EPIGRAPHE
Jamais quelqu'un n'a regretté pour avoir beaucoup lu ou
pour avoir beaucoup étudié.
C'est ainsi que l'économie constitue un atout pour
l'allocation des ressources rares et incertaines face aux besoins
illimités en vue d'améliorer les conditions de vie.
MILTON FRIEDMAN
DEDICACE
A mes feu parents Paul KABAMBA et Marie -Paul MBOMBO pour
leur soutien pendant ce long parcours.
A mes tuteurs ABUBAKAR NASSOR et son épouse Mariam
MUSUAMBA pour leur assistance par tous les moyens.
REMERCIEMENTS
Au terme de ce deuxième cycle d'étude
Universitaire dans la faculté des Sciences Economiques et de Gestion,
il nous est utile de témoigner notre gratitude à tous ceux
ayant apporter une assistance de loin ou de près tant
matérielle , intellectuelle financière que morale tout au long
de notre parcours universitaire.
A cet effet, nous rendons hommage à toute
l'autorité de l'université Pédagogique Nationale (UPN)
notamment : Professeurs, chefs des travaux et assistants de la
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion en
générale, et du Département des Sciences Economiques en
particulier.
D'une manière exceptionnelle, nous tenons à
remercier et exprimons une sincère reconnaissance au professeur KAHUSU
MWAN'ZAKA pour son dévouement à vouloir assurer avec un
coeur joyeux et de passion la direction de ce travail du mémoire
en vue d'obtention du titre de licence , en dépit de ses multiples
occupations.
Nous pensons à nos parents , frères et
soeurs , sans oublier les membres de toute ma famille en
l'occurrence :
Ma mère Antoinette NYEMBA, Pasteur Jean MUSANGISHAYI
et son épouse Sarah BAYIKWANZAMBI, Pius KANKU, Léon KATANGA,
José DIYOKA, Roger TSHIMANGA et mes grandes soeurs Adolphine MASENGU ,
Monique NANGA ainsi qu'à nos petit soeurs , Neveux et
Nièces :
Clarice , Fanny MUSAU, Touzie NTUMBA, Nadege BAkaji,
Céle Odia, Victoire KANVIDIA , Ciseau KABAMBA , Rosette BULABA, Carlos
DIBAYA , Hervé KAPINGA , Harmonie IKUKU , Nelly NGALULA et son
époux , Abubakar RAMAZANI, Sélemani DJAFAR, Arlette ANDJELANI,
Nafisa ZABIBU, Amina AMUNAZO, Tate ZABIBU et Mamie WALELU.
A nos amis et connaissances : Thomas BIKA, Cédric
MWAMBA, Akeem AKONKWA, Jean-Louis NSITU, Charlène ANDJELANI ;
Christiane NVUMBI, Augustin NSUKA, Philomène NDUNGA, Marceline BAHATI,
Françine SENGA, Thète ESULIA, Ducaél TSONA, Grace KOMUNUA,
Mirelle SIKULI, Christelle Ngalula, Audrey MANGWALA.
Que tous ceux qui ne sont pas cités dans ce
travail , sachet que , leurs noms restent inscrit dans l'anonymat de
notre coeur .
Qu'ils se sentent présents à travers ces lignes.
KABAMBA KABAMBA Paulin
LISTE DE SIGLES ET ABREVIATIONS
1. BCC : Banque Centrale du
Congo...........................................68
2. CA : Chiffre
d'Affaire........................................................54
3. CB : Coefficient
Budgétaire...................................................26
4. CD : Coefficient
Déflateur.....................................................56
5. CDF : Frans
congolais.........................................................38
6. CI : Consommation
Intermédiaire..........................................54
7. CNR : Commission Nationale pour les
Refugiés.......................80
8. DGM : Direction Générale de
Migration..................................70
9. ESU : Enseignement Supérieur et
Universitaire.........................71
10. FARDC : Forces Armées de la République
Démocratique du
Congo....................................................................................70
11. FMI : Fonds Monétaire
Internatioanl.......................................16
12. GECAMINES : Général de Carrières
et des Mines......................29
13. IDH : Indice de Développement
Humain...................................5
14. INS : Institut National des
Statistiques....................................67
15. INSS : Institut National de Sécurité
Sociale..............................70
16. IPC : Indice de Prix à la Consommation
..................................11
17. ITIE : Initiatives pour la Transparence des
Industries Extractives..22
18. MIBA : Minière de
Bakwanga................................................30
19. OCDE : Organisation des Coopération pour le
Développement
Economique............................................................................50
20. OIM : Organisation Internationale pour les
Migrations...............80
21. OPA : Offre Public
d'Achat...................................................50
22. PAG : Programme Economique Autonome du
Gouvernement.....63
23. PIB : Produit Intérieur
Brut....................................................5
24. PNB : Produit National
Brut.................................................21
25. PNC : Police Nationale
Congolaise.........................................70
26. PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement........................................................................18
27. PPA : Parité du Pouvoir
d'Achat............................................20
28. RDC : République Démocratique du
Congo.............................4
29. RN : Revenu
National..........................................................20
30. RNB : Revenu National
Brut...................................................20
31. SECOPE :
..........................................................................71
32. SNDD : Stratégie Nationale de
Développement Durable............75
33. UNHCR : Haut Commissariat des Nations Unies pour le
Réfugiés.................................................................................80
34. VA : Valeur
Ajoutée............................................................26
LISTE DE TABLEAUX
Tableau n° 1 : L'IDH en RDC et ses indicateurs face
à d'autres pays d'Afriques......20
Tableau n° 2 : Taux de croissance en volume de
différents secteurs et de leurs composantes
.....................................................................35
Tableau n°3 : Structure du produit intérieur brut
selon l'approche de la demande(en pourcentage)
....................................................................37
Tableau n° 4 : calcul de la croissance
économique.............................................57
Tableau n°5 : Evolution de la croissance mondiale (en
pourcentage).....................59
Tableau n°6 : Evolution mensuelle de l'inflation (en
pourcentage)........................68
Tableau n°7 : Prix relatifs en 2013
..................................................................69
Tableau n°8 : Indicateurs du Développement
Humain (IDH)..............................74
LISTE DE GRAPHIQUES ET FIGURES
Graphique n°1 : Evolution de la croissance mondiale
(en
pourcentage)..........................................................................60
Graphique n°2 : Croissance du PIB et du revenu
réel par habitant (en pourcentage) en
RDC.......................................................65
Figure n°1 : de quatre phases de croissance
économique.............................................................................8
Figure n°2 : Relations entre les
déterminants de la croissance économique
...........................................................................15
Figure n°3 : Effet de croissance au sein d'une
collectivité..........16
Figure n°4 : classement sur pyramide des besoins
essentiels d'Abraham Maslow............................................22
Figure n°5 : Accumulation du capital, progrès
technique et croissance dans les modèles de Solow et de croissance
endogène.........................................46
RESUME
Ce travail scientifique dont le sujet est
« croissance économique et amélioration des conditions
de vie de population congolaise, réalités, écueils et
perspectives : de 2007 à 2014 » il est question de
comprendre et d'interpréter le concept « croissance
économique » d'après ses déterminants, ses
effets et comment elle se calcul selon différents auteurs. En suite le
concept « Amélioration de condition de vie de
population » qui peut être garantie dans plusieurs domaine
dont : les besoins fondamentaux, la santé pour tous,
l'éducation, les infrastructures, etc.
Ainsi, nous avons eu à comparer la croissance
économique accélérée qu'a réalisée la
République Démocratique du Congo il y a cinq années
successives face à la vie sociale de la population dont la
réalité reste dominer par le manque de corrélation entre
ces deux concepts clés. C'est -à-dire que la manière dont
vit la population congolaise ne reflète pas ce qu'affiche la croissance
économique en RDC.
Nous avons fixé certaines perspectives pour pallier
à cette situation ; c'est-à-dire, comment cette croissance
économique rapide de la RDC peut avoir l'influence positive dans le
vécu de la population congolaise. C'est ainsi que pour nous, il serait
mieux que les autorités s'y impliquent avec une politique de bonne
gouvernance mettant en exergue la redistribution des revenus d'une
manière équitable, développer le progrès technique
car il constitue un atout pour l'amélioration de conditions de vie
humaine.
Avec les fruits de cette croissance, il faudrait investir
surtout dans les secteurs porteurs de cette croissance surtout pas dans les
secteurs de luxe. il faudrait investir dans les secteurs pouvant créer
d'emplois à forte consommation de la main d'oeuvre comme le secteur de
communication, de l'agriculture, de l'éducation et de la santé. A
ce moment, la croissance économique sera inclusive, distributive et
endogène pour le bien-être de la population congolaise.
KABAMBA KABAMBA Paulin
SUMMARY
This scientific work whose subject is "economic growth and
improvement of the living conditions of population Congolese, realities,
shelves and prospects: from 2007 to 2014 "it is a question of
including/understanding and of interpreting the concept" economic growth
"according to its determinants, its effects and how it calculation according to
various authors. In continuation the concept "Improvement of living condition
of population" which can be guaranteed in several field of which: fundamental
needs, health for all, education, infrastructures, etc.
Thus, we had to compare the accelerated economic growth which
the Democratic Republic of Congo carried out five years ago successive and the
social life of the population whose reality remains to dominate by the lack of
correlation between these two key concepts. It is with-statement which the way
in which the population Congolese saw does not reflect what the economic growth
in RDC posts.
We fixed certain prospects to mitigate this situation; how
this fast economic growth of the RDC can have the positive influence in lived
of the population Congolese. Thus for us, it would be better than the
authorities are implied there with a policy of good governance putting forward
the redistribution of the incomes in an equitable way, to develop technical
progress because it constitutes an asset for the improvement of human living
conditions.
For the fruits of this growth, it would be necessary to invest
especially in the sectors carrying this growth especially not in the sectors of
luxury. It would be necessary to invest in the sectors being able to create
jobs with strong consumption of the labor like the sector of communication, of
agriculture, education and health. At this time, the economic growth will be
inclusive, distributive and endogenous for the wellbeing of the population
Congolese.
KABAMBA KABAMBA Paulin
INTRODUCTION GENERALE
0.1.
Problématique
Etant un phénomène complexe, la croissance
économique suscite un débat réel à travers toutes
les couches sociales. Ce débat devient d'autant récurent que les
voix s'élèvent de partout pour en connaître son contour et
son contenu.
Pour les économistes, cette croissance doit être
calculée à travers le Produit intérieur brut
réalisé au courant de l'année. Le comportement de cet
indicateur fait l'objet d'un suivi à travers son évolution
dépendant à la moyenne partie de l'augmentation continue de la
production des biens et services de tous les secteurs des activités
économiques.
Ainsi en vue de stabiliser le cadre macroéconomique,
cette croissance doit être soutenue, inclusive, distributive et
endogène. Lors que la croissance réalisée présente
les caractéristiques énumérées ci-haut, on parle de
l'amélioration de la condition de vie de la population. Cette
dernière demeure un défi à relever par les
décideurs politico-économiques de la RDC1(*).
La RDC a connu la croissance économique ces cinq
dernières années, mais la question fondamentale est celle de
savoir si celle-ci a réellement changé le niveau de vie de la
population congolaise ? Car la substance de la terminologie moderne en
matière économique et spécialement dans le domaine du
mécanisme de la croissance économique quelque soit rapide mais
elle doit s'accompagner d'une transformation ou d'une amélioration des
conditions de vie de population congolaise, même si la satisfaction d'un
besoin demeure diversifiée.
En effet, le but sera de rechercher, de rendre
compréhensible et applicable au pays l'ensemble de dispositions
économiques que les Etats modernes utilisent ou avait utilisé en
matière de développement économique et dont la croissance
est un objectif le plus essentiel pour cette amélioration des
conditions de vie.
Ainsi, entre la croissance économique actuellement
accélérée en RDC et l'amélioration des conditions
de vie de la population, il devrait y avoir une corrélation ou un lien
pouvant faire face à tous les problèmes liés aux
conditions sociales. Car la croissance sans retombée sociale
réelle, serait un discours fieux et vain.
Dans cette optique, il nous est utile de poser les questions
suivantes :
v La croissance économique qu'a connue la RD Congo ces
cinq dernières années a-t-elle réellement contribué
à l'amélioration des conditions de vie de sa
population ?
v Quels sont les effets et les déterminants de cette
croissance économique ?
v Que doit faire le Gouvernement congolais pour accompagner
cette croissance d'une amélioration des conditions de vie de la
population ?
Ces questions soulevées trouveront des réponses
dans les pages qui suivent et devront guider notre recherche dont voici
l'hypothèse :
0.2. Hypothèse de
la recherche
La RD Congo a connue une croissance parfaitement meilleure par
rapport à certains pays d'Afrique soit du monde, mais cette croissance
n'a pas transformer les conditions de vie de la population.
0.3. Choix et
intérêt du sujet
Par son intérêt, retenons qu'il est bien
difficile de trouver ni d'exposer très souvent ni de faire de
démonstration de modèles économiques. Mais l'objectif
essentiel de ce sujet est de permettre aux lecteurs économistes et non
nécessairement économistes de comprendre tant soit peu les
déterminants de la croissance économique pouvant faire que cette
dernière aie une corrélation avec l'amélioration des
conditions de vie de la population congolaise.
Même si cette croissance économique n'est pas une
potion magique pour résoudre tous les problèmes de la RDC. Mais
elle devrait faciliter la mise en oeuvre des politiques publiques qui
permettraient d'améliorer les conditions de vie d'une population.
0.4. Méthodes et
techniques utilisées
0.4.1. Méthodes2(*)
Pour rédiger ce travail, les méthodes
ci-après ont été utilisées :
a. La méthode comparative qui a
permis d'analyser les données nous fournies par la Banque Centrale sur
la croissance économique des différente années afin d'en
tirer une conclusion quant à l'amélioration des conditions de vie
de la population congolaise.
b. La méthode analytique a permis
l'analyse de l'évolution de certains paramètres et indicateurs
économiques ;
c. La méthode statistique :
celui-ci a permis de recueillir des informations fiables sur les données
chiffrées qu'on a eues à traité et
interprété théoriquement.
0.4.2. Techniques
utilisées
Ø La technique documentaire
Qui a consisté au dépouillement de diverses
documentations : ouvrages, rapport, webographie, revues, etc.
Ø La technique d'interview
Qui a permis de recueillir des avis et considérations
des experts dans le domaine pour en faire de propositions probantes et en tirer
une conclusion positive.
0.5. Délimitation
spatiotemporelle
Dans le souci de mener à bien cette étude, nous
nous sommes fixés sur :
Ø La délimitation spatiale se concentrant sur
la croissance économique et l'amélioration des conditions de vie
de la population de la RDC.
Ø La délimitation temporelle, nous nous sommes
fixés une période allant de 2007 à 2014.
0.6. Canevas du travail
Ce travail que nous avons rédigé est
traité en quatre chapitres dont le premier se base sur
« les généralités conceptuelles», le
second se base sur « l'analyse des secteurs contributeurs au Produit
Intérieur Brut congolais», le troisième se focalise sur
« la croissance économique : diversités, effets et
calcul», et en fin le dernier porte sur « l'étude sur
l'amélioration des conditions de vie de la population congolaise :
réalités, obstacles et perspectives».
Premier chapitre
GENERALITES
CONCEPTUELLES
Dans ce tout premier chapitre, il sera question de faire
l'analyse de tous les concepts composants notre sujet à savoir : la
croissance économique, l'amélioration des conditions de vie de la
population d'un pays ou d'une nation avec comme indicateurs principal PIB
(Produit Intérieur Brut) à prix constant et IDH (Indice du
Développement Humain).
1.1. Définitions de
la croissance économique
Généralement la croissance économique
étant un phénomène complexe se définit comme
étant une augmentation soutenue et inclusive repérée sur
une longue période de la production d'un pays ou d'une nation avec comme
indicateur le PIB à prix constant.3(*)
Ce concept va de pair avec celui de développement, en
sorte que l'on se demande parfois qui entraîne l'autre, qui de la
croissance et du développement se trouve en amont ou en aval de
l'autre.
C'est dans cette optique que le dictionnaire
« FRANKLIN » nous le définit comme étant un
développement progressif des être organisés et par
analogie, l'augmentation ou le développement de la substance de cette
entité.
En tout lieu la croissance économique est
l'accroissement durable de la dimension d'une entité économique
simple ou complexe, réalisé dans les changements de structure et
éventuellement de système, et accompagné de progrès
économiques variables4(*). Ce concept lie indissolublement accroissement de
dimension et changement de structure.
Cependant, ce processus volontariste de la croissance
économique est tributaire de la politique économique
appliquée par les instances dirigeantes du pays, pour Christian DE
BOISSIEU, c'est l'action générale du pouvoir politique central,
consciente, cohérente et finalisée, s'exerçant sur ce qui
touche à la production, à l'échange (à
l'intérieur du pays et avec l'extérieur), à la
consommation des biens et services et à la constitution du
capital ».
1.1.1. Les théories de
la croissance économique5(*)
Ces théories sont soutenues par trois facteurs de
production:
- La croissance démographique ;
- La formation du capital ;
- Et le progrès technique.
Tenant compte des facteurs ci-haut, les économistes
classiques avaient identifié certaines des interactions les plus
importantes susceptibles de renforcer la croissance économique où
de la limiter. C'est le cas de :
· MALTHUS et RICARDO : ont développé
le principe des rendements croissants qu'ils identifiaient comme limite de la
croissance économique ou la limitation de la quantité de terre et
de sa capacité à fournir un produit constamment croissant. En
dépit de l'amélioration des techniques agricoles et de
l'application croissante de main d'oeuvre et de capital dans les
méthodes de culture. C'est ainsi que plus tard arrivent les
économistes néoclassiques : qui ont développés
des théories de la production industrielle, assises sur la main d'oeuvre
disponible et le capital, et échappant aux limites de l'offre de terre.
Dans cette optique, la croissance économique était vue
essentiellement comme le résultat de l'accumulation d'un capital,
suffisant pour que les combinaisons économiques les plus efficaces de
main d'oeuvre et de capital soient utilisées.
Son choix se fonde sur le souci d'indiquer dans quelle
direction va le mouvement ou de signaler s'il y a changement de direction, il
admet l'alternance de quatre phases typiques dans les fluctuations de courte
période qui sont : l'expansion, la tension, la récession et
la dépression.
Toujours en matière de la croissance économique
l'augmentation du PIB ne peut seulement se repérer à une longue
période, mais aussi pendant des courtes périodes d'où nous
parlerons des « fluctuations de courtes
périodes ».
1.1.2. L'alternance des phases
caractéristiques de fluctuations de courte période6(*)
· L'expansion : cette phase
s'explique comme étant celle correspondant à un mouvement
généralisé de hausse de l'activité
économique qui apparait tantôt en accroissement de
quantités, tantôt en élévation des prix.
Poussée à son terme, elle se transforme en une phase.
· La tension : est celle qui
entraine l'indisponibilité croissante des facteurs de production
jusqu'au moment du retournement.
· La récession : est une
croissance ralentie, où le taux de croissance décroit tout en
restant positif. Elle est en outre marquée par la baisse des prix et la
réduction des quantités produites sans tomber dans le
négatif.
