![](L-efficience-technique-des-banques-commerciales-dans-la-zone-CEMAC1.png)
Co directeur
Dr Salifou OUEDRAOGO Enseignant-Chercheur
Université Ouaga II
Pr Idrissa Mohamed OUEDRAOGO
Agrégé des Facultés de Sciences Economiques
Enseignant-Chercheur Université OUAGA II
BURKINA FASO
Unité - progrès - justice
Ministère des Enseignements Secondaire et Supérieur
(M.E.S.S)
Université OUAGA II
Programme de Troisième Cycle Interuniversitaire
(P.T.C.I)
Mémoire
En vue de l'obtention du diplôme de Master 2 en Economie
Appliquée.
THEME
L'EFFICIENCE TECHNIQUE DES BANQUES COMMERCIALES DANS LA ZONE
CEMAC : UNE APPROCHE NON PARAMETRIQUE
Présenté par
YABO JANSERBE Claver
Juillet 2015
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
DEDICACE
i
A LA FAMILLE YABO
ii
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
REMERCIEMENTS
La réalisation de ce travail académique a
été possible grâce au soutien et à l'encadrement des
uns et des autres.
Ainsi nous adressons nos sincères remerciements :
au Professeur Idrissa M. OUEDRAOGO, Directeur du Centre
d'Etudes, de Documentation et de Recherche Economiques et Sociales(CEDRES),
qui, malgré ses multiples occupations, a bien voulu diriger ce
mémoire et nous faire bénéficier de sa riche
expérience.
Au Docteur Salifou OUEDRAOGO, Enseignant- Chercheur à
l'Université Ouaga II, qui a accepté de codiriger le
présent travail. Je tiens à lui manifester ma gratitude pour ses
orientations constructives et critiques pertinentes.
Au Docteur Ra-sablga Seydou OUEDRAOGO Enseignant- Chercheur
à l'Université Ouaga II pour les séances de Cours de
méthodologie qui m'ont été considérablement
bénéfiques dans l'élaboration de ce travail de
recherche.
à tous le corps professoral de l'UFR/SEG de
l'Université de Ouaga II pour la qualité de l'enseignement qu'ils
dispensent.
à tous le corps enseignant du Campus Commun des Cours
à Option (CCCO) 2014 pour les conseils, l'enseignement et
l'accompagnement ainsi qu'au personnel du Programme du Troisième Cycle
Interuniversitaire (PTCI).
Aux chercheurs du Laboratoire d'Analyse et de Politiques
Economiques (LAPE), et particulièrement à François
BATIONO, Marcel ZOUNGRANA pour leurs apports dans la lecture de ce travail.
à tous les camarades de deuxième promotion de
Master en Economie Appliquée du NPTCI de campus de Ouaga II, Abidjan,
Dakar, Cotonou ,Yaoundé II et Libreville pour le moment de partage
exaltant et des travaux effectués ensemble.
à tous les camarades de Master en Macroéconomie
Appliquée et Finance Internationale (MAFI) de l'Université de
Ouaga II pour leur esprit de fraternité, solidarité et de sens
élevé de collaboration.
à la famille YABO, pour ces années de soutien.
Aux membres de jury pour l'honneur qu'ils me font de participer
à cette soutenance
afin examiner ce travail et partager leurs expériences en
matière de recherche.
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
SIGLES ET ABREVIATIONS
BEAC BM BVMAC CEMAC COBAC DEA DFH
DMU
DSX
FMI
GFI
MCO
PIB
REC REV SFA TFA TIAO UEMOA WDI
iii
: Banque des Etats de L'Afrique Central
: Banque Mondiale
: Bourse des Valeurs Mobilières en Afrique Centrale
: Communauté Economique et Monétaire de l 'Afrique
Centrale
: Commission Bancaire de l'Afrique centrale
: Data Envelopment Analysis
: Distribution Free Hull
: Decision Making Unit
: Douala Stock Exchange
: Fonds Monétaire International
: Global Development Finance
: Moindres Carrés Ordinaires
: Produit Intérieur Brut
: Rendement d'Echelle Constant
: Rendement d'Echelle Variable
: Stochastic Frontier Approach
: Thick Frontier Approach
: Taux d'Intervention sur les Appels d'Offres
: Union Economique et Monétaire Ouest
Africain
: World Development Indicators
iv
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
SOMMAIRE
DEDICACE I
REMERCIEMENTS II
SIGLES ET ABREVIATIONS III
SOMMAIRE IV
RESUME VI
ABSTRACT VI
INTRODUCTION 1
I - CARACTERISTIQUES DU SYSTEME BANCAIRE DE LA ZONE
CEMAC 4
II- REVUE DE LITTERATURE 11
III- CADRE OPERATOIRE 19
IV- RESULTATS EMPIRIQUES ET INTERPRETATIONS
27
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 36
REFERENCES BIBLIOGRA PHIQUES 38
ANNEXE IX
LISTE DES TABLEAUX, GRAPHIQUES ET FIGURES
XXI
TABLE DES MATIERES XXIII
DEDICACE XXIII
REMERCIEMENTS XXIII
SIGLES ET ABREVIATIONS XXIII
SOMMAIRE XXIII
RESUME XXIII
ABSTRACT XXIII
INTRODUCTION XXIII
I - CARACTERISTIQUES DU SYSTEME BANCAIRE DE LA ZONE
CEMAC
XXII
I
II- REVUE DE LITTERATURE XXIII
III- CADRE OPERATOIRE XXIII
IV- RESULTATS EMPIRIQUES ET INTERPRETATIONS
XXIII
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS XXIV
V
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
REFERENCES BIBLIOGRA PHIQUES XXIV
ANNEXE XXIV
LISTE DES TABLEAUX, GRAPHIQUES ET FIGURES
XXIV
TABLE DES MATIERES XXIV
vi
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
RESUME
L'objectif de ce travail est de déterminer le
niveau de l'efficience technique des banques commerciales dans la
communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale
(CEMAC) durant la période 2002-2014.Cette étude s'est faite en
deux étapes. Premièrement la méthode d'enveloppement des
données est utilisée pour déterminer les scores
d'efficience technique. Deuxièmement, nous avons fait l'usage du
modèle Tobit pour déterminer les facteurs explicatifs de
l'efficience technique des banques Commerciales. Le résultat de notre
étude montre que le score global pour la Zone est évalué
à 54,8%, le score d'efficience technique pure et d'efficience
d'échelle sont respectivement de 62,9% et 85,9%.Le niveau de
capitalisation affecte positivement l'efficience technique, la structure de
marché de crédit affecte négativement l'efficience. En
plus, le hors bilan impacte positivement l'efficience technique des
banques.
Mots- clés : L'efficience
technique, DEA (Data Envelopment Analysis), rendement d'échelle,
CEMAC.
ABSTRACT
The objective of this study is to analyze the technical
efficiency of banks in the Economic and Monetary Community of Central Africa
(EMCCA), in the period 2002-2014. The analysis is done in two stages. First,
the Data Envelopment Analysis (DEA) permits us to estimate the efficiency
scores. Second, we use the Tobit model to determine the factors explaining the
technical efficiency. Our results suggest that this efficiency is valued at a
score of 54, 8%; the scores of pure technical efficiency and scale efficiency
are respectively 62, 9% and 85, 9%. High bank capitalization positively
affecting their technical efficiency; market share in terms of deposit of these
banks negatively affects this efficiency. In addition, non-traditional
activities affect positively technical efficiency.
Keywords: technical efficiency, DEA
(Data Envelopment Analysis), scale return, EMCCA.
1
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
INTRODUCTION
Au cours de ces dernières années, le paysage
bancaire de la zone CEMAC1 a connu des programmes de restructuration
et de modernisation. Le but était de permettre aux banques commerciales
d'accroitre leurs niveaux d'efficience, d'assainir leurs portefeuilles de
créances non performantes, afin de s'aligner avec les exigences d'un
environnement financier libéralisé (Adam M., 1997).La
restructuration bancaire est une opération qui vise non seulement
à résoudre les difficultés présentes du
système bancaire, mais aussi de prévenir les risques de
fragilisation ultérieure (Tamba et Tchamanbé, 1995 ; Bekolo-Ebe,
1998). Ces restructurations ont consisté en la transformation des
arriérés de paiement de l'État en titres, en une
recapitalisation des banques, en un apurement des créances douteuses et
en une réduction des coûts de fonctionnement. La transformation
des arriérés de l'Etat a non seulement permis de favoriser le
financement du déficit budgétaire sans création
monétaire mais également de résorber la
surliquidité bancaire (Joseph, 2002).
C'est dans ce contexte, que les banques commerciales se
trouvent désormais obligées d'améliorer leur efficience et
productivité. Pour ce faire, elles adoptent plusieurs stratégies
: améliorer leur efficience technique, diversifier leurs produits etc.
Toutes ces différentes techniques leurs permettent de faire face
à une concurrence sur le plan national et international.Le marché
bancaire de cette zone connait une affluence des nouvelles banques, le nombre
est passé de 33 en 2004, à 44 en 2011 puis 50 en 2015 (COBAC,
2014)2. Deux observations majeures fondent donc notre
réflexion à savoir l'évolution du volume de crédit
par rapport au dépôt et le taux de créances douteuses .Face
à cette situation, on s'attend à ce que les banques augmentent
leur niveau de production et optimisent leurs ressources dont elles disposent
afin d'assurer d'une manière efficiente l'intermédiation.
Les banques de la zone CEMAC, reste confrontées
aujourd'hui encore à certaines difficultés susceptibles de
compromettre leur développement à long terme notamment la
dégradation de leur portefeuille, l'encours du portefeuille des titres
détenus par les banques de la CEMAC a diminué de 25 % passant de
305 milliards FCFA en 2012 à milliards 264 FCFA en 2013. Le portefeuille
des banques de la CEMAC est constitué de titres d'investissement
à 45,21 %, de titres de participation à 41,1 % et de titres
relatifs à l'activité du portefeuille à 13,66 %
1CEMAC a été créée en
1996. Elle remplace dans sa composante réelle l'Union douanière
et économique de l'Afrique centrale (UDEAC) qui existait depuis1964 est
composée de six pays à savoir Cameroun, la République
centrafricaine, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le
Tchad.
2COBAC a été créée le
16 octobre 1990 par un additif aux accords de 1972.c'est un organe
indépendant qui est chargé d'assurer la supervision des banques,
des établissements financiers et de Micro finance.
2
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
(COBAC, 2013). La structure des emplois est dominée par
des crédits de court terme. Les crédits à court terme,
avec 28,42 % de l'encours total des concours sains octroyés, sont
majoritairement constitués des crédits de trésorerie et
des effets de commerce. Enfin, les crédits à long terme restent
encore marginaux et ne représentent que 2,75 % de l'encours de
crédit total. Il y a le rétrécissement de la marge
d'intermédiation dans l'ensemble. Elle est en baisse depuis 2010
s'agissant tant des opérations avec la clientèle stricto
sensu (0,53 point à 7,61 % en 2010 contre 8,14% en 2009), que de la
marge globale intégrant les correspondants (1,05 point à 7,82 %
contre 8,85 % un an plus tôt).Une aversion assez élevée
contre le risque de crédit, les créances douteuses de l'ensemble
des banques de la CEMAC sont en hausse : les créances en souffrance sont
ressorties à 335 milliards FCFA contre 281 milliards FCFA en 2008 en
augmentation de 19,2 % du fait du niveau des créances impayées et
immobilisées (COBAC ,2010). Or plus une banque accumule des
créances douteuses plus elle devient inefficace dans le processus de
transformation de ressources en crédit. Ainsi, L'évolution de
taux de créances douteuses au sein de la zone CEMAC , est resté
sans cesse croissante : 13,8% en 2003, 17,9% en 2009, 23% en 2010 et 24,8% en
2013 .Ce taux de créances douteuses est resté
élevé, par rapport à la norme internationale qui est de
6%(FMI,2006).Ces erreurs de gestion sont de deux sortes à savoir la
distribution de crédit à des entreprises non rentables et le
gonflement excessif des frais généraux (Mathis J. ,1999).
Pour juger du niveau d'approfondissement financier et
d'efficience d'un système bancaire, il importe d'élaborer les
indicateurs de l'approfondissement bancaire et d'efficience.
L'approfondissement bancaire «Banking Depth» est
appréhendé en littérature en se référant
généralement à des indicateurs de mesure relatifs à
l'activité de collecte de dépôts ou à la
capacité du secteur bancaire à octroyer des crédits
Honohan et al. (2007). Bien que ces deux mesures d'approfondissement soient
étroitement corrélées, il n'en demeure pas moins qu'elles
diffèrent quant à leur finalité. En effet, la question du
volume des ressources collectées par le système bancaire sous
forme de dépôt paraît d'un grand intérêt pour
la conduite de la politique monétaire et l'anticipation de l'inflation.
