Rôle des finances publiques dans la relance du secteur agricole en république démocratique du Congo de 2010 à 2014.( Télécharger le fichier original )par Akeem Gas AKONKWA SHALUKOMA Université Pédagogique Nationale - Licence sciences économiques et de gestion 2015 |
0.2. HYPOTHESE DU TRAVAILElle peut être définie comme une idée directive, une tentative d'explication des faits destinés à guider l'investigation et à être confirmée ou infirmée par les résultats de la recherche4(*). Le secteur agricole ne serait capable de soutenir mieux de porter la croissance économique de la RDC qu'à condition pour le pouvoir public d'opérer une transformation structurelle du secteur agricole. Une telle mutation ne saurait être obtenue que par : une recherche agricole à grande échelle, la diffusion des innovations technologiques respectueuses de l'environnement, l'affectation des budgets adéquats dans le contexte de la décentralisation, la mise en oeuvre du plan de restructuration des services du Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural, la promotion des systèmes financiers adaptés à la nature des activités du secteur agricole, l'expansion de l'infrastructure publique dans le but de viabiliser les sites de production. Ceci permettrait à la population de relever le défi de la pauvreté et de l'insécurité alimentaire. 0.3. INTERET DU SUJETDepuis des décennies, le secteur agricole stagne faute de moyens à la mesure de ses ambitions. Le sous financement chronique de ce secteur maintient près de 70 % de la population congolaise dans la pauvreté absolue et la faim sévère. Les enfants, les jeunes et les femmes en sont les premières victimes. En dépit des succès probants de quelques programmes, les études, rapports et témoignages des acteurs de terrain indiquent que les activités du secteur agricole et rural ne sont pas adéquatement financées. Les infrastructures d'appui à la production, et celles de transport (routes, rail fluvial) sont dégradées et peu opérationnelles. La part du secteur agricole oscille entre 0 et 2 % du budget national. De plus, le taux de décaissement n'atteint guère 20 %. Les projets cofinancés (gouvernement-partenaires) n'ont pas reçu la contrepartie du gouvernement. Cette étude nous le souhaitons bien devra servir d'un élément détonateur pour tout lecteur et acteur tant politique que civile soucieux d'une gestion efficiente et saine des ressources naturelles et financières. 0.4. CADRE METHODOLOGIQUEIl sera beaucoup plus question de préciser les méthodes et techniques utilisées pour le traitement et la récolte des données d'une part, et d'autre part, de donner les approches statistiques et théoriques de notre problématique. 0.4.1. METHODESPar méthode, on entend « une démarche organisée et rationnelle de l'esprit pour arriver à un certain résultat ».5(*) Etymologiquement le terme méthode vient du latin methodus qui veut dire « recherche rationnelle à l'esprit pour arriver à la connaissance et à la démonstration d'une vérité ».6(*) Dans ce travail nous avons fait recours à trois méthodes à savoir : La méthode historique qui nous permettra de remonter dans le temps en vue de la reconstitution, de l'analyse des faits et phénomènes ayant traits à l'objet de notre étude, ainsi suivre leur évolution dans le temps et dans l'espace. La méthode des homologies structurales (appelée la méthode comparative) qui procède par la comparaison de ce qui est comparable pour trouver une explication des faits que l'on étudie en ressortant les points de ressemblance et les points de dissemblance. Cette méthode nous permettra de jeter non seulement un regard analytique mais aussi comparatif de ce qui se fait en RD Congo par rapport à ce qui devrait être fait ou ce qui se fait ailleurs (d'autres pays) sur les questions de la gestion des Finances Publiques, le secteur agricole, la croissance économique, etc. La méthode dialectique nous parait une méthode complète que les autres, pour ne pas dire La méthode, car elle correspond aux exigences fondamentales de la notion même de méthode. Elle est d'abord une attitude vis-à-vis de l'objet : empirique et déductive, elle commande par là une certaine façon de recueillir les données concrètes. Elle représente ensuite une tentative d'explication des faits sociaux, c'est-à-dire elle est directement liée à la notion de la totalité. La dialectique est donc la voie prise par l'humanité en marche pour saisir les totalités réelles mouvantes qui portent de près ou de loin son empreinte. Cependant, l'apport et l'importance de la dialectique dans ce travail se justifient par le fait qu'elle nous permettra de mener une étude explicative en faisant le lien entre le rôle des ressources pécuniaires publiques, leur allocation dans le secteur agricole et l'impact qu'aura cette allocation dans la croissance économique en République Démocratique du Congo. * 4 P. M. SOLOTSHI, méthodes de recherche en sciences sociales, God'Hope collection, Kinshasa, 2012, p.123. * 5 Larousse, 2008, p.512 * 6 Le Petit Larousse illustré, 1993, p.526 |
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