1
INTRODUCTION
Toute oeuvre de qualité porte en soi plusieurs
significations qui permettent d'en pénétrer toute la richesse. Le
langage artistique comprend plusieurs significations, au-delà des
apparences, il atteint une réalité plus dense et plus totale.
Chacun des beaux-arts dispose des moyens propres :
? La peinture combine les formes et les couleurs
? La musique, art né de la combinaison ordonnée
de sons accompagnant initialement la parole, la danse et le culte religieux,
pour s'en détacher au fil du temps et devenir le mode d'expression
artistique le plus abstrait.
? La sculpture, création de formes dans l'espace
réel tridimensionnel, taillées, modelées ou construites
à partir d'un ou plusieurs types de matériaux.
? L'architecture (technique), art de bâtir
Le cinéma, quant à lui, utilise toute une gamme
d'éléments visuels, c'est-à-dire l'image et ses
combinaisons, il s'inscrit dans la durée et se développe dans le
temps. Pour un sémiologue, ce qui l'intéresse c'est le sens de
l'image, c'est-à-dire ce que l'artiste a voulu exprimer. On se demande
de quel symbole il s'est servi, on passe ainsi de ce que l'on appelle le
signifiant, c'est-à-dire le sens de base, au signifié,
c'est-à-dire le sens projeté.
L'analyse de l'image, telle que nous le pensons dans ce
travail, n'est pas étrangère à une problématique
d'ordre esthétique ou langagé, le but que nous poursuivons c'est
de montrer comment le cinéma est passé d'un art à une arme
de destruction massive, mais aussi de mieux faire comprendre l'oeuvre.
Nous considérons l'image comme une oeuvre artistique
susceptible d'engendrer un texte (analyse textuelle), fondant ses
significations sur ses structures narratives (analyse narralogique), sur des
2
données visuelles et sonores (analyse iconique),
produisant un effet particulier sur le téléspectateur (analyse
psychanalytique)
Il y a de cela à peu près plus d'un
siècle qu'est né le cinéma, mais ce qu'il faut retenir
c'est que, dans leur entendement, les frères Lumière n'avaient
nullement songé à une activité artistique ou industrielle
(donnant naissance à chaîne de création de production, de
réalisation et de commercialisation) qui pouvait divertir et
générer des recettes. Pour les Lumière, le cinéma
avait une toute autre finalité : instrument de laboratoire pour les
chercheurs. Il s'agissait d'enregistrer les phénomènes de la
nature en mouvement, faciliter ses observations par la projection grossissante
et répétée à volonté des images
enregistrées ; d'où l'option résolument documentariste.
Mais entre le géniteur d'un projet et la destinée de ce dernier,
il y a parfois un univers. Tel celui de la croissance et du
développement du cinéma. Aujourd'hui le cinéma revêt
plusieurs acceptions, le cinéma est un art parce qu'il combine plusieurs
techniques (les images, les sons et les couleurs), une industrie parce
qu'actuellement c'est une affaire qui génère des millions et des
millions des dollars dans le monde des affaires.
1. Choix et Intérêt du sujet
Ici nous tenons à souligner qu'un sujet de travail ne
jamais le fruit du hasard, il ne nait pas n'importe comment, ni n'importe
où, mais plutôt il y a des situations et des moments qui
favorisent l'éclosion d'une idée bien déterminée,
ainsi avoir un sujet de travail constitue un point de réussite
épistémologique, cela veut tout simplement dire qu'un sujet de
travail est tout ce qui vient après les connaissances que nous avons
acquises à l'université, c'est la ligne qui sépare les
connaissances transmises par un enseignant de l'université et les
connaissances propres d'un étudiant.
Dès l'entrée en la matière, il faut
savoir que le choix d'un sujet d'étude est toujours motivé par un
certain nombre d'intérêts qui orientent le chercheur dans sa
démarche. Vers les années 1905, moins de 10 salles
3
existent dans tout le territoire des USA, en 1909, par contre,
près de 10.000 salles se partagent les publics et déjà en
1908 les institutions financières commencent à
s'intéresser au phénomène social qu'est le cinéma,
c'est une avancée extraordinaire très significative dans ce
domaine, mais avec la modernisation, la mondialisation, l'évolution
technologique, et l'avènement des NTIC, qui permettent à tout le
monde d'avoir une télévision, un ordinateur, un lecteur DVD ou
une antenne parabolique, un ordinateur chez soi, on devrait assister à
une baisse considérable des bénéfices dans le domaine du
cinéma, ce qui est la cas dans les pays sous-développés,
mais par contre ailleurs le cinéma continue à prendre d'ampleur,
il y a de cela quelques années avec la sortie des films tels que
"Gradiator", les bénéfices que le producteur a eus avec ce film
se comptait en millions des dollars (plus ou moins cinq millions).
Et aujourd'hui avec la sortie des films comme
"Démineur" de Kathryn Bigelow, l'ex-épouse de James Cameron a eu
une recette de près de seize millions, mais le record reste à ce
jour entre les mains du film "d'Avatar" de James Cameron en 2010, dont les
bénéfices ont atteint des milliards de dollars (près de
quatre milliards de dollars). Mais dans certains pays comme les Etats-Unis on
se rend compte que le budget alloué à la culture, et
précisément au cinéma, est plus élevé que
celui alloué à la défense nationale, alors que nous savons
que la sécurité nationale est la préoccupation
numéro un des Etats-Unis, mais se fait-il qu'ils acceptent un
président en plein exercice de ses fonctions à la Maison Blanche
puisse participer au tournage d'un film documentaire ?
2. Problématique
Pour Wenu Becker, la problématique est l'expression de
la préoccupation majeure qui circonscrit de façon précise
et détermine avec absolue clarté les dimensions essentielles de
l'objet de l'étude que le chercheur se propose de mener. Autrement dit,
à travers la problématique, le chercheur indiquera ce dont il
sera question dans son étude et donnera ainsi la quintessence de
celle-ci. La problématique constitue un facteur essentiel qui permet de
faire démarrer toute recherche scientifique en ce qu'elle pose
4
les jalons indispensables qui soutiendront l'entreprise
scientifique du chercheur.1
Pour le moteur de recherche Wikipédia, la
problématique est définie comme "la présentation d'un
problème sous différents aspects. Dans un mémoire de fin
d'études, la problématique est la question à laquelle
l'étudiant va tâcher de répondre. Une problématique
mal posée est un hors-sujet. C'est poser le problème de recherche
(énoncé), en faire ressortir les informations pertinentes
(termes) et être dans le bon cadre spatio-temporel. La construction de la
problématique se fonde sur une vue explosée de la phrase qui rend
compte des sous-entendus (sens caché) et permet de mettre en
évidence les liens logiques entre les termes du sujet.
La problématique ne demande pas une définition
d'un mot. Elle implique un travail de reformulation qui peut être sous la
forme d'un paradoxe. C'est une question complexe qui demande d'être
capable de conjuguer plusieurs informations, parfois divergentes, en les
justifiant, tout en restant neutre"2.
Partant de ces deux définitions, il est à noter
que notre travail va porter sur le pouvoir du cinéma dans le monde
à l'ère de la mondialisation, il y a de cela près de
soixante-huit ans que les Etats-Unis d'Amérique se sont imposés
dans le monde parce qu'ils possédaient l'arme la plus puissante de
l'histoire de cette époque (bombe atomique), mais ce qui n'est pas le
cas actuellement bien que c'est le même pays qui garde encore la place de
choix ou la nation la plus puissante au monde, quoique la force militaire de
cette nation est vraiment très importante ou quoique le motif militaire
soit valable, mais il faut vraiment dire qu'actuellement nous avons
constaté quelque chose de très surprenant, c'est que cette
même nation qui a su s'imposer dans le monde grâce à la
bombe atomique, actuellement elle continue à s'imposer dans le monde
grâce au cinéma, et partant de cette constatation nous nous sommes
dit qu'il est et qu'il sera intéressant d'étudier le
1 WENU BECKER, Recherche scientifique
théorie et pratique, Presses Universitaires de Lubumbashi, UNILU,
2004, p13
2 (En ligne)
www.
Wikipédia.org/wiki/probl%C3%A9matique, page consultée le
25 février 2013
5
cinéma,c'est-à-dire l'effet qu'a le
cinéma sur le monde, et si possible démontrer pourquoi la
République démocratique du Congo n'arrive pas à s'imposer
face à ses voisins sinon pas par les armes mais même à
travers l'image.
Alors partant de tout ce que nous venons de dire, notre
problématique se traduit dans les quelques questions que nous allons
nous poser :
1. Est-il réellement vrai que le cinéma est une
arme de destruction massive à l'ère de la mondialisation ?
2. S'il est vrai que le cinéma est une arme de
destruction massive, sur quel plan est-il destructeur ?
3. Comment faire pour remédier à cette
situation ?
4. Comment se fait-il que les Etats-Unis, un pays qui a des
ennemis partout dans le monde, acceptent-ils d'allouer un grand budget à
la culture et précisément au cinéma que dans d'autres
domaines?
3. Hypothèse
Étymologiquement, le mot hypothèse vient du
grechypothesis :
? Le préfixehypo signifie «
inférieur », « manque », par opposition au préfixe
hyper. Par exemple, le terme hypoglycémie désigne une
trop faible concentration de glucose dans le sang alors que le terme
hyperglycémie désigne une trop forte concentration.
? le suffixethèse désigne une «
opinion », une « affirmation » et a la même racine que le
mot théorie.
Le sens actuel du mot hypothèse est resté assez
proche de son origine étymologique : il désigne « moins
» qu'une « opinion » ou une « affirmation ».
Alors pour le moteur de recherche Wikipédia,
l'hypothèse est définie comme "est une proposition ou une
explication que l'on se contente d'énoncer sans prendre position sur son
caractère véridique, c'est-à-dire
6
sans l'affirmer ou la nier. Il s'agit donc d'une simple
supposition, appartenant au domaine du possible ou du probable. Une fois
énoncée, une hypothèse peut être
étudiée, confrontée, utilisée, discutée ou
traitée de toute autre façon jugée nécessaire, par
exemple, dans le cadre d'une démarche
expérimentale."3
Une hypothèse destinée à être
travaillée ou vérifiée est désignée par
l'expression « hypothèse de travail » ; au contraire, une
hypothèse utilisée sans intention de la vérifier (pour des
raisons sentimentales, religieuses ou politiques, par exemple) constitue un
postulat."
Pour Louis Mpala Mbabula, l'hypothèse est "une
réponse provisoire donnée aux questions de la
problématique. Elle servira de fil conducteur, car elle est une
conjecture ou « une proposition de réponse à la question
posée"4
Pour ce qui concerne notre travail, nous proposons les
hypothèses suivantes par rapport aux questions posées dans notre
problématique :
1. De notre part, nous nous sommes rendu compte vraiment que
le cinéma est une arme que les grandes nations utilisent pour s'imposer
dans le monde, et cela fonctionne vraiment à merveille pour ainsi
dire.
2. C'est beaucoup sur le plan psychologique que le
cinéma est en train de détruire certaines idéologies et
pour y implanter d'autres idéologies que ces nations trouvent
intéressantes ou importantes pour garantir leur mainmise sur les nations
que les autres nations considèrent petites.
3. De notre part, nous trouvons qu'il faut combattre le feu
parle feu, c'est-à-dire qu'il vaut mieux pour toutes les nations
d'utiliser la même arme pour être sur la même longueur
d'ondes.
4. Par rapport à cette question, nous trouvons que,
premièrement, il y a un souci de conserver la cohésion nationale
et de rassurer le peuple américain à travers l'image que leur
pays est le plus puissant et qu'ils
3Wikipédias, Ibidem, le 20 février
2013
4 Louis MPALA M., Pour vous chercheur,
directives pour rédiger un travail scientifique, Lubumbashi,
éd. Mpala, quatrième édition, janvier 2008, p. 83.
7
seront toujours en sécurité tant qu'ils auront
confiance dans leur pays, et enfin nous croyons que c'est aussi pour
répandre l'idéologie américaine, parce qu'aujourd'hui les
Etats-Unis d'Amérique se disent avoir une mission clé, celle de
rendre la liberté et la démocratie partout et dans tous les pays
du monde.
5. Méthodes et techniques a) Méthodes
Le mot méthode vient du grec ancien
(methodos) qui signifie la poursuite ou la recherche d'une voie pour
réaliser quelque chose. Le mot est formé à partir du
préfixe (metá, meth-) « après, qui
suit » et de (odos) « chemin, voie, moyen ».
René Descartes commence par rejeter la logique
aristotélicienne parce que, pour lui, la découverte de la
vérité dans les sciences est conditionnée par
l'observation des règles certaines et ces règles n'ont rien en
commun avec la logique aristotélicienne, par son rejet de la logique
aristotélicienne et sa recherche d'une méthode susceptible
d'être appliquée à tous les domaines de la connaissance,
l'entreprise de Descartes suit une voie déjà tracée en
France par Ramus, en Angleterre par Bacon, ou en Italie par
Campanella5.
Le fondement de la méthode cartésienne est le
rejet des connaissances conjecturales, et l'obéissance stricte à
la règle d'évidence (« ne recevoir jamais aucune chose pour
vraie que je ne la connusse évidemment être telle »). Toute
démarche scientifique suit un cheminement qui doit commencer par les
notions les plus simples, « claires et distinctes », et parvenir, par
voie déductive, aux notions les plus composées qui
dépendent des premières. Par leur procédé
déductif et « l'évidence de leurs raisons », les
mathématiques, et particulièrement la géométrie,
fournissent le modèle méthodologique applicable à tous les
champs du savoir.6
5Microsoft ® Encarta ® 2009. (c) 1993-2008
Microsoft Corporation. Tous droits réservés. 6
Ibidem
8
Dans son célèbre Discours de la
méthode pour bien conduire sa raison et chercher la vérité
dans les sciences, le philosophe français René Descartes
présuppose que toutes les sciences sont subordonnées à une
science universelle de l'ordre et de la mesure, la mathesis,universalis.
Scientifique et mathématicien promoteur du rationalisme, Descartes,
l'un des premiers penseurs modernes, symbolise la fin de
l'aristotélisme.7
Pour celui que l'on appelle le père de la
méthode scientifique "René Descartes", la méthode consiste
dans l'ordre et la disposition des objets vers lesquels il faut orienter le
regard de l'esprit pour trouver la vérité. C'est donc une voie
à suivre pour atteindre la vérité.8
Pour Pinto et Grawitz cités par Wenu Becker, la
méthode est « l'ensemble des opérations intellectuelles par
lesquelles une discipline cherche à étudier les
vérités qu'elle poursuit, les démontre, les vérifie
» et Wenu Becker renchérit en disant que la méthode est pour
la science ce que le fusil est pour le soldat.9
Pour notre travail, nous allons recourir à certaines
méthodes dont la méthode analytique que Descartes
considère comme la règle ou l'étape la plus importante de
la méthode cartésienne. Cette méthode nous permettra
d'analyser minutieusement les événements et les
éléments liés au cinéma et à la
mondialisation. Nous allons également faire recours à la
méthode historique pour avoir une vue sur l'évolution des faits y
compris la véracité des documents divers.
Mais pour bien examiner le sujet qui nous préoccupe,
nous ne manquerons pas d'utiliser la méthode comparative et la
méthode fonctionnelle. La méthode comparative voudrait que l'on
compare deux faits identiques pour dégager leurs ressemblances et leurs
dissemblances. Quant à la méthode fonctionnelle, elle nous permet
de comprendre que la société internationale ou le monde est un
ensemble constitué de plusieurs éléments
7 Ibidem
8 Professeur MAYELE Ilo, cours des grands courants de
la pensée, G2, UNILU, 2010
9 WENU Becker, Op.cit., p9
9
dont chacun a une fonction particulière qu'il joue au
sein de la communauté ou la société.
b) Techniques
Pour le dictionnaire français, la technique est
définie comme un« procédé ou ensemble des
procédés d'application de connaissance théoriques à
la production ou à l'économie. »10
Le terme « technique » n'a pas un sens
précis, tant il recouvre de domaines différents ; il
dérive de la racine indo-européenne teks-, qui
désigne toute activité de fabrication. La technique concerne
communément les relations entre l'homme et son environnement
matériel, mais on évoque aussi les techniques intellectuelles
(méthodes de communication, de raisonnement, etc.) et les techniques
organisationnelles (gestion, animation). L'idée de technique est
associée aux outils ; il existe cependant des techniques du corps
(certaines thérapies, yoga, arts martiaux), qui font appel exclusivement
à une connaissance de l'organisme et à la maîtrise de soi.
Au XVIIIe siècle, on employait plutôt le terme
générique « arts mécaniques ».
Le terme « technologie », d'abord inventé
pour désigner les connaissances techniques et leur enseignement (une
théorie de la pratique, en quelque sorte), a changé de sens. Il
désigne aujourd'hui les techniques matérielles modernes, souvent
fondées sur les sciences et faisant l'objet d'un enseignement
formalisé. En anglais, technology signifie
indifféremment « technique » et « technologie
».
La technique caractérise les hommes, même si
certains animaux présentent parfois des comportements « techniques
», soit instinctifs, soit issus d'un apprentissage limité :
techniques de chasse, de construction d'abris, etc. L'histoire du
progrès humain est essentiellement liée à celle des
techniques, dépendant elle-même de l'expansion
démographique et géographique de l'humanité.
L'accroissement des capacités de production et de destruction place
l'humanité du XXe siècle dans un déséquilibre
périlleux,
10 (Electronique)Dictionnaire français,
consulté le 10 mars 2013
10
qui peut l'amener à se détruire elle-même
comme elle altère son environnement. Il est donc du plus haut
intérêt de comprendre la technique, la dynamique du progrès
humain, afin de pouvoir éventuellement la contrôler et
l'orienter.11
Pour Pinto et Grawitz, une fois de plus cités par Wenu
Becker, les techniques sont définies comme «les outils mis à
la disposition de la recherche et organisés par la méthode dans
ce but. Elles sont limitées en nombre et communes à la plupart
des sciences sociales. » Les techniques ne sont au fond que des moyens
utilisés pour collecter les données. Ainsi la collecte des
données s'effectue par la technique documentaire (à la
bibliothèque, au musée, à l'internet,...) et/ ou par la
technique expérimentale.12
Il sied de noter que nous ferons usage des différentes
techniques telles que la technique documentaire pour avoir une observation
générale sur les ouvrages, aussi l'internet qui est devenu un
moteur principal de recherches et plusieurs travaux étant
déjà en ligne, nous osons croire que l'internet nous sera d'une
très grande importance pour accéder à certaines
informations dont il n'aurait pas été possible d'accéder
par la documentation écrite sous forme papier à Lubumbashi. Il y
a aussi la technique d'observation où nous avons deux parties : d'une
part, la technique d'observation directe qui met le chercheur en contact direct
avec son terrain de recherche et, d'autre part, l'observation dite indirecte
qui consiste à observer les faits à étudier à
l'aide des outils comme la télévision, l'ordinateur, etc.
Et c'est cette dernière qui sera beaucoup plus
exploitée dans le cadre de notre travail, d'autant plus qu'actuellement
le cinéma est l'art le plus exploité à la
télévision, comme sur internet, et nous tenterons d'observer un
cinéma qui exploite le langage universel, comme le cinéma
11 Encarta, Op.cit.
12 WENU Becker, Op.cit., p10
11
américain qui, à ce jour, est disponible ou
accessible à toutes les couches de la population mondiale, même
les plus démunies.
