Développer et moderniser son
pays par l'acceptation de la
mondialisation touristique :
L'exemple de Dubaï
Mémoire présenté à
l'épreuve du Bachelor Marketing International
Auteur: MANIER Laurent Etudiant n°48 201
Années : 2011 / 2012
2
Remerciements
Je tenais à remercier en premier Son Altesse
Sheikh Mohammed Bin Rashid Al Maktoum, Souverain de Dubaï pour
l'aide apporté à la rédaction de ce mémoire.
Je remercie les services du gouvernement des Emirats Arabes Unis
et de Dubaï pour leurs aides et la documentation fournie.
Je remercie les services de l'office du tourisme des
Émirats Arabes Unis qui m'ont aidé m'ayant permis de trouver de
précieuses informations.
Je remercie également mes amis pour l'aide et les conseils
échangés. Je remercie le président de l'INEAD R. LEON
Pour terminer, je remercie les enseignants de l'INEAD avec qui
j'ai eu plaisir à suivre cette formation.
Manier Laurent.
3
Sommaire
Pages :
Introduction 1
Partie I : La mondialisation 2
Chapitre 1 : Approche théorique de la
mondialisation 2
1.1.1 La pensée mercantiliste 2
1.1.2 Les enjeux économiques de la mondialisation 3
Chapitre 2 : Un constat en demi-teinte 4
1.2.1 La redéfinition d'un système
économique 4
1.2.2 Une impuissance face aux marchés 6
1.2.3 Un futur assombri 8
1.2.4 Le cout de la mondialisation 9
Chapitre 3 : Les Aspects culturels et religieux
10
1.3.1 Les théories de la mondialisation culturelle :
L'adaptation du religieux 10
1.3.2 Une convention pour la préservation culturelle
11
1.3.3 Vers une uniformatisation de la culture ? 12
1.3.4 La citoyenneté mondiale ou l'incarnation d'un
idéal 13
Partie II : La première industrie mondiale
14
Chapitre 1 : les facettes du tourisme 14
2.1.1 Définition du tourisme 14
2.1.2 Le tourisme d'affaires 14
2.1.3 Le tourisme équitable, solidaire 16
Chapitre 2 : Un tourisme à grande
échelle 18
2.2.1 Les acteurs de la mondialisation touristique 18
2.2.2 Le Développement des capacités du tourisme
et la concurrence mondiale 20
Chapitre 3 : Quel avenir pour le tourisme de demain ?
21
2.3.1 Une industrie dépendante 21
2.3.2 Les principaux acteurs mondiaux du tourisme
hôtelier 24
Partie III : Dubaï ou la chrysalide d'un oasis
26
Chapitre 1 : Dubaï cité-état dans
une fédération 26
3.1.1 Présentation des Émirats Arabes Unis 26
3.1.2 La genèse d'un empire 28
3.1.3 Un émirat transformé 29
3.1.4 Analyse Swot de Dubaï 32
Chapitre 2: Un choix stratégique 34
3.2.1 La diversification hôtelière à
Dubaï 34
3.2.2 L'impact de la crise sur l'hôtellerie à
Dubaï 35
3.2.3 Le tourisme d'affaire à Dubaï 37
3.2.4 Les événements dans l'émirat
4
Chapitre 3: La croissance par le développement
et la reforme 40
3.3.1 Les infrastructures de Dubaï 40
3.3.2 Les îles artificielles 42
3.3.3 Le développement du multimédia 42
3.3.4 La réforme fiscale 43
Chapitre 4: Les aspects social et humain
45
3.4.1 La place de la femme dans l'émirat de Dubaï
45
3.4.2 Le danger du choc culturel 46
Conclusion
5
Introduction
Comme l'histoire nous l'a montré depuis toujours
l'humain s'est déplacé, a voyagé, allant d'un endroit
à un autre. À l'époque préhistorique les
déplacements étaient dans un but « primaire » afin
d'assurer sa survie, à la quête de nourriture. Avec le temps, le
commerce est apparu d'abord localement puis nationalement et enfin
internationalement. Les premiers déplacements, voyages étaient
dans un but uniquement commercial, puis petit à petit dans une recherche
de loisirs, de repos, de vacances. Dans un premier temps la mondialisation
touristique débuta timidement, réservée à une
certaine élite elle se démocratisera avec les années pour
devenir accessible à un plus grand nombre.
Plusieurs formes de tourismes verront le jour comme le
tourisme d'affaire ou le contact entre marchands est nécessaire,
indispensable afin de se rencontrer, de s'informer, de communiquer, de
faciliter les échanges d'idées, de produits, de contacts. Le
tourisme en famille, entre amoureux afin de visiter un autre pays, de
découvrir une autre culture, de rencontrer d'autres populations. Le
tourisme solidaire, équitable sont les dernières formes de
tourismes un peu à la mode bien qu'encore marginales, l'idée
d'entraide internationale par le biais du tourisme parait une idée
intéressante, certains penseront s'acheter une bonne conscience en
faisant profiter leurs richesses aux nations pauvres.
De nos jours on constate qu'avec la mondialisation que nous
aborderons dans le premier chapitre de plus en plus de personnes voyagent d'un
pays à un autre, d'un continent à un autre, entrainant forcement
des besoins indispensables comme la restauration ou l'hébergement,
besoins satisfaits par les hôtels de tourisme. Ces structures
hôtelières offriront tout un panel de services en
complément de la location d'une chambre, services se traduisant par de
la restauration, piscine, salles de sports, excursions, pressing...
La mondialisation a engendré la compétition,
dans l'industrie du tourisme il en est de même. Aucun services,
marchés ne peut faire l'impasse sur la compétition. Mais pour un
état, profiter des bienfaits de la mondialisation ne peut se faire du
jour au lendemain. De nombreuses concessions doivent être faites,
notamment dans les domaines des droits inhérent à l`être
humain, une mise aux normes internationales est demandé en termes
économique, écologique et social. La mondialisation, en
particulier la mondialisation touristique constitue à l'heure actuelle
la base de l'économie de l'Émirat de Dubaï. L'Émirat
en a bien conscience et a dû, pour en profiter construire tout un
état respectueux des droits, tout en gardant ses traditions et sa
religion, l'Islam. À cela un système économique viable
dû être mis en place.
L'objectif de ce mémoire est de répondre aux
questions suivantes :
+ Question qu'est-ce que la mondialisation et quelles sont ses
valeurs ?
+ En quoi la mondialisation touristique peut aider un oasis
à devenir un véritable Éden ?
+ Quelle sont les réformes indispensables pour y parvenir
?
En première partie j'aborderai la mondialisation dans
son ensemble en définissant sa dimension, ses implications à
l'échelle mondiale, ses fonctions et ses valeurs.
Dans la deuxième partie j'aborderai le tourisme en
général, sa genèse, les données mondiales du
tourisme, son évolution et ses principaux acteurs.
6
Enfin en dernière partie je traiterai de
l'évolution de l'Émirat de Dubaï, son histoire, son
économie et son évolution par l'acceptation de cette
mondialisation en particulier touristique.
7
Partie I : La mondialisation
Chapitre 1 : Approche théorique de la
mondialisation
1.1.1 La pensée mercantiliste
Avec la fin des états féodaux et la naissance
des états nation, apparu le mercantilisme. Courant de pensée
apparu vers le XVI siècle jusqu'au XVIII siècle, il avait pour
but la redéfinition de la pensée économique contemporaine.
Cette pensée surgit au moment où toute l'Europe de
l'époque subit de profondes transformations, telles l'apparition des
grandes villes et toute la gestion de celles-ci, nous voyons le transport
maritime bouleversé par des nouvelles technologies, ouvrant de nouveaux
horizons à la marine marchande, ouvrant de nouveaux marchés. Le
mercantilisme répondra en partie aux besoins des nouveaux états
nations comme la bonne gestion de ceux-ci et leurs enrichissements.
Le mercantilisme justifiera le développement des
relations économique fortes avec l'apparition du colonialisme. Le but
étant l'emprise sur les matières premières en vue
d'accroitre l'enrichissement de la nation et ce quel qu'en soit le prix. Nous
avons l'exemple dans La Compagnie Française pour le Commerce des Indes
Orientales fondée en 1664 par Colbert ayant pour but le monopole des
commerces lointains.
Autre exemple, la Compagnie d'Orient crée en 1642, avec
un monopole sur le marché des épices, de la vanille pour
Madagascar. Ce n'est que les prémices de la mondialisation d'aujourd'hui
avec également l'apport de la culture, des traditions et de la religion
qui sera importé et impose en évangélisant les païens
locaux.
L'économiste Bodin par sa théorie « du
commerce comme enjeu de puissance » nous apprend dans son ouvrage «
Les Six Livres de la République » : « il n'y a personne qui
gagne qu'un autre n'y perde ». Bodin met en avant l'importance primordiale
du commerce extérieur ne voyant dans le commerce intérieur aucune
richesse valable. Pour lui le commerce intérieur ne peut enrichir
l'état et ne dois pas par conséquent être
développé. Théorie tout à fait controversée
aujourd'hui comme nous le voyons par la mondialisation et ses apports sur le
développement du commerce intérieur notamment par le tourisme
comme développé plus bas.
Le mercantilisme est une vision post moderne de
l'enrichissement des nations suite à une bonne gestion du commerce
essentiellement extérieur.
Adam Smith économiste écossais en parle : «
le prince, dont la puissance repose sur l'or et sa collecte par
l'impôt, doit s'appuyer sur la classe des marchands. Il doit favoriser
l'essor industriel et commercial de la Nation afin qu'un excédent
commercial permette l'entrée des métaux précieux
», ou encore : « La double fonction que remplit l'Argent,
comme instrument de commerce et comme mesure des valeurs, a naturellement
livré cette idée populaire que l'Argent fait la richesse, ou que
la richesse consiste dans l'abondance de l'or et de l'argent [É]. On
raisonne de la même manière à l'égard d'un pays. Un
pays riche est celui qui abonde en argent, et le moyen le plus simple
d'enrichir le sien, c'est d'y entasser l'or et l'argent
1».
1 Adam Smith La Richesse Des Nations livre 4 chapitre
I
8
Adam Smith a adopté une attitude plus ou moins ambigu
quant à sa vision. D'un côté nous pouvons voir qu'il
était contre le mercantilisme allant même jusqu'à
être virulent dans ses propos. Il condamna le mercantilisme mais pas dans
sa totalité ni sous tous ses aspects. Adam Smith était pour le
libre-échange à l'intérieur comme à
l'extérieur. Il ne voulait pas de monopoles, militait pour l'ouverture
des marchés mais était dans un autre coté toutefois
nuances dans ses propos et admettait le contrôle pour tout ce qui
touchait la préparation militaire.
Le mercantilisme sera un système qui donnera naissance
à la libéralisation des marchés, et sera repris et
adapté selon les états sous différentes appellations.
Le Colbertisme instauré par Colbert avec une
pensée du tout par et pour la métropole, ce qui se
définissait par un maximum d'exportations et un minimum d'importations.
Colbert avait une vision de l'économie au service du roi, au service de
l'état et bien moins au service du peuple. Le but du Colbertisme sera la
thésaurisation des richesses, le protectionnisme du marché
intérieur, un contrôle des colonies, et un afflux de commandes
publiques. La pensée de Colbert peut être résumée
par sa citation : « L'art de l'imposition consiste à plumer
l'oie pour obtenir le plus possible de plumes avec le moins possible de cris
».
