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Impacts socio-économiques de la crise politique 2009 sur les ménages malgaches.( Télécharger le fichier original )par Larossa Randriamalala Université de Toamasina - Maà®trise en sciences économiques 2014 |
Source : INSTAT, DEME, VPEI, 2012 Apres la crise de 1991, la croissance économique du pays s'est peu à peu redressée passant de 1,2% en 1992 à 4,76 en 2000 pour atteindre les 6,0% en 2001 ; sauf en 1994 ou la croissance économique a chuté à -0,1 ; suite à la politique adoptée par le gouvernement en place à cette époque de faire flotter librement la monnaie nationale. Par contre, durant cette période, la situation de pauvreté de la population s'est détériorée. Le revenu par tête a été 254 USD en 2000 contre 273 en 1990, la situation s'était encore empirée en 2002, avec la crise politique et socioéconomique que le pays a endurée et un taux de croissance négative de - 12,6% a été enregistré au cours de l'année. 1 Vice primature chargé de l'économie et de l'industrie, Anosy Antananarivo. 45 En effet, l'économie malgache a perdu sa crédibilité. Pendant ces périodes bien que des ressources et des potentialités économiques exploitables existaient, et que la structure de son économie a été plus ou moins diversifiée avec la prédominance de secteur primaire. De 2003 à 2008, la situation économique du pays c'est peu à peu rétablie et a connu une certaine stabilité. Une croissance économique de 7,1% a été enregistrée en 2008 contre 5,0% en 2006 et 4,6% en 2005, et le revenu par tête a connu une amélioration passant de 272 USD en 2002 à 510 USD en 2008. En fait, cette période a été marquée par la mise en oeuvre de différents programmes touchant plusieurs secteurs dont les infrastructures, principalement, les routes, l'éducation, la santé, le tourisme, la décentralisation, la bonne gouvernance et la conservation de l'environnement. En outre la période de 2003 à 2008 a été caractérisée par : ? une croissance économique réelle positive, soutenue et performante ; ? un accroissement effectif du volume des investissements bruts ; ? un net accroissement des flux des investissements directs étrangers ; ? un environnement économique global plus favorable marqué notamment par l'amélioration de l'indice de perception de la corruption ; Mais malgré cette situation, le taux de croissance du PIB à Madagascar est généralement inférieur à celui de l'ensemble des pays de l'Afrique subsaharienne entre 2000 et 2009 sauf pour l'année avant crise, c'est-à-dire en 2001 et en 2008. 46 Graphique n° III: Evolution du taux de
croissance économique, taux d'investissement et Source : INSTAT, DEME, VPEI, 2012 Depuis le début de l'année 2009, la crise politique interne étant amplifiée par la crise économique mondiale ; la plupart des secteurs économique a été touchée. A. La réalité de la crise sur le secteur primaireLa réalité de la crise sur le secteur primaire est mentionnée dans le tableau ci-dessous : Tableau n o III : secteur primaire, valeur ajoutée aux prix constant
Sylviculture 14,7 14,9 15 19,6 Source : Institut National de la Statistique, 2011 47 1. L'agriculture L'année 2006 marque un ralentissement du taux de croissance de la branche agriculture, celui-ci est de 2,6%1. La sècheresse qui a sévi en début de campagne et la mauvaise répartition de la pluie dans différentes régions au dernier trimestre, a conduit à ce résultat. Toutefois, la production rizicole s'est accrue de 6,4% soit 3 640 000 tonnes2 de paddy, grâce à l'extension des surfaces cultivées. Pour les produits vivriers et les produits d'exportation, la production a progressé de façon régulière. Par ailleurs en 2007, une progression de l'activité a été enregistrée sur tous les secteurs économiques. Le secteur agricole a connu un accroissement léger d'un taux de 2,9%. L'amélioration de la productivité de l'agriculture est ralentie par les aléas climatiques et le manque de moyen des producteurs. Les mesures prises par le gouvernement pour promouvoir rapidement la production agricole, comme la vulgarisation des techniques de cultures, l'aménagement et la réhabilitation des réseaux d'irrigation, la facilitation d'accès à l'acquisition de matériel et d'engrais n'ont pas encore produit les effets escomptés. Toutefois, la production de paddy a connu une augmentation appréciable de 4%3, les autres produits vivriers ont progressé de façon régulière. Les produits d'exportation se sont inscrits à la hausse en raison de l'augmentation de la production de café, de la canne à sucre et du coton. La croissance de l'agriculture est soutenue en 2008 avec un taux de 4,5%. Elle est favorisée sur le plan local par le développement des cultures de contre-saison, et sur le plan international par la bonne tenue des cours des produits de rente. Durant l'année 2009, cette branche affiche une croissance vigoureuse de 10,7%. Ce dynamisme s'explique par le fait que les activités de production du secteur agricole ont été peu perturbées par les effets de la crise puisque les agitations à caractère politique ont été surtout localisées dans les grands centres urbains. En plus, la campagne agricole a été particulièrement faste pour la production rizicole en bénéficiant de conditions pluviométriques propices, cette campagne est aussi favorisée par les bons résultats de la politique de la révolution verte4, basée sur la vulgarisation de la culture de contre-saison 1 Rapport annuel 2006 de la Banque Centrale de Madagascar 2 Rapport annuel 2006 de la Banque Centrale de Madagascar. 3 Rapport annuel 2007 de la banque Centrale de Madagascar 4 Révolution verte: La Révolution verte est une politique de transformation des agricultures des pays en développement (PED) ou des pays les moins avancés (PMA), fondée principalement sur l'intensification et l'utilisation de variétés de céréales à hauts potentiels de rendements, grâce à la sélection variétale . 48 lancée en 2008. En conséquence, la production de paddy a fait un bond de 16%1 en 2009, contre 8,8% lors de la campagne antérieure. Pour l'année 2010, la valeur ajoutée de l'agriculture n'est accru que de 0.7% après la forte progression de 10.7% en 2009. Ce ralentissement provient de l'arrêt de financement qui a stoppé la vulgarisation de la culture en contre-saison. De même, les projets de réhabilitation des grands périmètres hydrauliques ont été suspendus. En 2011, cette branche a connu une croissance négative de -1,2%. Le passage de cyclone Giovana et Irina en début de l'année a eu des effets négatifs sur la production des produits de rente et des produits vivriers. Cependant, les efforts effectués dans le renforcement des capacités des production ruraux, ainsi que la facilitation d'accès aux intrants et crédit agricoles ont permis d'améliorer la production agricole contribuant à l'atteinte de cette croissance positive. 2. L'elevage et pêche Dans la branche "élevage et pêche", en 2006, une progression bien que légère a été enregistrée avec 1,9%après 0,8% en 20052. En 2007, la baisse des prises crevettières a amoindri le taux de croissance de la branche "élevage et pêche" par rapport à celui de 2006 (1,7% au lieu de 1,9%). Cette branche fait une progression d'un rythme de 2,1% en 2008. Cette progression est due surtout à l'augmentation de la production bovine et de celle des volailles tandis que la pêche industrielle de crevette continue à perdre en compétitivité3 suite à la hausse continue des prix de carburant et aux mesures de protection des ressources crevettières, entre autres le gel de l'effort de pêche et la suspension de la délivrance de permis de collecte. A partir de 2009, l'année de commencement de la crise, la branche "élevage et pêche" enregistre une croissance modérée de 1,8%. Cette faiblesse de performance se justifie par la baisse de la production crevettière déjà observable au cours des années précédentes. Elle est particulièrement conséquence de l'arrêt des financements extérieurs pour des projets 1 Rapport annuel 2009 de la Banque Centrale de Madagascar 2 Source: rapport annuel 2006 de la Banque Centrale de Madagascar 3 La compétitivité économique est une notion économique qui s'applique à une entreprise, un secteur économique, ou un territoire (pays, bassin économique...). Elle désigne la capacité d'une telle entité à fournir et vendre durablement un ou plusieurs biens ou services marchands sur un marché donné en situation de concurrence. 49 d'amélioration de la production animale, de la diminution des commandes étrangères pour les produits halieutiques et de la suspension des permis de pêche. La branche "élevage et pêche" a affiché, en 2010, une croissance modeste de sa valeur ajoutée à 1.9%, presque égale à celle de 2009. Cette déficience provient de l'arrêt des financements extérieurs et des manques de débouchés extérieurs. En 2012, la branche affiche un taux de croissance modeste de 0,7% contre 4,2% en 2011. Ce résultat a été enregistré suite notamment aux défaillances du système de protection sanitaire due à une insuffisance des vétérinaires et à leur mauvaise répartition. 3. La sylviculture La sylviculture a réalisé une petite progression annuelle de 1,4% en 2007, contre 1% en 2006. Ce résultat a été obtenu à partir de l'assainissement de la profession par le biais de nouvelles dispositions légales et l'instauration du système d'appel d'offres pour l'exploitation de surfaces prédéterminées. En 2008, la croissance s'est, par contre, ralentie à 1% en raison des mesures de l'assainissement de l'exploitation forestière qui ont consisté au retrait des permis d'exploitation et à la délivrance de nouveaux permis par voie d'appel d'offre. Par ailleurs, en 2009, la branche s'est distinguée par une croissance sans précédent de 30,4%, après des années de croissance faible et stabilisée autour de 1%. Une hausse extraordinaire dont l'origine est l'exploitation illicite et effrénée du bois de rose (Rapport de la Banque Centrale, 2009). Cette évolution a été suscitée par une forte demande de cette essence protégée sur le marché asiatique et favorisée, en plus, par un certain relâchement des règlementations régissant la filière. Mais, en 2010, du fait de la baisse de l'ampleur de l'exploitation illicite du bois de rose, grâce à un début de réactivation des structures de surveillance et des mesures de protection des zones protégées, la croissance est restée la même que l'année antérieure. La branche sylviculture enregistre une croissance négative de -4,5% en 2012 contre respectivement -3,3% et 0,8 en 2011et 2010. Ce résultat a été lié entre autre à la suspension de la délivrance des permis d'exploitation de bois précieux. 50 Graphique n° IV : Evolution du taux de croissance par branche d'activité de 2005 à 2012 -10 12 10 -2 -4 -6 -8 4 8 0 6 2 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Primaire Secondaire Tertiaire Source : INSTAT, DEME, VPEI, 2012 51 B. La réalité de la crise sur le secteur secondaireLa réalité de la crise sociopolitique sur le secteur secondaire est montrée dans le tableau ci-après : Tableau N° IV: secteur secondaire, valeur ajoutée aux prix constant
Industries pharmaceutiques 2,4 2,6 2,4 2,4 Industries textiles 0,9 0,8 0,8 0,6 Industries du cuir 0,2 0,2 0,2 0,2 Industries du bois 2 1,4 Matériaux de construction 1,8 2 2,2 2,1 Industries métalliques 2,6 3,3 4,6 3,6 Source : Institut National de la Statistique, 2011 1,7 1,9 C. Le secteur industrielVariation annuelle (en pourcentage) 2010 2,1 52,9 120 0 0,8 0,8 0 6,7 2,5 10,4 -7,3 0 4,2 0,4 -10,4 -4,5 -25 -33,3 0,2 5,4 -4,7 0 0 1,4 8,8 9,1 -30 0 2,2 8,5 12 -4,5 4,8 3,6 25,8 40,1 -21,7 0 Matériaux de transport 1,2 1,2 0,9 0,9 0,9 5,8 -29,4 0 0 Appareil électrique 4,2 4,3 3,5 2,5 2,4 2,9 -19,7 -28,6 -4 Industries du papier 0,5 0,5 0,4 0,5 0,5 0 -19 25 0 Autres 0,9 0,9 1 0,9 1 5 10,7 -10 11,1 ZFI 8,3 10,6 10,8 9 7,7 28,6 1,2 -16,7 -14,4 Le secteur industriel a progressé de 3,5% en 2006 à 9,8% en 2007. Il a commencé à régresser l'année suivante, et en 2009, le secteur a été profondément affecté par la crise. Des actes de vandalismes ont directement touché des entreprises et certaines ont dû être fermées à cause des problèmes de trésorerie. Les effets induits de la crise se manifestent par une mévente des produits manufacturés à cause de la baisse de la consommation. Tant les produits orientés à la consommation finale que ceux orientés vers le commerce "interentreprise" ont été concernés par ce manque de débouchés. A cela, s'ajoute les effets de la concurrence générés par l'expansion des activités informelles. Par ailleurs, les industries extractives ont enregistré une performance remarquable car après avoir reculé de 7,2% en 2007, la valeur ajoutée du secteur a augmenté à 9,0% en 2008, et ce, grâce surtout à la chromite qui a bénéficié d'une amélioration du cours sur le marché 52 international et de l'augmentation de la quantité produite. Et la branche a continué de progresser avec 15,4% en 2009 par l'ouverture de l'exploitation l'ilménite (Fort-Dauphin). Elle a plus que doublé son taux de croissance en 2010, du fait du démarrage de l'exploitation du Nickel et du Cobalt à Ambatovy et de la montée en cadence de l'ilménite, en affichant un taux de croissance de 120,0%. La branche s'est trouvée au premier rang en matière de contribution à la croissance du PIB, grâce à ce dynamisme particulier. La branche de l'énergie à également connu une forte croissance de13, 3% en 2008, contre 6,4% en 2007. L'entrée en fonction de nouvelles centrales thermiques à Antananarivo et la réhabilitation des groupes dans les provinces ont permis d'augmenter la production d'énergie électrique. Le secteur de l'énergie a marqué une baisse en 2009 et a soulevé une absence de croissance ou une croissance peu significative en 2010. L'industrie agroalimentaire en 2007 a continué à enregistrer une baisse de -9,5%, après une situation désastreuse de -12,5% en 2006. Cette contreperformance est étroitement liée aux difficultés des unités sucrières, en particulier de la SIRAMA (Siramamy Malagasy) de Madagascar à cause du délabrement de matériels de production et de la dégradation des plantations de la canne à sucre. En 2009, après des années de baisse consécutive du taux de croissance, l'agro-industrie a fait un bond de 54,5% après un taux nul (0,0%) en 2008. Cette situation extraordinaire s'explique par la remise en exploitation de deux unités sucrières (Sirama Namakia et Morondava) et se stabilise à 52,9% en 2010. L'industrie alimentaire réalise en 2007, une croissance exceptionnelle de 9% à la suite d'une stagnation de deux ans et l'industrie de boisson est également restée dynamique (7,9%). Ces résultats sont l'effet de l'élargissement des destinations d'exportation, notamment un début d'exportation vers les îles voisines, d'une part, et l'organisation des jeux des Iles de l'Océan Indien à Madagascar, d'autre part. Ce taux a légèrement fléchi en 2008 pour l'industrie de boisson passant à 3%, sous l'effet de la flambée des prix des matières premières et de l'annonce d'une crise alimentaire mondiale. La branche de l'industrie alimentaire ainsi que l'industrie du corps gras a accusé une baisse brutale de sa valeur ajoutée en 2009 avec respectivement -0,6% et -21,1%. Ces récessions sont imputables à la cessation de production d'une laiterie et d'une huilerie du groupe TIKO qui ont été victimes des turbulences politiques. En 2010, l'industrie des boissons a légèrement dépassé sa stagnation de 2009 avec un accroissement très modeste de 0,8%. L'augmentation aurait pu être meilleure sans le blocage du démarrage d'une nouvelle brasserie pour des raisons d'ordre administratif. 