· La dépression : s'explique
comme étant une baisse de la production, où le taux de croissance
devient négatif. Elle est aussi un système économique se
trouvant dans une situation d'apparente disponibilité des facteurs.
C'est ainsi qu'on parlera souvent des plafonnements ou de stagnation de
l'activité pour des phases des retournements concernant (tension ou
dépression) qui se prolonge
1.1.3. Représentation de
figure n°1 de quatre phases de croissance économique7(*)
Tension
Récession
Expansion
Dépression
Source : M. MUMEME, fluctuation et croissance
économique, 2008 p129
La compréhension de ce graphique se base sur
l'explication de chaque phase de fluctuation et de la croissance
économique comme l'indique les différents point sur la courbe
ci-haute. Pour la réduction de déséquilibre
macroéconomique, la croissance économique serait d'une importance
capitale au fur et à mesure que le calcul de cette dernière
à travers le PIB par tête est une condition primordiale ou
nécessaire de l'amélioration des principaux
éléments de l'activité économique, notamment la
consommation, la production, l'activité des Pouvoirs Publics.8(*)
1.1.3.1. Les bienfaits de
la croissance économique
Dans le cadre de son importance, la croissance
économique énumère les bienfaits ci-après9(*) :
· La consommation :
A ce niveau la croissance accroit la quantité de biens
et services offerts sur le marché et de ce fait, élargit la
possibilité de consommation des individus qui du reste devraient voir
leurs revenus augmenter du fait de la croissance.
· L'activité des pouvoirs
publics :
Comme le secteur public est principalement financé par
les prélèvements fiscaux opérés sur
l'activité économique. Donc, les ressources de l'Etat sont
conditionnées par la croissance économique conduisant à un
accroissement des recettes fiscales.
· L'appareil de production :
La croissance est un indicateur de mesure des performances de
l'appareil productif à travers les valeurs créées ou
ajoutées à chaque étape de la production des biens. Elle
assure également à l'appareil productif les équipements et
matières dont il a besoin ainsi que ses possibilités de
débouchés.
· La répartition du produit et du
revenu :
Les rémunérations des facteurs de production ne
sont pas directement présidées pour le rythme de la croissance,
mais il reste qu'une forte croissance facilite le partage, alors que sa
réduction risque de profiter à certains plus forts, et affecter
négativement d'autres les plus faibles. C'est ainsi qu'il semble plus
facile de partager lorsque l'on dispose de plus de ressources que lorsque l'on
n'a pas.
· Les échanges avec le Reste du
Monde :
Avec le RDM, la croissance économique permet
l'entrée de devise, et donc la possibilité de recourir aux
produits et aux opportunités des marchés extérieurs. Elle
assure également la compétitivité et la puissance
recherchée par chacun des acteurs internationaux dans un système
de relation axée sur la maximisation du profit. D'où, ce
système exige une grande ouverture sur l'extérieur et limite
fortement les possibilités de production.
· La réduction des
déséquilibres et résorption des
inégalités :
Pour réduire ces déséquilibres et
résorption des inégalités la croissance l'exécute
non seulement dans la mobilisation des ressources et la résorption des
inégalités de répartition, mais aussi dans la gestion des
équilibres macroéconomiques fondamentaux, tels que celui de la
balance de paiements et celui de la lutte contre les pressions inflationnistes
et le chômage.
1.1.4. La mesurabilité
de la croissance économique
La mesure de la croissance économique serait possible
qu'au moment où il faut se baser sur le comportement du produit
intérieur brut (PIB) dans le temps. Ce dernier est une estimation en
termes monétaires, du niveau de l'activité économique
réalisé dans un pays sur une période de temps
donné, généralement sur une année. Etant
donné que le PIB est mesuré en unité monétaire,
c'est-à-dire par la somme d'un produit prix-quantité, sa valeur
peut s'accroitre aussi bien à la suite d'une élévation des
prix (de l'inflation) que d'un accroissement des quantités
réellement produites (quantités physiques). A cet effet, en
distinction entre le PIB réel et le PIB nominal pour bien analyser les
performances de l'économie on aura :
- PIB nominal : serait une valeur des biens et services
mesurée à prix courant c'est-à-dire en francs courants
où non déflatés.
- PIB réel : est celui mesuré à prix
constant c'est-à-dire en faisant subir les prix courant une
déflation.
Retenons que pour calculer ce PIB, on retient les prix d'une
année de base, car il faut neutraliser l'effet de la variation de prix
et mettre en évidence l'évolution de la production physique. Dans
ces conditions, le PIB réel mesure plus correctement le niveau de
l'activité et améliore les conditions de vie économiques
et sociales par rapport au PIB nominal.
1.1.4.1. Différentes
formules pour calculer la croissance et le PIB
· Calcul du PIB nominal
Au cas où les entreprises oeuvrant dans le pays comme
la République Démocratique du Congo n'entretiennent pas des
relations verticales entre-elles, on peut déterminer le PIB en
additionnant la valeur monétaire de tous les biens et services qu'elles
produisent soit :
· Calcul du PIB réel ou déflation
d'une série statistique
Pour le calculer, il faudrait tenir compte d'un indice des
prix à la consommation (IPC) en appliquant la formule suivante sans
oublier l'année de base.10(*)
PIB réel = PIB nominal X la valeur de l'année de
base / IPC
|
· Calcul de la croissance
économique
Pour calculer la croissance économique elle-même,
il faut tenir compte du rapport sur le résultat du PIB de
l'année précédente (n-1) et celui de l'année en
cours (n), en soustrayant le PIB de l'année (n) au PIB de l'année
(n-1), et diviser la différence par le PIB de l'année (n-1), et
puis multiplier par 100% pour rendre toujours le PIB en pourcentage.
D'où, la formule est la dernière :
Croissance économique =
|
Avec
· T2 = PIB de l'année (n)
· T1= PIB de l'année (n-1)
Après avoir calculé la croissance
économique il y a possibilité de trouver soit la croissance au
taux constant, soit au taux croissant, soit au taux décroissant.
Retenez aussi que cette croissance peut être
proportionnel, moins que proportionnel ou plus que proportionnel.
1.1.5. Les déterminants
de la croissance économique
Les déterminants ou sources de la croissance
économique, peuvent s'expliquer comme étant tous les facteurs
qui contribuent réellement à l'accroissement de la production de
l'économie dans le temps. L'importance de ces facteurs diffère
en fonction de leurs effets sur la production, lesquels effets peuvent
être des effets de court, moyen ou de long terme.
Les déterminants de la croissance économique
sont complexes notamment :
- la croissance démographique qui accroit les
débouchés des entreprises ;
- l'accumulation du captal physique pour expliquer les
variations de la production ;
- les effets positifs de la scolarisation et de la bonne
santé sur le rendement (ou productivité) des travailleurs, les
économistes voient dans le capital humain la prospérité
économique qu'amène l'instruction et la santé. Mais
l'éducation et la santé doivent également être
considérées comme une forme de capital pouvant influencer la
croissance ;
- l'investissement dans l'homme (sa santé et son
éducation) permet d'améliorer directement le bien-être des
individus en contribuant au renforcement de leurs capacités qui
concourent à l'accroissement des revenus car une population en bonne
santé est un moteur de la croissance ;
- le développement du capital humain est non seulement
un déterminant d'une croissance soutenue, mais aussi un moyen de
lutter contre la pauvreté ;
- l'espérance de vie est étroitement
corrélée avec la croissance. Ils soutiennent qu'un accroissement
de l'espérance de vie peut faire gagner quelque point de croissance.
1.1.5.1. Figure n°2.
Relations entre les déterminants de la croissance économique
Croissance du revenu
Demande des bonnes institutions
Institutions
Capital et travail
Productivité
Efficience et Droit de
diffusion des propriétés
techniques et état de droit
v Partiellement Santé,
endogène Agriculture
v exogène
Commerce
Géographie b
Demande de biens étrangers
Source : M. MUMEME, fluctuation et croissance
économique, 2008, p130
1.1.6. Relation entre la
croissance, la démographie et la répartition
La croissance économique est un indicateur important
dans le cadre macroéconomique, de ce fait tout gouvernement a
intérêt de la rechercher là où il assume ses
responsabilités pour l'amélioration en moyenne des conditions de
vie de ceux qu'il gouverne. Dans cette perspective qu'il est mieux de savoir
comment est-ce qu'elle s'articule avec l'évolution démographique
qui accroît exponentiellement, tandis que la croissance économique
quant à elle accroît arithmétiquement. Il s'avère
aussi important d'étudier comment ses fruits devraient être
reparti dans l'intérêt de la collectivité en vue de lutter
contre les inégalités de redistribution.
a) Croissance face à la
démographie11(*)
L'étude des relations qui régissent entre ces
concepts demande une réalisation prudente et sans trop de
préjugés. En premier lieu il est important de distinguer la
relation population active-croissance et la relation population
totale-croissance quoiqu'elles soient étroitement liées. En
second lieu, il ne faudrait pas étudier en supposant qu'un accroissement
de la population freine nécessairement la croissance économique.
Troisièmement, on devrait s'interroger sur la structure de la population
et le rôle de la femme ainsi que l'égalité professionnelle
homme-femme.
Retenons la pensée de ces auteurs : Jean Bodin
(1658) qui quant à lui, il n'est de richesse que d'hommes et
d'après Emile Durkheim (1893), le développement numérique
de la population serait à la base de la division du travail social.
Nous disons donc que la croissance démographique peut
exercer une pression créatrice sur la croissance économique, mais
cela passe essentiellement par le capital humain (santé et
éducation) et par la maîtrise des avancés technologiques
afin de réagir aux difficultés posées par la rareté
des ressources. Par ailleurs, l'abondance de la population représente un
marché potentiel qui justifie la production de masse.
b) Rapport entre la population active et la
croissance12(*)
Des variabilités de l'effectif de la population active
s'expliquent par des variables sociodémographiques c'est-à-dire
(l'éducation, santé, l'urbanisation et d'autres) et
économiques c'est-à-dire (niveau du revenu individuel, hauteur
des salaires,...), mais les effets de ces variabilités sur la croissance
économique ne sont pas mécaniques.
C'est ainsi que le capital humain se développe au moyen
de l'éducation, de la formation et de la santé, qui ont pour
effet d'accroître la productivité qui fait entrer un pays dans la
compétitivité quant à l'échange international. En
clair, le capital humain permet aux individus de mieux gagner ou
améliorer leurs conditions de vie. Les gouvernements, les
employés et les employeurs doivent investir tous dans le capital humain
en consacrant du temps et de l'argent à l'éducation, à la
formation et à la santé.
c) Rapport entre l'emploi et croissance
économique
L'emploi du travail comme facteur important de la production,
son utilisation dépendra toujours de ce que l'économie
souhaiterait produire et pour quelle quantité. Dynamiquement, on devrait
s'attendre à ce que l'emploi puisse s'ajuster en fonction des
performances de l'économie.
Il faudrait retenir que lorsque la croissance
économique ralentit ou chute en dessous de son rythme habituel ou
normal, le niveau de l'emploi diminue et vice-versa. C'est le cas que nous
montre Arthur Okun, qu'il existe une corrélation assez forte entre la
croissance et l'emploi. D'où, une forte croissance suppose la
création de beaucoup d'emplois, son ralentissement suppose la
création d'un nombre réduit d'emploi, et une forte
récession suppose une destruction massive d'emplois.
C'est ainsi que nous pouvons dire que ce rapport peut sembler
logique mais stable au moment où il n'y a aucun rapport de
proportionnalité entre croissance et création d'emplois
c'est-à-dire qu'une augmentation de 1,5% du PIB n'entraîne
nécessairement pas une augmentation de 1,5% du nombre d'emplois
crées ou une diminution du taux de chômage de 1,5%
également, un même taux de croissance n'a pas le même effet
sur l'emploi et sur le chômage dans deux pays différents.
d) Rapport entre la croissance et la
répartition des revenus
La croissance économique ne peut pas être
prêchée et appuyée sur le document, mais plutôt
à travers le bien-être de la population en général.
C'est pour cela que ses mérites découlent de sa capacité
à améliorer les conditions de vie de la population où
à réduire la pauvreté ; mais cela est rendu possible
lorsqu'elle se fait accompagner d'une bonne répartition des ressources
issues de la production.
C'est pour cette cause que la Banque Mondiale et le FMI ont
lancé fin 1999 une initiative conjointe qui place la lutte contre la
pauvreté au coeur des politiques de développement avec comme
principaux leviers d'actions, la réalisation d'une croissance forte et
la bonne répartition des fruits de la croissance.
Et puis, les pays à bas revenus souhaitent
bénéficier d'une aide financière à taux
concessionnels de la part de ces organisations ou d'un allégement de
leur dette dans le cadre de ²l'IPPTE (initiative en faveur des pays
pauvres très endettés) pour leurs permettre de préparer un
programme de lutte contre la pauvreté. Donc, l'incidence de la
pauvreté correspond à la fraction des pauvres dans la
population ; et pour chaque niveau de revenu, il est possible de
représenter sur une échelle logarithmique la densité de la
distribution des revenus.
Par la représentation ci-dessous, l'indice de la
pauvreté correspond à la surface localisée en dessous de
la courbe de densité à gauche du seuil de pauvreté dans
une collectivité.
Figure n°3. Effet de croissance au sein d'une
collectivité
Population en dessous du seuil de pauvreté
Après
Légende
Rev1 : revenu 1
Rev2 : revenu 2
Avant
Seuil Rev1 Rev 2
Source : A. Mbo Nshue, croissance économique, une
perspective africaine, 2014, Kinshasa, p73
En entraînant une croissance économique du revenu
moyen (passage de Rev1 à Rev2), la croissance a réduit le nombre
de pauvres. Ainsi, un effet de croissance pure se manifeste par une moindre
incidence de la pauvreté alors que la distribution ou l'allure de la
courbe de densité n'a pas changé au sein de la
collectivité considérée. Ceci prouve qu'une meilleure
distribution du fruit de l'activité économique entraîne une
amélioration du bien-être collectif par une réduction de
l'écart-type.
1.2. L'amélioration
des conditions de vie de la population
Il sera impossible de parler des conditions de vie sans
soulever les différents synonymes du concept principal qui est
« l'amélioration ». ce concept vient du verbe
« améliorer » avec comme synonymes suivant :
perfectionner, corriger, amender, rénover, transformer, rétablir,
restaurer, etc. ainsi l'amélioration des conditions de vie de
population se fait voir à travers, divers indicateurs notamment le
développement des infrastructures de base, la modernisation des services
publics, le soutien au développent économique, la promotion des
nouvelles techniques de l'information, l'éducation, la santé
publique, les logements, l'emploi, etc.13(*)
1.2.1. Indicateurs de
l'amélioration des conditions de vie de population
Dans cette partie, il est question de mettre en perspective
les effets de la croissance économique sur l'amélioration des
conditions de vie de population sur le bien-être collectif, sur la lutte
contre la pauvreté, sur la réduction des
inégalités, création des industries , le changement
technique pour le progrès technologique, théorie des besoins
essentiels...
a) L'amélioration des conditions de vie
collective
La croissance économique étant un
élément moteur pour l'amélioration des conditions de vie,
elle est également une finalité de l'activité
économique car la population tout entière pourrait accroitre sa
richesse et offrir des conditions de vie meilleures. Etant donné que le
bonheur de l'humanité n'est pas exclusivement matériel.
« L'argent ne fait pas le bonheur » dit-on,
certains économistes classiques avaient émis quelques
réserves sur les effets attendus de la croissance en termes
d'amélioration des conditions de vie collective.
Pratiquement, comme le degré de satisfaction des
préférences individuelles, ne peut pas être directement
observé, toute amélioration doit reposer sur des approximations.
D'où la plus utilisée est le revenu réel. Pour la
population, le revenu réel contraint la capacité de
consommation au niveau d'une nation, la production des biens de
consommation et d'investissement contribue à l'amélioration des
conditions de vie présentes et futures des populations.
Alors que les quantités sont valorisées aux prix
du marché à l'équilibre, reflétant la contribution
marginale des différents biens consommés à
l'utilité des populations.
b) L'amélioration à travers la
réduction de la pauvreté
D'après le capitalisme industriel qui était au
coeur de la réflexion des classiques entre autres : Adam Smith,
David Ricardo, John Stuart Mill,...l'accumulation et l'enrichissement
étaient de moyens à utiliser pour éliminer la
misère et la pénurie.
Les néoclassiques quant à eux, ont soutenu qu'il
suffisait d'accroitre le revenu à travers la croissance pour que la
pauvreté soit réduite grâce à une meilleure
redistribution des revenus. Pour parvenir à cette réduction de la
pauvreté, il faudrait l'associer à des politiques de
redistribution équitable du produit de la croissance.
Nous disons donc que tout pays ou toute nation
considérée (e) comme pauvre par le PNUD serait celui ayant des
difficultés d'amélioration des conditions de vie de population
qu'il gouverne.14(*)
c) L'amélioration à travers
l'IDH
Au sein de cet indicateur, nous y trouvons des sous
indicateurs dénommés « l'espérance de vie,
l'éducation et le revenu ».
L'IDH permet de mesurer la distance qui sépare chaque
pays des valeurs maximales observées dans le monde ;
c'est-à-dire qu'on obtient un indicateur composé de la moyenne
simple de trois éléments précité,
normalisés et variant donc entre (0) et (1). D'où, plus l'IDH est
proche de (1), plus le développement humain est élevé.
· l'espérance de vie15(*)
L'espérance de vie à la naissance a
été retenue pour synthétiser la situation sanitaire d'un
pays. La performance en la matière est calculée par
référence à un intervalle compris entre 25 et 85 si un
pays bénéficie d'une espérance de vie de 65 ans.
L'éducation est appréciée à
travers le taux d'alphabétisation et le taux brut de scolarisation
combiné (primaire, secondaire, supérieur) dont les valeurs
s'échelonnent entre 0 et 100%. Les pondérations sont
respectivement de 2/3 et 1/3 pour calculer l'indice d'éducation.
Illustrant sur la Chine dont le taux d'alphabétisation est de 82,9% et
le taux de scolarisation combiné de 68,9% :
- Pour l'alphabétisation, (82,9-0) / (100 - 0)
=0,829
- Pour la scolarisation, (68,9 - 0) / (100 - 0)= 0,689
- Indice d'éducation = [2(0,829) + 1(0,689)] / 3=
0,782
· Espérance de vie en R.D.C
D'après le rapport de la Banque mondiale en 1980 sur
l'espérance de vie du peuple congolais la réalité reste
dominée que l'intervalle sur l'espérance de vie se situe entre
45 à50 ans d'âge.
Donc, en RDC les facteurs économiques de l'allongement
de la durée de vie ont des rendements décroissants.
C'est-à-dire qu'il y a les rendements décroissants.
