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Analyse critique au cinéma. Le cinéma comme arme de destruction massive.

( Télécharger le fichier original )
par André NGANDU SAMBULA
Université de Lubumbashi (UNILU) - Sciences de l'Information et de la Communication (Cinéma et Arts du Spectacle) 2012
  

Disponible en mode multipage

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INTRODUCTION

Toute oeuvre de qualité porte en soi plusieurs significations qui permettent d'en pénétrer toute la richesse. Le langage artistique comprend plusieurs significations, au-delà des apparences, il atteint une réalité plus dense et plus totale. Chacun des beaux-arts dispose des moyens propres :

? La peinture combine les formes et les couleurs

? La musique, art né de la combinaison ordonnée de sons
accompagnant initialement la parole, la danse et le culte religieux, pour s'en détacher au fil du temps et devenir le mode d'expression artistique le plus abstrait.

? La sculpture, création de formes dans l'espace réel tridimensionnel, taillées, modelées ou construites à partir d'un ou plusieurs types de matériaux.

? L'architecture (technique), art de bâtir

Le cinéma, quant à lui, utilise toute une gamme d'éléments visuels, c'est-à-dire l'image et ses combinaisons, il s'inscrit dans la durée et se développe dans le temps. Pour un sémiologue, ce qui l'intéresse c'est le sens de l'image, c'est-à-dire ce que l'artiste a voulu exprimer. On se demande de quel symbole il s'est servi, on passe ainsi de ce que l'on appelle le signifiant, c'est-à-dire le sens de base, au signifié, c'est-à-dire le sens projeté.

L'analyse de l'image, telle que nous le pensons dans ce travail, n'est pas étrangère à une problématique d'ordre esthétique ou langagé, le but que nous poursuivons c'est de montrer comment le cinéma est passé d'un art à une arme de destruction massive, mais aussi de mieux faire comprendre l'oeuvre.

Nous considérons l'image comme une oeuvre artistique susceptible d'engendrer un texte (analyse textuelle), fondant ses significations sur ses structures narratives (analyse narralogique), sur des

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données visuelles et sonores (analyse iconique), produisant un effet particulier sur le téléspectateur (analyse psychanalytique)

Il y a de cela à peu près plus d'un siècle qu'est né le cinéma, mais ce qu'il faut retenir c'est que, dans leur entendement, les frères Lumière n'avaient nullement songé à une activité artistique ou industrielle (donnant naissance à chaîne de création de production, de réalisation et de commercialisation) qui pouvait divertir et générer des recettes. Pour les Lumière, le cinéma avait une toute autre finalité : instrument de laboratoire pour les chercheurs. Il s'agissait d'enregistrer les phénomènes de la nature en mouvement, faciliter ses observations par la projection grossissante et répétée à volonté des images enregistrées ; d'où l'option résolument documentariste. Mais entre le géniteur d'un projet et la destinée de ce dernier, il y a parfois un univers. Tel celui de la croissance et du développement du cinéma. Aujourd'hui le cinéma revêt plusieurs acceptions, le cinéma est un art parce qu'il combine plusieurs techniques (les images, les sons et les couleurs), une industrie parce qu'actuellement c'est une affaire qui génère des millions et des millions des dollars dans le monde des affaires.

1. Choix et Intérêt du sujet

Ici nous tenons à souligner qu'un sujet de travail ne jamais le fruit du hasard, il ne nait pas n'importe comment, ni n'importe où, mais plutôt il y a des situations et des moments qui favorisent l'éclosion d'une idée bien déterminée, ainsi avoir un sujet de travail constitue un point de réussite épistémologique, cela veut tout simplement dire qu'un sujet de travail est tout ce qui vient après les connaissances que nous avons acquises à l'université, c'est la ligne qui sépare les connaissances transmises par un enseignant de l'université et les connaissances propres d'un étudiant.

Dès l'entrée en la matière, il faut savoir que le choix d'un sujet d'étude est toujours motivé par un certain nombre d'intérêts qui orientent le chercheur dans sa démarche. Vers les années 1905, moins de 10 salles

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existent dans tout le territoire des USA, en 1909, par contre, près de 10.000 salles se partagent les publics et déjà en 1908 les institutions financières commencent à s'intéresser au phénomène social qu'est le cinéma, c'est une avancée extraordinaire très significative dans ce domaine, mais avec la modernisation, la mondialisation, l'évolution technologique, et l'avènement des NTIC, qui permettent à tout le monde d'avoir une télévision, un ordinateur, un lecteur DVD ou une antenne parabolique, un ordinateur chez soi, on devrait assister à une baisse considérable des bénéfices dans le domaine du cinéma, ce qui est la cas dans les pays sous-développés, mais par contre ailleurs le cinéma continue à prendre d'ampleur, il y a de cela quelques années avec la sortie des films tels que "Gradiator", les bénéfices que le producteur a eus avec ce film se comptait en millions des dollars (plus ou moins cinq millions).

Et aujourd'hui avec la sortie des films comme "Démineur" de Kathryn Bigelow, l'ex-épouse de James Cameron a eu une recette de près de seize millions, mais le record reste à ce jour entre les mains du film "d'Avatar" de James Cameron en 2010, dont les bénéfices ont atteint des milliards de dollars (près de quatre milliards de dollars). Mais dans certains pays comme les Etats-Unis on se rend compte que le budget alloué à la culture, et précisément au cinéma, est plus élevé que celui alloué à la défense nationale, alors que nous savons que la sécurité nationale est la préoccupation numéro un des Etats-Unis, mais se fait-il qu'ils acceptent un président en plein exercice de ses fonctions à la Maison Blanche puisse participer au tournage d'un film documentaire ?

2. Problématique

Pour Wenu Becker, la problématique est l'expression de la préoccupation majeure qui circonscrit de façon précise et détermine avec absolue clarté les dimensions essentielles de l'objet de l'étude que le chercheur se propose de mener. Autrement dit, à travers la problématique, le chercheur indiquera ce dont il sera question dans son étude et donnera ainsi la quintessence de celle-ci. La problématique constitue un facteur essentiel qui permet de faire démarrer toute recherche scientifique en ce qu'elle pose

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les jalons indispensables qui soutiendront l'entreprise scientifique du chercheur.1

Pour le moteur de recherche Wikipédia, la problématique est définie comme "la présentation d'un problème sous différents aspects. Dans un mémoire de fin d'études, la problématique est la question à laquelle l'étudiant va tâcher de répondre. Une problématique mal posée est un hors-sujet. C'est poser le problème de recherche (énoncé), en faire ressortir les informations pertinentes (termes) et être dans le bon cadre spatio-temporel. La construction de la problématique se fonde sur une vue explosée de la phrase qui rend compte des sous-entendus (sens caché) et permet de mettre en évidence les liens logiques entre les termes du sujet.

La problématique ne demande pas une définition d'un mot. Elle implique un travail de reformulation qui peut être sous la forme d'un paradoxe. C'est une question complexe qui demande d'être capable de conjuguer plusieurs informations, parfois divergentes, en les justifiant, tout en restant neutre"2.

Partant de ces deux définitions, il est à noter que notre travail va porter sur le pouvoir du cinéma dans le monde à l'ère de la mondialisation, il y a de cela près de soixante-huit ans que les Etats-Unis d'Amérique se sont imposés dans le monde parce qu'ils possédaient l'arme la plus puissante de l'histoire de cette époque (bombe atomique), mais ce qui n'est pas le cas actuellement bien que c'est le même pays qui garde encore la place de choix ou la nation la plus puissante au monde, quoique la force militaire de cette nation est vraiment très importante ou quoique le motif militaire soit valable, mais il faut vraiment dire qu'actuellement nous avons constaté quelque chose de très surprenant, c'est que cette même nation qui a su s'imposer dans le monde grâce à la bombe atomique, actuellement elle continue à s'imposer dans le monde grâce au cinéma, et partant de cette constatation nous nous sommes dit qu'il est et qu'il sera intéressant d'étudier le

1 WENU BECKER, Recherche scientifique théorie et pratique, Presses Universitaires de Lubumbashi, UNILU, 2004, p13

2 (En ligne) www. Wikipédia.org/wiki/probl%C3%A9matique, page consultée le 25 février 2013

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cinéma,c'est-à-dire l'effet qu'a le cinéma sur le monde, et si possible démontrer pourquoi la République démocratique du Congo n'arrive pas à s'imposer face à ses voisins sinon pas par les armes mais même à travers l'image.

Alors partant de tout ce que nous venons de dire, notre problématique se traduit dans les quelques questions que nous allons nous poser :

1. Est-il réellement vrai que le cinéma est une arme de destruction massive à l'ère de la mondialisation ?

2. S'il est vrai que le cinéma est une arme de destruction massive, sur quel plan est-il destructeur ?

3. Comment faire pour remédier à cette situation ?

4. Comment se fait-il que les Etats-Unis, un pays qui a des ennemis partout dans le monde, acceptent-ils d'allouer un grand budget à la culture et précisément au cinéma que dans d'autres domaines?

3. Hypothèse

Étymologiquement, le mot hypothèse vient du grechypothesis :

? Le préfixehypo signifie « inférieur », « manque », par opposition au préfixe hyper. Par exemple, le terme hypoglycémie désigne une trop faible concentration de glucose dans le sang alors que le terme hyperglycémie désigne une trop forte concentration.

? le suffixethèse désigne une « opinion », une « affirmation » et a la même racine que le mot théorie.

Le sens actuel du mot hypothèse est resté assez proche de son origine étymologique : il désigne « moins » qu'une « opinion » ou une « affirmation ».

Alors pour le moteur de recherche Wikipédia, l'hypothèse est définie comme "est une proposition ou une explication que l'on se contente d'énoncer sans prendre position sur son caractère véridique, c'est-à-dire

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sans l'affirmer ou la nier. Il s'agit donc d'une simple supposition, appartenant au domaine du possible ou du probable. Une fois énoncée, une hypothèse peut être étudiée, confrontée, utilisée, discutée ou traitée de toute autre façon jugée nécessaire, par exemple, dans le cadre d'une démarche expérimentale."3

Une hypothèse destinée à être travaillée ou vérifiée est désignée par l'expression « hypothèse de travail » ; au contraire, une hypothèse utilisée sans intention de la vérifier (pour des raisons sentimentales, religieuses ou politiques, par exemple) constitue un postulat."

Pour Louis Mpala Mbabula, l'hypothèse est "une réponse provisoire donnée aux questions de la problématique. Elle servira de fil conducteur, car elle est une conjecture ou « une proposition de réponse à la question posée"4

Pour ce qui concerne notre travail, nous proposons les hypothèses suivantes par rapport aux questions posées dans notre problématique :

1. De notre part, nous nous sommes rendu compte vraiment que le cinéma est une arme que les grandes nations utilisent pour s'imposer dans le monde, et cela fonctionne vraiment à merveille pour ainsi dire.

2. C'est beaucoup sur le plan psychologique que le cinéma est en train de détruire certaines idéologies et pour y implanter d'autres idéologies que ces nations trouvent intéressantes ou importantes pour garantir leur mainmise sur les nations que les autres nations considèrent petites.

3. De notre part, nous trouvons qu'il faut combattre le feu parle feu, c'est-à-dire qu'il vaut mieux pour toutes les nations d'utiliser la même arme pour être sur la même longueur d'ondes.

4. Par rapport à cette question, nous trouvons que, premièrement, il y a un souci de conserver la cohésion nationale et de rassurer le peuple américain à travers l'image que leur pays est le plus puissant et qu'ils

3Wikipédias, Ibidem, le 20 février 2013

4 Louis MPALA M., Pour vous chercheur, directives pour rédiger un travail scientifique, Lubumbashi, éd. Mpala, quatrième édition, janvier 2008, p. 83.

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seront toujours en sécurité tant qu'ils auront confiance dans leur pays, et enfin nous croyons que c'est aussi pour répandre l'idéologie américaine, parce qu'aujourd'hui les Etats-Unis d'Amérique se disent avoir une mission clé, celle de rendre la liberté et la démocratie partout et dans tous les pays du monde.

5. Méthodes et techniques a) Méthodes

Le mot méthode vient du grec ancien (methodos) qui signifie la poursuite ou la recherche d'une voie pour réaliser quelque chose. Le mot est formé à partir du préfixe (metá, meth-) « après, qui suit » et de (odos) « chemin, voie, moyen ».

René Descartes commence par rejeter la logique aristotélicienne parce que, pour lui, la découverte de la vérité dans les sciences est conditionnée par l'observation des règles certaines et ces règles n'ont rien en commun avec la logique aristotélicienne, par son rejet de la logique aristotélicienne et sa recherche d'une méthode susceptible d'être appliquée à tous les domaines de la connaissance, l'entreprise de Descartes suit une voie déjà tracée en France par Ramus, en Angleterre par Bacon, ou en Italie par Campanella5.

Le fondement de la méthode cartésienne est le rejet des connaissances conjecturales, et l'obéissance stricte à la règle d'évidence (« ne recevoir jamais aucune chose pour vraie que je ne la connusse évidemment être telle »). Toute démarche scientifique suit un cheminement qui doit commencer par les notions les plus simples, « claires et distinctes », et parvenir, par voie déductive, aux notions les plus composées qui dépendent des premières. Par leur procédé déductif et « l'évidence de leurs raisons », les mathématiques, et particulièrement la géométrie, fournissent le modèle méthodologique applicable à tous les champs du savoir.6

5Microsoft ® Encarta ® 2009. (c) 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés. 6 Ibidem

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Dans son célèbre Discours de la méthode pour bien conduire sa raison et chercher la vérité dans les sciences, le philosophe français René Descartes présuppose que toutes les sciences sont subordonnées à une science universelle de l'ordre et de la mesure, la mathesis,universalis. Scientifique et mathématicien promoteur du rationalisme, Descartes, l'un des premiers penseurs modernes, symbolise la fin de l'aristotélisme.7

Pour celui que l'on appelle le père de la méthode scientifique "René Descartes", la méthode consiste dans l'ordre et la disposition des objets vers lesquels il faut orienter le regard de l'esprit pour trouver la vérité. C'est donc une voie à suivre pour atteindre la vérité.8

Pour Pinto et Grawitz cités par Wenu Becker, la méthode est « l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à étudier les vérités qu'elle poursuit, les démontre, les vérifie » et Wenu Becker renchérit en disant que la méthode est pour la science ce que le fusil est pour le soldat.9

Pour notre travail, nous allons recourir à certaines méthodes dont la méthode analytique que Descartes considère comme la règle ou l'étape la plus importante de la méthode cartésienne. Cette méthode nous permettra d'analyser minutieusement les événements et les éléments liés au cinéma et à la mondialisation. Nous allons également faire recours à la méthode historique pour avoir une vue sur l'évolution des faits y compris la véracité des documents divers.

Mais pour bien examiner le sujet qui nous préoccupe, nous ne manquerons pas d'utiliser la méthode comparative et la méthode fonctionnelle. La méthode comparative voudrait que l'on compare deux faits identiques pour dégager leurs ressemblances et leurs dissemblances. Quant à la méthode fonctionnelle, elle nous permet de comprendre que la société internationale ou le monde est un ensemble constitué de plusieurs éléments

7 Ibidem

8 Professeur MAYELE Ilo, cours des grands courants de la pensée, G2, UNILU, 2010

9 WENU Becker, Op.cit., p9

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dont chacun a une fonction particulière qu'il joue au sein de la communauté ou la société.

b) Techniques

Pour le dictionnaire français, la technique est définie comme un« procédé ou ensemble des procédés d'application de connaissance théoriques à la production ou à l'économie. »10

Le terme « technique » n'a pas un sens précis, tant il recouvre de domaines différents ; il dérive de la racine indo-européenne teks-, qui désigne toute activité de fabrication. La technique concerne communément les relations entre l'homme et son environnement matériel, mais on évoque aussi les techniques intellectuelles (méthodes de communication, de raisonnement, etc.) et les techniques organisationnelles (gestion, animation). L'idée de technique est associée aux outils ; il existe cependant des techniques du corps (certaines thérapies, yoga, arts martiaux), qui font appel exclusivement à une connaissance de l'organisme et à la maîtrise de soi. Au XVIIIe siècle, on employait plutôt le terme générique « arts mécaniques ».

Le terme « technologie », d'abord inventé pour désigner les connaissances techniques et leur enseignement (une théorie de la pratique, en quelque sorte), a changé de sens. Il désigne aujourd'hui les techniques matérielles modernes, souvent fondées sur les sciences et faisant l'objet d'un enseignement formalisé. En anglais, technology signifie indifféremment « technique » et « technologie ».

La technique caractérise les hommes, même si certains animaux présentent parfois des comportements « techniques », soit instinctifs, soit issus d'un apprentissage limité : techniques de chasse, de construction d'abris, etc. L'histoire du progrès humain est essentiellement liée à celle des techniques, dépendant elle-même de l'expansion démographique et géographique de l'humanité. L'accroissement des capacités de production et de destruction place l'humanité du XXe siècle dans un déséquilibre périlleux,

10 (Electronique)Dictionnaire français, consulté le 10 mars 2013

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qui peut l'amener à se détruire elle-même comme elle altère son environnement. Il est donc du plus haut intérêt de comprendre la technique, la dynamique du progrès humain, afin de pouvoir éventuellement la contrôler et l'orienter.11

Pour Pinto et Grawitz, une fois de plus cités par Wenu Becker, les techniques sont définies comme «les outils mis à la disposition de la recherche et organisés par la méthode dans ce but. Elles sont limitées en nombre et communes à la plupart des sciences sociales. » Les techniques ne sont au fond que des moyens utilisés pour collecter les données. Ainsi la collecte des données s'effectue par la technique documentaire (à la bibliothèque, au musée, à l'internet,...) et/ ou par la technique expérimentale.12

Il sied de noter que nous ferons usage des différentes techniques telles que la technique documentaire pour avoir une observation générale sur les ouvrages, aussi l'internet qui est devenu un moteur principal de recherches et plusieurs travaux étant déjà en ligne, nous osons croire que l'internet nous sera d'une très grande importance pour accéder à certaines informations dont il n'aurait pas été possible d'accéder par la documentation écrite sous forme papier à Lubumbashi. Il y a aussi la technique d'observation où nous avons deux parties : d'une part, la technique d'observation directe qui met le chercheur en contact direct avec son terrain de recherche et, d'autre part, l'observation dite indirecte qui consiste à observer les faits à étudier à l'aide des outils comme la télévision, l'ordinateur, etc.

Et c'est cette dernière qui sera beaucoup plus exploitée dans le cadre de notre travail, d'autant plus qu'actuellement le cinéma est l'art le plus exploité à la télévision, comme sur internet, et nous tenterons d'observer un cinéma qui exploite le langage universel, comme le cinéma

11 Encarta, Op.cit.

12 WENU Becker, Op.cit., p10

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américain qui, à ce jour, est disponible ou accessible à toutes les couches de la population mondiale, même les plus démunies.