En revanche, l'activité de crédit des banques s'avère
primordiale pour le financement du tissu productif et
l'accélération de la croissance économique
Demirgüç-Kunt et al. (2004),. De même, la disposition des
banques à prêter au secteur privé montre la maturité
du système bancaire et sa capacité à canaliser
l'épargne disponible vers des utilisations productives .Fort du constat
que les banques de la zone CEMAC financent d'une manière insuffisante
l'économie ,Les secteurs productifs de l'économie souffrent de
manque de financement pour assurer la croissance économique de
3
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
cette zone. Ce travail s'inscrit dans l'optique des
études empiriques consacrées à cette thématique
dans la zone CEMAC. Par exemple, des travaux pré-restructuration du
système bancaire, qui apprécie l'efficience par les
économies d'échelles sans toutes fois faire l'usage des approches
de frontière EZE (1995). Des travaux post-restructuration portant sur la
thématique utilisant des démarches différentes, ce sont
ceux de Kamgna Y. et Dimou L. (2008) qui mesurent l'efficacité technique
de 24 banques commerciales de la CEMAC sur la période 2001-2007, Ils
utilisent une approche non paramétrique et conclu à
l'inefficacité du système. De même Fouapi D. (2011)
étudie l'impact des réformes bancaires sur l'efficience des
banques de la zone CEMAC sur la période 1996-2006.cette étude a
pris en compte les différentes approches paramétriques et non
paramétriques, mais n'a pas intégré certaines variables
d'intermédiation, de structure du capital et réglementaire n'ont
pas été pris en compte. Cette contribution tente de combler
quelques lacunes, en proposant d'insérer certaines nouvelles variables
et voir l'impact sur l'efficience technique du système bancaire de la
CEMAC.
Au regard des évolutions décrites ci-haut, il
ressort que les banques de la Zone CEMAC extériorisent un
problème d'efficience technique. La question qui nous interpelle est
celle de savoir quel est le niveau de l'efficience technique des
banques de la zone CEMAC ? Cette question principale se scinde en deux
questions opérationnelles: (i) Autrement dit les banques sont-elles
techniquement efficientes dans la transformation de leurs ressources en
crédits et services ?( ii) quels sont les déterminants de
l'efficience technique des banques commerciales dans la Zone CEMAC ?
Cette recherche vise à déterminer le niveau de
l'efficience technique des banques commerciales de la CEMAC. De manière
spécifique, il s'agit: (i) d'évaluer le niveau d'efficience
technique des banques en attribuant à chacune d'elles un score
d'efficience compris entre 0 et 1. (ii) Etablir un lien existant entre les
scores obtenus et les facteurs explicatifs de l'efficience technique.
Pour mener cette étude, il est supposé au regard
de modèle d'efficience structure que : (i) les banques dans la zone
CEMAC sont moins efficientes dans la transformation de leurs ressources en
crédits. (ii) Le niveau des fonds propres, et le taux des
créances douteuses sont des facteurs explicatifs de l`efficience
technique.
4
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
L'intérêt de ce travail est double : sur le plan
pratique, il fournit aux dirigeants des banques et aux autorités de
surveillance des outils de travail, de diagnostic qui leur permet d'identifier
les bonnes pratiques du secteur bancaire et de déceler les sources
d'inefficiences.
Sur le plan méthodologique ce travail va contribuer
à compléter l'état de la science en explorant un champ
nouveau parmi les nombreuses études menées sur le thème de
l'efficience technique des banques, celles qui s'intéressent
précisément aux banques dans la zone CEMAC sont rares.
Ce travail est structuré en quatre parties. La
première partie, intitulée les caractéristiques du
système bancaire dans la Zone CEMAC. Cette partie passe en revue les
différentes entités du système financiers, réseaux
et la densité du système bancaire et s'attache à la
présentation des établissements de crédit dans cette
Zone.
La deuxième partie, intitulée revue de
littérature s'impose de positionner ce travail par rapport aux travaux
antérieurs, il envisage le concept d'efficience sous ses
différentes facettes (l'efficience technique, l'efficience allocative et
l'efficience globale). En plus, les frontières de production en mettant
en exergue les travaux pionniers de Leibenstein (1966) et de Farrell (1957).
La troisième partie, intitulée le cadre
opératoire, décrit de façon détaillée des
méthodes non paramétriques et la spécification de
modèle empirique.
La quatrième partie, intitulée résultats
et analyses permet donc de vérifier empiriquement les hypothèses
qui ont été émises, soit en les infirmant d'une part ou
les confirmant d'autre part.
I - CARACTERISTIQUES DU SYSTEME BANCAIRE DE LA ZONE
CEMAC
La Communauté Economique et Monétaire de
l'Afrique Centrale (CEMAC) a été créée en 1994 et
regroupe six pays membres (le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée
Équatoriale, la République centrafricaine et le Tchad). Elle
remplace dans sa composante réelle l'Union Douanière et
Economique de l'Afrique centrale (UDEAC) créée en 1964.
Composée de deux unions (UMAC et UEAC). Les pays de la CEMAC forment
avec ceux de l'Union économique et monétaire ouest africaine
(UEMOA) la Zone Franc dont la monnaie utilisée est le FCFA. Cette zone
n'a pas été épargnée de l'instabilité qui a
engendré au début de la décennie 90.cette conjoncture
s'est manifestée par une crise de liquidité, une contrainte de
liquidité et une insolvabilité .Tous ces crises ont conduit
à une baisse substantielle des activités de production et
d'intermédiation nécessitant ainsi des restructurations pour
augmenter le niveau d'efficience des banques commerciales
5
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
1.1 Structure du système bancaire dans la Zone
CEMAC
1.1 .1 Les entités du système bancaire dans la
CEMAC
La CEMAC se compose des banques étatiques et de
filiales de banques étrangères, des marchés financiers
relativement récents (BVMAC, DSX), des établissements financiers
et d'un réseau d'institutions de microcrédits et d'épargne
appelées structures de financement décentralisées. Par la
suite, le nombre de banques dans la CEMAC a augmenté au cours de la
période 2002-2014 passant ainsi de 30 à 50.
Au 31 décembre 2009, le paysage financier de la CEMAC
était composé de 43 banques en activité, 699
établissements de microfinance et 16 établissements financiers,
alors que le nombre de banques s'établissait à 29 en 2000. Le
total des dépôts bancaires a atteint 4 995 milliards de francs CFA
à la fin 2009, après 1 637 milliards en 2000, soit une hausse de
205 %. Il y a lieu de signaler qu'au cours de ces dernières
années, l'évolution des ressources collectées a
été marquée par un accroissement significatif des
dépôts des administrations publiques. Les crédits à
l'économie ont suivi la même tendance, passant de 1 397 milliards
de francs CFA en 2000 à 3 034 milliards, en progression de 117,1 %.
Cependant, la part des dépôts bancaires et celle des
crédits à l'économie par rapport au PIB sont
restées faibles, passant de 10,9 % en 2000 à 16,7 % en 2009
(Rapport Zone Franc, 2009).
1.1.2 Le réseau des banques et la densité
bancaire dans la Zone CEMAC
Au 31 décembre 2014, le système bancaire de la
CEMAC comptait 50 banques en activité réparties comme suit :
Treize (13) au Cameroun, quatre(4) en Centrafrique, dix (10) au Congo, dix (10)
au Gabon, cinq (5) en Guinée Equatoriale et huit (8) au Tchad.
Dans l'ensemble, il apparaît que le taux de
densité bancaire, mesuré par le nombre d'habitants
rapporté à celui des banques, est très lâche dans la
CEMAC (Avom et Bobbo, 2013). En moyenne, une banque pour 961 372,09 habitants
ou un guichet pour 123 400 habitants, parmi le taux le plus élevé
au monde (Hugon, 2007). Le tableau suivant met en évidence des
très grandes disparités au sein de la région où
globalement deux groupes de pays s'établissent. Le premier
constitué du Gabon, de la Guinée Équatoriale et du Congo
où la densité bancaire est la plus faible. Un deuxième
groupe qui réunit le Cameroun, la Centrafrique et Tchad où cette
densité est la plus élevée. Ces différences sont en
parties imputables à l'importance de la population de ces pays. Il
semble que les pays les plus peuplés sont ceux-là qui affichent
les densités les plus lâches.
6
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
Tableau 1: Réseau des banques et taux de
densité bancaire dans la CEMAC en 2012
PAYS
|
Nombres des
banques
|
Nombres de
guichets
|
Population
(en millions d'habitant)
|
Population /
Nombres des banques en
|
Population / Nombres de guichets
|
Cameroun
|
12
|
164
|
20,424
|
1702000
|
124536,585
|
Centrafrique
|
4
|
21
|
4,628
|
1157000
|
220380,952
|
Congo
|
6
|
50
|
3,865
|
644166,66
|
77300
|
Gabon
|
9
|
47
|
1,496
|
166222,22
|
31829,7872
|
Guinée
|
4
|
14
|
0,703
|
175750
|
50214,2857
|
Tchad
|
8
|
39
|
10,223
|
1277875
|
262128,205
|
CEMAC
|
43
|
335
|
41,339
|
961372,09
|
123400
|
Source : auteurs à partir du rapport
COBAC 2010 et WEO Database du FMI 2012.
1.2 Evolution du système bancaire dans la Zone
CEMAC
1.2.1 Evolution des banques commerciales
L'intermédiation bancaire baisse progressivement au
cours de ces dernières années comme le montre le Graphique 1
ci-dessous. L'intermédiation financière qui constitue la fonction
fondamentale des banques commerciales dans la zone CEMAC, se justifie par les
imperfections sur le marché des capitaux, caractérisées
par des coûts de transactions élevés liés à
la finance directe, l'incohérence entre les objectifs des agents
à capacité de financement recherchant généralement
des placements à court terme et ceux des agents à déficit
de financement désirant des financements à long terme, et
l'asymétrie d'information existante sur le marché. La banque dans
ce cas transforme les dépôts en crédits et cette
opération affecte nécessairement son bilan. Les marchés
financiers de la sous-région étant encore dans un état
embryonnaire, c'est l'intermédiation indirecte qui prédomine dans
la Zone CEMAC.
7
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
Graphique 1: Evolution des banques et de
l'intermédiation bancaire dans la CEMAC
![](L-efficience-technique-des-banques-commerciales-dans-la-zone-CEMAC2.png)
Nombre des banques et taux
d'intermédiation
40
70
60
50
30
20
10
0
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
2014
nombre des banques taux d'intermédiation
Années
Source : Auteurs, à partir des
rapports d'activités de la COBAC et de la BEAC.
Cependant, le réseau bancaire est loin de satisfaire
tous les besoins en services financiers des populations de la
sous-région. Le taux de bancarisation y est encore très faible et
de plus, les services financiers qu'offrent les banques ne couvrent qu'une
infime partie de la population de la CEMAC (FMI, op, Cit.). Les autres besoins
sont couverts par les établissements de micro finance qui offrent des
services financiers accessibles au plus démunis. Le graphique 2
ci-dessous donne la situation des dépôts, des crédits et
des titres.
Le système financier de la CEMAC reste fortement
dominé par les institutions bancaires, dont le comportement se
caractérise par une gestion très prudente en matière
d'octroi de crédit. Les banques justifient cette frilosité par la
volatilité des ressources, le niveau élevé des
créances douteuses et l'insécurité du cadre juridique dans
la plupart des États membres. Par ailleurs, la contribution des
établissements de microfinance au financement des économies reste
faible et les récentes activités des marchés financiers de
la sous-région n'ont pas encore atteint leur plein régime
(Rapport Zone franc, op, cit.). L'évolution des principaux postes de
l'actif n'est pas symétrique comme l'atteste le graphique 2 ci-dessous
traduisant ainsi une inadéquation
8
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
dans la collecte des ressources auprès des agents
économiques à capacité de financement et l'octroi des
prêts aux agents à besoins de financement.
Graphique 2: Evolution comparée des
postes de l'actif du système bancaire dans la CEMAC
![](L-efficience-technique-des-banques-commerciales-dans-la-zone-CEMAC3.png)
Montants
4 000 000
9 000 000
8 000 000
7 000 000
6 000 000
5 000 000
3 000 000
2 000 000
1 000 000
0
Années
Dépôts Crédits Titres
Source : Auteurs, à partir des
rapports d'activités de la COBAC et de la BEAC.
En dépit de ces aménagements, le système
bancaire se caractérise par l'excès des ressources et le
rationnement du crédit, la concentration bancaire et le
développement de la micro finance, l'internationalisation et l'absence
d'innovations financières (Avom et Eyeffa-Ekomo, 2007). De plus, les
banques de la sous-région n'offrent pas de services de qualité
alors qu'elles perçoivent de leurs clients des commissions, des agios et
intérêts importants. Elles ne ressemblent même plus à
des caisses d'épargne (Kamgna et Dimou, 2008) et ne contribuent pas
à la croissance économique (Hugon, 2007).
D'après les données du ci-dessus, le
système bancaire camerounais se situe en première place dans la
sous-région en termes de collecte de dépôts et d'octroi de
crédits, constituant à lui seul 52,58 % du montant total des
dépôts et 53,05 % du montant total des crédits. Il est
suivi par le système bancaire gabonais qui constitue pour sa part 26,12
% du total des dépôts et 25,38 % du total des crédits dans
la sous-région. Les deux systèmes bancaires représentent
ainsi à eux seuls près de 79 % du marché bancaire de la
CEMAC en termes de collecte de dépôts et de distribution de
crédits.
9
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
Après la réforme qui a graduellement
porté d'une part sur la refonte des instruments de la politique
monétaire, et d'autre part, sur le changement du cadre institutionnel,
notamment en matière de réglementation et de contrôle des
banques et établissements financiers. Cependant ces réformes
entreprises par les autorités monétaires restent insuffisantes
par rapport aux principes énoncés par le comité de
Bâle I sur le fonctionnement efficace du système bancaire (FMI,
op, cit.) surtout en matière d'appréciation du risque. Le
problème important auquel les banques dans la Zone CEMAC doivent faire
face est celui des créances douteuses. Le niveau relativement
élevé des créances douteuses (23% en 2013) et le faible
taux de couverture de ces créances (environ 51%), ont été
le point clé des nouvelles dispositions prises par les autorités
monétaires. D'où l'intérêt d'expliquer dans cette
recherche l'inefficience des banques dans la Zone CEMAC sur une période
caractérisée par un suivi permanent à la fois par les
organismes de contrôle national et international (FMI, agences de
notation et la Banque mondiale).Le Graphique 3 ci-dessous montre
l'évolution des créances douteuses au fil des années.