Le courant physiocrate avec une pensée très
moderne et proche de la pensée économique actuelle avec une
vision inverse des mercantilistes qui considèrent la richesse d'un pays
par celle d'un état, les physiocrates pensent que la richesse d'un pays
provient de l'ensemble de ses habitants. La physiocratie vante les
mérites de l'agriculture par exemple et considère l'industrie
comme des économies stériles2.
Jean Touchard fera une définition des physiocrates
comme : « La doctrine des physiocrates est un mélange de
libéralisme économique et de despotisme éclairé
[...] la pensée des physiocrates s'ordonne autour de quatre grands
thèmes : la nature, la liberté, la terre, le « despotisme
légal » [...] L'État doit être gouverné par des
propriétaires fonciers ; eux seuls ont une patrie ; patrie et patrimoine
sont joints. [...] Les physiocrates sont donc hostiles à toute
réglementation. Leur formule est « laissez faire, laissez
passer3».
1.1.2 Les enjeux économiques de la
mondialisation
Quels sont les enjeux économiques de la mondialisation
? Quelles sont les conséquences passées, présentes et
futures de la mondialisation sur l'économie mondiale en
générale, sur le nord et le sud, sur le vieux monde et le nouveau
monde, sur l'Orient et l'Occident ?
Qu'est-ce que la mondialisation sinon qu'un ensemble de
mutations économiques, sociales, culturelles, qu'un apport dans la
société, dans les civilisations de changements, de bouleversement
sans risques ?
Ou est- ce au contraire une opportunité, un changement
avec son apport de risques de voir une société en mutation, une
société « clivatisée » par des
déséquilibres écologiques, les inégalités
sociales ?
« On entre dans le global à partir du moment
où on s'intéresse plus aux relations entre les gens et les choses
qu'aux choses elles-mêmes » souligne André Levesque.
2 Voir annexe 1 L affrontement des théories.
3 Jean Touchard, Du XVIIIe siècle a nos jours,
Tome 2,1958
9
La mondialisation donne la priorité au global au
détriment du local. La dimension globale fait prévaloir sur la
dimension nationale.
Je me suis intéressé à Stiglitz qui nous
fait part de sa théorie par laquelle la mondialisation ne serait qu'un
accord entre pays riches, pour se servir des marchés, des canaux de
transmissions, des richesses de pays pauvres au service d'eux-mêmes, afin
d'accroitre leur richesses de plus en plus grandes.
Pour lui la mondialisation n'est qu'un prétexte de
transfert de richesses d'un pays à un autre. Bien entendu dans ce jeu
des vases communiquant les perdants sont les pays pauvres et les grands
gagnants les pays riches.
La mondialisation est une arène ou s'affronte les
économies de nations telles des gladiateurs avec une
férocité sans pitié. Stiglitz nous dit : «
Marqué par une concurrence acharnée, une immense incertitude
et une forte instabilité, le monde n'est pas un lieu facile même
dans les meilleures circonstances"- et c'est encore plus difficile
pour les pays pauvres », ou encore « les politiques et les
économistes qui promettent que la libéralisation du commerce va
améliorer le sort de tous sont des imposteurs 4».
L'écart devient de plus en plus important prenant des variations de
richesse totalement ahurissantes.
La mondialisation au service du néolibéralisme,
bienfaiteur des riches, père fouettards des pays pauvres. Il me parait
évident à la lecture de Stiglitz que la mondialisation
d'aujourd'hui est totalement incontrôlée, que les pays pauvres
sont étouffés par les pays riches, que les bienfaits de leurs
propres ressources ne bénéficient nullement à leurs
populations.
La gestion de la mondialisation d'aujourd'hui est incompatible
avec les valeurs que sont la démocratie, le partage, l'aide,
l'assistance. Cette mondialisation ne marchera qu'a court terme, pour faire
fonctionner la mondialisation, Joseph Stiglitz évoque plusieurs
priorités : La propriété intellectuelle qui doit conduire
à un système équilibré favorisant à la fois
l'innovation et la justice sociale ; celui de l'appropriation des ressources
naturelles qui pose le problème du juste partage des richesses.
Concernant le rôle des multinationales, Stiglitz insiste
sur la responsabilité sociale des entreprises et la lutte
nécessaire contre les ententes qui débouchent sur des monopoles
de fait et le risque de voir la corruption s'amplifier.
Stiglitz aborde aussi « le fardeau de la dette » des
pays en développement avec des prêteurs qui sont incités
à trop prêter car cela est rentable et peu risqué puisque
en dernier recours, il y a le FMI, qui sera appelé à la rescousse
comme d'habitude. Stiglitz donne le sens juste quand il dit « il faut
réformer la mondialisation ». La mondialisation doit retrouver ses
valeurs primaires, elle peut être un formidable élan
économique et social pour le tiers monde et les pays émergents.
Aujourd'hui peut-on avoir un engouement pour la mondialisation quand on voit
les richesses des pays pauvres littéralement pillés par des
multinationales comme cela fût le cas pour les énergies fossiles ?
Cette disparité est non seulement économique, mais prend une part
dans l'érosion culturelle et environnementale également.
4 Joseph Stiglitz, Un autre monde. Contre le fanatisme
du marché, 2006.
10
Mais qui doit-on blâmer pour cet échec de
volonté, pour cet échec de consensus autour d'une idée
plutôt attrayante, excitante et merveilleuse ?, Qui a
déformé la vision d'Eden ?
Chapitre 2 : Un constat en demi-teinte
1.2.1 La redéfinition d'un système
économique :
Après la seconde guerre mondiale, en juillet 1944 un
énorme meeting eu lieu regroupant 44 nations penchées sur la
reconstruction des états pour définir un système
économique international représenté en autres par le
FMI5. C'était les Accords de Bretton Woods, une vision d'un
futur pacifié, d'une architecture post guerre, d'une économie
égalitaire.
Mais très vite le nom de Bretton Woods a
été remplacé par « Washington Consensus » en
référence de la ville ou était basé cette
institution, et à l'influence des États Unis d'Amériques,
utilisant un maximum de bénéfices à leurs avantages.
Le FMI est une institution publique fonctionnant avec les
redevances des états payés par les taxes perçues à
travers le monde, en charge de surveiller les échanges
économiques des différentes nations, d'en fixer les règles
ainsi que les taux. Mais la mission première du FMI était la
reconnaissance des marchés « bancales » pour anticiper une
autre crise financière semblable à 19306,
fondée sur la confiance de ceux qui était nécessaire pour
une action collective assurant un niveau global pour une stabilité
économique7.
Mais l'esprit de ce FMI a changé est n'est plus
basé sur la reconnaissance des marchés pour anticiper une
éventuelle crise, il est maintenant « the champion market supremacy
with ideological fervor (La suprematie des marches, champion de la ferveur
idéologique).8».
En effet maintenant pour lui assurer des rentrées de
fond nécessaire à son développement il lui est
impératif de faire des pressions internationales en vue d'obliger les
pays à effectuer des restrictions budgétaires, baisse des
dépenses, réduction de taxes ou l'abaissement des taux
d'intérêts, afin de relancer l'économie des pays et lui
assurer les fonds pour la pratique de son mandat. Il a été
créé également, la Banque Internationale chargée de
la reconstruction et du développement ainsi que la Banque Mondiale en
charge de la promotion du développement. À toutes ces bonnes
volontés vinrent s'ajouter en 1945 Les Nations Unis ou une chartre fut
ratifié en vue d'assurer l'égalité entre humains, pour la
protection des droits de l'homme, pour le respect de la dignité humaine,
pour une loi internationale, pour l'apport des progrès significatifs
dans la qualité de vie.
Dans les années 1980 et 1990 les accords de Bretton
Woods étaient plutôt basés sur les bonnes performances
économiques, les privatisations, les restrictions budgétaires ;
la libéralisation des marchés, et les plan
d'austérités, ont étaient loin des idées de
départ. Mais malgré tous ces accords internationaux, les nations
ne purent ou ne voulurent pas combattre ce capitalisme grandissant
privilégiant l'économie sociale.
La volonté des multinationales a été
d'imposer leurs forces économiques aux nations, d'imposer par le capital
une réglementation des échanges en leurs faveurs. Il fallait
faire converger les
5 Voir tableau annexe 2 les pays ayant
participés aux accords de Bretton Woods.
6 Joseph Stiglitz, Globalization and its Discontents P
11
7 Annexe 3, le FMI en un clin d'oeil
8 Joseph Stiglitz Globalization and its Discontents P
13
11
politiques économiques des nations vers les
intérêts des multinationales. Si une chose est bien
évidente de nos jours, il s'agit bien de la transformation des relations
entre les politiques et le business. Il est clairement visible de voir de nos
jours que les deux sont indissociables. Pour un état fort il est
impératif que les deux soient soudés, indissociables.
L'économie mène la politique de nos jours. Nous assistons
également à la concordance de politiques économiques entre
nations afin d'imposer internationalement aux autres nations, une politique
économique qui leur est favorable.
Les organismes internationaux tels le FMI, La Banque Mondiale
et même L'ONU n'ont pas réussis à éradiquer le
pourquoi pour lequel, ils ont été créés. A la base
toutes ces organisations se sont vues confiées des mandats
internationaux, dans le but d'aider les nations faibles, d'éradiquer la
pauvreté, soulager des maux internationaux comme la misère dans
les pays pauvres.
De par sa volonté de libéraliser les
économies des pays, le FMI pensait amener les pays pauvres vers un
développement économique, social et culturel, de sortir ces
nations de leurs situations précaires. Ainsi les restrictions
budgétaires imposées par cet organisme dans les pays asiatiques
ou en Argentine par exemple ont provoqué une réduction des
ressources destinées à l'éducation et aux programmes
sociaux.
Ici nous voyons tout l'effet inverse qui s'est produit, le
résultat de certains bureaucrates suivant aveuglément des
instructions sans même prendre le temps de réfléchir aux
éventuelles conséquences sur la population.
1.2.2 Une impuissance face aux marchés
Ce fiasco international montre bien la domination des nations
capitalistes, des entreprises multinationales, des banques sur les nations
pauvres. L'argent a eu raison de la valeur humaine. Joseph Stiglitz remet donc
fortement en cause la mondialisation néolibérale, telle qu'elle
est abordée de nos jours. La source du problème réside
dans la profonde croyance aux vertus du marché attribuées par les
néoclassiques libéraux, plus précisément la
capacité d'autorégulation qui, selon Stiglitz, n'existe pas.
La mondialisation repose entièrement aujourd'hui sur le
néolibéralisme et le fanatisme du marché. Stiglitz est
toujours resté intimement convaincu que le marché ne dispose pas
des facultés d'autorégulation que la théorie
néoclassique libérale lui attribue. Autrement dit, l'offre et la
demande ne s'équilibrent jamais spontanément, même sous les
hypothèses de concurrence pure et parfaite et les interventions
étatiques sont généralement bien plus efficaces que le
marché laissé à lui-même, notamment par des hausses
de dépenses publiques, mise en place de monopole public ou encore des
emprunts permettant de soutenir le pouvoir d'achat des consommateurs, mesures
défendues par Keynes également9.
Joseph Stiglitz remet donc fortement en cause la
mondialisation néolibérale, telle qu'elle est abordée de
nos jours. Bien qu'elle ne puisse pas faire l'objet de dénonciation en
elle-même, la
9 Keynes, Théorie générale de
l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie, 1936.
12
mondialisation est menée par des organisations
internationales s'appuyant toutes sur le « consensus de Washington »
: le néolibéralisme et le fanatisme du marché.