6. Délimitation du sujet

Notre travail sera délimité dans l'espace et dans le temps

a) Dans l'espace

Il est toujours important de délimiter un sujet de travail, pour bien l'isoler et le fait de l'isoler dans l'espace nous permettra de faire comprendre notre travail à tout celui qui va nous lire, mais cela ne nous empêchera pas de temps en temps de recourir à d'autres milieux pour avoir une vue beaucoup plus générale sur la question que nous sommes en train de traiter. Car un évènement isolé de son contexte d'émergence et d'évolution risque de ne pouvoir pas requérir l'interprétation et la compréhension qu'il mérite.

Alors pour ce qui concerne notre travail, nous allons beaucoup plus nous concentrer sur le cinéma américain qui d'aucun ne peut nier ou ignorer qu'actuellement à l'ère de la mondialisation c'est encore et toujours le cinéma hollywoodien qui trône en tête de l'industrie cinématographique mondiale et c'est un cinéma qui est beaucoup plus accessible à toutes et à tous. Mais cela ne nous empêchera pas de parler de temps en temps d'un autre cinéma tel que le cinéma japonais, chinois, indien, etc., pour essayer de faire une comparaison. Il sied de noter qu'il est vraiment malaisé de parler d'un cinéma congolais, parce que jusqu'à ce jour le cinéma congolais n'existe pas.

b) Dans le temps

De même que nous nous sommes délimité notre travail dans l'espace pour permettre une compréhension facile, de même tout travail scientifique exige la clarté et la simplicité. Une des exigences académiques dans la présentation d'un travail scientifique est celle de pouvoir limiter le travail dans le temps. Le nôtre, centré sur la question de la destruction

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massive du cinéma, couvrira les années 2000 jusqu'à ce jour, mais cela nous ne empêchera pas de fois d'aller au-delà des années 2000 pour faire comprendre le sujet.

7. Subdivision du travail

Après une introduction générale qui présente notre sujet et retrace les pistes dans lesquelles le travail sera orienté, le présent travail va porter sur trois grands chapitres, et chacun de ces chapitres sera subdivisé en sections et points. Le premier chapitre, qui énonce le cadre théorique, est subdivisé en trois sections :

> Section I : cadre général et théorique

> Section II : Définition des concepts

> Section III : la mondialisation et son impact planétaire.

Le deuxième chapitre, qui traitera de l'analyse du film sous les différents angles, aura quatre grandes sections, c'est dans cette partie que nous allons chercher à ressortir l'impact du cinéma sur les spectateurs et les téléspectateurs :

> L'analyse narrative d'un film

> L'analyse textuelle d'un film

> L'analyse iconique d'un film

> L'analyse psychologique d'un film

Quant au troisième chapitre de notre travail, il concerne le cadre empirique c'est-à-dire fondé sur l'observation et l'expérience personnelle des choses et des faits, et non sur une théorie établie. Il comporte deux sections : la première section a trait au cinéma et ses différents genres. La seconde section a trait au cinéma comme arme de destruction massive à l'ère de la mondialisation.

En fin de compte, la conclusion générale nous permettra d'avancer l'une ou l'autre idée en rapport avec le cinéma comme arme de destruction massive à l'ère de la mondialisation, et de vérifier si nos

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hypothèses ont permis d'expliquer ou non que le cinéma soit une menace réelle ou imaginaire à l'ère de la mondialisation.

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CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUELS

Section I : Cadre général et théorique 1. Historique du cinéma

Nous sommes vers les années 1895 quand, pour la toute première fois, 35 spectateurs assistaient à une séance de projection organisée par les frères Lumière, dans une cave d'un grand café à Paris. A ce moment-là les deux frères Auguste et Louis Lumière n'avaient aucune idée de ce que pourrait être leur invention, mais quelques années plus tard, le cinéma est devenu un monde d'affaires, une industrie et un art dans leur entendement, mais à voire les deux frères n'avaient nullement songé à une activité artistique ou industrielle etc. Mais il y a une chose qu'il faut vraiment préciser : les projections de l'année 1895 que les frères lumières avaient organisées avec le père qui vont vraiment marquer la naissance du cinéma comme spectacle collectif de salle et comme industrie destinée à un grand développement social et économique. Mais pourtant il y aun détail très important qu'il faut retenir ce que les frères Lumière ne sont pas les premiers inventeurs des procédés qui seront connus sous le nom du cinéma; le premier à mettre au point un tel appareil fut William Kennedy Laurie Dickson, qui travaillait pour la société de Thomas Edison, mais c'est avec les frères lumières que le cinéma va éclore.

Comme nous venons de voir, il nous sera vraiment difficile de délimiter cette matière qui est si vaste, que cela soit dans l'espace ou dans le temps. Matérialiser ou immortaliser les images ou la représentation des mouvements a toujours été le plus grand souci de l'homme depuis l'antiquité, qu'il s'agisse de la naissance ou de la mort du Christ, de Bouddha ou de l'évolution de l'homme.

Mais pour que les fondements techniques du cinéma moderne soient tous réunis, il ne manquait qu'un système pratique de synchronisation du son le Vitaphone en 1926, puis le Movietone en 1931, et

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une fois que cela a été réalisé, les bases ou les fondements du cinéma moderne ont été jetés.13

- Principe du cinématographe

A ce niveau pour ce qui au lieu de parler du principe du

cinématographe, nous parlerons plutôt
du fonctionnement du cinématographe qui repose sur une propriété de l'oeil humain appelée persistance rétinienne. Lorsque le cristallin projette une image sur la rétine, la transformation des pigments des cellules photo réceptrices (cônes et bâtonnets) se traduit par un potentiel d'action qui est transmis au cerveau. Il faut savoir aussi qu'un film ou une image vidéo n'est qu'une succession de 24 photos ou 24 images fixes par seconde projetées à une certaine cadence pour donner l'illusion du mouvement.

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13Microsoft ® Encarta ® 2009, Op.cit. 14 Microsoft encarta Op.cit.

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2. Evolution du cinéma

Dans cette partie de notre travail, il sera question de parler du cinéma dans ses premiers pas et de son évolution dans le temps et dans l'espace. Il faut savoir que dans ses débuts le cinéma était muet et il a échappé les frères Lumières tout juste après qu'on leur ait accrédité le brevet d'invention, c'est après avec l'évolution technologique que le cinéma va vraiment croître, et les salles qui vont permettre à ce nouvel art d'émerger vont s'ouvrir partout dans le monde, que ça soit en France, à Londres, à Berlin ou à New York.

En France, c'est Georges Méliès qui fut le premier à avoir inauguré la mise en scène (le scénario) et c'est lui qui a été considéré comme le promoteur de l'art cinématographique, parce que c'est toujours lui qui introduit le cinéma comme spectacle et quelques procédés techniques : truquages, surimpression, ralenti, fondus, etc., et quelque temps après, le cinéma devient un véritable besoin pour les masses, pour rendre le cinéma un peu plus professionnel il va emprunter ses premiers interprètes au théâtre, avant de façonner ses propres vedettes, quoi qu'il est considéré comme le pionnier de l'art cinématographique, Georges Méliès avait toujours du mal à se détacher de ses origines théâtrales, des spectacles de prestidigitation et de « grandes illusions » qui l'ont beaucoup inspirés dans le cinéma15.

Nous tenons à préciser que juste qu'à ses débuts, le cinéma européen va subir un grand choc avec la première guerre mondiale de 19141918, qui va bouger le centre d'intérêt du cinéma de l'Europe vers les Etats-Unis d'Amérique et précisément à New-York, mais aussi là-bas le cinéma américain ne mettra pas trop de temps avant de laisser sa place au cinéma hollywoodien à Hollywood où tous les grands noms du monde vont converger, que ça soit les réalisateurs, les producteurs ou les acteurs vont y révolutionner la langue cinématographique dans sa spécificité du muet : virtuosité du montage, lois du rythme. C'est là que beaucoup de studios et

15 Microsoft Encarta Op.cit.

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des maisons de production vont s'ériger et vont donner au cinéma américain sa stature et sa physionomie définitive, c'est-à-dire la première place du cinéma au monde, c'est toujours à Hollywood que vont naitre certains nouveaux procédés techniques du cinéma comme le flash-back, (« retour en arrière »). Le flash-back est un procédé qui permet d'insérer un épisode au milieu d'un récit, aussi le traverlling qui est une technique permettant le déplacement de la camera pendant le tournage, c'est toujours avec les Américains que le cinéma va vraiment prendre de son envol, avec des gens comme Griffith qui a inventé le montage alterné et en dehors de cela, c'est toujours lui qui eut le mérite de recruter des acteurs ou talentueux comme Charles Chaplin, Florence Lawrence, Michael Sinnot, Max Linder, Owen Moore, etc. ainsi que la précoce Gladys Smith, appelée Mary Pickford, qui a commencé à jouer au cinéma dès l'âge de 5 ans. C'est toujours avec ce cinéma américain qu'on a vu des grandes maisons de production émerger jusqu'à ce jour ; c'est le cas comme de Universal, la mutual, Columbia picture et autres mais il faut signaler que l'apogée du cinéma américain ne va pas trainer pour se diriger vers la capitale mondiale actuelle du cinéma qui n'est autre que Hollywood city et c'est là que toute les maisons de production, les grands acteurs et les réalisateurs vont se diriger, c'est ainsi que va naitre le cinéma hollywoodien et va trôner avec des réalisateurs et des acteurs(comédien) tels que:

Réalisateurs Acteurs

James Cameron Victoria Abril

Robert Aldrich Isabelle Ajani

Claude berri Warren Beaty

Luc Besson Charles Bronson etc.

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- Situation géographique de la capitale mondiale du cinéma (Hollywood)

Hollywood est un faubourg résidentiel de Los Angeles, situé au nord-ouest de la ville. C'est le premier centre d'intérêt américain de l'industrie cinématographique. Hollywood, littéralement « bois de houx », est à la fin des années 1800 un petit village. En 1903, Hollywood devient une ville et est annexée par la suite à Los Angeles. En 1909, la première personne à avoir construit un studio de cinéma à Hollywood, c'est le réalisateur Francis Boggs pour les besoins de ses films (tournages en extérieur, etc.). Après lui, quelques producteurs indépendants vont aussi se décider alors de s'y installer afin de contrer l'hégémonie des studios de New York, notamment de la Motion Picture Patent Compagny, et de profiter de nombreux avantages financiers (prix des locations de terrains), de l'ensoleillement annuel et des paysages variés. Ce vent ne va pas seulement prendre les réalisateurs ou les producteurs, mais ce vent va aussi emporter les plus grandes compagnies qui vont suivre aussi, c'est le cas, par exemple, de Paramount, Metro Goldwyn Mayer, Fox, Warner et RKO et les minors (Columbia, United Artists et Universal). Avec l'arrivée du cinéma parlant, Hollywood va s'adapter rapidement aux nouveaux marchés cinématographiques. Pendant plus d'un demi-siècle, Hollywood devient le fer de lance du cinéma mondial attirant les producteurs, réalisateurs,

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comédiens et techniciens du monde entier, il ne sera pas du vrai si l'on parlait que d'un demi-siècle, mais nous parlerons plutôt d'un siècle parce que, nous le voyons jusqu'à ce jour, le cinéma hollywoodien occupe toujours la première place. Et maintenant Hollywood est le théâtre du star system où les plus grands inventent l'âge d'or du septième art. Blaise Cendrars la définit en 1936 comme (( La Mecque du cinéma ». Hollywood est aujourd'hui le symbole du cinéma américain commercial et non pas seulement mais mondial parce que, que cela soit en Afrique, en Europe ou en Asie, pour tout cinéaste Hollywood est comme l'a dit Blaise Cendrars la Mecque du cinéma. Dans les années quatre-vingts, après de nombreux rachats des sociétés de production, l'industrie cinématographique d'Hollywood s'est associée aux industries du disque, de la télévision et de l'édition.16

3. L'avènement du parlant Parlant

Et c'est avec le cinéma hollywoodien que le cinéma va vraiment connaitre son apogée, et le premier film parlant est (( le chanteur de jazz » réalisé par l'Américain Alan Crosland en 1927. Il s'agit là d'une très grande révolution dans l'histoire du cinéma. Et pour marquer cette révolution le cinéma parlant va donner naissance à de nouveaux genres, tels que les films d'action et les films comiques basés sur la parole, comme ceux des Marx Brothers. Les comédies musicales apparaissent dans les années 1930. Non seulement cette révolution s'est réalisée au niveau du cinéma lui-même, mais elle a été constatée également par l'arrivée de nouveaux réalisateurs venus du théâtre et donc plus habitués aux dialogues. Mais elle aura aussi des conséquences en revanche sur des nombreux acteurs qui auront du mal à s'adapter à cette nouvelle technique et vont voir leur carrière s'achever à ce moment-là.

16Microsoft ® Encarta ® 2009. (c) 1993-2008.

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Après le parlant, c'est fut le tour des films en couleur. Pour leur début les premiers films en couleur sont colorisés, c'est-à-dire que l'on peint directement sur la pellicule, image par image. Puis, c'est en 1934 que les ingénieurs de la société américaine Technicolor parviennent à mettre au point un procédé qui permet la réalisation de films en couleurs. Donc quarante ans après sa naissance, le cinéma est donc sonore, parlant et en couleurs. Et les films pouvaient restituer fidèlement la réalité avec son et couleur sans y apporter des modifications, mais ils sont également capables de donner vie au rêve, c'est-à-dire les films peuvent emporter les hommes jusque dans leurs rêves en traduisant leurs imaginations en images. Tout est désormais possible, et les genres se multiplient : drame, comédie, western, policier, fantastique, science-fiction, etc. Le cinéma n'est plus seulement le septième art, il devient une industrie qui se développe avec la société des loisirs. « L'usine à rêve » hollywoodienne tourne à plein régime et se spécialise dans les films de divertissement à gros budget, tandis que dans le reste du monde se développent d'autres formes de cinéma.

Mais le cinéma ne va pas s'arrêter qu'au parlant et à la couleur, vers la fin du XXe siècle avec l'évolution technologique, le cinéma va connaître sa troisième révolution après le parlant et la couleur c'est le numérique. Une image numérique n'est pas une image réelle fixée sur du papier (ou sur une pellicule). Elle est codée sous forme de chiffres (0 et 1) comme toute information traitée par un ordinateur. Il s'agit donc d'une image virtuelle; il faut noter que les films réalisés avec des caméras numériques (dites caméras DV), le cinéma présentent un avantage, c'est d'être moins chers (pas de pellicule, équipe de tournage réduite, montage simplifié, etc.), mais il faut aussi noter que le procédé ou les étapes de tournage n'ont pas changé pour éviter de réduire la qualité du cinéma, mais les numériques permettent un nouveau mode d'expression cinématographique, plus direct et plus spontané. De plus, les images virtuelles créées par ordinateur autorisent tous les trucages possibles, tous les effets spéciaux.

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Nous savons que le XIXe et le XXe siècles ont permis à la science d'évoluer dans tous les domaines, le domaine du cinéma n'a pas non plus échappé, cette évolution technologique a permis aux idées les plus folles des réalisateurs de prendre vie, c'est le cas, par exemple, du film Avatar qu'a réalisé James Cameron, l'idée ou le synopsis de ce film a existé depuis l'année 1995, mais il a fallu attendre plus de dix ans lorsque la technologie a atteint le niveau adéquat pour sa réalisation; il y a aussi l'insertion d'images de synthèse dans des images réelles (Qui veut la peau de Roger Rabbit ? en 1988 ou la trilogie Matrix de 1999 à 2003) ou la réalisation de films exclusivement avec des images de synthèse (l'Âge de glace en 2002, le Monde de Nemo en 2003.),est devenu réelle grâce à l'évolution technologique.

Toujours dans le même ordre d'idées avec l'évolution de la technologie, les salles de cinéma constituent et restent le principal lieu d'exploitation des films. Quoi que l'évolution technologique ait permis à tout un chacun de nous à ce jour d'avoir ou de posséder d'une télévision, d'un magnétoscope ou d'une cassettes vidéo au milieu des années 1970, puis des DVD environ vingt ans plus tard, cette situation a fait en sorte que le cinéma se regarde également à la maison. Ces supports représentent un marché à part entière dans l'industrie du cinéma actuelle que çà soit dans les salles ou chez soi dans son salon.17.

Section II : Cadre théorique

C'est cette partie qui va nous permettre de bien recadrer notre travail, du point de vue des théories qui ont été élaborées dans le domaine de la communication, mais il nous sera aussi possible de recourir à d'autres théories dans d'autres domaines pour bien expliciter nos arguments. Alors ce qu'il faut retenir à ce niveau c'est que l'avènement des théories de la communication a bouleversé le monde des scientifiques parce que l'on eut du mal à situer épistémologiquement cette science, d'un côté il y a les personnes qui font la science dure (mathématique, physique, etc.) qui se

17 Jacky Mpungu, Théories de la communication, cours dispensé en troisième graduat, en science de l'information et de la communication, UNILU 2011

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réclament la paternité du fait que c'est un mathématicien qui fut l'un des premiers à élaborer une des théories de la communication, et de l'autre côté c'est les personnes qui font ce que l'on appelle les sciences moues (sciences sociales) qui se réclament la paternité; mais à ce jour celle qui a été retenue comme la première théorie en communication, c'est celle mise sur pied est par Claude Shannon qui est aussi considéré comme l'un des pionniers de la communication dans sa forme actuelle.

a) Claude Shannon (1916-2001) et Weaver, et leur théorie

Mais à ce niveau, nous parlerons beaucoup plus de Claude Shannon que de Weaver, parce que c'est lui le vrai concepteur de cette théorie, quoi qu'il était travailleur de Weaver à l'époque où il a élaboré cette théorie.

De son vrai nom Shannon, Claude Elwood est né à Gaylord (Michigan) en 1916, c'est un mathématicien spécialiste en mathématiques appliquées et ingénieur électricien américain, qui a développé la théorie de la communication, connue sous le nom de la théorie de l'information. Claude Elwood Shannon suit les cours de l'université du Michigan et obtient en 1940 son doctorat du Massachusetts Institute of Technology (MIT), dont il devient un membre, en 1956, après avoir travaillé aux laboratoires de téléphone Bell. En 1949, il publie la Théorie mathématique de la communication (A MathematicalTheory of Communication), un article dans lequel il présente son concept initial pour une théorie unificatrice de la transmission et du traitement des informations. Selon cette théorie, les informations incluent toutes formes de messages transmis, y compris ceux envoyés le long des canaux nerveux des organismes vivants. La théorie de l'information est aujourd'hui importante dans de nombreux domaines18.

Shannon était un ingénieur, Weaver, un philosophe. Leur préoccupation essentielle était de régler les problèmes de transmission télégraphique : le signal devait arriver au niveau de la cible dans l'état le

18 Microsoft Encarta, Op.cit.

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plus proche de ce qu'il était au niveau de la source. Ce signal peut être affecté ou brouillé, voir déformé par un phénomène de bruit. La communication est réduite à la transmission d'une information.