Graphique 3:la part de créances douteuses
dans le total crédit brut accordé à la
clientèle.
![](L-efficience-technique-des-banques-commerciales-dans-la-zone-CEMAC4.png)
Années
2012
2011
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
80% 85% 90% 95% 100%
Pourcentage de concours sains à la clientèle
crédits bruts créances
douteuses
1.2 .2 Evolution de l'actionnariat des banques dans la
CEMAC
Depuis des années, le capital des banques était
essentiellement détenu par le secteur public et une faible fraction
était aux mains du secteur privé. Jusqu'en 1992, le secteur
public est
10
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
actionnaire majoritaire dans les banques dans la CEMAC .Sa
participation atteint jusqu'à 58% du capital en 1985 avant d'amorcer une
descente graduelle et inexorable à partir 1986 pour atteindre 18%
à la fin de 2005 (Barthélemy K. ,2007). Légèrement
minoritaire sans être inconsistante en 1980, la part du secteur
privé s'est progressivement consolidée avec la mise en oeuvre des
mesures consécutives à la restructuration du secteur bancaire
dans la CEMAC. De 45% du capital en 1980 sans avoir jamais été en
dessous de 40%, le secteur privé détient en 2005 ,82% du capital
des banques de la CEMAC. Si l'on s'en tient au droit des sociétés
en vigueur dans la CEMAC, le secteur privé possédait auparavant
une minorité de blocage qui est fixée à 30%. Il a ainsi eu
en droit, le pouvoir de bloquer les orientations contraires à ses
intérêts d'actionnaire minoritaire lorsqu'il pouvait l'exercer.
Cette évolution fait ressortir finalement que contrairement à
l'opinion très répandue dans la Zone, la faillite des banques
n'est pas de la seule responsabilité du secteur public en l'occurrence
de l'Etat. Il importe donc de rappeler que l'actionnaire minoritaire qui le
plus souvent assurait l'assistance technique n'a pas eu à jouer son
rôle. Un blocage de certaines décisions de crédit par
exemple aurait pu empêcher aux banques les déboires qu'elles ont
connues. Il est vrai qu'arguant de la souveraineté de la Puissance
publique, il pouvait être difficile au privé de s'opposer à
l'actionnaire majoritaire.
Cette évolution du capital montre que le secteur
privé national s'est effectivement impliqué dans le capital des
établissements de crédit. Elle permettra d'analyser la
solidité du système financier de la sous-région eu
égard aux facteurs de vulnérabilité observés ces
dernières années.
Fort de ce constat, il y'a lieu de s'interroger sur la
qualité de la gestion des ressources bancaires dans la CEMAC. En effet,
une présomption d'inefficience des banques dans la transformation de
leurs ressources en crédits demeure ainsi palpable. La seule
façon de prouver est d'évaluer empiriquement les niveaux
d'efficience des banques dans la transformation de leurs ressources en
crédits. Cette évaluation nécessitant l'application de
méthodes appropriées, la méthode DEA est retenue dans le
cadre de cette étude pour évaluer les niveaux relatifs
d'efficience technique des banques dans la CEMAC. Mais avant de nous lancer
dans cette évaluation, il serait judicieux de présenter le
concept d'efficience technique ainsi que les principales méthodes
utilisées pour la mesurer.
11
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
II- REVUE DE LITTERATURE
Dans la littérature, l'efficience économique est
composée de l'efficience technique et de l'efficience allocative.
2.1 Concept d'efficience
Le concept d'efficience n'est pas nouveau en économie
.cette notion a été abordé par Alfred Marshall au
seizième siècle (EZE, 1995). Au fil du temps, le concept s'est
approfondi et s'est doté de plusieurs facettes .Les travaux de Debreu
(1951) et Koopmans (1951), furent les premiers à proposer une
définition formelle de l'efficience technique. L'efficience technique
est la capacité à maîtriser la technologie et l'efficience
allocative la capacité à choisir de bonnes combinaisons de
production aux prix en vigueur sur les marchés de facteurs et de
produits (Chaffai et Dietsch, 1999).
2.1 .1 La différence entre l'efficience et
l'efficacité
Le terme «efficacité» vient
du mot latin «efficière» qui veut dire effectuer. En fait, une
action est dite efficace quand elle produit l'effet attendu atteint sur un but
préalablement fixé. L'efficacité, selon Lovell et al.
(1985), peut être comme étant la qualité ou le degré
atteint en produisant un ensemble d'effets désirés. Donc une
banque est efficace si ses objectifs sont achevés, inefficace si ses
objectifs ne le sont pas.
Dans tous les cas, l'efficience (Linda Allen
et Rai Anoop 1996) est un terme à signification plus large que
l'efficacité. Il comprend des considérations de coût et
d'efficacité. Alors l'efficience est la capacité à
atteindre ses objectifs avec le moindre coût possible. Elle
désigne le rapport entre les résultats obtenus (biens produits ou
services livrés) et les ressources financières mises en oeuvre
pour atteindre ces résultats.
2.1.2 L'efficience technique
L'efficience technique mesure l'aptitude d'une unité de
production à obtenir le maximum d'outputs possible à partir d'une
combinaison d'inputs et d'une technologie de production données
(définition « orientée output »), ou son aptitude
à réaliser un niveau d'output donné à partir des
plus petites quantités d'inputs possibles (définition «
orientée input »). L'inefficience technique correspond donc soit
à une production en deçà de ce qui est
12
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
techniquement possible pour une quantité d'inputs et
une technologie donnée, ou à l'utilisation de quantités
d'inputs au-dessus du nécessaire pour un niveau d'output
donné.
Si on tient compte du type de rendement dans lequel s'effectue
la production, l'efficience technique peut elle-même être
décomposée en une efficience technique pure et une efficience
d'échelle. L'efficience technique pure reflète
la manière dont les ressources de l'unité de production sont
gérées. En revanche, l'efficience d'échelle
détermine si l'unité de production opère à
une échelle optimale ou non. L'échelle optimale est entendue ici
comme étant la meilleure situation à laquelle peut parvenir
l'unité de production en augmentant proportionnellement la
quantité de tous ses facteurs. Pour illustrer cette
décomposition, considérons le cas d'une banque qui produit un
output y à partir d'un seul input x (figure 1) en supposant la
technologie de production à rendements d'échelle variables. Une
technologie est à rendements d'échelle variables si à la
suite d'une augmentation proportionnelle de tous les facteurs de production, la
production varie dans une proportion différente. Par contre, elle est
à rendements d'échelles constantes si une augmentation
proportionnelle de tous les facteurs de production entraîne une
augmentation de la production dans la même proportion. La
frontière des possibilités de production de cette banque est
représentée par la courbe à rendements d'échelle
variables (REV). Sous l'hypothèse de rendements d'échelle
constants, cette frontière est représentée par la droite
REC
Figure 1: Frontière de production et
rendements d'échelle
![](L-efficience-technique-des-banques-commerciales-dans-la-zone-CEMAC5.png)
Source : JOUADY O. (2000)
Au point A''', la banque est techniquement capable de produire
la même quantité d'output en utilisant moins d'inputs. Elle est
par conséquent inefficiente dans la mesure où elle peut
réaliser une économie d'inputs correspondant à
A»A'''. Le niveau d'efficience technique
13
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
pure est le rapport AA» /AA'''. L'efficience
d'échelle quant à elle est fournie par la distance entre les
frontières REC et REV et est mesurée par le rapport AA'/AA».
Le produit de l'efficience technique pure et de l'efficience d'échelle
représentant l'efficience technique totale, donne le rapport AA' /AA'''
et correspond à la mesure de l'efficacité technique dans le cas
de rendements d'échelle constants
2 .1.3 L'efficience allocative (efficience-prix)
L'efficience allocative traduit l'habileté des
dirigeants à choisir parmi les programmes de production techniquement
efficaces, celui qui lui assure le profit le plus élevé, ou
encore c'est l'habileté à choisir les inputs dans des proportions
optimales. C'est à Farrell (1957) que l'on doit cette distinction entre
efficience technique et efficience allocative. L'efficience allocative mesure
ainsi l'aptitude de l'unité de production à combiner ses inputs
dans des proportions optimales compte tenu de leur prix relatif sur le
marché et du budget alloué pour les acquérir. Ainsi, pour
une famille de combinaisons de facteurs permettant la réalisation d'un
niveau de production donné, la meilleure combinaison allocativement, est
celle qui est obtenue à moindre coût. L'inefficacité
allocative provient donc de l'utilisation des facteurs de production dans des
proportions ne minimisant pas les coûts compte tenu de leur prix sur le
marché.
2.1.4 L'efficience globale (l'efficience coût)
L'efficience globale implique à la fois l'efficience
technique et l'efficience allocative. Dietsch et al. (1993), Une banque
techniquement efficiente peut être économiquement (allocativement)
sous efficiente si elle comprend mal son marché, sous-estime le risque
et ne pratique pas une tarification adéquate. Et à l'inverse une
banque économiquement efficiente peut utiliser des techniques
dépassées ou gaspiller une partie de ses ressources .Ou bien elle
peut bénéficier de position de marché favorable qui ne
l'incite plus à réaliser les mêmes efforts de
productivité que les autres. Considérons une firme utilisant deux
(2) inputs (??1, ??2) pour produire un seul
output ( ?? ) sous l'hypothèse de rendements d'échelle constants.
La fonction de production efficiente (de meilleure pratique) est connue : c'est
l'output que la firme efficiente peut obtenir par une combinaison des inputs.
Ainsi la frontière de production est représentée par un
isoquant donnant les combinaisons minimum des deux inputs par unité
d'output. Cet isoquant permet de mesurer l'efficience technique. Sur la figure
1, l'ensemble des possibilités de production est situé au-dessus
de l'isoquant SS'. Les firmes situées au-dessus de l'isoquant sont
techniquement inefficientes et celles situées sur la frontière de
production sont techniquement efficientes. Ainsi les firmes Q et Q' sont
techniquement
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
efficientes. La firme P n'est pas techniquement efficiente
mais utilise les inputs dans les mêmes proportions que Q, mais avec des
quantités excessives. L'inefficience technique résulte donc d'une
utilisation excessive d'inputs. Farrell (1957) définit l'efficience
technique (ET) de la firme P par le rapport OQ/ OP avec 0
< TE< 1 . Il est nécessaire de connaître si la
firme utilise les inputs dans des meilleures proportions étant
donné leur prix relatifs. La courbe AA' représente le rapport des
prix des inputs. Farrell mesure l'efficience allocative (efficience prix) de la
firme P par EA= OR /OQ L'efficience coût
globale est le produit des deux types d'efficience
ECG=ET× EA . La firme Q' est allocativement et
techniquement efficiente. Par contre les firmes P et Q sont allocativement
sous-efficientes. Ainsi une firme peut être techniquement efficiente et
sous-efficiente allocativement et vice versa.
Figure 2: représentation graphique de
l'efficience technique et de l'efficience allocative.
??2/ ??
![](L-efficience-technique-des-banques-commerciales-dans-la-zone-CEMAC6.png)
P
A Q
Q
R
S'
A'
S
14
O ??1/??
Source: Farrell, M. J. (1957). The Measurement
of Productive Efficiency
On parle de l'efficience X, pour
désigner le fait que dans les organisations productives, les conditions
d'utilisations des facteurs de production dépendent du comportement des
individus et de l'organisation. Introduit en 1966 par H.Leibenstein ce concept
d'efficience X remet en cause la théorie néoclassique pour
laquelle l'allocation des ressources productives par le marché est
efficiente. Malgré cette distinction il existe d'autres formes
d'efficience: L'efficience de coût d'échelle
mesure le coût minimum moyen, d'une production mixte,
pratiqué par une banque ayant des meilleures pratiques et le compare
avec le coût moyen enregistré par une autre banque ayant aussi des
meilleures pratiques et produisant les mêmes outputs mixtes.
L'efficience de profit c'est le plus vaste concept de
l'efficience comportant l'efficience de coût et de revenu. Il correspond
à la maximisation de valeur et rend compte des
15
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
erreurs sur l'output aussi bien les
inputs.il existe l'efficience de
revenu, l'efficience d'envergure etc.
Dans le cadre de notre travail, nous nous limiterons à la
définition de l'efficience technique.
2.2 Etudes empiriques
Une grande partie des études qui portent sur
l'efficience et la productivité des opérations bancaires, sont
faites sous la période de libéralisation financière aux
Etats Unis et certains développés d'Europe ainsi que ceux en voie
de développement.
En ce qui concerne les Etats unis, nous avons une étude
qui a été réalisée par Devaney et Weber (1996) ont
analysé l'évolution des banques rurales Américaines sur la
période 19901993 à l'aide de l'indice de Malmquist. La croissance
de la productivité durant cette période a été
estimée à 11,5% soit 3 ,6% par an en moyenne. Et ils ont abouti
au résultat que l'augmentation de la productivité totale est plus
expliqué par de progrès technologique que par l'efficience
technique qui a baissé durant cette période.
Une autre étude plus globale a été faite
par Wheelock et Wilson (1999), a montré que la productivité de
l'ensemble des banques Américaines s'est détériorée
approximativement à 15% sur la période 1984-1993.Cette baisse de
Productivité est due à un affaiblissement de l'efficience
technique des banques, mais qui a été contrebalancé par un
essor technologique de l'ordre de 30 à40% durant cette
période.
Une étude portant sur les banques australiennes qui a
été faite par Worthington (1999), utilisant aussi l'indice de
productivité globale de Malmquist. La productivité des banques a
baissé de 2,41% sous la période 1993 à 1997, cette chute
de productivité des banques australiennes aurait pour cause la
dégradation de la technologie d'environ 1,95%, le niveau d'efficience
des banques étant resté constant contrairement aux banques
américaines.
