CONCLUSION GENERALE
Nous voici à la fin de notre étude qui s'est
confiée la tâche de parler du rôle des finances
publiques dans la relance du secteur agricole en République
Démocratique du Congo ». Cette étude est menée
pour une période allant de 2010 à 2014, soit 5 ans.
La problématique de ce travail est centrée sur
des questions pertinentes favorisants de dégager une idée globale
du travail telles que :
- les finances publiques sont-elles capables de jouer un
rôle important dans la relance du secteur agricole ?
- une fois relancé, le secteur agricole peut-il devenir
un secteur clé et porteur de croissance économique en
RDC ?
- le choix du secteur agricole comme le porte-étendard
du décollage économique peut-il relever les défis auxquels
sont plongés les congolais depuis plusieurs décennies
comme : la pauvreté et l'insécurité
alimentaire ?
Par rapport aux questions posées, nous avons
formulé l'hypothèse selon laquelle :
Le secteur agricole ne serait capable de soutenir mieux de
porter la croissance économique de la RDC qu'à condition, pour
le pouvoir public d'opérer une transformation structurelle du secteur
agricole. Une telle mutation ne saurait être obtenue que par : une
recherche agricole à grande échelle, la diffusion des innovations
technologiques respectueuses de l'environnement, l'affectation des budgets
adéquats dans le contexte de la décentralisation, la mise en
oeuvre du plan de restructuration des services du Ministère de
l'Agriculture et du Développement Rural, la promotion des
systèmes financiers adaptés à la nature des
activités du secteur agricole, l'expansion de l'infrastructure publique
dans le but de viabiliser les sites de production. Ceci permettrait à la
population de relever le défi de la pauvreté et de
l'insécurité alimentaire.
Pour atteindre le résultat, nous avons utilisé
la méthode historique, la méthode comparative ainsi que
la méthode dialectique.
Nous avons fait recours aux différentes techniques pour
récolter les données dont notamment : l'analyse
documentaire, l'observation directe et la technique d'interview
(entretien).
Le travail a été divisé en quatre
chapitres à savoir :
0. l'analyse du cadre conceptuel et théorique :
les finances publiques,
1. le secteur agricole comme moyen de relance de la croissance
économique,
2. le rôle des finances publiques dans le secteur
agricole en République Démocratique du Congo,
3. l'apport du secteur agricole dans la croissance
économique en République Démocratique du Congo.
L'hypothèse telle que formulée a
été certainement confirmée tout au long de cette
étude.
Au Gouvernement congolais, nous demandons instamment
de :
1. financer l'agriculture et le développement rural en
accordant une part importante et continue (d'au moins 10 %) du budget national,
soit une place prééminente sur l'agenda national ;
2. renforcer la mobilisation des ressources nationales et
réduire la dépendance liée au financement international ;
3. doter le pays d'une politique agricole qui tiendrait compte
d'une affectation rationnelle des ressources : une priorisation des appuis
intégrés, une bonne organisation du monde rural et paysan (petite
et moyenne entreprise agricole, Asbl du secteur, coopératives, dynamique
femme et jeunes) ;
4. adopter un système incitatif à la production
;
5. relancer le crédit agricole,
6. implanter des parcs agro-industriels dans toutes les
entités territoriales décentralisées,
7. harmoniser le code agricole avec les autres codes existants
(minier, forestier) à actualiser ;
8. financer la recherche agricole et les services connexes, en
collaboration avec les organisations paysannes et le secteur privé.
Aux partenaires bilatéraux et multilatéraux
de :
1. respecter les engagements pris, et accompagner les
dirigeants congolais dans leurs ambitions de devenir un pays émergeant
(à croissance rapide) en canalisant leurs efforts financiers vers et
dans le secteur agricole;
2. financer l'agriculture en y investissant, condition de
lutte efficace et durable contre la pauvreté et la faim en
République Démocratique du Congo.
Aux chercheurs d'apporter une contribution pour le
perfectionnement des techniques culturales et l'innovation technologique
à travers les centres de recherche et en coopération avec le
monde industriel.
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