Tableau n° 1: L'IDH en RDC et ses
indicateurs face à d'autres pays d'Afriques16(*)
PAYS
|
IDH
|
CLASSE
|
ESP. DE VIE
|
D.A SCOL
|
D.M SCOL
|
RNB/HAB EN $
|
Afrique du sud
Congo Brazza
Cameroun
Ethiopie
Côte d'Ivoire
RD Congo
Zimbabwe
Afrique subsaharienne
|
0,597
0,489
0,460
0,328
0,397
0,239
0,140
0,389
|
110
126
131
157
149
168
169
|
52,0
23,9
51,7
56,1
58,4
48,0
47,0
52,7
|
13,4
9,3
9,8
8,3
6,3
7,8
9,2
9,0
|
8,2
5,9
5,9
1,5
3,3
3,8
7,2
4,5
|
9812
3258
2197
992
1625
291
176
2050
|
Faible IDH
|
0,393
|
|
56,0
|
8,2
|
4,1
|
1490
|
Source : PNUD, rapport sur le développement humain
dans le monde (2010), p.10
Légende :
· IDH : indicateur du développement humain
· classe : classement ;
· esp de vie : espérance de vie à la
naissance en année ;
· D.A scol : durée attendue de la
scolarité en années ;
· D.M scol : durée moyenne de scolarisation
en années ;
· RNB/HAB : revenu national brut par habitant (en
parité du pouvoir d'achat PPA) en $ US.
· Indicateur composite de liberté
humaine
Ce dernier a comme mesures importante la liberté de
presse, les élections libres, démocratiques et transparentes, le
droit de circuler librement sur le territoire national, le droit de se
réunir et de s'associer, de revendiquer et de marcher qui constituent
les différents indicateurs de la démocratie comme dans chaque
Etat moderne et démocratique.
d) L'amélioration des conditions de vie
à travers le PNB per capita et sa croissance
Etant une valeur de l'ensemble des biens et services produits
par les nationaux à l'intérieur tout comme l'extérieur du
pays, donc il mesure le niveau global de l'activité économique.
C'est ainsi que le PNB est un indice le plus cité quant il s'agit de
comparer les pays entre eux.
e) L'amélioration à travers la
santé publique
Améliorer les conditions de vie de la population doit
être sans doute assuré par le niveau élevé de la
santé s'exprimant à travers la lutte contre la malnutrition , la
mortalité, la morbidité de la population. A ce niveau nous
citerons sans cesse l'espérance de vie, la mortalité infantile,
la satisfaction des besoins calorifiques et protéiques aussi
l'accès aux soins.
f) L'amélioration à travers
l'éducation
Dans le même cadre, l'alphabétisation de la
population serait nécessaire pour le bien-être de la population
et le développement du progrès technique, technologique pour
créer les industries.
g) L'amélioration des conditions de vie
à travers la théorie des besoins essentiels
A travers des travaux du bureau international du travail, un
nouveau courant en matière d'économie des pays en
développement émerge, qui insiste sur la recherche des conditions
locales optimales de développement. Le développement passe par
une voie qui n'est ni celle suivie antérieurement par les pays
industrialisés (étapes à attraper en matière de
développement), ni celle suivi par les pays marxistes
(développement par l'industrialisation).
Ces besoins essentiels sont regroupés en deux
catégorie dont :
- Le minimum des biens pour assurer la reproduction
physiologique (alimentation, logement, habituellement, ...) ;
- Les services de base (santé, eau potable,
assainissement, transport, éducation), le transport et l'habitat tous
deux constituent les biens sociaux. La particularité de ces biens est
qu'ils sont universels (quelque soit la culture), quantifiables et leur
satisfaction serait productive (c'est-à-dire qu'ils auront des
résultats positifs sur la croissance).
· Besoins essentiels selon Abraham
MASLOW
MASLOW étant premier à faire l'étude sur
les besoins essentiels humains, il les a catégorisés en cinq
besoins que peut ressentir une personne et qu'il présente sur une
pyramide d'après leurs satisfactions:
1° besoins
d'auto-accomplissement ou de réalisation : besoin de
promotion et d'atteindre le sommet de la pyramide ;
2° besoins d'estime :
besoin de la considération par les autres membres de la
société ;
3° besoins d'appartenances ou
sociaux : intégration dans la société, appartenir
à un groupe social;
4° besoins de
sécurité qui se traduit sur la protection des
personnes et de leurs biens de fois assurés par l'Etat à travers
(la police, l'armée, le gardiennage, etc.) et soi-même ou les
autres;
5° besoins
physiologiques : les besoins de manger, se vêtir, un
salaire, sexualité, boire, etc.
Figure n°4 : classement sur
pyramide des besoins essentiels d'Abraham Maslow
Besoins d'auto-accomplissement
Besoins d'estime
Besoins d'appartenances ou sociaux
Besoins de sécurité
Besoins physiologiques
Source : George ZUKA, notes de cours de Management,
UPN2ème graduat (2011-2012) P36
Pour Abraham MASLOW, toutes ces théories des besoins
essentiels doivent être à l'unanimité satisfaites dans le
cadre d'amélioration des conditions de vie humanitaires. Cela fait
débat actuellement en RDC où tout congolais réclame le
sociale aux autorités politiques congolaise.
Conclusion partielle
Dans le chapitre qui vient de s'achever, il était
question de traiter conceptuellement le sujet. D'où, nous avons eu
à expliquer les concepts comme la croissance économique et ses
déterminants et puis l'amélioration de conditions de vie de
populations, dont la maîtrise nous permettra de poursuivre et à
atteindre notre objectif.
Cela nous amène à l'entame du deuxième
chapitre qui se basera sur l'analyse des secteurs contributeurs au produit
intérieur brut congolais comme source de la croissance économique
dans ce pays.
Deuxième
chapitre :
ANALYSE DES SECTEURS
CONTRIBUTEURS AU PRODUIT
INTERIEUR BRUT
CONGOLAIS
Depuis l'époque coloniale jusqu'à nos jours, et
selon le rapport de la Banque Centrale de chaque année, nous avons
découvert que le PIB en République Démocratique du Congo
est constitué par les trois secteurs quelque soit leurs
disparités en pourcentage. C'est à dire que le PIB est
constitué par le secteur primaire, le secteur secondaire et le secteur
tertiaire.
2.1. Différents
secteurs d'activités en RD Congo
a) Secteur primaire
Dans celui-ci, les principales activités
exercées sont les suivantes :
v L'agriculture, forêt, élevage, chasse et
pêche (agriculture vivrière, rente et sylviculture) ;
v L'extraction où nous retrouvons l'extraction des
métaux non ferreux (cuivre, cobalt, zinc) ; il y a également
d'autres produits d'extraction dont : le pétrole, le diamant, l'or,
la cassitérite, le coltan, autres minerais et les carrières.
b) Secteur secondaire
Dans ce dernier, nous retrouvons les activités
suivantes :
v Les industries manufacturières, industries
alimentaires, boissons et tabac ;
v Les bâtiments et travaux publics ;
v L'électricité et l'eau17(*).
c) Secteur tertiaire
Dans le secteur tertiaire les différentes
activités rencontrées sont les suivantes :
v Le commerce ;
v Les transports, entrepôts et
télécommunication ;
v Autres services hors administration publique ;
v Services administration publique.
2.2. Produit
intérieur brut et son évolution en RDC
2.2.1. Secteur primaire
La croissance de l'activité économique en
République Démocratique du Congo, amorcée en 2002, s'est
poursuivie pendant certaines années de 2010 à 2014, mais
précisément en 2013 où le rapport de rapport de la Banque
Centrale du Congo, qui nous montre qu'en dépit du contexte
d'austérité et de reprise hésitante de l'économie
mondiale, le produit intérieur brut (PIB) de la RDC a enregistré
en 2013 une croissance de 8,5% par rapport à celle de 2012 qui
était de 7,2%, en 2011 était de 6,9%, et puis en 2010 cette
croissance était de 7,2% conforme à celle de l'année
2012.
Dépendamment de la croissance économique
réalisée en 2013 de 8,5% et de 8.8 en 2014 et
protégée par le comité permanent de cadrage
macroéconomique qui nous a fait voir qu'en 2015 le PIB réel
devrait atteindre 10,4% en moyenne annuelle, qui sera tirée
principalement par les secteurs primaires et tertiaire avec des contributions
respectives de 4,0 points de pourcentage et 3,8 points.
Le niveau enregistré en pourcentage du PIB ci-haut
progressivement présenté n'est jamais était
réalisé depuis quarante ans18(*).
1. Evolution du PIB selon l'approche de la
production
Selon cette approche, l'analyse de la croissance
révèle que la fermeté de l'activité
économique en RDC a été principalement acquise grâce
à la robustesse des secteurs primaire et tertiaire, lesquels ont
contribué à la croissance de 3,0 points respectivement comme nous
l'avons dit.
Le secteur secondaire a également contribué
à la croissance, mais cela à une moindre mesure à raison
de 1,7 point de pourcentage. Donc la vigueur du secteur primaire en 2013 et
2014 est en relation avec le raffermissement des activités de deux
composantes, à savoir les activités extractives et agricoles.
C'est-à-dire qu'à faveur de l'évolution croissante des
activités minières, une contribution significative de 2,7 points
de croissance a été relevée dans la branche
« extraction » en 2013.
Cette extraction a été impulsée par les
performances particulièrement encourageantes du volume de production du
cuivre. En effet, la production cuprifère a atteint son niveau record de
916,6 millions de tonnes en 2013 après 619,9 milliers en 2012.
1) La branche « agriculture, forêt,
élevage, chasse et pêche »
La contribution de cette branche au PIB, a connu un
relèvement quoi que faible, de ses activités, attesté par
sa contribution de 0,7 points de pourcentage à la croissance contre 0,6
points une année auparavant. En fait, les activités de la branche
en question contribuent avec un pourcentage important dans le PIB en RDC comme
nous démontre le résultat publié par la Banque Centrale du
Congo.
La valeur ajoutée de cette branche s'est accrue de 4,2%
contre 3,5% une année auparavant et son indice de production est
passé de 104,8 points à 106,3 d'une année à
l'autre. C'est-à-dire qu'au PIB la branche a représentée
9,1% en 213 contre 9,0% en 2012.
2) Sous-branche agriculture
Les deux dernières, dont celle de 2013 et 2014 cette
sous-branche s'est manifestée comme contributrice au PIB en
établissant à 103,2 points contre 102,7 une année
auparavant. La production agricole vivrière quant à elle a
pesée pour 96,3% dans l'ensemble de la production agricole.
Actuellement retenons que cette branche fait et pourrait faire
encre plus grâce aux actions engagées par l'Etat congolais au plan
national à travers les différentes campagnes agricoles en vue
d'améliorer la sécurité alimentaire et de renforcer la
vigueur des filières d'exportation.
3) Sous-branche agricole vivrière
Il est aussi vraie que cette sous-branche contribue au PIB
comme l'indice d'activité agricole vivrière nous a
renseigné un accroissement acquis en 2013 de 4,3% tel que
rapproché à celui de 2012, en liaison essentiellement avec la
hausse de la production des oléagineuses (2,6%). Quelque soit cette
baisse au niveau de certaines productions, notamment les fruits (2,2%) et les
céréales (2,0%).
4) Sous-branche culture de rente
Les de rente ou « cultures d'exportation »
contribuent avec un indice important d'activité, comme en 2014 de
l'ordre de 102,4 points contre 101,7 points en 2013. Quelque soit une faible
progression de 0,7%.
Dans la même perspective nous avons trouvé que
certains produits de la culture de rente ont accusé des variations
positives en 2013 et 2014, en l'occurrence les oléagineux (27,1%), le
café robusta (21,5%), le café arabica (8,2%), les légumes
(0,4%) et les huiles de palmistes (53,2%), en raison notamment des efforts
déployés par l'Etat pour soutenir le rendement dans ce secteur.
Quelque soit l'inscription de nouveau en baisse des certaines productions entre
autres celles de cacao et de caoutchouc, respectivement de 0,7% et 16,3%,
principalement imputable au vieillissement et au manque d'entretien des
plantations.
5) Sous-branche forêt
Selon la réalité retrouvée dans cette
sous-branche, l'indice d'activité dans la sylviculture a connu un
accroissement de 4,8% en 2013 par rapport à son niveau de 2012. Cela
veut dire que la production de bois de chauffage et celle de charbon de bois
ont enregistré des accroissements respectifs de 4,9% et 3,1% atteignant
78.980,0 tonnes et 3.039,0 tonnes. Les évolutions notées sont
consécutives à l'accroissement de la demande de ces produits par
les ménages pour pallier le déficit en fourniture de
l'énergie électrique19(*).
6) Sous-branche élevage, pêche et
chasse
La contribution de cette sous-branche s'était accrue de
4,1% en 2013 et celui qui s'était établi à 117,7 points
contre 113, 1 point en 2012.
Quant à l'élevage, les bonnes techniques et
pratiques sont utilisées afin de relever cette sous-branche, quant bien
même le niveau de production de certains bétails s'est affaibli,
notamment les bovins (0,3%), les ovins (0,2%), les caprins (0,1%) et les
porcins (0,2%).
La pêche et la chasse, ont connue à leurs tours
des évolutions positives dont la production de poissons frais et celle
de gibier se sont accrues respectivement de 6,2% et 2,7%.
2.2.2. Secteur secondaire
a) La branche de l'extraction
Avec son adhésion à l'initiation pour la
transparence des industries extractives (ITIE) en sigle, le rapport nous montre
qu'il y a eu une progression de 9,8% en 2013, la valeur ajoutée de la
branche « extraction » a poursuivi son rythme d'ascension,
lequel s'est établi à 11,2% en 2014. C'est-à-dire que
cette branche a ainsi confirmé sa prépondérance en termes
de contribution au PIB, avec une part de 31,2%.
De même, son indice d'activité a renseigné
une amélioration de 15,4%, passant de 154,1 points à 177,8
points, d'une année à l'autre.
b) Sous-branche extraction des métaux non
ferreux
De cet indice de l'activité extractive des
métaux, retenons que dans le PIB réalisé chaque
année, cette sous-branche contribue à sa manière avec un
accroissement de 0,2%, s'établissant à 209,7 points. Cette
évolution traduit le dynamisme de ce secteur sous l'impulsion
principalement de la production du cuivre précisément dans la
province de Katanga par l'entremise de sa société
« GECAMINES ».
c) Sous-branche cuivre
La situation nous montre que la production totale de cuivre a
atteint un niveau record en 2014, soit 919.588,0 tonnes venant de 619.942,0
tonnes en 2013.
Comparativement à 2012, la production de la
Gécamines a enregistré une progression exponentielles en 2013, se
situant à 158.960,0 tonnes contres 36.452,0 tonnes, en raison
essentiellement de nouveaux investissements réalisés qui ont
permis d'étendre les activités dan certains sites.
d) Sous-branche cobalt
Quant à elle, le rapport nous décrit son
atteinte d'un pic en 2011, donc l'activité de production du cobalt a
poursuivi, à l'instar de 2012, sa tendance baissière. En effet,
le volume global de la production de ce métal s'est chiffré
à 76.517,0 tonnes en 2013 contre 86.433,0 tonnes en 2012.
e) Sous-branche zinc
A son tour le zinc a enregistré une production avec un
accroissement, passant de 10.572,0 tonnes à 12.114,0 en 2013. Cette
évolution est attribuée à la ferme volonté de la
Gécamines d'accroitre ses investissements dans ce sous-secteur.
f) Autres produits d'extraction
Concernant l'indice d'activité de ces derniers, la
réalité est que, un léger accroissement, se chiffrant
à 112,6 point en 2013 contre 112,5 points en 2012, a été
constaté et dû par la forte progression de la production de l'or,
contrebalancée par la faiblesse de l'activité d'extraction du
diamant.
v Diamant
La tendance haussière de la production de diamant
observée depuis 2011 s'est essoufflée en 2013. D'où la
production dans la société MIBA (Minière de Bakwanga)
précisément dans la province du Kasaï-Oriental
s'était établie à 17.624,0 milliers de carats contre
20.157,0 milliers en 201220(*).
v Pétrole brut
L'indice de production du pétrole brut a
révélé un recul, passant de 97,8 points à 86,4
points, d'une année à l'autre. En effet, les statistiques
fournies par les entreprises pétrolières nous ont
renseigné une légère contraction de l'activité en
2013, au même titre que l'année d'avant. Il en ressort un niveau
de production de 8.351,4 milliers de barils de pétrole brut en fin 2013
contre 8.545,5 à fin 2012, dans un contexte de relèvement des
cours.
v L'or
La production de l'or a poursuivi son expansion en atteignant
286,0 kg en 2011. Et cette évolution est liée à
l'entrée en phase d'exploitation d'une nouvelle unité de
production industrielle.
g) Industries manufacturières
L'activité manufacturière a renseigné
globalement une amélioration de la production pour l'année 2013.
En effet, son indice d'activité s'est établi à 134,9
points contre 121,6 points en 2012. De même, la valeur ajoutée de
la branche a enregistré une progression de 10,1% contre 5,2% une
année plus tôt. Cette évolution est attestée par le
raffermissement du niveau de production de ces deux sous branches, à
savoir les industries alimentaires, boissons et tabacs ainsi que les autres
industries manufacturières.
Par ailleurs, la contribution à la croissance du PIB a
été de 1,1 point en 2013 contre 0,6 point en 2012.
v Industries alimentaires, boissons et
tabacs
Cette sous-branche demeure également contributrice au
PIB annuel de la RDC, car les activités sont globalement restées
favorables. En effet, leur indice est passé de 124,2 points à
142,0 points, d'une année à l'autre.
Le rapport nous décrit que ce bon comportement
résulte essentiellement du dynamisme affiché par
l'évolution notamment : premièrement des industries
alimentaires, à travers le redressement de la production des industries
de l'huile de palme (32,9%), des farines de froment (24,5%) et en
deuxième lieu, les industries des boissons grâce au
développement des activités dans la production des boissons
alcoolisées (7,0%) et des bières (3,8%). Quant à
l'industrie du tabac, la production des cigarettes a enregistré une
baisse de 3,2% en 2013 suite au faible rendement des activités d'une
grande entreprise du secteur.
v Autres industries manufacturières
Quant bien même que ces industries présentent une
faible progression par rapport à l'année, l'indice
d'activité des « autres industries
manufacturières » s'est accru de 7,4%, se situant à
127,0 points. Comme en 2012, cette tendance a été
particulièrement entretenue par le caractère évolutif des
activités extractives et de construction.
h) Sous Branche électricité et
eau
Les activités de production et distribution d'eau et
d'électricité ont enregistré un accroissement de 7,2% en
2013, après celui de 6,8% observé l'année
précédente, portant la contribution de cette branche à la
croissance à 0,1 point.
v Electricité
L'indice de production d'électricité s'est accru
de 20,3%, se chiffrant à 126,3 points. En effet, les statistiques
disponibles font état d'un accroissement de la production de 10,6% en
2013, résultant principalement d'un relèvement de la production
des centrales hydroélectriques, laquelle est passée de 7538,0
milliers de Mwh à 8.341,0 milliers, d'une année à
l'autre.
v Eau
L'indice de production d'eau potable a progressé de
5,2% se situant à 104,6 points. En effet, la principale entreprise du
secteur a produit 277,6 milliards de m3 en 2012. Cette performance
tient notamment à l'installation de nouvelles usines de captage et de
traitement d'eau dans certaines contrées pour accroitre le taux de
rendement.
Parallèlement, l'indice de consommation
intérieure d'eau potable s'est replié de 2,8%, la consommation
s'étant établie à 165,5 milliards de m3 en 2013
contre 166,9 milliards l'année précédente, en raison
notamment de pertes d'eau enregistrées dans le circuit de
distribution.
v Bâtiment et travaux publics
En 2013, les activités de construction sont
restées dynamiques. En effet, la valeur ajoutée de cette
évolution est consécutive à la poursuite des travaux de
reconstruction et de la modernisation du pays par le gouvernement ainsi qu'aux
investissements réalisés par les privés.