Dès lors les problématiques qui ont
été abordées dans les pays en voie de développement
ont une certaine particularité .Beaucoup des questions ont
été posées qu'on peut citer et sans être exhaustif
notamment l'influence des capitaux étrangers sur l'efficience,
rôle des banques étrangères, l'effet taille sur
l'efficience et la productivité, l'omission de l'impact des
marchés financiers sur les activités des banques etc.
16
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
Bhattacharyya et al. (1997) ont utilisé le
modèle DEA pour analyser l'efficience technique des 70 banques
commerciales indiennes pendant la période 1986-1991.Ces auteurs ont
remarqué que la libéralisation a eu un impact sur la
productivité qui variait en fonction de type de propriété.
Leurs résultats montrent que les banques étatiques ont
été plus efficientes que les banques privées. Et les
banques étrangères ont connu leur efficience dans le temps,
contrairement aux banques privées nationales dont le niveau d'efficience
a été presque constant durant cette période
d'étude
Leightner et Lovell(1998), ont montré en utilisant la
technique DEA, que les banques thaïlandaises ont connu en moyenne, une
croissance rapide de la productivité totale des facteurs entre 1989
-1994, à la suite des réformes des marchés des capitaux.
En faisant l'hypothèse que les banques poursuivent un objectif
privé (celui de maximisation du profit).les résultats indiquent
une augmentation de la productivité des grandes banques et des banques
étrangères .cette situation peut être
interprétée, comme la capacité de ces dernières
à s'adapter au nouveau environnement bancaire (la concurrence, la
technologie...).
En Tunisie, l'analyse de l'efficience des banques a
montré que, les banques commerciales sont plus efficientes que les
banques en développement (Chaffai et Dietsch, op,cit.).De même,
ces deux types de banques ont connu une évolution semblable du niveau de
leur efficience sur la période 1986-199. En moyenne, l'efficience
technique est constante, sur la période (19861988), a baissé sur
la période 1989 -1993 et a augmenté sur la période
1994-1995.Ce mouvement laconique et fluctuant de ce niveau d'efficience est du
malgré les réformes financières entreprises à
l'absence de concurrence. L'approche utilisée est paramétrique
(la fonction de distance développé par Shephard 1970).Cette
même approche a été appliquée au Maroc par ces deux
auteurs, et a montré que l'efficience s'est accrue de 7% contrairement
à la Tunisie sur la période 1990-1995.
Au niveau de L'UEMOA et de la CEMAC, certaines études
ont été entreprises dans ces Zones .I .DEM (2003) qui expliquait
les différences de performances entre les banques de la Zone UEMOA par
l'économie d'échelle et de production par l'approche de la
fonction de coût translogarthmique. Puis Tanimoune N. (2009), dont
l'étude portant sur les performances bancaires dans l'union avec la
méthodologie de DEA (data envelopment analysis) et SFA (stochastic
frontier analysis) avec un échantillon variant entre 73 à 95
banques dans la période 2002-2005. L'auteur a conclu que la taille et la
structure actionnariale influence significativement le niveau d'efficience
technique des banques.
17
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
Dannon H. (2009) met en exergue l'efficacité et la
productivité des banques, Les résultats montrent
premièrement que les inefficiences techniques pures dominent les
inefficiences d'échelle au niveau de tous les pays la zone
excepté le Sénégal. Ainsi, l'inefficience relève
plus d'une sous-utilisation des inputs que de rendements d'échelle
inappropriés. Deuxièmement, la productivité globale des
facteurs a connu une amélioration due essentiellement à la
variation positive des progrès technologiques au détriment de
l'efficacité technique sur toute la période de l'étude.
Ceci laisse penser que les réformes financières n'ont pas permis
aux banques de la zone d'améliorer leur efficacité technique.
L'évolution de leur productivité est avant tout expliquée
par les progrès technologiques existants dans le secteur bancaire de
l'espace UEMOA.
Kablan (2007) donne des résultats plus approfondis en
prenant en compte des définitions plus globales de l'efficience, en
occurrence l'efficience coût. Cette étude mesure
l'efficacité coût et l'efficacité technique des banques de
l'UEMOA et ses déterminants après la restructuration du
système bancaire de 1993 à 1996. L'auteur utilise la
méthode DEA pour appréhender L'efficience technique et la
méthode des frontières stochastiques (SFA) pour
l'efficacité coût. Les résultats indiquent que les deux
types d'efficience ont des évolutions semblables pour tous les pays de
la zone excepté le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire dont les
niveaux d'efficience coût et d'efficience technique divergent. L'analyse
des déterminants de l'efficience des banques montre que le taux de
créances en souffrance, la densité de la population, l'indice de
concentration bancaire de Herfindhal-Hirschmann (HHI) et le revenu par
tête sont significatifs respectivement négatifs pour les deux
premières et positifs pour les deux autres. « L'indice (HHI) est
significatif indiquant l'impact positif de la concentration bancaire sur
l'efficience coût des banques de l'UEMOA confirmant l'idée selon
laquelle les banques de l'UEMOA profitent bien des économies
d'échelle que leur offre une telle structure du marché »
Dans la zone CEMAC, Kamgna, Y. et Dimou, L. (2009) ont fait
une étude sur les déterminants de l'efficacité des banques
commerciales .L'étude qui couvre toutes les banques en activité
assujetties au contrôle de la COBAC de 2001 à 2007 s'attache
à montrer que le système bancaire de la CEMAC est inefficace
selon l'optique intermédiation alors qu'il apparaît relativement
efficace sous l'optique production. L'efficacité est mesurée en
utilisant la méthode non paramétrique d'analyse d'enveloppement
des données, en anglais « Data Envelopment Analysis (DEA) ».
Du point de vue de l'optique production, le niveau d'inefficacité est
moins important et est expliqué par la concentration et l'origine de
18
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
l'actionnariat. En revanche, l'efficacité selon
l'optique intermédiation est déterminée positivement par
le niveau de la solvabilité, de la couverture des immobilisations et par
la couverture géographique. Dans cette optique, les banques publiques
paraissent plus efficaces que les banques privées. Et toutes ces
hypothèses ont été estimées à l'aide d'un
modèle tobit à effets aléatoires. Les résultats
semblent contradictoires, et ouvrent donc des pistes des recherches à
explorer.
Mbaye et Agbogji (2010) ont analysé les niveaux de
performances productives des banques commerciales de l'UEMOA sur la
période 1996 - 2007. Ces auteurs ont utilisé la méthode
DEA pour mesurer les scores d'efficacité technique et les accroissements
de la productivité totale des facteurs. Les banques commerciales
affichent des scores d'efficacité technique de plus de 80% et un
accroissement moyen de la productivité des banques de l'ordre de 2,3%
accroissement essentiellement imputable à celui de l'efficacité
technique (6,4%). Ces résultats sont aussi observés dans
l'étude réalisée par Kablan (2007).
Que dirons-nous en ce qui concerne l'efficience technique des
banques dans la Zone CEMAC? Pour mener cette étude, nous allons utiliser
premièrement la méthode DEA pour déterminer le score
d'efficience et ensuite faire une régression sur le modèle
tobit.
19
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
III- CADRE OPERATOIRE
Après avoir exposé le modèle
spécifié, à savoir l'utilisation conjointe de DEA et le
modèle Tobit .Nous présentons les tests appropriés pour le
Tobit sur les données de panel et les techniques d'estimation
appropriées. Nous avons fait recourt à la méthode DEA
(Data envelopment analysis) pour mesurer les niveaux d'efficience technique des
banques commerciales de la CEMAC sur la période 2002-2014. Le choix de
cette méthode non paramétrique se justifie par l'incertitude de
la relation fonctionnelle liant les inputs et les outputs dans le secteur
bancaire. L'étude portera essentiellement sur les banques commerciales.
Les données portant sur les variables bancaires et financières
seront extraites du système CERBER de la COBAC et BEAC. Les
données socio-économiques proviendront des bases de
données « World Development Indicators»(WDI) et Global
Development Finance de la Banque Mondiale. Cependant, l'impact des
marchés financiers régionaux (DSX et la BVMAC) sera
négligeable.
3.1- Cadre analytique de DEA
La présente section décrit les deux principaux
modèles DEA : le modèle sous hypothèse de rendements
d'échelle constants (Charnes et al., 1978) et le modèle sous
hypothèse de rendements d'échelle variables (Banker et al.,
1984). La méthode DEA se fonde sur les travaux antérieurs de
Dantzig (1951) et de Farrell (1957), dont l'approche adopte une orientation
input. Zhu et Cook (2008), Cooper et al. (2007) ou Coelli et al. (2005)
fournissent une description exhaustive de la méthodologie. La
méthode DEA est une méthode non-paramétrique.
Contrairement aux méthodes paramétriques (comme celles des
moindres carrés ordinaires, du maximum de vraisemblance ou de l'analyse
de frontière stochastique), les inputs et les outputs sont
utilisés pour calculer, à l'aide de la programmation
linéaire, une enveloppe représentant la frontière
d'efficience. Par conséquent, une méthode non-paramétrique
ne requiert pas la spécification d'une forme fonctionnelle. Dans cette
présentation, nous nous limiterons à décrire les deux
modèles les plus employés dans la littérature le
modèle CCR (Charnes, Cooper et Rhodes) et le modèle BCC (Banker,
Charnes et Cooper). Ce sont là, deux variantes du modèle
général, communément appelé DEA. Dans les deux cas,
on distingue : les modèles dits « orientés inputs » ,
si l'on étudie l'efficience en termes d'inputs, c'est-à-dire si
l'on s'intéresse à l'inefficience en terme d'excès
d'inputs les modèles dits « orientés outputs » si l'on
veut analyser l'efficience en termes d'outputs, c'est-à-dire si l'on
souhaite appréhender l'inefficience par l'insuffisance d'outputs.
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
3.1.1 Le modèle de CCR
Dans ce modèle, les hypothèses suivantes sont
postulées :
? Il existe une forte convexité de l'ensemble de
production ; ? la technologie est à rendements constants ;
? il existe une libre disposition des inputs et des outputs.
On considère ici, un modèle à orientation
input suivant Coelli (1996), on dispose de K inputs et M outputs pour chacune
des N unités de décision.
On note :
: Le vecteur des inputs ;
: Le vecteur des outputs ;
: La matrice des inputs ;
: La matrice des outputs ;
: Le vecteur des pondérations associées aux inputs
;
: Le vecteur des pondérations associées aux
outputs.
Une façon intuitive de procéder, est d'introduire
la méthode de DEA sous forme de ratio entre
tous les outputs et tous les inputs de chaque unité de
décision, c'est-à-dire comme .Le
problème revient pour chaque unité de
décision, à déterminer les pondérations optimales
en résolvant le problème de programmation mathématique
suivant :
?
?
??
sc
? ? ? ?
?
max , ( u y i v x )
u v ? i
j =1,2,...,N
u y v x
j j
? ?L ?
u , v 0
1
20
C'est-à-dire que l'efficience de la iéme
unité de décision sera obtenue comme un ratio entre outputs
et inputs sous la condition que ce même ratio soit égal ou
inférieur à l'unité pour
max ,v (??v)
sc
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
l'ensemble des autres unités des décisions
observées. En effet, la forme fractionnelle ci-dessus admet une
infinité de solutions. Pour contourner cette difficulté, elle
peut néanmoins être
linéarisée en introduisant une contrainte selon
laquelle .Le programme s'écrit alors :
?
? ?
? ? ? ? ?
0
1
?
? y ? x j j ? ? ? ,
? ? 0
j=1,2,...,N
21
?
v x
? i
où, u et v ont été remplacés par u et
õ pour indiquer que c'est un programme linéaire différent.
En utilisant la dualité en programmation linéaire, on obtient
l'équivalent du programme sous la forme d'une enveloppe :
? ?
min
0
0
0
? ? ? ?? sc i ?
?y ? Y? ? ? ?
xi?X? ?? ? ?
0 est un scalaire qui représente le score d'efficience
technique de la ième unité de décision.
En effet, si l'unité de décision observée se
situe sur la frontière, c'est-à-dire qu'elle est
efficiente au sens de Farrell ; par contre, si cela
révèle l'existence d'une inefficience
technique. A est un vecteur de constantes appelées
multiplicateurs.il indique la
façon
dont les unités de décision se combinent pour
former la frontière par rapport à laquelle la ième
unités de décision sera comparée.
3.1.2 Le modèle BCC
L'hypothèse des rendements constants n'est vraiment
appropriée que si l'entreprise opère à une échelle
optimale. Ce qui n'est pas toujours le cas (concurrence imparfaite, contraintes
financières, etc.). Banker, Charnes et Cooper (1984), ont proposé
un modèle qui permet de déterminer, si la production se fait dans
une zone de rendements croissants, constants, ou décroissants. Leur
modèle conduit à la décomposition de l'efficacité
technique en efficacité technique pure et en efficacité
d'échelle. L'hypothèse des rendements d'échelle
constants,
22
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
conduit à la mesure de l'efficacité totale ;
l'hypothèse de rendements d'échelle variables conduit à
celle de l'efficacité technique pure. Ainsi, le modèle CCR peut
être modifié en tenant compte de l'hypothèse des rendements
variables à l'échelle. Il suffit pour cela d'ajouter
une contrainte : au programme précédent, on obtient
alors :
? ? ? min ? ? ?? ? ? ? ?
? ??