53 Le taux de croissance de la branche de l'industrie textile a fait une régression continue pendant les années 2008 et 2009 pour un taux respectif de -4,5% et -25%. La raison est liée au durcissement de la concurrence internationale, notamment de la Chine depuis son adhésion à l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) et au démantèlement des Accords multifibres. La crise financière internationale explique également la baisse par la diminution de la demande extérieure. La persistance de la crise politique interne accentue ce recul allant jusqu'à -33,3% en 2010. L'industrie de matériaux de construction a par contre connu un repli de sa croissance dès l'année 2007 avec un taux de 8,5% au lieu de 11,6%, en 2006. Cet état de chose a été dû à la concurrence remarquée au niveau des matériaux importés et a fini par empêcher cette industrie de profiter pleinement de la forte demande du marché. Toutefois, en 2008, grâce aux activités connexes au secteur Bâtiments et Travaux Publics (BTP), elle a réalisé une hausse de son taux de croissance en passant à 12%, une croissance induite par l'accélération de la demande aussi bien émanant du secteur public (construction d'infrastructures routières, hôtelières, bâtiments) que du secteur privé (demande des sociétés minières). En 2009, les travaux d'infrastructures publiques se sont arrêtés (une régression de -4,5%) à cause de la crise qu'a subie la branche BTP. En 2010, la situation s'est améliorée avec un accroissement de 4,8%. Ce taux positif s'avère être une valeur encore faible par rapport aux performances de 12% de l'année 2008. L'activité du secteur a été privée d'une part importante de son marché à cause de la forte réduction des investissements publics en infrastructure et la limitation des intrants et de services de base. En 2007, l'industrie métallique était la plus performante de l'année en réalisant 25,8% de sa valeur ajoutée, une tendance soutenue par la production d'une nouvelle fabrique de barre de fer pour la construction. Ce secteur a connu un déclin sérieux durant l'année 2009, à la suite de l'arrêt des travaux d'infrastructures publiques (avec un taux de -21,7% en 2009, contre 40,1% en 2008). Ce taux s'est légèrement redressé à 0,0% en 2010, par la reprise de certaines branches des travaux. 1. Le secteur d'entreprise franche Le secteur des entreprises franches est dans le dynamisme étant donné qu'il travaille uniquement sur commande fermes et destine l'intégralité de son produit au marché extérieur, alors les données sur leurs exportations reflètent l'évolution de leur production. Sa valeur ajoutée a augmenté à 28,6% en 2007, après avoir stagné en 2005et 2006. En 2008, la 54 performance des Zones Franches Industrielles (ZFI) a connu un ralentissement (1,2%) imputable à l'essoufflement de la demande mondiale liée aux difficultés d'écoulement des stocks dans les pays de la zone euro et également à la concurrence de plus en plus poussée des exportations de textiles accentué par le sort réservé à l'AGOA qui a déjà fait impact bien avant par la baisse des commandes venant des clients américains qui sont restés dans l'expectative, l'appréciation de l'Ariary a aussi engendré ce recul en affectant les recettes des entreprises franches et le coût élevé de l'énergie pèse de plus en plus sur leurs charges. La branche est affectée en 2009 par les conséquences de la crise financière mondiale qui s'est traduite par la baisse de la demande mondiale. Sa valeur ajoutée a baissé à -16,7% et reste dans la récession en 2010, avec un taux négatif de -14,4% car de nombreuses usines de ce secteur sont fermées, suite à l'abandon des entreprises en Zones Franches. Notons que, suite à la crise sociopolitique à Madagascar, les investisseurs étrangers ont réduit voire cessé de financer bon nombre d'entreprises implantées dans la grande Ile. La fermeture des usines et la cessation d'activité ont provoqué la hausse du taux de chômage technique. En conséquence, plusieurs travailleurs ont perdu leurs emplois. Le rétrécissement de la demande mondiale a induit un ralentissement du rythme de reproduction. Pour cette raison, la valeur ajoutée du secteur a diminué sensiblement. Avant la suspension de Madagascar dans le système de l'AGOA, les acheteurs américains se sont déjà tournés vers les autres pays du fait de l'incertitude qui a prévalu sur ce processus. La crise actuelle (depuis 2009) ne fait qu'aggraver la position de la grande Ile. Une cinquantaine d'entreprises franches de la filière textile opérant pour le marché américain dans le cadre de ce régime préférentiel représente : 100 000 emplois directs, quelques 300 000 emplois indirects et 300 millions de dollars américains d'exportation (rapport économique et financier du MEI, 2009-2010). 55 D. La réalité de la crise sur le secteur tertiaire Tableau N V: secteur tertiaire, valeur ajoutée aux prix constant
Variation annuelle (en pourcentage) Secteur tertiaire 271,3 292,5 316,7 294,2 294 7,8 9 -7,1 BTP 20,2 24,7 31,5 25,9 21,4 21,8 26,3 -17,8 Transports de marchandises 53,6 57,8 62 55,6 58,6 7,8 9,1 -10,3 Source : INSTAT, Rapport économique et financier du MEI, année 2008 à 2010 2010 -0,1 -17,4 5,4 Transports de voyageurs 15,1 16,4 17,1 13,9 14,1 8,1 11,2 -18,7 1,4 Auxiliaires de transport 14,3 15,5 16,4 14,2 14,3 7,8 9,1 -13,4 0,7 Télécommunication 9,9 11 13,3 14,5 15 10,8 10,8 9 3,4 Commerce 56,1 58,3 60,3 62,7 64,3 3,9 5,1 4 2,6 Banque 11,3 12,3 12,8 14,9 15,6 8,9 7 16,4 4,7 Assurance 0,2 0,2 0,2 0,3 0,3 6 10,8 50 0 Service 65,1 70,2 76,1 65,1 64,2 7,9 7,6 -14,5 -2,9 Administration 25,5 26,2 27 27 27,3 2,7 3,1 0 1,1 Selon ces données, la « branche des BTP » a affichée une croissance forte jusqu'en 2008 en affichant un taux de 26,3% après 21,8% en 2007. Cette croissance est engendrée par la part des travaux dans la mise en place des infrastructures d'appui aux grands projets miniers (Port à Fort Dauphin, constructions à grande échelle à Ambatovy). L'accélération des investissements publics en matière d'infrastructures (dont la construction d'hôtel et de résidences en vue de la réception du sommet de l'Union Africaine) a par ailleurs participé à la prospérité de la branche. Par contre, en 2009, les projets de développement des infrastructures publiques ont été interrompus par suite de la suspension par les bailleurs de fonds des aides et financements. Le BTP a alors connu une croissance négative et de forte ampleur de 17,8%. En 2010, la réalisation des grands projets d'investissement pour la construction des infrastructures de base (route, école, hôpitaux et centre de santé de base, petit périmètre d'irrigation agricole...) a été freinée par la suspension des financements extérieurs, en particulier ceux de l'Union Européenne. En conséquence, la « branche BTP » a continué à enregistrer une croissance negatif de -17,4%. Sous l'effet de l'expansion du tourisme, la branche «transports de marchandises» a connu un taux de croissance en hausse passant de 7,8% en 2007 à 9,1% en 2008, tandis que celle de la branche «transport de voyageurs» a réalisé 8,1% de croissance en 2007 et progresse à 11,2% en 2008. 56 Mais, due à l'insécurité qui a prévalu à partir de 2009, les secteurs, tels que le tourisme et les branches y afférentes entre autres l'hôtellerie et la restauration, les agences de voyages et les transports, ont indirectement subi la crise interne. Le secteur du tourisme a subi les effets récessifs de la crise avec l'existence de trouble survenu dans plusieurs villes du pays. D'autre part, la recommandation dissuasive sur la destination Madagascar par les autres pays a fortement handicapé l'activité touristique. La diminution du nombre des touristes s'est répercutée sur les secteurs d'activité des transports de voyageurs et des auxiliaires de transport (essentiellement les agences de voyages) dont les valeurs ajoutées se sont respectivement inscrites en baisse de -18,7% et de -13,4%. L'année 2010, la branche transport de voyageurs a réalisé un accroissement positif mais faible de 1,4% en raison de la timide reprise des activités touristiques. Le secteur auxiliaire de transport qui est rattaché au tourisme n'a connu qu'une modeste croissance de 0,7%. Le transport de marchandises a vu remonter sa valeur ajoutée en affichant une augmentation de 5,4%, effet induit par le dynamisme des industries d'extraction minière. Les «services» présentent une croissance soutenue jusqu'en 2008 (7,6% après 7,9% en 2007), à l'instar de l'hôtellerie et des services d'appui aux entreprises, soutenus par la demande du secteur minier en phase d'investissement. Par contre en 2009, il y a la suspension et la rupture d'activité. Cette situation est témoignée par la baisse de la valeur ajoutée du `secteur des services rendus aux entreprises, gardiennage et nettoyages avec un taux de croissance négative de -14,5%. Le secteur a de nouveau connu une baisse de 2,9% en 2010, une évolution négative qui reflète le ralentissement des activités productrices, s'agissant d'activités de prestation de services aux entreprises et ménages. La progression de l'activité commerciale a repris en 2008, après avoir quelque peu ralenti l'année précédente passant de 3,9% à 5,1% sous l'effet de la reprise de la consommation, notamment privée. Tandis que, à la tombée de la crise, le commerce a été le secteur le plus touché suite à la destruction des infrastructures et le saccage des magasins de stockage, des centres commerciaux et des supermarchés. De plus, le non reconnaissance internationale des autorités en place a eu ses conséquences notamment : ? La suspension des avantages des exportations textiles vers le marché des USA dans le cadre de l'AGOA ; ? La suspension d'un certain nombre d'aides internationales. 