6. Délimitation du sujet
Notre travail sera délimité dans l'espace et dans
le temps
a) Dans l'espace
Il est toujours important de délimiter un sujet de
travail, pour bien l'isoler et le fait de l'isoler dans l'espace nous permettra
de faire comprendre notre travail à tout celui qui va nous lire, mais
cela ne nous empêchera pas de temps en temps de recourir à
d'autres milieux pour avoir une vue beaucoup plus générale sur la
question que nous sommes en train de traiter. Car un évènement
isolé de son contexte d'émergence et d'évolution risque de
ne pouvoir pas requérir l'interprétation et la
compréhension qu'il mérite.
Alors pour ce qui concerne notre travail, nous allons beaucoup
plus nous concentrer sur le cinéma américain qui d'aucun ne peut
nier ou ignorer qu'actuellement à l'ère de la mondialisation
c'est encore et toujours le cinéma hollywoodien qui trône en
tête de l'industrie cinématographique mondiale et c'est un
cinéma qui est beaucoup plus accessible à toutes et à
tous. Mais cela ne nous empêchera pas de parler de temps en temps d'un
autre cinéma tel que le cinéma japonais, chinois, indien, etc.,
pour essayer de faire une comparaison. Il sied de noter qu'il est vraiment
malaisé de parler d'un cinéma congolais, parce que jusqu'à
ce jour le cinéma congolais n'existe pas.
b) Dans le temps
De même que nous nous sommes délimité
notre travail dans l'espace pour permettre une compréhension facile, de
même tout travail scientifique exige la clarté et la
simplicité. Une des exigences académiques dans la
présentation d'un travail scientifique est celle de pouvoir limiter le
travail dans le temps. Le nôtre, centré sur la question de la
destruction
12
massive du cinéma, couvrira les années 2000
jusqu'à ce jour, mais cela nous ne empêchera pas de fois d'aller
au-delà des années 2000 pour faire comprendre le sujet.
7. Subdivision du travail
Après une introduction générale qui
présente notre sujet et retrace les pistes dans lesquelles le travail
sera orienté, le présent travail va porter sur trois grands
chapitres, et chacun de ces chapitres sera subdivisé en sections et
points. Le premier chapitre, qui énonce le cadre théorique, est
subdivisé en trois sections :
> Section I : cadre général et
théorique
> Section II : Définition des concepts
> Section III : la mondialisation et son impact
planétaire.
Le deuxième chapitre, qui traitera de l'analyse du film
sous les différents angles, aura quatre grandes sections, c'est dans
cette partie que nous allons chercher à ressortir l'impact du
cinéma sur les spectateurs et les téléspectateurs :
> L'analyse narrative d'un film
> L'analyse textuelle d'un film
> L'analyse iconique d'un film
> L'analyse psychologique d'un film
Quant au troisième chapitre de notre travail, il
concerne le cadre empirique c'est-à-dire fondé sur l'observation
et l'expérience personnelle des choses et des faits, et non sur une
théorie établie. Il comporte deux sections : la première
section a trait au cinéma et ses différents genres. La seconde
section a trait au cinéma comme arme de destruction massive à
l'ère de la mondialisation.
En fin de compte, la conclusion générale nous
permettra d'avancer l'une ou l'autre idée en rapport avec le
cinéma comme arme de destruction massive à l'ère de la
mondialisation, et de vérifier si nos
13
hypothèses ont permis d'expliquer ou non que le
cinéma soit une menace réelle ou imaginaire à l'ère
de la mondialisation.
14
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUELS
Section I : Cadre général et théorique
1. Historique du cinéma
Nous sommes vers les années 1895 quand, pour la toute
première fois, 35 spectateurs assistaient à une séance de
projection organisée par les frères Lumière, dans une cave
d'un grand café à Paris. A ce moment-là les deux
frères Auguste et Louis Lumière n'avaient aucune idée de
ce que pourrait être leur invention, mais quelques années plus
tard, le cinéma est devenu un monde d'affaires, une industrie et un art
dans leur entendement, mais à voire les deux frères n'avaient
nullement songé à une activité artistique ou industrielle
etc. Mais il y a une chose qu'il faut vraiment préciser : les
projections de l'année 1895 que les frères lumières
avaient organisées avec le père qui vont vraiment marquer la
naissance du cinéma comme spectacle collectif de salle et comme
industrie destinée à un grand développement social et
économique. Mais pourtant il y aun détail très important
qu'il faut retenir ce que les frères Lumière ne sont pas les
premiers inventeurs des procédés qui seront connus sous le nom du
cinéma; le premier à mettre au point un tel appareil fut William
Kennedy Laurie Dickson, qui travaillait pour la société de Thomas
Edison, mais c'est avec les frères lumières que le cinéma
va éclore.
Comme nous venons de voir, il nous sera vraiment difficile de
délimiter cette matière qui est si vaste, que cela soit dans
l'espace ou dans le temps. Matérialiser ou immortaliser les images ou la
représentation des mouvements a toujours été le plus grand
souci de l'homme depuis l'antiquité, qu'il s'agisse de la naissance ou
de la mort du Christ, de Bouddha ou de l'évolution de l'homme.
Mais pour que les fondements techniques du cinéma
moderne soient tous réunis, il ne manquait qu'un système pratique
de synchronisation du son le Vitaphone en 1926, puis le Movietone en 1931,
et
15
une fois que cela a été réalisé,
les bases ou les fondements du cinéma moderne ont été
jetés.13
- Principe du cinématographe
A ce niveau pour ce qui au lieu de parler du principe du
cinématographe, nous parlerons plutôt du
fonctionnement du cinématographe qui repose sur une
propriété de l'oeil humain appelée persistance
rétinienne. Lorsque le cristallin projette une image sur la
rétine, la transformation des pigments des cellules photo
réceptrices (cônes et bâtonnets) se traduit par un potentiel
d'action qui est transmis au cerveau. Il faut savoir aussi qu'un film ou une
image vidéo n'est qu'une succession de 24 photos ou 24 images fixes par
seconde projetées à une certaine cadence pour donner l'illusion
du mouvement.
14
13Microsoft ® Encarta ® 2009, Op.cit.
14 Microsoft encarta Op.cit.
16
2. Evolution du cinéma
Dans cette partie de notre travail, il sera question de parler
du cinéma dans ses premiers pas et de son évolution dans le temps
et dans l'espace. Il faut savoir que dans ses débuts le cinéma
était muet et il a échappé les frères
Lumières tout juste après qu'on leur ait accrédité
le brevet d'invention, c'est après avec l'évolution technologique
que le cinéma va vraiment croître, et les salles qui vont
permettre à ce nouvel art d'émerger vont s'ouvrir partout dans le
monde, que ça soit en France, à Londres, à Berlin ou
à New York.
En France, c'est Georges Méliès qui fut le
premier à avoir inauguré la mise en scène (le
scénario) et c'est lui qui a été considéré
comme le promoteur de l'art cinématographique, parce que c'est toujours
lui qui introduit le cinéma comme spectacle et quelques
procédés techniques : truquages, surimpression, ralenti, fondus,
etc., et quelque temps après, le cinéma devient un
véritable besoin pour les masses, pour rendre le cinéma un peu
plus professionnel il va emprunter ses premiers interprètes au
théâtre, avant de façonner ses propres vedettes, quoi qu'il
est considéré comme le pionnier de l'art
cinématographique, Georges Méliès avait toujours du mal
à se détacher de ses origines théâtrales, des
spectacles de prestidigitation et de « grandes illusions » qui l'ont
beaucoup inspirés dans le cinéma15.
Nous tenons à préciser que juste qu'à ses
débuts, le cinéma européen va subir un grand choc avec la
première guerre mondiale de 19141918, qui va bouger le centre
d'intérêt du cinéma de l'Europe vers les Etats-Unis
d'Amérique et précisément à New-York, mais aussi
là-bas le cinéma américain ne mettra pas trop de temps
avant de laisser sa place au cinéma hollywoodien à Hollywood
où tous les grands noms du monde vont converger, que ça soit les
réalisateurs, les producteurs ou les acteurs vont y révolutionner
la langue cinématographique dans sa spécificité du muet :
virtuosité du montage, lois du rythme. C'est là que beaucoup de
studios et
15 Microsoft Encarta Op.cit.
17
des maisons de production vont s'ériger et vont donner
au cinéma américain sa stature et sa physionomie
définitive, c'est-à-dire la première place du
cinéma au monde, c'est toujours à Hollywood que vont naitre
certains nouveaux procédés techniques du cinéma comme le
flash-back, (« retour en arrière »). Le flash-back est un
procédé qui permet d'insérer un épisode au milieu
d'un récit, aussi le traverlling qui est une technique permettant le
déplacement de la camera pendant le tournage, c'est toujours avec les
Américains que le cinéma va vraiment prendre de son envol, avec
des gens comme Griffith qui a inventé le montage alterné et en
dehors de cela, c'est toujours lui qui eut le mérite de recruter des
acteurs ou talentueux comme Charles Chaplin, Florence Lawrence, Michael Sinnot,
Max Linder, Owen Moore, etc. ainsi que la précoce Gladys Smith,
appelée Mary Pickford, qui a commencé à jouer au
cinéma dès l'âge de 5 ans. C'est toujours avec ce
cinéma américain qu'on a vu des grandes maisons de production
émerger jusqu'à ce jour ; c'est le cas comme de Universal, la
mutual, Columbia picture et autres mais il faut signaler que l'apogée du
cinéma américain ne va pas trainer pour se diriger vers la
capitale mondiale actuelle du cinéma qui n'est autre que Hollywood city
et c'est là que toute les maisons de production, les grands acteurs et
les réalisateurs vont se diriger, c'est ainsi que va naitre le
cinéma hollywoodien et va trôner avec des réalisateurs et
des acteurs(comédien) tels que:
Réalisateurs Acteurs
James Cameron Victoria Abril
Robert Aldrich Isabelle Ajani
Claude berri Warren Beaty
Luc Besson Charles Bronson etc.
18
- Situation géographique de la capitale mondiale
du cinéma (Hollywood)
Hollywood est un faubourg résidentiel de Los Angeles,
situé au nord-ouest de la ville. C'est le premier centre
d'intérêt américain de l'industrie
cinématographique. Hollywood, littéralement « bois de houx
», est à la fin des années 1800 un petit village. En 1903,
Hollywood devient une ville et est annexée par la suite à Los
Angeles. En 1909, la première personne à avoir construit un
studio de cinéma à Hollywood, c'est le réalisateur Francis
Boggs pour les besoins de ses films (tournages en extérieur, etc.).
Après lui, quelques producteurs indépendants vont aussi se
décider alors de s'y installer afin de contrer l'hégémonie
des studios de New York, notamment de la Motion Picture Patent Compagny, et de
profiter de nombreux avantages financiers (prix des locations de terrains), de
l'ensoleillement annuel et des paysages variés. Ce vent ne va pas
seulement prendre les réalisateurs ou les producteurs, mais ce vent va
aussi emporter les plus grandes compagnies qui vont suivre aussi, c'est le cas,
par exemple, de Paramount, Metro Goldwyn Mayer, Fox, Warner et RKO et les
minors (Columbia, United Artists et Universal). Avec l'arrivée du
cinéma parlant, Hollywood va s'adapter rapidement aux nouveaux
marchés cinématographiques. Pendant plus d'un demi-siècle,
Hollywood devient le fer de lance du cinéma mondial attirant les
producteurs, réalisateurs,
19
comédiens et techniciens du monde entier, il ne sera
pas du vrai si l'on parlait que d'un demi-siècle, mais nous parlerons
plutôt d'un siècle parce que, nous le voyons jusqu'à ce
jour, le cinéma hollywoodien occupe toujours la première place.
Et maintenant Hollywood est le théâtre du star system
où les plus grands inventent l'âge d'or du septième
art. Blaise Cendrars la définit en 1936 comme (( La Mecque du
cinéma ». Hollywood est aujourd'hui le symbole du cinéma
américain commercial et non pas seulement mais mondial parce que, que
cela soit en Afrique, en Europe ou en Asie, pour tout cinéaste Hollywood
est comme l'a dit Blaise Cendrars la Mecque du cinéma. Dans les
années quatre-vingts, après de nombreux rachats des
sociétés de production, l'industrie cinématographique
d'Hollywood s'est associée aux industries du disque, de la
télévision et de l'édition.16
3. L'avènement du parlant Parlant
Et c'est avec le cinéma hollywoodien que le
cinéma va vraiment connaitre son apogée, et le premier film
parlant est (( le chanteur de jazz » réalisé par
l'Américain Alan Crosland en 1927. Il s'agit là d'une très
grande révolution dans l'histoire du cinéma. Et pour marquer
cette révolution le cinéma parlant va donner naissance à
de nouveaux genres, tels que les films d'action et les films comiques
basés sur la parole, comme ceux des Marx Brothers. Les comédies
musicales apparaissent dans les années 1930. Non seulement cette
révolution s'est réalisée au niveau du cinéma
lui-même, mais elle a été constatée également
par l'arrivée de nouveaux réalisateurs venus du
théâtre et donc plus habitués aux dialogues. Mais elle aura
aussi des conséquences en revanche sur des nombreux acteurs qui auront
du mal à s'adapter à cette nouvelle technique et vont voir leur
carrière s'achever à ce moment-là.
16Microsoft ® Encarta ® 2009. (c)
1993-2008.
20
Après le parlant, c'est fut le tour des films en
couleur. Pour leur début les premiers films en couleur sont
colorisés, c'est-à-dire que l'on peint directement sur la
pellicule, image par image. Puis, c'est en 1934 que les ingénieurs de la
société américaine Technicolor parviennent à mettre
au point un procédé qui permet la réalisation de films en
couleurs. Donc quarante ans après sa naissance, le cinéma est
donc sonore, parlant et en couleurs. Et les films pouvaient restituer
fidèlement la réalité avec son et couleur sans y apporter
des modifications, mais ils sont également capables de donner vie au
rêve, c'est-à-dire les films peuvent emporter les hommes jusque
dans leurs rêves en traduisant leurs imaginations en images. Tout est
désormais possible, et les genres se multiplient : drame,
comédie, western, policier, fantastique, science-fiction, etc. Le
cinéma n'est plus seulement le septième art, il devient une
industrie qui se développe avec la société des loisirs.
« L'usine à rêve » hollywoodienne tourne à plein
régime et se spécialise dans les films de divertissement à
gros budget, tandis que dans le reste du monde se développent d'autres
formes de cinéma.
Mais le cinéma ne va pas s'arrêter qu'au parlant
et à la couleur, vers la fin du XXe siècle avec
l'évolution technologique, le cinéma va connaître sa
troisième révolution après le parlant et la couleur c'est
le numérique. Une image numérique n'est pas une image
réelle fixée sur du papier (ou sur une pellicule). Elle est
codée sous forme de chiffres (0 et 1) comme toute information
traitée par un ordinateur. Il s'agit donc d'une image virtuelle; il faut
noter que les films réalisés avec des caméras
numériques (dites caméras DV), le cinéma présentent
un avantage, c'est d'être moins chers (pas de pellicule, équipe de
tournage réduite, montage simplifié, etc.), mais il faut aussi
noter que le procédé ou les étapes de tournage n'ont pas
changé pour éviter de réduire la qualité du
cinéma, mais les numériques permettent un nouveau mode
d'expression cinématographique, plus direct et plus spontané. De
plus, les images virtuelles créées par ordinateur autorisent tous
les trucages possibles, tous les effets spéciaux.
21
Nous savons que le XIXe et le XXe siècles ont permis
à la science d'évoluer dans tous les domaines, le domaine du
cinéma n'a pas non plus échappé, cette évolution
technologique a permis aux idées les plus folles des réalisateurs
de prendre vie, c'est le cas, par exemple, du film Avatar qu'a
réalisé James Cameron, l'idée ou le synopsis de ce film a
existé depuis l'année 1995, mais il a fallu attendre plus de dix
ans lorsque la technologie a atteint le niveau adéquat pour sa
réalisation; il y a aussi l'insertion d'images de synthèse dans
des images réelles (Qui veut la peau de Roger Rabbit ? en 1988
ou la trilogie Matrix de 1999 à 2003) ou la réalisation
de films exclusivement avec des images de synthèse (l'Âge de
glace en 2002, le Monde de Nemo en 2003.),est devenu
réelle grâce à l'évolution technologique.
Toujours dans le même ordre d'idées avec
l'évolution de la technologie, les salles de cinéma constituent
et restent le principal lieu d'exploitation des films. Quoi que
l'évolution technologique ait permis à tout un chacun de nous
à ce jour d'avoir ou de posséder d'une télévision,
d'un magnétoscope ou d'une cassettes vidéo au milieu des
années 1970, puis des DVD environ vingt ans plus tard, cette situation a
fait en sorte que le cinéma se regarde également à la
maison. Ces supports représentent un marché à part
entière dans l'industrie du cinéma actuelle que çà
soit dans les salles ou chez soi dans son salon.17.
Section II : Cadre théorique
C'est cette partie qui va nous permettre de bien recadrer
notre travail, du point de vue des théories qui ont été
élaborées dans le domaine de la communication, mais il nous sera
aussi possible de recourir à d'autres théories dans d'autres
domaines pour bien expliciter nos arguments. Alors ce qu'il faut retenir
à ce niveau c'est que l'avènement des théories de la
communication a bouleversé le monde des scientifiques parce que l'on eut
du mal à situer épistémologiquement cette science, d'un
côté il y a les personnes qui font la science dure
(mathématique, physique, etc.) qui se
17 Jacky Mpungu, Théories de la communication,
cours dispensé en troisième graduat, en science de l'information
et de la communication, UNILU 2011
22
réclament la paternité du fait que c'est un
mathématicien qui fut l'un des premiers à élaborer une des
théories de la communication, et de l'autre côté c'est les
personnes qui font ce que l'on appelle les sciences moues (sciences sociales)
qui se réclament la paternité; mais à ce jour celle qui a
été retenue comme la première théorie en
communication, c'est celle mise sur pied est par Claude Shannon qui est aussi
considéré comme l'un des pionniers de la communication dans sa
forme actuelle.
a) Claude Shannon (1916-2001) et Weaver, et leur
théorie
Mais à ce niveau, nous parlerons beaucoup plus de
Claude Shannon que de Weaver, parce que c'est lui le vrai concepteur de cette
théorie, quoi qu'il était travailleur de Weaver à
l'époque où il a élaboré cette théorie.
De son vrai nom Shannon, Claude Elwood est né à
Gaylord (Michigan) en 1916, c'est un mathématicien spécialiste en
mathématiques appliquées et ingénieur électricien
américain, qui a développé la théorie de la
communication, connue sous le nom de la théorie de l'information. Claude
Elwood Shannon suit les cours de l'université du Michigan et obtient en
1940 son doctorat du Massachusetts Institute of Technology (MIT), dont il
devient un membre, en 1956, après avoir travaillé aux
laboratoires de téléphone Bell. En 1949, il publie la
Théorie mathématique de la communication (A MathematicalTheory of
Communication), un article dans lequel il présente son concept
initial pour une théorie unificatrice de la transmission et du
traitement des informations. Selon cette théorie, les informations
incluent toutes formes de messages transmis, y compris ceux envoyés le
long des canaux nerveux des organismes vivants. La théorie de
l'information est aujourd'hui importante dans de nombreux
domaines18.
Shannon était un ingénieur, Weaver, un
philosophe. Leur préoccupation essentielle était de régler
les problèmes de transmission télégraphique : le signal
devait arriver au niveau de la cible dans l'état le
18 Microsoft Encarta, Op.cit.
23
plus proche de ce qu'il était au niveau de la source.
Ce signal peut être affecté ou brouillé, voir
déformé par un phénomène de bruit. La communication
est réduite à la transmission d'une information.