Dans cette sous-branche s'affiche une difficulté ou
déficit dans la commercialisation de ciment à cause de la
libéralisation de ce secteur. La production locale est submergée
par un afflux des produits importés cela dans le cadre de satisfaire une
demande sans cesse croissante.
2.2.3 Secteur tertiaire21(*)
Ce secteur en RDC est caractérisé par les
sous-branches en l'occurrence celle du commerce, de transport et
télécommunications, autres services hors administration publique
et celle de services hors administration publique et celle de services
d'administration publique que nous allons détailler ci-dessous.
a) Sous-branche commerce
Cette dernière est également contributrice au
PIB de la RD Congo, comme c'est le cas en 2013 où la valeur
ajoutée de la branche « commerce » a connue une
croissance de 8,3% ; avec une contribution à cette croissance avec
un pourcentage de 1,2 point. Cette évolution s'explique par
l'amélioration des infrastructures de base qui ont permis de stimuler
les échanges tant nationaux qu'internationaux.
b) Transports et
télécommunications
comme en 2012, le secteur des transports et
télécommunications a poursuivi sa tendance expansionniste encore
en 2013 et 2014. La valeur ajoutée de la branche s'est raffermie de 7,6%
après une croissance de 5,9% en 2012. Et ceci s'est également
reflété à travers sa contribution à la croissance
qui s'était chiffré à 1,2 point de pourcentage.
D'où le rapport de la Banque centrale du Congo nous affirme que ce bon
comportement était favorisé par un apport de nouveaux
investissements dans le secteur de la téléphonie mobile, avec
l'arrivée de deux nouveaux opérateurs sur le
marché22(*).
v Transports
Son activité a globalement était marquée
en 2013 par une amélioration de ses activités, suite
principalement à l'accroissement des activités liées au
transport des personnes entre autres : le trafic des marchandises et des
personnes qui en 2013 leur indice s'était établi à 155,6
points, faisant état d'une faible amélioration de 1,1% contre
14,3% en 2012, aussi la manutention dont l'évolution de l'indice
d'activités renseigne une faible variation de 0,7% en 2013,
résultant d'un niveau de 119,2 points contre 118,3 points une
année auparavant.
v Télécommunications
Avec cette dernière, nous retrouvons les
activités de la téléphonie mobile qui ont poursuivi leur
mouvement haussier en 2013 grâce aux nouveaux investissements liés
à l'arrivée de nouvelles sociétés et à la
diversité des produits de consommation offerts sur ce marché. Il
en a résulté une nette hausse du nombre d'unités
consommées, lequel est passé de 9.304.236,7 milliers
d'unités en 2012 à 11.619.142,5 milliers en 2013. De même,
le nombre d'abonnés a suivi le même rythme d'accroissement,
atteignant 29.778,9 milliers en 2013 contre 20.092,7 milliers l'année
précédente.
Tableau n° 2 : Taux de croissance en volume
de différents secteurs et de leurs composantes
Rubriques
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
v Secteur primaire
- Agriculture, foret, levage, chasse & pêche
- Extraction
v Secteur secondaire
- Industries manufacturières
- Bâtiment et travaux publics
- Electricité, gaz, vapeur et eau
v Secteur tertiaire
- Commerce
- Transports et télécommunication
- Autres services hors adm. Publique
- Services d'administration publique
- FIM
|
29,2
3,4
20,1
4.9
1.8
15.5
-3.1
1.0
0,9
0,5
1,8
1,0
1,2
|
29,1
3.4
20.3
4.7
1.7
15,3
-3,0
1.1
0,8
0,4
1,6
1,1
1,0
|
16,2
0,8
9,8
2,2
1,3
7,5
-1,2
0,7
0,2
0,1
0,6
0,3
0,2
|
29,1
3,6
70,0
-2,1
-3,3
1,3
0,8
-4,6
2,7
-5,3
-5,3
-6,6
-3,4
|
13,8
3,6
23,8
5,1
1,8
17,9
-3,2
1,0
0,8
0,6
1,9
1,1
1,3
|
6,9
3,5
9,8
7,7
5,2
15,1
6,8
7,1
12,3
5,9
4,3
-1,2
2,3
|
8,2
4,2
11,2
11,0
10,1
14,1
7,2
7,5
8,3
7,6
6,5
4,3
-6,0
|
7,1
4,5
12,3
11,2
11,5
14,4
6,0
7,2
7,5
7,7
5,5
4,6
-6,3
|
PIB au coût des facteurs
|
6,3
|
6,3
|
2,9
|
7,3
|
6,9
|
7,1
|
8,4
|
7,6
|
Taxes sur les produits
|
6,0
|
6,2
|
2,6
|
1,9
|
6,3
|
11,5
|
14,1
|
14,3
|
PIB aux prix constants du marché
|
6,3
|
6,2
|
2,8
|
7,2
|
6,9
|
7,2
|
8,5
|
8,8
|
Source : Banque Centrale du Congo, rapport annuel, 2013,
p8.
Dans le tableau ci-dessus, la situation reste dominée
par l'évolution de la croissance économique congolaise dont de
2007 à 2008 une stabilité a été constatée
soit de 6,3% en 2007 et de 6,2% en 2008. En suite l'année 2009 a
été caractérisée par une récession totale
soit de 6,2 en 2008 et de 208 en 2009. Alors que de 2010 à 2014 une
croissance expansive a été constatée soit de 7,2% en
2010, 6,9% en 2011, 7,2% également en 2012, 8,5% en 2013 et de 8,8% en
2014 c'est-à-dire que la courbe de cette croissance a été
galopante ou fluctuante.c) Autres services hors administration
publique
A ces autres services hors administration publique, retenons
que très particulièrement, ils contribuent au PIB avec une valeur
ajoutée de 6,5% en 2013 contre 4,3% une année plus tôt.
C'est ainsi que les efforts entrepris par le gouvernement dans
l'amélioration du climat des affaires et la restauration de la pais sur
toute l'étendue du territoire national ont contribué à
l'épanouissement de certaines activités, notamment les services
bancaires, la restauration, l'hôtellerie, etc.
d) Services d'administration publique
Ils sont comme valeur ajoutée au PIB de la RD Congo qui
s'est accrue de 4,3% en 2013, après avoir enregistré une baisse
de 1,2% en 2012. Retenons que cette évolution est liée à
l'amélioration des services de l'Etat congolais, notamment la
défense et la sécurité ainsi que la santé et
l'enseignement.
Section 3 : Evolution du PIB selon l'approche de
la demande
L'évolution de la demande globale a été
marquée, en 2013, par la vigueur de la demande intérieure, dans
son contexte de dégradation des échanges avec l'extérieur.
En effet, la demande intérieure a poursuivi son dynamisme à
travers sa contribution de 8,3 points de pourcentage à la croissance,
grâce essentiellement à la consommation des ménages et
à a formation brute de capital fixe.
Parallèlement, la contribution de la demande
extérieure nette a été quasiment nulle, soit 0,2 point, en
raison essentiellement d'un contexte économique international
difficile.
Tableau N°3 : Structure du produit
intérieur brut selon l'approche de la demande(en
pourcentage)
Rubriques
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
v Demande intérieure brute
- Consommation publique
- Consommation privée
- Investissements bruts
v Demande extérieure nette
- Exportation de biens et services
- Importations de biens et services
|
107,3
9,4
79,0
19,0
-7,3
35,4
42,8
|
105,2
10,7
72,5
21,5
-5,2
33,1
38,3
|
105,4
9,9
74,3
21,3
-5,4
24,8
30,2
|
103,1
11,0
72,7
19,4
-3,1
27,8
30,9
|
104,3
10,2
75,1
20,5
-3,0
26,8
30,5
|
PRODUIT INTERIEUR BRUT
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
Source : Banque Centrale du Congo, rapport annuel 2013,
p32.
Le tableau ci-haut donne la situation qui est restée
dominée par la progression d'après le résultat
réalisé ; c'est-à-dire que les investissements
privés ont connus un pourcentage moyen de 14,3% ; les
investissements publics de 4,4% ; la variation des stocks de 0,7% ;
la demande de l'extérieur nette de -3,1% ; la consommation publique
de 11,0% ; et de la consommation privée de 72,7%.
3.1. Demande intérieure
La demande intérieure, en 2013 ; a connu une
progression de 7,2% en volume contre 3,5% en 2012, sous l'impulsion conjointe
de la consommation finale et des investissements.
v Consommation finale
La consommation finale a affichée un accroissement de
7,1% contre 3,5% en 2012. La consommation des ménages s'est accrue de
7,2% avec une part contributive de 7,7 points de pourcentage dans la
croissance, sous l'effet notamment de l'amélioration de leurs revenus
disponibles, dans un contexte de stabilité du taux de change et
d'accroissement du niveau d'emplois.
A l'opposé, la consommation publique, dont la
contribution à la croissance n'a été que de 0,5 point,
s'est accrue de 6,4% contre 3,5% en 2012.
N'eût-été le ralentissement dans
l'exécution de certains projets, ce niveau serait beaucoup plus
important. Cependant, cette évolution est en liaison avec, d'une part
l'accroissement des dépenses liées au fonctionnement courant des
institutions et services publics, et d'autre part au financement des reformes
de l'administration publique.
v Investissement bruts
Une progression de 7,4% des investissements bruts, en volume,
a été notée en 2013, à mettre en liaison avec celle
de la formation brute de capital fixe (7,4%) et de la variation des stocks
(63,3%).
En particulier, les investissements privés se sont
accrus de 7,4% en 2013 pour se situer à 2.244,0 milliards de CDF en
raison de l'extension des activités de certaines sociétés
minières, de la poursuite des travaux de reconstruction et de
modernisation du pays, et de la création de certaines entreprise
notamment dans le secteur de la téléphonie mobile.
Quant à ceux du secteur public, ils n'ont
été que de 330,0 milliards de CDF, soit 7,1% d'accroissement,
suite notamment à certaines pressions sur les recettes publiques,
entrainant du retard dans le démarrage de certains projets publics
déjà programmés23(*).
v Demande extérieure nette
La demande extérieure a baissée de 1,1% contre
une chute de 15,2% en 2012. En termes de contribution, sa part a
été marginale, autour de 0,2 point, attribuable essentiellement
à la baisse des exportations de certains produits miniers, notamment le
cobalt, le diamant, le pétrole, et au faible développement des
infrastructures de transports.
En volume, les exportations totales des biens et services ont
progressé de 3,8% contre une baisse de 1,4% en 2012, suite
essentiellement à la baisse des cours de certains produits d'origine
minière et agricole sur le marché mondial, affectant de ce fait
leur demande extérieure.
De même, le volume d'importation totale en biens et
services s'est accru de 16,0% en 2013 contre un recul de 9,0% l'année
précédente.
Conclusion partielle
Dans le chapitre qui vient de s'achever, nous avons eu
à énumérer différents secteurs contribuant au PIB
congolais pour une période allant de 2010 à 2014.
Il sied de signaler que la contribution de secteur primaire
dans la sous-branche extractive excellent par rapport aux autres secteurs.
Troisième
chapitre
LA CROISSANCE
ECONOMIQUE : DIVERSITES, EFFETS
ET CALCUL
3.1. Diversités de
croissance économique24(*)
Selon l'optique du taux, nous pouvons distinguer la croissance
économique au taux constant, au taux croissant et au taux
décroissant. Ce taux peut être proportionnel, moins que
proportionnel ou plus que proportionnel au cas d'élasticité.
Ce taux de croissance est un indicateur économique
utilisé pour mesurer la croissance de l'économie en mesurant les
PIB des années (n) et (n-1) en prix constants ou prix en base quelconque
bien déterminé.
- La croissance au taux constant
Les économistes ont eu des difficultés à
calculer un taux de croissance mondiale en raison de la disparité des
économies et de la déconnexion des cycles économiques d'un
pays à l'autre. Dans ce cadre là, ils ont
préféré évaluer les cycles économiques
mondiaux par décennie.
Ainsi, la croissance économique serait au taux constant
si et seulement si cette croissance demeure stable à une période
donnée. D'où la production économique doit donc valoir un
taux de croissance identique à celui de la productivité, pour que
le taux de chômage reste constant.
- La croissance au taux courant
La croissance serait au taux courant si et seulement si cette
croissance est par nature instable ; c'est-à-dire que la production
économique affiche un taux non identique à celui de la
productivité, par le taux de chômage ou d'autres indicateurs
demeurent courant.
D'où la croissance économique n'est pas un
phénomène stable dans le temps ni également à son
résultat.
- La croissance au taux
décroissant25(*)
La croissance au taux décroissant quant à elle,
elle est affichée par un taux de croissance subissant une diminution
pendant une période donnée ou cette dernière connait de
récession progressivement.
3.1.1. Croissance
économique selon ses effets
D'après l'étude macroéconomique mettant
en exergue les analyse des problèmes globaux qui touchent la
collectivité nationale notamment (la croissance économique, le
chômage, l'exportation et l'importation), ensuite l'analyse du niveau
vers lequel doit atteindre le revenu global et enfin l'atteinte des objectifs
fondamentaux assignés par les autorités gouvernementales, nous
pouvons distinguer les objectifs fondamentaux ou objectifs prônés
par Nicolas KALDOR dénommé (carré magique de KALDOR)
dont :
v Le plein emploi
Ce dernier est une utilisation pleine des ressources
économiques à savoir : le facteur capital (C), le facteur
travail (W) fourni par les humains et le facteur naturel ou terre (T).
v La croissance économique
Communément liée à l'augmentation de la
richesse créée au cours de la période
déterminée ou d'accroitre la production dans l'avenir concernant
l'atteinte du bien être futur de la nation.
v La stabilité de prix
Celui-ci se focalise à la lutte contre le rehaussement
des prix ou à lutter contre l'inflation et la déflation. Cette
inflation explique l'état à la hausse générale de
prix qui diminue la valeur de la monnaie nationale ou
l'intérêt.
Et la déflation qui semble néfaste car elle
décourage les investisseurs à investir sans assez des profits et
le PIB devient faible.
v L'équilibre de la balance de
paiements
Etant un tableau enregistrant les opérations d'un pays
avec l'extérieur ou le reste du monde interprété par la
formule (X-M)
d'où X = exportations
M = importations
NB : La réalisation des objectifs fondamentaux de
KALDOR ci-haut énumérés ne peut en même temps
être atteint car certains objectifs sont complémentaires aux
autres, c'est-à-dire qu'en voulant atteindre la stabilité d prix,
on peut freiner le plein emploi.
En effet, lutter contre l'inflation on peut créer
lui-même son chômage car au moment où la masse
monétaire baisse, le taux de crédit va baisser. Ainsi, une bonne
politique serait de stimuler la demande de façon à donner les
moyens à la population pour accroitre sa consommation26(*).
A. La croissance économique à toutes ses
formes
A.1. La croissance et l'expansion
Retenons que si le cadre temporel de la croissance est le long
terme, donc celui de l'expansion est le court ou le moyen terme.
A.2. La croissance et le
développement
Divers auteurs qualifient la croissance de
phénomène qualitatif même si cette dernière est
purement quantitative. Il faut cependant remarquer qu'à long terme une
croissance de la production implique des modifications structurelles,
démographiques, techniques et sectorielles, etc.
Généralement les principaux facteurs de la croissance
économique demeurent l'augmentation de la population active et de la
qualification de la main d'oeuvre, l'accumulation du capital, les
progrès de la division et de l'organisation du travail, les
progrès technique et les innovations27(*).
A.3. La croissance équilibrée et
déséquilibrée
· La croissance
équilibrée
C'est celle qui correspond à une croissance
régulière grâce au respect des grands équilibres
(des prix, de l'emploi, du commerce extérieur, des finances
publiques).
· La croissance
déséquilibrée
Est celle qui privilégie l'investissement dans des
secteurs très limités afin d'exercer des effets d'entrainement
sur l'ensemble de l'économie.
A.4. La croissance extensive
Cette croissance résulte du seul accroissement
quantitatif des facteurs de production.
Exemple : on produit deux fois plus parce que l'on emploi
deux fois plus de travailleurs.
A.5. La croissance intensive
Elle est caractérisée par des gains de
productivité (exemple : une meilleure organisation du travail
permet au même nombre de travailleurs de produire deux fois plus).
Dans la réalité, la croissance est à la
fois extensive et intensive.
A.6. La croissance endogène
Avec la théorie du modèle de Harrods, nous avons
appris les nouvelles théories de la croissance économique qui
intègrent les facteurs explicatifs tels que les externalités, les
rendements croissants, l'effort de recherche, la formation, les dépenses
publiques.
Dans les modèles traditionnels notamment celui de R.M.
Solow (1956), la croissance économique dépendra de deux facteurs
notamment :
- La croissance démographique et le progrès
techniques (sans leur intervention, l'économie finirait par stagner
à cause des rendements décroissants).
Or, ces deux facteurs ne sont pas ces modèles :
d'où ils sont introduits comme des facteurs exogènes (ainsi le
progrès technique apparait-il comme une « manne qui tombe du
ciel »).
Dans les modèles de croissance endogène (l'un
des premiers étant celui de Paul Romer (1986) la productivité
globale des facteurs qui n'était qu'un résidu dans les anciens
modèles) résulte de l'accumulation de différentes formes
de capital : capital physique, capital humain, capital technologique tels
que les stocks de connaissances et de savoir-faire valorisables
économiquement, capital public, infrastructures.
Donc ces différentes formes de capital
génèrent des externalités (des avantages gratuits pour
d'autres agents que ceux qui réalisent les investissements) notamment le
capital technologique (qui a les caractéristiques d'un bien public, au
sens où des connaissances, une fois produites, sont disponibles pour
tous, hormis le dépôt d'un brevet, pour le prix de la photocopie)
que s'affranchit des rendements décroissants (si le rendement social du
capital accumulé est constant, la croissance peut se poursuivre
indéfiniment)28(*).
Des modèles ci-hauts on peut retenir les deux
résultats suivants :
- Si la croissance est un processus endogène cumulatif,
alors ce sont les pays les plus avancés qui ont les meilleurs chances de
continuer à progresser (on explique ainsi que se creusent les
inégalités entre pays développées et pays
pauvres) ;
- L'intervention de l'Etat apparait comme un facteur de
croissance (subvention de la recherche, effort en faveur de l'éducation
et de la formation, financement des grandes infrastructures)
La figure ci-dessous met en évidence les
différences de conceptions et d'appréhension du
déroulement de la croissance entre le modèle de Solow et les
modèles dits de croissance endogène.
La croissance est le fait d'un sacrifice en ce qu'il faudrait
épargner puis investir pour accroître les possibilités de
production de l'économie29(*).
Solow reconnait le rôle du capital et du progrès
technique mais il ne donne pas d'explications claires sur les
déterminants ou l'origine du progrès technique alors qu'il est le
seul facteur explicatif de l'accroissement des revenus dans le long terme. Les
modèles de croissance endogène expliquent le progrès par
l'accumulation du capital (privé, humain et public) et les
activités de recherche-développement30(*).