SOURCE - MESSAGE -(bruit)- CODAGE - DÉCODAGE - MESSAGE - DESTINATAIRE

Comme nous pouvons le remarquer, toute oeuvre scientifique a des avantages ou points positifs et des inconvénients ou points négatifs, raison pour laquelle dans le domaine scientifique on parle de la révolution scientifique, parce qu'aucune vérité n'est absolue, et c'est dans ce cas que cette théorie de Shannon n'échappe pas à la règle, c'est-à-dire qu'elle a des avantages et des inconvénients comme suit :

Comme avantages : ce modèle va mettre en lumière les facteurs qui vont perturber la transmission de l'information (bruit).

Et comme inconvénient: c'est un schéma simpliste qui ne peut s'appliquer à toutes les situations de communications. Il ignore la pluralité des récepteurs. Il laisse de côté les éléments psychologiques et sociologiques. Il y a absence de boucle de rétroaction.19

Comme nous venons de le voir ci-haut, il n'existe pas de vérité absolue en science, raison pour laquelle après que Claude Shannon et Weaver aient mis sur pied cette théorie, il y a eu d'autres théoriciens ou hommes de science qui ont réfléchi et apporté leur aide pour essayer d'améliorer la théorie énoncée par Shannon et Weaver, ce qui fait qu'actuellement il existe beaucoup de théories dans ce domaine et nous allons vous présenter juste quelques-uns comme:

b) LE MODÈLE D'HAROLD D.LASSWELL

Harold D. Lasswell fut l'un des premiers à s'intéresser à la communication de masse. D'après lui il y a certains éléments qui peuvent nous permettre de décrire "convenablement une action de communication,

19 Wikipédia, Op.cit., page consultée en ligne le 28 mars 2013

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c'est en répondant aux questions suivantes " : Qui, dit quoi, par quel canal, à qui et avec quel effet ?"

Mais ce qu'il faut aussi retenir avec modèle de Lasswell, ce modèle conçoit la communication comme un processus d'influence et de persuasion, en soi cette théorie n'est pas aussi loin de ce que nous cherchons à démontrer dans notre travail, ce qui fera en sorte que de temps à autre dans notre travail nous allons recourir à cette théorie quoi qu'elle a ses limites, mais nous allons contextualiser pour ne pas tomber dans les mêmes erreurs que nos ainés scientifiques, pour ce modèle nous avons comme :

AVANTAGES : L'intérêt essentiel de ce modèle est de dépasser la simple problématique de la transmission d'un message et d'envisager la communication comme un processus dynamique avec une suite d'étapes ayant chacune leur importance, leur spécificité et leur problématique. Il met aussi l'accent sur la finalité et les effets de la communication.

LIMITES : Il s'agit d'un modèle assez simpliste. Le processus de communication est limité à la dimension persuasive. La communication est perçue comme une relation autoritaire. Il y a absence de toute forme de rétroaction, et le contexte sociologique et psychologique n'est pas pris en compte20.

Comme nous venons de le voir, avec ces 2 modèles, la communication est vue comme un processus linéaire centré sur la transmission d'informations, en plus, ils présentent des situations de communication dégagées de tout contexte, c'est à ce niveau que ces deux modèles pêchent, ils nous présentent le processus de communication sans pour autant contextualiser la transmission des informations, on cherche à idéaliser la communication. C'est ce qui nous fait dire que ces modèles sont tirés des héritiers d'une tradition psychologique (Béhavioristes). Le rôle de l'émetteur et du récepteur sont totalement différenciés. Le récepteur est

20 Jacky Mpungu, Op.cit., 2011

25

considéré comme passif, ce qui est tronqué car il existe une inter-influence entre l'émetteur et le récepteur.

Même si ces deux modèles n'étaient pas vraiment très solides ou soutenus, mais il faut reconnaitre que c'est avec ces deux modèles qu'on a posé les bases de la communication dans son sens actuel, et après ces deux modèles de base il y a eu d'autres notions qui ont été introduites dans ce domaine par d'autres personnes pour essayer de corriger les défauts des premiers modèles, c'est notamment des notions de « contexte » et « feedback », à ce niveau nous avons des modèles comme :

c) Le modèle de Riley et Riley

Pour ce modèle, les auteurs nous rappellent que nous sommes des individus qui avec une conscience et une connaissance pré-acquise avant d'être exposé à un processus de communication et que nous appartenons à des groupes. Cela nous montrer comment est-ce que le communicateur et le récepteur sont donc restitués dans leurs groupes primaires (familles, communauté, petits groupes...), qui sont des groupes d'appartenance, ils influent sur la façon de voir et de juger d'un individu, et une fois que l'individu va à l'encontre de cela, il peut même être punis. Mais il est à noter que ces groupes évoluent eux-mêmes dans un contexte social dont ils dépendent.

L'avantage de ce modèle, c'est l'apparition d'une boucle de rétroaction entre l'émetteur et le récepteur qui montre l'existence d'un phénomène de réciprocité, d'une inter-influence entre les individus en présence.

LE FEED-BACK (les travaux de Wiener sur la cybernétique)

Cette notion de feed-back a été introduite pour désigner la réaction du récepteur au message émit et son retour vers l'émetteur. C'est cette notion de Feed-Back qui va révolutionner la manière de voir ou la vision des chercheurs en sciences sociales, de franchir un pas très important

26

en passant d'une vision linéaire de la communication comme dans les modèles précédents, à la conception d'un processus circulaire. Aussi à ce niveau on distingue deux formes de Feed-Back : le Feed-Back positif et le Feed-Back négatif. Le Feed-back positif est celui qui conduit à accentuer un phénomène avec un effet boule de neige (énervement entre 2 personnes). Le Feed-back négatif peut être considéré comme un phénomène de régulation qui tend à maintenir la relation dans un état de stabilité et d'équilibre

Non seulement des sociologues, les linguistes aussi se sont intéressés à la chose et leur intérêt se rapporte au fait d'avoir rompu avec la perception mécaniste. Ils ont montré que la communication impliquait de nombreux facteurs remplissant des fonctions diversifiées qui concourent tous à la signification du message.

Pour remédier à ces contradictions, il y a un modèle qui va être mis sur pied par Jakobson et ce modèle qui sera considéré comme le modèle général de la communication verbale. Dans son analyse des rapports entre la poétique et la linguistique en 1963, c'est alors qu'il proposera cette théorie.

Ce schéma de la communication que nous avons reproduit ci-dessous a longtemps été considéré comme le modèle général de la communication, c'est à ce titre que nous aussi nous sommes décidés de nous y référer.

Schéma

21 Ibidem

27

Au moins ce modèle, a réussi à contextualiser une information ou le message, quand on regarde la fonction référentielle de ce schéma, on se rend compte qu'elle concerne le ainsi nous pouvons parler de référent; il s'agit en fait de la fonction informative, dénotative ou cognitive des messages.21

Mais pour ce qui concerne notre travail, nous allons utiliser la théorie systémique mis sur pied par les théoriciens de l'école de Palo Alto, ici nous aurons à faire aux auteurs comme Gregory Bateson qui est l'un des fondateurs de l'école de Palo Alto en Californie. C'est lui qui a développé la notion de double-bind qui littéralement veut dire (« double contrainte ») sur l'origine de la schizophrénie, et reste célèbre pour son approche théorique de la communication. Pour lui, la communication est l'ensemble des interactions (verbales ou comportementales) qui relient les membres d'un système (famille, collègues de travail, société, etc.). On ne peut comprendre la nature des comportements d'une personne qu'en analysant la nature de ses interactions sociales.

C'est un principe selon lequel tout comportement est communication, c'est ce principe qui va servir de base essentielle aux concepteurs des thérapies familiales systémiques pour cette théorie, un comportement pathologique, comme une diminution de l'appétit souvent liée au problème psychologique d'une adolescente, peut être un révélateur des problèmes de communication au sein du système familial. Pour soigner l'individu, porteur du symptôme familial, il faut donc modifier les relations entretenues par les membres du système ce qui ne sera pas facile du fait qu'un système est en soi composé de deux éléments ou théories très importants qui sont : le structuralisme et le fonctionnalisme, le premier parce qu'un groupe pour qu'il fonctionne convenablement, il faut qu'il y ait une structure bien déterminée et chaque élément du groupe ou du système doit avoir une fonction très bien déterminée. C'est vers les années 1950, que les conceptions de Gregory Bateson trouvent un écho important auprès de chercheurs d'horizons disciplinaires différents, qui se rassemblent autour de

28

lui à Palo Alto, une petite ville près de San Francisco, et forment ce que l'on va appeler plus tard « le collège invisible » ou l'école de Palo Alto.

Alors si nous regardons de plus près le modèle systémique, nous nous rendons compte que ce modèle peut être présenté au niveau microcosmique comme au niveau macrocosmique, au niveau macrocosmique nous avons notre système solaire qui aussi se trouve dans un autre système, mais au niveau microcosmique nous pouvons retrouver des pays, des tribus et autres associations qui constituent un système dans lequel évolue des éléments, et à l'intérieur de chaque système, existent des sous-systèmes qui fonctionnent comme des systèmes, ainsi nous pouvons aussi le cinéma comme un système à part entière dans lequel se meuvent les acteurs, les réalisateurs, des producteurs, des téléspectateurs, etc. mais cela ne nous empêchera pas de temps à autre de recourir à d'autres théories comme la théorie de la psychanalyse ou d'identification de Sigmund Freud, qui nous permettra de montrer comment un téléspectateur arrive à s'identifier dans l'image qu'il voit devant lui.

Section II : Définition des concepts

a. Cinéma

Le cinéma est défini comme l'art de composer et de réaliser un film, l'art parce qu'il combine les images, les sons et les couleurs. Non seulement cela, mais aussi le procédé permettant d'enregistrer et de projeter des vues animées, et l'art parce que l'on considère que le cinéma est un ensemble des oeuvres esthétiques représentatives d'une civilisation, d'un pays, d'une époque, d'un courant ou d'un créateur particulier. Il est aussi considéré comme un domaine particulier où peut s'exprimer la création esthétique.22

b. Arme

Pour le dictionnaire « dico encarta », l'arme comme un instrument individuel ou collectif servant à attaquer ou à se défendre en

22 Jacky Mpungu, Histoire du cinéma, cours dispensé enL1 SIC/A.S 2012, p4

29

blessant ou en tuant. Et à ce jour on parle de trafic ou ventes d'armes, par trafic d'armes nous voyons un commerce illicite, c'est-à-dire qu'il peut y avoir un groupe armé ou un pays à qui la communauté internationale a mis sous embargo d'armes, mais il continue à se procurer de manière frauduleuse les armes, et par vente d'armes nous avons un transfert régulier d'armes de guerre conventionnelles telles les chars d'assaut, les avions de chasse et autres.23

c. Destruction

Le même dictionnaire définit la destruction comme « la réduction à néant de (quelque chose) ». Mais il est à noter que cette destruction peut être physique ou mentale, comme ça sera le cas dans notre travail, nous parlerons de la destruction au niveau mental et non physique, quoi que de fois elle peut être aussi physique.24

d. Massive

Pour le dictionnaire encarta, le mot massive provient de masse qui veut dire quantité de matière contenue dans un corps, et mesure de son inertie, c'est-à-dire de sa résistance à tout mouvement. Mais ce qu'il faut retenir c'est que la masse est différente du poids, qui est une mesure de l'attraction de la Terre sur une masse donnée (voir Gravitation). Le poids d'un corps, proportionnel à sa masse, varie selon sa position au sein d'un champ gravitationnel ; des masses égales placées au même endroit d'un champ de gravitation auront des poids égaux. Dans notre travail nous utiliserons la masse non en termes de d'objet mais plutôt en termes de personne.25

e) Ere

Elle est définie comme un point fixe dans le temps à partir duquel on commence à compter les années d'une chronologie.

23 Ibidem, le 20 avril 2013

24 Ibidem

25 Microsoft encarta, Op.cit.

30

Ère (géologie), en géologie, la plus grande et plus importante division du temps, elle-même subdivisée en périodes et en époques. L'ère actuelle, ou cénozoïque, bien qu'elle soit la plus courte, a déjà duré près de 65 millions d'années. D'un point de vue historique, une ère est une période calculée à partir d'un événement particulier. L'ère chronologique actuelle, qui est l'ère chrétienne, a débuté le 1er janvier de l'année 1, par convention la date de la naissance du Christ26.

f) Mondialisation

La mondialisation est définie comme un

mouvement d'internationalisation des économies et des sociétés induit par le développement des échanges dans le monde. On dit aussi « globalisation » (de l'anglais globalization). Mais il est à noter que cette conception est trop ancienne du fait qu'aujourd'hui on parle de la mondialisation dans presque tous les domaines de la vie humaine. Mais à un certain moment il peut arriver que l'on parle aussi de la globalisation qui est considéré comme l'élargissement d'une action ou de quelque chose à une échelle internationale.27

26 ibidem

27Dicos Encarta, Op.cit

31

Section III : La mondialisation et son impact planétaire

a) La mondialisation

Comme nous l'avons dit ci-haut, la mondialisation était considérée dans ses débuts comme un mouvement d'internationalisation des économies et des sociétés induit par le développement des échanges dans le monde. On peut dire aussi « globalisation ».

A ce niveau il faut vraiment retenir quelque chose de très important, ce que tout au début la mondialisation n'était appliquée qu'au domaine de l'économie, mais actuellement elle s'est étendue dans presque tous les domaines de la vie de l'homme, ce qui fait que l'on parle actuellement de la mondialisation au niveau culturel, communicationnel, et autres. La mondialisation traduit l'extension géographique des échanges, mais également l'extension du domaine de ces échanges : la mondialisation ne concerne plus seulement les marchandises, mais englobe les capitaux, la main-d'oeuvre, les services, la propriété intellectuelle, les oeuvres d'art.

Mais derrière cette action de la mondialisation, il doit y avoir quelque chose, et nous trouvons qu'il est vraiment nécessaire de nous poser la question de savoir pourquoi est-ce qu'elle prend de l'ampleur? Il faut savoir que le monde capitaliste a vraiment besoin de maximiser de l'argent, ce qui pousse certains hommes fort à influencer la moitié de la planète qui toujours était considéré comme faible pour des travaux, à réclamer certains droits qui vont leurs permettre de travail afin de bien maximiser de l'argent.

Pour certaines personnes, le rôle des sociétés multinationales dans ce processus est déterminant, car elles apparaissent comme les principaux acteurs de cette internationalisation des relations économiques et culturelles, en particulier par les acquisitions et fusions qu'elles opèrent. Ce constat ne doit cependant pas conduire à négliger le poids des modifications institutionnelles qui ont accompagné ou favorisé ce mouvement.

La plupart du temps les gens croient que la mondialisation est un phénomène actuelle ou qui date de la dernière pluie, mais en réalité la

28Ibidem 29 Ibidem

32

mondialisation c'est un phénomène qui date des siècles passés, et nous tenons à le confirmer que quoi que l'on parle aujourd'hui de la mondialisation dans différents domaines, en réalités c'est les économistes qui ont été et qui sont à la base de ce mouvement et profite du fait que la majorité des personnes ne s'en rendent pas compte pour bien asseoir leurs idéologies, et aujourd'hui on parle de la journée internationale de la femme qui n'est que l'iceberg des ambitions économiques.28.

b) Historique et évolution de la mondialisation

Pour les historiens plusieurs phases dans le phénomène d'internationalisation de l'économie mondiale sont à noter, cela date depuis la période d'ouverture des échanges avec le commerce au long cours et la conquête coloniale (XVIe siècle). Comme les périodes de l'histoire chaque phase de l'évolution de la mondialisation est marquée par des progrès techniques dans la navigation maritime puis aérienne, le développement des télécommunications couplé à l'informatique (marine à voile, à vapeur, train à grande vitesse, télégramme, téléphone, Internet, etc.). La mondialisation financière qui est même la base de toute évolution a aussi progressé de façon spectaculaire en raison de l'accroissement rapide des flux de capitaux et du développement des bourses de valeurs, dont une bonne partie des transactions se fait désormais « en ligne », c'est-à-dire à peu près en temps réel.29

Cette mondialisation a vraiment été concrétisée ou rendue possible par certains organismes, c'est cas, par exemple, de l'institution du General Agreement on Tarifs and Trade (GATT) qui deviendra plus tard en 1994 l'Organisation mondiale du commerce (OMC), c'est cet organisme qui a été le principal instrument de libéralisation du commerce mondial.

30 Ibidem

33

Au-delà de tout ceci, ce multilatéralisme des échanges s'est accompagné d'une intégration régionale des marchés, qui se sont opérée dans le respect des règles du GATT ou de l'OMC, jusqu'à ce niveau nous nous rendons compte qu'il n'y a que l'intérêt économique qui est beaucoup plus mis en avant qu'autres chose. La constitution de vastes zones de libre-échange est venue structurer le commerce mondial dans quelques régions du monde : SADC ( Communauté de développement de l'Afrique australe) elle associe différents pays de l'Afrique australe comme l'Angola, le Botswana, le Lesotho, la République démocratique du Congo etc.; le CEEAC (Communauté économique des États de l'Afrique centrale) créé en 1983 et la signature du traité est intervenu en 1984 par l'Angola, le Burundi, le Cameroun, la République centrafricaine, la République Démocratique du Congo (...),30.

Lorsque nous regardons ces différentes associations ou groupements, nous nous rendons compte qu'il n'y a que le domaine économique qui prime vraiment et cela nous pousse à nous poser juste une petite question qui est celle de savoir si réellement Karl Max n'avait pas raison de dire que la base de toute chose est l'économie? Parce que la dynamique de ce genre d'intégration a également eu des effets bénéfiques en termes de croissance dont nul ne vient contester le bien-fondé.

c) Impact de la mondialisation sur la société

A ce niveau nous tenons à préciser que l'impact de la mondialisation sur la société est très visible, visible tellement que l'on n'aura pas à faire un kilomètre sans se rendre compte de cette colonisation de la mondialisation, vraiment visible que l'on ne peut s'en passer. Cet impact aujourd'hui se fait ressentir dans tous les domaines de notre vie quotidienne. Nous allons prendre quelques exemples dans différents domaines pour essayer de bien illustrer cela. Dans le domaine de l'information et de la communication, par exemple, pour un transfert des

31 Ibidem

34

données fiables et rapide, on nous parle de la fibre optique qui nous permet de faire un transfert des données à la vitesse de la lumière, elle est maintenant considérée comme l'autoroute principale de l'information.