SOURCE - MESSAGE -(bruit)- CODAGE
- DÉCODAGE - MESSAGE -
DESTINATAIRE
Comme nous pouvons le remarquer, toute oeuvre scientifique a
des avantages ou points positifs et des inconvénients ou points
négatifs, raison pour laquelle dans le domaine scientifique on parle de
la révolution scientifique, parce qu'aucune vérité n'est
absolue, et c'est dans ce cas que cette théorie de Shannon
n'échappe pas à la règle, c'est-à-dire qu'elle a
des avantages et des inconvénients comme suit :
Comme avantages : ce modèle va mettre en lumière
les facteurs qui vont perturber la transmission de l'information (bruit).
Et comme inconvénient: c'est un schéma simpliste
qui ne peut s'appliquer à toutes les situations de communications. Il
ignore la pluralité des récepteurs. Il laisse de
côté les éléments psychologiques et sociologiques.
Il y a absence de boucle de rétroaction.19
Comme nous venons de le voir ci-haut, il n'existe pas de
vérité absolue en science, raison pour laquelle après que
Claude Shannon et Weaver aient mis sur pied cette théorie, il y a eu
d'autres théoriciens ou hommes de science qui ont réfléchi
et apporté leur aide pour essayer d'améliorer la théorie
énoncée par Shannon et Weaver, ce qui fait qu'actuellement il
existe beaucoup de théories dans ce domaine et nous allons vous
présenter juste quelques-uns comme:
b) LE MODÈLE D'HAROLD D.LASSWELL
Harold D. Lasswell fut l'un des premiers à
s'intéresser à la communication de masse. D'après lui il y
a certains éléments qui peuvent nous permettre de décrire
"convenablement une action de communication,
19 Wikipédia, Op.cit., page consultée en
ligne le 28 mars 2013
24
c'est en répondant aux questions suivantes " : Qui, dit
quoi, par quel canal, à qui et avec quel effet ?"
Mais ce qu'il faut aussi retenir avec modèle de
Lasswell, ce modèle conçoit la communication comme un processus
d'influence et de persuasion, en soi cette théorie n'est pas aussi loin
de ce que nous cherchons à démontrer dans notre travail, ce qui
fera en sorte que de temps à autre dans notre travail nous allons
recourir à cette théorie quoi qu'elle a ses limites, mais nous
allons contextualiser pour ne pas tomber dans les mêmes erreurs que nos
ainés scientifiques, pour ce modèle nous avons comme :
AVANTAGES : L'intérêt essentiel de ce
modèle est de dépasser la simple problématique de la
transmission d'un message et d'envisager la communication comme un processus
dynamique avec une suite d'étapes ayant chacune leur importance, leur
spécificité et leur problématique. Il met aussi l'accent
sur la finalité et les effets de la communication.
LIMITES : Il s'agit d'un modèle assez simpliste. Le
processus de communication est limité à la dimension persuasive.
La communication est perçue comme une relation autoritaire. Il y a
absence de toute forme de rétroaction, et le contexte sociologique et
psychologique n'est pas pris en compte20.
Comme nous venons de le voir, avec ces 2 modèles, la
communication est vue comme un processus linéaire centré sur la
transmission d'informations, en plus, ils présentent des situations de
communication dégagées de tout contexte, c'est à ce niveau
que ces deux modèles pêchent, ils nous présentent le
processus de communication sans pour autant contextualiser la transmission des
informations, on cherche à idéaliser la communication. C'est ce
qui nous fait dire que ces modèles sont tirés des
héritiers d'une tradition psychologique (Béhavioristes). Le
rôle de l'émetteur et du récepteur sont totalement
différenciés. Le récepteur est
20 Jacky Mpungu, Op.cit., 2011
25
considéré comme passif, ce qui est
tronqué car il existe une inter-influence entre l'émetteur et le
récepteur.
Même si ces deux modèles n'étaient pas
vraiment très solides ou soutenus, mais il faut reconnaitre que c'est
avec ces deux modèles qu'on a posé les bases de la communication
dans son sens actuel, et après ces deux modèles de base il y a eu
d'autres notions qui ont été introduites dans ce domaine par
d'autres personnes pour essayer de corriger les défauts des premiers
modèles, c'est notamment des notions de « contexte » et «
feedback », à ce niveau nous avons des modèles comme :
c) Le modèle de Riley et Riley
Pour ce modèle, les auteurs nous rappellent que nous
sommes des individus qui avec une conscience et une connaissance
pré-acquise avant d'être exposé à un processus de
communication et que nous appartenons à des groupes. Cela nous montrer
comment est-ce que le communicateur et le récepteur sont donc
restitués dans leurs groupes primaires (familles, communauté,
petits groupes...), qui sont des groupes d'appartenance, ils influent sur la
façon de voir et de juger d'un individu, et une fois que l'individu va
à l'encontre de cela, il peut même être punis. Mais il est
à noter que ces groupes évoluent eux-mêmes dans un contexte
social dont ils dépendent.
L'avantage de ce modèle, c'est l'apparition d'une
boucle de rétroaction entre l'émetteur et le récepteur qui
montre l'existence d'un phénomène de réciprocité,
d'une inter-influence entre les individus en présence.
LE FEED-BACK (les travaux de Wiener sur la
cybernétique)
Cette notion de feed-back a été introduite pour
désigner la réaction du récepteur au message émit
et son retour vers l'émetteur. C'est cette notion de Feed-Back qui va
révolutionner la manière de voir ou la vision des chercheurs en
sciences sociales, de franchir un pas très important
26
en passant d'une vision linéaire de la communication
comme dans les modèles précédents, à la conception
d'un processus circulaire. Aussi à ce niveau on distingue deux formes de
Feed-Back : le Feed-Back positif et le Feed-Back négatif. Le Feed-back
positif est celui qui conduit à accentuer un phénomène
avec un effet boule de neige (énervement entre 2 personnes). Le
Feed-back négatif peut être considéré comme un
phénomène de régulation qui tend à maintenir la
relation dans un état de stabilité et d'équilibre
Non seulement des sociologues, les linguistes aussi se sont
intéressés à la chose et leur intérêt se
rapporte au fait d'avoir rompu avec la perception mécaniste. Ils ont
montré que la communication impliquait de nombreux facteurs remplissant
des fonctions diversifiées qui concourent tous à la signification
du message.
Pour remédier à ces contradictions, il y a un
modèle qui va être mis sur pied par Jakobson et ce modèle
qui sera considéré comme le modèle général
de la communication verbale. Dans son analyse des rapports entre la
poétique et la linguistique en 1963, c'est alors qu'il proposera cette
théorie.
Ce schéma de la communication que nous avons reproduit
ci-dessous a longtemps été considéré comme le
modèle général de la communication, c'est à ce
titre que nous aussi nous sommes décidés de nous y
référer.
Schéma
21 Ibidem
27
Au moins ce modèle, a réussi à
contextualiser une information ou le message, quand on regarde la fonction
référentielle de ce schéma, on se rend compte qu'elle
concerne le ainsi nous pouvons parler de référent; il s'agit en
fait de la fonction informative, dénotative ou cognitive des
messages.21
Mais pour ce qui concerne notre travail, nous allons utiliser
la théorie systémique mis sur pied par les théoriciens de
l'école de Palo Alto, ici nous aurons à faire aux auteurs comme
Gregory Bateson qui est l'un des fondateurs de l'école de Palo Alto en
Californie. C'est lui qui a développé la notion de
double-bind qui littéralement veut dire (« double
contrainte ») sur l'origine de la schizophrénie, et reste
célèbre pour son approche théorique de la communication.
Pour lui, la communication est l'ensemble des interactions (verbales ou
comportementales) qui relient les membres d'un système (famille,
collègues de travail, société, etc.). On ne peut
comprendre la nature des comportements d'une personne qu'en analysant la nature
de ses interactions sociales.
C'est un principe selon lequel tout comportement est
communication, c'est ce principe qui va servir de base essentielle aux
concepteurs des thérapies familiales systémiques pour cette
théorie, un comportement pathologique, comme une diminution de
l'appétit souvent liée au problème psychologique d'une
adolescente, peut être un révélateur des problèmes
de communication au sein du système familial. Pour soigner l'individu,
porteur du symptôme familial, il faut donc modifier les relations
entretenues par les membres du système ce qui ne sera pas facile du fait
qu'un système est en soi composé de deux éléments
ou théories très importants qui sont : le structuralisme et le
fonctionnalisme, le premier parce qu'un groupe pour qu'il fonctionne
convenablement, il faut qu'il y ait une structure bien déterminée
et chaque élément du groupe ou du système doit avoir une
fonction très bien déterminée. C'est vers les
années 1950, que les conceptions de Gregory Bateson trouvent un
écho important auprès de chercheurs d'horizons disciplinaires
différents, qui se rassemblent autour de
28
lui à Palo Alto, une petite ville près de San
Francisco, et forment ce que l'on va appeler plus tard « le collège
invisible » ou l'école de Palo Alto.
Alors si nous regardons de plus près le modèle
systémique, nous nous rendons compte que ce modèle peut
être présenté au niveau microcosmique comme au niveau
macrocosmique, au niveau macrocosmique nous avons notre système solaire
qui aussi se trouve dans un autre système, mais au niveau microcosmique
nous pouvons retrouver des pays, des tribus et autres associations qui
constituent un système dans lequel évolue des
éléments, et à l'intérieur de chaque
système, existent des sous-systèmes qui fonctionnent comme des
systèmes, ainsi nous pouvons aussi le cinéma comme un
système à part entière dans lequel se meuvent les acteurs,
les réalisateurs, des producteurs, des téléspectateurs,
etc. mais cela ne nous empêchera pas de temps à autre de recourir
à d'autres théories comme la théorie de la psychanalyse ou
d'identification de Sigmund Freud, qui nous permettra de montrer comment un
téléspectateur arrive à s'identifier dans l'image qu'il
voit devant lui.
Section II : Définition des concepts
a. Cinéma
Le cinéma est défini comme l'art de composer et
de réaliser un film, l'art parce qu'il combine les images, les sons et
les couleurs. Non seulement cela, mais aussi le procédé
permettant d'enregistrer et de projeter des vues animées, et l'art parce
que l'on considère que le cinéma est un ensemble des oeuvres
esthétiques représentatives d'une civilisation, d'un pays, d'une
époque, d'un courant ou d'un créateur particulier. Il est aussi
considéré comme un domaine particulier où peut s'exprimer
la création esthétique.22
b. Arme
Pour le dictionnaire « dico encarta », l'arme comme
un instrument individuel ou collectif servant à attaquer ou à se
défendre en
22 Jacky Mpungu, Histoire du cinéma, cours
dispensé enL1 SIC/A.S 2012, p4
29
blessant ou en tuant. Et à ce jour on parle de trafic
ou ventes d'armes, par trafic d'armes nous voyons un commerce illicite,
c'est-à-dire qu'il peut y avoir un groupe armé ou un pays
à qui la communauté internationale a mis sous embargo d'armes,
mais il continue à se procurer de manière frauduleuse les armes,
et par vente d'armes nous avons un transfert régulier d'armes de guerre
conventionnelles telles les chars d'assaut, les avions de chasse et
autres.23
c. Destruction
Le même dictionnaire définit la destruction comme
« la réduction à néant de (quelque chose) ».
Mais il est à noter que cette destruction peut être physique ou
mentale, comme ça sera le cas dans notre travail, nous parlerons de la
destruction au niveau mental et non physique, quoi que de fois elle peut
être aussi physique.24
d. Massive
Pour le dictionnaire encarta, le mot massive provient de masse
qui veut dire quantité de matière contenue dans un corps, et
mesure de son inertie, c'est-à-dire de sa résistance à
tout mouvement. Mais ce qu'il faut retenir c'est que la masse est
différente du poids, qui est une mesure de l'attraction de la Terre sur
une masse donnée (voir Gravitation). Le poids d'un corps,
proportionnel à sa masse, varie selon sa position au sein d'un champ
gravitationnel ; des masses égales placées au même endroit
d'un champ de gravitation auront des poids égaux. Dans notre travail
nous utiliserons la masse non en termes de d'objet mais plutôt en termes
de personne.25
e) Ere
Elle est définie comme un point fixe dans le temps
à partir duquel on commence à compter les années d'une
chronologie.
23 Ibidem, le 20 avril 2013
24 Ibidem
25 Microsoft encarta, Op.cit.
30
Ère (géologie), en géologie, la plus
grande et plus importante division du temps, elle-même subdivisée
en périodes et en époques. L'ère actuelle, ou
cénozoïque, bien qu'elle soit la plus courte, a déjà
duré près de 65 millions d'années. D'un point de vue
historique, une ère est une période calculée à
partir d'un événement particulier. L'ère chronologique
actuelle, qui est l'ère chrétienne, a débuté le
1er janvier de l'année 1, par convention la date de la
naissance du Christ26.
f) Mondialisation
La mondialisation est définie comme un
mouvement d'internationalisation des économies et des
sociétés induit par le développement des échanges
dans le monde. On dit aussi « globalisation » (de l'anglais
globalization). Mais il est à noter que cette conception est
trop ancienne du fait qu'aujourd'hui on parle de la mondialisation dans presque
tous les domaines de la vie humaine. Mais à un certain moment il peut
arriver que l'on parle aussi de la globalisation qui est
considéré comme l'élargissement d'une action ou de quelque
chose à une échelle internationale.27
26 ibidem
27Dicos Encarta, Op.cit
31
Section III : La mondialisation et son impact
planétaire
a) La mondialisation
Comme nous l'avons dit ci-haut, la mondialisation était
considérée dans ses débuts comme un mouvement
d'internationalisation des économies et des sociétés
induit par le développement des échanges dans le monde. On peut
dire aussi « globalisation ».
A ce niveau il faut vraiment retenir quelque chose de
très important, ce que tout au début la mondialisation
n'était appliquée qu'au domaine de l'économie, mais
actuellement elle s'est étendue dans presque tous les domaines de la vie
de l'homme, ce qui fait que l'on parle actuellement de la mondialisation au
niveau culturel, communicationnel, et autres. La mondialisation traduit
l'extension géographique des échanges, mais également
l'extension du domaine de ces échanges : la mondialisation ne concerne
plus seulement les marchandises, mais englobe les capitaux, la main-d'oeuvre,
les services, la propriété intellectuelle, les oeuvres d'art.
Mais derrière cette action de la mondialisation, il
doit y avoir quelque chose, et nous trouvons qu'il est vraiment
nécessaire de nous poser la question de savoir pourquoi est-ce qu'elle
prend de l'ampleur? Il faut savoir que le monde capitaliste a vraiment besoin
de maximiser de l'argent, ce qui pousse certains hommes fort à
influencer la moitié de la planète qui toujours était
considéré comme faible pour des travaux, à réclamer
certains droits qui vont leurs permettre de travail afin de bien maximiser de
l'argent.
Pour certaines personnes, le rôle des
sociétés multinationales dans ce processus est
déterminant, car elles apparaissent comme les principaux acteurs de
cette internationalisation des relations économiques et culturelles, en
particulier par les acquisitions et fusions qu'elles opèrent. Ce constat
ne doit cependant pas conduire à négliger le poids des
modifications institutionnelles qui ont accompagné ou favorisé ce
mouvement.
La plupart du temps les gens croient que la mondialisation est
un phénomène actuelle ou qui date de la dernière pluie,
mais en réalité la
28Ibidem 29 Ibidem
32
mondialisation c'est un phénomène qui date des
siècles passés, et nous tenons à le confirmer que quoi que
l'on parle aujourd'hui de la mondialisation dans différents domaines, en
réalités c'est les économistes qui ont été
et qui sont à la base de ce mouvement et profite du fait que la
majorité des personnes ne s'en rendent pas compte pour bien asseoir
leurs idéologies, et aujourd'hui on parle de la journée
internationale de la femme qui n'est que l'iceberg des ambitions
économiques.28.
b) Historique et évolution de la mondialisation
Pour les historiens plusieurs phases dans le
phénomène d'internationalisation de l'économie mondiale
sont à noter, cela date depuis la période d'ouverture des
échanges avec le commerce au long cours et la conquête coloniale
(XVIe siècle). Comme les périodes de l'histoire chaque phase de
l'évolution de la mondialisation est marquée par des
progrès techniques dans la navigation maritime puis aérienne, le
développement des télécommunications couplé
à l'informatique (marine à voile, à vapeur, train à
grande vitesse, télégramme, téléphone, Internet,
etc.). La mondialisation financière qui est même la base de toute
évolution a aussi progressé de façon spectaculaire en
raison de l'accroissement rapide des flux de capitaux et du
développement des bourses de valeurs, dont une bonne partie des
transactions se fait désormais « en ligne »,
c'est-à-dire à peu près en temps
réel.29
Cette mondialisation a vraiment été
concrétisée ou rendue possible par certains organismes, c'est
cas, par exemple, de l'institution du General Agreement on Tarifs and Trade
(GATT) qui deviendra plus tard en 1994 l'Organisation mondiale du commerce
(OMC), c'est cet organisme qui a été le principal instrument de
libéralisation du commerce mondial.
30 Ibidem
33
Au-delà de tout ceci, ce multilatéralisme des
échanges s'est accompagné d'une intégration
régionale des marchés, qui se sont opérée dans le
respect des règles du GATT ou de l'OMC, jusqu'à ce niveau nous
nous rendons compte qu'il n'y a que l'intérêt économique
qui est beaucoup plus mis en avant qu'autres chose. La constitution de vastes
zones de libre-échange est venue structurer le commerce mondial dans
quelques régions du monde : SADC ( Communauté de
développement de l'Afrique australe) elle associe différents pays
de l'Afrique australe comme l'Angola, le Botswana, le Lesotho, la
République démocratique du Congo etc.; le CEEAC
(Communauté économique des États de l'Afrique centrale)
créé en 1983 et la signature du traité est intervenu en
1984 par l'Angola, le Burundi, le Cameroun, la République
centrafricaine, la République Démocratique du Congo
(...),30.
Lorsque nous regardons ces différentes associations ou
groupements, nous nous rendons compte qu'il n'y a que le domaine
économique qui prime vraiment et cela nous pousse à nous poser
juste une petite question qui est celle de savoir si réellement Karl Max
n'avait pas raison de dire que la base de toute chose est l'économie?
Parce que la dynamique de ce genre d'intégration a également eu
des effets bénéfiques en termes de croissance dont nul ne vient
contester le bien-fondé.
c) Impact de la mondialisation sur la
société
A ce niveau nous tenons à préciser que l'impact
de la mondialisation sur la société est très visible,
visible tellement que l'on n'aura pas à faire un kilomètre sans
se rendre compte de cette colonisation de la mondialisation, vraiment visible
que l'on ne peut s'en passer. Cet impact aujourd'hui se fait ressentir dans
tous les domaines de notre vie quotidienne. Nous allons prendre quelques
exemples dans différents domaines pour essayer de bien illustrer cela.
Dans le domaine de l'information et de la communication, par exemple, pour un
transfert des
31 Ibidem
34
données fiables et rapide, on nous parle de la fibre
optique qui nous permet de faire un transfert des données à la
vitesse de la lumière, elle est maintenant considérée
comme l'autoroute principale de l'information.