Figure n°5. Accumulation du capital,
progrès technique et croissance dans les modèles de Solow et de
croissance endogène
Revenu en hausse
Montant épargné et investi en hausse
Accroissement de la production
Accroissement du stock de capital (physique, humain et
public)
Recherche - développement
Progrès technique
Source : A. Mbo Nshue, Croissance économique, une
perspective africaine, Ed 2014, Kinshasa, p166
v Cheminement de modèle de Solow
v Cheminement des modèles de croissance endogène
Les modèles de croissance endogène ne remettent
pas fondamentalement en cause l'analyse de Solow, bien au contraire, ils
cherchent à approfondir en apportant un éclairage sur les
facteurs à la base du progrès technique. Du reste, comme on le
verra par la suite, dans plusieurs modèles de croissance
endogène, il suffit de fixer les paramètres de l'économie
à des niveaux donnés pour que l'on revienne aux principales
conclusions de Solow.
Tout en reconnaissant le rôle joué par le
progrès technique dans l'explication de la croissance dans le long
terme, les théories de croissance endogène soutiennent que
l'amélioration de la productivité de l'économie est
conditionnée par le capital technique (fruit de l'innovation et de la
recherche-développement, le capital physique, le capital humain et le
capital public).
A.6.2. Capital humain et croissance économique
endogène
Dans la perspective ouverte par Gary Becker, Lucas (1988)
considère qu'il faut traiter le travail comme un capital humain que l'on
peut accumuler au même titre que le capital physique.
Le capital humain est produit par l'éducation à
un taux endogène puisque le salarié
« investi » en fonction de son salaire (actuel/futur).
L'élévation de la qualification a un effet
externe positif. Par ailleurs, le capital humain n'a pas des rendements
décroissants parce que le niveau de connaissances d'un individu est
d'autant plus efficace que celui des autres (avec lesquels il communique) et
plus élevé. Ainsi, la productivité individuelle est
fonction de l'efficacité de l'équipe dans laquelle il
travaille31(*).
La connaissance est partagée et chaque connaissance
nouvelle entraine l'apparition de connaissances supplémentaires. La
croissance économique devrait donc dépendre forcement de la part
des ressources que le pays consacre au système de formation et aux
dépenses d'éducation.
Il est important de noter qu'il existe une relation circulaire
entre l'éducation, la croissance économique et les
caractéristiques individuelles de l'économie.
A.6.3. Recherche-développement et croissance
endogène
Il est aussi vrai que la croissance s'accompagne de
l'apparition d'innovations. A cela pour Romer (1990), ces innovations prennent
la forme de nouveaux procédés, de nouveaux outils qui s'ajoutent
à ceux déjà en place. Ces nouveaux biens
d'équipement permettent d'améliorer la division du travail qui
est la véritable source de la croissance (externalités). C'est le
partage de l'utilisation du capital entre production de biens et production des
nouveaux biens d'équipements qui explique le rythme de croissance. Tout
ce qui permet d'augmenter la quantité de biens d'équipements
nouveaux est favorable à la croissance. D'où l'activité de
recherche est un facteur décisif de croissance.
Pour expliquer le progrès technique, le modèle
que nous propose Romer (1990) tout comme celui d'Aghion-Howitt (1992),
considère que l'économie dispose de deux secteurs
d'activité : le premier secteur produit des biens de consommation
et le second produit les connaissances (ou des améliorations
technologiques) qui explique le rythme de croissance.
Il n'y a donc pas lieu de diviser le stock des connaissances
entre les deux secteurs d'activités. C'est ainsi que la fonction de
production de biens est le type Cobb-Douglas
A.6.4. Dépenses publiques et croissance
économique endogène
Dans l'économie, les premiers travaux sur
l'intervention de l'Etat dans l'économie ont focalisé leur
attention sur les effets de la politique budgétaire sur le cours de
l'activité économique dans le court terme. Ils se sont
intéressés à l'incidence d'une modification des
impôts et des dépenses publiques sur la consommation
privées, le marché des fonds prêtables et l'inflation.
Certains travaux se sont intéressés aux effets des
modalités de financement du déficit public (emprunt, impôt
et seigneuriage) sur l'équilibre global.
L'expérience de plusieurs pays a montré que le
creusement du déficit budgétaire pouvait être source
d'instabilité macroéconomique et gêner la croissance mais
il faut se garder de conclure à une relation de sens inverse entre
l'accroissement des dépenses publiques et la croissance32(*).
A.7. Croissance exogène33(*)
Robert Solow décrit cette croissance comme celle de la
théorie qui considère le progrès technique comme
exogène ou provenant de l'extérieur comme la manne tombant du
ciel. L'auteur a construit le modèle formel de la croissance, à
partir d'une réflexion critique sur le modèle de Harrod-Domar,
qui constitue encore aujourd'hui le modèle de référence en
science économique. Ainsi, les politiques économiques
menées par l'Etat n'ont pas d'influence sur la croissance si elles
n'agissent pas sur les phénomènes exogènes.
Exemple : au moment où la population connait un
taux de croissance exogène, cela justifie qu'elle n'est pas de nature
économique.
3.1.2. Autres aspects de
croissance économique
a) La croissance interne ou externe
Concernant les modalités de cette croissance, retenons
qu'elles peuvent provenir des entreprises ou d'un groupe.
- Croissance interne
Elle s'explique au moment où l'unité de
production étend sa capacité de production en créant
elle-même ou en acquérant des actifs physique (machines,
bâtiments, mobiliers corporels, etc.) ou encore immatériels
(dépenses de recherche).
- Croissance externe
La croissance est dite externe si et seulement si l'entreprise
devient propriétaire ou prend le contrôle d'unités de
production qui existent déjà (par fusion, absorption, etc.). La
prise de contrôle d'une société anonyme peut
s'opérer par trois modes d'acquisition d'actions par l'échange
direct, l'entreprise acquiert auprès de l'actionnaire principal (ou des
gros actionnaires) un volume d'actions suffisant pour prendre le contrôle
de l'entreprise ; par achat en bourse et par offre publique d'achat -OPA),
lorsque le capital est dispersé entre un grand nombre d'actionnaires.
b) Croissance soutenue et durable
Cette dernière est celle dont son accession ou sa
positivité se fait accompagner des réductions des
inégalités de l'amélioration du niveau de
l'éducation, de la santé ou de l'amélioration de
conditions de vie d'une population, etc. et cela pour une longue période
avec stabilité.
c) Croissance distributive
Dans les pays de l'OCDE, de nombreuses analyses de la
distribution des ressources économiques sont régulièrement
faites. Les données sur la distribution des revenus et la
pauvreté couvrent, pour la première fois, l'ensemble des 30 pays
de l'OCDE au milieu des années 2000, c'est-à-dire qu'avec cette
croissance, les autorités politico-administratives et économiques
font que ne soit remarquable les inégalités dans divers domaines
(tels que le patrimoine des ménages, les modes de consommation ou les
services publics en nature) qui sont généralement exclus des
analyses classiques sur la distribution des ressources économiques entre
les individus et les ménages, les modes de consommation ou les services
publics en nature) qui sont généralement exclus des analyses
classiques sur la distribution économiques entre les individus et les
ménages34(*).
3.2. Effets et
conséquences de la croissance économique
3.2.1. Les effets
Généralement la croissance économique
présente une augmentation des richesses dans un pays sur une longue
période. Quant au développement, retenons que c'est un ensemble
des transformations dans les structures d'un pays, sur le plan technologique,
économique et social.
D'où, nous pouvons donc dire que la croissance
économique a pour causes : l'augmentation des richesses produites
au pays, le progrès technique et de l'investissement nécessaire
dans le capital humain, etc.
3.2.2. Les
conséquences
Sous l'optique de la croissance et/ou du développement,
certaines conséquences à retenir sont les suivantes :
v Ressources naturelles importantes :
- Population : à la fois en tant que facteur de
production et consommateurs ;
- Capital ;
- Progrès technique et inventivité, esprit
d'entreprise ;
- Cadre institutionnel favorable (structures politiques,
régime fiscal, etc.)35(*).
Pour la théorie libérale du développement
énoncée par W.W. Rostow et le développement se passe en 5
étapes dont :
- Société traditionnelle ;
- Conditions préalables au démarrage ;
- Démarrage (take-off) ou le décollage ;
- Progrès vers la maturité ;
- Et consommation de masse.
Même si cette théorie est aujourd'hui
contestée, car elle décrit bien le processus qui a eu lieu dans
les pays occidentaux, mais difficile à transposer pour les pays
actuellement en voie de développement entre autre la RDC.
NB : Le progrès technique est la seule source
d'élévation du niveau de vie, sans lui, le taux de croissance ne
dépasserait pas le poids démographique, le revenu réel par
tête resterait stationnaire c'est-à-dire que
l'élévation du niveau de vie ne dépend ni de
l'accumulation du capital, ni de celle du travail, ni du montant de
l'épargne, mais uniquement du progrès technique ».
Mais il demeure exogène car aucune hypothèse
n'est faite sur sa cause, il semble donner, comme la retombée d'une
activité non économique qui serait la recherche ou
l'invention.
Au total, le modèle prédit une croissance
équilibrée et non cyclique, ainsi qu'une convergence entre pays
riches et pays pauvres du fait de la loi des rendements décroissants.
Les pays mieux dotés verraient la rentabilité des capitaux
décliner du fait de leur abondance, alors qu'ils seraient attirés
vers les pays moins dotés où les rendements seraient
élevés. Et vice versa pour le travail jusqu'à ce que les
rendements du capital et du travail s'égalisent sur la planète
entière36(*).
· Recherche des formules causales de la
croissance
Cette recherche par les principales séquences causales
nous montre le schéma libéral de la croissance reposant sur
l'augmentation de la productivité (hausse de Y/L) permise par une
production de plus en plus capitalistique (hausse de K/L) du fait du machinisme
et de l'invention.
Selon la loi des débouchés de J.B Say
prônant que toute production crée sa propre demande, car celle-ci
induit la distribution de revenus d'un montant équivalent.
L'équilibre est assuré par la flexibilité des prix
c'est-à-dire le taux d'intérêt égalise
l'épargne et l'investissement, le taux de salaire, l'offre et la demande
de travail, les prix celles des biens et services.
Quant au modèle classique, il retient l'épargne
comme facteur premier : elle ne doit pas être
thésaurisée, ni dépensée somptuairement, ni
stérilisée dans des acquisitions foncières et
immobilières, mais consacrée à l'investissement productif
source de richesses et d'emplois « mieux vaut épargner que
faire les enfants » dit JB Say. Même cette loi semble
critiquée par certaines lois ou théories.
· Quid : la croissance économique
peut-elle s'interrompre d'elle-même ?37(*)
A cette question, trouvons la réponse à travers
la théorie de Ricardo, qui nous dit que la croissance ne pourrait
s'interrompre dans le cas d'un partage du revenu national défavorable
aux capitalistes c'est-à-dire que les riches s'enrichissent et les
pauvres s'appauvrissent.
3. Calculs de la croissance
économique
Etant calculé à travers le PIB (produit
Intérieur Brut) réalisé à l'année (n) et
l'année (n-1), nous pouvons comprendre ce PIB comme étant le
circuit par lequel des richesses sont créées, c'est-à-dire
de la production. Celle-ci s'analyse comme la somme des valeurs ajoutées
par l'ensemble des agents économiques. Et celle valeur ajoutée
par un agent (entreprise, administration) ou par un ensemble d'agents
(branches) est l'excédent de la valeur des biens et services produits
sur la valeur des biens et services intermédiaires consommées
pour les produire.
- Cette production = valeur ajoutée = chiffre
d'affaires - consommations intermédiaires (CI)
- Le chiffre d'affaires (CA) = recettes en valeur, soit :
somme des quantités vendues x prix unitaire moyen.
Dans le cas de productions non marchandes, la notion de
chiffre d'affaires n'a pas de sens car il n'existe pas de prix de vente (sauf
pour certaines activités annexes, les ventes résiduelles). On
remplace des bâtiments et du matériel (consommation de capital
fixe), impôts liés à la production et consommations
intermédiaires (biens ou services achetés à
l'extérieur et donc non produits par l'entreprise elle-même).
v Produit Intérieur Brut (PIB)
Au dernier, retenons que la comptabilité nationale le
définit comme étant la somme des valeurs ajoutées ou
chiffre d'affaire - consommations intermédiaires (CA - CI) 38(*)?VA.
Par secteur institutionnels (agents économiques :
sociétés, ménages, administrations, institutions
financières), marchands ou non marchands produites sur le territoire aux
prix du marché y compris la TVA et les droits de douane.
v Produit National Brut (PNB)
Pour passer au PIB on doit retrancher les transferts des
étrangers résidant au pays ou en RDC et ajouter ceux des
congolais résidant à l'étranger.
v Revenu National (RN)
Pour y passer, on doit retrancher l'amortissement des
investissements qui sont exclus de la définition habituelle du
revenu.
v Revenu (Y)
Selon la définition de John R. HICKS (économiste
britannique, 1904-1989, Nobel 1972), un revenu est le gain monétaire ou
en nature dont on peut disposer sans amputer son patrimoine. Une personne qui
n'a pas de revenu et vit de la somme tirée de la vente de son logement
« mange » littéralement son patrimoine. D'où,
un gain n'est donc un revenu qu'au delà de la sommes mises de
côté pour maintenir le patrimoine en l'état (amortir =
compenser le vieillissement des biens de patrimoine).
v Production
Elle désigne cette partie de l'activité humaine
qui se traduit par la création des biens ou services propres à
satisfaire le besoin individuel ou collectif.
Les éventails des activités de production est
large dont : culture des végétaux, élevage,
pêche, extraction des minerais ou du pétrole, production de
l'électricité, fabrication et transformation de tous les biens,
construction et travaux publics, services rendus par les médecins, les
avocats, toutes les professions libérales, service des coiffeurs, du
blanchisseur.
X° = CA + variation de stock de B &S
3.1. Correction dans le temps par déflatage
Par correction, retenons que la valeur attribuée
à un résultat quelconque peut diminuer avec la déflation
et augmenter avec l'inflation.
v Déflatage d'une série
statistique
Elle se pratique à l'aide d'un indice de prix à
la consommation (IPC) en appliquant la formule suivante comme
présentée au premier chapitre :
Exemple : soit un pays quelconque qui a
réalisé un PIB de 9235 atteignant en 1992 le niveau 125,3 en base
de 100 l'année 1985. Donc le PIB réel sera égal
à :
Une valeur nominale est toujours en valeur et en francs
courant à prix courant, tandis que la valeur réelle reste en
volume et en francs constants à prix constant39(*).
v Indice de prix constant (IPC)
La moyenne de hausse subit par des postes
élémentaires de consommation pondérées par leur
poids dans le budget total (le coefficient budgétaire (CB)).
Cet indice mesure la hausse de prix par rapport à une
date de base en fonction de la structure de la consommation d'une population
donnée. Pour ce cas chaque mois on en déduit l'inflation en
glissement (niveau) sur les 12 derniers mois et en moyenne (masse) par rapport
à la moyenne de l'année précédente.
- Coefficient déflateur (CD)
Celui-ci se calcule à partir du taux de change de
l'année de base qui sera divisé au taux de change des
années autres que celles de base, en se fixant à combien le taux
de change augmente-t-il chaque année40(*).
Exemple : Le taux de change à l'année de
base est fixé à 500 Fc/100$ (2002) et en (2003) le taux augmente
de 50 Fc et puis en 2003 également le (CD) sera égal
à :
CD 1 =
CD 2
CD3
Notons que (CD) calculé sera multiplié au PIB
nominal pour le déflater ou le rendre constant.
v Calcul du taux de croissance
Communément défini comme étant la hausse
de production repérée sur une longue période
généralement calculé des PIB par tête pour qu'elle
ait son sens. Notons qu'elle peut se calculer comme suit :
Exemple : l'économie d'un pays donné se
présente de la manière suivante avec une population de 50.000.000
d'habitant. Le PIB par tête et par production des différents
secteurs dont :
Tableau n° 4 calcul de la croissance
économique
Secteur X°
|
PIB annuel (2002)
|
PIB annuel (2003)
|
PIB annuel (2004)
|
Secteur primaire
|
350.000.000
|
400.000.000
|
450.000.000
|
Secteur secondaire
|
700.000.000
|
750.000.000
|
900.000.000
|
Secteur tertiaire
|
500.000.000
|
550.000.000
|
600.000.000
|
Demande intérieure brute
|
450.000.000
|
600.000.000
|
850.000.000
|
PIB ou ?X°
|
2.000.000.000
|
2.300.000.000
|
2.500.000.000
|
Source : NTITA BASHIBAYA, notes de cours de fluctuation
et croissance économique, L1 Economie UPN, 2013-2014, p14
Entre l'année 2002 et celle de 2003, le taux de
croissance économique de l'année (2003) sera de :
Solution
- Le taux de croissance par tête d'un pays dont son
PIB = 17.000.000.000 et la population à 50.000.000 d'habitants :
Conclusion partielle
Le chapitre trois qui vient de s'achever, il était
question de la croissance économique selon ses diversités,
effets, et calcul de taux de cette croissance économique selon l'optique
du PIB des différents secteurs et du taux de croissance par tête
ou par habitant.
Nous avons procédé à démontrer
comment déflater les données économiques courantes pour
les rendre constantes. Ceci nous donne le chemin pour entamer un nouveau
chapitre qui va traiter sur l'amélioration des conditions de vie des
populations congolaises : réalités, obstacles et
perspectives.
Quatrième
Chapitre
L'AMELIORATION DE
CONDITIONS DE VIE DE LA POPULATION CONGOLAISE : REALITES, OBSTACLES ET
PERSPECTIVES
4.1. Situation de la
croissance économique dans le monde
Dans le monde, la croissance économique a connue un
ralentissement effectivement observé en 2012 et qui s'est poursuivi
à 3,0% contre 3,2% et 3,9% respectivement en 2012 et 2011 en raison de
la poursuite des mesures d'austérité budgétaire dans la
plupart des économies avancées, en dépit des signes d'une
reprise soutenu dans la plupart des économies mondiales laquelle
présageait d'une croissance de 3,3%.
En outre, des disparités persistent entre zones
géographiques à cause notamment de dissemblances structurelles et
de politiques. Les économies avancées ont enregistrés une
contraction de la croissance de 0,1 point en 2013, pour s'établir
à 1,3. Dans les économies émergentes et celles en
développement, l'annonce pour des ajustements futurs d'achat des titres
publics et privés, a entamé la croissance qui est passée
de 5,0% en 2012 à 4,7% en 2013.41(*)
Tableau n°5 : Evolution de la croissance
mondiale (en pourcentage)
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
Production mondiale
|
5,2
|
3,9
|
3,2
|
3,0
|
3,1
|
Pays avancés
|
3,2
|
1,6
|
1,3
|
1,3
|
1,2
|
Pays émergents et en développement
|
7,3
|
6,3
|
5,1
|
5,0
|
5,2
|
Afrique subsaharienne
|
5,3
|
5,3
|
4,8
|
4,9
|
4,7
|
Source : Banque Centrale du Congo, Rapport annuel 2013,
p37
Graphique n°1 : Evolution de la croissance
mondiale (en pourcentage)
Source : banque centrale du Congo, rapport annuel 2013,
p37
Le graphique ci-haut nous montre que la croissance mondiale en
pourcentage se présente progressivement à une courbe galopante
c'est-à-dire que d'une année à l'autre nous constatons de
montée et descente même si cela n'est pas conforme en baisse ou en
hausse.
