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INTRODUCTION
Toute oeuvre de qualité porte en soi plusieurs
significations qui permettent d'en pénétrer toute la richesse. Le
langage artistique comprend plusieurs significations, au-delà des
apparences, il atteint une réalité plus dense et plus totale.
Chacun des beaux-arts dispose des moyens propres :
? La peinture combine les formes et les couleurs
? La musique, art né de la combinaison ordonnée
de sons accompagnant initialement la parole, la danse et le culte religieux,
pour s'en détacher au fil du temps et devenir le mode d'expression
artistique le plus abstrait.
? La sculpture, création de formes dans l'espace
réel tridimensionnel, taillées, modelées ou construites
à partir d'un ou plusieurs types de matériaux.
? L'architecture (technique), art de bâtir
Le cinéma, quant à lui, utilise toute une gamme
d'éléments visuels, c'est-à-dire l'image et ses
combinaisons, il s'inscrit dans la durée et se développe dans le
temps. Pour un sémiologue, ce qui l'intéresse c'est le sens de
l'image, c'est-à-dire ce que l'artiste a voulu exprimer. On se demande
de quel symbole il s'est servi, on passe ainsi de ce que l'on appelle le
signifiant, c'est-à-dire le sens de base, au signifié,
c'est-à-dire le sens projeté.
L'analyse de l'image, telle que nous le pensons dans ce
travail, n'est pas étrangère à une problématique
d'ordre esthétique ou langagé, le but que nous poursuivons c'est
de montrer comment le cinéma est passé d'un art à une arme
de destruction massive, mais aussi de mieux faire comprendre l'oeuvre.
Nous considérons l'image comme une oeuvre artistique
susceptible d'engendrer un texte (analyse textuelle), fondant ses
significations sur ses structures narratives (analyse narralogique), sur des
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données visuelles et sonores (analyse iconique),
produisant un effet particulier sur le téléspectateur (analyse
psychanalytique)
Il y a de cela à peu près plus d'un
siècle qu'est né le cinéma, mais ce qu'il faut retenir
c'est que, dans leur entendement, les frères Lumière n'avaient
nullement songé à une activité artistique ou industrielle
(donnant naissance à chaîne de création de production, de
réalisation et de commercialisation) qui pouvait divertir et
générer des recettes. Pour les Lumière, le cinéma
avait une toute autre finalité : instrument de laboratoire pour les
chercheurs. Il s'agissait d'enregistrer les phénomènes de la
nature en mouvement, faciliter ses observations par la projection grossissante
et répétée à volonté des images
enregistrées ; d'où l'option résolument documentariste.
Mais entre le géniteur d'un projet et la destinée de ce dernier,
il y a parfois un univers. Tel celui de la croissance et du
développement du cinéma. Aujourd'hui le cinéma revêt
plusieurs acceptions, le cinéma est un art parce qu'il combine plusieurs
techniques (les images, les sons et les couleurs), une industrie parce
qu'actuellement c'est une affaire qui génère des millions et des
millions des dollars dans le monde des affaires.
1. Choix et Intérêt du sujet
Ici nous tenons à souligner qu'un sujet de travail ne
jamais le fruit du hasard, il ne nait pas n'importe comment, ni n'importe
où, mais plutôt il y a des situations et des moments qui
favorisent l'éclosion d'une idée bien déterminée,
ainsi avoir un sujet de travail constitue un point de réussite
épistémologique, cela veut tout simplement dire qu'un sujet de
travail est tout ce qui vient après les connaissances que nous avons
acquises à l'université, c'est la ligne qui sépare les
connaissances transmises par un enseignant de l'université et les
connaissances propres d'un étudiant.
Dès l'entrée en la matière, il faut
savoir que le choix d'un sujet d'étude est toujours motivé par un
certain nombre d'intérêts qui orientent le chercheur dans sa
démarche. Vers les années 1905, moins de 10 salles
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existent dans tout le territoire des USA, en 1909, par contre,
près de 10.000 salles se partagent les publics et déjà en
1908 les institutions financières commencent à
s'intéresser au phénomène social qu'est le cinéma,
c'est une avancée extraordinaire très significative dans ce
domaine, mais avec la modernisation, la mondialisation, l'évolution
technologique, et l'avènement des NTIC, qui permettent à tout le
monde d'avoir une télévision, un ordinateur, un lecteur DVD ou
une antenne parabolique, un ordinateur chez soi, on devrait assister à
une baisse considérable des bénéfices dans le domaine du
cinéma, ce qui est la cas dans les pays sous-développés,
mais par contre ailleurs le cinéma continue à prendre d'ampleur,
il y a de cela quelques années avec la sortie des films tels que
"Gradiator", les bénéfices que le producteur a eus avec ce film
se comptait en millions des dollars (plus ou moins cinq millions).
Et aujourd'hui avec la sortie des films comme
"Démineur" de Kathryn Bigelow, l'ex-épouse de James Cameron a eu
une recette de près de seize millions, mais le record reste à ce
jour entre les mains du film "d'Avatar" de James Cameron en 2010, dont les
bénéfices ont atteint des milliards de dollars (près de
quatre milliards de dollars). Mais dans certains pays comme les Etats-Unis on
se rend compte que le budget alloué à la culture, et
précisément au cinéma, est plus élevé que
celui alloué à la défense nationale, alors que nous savons
que la sécurité nationale est la préoccupation
numéro un des Etats-Unis, mais se fait-il qu'ils acceptent un
président en plein exercice de ses fonctions à la Maison Blanche
puisse participer au tournage d'un film documentaire ?
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