Mais dans le domaine de la culture, elle se manifeste par une
certaine homogénéisation des modes de consommation, aujourd'hui
dans certaines disciplines on parle par exemple de la macdonalisation
du monde. Mc Donald est le nom d'un restaurant américain
considéré comme le roi des ambourgers, mais à ce jour il
est difficile de le situer parce qu'on le retrouve presque partout dans le
monde dans pratiquement tous les pays. Aujourd'hui des canons communs tendent
à devenir une norme, où certaines personnes parlent même
d'une « américanisation » des sociétés
contemporaines, qui serait caractérisée, par exemple, par la
consommation de films Hollywoodien31.Aujourd'hui les Etats-Unis, par
exemple, cherchent à montrer au monde entier que la meilleure
façon de diriger un pays ou le meilleur régime qu'un pays doit
adopter pour bien gouverner c'est la démocratie.
Comme nous venons de le voir, certaines personnes à
l'ère actuelle parlent de l'américanisation au lieu de parler de
la mondialisation et le cinéma est l'un des moyens auxquels recourent
les gens qui veulent à tout prix faire asseoir leurs idéologies,
et tout au long de l'évolution de notre travail nous allons
démontrer comment le cinéma est vraiment une arme capable de
faire des dégâts vraiment considérables.
d) Les mouvements anti-mondialisation
Certaines personnes trouvent que
le phénomène de mondialisation est l'objet de
critiques de nature et d'origine très diverses, parce qu'il pousse
à la dérive, par exemple pour les syndicats, ils craignent des
disparitions d'emplois, les nationalistes redoutent des pertes de «
souveraineté » au profit d'entités politiques
supérieures, les
35
mouvements écologistes voient dans l'influence
mondialiste un risque pour l'équilibre de la planète.
Tous ces mouvements diffus d'opposition, il est vrai que le
mouvement qui soutient la mondialisation est composé des personnes trop
influentes sur presque tous les plans que ça soit politique que
financier et possédant un grand lobbying, mais il est trop imprudent de
négliger le groupe des antimondialistes, parce qu'ils ne sont pas non
plus de moindre. Les scènes d'émeute lors de la Conférence
de l'Organisation Mondiale du Commerce convoquée à Seattle en
novembre-décembre 1999 ont marqué l'opinion publique et
l'échec et le report de cette Conférence ont semblé donner
raison aux groupes anti-mondialisation, non pas seulement qu'ils ont
donné raison à ce groupe, mais ce groupe a aussi montré
qu'il y a une partie très importante qui n'a pas encore
adhéré à cette idée de la mondialisation et sont
prêts à contrer à tout prix ce mouvement.
Mais la mission de ces groupes semble déjà
à première vue difficile parce que dès le départ,
les mêmes personnes qui luttent contre la mondialisation utilisent
elles-mêmes les outils de cette dernière pour s'informer afin de
lutter encore contre la mondialisation, et elles semblent avoir des
difficultés à articuler un plan de propositions concrètes.
Parce que lorsque nous regardons de très près les manifestations,
bien coordonnée sur le plan logistique que ces groupes font, c'est
toujours grâce aux moyens d'information et de communication que la
mondialisation offre. Nous venons de passer en revue les différents
concepts autour duquel notre travail va s'articuler, mais la notion de la
mondialisation, nous beaucoup plus intéressée par qu'elle pose
vraiment une matière à réflexion lorsque nous voyons les
anti-mondialisations qui utilisent les outils de la mondialisation pour lutter
contre la mondialisation, et nous trouvons cela trop ironique.32
32 Microsoft encarta, Ibidem
36
CHAPITRE DEUXIEME : ANALYSE DU FILM SOUS DIFFERENTS
ANGLES
Le deuxième chapitre de notre travail va traiter ou
analyser le film sous ses différents angles. Ici nous essayerons d' une
manière ou d'une autre de montrer comment un film peut être
capable d'engendrer un texte, fondant ses significations sur ses structures
narratives, sur des données visuelles et sonores qui peuvent produire un
fait particulier sur le téléspectateur. C'est-à-dire que
dans cette partie du travail, nous allons recourir aux différentes
sortes d'analyse pour essayer de dégager quelques effets qu'un film peut
avoir sur un téléspectateur qui s'expose volontairement aux
effets de ce film.
Section I: Analyse narrative d'un film d'un film
Il est très important de comprendre ce qui fait qu'une
combinaison d'images et des couleurs puisse être capable d'assumer une
dimension narrative, le fait de faire du cinéma quelque chose de
naturellement narratif. Un lieu où cette dimension se confond avec le
tout. Par définition la narration est considérée comme un
« type d'énoncé et ensemble de procédés qui
visent à mettre en récit une série de faits, vrais ou
fictifs, se déroulant dans une temporalité. » ou encore
« un enchainement des situations dans lequel se réalise les
événements et où opèrent les personnages
situés dans des milieux spécifiques.33 »
Lorsque nous analysons de plus près, nous nous rendons
compte que cette définition privilégie la dimension de l'histoire
sur celle du récit, c'est-à-dire que pour cette définition
on pose comme point de départ l'univers raconté. Elle met en
lumière trois points essentiels de la narration, que nous pouvons
trouver facilement dans une histoire, ou dans un conte :
33 Larousse Dictionnaire de poche 2010, p540
37
a) Quelque chose se produit
Il y a des évènements qui se produisent, ces
événements
peuvent être intensionnels ou accidentels, ils sont
intensionnels lorsque quelqu'un ou un groupe de personnes les provoquent
volontairement et ils sont accidentels dans le cas où personne n'est
intervenue pour les provoquer, ça peut être une catastrophe
naturelle ou un autre accident; ces événements peuvent aussi
être personnels lorsque c'est une personne qui les provoque ou collectifs
lors que c'est un groupe d'individus qui est à la base de cette
situation, riche de conséquence ou non, de longue durée ou
momentanée.
b) Elle se produit chez quelqu'un ou quelqu'un fait
produire cette chose
Ces évènements impliquent et concernent les
personnages, c'est-
à-dire le héros, le mentor, le gardien du seuil,
le messager, le trickster ou même l'ombre donc les humains ou
non-humains, qui sont situés dans un milieu qui les accompagne et les
complète de quelque manière. Pour que ce qui se produit ait
vraiment de sens, il faut que cela puisse se produire à l'endroit de
quelqu'un ou de quelques personnes, à ce moment ça aura vraiment
de l'impact dans la suite logique du récit.
c) Ce qui se produit change petit à petit la
situation
Dans la suite des évènements et des actions, on
enregistre une
transformation qui se manifeste comme une
réintégration évolutive d'un passé
renouvelé. Ici on cherche tout juste à nous montrer que ce qui
est arrivé, a apporté un changement dans la suite de l'histoire,
dans d'autres circonstances, on parlera de l'appel à l'aventure du
héros, il doit quitter le monde ordinaire que l'on appelle le monde de
tout le monde, pour entrer dans le monde extraordinaire ou le monde de
l'action.
Nous venons de nous rendre compte qu'avec ces trois points ou
facteurs structurels, qui vont nous permettre de bien mettre en évidence
trois fonds dans un film qui sont:
? Les existants
? Les événements
38
? Les transformations
Ces trois catégories feront l'objet de notre analyse
sur la dimension narrative de l'image ou du film.
1. Les existants
Par existant, nous avons tous les éléments que
l'on peut facilement retrouver dans une image, ce qui veut dire qu'il y en a
plusieurs, et pour les distinguer il y a quelques critères qui nous
permettront de le faire. Nous avons les critères anagraphiques qui nous
permettent de mettre en évidence l'existence d'un nom, d'une
identité clairement définie en vue de distinguer le personnage de
l'univers qui l'entoure, en second lieu nous avons le critère
d'importance qui appelle le poids de l'élément assumé dans
la narration, c'est-à-dire que ce critère nous montre dans quelle
mesure cet élément se fait porteur des événements
et des transformations34.
2. L'environnement
Mais dans le cadre du cinéma, l'environnement est
défini à partir de l'ensemble de tous les éléments
qui constituent l'événement ou le récit. Les
événements qui appartiennent à quelqu'un, des actions qui
impliquent quelqu'un qui a un nom, une importance et jouit d'une attention
particulière, en un mot celui-là, on l'appelle personnage. Ce
dernier a des caractéristiques, et il est important de savoir ce qui le
caractérise, par rapport à ça nous devons trois axes qui
nous permettront de bien discerner le personnage, nous avons le personnage
comme :
? Personne
? Rôle ? Actant
Personnage comme personne
Analyser un personnage comme personne signifie l'assumer comme
un individu doté de son profil intellectuel, émotif, attitudinal
et de sa gamme de comportement des gestes etc. A ce stade on s'engage à
faire une
34 Fulbert MUNGENGA, Analyse de l'image cours
dispensé en L1 SIC/ A.S, UNILU, Lubumbashi, 2012
39
analyse phénoménologique. Ce qui est plus
important à ce niveau c'est de faire du personnage quelque chose de
réelle. Et si nous prenons les choses sous cet angle, on pourra avoir
:
> Le personnage plat et le personnage rond.
> Nous avons aussi le personnage linaire et contraste. >
Le personnage statique et le personnage dynamique.
Personnage comme rôle
Ici analyser le personnage comme rôle, c'est faire une
étude formelle, il s'agit de comprendre le type qu'il incarne, dans
cette partie on étudie plus les aspects de la personnalité, mais
les genres d'attitudes qu'il assume, le type d'actions qu'il accomplit.
Nous pouvons aussi prendre un exemple dans la série
télévisée "24 heures chrono", le personnage « Jack
Bauer » qui est incarné par Kiefer Sutherland, c'est un personnage
qui est prêt à tout faire c'est-à-dire tuer,
libérer, sauver, etc. pour son pays, son sens de patriotisme
dépasse l'entendement, il agit comme il le faut, ainsi dans cette partie
nous avons plusieurs types de personnages :
> Personnage actif et passif
> Le personnage modificateur et le personnage conservateur
> Personnage protagoniste et antagoniste ou le héros et
l'ombre
Personnage comme actant
C'est le personnage qui vaut pour le poste qu'il occupe dans
la narration et pour sa contribution à faire avancer le récit.
L'actant est d'une part une position dans le plan global du récit et
d'autre part un opérateur qui en réalise certaines dynamiques. La
notion d'actant renvoie à une catégorie générale,
soit aux êtres humains, soit animaux, soit aux objets, dans la mesure
où il devient un dénouement de l'histoire. Dans cette
35 Ibidem
40
perspective la première distinction à faire dans
l'univers des personnages est celle entre sujet et objet35.
3. Sujet
Ici le sujet est présenté comme celui qui va
vers l'objet pour conquérir et là on a une dimension du
désir, et comme celui allant vers l'objet, agit sur lui et sur le monde
qui l'entoure, là nous avons une dimension de la manipulation.
Cette double attitude du sujet le porte à vivre quatre
moments très importants :
? Il opère une performance,
? Il est doté d'une compétence,
? Il agit sur base d'une mission,
? A la suite de son action, il obtient une sanction,
a. L'objet
L'objet est représenté comme le point de
confluence de toute action du sujet. Il représente ce vers quoi aller et
ce sur quoi opérer qui sont des dimensions du désir et de la
manipulation. Mais il faut noter qu'autour de l'axe directionnel sujet-objet se
construisent d'autres axes auxiliaires comme :
b. Le destinateur
Qui est considéré comme le point d'origine du
récit. Il s'agit de la source de tout ce qui circule dans l'histoire (le
bien immédiat, le bien particulier comme la compétence du sujet
que le destinateur lui fournit à travers un enseignement ou une
persuasion).
41
c. Le destinataire
Le destinataire s'identifie en celui qui reçoit
l'objet à la fin, à ce niveau il faut savoir qu'il peut arriver
que différents personnages occupent la place du destinataire, c'est
entre autre le sujet, le destinateur, et même l'adjuvant.
d. L'adjuvant
Il est considéré comme celui qui vient au
secours du sujet dans les épreuves que ce dernier doit surmonter pour
conquérir l'objet, dans un film il est considéré comme le
mentor.
e. L'opposant ou l'ombre
C'est celui qui empêche par tous les moyens le
succès du sujet.
Ainsi pour bien illustrer cela, on appliquera le schéma
actantiel de Greimas, qui définit six rôles reliés par
trois axes de relation :
? Axe de désir : qui concerne le couple sujet-objet
? Axe de pouvoir : qui concerne le couple adjuvant-opposant
? Axe de communication qui concerne le couple
destinateur-destinataire
Schéma
Destinateur Destinataire
|
|
|
|
|
Adjuvant Opposant36
|
Sujet Objet
36 Kabeya Munkamba, Mise en oeuvre d'une pièce
de théâtre, cours dispensé en L1 SIC/ A.S, UNILU, 2012
42
D'après ce schéma, nous pouvons comprendre qu'il
y a un sujet poussé par un destinateur qui l'incite à agir est
orienté vers ce qui constitue l'objet de sa quête ou de son
désir, aidé par un adjuvant qui l'assiste dans la
réalisation de son désir, il s'agit pour un destinataire qui est
le bénéficiaire de l'action et se heurte à un opposant qui
contrarie son projet et l'empêche de se réaliser.
4. Les événements
Dans la dynamique de la narration quelque chose doit
nécessairement se produire, elle se produit à l'égard ou
à l'endroit de quelqu'un. Ainsi en est-il des événements
qui organisent le rythme de l'histoire en marquant une certaine
évolution. Ces événements peuvent être
classés en deux, sur base de l'agent qui le provoque. Lorsque cet
événement provient d'un être animé, on parlera d'une
action, mais si c'est un facteur environnemental ou une collectivité
anonyme, on parle d'avènement.
Partant de ce que nous venons de voir ci-haut, nous pouvons
dire que la première action dans cette partie sera analysée sous
deux angles ; premièrement nous parlerons de l'action comme comportement
et deuxièmement nous allons parler de l'action comme fonction. Alors
lorsque nous considérons l'action comme comportement, on va juste nous
montrer comment l'on considère l'action comme un agir que l'on attribue
à une source concrète. Le comportement est la manifestation de
l'activité de quelqu'un ; par rapport à cela on distingue
plusieurs catégories pour l'analyse, c'est-à-dire qu'on a le
comportement volontaire et involontaire, conscient ou inconscient, et
individuel ou collectif.
Lorsque l'on doit analyser l'action comme fonction, on
sous-entend les types standardisés d'action que le personnage accomplit
de récit en récit. Pour bien illustrer cela nous allons recourir
à une liste réélaborée à partir de celle
classique que la narratologie a puisée à partir des fables
populaires russes. Les grandes classes d'actions peuvent être ainsi
synthétisées de la manière que voici :
43
? La privation ? L'éloignement ? La prohibition ?
L'épreuve
? Le retour
5. Les transformations
Tous les événements à partir du moment
où ils ont lieu, interviennent au cours de l'histoire en provoquant un
changement, une poussée vers l'avant, un retour en arrière, une
évolution. D'une situation on passe à une autre, à travers
un processus de transformation. Ainsi nous aurons des transformations comme
changement, comme processus et des transformations comme variation
structurelle.
- Transformations comme changement
- Transformations comme processus
- Transformations comme variation structurelle
44
Section II : Analyse
Iconique
a. Analyse iconique visuelle
Au niveau iconique, l'analyse va nous plonger au coeur des
intentions de l'énonciateur, évaluer ce qu'il affirme en fonction
d'un jugement posé en rapport avec le monde réel. Un jugement
à double versant, qui s'exerce par la reconnaissance des signes
mimétiques-objets, individu, lieux, actions-disposés dans le
texte télévisuel, et d'autre part par l'identification des choix
réalisés au tournage, ici les effets sont davantage
travaillés, recherchés parce qu'ils dépendent directement
de l'énonciateur d'origine, ce n'est pas comme dans d'autres niveaux
d'analyse où les niveaux indiciels à la construction
s'avèrent accidentels, mais ici ils résultent d'un choix
d'énonciation bien précis.37
Nous tenons à signaler que très souvent ou du
moins la plupart du temps lorsque l'on parle d'une analyse iconique et
même sémiologiquement parlant, on a tendance à ne nous
limiter qu'à une analyse visuelle uniquement, mais avec Muriel Hanot
nous allons tenter d'aller encore plus loin, c'est-à-dire nous allons
appliquer l'analyse iconique à l'élément sonore et
démontrer que cette analyse peut être utilisée au son, mais
pour le moment nous allons continuer avec le visuel.
A ce niveau on appelle le spectateur ou le
téléspectateur à faire un jugement sur les
éléments transmis par le tournage en fonction des connaissances
dont il dispose sur le monde réel. Autrement dit ce niveau lui permet de
se placer à l'intersection des codes perceptifs, des codes
anthropologique et visuel.
Mais il peut arriver qu'un individu reconnait un lieu ou une
autre chose, non pas par une vraie reconnaissance, par exemple que cette
personne a déjà fréquentée ce lieux ou cet endroit,
mais par la connaissance individuelle que possède cette personne, et
là une question mérite d'être
37 Hanot Muriel, Télévision
réalité ou réalisme ?, introduction à l'analyse
sémio-pragmatique des discours télévisuels,
éditions de Boeck Université, Belgique, 2002, page 58.
45
posée. Que se produit-il lorsque reconnaissance et
connaissance ne trouvent pas d'encrage commun ? Pour répondre à
cette question nous allons recourir à Baggaley et Duck, cités par
Muriel Hanot :
`'Lorsqu'un individu reçoit une information qui lui est
déjà familière, il y réagit en fonction de ses
motivations propres et de ses connaissances. Dans le cas contraire, l'individu
est obligé d'utiliser des critères externes plus fragiles pour
évaluer le monde qui l'entoure, et, en conséquence, toute une
gamme des signes tout à fait superficiels peut déterminer des
jugements de valeurs, non seulement en ce qui concerne l'intérêt
propre de l'information mais aussi en ce qui concerne son degré de
crédibilité. Comme le soulignent Hovland et Weiss (1952), les
variables qui concourent à la crédibilité viennent des
observations et des attentes liées à la source immédiate
de l'information est transmise par le canal de la télévision on
peut en fait classer les variables importantes en deux grandes
catégories selon la distinction suivante :
1. les signes comportementaux fonctionnant dans les
situations d'interactions sociales normales se trouvent
altérés dans les mises en situation télévisuelles,
ce qui conduit le téléspectateur à des distorsions dans
l'interprétation des événements, des gens et des opinions
médiatisées.
2. Sachant que le degré d'intérêt et de
crédibilité accordé à un stimulus est
influencé par le contexte simultané ou successif qui l'entoure,
on peut en déduire que les techniques de médiatisations de
l'information peuvent produire toute une variété d'effets
spécifiques38.»
Il est évident que la plupart d'auteurs lorsqu'ils
appliquent une analyse iconique à un film, ils ont tendance à ne
s'accrocher qu'à la vision ou au visuel, parce que la plupart du temps
ils ne parlent que de la reconnaissance des individus, des lieux, des monuments
ou les différents plans du cinéma, etc. C'est le cas aussi
d'André Gardies cité encore par
38 Baggaley,J. et Duck,S. « les facteurs de
crédibilité dans le message télévisuel »,
communication, t.XXXIII : apprendre des médias, 1981, pp. 144-145.
Cité par Muriel Hanot, dans télévision
réalité ou réalisme, p61
46
Muriel Hanot, qui dit : " Le descriptif s'articule donc sur la
question plus générale de la représentation et
particulièrement ici sur la fonction référentielle.
Comment suis-je amené à considérer ces divers plans comme
faisant référence à New York ? Nombre d'entre eux
pourraient avoir été filmés dans une autre grande
cité nord-américaine (les rues encombrées d'ordures ou des
travaux de voirie, quelques plans de foule, etc.), pourtant, je les
reçois comme ayant été prélevés sur l'espace
new-yorkais »39.