4.1.1. Evolution de la
croissance par zone
v Zone euro
L'économie européenne est immense dans la
récession malgré les efforts consentis par la BCE (Banque
Centrale Européenne) dans l'amélioration de la liquidité,
notamment à travers le programme d'opérations sur titre. En
effet, la croissance économique s'est établie à
-0,5% revenant de -0,77% une année plus tôt. Cette
évolution reflète l'insuffisance des réformes
destinées à mettre en place une union bancaire intégrale
et l'approfondissement de l'intégration budgétaire.
Cette croissance de l'activité économique s'est
manifestée tout le long de l'année, à l'exception du
dernier trimestre, où il a été observé des signes
de reprise dans certains pays de la zone favorisée par l'accroissement
des dépenses tant des ménages que des entreprises.
v Etats-Unis
Dans un contexte d'assainissement budgétaire, par sa
politique de forward guidance, à maintenir son taux directeur à
un niveau proche de zéro en vue de soutenir l'activité interne et
de faire reculer le taux de chômage qui s'est établi à 6,7%
à fin décembre 2013. En dépit de cette politique, le taux
de croissance a connu une contraction, passant de 2,8% en 2012 à 1,9% en
201342(*).
En mai 2013, les Etats Unis ont annoncé son intention
de revoir à la baisse son programme d'achats d'actifs. Cette nouvelle,
qui a donné un signal fort aux marchés sur l'orientation future
de la politique monétaire, qui a provoqué un relèvement
des taux d'intérêt à long terme avec un niveau du rendement
des titres américains à 10 ans qui avait gagné 80 points
de base.
v Japon
Le PIB réel a progressé de 1,5% en 2013
après 1,4% en 2012 soutenu par un vaste programme de relance
budgétaire et un nouvel assouplissement de la politique
monétaire, conjugués à un redressement de la demande
extérieure et à un affaiblissement du yen. Ces mesures ont permis
à ce pays d'afficher un taux d'inflation à fin décembre
2013 de 1,6% après plusieurs années de déflation.
v Pays émergents et en
développement
La croissance économique observée dans les
économies émergentes et en développement a
légèrement ralenti en 2013, se situant à 4,7% contre 5,0%
en 2012 à la suite du brusque mouvement de sortie des capitaux vers les
pays avancés consécutivement aux nouvelles orientations de la
politique monétaire43(*).
v Chine
Dans cette zone, la réalité nous démontre
que la croissance économique s'est maintenu à son niveau de 2012,
soit un taux de 7,7%, soutenue par une expansion du crédit et une
accélération des investissements.
v Afrique subsaharienne
Quant à elle, son activité est restée
vigoureuse affichant un taux de croissance identique à celui de 2012,
soit 4,9%, grâce à la vigueur de la demande intérieure et
au maintien des cours de matières premières à un niveau
favorable.
4.1.2. Marché des
produits de base
Les cours mondiaux de produits de base sont restés
rémunérateurs en 2013, en dépit d'une baisse d'environ
7,0% en moyenne. La demande privée, notamment celle de la Chine, qui est
restée à un niveau favorable, a permis de soutenir
substantiellement cette évolution des cours44(*).
4.1.3. Environnement
économique intérieur en République Démocratique du
Congo
En dépit du contexte d'austérité et de
reprise hésitante de l'économie mondiale, la croissance de
l'activité économique en République démocratique du
Congo s'est poursuivie en 2013. En effet, le produit intérieur brut
(PIB) a enregistré une croissance de 8,8% en 2014 contre 8,5% en 2013,
de 7,2% en 2012, de 6,9 en 2011 et de 7,2% en 2010, de 2, 8% en 2009,de 6,2% en
2008 et de 6,3% en 2007
Cette vigueur de l'activité économique est
essentiellement tributaire de la bonne performance des secteurs primaires et
tertiaire, sous l'impulsion respectivement des industries extractives ainsi que
des activités de commerce et de la téléphonie mobile.
Sur le marché des biens et services, l'inflation s'est
de nouveau repliée, se situant à 1,02 en 2014 contre 1,07 % en
2013 contre 2,72% en 2012 face à un niveau programmé de 4,0%.
Rapproché à la moyenne de l'Afrique
subsaharienne, ce taux est resté largement inférieur.
L'exécution du budget de l'Etat pour l'exercice 2013
s'est effectué dans le cadre d'un programme économique et
financier autonome du gouvernement « PAG » qui excluait
tout recours à un financement monétaire du déficit.
Cependant, certaines rigidités tant externes à la gestion des
finances publiques n'ont pas permis au gouvernement d'atteindre aisément
l'objectif susmentionné. Les difficultés rencontrées ont
conduit à une nette dégradation de la situation des finances
publiques et ont nécessité des équilibres. C'est dans ce
contexte que les opérations du trésor se sont
clôturées par un déficit de 0,3% du PIB contre un
excédent de 1,3% une année plus tôt. Le secteur a
été marqué par la détérioration de
l'excédent de la balance des paiements à la suite du
ralentissement de l'activité économique mondiale en 201345(*).
A cet effet, la Banque Centrale du Congo a maintenu
inchangées les dispositions de sa réglementation de change et est
intervenue assez faiblement pour lisser les fluctuations du taux de change ou
pour conforter le niveau des réserves de change.
Ainsi, globalement, le taux de change a été
relativement stable à l'instar de trois années
précédentes.
En ce qui concerne le secteur monétaire, la politique a
été conduite dans un contexte marqué par la divergence de
l'environnement économique au niveau international et national. Sur le
plan international, il a été observé une
décélération de la croissance économique suite
à la poursuite des politiques d'austérités dans la plupart
d'économies des pays avancés alors que sur le plan national,
l'environnement a été marqué par la maitrise de
l'inflation et l'accélération de la croissance économique.
Dans ce contexte, la politique monétaire a été
assouplie.
Quant aux perspectives d'avenir, il y a lieu de noter que la
croissance économique devrait être soutenue au cours des
années 2015 et 2016 sous l'impulsion des secteurs primaires et
tertiaire.
De même, les marchés des biens, des services
ainsi que de change devraient être stables, en dépit de certaines
pressions attendues, notamment à la suite de l'accroissement de la
demande intérieure46(*).
Ceci, nous pouvons le constater dans le tableau n°3 sur
la structure du produit intérieur brut selon l'approche de la demande en
pourcentage.
Graphique n°2 : Croissance du PIB et du
revenu réel par habitant (en pourcentage) en RDC
Taux de croissance du revenu réel par tête
d'habitant
Source : banque centrale du Congo, rapport annuel 2013,
p6
Dans le graphique ci-dessus, la situation reste dominée
par l'évolution de la croissance économique congolaise dont de
2007 à 2008 une stabilité a été constatée
soit de 6,3% en 2007 et de 6,2% en 2008. En suite l'année 2009 a
été caractérisée par une récession totale
soit de 6,2 en 2008 et de 208 en 2009. Alors que de 2010 à 2014 une
croissance expansive a été constatée soit de 7,2% en
2010, 6,9% en 2011, 7,2% également en 2012, 8,5% en 2013 et de 8,8% en
2014 c'est-à-dire que la courbe de cette croissance a été
galopante ou fluctuante.
4.1.2 Cause de la performance sur la croissance
économique de la RDC de 2010 à 2014
La République Démocratique du Congo à de
plus en plus laissé apparaître une franche évolution
de sa croissance économique dans les secteurs réels , et
dont son économie a renoué avec cette croissance depuis
2002.
Cette croissance établit en moyenne ( entre 2002 et
2014) à 6,3% même si la période allant de (2007
à 2014 nous a semblé très préoccupante.
Certainement cette moyenne de la croissance
économique congolaise de 6, 3% bien entendu se classe au dessus de
la celle africaine estimée à 5,1% en 2014.
Conte tenue de cette croissance l'économie
congolaise a également rompu avec le cycle inflation galopante ,
faisant passer celle-ci de 53,4% en bénéfice pour notre
économie qu'avait connue la RDC en 2009 à 1,03% en
2014 : une situation qui semble bénéficié pour
notre économie en RDC.
Après cette période de crise
économique la RDC a retrouvé sa trajectoire croissante qui
implique que l'économie congolais retrouvée une
accélération depuis l'année 2010 à nos jours
avec une moyenne de 7,8, entre 2010 et 2014 , largement
supérieure à la moyennes de 6,1% réalisée avant
le choc ( 2004-2008) . Ces moyennes à celles d'Afrique
subsaharienne et de 7,1% et 2,2% avant la crise et qui se sont
situées à 5, 3% et 1, 7% entre cette période allant de
2010 à 2014 selon le rapport de l'FMI , 2014)
Dans le graphique à la page 65
précédente la courbe de la croissance économique
congolaise semble un peut stable de 2007 à 2008 , soit avec un taux
progressivement de 6,3% et 6,2% .Et puis l'année 2009 était
caractérisé du choc ou crise financière soit avec un
taux de 2,8% justifier par une récession totale .
En outre, de 2010 à 2014 la RDC a réalisé
un résultat positif soit progressivement de 7,2%, 6,9%, 7,2%, 8,5% et
de 8,8.
NB : trouvant que la contre performance
de 2009 était due à une détérioration des termes
de l'échange, donc la performance due à cette croissance
accélérée de 2010 à 2014 se justifie à un
taux d'inflation qui à été ramener de 53,4% , en 2009
à 9,8% et qui s'est vue baisser une année après de 1,
03% en 2014. Cela veut dire que la situation de cette performance
économique s'est parfaitement justifier notamment grâce
à :
v une gestion saine et rigoureuse de la politique du
budgétaire communément appelée « politique
d'austérité » ou de rigueur ;
v efforts d'investissements plus importants à partir
de cette 2010, grâce notamment à l'assainissement du climat des
affaires et aux espaces budgétaires additionnels dégagés
par le trésor publics,
lesquels ont permis ont permis le financement des projets
des grades envergure.
4.1.4. Situation sur
l'inflation, l'emploi et le salaire ainsi que le développement humain et
durable47(*)
4.1.4.1. Inflation
calculée par l'institut National de la Statistique (INS)
En 2013, le marché des biens et services a
été caractérisé globalement par une
stabilité des prix intérieurs. En effet, l'inflation
enregistrée sur l'étendue du territoire national s'est
située à 1,07%, en deçà de l'objectif fixé
de 4,0% et au taux de 2,72% réalisé en 2012.
4.1.4.2. Inflation
calculée par la banque centrale du Congo (BCC)
Par l'évolution de l'indice générale,
retenons que l'indice des prix élaboré par cette dernière
a renseigné en 2013, une faible inflation comparativement en 2012. En
effet, le rythme de formation des prix intérieurs s'est établi
à 1,08% à fin décembre 2013, soit à un niveau en
deçà de la cible.
Cette évolution a résulté d'une part de
l'absence des chocs tant internes qu'externes et, d'autre part de la bonne
régulation de la liquidité dans un contexte de bonne coordination
des politiques conjoncturelles. Il sied de signaler que, le taux annuel moyen
s'est situé à 1,16% en 2013, contre 9,34% en 2012. Quand bien
même cette inflation ralentie ne se manifeste à certains produits
de premières nécessités en RDC selon les prix sur le
marché.
taux
|
Jan.
|
février
|
mars
|
avril
|
mai
|
juin
|
juillet
|
août
|
Sept.
|
Oct.
|
Nov.
|
Déc.
|
taux mensuel 2013
|
0,1
|
0,1
|
0,1
|
0,1
|
0,1
|
0,1
|
0,1
|
0,1
|
0,1
|
0,1
|
0,1
|
0,1
|
taux mensuel 2012
|
4,3
|
0,1
|
0,2
|
0,2
|
0,1
|
0,1
|
0,1
|
0,2
|
0,1
|
0
|
0,1
|
0,1
|
taux cumulé 2013
|
0,1
|
0,1
|
0,2
|
0,3
|
0,4
|
0,5
|
0,6
|
0,7
|
0,8
|
0,9
|
1
|
1,1
|
Taux cumulé annuel 2012
|
4,3
|
4,4
|
4,6
|
4,8
|
4,9
|
5
|
5,1
|
5,3
|
5,4
|
5,4
|
5,6
|
5,7
|
Tableau n°6 : Evolution mensuelle de
l'inflation (en pourcentage)
Source : Banque centrale du Congo, rapport annuel 2013,
p25
L'indice des prix à la consommation a non seulement
ralenti mais aussi et surtout n'a pas beaucoup varié au cours de
l'année 2013. Le faible niveau d'inflation enregistrée s'explique
notamment par la politique de désenclavement de zones rurales qui a
contribué à la réduction de la pénurie de certaines
denrées dans quelques localités.
Néanmoins l'évolution de l'inflation au cours de
l'année sous étude laisse apparaitre une tendance
haussière au cours de second semestre. En effet, de
légères tensions ont été observées sur les
prix de certains produits alimentaires dans quelques villes notamment à
Kinshasa, Lubumbashi et Kisangani.
v Evolution des prix relatifs
Dans le cadre de la croissance constatée de 2010
à 2014, la réalité demeure dominée par une
présentation des prix relatifs négatifs consécutifs
à la production d'une part importante de leurs articles et
l'administration des prix de certains produits due à toutes les
fonctions de l'indice de prix à la consommation en 2013. Par contre,
seule la fonction « produits alimentaires et boissons non
alcoolisées » a présenté un prix relatif positif
de l'ordre de 0,21 point.
Il sied de relever que cette fonction regorge la
quasi-totalité des produits d'origine importée notamment les
matières premières utilisées dans la production des
boisons non alcoolisées. De ce fait, les prix relatifs de ces produits
sont fonctions des coûts consentis pour les droits d'entrée et
pour le transport. Cette situation est détaillée dans le tableau
n°6 de prix relatifs en 2013 pris en échantillon.
Tableau n°7 : Prix relatifs en
2013
Fonctionnement consommation
|
Inflation (en %)
|
Prix relatif (en points de %)
|
Produits alimentaires et boissons non alcoolisées
|
1,290
|
0,210
|
Boissons alcoolisées, tabacs et stupéfiant
|
1,020
|
-0,060
|
Articles d'habillement et chaussures
|
1,030
|
-0,050
|
Logement, eau, gaz, électricité et autres
combustibles
|
1,230
|
0,150
|
Meubles, articles de ménages et entretien courant du
foyer
|
0,450
|
-0,630
|
Santé
|
0,850
|
-0,230
|
Transports
|
0,680
|
-0,400
|
communications
|
0,270
|
-0,810
|
Loisir et culture
|
0,340
|
-0,740
|
Enseignement
|
0,460
|
-0,620
|
Restaurants et hôtels
|
0,810
|
-0,270
|
Biens et services divers
|
0,830
|
-0,250
|
Source : Banque Centrale du Congo, rapport annuel 2013,
p27
4.1.5. Relation entre
croissance, emploi et salaires
4.1.5.1. Emploi
L'évolution de l'emploi a été
dominée en 2013 par une faible augmentation des effectifs des
travailleurs dans le secteur privé et par la recomposition du fichier
des agents de l'administration publique. Cette évolution a permis la
prise en compte dans le fichier définitif d'un certain nombre d'agents
non répertoriés autrefois, notamment les militaires et policiers
actifs et les agents de services de migration.
Ainsi, les données de l'Institut National de
sécurité Sociale (INSS), des ministères du budget et de la
Fonction publique indiquent une création nette d'emplois de l'ordre de
158,1 milliers de postes, quant bien-même cette création se
traduit par une légère baisse du taux de chômage due
à la population importante inactive jusqu'à ces jours.
Il est vraie de noter qu'en dépit de ce
résultat, le marché du travail en RDC demeure
caractérisé par des pressions permanentes sur l'offre d'emplois
et la précarité des emplois créés, par manque de
protection de ceux-ci par l'Etat ainsi que par des méthodes de
recrutement inadaptées.
v Travailleurs d'administration publique et secteur
privé
a. Administration publique
L'effectif des travailleurs de l'administration publique, en
RDC, s'est accru de 8,6% en 2013 soit de 999, 8 milliers d'unités. Cet
effectif se repartit comme suit :
- 4,9 milliers d'unités, pour les magistrats civils et
militaires ;
- 0,1 millier d'unités, pour les agents des cours des
comptes ;
- 6,3 milliers d'unités pour les agents de
DGM ;
- 154,5 milliers d'unités pour les FARDC ;
- 109,9 milliers d'unités pour les agents de la
PNC ;
- 258,3 milliers d'unités pour les agents de la
Fonction Publique, dont 127,9 milliers pour les actifs et le reste pour les
retraités ;
- 354,1 milliers pour les agents de SECOPE ;
- 28, milliers pour les agents de l'ESU ;
- 7,1 milliers pour les agents de la recherche
scientifique ;
- 34,6 milliers pour les professionnels de
santé ;
- 10,4 milliers pour les professionnels de
l'agriculture ; et
- 40,3 milliers pour les agents des budgets annexes et
mandataires.
Constat : avec l'amélioration du taux dans
l'enseignement que ça soit du côté masculin ou
féminin et avec le lancement sur le marché d'emploi par les
divers universités, Instituts et centres de formation chaque
année, cette création des emplois ci-hauts ne sera que
très faible et ne respectant pas la loi de l'offre et de la demande.
b. Secteur privé
Dans ce secteur, l'effectif des travailleurs a accusé
une faible augmentation de 0,4% pour s'établir à 19.561,2
milliers d'unités en 2013. Le nombre de travailleurs affiliés
à la sécurité sociale a progressé de 1,1%,
s'établissant à 356,3 milliers d'unités. En même
temps, les travailleurs non affiliés sont recensés à
19.205,0 milliers d'unités en 2013 contre 19.129,6 milliers, une
année auparavant. Sur le total de travailleurs du secteur privé
à peine 1,8% est sous la couverture de l'INSS.
Constat : Quelque soit l'effectif des travailleurs
réalisée dans ce secteur, mais le taux reste insuffisant dans ce
même secteur dont la corruption, la sous-traitance, des traitements
inhumains, non respect du droit de travail et enfin une mauvaise politique
salariale48(*).
4.1.5.2. Les salaires
Comme en 2012, l'indice du salaire minimum légal (en
nominal) reste au même niveau qu'en 2013, soit 1000,0 points. Par
ailleurs, en adéquation avec du salaire réel qui a reculé
de 1,1% contre 8,5% l'année précédente même si les
différents salaires sont entachés des beaucoup
d'irrégularités notamment : la disparité salariale,
médiocrité salariale, non respect des certains avantages
accompagnant toujours le salaire avec la bancarisation dont il existe des
heureux touchant leur salaire à l'intégrité et des
malheureux qui ont constatés leurs noms limogés sur les fiches de
paie, etc.
a) Administration publique
en 2013, l'indice de salaire nominal dans l'administration
publique, a évolué de 14,9% contre 25,7% en 2012. Quant à
l'indice de salaire réel de l'Administration publique, une croissance de
13,5% a été notée contre 15,0% l'année
dernière suite au relèvement de salaire dans la plupart des
catégories professionnelles de l'administration publique.
b) Secteur privé
Rapproché à son niveau de 2012, l'indice de
salaire nominal, dans le secteur privé, a progressé de 11,1% en
2013, se situant à 111,1 points parallèlement, l'indice de
salaire réel s'est amélioré de 9,9% pour s'établir
à 109,9 points, occasionnant l'amélioration du pouvoir d'achat
des agents évoluant dans ce secteur.
