INTRODUCTION
Le transport constitue l'un des éléments
indispensables à la croissance et au développement
socioéconomique. Principal vecteur d'intégration
économique, l'infrastructure de transport et les services sont le
préalable à la facilitation des échanges et à la
circulation des biens et des personnes.
En Afrique, Les transports font partie de l'infrastructure de
base sur laquelle reposent les possibilités d'échanges, à
la fois à l'intérieur de la ville, entre la ville et la campagne.
Cependant, la gestion des transports implique de nombreux défis : la
réglementation et la tarification des transports publics, la
complexité des demandes de transport à l'égard de l'offre.
Par ailleurs, depuis la fin des années 1980, le paysage des transports
urbains dans les villes africaines a sensiblement évolué avec
comme élément marquant la disparition progressive des grandes
entreprises structurées à la suite des différents plans de
restructuration ou plus souvent de liquidation. Dans plusieurs villes-capitales
africaines, les entreprises privées du secteur artisanal (ou informel)
ont peu à peu occupé l'espace laissé vacant par les
entreprises structurées. Par contre, les voies et moyens de transports
existants, étaient orientés vers un commerce totalement
extraverti d'où le faible développement des infrastructures, des
services de transport et l'intégration physique limitée du
réseau.
En Guinée, le plus grand défi en la
matière demeure l'amélioration de la mobilité des citadins
et de l'efficacité des systèmes de transport. Dans beaucoup de
villes, le nombre de voitures privées est toujours faible et les
modèles d'aménagement du territoire sont encore en train
d'évoluer rapidement. La question des déplacements est encore
considérée comme secondaire dans la plupart de nos villes. Elle
arrive bien après les questions de santé, d'éducation,
d'accès à l'eau et d'assainissement. Pourtant, de plus en plus de
grandes villes y compris Mamou sont confrontées à de
véritables difficultés de transports et de circulations qui
influencent le développement dans son ensemble. Il s'agit entre
autres :
v La dégradation de la voirie ;
v La vétusté des moyens de transport ;
v La rentabilité du secteur ;
v L'organisation du secteur ;
v L'Avènement des motos taxis dans la plupart des
villes de l'intérieur ;
v Les Embouteillages ;
v Les accidents de circulation ;
v Pollution atmosphérique ;
v Le manque de panneaux de signalisation.
Ville "carrefour" de la Guinée, Mamou n'est pas
à l'abri de ces problèmes relatifs à la mobilité de
sa population. Le système de transport dans cette ville tel qu'il
fonctionne aujourd'hui génère d'importantes externalités
négatives: Accroissement de la congestion du trafic urbain, niveau
élevé d'accidents, pollution atmosphérique,
dégradation de la voirie etc.
Devant une telle situation, l'on pourrait se poser la question
de savoir à part du processus de décentralisation amorcée
en Décembre 1991 (1), quel appui faut-il apporter à ce
secteur de transport afin de le rendre plus efficace, plus efficient et dans
une perspective de durabilité ?
Pour y parvenir, cette étude s'articule en trois (3)
chapitres :
Le chapitre I fait état sur la connaissance de la ville
de Mamou;
Le chapitre II décrit le transport comme étant
une activité économique dans la ville de Mamou;
Et enfin le chapitre III dégage les problèmes
liés au fonctionnement du transport dans cette ville et
révèle des perspectives de solutions.
(1)
Mamou est une commune classée dans celles de type B suivant
arrêté conjoint N° 91/9954/PRG/SGG du 26 Novembre
1991.
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