,
sc y Y ? i ? x X ?
i
? ? ? N 1 1 ? ? ???0 0
0
Où est un vecteur unitaire
3.2 Le choix de l'input et l'output
Une des difficultés méthodologiques de la mesure
de l'efficience au sein des banques réside dans la mesure de leur
activité. Freixas et al (2008) distingue trois approches de mesure :
l'approche production, l'approche d'intermédiation et l'approche dite
moderne.
3.2.1 L'approche d'intermédiation
La banque est un intermédiaire financier entre les
déposants et les emprunteurs (Mishkin, 2013) .Le rôle de la banque
est de collecter les fonds pour les transformer en crédits. Les inputs
sont alors les dépôts collectés et les fonds
empruntés, et le volume de crédits accordés constitue le
principal output. Elle est développée par Searly et Lindly
(1977), dans cette optique, seuls les prêts (et plus
généralement l'ensemble des actifs) sont considérés
comme des outputs tandis que les dépôts (plus
généralement l'ensemble des capitaux empruntés) sont
intégrés dans la liste des inputs.
3.2.2 L'approche de production
Appelée aussi l'approche en volume, parce qu'elle tente
d'aborder la production bancaire à des indicateurs physiques. Cette
approche considère la banque comme une entreprise qui fournit des
services à leur clientèle (dépôts, prêts,
titres, hors bilan, etc.) et à partir des inputs comme le capital
financier, capital physique et le travail. Cette approche a été
développée dans les années 60 par Benston (1965), Bell et
Murphy (1968).Les tenants de
23
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
cette approche optent pour de mesure physique de l'output
bancaire, c'est ainsi que dans l'analyse le nombre de compte est utilisé
comme unité de production bancaire (Dhafer et al.1999;Kablan, 2007).
3.2 .3 la nouvelle approche
Les théoriciens qui défendent cette approche,
intègrent les nouveaux éléments comme l'imperfection de
l'information dans l'activité des banques, la gestion des risques etc.
Selon Freixas et Rochet (2008), la part la plus innovante de cette approche a
été introduite par les travaux de Hughes et Mester (1994) ; elle
consiste à tenir compte de la qualité de l'actif bancaire et de
la probabilité de faillite dans l'estimation des coûts.
Pour cette analyse c'est l'approche de production qui sera
adopté. Bien qu'il existe des ambiguïtés en théorie
notamment en ce qui concerne la nature des inputs et outputs tel que les
dépôts par exemple. Est-il un input ou output ? (Fixler et al.
,1992).
Des éléments de réponse à cette
controverse se trouvent dans Hancock (1991), l'auteur propose un modèle
théorique ainsi qu'une application se reposant sur les produits
bancaires endogènes. Il propose en effet comment certains postes de
l'actif et passif seront définis inputs ou outputs de la banque. Ainsi
du coté de passif, le coût d'usage réel augmente avec les
intérêts créditeurs et les primes d'assurances sur les
dépôts et sur le ratio des réserves obligatoires. Il en
déduit une règle : si le coût d'usage est positif, l'actif
ou le passif correspondant est un input. S'il est négatif, alors il
s'agit d'un output.
Pour Ferrier et Lovell (1990), la préférence de
l'une de ces trois approches est liée à l'objectif de
l'étude menée. Etant donné que, l'approche production
prend en compte les charges et les frais généraux, cela est
capital dans le processus de prise de décision des dirigeants. Une de
raison de ce choix est l'importance des charges financières dans les
charges d'exploitation bancaires que la première approche ignore. La
plus grande disponibilité des données pour cette approche
constitue aussi une autre raison de son utilisation.
Figure 3: illustration des approches de
production et intermédiation
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
Capital
Travai
Approche de production
Institutions bancaires
Prêts
Dépôts
![](L-efficience-technique-des-banques-commerciales-dans-la-zone-CEMAC7.png)
Capital
Approche de l'intermédiation
Travail
Dépôts
banqu
Prêts
![](L-efficience-technique-des-banques-commerciales-dans-la-zone-CEMAC8.png)
Autres
service
l'efficience
3.3 Les facteurs explicatifs de
24
Afin de déterminer l'impact des différents
facteurs pris en compte dans cette étude sur l'efficience du
système bancaire de la CEMAC, nous régressons les scores
d'efficience technique sur un ensemble de variables. La littérature
empirique distingue deux principales modélisations à savoir les
modèles censurés et la régression linéaire
utilisant les Moindres Carrés Ordinaires (MCO). Cependant, la variable
dépendante (l'efficience) prenant les valeurs dans l'intervalle] 0 1],
nous ne pouvons pas procéder à une régression par les MCO,
mais par des modèles censurés tels que le modèle de
poisson généralisé et censuré ou le modèle
Tobit censuré. Ces modèles sont particulièrement
recommandés lorsque les valeurs de la variable endogène
appartiennent à un intervalle précis. Le modèle de poisson
généralisé et censuré est conseillé lorsque
les valeurs de la variable dépendante sont des entiers naturels et le
modèle Tobit est utilisé lorsque la variable dépendante
est continue dans un intervalle et la probabilité pour cette la variable
prenne des valeurs nulles est positive. Etant donné que la variable
dépendante est continue dans l'intervalle] 0 1], le modèle Tobit
Censuré et le modèle de poisson généralisé
et censuré ne peuvent pas être utilisés. Les valeurs de la
variable dépendante n'étant pas des entiers naturels, l'usage du
modèle de poisson généralisé et censuré
n'est pas approprié (Greene, 1995). Pour lever cette entrave, nous
allons expliquer l'inefficience des banques, puisque les scores d'inefficience
prennent non seulement des valeurs nulles et/ou positives, elles sont continues
dans l'intervalle [0 1[. A cet égard, nous ferons usage d'un
modèle Tobit censuré. Le modèle Tobit appartient à
la famille des modèles à variable dépendante
limitée ou la variable dépendante est continue et observable que
sur un certain intervalle. Ce modèle se situe à mi-chemin entre
les modèles à variables qualitatives et le modèle de
régression linéaire où la variable endogène est
continue et observable. Ces modèles qualifiés de modèles
de régression censurées ou modèle de régression
tronquée. Le modèle Tobit censuré peut donc être
utilisé pour expliquer l'inefficience des banques de
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
notre échantillon. Le choix de ce modèle Tobit
se justifie par le fait que les variables dépendantes qui sont des
indices d'inefficience (1-efficience) sont continues et prennent des valeurs
dans l'intervalle [0 1[.
En considérant que Yit représente le
niveau d'inefficience des banques de pays i, Le modèle théorique
est le suivant (Hoff, 2006):
? y? X ? ? ?
it it it
* *
y y si y ? 0
it it it
? ? ? ? avec ?? ? ?? ? ?
y it
où e N (0, a ),
et
i
0 sinon
O est un vecteur k x 1 des paramètres
à estimer;
X est le vecteur kx 1 des variables explicatives.
2
it
Dans la relation (1) X i est le vecteur des
variables explicatives, le vecteur des paramètres à estimer et Y
i * est une variable latente qui peut être considérée comme
le seuil à partir duquel les variables X i affectent
l'efficience d'une banque (Afonso et Aubyn, 2006). La variable
dépendante « inefficience » est continue et limitée
à zéro. En supposant que les erreurs sont normalement
distribuées, l'estimation du modèle Tobit censuré
ci-dessus passe par la maximisation du logarithme de la vraisemblance qui
s'écrit :
N N
? ? 1 ?
log ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
log 1
? ? ? ?
L X
? ? log
i 2 ??
i ? 1 i ?
1
( Y X ? )
i i
N
2
?
i?
1
2?
2
25
Où N le nombre d'observation et est l'écart
type.
? La spécification empirique du modèle
C'est à partir de l'analyse des bilans des banques,
nous avons retenu les variables qui nous paraissent correspondre au mieux
à la situation des systèmes bancaires de l'Union. La
littérature empirique associe souvent l'efficience des banques à
la détérioration de la qualité de leurs actifs, la
sous-capitalisation, la prise de risque excessive ainsi que la mauvaise
gestion. Dans le cadre de cette étude, l'efficience des banques dans la
Zone CEMAC est
26
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
expliquée par des indicateurs utilisés dans les
études empiriques, par les analystes financiers ainsi que les agences de
notation. Ces mesures couvrent les différents aspects de
l'activité bancaire : le risque, la liquidité et la
rentabilité. Il s'agit de la qualité de l'actif (QA), le ratio de
solvabilité (SOLV), la liquidité (LIQ), la taille (ACTIF), la
structure de propriété (PRIV), les garanties (GAR) et
rentabilité (ROA).
Nous avons retenu quatre variables macroéconomiques.
Premièrement, il y a le taux de croissance du produit intérieur
brut réel par habitant (TC), traduisant la richesse de la
population, le taux d'inflation (TI), le taux d'escompte moyen réel
(TIAO) car il permet de déterminer la sensibilité de la variable
expliquée aux conditions de refinancement.
Le modèle spécifié d'inefficience technique
s'écrit comme suit:
INET ??? ? QA ?
? LIQ ? ? TAI ? ? GAR
? ? SOL ? ? ROA ? ?
HB ? ? TI ? ? TC
0 1 it 2 it 3 it 4 it 5
it 6 it 7 8 it 9 it
it
QA : Prêts performants / Crédits bruts
SOLV : Fonds propres réglementaires / Total Actif
ROA : Résultat net / total actif
TAI : Ln (Total Actif)
GAR : Total Garanties reçues / Total crédits
TC : Taux de croissance du PIB
27
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
IV- RESULTATS EMPIRIQUES ET INTERPRETATIONS
4.1 Analyse de score d'efficience technique des
banques dans la zone CEMAC
4.1 .1 Statistiques descriptives des inputs et outputs
Le tableau suivant présente une description statistique
des valeurs des inputs et outputs, utilisés dans l'estimation des scores
d'efficience technique des banques commerciales dans la Zone CEMAC.
Tableau 2 : description des inputs et outputs
|
Crédits
|
Titres
|
Travail
|
Capital financier
|
Capital Physique
|
|
|
Cameroun
|
|
|
|
Moyenne
|
1077097 ,8
|
17542,1
|
2970 ,8
|
188677 ,5
|
1422295 ,1
|
Max
|
1572576
|
3708
|
3929
|
199839
|
21944 ,8
|
Min
|
658914
|
10139
|
2297
|
175973
|
846507
|
|
|
RCA
|
|
|
|
Moyenne
|
65639
|
589 ,6
|
254,6
|
4715,6
|
43944 ,8
|
Max
|
92038
|
1696
|
347
|
9355
|
92698
|
Min
|
47902
|
39
|
232
|
4606
|
33338
|
|
|
Congo
|
|
|
|
Moyenne
|
11186 ,3
|
22347,7
|
518,3
|
20425,9
|
124062,44
|
Max
|
226520
|
208244
|
684
|
35464
|
26650
|
Min
|
18404
|
0
|
443
|
6489
|
18404
|
|
|
Gabon
|
|
|
|
Moyenne
|
604850,8
|
29734
|
1392 ,2
|
124427 ,1
|
761049,9
|
Max
|
779916
|
109129
|
1671
|
166281
|
1386466
|
Min
|
477983
|
12106
|
1363
|
83890
|
494469
|
|
|
Guinée Equat.
|
|
|
|
Moyenne
|
166495 ,1
|
1497
|
326 ,7
|
13836 ,5
|
345435,4
|
Max
|
467253
|
8216
|
744
|
31353
|
837816
|
Min
|
31475
|
20
|
157
|
3378
|
39045
|
|
|
Tchad
|
|
|
|
Moyenne
|
139632,9
|
1336,4
|
494
|
22489,7
|
161916 ,2
|
Max
|
256379
|
1937
|
652
|
68762
|
300850
|
Min
|
68650
|
270
|
227
|
11698
|
68762
|
|
|
CEMAC
|
|
|
|
Moyenne
|
350929 ,48
|
12174 ,46
|
992 ,78
|
624428 ,65
|
477350,64
|
Source : Auteur, à partir de
données de la COBAC (2002- 2014)
28
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
Il ressort dans le tableau de description des variables, les
banques de la CEMAC produisent en moyenne 350 ,9292948 milliards de FCFA de
crédits et investissements. Et 12,1744 milliards de FCFA en titre
à partir des ressources collectées .62, 42865 milliards pour le
capital physique en employant 992 ,72 personnels. Toutes fois, il existe une
différence entre les pays en ce qui concerne l'utilisation des facteurs
de production.
En ce qui concerne les facteurs de production le Cameroun est
le pays donc les banques prennent la moyenne des facteurs de production les
plus élevé avec 188,6775 milliards de capital physique.1422,2
milliards de FCFA pour le capital financier et 2970 employés contre 4
,7155 milliards pour le capital humain. La RCA enregistre la valeur moyenne des
inputs les plus faibles durant cette période d'étude. Cette forte
représentativité du Cameroun pourrait s'expliquer par le fait
d'une part, ce pays dispose non seulement du plus grand nombre des banques par
rapport aux autres pays de la sous-région mais surtout ces banques ont
intensifié leurs réseaux par une augmentation substantielle leurs
guichets. A contrario la RCA dispose du réseau bancaire le plus faible
et cela se justifierait par le niveau de leurs inputs.
4.1.2 Score d'efficience Technique sous l'hypothèse
de REC et REV
Les scores d'efficience technique des banques de
l'échantillon ont été ont été
généré au moyen du logiciel de DEAP version 2.1 de coelli
(1996).Nous avons opté pour une orientation output plutôt que
input, pour maximiser la production (confer IV 4 .2).Les tableaux suivants
présentent les scores d'efficience technique sous l'hypothèse REC
et REV.