Mais dans le domaine de la culture, elle se manifeste par une certaine homogénéisation des modes de consommation, aujourd'hui dans certaines disciplines on parle par exemple de la macdonalisation du monde. Mc Donald est le nom d'un restaurant américain considéré comme le roi des ambourgers, mais à ce jour il est difficile de le situer parce qu'on le retrouve presque partout dans le monde dans pratiquement tous les pays. Aujourd'hui des canons communs tendent à devenir une norme, où certaines personnes parlent même d'une « américanisation » des sociétés contemporaines, qui serait caractérisée, par exemple, par la consommation de films Hollywoodien31.Aujourd'hui les Etats-Unis, par exemple, cherchent à montrer au monde entier que la meilleure façon de diriger un pays ou le meilleur régime qu'un pays doit adopter pour bien gouverner c'est la démocratie.

Comme nous venons de le voir, certaines personnes à l'ère actuelle parlent de l'américanisation au lieu de parler de la mondialisation et le cinéma est l'un des moyens auxquels recourent les gens qui veulent à tout prix faire asseoir leurs idéologies, et tout au long de l'évolution de notre travail nous allons démontrer comment le cinéma est vraiment une arme capable de faire des dégâts vraiment considérables.

d) Les mouvements anti-mondialisation

Certaines personnes trouvent que

le phénomène de mondialisation est l'objet de critiques de nature et d'origine très diverses, parce qu'il pousse à la dérive, par exemple pour les syndicats, ils craignent des disparitions d'emplois, les nationalistes redoutent des pertes de « souveraineté » au profit d'entités politiques supérieures, les

35

mouvements écologistes voient dans l'influence mondialiste un risque pour l'équilibre de la planète.

Tous ces mouvements diffus d'opposition, il est vrai que le mouvement qui soutient la mondialisation est composé des personnes trop influentes sur presque tous les plans que ça soit politique que financier et possédant un grand lobbying, mais il est trop imprudent de négliger le groupe des antimondialistes, parce qu'ils ne sont pas non plus de moindre. Les scènes d'émeute lors de la Conférence de l'Organisation Mondiale du Commerce convoquée à Seattle en novembre-décembre 1999 ont marqué l'opinion publique et l'échec et le report de cette Conférence ont semblé donner raison aux groupes anti-mondialisation, non pas seulement qu'ils ont donné raison à ce groupe, mais ce groupe a aussi montré qu'il y a une partie très importante qui n'a pas encore adhéré à cette idée de la mondialisation et sont prêts à contrer à tout prix ce mouvement.

Mais la mission de ces groupes semble déjà à première vue difficile parce que dès le départ, les mêmes personnes qui luttent contre la mondialisation utilisent elles-mêmes les outils de cette dernière pour s'informer afin de lutter encore contre la mondialisation, et elles semblent avoir des difficultés à articuler un plan de propositions concrètes. Parce que lorsque nous regardons de très près les manifestations, bien coordonnée sur le plan logistique que ces groupes font, c'est toujours grâce aux moyens d'information et de communication que la mondialisation offre. Nous venons de passer en revue les différents concepts autour duquel notre travail va s'articuler, mais la notion de la mondialisation, nous beaucoup plus intéressée par qu'elle pose vraiment une matière à réflexion lorsque nous voyons les anti-mondialisations qui utilisent les outils de la mondialisation pour lutter contre la mondialisation, et nous trouvons cela trop ironique.32

32 Microsoft encarta, Ibidem

36

CHAPITRE DEUXIEME : ANALYSE DU FILM SOUS
DIFFERENTS ANGLES

Le deuxième chapitre de notre travail va traiter ou analyser le film sous ses différents angles. Ici nous essayerons d' une manière ou d'une autre de montrer comment un film peut être capable d'engendrer un texte, fondant ses significations sur ses structures narratives, sur des données visuelles et sonores qui peuvent produire un fait particulier sur le téléspectateur. C'est-à-dire que dans cette partie du travail, nous allons recourir aux différentes sortes d'analyse pour essayer de dégager quelques effets qu'un film peut avoir sur un téléspectateur qui s'expose volontairement aux effets de ce film.

Section I: Analyse narrative d'un film d'un film

Il est très important de comprendre ce qui fait qu'une combinaison d'images et des couleurs puisse être capable d'assumer une dimension narrative, le fait de faire du cinéma quelque chose de naturellement narratif. Un lieu où cette dimension se confond avec le tout. Par définition la narration est considérée comme un « type d'énoncé et ensemble de procédés qui visent à mettre en récit une série de faits, vrais ou fictifs, se déroulant dans une temporalité. » ou encore « un enchainement des situations dans lequel se réalise les événements et où opèrent les personnages situés dans des milieux spécifiques.33 »

Lorsque nous analysons de plus près, nous nous rendons compte que cette définition privilégie la dimension de l'histoire sur celle du récit, c'est-à-dire que pour cette définition on pose comme point de départ l'univers raconté. Elle met en lumière trois points essentiels de la narration, que nous pouvons trouver facilement dans une histoire, ou dans un conte :

33 Larousse Dictionnaire de poche 2010, p540

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a) Quelque chose se produit

Il y a des évènements qui se produisent, ces événements

peuvent être intensionnels ou accidentels, ils sont intensionnels lorsque quelqu'un ou un groupe de personnes les provoquent volontairement et ils sont accidentels dans le cas où personne n'est intervenue pour les provoquer, ça peut être une catastrophe naturelle ou un autre accident; ces événements peuvent aussi être personnels lorsque c'est une personne qui les provoque ou collectifs lors que c'est un groupe d'individus qui est à la base de cette situation, riche de conséquence ou non, de longue durée ou momentanée.

b) Elle se produit chez quelqu'un ou quelqu'un fait produire cette chose

Ces évènements impliquent et concernent les personnages, c'est-

à-dire le héros, le mentor, le gardien du seuil, le messager, le trickster ou même l'ombre donc les humains ou non-humains, qui sont situés dans un milieu qui les accompagne et les complète de quelque manière. Pour que ce qui se produit ait vraiment de sens, il faut que cela puisse se produire à l'endroit de quelqu'un ou de quelques personnes, à ce moment ça aura vraiment de l'impact dans la suite logique du récit.

c) Ce qui se produit change petit à petit la situation

Dans la suite des évènements et des actions, on enregistre une

transformation qui se manifeste comme une réintégration évolutive d'un passé renouvelé. Ici on cherche tout juste à nous montrer que ce qui est arrivé, a apporté un changement dans la suite de l'histoire, dans d'autres circonstances, on parlera de l'appel à l'aventure du héros, il doit quitter le monde ordinaire que l'on appelle le monde de tout le monde, pour entrer dans le monde extraordinaire ou le monde de l'action.

Nous venons de nous rendre compte qu'avec ces trois points ou facteurs structurels, qui vont nous permettre de bien mettre en évidence trois fonds dans un film qui sont:

? Les existants

? Les événements

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? Les transformations

Ces trois catégories feront l'objet de notre analyse sur la dimension narrative de l'image ou du film.

1. Les existants

Par existant, nous avons tous les éléments que l'on peut facilement retrouver dans une image, ce qui veut dire qu'il y en a plusieurs, et pour les distinguer il y a quelques critères qui nous permettront de le faire. Nous avons les critères anagraphiques qui nous permettent de mettre en évidence l'existence d'un nom, d'une identité clairement définie en vue de distinguer le personnage de l'univers qui l'entoure, en second lieu nous avons le critère d'importance qui appelle le poids de l'élément assumé dans la narration, c'est-à-dire que ce critère nous montre dans quelle mesure cet élément se fait porteur des événements et des transformations34.

2. L'environnement

Mais dans le cadre du cinéma, l'environnement est défini à partir de l'ensemble de tous les éléments qui constituent l'événement ou le récit. Les événements qui appartiennent à quelqu'un, des actions qui impliquent quelqu'un qui a un nom, une importance et jouit d'une attention particulière, en un mot celui-là, on l'appelle personnage. Ce dernier a des caractéristiques, et il est important de savoir ce qui le caractérise, par rapport à ça nous devons trois axes qui nous permettront de bien discerner le personnage, nous avons le personnage comme :

? Personne

? Rôle ? Actant

Personnage comme personne

Analyser un personnage comme personne signifie l'assumer comme un individu doté de son profil intellectuel, émotif, attitudinal et de sa gamme de comportement des gestes etc. A ce stade on s'engage à faire une

34 Fulbert MUNGENGA, Analyse de l'image cours dispensé en L1 SIC/ A.S, UNILU, Lubumbashi, 2012

39

analyse phénoménologique. Ce qui est plus important à ce niveau c'est de faire du personnage quelque chose de réelle. Et si nous prenons les choses sous cet angle, on pourra avoir :

> Le personnage plat et le personnage rond.

> Nous avons aussi le personnage linaire et contraste. > Le personnage statique et le personnage dynamique.

Personnage comme rôle

Ici analyser le personnage comme rôle, c'est faire une étude formelle, il s'agit de comprendre le type qu'il incarne, dans cette partie on étudie plus les aspects de la personnalité, mais les genres d'attitudes qu'il assume, le type d'actions qu'il accomplit.

Nous pouvons aussi prendre un exemple dans la série télévisée "24 heures chrono", le personnage « Jack Bauer » qui est incarné par Kiefer Sutherland, c'est un personnage qui est prêt à tout faire c'est-à-dire tuer, libérer, sauver, etc. pour son pays, son sens de patriotisme dépasse l'entendement, il agit comme il le faut, ainsi dans cette partie nous avons plusieurs types de personnages :

> Personnage actif et passif

> Le personnage modificateur et le personnage conservateur

> Personnage protagoniste et antagoniste ou le héros et l'ombre

Personnage comme actant

C'est le personnage qui vaut pour le poste qu'il occupe dans la narration et pour sa contribution à faire avancer le récit. L'actant est d'une part une position dans le plan global du récit et d'autre part un opérateur qui en réalise certaines dynamiques. La notion d'actant renvoie à une catégorie générale, soit aux êtres humains, soit animaux, soit aux objets, dans la mesure où il devient un dénouement de l'histoire. Dans cette

35 Ibidem

40

perspective la première distinction à faire dans l'univers des personnages est celle entre sujet et objet35.

3. Sujet

Ici le sujet est présenté comme celui qui va vers l'objet pour conquérir et là on a une dimension du désir, et comme celui allant vers l'objet, agit sur lui et sur le monde qui l'entoure, là nous avons une dimension de la manipulation.

Cette double attitude du sujet le porte à vivre quatre moments très importants :

? Il opère une performance,

? Il est doté d'une compétence,

? Il agit sur base d'une mission,

? A la suite de son action, il obtient une sanction,

a. L'objet

L'objet est représenté comme le point de confluence de toute action du sujet. Il représente ce vers quoi aller et ce sur quoi opérer qui sont des dimensions du désir et de la manipulation. Mais il faut noter qu'autour de l'axe directionnel sujet-objet se construisent d'autres axes auxiliaires comme :

b. Le destinateur

Qui est considéré comme le point d'origine du récit. Il s'agit de la source de tout ce qui circule dans l'histoire (le bien immédiat, le bien particulier comme la compétence du sujet que le destinateur lui fournit à travers un enseignement ou une persuasion).

41

c. Le destinataire

Le destinataire s'identifie en celui qui reçoit l'objet à la fin, à ce niveau il faut savoir qu'il peut arriver que différents personnages occupent la place du destinataire, c'est entre autre le sujet, le destinateur, et même l'adjuvant.

d. L'adjuvant

Il est considéré comme celui qui vient au secours du sujet dans les épreuves que ce dernier doit surmonter pour conquérir l'objet, dans un film il est considéré comme le mentor.

e. L'opposant ou l'ombre

C'est celui qui empêche par tous les moyens le succès du sujet.

Ainsi pour bien illustrer cela, on appliquera le schéma actantiel de Greimas, qui définit six rôles reliés par trois axes de relation :

? Axe de désir : qui concerne le couple sujet-objet

? Axe de pouvoir : qui concerne le couple adjuvant-opposant

? Axe de communication qui concerne le couple destinateur-destinataire

Schéma

Destinateur Destinataire

 
 
 
 

Adjuvant Opposant36

Sujet Objet

36 Kabeya Munkamba, Mise en oeuvre d'une pièce de théâtre, cours dispensé en L1 SIC/ A.S, UNILU, 2012

42

D'après ce schéma, nous pouvons comprendre qu'il y a un sujet poussé par un destinateur qui l'incite à agir est orienté vers ce qui constitue l'objet de sa quête ou de son désir, aidé par un adjuvant qui l'assiste dans la réalisation de son désir, il s'agit pour un destinataire qui est le bénéficiaire de l'action et se heurte à un opposant qui contrarie son projet et l'empêche de se réaliser.

4. Les événements

Dans la dynamique de la narration quelque chose doit nécessairement se produire, elle se produit à l'égard ou à l'endroit de quelqu'un. Ainsi en est-il des événements qui organisent le rythme de l'histoire en marquant une certaine évolution. Ces événements peuvent être classés en deux, sur base de l'agent qui le provoque. Lorsque cet événement provient d'un être animé, on parlera d'une action, mais si c'est un facteur environnemental ou une collectivité anonyme, on parle d'avènement.

Partant de ce que nous venons de voir ci-haut, nous pouvons dire que la première action dans cette partie sera analysée sous deux angles ; premièrement nous parlerons de l'action comme comportement et deuxièmement nous allons parler de l'action comme fonction. Alors lorsque nous considérons l'action comme comportement, on va juste nous montrer comment l'on considère l'action comme un agir que l'on attribue à une source concrète. Le comportement est la manifestation de l'activité de quelqu'un ; par rapport à cela on distingue plusieurs catégories pour l'analyse, c'est-à-dire qu'on a le comportement volontaire et involontaire, conscient ou inconscient, et individuel ou collectif.

Lorsque l'on doit analyser l'action comme fonction, on sous-entend les types standardisés d'action que le personnage accomplit de récit en récit. Pour bien illustrer cela nous allons recourir à une liste réélaborée à partir de celle classique que la narratologie a puisée à partir des fables populaires russes. Les grandes classes d'actions peuvent être ainsi synthétisées de la manière que voici :

43

? La privation ? L'éloignement ? La prohibition ? L'épreuve

? Le retour

5. Les transformations

Tous les événements à partir du moment où ils ont lieu, interviennent au cours de l'histoire en provoquant un changement, une poussée vers l'avant, un retour en arrière, une évolution. D'une situation on passe à une autre, à travers un processus de transformation. Ainsi nous aurons des transformations comme changement, comme processus et des transformations comme variation structurelle.

- Transformations comme changement

- Transformations comme processus

- Transformations comme variation structurelle

44

Section II : Analyse Iconique

a. Analyse iconique visuelle

Au niveau iconique, l'analyse va nous plonger au coeur des intentions de l'énonciateur, évaluer ce qu'il affirme en fonction d'un jugement posé en rapport avec le monde réel. Un jugement à double versant, qui s'exerce par la reconnaissance des signes mimétiques-objets, individu, lieux, actions-disposés dans le texte télévisuel, et d'autre part par l'identification des choix réalisés au tournage, ici les effets sont davantage travaillés, recherchés parce qu'ils dépendent directement de l'énonciateur d'origine, ce n'est pas comme dans d'autres niveaux d'analyse où les niveaux indiciels à la construction s'avèrent accidentels, mais ici ils résultent d'un choix d'énonciation bien précis.37

Nous tenons à signaler que très souvent ou du moins la plupart du temps lorsque l'on parle d'une analyse iconique et même sémiologiquement parlant, on a tendance à ne nous limiter qu'à une analyse visuelle uniquement, mais avec Muriel Hanot nous allons tenter d'aller encore plus loin, c'est-à-dire nous allons appliquer l'analyse iconique à l'élément sonore et démontrer que cette analyse peut être utilisée au son, mais pour le moment nous allons continuer avec le visuel.

A ce niveau on appelle le spectateur ou le téléspectateur à faire un jugement sur les éléments transmis par le tournage en fonction des connaissances dont il dispose sur le monde réel. Autrement dit ce niveau lui permet de se placer à l'intersection des codes perceptifs, des codes anthropologique et visuel.

Mais il peut arriver qu'un individu reconnait un lieu ou une autre chose, non pas par une vraie reconnaissance, par exemple que cette personne a déjà fréquentée ce lieux ou cet endroit, mais par la connaissance individuelle que possède cette personne, et là une question mérite d'être

37 Hanot Muriel, Télévision réalité ou réalisme ?, introduction à l'analyse sémio-pragmatique des discours télévisuels, éditions de Boeck Université, Belgique, 2002, page 58.

45

posée. Que se produit-il lorsque reconnaissance et connaissance ne trouvent pas d'encrage commun ? Pour répondre à cette question nous allons recourir à Baggaley et Duck, cités par Muriel Hanot :

`'Lorsqu'un individu reçoit une information qui lui est déjà familière, il y réagit en fonction de ses motivations propres et de ses connaissances. Dans le cas contraire, l'individu est obligé d'utiliser des critères externes plus fragiles pour évaluer le monde qui l'entoure, et, en conséquence, toute une gamme des signes tout à fait superficiels peut déterminer des jugements de valeurs, non seulement en ce qui concerne l'intérêt propre de l'information mais aussi en ce qui concerne son degré de crédibilité. Comme le soulignent Hovland et Weiss (1952), les variables qui concourent à la crédibilité viennent des observations et des attentes liées à la source immédiate de l'information est transmise par le canal de la télévision on peut en fait classer les variables importantes en deux grandes catégories selon la distinction suivante :

1. les signes comportementaux fonctionnant dans les situations
d'interactions sociales normales se trouvent altérés dans les mises en situation télévisuelles, ce qui conduit le téléspectateur à des distorsions dans l'interprétation des événements, des gens et des opinions médiatisées.

2. Sachant que le degré d'intérêt et de crédibilité accordé à un stimulus est influencé par le contexte simultané ou successif qui l'entoure, on peut en déduire que les techniques de médiatisations de l'information peuvent produire toute une variété d'effets spécifiques38

Il est évident que la plupart d'auteurs lorsqu'ils appliquent une analyse iconique à un film, ils ont tendance à ne s'accrocher qu'à la vision ou au visuel, parce que la plupart du temps ils ne parlent que de la reconnaissance des individus, des lieux, des monuments ou les différents plans du cinéma, etc. C'est le cas aussi d'André Gardies cité encore par

38 Baggaley,J. et Duck,S. « les facteurs de crédibilité dans le message télévisuel », communication, t.XXXIII : apprendre des médias, 1981, pp. 144-145. Cité par Muriel Hanot, dans télévision réalité ou réalisme, p61

46

Muriel Hanot, qui dit : " Le descriptif s'articule donc sur la question plus générale de la représentation et particulièrement ici sur la fonction référentielle. Comment suis-je amené à considérer ces divers plans comme faisant référence à New York ? Nombre d'entre eux pourraient avoir été filmés dans une autre grande cité nord-américaine (les rues encombrées d'ordures ou des travaux de voirie, quelques plans de foule, etc.), pourtant, je les reçois comme ayant été prélevés sur l'espace new-yorkais »39.