Si l'on considérait l'exemple qu'André Gardies
nous a donné ci-haut, nous nous rendons compte que c'est à partir
de quelques plans ayant valeur de cadrage référentiel qu'une
personne est capable de reconnaitre certains éléments dans une
image. Nous pouvons prendre l'exemple de la présence à l'image de
deux immeubles de la GECAMINES au niveau du carrefour, du boulevard M'siri, de
la place de la poste, les mausolées de Mzee Laurent Kabila ou de Moise
Tshombe, ces éléments feront appel à notre
encyclopédie personnelle et prendront une valeur de
vérité, à ce moment il suffira que les données
fournies par les autres vues soient compatibles avec ce que nous connaissons de
la ville de Lubumbashi pour que nous puissions les accepter comme
prélevées sur cette ville. C'est que le descriptif visuel
travaille sur et avec le visible, dans sa plénitude.
Nous venons de parler de deux auteurs qui nous ont
été présentés par Muriel Hanot, et nous voyons
clairement que leur tendance est de réduire l'analyse iconique à
la vision, mais Muriel H. va plus loin toujours dans le même ouvrage
parce qu'elle va appliquer l'analyse iconique au son ou aux
éléments sonores.
b. Analyse iconique sonore
Pour ce qui concerne cette partie de notre analyse, nous
allons faire appel à Château qui dit : " Car si les lieux, les
individus, les objets et les actions ont été jusqu'ici
interprétés par l'image, ils peuvent également être
reconnus sur base d'un savoir empire sonore." De temps à temps il faut
savoir que pour certaines personnes l'identification iconique du sonore ne
39 Muriel Hanot, Op.cit.
47
présente en apparence aucune différence avec la
reconnaissance iconique du visuel. Tout aussi aléatoire, elle
dépend des acquis de chacun en la matière.
Dans ses propositions pour une analyse du point de vue sonore,
François Jost cité par Muriel Hanot, en donne un exemple concret
pour renforcer une fois de plus les dires de Château : « pour
décider du degré de redondance du sonore et du visuel, il faut en
effet un certain savoir sur le monde. Michel Fano raconte, par exemple que dans
"Le territoire des autres", on entend tout au long du film un son assez
bizarre, qui est en fait le cri du grand coq Tétra. Mais comme ce son
ressemble au bruit d'un appareil photo qu'on recharge, certains spectateurs ont
pensé que c'était un son complètement artificiel,
simplement parce qu'ils ne le connaissaient pas [...]. Le spectateur peut
entendre comme non dénotant un son qui, en réalité, l'est
».40
Il n'est pas facile d'aborder le son sous un angle iconique,
et ce fait pose vraiment un problème très sérieux parce
que c'est comme si l'on passait en catimini dans la sphère du montage.
Il faut savoir que le son ne s'arrête pas quand le tournage d'un plan
prend fin. Il est donc nécessaire de tenir compte du statut iconique
d'un élément sonore sachant que, par ses relations avec l'image,
il conduit presque inévitablement à aborder, sans
l'épuiser, le niveau diégétique.
Pour P. Schaeffer et M. Chion cités par Muriel Hanot, "
Si la reconnaissance sonore est effective, elle joue cependant de
manière plus floue que dans le cadre de l'image parce que la
mémoire auditive est flottante, moins encrée. Nonobstant ce fait
ils précisent que « ce que l'oreille entend, ce n'est ni la source,
ni le "son", mais véritablement des objets sonores.»
Déjà à ce niveau, nous voyons comment
l'analyse iconique pose de très sérieux problèmes entre
différents auteurs, pour certains le son est quelque chose de trop
malléable, il peut faire entendre ce qu'il n'est pas originellement,
pour autant qu' « il ait l'air de». Les voix, la musique, le
40 Hanot, Muriel, Op.cit p70
48
bruitage suggèrent un espace ou créent des
ambiances et leur identification dépend de connaissances souvent
globales, qui peuvent renvoyer à un savoir empirique imaginaire : les
bruits d'ambiance ne sont pas perçus à leur source tels qu'ils
sont restitués. Mais de notre part nous trouvons que comme l'image, le
son fait aussi partie des éléments auxquels l'analyse iconique
peut facilement être appliquée, du fait qu'à un certain
moment on recourt à notre connaissance empirique pour reconnaitre
certaines choses, nous pouvons aussi prendre l'exemple d'un son audio d'un
président de la République, on n'a pas besoin de voir l'image
pour le reconnaitre41.
c. Analyse de la combinaison de l'image et du son
Dans cette partie de ce chapitre nous allons démontrer
ce que peut donner la combinaison de l'image et du son, d'autant plus que dans
le domaine de la communication nous savons que la combinaison de deux types
majeurs engendre des registres de communication différents. Lorsqu'on
parle de l'analyse de l'image, nous voyons tous les éléments
(personnage, objet, événement, etc.) que l'on peut remarquer dans
un plan, de même lorsque l'on parle de l'analyse sonore, nous voyons tous
les éléments sonores (voix off et voix in, musique, bruit,
bruitage, etc.) que l'on peut entendre dans une image projetée. A ce
niveau, il faut noter qu'il y a deux niveaux de raisonnement ou deux points de
vue, il y a de ces auteurs qui disent que pour eux le son n'apporte rien
à l'image parce que l'image en elle-même peut tout dire, et il y a
de ceux qui disent que le son est un élément très
important dans l'explication d'une image.
Pour le premier groupe, l'image produit un monde imaginaire
qui se donne simplement pour ce qu'il est, indépendamment de quoi que ce
soit d'autre. Il est vrai qu'il peut y avoir beaucoup de paroles
échangées dans un tel monde imaginaire-dans un film de fiction
par exemple -mais ces paroles,
41 Hanot M., Ibidem pp71-72
49
et leurs effets pragmatiques, concernent les personnages, non
les spectateurs ; elles sont parfaitement intégrées au monde de
l'image.42
Par rapport à ce que nous venons de dire ci-haut, il y
a quelque chose qui attire notre attention, c'est la définition ou la
place que l'on donne au son dans un film ou dans toute autre forme
télévisuelle, cette définition s'apparente, tant par ses
caractéristiques précises que par ses implications pragmatiques,
à celle de la scène. Ici parce que le son est associé au
monde de l'image télévisuelle, les sons in signifient dans ce
seul contexte. Ils n'interpellent pas le spectateur.43
A ce niveau nous voyons que cette catégorie de penseurs
trouvent que les sons in ne visent pas les spectateurs, mais d'abord les
acteurs qui sont sur scène, ce qui autrement veut dire pour ce groupe
les sons peuvent ne pas être là, les spectateurs ou les
téléspectateurs vont décoder le message, donc les sons ne
sont pas si indispensables que l'on veut nous le faire croire.
De l'autre côté, les penseurs qui pensent que le
son est vraiment indispensable, trouvent que « lorsqu'un message
audio-scriptovisuel se veut interpellant, il doit surimposer au monde de
l'image à la diégèse comme le disent les
théoriciens du cinéma-un "dispositif d'énonciation"
reposant en grande partie sur la parole adressée au spectateur et
largement antagoniste à l'effet-image. » Cette interpellation est
double : soit elle s'inscrit en rapport avec le commentaire, par la voix off,
qui est une « position transcendante qui confère à
l'énonciateur le fait de parler sans être vu, (en d'autres termes
l'énonciateur prend la place de Dieu), c'est-à-dire sans qu'il
soit possible de le situer. » Soit elle détermine ces «
énonciateurs visibles sur image (présentateurs de JT ou d'autre
émissions de TV, interviewer ou interviewés, reporters,
personnages de publicité s'adressant au spectateur, etc.) d'un
quelconque dispositif d'énonciation audio-scripto-visuel [qui]
n'atteignent pas le spectateur comme font les énonciations
off44.
42 Ibidem, p73
43 Ibidem
44 Ibidem
50
Après tout ce que nous venons de voir, nous nous sommes
rendus compte d'un élément très important, malgré
qu'il y a des points de vue différents en ce qui concerne le son et
l'image, l'un et l'autre sont importants dans le cas où, par exemple,
dans un film muet un réalisateur peut faire un gros plan, se trouver sur
la table et cela peut ne pas avoir d'impact sur le
téléspectateur, mais si c'est dans un film parlant, le
réalisateur peut accompagner cette image du couteau d'une musique qui
peut donner une signification différente que lorsque c'était sans
son. Mais une chose est certaine dans le domaine du cinéma ou de la
télévisuelle, le son et l'image restent intimement liés,
qu'on aura du mal à les séparer de peur que l'on ne change la
signification d'un élément.
Il faut juste noter que, les indices orientent donc
définitivement le sens de l'intervention sonore. La combinaison du son
et de l'image accroît l'impression de la réalité,
l'imitation du réel, qui sans se rapporter directement à l'effet
de réalité, peut cependant l'influencer.
45 Ibidem
51
Section III : Analyse psychologique ou psychanalytique
d'un
film
Terme désignant une connaissance et une thérapie
des troubles psychiques. La psychanalyse est assimilée, par un abus de
langage, à la théorie freudienne psychanalytique, fondée
sur l'hypothèse de l'inconscient et s'efforçant de décrire
et de comprendre les relations entre conscient et inconscient.
L'inconscient est défini comme "ensemble des
phénomènes psychiques dont nous n'avons pas conscience. En
psychologie, domaine du psychisme qui régit les désirs, la
mémoire, les peurs, les sentiments et les idées ne sont pas
transmis à la conscience. Il se manifeste généralement par
ses influences sur le conscient, mais aussi par des phénomènes
tels que les rêves et les symptômes
névrotiques."45
Pour ce qui concerne l'image animée, il faut savoir
qu'à ce niveau c'est notre cerveau qui crée l'image en mouvement
ou animée. L'oeil humain est un organe exceptionnel qui présente
toutefois des limites : par exemple, si deux images fixes semblables sont
projetées très rapidement l'une après l'autre sur un
écran, l'oeil n'est pas capable de les distinguer (c'est-à-dire
de les voir comme deux images différentes). Le cerveau ne perçoit
donc qu'une seule image, continue. Mais si les deux images projetées
sont légèrement différentes l'une de l'autre, le cerveau
interprète cette différence comme un mouvement, et crée la
perception d'une image animée. C'est sur ce principe que repose aussi le
cinéma.
1. Analyse de l'image
Cependant, la caméra du cinéma apparaît
comme une sorte d'appareil photo capable de prendre 24 images par seconde, en
continu. L'invention de la télévision est donc limitée par
un obstacle technique important : comment transmettre une image entière
?
46 Encarta, Op.cit
52
Le secret, c'est l'analyse de l'image « point par point
» : l'image captée par la caméra de
télévision, diffusée, puis restituée par
l'écran de télévision est en fait constituée d'une
multitude de points (on parle de pixels), suffisamment petits pour que le
cerveau se laisse tromper et reconstitue une image réaliste. Les «
points » de l'image sont analysés un par un, balayés les uns
après les autres. Les premiers systèmes de balayage
étaient mécaniques : on projetait l'image sur un disque
perforé de trous disposés en spirale, le disque de Nipkow
(inventé par l'Allemand Paul Nipkow en 1884), derrière lequel se
trouvait une cellule photoélectrique, capable de transformer les
informations lumineuses reçues en un signal électrique. Le
procédé de Nipkow permettait certes de produire des images, mais
elles étaient minuscules, rougeâtres, et d'une très
mauvaise définition. La télévision n'a donc pris son
véritable essor qu'avec la mise au point d'un procédé
électronique (c'est-à-dire à l'aide d'un faisceau
d'électrons) d'analyse de l'image.
Ce sont les travaux de l'Allemand Karl Ferdinand Braun qui
permettent la mise au point des premiers tubes cathodiques en 1897. Cependant,
la définition de l'image obtenue est encore beaucoup trop faible. Il
faut attendre 1923, avec la mise au point par le Russe Wladimir Kosma Zworykin
de l'iconoscope (premier tube électronique analyseur d'images) et du
kinescope (premier tube électronique de visualisation), pour que le
principe du balayage électronique puisse s'imposer dans la pratique.
Les images télévisées modernes reposent
toujours aujourd'hui sur ce principe : un faisceau d'électrons balaye
l'image horizontalement de gauche à droite, puis ligne par ligne (en
France, l'image est composée de 625 lignes de 700 points ; certains pays
ont adopté d'autres standards). L'image est ainsi balayée 25 fois
par seconde, de manière continue.46
47 Ibidem
48 Ibidem
53
2. Analyse du l'impact de la télévision
Dans cette partie pour bien montrer l'impact du cinéma
sur le spectateur, nous allons de temps en temps recourir à Sigmund
Freud, qui est l'un des fondateurs de la théorie de la psychanalyse et
qui permet l'identification d'un spectateur face ou devant une image. Mais une
chose est sûre, depuis sa naissance la télévision a
toujours fait objet de plusieurs critiques, surtout en ce qui concerne son
rapport à la vérité ou la réalité, et cela a
des conséquences sérieuses, la plupart des
téléspectateurs ont beaucoup de réserves surtout lorsqu'il
s'agit de l'information, mais cela est différent quand un spectateur
décide de s'exposer volontairement à un message audio-visuel,
surtout dans le cas du cinéma. En publicité dans la
stratégie de communication, il est vraiment recommandé d'utiliser
le cinéma comme le meilleur moyen de faire passer son message ou sa
publicité.
Pour bien illustrer cette étape, nous faisons appel
à Sigmund Freud, il nous présente trois sortes d'identifications,
parce que en psychanalyse, l'identification est définie comme un
processus qui résulte de l'établissement d'un lien à
l'autre, par lequel le sujet lui empreinte au moins un trait47 :
? Le premier type d'identification ou du lien à
l'autre, c'est l'identification au père, pour Freud ici l'enfant
cherchera à s'identifier ou à être son père, qu'il
prend comme son idéal.
Cette théorie ou analyse a été tirée
de la légende d'OEdipe.
? Le deuxième type d'identification porte sur un «
trait unique » de l'objet (einziger Zug). Le trait
prélevé sur l'autre peut être un symptôme. Le sujet
peut aussi, lors d'une séparation ou d'un deuil, emprunter un trait
à un ancien objet d'amour48.
54
C'est sur cette théorie que nous allons beaucoup plus
nous pencher, pour montrer comment est-ce que le cinéma à un
impact sérieux sur le téléspectateur.
? Et le troisième et dernier type d'identification est
dite hystérique qui consiste à la mise au jour dès
l'Interprétation des rêves. Cette identification peut
parfois être contagieuse ou épidémique, et un exemple que
nous avons tiré du dictionnaire encarta nous montre ça
clairement.
Pour le cinéma, comme nous avons vu ci-haut, dans un
film il y a différents personnages (héros, ombre, mentor etc.),
une fois que le spectateur s'expose à suivre un film et il arrive
toujours qu'il s'identifie à l'un des personnages du film étant
donné qu'une personne en lui on retrouve des caractères
récessifs, qu'il cherche à étouffer parce que la
société ne va pas le permettre, et si le
téléspectateur s'identifie à l'un des personnages, ce
dernier risque d'avoir une influence sur le téléspectateur.
Mais il y a aussi un auteur italien qui a mené des
recherches et a trouvé un certain type des personnes qui sont accros
à la télévision qu'il nomme `'les
téléolique», ils sont comme des alcooliques, des gens qui
n'aiment jamais quitter une fois qu'ils sont devant une
télévision, ils sont beaucoup plus influençable que les
autres.
55
Section IV : Analyse textuelle d'un film
Barthes, cité par Jacky Mpungu dans le cours d'analyse
textuelle d'un film, a analysé les manifestations idéologiques
les plus diverses, incarnées dans des textes de nature fort
différentes (du bottin téléphonique au roman-photo),
pouvant ainsi que nombre de productions socialement répondues dont le
cinéma véhiculait un sens systématique, et relevaient de
la sémiologie49.
D'une façon d'ailleurs plus programmatique que
véritablement opératoire, Barthes avait même posé,
en 1960, le principe d'une analyse structurale du film.
Dans le second de ces articles, il écrivait ainsi :
« Quels sont, dans le film, les lieux, les formes et les effets de la
signification ? Et plus exactement encore : tout, dans le film, signifie-t-il,
ou bien au contraire, les éléments signifiants sont-ils
discontinus ? Quelle est la nature du rapport qui unit les signifiants
filmiques à leurs signifiés ? »
Recouvrant tous les phénomènes de
régularité et de systématique de la signification
filmique, le code est posé dans Langage et Cinéma
comme ce qui, au cinéma, tient lieu de langue. Naturellement, cette
équivalence n'est pas absolue, et si tenant-lieu de la langue il y a,
certes être théoriquement isolé « à
l'état pur », mais les deux nous qui fonctionnent toujours en
symbiose. La notion de code, en sommes, permet de décrire la
multiplicité des niveaux de signification dans le langage
cinématographique ; mais si certains codes sont plus essentiels que
d'autres, ils ne sauraient jouer le rôle d'organisation que joue la
langue, encore moins véhiculé comme elle l'essentiel du sens
dénoté. Telle qu'elle est définie dans Langage et
cinéma, la notion du code permet d'examiner, dans un film
particulier, le rôle aussi bien de phénomènes
généraux communs à la plupart des films, que de
phénomènes plus localisés et de déterminations
culturelles externes au film éminemment variables. Opérateur
analytique puissant parce que
49 Mpungu J. Op. cit, p-1
56
général, la notion de code se présenta
d'emblée, dans le domaine filmologique, comme le concept structuraliste
par excellence.
1. Quelques éléments d'un film faisant objet d'une
analyse textuelle
> Le héros
> Le mentor
> Le gardien du seuil
> Le messager
> Le personnage protéiforme
> L'ombre
> Le trickster
Nous allons essayer de présenter quelques personnages
d'un film que nous venons de citer, tout en étant pas trop expressif.
a) Le héros
Pour le dictionnaire Larousse de poche 2010, le héros
est défini comme « personnage principal d'une oeuvre de fiction ;
personne qui tient l'un des rôles les plus importants dans une action
réelle. Ou personne qui se distingue par ses actions éclatantes,
son courage face au danger : un héros de la
résistance50.
Mais dans le cadre du cinéma, pour le professeur Jacky
Mpungu, il le définit comme, « Dans sa racine du mot grec,
héros signifie « protéger, servir ». Un
héros est quelqu'un qui, comme un berger pour protéger son
troupeau, est capable de se sacrifier pour les autres. Cette notion du
sacrifice de soi est essentielle. »
b) Le mentor
Pour le dictionnaire de poche Larousse, le mentor est
défini comme un « guide, conseiller, sage et
expérimenté51.
En cinéma, fréquent dans les rêves, les
mythes et les histoires, l'archétype du mentor représente un
personnage positif qui soutient le héros par son aide ou ses conseils.
Le Mentor trouve son expression dans tout
50 Dictionnaire de poche, Op. cit, p393
51 Dictionnaire Larousse de poche, Op.cit., p508
57
personnage qui guide le héros, le protège, lui
offre des cadeaux. Le mot « Mentor » nous vient de l'Odyssée.