De ce fait, détournée de son fondement à
des fins purement économique, elle n'est pas en mesure de lutter
efficacement contre la pauvreté et favorise les plus riches, aux
dépens des plus démunis. La source du problème
réside dans la profonde croyance aux vertus du marché
attribuées par les néoclassiques libéraux.
Parmi les méfaits de la mondialisation nous avons le
chômage qui en est une preuve. La course au gain, à la
productivité, aux profits ont entrainé des
délocalisations, des modernisations par la mise ne place
d'automatisation au détriment des hommes. Telle entreprise pour gagner
une part de marché dans un pays étranger ou pour accroitre son
coût de fabrication n'hésitera plus à délocaliser
dans un pays au coût salarial plus faible, puis encore dans un autre pays
plus tard pour des couts encore inférieur.
C'est ainsi que nous avons pu voir10: Que le
Danemark a passé de 5.5% son taux de chômage sur la population
active en 2003 à 7.7%, L'Estonie de 10.3% à 17.2%, la
Grèce de 9.3% à plus de 15% , la Hongrie de 5.9% à 11.2%,
l'Irlande de 4.7% à 13.9%, l'Espagne de 11.4% à 20.2% et la liste
est encore longue 11.
Le revers de la médaille de la mondialisation est
l'inégalité entre les nations, la volatilité des
marchés financiers face auxquels les états ne contrôlent
plus rien.
Une économie libre et durable ne pouvait être
bâtie que sur la libéralisation des ressources financières
des capitaux. Il était primordial de laisser la libre circulation des
capitaux entre nations cela est indéniable. Les investissements de
capitaux étrangers dans l'économie d'une nation sont très
importants pour le développement de l'économie du pays,
importance si toutefois ces investissements sont réalisés sous
forme d'investissements directs. Seul ces investissements direct produisent une
répercussion sur l'économie, investissement dans la construction,
le bâtiment, l'hôtellerie ou encore dans l'apport de capitaux dans
d'importantes sociétés afin de sauver celles-ci de la faillite ou
lui permettant d'augmenter ses productions, de se diversifier, de
s'accroitre.
Plusieurs économistes tels Amin, Stuart Mill, Keynes
pensaient que toute croissance exponentielle conduit nécessairement
à la mort de la nation capitaliste, à la fin du capitalisme,
à la fin d'un cycle d'amassement des richesses, la logique
économique a pris le dessus sur la logique politico-idéologique
de l'organisation sociale.
Le système mondial est en effet fondé sur le
mode de production capitaliste, dont la nature s'exprime dans
l'aliénation marchande, par l'évaluation de la valeur de toute
chose en argent. Il considère la prospérité comme une
accumulation de richesses marchandes est une maladie que la domination
capitaliste a presque universellement répandue, soit la
prééminence de la valeur généralisée, qui se
soumet l'ensemble de l'économie (marchandisation de la production, du
travail, des ressources naturelles), mais encore toute la vie sociale
(politique, idéologique).
Le 20ème siècle a été
l'apothéose de la logique capitaliste avec une croissance
économique et technologique forte, lui ayant permis l'accès
à la maturité. Une maturité qu'il a fallu garder,
impliquant par la, une soutenance de croissance de production en vue de
maintenir le profit
10 Annexe 4, Statistiques OCDE taux de
chômage
11 Statistiques du marché du travail :
Données sur la marché du travail par sexe et âge :
indicateurs, Statistiques de l'OCDE sur l'emploi et le marché du travail
(base de données)
http://dx.doi.org/10.1787/unemp-table-2011-1-fr
13
maximal, profit étant au centre de toutes les
décisions politique. Il est le moteur de la décision
économique comme le souligne Amin : « qui implique non
seulement que la recherche du profit soit devenue le moteur de la
décision économique mais encore que cette recherche du profit
opère sur la base de moyens matériels ayant dépassé
le stade de l'outillage artisanal. 12».
L'économiste Arrighi parle de la montée rapide
et stable de la production et du commerce, vient ensuite la financiarisation de
l'économie avec une compétition acharnée entre
états avec de profonds bouleversements économiques et
technologiques.
A ce stade de profits énorme, d'accumulation de
capital, d'enrichissement des états vient alors la crise de
suraccumulation, qui se traduit par un déclin de l'état et une
instabilité économique : « Each replacement was marked
by a crisis of the territorial and non-territorial organizations that had led
the expansion in the preceding stage. But it was marked also by the emergence
of new organizations with even greater capabilities to lead world capitalism
into renewed expansion than the displaced organizations. (Chaque remplacement a
été marqué par une crise des organisations territoriales
et non-territoriales qui avaient mené l'expansion dans l'étape
précédente. Mais il a été marqué aussi par
l'apparition de nouvelles organisations avec des capacités encore plus
grandes afin de mener le capitalisme mondial dans
l'expansion)13». Les enjeux économiques de la
mondialisation sont donc énormes. Ils reflètent tout simplement
l'emprise des forts sur les faibles.
1.2.3 Un futur assombri.
Quel avenir pour ce nouveau siècle de la mondialisation
? Le dix-neuvième siècle fut marqué par
l'apogée de l'impérialisme des nations ayant marqué leurs
forces par l'étendue des colonies14. Maintenant
l'âge de l'impérialisme est terminés, de telles
manières d'asservissement de peuples, de nations ne sont plus permises,
nous le voyons à la chute de tous les dictateurs surtout dans les pays
arabes, les peuples eux-mêmes se soulèvent et aspirent à
une autre vie, une autre politique, une autre économie. «Il ne
peut être avancé comme argument de la mondialisation contemporaine
que nous devons aller plus vite, plus cher, plus profondément dans la
mondialisation actuelle, que nos
prédécesseursÓ15.
La mondialisation aujourd'hui ne peut prétendre oeuvrer
pour le bien commun, pour le bien de tous, pour les pauvres. Il en est de
même pour tous les aspects de la mondialisation qu'il soit
environnemental, social, économique ou culturel. Mais nous ne pouvons
dire également que la mondialisation n'a pas été
bénéfique pour des centaines de millions de personnes, ou n'a pas
aidé des populations entières à accéder à un
niveau de vie supérieur.
Ici je fais juste un constat alarmant de la direction prise
par la mondialisation, une direction déviée par des
intérêts économiques considérés comme
supérieur par un conglomérat d'intérêt
internationaux convergents vers leurs propres profits16.
12 AMIN, Samir, Les défis de la mondialisation,
Le Harmattan, Paris, 1997
13 ARRIGHI, Giovanni, « Globalization, state
sovereignty, and the endless accumulation of capital », dans Smith et.
al., States and Sovereignty in the Global Economy, Routledge, Londres et New
York, 1999
14 Owen E. Hugues et Deirdre O'Neill Business,
government and globalization, P227
15 Keohane and Nye 2001 « introduction » in
Joseph S. Nye and Robert O.Danahue. Governance in a Globalizing World. Annexe
5.
16 Annexe 8 et 9, évolution récente des
pays occidentaux.
14
La théorie des bienfaits de la mondialisation par
laquelle il nous est fait croire que la mondialisation rend les pauvres plus
riches suite à cette ouverture mondiale est contredite par Kevin
Watkins17 qui nous dit sans ambages que cet argument ne peut
être pris au sérieux18. En effet il nous rapporte
qu'entre 1988 et 1998, soit une décennie, l'incidence de la
pauvreté dans le monde a reculé de 0.2% par an, soit un bien
médiocre score, une preuve réelle de l'inégalité
des classes toujours présentes, voir accentuée. A la fin des
années 1990, les pays à revenus élevés regroupant
14% de la population mondiale, se partageaient déjà les trois
quarts du revenu mondial19. Il est clair que le commerce mondial
renforce les inégalités salariales et sociales. Certes la
mondialisation nous a apporté des bienfaits, des avancées, des
avantages mais aussi des inconvénients. Le commerce international
largement développé depuis la mondialisation moderne a permis une
meilleure productivité, une croissance accentuée par la
tombée des barrières commerciales, des retombées
économiques énormes, mais également des retombées
sociales. Les effets passés de la mondialisation furent énorme
nous l'avons vu avec une augmentation significative des ressources des
ménages, de l'augmentation des salaires, avantages qui
profitèrent aux pays riches, aux nations exploitant ce
filon20.
La mondialisation n'a pas été comme seul vecteur
le capitalisme, il permit l'échange d'autre valeur, elle a
été le représentant du système libéral qui
ne comprend pas que le volet économique mais également le volet
démocratique. Le libéralisme économique amène le
libéralisme politique comme nous en sommes encore le témoin de
nos jours avec la volonté des Tunisiens, des Égyptiens, des
Syriens, des Libyens, des Marocains, des Algériens qui se battent ou se
sont battu pour accéder à ce libéralisme politique. Sans
oublier les anciens pays de l'Est qui on réussit à y
accéder en éclatant en plusieurs morceaux, l'ancien géant
qu'a été L'URSS.
Les valeurs associées au libéralisme politique,
telles que la liberté d'expression, de la presse, liberté de
réunion et le respect des droits de l'homme et de la femme ont
également pris une place de plus en plus importante dans les relations
internationales. De nos jours, tout président d'un pays
démocratique en visite dans un pays « non démocratique
» se voit obliger d'aborder ce sujet avec son hôte. Bien entendu,
aucun marché économique n'a été facteur de pression
sociale, ce qui au contraire amènerait de grandes avancées
à un terme plus ou moins long. On en parle beaucoup, mais les
avancées démocratiques sont loin d'être en symbiose avec
les avancées économiques.
La vitesse des avancées technologiques et
économiques ne peut être comparée sur le même
chronomètre que celui des avancées sociales. Les avancées
sociales sont infinitésimales par rapport à la croissance
économique. Mais les avancées, certes plus lentes sont bien au
rendezvous. Un facteur déterminant dans ce processus a été
la révolution dans les technologies de l'information. La montée
de l'audio vision, des radios, de l'internet, des journaux, toute la
technologie du 19e et 20e siècle ont
participé grandement à ce bond social, économique et
politique.
17 Face à Face, que la mondialisation profite
aux pauvres, interview pour le FMI par « Finance et Développement
» Mars 2002
18 Annexe 5, Interview faces a face Kevin Watkins.
19 Rapport publié par la Banque mondiale en
1999, «True World Income Distribution, 1988 and 1993», Branko
Milanovic.
20 Voir tableau annexe 6 et 7.
15
Si on se fie aux économistes cités plus haut le
futur ne nous parait pas très glorieux, voir en déclin total, la
vision futuriste de l'économie actuelle est plutôt voilée
d'un épais nuage noir. Pour beaucoup d'économistes le
système actuel ne peut être pérenne et devra tôt ou
tard être revu, repensé, mais pas n'importe comment. Appadurai
nous décris la mondialisation comme un système lié,
marié à la libre circulation des capitaux au niveau mondiale, une
domination économique et politique des pays riches sur les pays
pauvres21. Appadurai emploie le terme « Globalization from
below » pour endiguer ce phénomène soit la mondialisation
par le bas. Cette globalisation par le bas verrait l'apparition d'une
société civile international, créer et accompagner par des
chercheurs avec le soutien des ONG.
1.2.4 Le cout de la mondialisation
Dani RODRIK nous fait le point à cette question
dans le journal of Economic Perspective à l'automne 1998 et il
nous pose la question suivante : « How much globalization is there ?
».
En effet selon lui les gains apportés par le commerce
mondial sont moindres que ceux affirmés par les pays
industrialisés. La libéralisation totale du commerce mondial
rapporterait en 2015 un supplément de revenu réel des pays
industrialisés de 30,3 milliards de dollars, tandis que celui des pays
en développement diminuerait de 21 à 29 milliards de dollars. Les
revenus de l'Amérique Latine augmenteraient modestement de 2,2
milliards.