Si l'on considérait l'exemple qu'André Gardies nous a donné ci-haut, nous nous rendons compte que c'est à partir de quelques plans ayant valeur de cadrage référentiel qu'une personne est capable de reconnaitre certains éléments dans une image. Nous pouvons prendre l'exemple de la présence à l'image de deux immeubles de la GECAMINES au niveau du carrefour, du boulevard M'siri, de la place de la poste, les mausolées de Mzee Laurent Kabila ou de Moise Tshombe, ces éléments feront appel à notre encyclopédie personnelle et prendront une valeur de vérité, à ce moment il suffira que les données fournies par les autres vues soient compatibles avec ce que nous connaissons de la ville de Lubumbashi pour que nous puissions les accepter comme prélevées sur cette ville. C'est que le descriptif visuel travaille sur et avec le visible, dans sa plénitude.

Nous venons de parler de deux auteurs qui nous ont été présentés par Muriel Hanot, et nous voyons clairement que leur tendance est de réduire l'analyse iconique à la vision, mais Muriel H. va plus loin toujours dans le même ouvrage parce qu'elle va appliquer l'analyse iconique au son ou aux éléments sonores.

b. Analyse iconique sonore

Pour ce qui concerne cette partie de notre analyse, nous allons faire appel à Château qui dit : " Car si les lieux, les individus, les objets et les actions ont été jusqu'ici interprétés par l'image, ils peuvent également être reconnus sur base d'un savoir empire sonore." De temps à temps il faut savoir que pour certaines personnes l'identification iconique du sonore ne

39 Muriel Hanot, Op.cit.

47

présente en apparence aucune différence avec la reconnaissance iconique du visuel. Tout aussi aléatoire, elle dépend des acquis de chacun en la matière.

Dans ses propositions pour une analyse du point de vue sonore, François Jost cité par Muriel Hanot, en donne un exemple concret pour renforcer une fois de plus les dires de Château : « pour décider du degré de redondance du sonore et du visuel, il faut en effet un certain savoir sur le monde. Michel Fano raconte, par exemple que dans "Le territoire des autres", on entend tout au long du film un son assez bizarre, qui est en fait le cri du grand coq Tétra. Mais comme ce son ressemble au bruit d'un appareil photo qu'on recharge, certains spectateurs ont pensé que c'était un son complètement artificiel, simplement parce qu'ils ne le connaissaient pas [...]. Le spectateur peut entendre comme non dénotant un son qui, en réalité, l'est ».40

Il n'est pas facile d'aborder le son sous un angle iconique, et ce fait pose vraiment un problème très sérieux parce que c'est comme si l'on passait en catimini dans la sphère du montage. Il faut savoir que le son ne s'arrête pas quand le tournage d'un plan prend fin. Il est donc nécessaire de tenir compte du statut iconique d'un élément sonore sachant que, par ses relations avec l'image, il conduit presque inévitablement à aborder, sans l'épuiser, le niveau diégétique.

Pour P. Schaeffer et M. Chion cités par Muriel Hanot, " Si la reconnaissance sonore est effective, elle joue cependant de manière plus floue que dans le cadre de l'image parce que la mémoire auditive est flottante, moins encrée. Nonobstant ce fait ils précisent que « ce que l'oreille entend, ce n'est ni la source, ni le "son", mais véritablement des objets sonores.»

Déjà à ce niveau, nous voyons comment l'analyse iconique pose de très sérieux problèmes entre différents auteurs, pour certains le son est quelque chose de trop malléable, il peut faire entendre ce qu'il n'est pas originellement, pour autant qu' « il ait l'air de». Les voix, la musique, le

40 Hanot, Muriel, Op.cit p70

48

bruitage suggèrent un espace ou créent des ambiances et leur identification dépend de connaissances souvent globales, qui peuvent renvoyer à un savoir empirique imaginaire : les bruits d'ambiance ne sont pas perçus à leur source tels qu'ils sont restitués. Mais de notre part nous trouvons que comme l'image, le son fait aussi partie des éléments auxquels l'analyse iconique peut facilement être appliquée, du fait qu'à un certain moment on recourt à notre connaissance empirique pour reconnaitre certaines choses, nous pouvons aussi prendre l'exemple d'un son audio d'un président de la République, on n'a pas besoin de voir l'image pour le reconnaitre41.

c. Analyse de la combinaison de l'image et du son

Dans cette partie de ce chapitre nous allons démontrer ce que peut donner la combinaison de l'image et du son, d'autant plus que dans le domaine de la communication nous savons que la combinaison de deux types majeurs engendre des registres de communication différents. Lorsqu'on parle de l'analyse de l'image, nous voyons tous les éléments (personnage, objet, événement, etc.) que l'on peut remarquer dans un plan, de même lorsque l'on parle de l'analyse sonore, nous voyons tous les éléments sonores (voix off et voix in, musique, bruit, bruitage, etc.) que l'on peut entendre dans une image projetée. A ce niveau, il faut noter qu'il y a deux niveaux de raisonnement ou deux points de vue, il y a de ces auteurs qui disent que pour eux le son n'apporte rien à l'image parce que l'image en elle-même peut tout dire, et il y a de ceux qui disent que le son est un élément très important dans l'explication d'une image.

Pour le premier groupe, l'image produit un monde imaginaire qui se donne simplement pour ce qu'il est, indépendamment de quoi que ce soit d'autre. Il est vrai qu'il peut y avoir beaucoup de paroles échangées dans un tel monde imaginaire-dans un film de fiction par exemple -mais ces paroles,

41 Hanot M., Ibidem pp71-72

49

et leurs effets pragmatiques, concernent les personnages, non les spectateurs ; elles sont parfaitement intégrées au monde de l'image.42

Par rapport à ce que nous venons de dire ci-haut, il y a quelque chose qui attire notre attention, c'est la définition ou la place que l'on donne au son dans un film ou dans toute autre forme télévisuelle, cette définition s'apparente, tant par ses caractéristiques précises que par ses implications pragmatiques, à celle de la scène. Ici parce que le son est associé au monde de l'image télévisuelle, les sons in signifient dans ce seul contexte. Ils n'interpellent pas le spectateur.43

A ce niveau nous voyons que cette catégorie de penseurs trouvent que les sons in ne visent pas les spectateurs, mais d'abord les acteurs qui sont sur scène, ce qui autrement veut dire pour ce groupe les sons peuvent ne pas être là, les spectateurs ou les téléspectateurs vont décoder le message, donc les sons ne sont pas si indispensables que l'on veut nous le faire croire.

De l'autre côté, les penseurs qui pensent que le son est vraiment indispensable, trouvent que « lorsqu'un message audio-scriptovisuel se veut interpellant, il doit surimposer au monde de l'image à la diégèse comme le disent les théoriciens du cinéma-un "dispositif d'énonciation" reposant en grande partie sur la parole adressée au spectateur et largement antagoniste à l'effet-image. » Cette interpellation est double : soit elle s'inscrit en rapport avec le commentaire, par la voix off, qui est une « position transcendante qui confère à l'énonciateur le fait de parler sans être vu, (en d'autres termes l'énonciateur prend la place de Dieu), c'est-à-dire sans qu'il soit possible de le situer. » Soit elle détermine ces « énonciateurs visibles sur image (présentateurs de JT ou d'autre émissions de TV, interviewer ou interviewés, reporters, personnages de publicité s'adressant au spectateur, etc.) d'un quelconque dispositif d'énonciation audio-scripto-visuel [qui] n'atteignent pas le spectateur comme font les énonciations off44.

42 Ibidem, p73

43 Ibidem

44 Ibidem

50

Après tout ce que nous venons de voir, nous nous sommes rendus compte d'un élément très important, malgré qu'il y a des points de vue différents en ce qui concerne le son et l'image, l'un et l'autre sont importants dans le cas où, par exemple, dans un film muet un réalisateur peut faire un gros plan, se trouver sur la table et cela peut ne pas avoir d'impact sur le téléspectateur, mais si c'est dans un film parlant, le réalisateur peut accompagner cette image du couteau d'une musique qui peut donner une signification différente que lorsque c'était sans son. Mais une chose est certaine dans le domaine du cinéma ou de la télévisuelle, le son et l'image restent intimement liés, qu'on aura du mal à les séparer de peur que l'on ne change la signification d'un élément.

Il faut juste noter que, les indices orientent donc définitivement le sens de l'intervention sonore. La combinaison du son et de l'image accroît l'impression de la réalité, l'imitation du réel, qui sans se rapporter directement à l'effet de réalité, peut cependant l'influencer.

45 Ibidem

51

Section III : Analyse psychologique ou psychanalytique d'un

film

Terme désignant une connaissance et une thérapie des troubles psychiques. La psychanalyse est assimilée, par un abus de langage, à la théorie freudienne psychanalytique, fondée sur l'hypothèse de l'inconscient et s'efforçant de décrire et de comprendre les relations entre conscient et inconscient.

L'inconscient est défini comme "ensemble des phénomènes psychiques dont nous n'avons pas conscience. En psychologie, domaine du psychisme qui régit les désirs, la mémoire, les peurs, les sentiments et les idées ne sont pas transmis à la conscience. Il se manifeste généralement par ses influences sur le conscient, mais aussi par des phénomènes tels que les rêves et les symptômes névrotiques."45

Pour ce qui concerne l'image animée, il faut savoir qu'à ce niveau c'est notre cerveau qui crée l'image en mouvement ou animée. L'oeil humain est un organe exceptionnel qui présente toutefois des limites : par exemple, si deux images fixes semblables sont projetées très rapidement l'une après l'autre sur un écran, l'oeil n'est pas capable de les distinguer (c'est-à-dire de les voir comme deux images différentes). Le cerveau ne perçoit donc qu'une seule image, continue. Mais si les deux images projetées sont légèrement différentes l'une de l'autre, le cerveau interprète cette différence comme un mouvement, et crée la perception d'une image animée. C'est sur ce principe que repose aussi le cinéma.

1. Analyse de l'image

Cependant, la caméra du cinéma apparaît comme une sorte d'appareil photo capable de prendre 24 images par seconde, en continu. L'invention de la télévision est donc limitée par un obstacle technique important : comment transmettre une image entière ?

46 Encarta, Op.cit

52

Le secret, c'est l'analyse de l'image « point par point » : l'image captée par la caméra de télévision, diffusée, puis restituée par l'écran de télévision est en fait constituée d'une multitude de points (on parle de pixels), suffisamment petits pour que le cerveau se laisse tromper et reconstitue une image réaliste. Les « points » de l'image sont analysés un par un, balayés les uns après les autres. Les premiers systèmes de balayage étaient mécaniques : on projetait l'image sur un disque perforé de trous disposés en spirale, le disque de Nipkow (inventé par l'Allemand Paul Nipkow en 1884), derrière lequel se trouvait une cellule photoélectrique, capable de transformer les informations lumineuses reçues en un signal électrique. Le procédé de Nipkow permettait certes de produire des images, mais elles étaient minuscules, rougeâtres, et d'une très mauvaise définition. La télévision n'a donc pris son véritable essor qu'avec la mise au point d'un procédé électronique (c'est-à-dire à l'aide d'un faisceau d'électrons) d'analyse de l'image.

Ce sont les travaux de l'Allemand Karl Ferdinand Braun qui permettent la mise au point des premiers tubes cathodiques en 1897. Cependant, la définition de l'image obtenue est encore beaucoup trop faible. Il faut attendre 1923, avec la mise au point par le Russe Wladimir Kosma Zworykin de l'iconoscope (premier tube électronique analyseur d'images) et du kinescope (premier tube électronique de visualisation), pour que le principe du balayage électronique puisse s'imposer dans la pratique.

Les images télévisées modernes reposent toujours aujourd'hui sur ce principe : un faisceau d'électrons balaye l'image horizontalement de gauche à droite, puis ligne par ligne (en France, l'image est composée de 625 lignes de 700 points ; certains pays ont adopté d'autres standards). L'image est ainsi balayée 25 fois par seconde, de manière continue.46

47 Ibidem

48 Ibidem

53

2. Analyse du l'impact de la télévision

Dans cette partie pour bien montrer l'impact du cinéma sur le spectateur, nous allons de temps en temps recourir à Sigmund Freud, qui est l'un des fondateurs de la théorie de la psychanalyse et qui permet l'identification d'un spectateur face ou devant une image. Mais une chose est sûre, depuis sa naissance la télévision a toujours fait objet de plusieurs critiques, surtout en ce qui concerne son rapport à la vérité ou la réalité, et cela a des conséquences sérieuses, la plupart des téléspectateurs ont beaucoup de réserves surtout lorsqu'il s'agit de l'information, mais cela est différent quand un spectateur décide de s'exposer volontairement à un message audio-visuel, surtout dans le cas du cinéma. En publicité dans la stratégie de communication, il est vraiment recommandé d'utiliser le cinéma comme le meilleur moyen de faire passer son message ou sa publicité.

Pour bien illustrer cette étape, nous faisons appel à Sigmund Freud, il nous présente trois sortes d'identifications, parce que en psychanalyse, l'identification est définie comme un processus qui résulte de l'établissement d'un lien à l'autre, par lequel le sujet lui empreinte au moins un trait47 :

? Le premier type d'identification ou du lien à l'autre, c'est l'identification au père, pour Freud ici l'enfant cherchera à s'identifier ou à être son père, qu'il prend comme son idéal.

Cette théorie ou analyse a été tirée de la légende d'OEdipe.

? Le deuxième type d'identification porte sur un « trait unique » de l'objet (einziger Zug). Le trait prélevé sur l'autre peut être un symptôme. Le sujet peut aussi, lors d'une séparation ou d'un deuil, emprunter un trait à un ancien objet d'amour48.

54

C'est sur cette théorie que nous allons beaucoup plus nous pencher, pour montrer comment est-ce que le cinéma à un impact sérieux sur le téléspectateur.

? Et le troisième et dernier type d'identification est dite hystérique qui consiste à la mise au jour dès l'Interprétation des rêves. Cette identification peut parfois être contagieuse ou épidémique, et un exemple que nous avons tiré du dictionnaire encarta nous montre ça clairement.

Pour le cinéma, comme nous avons vu ci-haut, dans un film il y a différents personnages (héros, ombre, mentor etc.), une fois que le spectateur s'expose à suivre un film et il arrive toujours qu'il s'identifie à l'un des personnages du film étant donné qu'une personne en lui on retrouve des caractères récessifs, qu'il cherche à étouffer parce que la société ne va pas le permettre, et si le téléspectateur s'identifie à l'un des personnages, ce dernier risque d'avoir une influence sur le téléspectateur.

Mais il y a aussi un auteur italien qui a mené des recherches et a trouvé un certain type des personnes qui sont accros à la télévision qu'il nomme `'les téléolique», ils sont comme des alcooliques, des gens qui n'aiment jamais quitter une fois qu'ils sont devant une télévision, ils sont beaucoup plus influençable que les autres.

55

Section IV : Analyse textuelle d'un film

Barthes, cité par Jacky Mpungu dans le cours d'analyse textuelle d'un film, a analysé les manifestations idéologiques les plus diverses, incarnées dans des textes de nature fort différentes (du bottin téléphonique au roman-photo), pouvant ainsi que nombre de productions socialement répondues dont le cinéma véhiculait un sens systématique, et relevaient de la sémiologie49.

D'une façon d'ailleurs plus programmatique que véritablement opératoire, Barthes avait même posé, en 1960, le principe d'une analyse structurale du film.

Dans le second de ces articles, il écrivait ainsi : « Quels sont, dans le film, les lieux, les formes et les effets de la signification ? Et plus exactement encore : tout, dans le film, signifie-t-il, ou bien au contraire, les éléments signifiants sont-ils discontinus ? Quelle est la nature du rapport qui unit les signifiants filmiques à leurs signifiés ? »

Recouvrant tous les phénomènes de régularité et de systématique de la signification filmique, le code est posé dans Langage et Cinéma comme ce qui, au cinéma, tient lieu de langue. Naturellement, cette équivalence n'est pas absolue, et si tenant-lieu de la langue il y a, certes être théoriquement isolé « à l'état pur », mais les deux nous qui fonctionnent toujours en symbiose. La notion de code, en sommes, permet de décrire la multiplicité des niveaux de signification dans le langage cinématographique ; mais si certains codes sont plus essentiels que d'autres, ils ne sauraient jouer le rôle d'organisation que joue la langue, encore moins véhiculé comme elle l'essentiel du sens dénoté. Telle qu'elle est définie dans Langage et cinéma, la notion du code permet d'examiner, dans un film particulier, le rôle aussi bien de phénomènes généraux communs à la plupart des films, que de phénomènes plus localisés et de déterminations culturelles externes au film éminemment variables. Opérateur analytique puissant parce que

49 Mpungu J. Op. cit, p-1

56

général, la notion de code se présenta d'emblée, dans le domaine filmologique, comme le concept structuraliste par excellence.

1. Quelques éléments d'un film faisant objet d'une analyse textuelle

> Le héros

> Le mentor

> Le gardien du seuil

> Le messager

> Le personnage protéiforme

> L'ombre

> Le trickster

Nous allons essayer de présenter quelques personnages d'un film que nous venons de citer, tout en étant pas trop expressif.

a) Le héros

Pour le dictionnaire Larousse de poche 2010, le héros est défini comme « personnage principal d'une oeuvre de fiction ; personne qui tient l'un des rôles les plus importants dans une action réelle. Ou personne qui se distingue par ses actions éclatantes, son courage face au danger : un héros de la résistance50.

Mais dans le cadre du cinéma, pour le professeur Jacky Mpungu, il le définit comme, « Dans sa racine du mot grec, héros signifie « protéger, servir ». Un héros est quelqu'un qui, comme un berger pour protéger son troupeau, est capable de se sacrifier pour les autres. Cette notion du sacrifice de soi est essentielle. »

b) Le mentor

Pour le dictionnaire de poche Larousse, le mentor est défini comme un « guide, conseiller, sage et expérimenté51.

