3.2.11. Points forts de la
nouvelle vision
La nouvelle politique agricole de la RDC a l'avantage d'avoir
bénéficié, pour son élaboration, de la
participation d'un large éventail de partenaires du secteur. Aux
politiques et experts gouvernementaux se sont joints des chercheurs
indépendants, des opérateurs économiques du domaine, des
coopératives et autres organisations associatives, des
représentants, des partenaires bi- et multilatéraux (FAO,
Coopération technique belge, etc.).
L'ensemble du processus a connu une implication constante de
ces partenaires qui, auparavant, avaient produit la Note de politique agricole
rassemblant les données essentielles et esquissant des objectifs et
pistes de solution aux défis de la relance agricole pour la
sécurité et la souveraineté alimentaires.
Le gouvernement a démontré ses bonnes
dispositions. En effet, dans sa déclaration en rapport avec la Note de
politique agricole, il se dit prêt à « créer des
richesses en milieu rural, par une agriculture compétitive reposant sur
la promotion des petites et moyennes entreprises agricoles et d'élevage
animées par des professionnels », en référence aux
attentes et au rôle dévolu au secteur agricole dans le Document de
stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP),
rédigé en collaboration avec le Fonds monétaire
international et la Banque mondiale.
D'autre part, prenant en compte le principe de
libéralisme et de la subsidiarité, l'état se
désengage des fonctions de production et de commercialisation pour se
concentrer sur le contrôle, la planification, la collecte, la production
et la diffusion des informations utiles à la production et à
l'organisation des circuits de commercialisation, de façon à
favoriser une concurrence loyale entre acteurs. Pour assurer un meilleur suivi
des initiatives dans les entités décentralisées, il est
prévu la mise en place des structures du Conseil agricole rural de
gestion (CARG).
3.2.12. L'accès
à la terre grâce au Code agricole
Celui-ci a pour but d'organiser l'encadrement du paysannat et
la structuration en coopératives, de diffuser les éléments
de la loi et vulgariser le Code agricole, de sécuriser les structures
juridiques du paysannat et des coopératives, de limiter les taxes et les
tracasseries et de sécuriser la propriété
foncière.
Pour assurer une exploitation agricole rentable, il est aussi
prévu d'assurer la formation à travers la création des
écoles agricoles et des écoles artisanales. Ces structures seront
chargées de la formation continue en gestion financière des
micro-entreprises, de la comptabilité prévisionnelle, etc.
Enfin le CARG assurera la constitution et la gestion d'un
fonds d'appui financier ou de garantie. Ce fonds devra être
financé, non pas seulement par le gouvernement, mais aussi par une
partie des taxes de promotion industrielle, culturelle ou touristique, des
intérêts provenant de microcrédits, des taxes sur les
produits agricoles et des taxes sur l'exploitation ou l'exportation de
richesses non renouvelables.
Conclusion partielle
La partie qui s'achève s'est articulé sur deux
grands points à savoir : les finances publiques et l'agriculture en
République démocratique du Congo. L'articulation globale de cette
étude portait sur tous les défis pris en compte et
intégrés dans les réponses à y apporter.
Il s'agit, notamment, des allocations des ressources publiques
dans le secteur agricole, la valorisation de terres à destination
agricole, de l'énergie, des infrastructures, de la formation et la
recherche agricole, du crédit agricole, des régimes douanier,
fiscal et parafiscal, de législation en matière agricole, etc.
Ceci étant, nous passons au chapitre suivant qui nous
amènera à analyser l'apport de ces efforts déjà
épinglés sur la croissance économique en RDC.
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