Alors que la théorie classique dit que le commerce est
un jeu gagnant-gagnant, le revenu mondial serait pratiquement inchangé
en 2015 sous l'effet de cette libéralisation totale22.
Rodrik relève que la plus grande faiblesse
économique des pays en développement est qu'ils soient exclus du
marché du travail des pays industrialisés. Déplacer 3% de
la force de travail des pays en développement vers les pays
industrialisés rapporterait aux premiers un gain bien supérieur,
qu'il estime à 262 milliards de $. Et d'en conclure ; « si les
marchés ne peuvent résoudre les problèmes d'excès
de main d'oeuvre et de pénurie de capital d'un pays, peut-être
faudra-t-il ajourner un temps la libéralisation des importations afin de
protéger l'emploi, É et adopter tout un ensemble de politiques
industrielles afin de construire sa propre capacité industrielle et
technologique ».
Pour Rodrik une bonne gouvernance mondiale économique
doit s'accompagner de mesures drastiques qui se doivent d'être
respectées comme la libéralisation totale des échanges, le
plein emploi ou la levée des imperfections microéconomiques.
Pour finir ce chapitre, nous finirons par deux citations sur la
mondialisation :
«Qui ne sait pas lire et vit avec un dollar par jour,
ne ressentira jamais les bienfaits de la mondialisation » Jimmy
Carter.
« La mondialisation est un nouveau visage de l'aventure
humaine » Jacques Chirac23.
21 Apparudai A, 2000, « Savoir, circulation et
biographie collective », L'Homme, 156 : 29-38.
22 Andi Rodrik, 2007, How to Save Globalization from
its Cheerleaders, Jal of International Trade and Diplomacy, Autumn 2007,
traduction française, La Découverte 2008, p 9-55.
23 Entretien Liberation- 22 Mars 2002.
Chapitre 3 : Les Aspects culturels et religieux
1.3.1 Les théories de la mondialisation
culturelle : L'adaptation du religieux
« L'humanité, prise comme un unique corps,
entre dans une unique civilisation planétaire qui représente
à la fois un progrès gigantesque pour tous et une tâche
écrasante de survie et d'adaptation de l'héritage culturel
à ce cadre nouveau. Nous ressentons tous, à des degrés
différents et sur des modes variables, la tension entre, d'une part, la
nécessité de cet accès et de ce progrès et, d'autre
part, l'exigence de sauvegarder nos patrimoines hérités
»24.
Les religions on de tous temps étaient
présentes, et la mondialisation n'a en rien uniformisée les
croyances, les religions. Les religions sont de nos jours omniprésents.
Jean François MEYER de l'Institut Religioscope en Suisse nous dit :
« Cela ne signifie pas absence de changements : non seulement les
religions n'ont jamais été figées, mais le contexte sans
précédent créé par la mondialisation introduit de
nouvelles dimensions qui pourraient marquer les décennies prochaines
25».
La culture, le religieux n'ont pu et ne peuvent
échapper à la mondialisation, ils sont une partie de la
mondialisation. Il est évident que les rapports culturels, religieux et
la mondialisation sont sujets à des débats houleux et violents et
engendrent parfois des chocs entre civilisations. La dominance politique
à de nos jours fait place à la dominance culturelle et
religieuse, notamment entre les puissances du Nord opposés aux
puissances du Sud. L'éternel débat « Orient contre Occident
» en est un exemple.
La mondialisation à fait surgir une féroce
concurrence économique et culturelle, c'est un de ses
héritage.
L'antagonisme mondialistique ne se limite pas aux
échanges économique, l'antagonisme est présent parmi les
identités culturelles et se traduit par un regain de tensions entre
religions, ethnies, fraternités.
16
24 Ricoeur, Civilisation universelle et cultures
nationales 1961
25 Hermès 51, 2008 Mondialisation, religion et
politiques du 21e siècle, introduction
17
La mondialisation a fait surgir les vieux démons tels
la colonisation, l'esclavagisme qui se traduit également sous une
différente forme dans la mondialisation notamment par l'acceptation du
travail des enfants en Chine par exemple, esclavagisme muet et accepté
pour des raisons économique.
Tout passe également par l'acceptation de l'autre,
l'acceptation d'une autre culture, d'une autre pensée, d'une autre
religion. Le pas à franchir est semblable au qu'a fait Neil Armstrong
sur la lune : « un petit pas pour l'homme un grand pas pour
l'humanité ». L'acceptation de l'autre, la volonté de
le comprendre, de l'étudier et de l'accepter est la base du processus du
recul de l'emprise de la mondialisation sur le culturel.
Nous devons faire le deuil de la suprématie culturelle
occidentale. Ricoeur dans son oeuvre nous dit 26: Ç La
capacité à faire le deuil doit être sans cesse apprise et
réapprise. Il faut accepter dans nos échanges culturels qu'il y
ait de l'indéchiffrable dans nos histoires de vie, de
l'irréconciliable dans nos différends, de l'irréparable
dans les dommages subis et infligés.
Quand on a admis cette part de deuil, on peut se confier
à une mémoire apaisée, au feu croisé entre foyers
de cultures dispersées, à la réinterprétation
mutuelle de nos histoires et au travail à jamais inachevé de
traduction d'une culture dans une autre ».
1.3.2 Une convention pour la préservation
culturelle
Face à ses différents problèmes une
solution se devait d'être trouvée, solution à ses
interrogations apportées par L'Unesco au moyen d'une convention
permettant l'intervention publique dans le sacro-saint domaine du culturel : La
Convention sur la Promotion et la Protection de la Diversité des
Expressions Culturelles.
L'Unesco nous donne la traduction de la diversité
culturelle : « Dans sa riche diversité, la culture a une valeur
intrinsèque aussi bien pour le développement que pour la
cohésion sociale et la paix. La diversité culturelle est une
force motrice du développement, pour ce qui est de la croissance
économique et comme moyen de mener une vie intellectuelle, affective,
morale et spirituelle plus satisfaisante. Elle représente un atout
indispensable pour atténuer la pauvreté et parvenir au
développement durable, grâce notamment au dispositif normatif,
aujourd'hui complet, élaboré dans le domaine culturel
»27.
La culture ne doit pas figurer dans les priorités
économiques et ne doit pas être considérée comme une
marchandise et doit de par ce fait, échapper aux lois du
marché.
Le but de cette convention est bien l'intervention
étatique dans les domaines culturels quels qu'ils soient (religieux,
biens culturelles, industries culturelles, politiques et mesures
culturelles).
Cette intervention a pour objectif 28:
26 Journal Respect de l'autre et identité
culturelle 1997.
27
www.unesco.org, annexe 10.
28
www.unesco.org/new/fr/culture/themes/cultural-diversity/cultural-expressions/the-convention/convention-text/
18
+ De protéger et promouvoir la diversité des
expressions culturelles
+ De créer les conditions permettant aux cultures de
s'épanouir et interagir librement de manière à s'enrichir
mutuellement
+ D'encourager le dialogue entre les cultures afin d'assurer
des échanges culturels plus intenses et équilibrés dans le
monde en faveur du respect interculturel et d'une culture de la paix
+ De stimuler l'inter-culturalité afin de
développer l'interaction culturelle dans l'esprit de bâtir des
passerelles entre les peuples
+ De promouvoir le respect de la diversité des
expressions culturelles et la prise de conscience de sa valeur aux niveaux
locaux, nationaux et internationaux
+ De réaffirmer l'importance du lien entre culture et
développement pour tous les pays, en particulier les pays en
développement, et d'encourager les actions menées aux plans
nationaux et internationaux pour que soit reconnue la véritable valeur
de ce lien
+ De reconnaître la nature spécifique des
activités, biens et services culturels en tant que porteurs
d'identité, de valeurs et de sens
+ De réaffirmer le droit souverain des États de
conserver, d'adopter et de mettre en oeuvre les politiques et mesures qu'ils
jugent appropriées pour la protection et la promotion de la
diversité des expressions culturelles sur leur territoire
+ De renforcer la coopération et la solidarité
internationales dans un esprit de partenariat afin, notamment,
d'accroître les capacités des pays en développement de
protéger et promouvoir la diversité des expressions
culturelles.
1.3.3 Vers une uniformatisation de la culture ?
Que pouvons-nous craindre ? Une uniformatisation culturelle ou
un éclatement des cultures ? Tout ce brassage, ce métissage des
cultures peut-il donner jour à un nouvel ordre culturel mondial ?
Je ne m'engagerai pas beaucoup en prétendant qu'il est
indéniable que les puissances du Nord entre autre, l'Occident sont les
pionniers d'un début d'une Occidentalisation mondiale. Par la puissance
économique, une imposition des volontés et culturelles voit le
jour, par l'ouverture des marchés, des échanges, le monde a connu
les produits occidentaux et les a adopté et ne peut plus trop sans
passer comme nous pouvons le voir avec les grandes firmes dites alimentaires
telles Coca-Cola, Mac Donald, les firmes culturelles comme Universal, les
firmes « textiles » comme Lewis, Channel, Dior, les firmes
technologiques comme Apple, Microsoft ou BlackBerry.
On habitue petit à petit le monde à la
dépendance occidentale. L'accès à internet a plutôt
facilité cette dépendance également. Internet a ouvert une
vitrine sur l'Occident en particulier, à la découverte et
à l'envie. Envie de profiter, de jouir de toute une panoplie de biens et
de services dont les peuples du Nord bénéficient.
19
L'évolution technologique, notamment des médias
a joué un rôle majeur et continue de l'être dans la
volonté des peuples du Sud, d'accéder à de meilleures
conditions sociales, à plus de liberté comme nous le voyons
encore de nos jours avec les révolutions dans les contrés arabes.
Un processus d'acculturation à la civilisation occidentale est en marche
depuis des années, ce qui amène également à un
antagonisme comme nous le voyons de nos jours de la part de millions de
personnes à travers le monde, antagonisme contre un système
occidentalisé, un système américanisé, un
système calibré, normé et imposé.
Un exemple d'uniformatisation culturelle est
indéniablement la langue des affaires, l'Anglais. Langue choisie pour
une optimisation des échanges, pour une meilleure compréhension
entre tous, mais c'est également l'imposition d'une langue occidentale
au reste du monde qui s'y est soumis29.
Nous voyons également que les valeurs, les cultures
d'une société évoluent sans cesses et s'ont amenés
à évoluer, à muter vers d'autres formes de culture.
Ces changements sont parfois radicaux, et ne sont parfois
qu'une adaptation. Il n'est pas défini également l'abandon pur et
simple de la culture présente mais une adaptation, un rajout à la
culture initial. Comme exemple nous avons par exemple le
thé30 qui n'était pas un produit occidental mais qui
fut rapporté en occident en 1603 par les Néerlandais au cours
d'un voyage au Japon, thé ramené en Angleterre en 1653 et
popularisé en 1662 par le roi Charles II et la reine Catherine de
Bragance31, un autre exemple nous est donné par la pratique
des arts martiaux comme le karaté qui ne fit son apparition qu'il y a
récemment en 196032. L'exemple le plus important sera la
pomme de terre, cultivée déjà sous les incas 1000 ans
avant J.C. Elle ne fit son apparition en occident qu'au XVIème
siècle sous les conquistadors.
Ces apparitions qui sont importantes et bouleversent nos
habitudes -il en est de même pour le tabac par ailleurs- n'ont pas
modifié en profondeur notre identité culturelle, mais n'a fait
que modifier sensiblement certaines de nos habitudes.