En cinéma, fréquent dans les rêves, les mythes et les histoires, l'archétype du mentor représente un personnage positif qui soutient le héros par son aide ou ses conseils. Le Mentor trouve son expression dans tout

50 Dictionnaire de poche, Op. cit, p393

51 Dictionnaire Larousse de poche, Op.cit., p508

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personnage qui guide le héros, le protège, lui offre des cadeaux. Le mot « Mentor » nous vient de l'Odyssée. Un personnage nommé MENTOR guide le jeune héros TELEMAQUE tout au long de son voyage. En réalité, c'est la déesse Athéna qui se cache sous l'apparence de Mentor. Les Mentors parlent souvent au nom d'un dieu, ou alors sont inspirés par la sagesse divine52.

c) Le gardien du Seuil

Tous les héros rencontrent des obstacles sur la route de l'aventure. Placés à chacun des passages vers un nouveau monde, de puissants gardiens du seuil empêchent d'entrer à ceux qui n'en sont pas dignes. Ces gardes se donnent des airs menaçants pour impressionner le héros, mais ils peuvent être vaincus, contournés ou même devenir des alliés si le héros cherche à bien les comprendre. Les gardiens du seuil ne sont généralement pas les principaux méchants ou les antagonistes les plus acharnés de l'histoire ; ce sont de sous-fifres, des mercenaires loués pour garder l'accès au quartier général du chef.53.

d) Le personnage protéiforme

Le public a souvent du mal à appréhender l'archétype insaisissable du personnage protéiforme du fait de sa nature-même. En effet, ses perpétuels changements d'apparence et d'humeur le rendent difficile à classer. C'est néanmoins un archétype puissant. La croissance et la maîtrise de ses façons de faire sont souvent très utiles dans l'art du récit ainsi que dans la vie. Les héros rencontrent fréquemment des personnages-souvent de sexe opposé-qui, selon eux, ont pour caractéristique principale de changer constamment. D'une loyauté et d'une sincérité souvent douteuses, les personnages protéiformes abusent le héros ou le laissent dans l'expectative. Un ami du même sexe ou un allié peuvent également jouer ce rôle dans une comédie ou un film d'aventure. Les sages, les sorciers et les ogres sont les traditionnels personnages protéiformes des contes de fées.54

Le personnage protéiforme est là pour susciter le doute et le suspens dans l'histoire. Lorsque le héros se demande sans cesse

52 Mpungu j., Op.cit. p7

53 Ibidem, p9

54 Ibidem, p11

55 Ibidem, p12

56 Ibidem, p13

58

- m'est-il fidèle ?

- va-t-il me trahir ?

- m'aime-t-il réellement ? - est-il allié ou ennemi ?55

e) L'ombre

Ce personnage est l'un des personnages principaux d'un récit ou d'un film, il est considéré comme le contraire du héros, mais il n'est pas à confondre à un antihéros, comme la plupart des personnes l'appellent à tort.

L'ombre est un archétype qui représente la force du côté obscur, l'inexprimé, ce qui n'a pas été réalisé, les aspects refoulés de notre personnalité. Souvent refuge des monstres de notre monde intérieur dont nous ne voulons pas admettre l'existence, les ombres symbolisent tout ce que nous n'aimons pas de nous-mêmes, nos secrets les plus obscurs que nous ne voulons pas admettre, les défauts que nous avons reniés et essayés de revendiquer mais qui se dissimulent encore en nous. L'aspect négatif de l'ombre apparaît dans des personnages de récits tels que les méchants, les antagonistes, les ennemis... Ces méchants recherchent la mort ou la défaite du héros56. Sa mission principale consiste à défier le héros et à lui offrir un adversaire de qualité.

Nous voici enfin arrivé à la fin de notre deuxième chapitre, nous avons eu à faire l'analyse d'un film ou d'une image sous différents angles possibles pour permettre à tous ceux qui vont nous lire de bien comprendre qu'un film n'est jamais le fait de combinaison des images et de couleurs mais, ce qu'il faut retenir à ce niveau est que tout commence par un texte avant de traduire cela en image fixe ou mouvante.

Après ce tour d'horizon que nous venons d'effectuer sur certains des problèmes les plus courants de l'analyse d'un film ou d'une image, nous pouvons aussi dire quelque chose sur une question qui n'a pas été analysée dans ce chapitre, c'est celle de la réalisation effective de l'analyse, de son écriture et notamment de sa dimension.

59

Le professeur Jacky Mpungu nous dit dans son cours de l'analyse textuelle d'un texte que, « Il peut sembler a priori que l'analyse doive automatiquement être d'autant plus longue que le texte analysé l'est davantage. Ou dans le domaine de l'analyse filmologique, rien n'est moins évident. Il est clair que, par définition, une analyse est toujours relativement longue ; mais sa longueur, déterminée par l'objet analysé, n'est pas simplement proportionnelle à celle du texte. Cette simple constatation n'est au fond qu'une autre façon de dire qu'il ne faut pas confondre l'objet d'analyse avec le film dont elle part : ce dernier est le support empirique de l'analyse.

Il est facile de vérifier sur des exemples qu'il n'y a pas de corrélation directe entre la taille du fragment de film analysé et la longueur de l'analyse. Des fragments très courts ont pu, assez souvent même, donner lieu à des analyses fortes longues

Ce problème de la longueur de l'analyse n'en est un que pour les analyses écrites. Si l'analyse d'un fragment de film prend déjà plusieurs dizaines de pages, on conçoit qu'il devienne compliqué de consigner par écrit l'analyse d'un film entier ; il faut en général l'équivalent d'un livre, sans qu'on puisse d'ailleurs dire qu'il existe une stratégie universellement applicable.

Nous voici à la fin du deuxième chapitre de notre travail, ce dernier a constitué la base fondamentale pour le chapitre qui va suivre, d'autant plus que nous avons passé en revue presque toutes les différentes sortes d'analyse qui nous ont permis de comprendre comment un film a le pouvoir d'influencer le téléspectateur. Et c'est en partant de ces différentes théories que nous allons soutenir notre position en ce qui concerne le niveau de destruction du cinéma. Vu qu'en soi le cinéma est un système dans lequel différents éléments interagissent, déjà à ce niveau nous sommes convaincus que l'hypothèse que nous avons posée dans la première partie n'était pas

60

fausse, mais pour la renforcer nous aurons besoin des exemples plus concrets, ce qui sera fait dans le chapitre suivant.

61

CHAPITRE III : LE CINEMA COMME ARME DE
DESTRUCTION MASSIVE

Section I : Le cinéma et ses genres

1. Le cinéma

Pour bien argumenter cette partie de notre travail, nous avons eu à recourir très souvent au premier chapitre de notre travail, qui parle en profondeur du cinéma et de son évolution à travers le temps. Pour éviter la monotonie ou le redit, nous allons juste survoler cette partie du fait qu'on en a déjà parlé dans notre premier chapitre.

Le cinéma dans son acception originelle est le procédé permettant d'enregistrer et de projeter des vues animées. Il est né avec les frères Lumière vers les années (...) à la fin du XIXe et début XXe siècle, il est aussi considéré comme un art par rapport à la combinaison des images, du son et des couleurs. Non seulement cela, mais aussi le procédé permettant d'enregistrer et de projeter des vues animées.57

Le cinéma a aussi évolué dans le temps et même dans l'espace, avec l'évolution technologique et la mondialisation, le cinéma n'est pas resté en arrière mais s'est adapté dans cette évolution. Et pour ce qui concerne les autres éléments concernant le cinéma, il faut se référer au chapitre premier.

2. Les genres

Pour ce qui concerne les genres du cinéma, nous avons deux grands genres cinématographiques qui ont chacun ses variables ou ses sous genres :

? Le cinéma vérité ou le film documentaire ? Le cinéma de fiction

a) Le cinéma vérité ou film documentaire

Pour Jean-Marie Dikanga Kazadi, un film documentaire est comme « une oeuvre audio-visuelle ou cinématographique relatant les événements de la

57 Jacky Mpungu, cours de l'histoire du cinéma, Op.cit., p4

62

réalité et dont l'objet est de les porter à la connaissance d'un public avec une ambition pédagogique. Lamizet, cité par Dikanga, préfère le terme de "cinéma vérité", "cinéma direct ou de cinéma spontané." »58

Pour le dictionnaire Larousse de poche, le documentaire est défini comme quelque chose « qui a le caractère d'un document à titre documentaire : pour information. Un film didactique montrant un aspect particulier de la réalité. »59

Robert Flaherty cité par Dikanga Kazadi, considère que le film documentaire est « un traitement créatif de l'actualité. »60

Après ces différentes définitions que nous venons de voir ci-haut, nous avons remarqué qu'il y a quelque chose de très attirant dans ces définitions, c'est le fait que le film documentaire ne rend pas compte de toute sa complexité, parce que lorsque nous sommes sur terrain dans la pratique nous avons l'impression qu'entre un film de fiction et un film documentaire ou entre fiction et réalité il existe un risque de compénétration et de confusion, les limites sont tellement floues qu'on a du mal à distinguer les deux genres, ainsi la difficulté à définir le film documentaire tient à sa nature particulière qui est celle du point d'intersection entre le rapport réel et la construction par un cinéaste, d'une vision, d'un point de vue. A ce niveau nous nous rendons déjà compte que la relation qu'entretient un film documentaire et la fiction devient ambigüe, parce que l'on peut se rendre compte qu'à un certain moment les images que l'on met à notre disposition ne sont pas nécessairement fidèles ou réelles, mais seulement aux intentions de celui ou ceux qui les produisent.

Dikanga Kazadirelève cette problématique du film documentaire en ces termes : " le film documentaire est difficilement accepté comme un film du réel parce qu'il y a la subjectivité du réalisateur qui intervient lors d'un

58 Dikanga Kazadi JM., cours de film documentaire cours dispensé en première licence SIC/AS, UNILU 2012

59 Dictionnaire de poche, Larousse, Op.cit, p252

60 Dikanga Kazadi JM., Op.cit.

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tournage ; c'est le réalisateur qui choisit l'échelle des plans, c'est encore lui qui décide quoi montrer ou non."61

Mais il est à noter qu'il y a certains auteurs qui se sont penchés sur ce dossier et ont essayé de trouver un terrain d'entente entre le film de fiction et le film documentaire. C'est le cas, par exemple, de Jean-Luc Godard, réalisateur et cinéaste français d'origine suisse, qui traduit cette difficulté de distinction en trouvant un terrain d'entente pour lui : « tous les grands films de fiction tendent au documentaire comme tous les documentaires tendent à la fiction. Et qui bote à fond pour l'un trouve nécessairement l'autre au bout du chemin62. »

Frederick Wiseman, réalisateur américain, voulant éviter la controverse opposant la fiction et le documentaire, estime que «le film documentaire reste une fiction du réel»63parce qu'il estime que la réalité reste vraie lorsqu'elle est réelle, c'est-à-dire que lorsqu'il n'y a pas d'intervention venant d'un réalisateur.

1°) Caractéristiques d'un film documentaire

Bien avant de parler des caractéristiques d'un film documentaire, nous trouvons très important de parler d'abord des origines du documentaire. D'entrée de jeu d'abord nous trouvons qu'il est aussi nécessaire de préciser que le documentaire est né au même moment que le cinéma, il n'a pas trainé à se transformer en un genre à part entière, mais il a su séduire un public considérable à la fin du XXe siècle grâce à des oeuvres parfaitement en phase avec leur époque.

Il s'agit d'un cinéma au service de la science, de l'actualité et/ou de la pédagogie. Les thèmes sont tirés principalement des faits sociaux ou scientifiques et sont commentés avec une intention didactique.64

61 Dikanga Kazadi JM., Op.cit.

62 Dictionnaire Encarta, Op.cit.

63 Ibidem

64 Mpungu J., Histoire du cinéma Op.cit., p33

65 Dikand J-M., Op.cit.

64

Comme nous venons de le voir, le film documentaire est un genre qui demande beaucoup de rigueur et de sérieux au risque de tomber dans la fiction. Pour ce qui concerne les caractéristiques d'un documentaire, nous avons :

- Le reflet de la réalité

- La recherche de la vérité

- L'absence de scénario et d'acteurs

? Le reflet de la réalité

A ce niveau il est important de noter qu'un film documentaire ne vient pas entièrement de l'imagination du réalisateur qui fabrique son réel. Mais ici il s'agit d'un réel observable ou ayant été observé, donc même si le film documentaire ne traduit pas le réel fidèlement c'est-à-dire à cent pourcent, mais il doit toutefois rester collé au réel parce que c'est la caractéristique fondamentale qui fait en sorte qu'on le différencie d'un film de fiction.

Pour Dikanga Kazadi, «l'oeuvre cinématographique du documentaire s'accroche en principe au réel, il essaie de rendre compte de la réalité de la manière la plus fidèlement possible65».

Exemple : Lorsqu'un réalisateur prend les images de la façon dont on pleure un roi chez les Rund ou chez le Babemba, il doit prendre des images sans tenir compte des positions ou demander à quelqu'un de se tenir de telle ou telle autre façon, ou de regarder à la camera.

? La recherche de la vérité

Le film documentaire est très considéré comme un document didactique, qui permet aux gens d'avoir une connaissance sur quelque chose, alors autant que le film documentaire se soucie de traduire fidèlement le réel, autant il est animé par le souci de la recherche de la vérité, c'est ce qui fait de lui un document didactique.

66 Ibidem

67 Hanot M., Op.cit.

65

La vérité dont il est question ici, peut être le fait qu'un fait est caché et que personne ne veut rendre cela public, ou soit un fait qui a été mal rendu ou déformé pour des raisons que l'on ignore de plusieurs natures, et que le réalisateur cherche à donner la vraie version.

Exemple : lorsque l'on suit le documentaire «le tombeau de Jésus», on doit d'abord comprendre ce que le réalisateur cherche à nous faire voir, et se poser la question de savoir si avant ça, il y a eu quelque chose qu'on nous a cachée.

Ainsi pour Dikanga Kazadi, «la recherche de la vérité fait du réalisateur un véritable chercheur qui doit consulter une documentation abondante et discuter avec des spécialistes du domaine pour justement faire éclater cette vérité.66»

Donc le documentaire est un genre qui nous réclame une certaine rigueur, d'autant plus que cette vérité est à ne pas confondre du vraisemblable comme nous le disent André Gaudrault et Philippe Marion, cités par Muriel Hanot : «la « vérité documentaire se » pose ainsi en contrepoint du « vraisemblable fictionnel ». Le vraisemblable est une qualité issue d'une construction scénarisée, il caractérise l'activité narrative, (...).67

? Absence du scénario et d'acteurs

Comme tout travail scientifique, le film documentaire ne part pas d'un scénario comme les films de fiction, mais il part d'une hypothèse de travail qui doit être confirmé ou modifié au moment de tournage, c'est aussi l'une des raisons qui fait que l'on parle d'un documentaire comme étant un document didactique. Si l'on part de cette hypothèse on doit savoir qu'un film documentaire ne peut avoir même de découpage technique parce que tout est sensé se faire au moment du tournage, et le réalisateur est sensé aussi se contenter de capturer la réalité qui existe déjà et qu'il doit l'attirer vers lui, en ce moment on n'a même pas besoin d'acteurs parce si c'est le contraire qui se produit, la subjectivité

66

risque d'être plus grande et faire dévier le film de son objectivité. Nous savons qu'un acteur est sensé jouer un rôle Qui lui a été assigné par un réalisateur.

Mais cette thèse ne fait pas l'unanimité du fait qu'il y a d'autres types de documentaire qui nécessitaient vraiment un scénario ou des acteurs, c'est le cas, par exemple, du documentaire historique ou de reconstitution, qui nous parle des époques antiques, là le réalisateur sera obligé de reconstituer ou de créer certaines choses ou personnages pour bien expliciter cela.

2°) différents types du film documentaire

C'est vrai qu'il est difficile de classifier le film documentaire du fait qu'il y a une très grande disparité de ce genre de cinéma. Pour ne pas être trop excessif, nous allons juste nous limiter à une classification usuelle, qui nous permettra de regrouper le film documentaire selon un objet bien précis, de cette façon nous aurons :

- Le documentaire historique ou de reconstitution

Ici comme nous venons de le dire ci-haut, s'agit généralement de reconstituer une réalité qui a cessé d'exister. C'est le cas, par exemple, des documentaires comme : «Air crash» qui est une série de documentaires qui parle les crashs d'avion, c'est-à-dire que l'on reconstitue le décor, les faits qui se sont déroulés mais cette fois avec des acteurs, ou soit on peut recourir à un montage des films d'archives par rapport à la réalité décrite.

- Le documentaire scientifique

C'est un genre de documentaire qui est plus ou moins de création, il peut concerner notamment ce que l'on appelle le documentaire de fond marin, ou l'avenir de l'homme sur terre, pour bien expliquer on recourt à une reconstitution ou une création du futur montrant l'évolution de l'homme dans le temps.

68 Encarta, Op.cit.

67

Certains réalisateurs ou critiques du cinéma trouvent que ces deux sous-genres du film documentaire nous éloignent un peu plus de l'idéal d'un film documentaire, qui est de prendre la réalité telle qu'elle est sans y apporter des modifications.

- Le documentaire de propagande

Cette forme de documentaire, on la retrouve très souvent dans les domaines politique et religieux. Elle peut donc consister à suivre un acteur politique ou une personnalité religieuse, en enregistrant tous ses faits et gestes, ses discours, ses interventions télévisuelles et autres, pour en faire un document à part entière.

- Le documentaire cinéma direct

C'est le plus courant et le plus répandu, cette forme a pour méthode de capturer la réalité et de la restituer sous forme d'un cinéma. Il répond aux caractéristiques documentaires, c'est-à-dire qu'il s'inscrit dans le réel et demeure dans le réel.

b. Le cinéma de fiction

Est considéré comme cinéma de fiction, toute oeuvre cinématographique provenant de l'imagination de l'homme, nous pouvons aussi dire que c'est un domaine des histoires inventées.

Pour le dictionnaire Encarta, un film de fiction est considéré comme «toute oeuvre cinématographique qui repose sur une histoire inventée68»

De la manière la plus simple ou populaire nous pouvons dire qu'un film de fiction est le contraire de ce qu'est un film documentaire, c'est-à-dire que, par exemple, dans le cadre d'un scénario, un film de fiction, tout commence par un synopsis qui est une idée qui peut venir du producteur, du réalisateur ou de quelqu'un d'autre que le producteur achète, que l'on donne à un scénariste qui va produire un scénario, ici on ne

69 Ibidem

68

part pas d'une hypothèse comme dans un documentaire, et la présence des acteurs est fortement ancrée, parce qu'il y a même de ces comédiens (acteurs) qui arrivent à imposer leur personnalité, donc ils prennent le dessus sur le réalisateur.

1°) Différents intervenants dans la réalisation d'un film - Le producteur

D'habitude c'est un monsieur qui n'a rien avoir avec le cinéma, il peut être un homme d'affaires qui veut investir dans le cinéma pour gagner beaucoup plus. Et c'est à son argent qu'un réalisateur va transformer une idée en un film, en réunissant les différents talents et en négociant la diffusion du produit fini.

Lorsque les capitaux proviennent des investisseurs indépendants qui forment une commandite, le producteur a souvent le rôle de partenaire principal. Aux États-Unis, le studio qui finance le film désigne un représentant, appelé producteur exécutif. En France, on nomme « producteur délégué » celui qui est considéré comme le responsable économique et juridique du film, et aussi chargé de la négociation des droits de diffusion, celui qui représente celui qui a mis son argent en jeux sur le plateau de tournage69.

- Le réalisateur

Le réalisateur est le personnage clé dans le tournage d'un film, c'est le patron même du tournage, c'est lui qui dirige l'équipe technique et les acteurs. Le réalisateur exerce un contrôle artistique à toutes les étapes, du scénario à la dernière prise de vue du film. C'est, comme nous venons de le dire, le patron du film au moment du tournage, si le film rate au moment du tournage, c'est lui qui va rendre compte au producteur et non les acteurs ou l'équipe technique, parce le producteur n'est pas en contact direct avec les acteurs.