Tableau 3: degré d'efficience technique
des banques sous l'hypothèse REC
Année
|
Cameroun
|
RCA
|
Gabon
|
Congo
|
Guinée
|
Tchad
|
CEMAC
|
2002
|
0,91
|
1
|
1
|
0,52
|
1
|
0,89
|
0,89
|
2003
|
1
|
1
|
1
|
0,45
|
1
|
1
|
0,91
|
2004
|
1
|
1
|
1
|
0 ,81
|
1
|
1
|
1
|
2005
|
1
|
1
|
1
|
0,70
|
1
|
1
|
0,95
|
2006
|
1
|
1
|
1
|
0,55
|
1
|
0,96
|
0,92
|
2007
|
1
|
1
|
1
|
0,56
|
1
|
1
|
0,93
|
2008
|
1
|
1
|
1
|
0 ,60
|
1
|
1
|
1
|
2008
|
1
|
1
|
1
|
0,59
|
1
|
1
|
0,93
|
2010
|
1
|
1
|
1
|
0,93
|
1
|
0,99
|
0,99
|
2011
|
1
|
1
|
1
|
0,87
|
1
|
0,89
|
0,96
|
2012
|
1
|
1
|
1
|
0,89
|
1
|
1
|
0,98
|
2013
|
1
|
1
|
1
|
0,85
|
1
|
1
|
0,98
|
2014
|
1
|
1
|
1
|
0,94
|
1
|
1
|
0,99
|
Moyenne
|
0,99
|
1
|
1
|
0,71
|
1
|
0,98
|
0,96
|
Source : Auteur, à partir de
données de la COBAC (2002- 2014)
29
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
Tableau 4: degré d'efficience technique
des banques sous l'hypothèse REV
Année
|
Cameroun
|
RCA
|
Gabon
|
Congo
|
Guinée
|
Tchad
|
CEMAC
|
2002
|
0,69
|
0,54
|
0,56
|
0,66
|
0,72
|
0,61
|
0,63
|
2003
|
0,73
|
0,52
|
0,60
|
0,71
|
0,75
|
0,64
|
0,66
|
2004
|
0,72
|
0,58
|
0,58
|
0,67
|
0,69
|
0,58
|
0,64
|
2005
|
0,76
|
0,64
|
0,58
|
0,71
|
0,73
|
0,69
|
0,68
|
2006
|
0,78
|
0,66
|
0,76
|
0,76
|
0,75
|
0,71
|
0,74
|
2007
|
0,81
|
0,66
|
0,76
|
0,75
|
0,79
|
0,72
|
0,75
|
2008
|
0,83
|
0,68
|
0,77
|
0,74
|
0,78
|
0,64
|
0,74
|
2008
|
0,82
|
0,68
|
0,79
|
0,72
|
0,80
|
0,74
|
0,76
|
2010
|
0,71
|
0,61
|
0,70
|
0,72
|
0,70
|
0,69
|
0,69
|
2011
|
0,73
|
0,63
|
0,72
|
0,68
|
0,70
|
0,73
|
0,70
|
2012
|
0,78
|
0,64
|
0,68
|
0,73
|
0,72
|
0,74
|
0,71
|
2013
|
0,78
|
0,66
|
0,67
|
0,69
|
0,71
|
0,68
|
0,70
|
2014
|
0,76
|
0,62
|
0,74
|
0,71
|
0,74
|
0 ,78
|
0,71
|
Moyenne
|
0,76
|
0,62
|
0,69
|
0,71
|
0 ,74
|
0,68
|
0,70
|
Source : Auteur, à partir de
données de la COBAC (2002- 2014)
Selon Coelli et al. (1998), « L'hypothèse de
rendement d'échelle constants n'est appropriée que si toutes les
unités de production opèrent à un niveau d'échelle
optimal. L'imperfection concurrence, les contraintes financières
diverses, etc. pourraient faire en sorte qu'une unité de production
n'opère pas à un niveau d'échelle optimal ».
L'hypothèse de rendements variables paraît ainsi plus
vraisemblable que celle de rendements constants dans le cadre de notre
étude. Il ressort de ces tableaux que : l'efficience technique moyenne
totale des banques commerciales sous l'hypothèse REC et REV s'est
établie à 0,96 et 0,70 respectivement sur la période de
l'étude. Ce résultat signifie qu'en moyenne, sous
l'hypothèse de rendements d'échelle variable, les banques de la
CEMAC n'ont produit que 0,70 % de la quantité d'outputs qu'elles
auraient pu produire à partir de leurs ressources. Ces scores sont
inferieurs a ceux trouves par Kablan sous l'hypothèse de REC mais
inférieur sous REV en 2007 pour les banques de l'UEMOA (0,76 et 0,85).
Peiris et Hauner en 2005 pour les banques ougandaises (0,99) mais
supérieur a ceux trouves pour les banques thaïlandaises par Lovell
et Leigthner en 1998 (0,62 et 0,59). Une
hétérogénéité des niveaux
d'efficacité se dégage suivant les pays.
Ces résultats confirment notre hypothèse selon
laquelle les banques commerciales de la CEMAC ne sont pas optimales dans la
gestion de leurs ressources. Elles produisent en deçà de ce
qu'elles sont susceptibles de produire à partir des ressources et de la
technologie dont elles disposent. On remarque que l'on retrouve beaucoup plus
de banques sur la frontière
30
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
lorsque l'hypothèse de rendements variables est admise.
Ce qui signifie que certaines banques techniquement efficaces sous
l'hypothèse de rendements variables ne le sont plus lorsque l'on suppose
les rendements plutôt constants. D'où l'importance du choix de
l'hypothèse de rendements d'échelle dans le calcul des scores
d'efficience technique.
On remarque que les scores moyens des banques camerounaises,
equato guinéennes et congolaises sont nettement au-dessus des scores
moyens de l'ensemble des banques de l'échantillon sur toute la
période. Par contre, les scores moyens des banques gabonaises,
centrafricaines et du Tchad sont restés toujours inférieurs au
score moyen de l'ensemble des banques sur toute la période.
4.1 .3 Analyse de productivité du système
bancaire dans la Zone CEMAC
Selon le tableau si bas ,il apparait que la
productivité globale des facteurs s'est accrue de 2% pour l'ensemble de
l'Union sous la période d'étude .Cette augmentation a pour
origine d'une part de l'amélioration de l'efficience technique pure et
d'autre part de l'évolution de l'efficience d'échelle qui accrue
de 0,7%.Pour toute de la Communauté économique et
monétaire de l'Afrique centrale que les banques ont su exploiter
l'économie d'échelle durant cette période Cette
augmentation de l'efficience d'échelle est plus marquée dans les
banques Congolaises suivie de celle de Guinée. De même la hausse
de l'efficience technique est imputable aux banques de Congo et du Tchad .Quant
à l'indice de productivité globale des facteurs, il a
augmenté de 10,3% .Cette augmentation est due à l'effet
conjugué de l'incorporation de la technologie dont la croissance atteint
8,2% et de l'efficience technique globale des banques commerciales qui est
progressé de 2%.
31
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
Tableau 5 : le taux de croissance moyen de la
productivité totale des facteurs (indice de Malmquist3 et ses
composants)
Pays
|
Efficience technique générale
|
Changement technologique
|
Efficience technique pure
|
Efficience d'échelle
|
Productivité
globale des facteurs
|
Cameroun
|
0,93
|
1,039
|
0,88
|
0,993
|
0,993
|
RCA
|
0,69
|
1,075
|
0,5
|
0,85
|
1
|
Congo
|
0,86
|
1,138
|
0,71
|
0,71
|
1,041
|
Gabon
|
0,70
|
1,072
|
0,4
|
0,86
|
1
|
Guinée
|
0,82
|
1 ,129
|
0,74
|
0,74
|
1 ,004
|
Tchad
|
0,79
|
1,043
|
0,63
|
0,93
|
1,002
|
Moyenne
|
0,71
|
1,082
|
0,629
|
0,859
|
1,007
|
Source : l'auteur à partir des
données de la COBAC (2002-2014) 4.2 Les tests
économétriques
Dans cette partie avant d'appliquer la méthode de
moindre carré généralisée (MCG) et
l'interprétation de résultat, nous avons fait les
différents tests économétriques suivants : le test de
corrélation de matrice, le test d'homogénéité, le
Test de Hausman, le test d'hétéroscédasticité, et
le test d'autocorrélation.
4.2.1 Le test de corrélation
Il présente la matrice de corrélation et permet
de faire l'analyse par couple entre la variable dépendante et les
variables à expliquer. Quand on obtient le coefficient de
corrélation supérieur à 0,5 c'est le signe d'un
problème de colinéarité entre les variables.
Pour ce modèle estimé, la matrice de
corrélation montre que le niveau de corrélation entre les
variables est faible, ce qui justifie l'absence de
multicollinéarité (cf. Annexe 3).
4.2.2 Test d'homogénéité
La première chose qui devrait être
vérifié est l'homogénéité ou
l'hétérogénéité des données. Dans ce
contexte, particulièrement l'accent serait mis sur le test de Chow,
lequel examine si les coefficients sont stables selon les observations
utilisées.
Nous avons la probabilité prob >F=0.000 <5 %, le
résultat du test montre que notre données a une structure
homogène. Il nécessaire de faire un de Hausman.
3 Indice de Malmquist mesure la
variation de la productivité totale des facteurs et se décompose
en changement technologique et variation de l'efficacité
technologique.
32
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
4. 2.3 Test de Hausman
Pour faire le test de Hausman, la procédure consiste
d'abord à utiliser le test de Fisher pour confirmer s'il ya absence ou
présence d'effet fixe. Puis ensuite, faire le test de Breush et pagan
qui permet de valider empiriquement le choix d'une structure à erreurs
composées. (cf. Annexe 5)
Le test de Fisher
Dans notre cas au test vaut 0, on accepte H1
de présence d'effets fixes. Ce test suggère que within
est plus performant que l'estimateur des MCO. (cf. Annexe 4)
Le LM-test
La pvalue associée au test Vaut 1, on rejette
l'hypothèse de la présence d'effets aléatoires. Nous avons
Prob> chi2 = 0.0100 <5%, le modèle à effets fixes est
approprié par rapport au modèle à effets
aléatoires. (cf. Annexe 4)
4.2.4 Le test
d'hétéroscédascité
La notion d'hétéroscédasticité
s'oppose à l'homoscédasticité, qui est le cas où la
variance de l'erreur est
constante.au contraire. Quand nous
parlons de l'hétéroscédasticité quand les variances
de l'erreur sont différentes, c'est-à-dire ici quand la variance
des résidus de modèle estimé est non constante. Dans ce
travail, nous utilisons le test de wald pour tester la présence
d'hétéroscédasticité. Nous avons trouvé
Prob> chi2 = 0.0000 <5%, ainsi nous avons la l'absence
d'hétéroscédasticité. (cf. Annexe 6)
4.2.5 Le test d'autocorrélation
L'autocorrélation des erreurs est principalement dans
les modèles des séries temporelles où l'influence d'une
erreur à une autre est plausible. Nous utilisons le test
autocorrélation Woodbridge dans stata sous l'hypothèse nulle
qu'il ya absence d'autocorrélation des erreurs dans le premier ordre
d'autocorrélation.
Nous avons prob> chi2 = 0.0211<5%, ainsi nous avons
l'absence d'autocorrélation. Enfin de compte le problème
d'hétéroscédascité, d'autocorrélation et
d'autocorrélation contemporaine se sont rencontrés dans nos
données, il faut savoir la détecter et corriger habilement par
des techniques appropriées. (cf. Annexe 7)
La stationnarité des variables n'a pas
été abordée parce que toutes les variables du
modèle sont des ratios (Ouédraogo S. , 2012).
33
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
4.3 Le résultat des estimations de modèle
Tobit avec données de panel
En présence d'hétéroscédascité
et d'autocorrélation, la méthode de moindre carré
ordinaire (MCO) devient inefficace ou inadéquate car elle fournira des
estimateurs biaisés. Pour estimer le modèle, Ainsi donc nous
allons utiliser la méthode de moindre carré
généralisé (MCG).
Tableau 6 : Le résultat des
estimations
variables
|
Coefficients
|
|
|
z
|
SOL
|
0.0586059 ***
|
|
3.21
|
|
ROA
|
-0,1188719***
|
|
-4.16
|
|
QA
|
-1.560024***
|
|
-3.94
|
|
TAI
|
-0,0540952*
|
|
-1,88
|
|
GAR
|
2.122323***
|
|
4,11
|
|
HB
|
0,0410688
|
|
1.80
|
|
TI
|
0,0021816
|
|
-1.18
|
|
TC
|
-0.0001636
|
|
-0,15
|
|
TIAO
|
0,0124106**
|
|
1.96
|
|
CONS
|
1.002523***
|
|
4,99
|
|
Wald chi2 (11) =28.37
|
|
|
Log likelihood = 110.29364
|
Prob > chi2 =
|
0.0028
|
Note :(*)/(*)*/(***) désigne respectivement significatif
au seuil de 10%,5% et 1% source : le résultat de nos
estimations
Les prêts performants rapportés au total des
crédits (QA) sont négativement et
significativement liés à l'inefficience technique des banques des
banques commerciales dans la Zone CEMAC, ce qui est en cohérence avec la
littérature (Kwan et Eisenbeis, 1995 ; Berger et De Young's, 1997). Ces
études, menées sur les différents secteurs bancaires, ont
démontré que la détérioration de la qualité
de l'actif est la principale source de défaillance des banques. Par
contre les actifs de bonne qualité réduisent l'inefficience. Ces
banques devraient, donc, se concentrer davantage sur la gestion des risques de
crédit, plus particulièrement les méthodes
d'évaluations permettant de discriminer les «bons» des
34
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
«mauvais» créanciers. Le réexamen de
la gestion du risque de crédit s'avère indispensable d'autant
plus que le contexte des banques dans la Zone CEMAC est
caractérisé par une part importante de créances
improductives (24,8% en 2013). Le Fonds Monétaire International (2006)
recommande aux banques de prendre des mesures visant à renforcer la
gestion du risque de crédit, encourager la restructuration des
créances compromises, fixer des objectifs opérationnels aux
banques publiques et améliorer le cadre du contrôle bancaire en
renforçant les fonctions d'audit interne des banques. Les banques
commerciales dans la Zone CEMAC semblent déployer des efforts importants
dans la sélection de leurs emprunteurs et de la qualité de leurs
portefeuilles de prêts comme le recommandent les programmes de
modernisation et de restructuration du système bancaire du FMI. Une
mauvaise orientation de cette politique pourrait aboutir à une situation
d'excès de liquidité.