Le processus d'acculturation est un phénomène
complexe. L'acculturation ne signifie pas un abandon de la culture
dominée, ce qui serait un génocide culturel. Les peuples
s'acculturent en permanence tout en préservant leurs
spécificités socioculturelles. Pour cela, ils font un tri entre
les différents éléments culturels et ils les
réinterprètent pour qu'ils soient compatibles avec leur culture.
L'adoption d'un certain nombre de styles de vie occidentaux ne signifie pas
l'uniformisation de la vie.
1.3.4 La citoyenneté mondiale ou l'incarnation
d'un idéal
A la délicate question sur l'avenir de la culture
mondiale ou le respect de tous, devons-nous comme le préconise Michel
Camdessus ancien directeur du Fond Monétaire International lors d'un
colloque sur les semaines sociales en France, établir, créer une
sorte de citoyenneté mondiale à tous les niveaux : locale,
régionale, nationale, mondiale ?
29 Annexe 11 et 12, L'Anglais langue des affaires.
30 Annexe 13, histoire du thé.
31
http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoireduthé
32
http://karate.bt.free.fr/histoire.htm
20
Selon l'ancien Directeur, le dialogue apporte tout : la paix
et l'amour, le respect de chacun. Il préconise une ouverture vers
l'autre, une écoute et une mondialisation citoyenne. Cette vision
d'Éden est un peu trop idéale à mon gout, une utopie pure,
un rêve inaccessible et qui n'aurait aucun sens. La richesse des cultures
vient du fait même d'êtres différents les uns des autres.
Une harmonisation par le biais d'une citoyenneté ou toutes les
religions, traditions et cultures coexisteraient sans heurt est impossible.
Tenter la citoyenneté mondiale est une perte de temps, d'énergie
et ne pourrait qu'attiser encore plus les querelles et les
susceptibilités. Par contre la coexistence et l'acceptation de l'autre
et le respect et le droit à la différence est primordial.
Mais Michel Camdessus a parfaitement raison lorsqu'il dit
à cette même convention : « Faire sa place à
l'acceptation du deuil, à l'idée de la perte ». Par
là il nous encourage à faire table rase sur le passé,
d'arrêter de compter ses morts, car chacun à beaucoup perdu dans
le passé, certains à des moments énormément perdu
mais ne jamais oublier que dans un conflit il n y a jamais de vainqueur ni de
vaincus.
Il parait important de ne pas oublier les paroles de Ricoeur
:
« La capacité à faire le deuil doit
être sans cesse apprise et réapprise, il faut accepter dans nos
échanges culturels qu'il y est de l'indéchiffrable dans nos
histoires de vies, de l'irréconciliable dans nos différends, de
l'irréparable dans les dommages subis et infligés. Quand on admis
cette part de deuil, on peut se confier à une mémoire
apaisée, au feu croisés entre foyers de cultures
dispersés, à la réinterprétation mutuelles de nos
histoires et au travail à jamais inachevé de traduction de
culture à une autre ».
Partie II : La première industrie mondiale
21
Chapitre 1 : Les facettes du tourisme
2.1.1 Définition du tourisme
Le tourisme est le fait de voyager, de parcourir pour son
plaisir, pour affaire ou dans un lieu autre que celui où l'on vit
habituellement, ce qui peut impliquer la consommation d'une nuitée
auprès d'un hôtelier et éventuellement la
réservation de titre de transport. La notion de tourisme de nos jours,
englobe toutes les activités dites économiques auxquelles une
personne fera appel pour des raisons personnelles ou professionnelles. Cela
passe par le séjour dans un hôtel ou résidence
hôtelière, camping, gîte ou encore le moyen de transport
utilisé : bateau, avion, train, voiture. L'appellation tourisme est
déclinée en plusieurs versions selon le but.
Un voyage professionnel sera un tourisme d'affaire, un voyage
religieux sera appelé tourisme culturel, ou tourisme simple quand il
s'agit d'un voyage familial. Nous avons également le tourisme
médical en plein essor notamment dans les pays africain tel la Tunisie
ou les pays de l'est : Pologne, Slovaquie, Russie. Réservée
autrefois à une élite, le tourisme s'est
démocratisé de nos jours et est maintenant accessible à
tous, à tous les budgets. L'amélioration des conditions de vie,
et des conditions de transports en partie grâce à la
mondialisation a permis l'ouverture à tous au tourisme, à la
découverte des autres, à la découverte de pays
magnifiques, aux cultures sublimes.
Depuis 1999, l'OMT est convaincue que le tourisme peut
être une réponse aux problèmes de pauvreté et de
développement notamment dans les pays en voie de développement.
Le tourisme international serait ainsi une voie à privilégier
pour un développement durable général : « Pour
une large majorité de PMA, le développement du tourisme peut
être un chemin pour accroître la participation à
l'économie globale, diminuer la pauvreté et conduire au
progrès socio-économique 33».
La base du tourisme est l'attrait du pays par la
diversité culturelle, par les ressources naturelles telles la mer, lac
pour l'été, les montagnes l'hiver avec le ski. La
diversité culturelle est diversifiée par des monuments à
visiter, l'attrait au passé des grandes civilisations, l'Égypte
en est une preuve au même titre que la Grèce par exemple. La
diversité culturelle englobe également l'attrait pour la
découverte d'une autre culture ou religion. Le pèlerinage
à la Mecque chaque année pour les musulmans est un passage
sacré à faire au moins une fois dans sa vie, cela reste du
tourisme culturel, idem pour les chrétiens comme les voyages à
Lourdes, Rome, Fatima.
2.1.2 Le tourisme d'affaires
A la question qu'est-ce que le tourisme d'affaire, la
réponse nous sera donnée par la définition que nous
apporte L'ONU ou encore L'OMT sur l'identité du touriste : «
Toute personne effectuant un voyage comprenant au moins une nuit
passée hors de son environnement habituel, quel que soit le motif du
voyage ».
33 OMT Déclaration des Canaries 2001.
22
Cette définition englobe donc toutes les personnes
voyageant qu'elle qu'en soit les raisons hors de son habitat. Le
représentant allant prospecter des nouveaux clients, le directeur se
rendant à un salon ou encore le conducteur livrant une marchandise loin
de chez lui sont considérés comme des touristes, des touristes
d'affaire. En effet il n'est pas évident de lier les deux notions qui
sont d'un côté le "tourisme" et de l'autre le mot "affaire". Le
sens du mot "tourisme" nous renvoie indubitablement vers d'autres mots, vers
d'autres valeurs. Des valeurs qui incarnent la relaxation, le repos, les
congés, la fin du travail pour une période donnée, ou
encore cela évoque le plaisir et la détente, les moments
partagés en famille, l'occasion de se réunir de se revoir.
De l'autre accolé à ce mot nous trouvons le mot
" affaire" avec tout ce que cela implique comme le stress, la
pénibilité, le travail, les contraintes, les objectifs, les
réunions, la subordination. Tous ces mots sont à l'opposé
de la notion du "tourisme".
Par contre ou cela est intéressant, c'est de voir que
ses deux notions font appel aux mêmes services que pour le
déplacement qu'il soit routier, ferroviaire ou aérien. Ils
utilisent la même structure d'hébergement : hôtels,
auberges, ou encore ils partagent le même espace de restauration :
restaurants, cafétéria, relais autoroutes. Ils utilisent les
mêmes services, énergie par l'essence par exemple. Nous voyons que
tous les séparent mais en même temps tous les réunis ce qui
est paradoxal et en même temps intéressant. Il est
intéressant de voir comment les deux cohabitent et se regardent,
s'envient parfois.
Le contact direct, la vente directe constituent depuis
toujours le meilleur levier à l'économie d'une entreprise. Le
contact direct entre chefs d'entreprises en vue de vendre ou d'acheter un
produit à une autre société a toujours été
privilégié, même si les outils multimédias de nos
jours permettent de diminuer les déplacements et par conséquent
les couts. Le contact direct le "face to face" comme disent les anglo-saxons
sera toujours privilégié. Le but est bien de se rencontrer,
d'échanger de communiquer et de sensibiliser sur des produits ou
services.
La mondialisation a ouvert les marchés, les entreprises
vous accueillent les bras ouverts, des milliers d'entreprises du globe peuvent
répondre à votre demande. Difficile donc de rencontrer un maximum
de sociétés partenaires, difficile de privilégier un
marché avec telle ou telle société. C'est pour
répondre à ce manque de contacts, qu'on a vu apparaitre les
foires, les salons et congrès en tous genres. Le succès de ses
expositions, salons et foires ne s'est jamais démentie, recevant
années après années encore plus de visiteurs. Toutes ces
manifestations ont une importance énorme dans l'économie du
tourisme en général, tous les hôtels en
périphérie de ces manifestations sont complet durant la
période des salons. Les prix des chambres des hôteliers sont
très souvent doublés lors des manifestations. Il s'agit d'une
manne bénie pour les restaurateurs et hôteliers.
Selon Paul Roll, Directeur Général de l'Office
du tourisme et des congrès de Paris au cours de son audition devant la
section du cadre de vie du Conseil économique et social, il nous dit que
le tourisme d'affaires est une « addition de métiers, qu'il est
difficile de définir comme une véritable industrie, alors que, si
une partie du tourisme est réellement une industrie, c'est bien
celle-là ».
Le Conseil National du Tourisme (CNT) de son
côté, (rapport « Les congrès, conventions et salons
» session 2000) considère que ces activités «
restent encore en marge du monde traditionnel du tourisme qui s'est
construit progressivement autour des modes d'hébergement,
23
des modes de transport et des produits touristiques.
En effet, ces évènements ont avant tout pour fonction de
permettre des échanges d'idées et de réaliser des affaires
».
Pour ce qui de la France, il apparait clairement que ce
tourisme est mal identifié, accepté sans être
développé. Il existe un certain flou dans son évaluation
comme nous le montre le rapport de 2007 donné au Conseil
Économique et Social par M. Bernard Plasait qui dit :
«l'administration du tourisme, ses organismes sous tutelle et ses
déclinaisons régionales confondent volontiers les
activités génératrices de tourisme d'affaires et le
tourisme d'affaires lui-même. Tel n'est pas le cas des autres
administrations, au premier rang desquelles la Direction du commerce, de
l'artisanat, des services et des professions libérales (DCASPL), en
charge de la réglementation du secteur, mais aussi la Direction
générale de la concurrence, de la consommation et de la
répression des fraudes (DGCCRF), la Direction générale du
trésor et de la politique économique (DGTPE) et l'Institut
national de la statistique et des études économiques
(INSEE)34».
Pourtant il m'apparaît judicieux de la part des
autorités de se pencher sur les effets de l'un et de l'autre, de bien
répercuter les retombées économique dans les secteurs
adéquats, de faire un ratio correct de ses manifestations. Un salon du
tourisme, un salon du chocolat, un salon de l'hôtellerie et de la
restauration ou salon de l'équipement de l'hôtellerie et de la
restauration il serait normal que ses retombées économique sois
versées au crédit du tourisme d'affaire, quoi de plus normal car
95% des visiteurs seront des professionnels venus à l'exposition, au
salon et ce durant plusieurs jours. Ils viendront pour communiquer, connaitre,
s'informer sur un domaine précis.