69

Le réalisateur est généralement choisi par le producteur, mais dans le cadre du cinéma d'auteur européen, il est souvent l'auteur du scénario et parfois même participe à la production, et cela n'est interdit si le réalisateur a de l'argent, il peut s'associer avec un autre producteur pour produire une oeuvre cinématographique.

- Le scénariste

C'est lui qui traduit le texte du synopsis au scénario, mais il est important de savoir que la fonction d'un scénariste varie énormément d'un film à l'autre. On peut demander à un scénariste de développer une idée ou d'adapter à l'écran un roman, une pièce de théâtre ou une comédie musicale.

Mise à part les différents intervenants que nous venons citer ci-haut, il y a d'autres métiers que n'aurons pas à définir, pour ne pas être trop excessif, c'est le cas, par exemple, de :

- Directeur de la photographie.

- Des chefs-opérateurs spécialisés peuvent être engagés pour les effets spéciaux ou pour les prises de vues particulières.

- Directeur de Casting, chargé de choisir les acteurs d'un film. Mais il faut dire que ce dernier intervient très souvent que dans le recrutement des acteurs secondaires et les figurants. Pour les acteurs principaux c'est le réalisateur qui s'en occupe très souvent.

- Monteur, il est chargé de l'arrangement des plans en un ensemble rythmé.

- Compositeur, il crée la musique du film qui accompagne les effets sonores, les dialogues ou simplement les images.

- Des décorateurs qui s'occupent de tout ce qui concerne l'aménagement du plateau de tournage, jusqu'à la lumière et le maquillage.

70

2°) Quelques tendances du film de fiction

Par rapport aux différents types de film de fiction, il ne nous sera pas facile de le classifier comme ce fut le cas avec le film documentaire, mais nous allons tenter d'établir une classification à notre niveau, alors nous avons :

- Le film policier

Le film policier est généralement fondé sur une combinaison d'évènements et d'actions qui constitue la trame de l'histoire qui met aux prises la police et les malfaiteurs. Alors dans un film policier le héros peut être la police (le service de police), soit le policier ou flic.

Ici nous pouvons prendre l'exemple du film de Bruce Willis `'die hard (1989)», dans lequel le héros et un agent de police et doit arrêter un groupe de bandits qui ont pris en otages un immeuble de plus de dix étages.

- Le film dramatique

Pour bien parler du genre film dramatique, il important de définir le mot dramatique à part entière ; c'est un mot d'origine grec `'drama» qui veux dire « action », mais le mot dramatique, quant à lui, vient toujours du grec `'dramatikos», se rapporte d'abord à tout ce qui a trait au théâtre70. Avec l'évolution le mot va prendre une nouvelle acception moderne au XIXe siècle, il qualifie un conflit ou une émotion intense mis en scène dans le drame théâtral ou dans la vie réelle. D'après les définitions que nous venons de voir, on pourra dire que toute oeuvre cinématographique est un drame, parce que dans toute oeuvre cinématographie il y a toujours de l'action, mais comme nous venons de le voir avec l'évolution, le mot `'dramatique» ne concerne que les films dans lesquels nous pouvons retrouver `'la violence, la tristesse, la tragédie, etc.»

70 Encarta 2009, Op.cit.

71 Ibidem

71

Mais pour le dictionnaire encarta, il le définit comme `'un film qui raconte une histoire sérieuse, grave et parfois triste ou tragique. Le récit est réaliste, ce qui n'exclut pas des séquences comiques plus légères. Le cinéaste Alfred Hitchcock l'a défini comme « la vie débarrassée de ses moments ennuyeux »»71.

Ainsi dit, il faut aussi signifier qu'il existe plusieurs types de film dramatique, qui exploitent facilement, la violence, la tristesse, etc., nous pouvons avoir par exemple :

? drame sentimental, qui exploite très des histoires d'amour.

? drame psychologique, qui exploite des histoires qui mettent l'accent sur l'évolution psychologique des héros.

? drame social, qui raconte souvent une histoire décrivant un fait de société.

? drame historique, qui met en scène les événements d'un moment de l'histoire d'un pays ou d'une communauté, ou même d'une personnalité importante de l'histoire.

Il est vrai que nous venons de donner quelques sous-genres du film dramatique, mais ce n'est pas l'ensemble ou le tout parce qu'il y a eu encore d'autres que l'on n'a pas pu citer pour ne pas être trop long, c'est le cas par exemple du `'mélodrame», `'la comédie dramatique», etc.

- Le film fantastique

A ce niveau quand on parle d'un film fantastique, on voit un genre de film un peu plus particulier qui se déroule dans un univers hors de la réalité, c'est-à-dire en dehors du monde réel ou le monde dans lequel nous vivons. Mais dans ce domaine c'est le genre du film d'horreur qui est le plus répandu à l'heure actuelle. Nous pouvons citer un exemple de quelques films fantastiques :

72

> Cinquième Élément (Luc Besson),

> Volte-face (John Woo), film policier mais fantastique

> 2001 : Harry Potter à l'école des sorciers, film américano-britannique

(Chris Columbus), science-fiction

> 1991 : Terminator 2, film américain (James Cameron), science-

fiction.

> Pacte de sang ou the covenan+ (Maria Gonzales), horreur

- Le film d'action

A l'heure actuelle les films d'action sont devenus très populaires aux cotés des comiques et disposent d'un budget très considérable, pour leur permettre de réaliser des scènes très spectaculaires des casses, cascades, etc. On appelle film d'action, un film de divertissement dont le récit est toujours en mouvement avec combats, bagarres, poursuites, explosions et effets spéciaux en tous genres ; ils sont très souvent réalisés par des acteurs qui incarnent des personnages prêts à tout pour atteindre leur objectif. Très souvent ces films sont associés à d'autres genres de film tel que :

> Film d'aventure

> Film de guerre

> Film-catastrophe

> Film d'espions

> Film d'arts martiaux

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Section II : Le cinéma comme arme de destruction massive

Nous voici enfin arrivés dans ce qui va constituer la dernière partie de notre travail, et la plus importante parce que c'est dans cette dernière que nous aurons à expliciter le pourquoi et le comment un film documentaire peut être une arme de destruction massive. Lorsque l'on parle d'une arme, nous devons tout d'abord avoir à l'esprit l'image d'un outil qui peut servir à accomplir une tâche convenablement. Ainsi dans cette partie nous avons le cinéma comme outil utilisé par certains hommes forts de la planète pour faire asseoir leur idéologie ; massive parce que le cinéma est l'un des moyen de communication qui s'adresse facilement à la masse, et donc c'est facile de modifier, ou de changer le comportement d'une communauté à travers le cinéma.

Dans cette partie de notre travail, nous aurons à analyser quelques films documentaires et de fiction pour démontrer réellement dans quel sens ces films ont pu changer le comportement des gens dans les différents coins de la planète.

Nous tenons aussi à préciser qu'à ce niveau, nous n'aurons pas à appliquer les différentes ou toutes les sortes d'analyses que nous avons vues dans le deuxième chapitre de notre travail, mais nous appliquerons uniquement et seulement l'analyse psychologique, parce que c'est elle qui est la base même de notre étude. Nous essayerons aussi de démontrer comment le monde est prêt à disposer à voir les choses sous l'angle qu'un producteur ou le réalisateur désire que nous puissions les voir, autrement dit comment le monde est à la merci de certaines personnes ou hommes forts par le truchement du cinéma.

1. Analyse des films de fictions

Nous avons préféré commencer par analyser deux films de fiction pour une raison très particulière, parce qu'au cours de notre travail nous avons démontré comment un film de fiction était une construction de l'imagination d'un réalisateur ou d'une autre personne comme le scénariste,

74

quoi qu'il y a de ces films qui découlent des histoires vraies, et que le réalisateur les adaptes pour en faire une fiction, ils restent toujours dans le domaine de la fiction, c'est le cas de :

- Titanic

72

 

C'est un film d'origine américaine, comme tout film doit nécessairement avoir une nationalité, réalisé par le réalisateur américain d'origine canadienne `'James Cameron» en 1997. Il est considéré comme l'oeuvre cinématographique le plus populaire de l'histoire du cinéma du XXe siècle. Pour bien appuyer ce que nous sommes en train de dire, nous avons préféré illustrer cela par une photo, prise au moment du tournage, qui nous montre les trois personnes clés lors du tournage,(nous pouvons voir les deux acteurs principaux du film `'Kate Winslet» et `'Leonardo DiCaprio» à gauche, sous la direction du réalisateur James Cameron, en polo blanc portant un dispositif au niveau de la hanche et expliquant ce que doivent faire les acteurs). Ils se trouvent dans le hall d'entrée du paquebot.

C'est un film qui relate l'histoire vraie d'un gros paquebot déclaré `'insubmersible» par son constructeur, `'Titanic» est le plus moderne et luxueux paquebot du début du XXe siècle, mais dans la nuit du 14 au 15 avril 1912, quand il s'apprête à effectuer sa première transatlantique en un temps record, il se coule au large de Terre-Neuve après avoir heurté un

72 Wikipédias, Op.cit. (Page consultée le 01 juin 2013)

75

iceberg ; c'est l'un des plus grands naufrages de l'histoire de la navigation. (Plus de 1 500 victimes)73. Alors que quatorze ans plutôt, c'est-à-dire en 1898, l'écrivain américain Morgan Robertson avait prédit cela dans son roman `' The Wreck of the Titan», avec des précisions extraordinaires, en commençant par le nom Titan-Titanic, le Titan pesait dans le roman 70 000, mesurait 243m, et le Titanic en 1912 pesait près de 70 000 et mesurait 268

m, le Titan possédait trois hélices, le Titanic aussi trois hélices, vitesse maximale du Titan 25 noeuds, celle du Titanic 25 noeuds aussi, nombre de canots de sauvetage 24 pour le Titan, 20 pour le Titanic, le Titan peut accueillir 3000 personnes et le Titanic jusqu'à 3300 personnes. Nous venons de voir quelques similitudes concernant les deux paquebots, mais une chose à retenir en 1898 le Titan n'était qu'une invention littéraire, et techniquement à cette époque on ne pouvait même pas penser à construire quelque chose de pareil, même pas l'argent.

Mais ce n'est que le début d'autres similitudes : le Titan et le Titanic possédaient les mêmes salles de bal, le même nombre de personnes dans l'orchestre, la même installation téléphonique, jusqu'ici nous pouvons dire que l'inventaire du Titanic s'est inspiré du roman de Morgan pour construire le paquebot, ce que nous trouvons étrange c'est le sort réservé aux deux navires, dans le roman le Titan coule une nuit d'avril à minuit après avoir percuté un iceberg à Tribord et quatorze ans plus tard le Titanic coule une nuit d'avril presqu'à minuit (23h 40') à Tribord et dans les deux cas l'iceberg n'a été aperçu qu'une trentaine de secondes avant l'impact, toujours dans les deux cas, plus d'un millier des passagers meurent dans le naufrage, pour le Titan les rescapés vont être secourus par un navire à destination de Gibraltar et la méditerranéen, et pour le Titanic les rescapés sont secourus par le navire `'carpathia» à destination de Gibraltar et la méditerranéen74.

Etonnantes similitudes, mais l'on se pose toujours la question de savoir comment cela était-il arrivé. Est-ce que les écrivains, les réalisateurs

73 Ibidem

74 Carole Rousseau et Jacques Legros, émission `'les 30 histoires les plus mystérieuses» réalisée par Franck Broqua

76

ou les artistes en général sont-ils des prophètes que Dieu utilise d'une manière ou d'une autre pour montrer et démontrer ce qui peut arriver dans l'avenir proche ou lointain? Parce que nous trouvons que Morgan Robertson n'est pas le seul à avoir prédit quelque chose avec autant de précision, nous pouvons aussi citer le cas d'Hergé dessinateur et scénariste belge, que l'on considère comme l'un des pionniers de la bande dessinée moderne. Avec lui, il a prédit le voyage de l'homme sur la lune avec des détails aussi étonnants comme s'il y était déjà allé avant que les astronautes ne soient déployés.

Avant de commencer l'analyse des différents films que nous avons choisis, nous tenons à poser une question à laquelle nous tenterons de répondre dans l'analyse de chaque film, que cela soit pour un film documentaire ou pour un film de fiction, la question est valable pour tous les deux genres. La question est celle de savoir pourquoi le réalisateur ou le producteur a choisi ce film ou cette histoire.

a) Analyse de la série 24 heures chrono 1. Présentation du film

 

Titre : 24 heures chronos Réalisation :

Création : Joel Surnow et Robert Cochran

Héros du film : Jack Bauer interprétés par Kiefer Sutherland.

77

2. analyse

Ce film a aussi particulièrement attiré notre attention pour une raison aussi bien particulière que nous allons analyser dans cette partie de notre travail. Nous sommes en 2001, quelques mois avant les attentats du 11 septembre 2001 contre les deux tours jumelles de Wall Trade Center à New York et six ans avant l'avènement de Barack Obama à la présidence des Etats-Unis. Le tournage de la série commence et (saison1) avec un sénateur noir américain (David Palmer) qui postule comme candidat à la maison blanche et gagne les élections. Dans la saison 2, on nous montre la gestion du président noir à la maison blanche. Quand on regarde cette série, on se rend compte que ce dernier est présenté comme le président qui a bien géré les affaires politiques des Etats-Unis (l'homme de situations), il est présenté comme un modèle de président que les Etats-Unis devraient avoir, parce qu'à certain moment on montre comment les présidents qui l'ont succédé avaient du mal à gérer certaines situations de crise, et recouraient à lui pour obtenir son aide. Six ans après le premier président noir américain, est élu avec beaucoup de voix, et entre dans le répertoire des présidents qui ont eu beaucoup de voix à la maison blanche.

Après ce que nous venons de voir, une question mérite d'être posée : celle de savoir si le cinéma a influencé le vote de 2007 ou pas. Sans se poser trop de questions et à première vue, nous ne pouvons dire que oui, mais cela sera encore plus crédible pour les élections avenir toujours aux Etats-Unis, c'est-à-dire d'ici 2016, parce que dans le même film ou la même série dans sa saison 8, nous retrouvons un président de la république « une femme », et elle aussi à bien géré le pays. Lorsque nous retournons encore en 2007 nous pouvons remarquer que le peuple américain n'était pas encore prêt à accueillir à la tête de la maison blanche une femme. Mais les prochaines élections présidentielles risquent de nous révéler autre chose avec Hillary Clinton (la femme de l'ex-président des Etats-Unis Bill Clinton) comme

78

candidate auxdites élections.75 Est-ce que le peuple américain sera-t-il prêt à accueillir un président « femme » à la tête de la maison blanche.

Dans une interview accordée à Canal +, l'acteur Kiefer Sutherland répond non lorsque le journaliste lui pose la question de savoir si le film a eu à influencer l'élection de Barack Obama à la tête de la maison blanche, mais il y a encore quelque chose qui attire notre attention, c'est lorsqu'on lui pose la question de savoir si la série préparait l'avènement qu'un président « femme » à la tête de la maison blanche, il donne cette réponse :

« Je suis persuadé que la télévision et le cinéma sont des médias très puissants et si vous pouvez montrer une situation aux gens ça sera plus facile pour eux de l'accepter, ils voient ce qui se passe à la télévision comme si c'était la réalité... »76

Tels sont les propos de Kiefer Sutherland lors de cette interview, donc même s'il ne veut pas le reconnaître officiellement, quand on entend ses dires, nous sommes convaincu que les réalisateurs et les acteurs croient à la puissance du cinéma.

b) Analyse du film l'innocence des musulmans 1. Présentation du film

Titre : L'innocence des musulmans sortie en 2009. (Vidéo considérée comme anti-islam)

Réalisation : (Alan Roberts)

Comme vous pouvez le remarquer, nous avons mis le nom du réalisateur de ce film entre parenthèse parce que jusqu'à ce jour, un mystère pour presque tout le monde, que cela soit pour la police américaine ou pour la presse, mais une chose est sûre nous savons que plusieurs personnes ont participé à sa production, c'est notamment le cas de :

75 France24 novembre 2012

76 Kiefer Sutherland, 24 minutes chrono avec Kiefer, Canal+, présenté par Laurent Weil, réalisé par Nathan Houée

79

- Nakoula Basseley Nakoula, un copteégyptien résidant en Californie, sous le pseudonyme de « Sam Bacile »77.

A ce niveau nous tenons à préciser que jusqu'à présent personne n'a pu prouver qu'où établir un lien entre Nakoula Basseley Nakoula et Sam Bacile, parce que lui-même nie cette identité, et ce ne sont que des suppositions ou des hypothèses que les enquêteurs avancent.

- Steve Klein, membre de « l'Église de Kaweah » aux Etats-Unis d'Amérique et autres bailleurs des fonds.

2. Analyse du film

Ce film est un exemple concret de l'influence du cinéma sur le comportement des gens, jusqu'à présent nous avons vu que 14 minutes de la bande annoncent de ce film et personne n'a pu voir le film en entier et ce sont ces 14 minutes qui ont causé des dégâts à l'échelle internationale, des ambassades des différents pays occidentaux ont été attaquées (les missions diplomatiques américaines ont été attaquées. L'une des attaques fut orientée contre l'ambassade des États-Unis en Égypte. D'autres, en Libye, mais celle qui a fait plus de dégâts fut l'attaque du consulat des États-Unis à Benghazi qui a fait quatre morts, tous membres du personnel diplomatique américain, dont l'ambassadeur Christopher Stevens5. Et au Soudan nous avons enregistré des attaques contre d'autres ambassades des pays comme : l''Allemagne et du Royaume-Uni78.)

Pour le producteur l'objectif principal est de montrer ou d'attirer l'attention des gens sur ce qu'il appelle les « hypocrisies » de l'islam, et pour le pasteur Terry Jones l'objectif de ce film n'est pas d'attaquer les musulmans mais de montrer « l'idéologie destructive de l'islam ». Quant à Morris Sadek ce film ne fait que montrer le fait réel de la vie quotidienne des chrétiens vivant en Egypte. Mais pour le croyant musulman du monde entier ce film n'est qu'un blasphème à l'égard des musulmans du monde ; mais pour notre part, nous pouvons dire qu'il y a une certaine reconnaissance de

77 (En ligne) www.wikipédia.com, page consultée le 13 juin 2012

78 Ibidem

80

la part des croyants musulmans dans ce film, et c'est ce qui les pousse à agir de la sorte, ou il y a quelque chose qui a éveillé un sentiment de colère en eux. Le réalisateur et les producteurs de ce film, avaient des ambitions en réalisant, ce film.

Il y a d'abord le fait de provoquer intentionnellement les musulmans et pour les poussés à réagir violement pour montrer au monde le vrai comportement (intolérable) caché de musulmans faces à certaines situations. C'est cas est très intéressant par le fait que non seulement nous voyons l'influence que peut avoir le cinéma, mais aussi les barrières que certaines personnes peuvent créer pour lutter contre une influence.