Un personnage nommé MENTOR guide le jeune héros TELEMAQUE tout au
long de son voyage. En réalité, c'est la déesse
Athéna qui se cache sous l'apparence de Mentor. Les Mentors parlent
souvent au nom d'un dieu, ou alors sont inspirés par la sagesse
divine52.
c) Le gardien du Seuil
Tous les héros rencontrent des obstacles sur la route
de l'aventure. Placés à chacun des passages vers un nouveau
monde, de puissants gardiens du seuil empêchent d'entrer à ceux
qui n'en sont pas dignes. Ces gardes se donnent des airs menaçants pour
impressionner le héros, mais ils peuvent être vaincus,
contournés ou même devenir des alliés si le héros
cherche à bien les comprendre. Les gardiens du seuil ne sont
généralement pas les principaux méchants ou les
antagonistes les plus acharnés de l'histoire ; ce sont de sous-fifres,
des mercenaires loués pour garder l'accès au quartier
général du chef.53.
d) Le personnage protéiforme
Le public a souvent du mal à appréhender
l'archétype insaisissable du personnage protéiforme du fait de sa
nature-même. En effet, ses perpétuels changements d'apparence et
d'humeur le rendent difficile à classer. C'est néanmoins un
archétype puissant. La croissance et la maîtrise de ses
façons de faire sont souvent très utiles dans l'art du
récit ainsi que dans la vie. Les héros rencontrent
fréquemment des personnages-souvent de sexe opposé-qui, selon
eux, ont pour caractéristique principale de changer constamment. D'une
loyauté et d'une sincérité souvent douteuses, les
personnages protéiformes abusent le héros ou le laissent dans
l'expectative. Un ami du même sexe ou un allié peuvent
également jouer ce rôle dans une comédie ou un film
d'aventure. Les sages, les sorciers et les ogres sont les traditionnels
personnages protéiformes des contes de fées.54
Le personnage protéiforme est là pour susciter
le doute et le suspens dans l'histoire. Lorsque le héros se demande sans
cesse
52 Mpungu j., Op.cit. p7
53 Ibidem, p9
54 Ibidem, p11
55 Ibidem, p12
56 Ibidem, p13
58
- m'est-il fidèle ?
- va-t-il me trahir ?
- m'aime-t-il réellement ? - est-il allié ou ennemi
?55
e) L'ombre
Ce personnage est l'un des personnages principaux d'un
récit ou d'un film, il est considéré comme le contraire du
héros, mais il n'est pas à confondre à un
antihéros, comme la plupart des personnes l'appellent à tort.
L'ombre est un archétype qui représente la force
du côté obscur, l'inexprimé, ce qui n'a pas
été réalisé, les aspects refoulés de notre
personnalité. Souvent refuge des monstres de notre monde
intérieur dont nous ne voulons pas admettre l'existence, les ombres
symbolisent tout ce que nous n'aimons pas de nous-mêmes, nos secrets les
plus obscurs que nous ne voulons pas admettre, les défauts que nous
avons reniés et essayés de revendiquer mais qui se dissimulent
encore en nous. L'aspect négatif de l'ombre apparaît dans des
personnages de récits tels que les méchants, les antagonistes,
les ennemis... Ces méchants recherchent la mort ou la défaite du
héros56. Sa mission principale consiste à
défier le héros et à lui offrir un adversaire de
qualité.
Nous voici enfin arrivé à la fin de notre
deuxième chapitre, nous avons eu à faire l'analyse d'un film ou
d'une image sous différents angles possibles pour permettre à
tous ceux qui vont nous lire de bien comprendre qu'un film n'est jamais le fait
de combinaison des images et de couleurs mais, ce qu'il faut retenir à
ce niveau est que tout commence par un texte avant de traduire cela en image
fixe ou mouvante.
Après ce tour d'horizon que nous venons d'effectuer sur
certains des problèmes les plus courants de l'analyse d'un film ou d'une
image, nous pouvons aussi dire quelque chose sur une question qui n'a pas
été analysée dans ce chapitre, c'est celle de la
réalisation effective de l'analyse, de son écriture et notamment
de sa dimension.
59
Le professeur Jacky Mpungu nous dit dans son cours de
l'analyse textuelle d'un texte que, « Il peut sembler a priori que
l'analyse doive automatiquement être d'autant plus longue que le texte
analysé l'est davantage. Ou dans le domaine de l'analyse filmologique,
rien n'est moins évident. Il est clair que, par définition, une
analyse est toujours relativement longue ; mais sa longueur,
déterminée par l'objet analysé, n'est pas simplement
proportionnelle à celle du texte. Cette simple constatation n'est au
fond qu'une autre façon de dire qu'il ne faut pas confondre l'objet
d'analyse avec le film dont elle part : ce dernier est le support empirique de
l'analyse.
Il est facile de vérifier sur des exemples qu'il n'y a
pas de corrélation directe entre la taille du fragment de film
analysé et la longueur de l'analyse. Des fragments très courts
ont pu, assez souvent même, donner lieu à des analyses fortes
longues
Ce problème de la longueur de l'analyse n'en est un que
pour les analyses écrites. Si l'analyse d'un fragment de film prend
déjà plusieurs dizaines de pages, on conçoit qu'il
devienne compliqué de consigner par écrit l'analyse d'un film
entier ; il faut en général l'équivalent d'un livre, sans
qu'on puisse d'ailleurs dire qu'il existe une stratégie universellement
applicable.
Nous voici à la fin du deuxième chapitre de
notre travail, ce dernier a constitué la base fondamentale pour le
chapitre qui va suivre, d'autant plus que nous avons passé en revue
presque toutes les différentes sortes d'analyse qui nous ont permis de
comprendre comment un film a le pouvoir d'influencer le
téléspectateur. Et c'est en partant de ces différentes
théories que nous allons soutenir notre position en ce qui concerne le
niveau de destruction du cinéma. Vu qu'en soi le cinéma est un
système dans lequel différents éléments
interagissent, déjà à ce niveau nous sommes convaincus que
l'hypothèse que nous avons posée dans la première partie
n'était pas
60
fausse, mais pour la renforcer nous aurons besoin des exemples
plus concrets, ce qui sera fait dans le chapitre suivant.
61
CHAPITRE III : LE CINEMA COMME ARME DE DESTRUCTION
MASSIVE
Section I : Le cinéma et ses genres
1. Le cinéma
Pour bien argumenter cette partie de notre travail, nous avons
eu à recourir très souvent au premier chapitre de notre travail,
qui parle en profondeur du cinéma et de son évolution à
travers le temps. Pour éviter la monotonie ou le redit, nous allons
juste survoler cette partie du fait qu'on en a déjà parlé
dans notre premier chapitre.
Le cinéma dans son acception originelle est le
procédé permettant d'enregistrer et de projeter des vues
animées. Il est né avec les frères Lumière vers les
années (...) à la fin du XIXe et début XXe siècle,
il est aussi considéré comme un art par rapport à la
combinaison des images, du son et des couleurs. Non seulement cela, mais aussi
le procédé permettant d'enregistrer et de projeter des vues
animées.57
Le cinéma a aussi évolué dans le temps et
même dans l'espace, avec l'évolution technologique et la
mondialisation, le cinéma n'est pas resté en arrière mais
s'est adapté dans cette évolution. Et pour ce qui concerne les
autres éléments concernant le cinéma, il faut se
référer au chapitre premier.
2. Les genres
Pour ce qui concerne les genres du cinéma, nous avons
deux grands genres cinématographiques qui ont chacun ses variables ou
ses sous genres :
? Le cinéma vérité ou le film documentaire ?
Le cinéma de fiction
a) Le cinéma vérité ou film
documentaire
Pour Jean-Marie Dikanga Kazadi, un film documentaire est comme
« une oeuvre audio-visuelle ou cinématographique relatant les
événements de la
57 Jacky Mpungu, cours de l'histoire du cinéma,
Op.cit., p4
62
réalité et dont l'objet est de les porter
à la connaissance d'un public avec une ambition pédagogique.
Lamizet, cité par Dikanga, préfère le terme de
"cinéma vérité", "cinéma direct ou de cinéma
spontané." »58
Pour le dictionnaire Larousse de poche, le documentaire est
défini comme quelque chose « qui a le caractère d'un
document à titre documentaire : pour information. Un film didactique
montrant un aspect particulier de la réalité. »59
Robert Flaherty cité par Dikanga Kazadi,
considère que le film documentaire est « un traitement
créatif de l'actualité. »60
Après ces différentes définitions que
nous venons de voir ci-haut, nous avons remarqué qu'il y a quelque chose
de très attirant dans ces définitions, c'est le fait que le film
documentaire ne rend pas compte de toute sa complexité, parce que
lorsque nous sommes sur terrain dans la pratique nous avons l'impression
qu'entre un film de fiction et un film documentaire ou entre fiction et
réalité il existe un risque de compénétration et de
confusion, les limites sont tellement floues qu'on a du mal à distinguer
les deux genres, ainsi la difficulté à définir le film
documentaire tient à sa nature particulière qui est celle du
point d'intersection entre le rapport réel et la construction par un
cinéaste, d'une vision, d'un point de vue. A ce niveau nous nous rendons
déjà compte que la relation qu'entretient un film documentaire et
la fiction devient ambigüe, parce que l'on peut se rendre compte
qu'à un certain moment les images que l'on met à notre
disposition ne sont pas nécessairement fidèles ou réelles,
mais seulement aux intentions de celui ou ceux qui les produisent.
Dikanga Kazadirelève cette problématique du film
documentaire en ces termes : " le film documentaire est difficilement
accepté comme un film du réel parce qu'il y a la
subjectivité du réalisateur qui intervient lors d'un
58 Dikanga Kazadi JM., cours de film documentaire
cours dispensé en première licence SIC/AS, UNILU 2012
59 Dictionnaire de poche, Larousse, Op.cit, p252
60 Dikanga Kazadi JM., Op.cit.
63
tournage ; c'est le réalisateur qui choisit
l'échelle des plans, c'est encore lui qui décide quoi montrer ou
non."61
Mais il est à noter qu'il y a certains auteurs qui se
sont penchés sur ce dossier et ont essayé de trouver un terrain
d'entente entre le film de fiction et le film documentaire. C'est le cas, par
exemple, de Jean-Luc Godard, réalisateur et cinéaste
français d'origine suisse, qui traduit cette difficulté de
distinction en trouvant un terrain d'entente pour lui : « tous les grands
films de fiction tendent au documentaire comme tous les documentaires tendent
à la fiction. Et qui bote à fond pour l'un trouve
nécessairement l'autre au bout du chemin62. »
Frederick Wiseman, réalisateur américain,
voulant éviter la controverse opposant la fiction et le documentaire,
estime que «le film documentaire reste une fiction du
réel»63parce qu'il estime que la réalité
reste vraie lorsqu'elle est réelle, c'est-à-dire que lorsqu'il
n'y a pas d'intervention venant d'un réalisateur.
1°) Caractéristiques d'un film
documentaire
Bien avant de parler des caractéristiques d'un film
documentaire, nous trouvons très important de parler d'abord des
origines du documentaire. D'entrée de jeu d'abord nous trouvons qu'il
est aussi nécessaire de préciser que le documentaire est
né au même moment que le cinéma, il n'a pas trainé
à se transformer en un genre à part entière, mais il a su
séduire un public considérable à la fin du XXe
siècle grâce à des oeuvres parfaitement en phase avec leur
époque.
Il s'agit d'un cinéma au service de la science, de
l'actualité et/ou de la pédagogie. Les thèmes sont
tirés principalement des faits sociaux ou scientifiques et sont
commentés avec une intention didactique.64
61 Dikanga Kazadi JM., Op.cit.
62 Dictionnaire Encarta, Op.cit.
63 Ibidem
64 Mpungu J., Histoire du cinéma Op.cit.,
p33
65 Dikand J-M., Op.cit.
64
Comme nous venons de le voir, le film documentaire est un
genre qui demande beaucoup de rigueur et de sérieux au risque de tomber
dans la fiction. Pour ce qui concerne les caractéristiques d'un
documentaire, nous avons :
- Le reflet de la réalité
- La recherche de la vérité
- L'absence de scénario et d'acteurs
? Le reflet de la réalité
A ce niveau il est important de noter qu'un film documentaire
ne vient pas entièrement de l'imagination du réalisateur qui
fabrique son réel. Mais ici il s'agit d'un réel observable ou
ayant été observé, donc même si le film documentaire
ne traduit pas le réel fidèlement c'est-à-dire à
cent pourcent, mais il doit toutefois rester collé au réel parce
que c'est la caractéristique fondamentale qui fait en sorte qu'on le
différencie d'un film de fiction.
Pour Dikanga Kazadi, «l'oeuvre cinématographique
du documentaire s'accroche en principe au réel, il essaie de rendre
compte de la réalité de la manière la plus
fidèlement possible65».
Exemple : Lorsqu'un réalisateur prend les images de la
façon dont on pleure un roi chez les Rund ou chez le Babemba, il doit
prendre des images sans tenir compte des positions ou demander à
quelqu'un de se tenir de telle ou telle autre façon, ou de regarder
à la camera.
? La recherche de la vérité
Le film documentaire est très considéré
comme un document didactique, qui permet aux gens d'avoir une connaissance sur
quelque chose, alors autant que le film documentaire se soucie de traduire
fidèlement le réel, autant il est animé par le souci de la
recherche de la vérité, c'est ce qui fait de lui un document
didactique.
66 Ibidem
67 Hanot M., Op.cit.
65
La vérité dont il est question ici, peut
être le fait qu'un fait est caché et que personne ne veut rendre
cela public, ou soit un fait qui a été mal rendu ou
déformé pour des raisons que l'on ignore de plusieurs natures, et
que le réalisateur cherche à donner la vraie version.
Exemple : lorsque l'on suit le documentaire «le tombeau
de Jésus», on doit d'abord comprendre ce que le réalisateur
cherche à nous faire voir, et se poser la question de savoir si avant
ça, il y a eu quelque chose qu'on nous a cachée.
Ainsi pour Dikanga Kazadi, «la recherche de la
vérité fait du réalisateur un véritable chercheur
qui doit consulter une documentation abondante et discuter avec des
spécialistes du domaine pour justement faire éclater cette
vérité.66»
Donc le documentaire est un genre qui nous réclame une
certaine rigueur, d'autant plus que cette vérité est à ne
pas confondre du vraisemblable comme nous le disent André Gaudrault et
Philippe Marion, cités par Muriel Hanot : «la «
vérité documentaire se » pose ainsi en contrepoint du «
vraisemblable fictionnel ». Le vraisemblable est une qualité issue
d'une construction scénarisée, il caractérise
l'activité narrative, (...).67
? Absence du scénario et d'acteurs
Comme tout travail scientifique, le film documentaire ne part
pas d'un scénario comme les films de fiction, mais il part d'une
hypothèse de travail qui doit être confirmé ou
modifié au moment de tournage, c'est aussi l'une des raisons qui fait
que l'on parle d'un documentaire comme étant un document didactique. Si
l'on part de cette hypothèse on doit savoir qu'un film documentaire ne
peut avoir même de découpage technique parce que tout est
sensé se faire au moment du tournage, et le réalisateur est
sensé aussi se contenter de capturer la réalité qui existe
déjà et qu'il doit l'attirer vers lui, en ce moment on n'a
même pas besoin d'acteurs parce si c'est le contraire qui se produit, la
subjectivité
66
risque d'être plus grande et faire dévier le film
de son objectivité. Nous savons qu'un acteur est sensé jouer un
rôle Qui lui a été assigné par un
réalisateur.
Mais cette thèse ne fait pas l'unanimité du fait
qu'il y a d'autres types de documentaire qui nécessitaient vraiment un
scénario ou des acteurs, c'est le cas, par exemple, du documentaire
historique ou de reconstitution, qui nous parle des époques antiques,
là le réalisateur sera obligé de reconstituer ou de
créer certaines choses ou personnages pour bien expliciter cela.
2°) différents types du film
documentaire
C'est vrai qu'il est difficile de classifier le film
documentaire du fait qu'il y a une très grande disparité de ce
genre de cinéma. Pour ne pas être trop excessif, nous allons juste
nous limiter à une classification usuelle, qui nous permettra de
regrouper le film documentaire selon un objet bien précis, de cette
façon nous aurons :
- Le documentaire historique ou de
reconstitution
Ici comme nous venons de le dire ci-haut, s'agit
généralement de reconstituer une réalité qui a
cessé d'exister. C'est le cas, par exemple, des documentaires comme :
«Air crash» qui est une série de documentaires qui parle les
crashs d'avion, c'est-à-dire que l'on reconstitue le décor, les
faits qui se sont déroulés mais cette fois avec des acteurs, ou
soit on peut recourir à un montage des films d'archives par rapport
à la réalité décrite.
- Le documentaire scientifique
C'est un genre de documentaire qui est plus ou moins de
création, il peut concerner notamment ce que l'on appelle le
documentaire de fond marin, ou l'avenir de l'homme sur terre, pour bien
expliquer on recourt à une reconstitution ou une création du
futur montrant l'évolution de l'homme dans le temps.
68 Encarta, Op.cit.
67
Certains réalisateurs ou critiques du cinéma
trouvent que ces deux sous-genres du film documentaire nous éloignent un
peu plus de l'idéal d'un film documentaire, qui est de prendre la
réalité telle qu'elle est sans y apporter des modifications.
- Le documentaire de propagande
Cette forme de documentaire, on la retrouve très
souvent dans les domaines politique et religieux. Elle peut donc consister
à suivre un acteur politique ou une personnalité religieuse, en
enregistrant tous ses faits et gestes, ses discours, ses interventions
télévisuelles et autres, pour en faire un document à part
entière.
- Le documentaire cinéma direct
C'est le plus courant et le plus répandu, cette forme a
pour méthode de capturer la réalité et de la restituer
sous forme d'un cinéma. Il répond aux caractéristiques
documentaires, c'est-à-dire qu'il s'inscrit dans le réel et
demeure dans le réel.
b. Le cinéma de fiction
Est considéré comme cinéma de fiction,
toute oeuvre cinématographique provenant de l'imagination de l'homme,
nous pouvons aussi dire que c'est un domaine des histoires inventées.
Pour le dictionnaire Encarta, un film de fiction est
considéré comme «toute oeuvre cinématographique qui
repose sur une histoire inventée68»
De la manière la plus simple ou populaire nous pouvons
dire qu'un film de fiction est le contraire de ce qu'est un film documentaire,
c'est-à-dire que, par exemple, dans le cadre d'un scénario, un
film de fiction, tout commence par un synopsis qui est une idée qui peut
venir du producteur, du réalisateur ou de quelqu'un d'autre que le
producteur achète, que l'on donne à un scénariste qui va
produire un scénario, ici on ne
69 Ibidem
68
part pas d'une hypothèse comme dans un documentaire, et
la présence des acteurs est fortement ancrée, parce qu'il y a
même de ces comédiens (acteurs) qui arrivent à imposer leur
personnalité, donc ils prennent le dessus sur le réalisateur.
1°) Différents intervenants dans la
réalisation d'un film - Le producteur
D'habitude c'est un monsieur qui n'a rien avoir avec le
cinéma, il peut être un homme d'affaires qui veut investir dans le
cinéma pour gagner beaucoup plus. Et c'est à son argent qu'un
réalisateur va transformer une idée en un film, en
réunissant les différents talents et en négociant la
diffusion du produit fini.
Lorsque les capitaux proviennent des investisseurs
indépendants qui forment une commandite, le producteur a souvent le
rôle de partenaire principal. Aux États-Unis, le studio qui
finance le film désigne un représentant, appelé producteur
exécutif. En France, on nomme « producteur
délégué » celui qui est considéré comme
le responsable économique et juridique du film, et aussi chargé
de la négociation des droits de diffusion, celui qui représente
celui qui a mis son argent en jeux sur le plateau de tournage69.
- Le réalisateur
Le réalisateur est le personnage clé dans le
tournage d'un film, c'est le patron même du tournage, c'est lui qui
dirige l'équipe technique et les acteurs. Le réalisateur exerce
un contrôle artistique à toutes les étapes, du
scénario à la dernière prise de vue du film. C'est, comme
nous venons de le dire, le patron du film au moment du tournage, si le film
rate au moment du tournage, c'est lui qui va rendre compte au producteur et non
les acteurs ou l'équipe technique, parce le producteur n'est pas en
contact direct avec les acteurs.