Pour la Fédération "Foires, Salons et
Congrès de France" ces manifestations contribuent au tourisme mais n'en
constituent pas une sous-catégorie. Dans ce même rapport
adressé au Conseil Économique et Social est indiqué :
"L'absence de visibilité globale du tourisme d'affaires empêche de
peser sur les décisions qui permettraient de le développer. Pour
l'heure on dispose de peu, voire pas de statistiques globales et
homogènes fiables, tant au plan national pour mesurer le poids du
tourisme d'affaires et suivre son évolution, qu'au niveau international
pour effectuer un travail de comparaison sérieux. Le secteur des foires,
salons et congrès peut contribuer utilement et pour la part qui le
concerne à un tel travail. En effet, il dispose d'une
représentation efficace et d'un système statistiques propre assez
ancien (Office de justification des statistiques agréé par le
ministère en charge du Commerce et des services depuis 1970) et de
relations suivies avec l'INSEE pour l'élaboration des comptes des
services (la France des services).S'ajoute à cette difficulté
l'absence de méthodologie unifiée s'agissant aussi bien des
définitions que des modes de calcul des retombées
économiques de l'ensemble des manifestations.
C'est ce qui a conduit, en décembre 2006, les ministres
du Tourisme et du Commerce extérieur à mettre en place un
comité national de pilotage chargé d'organiser la concertation
entre les professionnels et les pouvoirs publics sur les mesures
destinées à assurer à la filière une meilleure
place dans la concurrence internationale. Ces questions relatives à une
amélioration de la connaissance du secteur (définition,
statistiques et méthodologie) y sont étudiées. Ceci
concernait l'aspect "du tourisme d'affaire Français".
34 Le tourisme d'affaire un atout majeur pour
l'économie, rapport de Bernard Plaisait. Question dont le Conseil
économique et social a été saisi par décision de
son bureau en date du 13 juin 2006 en application de l'article 3 de
l'ordonnance n° 58-1360 du 29 décembre 1958 modifiée portant
loi organique relative au Conseil économique et social.
24
2.1.3 Le tourisme équitable, solidaire
Parmi les catégories du tourisme nous avons le tourisme
équitable. Le tourisme équitable est appelé
également tourisme solidaire. Cette notion du tourisme est une des
dernières nouveautés du tourisme au mêmes titre que le
tourisme d'affaire, culturel ou de loisir avec toutefois des
spécificités particulière, une idée derrière
le voyage, une philosophie propre.
L'idée de rapprocher les peuples du nord
bénéficiant de richesses largement supérieures aux peuples
du sud aux revenus si faibles, qu'il en est parfois indécent de le
prononcer tellement la différence de revenu, le niveau de vie et le
confort que bénéficient les peuples du nord par rapport aux
peuples du sud est grandolotesque pour reprendre l'expression de J. Chirac. Le
tourisme solidaire n'émerge réellement qu'à la fin des
années 1990 notamment au Québec, en Afrique et en Amérique
latine conjointement aux débats sur le commerce équitable, le
tourisme durable et l'écotourisme. L'importance économique du
tourisme solidaire demeure encore marginale, à peine 0,4% des
séjours touristiques des Français à l'étranger
selon le journal Le Monde35.
L'associations Fairtrade nous dit dans son colloque du mois de
janvier 2009 que fondamentalement, le commerce équitable est une
réponse à l'échec du commerce conventionnel, incapable de
fournir des moyens de subsistances durables et des opportunités de
développement aux populations des pays les plus pauvres du monde ; les
deux milliards de personnes qui malgré leur travail acharné
vivent avec moins de 2$ par jour en sont la preuve. La volonté de
créer par le tourisme une approche d'égalité entre le nord
et le sud par le tourisme générant des revenus assurant aux
peuples du sud une protection et une valorisation de l'environnement. La
conjonction des volontés communes parait très attrayante encore
faut-il un juste équilibre, et une réelle répartition des
richesses.
Comment définir le tourisme solidaire ou
équitable ? L'UNAT nous propose la définition
suivante36 « Le tourisme solidaire regroupe les formes de
tourisme « alternatif » qui mettent au centre du voyage l'homme et la
rencontre et qui s'inscrivent dans une logique de développement des
territoires. L'implication des populations locales dans les différentes
phases du projet touristique, le respect de la personne, des cultures et de la
nature et une répartition plus équitable des ressources
générées sont les fondements de ces types de
tourisme.37 » .
Une autre définition nous sera apportée par le
journal de voyage petit futé : «Voyages organisés dans
un but d'échange réel et concret avec les populations
accueillantes, dans le respect de leur culture, de leur histoire et de leur
environnement ».
Depuis 1999, entraînant à sa suite la plupart des
organisations internationales, l'Organisation mondiale du tourisme s'affirme
convaincue que le tourisme est un puissant outil permettant de s'attaquer
directement aux problèmes de la pauvreté, dans les PED et les
PMA, conformément à une perspective de type «trade, not
aid». Pour l'OMT le tourisme solidaire et équitable est un puissant
levier pour les économies de ces pays n'ayant peu ou pas profiter
pleinement des richesses apportées par la mondialisation.
35François Bostnavaron, journal Le Monde du 21
avril 2007.
36 Annexe 14, la promotion et le soutien du tourisme
solidaire.
37
www.unat.asso.fr
25
Le tourisme international serait ainsi une voie à
privilégier pour un développement durable général :
« Pour une large majorité de PMA, le développement du
tourisme peut être un chemin pour accroître la participation
à l'économie globale, diminuer la pauvreté et conduire au
progrès socioéconomique» (OMT, Déclaration
des Canaries, 2001). Notamment la possibilité de la rencontre nord
sud et l'échange de ventes, la préservation de l'environnement.
En effet il se démocratise une vente certes mineur mais permettant aux
pays du sud de vendre leurs productions aux pays du nord, de mieux se connaitre
d'échanger de communiquer, de s'intéresser mutuellement.
Attention toutefois aux dangers du tourisme solidaire comme le
tourisme vitrine et ses clubs de vacances ou tout est fait pour garder le
client dans ses clubs. Maintenant nous voyons fleurir des complexes
énormes et disposant de tout ce qu'un touriste peut avoir besoins durant
son séjour, des restaurants, bars, discothèque, clubs de
plongés, magasins de vêtement, ventes de souvenirs, photographe,
coiffeurs, masseurs, tout ce que le client peut avoir besoin peut lui
être fourni sans que celui-ci n'est besoin de sortir de son club de
vacance, ce qui porte un préjudice économique énorme aux
commerçants locaux. Il en est de même pour les capitaux de ces
super centres. Capitaux étant rapatriés vers les multinationales
possédant ces centres de séjour, cette manne financière ne
profitant donc pas à l'économie locale ou nationale. Ce sera au
détriment du développement du pays, empêchant la
modernisation des villes, des conditions sociales des peuples.
Nous avons également le facteur très
compétitif entre pays du sud, entre voisins ou la guerre
économique est présente ou tout est fait pour attirer le touriste
ou promoteur. Les spéculateurs l'ont bien comprise et jouent sur un
dumping entre pays du sud, tirant au maximum vers le bas le niveau social par
un salaire misérable, des conditions de travail du siècle
dernier. Dans ces pays, le droit social est inexistant, la protection sociale
invisible. Quand une entreprise est bien établie à
l'étranger, elle choisit un site ou un espace pour développer des
affaires, des activités, et elle peut influencer le fonctionnement des
entreprises locales dans un certain nombre de façons différentes.
Un gros investisseur peut obliger les autorités dans une zone
potentielle de l'investissement de se conformer à certaines conditions
ou même de changer la loi locale avant d'aller de l'avant.
Il est important de penser, de repenser au tourisme solidaire
avant la fin de celui-ci qui est une bonne idée à la base mais
dévier de sa fonction. Une coopération équitable doit au
contraire émarger avec l'appui de L'OMC pour élever le niveau de
vie des peuples du sud. Ce sera l'occasion de l'OMC et du FMI d'assurer la
fonction pour laquelle elles ont étés créer.
Chapitre 2 : Un tourisme à grande
échelle
2.2.1 Les acteurs de la mondialisation touristique
Le tourisme a de tout temps existé comme cité
plus haut au même titre que la mondialisation avec Marco Polo, Magellan
et bien d'autres explorateurs, visiteurs, en fait, tous des
touristes38. Il n'est plus à démontrer la
corrélation entre la mondialisation et le tourisme cela est clair, mais
plutôt à se pencher sur la démocratisation du tourisme, sur
les prémices qui ont conduit un secteur à
38 Voir représentation annexe 15.
26
représenter pas moins de 10% des exportations mondiales
de biens et de services. La mondialisation a accru l'interdépendance
entre les pays, les économies et les gens.
Ce processus a conduit à la création et le
fonctionnement du marché touristique mondial. La mondialisation a
été la passerelle vers d'autres mondes, elle est un vortex entre
les cultures, religions, traditions, races, pays. Avec près d'un
milliard de clients, l'industrie du tourisme est leader au sein des
activités de services dans le monde. L'industrie du voyage et du
tourisme est l'un des secteurs les plus vastes et les plus dynamiques de
l'économie mondialisée39.
Elle représente plus d'un tiers de l'ensemble du
commerce mondial de services et elle est l'un des secteurs de l'économie
mondiale qui affiche la croissance la plus rapide. Elle devrait
générer environ 9% du PIB global et représenter plus de
235 millions d'emplois en 2010, soit 8% de l'emploi mondial selon le rapport du
BIT ("Développements et défis dans le secteur de
l'hôtellerie-restauration et du tourisme").
L'Organisation mondiale du tourisme (OMT) s'attend à ce
que le secteur fournisse 296 millions d'emplois à l'échelle
mondiale d'ici à 2019. Elle représente 12% du PIB mondial, avec
un volume d'activité de plus de 850 milliards de dollars en 2009 (OMT,
2010). Dans le tourisme, la mondialisation influe sur l'offre et la demande de
plusieurs façons.
Les acteurs de la mondialisation dans le tourisme sont :
ÉCONOMIQUES :
· Les investissements étrangers dans les
hôtels
· Les acteurs mondiaux du transport routiers,
ferroviaires, aérien et maritime et les alliances stratégiques
(compagnies aériennes, hôtels, voyagistes)
· La gestion du tourisme mondial
· La concurrence mondiale des centres de vacances, des
parcs de loisirs et d'attractions (Eurodisney, Parc Astérix, Walibi,
Port Aventura)
TECHNOLOGIQUES :
· Les systèmes de réservation mondiaux, la
guerre des centrales de réservations, des PMS, des facilités de
réservation via les téléphones (Groupe Accor ou Louvres
Hôtels)
· Les technologies normalisées dans les
systèmes de transports. CULTURELLES :
· Le tourisme mondial : le comportement des voyageurs
uniformes
· La création de villages touristiques mondiaux, des
clubs de vacances ou le touriste peut y trouver ce qu'il cherche sans avoir
besoin de sortir du centre au détriment des entreprises locales.
ÉCOLOGIQUES :
· Le tourisme comme montré comme un syndrome du
problème de l'écologie, un mal à la mère nature.
· Les changements climatiques et leurs effets sur les
destinations, comme les moussons en Asie ou dans les Caraïbes pour les
cyclones, la chaleur excessive dans les émirats arabe en
été ou les 40 degrés passés sont un frein au
tourisme.
POLITIQUES :
· L'importance croissante des organisations du tourisme
international.
39 Annexe 16, Recettes du tourisme international de
1980 à 2002, données OCDE.
27
Le développement durable comme la qualité et
l'idée dominante.