Le coefficient du ratio de solvabilité (SOLV)
est significatif et de signe positif, c'est-à-dire Les banques
sous capitalisées sont les plus inefficientes ; ce résultat a
été relevé par Cook et al. (2000) qui ont analysé
l'effet des réformes financières sur les banques tunisiennes
durant la période (1992-1997). Ce constat a été
également confirmé dans d'autres contextes tels que Kwan et
Eisenbeis (1997) pour les Etats Unis, Stavarek (2004) dans les économies
en transition.
Le respect d'un seuil minimal de solvabilité permet,
d'une part, de limiter les prises de risques excessives susceptibles d'influer
négativement la rentabilité bancaire. D'autre part, le maintien
d'un niveau adéquat de capitaux propres reflète une pression
additionnelle de l'actionnariat sur les dirigeants qui seront amenés
à gérer la banque de manière plus efficace.
Le ratio de rentabilité ROA est
significatif et négativement corrélé avec l'inefficience,
les banques les plus rentables sont les plus efficientes. Ces résultats
corroborent les travaux Carbo et al. (1999) sur un échantillon de
banques européennes, Jackson et Fethi (2000). Cette relation s'explique
par la capacité des banques rentables à attirer à la fois
les déposants et les meilleurs créanciers. De telles conditions
créent un environnement stable à la banque qui consolide son
efficience (Sufian, 2008).
La taille (TAI) affecte négativement
l'inefficience technique bancaire, ce qui suggère que les banques dans b
la Zone CEMAC n'ont pas pour la plus part de cas atteint la taille optimale.
35
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
Dans la littérature, la relation entre la taille et
l'efficience est plutôt mitigée. Berger et Humphrey (1992)
trouvent que l'inefficience est inversement liée à la taille de
l'actif des banques américaines et que les plus petites banques montrent
une inefficience la plus élevée. Drake et Hall (2003) trouve une
relation positive entre la taille et l'efficience technique. Les banques de
petites tailles peuvent bénéficier des économies
d'échelles en procédant à des opérations de fusions
qui leurs permettraient de réduire leur coûts, et en
conséquence améliorer leur performance. De même, Berger et
al. (1993), Miller et Noulas (1996) pour les Etats Unis, Halkos et Salamouris
(2004) et Rezitis (2006) pour la Grèce rapportent une relation positive
renter la taille et l'efficience.
La variable (GAR) est positivement et
significativement corrélée avec l'inefficience. Ce
résultat qui semble surprenant, s'explique par la part faible des
garanties reçues de la part des clients. Ce qui confirme les conclusions
précédemment tirées, plus la garantie est faible, il y a
de risque que les créances puissent être compromises.
Les variables macroéconomiques, taux d'inflation
(TI) et taux de croissance du PIB réel
(TC) apparaissent aussi n'ont significatifs. Il semble alors
que le niveau de l'inefficience est indépendant de l'évolution
économique du pays. Ce résultat, à priori surprenant,
corrobore celui Ben Naceur (2003) qui ont mis en évidence que le niveau
de croissance de la production réelle n'affecte ni les marges
d'intérêt ni la rentabilité des banques de
dépôts tunisiennes.
36
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
L'objectif principal de cette étude est
d'apprécier le niveau de l'efficience technique à travers le
modèle DEA, qui est une approche non paramétrique de
l'évaluation d'une unité de production par rapport à la
frontière de production.
Dans cette étude, nous avons examiné
l'efficience technique sous deux hypothèses à savoir l'efficience
technique sous REC et l'efficience technique sous REV des banques commerciales
dans la Zone CEMAC durant la période 2002-2014 en utilisant la
méthode DEA. Nous avons utilisé les données de panel pour
étudier les facteurs explicatifs de l'efficience technique de ces
banques.
Le résultat obtenu après estimation est
évalué à un score pour l'ensemble de la Zone de 0,96 0,70%
sous l'hypothèse de rendement d'échelle constant et
l'hypothèse de rendement variable respectivement. Les scores de
l'efficience technique pure et l'efficience d'échelle sont
respectivement 6 2,9% et 85,9%.Le niveau de capitalisation affecte donc
positivement l'efficience technique des banques, mais le ratio de crédit
affecte négativement ces dernières. En plus, la taille du bilan
affecte donc l'efficience dans notre étude.
En termes d'implications économiques les
autorités en charge de surveillance et gestion bancaire dans la Zone
CEMAC doivent mener des politiques suivantes :
1-Augmenter la capitalisation des banques, qui par ricochet va
augmenter la taille du bilan bancaire et permettre aux banques
d'éliminer certaines sources d'inefficiences venant du côté
de l'offre.
2-Developper davantage des mécanismes de gestion des
risques bancaires, car nous remarquons dans la Zone CEMAC la qualité de
crédit accordé affecte positivement l'efficience technique. De la
même manière le montant très faible des garanties,
peut-être source d'inefficience pour les banques dans leur processus de
transformation des ressources en crédit. Ainsi donc, ces
autorités doivent encourager des politiques qui vont réduire des
taux de créances douteuses dans la CEMAC
3-L'efficience peut être affectée positivement
par les activés non traditionnelles des banques. Les activités
bancaires non traditionnelles englobent une variété de produits
et de services
37
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
d'intermédiation tels que : les activités de
fiducie, les activités de courtage et de souscription (incluant les
produits dérivés), les fonds mutuels, la titrisation. Ces
activités peuvent améliorer la performance des banques, dans la
mesure où elles causent moins des dépenses. Elles sont
différentes des activités traditionnelles d'intermédiation
des banques qui nécessitent des grosses dépenses telles que
l'ouverture d'une nouvelle agence, ou bien des investissements dans la nouvelle
technologie pour changer les méthodes de production des services et
l'accès des consommateurs aux différents services financiers de
la banque .
En effet, nous devons reconnaitre de nos jours qu'il ya un
mouvement ascendant des opérations entre les institutions
financières, telles que les opérations de consolidation, fusion
acquisition entre les banques et les compagnies d'assurances donnant naissance
à la « Banque- assurance ».Ainsi, ça serait très
intéressant de noter qu'il ya une autre perspective de recherche qu'on
peut explorer. Cette piste consistera à étudier l'impact des
ventes des produits d'assurance sur l'efficience technique des banques dans la
Zone CEMAC.
38
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
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ix
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
ANNEXE
Annexe 1: les ambigüités théoriques
et hypothèses
Variables (impact sur l'efficience)
|
définitions
|
Signes attendus
|
QA
La qualité de l'actif
|
La part de crédit non performant dans le crédit
accordé à la clientèle
|
+
|
SOL
Le ratio solvabilité
|
Le ratio de capitalisation de la banque
|
+
|
LIQ
Le ratio de liquidité
|
Les banques doivent aussi s'assurer d'un niveau de protection
minimale de la clientèle en assurant une garantie des
dépôts et des conditions de crédits.
|
+ / -
|
ROA
Coefficient de rendement de l'actif
|
rendement des actifs : combien de bénéfices sont
générés en moyenne par unité d'actif, mesure
l'efficacité de la gestion de la banque
|
+
|
GAR Garantie
|
Mesure la part des crédits dont le résultat est
moins
|
+
|
LnTA
La taille des banques d'un pays
|
L'importance de la taille dans l'explication de
l'efficience des banques.
|
+ / -
|
TC
Le taux de Produit intérieur brut réel
|
traduit la richesse de la population
|
+ / -
|
INFL
Le taux d'inflation
|
La hausse des prix peut être considérée
comme un facteur d'instabilité des taux de marges bancaires.
|
-
|
TIAO
Le taux d'intérêt pour appels d'offre
|
déterminer la sensibilité de la variable
expliquée aux conditions de refinancement
|
?
|
? (+) signifie la variable impacte
positivement l'efficience technique
? (-) signifie la variable affecte négativement
l'efficience technique
? (+ / -) la relation entre la variable explicative et
l'efficience technique est ambiguë
? ( ?) signifie qu'il est difficile de se prononcer à
l'avance
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
Annexe 2: Les statistiques descriptives
(Description du panel)
xtdescribe nous renseigne sur les
séquences d'observations pour les différents individus.
. xtdescribe
code: 1, 2, ..., 6 n = 6
annes: 2002, 2003, ..., 2014 T =
13
Delta(annes) = 1 unit
Span(annes) = 13 periods
(code*annes uniquely identifies each observation)
Distribution of T_i: min 5% 25% 50% 75% 95% max
13 13 13 13 13 13 13
Pattern
1111111111111
XXXXXXXXXXXXX
x
xtsum, xttab nous renseignent sur les
variations intra- et inter-individuelles de variables. Utile car les
estimateurs à effets fixes sont peu précis lorsque les variations
intra-individuelles sont faibles. xttab x y
|
Overall
|
|
|
|
Freq. Percent Cum.
2
|
2.56
|
|
16.67
|
|
|
4
|
5.13
|
|
16.67
|
|
|
1
|
1.28
|
|
16.67
|
|
|
6 100.00 100.00
1
|
1.28
|
|
16.67
|
|
|
1
|
1.28
|
|
16.67
|
|
|
6 100.00
1
|
1.28
|
|
16.67
|
|
|
1
|
1.28
|
|
16.67
|
|
|
61
|
|
6
|
|
|
|
6
|
7.69
|
|
Between
16.67
|
|
EF
|
78
|
Freq. Percent
|
14
|
Freq. Percent
233.33
|
|
1 1 1 1
1
(n = 6)
. xttab EF
.57
.68
.82
.83
.84
. xtsum EF
|
.85
.86
.9
|
Mean
|
78.21
|
Min
|
1
1
100.00
|
|
Variable
EF
|
1
|
.8841026
|
Std. Dev.
.0781845
|
.57
|
1
Max
|
|
|
|
Total
|
|
100.00
.0575879
|
.77
|
|
|
|
|
overall
|
|
.0575612
|
.6841026
|
1
|
N =
|
|
TC tiao
xi
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
xttrans donne les proba de transitions d'une
période à l'autre. xttrans x
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
50.00
|
50.00
|
0.00
|
|
|
|
0.00
|
100.00
|
0.00
|
|
|
|
100.00
|
0.00
|
0.00
|
|
|
|
0.00
|
0.00
|
100.00
|
|
|
|
0.00
|
0.00
|
0.00
|
|
|
|
0.00
|
0.00
|
0.00
|
|
|
|
0.00
|
0.00
|
0.00
|
|
|
|
0.00
|
0.00
|
0.00
|
|
|
|
0.00
|
0.00
|
0.00
|
|
|
|
2.78
|
5.56
|
1.39
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
.9
|
|
|
|
|
0.00
|
0.00
|
0.00
|
|
|
|
EF
|
.57
0.00
|
.68
0.00
|
.82
0.00
|
|
.83 .84
|
|
0.00
|
0.00
|
0.00
|
|
|
.57
|
0.00
|
0.00
|
0.00
|
|
0.00 0.00
100.00
|
.68
|
100.00
|
0.00
|
0.00
|
|
0.00 0.00
100.00
|
.82
|
0.00
|
100.00
|
0.00
|
|
0.00 0.00
100.00
|
.83
|
0.00
|
0.00
|
100.00
|
|
0.00 0.00
100.00
|
.84
|
0.00
|
0.00
|
98.21
|
|
0.00 0.00
100.00
|
.85
.86
|
0.00
|
0.00
|
0.00
|
|
0.00 0.00
0.00 0.00
|
100.00
100.00
|
.9
|
1.39
|
1.39
|
77.78
|
|
1.79 0.00
|
100.00
|
. xttrans EF
1
Total
EF
.85
.86
Annexe 3: Le test de corrélation
.57
.68
.82
.83
|
SOL ROA QA
EF
|
TAI
SOL
|
GAR HB ti
ROA
|
0.00 0.00 0.00 0.00
QA
|
TAI
|
100.00 100.00 100.00
100.00
GAR
|
|
.84
.85
|
|
|
|
0.00
0.00
|
|
100.00
100.00
|
|
.86
. pwcorr EF
|
0.0736
|
|
|
0.00
|
|
100.00
|
|
.9
1
|
0.0948
|
0.9331
|
|
0.00
83.33
|
|
100.00
100.00
|
|
|
0.0834
|
0.7563
|
0.6863
|
|
|
|
|
Total
|
0.0947
|
-0.8557
|
-0.7132
|
6.94 -0.5596
|
|
100.00
|
|
EF
|
1.0000
0.1471
|
0.7513
|
0.7009
|
0.9774
|
-0.5320
|
|
|
SOL
|
0.0223
|
1.0000
-0.7954
|
-0.6823
|
-0.4077
|
0.9439
|
-0.4023
|
|
.