Analyse des films documentaires

a) Analyse du film documentaire `'le tombeau de Jésus»

1. Présentation

79 Titre : Le tombeau de Jésus

Présenté par James Cameron

Réalisation : Simcha

JACOBOVICI

79 (En ligne) www.google.com, page consultée le 14 juin 2013

81

2. Analyse du film documentaire

Ce documentaire a été réalisé juste après la publication du livre `'le tombeau de Jésus», écrit par l'archéologue Simcha Jacobovici, qui est même le réalisateur de ce film documentaire. Comme pour tous les autres, la première chose à faire est de savoir pourquoi le réalisateur a choisi ce sujet ; qu'est qu'il cherche à nous montrer ? De première vue nous pouvons dire que le réalisateur a cherché à nous faire voir que Jésus-Christ était un homme normal comme tout le monde du point de vue social, c'est-à-dire qu'il était d'abord un mari avec une femme (Marie Madeleine), et un père avec un enfant (le disciple que Jésus aimait).

Comme nous l'avons vu au début de ce chapitre, contrairement à un film de fiction qui part d'un scénario, un film documentaire lui part d'une hypothèse de départ que l'on cherchera à affirmer ou à infirmer à la fin de l'enquête. Ce film documentaire exceptionnel qui a fait le tour du monde `'le tombeau de Jésus», c'est un film qui a soulevé la polémique partout où il a été vu, mais une chose très importante est de savoir qu'avant d'être tourné en film, il était d'abord en forme écrite, et il n'a pas suscité autant de questionnement, mais une fois mis sous le format cinématographique le réalisateur a su atteindre un grand monde et soulever la polémique.

Mais lorsque l'on regarde le début du film quelque chose attire notre attention, c'est le fait que le réalisateur rejette les différents récits qui parlent du lieu où a été enseveli le corps de Jésus, et privilégie directement la thèse de l'évangile de Mathieu, où l'on dit que les principaux sacrificateurs donnèrent aux soldats une forte somme d'argent pour qu'ils disent que ce sont ses disciples qui sont venus de nuit dérober le corps de Jésus pendant que les autres dormaient. Mais le grand problème se situe au niveau où l'on parle de l'union de Jésus avec Marie de Magdala, et de leur fils `'Judas», du fait que sur un des ossuaires, il est écrit `'Juda/Joshua» ou Judas fils de Jésus, c'est cet ossuaire qui lie Jésus à Marie de Magdala, par le simple fait qu'on a retrouvé l'ossuaire de Marie de Magdala dans le tombeau familial de Jésus, elle qui ne fait pas partie de la famille de Jésus. Nous voyons déjà

80 Ibidem

82

comment le réalisateur oriente sa pensée ou son idée, donc il cherche à nous faire adhérer à son idéologie, mais c'est un sujet à polémique.

Parce que pour lui, il dit que « l'archéologie nous oblige à voir le nouveau testament sous un nouveau jour », ensuite il dit que si cet enfant et son nom n'ont pas été dévoilés c'est parce que Jésus savait les menaces qui pesaient sur lui, du fait qu'il était perçu comme un prétendant au trône, son fils aura été arrêté et crucifié par les autorités de Rome ; ce sont là les raisons avancées par le réalisateur ; est-ce vrai ou faux ? À chacun de tirer sa conclusion. Mais lorsque nous prenons d'autres analyses sur ce sujet, il y a de ces personnes qui trouvent que cela est vrai, c'est le cas de l'article dont nous avons trouvé un extrait sur internet :

« Le tombeau de Jésus est fait de trois symboles brito-israélites : le carré représente la terre, le triangle image le choix vers les cieux, et le cercle est le signe de la perfection de l'ineffabilité et de l'infini, Dieu. Lorsque ce cercle est dessiné avec un centre, il se dit Kenta, 'premier', 'le Un', en vieille langue bretonne et Khenta, 'premier', 'le Un', en vieille langue égyptienne.80 »

Lorsque nous regardons de prêt, nous remarquons directement que l'hypothèse du réalisateur est que la tombe de Talpiot contient les ossements des membres de la famille de Jésus et même du Christ lui-même, et dans la mesure où la présence d'ossements du Christ se trouverait dans cette tombe, cela contredit la Bible et le récit de la Résurrection et de l'Ascension, et par conséquent, contredit la Foi Chrétienne.

C'est presque la même situation que le film précédent, nous voyons d'entrée de jeu ce que le réalisateur cherche à exposer comme hypothèse, d'une manière ou d'une autre peut influencer la croyance de certaines personnes.

81 Ibidem

83

De l'autre côté nous voyons un rejet catégorique de cette hypothèse par les croyants chrétiens. Pour certains chrétiens, le réalisateur de ce film documentaire n'est nul autre que « un antéchrist ».

J'espère que déjà à ce niveau nous voyons le rôle que peut jouer le cinéma dans la vie d'un homme, soit on se laisse influencer ou l'on crée une barrière pour ne pas se laisser influencer par les idées de l'autre. Mais de manière générale l'influence est là, que cela soit d'une manière positive ou négative.

Mais le plus intéressant cas est le prochain cas ou film que nous allons analyser.

b) Analyse du film documentaire `'la mort de Ben Laden» 1. Présentation

Titre : La mort de Ben Laden

81 Production : Phil Craig

Réalisation : Bruce Goodison

84

Pour des spécialistes de l'image, cette photo présentée comme celle prise lors de la mort de Ben Laden, est un montage ou trucage, ça n'a rien de réel. Alors nous nous sommes intéressés à cette image, et en regardant de prêt on se rend compte d'une chose qui est vraiment réelle. C'est la manipulation de la photo qui à votre droite et ça, ça nous poussent à nous poser certaines questions comme « Ben Laden est-il réellement mort ? », « Ben Laden peut être en vie et placé dans un cachot tenu secret non ? » et « Pourquoi est-ce que le gouvernement des Etats-Unis a financé un documentaire pour affirmer la mort de Ben Laden »

2. Analyse

Pour ce qui concerne ce film documentaire, il y a beaucoup à dire c'est-à-dire qu'il y des questions qui nécessitent d'être posées ; comme pour tous les autres nous cherchons à savoir ce que le réalisateur cherche à nous faire voir. Pourquoi est-ce que c'est le gouvernement des Etats-Unis d'Amérique qui produit en premier un documentaire sur la mort de Ben Laden en faisant même participer un président de la république en plein exercice de son mandat? Est-ce qu'il y a une vérité ou quelque chose que le gouvernement américain ne veut pas que le monde sache ? Alors pour répondre à ces questions il est très important que nous puissions d'abord analyser ce film documentaire. Mais nous tenons à signaler qu'il y a déjà deux films documentaires qui ont été réalisés sur ce sujet, il y a :

- « La mort de Ben Laden »

- « La traque mystérieuse de Ben Laden »

Mais, quant à nous, nous avons choisi d'appliquer notre analyse sur le film documentaire « La mort de Ben Laden », parce que c'est ce qui est une version officielle, c'est-à-dire produit par le gouvernement des Etats-Unis d'Amérique.

85

Dans cette partie, nous allons essayer d'analyser le film documentaire tout en gardant notre ligne d'analyse. Alors comme nous le savons bien avant sa mort Oussama Ben Laden était l'homme le plus recherché du monde « vivant ou mort ».Les Etats Unis étaient derrière lui mais l'homme était toujours insaisissable et cela près de sept ans. Lorsque le candidat démocrate Barack Obama accède à la maison blanche, il fait de Ben Laden sa priorité et tous les moyens sont mis à la disposition de la CIA (Central Intelligence Agency) créée en 1947.Cette agence rattachée à la présidence des Etats-Unis est la principale agence de renseignement des Etats-Unis d'Amérique ; des moyens sont mis à la disposition de cette agence pour maximiser les chances d'arrêter Ben Laden. Mais en regardant de plus prêt nous nous rendons compte que le réalisateur veut nous orienter dans sa direction à lui, ensuite il y a une chose qui a attiré notre attention, c'est le fait qu'un président de la république en plein exercice de ses fonctions accepte de participer dans la réalisation d'un film documentaire pour rendre les propos plus crédibles, mais pour nous cette crédibilité attire encore davantage notre curiosité : pourquoi Barack Obama accepte-t-il de jouer un rôle dans ce documentaire ? Tout semble être normal lorsque nous suivons le documentaire jusqu'au moment de l'assaut qui va durer plus de trente minutes à moins d'un kilomètre de l'école militaire pakistanaise, et dans ce quartier où sont installés quelques généraux pakistanais à la retraite. Comme c'est étonnant de voir ça !

Nous savons bien que même en période de guerre lorsqu'une personne est inoffensive, elle n'a pas d'arme et a déjà mis ses mains en évidence, il n'est plus nécessaire de la tuer. A combien plus forte raison quelqu'un de si important comme Oussama Ben Laden ? Parce que les Etats-Unis d'Amérique ont besoin de beaucoup de preuves ou de renseignements sur les attentats avenir. Quelque part dans le documentaire il est dit :

86

« (...) Al kowaiti et son frère vivent dans la résidence avec leurs deux familles et qu'ils sont très croyants dans l'intimité, ils sont assez riches pour avoir des belles voitures, mais leur domicile ne dispose d'aucune ligne téléphonique, ni internet (...), ils veillent à brûler toutes leurs ordures. 82»

C'est cette dernière partie qui nous intéresse, lorsque l'on brûle des ordures ou dans ce cas c'est juste pour effacer toute trace des attaques qui se préparent, et il serait très capital de capturer Ben Laden vivant afin de lui soutirer tous les renseignements possibles.

Maintenant nous allons tenter de répondre aux trois questions posées dans l'introduction de cette partie. Ce film documentaire a été produit dans un seul objectif, celui de montrer au monde que si vous touchez à la nation américaine, ils vont vous traquer jusque dans le petit trou pour vous faire payer ; en deuxième lieu, on fait participer le président de la république juste pour renforcer ce qui est dit dans le documentaire, et par rapport à la vérité que le gouvernement ne veut pas que le monde sache. Notre hypothèse est oui, parce nous ne sommes pas tout à fait d'accord avec le gouvernement américain quand il dit que « `'la dernière chose que Oussama Ben Laden a vue avant de mourir c'est un soldat d'élite américain.83» »

D'après notre hypothèse, le chef d'Al-Qaïda Oussama Ben Laden est bel et bien en vie dans une prison tenue secrète aux Etats-Unis d'Amérique, on le garde secret parce que si les extrémistes arabes ou les terroristes étaient au courant, ils feraient tout pour rendre la vie difficile aux Américains. Ils vont multiplier des attentats, des kidnappings, des enlèvements sur le sol américain pour faire libérer Ben Laden, et ça le gouvernement américain n'est pas prêt à l'accepter.

82 Phil Craig, Film documentaire, mort de Ben Laden, Librery White House. 2012

83 Juan Zarate (conseillé adjoint à la sécurité nationale pour la lutte antiterroriste de 2005-209), Ibidem

87

CONCLUSION

Nous voici enfin arrivé à la fin de notre travail qui nous a demandé beaucoup d'efforts et d'énergie. L'objectif de tout travail scientifique est d'apporter un plus au grand édifice qui est la science. Avant nous il y a des gens qui ont réfléchi sur ce sujet et se sont limités à un certain niveau. Il est de notre devoir aussi d'apporter un plus et laisser la porte grandement ouverte à ceux qui viendront après pour nous compléter d'autant que la vérité absolue n'existe pas en science, parce que pour qu'une science soit science il faut qu'elle soit falsifiable. Tout au cours de notre démarche scientifique nous nous sommes appuyés sur certaines théories pour démontrer comment le cinéma est capable d'influencer et de changer le comportement des personnes. Nous savons que le cinéma est un outil de communication de masse juste par le fait qu'il s'adresse à un grand public, et des exemples que nous venons d'illustrer dans le troisième chapitre du présent travail en sont une preuve palpable de l'influence du cinéma sur le comportement de l'homme ou sur le spectateur. Et les grandes nations ont déjà compris cela, raison pour laquelle elles n'hésitent jamais lorsqu'il s'agit de l'intérêt nationale ou d'une question d'Etat de faire intervenir même un président de la République en plein exercice de ses fonctions dans le tournage d'un film. N'est pas une chose banale, mais par contre c'est parce qu'ils savent et maitrisent le pouvoir qu'a le cinéma sur le monde.

A ce niveau plus rien n'est à démontrer parce que dans les trois chapitres qui composent notre travail l'objectif principal était de faire voir comment le cinéma est devenu une arme incontournable ou indispensable pour asseoir une idéologie que cela soit dans le domaine politique, social ou économique (pour qu'une publicité soit bien suivie avec attention, c'est au cinéma que l'on recourt), ou pour faire passer un message auprès d'un grand public, comme ce fut le cas de l'élection du premier président noir aux Etats-Unis d'Amérique, le cinéma n'est pas seulement un art, mais un pouvoir à part entière, il nous propose un mode de vie, une idéologie etc. et la personne qui s'y expose a une très grande probabilité d'être influencée ; le cinéma forme, informe, divertit comme tous les médias, mais il peut aussi détruire.

88

Ainsi lorsque nous voyons un Chinois directement il nous renvoie la maitrise des arts martiaux, un militaire américain, à une puissance de feu extrême ou au soldat le plus dangereux de la planète. Nous osons croire que ce présent travail est l'un des nouveaux outils qui seront bientôt jetés dans le monde scientifique et pourra ainsi contribuer à la rédaction d'autres oeuvres scientifiques très prochainement. Les personnes qui auront à nous lire trouveront dans ce travail scientifique aussi une source d'inspiration pour apporter une pierre à l'édifice en construction. Ainsi nous nous limitons par ce que nous venons de donner jusqu'à ce niveau, et nous osons croire que nous avons apporté notre modeste contribution à ce grand domaine des arts du spectacle et précisément le domaine du cinéma qui est encore un domaine presqu'inexploité. Nous espérons qu'à travers ce travail les autorités congolaises pourront comprendre et saisir l'occasion en investissant dans le domaine du cinéma pour arriver à imposer une image d'un Congo fort et puissant, et avoir le respect de ses voisins.

Pour terminer, et avec les recherches que nous avons menées nous tenons une fois de plus à affirmer nos hypothèses que nous avons posées au début de nos recherches, le cinéma est une vraie arme utilisée par les Occidentaux en général et les Etats-uniens d'Amérique en particulier pour contrôler le monde et imposer leur vision des choses sur les plans économique, politique et autres ; surtout sur le plan politique avec leur modèle de gouvernance (la démocratie) qu'ils trouvent meilleur que les autres modèles et cherchent à imposer à tout le monde sans tenir compte des contextes sociaux. Pour ce faire, ils sont obligés d'allouer un budget considérable pour la culture et précisément le cinéma, raison pour laquelle ils occupent la place de choix en ce qui concerne le cinéma mondial. Ainsi pour notre part nous trouvons que pour remédier à ce fléau ou à cette situation, il est important et nécessaire de consommer les oeuvres locales et ne pas trop s'exposer aux films idéologiques, tout en créant des filtres très solides qui doivent tout filtrer avant d'emmagasiner.

89

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGE

- WENU BECKER, Recherche scientifique théorie et pratique, Presses Universitaires de Lubumbashi, UNILU, 2004,

- Louis MPALA M., Pour vous chercheur, directives pour rédiger un travail scientifique, Lubumbashi, éd. Mpala, quatrième édition, janvier 2008

- Baggaley,J. et Duck,S. « les facteurs de crédibilité dans le message télévisuel », communication, t.XXXIII : apprendre des médias, 1981, pp. 144-145. Cité par Muriel Hanot, dans télévision réalité ou réalisme

- Hanot Muriel, Télévision réalité ou réalisme ?, introduction à l'analyse sémio-pragmatique des discours télévisuels, éditions de Boeck Université, Belgique, 2002

II. SITES WEB

- (En ligne) www. Wikipédia.org/wiki/probl%C3%A9matique, page consultée

- Microsoft ® Encarta ® 2009. (c) 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

- www.google.com,

III. NOTES DE COURS

- Professeur MAYELE Ilo, cours des grands courants de la pensée, G2, UNILU, 2010

- Jacky Mpungu, Théories de la communication, cours dispensé en troisième graduat, en science de l'information et de la communication, UNILU 2011

- Fulbert MUNGENGA, Analyse de l'image cours dispensé en L1 SIC/ A.S, UNILU, Lubumbashi, 2012

IV. DICTIONNAIRES

- Electronique) Dictionnaire français, - Dictionnaire de poche

- Dictionnaire Larousse de poche

90

Table des matières

INTRODUCTION 1

1. Choix et Intérêt du sujet 2

2. Problématique 3

3. Hypothèse 5

5. Méthodes et techniques 7

6. Délimitation du sujet 11

7. Subdivision du travail 12

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUELS 14

Section I : Cadre général et théorique 14

1. Historique du cinéma 14

2. Evolution du cinéma 16

3. L'avènement du parlant Parlant 19

Section II : Cadre théorique 21

a) Claude Shannon (1916-2001) et Weaver, et leur théorie 22

b) LE MODÈLE D'HAROLD D.LASSWELL 23

c) Le modèle de Riley et Riley 25

LE FEED-BACK (les travaux de Wiener sur la cybernétique) 25

Schéma 26

Section II : Définition des concepts 28

a. Cinéma 28

b. Arme 28

c. Destruction 29

d. Massive 29

d) Ere 29

g) Mondialisation 30

Section III : La mondialisation et son impact planétaire 31

a) La mondialisation 31

b) Historique et évolution de la mondialisation 32

c) Impact de la mondialisation sur la société 33

d) Les mouvements anti-mondialisation 34
CHAPITRE DEUXIEME : ANALYSE DU FILM SOUS DIFFERENTS ANGLES 36

91

Section I: Analyse narrative d'un film d'un film 36

a) Quelque chose se produit 37

b) Elle se produit chez quelqu'un ou quelqu'un fait produire cette chose

37

c) Ce qui se produit change petit à petit la situation 37

Schéma 41

Section II : Analyse Iconique 44

a. Analyse iconique visuelle 44

b. Analyse iconique sonore 46

c. Analyse de la combinaison de l'image et du son 48

Section III : Analyse psychologique ou psychanalytique d'un film 51

1. Analyse de l'image 51

2. Analyse du l'impact de la télévision 53

Section IV : Analyse textuelle d'un film 55

CHAPITRE III : LE CINEMA COMME ARME DE DESTRUCTION MASSIVE 61

Section I : Le cinéma et ses genres 61

1. Le cinéma 61

2. Les genres 61

a) Le cinéma vérité ou film documentaire 61

b. Le cinéma de fiction 67

Section II : Le cinéma comme arme de destruction massive 73

1. Présentation du film 78

Titre 78

Réalisation 78

CONCLUSION 87

BIBLIOGRAPHIE 89






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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld