I - CARACTERISTIQUES DU SYSTEME BANCAIRE DE LA ZONE
CEMAC
La Communauté Economique et Monétaire de
l'Afrique Centrale (CEMAC) a été créée en 1994 et
regroupe six pays membres (le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée
Équatoriale, la République centrafricaine et le Tchad). Elle
remplace dans sa composante réelle l'Union Douanière et
Economique de l'Afrique centrale (UDEAC) créée en 1964.
Composée de deux unions (UMAC et UEAC). Les pays de la CEMAC forment
avec ceux de l'Union économique et monétaire ouest africaine
(UEMOA) la Zone Franc dont la monnaie utilisée est le FCFA. Cette zone
n'a pas été épargnée de l'instabilité qui a
engendré au début de la décennie 90.cette conjoncture
s'est manifestée par une crise de liquidité, une contrainte de
liquidité et une insolvabilité .Tous ces crises ont conduit
à une baisse substantielle des activités de production et
d'intermédiation nécessitant ainsi des restructurations pour
augmenter le niveau d'efficience des banques commerciales
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L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
1.1 Structure du système bancaire dans la Zone
CEMAC
1.1 .1 Les entités du système bancaire dans la
CEMAC
La CEMAC se compose des banques étatiques et de
filiales de banques étrangères, des marchés financiers
relativement récents (BVMAC, DSX), des établissements financiers
et d'un réseau d'institutions de microcrédits et d'épargne
appelées structures de financement décentralisées. Par la
suite, le nombre de banques dans la CEMAC a augmenté au cours de la
période 2002-2014 passant ainsi de 30 à 50.
Au 31 décembre 2009, le paysage financier de la CEMAC
était composé de 43 banques en activité, 699
établissements de microfinance et 16 établissements financiers,
alors que le nombre de banques s'établissait à 29 en 2000. Le
total des dépôts bancaires a atteint 4 995 milliards de francs CFA
à la fin 2009, après 1 637 milliards en 2000, soit une hausse de
205 %. Il y a lieu de signaler qu'au cours de ces dernières
années, l'évolution des ressources collectées a
été marquée par un accroissement significatif des
dépôts des administrations publiques. Les crédits à
l'économie ont suivi la même tendance, passant de 1 397 milliards
de francs CFA en 2000 à 3 034 milliards, en progression de 117,1 %.
Cependant, la part des dépôts bancaires et celle des
crédits à l'économie par rapport au PIB sont
restées faibles, passant de 10,9 % en 2000 à 16,7 % en 2009
(Rapport Zone Franc, 2009).
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