Question du terrorisme et son impact sur la sécurité internationale. Cas de l'organisation de l'état islamique.( Télécharger le fichier original )par Demosthene Nyembo-ildephonse Université de Kalemie (UNIKAL) - Licencie en Relations internationales 2014 |
SECTION II : CONSIDERATION THEORIQUEII.1. PRESENTATION THEORIQUEII.1.1. OBJECTIF DU TERRORISMEL'action terroriste vise à terroriser, c'est-à-dire à induire un rapport de force par la terreur et la peur, c'est pour cela qu'elle est universellement pratiquée, que ce soit par l'Etat ou par les groupes d'opposition, mais un massacre ou un génocide, des camps d'extermination, une stratégie d'extermination, une stratégie d'enlèvement et de disparition massive, la torture et l'emprisonnement sont aussi des opérations visant à terroriser des populations, et pire, à les rayer d'une carte contrairement aux actes terroristes, ces formes de violence se font de préférence sans « publicité » de la part de leurs auteurs, il suffit de constater le black-out entourant certaines régions où sévissent des « guerres oubliées » et la répression faite contre ceux qui les dénoncent (31(*)). Ces crimes souvent ignorés au moment où ils se produisent font beaucoup plus de victimes globalement que les actions terroristes qui mobilisent actuellement tant de discours et de moyens. Quelle différence entre les deux, alors ? Les actions terroristes ciblées par « la guerre contre le terrorisme » ont une autre finalité : être vues, connues, reconnues. Elles sont conditionnées par l'existence des médias, des lobbys, des autorités, tout un public qu'on espère choquer, impressionner, manipuler, orienter (32(*)). Trois objectifs caractérisent le terrorisme de façon conjointe et à des proportions variables suivant les cas ; il s'agit de : - Attirer l'attention de façon spectaculaire et violente sur un rapport de forces perçues de façon manichéenne : victimes, innocents persécuteurs injustes, sauveteurs, l'exigence d'être reconnus, identifiés, par une signature, un nom, d'exister fut-ce de la façon la plus négative qui soit, ce qui semble plus enviable que de ne pas exister ou de rester niés par le rapport de forces antérieures. La mise en image symbolique de la force et plus spécifiquement de la force de destruction dont disposent les auteurs d'actes terroristes, que ce soit le résultat d'une stratégie collective ou d'actes plus individuels. Le contre-terrorisme policier, visant à arrêter des criminels, ne s'embarrasse évidemment pas d'une logique de visibilité, par contre les gouvernements qui se prêtent à la « guerre contre le terrorisme » dans les médias, collaborent à la théâtralisation tragique recherchée par les auteurs d'actes terroristes, le triangle dramatique s'y joue alors à bureaux fermés, les intervenants échangeant leurs rôles sans discontinuer victimes se retournant contre leurs bureaux et devenant bourreaux à leur tour pour sauver des victimes (33(*)). * 31 Laura LHOIR Sud-ouest ; éd. B. Frankel, 2005, London * 32 Idem * 33 L'humiliation à l'ère du méga impérialisme Mahdi El Mandja 6ème édition : Napach El Jadida 2004 |
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