La guerre entre pays du tourisme est bel et bien
déclarée. Toutes les destinations touristiques se retrouvent en
compétition les unes par rapport aux autres. Tous les pays veulent
attirer le touriste et son argent. La commercialisation des destinations
touristiques est toutefois problématique du fait de voir la
commercialisation et promotion internationale confiée au secteur public,
alors qu'il s'agit du secteur privé qui oeuvre dans le tourisme. La
différence d'approche et d'analyse est grande, et
l'incompréhension perpétuelle. Mais le secteur privé est
assez mal représenté, les intérêts sont divergent du
secteur public. Il est absolument nécessaire de voir un partenariat
profitable aux deux parties, public et privé fort, soudé et en
étroite collaboration en ce qui concerne la politique marketing à
suivre. C'est une étape importante et essentielle dans la mise en avant
du pays touristique. Au vu de ces acteurs et paramètres de cette
mondialisation touristique il me parait logique et normal de tenter un tant
soit peu de réguler ce marché, par un code, un texte fournit et
accepté par l'ensemble des pays acceptant, utilisant cette
mondialisation. Ce texte sera fourni par l'OMC intitulé code mondial
éthique pour le tourisme 40: « Le Code mondial
d'éthique du tourisme constitue un cadre de référence pour
le développement rationnel et durable du tourisme mondial à
l'aube du nouveau millénaire ».
Il constitue le socle de tous les travaux de l'OMT et de
l'ensemble de ses contributions aux discussions de l'OMC. Son préambule
: « l'industrie touristique mondiale dans son ensemble, a beaucoup
à gagner à se mouvoir dans un environnement favorisant
l'économie de marché. L'entreprise privée et la
liberté du commerce, lui permettant d'optimiser ses effets
bénéfiques en termes de création d'activité et
d'emplois », « au prix du respect d'un certain nombre de
principes, et de l'observance d'un certain nombre de règles, un tourisme
responsable et durable n'est nullement incompatible avec une
libéralisation accrue des conditions qui président au commerce
des services, et il est possible de concilier économie et
écologie, environnement et développement, ouverture aux
échanges internationaux et protection des identités sociales et
culturelles».
2.2.2 Le développement des capacités du
tourisme et la concurrence mondiale
Selon l'OMT,"Le Tourisme est devenu un phénomène
de civilisation... L'ampleur qu'il a acquise l'a fait passer du plan limite
d'un plaisir utilitaire au plan général de la vie sociale et
économique 41».
En 2000 Le Tourisme mondial a progressé de 7,4% ce qui
fait son plus fort taux de croissance sur la décennie et presque le
double de 1999. Durant l'année 2000, 60 millions de voyages
internationaux ont étés faits en plus. Le nombre total
d'arrivées internationales a atteint le chiffre record de 697 millions.
Au cours de l'année 200 les recettes du tourisme international ont
atteint 476 milliards d'Euros, soit une progression de 4,5 % par rapport
à l'année 1999.
Les grands gagnants de ce fulgurant bond a été
L'Asie Pacifique avec une progression de 14.5%, l'Europe a enregistrée
une progression de 6%. S'en est suivit une accalmie de quatre ans suite aux
différents problèmes internationaux nuisant au tourisme, comme le
conflit israélo-
40 Annexe 17, code mondial éthique pour le
tourisme.
41 OMT assemblé générale de
Manille 1998
28
palestiniens nuisant au tourisme au Moyen-Orient, la crise en
Argentine affectant les pays voisins et la valeur du dollar
américain.
Au terme de trois années de stagnation le tourisme a
enregistré un rebond spectaculaire à partir de 2004. S'en est
suivit une progression de près de 10%.
Une belle progression toujours pour l'Asie avec pas moins de
29%, Amériques 10%, Moyen-Orient entre 5 et 10%, l'Afrique 17%. L'Europe
quant à elle sera le mauvais élève du tourisme avec
seulement un petit 4% à son actif. Dans tout le Moyen-Orient le tourisme
demeure une activité à forte croissance avec pas moins de 35
millions de visiteur en 2004. Les autres années enregistrèrent
également des scores honorable avec pour 2007 : 898 millions de
visiteurs, soit une progression de 6%, en 2008 ce sera 928 millions de
touristes, puis un léger recul en 2009 avec 880
millions42.
Il est clairement évident que le flux de touristes
mondial dépend des conditions climatiques, économiques, sociales,
politiques. Nous pouvons néanmoins voir que le Moyen-Orient est une des
destinations phare, préférée des voyageurs, le nombre de
touristes augmentant plus vite que la moyenne mondiale, notamment
l'Égypte et l'Arabie Saoudite.
Pour 2010 à nouveau le tourisme repart à la
hausse avec 935 millions d'arrivés, soit une hausse de 6.5
points43 et nous pouvons observer :
+ L'Asie a été la première région
avec 204 millions d'arrivées (soit une croissance de 13%). La chine peut
se vanter en 2010 d'avoir à elle seule accaparée pas moins de 31
% de part de marché44.
+ L'Afrique qui avait été la seule zone dans le
vert en 2008, a enregistré une hausse de 6%. + Le Moyen-Orient affiche
une croissance de 14%, la zone Amérique 8% et l'Europe 3%.
Le tourisme a profité de nombreux
événement planétaire comme l'Exposition universelle de
Shanghai, le Mondial de football en Afrique du Sud, les J.O. d'hiver au Canada
et les jeux du Commonwealth en Inde.
Les retombées financières sont énormes :
Les États-Unis par exemple ont vu leur chiffre d'affaire passer en 2000
de 82 milliards de dollars à plus de 100 milliards de dollars en 2010,
la France de 33 milliards à 46 milliards, l'Espagne de 30 milliards
à 52 milliards, la Chine de 31 milliards à plus de 50 milliards
de dollars. Tous ces pays ayant accepté la mondialisation touristique
et, ayant su répondre aux attentes des voyageurs, ou ayant
effectué d'importants changements et améliorations dans leurs
infrastructures et organisations ont vu leur chiffre d'affaire évoluer
de manière exponentielle45.
Ces données nous apprennent d'abord la confirmation du
géant Asie Pacifique avec une croissance constante depuis 2000. Les
nouvelles destinations comme le Japon commencent à prendre de belles
parts de marché avec pas moins de 14%, la Malaisie, Vietnam, Cambodge,
L'Inde et la Chine continuent d'améliorer leur vitesse de
croisière. L'Afrique mère de l'humanité continue sa
progression qui reste constante également depuis quelques années,
avec des différences entre le nord et le sud. L'Europe, vieux continent
reste la plus grande destination en
42
www.geotourisme.fr
43 Sources OMT
44 Voir tableau annexe 18.
45 Voir tableau 1 et 2, annexe 19
29
matière d'arrivées touristiques, gardant pour
elle pas moins de 50% du transit touristique mondial.
Mais prenons garde à la croissance rapide du tourisme,
qui constitue une menace pour l'environnement, social et international et les
relations (Klancnik 2003, 51). L 'OMT (Organisation Mondiale du Tourisme)
devrait être fait pour accepter les principes de développement
économique, écologique et social durable et de cette
manière contribuer à ce que le monde devienne un environnement
meilleur et plus agréable, par une normalisation du tourisme, tout en
prenant compte à la fois les paramètres sociaux et culturel.
Je pense que la normalisation du tourisme ne doit pas
engendrer une uni-formalisation des cultures et traditions. L'uniformatisation
doit être axée avant tout sur le développement humain et
social des pays en voie de développement ou l'amélioration social
dans les pays déjà largement ouvert et bénéficiaire
du tourisme international.
Chapitre 3 : Quel avenir pour le tourisme de demain ?
2.3.1 Une industrie dépendante.
Si le tourisme est à la portée de toutes les
nations désirant profiter de son économie, il est un des
inconvénients du tourisme est d'être dépendant de
l'économie mondiale. L'activité touristique peut être
qualifiée de baromètre de la bonne ou mauvaise santé du
capitalisme. Nous avons assisté aux effets de la crise de 2008
engendrant le chaos sur toutes les places boursières mondiales,
plongeant certains états en récession. Etats qui ne sont toujours
pas sortis de la crise comme la Grèce, l'Irlande ou qui en subissent les
effets seulement maintenant comme l'Italie, l'Espagne ou le Portugal.
Automatiquement, l'activité touristique sera
freinée si le moral des ménages ou des sociétés est
affecté. Les sociétés en cas de crise, doivent mettre en
place des coupes budgétaires, et cela, par des licenciements, le recul
de certains, le recul de certains événements ou
déplacement. Cela affecte par conséquent le tourisme d'affaire.
Les licenciements affecteront le revenu des ménages également et
de par ce fait le tourisme familial-solidaire en sera lourdement
pénalisé.
Plusieurs évènements volontaire ou non auront
des impacts sur l'industrie touristique :
Un impact positif :
Les conditions climatique : En effet dans les montagnes plus
tôt seront présent les premiers flocons de neige, plus tôt
les stations de ski ouvriront. L'économie d'une vallée
entière se verra augmenter de manière significative. Il en est de
même pour les températures clémentes entre les saisons. De
beaux week-end hors saisons bénéficieront fortement au
restaurateurs et hôteliers, leurs permettant de remplir leurs
établissements pour les fins de semaine. Parmi les facteurs pouvant
influencer le tourisme, nous avons le pouvoir public. Comme nous avons pu le
voir en France par la baisse de la TVA sur la restauration, l'économie
de la restauration a su garder son activité à la hausse,
augmenter sensiblement les salaires et embaucher plus de personnel.
Un impact négatif :
Parmi les facteurs pouvant influencer négativement
l'activité du tourisme nous avons « dame nature » : le climat.
Tel ou tel événement météorologique comme un
cyclone, un tsunami, une
30
tempête de neige influencera grandement
l'activité touristique et d'importantes pertes économiques s'en
suivront sans compter les pertes humaines
Les catastrophes technologique : Facteur celui-ci
dû à l'erreur humaine, à sa négligence, à sa
précipitation, à son manque de réflexion. Une catastrophe
technologique pourrait mettre en danger l'économie d'un pays. La
catastrophe de Fukushima en est un exemple : Ë Kyoto alors que les
hôtels affichaient des taux d'occupation de 30% en mars, avril 2011
(contre 95% en 2011), l'été a été marqué par
une reprise avec des taux avoisinant 70% et la rentrée s'annonce encore
meilleure avec des taux prévus de 75%46.
Le facteur santé : Il serait imprudent de ne
pas prendre en compte le facteur santé. Avec la prolifération des
virus féroces, qui grâce à la technologie actuelle voyagent
d'un pays à un autre en quelques heures, le facteur est très
important et peut entrainer de lourdes pertes sur le tourisme. Un exemple est
le virus SRAS qui en 2002 et 2003 a affolé la planète
entière et perturbé grandement l'économie touristique pour
certains pays. La Malaisie a en effet vu son nombre de visiteurs diminuer de 3
millions par rapport à 2002, passant de 13.2 millions en 2002 à
10 millions en 200347.
Le facteur politique : Un pays avec un climat
politique instable, bancal ou au climat révolutionnaire sera un poids
négatif pour le développement touristique cela est
indéniable. Pour prendre un exemple nous avons le cas de l'Égypte
avec les attentats de Louxor qui ont effrayés la terre entière.
De paisibles touristes, en famille venant découvrir un trésor de
l'humanité assassinés aux pieds des pyramides, hommes, femmes,
enfants, tous assassines aux pieds des pharaons. Une chose est apparue aux yeux
de la planète entière : Le touriste pouvait ne pas être en
sécurité dans quelques lieux tout idyllique qu'il puisse
paraitre. En 1996 et 1997 le nombre de touristes en Égypte variait entre
3 et 3.5 millions par an, un chiffre ne satisfaisant pas le ministère du
tourisme, leurs espoirs se portaient sur un chiffre approchant les cinq
millions. Mais les attentats ont brisés tout espoirs de voir ce chiffre
atteint, frappant le pays telle une malédiction des pharaons, le taux
d'occupation des hôtels a même atteint les 0 %. La fermeture de
nombreux établissements a également entrainé de facto, le
licenciement de milliers de travailleurs.
