5.2. Matériel
5.2.1. Matériel végétal et
inoculum
Le matériel végétal sur lequel porte la
présente étude est le soja (Glycine max L.). Il s'agit
d'une plante grimpante de la famille des Fabacées, du genre Glycine
(à ne pas confondre avec la glycine (Wisteria sp.), proche
du haricot, largement cultivée pour ses graines oléagineuses qui
fournissent la principale huile alimentaire consommée dans le monde.
La variété utilisée est le TXG1448-2E
avec un inoculant à base de Bradyrhizobium japonicum à
une concentration de 2000 millions de cellules par gramme.
5.2.2. Instruments de mesure
Les différents instruments utilisés pour
l'exécution des travaux sur le terrain se présentent
comme suit:
V' un pluviomètre à lecture directe pour mesurer
les hauteurs de pluie;
V' une tarière pour effectuer les
prélèvements d'échantillons de sol;
V' un mètre ruban pour effectuer la mesure de la hauteur
des plants;
V' un décamètre pour le dimensionnement des
parcelles expérimentales;
V' une balance électronique de précision (0,001 g)
pour l'estimation de la production en
grains et la prise de la masse des échantillons de sol;
V' un double anneau utilisé pour la détermination
de la vitesse d'infiltration et le drainage
interne;
V' des sachets thermohygrométriques pour le séchage
à l'étuve des échantillons de sol;
V' un manomètre portatif et des cannes
tensiométriques utilisés pour la mesure des potentiels
matriciels;
V' des petits matériels (houes, arrosoirs,...) pour
l'entretien et l'arrosage;
V' un réfractomètre à main, de type ATAGO,
gradué en degré Brix de 0 à 90 utilisé pour la
mesure du taux de matière sèche soluble; et
V' une étuve pour la détermination du taux
d'humidité.
5.2.3. Les pratiques culturales
? Préparation du sol
Le sol a été labouré à une
profondeur d'environ 40 cm pour enfouir les débris
végétaux de jachère. Le labour profond a été
suivi par des labours superficiels pour émietter les mottes et bien
préparer le lit de germination. Ensuite le nivellement du sol a
été effectué afin de pouvoir confectionner les planches
expérimentales.
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Méthodologie-Chapitre 5. Matériel et
Méthodes
? Fertilisation
La fertilisation a été effectuée avant
semis au sol par apport des éléments nécessaires suite
à l'analyse du sol effectué au laboratoire des sciences de sol de
la FSA et selon les besoins de la culture. A cet effet, le soja a reçu
une fumure minérale de 100 kg/ha de P2O5.
? Semis et inoculation
Le soja a été semé à une
densité de 60 kg/ha soit un peuplement de 160.000 grains/ha. La distance
entre les lignes est de 0,70 m et celle entre les poquets 0,15 m. Le nombre de
graines par poquet est égal à 3.
Avant le semis les grains du soja ont été
enrobés avec l'inoculum à la dose de 50 g/15 kg de grains de
soja. Le semis a été réalisé à environ
à 3,5 cm de profondeur.
? Désherbage.
Le désherbage a été fait manuellement
sans aucune utilisation de produits chimiques. Ce désherbage est
effectué toutes les deux semaines sur les parcelles
expérimentales et une fois par mois dans les allées. Cette
périodicité nous permet d'éviter la baisse de la
production due à l'action des adventices.
? Arrosage des parcelles
expérimentales
L'apport journalier d'eau aux parcelles expérimentales
a été rendu possible grâce aux arrosoirs d'une contenance
de 12 litres chacun. L'irrigation de toutes les parcelles a été
pratiquée juste après le semis et ce jusqu'à la
levée avec une dose de 2 mm/j tous les matins pour favoriser la
germination des graines et créer un microclimat qui permet le
développement de l'inoculant et l'augmentation de la teneur en eau dans
le sol. Après la levée la dose de 3,2 mm/j est apportée
tous les matins à toutes les parcelles durant le stade initial (de la
levée à l'apparition de la première feuille
trifoliée) pour permettre la bonne installation des plantes. La dose
journalière apportée aux parcelles sous irrigation après
le stade initial est fonction de la phénologie du soja. Ainsi, durant la
phase végétative la dose journalière a été
de 5 mm (soit 6,25 arrosoirs) alors que pour les phases de floraison et de
maturation, les doses ont été respectivement de 6,4 mm (8
arrosoirs) et 4,2 mm (5,25 arrosoirs). Ces doses ont été
apportées aux parcelles sous irrigation tous les matins entre 7 h et 9 h
en relation avec les données pluviométriques et
tensiométriques. Si la hauteur de pluie enregistrée au cours
d'une journée pluviométrique1 est supérieure ou
égale à la dose journalière à apporter,
l'irrigation des parcelles est annulée le jour j+1 et n'est reprise une
fois que 50 % des réserves facilement
1 Une journée pluviométrique commence le
jour j à 8h et finit le jour j+1 à 8h
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Méthodologie-Chapitre 5. Matériel et
Méthodes
utilisables dans le sol sont épuisées. Cela a
été monitoré par la détermination de la teneur en
eau dans le sol (méthode gravimétrique) et par des
tensiomètres implantés dans la zone racinaire. D'après Ray
et al. (2006), on a trouvé que l'épuisement de 50 % des
réserves facilement utilisables dans le sol provoquera une
dépression du tensiomètre implanté à une profondeur
de 30cm de -50 centibars. L'irrigation a été arrêtée
une semaine avant la récolte.
? Ameublissement du sol
Les parcelles irriguées ont été ameublies
toutes les semaines à l'aide d'une binette dans le but de faciliter
l'infiltration de l'eau. Pour ce qui est des parcelles non irriguées,
cette opération a été effectuée toutes les deux
semaines.
? Récolte
La récolte a été faite après la
chute complète des feuilles et quand les graines ont commencé par
sonner dans les gousses. L'humidité des graines au moment de la
récolte était de 9,5% avec un écart-type de 0,01%.
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