ROA
|
-0.1753
|
-0.0362
|
1.0000
-0.0461
|
-0.1255
|
-0.0511
|
-0.1109
|
|
QA
|
-0.0073
|
-0.0552
|
-0.2540
|
1.0000
0.0013
|
-0.0886
|
-0.0401
|
|
TAI
GAR
|
0.3623
|
0.0001
|
0.1132
|
-0.0262
|
1.0000
0.1270
|
1.0000
-0.0191
|
|
HB
ti
|
ti
|
TC
|
|
|
|
|
1.0000
-0.0944
|
TC
|
|
|
|
|
|
|
-0.1092
|
tiao
|
-0.0427
|
|
|
|
|
|
0.1091
|
|
-0.0301
|
-0.1322
|
|
|
|
|
|
xii
L'efficience technique des banques commerciales dans la
Zone CEMAC
Annexe 4: Le test de Fisher et LM-test ?
Le test de Fisher
? LM -test
Breusch and Pagan Lagrangian multiplier test for random
effects
EF[codepays,t] = Xb + u[codepays]
+ e[codepays,t]
Estimated results:
|
|
Var
|
|
|
|
.0081563
|
|
|
|
.0030998
|
|
|
|
0
|
|
Test:
|
|
|
sd = sqrt(Var)
.0903124
.0556759
chibar2(01) = 0.00
Prob > chibar2 = 1.0000
EF
e
u
Var(u) = 0
Annexe 5: Le test de Hausman
0
b = consistent under Ho and Ha; obtained from
xtreg
B = inconsistent under Ha, efficient under Ho;
obtained from xtreg
Test: Ho: difference in coefficients not systematic
chi2(11) = (b-B)'[(V_b-V_B)^(-1)](b-B)
= -140.49 chi2<0 ==> model fitted on
these data fails to meet the asymptotic assumptions of the Hausman test; see
suest for a generalized test
xiii
L'efficience technique des banques commerciales dans la
Zone CEMAC
Annexe 6: Le test
d'hétéroscédascité
. xtgls EF SOL ROA QA TAI GAR HB ti TC tiao
Cross-sectional time-series FGLS regression
Coefficients: generalized least squares
Panels: homoskedastic
Correlation: no autocorrelation
Log likelihood
|
|
|
Wald chi2(9)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
.0513712
-.0689087
-1.011406
.0822667
1.482618 -.0484055 -.0043641
-.0004265
.0307587
.2149407
|
.0317815 .5108197 .0263081
.5915921 .0204177 .0023771 .0013392
.0080664 .2042895
|
2.21 -2.17 -1.98 3.13
2.51 -2.37 -1.84 -0.32
3.81 1.05
|
0.027 .0058006
0.030 -.1311992
0.048 -2.012595
0.002 .0307038
0.012 .3231187
0.018 -.0884235
0.066 -.0090232
0.750 -.0030514
0.000 .0149488
0.293 -.1854594
|
|
|
Estimated covariances
Estimated autocorrelations
.
Estimated coefficients
= 1
= 0
= 10
= 105.9184
EF
Coef.
Std. Err.
SOL
QA
GAR
HB
ti
TC
tiao
_cons
.0232507
Annexe 7: Le test d'autocorrélation
F( 1, 5) = 3.619
Prob > F = 0.1155
Wooldridge test for autocorrelation in panel data
H0: no first-order autocorrelation ROA
TAI
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
Annexe 8: Le résultat des estimations de
modèle Tobit avec données de panel à effets fixes
Commandes des variables qualitatives
VA
|
binaire
|
continue et censurée
|
poolé
effet fixe effet aléatoire
|
logit, probit xtlogit,fe xtlogit, re xtprobit, re
|
tobit
xttobit
|
Random-effects
Group variable:
Random effects
Log likelihood
|
tobit regression
codepays
|
Number of obs
Number of groups
Obs per group: min
avg
max
Wald chi2(9)
Prob > chi2
|
=
=
|
|
EF
|
|
|
z
|
P>|z|
|
=
=
|
|
SOL ROA QA TAI
GAR HB ti TC tiao
_cons
|
= 122.12919
Coef.
.0586059 -.1188719 -1.560024
-.0540952
2.122323
.0410688
-.0021816
-.0001636
.0124106
1.002523
|
Std. Err.
.0182392
.028599 .3962587 .0287629
.5166925
.022817 .0018443 .0010685
.0063447 .2009268
|
3.21 -4.16 -3.94
-1.88
4.11
1.80
-1.18
-0.15
1.96
4.99
|
0.001 0.000 0.000
0.060 0.000 0.072 0.237
0.878 0.050 0.000
|
=
=
[95% Conf.
.0228576 -.174925 -2.336677
-.1104694 1.109624 -.0036518
-.0057963 -.0022578 -.0000249
.6087138
|
Interval]
.0943542
-.0628188
|
/sigma_u
/sigma_e
|
.0732525
.0439978
|
.0230463
.0036854
|
3.18
11.94
|
0.001
0.000
|
.0280825
.0367746
|
|
rho
|
.7348838
|
.1281479
|
|
|
.444728
|
|
Observation summary: 0 left-censored observations
78 uncensored observations
0 right-censored observations
xiv
Source: L'estimation avec Stata 12
xv
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
Annexe 9: Evolution de l'efficience technique
dans la zone CEMAC 1= allure de l'efficience technique sous l'hypothèse
de REC
![](L-efficience-technique-des-banques-commerciales-dans-la-zone-CEMAC9.png)
1
2
annees
Graphs by type
2000 2005 2010 20152000 2005 2010 2015
Cameroun RCA
Gabon Congo
Tchad Guinée
CEMAC
2000 2005 2010 2015
annees
type = 1 type = 2
2= allure de l'efficience technique sous l'hypothèse de
REV
xvi
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
![](L-efficience-technique-des-banques-commerciales-dans-la-zone-CEMAC10.png)
2000 2005 2010 2015
annees
type = 1 type = 2
2000 2005 2010 2015
annees
type = 1 type = 2
Evolution des scores d'efficience technique pays par pays
![](L-efficience-technique-des-banques-commerciales-dans-la-zone-CEMAC11.png)
2000 2005 2010 2015
annees
type = 1 type = 2
2000 2005 2010 2015
annees
type = 1 type = 2
xvii
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
![](L-efficience-technique-des-banques-commerciales-dans-la-zone-CEMAC12.png)
2000 2005 2010 2015
annees
type = 1 type = 2
2000 2005 2010 2015
annees
type = 1 type = 2
xviii
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
xix
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
Annexe 10: Liste des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
Pays Etablissements bancaires
CAMEROUN 14 banques
|
Afriland First Bank(First Bank)
Banque Internationale du Cameroun pour l'Epargne et Crédit
(BICEC)
Citi Bank N.A Cameroon (Citibank)
Commercial of Cameroon(CBC)
CASBC Cameroun(CLC)
Ecobank Cameroun (Ecobank)
Société Générale des Banques au
Cameroun(SGBC)
Banque Atlantique du Cameroun (BAC)
Société Commerciale de Banque-Cameroun (CA SCB)
Standard Chartered Bank Cameroon (SCBC)
Union Bank of Cameroon PLC (UBC Plc)
United Bank for Africa Cameroun (UBA)
BGFIBank Cameroun ( BGFIBank)
Banque Camerounaise des Petites et Moyennes Entreprises (BC
-PME)
|
RCA
4 banques
|
Ecobank (Ecobank)
Banque Populaire Maroco-Centrafricaine (BPMC)
Banque Sahélo-Saharienne pour l'investissement et le
Commerce Centrafrique (BSIC-RCA) Commercial Bank Centrafrique (CBCA)
|
CONGO
10 banques
|
Crédit du Congo ( CDCO)
La Congolaise de Banque (LCB) BGFIBANK Congo ( BGFIBANK Congo)
Banque Commerciale Internationale (BCI) ECOBANK (Ecobank)
Banque Congolaise de l'Habitat ( BCH) United Bank for Africa
Congo SA (UBA) Banque Espirito Santo Congo (BESCO) Société
Général Congo ( SGC)
Banque Postale du Congo (BPC)
|
GABON
10 banques
|
Banque Gabonaise de Développement ( BGD)
Banque Internationale pour le Commerce et l'Industrie du Gabon
(BICIG)
BGFIBANK ( BGFIBANK)
Banque de l'Habitat du Gabon (BHG)
Citibank Gabon SA (Citibank)
Orabank (Ex-Financial Bank Gabon)
Union Gabonaise de Banque (UGB)
Ecobank Gabon (Ecobank)
United Bank for Africa Gabon ( UBA)
Poste Bank SA (PosteBank)
|
xx
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
GUINEE
EQUATORIALE
5 banques
|
Banco Nacional de Guinea Ecuatorial BANGE BGFIBANK Guinea
Ecuatorial BGFIBANK CCEIBANK GuineaEcuatorial CCEI-GE
Société Générale de Banques en Guinea
Ecuatorial SGBGE Ecobank SA Ecobank
|
TCHAD 8 banques
|
Banque Agricole et Commerciale (BAC)
Banque Commerciale du Chari (BCC)
Banque Sahélo-Saharienne pour l'Investissement et le
Commerce Tchad-(S.A. BSIC -Tchad)
Commercial Bank Tchad ( CBT)
Ecobank Tchad (Ecobank)
Orabank Tchad (ex-Financial Bank Tchad) FBT
Société Générale Tchad (SGT)
United Bank for Africa Tchad ( UBA)
|
Source: BEAC 2014
xxi
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
LISTE DES TABLEAUX, GRAPHIQUES ET FIGURES ? Liste des
tableaux
Tableau 1: Réseau des
banques et taux de densité bancaire dans la CEMAC en 2012 6
Tableau 2 : description des inputs
et outputs 27
Tableau 3: degré
d'efficience technique des banques sous l'hypothèse REC 28
Tableau 4: degré
d'efficience technique des banques sous l'hypothèse REV 29
Tableau 5 : le taux de croissance
moyen de la productivité totale des facteurs (indice de
Malmquist et ses composants) 31
Tableau 6 : Le résultat des
estimations 33
? Liste des graphiques
Graphique 1: Evolution des banques
et de l'intermédiation bancaire dans la CEMAC 7
Graphique 2: Evolution
comparée des postes de l'actif du système bancaire dans la
CEMAC
8
Graphique 3:la part de
créances douteuses dans le total crédit brut accordé
à la clientèle. 9
? Liste des figures
Figure 1: Frontière de
production et rendements d'échelle 12
Figure 2: représentation
graphique de l'efficience technique et de l'efficience allocative. 14
Figure 3: illustration des
approches de production et intermédiation 23
xxii
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1. les
ambigüités théoriques et hypothèses ix
Annexe 2: Les statistiques
descriptives (Description du panel) x
Annexe 3. Le test de
corrélation xi
Annexe 4. Le test de Fisher et
LM-test xii
Annexe 5. Le test de Hausman
xii
Annexe 6. Le test
d'hétéroscédascité xiii
Annexe 7. Le test
d'autocorrélation xiii
Annexe 8: Le résultat des
estimations de modèle Tobit avec données de panel à effets
fixesxiv
Annexe 9: Evolution de
l'efficience technique dans la zone CEMAC xv
Annexe 10. Liste des banques
commerciales dans la Zone CEMAC xix
xxiii
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
TABLE DES MATIERES
DEDICACE I
REMERCIEMENTS II
SIGLES ET ABREVIATIONS III
SOMMAIRE IV
RESUME VI
ABSTRACT VI
INTRODUCTION 1
I - CARACTERISTIQUES DU SYSTEME BANCAIRE DE LA ZONE CEMAC
4
1.1 STRUCTURE DU SYSTEME BANCAIRE DANS LA ZONE CEMAC 5
1.1 .1 Les entités du système bancaire dans la
CEMAC 5
1.1.2 Le réseau des banques et la densité
bancaire dans la Zone CEMAC 5
1.2 EVOLUTION DU SYSTEME BANCAIRE DANS LA ZONE CEMAC 6
1.2.1 Evolution des banques commerciales 6
1.2 .2 Evolution de l'actionnariat des banques dans la CEMAC
9
II- REVUE DE LITTERATURE 11
2.1 CONCEPT D'EFFICIENCE 11
2.1 .1 La différence entre l'efficience et
l'efficacité 11
2.1.2 L'efficience technique 11
2 .1.3 L'efficience allocative (efficience-prix) 13
2.1.4 L'efficience globale (l'efficience coût)
13
2.2 ETUDES EMPIRIQUES 15
III- CADRE OPERATOIRE 19
3.1- CADRE ANALYTIQUE DE DEA 19
3.1.1 Le modèle de CCR 20
3.1.2 Le modèle BCC 21
3.2 LE CHOIX DE L'INPUT ET L'OUTPUT 22
3.2.1 L'approche d'intermédiation 22
3.2.2 L'approche de production 22
3.2 .3 la nouvelle approche 23
3.3 LES FACTEURS EXPLICATIFS DE L'EFFICIENCE 24
IV- RESULTATS EMPIRIQUES ET INTERPRETATIONS
27
4.1 ANALYSE DE SCORE D'EFFICIENCE TECHNIQUE DES BANQUES DANS LA
ZONE CEMAC 27
4.1 .1 Statistiques descriptives des inputs et outputs
27
4.2 LES TESTS ECONOMETRIQUES 31
4.2.1 Le test de corrélation 31
4.2.2 Test d'homogénéité 31
4. 2.3 Test de Hausman 32
4.2.4 Le test d'hétéroscédascité
32
4.2.5 Le test d'autocorrélation 32
4.3 LE RESULTAT DES ESTIMATIONS DE MODELE TOBIT AVEC DONNEES DE
PANEL 33
xxiv
L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 36
REFERENCES BIBLIOGRA PHIQUES 38
ANNEXE IX
LISTE DES TABLEAUX, GRAPHIQUES ET FIGURES
XXI
TABLE DES MATIERES XXIII
|