69
Le réalisateur est généralement choisi
par le producteur, mais dans le cadre du cinéma d'auteur
européen, il est souvent l'auteur du scénario et parfois
même participe à la production, et cela n'est interdit si le
réalisateur a de l'argent, il peut s'associer avec un autre producteur
pour produire une oeuvre cinématographique.
- Le scénariste
C'est lui qui traduit le texte du synopsis au scénario,
mais il est important de savoir que la fonction d'un scénariste varie
énormément d'un film à l'autre. On peut demander à
un scénariste de développer une idée ou d'adapter à
l'écran un roman, une pièce de théâtre ou une
comédie musicale.
Mise à part les différents intervenants que nous
venons citer ci-haut, il y a d'autres métiers que n'aurons pas à
définir, pour ne pas être trop excessif, c'est le cas, par
exemple, de :
- Directeur de la photographie.
- Des chefs-opérateurs spécialisés
peuvent être engagés pour les effets spéciaux ou pour les
prises de vues particulières.
- Directeur de Casting, chargé de choisir les acteurs
d'un film. Mais il faut dire que ce dernier intervient très souvent que
dans le recrutement des acteurs secondaires et les figurants. Pour les acteurs
principaux c'est le réalisateur qui s'en occupe très souvent.
- Monteur, il est chargé de l'arrangement des plans en
un ensemble rythmé.
- Compositeur, il crée la musique du film qui
accompagne les effets sonores, les dialogues ou simplement les images.
- Des décorateurs qui s'occupent de tout ce qui
concerne l'aménagement du plateau de tournage, jusqu'à la
lumière et le maquillage.
70
2°) Quelques tendances du film de
fiction
Par rapport aux différents types de film de fiction, il
ne nous sera pas facile de le classifier comme ce fut le cas avec le film
documentaire, mais nous allons tenter d'établir une classification
à notre niveau, alors nous avons :
- Le film policier
Le film policier est généralement fondé
sur une combinaison d'évènements et d'actions qui constitue la
trame de l'histoire qui met aux prises la police et les malfaiteurs. Alors dans
un film policier le héros peut être la police (le service de
police), soit le policier ou flic.
Ici nous pouvons prendre l'exemple du film de Bruce Willis
`'die hard (1989)», dans lequel le héros et un agent de police et
doit arrêter un groupe de bandits qui ont pris en otages un immeuble de
plus de dix étages.
- Le film dramatique
Pour bien parler du genre film dramatique, il important de
définir le mot dramatique à part entière ; c'est un mot
d'origine grec `'drama» qui veux dire « action », mais
le mot dramatique, quant à lui, vient toujours du grec
`'dramatikos», se rapporte d'abord à tout ce qui a trait
au théâtre70. Avec l'évolution le mot va prendre
une nouvelle acception moderne au XIXe siècle, il qualifie un conflit ou
une émotion intense mis en scène dans le drame
théâtral ou dans la vie réelle. D'après les
définitions que nous venons de voir, on pourra dire que toute oeuvre
cinématographique est un drame, parce que dans toute oeuvre
cinématographie il y a toujours de l'action, mais comme nous venons de
le voir avec l'évolution, le mot `'dramatique» ne concerne que les
films dans lesquels nous pouvons retrouver `'la violence, la tristesse, la
tragédie, etc.»
70 Encarta 2009, Op.cit.
71 Ibidem
71
Mais pour le dictionnaire encarta, il le définit comme
`'un film qui raconte une histoire sérieuse, grave et
parfois triste ou tragique. Le récit est réaliste, ce qui
n'exclut pas des séquences comiques plus légères. Le
cinéaste Alfred Hitchcock l'a défini comme « la vie
débarrassée de ses moments ennuyeux »»71.
Ainsi dit, il faut aussi signifier qu'il existe plusieurs
types de film dramatique, qui exploitent facilement, la violence, la tristesse,
etc., nous pouvons avoir par exemple :
? drame sentimental, qui exploite très
des histoires d'amour.
? drame psychologique, qui exploite des
histoires qui mettent l'accent sur l'évolution psychologique des
héros.
? drame social, qui raconte souvent une
histoire décrivant un fait de société.
? drame historique, qui met en scène
les événements d'un moment de l'histoire d'un pays ou d'une
communauté, ou même d'une personnalité importante de
l'histoire.
Il est vrai que nous venons de donner quelques sous-genres du
film dramatique, mais ce n'est pas l'ensemble ou le tout parce qu'il y a eu
encore d'autres que l'on n'a pas pu citer pour ne pas être trop long,
c'est le cas par exemple du `'mélodrame», `'la comédie
dramatique», etc.
- Le film fantastique
A ce niveau quand on parle d'un film fantastique, on voit un
genre de film un peu plus particulier qui se déroule dans un univers
hors de la réalité, c'est-à-dire en dehors du monde
réel ou le monde dans lequel nous vivons. Mais dans ce domaine c'est le
genre du film d'horreur qui est le plus répandu à l'heure
actuelle. Nous pouvons citer un exemple de quelques films fantastiques :
72
> Cinquième Élément (Luc
Besson),
> Volte-face (John Woo), film policier mais
fantastique
> 2001 : Harry Potter à l'école des
sorciers, film américano-britannique
(Chris Columbus), science-fiction
> 1991 : Terminator 2, film américain
(James Cameron), science-
fiction.
> Pacte de sang ou the covenan+ (Maria Gonzales),
horreur
- Le film d'action
A l'heure actuelle les films d'action sont devenus très
populaires aux cotés des comiques et disposent d'un budget très
considérable, pour leur permettre de réaliser des scènes
très spectaculaires des casses, cascades, etc. On appelle film d'action,
un film de divertissement dont le récit est toujours en mouvement avec
combats, bagarres, poursuites, explosions et effets spéciaux en tous
genres ; ils sont très souvent réalisés par des acteurs
qui incarnent des personnages prêts à tout pour atteindre leur
objectif. Très souvent ces films sont associés à d'autres
genres de film tel que :
> Film d'aventure
> Film de guerre
> Film-catastrophe
> Film d'espions
> Film d'arts martiaux
73
Section II : Le cinéma comme arme de destruction
massive
Nous voici enfin arrivés dans ce qui va constituer la
dernière partie de notre travail, et la plus importante parce que c'est
dans cette dernière que nous aurons à expliciter le pourquoi et
le comment un film documentaire peut être une arme de destruction
massive. Lorsque l'on parle d'une arme, nous devons tout d'abord avoir à
l'esprit l'image d'un outil qui peut servir à accomplir une tâche
convenablement. Ainsi dans cette partie nous avons le cinéma comme outil
utilisé par certains hommes forts de la planète pour faire
asseoir leur idéologie ; massive parce que le cinéma est l'un des
moyen de communication qui s'adresse facilement à la masse, et donc
c'est facile de modifier, ou de changer le comportement d'une communauté
à travers le cinéma.
Dans cette partie de notre travail, nous aurons à
analyser quelques films documentaires et de fiction pour démontrer
réellement dans quel sens ces films ont pu changer le comportement des
gens dans les différents coins de la planète.
Nous tenons aussi à préciser qu'à ce
niveau, nous n'aurons pas à appliquer les différentes ou toutes
les sortes d'analyses que nous avons vues dans le deuxième chapitre de
notre travail, mais nous appliquerons uniquement et seulement l'analyse
psychologique, parce que c'est elle qui est la base même de notre
étude. Nous essayerons aussi de démontrer comment le monde est
prêt à disposer à voir les choses sous l'angle qu'un
producteur ou le réalisateur désire que nous puissions les voir,
autrement dit comment le monde est à la merci de certaines personnes ou
hommes forts par le truchement du cinéma.
1. Analyse des films de fictions
Nous avons préféré commencer par analyser
deux films de fiction pour une raison très particulière, parce
qu'au cours de notre travail nous avons démontré comment un film
de fiction était une construction de l'imagination d'un
réalisateur ou d'une autre personne comme le scénariste,
74
quoi qu'il y a de ces films qui découlent des histoires
vraies, et que le réalisateur les adaptes pour en faire une fiction, ils
restent toujours dans le domaine de la fiction, c'est le cas de :
- Titanic
C'est un film d'origine américaine, comme tout film
doit nécessairement avoir une nationalité, réalisé
par le réalisateur américain d'origine canadienne `'James
Cameron» en 1997. Il est considéré comme l'oeuvre
cinématographique le plus populaire de l'histoire du cinéma du
XXe siècle. Pour bien appuyer ce que nous sommes en train de dire, nous
avons préféré illustrer cela par une photo, prise au
moment du tournage, qui nous montre les trois personnes clés lors du
tournage,(nous pouvons voir les deux acteurs principaux du film `'Kate
Winslet» et `'Leonardo DiCaprio» à gauche, sous la direction
du réalisateur James Cameron, en polo blanc portant un dispositif au
niveau de la hanche et expliquant ce que doivent faire les acteurs). Ils se
trouvent dans le hall d'entrée du paquebot.
C'est un film qui relate l'histoire vraie d'un gros paquebot
déclaré `'insubmersible» par son constructeur,
`'Titanic» est le plus moderne et luxueux paquebot du
début du XXe siècle, mais dans la nuit du 14 au 15 avril 1912,
quand il s'apprête à effectuer sa première transatlantique
en un temps record, il se coule au large de Terre-Neuve après avoir
heurté un
72 Wikipédias, Op.cit. (Page consultée
le 01 juin 2013)
75
iceberg ; c'est l'un des plus grands naufrages de l'histoire
de la navigation. (Plus de 1 500 victimes)73. Alors que quatorze ans
plutôt, c'est-à-dire en 1898, l'écrivain américain
Morgan Robertson avait prédit cela dans son roman `' The Wreck of the
Titan», avec des précisions extraordinaires, en commençant
par le nom Titan-Titanic, le Titan pesait dans le roman 70 000, mesurait 243m,
et le Titanic en 1912 pesait près de 70 000 et mesurait 268
m, le Titan possédait trois hélices, le Titanic
aussi trois hélices, vitesse maximale du Titan 25 noeuds, celle du
Titanic 25 noeuds aussi, nombre de canots de sauvetage 24 pour le Titan, 20
pour le Titanic, le Titan peut accueillir 3000 personnes et le Titanic
jusqu'à 3300 personnes. Nous venons de voir quelques similitudes
concernant les deux paquebots, mais une chose à retenir en 1898 le Titan
n'était qu'une invention littéraire, et techniquement à
cette époque on ne pouvait même pas penser à construire
quelque chose de pareil, même pas l'argent.
Mais ce n'est que le début d'autres similitudes : le
Titan et le Titanic possédaient les mêmes salles de bal, le
même nombre de personnes dans l'orchestre, la même installation
téléphonique, jusqu'ici nous pouvons dire que l'inventaire du
Titanic s'est inspiré du roman de Morgan pour construire le paquebot, ce
que nous trouvons étrange c'est le sort réservé aux deux
navires, dans le roman le Titan coule une nuit d'avril à minuit
après avoir percuté un iceberg à Tribord et quatorze ans
plus tard le Titanic coule une nuit d'avril presqu'à minuit (23h 40')
à Tribord et dans les deux cas l'iceberg n'a été
aperçu qu'une trentaine de secondes avant l'impact, toujours dans les
deux cas, plus d'un millier des passagers meurent dans le naufrage, pour le
Titan les rescapés vont être secourus par un navire à
destination de Gibraltar et la méditerranéen, et pour le Titanic
les rescapés sont secourus par le navire `'carpathia» à
destination de Gibraltar et la méditerranéen74.
Etonnantes similitudes, mais l'on se pose toujours la question
de savoir comment cela était-il arrivé. Est-ce que les
écrivains, les réalisateurs
73 Ibidem
74 Carole Rousseau et Jacques Legros, émission
`'les 30 histoires les plus mystérieuses» réalisée
par Franck Broqua
76
ou les artistes en général sont-ils des
prophètes que Dieu utilise d'une manière ou d'une autre pour
montrer et démontrer ce qui peut arriver dans l'avenir proche ou
lointain? Parce que nous trouvons que Morgan Robertson n'est pas le seul
à avoir prédit quelque chose avec autant de précision,
nous pouvons aussi citer le cas d'Hergé dessinateur et scénariste
belge, que l'on considère comme l'un des pionniers de la bande
dessinée moderne. Avec lui, il a prédit le voyage de l'homme sur
la lune avec des détails aussi étonnants comme s'il y
était déjà allé avant que les astronautes ne soient
déployés.
Avant de commencer l'analyse des différents films que
nous avons choisis, nous tenons à poser une question à laquelle
nous tenterons de répondre dans l'analyse de chaque film, que cela soit
pour un film documentaire ou pour un film de fiction, la question est valable
pour tous les deux genres. La question est celle de savoir pourquoi le
réalisateur ou le producteur a choisi ce film ou cette histoire.
a) Analyse de la série 24 heures chrono 1.
Présentation du film
|
Titre : 24 heures chronos
Réalisation :
Création : Joel Surnow et Robert
Cochran
Héros du film : Jack Bauer
interprétés par Kiefer Sutherland.
|
77
2. analyse
Ce film a aussi particulièrement attiré notre
attention pour une raison aussi bien particulière que nous allons
analyser dans cette partie de notre travail. Nous sommes en 2001, quelques mois
avant les attentats du 11 septembre 2001 contre les deux tours jumelles de Wall
Trade Center à New York et six ans avant l'avènement de Barack
Obama à la présidence des Etats-Unis. Le tournage de la
série commence et (saison1) avec un sénateur noir
américain (David Palmer) qui postule comme candidat à la maison
blanche et gagne les élections. Dans la saison 2, on nous montre la
gestion du président noir à la maison blanche. Quand on regarde
cette série, on se rend compte que ce dernier est présenté
comme le président qui a bien géré les affaires politiques
des Etats-Unis (l'homme de situations), il est présenté comme un
modèle de président que les Etats-Unis devraient avoir, parce
qu'à certain moment on montre comment les présidents qui l'ont
succédé avaient du mal à gérer certaines situations
de crise, et recouraient à lui pour obtenir son aide. Six ans
après le premier président noir américain, est élu
avec beaucoup de voix, et entre dans le répertoire des présidents
qui ont eu beaucoup de voix à la maison blanche.
Après ce que nous venons de voir, une question
mérite d'être posée : celle de savoir si le cinéma a
influencé le vote de 2007 ou pas. Sans se poser trop de questions et
à première vue, nous ne pouvons dire que oui, mais cela sera
encore plus crédible pour les élections avenir toujours aux
Etats-Unis, c'est-à-dire d'ici 2016, parce que dans le même film
ou la même série dans sa saison 8, nous retrouvons un
président de la république « une femme », et elle aussi
à bien géré le pays. Lorsque nous retournons encore en
2007 nous pouvons remarquer que le peuple américain n'était pas
encore prêt à accueillir à la tête de la maison
blanche une femme. Mais les prochaines élections présidentielles
risquent de nous révéler autre chose avec Hillary Clinton (la
femme de l'ex-président des Etats-Unis Bill Clinton) comme
78
candidate auxdites élections.75 Est-ce que
le peuple américain sera-t-il prêt à accueillir un
président « femme » à la tête de la maison
blanche.
Dans une interview accordée à Canal +, l'acteur
Kiefer Sutherland répond non lorsque le journaliste lui pose la question
de savoir si le film a eu à influencer l'élection de Barack Obama
à la tête de la maison blanche, mais il y a encore quelque chose
qui attire notre attention, c'est lorsqu'on lui pose la question de savoir si
la série préparait l'avènement qu'un président
« femme » à la tête de la maison blanche, il donne cette
réponse :
« Je suis persuadé que la
télévision et le cinéma sont des médias très
puissants et si vous pouvez montrer une situation aux gens ça sera plus
facile pour eux de l'accepter, ils voient ce qui se passe à la
télévision comme si c'était la réalité...
»76
Tels sont les propos de Kiefer Sutherland lors de cette
interview, donc même s'il ne veut pas le reconnaître
officiellement, quand on entend ses dires, nous sommes convaincu que les
réalisateurs et les acteurs croient à la puissance du
cinéma.
b) Analyse du film l'innocence des musulmans 1.
Présentation du film
Titre : L'innocence des musulmans sortie en
2009. (Vidéo considérée comme anti-islam)
Réalisation : (Alan Roberts)
Comme vous pouvez le remarquer, nous avons mis le nom du
réalisateur de ce film entre parenthèse parce que jusqu'à
ce jour, un mystère pour presque tout le monde, que cela soit pour la
police américaine ou pour la presse, mais une chose est sûre nous
savons que plusieurs personnes ont participé à sa production,
c'est notamment le cas de :
75 France24 novembre 2012
76 Kiefer Sutherland, 24 minutes chrono avec Kiefer,
Canal+, présenté par Laurent Weil, réalisé par
Nathan Houée
79
- Nakoula Basseley Nakoula, un copteégyptien
résidant en Californie, sous le pseudonyme de « Sam Bacile
»77.
A ce niveau nous tenons à préciser que
jusqu'à présent personne n'a pu prouver qu'où
établir un lien entre Nakoula Basseley Nakoula et Sam Bacile, parce que
lui-même nie cette identité, et ce ne sont que des suppositions ou
des hypothèses que les enquêteurs avancent.
- Steve Klein, membre de « l'Église de Kaweah
» aux Etats-Unis d'Amérique et autres bailleurs des fonds.
2. Analyse du film
Ce film est un exemple concret de l'influence du cinéma
sur le comportement des gens, jusqu'à présent nous avons vu que
14 minutes de la bande annoncent de ce film et personne n'a pu voir le film en
entier et ce sont ces 14 minutes qui ont causé des dégâts
à l'échelle internationale, des ambassades des différents
pays occidentaux ont été attaquées (les missions
diplomatiques américaines ont été attaquées. L'une
des attaques fut orientée contre l'ambassade des États-Unis en
Égypte. D'autres, en Libye, mais celle qui a fait plus de
dégâts fut l'attaque du consulat des États-Unis à
Benghazi qui a fait quatre morts, tous membres du personnel diplomatique
américain, dont l'ambassadeur Christopher Stevens5. Et au
Soudan nous avons enregistré des attaques contre d'autres ambassades des
pays comme : l''Allemagne et du Royaume-Uni78.)
Pour le producteur l'objectif principal est de montrer ou
d'attirer l'attention des gens sur ce qu'il appelle les « hypocrisies
» de l'islam, et pour le pasteur Terry Jones l'objectif de ce film n'est
pas d'attaquer les musulmans mais de montrer « l'idéologie
destructive de l'islam ». Quant à Morris Sadek ce film ne fait que
montrer le fait réel de la vie quotidienne des chrétiens vivant
en Egypte. Mais pour le croyant musulman du monde entier ce film n'est qu'un
blasphème à l'égard des musulmans du monde ; mais pour
notre part, nous pouvons dire qu'il y a une certaine reconnaissance de
77 (En ligne)
www.wikipédia.com,
page consultée le 13 juin 2012
78 Ibidem
80
la part des croyants musulmans dans ce film, et c'est ce qui
les pousse à agir de la sorte, ou il y a quelque chose qui a
éveillé un sentiment de colère en eux. Le
réalisateur et les producteurs de ce film, avaient des ambitions en
réalisant, ce film.
Il y a d'abord le fait de provoquer intentionnellement les
musulmans et pour les poussés à réagir violement pour
montrer au monde le vrai comportement (intolérable) caché de
musulmans faces à certaines situations. C'est cas est très
intéressant par le fait que non seulement nous voyons l'influence que
peut avoir le cinéma, mais aussi les barrières que certaines
personnes peuvent créer pour lutter contre une influence.