57 Par suite de la destruction des centres commerciaux et de la diminution de la consommation privée, le secteur du commerce intérieur a diminué sa progression. Le taux s'affiche à 4% en 2009 et a reculé à 2,6% l'année suivante en raison de la baisse des revenus des ménages conjugué à la baisse des importations. Enfin, si les activités de banque ont baissé leur rythme de croissance en passant de 8,9% en 2007 à 7,0% en 2008, celles des assurances se sont accélérées. Leur taux de croissance sont passé de 6% en 2007 à 10,8% en 2008. En 2009, il s'est accru à un rythme rapide avec un taux de 16,4% et est resté performant en 2010 malgré une croissance moins rapide de 4,7%. E. Les autresDès le commencement de la crise, il est à noter que plusieurs victimes ont subi les pertes des actes de vandalisme. Les recettes fiscales et douanières ont chuté du fait de la baisse du volume des importations et des exportations. L'Aide Publique au Développement (APD) s'est raréfiée avec la crise économique. Avec la crise politique en plus, les aides internationales ont été réduites en 2009. L'APD a considérablement baissé de 46,9% en 2009 par rapport à 2008. Au cours de la même période, son volume est passé de 698 millions USD à 372 millions USD. Ces aides sont octroyées sous forme de subventions à 71,3% du total, et 28% constituent des emprunts1. L'arrêt des aides budgétaires et des financements extérieurs a entraîné la dégradation des conditions de vie de la population en général, suite aux pertes d'emplois (effet à CT) d'une part, et au recul de la croissance économique et du développement économique du pays d'autre part (effet à LT). Ces derniers sont dûs en particulier par faute de financement des projets d'investissement indispensables au développement des activités économiques du secteur privé. L'Ariary a enregistré une dépréciation, quoique limitée, accompagnée d'une hausse de prix. En effet, sur le marché interbancaire des devises (MID), l'Ariary est resté fragile par rapport aux devises pivots que sont l'Euro et le Dollar. Au mois d'octobre 2009, après avoir dépassé la barre des 3 000 Ariary, le cours de la devise européenne était de 2 795,52 Ariary à 1 Rapport annuel 2009 de la banque BOA 58 la fin de l'année 2009 contre 2 629,22 Ariary à fin décembre 2008 tandis que celui du dollar, après un pic de plus de 1 dollar pour 2000 Ariary, était de 1 954,64 Ariary à fin décembre 2009 contre 1 860,36 Ariary à la fin de l'exercice précédent1. C'est ainsi est la portée de la crise sociopolitique sur le territoire national sans négligée les suites de la crise économique mondiale. Toutefois, un embellissement commence à poindre depuis l'année 2011. En effet, dans le rapport Doing Business 22011 de la Banque Mondiale, Madagascar a facilité la création d'entreprise en éliminant l'obligation de capital minium versé, mais a cependant compliqué la création d'entreprise en exigeant un enregistrement fiscal avant constitution. Madagascar a amélioré le système d'information sur le crédit en éliminant le seuil minimum pour inclure des prêts dans la base de données et en rendant obligatoire pour les banques de partager leurs données sur les prêts avec les registres d'information sur le crédit3. De 2009 à 2011, le niveau des investissements public a connu une relative stagnation tournant autour de 4,0% du P11B. Si son niveau a atteint 7,7 % du P11B en 2008. En 2012 le taux des investissements publics enregistré a été de 3,3% du P11B contre 4,2% du P11B en 2011 et 4,0% du P11B en 2010 soit un recul 0,9 point par rapport à 2011. Le manque de financement extérieur ainsi que la restriction budgétaire adoptée par le gouvernement malgache depuis un certain temps a entrainé la faiblesse des investissements publics. Le taux des investissements privés a connu un fléchissement sur la période de 2008 à 2011 passant de 32,6% du P11B en 2008 à 10,3% du P11B en 2011. A Madagascar, en particulier, l'année 2009 a été une année particulièrement difficile pour les opérateurs du secteur privé à cause de la crise politique et socio-économique qu'a traversée le pays. A cause cette crise, de nombreuses entreprises sont contraintes de fermer leurs portes. Cette situation a conduit la perte ou encore la destruction de beaucoup d'emplois due, notamment à l'accroissement du chômage technique. La baisse des investissements entraine la régression des activités de production, effet de la crise, a eu aussi des impacts négatifs sur la promotion de l'emploi. 1 Rapport annuel 2009 de la banque BOA 2Doing Business : Rapport annuel de la banque mondiale sur le climat des affaires dans le monde. 3 www.Doingbusiness.org 59 En 2010, selon l'enquête périodique auprès des ménage (EPM) effectuée par l'INSTAT, le taux de chômage a été estimé à 3,8% à Madagascar contre 2,8% en 2005 soit une hausse d'un point. Au cours de la période d'avant crise, c'est-à-dire de 2003 à 2008, Madagascar a connu une relative stabilité de taux d'inflation avec un taux moyen d'environ 10,0% sur la période. En 2009, on constate une baisse de taux d'inflation moyen de 9,0% sur la période, mais cette baisse de taux a été particulièrement due à l'insuffisance de la demande liée à la fois à la baisse des revenus des ménages et du pouvoir d'achat. En 2010, il y a une augmentation du niveau général des prix avec un taux moyen de 9,3% sur la période. Cette hausse résultait d'une forte hausse de prix des produits de première nécessité (PPN) avec un taux de 4,0% pendant la période de soudure, amplifiée par l'insuffisance du stock régulateur sur le marché local. En 2011 malgré l'influence de la hausse des prix des matières premières et des produits alimentaires importés, le taux d'inflation moyen sur la période a été légèrement en hausse avec 9,5% en 2011 contre en 2010 et 30% en 2009, tandis que le taux de l'inflation en fin de période a chuté à 6,9% en 2010. Cette chute du taux d'inflation en fin période a été liée notamment à la baisse des prix des produits locaux et des produits importés. En outre, l'augmentation de l'offre des produits importés sur le marché implique la couverture correspondante de la demande a logiquement entrainé la baisse de l'inflation fin de période 2011. Section II : L'Impact de la crise sociopolitique au niveau des ménagesL'objectif de cette partie est d'évaluer si la crise socio politique depuis Janvier 2009 a eu des impacts au niveau de la vie quotidienne des ménages de la ville d'Antananarivo. Les données qui ont été collectées se rapportent aux différentes secteurs socio-économiques : éducation, sécurité alimentaire, agriculture urbaine, santé et nutrition. §1- Les situation par secteurA. Le secteur éducationLa crise sociopolitique peut engendrer des conditions défavorables pour le droit d'un enfant d'aller à l'école et d'achever ses études dans des conditions normales de sérénité. L'objectif de l'enquête est ainsi de collecter des informations sur l'impact de la crise quant à 60 l'accès à l'éducation, à la qualité de l'enseignement ainsi qu'aux résultats scolaires des élèves de 6 à 18 ans des ménages enquêtés et les types des problèmes rencontrés en matière d'accès des enfants à l'école. 1. La scolarisation de la population 1-1-Le fréquentation scolaire et niveau d'instruction de la population Les résultats montrent que 5% de la population âgée de 6 ans de plus n'ont jamais fréquenté l'école, mais avant crise ce chiffre est de 4% selon McRAM. Un peu plus d'un individu sur quatre a un niveau d'instruction primaire sans avoir pu achever le cycle tandis que 11,5% l'a achevé. Plus des deux cinquième de la population (46%) a atteint un niveau secondaire dont 8% avec un cycle complet. Les hommes ont un niveau un peu plus élevé que les femmes et les jeunes générations mieux instruites que les plus anciennes. 1-2- Les abandons scolaires Pour la totalité de la population de plus de 6 ans enquêtée vivent dans les ménages, 5% n'ont jamais fréquenté l'école. Parmi la tranche d'âge scolaire de 6 à 18 ans, 6% de l'ensemble n'ont jamais fréquenté l'école avec en particulier, 11% dans les fokontany Ankazomanga, Ampangabe et Soavimasoandro, 8% à Antohamadinika et à 7% à Anjanahary. Pour l'année scolaire 2008/2009, le taux d'abandon scolaire, entre ceux qui ont été inscrits en début de l'année scolaire par rapport à ceux qui l'ont terminé, a été très faible dans l'ensemble est de 1,3%. Donc, l'abandon scolaire lié à la crise sociopolitique a été très faible. 1-3- Les types d'école fréquentée Le type d'école fréquenté par les élevés a été réparti comme suit : 44% ont fréquenté l'école publique et plus de la moitié, 56% l'école privée. Une différence significative d'abandon scolaire a été notée par type d'établissement, en faveur des écoles privée ou, il y a plus d'abandon scolaire : 2% contre 0,2 dans l'école publique. 1-4- L'appréciation des parents sur la qualité de l'éducation La mauvaise qualité de l'enseignement fourni par les écoles est un des facteurs justifiant l'abandon scolaire des élèves. Beaucoup d'enfants scolarisée n'arrivent pas ainsi à achever leurs études pour cette raison. 61 Selon les opinions des parents (54%), la qualité de l'enseignement s'est dégradée pendant la crise socio- politique. Pour les 34%, il n'y a pas eu de changement et seul, 10% ont affirmé que l'enseignement a été amélioré. Graphique n o V : L'Opinion des parents sur la qualité de l'enseignement avec la crise
Source : Enquête personnelle, décembre 2013 1-5-Les problèmes rencontrés par les parents en termes d'accès à l'éducation Les problèmes actuellement rencontrés par les parents en termes d'accès à l'éducation de leurs enfants à l'école sont essentiels, le manque d'argent pour payer les frais de scolarité, le manque d'uniforme et de cahiers et les problèmes d'insécurité. Si les problèmes de paiements des frais de scolarité des enfants ont été évoqués communément pour l'ensemble des parents, sans distinction de type d'établissement (école publique ou privée), la qualité d'enseignements, d'uniforme et de cahiers a été plus évoqué par les parents qui ont inscrit leurs enfants dans les écoles publiques (61%). En effet, la variation en glissement annuel des prix à la consommation entre juillet 2008 et juillet 2009 a été de +5,7 pour l'enseignement. 62 Graphique N° VI : Répartition des problèmes par les ménages pour l'accès de leurs enfants à l'école 19% 10% 20% 4% 42% insécurité manque d'uniforme aucun problème manque d'enseignants manque d'argent pour payer les frais Source : Enquête personnelle, 2013 Les ménages qui ont répondu majoritairement que le problème d'argent a constitué un problème d'accès de leurs enfants à l'éducation ont été surtout localisés dans les fokontany de volasarika (55%), d'Ampamantana (52%), de Soavimasoandro (40%) et d'Ankazomanga (40%) soit 7 fokontany sur les 11 choisi au hasard. L'insécurité a été plus évoquée par les ménages d'AnjanaharyIIS (58%) et d'Antohamadinika (38%). Par contre, la majorité des ménages d'Ampefiloha (33%) et d'Anosizato Est (47%) ont affirmé qu'il n y a pas eu de problème. Les autres problèmes rencontrés dans l'éducation de leurs enfants mentionnés par les parents ont été, par ordre d'importance, liés à la perturbation des cours due à l'absence fréquente des enseignants, à l'école trop éloignée, à la mauvaise alimentation des enfants, faute des moyens, aux écoles qui ont profité de la crise pour exiger plus de frais, aux problèmes scolaires liés à l'âge pubertaire des élèves, à la faible motivation des enfants à étudier. 1-5-1. L'Absence liée à la crise politique En outre, 94% des parents ont affirmé qu'il y a eu des périodes d'absence de leurs enfants à l'école durant la crise, sans distinction de type d'établissement fréquenté. Elle a été de 83% lors du McRAM. La durée moyenne a été 16 jours. Cette absence a surtout été liée au mois de février et mars. La durée de cette absence a varié suivant les fokontany. Elle a été 63 inférieure à une semaine pour les fokontany d'Ampefiloha, d'Ampamantana, d'Ankazomanga, d'Ampangabe, de Soavimasoandro. Des absences de 15 jours à 1 mois ont été mentionnées pour le fokontany d'Antohamadinika et d'une semaine à 15 jours pour les fokontany restants. Donc, la crise politique dans sa phase aigüe a été un obstacle pour la bonne marche de l'éducation. 1-6. Les résultats des examens officiels au niveau des élèves des ménages enquêtés Pour les examens officiels, 37% des ménages enquêtés avaient un ou des enfants qui ont passé réussite aux examens officiels. Ce résultat a été homogène entre les ménages des différentes fokontany : 88% des élèves des ménages enquêtés ont réussi au CEPE tandis que 74% ont été répertoriés pour le BEPC. Pour la circonscription scolaire de la commune urbaine d'Antananarivo, le taux de réussite des élèves a été de 91,06% pour le CEPE et de 56,56% pour le BEPC. B. Le secteur agriculture urbaineLors de la journée mondiale de l'environnement le 05 juin 2005, il a été confirmé qu'avec la croissance rapide des villes, l'agriculture urbaine et périurbaine joue un rôle de plus en plus important dans l'alimentation des citadins. L'agriculture urbaine est reconnue comme un enjeu majeur en termes d'approvisionnement des villes, d'emploi et de gestion de l'environnement urbain (UNPD, 1996) et est devenu un moyen vital de subsistance. L'objectif est de déterminer la part de l'agriculture urbaine en termes d'emploi, d'identifier le type de culture et de superficie cultivée et de voir l'impact de la crise sociopolitique sur ce secteur. 11% des ménages enquêtés sont des agriculteurs urbains. Ces ménages ont été localisés dans 7 fokontany sur 11, en particulier, à Zaivola, Ampamantanana et Soavimasoandro, Ampangabe, Ankazomanga, Tsaramasay et Anosizato Est. 1. La superficie cultivée 71% de ces ménages agricoles ont cultivé une superficie de plus de 200m2 et 18% des ménages avec moins de 100 m2. La superficie cultivée est différente selon les fokontany. La majorité des ménages agricoles des Fokontany d'Ankazomanga (100%), Ampamantanana (57%) et Zaivola (96%) ont cultivé des superficies supérieures à 200m2. Ceux de Soavimasoandro (57%) entre 100 et 200m2 et pour Tsaramasay, Anosizato, Ampangabe 64 moins de 100 m2. 2. Le type de culture La moitié de ces ménages agricoles cultivent le riz, 28% la culture maraîchère, 13% la culture de contre saison, 11% de la culture vivrière autre que le riz. Par ailleurs, le type de cultures a varié d'un fokontany à un autre. Les ménages agricoles des fokontany d'Ankazomanga et de Tsaramasay pratiquent exclusivement la culture du riz et ceux d'Anosizato Est et d'Ampangabe, exclusivement de la culture maraîchère. La culture du riz, la culture maraîchère, les cultures vivrières autres que le riz ont été pratiquées par les ménages d'Ampamantanana avec prédominance de la culture maraîchère (68%). Enfin, les 4 types de culture (riz, culture maraîchère, culture de contre saison, culture vivrière autres que le riz) ont été cultivés par les ménages urbains de Zaivola avec prédominance de la riziculture (50%) et à Soavimasoandro, mais avec la supériorité de la riziculture et des cultures maraîchères. Selon les agriculteurs urbains, 53% des produits sont destinés à l'autoconsommation. Une baisse de 10% de l'autoconsommation a été notée selon McRAM (63% lors du McRAM). La durée moyenne de stock de riz au niveau des ménages a été de 6 mois et de 2 à 3 mois pour les cultures vivrières autres que le riz. Les cultures les plus vendues ont été, par ordre d'importance : les cultures maraîchères (41%), la culture de contre saison (manioc, patate douce,) (29%), le riz pour 21% des ménages et les cultures pluviales pour 10% des ménages. 