4.1.5.3.
Développement humain et durable
a) Indice de développement humain
(IDH)
Le rapport du programme des Nations-Unies pour le
développement (PNUD) sur le développement humain en 2013 note
avec satisfaction des progrès particulièrement importants
réalisés par la plupart des pays en développement. Il
renseigne pour l'Afrique subsaharienne, en tant que région, un IDH
identique à celui de 2012, soit 0,475. La République
Démocratique du Congo se situe en-déca de cette moyenne
régionale avec un IDH de 0,304. D'après le PNUD, près de
87,7% de la population congolaise vit sous le seuil de pauvreté
multidimensionnelle de 1,25 dollars américain par jour.
En dépit de ce constat, la RDC à travers sa
croissance économique réalisée, elle a également
réalisé des progrès remarquables en augmentant de
manière sensible les performances de ces indicateurs sociaux tels que
l'espérance de vie, qui est passée de 4,4 à 8,5 ans et
enfin le revenu par habitant en PPA qui a cru de 34,6%, passant de 237 à
319 dollars par habitant. Comme nous détaillé le tableau n°7
d'indicateurs du développement humain.
Tableau n°8 : Indicateurs du
Développement Humain (IDH)
|
IDH
|
Dépenses publique pour la santé
|
Dépenses nationales pour l'éducation
|
Espérance de vie à la naissance
|
Taux d'alphabétisation des adultes
|
IDH non monétaire
|
RNB par habitant ($ PPA constant 2005)
|
Développement humain très élevé
|
0,905
|
8,2
|
5,1
|
80,1
|
100
|
0,927
|
33,384
|
Développement humain élevé
|
0,757
|
3,6
|
4,7
|
73,4
|
92,7
|
0,781
|
11,579
|
Développement humain moyen
|
0,639
|
2,4
|
3,6
|
69,9
|
82,3
|
0,661
|
5,479
|
Développement humain faible
|
0,46654,9
|
1,8
|
5,2
|
59,1
|
63
|
0,487
|
2,035
|
Afrique subsaharienne
|
0,475
|
3
|
3,5
|
54,9
|
60,8
|
0,479
|
1,651
|
RDC
|
0,304
|
3,4
|
2,5
|
48,8
|
66,8
|
0,404
|
319
|
Source : PNUD, Rapport sur le développement humain
2013, p36
b) Développement durable
Selon le « Rapport National de contexte »,
du ministère de l'environnement et conservation de la nature, a
présenté en cette année 2013 un état des lieux de
la situation en RDC dans différents domaines qui touchent au
développement durable. Ce rapport aborde substantiellement les
éléments de base pour l'élaboration de la Stratégie
Nationale de développement Durable (SNDD).
D'après ce document, la RDC continue à accuser
un certain nombre des faiblesses dans le développement durable,
compromettant ainsi le bien-être des générations futures et
ce, en dépit de l'immense potentiel de ses ressources naturelles. Cette
situation est due en partie à une gestion inadéquate du
patrimoine écologique et biologique. L'analyse de trois piliers
interdépendants permet de mesurer le niveau de développement
durable en RDC. Il s'agit de l'environnement, l'économie et le
social49(*).
4.1.5.4. Relation entre la
croissance économique et l'amélioration de conditions de vie en
RDC
D'après les effets de la croissance économique
dans le monde, nous trouvons que cette dernière peut s'accompagner des
plusieurs indicateurs pour que celle-ci ait son endogeneité face
à la vie sociale de la population. Mais la réalité
retrouvée en République Démocratique du Congo ne semble
parfaitement pas à l'amélioration des conditions de vie de la
population congolaise car quelque soit cette croissance rapide, certains
problèmes majeurs persistent en RD Congo notamment : la
pauvreté, le chômage, le faible pourcentage de l'IDH, les
disparités au sein des groupes socioprofessionnels, les
disparités sociodémographiques, les problèmes
démographiques et des inégalités ou disparités
salariales, etc.
a) La pauvreté en RDC
L'étude de la pauvreté dans notre pays sera
envisagée ici d'après les données officielles
dégagées par les instances gouvernementales à travers le
ministère du Plan, même si cela ne reflète parfaitement la
réalité que présente la population de la RDC
elle-même.
Allant des principales causes de la pauvreté nous
pouvons citer entre autres : la mauvaise gouvernance, le manque d'emploi,
la croissance économique déficitaire ou appauvrissant, ainsi que
le défaut de redistribution des revenus, etc.
Les perceptions de la pauvreté se présentent
sous forme multidimensionnelle selon les milieux. D'où le seuil de
pauvreté selon les indices P0, P1, P2
tels que présentés en :
P0 = la part dans une population donnée de
la proportion des pauvres en pourcentage
P1 = la profondeur de la pauvreté qui mesure
les fossés séparant les pauvres de non pauvres
P2 = la sévérité de la
pauvreté dont pour la RD Congo en 2005 le résultat était
de la manière suivante50(*) :
Cette pauvreté connait tendanciellement un
accroissement qui peut connaitre une réduction de moitié d'indice
de pauvre d'ici 2020 si l'on adoptait une stratégie
macro-économique axée sur de taux de croissance à deux
chiffre que la RDC aspire et si cette croissance serait accompagnée
d'une stratégie de justice distributive c'est-à-dire que la
pauvreté suivant le rapport sur l'enquête 123, 2004-2005 (analyse
conjointe Banque Mondiale-Afristat-UPPE) nous démontre que la
pauvreté en RDC est généralisée de 71,34% ;
cette même pauvreté touche à la fois les milieux urbains et
ruraux 61,49% contre le taux de pauvreté différemment et le
niveau professionnel ne discrimine pas les classes pauvres.
Le seuil de pauvreté en RDC est double d'une part, une
pauvreté monétaire sur la base de difficultés de chef des
ménages avec une évaluation annuelle en FC qui se présente
comme suit 123.070 CDF/personne/an en ville et de 82.755 Fc/Personne/an en
milieu rural. Or un congolais vit avec 1,2 USD/Personne/Jour ou 0,8
d'après l'enquête effectuée par la Banque Mondiale dans un
entretien avec le gouvernement congolais en 2010.
b) le chômage en RDC51(*)
Quelque soit le rapport des gouvernants à travers son
point de presse où le premier ministre déclara le 3 mars 2015 et
publié en date du 10 mars de la même année que le taux de
chômage en RDC est passé de 60% à 40% selon lui, mais la
réalité reste dominée par le taux de chômage trop
élevé. Car, tant d'analystes politico-économiques ne
cessent de décrier de cette situation du taux de chômage
élevé constituant un véritable fléau dont il
faudrait s'en occuper le plus vite possible et dans une synergie efficace.
Ces analystes, à l'occasion d'un atelier tripartite de
validation du programme cadre d'urgence de création d'emplois et de
revenus en RDC est de 101 dollars américains, c'est dire 8,4 USD par
mois, soit 0,28 USD, dont l'équivalent en monnaie locale de 100 FC
(Franc congolais) par jour. Ils continuent en déclarant que seuls 2
à 4% de la population totale active peut trouver un emploi dans le
secteur structuré, alors que le reste se débrouille dans des
activités précaires et sans accompagnement adéquat.
Egalement sur 12 millions de jeunes en âge de
travailler, 1 million seulement peuvent être absorbés dans des
activités génératrice de revenus. Concluons que le
chômage étant un des déterminants des pays pauvres, et la
RDC étant considérée comme étant un pays pauvre,
cela justifie que le chômage persiste à un taux
élevé52(*).
c) L'indice de développement humain en
RDC
l'IDH comme explicité dans les pages
précédentes, est un indicateur synthétique, pour mieux
l'appréhender ou le calculer, le rapport sur le développement
humain du (PNUD) de 2014 donne les renseignements complémentaires que la
RDC serait capable d'émerger en 13 ans, selon le rapport national sur le
développement humain de l'année 2014 présenté jeudi
26 février à Kinshasa par le gouvernement congolais et le
Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD), retenons que
l'indice de développement humains s'était situé à
0,414, une côte légèrement supérieure par rapport
à celui de l'année précédente qui donnait à
la RDC 0,304 points même si ce taux figure parmi les IDH faibles
plaçant la RDC dernière des pays subsahariennes.
A ce rythme, selon le PNUD, la RDC pourrait devenir un pays
émergent dans 13 ans. D'où les « pays
émergents » demeurent dont le PIB par habitant est
inférieur à celui des pays développés, mais qui
connaissent une croissance économique rapide, et dont le niveau de vie
ainsi que les structures économiques convergent vers ceux des pays
développés53(*).
d) Les priorités au sein des groupes
sociodémographiques en RDC54(*)
Les disparités au niveau spatial et au niveau des
groupes socioprofessionnels caractérisent aussi les groupes
sociodémographiques c'est-à-dire que la pauvreté en RDC
frappe surtout les ménages où l'âge du chef est compris
entre 30 et 65 ans (plus de 70% de pauvres). Par contre, il y a relativement
moins des pauvres (60%) dans les jeunes ménages et dans les vieux
ménages (65%).
Donc, il n'y a pas de disparités entre les
ménages dirigés par les hommes et ceux dirigés par les
femmes. Par contre, l'ampleur, la sévérité, la
contribution et le risque de pauvreté sont plutôt en faveur des
ménages dirigés par les chefs de ménages masculins.
La relation entre le niveau d'instruction d'un chef de
ménage et les indices de pauvreté atteste l'idée selon
laquelle l'éducation améliore le niveau de vie des
ménages. Ceci se confirme pour la RDC où la majorité des
pauvres (76%) se trouve dans les ménages dont le chef a un niveau
primaire alors qu'on compte moins de 35% dans les ménages dont le chef
est de niveau universitaire. On compte relativement plus des pauvres dans les
ménages dont le chef est polygame (75%) que ceux dont le chef est
monogame (72%). Et l'indice de la pauvreté est également fort.
e) Les problèmes démographiques et des
inégalités ou disparités salariales en RDC55(*)
1. Problèmes démographiques
Dans le monde en général et en RDC en
particulier, les principaux problèmes démographiques sont les
suivants :
- La faim ;
- La pauvreté ;
- Les migrations internationales
v la faim en RDC
En date du 20 janvier 2015, il y a eu une publication sur les
« dix choses à savoir sur la faim en RDC » pour
comprendre la situation alimentaire en République démocratique du
Congo à savoir :
- parmi les 6,7 millions de personnes qui souffrent de la
faim, la plupart vivent dans les 5 régions affectées par les
conflits dans l'Est du pays ;
- près de la moitié des enfants de moins de 5
ans souffrent de retard de croissance ;
- 23% des enfants de moins de 5 ans et 14 % des femmes sont
sous-alimentés ;
- 2,7 millions de personnes sont déplacées
à l'intérieur du pays à cause des conflits en
RDC ;
- Il y a 120.000 réfugiées en RDC à cause
des conflits dans la région ;
- 3 millions d'enfants de moins de 5 ans souffrent de
malnutrition aiguë ;
- 47% des enfants de moins de 5 ans et 38% des femmes
souffrent d'anémie ;
- Plus d'un demi-million de femmes enceintes ou allaitantes
souffrent de malnutrition aiguë ;
- C'est dans le secteur agricole que
l'insécurité alimentaire est la plus forte soit (64%). Les ¾
de la population sont concernés ;
- Et enfin, en 2014, le PAM (Programme Alimentaire Mondiale) a
aidé près de 1,8 millions de personnes vulnérables en
RDC.
v Les migrations internationales56(*)
Depuis quelques années, l'organisation internationale
pour les migrations (OIM) travaille de concert avec la Commission Nationale
pour les réfugiés (CNR) et le haut-commissariat des nations-Unies
pour les réfugiés (UNHCR) sur le regroupement et la fermeture de
certains sites de placement dans la province du Nord-Kivu. Ce qui veut dire que
la RDC n'est pas exemptée par ces problèmes de migrations
nationales, et de fois internationales.
2. Problèmes de disparités salariales en
RD Congo
Quelque soit la loi du budget votée chaque année
et les efforts que fournissent ses autorités, la RDC présente de
s inégalités ou disparité salariales nécessairement
revue en hausse. Cela veut dire que les salaires s'aperçoivent des
différents travailleurs congolais ne respectent pas de normes au
standard internationales prônées par le SMIG.
Ainsi, nous pouvons le constater dans la constitution de la RD
Congo à son article 36 qui stupide que le salaire que reçoivent
les travailleurs congolais doit être accompagné de la politique
d'équité, d'égalité et de parité salariale
pour garantir la survie à tout employer quelque soit son
entité.
Nous pouvons conclure que la RD Congo dans sa politique
salariale règne le non respect de ce que stipule l'article 36 de la
constitution « l'Etat doit protéger les fonctionnaires en
créant des nouveaux emplois et veiller à l'égalité,
l'équité et la parité salariale ».
4.2. Perspectives d'avenir
pour l'amélioration des conditions de vie de la population en RD
Congo
Toute personne dans le monde entier et dans la RD Congo en
particulier, a toujours tendance de voir sa vie une fois être
améliorée. C'est ainsi que toutes les conditions doivent
être réunies afin d'apporter une main forte à cette
population en vue de s'épanouir. A tout prix, il revient à tout
gouvernement responsable d'accompagner ses gouvernés à une
satisfaction et nécessaire de leurs besoins essentiels.
4.2.1. Etude des conditions
d'amélioration du bien-être de la
population57(*)
La croissance économique a toujours eu comme
finalité d'améliorer les conditions de vie et le bien-être
de la population. Pourtant, certaines de ses conséquences, comme
l'épuisement des ressources naturelles ou l'aggravation de la
population, posent la question de sa soutenabilité à long terme.
Dans quelle mesure, où celle-ci pose problème des risques
liés au réchauffement climatique pour les
générations futures. Et ces risques font l'objet d'une politique
climatique de la part des pouvoirs publics.
Cette croissance économique et l'amélioration
des conditions de vie des populations ou le bien être de cette
dernière constitue une relation complexe pour tout gouvernement.
En République Démocratique du Congo il est
incontestable de considérer les progrès de la consommation en
biens et services, car ces derniers permettent d'améliorer
considérablement la couverture des besoins primaires puis des besoins
secondaires.
v L'amélioration des conditions de vie et sa
dépendance
L'amélioration des conditions de vie à
dépendance multidimensionnelle et résulte de la combinaison en
interaction de quatre catégories de ressources, de quatre types de
« capital » dont : celui naturel, physique, humain,
social et institutionnel58(*).
· Le capital naturel :
En RD Congo, pour mettre en valeur le capital naturel
communément représenté par l'économie verte, il
faudrait lutter contre tout acte de déforestation massive et à la
dégradation de ces forets, car au moment où ce secteur serait
mieux géré cela faciliterait les investisseurs tant nationaux
qu'internationaux à investir dans ce pays. A l'instant que ces
investisseurs investiront en RD Congo cela réduirait un certain taux du
chômage et permettra une croissance économique durable et
soutenue.
· Le capital physique
Pour la redynamisation du capital physique en RD Congo, le
Ministère du Plan avait publié en 2011 un document de
stratégie de croissance et de la réduction de la pauvreté
à travers un capital physique (la production, la fonction publique) pour
en faire une administration du développement. D'où, il faudrait
créer des emplois décents et rentables en vue de permettre
à la population de mobiliser des revenus pour s'épanouir chez soi
et non ailleurs.
· Le capital humain
Pour l''investissement dans le capital humain, il revient si
souvent au gouvernement d'assurer sa population avec une réduction des
frais de l'éducation primaire, secondaire, universitaire et
professionnelle. En outre, les soins médicaux devront être
garantis avec des médecins qualifiés et permanents. Dans ce cas
la RD Congo pourrait constater son IDH s'améliorer.
· Le capital social et institutionnel
- Le capital social
En RD Congo, il devrait y avoir, le système de
constitution du capital social car celui-ci contribue à l'accroissement
du capital de membre se trouvant dans les réseaux de relation
interpersonnelle dont dispose une personne ou un groupe social ;
d'où ce dernier pourrait contribuer au développement à la
fois à la sphère professionnelle qu'à la sphère
privée.
- Le capital institutionnel
Etant d'une importance capitale, le capital institutionnel en
RDC pourrait faire son apparition qu'au moment où les autorités
politiques s'impliqueraient en créant des structures sociales et
politiques ; c'est-à-dire l'Etat juridiction, administration,
groupe d'intérêt, etc. pouvant avoir des conséquences
positives ou négatives sur la vie de chacun. Ainsi, il faudrait
installer les institutions démocratiques à priori favorables
à la diffusion de connaissance et de sentiment de liberté
engendrant à des effets positifs sur les relations humaine.
4.2.2. Quel type d'homme ou
dirigeant pour assurer le bien-être de la population
congolaise ?
Avec cette croissance économique qui a pris l'ascension
depuis 2010 à nos jours, la République démocratique du
Congo aurait besoin des gouvernants et du gouvernement capable de faire que sa
population s'épanouisse politiquement, économiquement et
socialement à travers les secteurs entre autre l'agriculture, car la RDC
a plusieurs types de sols à une potentialité agricole capable de
transformer la vie de la population toute entière de son territoire.
4.2.2.1. Gouvernance,
stabilité politique et croissance
Disons que la croissance et l'amélioration des
conditions de vie de la population ne peuvent être assurées que
dans un environnement politique et social stable. En effet, certaines
études empiriques, notamment celle de Barro (1991) et Alesina-Perotti
(1994) et Barro (1996) ont révélés l'existence d'une
relation positive entre les taux de croissance et la stabilité
politique. Dans les pays où la corruption, l'injustice et la mauvaise
gestion des affaires publiques caractérisent le mode de gouvernance.
D'où on s'attendra généralement à
ce que l'instauration d'une véritable démocratie ou sa
consolidation ait un impact positif sur la croissance et l'amélioration
des conditions de vie, mais les évidences empiriques à ce sujet
sont quelque peu ambiguës.
Toujours dans le cadre de savoir quel type d'homme ou de
dirigeant pour assurer le bien-être de la population congolaise, il faut
distinguer deux types de gouvernance dont la gouvernance non participative de
la gouvernance participative.
La première qui se caractérise principalement
par l'absence d'une synergie entre le sommet et la base du pouvoir. Ce mode de
gouvernance empêche tout contrôle mutuel entre la base et le sommet
(manque de transparence dans la gestion des affaires publiques et de
recevabilité des dirigeants envers la base)59(*).
La seconde est caractérisée principalement par
une synergie entre le sommet et la base. Elle favorise une bonne circulation de
l'information débouchant potentiellement non seulement sur une grande
efficacité au niveau de la prise des décisions et des
résultats, mais aussi sur un engagement réel qui découle
de l'obligation de rendre compte.
Ce mode de gouvernance exalte la transparence dans la gestion
des affaires publiques. Donc, à la question de savoir quel type de
gouvernement, quant à nous il faudrait mieux mettre en exergue le
gouvernement mettant en action la seconde gouvernance ou la gouvernance
participative.