Analyse des films documentaires
a) Analyse du film documentaire `'le tombeau de
Jésus»
1. Présentation
79 Titre : Le tombeau de Jésus
Présenté par James Cameron
Réalisation : Simcha
JACOBOVICI
79 (En ligne)
www.google.com, page
consultée le 14 juin 2013
81
2. Analyse du film documentaire
Ce documentaire a été réalisé
juste après la publication du livre `'le tombeau de Jésus»,
écrit par l'archéologue Simcha Jacobovici, qui est même le
réalisateur de ce film documentaire. Comme pour tous les autres, la
première chose à faire est de savoir pourquoi le
réalisateur a choisi ce sujet ; qu'est qu'il cherche à nous
montrer ? De première vue nous pouvons dire que le réalisateur a
cherché à nous faire voir que Jésus-Christ était un
homme normal comme tout le monde du point de vue social, c'est-à-dire
qu'il était d'abord un mari avec une femme (Marie Madeleine), et un
père avec un enfant (le disciple que Jésus aimait).
Comme nous l'avons vu au début de ce chapitre,
contrairement à un film de fiction qui part d'un scénario, un
film documentaire lui part d'une hypothèse de départ que l'on
cherchera à affirmer ou à infirmer à la fin de
l'enquête. Ce film documentaire exceptionnel qui a fait le tour du monde
`'le tombeau de Jésus», c'est un film qui a soulevé la
polémique partout où il a été vu, mais une chose
très importante est de savoir qu'avant d'être tourné en
film, il était d'abord en forme écrite, et il n'a pas
suscité autant de questionnement, mais une fois mis sous le format
cinématographique le réalisateur a su atteindre un grand monde et
soulever la polémique.
Mais lorsque l'on regarde le début du film quelque
chose attire notre attention, c'est le fait que le réalisateur rejette
les différents récits qui parlent du lieu où a
été enseveli le corps de Jésus, et privilégie
directement la thèse de l'évangile de Mathieu, où l'on dit
que les principaux sacrificateurs donnèrent aux soldats une forte somme
d'argent pour qu'ils disent que ce sont ses disciples qui sont venus de nuit
dérober le corps de Jésus pendant que les autres dormaient. Mais
le grand problème se situe au niveau où l'on parle de l'union de
Jésus avec Marie de Magdala, et de leur fils `'Judas», du fait que
sur un des ossuaires, il est écrit `'Juda/Joshua» ou Judas fils de
Jésus, c'est cet ossuaire qui lie Jésus à Marie de
Magdala, par le simple fait qu'on a retrouvé l'ossuaire de Marie de
Magdala dans le tombeau familial de Jésus, elle qui ne fait pas partie
de la famille de Jésus. Nous voyons déjà
80 Ibidem
82
comment le réalisateur oriente sa pensée ou son
idée, donc il cherche à nous faire adhérer à son
idéologie, mais c'est un sujet à polémique.
Parce que pour lui, il dit que « l'archéologie nous
oblige à voir le nouveau testament sous un nouveau jour », ensuite
il dit que si cet enfant et son nom n'ont pas été
dévoilés c'est parce que Jésus savait les menaces qui
pesaient sur lui, du fait qu'il était perçu comme un
prétendant au trône, son fils aura été
arrêté et crucifié par les autorités de Rome ; ce
sont là les raisons avancées par le réalisateur ; est-ce
vrai ou faux ? À chacun de tirer sa conclusion. Mais lorsque nous
prenons d'autres analyses sur ce sujet, il y a de ces personnes qui trouvent
que cela est vrai, c'est le cas de l'article dont nous avons trouvé un
extrait sur internet :
« Le tombeau de Jésus
est fait de trois symboles brito-israélites : le
carré représente la terre, le triangle image le choix vers les
cieux, et le cercle est le signe de la perfection de l'ineffabilité et
de l'infini, Dieu. Lorsque ce cercle est dessiné avec un centre, il se
dit Kenta, 'premier', 'le Un', en vieille langue bretonne et Khenta, 'premier',
'le Un', en vieille langue égyptienne.80 »
Lorsque nous regardons de prêt, nous remarquons
directement que l'hypothèse du réalisateur est que la tombe de
Talpiot contient les ossements des membres de la famille de Jésus et
même du Christ lui-même, et dans la mesure où la
présence d'ossements du Christ se trouverait dans cette tombe, cela
contredit la Bible et le récit de la Résurrection et de
l'Ascension, et par conséquent, contredit la Foi Chrétienne.
C'est presque la même situation que le film
précédent, nous voyons d'entrée de jeu ce que le
réalisateur cherche à exposer comme hypothèse, d'une
manière ou d'une autre peut influencer la croyance de certaines
personnes.
81 Ibidem
83
De l'autre côté nous voyons un rejet
catégorique de cette hypothèse par les croyants chrétiens.
Pour certains chrétiens, le réalisateur de ce film documentaire
n'est nul autre que « un antéchrist ».
J'espère que déjà à ce niveau nous
voyons le rôle que peut jouer le cinéma dans la vie d'un homme,
soit on se laisse influencer ou l'on crée une barrière pour ne
pas se laisser influencer par les idées de l'autre. Mais de
manière générale l'influence est là, que cela soit
d'une manière positive ou négative.
Mais le plus intéressant cas est le prochain cas ou
film que nous allons analyser.
b) Analyse du film documentaire `'la mort de Ben
Laden» 1. Présentation
Titre : La mort de Ben Laden
81 Production : Phil Craig
Réalisation : Bruce
Goodison
84
Pour des spécialistes de l'image, cette photo
présentée comme celle prise lors de la mort de Ben Laden, est un
montage ou trucage, ça n'a rien de réel. Alors nous nous sommes
intéressés à cette image, et en regardant de prêt on
se rend compte d'une chose qui est vraiment réelle. C'est la
manipulation de la photo qui à votre droite et ça, ça nous
poussent à nous poser certaines questions comme « Ben Laden est-il
réellement mort ? », « Ben Laden peut être en vie et
placé dans un cachot tenu secret non ? » et « Pourquoi est-ce
que le gouvernement des Etats-Unis a financé un documentaire pour
affirmer la mort de Ben Laden »
2. Analyse
Pour ce qui concerne ce film documentaire, il y a beaucoup
à dire c'est-à-dire qu'il y des questions qui nécessitent
d'être posées ; comme pour tous les autres nous cherchons à
savoir ce que le réalisateur cherche à nous faire voir. Pourquoi
est-ce que c'est le gouvernement des Etats-Unis d'Amérique qui produit
en premier un documentaire sur la mort de Ben Laden en faisant même
participer un président de la république en plein exercice de son
mandat? Est-ce qu'il y a une vérité ou quelque chose que le
gouvernement américain ne veut pas que le monde sache ? Alors pour
répondre à ces questions il est très important que nous
puissions d'abord analyser ce film documentaire. Mais nous tenons à
signaler qu'il y a déjà deux films documentaires qui ont
été réalisés sur ce sujet, il y a :
- « La mort de Ben Laden »
- « La traque mystérieuse de Ben Laden »
Mais, quant à nous, nous avons choisi d'appliquer notre
analyse sur le film documentaire « La mort de Ben Laden », parce que
c'est ce qui est une version officielle, c'est-à-dire produit par le
gouvernement des Etats-Unis d'Amérique.
85
Dans cette partie, nous allons essayer d'analyser le film
documentaire tout en gardant notre ligne d'analyse. Alors comme nous le savons
bien avant sa mort Oussama Ben Laden était l'homme le plus
recherché du monde « vivant ou mort ».Les Etats Unis
étaient derrière lui mais l'homme était toujours
insaisissable et cela près de sept ans. Lorsque le candidat
démocrate Barack Obama accède à la maison blanche, il fait
de Ben Laden sa priorité et tous les moyens sont mis à la
disposition de la CIA (Central Intelligence Agency) créée en
1947.Cette agence rattachée à la présidence des Etats-Unis
est la principale agence de renseignement des Etats-Unis d'Amérique ;
des moyens sont mis à la disposition de cette agence pour maximiser les
chances d'arrêter Ben Laden. Mais en regardant de plus prêt nous
nous rendons compte que le réalisateur veut nous orienter dans sa
direction à lui, ensuite il y a une chose qui a attiré notre
attention, c'est le fait qu'un président de la république en
plein exercice de ses fonctions accepte de participer dans la
réalisation d'un film documentaire pour rendre les propos plus
crédibles, mais pour nous cette crédibilité attire encore
davantage notre curiosité : pourquoi Barack Obama accepte-t-il de jouer
un rôle dans ce documentaire ? Tout semble être normal lorsque nous
suivons le documentaire jusqu'au moment de l'assaut qui va durer plus de trente
minutes à moins d'un kilomètre de l'école militaire
pakistanaise, et dans ce quartier où sont installés quelques
généraux pakistanais à la retraite. Comme c'est
étonnant de voir ça !
Nous savons bien que même en période de guerre
lorsqu'une personne est inoffensive, elle n'a pas d'arme et a
déjà mis ses mains en évidence, il n'est plus
nécessaire de la tuer. A combien plus forte raison quelqu'un de si
important comme Oussama Ben Laden ? Parce que les Etats-Unis d'Amérique
ont besoin de beaucoup de preuves ou de renseignements sur les attentats
avenir. Quelque part dans le documentaire il est dit :
86
« (...) Al kowaiti et son frère vivent dans la
résidence avec leurs deux familles et qu'ils sont très croyants
dans l'intimité, ils sont assez riches pour avoir des belles voitures,
mais leur domicile ne dispose d'aucune ligne téléphonique, ni
internet (...), ils veillent à brûler toutes leurs ordures.
82»
C'est cette dernière partie qui nous intéresse,
lorsque l'on brûle des ordures ou dans ce cas c'est juste pour effacer
toute trace des attaques qui se préparent, et il serait très
capital de capturer Ben Laden vivant afin de lui soutirer tous les
renseignements possibles.
Maintenant nous allons tenter de répondre aux trois
questions posées dans l'introduction de cette partie. Ce film
documentaire a été produit dans un seul objectif, celui de
montrer au monde que si vous touchez à la nation américaine, ils
vont vous traquer jusque dans le petit trou pour vous faire payer ; en
deuxième lieu, on fait participer le président de la
république juste pour renforcer ce qui est dit dans le documentaire, et
par rapport à la vérité que le gouvernement ne veut pas
que le monde sache. Notre hypothèse est oui, parce nous ne sommes pas
tout à fait d'accord avec le gouvernement américain quand il dit
que « `'la dernière chose que Oussama Ben Laden a vue avant de
mourir c'est un soldat d'élite américain.83»
»
D'après notre hypothèse, le chef d'Al-Qaïda
Oussama Ben Laden est bel et bien en vie dans une prison tenue secrète
aux Etats-Unis d'Amérique, on le garde secret parce que si les
extrémistes arabes ou les terroristes étaient au courant, ils
feraient tout pour rendre la vie difficile aux Américains. Ils vont
multiplier des attentats, des kidnappings, des enlèvements sur le sol
américain pour faire libérer Ben Laden, et ça le
gouvernement américain n'est pas prêt à l'accepter.
82 Phil Craig, Film documentaire, mort de Ben Laden,
Librery White House. 2012
83 Juan Zarate (conseillé adjoint à la
sécurité nationale pour la lutte antiterroriste de 2005-209),
Ibidem
87
CONCLUSION
Nous voici enfin arrivé à la fin de notre
travail qui nous a demandé beaucoup d'efforts et d'énergie.
L'objectif de tout travail scientifique est d'apporter un plus au grand
édifice qui est la science. Avant nous il y a des gens qui ont
réfléchi sur ce sujet et se sont limités à un
certain niveau. Il est de notre devoir aussi d'apporter un plus et laisser la
porte grandement ouverte à ceux qui viendront après pour nous
compléter d'autant que la vérité absolue n'existe pas en
science, parce que pour qu'une science soit science il faut qu'elle soit
falsifiable. Tout au cours de notre démarche scientifique nous nous
sommes appuyés sur certaines théories pour démontrer
comment le cinéma est capable d'influencer et de changer le comportement
des personnes. Nous savons que le cinéma est un outil de communication
de masse juste par le fait qu'il s'adresse à un grand public, et des
exemples que nous venons d'illustrer dans le troisième chapitre du
présent travail en sont une preuve palpable de l'influence du
cinéma sur le comportement de l'homme ou sur le spectateur. Et les
grandes nations ont déjà compris cela, raison pour laquelle elles
n'hésitent jamais lorsqu'il s'agit de l'intérêt nationale
ou d'une question d'Etat de faire intervenir même un président de
la République en plein exercice de ses fonctions dans le tournage d'un
film. N'est pas une chose banale, mais par contre c'est parce qu'ils savent et
maitrisent le pouvoir qu'a le cinéma sur le monde.
A ce niveau plus rien n'est à démontrer parce
que dans les trois chapitres qui composent notre travail l'objectif principal
était de faire voir comment le cinéma est devenu une arme
incontournable ou indispensable pour asseoir une idéologie que cela soit
dans le domaine politique, social ou économique (pour qu'une
publicité soit bien suivie avec attention, c'est au cinéma que
l'on recourt), ou pour faire passer un message auprès d'un grand public,
comme ce fut le cas de l'élection du premier président noir aux
Etats-Unis d'Amérique, le cinéma n'est pas seulement un art, mais
un pouvoir à part entière, il nous propose un mode de vie, une
idéologie
etc. et la personne qui s'y expose a une
très grande probabilité d'être influencée ; le
cinéma forme, informe, divertit comme tous les médias, mais il
peut aussi détruire.
88
Ainsi lorsque nous voyons un Chinois directement il nous
renvoie la maitrise des arts martiaux, un militaire américain, à
une puissance de feu extrême ou au soldat le plus dangereux de la
planète. Nous osons croire que ce présent travail est l'un des
nouveaux outils qui seront bientôt jetés dans le monde
scientifique et pourra ainsi contribuer à la rédaction d'autres
oeuvres scientifiques très prochainement. Les personnes qui auront
à nous lire trouveront dans ce travail scientifique aussi une source
d'inspiration pour apporter une pierre à l'édifice en
construction. Ainsi nous nous limitons par ce que nous venons de donner
jusqu'à ce niveau, et nous osons croire que nous avons apporté
notre modeste contribution à ce grand domaine des arts du spectacle et
précisément le domaine du cinéma qui est encore un domaine
presqu'inexploité. Nous espérons qu'à travers ce travail
les autorités congolaises pourront comprendre et saisir l'occasion en
investissant dans le domaine du cinéma pour arriver à imposer une
image d'un Congo fort et puissant, et avoir le respect de ses voisins.
Pour terminer, et avec les recherches que nous avons
menées nous tenons une fois de plus à affirmer nos
hypothèses que nous avons posées au début de nos
recherches, le cinéma est une vraie arme utilisée par les
Occidentaux en général et les Etats-uniens d'Amérique en
particulier pour contrôler le monde et imposer leur vision des choses sur
les plans économique, politique et autres ; surtout sur le plan
politique avec leur modèle de gouvernance (la démocratie) qu'ils
trouvent meilleur que les autres modèles et cherchent à imposer
à tout le monde sans tenir compte des contextes sociaux. Pour ce faire,
ils sont obligés d'allouer un budget considérable pour la culture
et précisément le cinéma, raison pour laquelle ils
occupent la place de choix en ce qui concerne le cinéma mondial. Ainsi
pour notre part nous trouvons que pour remédier à ce fléau
ou à cette situation, il est important et nécessaire de consommer
les oeuvres locales et ne pas trop s'exposer aux films idéologiques,
tout en créant des filtres très solides qui doivent tout filtrer
avant d'emmagasiner.
89
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGE
- WENU BECKER, Recherche scientifique théorie et
pratique, Presses Universitaires de Lubumbashi, UNILU, 2004,
- Louis MPALA M., Pour vous chercheur, directives pour
rédiger un travail scientifique, Lubumbashi, éd. Mpala,
quatrième édition, janvier 2008
- Baggaley,J. et Duck,S. « les facteurs de
crédibilité dans le message télévisuel »,
communication, t.XXXIII : apprendre des médias, 1981, pp. 144-145.
Cité par Muriel Hanot, dans télévision
réalité ou réalisme
- Hanot Muriel, Télévision
réalité ou réalisme ?, introduction à l'analyse
sémio-pragmatique des discours télévisuels,
éditions de Boeck Université, Belgique, 2002
II. SITES WEB
- (En ligne)
www.
Wikipédia.org/wiki/probl%C3%A9matique, page consultée
- Microsoft ® Encarta ® 2009. (c) 1993-2008 Microsoft
Corporation. Tous droits réservés.
-
www.google.com,
III. NOTES DE COURS
- Professeur MAYELE Ilo, cours des grands courants de la
pensée, G2, UNILU, 2010
- Jacky Mpungu, Théories de la communication, cours
dispensé en troisième graduat, en science de l'information et de
la communication, UNILU 2011
- Fulbert MUNGENGA, Analyse de l'image cours dispensé
en L1 SIC/ A.S, UNILU, Lubumbashi, 2012
IV. DICTIONNAIRES
- Electronique) Dictionnaire français, - Dictionnaire de
poche
- Dictionnaire Larousse de poche
90
Table des matières
INTRODUCTION 1
1. Choix et Intérêt du sujet 2
2. Problématique 3
3. Hypothèse 5
5. Méthodes et techniques 7
6. Délimitation du sujet 11
7. Subdivision du travail 12
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUELS 14
Section I : Cadre général et théorique 14
1. Historique du cinéma 14
2. Evolution du cinéma 16
3. L'avènement du parlant Parlant 19
Section II : Cadre théorique 21
a) Claude Shannon (1916-2001) et Weaver, et leur théorie
22
b) LE MODÈLE D'HAROLD D.LASSWELL 23
c) Le modèle de Riley et Riley 25
LE FEED-BACK (les travaux de Wiener sur la
cybernétique) 25
Schéma 26
Section II : Définition des concepts 28
a. Cinéma 28
b. Arme 28
c. Destruction 29
d. Massive 29
d) Ere 29
g) Mondialisation 30
Section III : La mondialisation et son impact planétaire
31
a) La mondialisation 31
b) Historique et évolution de la mondialisation 32
c) Impact de la mondialisation sur la société
33
d) Les mouvements anti-mondialisation 34 CHAPITRE DEUXIEME :
ANALYSE DU FILM SOUS DIFFERENTS ANGLES 36
91
Section I: Analyse narrative d'un film d'un film 36
a) Quelque chose se produit 37
b) Elle se produit chez quelqu'un ou quelqu'un fait produire
cette chose
37
c) Ce qui se produit change petit à petit la situation
37
Schéma 41
Section II : Analyse Iconique 44
a. Analyse iconique visuelle 44
b. Analyse iconique sonore 46
c. Analyse de la combinaison de l'image et du son 48
Section III : Analyse psychologique ou psychanalytique d'un film
51
1. Analyse de l'image 51
2. Analyse du l'impact de la télévision 53
Section IV : Analyse textuelle d'un film 55
CHAPITRE III : LE CINEMA COMME ARME DE DESTRUCTION MASSIVE 61
Section I : Le cinéma et ses genres 61
1. Le cinéma 61
2. Les genres 61
a) Le cinéma vérité ou film documentaire
61
b. Le cinéma de fiction 67
Section II : Le cinéma comme arme de destruction massive
73
1. Présentation du film 78
Titre 78
Réalisation 78
CONCLUSION 87
BIBLIOGRAPHIE 89
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