88% des ménages agricoles urbains ont en outre affirmé n'avoir pas rencontré de pro0blèmes durant la crise. Les problèmes cités par la totalité (100%) sont les problèmes classiques du milieu rural malgache, entre autres, les prix très coûteux des engrais et des insecticides. Aussi, le milieu agricole n'a pas été touché directement par la crise sociopolitique. C. Le Secteur sécurité alimentaireLa sécurité alimentaire est « une situation dans laquelle tous les individus ont, en tout temps, un accès physique, social, et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive qui satisfait à leurs besoins et préférences alimentaires et leur permet de mener une vie saine et active. » (Sommet mondial de l'alimentation, 1996). L'insécurité alimentaire, au niveau des ménages peut être définie en croissant l'accessibilité alimentaire avec le profil de consommation alimentaire. En milieu urbaine, il existe une corrélation positive entre le niveau de revenu et l'accessibilité alimentaire. L'accessibilité dépend à la fois de la disponibilité des aliments sur le marché, du prix sur le marché. Durant la crise sociopolitique, tous les aliments ont été toujours disponibles sur le marché quoique la période de soudure touche aussi les zones urbaines. Les prix des denrées alimentaires sont habituellement plus élevés entre février et mars. 1. La magnitude de l'augmentation des prix En ce qui concerne le riz, aliment de base des malgaches l'évaluation du prix au niveau national entre le 19 Mai 2008 et Mai 2009, est retracée dans le graphe n° VII. Chaque, le prix du riz augmente à partir de la mi-octobre jusqu'au mois de mars de l'année suivante, période qui correspond à la soudure à Madagascar. Le prix du riz s'est plus ou moins stabilisé et ne s'est pas trop écarté de la variation du prix saisonnière. Graphique n° VII : Evolution du prix du riz et du paddy entre Mai 2008 et Mai 2009 65 Source : INSTAT, 2009 Pour la semaine du 18 Mai 2009, dans la capitale, le prix du riz local type « vary gasy » est de 950 Ariary le kilogramme, la variété « makalioka » est de 1280 Ariary le kilogramme et celle du riz « tsipala » et du riz importé stock tampon de 1100 Ariary le kilo. Par ailleurs, les prix des autres aliments de base comme le maïs et le manioc ont diminué depuis le mois de février 2009 (graphique 2). Le prix du kilogramme de maïs est de 650 Ariary, pour les maïs grain est 950 Ariary, pour le décortiqué tandis que le prix du kilogramme du manioc frais est de 350 Ariary et le manioc sec 500 Ariary. La crise sociopolitique n'a ainsi influencé ni la disponibilité alimentaire, ni le prix des aliments de base dans la capitale. De plus, entre Avril 2008 et Avril 2009, le glissement annuel de la majoration des prix à la consommation des ménages à Antananarivo est de +10,9. Elle est de +3,1 pour le dernier trimestre, entre décembre 2008 et Avril 2009 et les prix à la consommation ont enregistré une baisse mensuelle de -0,3 entre le mois de Mars et Avril 2009. Par contre, si on observe la variation de l'Indice des Prix à la Consommation (IPC) entre le mois de janvier 2008 et Avril 2008 et janvier 2009 et Avril 2009, il existe une hausse généralisée de tous les libellés (PPN, logement et combustion, santé et enseignement) entre la période de janvier à avril 2008 et janvier à avril 2009. Cependant, en 2009, la hausse des prix s'est plus ou moins stabilisée et n'a pas réussi à atteindre le prix de 2008. Les contrecoups des différentes crises mondiales et la fragilisation de l'économie se sont ainsi répercutés à travers l'inflation des prix des rubriques au niveau des ménages. Graphique n° VIII : indice des prix à la consommation des certains produit courant entre janvier 2008 en avril 2009. Source : INSTAT, VPEI, 2009 66 67 D. Le secteur santéDepuis le mois de Janvier 2009 jusqu'à la période de l'enquête, 14 décès ont été enregistrés au total dans les ménages enquêtés. La répartition est de: 5 enfants de moins de 5 ans et de 9, pour les âgés de plus de 5 ans. Les causes de mortalité évoquées ont varié suivant l'âge et la période. Seuls les accidents cardio-vasculaires ou AVC ont été communs pour les plus de 5 ans et la mortalité néonatale pour les moins de 5 ans au cours de celle période. Dans l'échantillon du McRAM, le nombre de décès a été de 9. Tableau N VI: Nombre et motifs de décès depuis le mois de janvier 2009
Source : Enquête McRAM, 2010 68 1. L'Incidence des maladies Le nombre de personnes malades dans les ménages enquêtés par McRAM durant la semaine précédant l'enquête a été de 274 personnes dont 75 pour les moins de 5 ans et 199 pour les plus de 5 ans. Pour les moins de 5 ans, les causes de maladie ont été par ordre d'importance, la grippe (40%), l'IRA (36%): la diarrhée (12%), les angines (4%), l'asthme (3%) et autres (5%). Pour les plus de 5 ans, la grippe a affecté plus de la moitié (53%) des malades, suivie par l'IRA (12%). Sur les 195 ménages (soit 30%) ayant un ou des membres malades, 26 (soit 35%) n'ont pas consulté de médecin pour les moins de 5 ans et 35 (soit 51%) pour les plus de 5 ans. Parmi ceux qui n'ont pas consulté un médecin, les motifs avancés sont: - Pour les moins de 5ans : maladie jugée non grave (63%), pas d'argent (33%) et n'a pas le temps de consulter de médecin (4%). -Pour les plus de 5ans : maladie jugée non grave (70%), pas d'argent (27%), et n'a pas le temps pour consulter un médecin (2%). En se référant aux sources de revenu des ménages classés par ACM, la majorité des salariés privés, des fonctionnaires ceux qui ont perçu des pensions et des indemnités gouvernementales n'ont pas consulté un médecin faute de temps. Par contre, ceux qui ont un emploi dans l'informel n'en sont pas consultés, car ils ont jugé que la maladie n'a pas été grave. Enfin ceux qui ont un travail non qualifié ou ceux qui ont comme première source de revenu l'agriculture, n'ont pas consulté de médecin à cause de l'insuffisance d'argent. Source : Enquête MCRAM Section III : Les comportements des ménages face à la criseL'objectif principal de ce paragraphe est d'étudier la réaction des ménages devant de tels chocs peuvent être prévus ou bien imprévus à partir de paramètre dite « élasticités ». Vu les aléas politiques qui étaient passés à Madagascar, les ménages subissent régulièrement, mais à des moments imprévus des chocs économiques d'envergure. En conséquence de quoi, les ménages doivent se serrer la ceinture et ajuster leur consommation. 69 §-1- L'interprétation et utilisation d'élasticitéA. L'élasticité revenuFace aux fluctuations de revenu, tous les ménages doivent ajuster leurs dépenses de consommation en fonction des nouvelles disponibilités. Les plus marquées sont les ajustements effectués par les ménages les plus vulnérables, qui subissent de rudes chocs et des variations considérables du pouvoir d'achat, souvent en jour le jour. Parmi les 4mies, les résidents les plus pauvres d'Antananarivo vivent dans la rue ou dans des taudis. Le revenu varie énormément d'un jour à l'autre selon les fruits du travail et de la mendicité. Selon une étude récente sur les 4mies, la plupart gagnent autour de 1000 Ar par personne par jour pour une famille de 5 personnes. Avec cette somme, une famille peut acheter 2 kapoaka de riz, du sucre et du café. En période faste, ils peuvent gagner 1500Ar par personne. Dans ce cas, ils augmentent la quantité de riz à consommer et ils ajoutent quelques cigarettes, du tabac à chiquer et du savon. Par contre, pendant les jours maigres ils mangent uniquement du manioc ou même parfois rien du tout. Leur consommation varie donc beaucoup en fonction des fluctuations de revenu. Comment prévoir, en général, l'impact des fluctuations du revenu sur la consommation d'un ménage ? C'est l'élasticité revenu qui permet de mesurer cet impact. L'élasticité revenue est interprétée comme le pourcentage de changement dans la consommation quand il y a un changement de 1% du revenu, les autres facteurs restant constants. Formellement, l'élasticité revenu est définie de la façon suivante : ?i = = Où ci est la consommation en bien i, et y le revenu total par tête, et % Ä indique le changement en pourcentage des variables. En présence d'informations non fiables sur les revenus ce qui est souvent le cas, on peut substituer ces derniers par les dépenses de consommation totales des ménages. La consommation est souvent considérée comme étant préférable au revenu, d'abord parce qu'elle est en général plus fiable mais aussi perce qu'elle varie d'une saison à l'autre. Le 70 revenu courant du ménage varie considérablement suivant les saisons et d'une année à l'autre. Il risque donc d'être biaisé selon la saison de l'enquête. La consommation, qui varie moins, est considérée comme une mesure plus exacte du revenu permanent des ménages, et pour cette raison elle est souvent considérée comme mesure agrégée préférable du bien-être du ménage. Dans le cas normal, ou on utilise l'élasticité de la demande par rapport aux dépense totales, la formule devient : ?i = = Où ci est la consommation en bien i, et D la dépense totale par tête. La connaissance, même approximative, des élasticités revenu (ou dépenses totales) permet d'évaluer l'impact probable des changements du revenu sur le niveau de consommation des ménages. 1. L'élasticité prix La consommation d'un bien varie aussi en fonction du prix de ce bien et en fonction également des prix des autres produits. Ce sont les élasticités prix qui nous permettent de mesurer l'impact des variations de prix sur le niveau de la consommation. L'élasticité de la demande par rapport aux prix propre (ái) est normalement négative. C'est-à-dire que lorsque son prix monte, la quantité demandée diminue. En moyenne à Madagascar, une hausse de 10% du prix de riz entraînera une baisse de sa consommation de 8%1. De la même manière, la consommation d'un bien donné varie aussi en fonction des prix des autres produits puisque les produits peuvent substituer entre eux et puisque le changement de n'importe quel prix influera sur le niveau de revenu réel du ménage, ce qui influera par la suite sur le niveau de consommation de tout autre bien. A Madagascar, par exemple, dans certaines régions le prix du riz influe fortement sur le niveau de consommation du maïs. On appelle ces effets interactifs entre produits les élasticités prix croisés. Pour avoir plus d'explication, nous pouvons prendre un exemple : 1 Enquête sur la consommation des ménages fait par l'INSTAT. 71 Exemple1 : élasticité prix et l'impact différentiel de l'invasion acridienne Comme conséquence de l'invasion acridienne, Madagascar connaîtra très probablement une baisse de sa production rizicole. Le prix de riz sera par conséquent plus élevé. Quel en sera l'impact sur les ménages pauvres ? Qui seront les plus défavorisés : les ménages riches ou les ménages pauvres ? A partir des élasticités prix propres, nous pouvons évaluer l'impact différentiel de l'invasion acridienne. Pour ce faire, nous distinguons trios catégories de ménages avec les élasticités de la demande par rapport au prix différentes : les ménages riches (-0,45), les pauvres urbains (-0,6), et les pauvres ruraux y compris les pauvres du sud (-0,8)2. Notons que les élasticités des ménages pauvres sont plus grandes parce que le riz constitue une part plus importante de leur consommation totale. Face au choc acridien qui augmentera le prix de riz de 10%, la consommation de riz diminuera de 4.5% au sein de ménages riches, de 6% au sein des urbains pauvres et de 8% chez les pauvres ruraux. A cause du fait que le riz constitue une part plus importante de leurs dépenses, une hausse du prix du riz pèse plus lourd sur le revenu réel des ménages pauvres. Comme résultat, la hausse du prix du riz entraine une réduction de la consommation plus importante chez les ménages pauvres. Comme avec les élasticités revenu, les élasticités prix correspondent à la variation de la quantité consommée lorsque les prix augmentent de 1%. L'élasticité prix propres s'écrit ainsi : OEi = = Où ci est la consommation en bien i, pi le prix du bien i et %A le changement en pourcentage de chacune des variables. De façon analogue à l'élasticité prix propres, l'élasticité prix croisés est définie comme suit :
1 Economie de Madagascar revue n°4 2 Economie de Madagascar revue n°4 72 Où ci est la consommation en bien i, et pj le prix du bien j. selon la valeur des élasticités prix, on peut classer les biens en biens élastiques (ái ? -1) et biens inélastique (ái ? -1). Comme le montrent ces exemples, les élasticités revenus et prix sont les paramètres clés indispensables à une évaluation de l'impact de la conjoncture économique sur les différentes couches de ménages. Maladie temporaire/chronique du membre du ménage Déficit hydrique pour les personnes (manque d'eau) Agression physique/insecurité/cambriolage Diminution /pas d'accès à credit Décès du mémbre du ménages Maladies animales/plantes Prix élevé de la nourriture Vol de ressources/bien Diminution de revenu Sécheresse/cyclone Dette à rembourser Perte d'emploi 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 1,6 1,9 2,4 5,7 6,1 19,7 20,7 37 40,7 50,3 69,4 85,3 Source : Enquête personnelle, décembre 2013 CHAPITRE II : LES MÉSURES PRISES PAR LES
MÉNAGES FACE A LA
|
Chocs subis par les ménages |
Pourcentage (%) |
Au prix élevé de la nourriture |
85 |
A la diminution des revenus ou perte d'emploi |
69 |
Aux maladies temporaires ou chroniques d'un membre de ménage |
50 |
Source : Enquête personnel, Décembre 2013
Les chocs cités sont les mêmes qu'en novembre 2008 mais la perte d'emploi était classé en 3ème position. Les ménages subissent ainsi l'inflation et la fragilisation de l'économie nationale suite à la crise mondiale.
Graphique N° IX : Pourcentage des ménages
ayant déclaré avoir subi les différents
chocs depuis
janvier 2010
74
La majorité de la population se plaint ainsi avant tout du renchérissement du coût de la vie. Il pourrait s'agir de l'effet conjugué de l'augmentation des prix de certains produits de première nécessité (PPN) et de la diminution des revenus durant les premiers trimestres de l'année 2010.
Par ailleurs, l'analyse de l'évolution des prix des PPN à Antananarivo montre que les prix des certains produits de base y ont connu une augmentation mensuelle moyenne des prix de l'ordre de 1,4% (pour tous les produits confondus). Les prix du sucre, du pétrole lampant, du gros sel de cuisine en vrac, du charbon de bois, de la viande et du savon de ménage ont connu une augmentation variant de 1,2% à 11% au cours de cette période. Pour le sucre en particulier, l'augmentation du prix entre décembre 2009 et janvier 2010 était de l'ordre de 20% avant de diminuer à 11% entre janvier- février et s'établir à 3% entre février- mars 20101.
Les autres chocs évoqués par les ménages étaient l'endettement (41%), le problème d'insécurité sous toutes ses formes (agression physique, cambriolage, vol 38%), la perte d'emploi (21%) et la non accès au crédit (20%). Il s'agit de chocs qui sont fort probablement liés à la crise sociopolitique qui a sévi et qui continue de sévir dans le pays. Le reste des chocs a été rapporté par des proportions faibles de ménages.
Le nombre total de population vulnérables en insécurité alimentaire et requérant des actions spécifiques dans la commune urbaine d'Antananarivo est estimée à 278 904 personnes dont 198 451 en Insécurité Alimentaire Sévère. Le nombre total de personnes estimées en insécurité alimentaire dans la commune urbaine d'Antananarivo au mois de Novembre 2008 était de 293 503 dont 107 480 en Insécurité Alimentaire Sévère. Il existe ainsi une baisse du nombre de personnes requérant de l'assistance avec, cependant, une augmentation du nombre en Insécurité Alimentaire Sévère.
1. Le profil des ménages requérant de l'assistance
Il n'y a pas de différence significative entre les ménages si on considère la taille du ménage et le sexe du chef de ménage. Par contre, pour les ménages à situation matrimoniale
1 Institut National de la Statistique, indice général de prix, 2010
2 Programme Alimentaire Mondiale, 2009
75
divorcée, en union libre, le statut de mariage traditionnel et les veufs sont plus susceptibles à l'Insécurité Alimentaire Sévère et à l'Insécurité Alimentaire modérée1. Par contre, les ménages à statut de mariage légal sont plus en Sécurité Alimentaire. Enfin, seuls les ménages en Insécurité Alimentaire Sévère ont des enfants qui ont abandonné l'école durant la crise sociopolitique.
En conclusion, le prix des denrées alimentaires sur le marché reste encore très élevé. L'inflation continue à être à deux chiffres, malgré une stabilité relative du prix du riz qui ne s'écarte pas trop des prix saisonniers. Le profil alimentaire est bien diversifié malgré une faible consommation des aliments source de protéines comme la viande, le lait et les haricots. La hausse de prix de la nourriture ainsi que la perte d'emploi sont les deux principaux chocs subis par les ménages lors de la récente crise sociopolitique. Les stratégies adoptées vont dans le sens de la diminution de la qualité et de la quantité de la consommation, ce qui aura dans le court et le moyen terme des impacts sur la productivité, la nutrition et la santé. En effet, la maladie d'un membre du ménage a été citée comme troisième choc durant la crise sociopolitique. Malgré une légère diminution (5%) du nombre total de personnes en insécurité alimentaire, ceux en Insécurité Alimentaire Sévère ont par contre augmenté de +1,8%. Des ménages de la catégorie de fokontany en Insécurité Alimentaire Modérée, à risque et en Sécurité Alimentaire ont ainsi basculé dans l'Insécurité Alimentaire Sévère suite aux chocs engendrés par les crises économique et sociopolitique, tandis que les ménages à activité agricole ont amélioré leur sécurité alimentaire. Le rôle de l'agriculture urbaine est important et la prochaine période de soudure risque ainsi d'être un nouveau choc saisonnier pour les ménages. Le nombre total de population vulnérables à l'insécurité alimentaire requérant des actions spécifiques dans la commune urbaine d'Antananarivo est estimé à 278 904 personnes dont 198 451 en Insécurité Alimentaire Sévère actuellement.
ménages
Devant ces chocs, les ménages ne restent pas indifférents mais cherchent à adopter des stratégies pour y faire face. On distingue deux types de stratégies :
? des stratégies temporaire ou stratégies d'adaptation à la crise, qui correspondent à des solutions passagères, ne permettant pas de résoudre les problèmes de façon permanente ;
1 Patrick Léon, WFP RANDRIANKOLONA, 2008
76
? des stratégies de détresse, avec des effets à plus ou moins long terme mais pouvant porter atteinte à la dignité de l'individu voire même mettre en danger leur vie.
Les stratégies d'adaptation à la crise rapportées comme les plus utilisées par les ménages (chaque jour ou souvent) consistent à réduire les coûts relatifs à l'alimentation, en modifiant soit la quantité soit la qualité de la consommation. Il s'agit notamment de manger la nourriture moins cher (cité par 60% des ménages), diminuer la diversité de la consommation (45%), ou limiter la portion consommée à chaque repas (32%). La réduction des dépenses jugées comme non essentielles tels que l'éducation, la santé, le transport, le loyer, etc., a été optée par 23% des ménages. Les autres stratégies, rapportées par des proportions plus faibles des ménages sont, entre autres, la diminution de nombre de repas par jour (13%), la restriction de la consommation des adultes pour permettre aux enfants de manger (13%), l'achat à crédit (9%), la recherche d'autres alternatives ou l'exercice d'un travail secondaire(9%), l'emprunt de la nourriture ou compter sur des amis (5%).
Graphique n° X : Les stratégies d'adaptation à la crise rapportée comme utilisées chaque jour ou souvent par les ménages
Vendre des biens(radio,réfrigérateur,télévision )
5,4
Emprunt de la nourriture ou compter sur de amis/de famille
Acheter d'autre alternatives ou exercer un trvail secondaire Acheter à credit ou s'endetter Restreindre la cosommation des adultes Diminuer le nombre de répas par jours Manger plus d'aliment de la rue Réduire les dépenses non essentielle Limiter la portion mangée à chaque répas Diminueer la diversité de la cosommation Manger la nourriture moin chère
8,8
9,3
13,1
13,1
17,3
23,3
31,8
45,4
59,6
0 20 40 60 80
0,8
Source : Enquête personnelle, décembre 2013
Les stratégies de détresse sont rarement utilisées par les ménages. Parmi les stratégies de détresse, ne plus envoyer un enfant à l'école, cité par 2,5% des ménages était celle qui a été le plus utilisée. Les autre stratégies, citées par environ 1% des ménages sont : manger le reste
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des autres, envoyer un membre de la famille pour manger chez un autre membre de la famille, envoyer un membre de la famille vivre ailleurs.
Les services bancaires et les mutuels d'épargne sont mis à la disposition de la population pour des fins diverses : épargne, transaction, assurance, emprunt, etc. Cette partie s'intéresse aux comportements des ménages vis-à-vis de ces services.
Soit 22% ont déclaré avoir un compte au niveau d'une banque primaire. L'utilisation des services mutuels d'épargne, quant à elle, concerne 15% des ménages.
La possession d'un compte au niveau d'une banque primaire ou mutuelle d'épargne est tributaire du niveau de vie des ménages. Les proportions des ménages qui détiennent un compte bancaire et ceux qui sont membres d'une mutuelle d'épargne augmentent au fur et à mesure que le niveau de vie augmente. Les ménages aisés sont de loin plus nombreux que les ménages à faible revenu à avoir un compte bancaire (77% contre 0% respectivement). Les proportions correspondantes varient de 8% à 27% lorsqu'on considère l'adhésion dans une mutuelle d'épargne.
Concernant l'utilisation des services mis par les banques à la disposition de leurs clientèles, 14% des ménages ayant un compte bancaire ont déclaré avoir utilisé les services d'emprunt au niveau de ces banques, et seuls 7% ont utilisé les services d'assurance. Au niveau des mutuelles d'épargne, l'emprunt concerne 16% des ménages. Par contre, aucune utilisation de services d'assurance n'a été enregistrée. D'une manière générale, les ménages qui effectuent les emprunts utilisent l'argent pour faire des constructions individuelles, faire un investissement en commerce ou immobilier, faire des achats de biens et services. Les effectifs sont trop faibles pour calculer des pourcentages.
En dehors des emprunts au niveau des banques et des mutuelles d'épargne, les ménages ont recours à d'autres personnes/groupes pour avoir des crédits. Comme cela a été les cas pour le recours des ménages en cas de difficultés, la famille et les amis restent parmi les plus nombreux à octroyer des emprunts aux ménages.
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Tableau N VIII: autres types de crédit (N=330)
Type d'emprunt |
Effectif total de ménages |
% de ménages concernés |
Emprunt aux amis |
55 |
17 |
Emprunt à la famille |
207 |
62 |
Emprunt chez les voisins |
26 |
8,2 |
Emprunt chez les collègues |
25 |
7,9 |
Autres (membre de l'église, commerçant, avance, etc.) |
8 |
2.4 |
Sans réponse |
9 |
2,5 |
TOTAL |
330 |
100 |
Source : enquête personnelle, décembre 2013.
Cette dernière section permet de faire une recommandation personnelle vis-à-vis de la situation conjoncturelle que notre pays traverse depuis janvier 2009. Durant les 20 dernières années, la grande île connaissait trois grandes crises politiques. A la fin de chaque crise, l'économie est en situation de difficulté. La question qui se pose est de savoir comment éviter la répétition de crise politique à Madagascar ? Nous allons répondre à cette question dans les paragraphes suivant.
La plupart de la population malgache vit en dessous du seuil de la pauvreté. La pauvreté constitue l'un des principales causes de l'instabilité politique à Madagascar. Pour l'éviter, nous allons recourir à une politique économique bien claire.
L'objectif principal de la politique économique est d'avoir un taux de croissance élevé, un plein emploi, une stabilité de prix et un équilibre extérieur.