4.2.2.2. Les
stratégies pour l'amélioration des conditions de vie de
populations
L'amélioration du niveau de vie de la population et la
garantie du bien-être social en RDC sont des objectifs ultimes des
pouvoirs publics. Quelles que soient les politiques suivies, ces objectifs ne
peuvent être atteinte sans croissance économique soutenue et
durable60(*).
1. Une croissance économique soutenue et durable
c'est-à-dire celle accompagnée de déterminant et
garantissant à court, moyen et long terme la vie sociale de la
population ;
2. Il est claire que la croissance économique n'est pas
une panacée pour les problèmes du pays mais elle facilite
l'implémentation des politiques publiques qui complètent les
insuffisances de cette croissance c'est-à-dire que la croissance est une
condition nécessaire mais non suffisante pour assurer le bien-être
social d'où il faudrait une implication totale des décideurs
politiques avec une meilleure politique économique pour palier à
cette situation ;
3. Les problèmes de (chômage, pauvreté,
perte du pouvoir d'achat, etc.) des ménages doivent être
résolus et être traité à la source. Il est donc
impératif de se mettre sur un sentier de croissance forte et soutenue
pour sortir le pays (RDC) d'un cercle vicieux de sous-utilisation des
potentialités et de faible croissance comme c'était le cas au
Maroc entre 1960 et 2002 ;
4. Les autorités politiques doivent, dans la mesure du
possible, faire accompagner notre croissance avec une politique
économique capable d'instaurer :
- La politique de distribution des revenus qui aura pour objet
de mieux répartir les revenus, de réduire les
inégalités sociales ;
- Les politiques des prix et des revenus qui auront pour but
de maitriser l'inflation;
- La politique conjoncturelle qui aura pour objet de
régulariser à court terme l'activité économique et
donc l'emploi ;
- La politique d'expansion qui aura pour objet de stimuler la
croissance ou de recréer la croissance ;
- La politique de développement régional et
international cherchant à réduire les inégalités de
développement.
Comme toutes ces politiques agissent sur un système
unique, elles ont évidement, des effets les unes sur les autres,
d'où, il revient au pouvoir public de déterminer exactement
laquelle choisir.
D'où, les pouvoirs publics donneront priorité
tantôt à l'une, tantôt à l'autre suivant la
réalité devant laquelle ils se trouvent.
Conclusion partielle
Dans ce chapitre qui vient de s'achever, nous avons fait
l'analyse des différents résultats sur la croissance
économique en RDC et nous avons trouvé que quelque soit cette
croissance rapide, l'amélioration des conditions de vie de la population
demeure un défi à relever. Par là, nous avons
proposé certaines perspectives d'avenir pour palier à cette
situation. Ainsi nous voici à la dernière partie de notre travail
intitulée « la conclusion
générale ».
CONCLUSION GENERALE
En guise de conclusion à cette recherche scientifique
dont le sujet est intitulé « croissance économique et
amélioration des conditions de vie de la population en République
Démocratique du Congo : réalités, écueils et
perspectives (de 2007 à2014) » à laquelle nous nous
sommes posés des questions à savoir :
- La croissance qu'a connue la RDC de 2010 à2014 a-t-elle
réellement contribué à l'amélioration des
conditions de vie de sa population ?
- Quels sont les effets et les déterminants de la
croissance économique ?
- Que doit faire les Gouvernement congolais pour accompagner
cette croissance avec une amélioration des conditions de vie de la
population ?
Les hypothèses de départ stipulent que la RDC a
certes connu une croissance rapide ces dernières années mais
celle-ci n'a pas totalement transformée les conditions de vie de la
population.
Les autorités tant politique qu'économiques
doivent s'impliquer car de fois sans une bonne gouvernance cette croissance ne
sera qu'en vain. Pour bien mener cette étude nous avons utilisé
les méthodes suivantes : comparatives, analytiques et statistiques.
Ce sujet a été traité en quatre chapitre dont :
- les généralités conceptuelles
- les secteurs contributeurs au produit intérieur brut
congolais
- la croissance économique : diversités,
effets et calcul
- l'amélioration des conditions de vie de la
population : réalités obstacles et perspectives
Retenons que la croissance économique n'est pas une
potion magique pour résoudre tous les problèmes de la RDC, mais
elle devrait faciliter la mise en oeuvre des politiques publiques qui
permettraient d'améliorer les conditions de vie de la population
congolaise. Ainsi, la croissance du PIB par tête est une condition
première si non nécessaire de l'amélioration des
principaux éléments de l'activité économique
notamment la consommation, la production, l'activité des pouvoirs
publics, la répartition du produit et revenu, les échanges
extérieurs et la réduction des déséquilibres
macroéconomiques.
En claire, la croissance économique doit se faire
généralement accompagner par un cortège de bienfaits qui
permettrait à l'ensemble de l'économie congolaise à se
développer. C'est ainsi que l'amélioration des conditions de vie
de la population se substitue en la satisfaction des besoins en multiples
formes dont : ceux de l'éducation, la santé, la distribution
des revenus sans oublier les besoins essentiels prônés par Abraham
Maslow dont (besoin d'auto-accomplissement, d'estime, d'appartenance ou
sociaux, de sécurité et physiologiques).
Quant à nous, pour stigmatiser la
réalité qu'il n'y a véritablement pas de croissance sans
production des biens et de services susceptibles de satisfaire les besoins.
Cela donne lieu à des échanges et, donc, à des
transactions dont le trait d'union se trouve être la monnaie. Mais il ne
peut y avoir production sans unités de production, lesquelles doivent
réunir les moyens par des personnes physique ou morales, appelées
opérateurs économiques.
L'amélioration du niveau de vie de la population
congolaise et la garantie du bien-être social sont des objectifs ultimes
pour les décideurs politiques de la RD Congo, quant bien même, ces
objectifs ne seraient atteints sans une croissance économique forte,
soutenue, distributive et endogène. Cela implique qu'en règle
générale, la croissance économique assure lorsqu'elle est
accompagnée d'une bonne répartition des revenus et des bonnes
politiques sociales de la prospérité économique, sociale
et humaine d'une nation. Mais malheureusement, ce n'est pas encore le cas en
République Démocratique du Congo.
TABLE DES MATIERES
0. INTRODUCTION GENERALE
- 1 -
0.1. Problématique
- 1 -
0.2. Hypothèse de la recherche
- 2 -
0.3. Choix et intérêt du
sujet
- 2 -
0.4. Méthodes et techniques
utilisées
- 3 -
0.4.1. Méthodes
- 3 -
0.4.2. Techniques utilisées
- 3 -
0.5. Délimitation
spatiotemporelle
- 4 -
0.6. Canevas du travail
- 4 -
Premier chapitre
- 5 -
GENERALITES CONCEPTUELLES
- 5 -
1.1. Définitions de la croissance
économique
- 5 -
1.1.1. Les théories de la croissance
économique
- 6 -
1.1.2. L'alternance des phases
caractéristiques de fluctuations de courte période
- 7 -
1.1.3. Représentation graphique n°1 de
quatre phases de croissance économique
- 8 -
1.1.3.1. Les bienfaits de la croissance
économique
- 8 -
1.1.4. La mesurabilité de la croissance
économique
- 10 -
1.1.4.1. Différentes formules pour calculer
la croissance et le PIB
- 11 -
1.1.5. Les déterminants de la croissance
économique
- 12 -
1.1.5.1. Figure n°2. Relations entre les
déterminants de la croissance économique
- 13 -
1.1.6. Relation entre la croissance, la
démographie et la répartition
- 13 -
1.2. L'amélioration des conditions de vie de
la population
- 17 -
1.2.1. Indicateurs de l'amélioration des
conditions de vie de population
- 17 -
Deuxième chapitre :
ANALYSE DES SECTEURS CONTRIBUTEURS AU
PRODUIT
INTERIEUR BRUT CONGOLAIS
- 24 -
2.1. Différents secteurs
d'activités en RD Congo
- 24 -
2.2. Produit intérieur brut et son
évolution en RDC
- 25 -
2.2.1. Secteur primaire
- 25 -
2.2.2. Secteur secondaire
- 28 -
2.2.3 Secteur tertiaire
- 33 -
Troisième chapitre
40
LA CROISSANCE ECONOMIQUE : DIVERSITES,
EFFETS
ET CALCUL
40
3.1. Diversités de croissance
économique
40
3.1.1. Croissance économique selon ses
effets
41
3.1.2. Autres aspects de croissance
économique
49
3.2. Effets et conséquences de la
croissance économique
51
3.2.1. Les effets
51
3.2.2. Les conséquences
51
Quatrième Chapitre
59
L'AMELIORATION DE CONDITIONS DE VIE DE LA
POPULATION CONGOLAISE : REALITES, OBSTACLES ET PERSPECTIVES
59
4.1. Situation de la croissance économique
dans le monde
59
4.1.1. Evolution de la croissance par zone
60
4.1.2. Marché des produits de base
62
4.1.3. Environnement économique
intérieur en République Démocratique du Congo
62
4.1.4. Situation sur l'inflation, l'emploi et le
salaire ainsi que le développement humain et durable
67
4.1.4.1. Inflation calculée par l'institut
National de la Statistique (INS)
67
4.1.4.2. Inflation calculée par la banque
centrale du Congo (BCC)
67
4.1.5. Relation entre croissance, emploi et
salaires
70
4.1.5.1. Emploi
70
4.1.5.2. Les salaires
72
4.1.3.3. Développement humain et durable
72
4.1.5.4. Relation entre la croissance
économique et l'amélioration de conditions de vie en RDC
75
4.2. Perspectives d'avenir pour
l'amélioration des conditions de vie de la population en RD Congo
81
4.2.1. Etude des conditions d'amélioration
du bien-être de la population
82
4.2.2. Quel type d'homme ou dirigeant pour assurer
le bien-être de la population congolaise ?
84
4.2.2.1. Gouvernance, stabilité politique et
croissance
84
4.2.2.2. Les stratégies pour
l'amélioration des conditions de vie de populations
85
CONCLUSION GENERALE
88
TABLE DES MATIERES
91
LISTE BIBLIOGRAPHIQUE
93
LISTE BIBLIOGRAPHIQUE
I. OUVRAGES
0. A.O. HiRSHIMAN, stratégie de
développement économique, Ouvrière, Bruxelles, 1964
1. Adrien OMOMBO OMANA, pour la croissance
économique durable en RDC, CEDI, Kinshasa, 2000
2. Alexandre NHUE MBO, croissance économique, une
perspective africaine, HARMATTAN, 2014
3. B.F. HOZELITZ et divers auteurs, Théories de la
croissance économique, Dunod, Paris, 1970
4. Douglas Green Wald, Encyclopédie
économique, Ed Ouvrière, Bruxelles, 1979
5. .Gervasio SEMEDO et Patrick VILLIEU, Mondialisation,
intégration économique et croissance, éd HARMATTAN,
Kinshasa 1998,
6. Gregory N. MANKIW et MARK P. TAYLOR, principes de
l'économie, Nouveaux Horizons, Paris, 2011
7. Henri MOVA SAKANYI, la science des finances
publiques, SAFARI, Kinshasa, 2000
8. J. MARCHAL et J. LECAILLON la répartition
équitable des revenus, Tomes IV, GENIN, Paris
9. Jacques LECAILLON, la croissance économique,
CUJAS, 1972
10. K.C. KOGIKU, introduction aux modèles
macroéconomiques, Sirey, Paris, 1971
11. M. FERBER, théorie de la consommation,
Economica, Paris, 1976
12. Michel MUBAKE MUMEME, Fluctuation et croissance
économique, éd GALILEO, Kinshasa 2008
13. MUBAKE MUMEME, études des conditions
d'amélioration du bien-être des populations,FACC, Kinshasa,
1989
14. R. DERAVEL, Croissance de l'entreprise, DUNOD,
Pris, 1970
15. Yves de WASSEIGE, les mécanismes de
l'économie, crise ou croissance, éd vie ouvrière,
Bruxelles, 1984
II. TEXTES ET RAPPORTS OFFICIELS
1. Constitution, de la République Démocratique
du Congo à son article 36
2. Rapport 2013 de la Banque Centrale du Congo
III. ARTICLES ET DIVERS DOCUMENTS
1. Dictionnaire d'économie et sciences sociales,
NATHAN, 1996
2. OCDE, les perspectives de la croissance économique,
mai 1970
3. Revue biannuelle, vol 1, revue congolaise de politique
économique et résilience
4. Journal télégramme, sur le rapport du PNUD
sur l'IDH Congolais, 2015 P12
1. NOTES DE COURS, MEMOIRES ET INEDITS
1. Claude MAMBA KABASU, notes de cours d'économie de
développement, UPN L1 économie, Ed. Feu Torrent, Kinshasa,
2014
2. G.ZUKA, Notes de cours de management, UPN 2eme graduat
économie 2011-2012
3. J.C MASHINI, notes de cours de population et environnement,
UPN 1ere licence économie 2013-2014
4. NTITA BASHIBAYA, fluctuation et croissance
économique, UPN L1économie, 2014
5. Pascal SOLOTSHI MUYANGA, méthodes de recherche en
sciences sociales, UPN 2ème graduat, en économie Ed
God'hope Collection, 2012
2. WEBOGRAPHIE
1. http://www.larousse.fr
2. http://www.google.com
3. http://www.wikipedia.fr
4.
http://www.principeéconomique.com
5. http://www.radio_okapi.cd
6.
http://www.fr.whp/org/histoire/10-faits-chiff.com
* 1 A. NSHUE MBO, croissance
économique une perspective africaine, Harmattan, Kinshasa, 2014, pp
17-18.
* 2 Idem. p63
* 3 Dictionnaire
d'économie et des sciences sociales, éd Nathan 1996, p102.
* 4 A. OMOMBO OMANA, pour la
croissance économique durable de la RDC, Cedi, Kinshasa, 2000,
p.17
* 5 D Green Wald,
Encyclopédie économique, Ouvrière, éd Bruxelles,
1979
* 6 NTITA BASHIBAYA,
op.cit, pp 5-6
* 7 M. MUBAKE MUMEME,
fluctuation et croissance économique, GALILEO, Kinshasa, 2008,
p130
* 8.idem
* 9 A. NSHUE MBO, op.cit,
p31.
* 10 NTITA BASHIBAWA, op.cit.
p10.
* 11 A. OMOMBO, op.cit, p.36
* 12 A. NSHUE MBO, op.cit.
2014, p.66
* 13 C. MAMBA KABASU,
économie de développement, inédit, UPN, L1.2014,
pp22-23
* 14 A. NSHUE MBO,
croissance économique : une perspective africaine,
L'Harmattan. Kinshasa, 2014, p79.
* 15 MAMBA KABASU, op.cit. p.36
* 16 Banque Centrale du Congo,
rapport annuel sur l'IDH 2010, p.45.
* 17 A. OMOMBO OMANA,
« Pour la croissance économique durable en RDC »,
éd. CEDI, 2000, Congo-Kinshasa, pp 7,9
* 18 Banque Centrale du Congo,
« Rapport annuel, 2013, pp 5, 6
* 19 Banque Centrale du Congo,
Rapport annuel 2013, p12
* 20 Banque Centrale du Congo,
Rapport annuel, 2013, p.14
* 21A. OMOMBO OMANA, Op.cit.,
pp 12, 14
* 22 Banque Centrale du Congo,
Rapport annuel, 2013, p.20
* 23 Banque centrale du Congo,
Rapport annuel, 2013, p.23
* 24 http.www.google.com, en
date du 02/juin/2015 à 10h47'
* 25 Y. de WASSEIGE, les
mécanismes de l'économie, crise ou croissance, ouvrière,
éd. 198, Bruxelles, p.177
* 26 A. OMOMBO, Pour la
croissance économique durable en RDC, CEDI, éd. 2000, Kinshasa,
pp 17-18
* 27 M. MUBAKE, Fluctuation et
croissance économique, GALILEO, éd. 2008, Kinshasa, pp 61, 179
* 28 Dictionnaire
d'économie et sciences sociales, éd. NATHAN 1996, Paris-France,
pp 102, 104
* 29 Idem, p.103
* 30 A Mshue Mbo,
« La croissance économique, une perspective
africaine », éd. L'Harmattan, 2014, Congo-Kinshasa, p.165
* 31 D. Grenne Wald,
« Encyclopédie économique », ed.
* 32 A. NSHUE MBO,
« Croissance économique, une perspective
africaine », éd. L'Harmattan 2014, Congo-Kinshasa, p.202
* 33 http.www.google/gw.com,
consulté en date du 03/06/2015 à 13h13'
* 34 G. SEMEDO et P. VILLIEU,
« Mondialisation, intégration économiques et
croissance », éd. L'Harmattan, 1998, Congo-Kinshasa, p.17
* 35 http.www.google.com.gw,
consulté en date du 04/juin/2015 à 14h 54'
* 36 NTITA BASHIBAYA,
Fluctuation et croissance économique, inédit, L1 Economie, 2014,
p.70
* 37 NTITA BASHIBAYA, op.cit.,
p.55
* 38 NTITA BASHIBAYA, op.cit.,
pp 8,9
* 39 NTITA BASHIBAYA,
op.cit.
* 40 NTITA BASHIBAYA,
op.cit.
* 41 Banque Centrale du Congo,
Rapport annuel, 2013, p.27
* 42 Banque Centrale du Congo,
Rapport annuel, 2013, p.18
* 43 Banque Centrale du Congo,
Rapport annuel, 2013, p.19
* 44 Banque Centrale du Congo,
Rapport annuel, 2013, op.cit
* 45 Banque Centrale du Congo,
Rapport annuel, 2013, op.cit
* 46
http://www.wikipedia.org/wiki/croissance
(RDC) en date du 13 juin 2015, à 10h50'.
* 47 Institut National de
Statistique (INS) ; Exercice annuel, 2013, p.32
* 48 Institut Nationale de
Statistique, exercice annuel, 2013, p.33
* 49 J.C. MASHINI, Population
et environnement, notes de cours, inédit, L1 Economie, UPN 2014, p.40
* 50 J.C. MASHINI, op.cit
* 51 Article avec ces
mots-clefs, chômage et recensement des jeunes chômeurs de la Radio
OKAPI, P1 de 2012
* 52 Atelier tripartite de
validation du programme cadre d'urgence de création d'emplois et de
revenus en RDC.
* 53 Journal, le
télégramme du Congo, RCCM : CD/Kin/RCCM/14-A-10568, ID Nat,
Mardi 224 mars 2015
* 54 Enquête 123,
2004-2005 (analyse conjointe Banque Mondiale, Afristat-UPPE)
* 55
fr.wfp.org/histoires/10-faits-chiff en date du 17 juin 2015 à 12h 42'
* 56 Atelier de validation des
activités de renforcement des capacités de la police fluviale,
des mines et de la police des frontières.
* 57 G. SEMEDO et P. VILLIEU,
Mondialisation, intégration économique et croissance, éd.
1998, l'Harmattan-Kinshasa, pp 10, 109
* 58
http://www.google.fr en date du 24
juin 2015 à 17h21'
* 59 A. MBO NSHUE, Croissance
économique, une perspective africaine, op.cit
* 60 Y. de WASSEIGE, op.cit.,
p.186
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