La croissance se définit comme l'accroissement général des agrégats économiques (PIB, PNB...). Lorsque la croissance économique est jugée trop faible, les pouvoirs publics
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cherchent à la stimuler en relançant la demande. Ces politiques privilégient donc une hausse de la consommation et des investissements pour relancer la croissance économique.
L'action sur la demande se fait par :
? Une politique budgétaire expansive : réalisation des grands travaux, baisse de l'impôt sur les revenus, revalorisation du SMIC, distribution de revenu. Ces mesures augmentent le revenu disponible des ménages, ce qui entraine un accroissement de la consommation ce qui est favorable à la croissance.
? Une politique monétaire qui privilégie des taux d'intérêts faibles pour la consommation et l'investissement.
1. La création d'emploi (politique de l'emploi)
La création de l'emploi est une mesures mise en oeuvre par l'administration publique dans le but d'accroitre l'emploi (augmentation du taux d'emploi de la population en âge de travailler) et de réduire le chômage (recherche du plein emploi).
Pour cela, elle vise à permettre aux inactifs et les chômeurs à prendre ou reprendre un travail et à les y inciter, dans le cadre du maintien d'une aide sociale leurs assurant un niveau de vie minimum. Elle vise également à limiter la durée du chômage.
On distingue 2 grands types de politique d'emploi :
? Les politiques actives : qui cherchent à accroitre le niveau de l'emploi dans l'économie.
? Les politiques passives : dont l'objectif est de rendre le chômage supportable, avec la volonté de ne pas accroitre la demande de travail.
1-1- Quelle politique d'emploi pour Madagascar ?
A Madagascar, les inscriptions au tableau du chômage sont reçues au service ex-provincial de l'emploi et de la formation professionnelle de chaque ex-faritany.
Les statistiques publiées par ce service ne peuvent refléter la réalité pour deux raisons : d'une part, l'inscription ne confère aucune avantage particulier : pas de versement d'allocations de chômage, par ailleurs, il n'y a aucun dispositif aidant à la rencontre des offres et des demandes d'emploi ; d'autre part, compte tenu de l'importance du secteur informel
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(celui-ci représente par exemple 70% de l'emploi total et 90% des emplois crées à Antananarivo) dont le sous-emploi ou le chômage déguisé est un des caractéristiques.
Pour résoudre le problème du chômage à Madagascar, nous avons choisi la politique d'emplois actifs et la notion de spécialisation dans des activités nécessitant beaucoup de main-d'oeuvre. Les deux politiques sont complémentaires ; le premier consiste à créer des emplois par l'intervention de l'Etat, c'est-à-dire par modèle keynésienne et le deuxième par une stratégie de commerces internationaux et leur spécialisation comme Adam Smith avait dit dans son oeuvre s'intitule « la théorie de la richesse des nations. »
Pour rendre plus efficaces ces deux politiques, l'Etat devrait créer un environnement propice à la croissance, à l'investissement et l'emploi. Mettre en confiance les opérateurs économiques en instaurant un climat de sécurité des personnes, des affaires et des biens dans le cadre de la stabilité politique, l'équilibre des pouvoirs, l'application de la démocratie, le respect des textes et la bonne gouvernance. Il s'agit des conditions fondamentales et préalables au développement de l'emploi productif ; instaurer un environnement macroéconomique qui encourage l'investissement productif, la création d'entreprises performantes et porteuses d'emplois et le renforcement de celles qui existent dans des conditions de sécurité et de stabilité expressément garanties.
L'objectif principal de la politique monétaire est de stabiliser le prix dans l'économie. Par définition, la politique monétaire est une action par laquelle l'autorité monétaire, en général la Banque Centrale, agit sur l'offre de monnaie dans le but de stabiliser le prix. Pour rendre plus efficace cette politique, le pouvoir public (l'Etat) est le premier responsable pour lutter contre l'inflation (hausse générale de niveau de prix) à l'aide d'une politique budgétaire restrictive, et d'autres par l'agir directement sur le mode de régulation du système économique.
Par la politique budgétaire, par le biais des prélèvements fiscaux, l'Etat peut ponctionner une partie du pouvoir d'achat des agents économiques qu'il ne réinjecte pas dans l'économie par le biais des dépenses publiques.
1. 81
L'action sur les prix.
L'Etat peut décider de contrôler directement l'évolution des prix en mettant en place une politique de contrôle administratif des prix. Ce contrôle peut soit encadrer la variation des prix, soit fixer de manière autoritaire le prix de certaines biens ou services. Ce type de politique a été mené par la France pendant de nombreuses années et ce n'est qu'au milieu de l'année 90 que le contrôle de prix a été totalement supprimé en France.
2. L'action directe ou indirecte sur les salaires.
L'Etat, premier employeur, joue un rôle important dans l'évolution des salaires. Pour lutter contre l'inflation, l'Etat peut donc prendre un certain nombre de décisions propres à orienter l'évolution des salaires (gel du salaire des fonctionnaires, augmentation faible des minima sociaux et du SMIC, etc.).
3. Une réforme des règles de fonctionnement des marchés
L'inflation étant en partie due aux rigidités de la fonction d'offre, l'Etat devrait chercher a cherché à accroître la flexibilité de certains marchés pour favoriser les ajustements entre l'offre et la demande : l'introduction d'une plus grande flexibilité sur le marché du travail permet aux entreprises d'adapter plus rapidement leurs capacités de production aux évolutions de la demande (suppression de l'autorisation administrative de licenciement, etc.).
La Banque de France en son temps et la Banque Centrale Européenne maintenant ont comme priorité le maintien de la valeur interne et externe de la monnaie dans le but de garantir la stabilité des prix. Pour ce faire, les autorités monétaires cherchent à contrôler la croissance de la masse monétaire estimée par le taux de variation de l'indicateur M3. Ce contrôle passe par diverses actions :
1. La Mise en place d'une politique de franc fort
Toutes les autorités monétaires du monde cherchent à maintenir le taux de change de la monnaie nationale afin de limiter les risques d'inflation par les importations. Comme
1 Commentaires et explications du cours de Politique économique.
Cours préparé par Gatien HORACE (Président de l'Université de Toamasina), mis à jour et assuré par Césaire
MBIMA.
Filière Economie, niveau 4, année universitaire 2008-2009.
Université de Toamasina. Madagascar.
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Madagascar est un pays indépendant qui doit protéger et défendre son économie, elle doit en faire autant.
2. Le maintien d'une politique monétaire restrictive
Le contrôle du crédit ayant été progressivement abandonné par l'Etat, les autorités monétaires mettent en place une politique de taux d'intérêts élevés afin de freiner la croissance de la masse monétaire en renchérissant le coût du crédit. La baisse des taux d'intérêt ne peut donc que suivre le ralentissement de la croissance de l'indicateur M3 censé préfigurer de l'inflation future.
La balance extérieure est un instrument essentiel pour mesurer des déséquilibres éventuels des échanges d'un pays avec le reste du monde. Le marché des changes donne également une indication quotidienne à ce sujet, dans la mesure où le taux de change qu'il déterminé est directement influencé par les déséquilibres extérieurs. Pour rendre plus efficace la politique de la balance extérieure des mesures devraient être prises: le protectionnisme.
1. Le protectionnisme1
Le protectionnisme est une tentation permanente pour les économies dont l'équilibre extérieur est difficile à assurer.
1-1. Les avantages de protectionnisme
A court terme:
? Protéger l'emploi dans certains secteurs durement touchés par la
concurrence en aidant à la reconversion des activités.
? Limiter le déficit commercial.
? Soutien au pouvoir d'achat grâce au maintien de l'emploi, grâce à la
mise en place de politique de relance permise par le desserrement de la
contrainte extérieure.
Facteur d'indépendance nationale :
? Protéger les industries naissantes (protectionnisme éducateur),
Protéger les choix sociaux (la protection sociale coûte chère) = éviter le dumping
(En effet, en économie le « dumping » consiste en une stratégie commerciale
agressive qui se résume à « vendre les produits à
1Commentaires et explications du cours de Politique économique
Cours préparé par Gatien HORACE (Président de l'Université de Toamasina), mis à jour et assuré par Césaire MBIMA
Filière Economie, niveau 4, année universitaire 2008-2009, Université de Toamasina. Madagascar
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? perte afin d'éliminer les concurrents et de conquérir des parts de marché»),
? Protéger des secteurs importants : cultures vivrières, défense nationale, les services non marchands, éléments essentiels du mode de vie voire de la démocratie.
L'État est considéré comme le premier responsable de l'avenir et de la population locale c'est à dire il est le premier responsable direct du développement des localités étudiées. Alors, il doit choisir ce qui est prioritaire pour la localité et pour la population en fonction de leurs besoins et afin de réduire la pauvreté. Ainsi, il faut que l'État favorise la participation des masses en leur donnant des responsabilités et des moyens pour les assurer.
Cependant, on assiste à un dysfonctionnement de l'appareil étatique créant partout des grèves et des revendications1.Les raisons de ce dysfonctionnement sont d'une part l'insuffisance de budget de l'État pour tous les secteurs dans lesquels il doit intervenir.
D' autre part, les acteurs au pouvoir ne font que se disputer leur place nuisant au bon fonctionnement de l'État.
Une crise ayant pour conséquence la perte d'emplois peut entraîner le basculement de la catégorie sociale d'un ménage.
Nous sommes actuellement en situation de crise sociopolitique et socioéconomique, beaucoup de ménages sont touchés par la perte de leur emploi (directement ou indirectement) surtout avec la fermeture des zones franches faute de la suspension des aides et des partenariats étrangers.
Devant ce fait, nous assistons à la floraison du secteur informel. Si nous traversons les rues de la capitale on remarque la présence de plusieurs marchands ambulants
1 Les grèves et revendications syndicales se succèdent depuis de longs mois dans le Capital et même au-delà. Médecins, enseignants chercheurs, instructeurs, paramédicaux, magistrats, avocats, les agents pénitentiaires, autant d'entités font leurs revendications en rapport aux indemnités, aux salaires de base ou à l'indice salarial. Citons par exemple la grève des SECES « La grève des enseignants-chercheurs qui a duré dix mois entre 2010 et 2012 a coûté environ 15 milliards d'ariary au pays.
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Photo N°1 : L'installation des commerçants ambulants à Andohan'Analakely
Source : photo personnelle, Décembre 2013.
Ce fait est un signe de la pauvreté économique du pays. Plus il y a de commerçants ambulants dans les rues plus le pays est pauvre.
L'Etat, bien que nous soyons en phase transitoire, doit considérer certains faits touchant de près à l'amélioration des conditions de vie de la population comme la création d'emploi.
Il devrait assister sa population et dans ce sens il devrait renforcer les partenariats avec les ONG et bien étudier les réels impacts des actions de ces dernières sur les populations assistées.
L'Etat est omniprésent dans tous les secteurs économiques. On dit que la mondialisation a favorisé le désengagement de l'Etat du secteur privée mais ce n'est pas le cas pour Madagascar. Il s'engage dans tous les secteurs où il pourrait avoir du profit et où les acteurs politiques peuvent s'enrichir. Et c'est grâce à des connaissances dans l'univers politique que certains acteurs économiques peuvent faire fructifier leurs activités.
Le changement fréquent des dirigeants au pouvoir aboutit aussi à une discontinuité des projets de sociétés des divers dirigeants et responsables étatiques. Chaque dirigeant propose le sien et délaisse les actions antérieures du précédant dirigeant.
Or à chaque évènement grave se produisant dans une localité, le gouvernement y effectue toujours une descente sur terrain et lance des promesses à l'instar « ho dinihina sy ho
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jerena ny momba anareo » signifiant en français qu'ils vont étudier et remédier à une situation donnée. Mais le plus souvent ce ne sont que des promesses en l'air.
Mais le réel problème du pays est celui de la détermination des priorités. Les acteurs gouvernementaux priorisent leurs profits et intérêts au détriment de l'intérêt général. Les compétences des dirigeants laissent à désirer sur le plan de la carrière et l'expérience politique ou même des diplômes.
86
La répercussion de la crise économique mondiale sur Madagascar coïncide avec la crise sociopolitique. Pourtant, par rapport aux autres pays africains, Madagascar est peu concerné, étant donné qu'il ne pratique pas de systèmes financiers à risque. Mais, à vrai dire, la crise financière n'épargne pas notre pays, étant donné l'interdépendance de tous les pays du monde. Madagascar dépend financièrement des bailleurs de fonds, dans ses relations, tant bilatérales que multilatérales. En réalité, si la crise commence dans les pays développés, cela se répercute toujours sur les pays pauvres, qui dépendent financièrement d'eux.
A cause de la crise politique à Madagascar, les stratégies prises par les pouvoirs en vue d'éradiquer la pauvreté au profit du développement restent à l'état embryonnaire. L'instabilité politique est la cause évoquée par les bailleurs de fonds pour justifier le refus d'octroi de financement notre pays. Cette situation est l'une fait partie des causes de l'accroissement du sous-emploi à Madagascar.
Sur le plan sectoriel, la valeur ajoutée issue du secteur tertiaire a régressé de 7,1%, dont -17,8% pour le BTP, 10,3% pour les transports des marchandises et 18,7% pour les transports des voyageurs.
Le secteur secondaire a été fortement touché, sa valeur ajoutée a diminué de 66 milliards d'Ariary, soit -7,4% en termes de croissance, dont l'industrie textile -25%, et 30% pour l'industrie de bois.
Cette crise a épargné le secteur primaires sa performance en termes de valeur ajoutée est positive 190,9 milliards d'Ariary, soit 8,5% de croissance. En fait, le ralentissement observé sur le secteur réel a conduit à la diminution des exportations d'une proportion de - 13,3%, ce qui entraine une régression du volume des exportations soit 17,7%.
Sur le plan social, la taille moyenne des ménages enquêtés est de 4,4. Les ménages de la capitale sont majoritairement dirigés par un homme (81%). Dans l'échantillon, les ménages sont majoritairement mariés légalement. Lorsqu'il y a des ménages dirigés par une femme occupent le poste de ménage sont célibataires, leurs marie ne vivent plus dans le ménages (divorcée, séparée).
D'une manière générale, le niveau de revenu des ménages sont faibles, 38% des ménages ont un revenu mensuel à 100 000 Ar. Les ménages dirigés par un homme ont en général un revenu plus élevé que ceux dirigés par une femme.
Les nombres total de l'individu enquête est 1892 individu dont 49% de sexe masculin et 51% de sexe féminin. Les hommes sont plus instruits que les femmes. La proportion des
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membres des ménages qui ont atteint le niveau supérieur est plus élevée chez les hommes que chez les femmes.
Le taux d'activité de la population âgée de 15 à 64 ans dans la ville d'Antananarivo se situe ainsi à 73%. L'activité économique de la ville d'Antananarivo est caractérisée par une entrée précoce et une sortie tardive de la population sur le marché du travail. La crise sociopolitique touche beaucoup les activités des femmes par rapport à celles des l'homme.
Le nombre moyen de sources de revenu des ménages enquêtés est de 1,7. Les ménages qui ont comme activité être salarié privé sont plus représente dans l'échantillon, suivis par les ménages a emploi indépendant et des ménages exerçant des activités informelles.
Selon l'appréciation des ménages (77%) affirment qu'il y avait un changement en nombre des sources de revenu depuis janvier 2009, la majorité sont dans le sens de la diminution.
Le taux de chômage est 13% pour la population active âgée de 15 à 64 ans dans la commune urbaine d'Antananarivo. Le chômage affecte beaucoup plus les femmes que les hommes.
A propos des situations par secteurs, pour le secteur éducation, le résultat montre que 5% de la population âgé de 6 ans de plus n'ont jamais fréquenté l'école, mais avant la crise ce chiffre est de 4%. L'abandon scolaire lié à la crise sociopolitique a été très faible. La plupart des élèves dans la capitale ont fréquenté l'école privée (56%), l'abandon scolaire est plus élevé dans l'école privée (2%) contre 0,2% dans l'école publique.
Selon l'appréciation des parents, la qualité de l'enseignement s'est dégradée pendant la crise sociopolitique. Les problèmes rencontrés par les parents en termes d'accès à l'éducation de leurs enfants à l'école est la manque d'argent.
Pour le secteur agriculture urbaine, 11% des ménages sont des agricultures urbaines. Selon les agriculteurs, 53% des produits ont été destinés à l'autoconsommation. Les problèmes cités par la totalité des ménages sont les problèmes classiques du milieu rural malgache entre autres, les prix très couteux des engrais et des insecticides. Toutefois le milieu agricole n'a pas été touché directement par la crise politique.
Pour le secteur sécurité alimentaire, durant la crise sociopolitique tous les aliments ont été toujours disponibles sur le marché quoique la période de soudure touche aussi les zones urbaines. Les prix des denrées alimentaires sont habituellement plus élevés entre février et mars.
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Pour le secteur santé, depuis le mois de janvier 2009 jusqu'à la période de l'enquête, 14 décès ont été enregistrés au total dans les ménages. La répartition est de 5 enfants de moins de 5 ans et de 9 pour les âgés de plus de 5 ans. Les causes de mortalité évoquée ont varié suivant l'âge et la période. Seuls les accidents cardio- vasculaires ou AVC ont été communs pour les plus de 5 ans et la mortalité néonatale pour les moins de 5 ans.
Au niveau des comportements des ménages face aux fluctuations de revenu, tous les ménages doivent ajuster leurs dépenses de consommation en fonction des nouvelles disponibilités. Le paramètre dite élasticité est la mesure de l'impact de ce changement de revenu au niveau de consommation. Face à ce changement, les ménages ont pris des stratégies pour réajuster. Les stratégies d'adaptation à la crise les plus utilisées (chaque jour ou souvent) consistent à réduire les coûts relatif à l'alimentation. Il s'agit notamment de manger la nourriture moins cher, diminuer la diversité de la consommation, ou limiter la portion à consommer à chaque repas.
Les analyses présentées dans ce Mémoire montrent qu'à chaque fois qu'il y a de crise politique qui se passe à Madagascar, elle entraine toujours des impacts négatifs dans la santé de l'économie. A chaque fois que, la croissance économique de notre pays atteint le niveau maximal, la crise politique se produite d'une manière automatique. La question qui se pose c'est : est-ce-que il y a une relation entre croissance économique et crise politique ? Cette situation est contraire et aux pays développés.
De plus, la quantité d'information existante depuis quelques années au sujet de la crise politique nous amène à nous demander : comment éviter la répétition de la crise politique à Madagascar ? Est-ce possible de l'éviter ? C'est pour cette raison que le problème aujourd'hui persiste, au non obtention de financement extérieur à cause de non confiance des bailleurs de fonds au gouvernement en place.
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I-Ouvrages généraux :
ALEZARD M. & al. : Dictionnaire d'économie, la nouvelle encyclopédie des sciences humaines, Edition Aurora.
COQUELIN & al. « Antananarivo 2002. Visages de l'exclusion ». AFVP Madagascar/ (CAPDAM), Madagascar. 172 pages.
DOBRY Michel. Sociologie des crises politiques, la dynamique des mobilisations sectorielles. Références 29. Paris .Ed . Presses de la Fondation sectorielles, 1992, 319 pages.
DOSTALER Gilles : Les grands auteurs de la pensée économique, alternatives Economiques Hors-série poches n° 57 octobre 2012.
II- Supports pédagogiques :
CHAKENDARI Rhida, cours macro-économie, Université Virtuelle de Tunis page 43 KASAVE Raymond, cours économie monétaire 3iemannée économie Université de Toamasina, 2010-2011.
LEMIARY, cours macro-économie, 2iem année économie Université de Toamasina 2009-2010.
MBIMA Césaire : Cours de Politique économique, Année 2008-2009, Université de Toamasina. Madagascar
MBIMA Césaire, cours croissance et fluctuation 3iem année économie Université de Toamasina
III- Documents et périodiques :
Banque Centrale de Madagascar : Rapport annuel 2006. Banque Centrale de Madagascar : rapport annuel 2007 Banque Centrale de Madagascar : rapport annuel 2009
Banque Mondiale : Madagascar vers un agenda de relance économique, édition Banque Mondiale, juin 2010.
Banque Mondiale : rapport de la banque mondiale sur le climat des affaires dans le monde.
INSTAT : Enquête sur la consommation des ménages
Ministère de l'Economie, des Finances et du Budget : Enquête périodique auprès des ménages 2004,
90
Ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie, INSTAT, Rapport de suivi du processus de mise en oeuvre du MAP, 1er semestre 2008.
Ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie, Nouveaux indices des prix à la consommation INSTAT Janvier 2009, numéro 155.
Ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie, Nouveaux indices des prix à la consommation INSTAT Février 2009, numéro 156.
Ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie, Nouveaux indices des prix à la consommation INSTAT Mars 2009, numéro 157.
Ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie, Nouveaux indices des prix à la consommation INSTAT Avril 2009, numéro 158.
ONN/UNICEF Note de référence concernant l'impact des prix mondiaux de produits alimentaires de base sur les groupes de population les plus vulnérables à Madagascar., Enquêtes anthropométriques : 5 grandes villes de MADAGASCAR, Septembre- Décembre 2008 (présentation cellule Nutrition BNGRC, PNUD. Analyse de la conjoncture socio-économique de la pauvreté à Madagascar. Situations 20052008 et perspectives. Rapport définitif. Septembre 2008.
PNUD rapport sur le développement humain en 2011.
Programme Alimentaire Mondial, Profil des ménages les plus vulnérables suite à la survenance d'un choc de hausse des prix à Madagascar pour l'année 2008 septembre 2008.
Programme Alimentaire Mondial. Profile des marches pour les évaluations d'urgence de la sécurité alimentaire SENAC 2006
RAJAOBELINA Philippe, Economie de Madagascar revue n°4, décembre 1999 RANDRIANKOLONA Patrick Léon, WFP. 2008. Profil des ménages les plus vulnérables suite à la survenance d'un choc de hausse des prix à Madagascar pour l'année 2008
RAZAFIARISOA & al. Madagascar - Situation de la sécurité alimentaire en milieu urbain: analyse des besoins Antananarivo, Antsiranana, Fianarantsoa, Mahajanga, Toamasina, Toliara, BNGRC, ONN, WFP, Novembre 2008 RAZAFIARISOA. B rapport principal janvier 2006 Most/. Enquête sur la carence en vitamine A chez les femmes et les enfants et enquête sur l'anémie chez les écoliers de 6 à 14 ans. Madagascar 2000:
91
IV- site web :
FAO. Agriculture urbaine et sécurité alimentaire. Journée mondiale de l'environnement: des villes plus vertes. 3 juin 2005, Rome -www.fao.org http://www.newsmada.com/index.php/component/jcomments/feed/com_content/4069" www.doing business
92
93
ANNEXE I : LES MAIRE DE CUA
Depuis le début de la colonisation Française, il avait déjà été trouvé un statut afin de mieux gérer la ville de Tananarive.
> Ainsi, le 02 février 1899 : stipula la création de la commune de Tananarive et d'autres villes de la Grande Île.
> Le 23 janvier 1908 : stipula une première fois le statut particulier dans la manière de gérer Tananarive. C'est en regard de sa croissance démographique et économique galopante. En fait, la gestion de la capitale de Madagascar était tout simplement calquée sur celle des grandes villes de France. Néanmoins, au tout début, le Maire n'était pas élu mais c'était un Administrateur-Maire qui en faisait office. Un fonctionnaire Français est nommé par le Haut-Commissaire de la République Française à Madagascar et dépendance.
> Ainsi, à partir de l'année 1935, la réalisation de l'Hôtel de ville était incontournable. Cette mission a été confiée à M. De Cantou, architecte.
> Et après une année de travaux, l'Hôtel de ville de Tananarive a été inauguré officiellement le 07 mai 1936, en présence de M. Léon Henri Charles CAYLA, alors général de la colonie.
> Le 13 mai 1972, 36 ans après son inauguration, l'Hôtel de ville a été la proie d'un incendie qui le détruisit irrémédiablement. Cela est suite aux mouvements estudiantins pour la révision des accords de coopération franco-malgache.
> Le 17 mai 2008, le Maire Andry Nirina RAJOELINA, élu le 12 décembre 2007, décide de reconstruire un nouvel Hôtel de ville, au même endroit. Le début des travaux est commencé au mois d'août 2008. Actuellement en 2013 la construction est complètement achevée.
Nombre des maires depuis 1951Voici les Maires qui se sont succédés :
> 1951 - 1958 : élection de M. Stanislas RAKOTONIRINA pour être le premier Maire d'Antananarivo dont quarante français se sont succédé à ce poste avant lui.
> 1959 - 1975 : le second Maire de la ville a été le Pasteur Richard Mahitsison ANDRIAMANJATO. Il détient toujours le record du plus jeune Maire de la capitale élu et de la longévité à ce poste. En effet, c'est à l'âge de 29 ans qu'il a débuté son mandat, en 1959. Il gardera sa place jusqu' en 1975.
94
> 1975 et 1982 : la gestion de la Cité-des-Milles a été confiée à un délégué du gouvernement nommé par le ministère de l'intérieur.
> 1983 - 1990 : le troisième Maire malgache qui succédé au Pasteur Richard Mahitsison ANDRIAMANJATO, en 1983, a été M. Andriantiana RAKOTOVAO qui, contrairement à la loi interdisant le cumul de hautes fonctions, était également Ministre des Postes et Télécommunications. Il sera Maire jusqu'en 1990. A la suite des évènements sociopolitiques ayant entrainé une période de transition, la ville d'Antananarivo fut gérée sans aucun premier magistrat officiel.
> 1995 - 1999 : ce n'est qu'en 1995 qu'une élection municipale eut lieu. Et le candidat Guy Willy RAZANAMASY, ancien Premier Ministre, Chef du Gouvernement, présenté par l'association « Iarivo Mandroso », remportait le scrutin. Il restait Maire jusqu'à la fin de son mandat, en 1999 et ne se représentait plus.
> 2000 - 2001 : celui qui succéda M. Guy Willy RAZANAMASY est l'ancien Président de la République, Marc RAVALOMANANA. Il se présenta, 1999 sous le label « Tiako Iarivo » et l'emporta largement contre le fils du pasteur, Ny Hasina ANDRIAMANJATO. Se décidant à se présenter aux élections présidentielles de décembre 2001, il nomma M. Patrick RAMIARAMANANA, Président de la Délégation Spéciale (PDS).
> 2003 - 2006 : en 2003, M. Patrick RAMIARAMANANA fut élu Maire de la capitale. Il le restera jusqu' en 2006, année où l'ancien Président Marc RAVALOMANANA le nomma Ministre de l'Énergie et des Mines. Il fut remplacé par M. Hery RAFALIMANANA, nommé PDS en attendant les élections municipales de 2007.
> Le 12 décembre 2007 : c'est le candidat Andry Nirina Rajoelina le Président de la Transition actuelle, présenté par « Tanora Gasy Vonona » qui remporta les élections, face à M. Hery RAFALIMANANA du parti au pouvoir « Tiako I Madagasikara ».
> 2010 - Septembre 2013 : La CUA est dirigée par Monsieur Edgar Marie Noé RAZAFINDRAVAHY, PDS. Il a comme vision stratégique les trois axes suivants : « Tanàna madio lalandava, tanàna mirindra, tanàna milamina » ou « Ville constamment propre, ville organisée, ville sécurisée »
> Septembre 2013 jusqu'à ce jour : Il n'y a pas de PDS. Monsieur Edgar Marie Noé RAZAFINDRAVAHY a démissionné en raison de sa candidature à la Présidence de la République.
95
ANNEXE II : LES QUESTIONNAIRES SOCIO DÉMOGRAPHIQUES
96
ANNEXE III : LES QUESTIONNAIRES EMPLOI/ACTIVITÉS
97
ANNEXE IV : LES QUESTIONNAIRES ÉDUCATION
98
ANNEXE V : ÉDUCATION SUITE ET SECURITÉ ALIMENTAIRE
99
100
101
F36. Est-ce que vous avez des stocks d'aliment de base (riz, manioc, mais ou autres) chez vous ?
|
L( |
|
F37. Lesquels ? (Inscrire par ordre d'importance)
|
LI LI |
|
F38. Pour combien de temps disposez-vous actuellement de stock de (type) destiné à la consommation familiale ? (Inscrire 00 si moins d'1 mois)
a nitra |
1_1_1 mois LLI mois 1_1-1 mois |
|
F4. CHOCS ET STRATEGIE D'ADAPTATION |
||
F41. Quels sont les événements négatifs qui ont affecté le ménage depuis Janvier 2010? (Ne pas citer les modalités mais laisser t'enquête répondre) |
|
|
F41a. Déficit hydrique pour les personnes (manque d'eau) |
Lj |
|
F41b. Maladies animales |
L} |
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F41c. Maladies des plantes |
L( |
|
F41d. Prix élevés de la nourriture |
I_[ |
|
F41e. Maladie temporairelchronique du membre du ménage |
I_I |
|
F411. Décès du membre du ménage |
LI |
|
F41g. Vol de ressourceslblens |
LI |
|
F41 h. Perte d'emploi |
LI |
|
F411. Dettes à rembourser |
LI |
|
F41j. Diminution de revenu |
LI |
|
F41 k. Insécurité |
LI |
|
F411. Diminution /pas d'accès à crédit |
LI |
|
F41m. Cyclonellnondation |
LI |
|
F41n. Sécheresse |
LI |
|
F410. Agression physique |
LI |
|
F41p. Cambriolage |
LI |
|
F41q. Autre (à préciser) |
LI |
102
103
ANNEXE VI : LES AUTRES STRATEGIES D'ADAPTATION UTILISE PAR LES MÉNAGES
104
ANNEXE VII :LES QUESTIONNAIRES AGRICULTURE URBAINE
105
106
107
ANNEXE VIII : LES QUESTIONNAIRES SANTÉ
108
I - LISTE DES TABLEAUX
Tableau N I : Les caractéristiques des classes des revenues 36
Tableau N° II : L'évolution des indicateurs macroéconomique de 1990-2012 44
Tableau N° IV: Le secteur secondaire, valeur ajoutée aux prix constant 51
Tableau N V: Le secteur tertiaire, valeur ajoutée aux prix constant 55
Tableau N VI: Le Nombre et motifs de décès depuis le mois de janvier 2009 67
Tableau N° VII : Le choc subit par le ménage depuis janvier 2009 73
Tableau N VIII: Les autres type de crédit (N=330) 78
II - LISTE DES GRAPHES
Graphique N° 1 : Cycle économique 16
Graphique N° II : La courbe du taux de chômage par groupe d'âge et par sexe 38
Graphique N° III: L'évolution du taux de croissance économique, taux d'investissement et IPC de
2003 - 2012 46
Graphique N° IV : L'évolution du taux de croissance par branche d'activité de 2005 à 2012 50
Graphique N o V : L'opinion des parents sur la qualité de l'enseignement avec la crise 61
Graphique N° VI : Les répartition des problèmes par les ménages pour l'accès de leurs enfants à
l'école 62
Graphique N° VII : L'évolution du prix du riz et du paddy entre Mai 2008 et Mai 2009 65
Graphique N° VIII : L' indice des prix à la consommation des certains produit courant entre janvier
2008 en avril 2009. 66
Graphique N° IX : Les pourcentage des ménages ayant déclaré avoir subi les différents chocs depuis
janvier 2010 73
Graphique N° X : Les stratégies d'adaptation à la crise rapportée comme utilisées chaque jour ou
souvent par les ménages 76
III - LISTE DES FIGURES
Figure N°I : Circuit macro-économique simple 11
Figure N°II : La Carte représentant les limites de la Commune Urbaine 28
IV - LISTE DE PHOTO
Photo N°1 : L'installation des commerçants ambulants à Andohan'Analakely. 84
109
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
LISTES DES ABRÉVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES
GLOSSAIRE
INTRODUCTION 1
PARTIE I : LE CONTEXTE ET LES
GÉNÉRALITÉS SUR L'ÉTUDE
CHAPITRE I : L'APERÇU GÉNÉRAL DE L'ÉCONOMIE 6
Section I : Le mode de fonctionnement de l'économie 6
§-1 La Définition de l'économie 6
A. Les différentes approches concernant la définition de l'économie 6
1. L'approche philosophique 6
2. L'approche scientifique 7
3. L'approche sociale et historique 8
3-1.L'école Marxiste 8
3-2.L'école historique Allemande 9
B. Le modèle de fonctionnement de l'économie 9
1. La production 9
2. La consommation 10
3. La demande 10
4. L'Offre 11
C. Le circuit de fonctionnement de l'économie 11
1. Le circuit macro-économique simple 11
D. Le déséquilibre des secteurs réel jusqu'au déséquilibre financière 12
1. L'importance de la demande effective 12
2. Secteur monétaire : demande de la monnaie et l'offre de la monnaie 12
2-1. La définition de la monnaie 12
2-2. La définition de la masse monétaire 13
2-3. Les déséquilibres monétaires 13
Section II - Le contexte général de la crise 14
§1- Qu'est-ce qu'une crise économique ? 14
A. La crise et le cycle économique 15
1. Le cycle économique 15
1-1. La Définition 15
1-2. Les différentes phases d'un cycle économique 15
110
B. La théorie des cycles économiques 16
1. Les différents cycles économiques 17
2. L'Analyse des cycles économique 17
2-1. Une cause exogène 17
2-2. Une cause endogène 17
2-3. Une cause d'origine financière 18
§2 : L'aperçu de la crise financière actuelle 18
A. Le mécanisme et aspects de la crise financière actuelle 18
1. Le concept de la crise financière 19
1-1.Le.mécanisme de la crise financière 21
1-2. Les facteurs à l'origine de la crise financière 22
Section III : La crise en pays en voie de développement (cas africains) 22
§1-Quelle crise en pays en voie de développement ? 23
A. En Somalie 23
B. En Ethiopie 24
C. En Côte d'Ivoire 24
D. L'incidence de la crise économique mondiale sur les pays en développement 25
1. L'incidence sur le commerce extérieur 25
2. L'incidence sur les aides publiques au développement 25
CHAPITRE II : LE CADRE DE L'ÉTUDE 26
Section I : La présentation générale de la ville d'Antananarivo 26
§1- Historique 26
§2. Géographie 27
§2. Les caractéristiques de la CUA 29
A. La Gouvernance 29
B. Les Finances municipales 29
C. Foncier 29
D. Bidonvilles 30
E. Genre et Développement 30
F. Gestion des Risques de Catastrophes 30
G. Développement économique local 31
H. Sécurité urbaine 31
I. Patrimoine culturel 31
Section II : L'objectif et méthodologie 32
§1-L'objectif 32
111
A. La méthodologie 32
1. L'échantillonnage 32
1-1-La Définition 32
1-2-La Collecte des données 32
1-3-L'Analyse des données 33
1-4-Les Limites des données et de la base de référence 33
Section III : Les résultat de l'enquête 33
§.1) Les caractéristiques sociodémographiques des ménages enquêtés 33
A. Le caractéristique de l'échantillon 33
1. Le caractéristique des ménages 33
1-1. Les caractéristiques des membres des ménages 34
2. Emploi / Activité 34
2-1- L'activité 35
2-2- Le source de revenu des ménages enquêtés 36
3. Le chômage et sous-emploi 37
3-1- Le chômage 37
3-2- La situation de sous-emploi 38
PARTIE II : LES IMPACTS SOCIO-ÉCONOMIQUES DE LA CRISE SOCIOPOLITIQUE
AU NIVEAU DES MÉNAGES
CHAPITRE I : L'ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE NATIONAL
2009-2012 42
Section I : Les réalités globales de la
crise socio politique malgaches sur la croissance économique
2009-2012 43
§.1- La croissance économique national : tendance et situation 43
A. La réalité de la crise sur le secteur primaire 46
1. L'agriculture 47
2. L'élevage et pêche 48
3. La sylviculture 49
C. Le secteur industriel 51
1. Le secteur d'entreprise franche 53
D. La réalité de la crise sur le secteur tertiaire 55
E. Les autres 57
Section II :L'impacts de la crise sociopolitique au niveau des ménages 59
§1-Les situations par secteurs 59
A. Le secteur éducation 59
1. La scolarisation de la population 60
1-1- La fréquentation scolaire et niveau d'instruction de la population 60
112
1-2- Les abandons scolaires 60
1-3- Les types d'école fréquentée 60
1-4- L'appréciation des parents sur la qualité de l'éducation 60
1-5- Les problèmes rencontrés par les parents en termes d'accès à l'éducation 61
1-5-1. L'absence lié à la crise politique 62
1-6. Les résultats des examens officiels au niveau des élèves des ménages enquêtés 63
B. Le secteur agriculture urbaine 63
1. La superficie cultivée 63
2. Les types de culture 64
C. Le Secteur sécurité alimentaire 64
1. La magnitude de l'augmentation des prix 65
D. Le secteur santé 67
1. L'incidence des maladies 68
Section III : Les comportements des ménages face à la crise 68
§-1- L'interprétation et utilisation d'élasticité 69
A. L'élasticité revenu 69
1. L'élasticité prix 70
CHAPITRE II : LES MÉSURES PRISES PAR LES MÉNAGES FACE A LA FLUCTUATION
DES REVENU 73
Section I : Les chocs subis par les ménages du fait de la crise 73
§1- Le nombre et profil de personnes requérant de l'assistance. 74
A. Le nombre de personnes requérant de l'Assistance 74
1. Le profil des ménages requérant de l'assistance 74
Section II : Les stratégies d'adaptation à la crise adaptée par les ménages 75
§.1- L'utilisation des services bancaires et mutuels d'épargne 77
Section III : Les recommandations 78
§1- Sur le plan économique 78
A. La croissance 78
1. La création d'emploi (politique de l'emploi) 79
1-1-Quelle politique d'emploi pour Madagascar ? 79
B. La stabilité de prix 80
1. L'action sur les prix. 81
2. L'action directe ou indirecte sur les salaires. 81
3. Une réforme des règles de fonctionnement des marchés 81
C. L'action des autorités monétaires 81
1. La Mise en place d'une politique de franc fort 81
113
2. La maintien d'une politique monétaire restrictive 82
D. La balance extérieure 82
1. Le protectionnisme 82
1-1. L'avantages de protectionnisme 82
§-2 Sur le plan politique 83
A. Les responsabilités de l'Etat et ses dirigeants 83
CONCLUSION 86
BIBLIOGRAPHIE 89
ANNEXES 92
LISTE DES ILLUSTRATIONS 108