Néanmoins, les arrivées de touristes
internationaux dans le monde ont augmenté de près de 7% en 2010
et atteint 940 millions. L'OMT prévoit une croissance des
arrivées de touristes internationaux entre 4% et 5% en 2011
malgré la crise économique. «La reprise du tourisme
international est une bonne nouvelle, notamment pour les pays en
développement qui attendent de ce secteur les revenus et les emplois qui
leur sont si nécessaires », « Le défi consiste
désormais à consolider cette croissance dans les années
à venir malgré un environnement économique mondial encore
incertain a affirmé le Secrétaire général de l'OMT,
Taleb Rifai48».
Après la reprise mondiale de 2010, la croissance
devrait se poursuivre dans le secteur du tourisme en 2011 mais à un
rythme plus modéré. Selon l'OMT, les arrivées de touristes
internationaux augmenteront de 4% à 5% en 2011(résultats
disponible Mai 2012) un taux légèrement supérieur à
la moyenne à long terme.
La persistance d'un niveau de chômage
élevé reste une préoccupation majeure ; le redressement
progressif de l'emploi attendu en 2011 reste trop faible pour compenser les
emplois perdus pendant la crise économique. Mais nous restons largement
positif sur le futur du tourisme jusqu'à
46 Annexe 20, www.Business Travel.fr.
47
www.corporate.tourism.gov.my/research.asp.
Voir annexe 21.
48 Discours du Secrétaire général
de l'OMT, Taleb Rifai, Madrid 17 janvier 2011.
31
l'horizon 2020 ou les économies émergentes
consistent déjà à la bonne progression du tourisme et y
consisterons beaucoup dans le futur.
Le Moyen-Orient notamment les Émirats Arabes Unis ont
des projets splendide pour le développement du tourisme notamment
à Dubaï, Abu Dhabi ou encore le Qatar. Il en est de même pour
l'ouverture de ces pays, à une plus grande ouverture sur le monde,
à l'amélioration des conditions de vie, aux droits acquis. Tous
ces changements futurs ne pourront qu'accroitre l'attractivité de ces
contrées magnifiques.
Ce graphique fournit par l'OMC, nous montre la tendance à
l'horizon 2020 pour le tourisme mondial, ou nous voyons que tous les continents
et pays seront bénéficiaires d'un accroissement du tourisme
mondial.
2.3.2 Les principaux acteurs mondiaux du tourisme
hôtelier
L'industrie mondiale du tourisme est dirigé par environ
neufs pays soit environ cinquante grandes compagnies qui sont majoritaires, en
premier par les Américains ou nous retrouvons la moitié de ses
cinquante compagnies qui opèrent au États Unis d'Amérique,
vient ensuite la Grande Bretagne avec sept grandes chaines
hôtelières, ensuite l'Espagne et le Japon.
Un des premiers groupes sur le marché international.
Depuis sa création en 1967, le groupe hôtelier n'a cessé de
s'agrandir en rachetant des chaînes hôtelières existantes
telles que Mercure, Sofitel, Motel 6 et Red Roof Inn. Le groupe a bâti
ses propres enseignes comme Novotel, Ibis, Formule 1, Etap Hôtel et Suite
hôtel. En rachetant des groupes comme Jacques Borel International, cela a
permis au groupe d'étendre ses parts de marché et ses
32
domaines d'activités. Il se positionne alors comme l'un
des leaders mondiaux dans l'émission des Tickets Restaurant, une de ses
activités phares aujourd'hui49.
Groupe possédant pas moins de 90 000 chambres à
travers le monde. Présent dans plus de soixante pays grâce
à l'implantation de près de 420 hôtels à ce jour.
Parmi leurs marques figurent : Radisson Blue, Hôtel Missoni, Park Inn By
Radisson. The Rezidor group a débuté en 1994 avec à peine
30 hôtels et se voit moins de 20 ans après enrichit de 400 autres
établissements50. Associé au groupe Carlson il
possède également près de 1070 établissements et
240 autres en cours de développements sur une surface de 90 pays
à travers le globe51. Son chiffre d'affaire a chuté de
13, 7% en 2009 par rapport à 2008. Mais il s'est largement
redressé en 2010 pour atteindre 785,7 millions d'euros.
Rezidor s'est concentré sur les marchés
émergents. Radisson Blue s'est récemment implanté à
Adis Abeba (Éthiopie), Maputo (Mozambique) ou Astana (Kazakhstan).
Présent dans plus de 95 pays et offrant pas moins de
4000 hôtels, Best Western est un des leaders hôtelier mondial.
Disposant de près de 310 000 chambres il est très implanté
sur le continent Américain avec 2194 hôtel sur l'Amérique
du nord. Best Western a été fondée en 1946 par M.K.
Guertin52. Avec un succès immédiat le groupe
posséder en 1963 déjà 700 hôtel et 35 000 chambres.
Best Western viens d'accueillir récemment comme nouveaux pays
accueillant le groupe la Malaisie et le Surinam.
L'histoire du Hilton comme un conte de fée, un seul
hôtel ouvert en 1919 par Conrad Hilton, un modeste établissement
de 40 chambres qui deviendra un colosse un siècle plus tard. Hilton ce
n'est pas moins de dix marques, 3750 hôtels sur 85 pays. Les marques du
groupe sont : Waldorf Astoria Collection, Conrad Hotels & Resorts, Hilton
Hotels With, DoubleTree Warm, Embassy Suites Hotels, Hilton Garden Inn, Hampton
Hotels, Homewood Suites by Hilton, Home2 Suites by Hilton. Hilton WorldWide est
fier de revendiquer à ce jour 29 millions de membres à travers la
planète. Hilton viens d'inaugurer également sa 600 000 chambres
dans le monde53.
Deuxième groupe européen présent sur 40
pays avec près de 1000
hôtels54.
Les marques du groupe : Première Classe hôtel 1
étoile. 230 hôtels, 16500 chambres, Campanile, hôtels
restaurant 2 étoiles, 387 hôtels pour 24800 chambres, Kyriad,
l'alternative entre le 2 et le 3 étoiles, 208 hôtels pour 11836
chambre, Kyriad Prestige, alliant confort et détente le 3 étoile
du groupe, 13 hôtels 1252 chambres, Tulip Inn un 3 étoiles du
groupe toujours idéalement situé. 61 hôtels pour 5987
chambres, Golden
49
www.accor.com
50 Index 22, Groupe Rezidor
51 Source Rezidor, annexe 22.
52
www.bestwestern.com
53
www.hilton.com
54
www.louvre-hotels.com
33
Tulipe, un 4 étoiles de charme et de caractère. 118
hôtels soit 16509 chambres, Rotal Tulipe le 5 étoiles du groupe
pour homme d'affaires : 5 hôtels pour 1279 chambres.
TUI AG est le leader du voyage en groupe en Europe.
Divisée en trois secteurs : TUI travels, TUI hôtels et ressorts
ainsi que les croisières et enfin TUI AG holds la partie financement du
groupe. Le groupe a dégagé sur 2009 / 2010 un chiffre d'affaire
de près de 16.35 milliards d'euros, la partie tourisme lui ayant
rapporté 589 millions d'euros55. Le groupe emploie 71 000
employés dans le monde aux travers des hôtels, agence de voyage
servant un portefeuille de 30 millions de clients. TUI Resorts possède
261 hôtels pour un total de 170 000 chambres réparties sur 27 pays
et navires. TUI Resort est propriétaire de cinq navires, du moins cinq
palaces flottants.
NH Hoteles est le cinquième groupe européen
hôtelier. Repartit sur 22 pays, il dispose de 394 établissements
pour 58 844 chambres. Actuellement en construction 5 nouveaux hôtels vont
voir le jour apportant 8000 chambres supplémentaire56. NH
HOTELES opère près de 400 hôtels, soit 60 000 chambres dans
25 pays à travers l'Europe, les Amériques et l'Afrique. Ce
géant compte à ce jour 21 hôtels en construction, ce qui va
augmenter sa capacité d'accueil de 2 000 nouvelles chambres. En 2012, il
devrait faire entrer l'actionnaire chinois HNA dans son capital pour sceller
une alliance stratégique.
Partie III : Dubaï ou la chrysalide d'un oasis
Chapitre 1 : Dubaï cité-état dans une
fédération
3.1.1 Présentation des Émirats Arabes
Unis
Les Émirats Arabes Unis ou E.A.U. sont une
fédération de sept émirats arabes fondés en 1971
après le retrait britannique du Golfe. Situé vers le sud-est de
la péninsule arabiques, les E.A.U occupent un territoire triangulaire
bordé par les côtés sud et sud-est du golfe Arabique et une
partie des rivages de la mer d'Oman57. Chaque émirat se verra
en charge de plusieurs fonctions au sein de cet E.A.U. En arabe le nom des
Émirats Arabes Unis se prononce Dawlat al Imarat al Arabiyya al
Muttahidah. Les Émirats Arabes Unis ont une superficie d'environ 82 880
kilomètres carrés pour un nombre d'habitants d'environ 4.5
millions. Avec un climat doux et ensoleillé en hiver et chaud et humide
en été, les E.A.U se vantent d'avoir une mer au minimum à
25° en hiver.
La langue est l'Arabe, mais l'anglais est utilisé de
partout notamment dans le milieu des affaires. La religion est l'Islam avec une
tolérance totale envers les autres cultes religieux, les E.A.U sont
ouverts et respectueux des autres confessions. La capitale des Émirats
Arabes Unis est Abu Dhabi. La monnaie est le Dirham des Émirats Arabes
Unis.
55
www.tui.com
56
www.nh-hotels.com
57
www.asf-dubaishop.com/PBCPPlayer.asp?ID=313402
34
Les principales ressources des E.A.U. sont le pétrole,
le gaz naturel, l'hôtellerie et le tourisme. Les Émirats dans leur
ensemble, détiennent le cinquième des réserves
pétrolières du monde avec 97,8 milliards de barils, dont 95% sont
détenus par l'émirat d'Abou Dhabi. La fédération a
aussi des réserves de gaz de 6.000 milliards de m3, mais Dubaï n'en
détient que 2%58.
Le système politique : Fédération avec
des pouvoirs spécifiques, conférés par la constitution au
gouvernement fédéral des E.A.U., et d'autres pouvoirs
réservés aux émirats membres. Les E.A.U possèdent
une constitution adoptés en décembre 1996. Les Émirats
Arabes Unis possèdent des tribunaux laïcs pour les affaires
concernant les délits, crimes, dossiers financiers ou encore
règlement d'ordres commerciaux.
Les Émirats Arabes Unis possèdent
également des tribunaux islamiques basés sur la loi du Coran pour
les règlements des affaires maritales ou petits contentieux relevant du
religieux. Se trouvent au sommet de l'état:
+ Président: S.A. Cheikh Khalifa bin Zayed Al Nahyan,
Souverain d'Abu Dhabi
+ Vice-Président et Premier Ministre: S.A. Cheikh Mohammed
bin Rashid Al Maktoum,
Souverain de Dubaï
+ Vice-Premier Ministre : Cheikh Sultan bin Zayed Al Nahyan
+ Vice-Premier Ministre: Sheikh Hamdan bin Zayed Al Nahyan
+ Cabinet: Conseil des Ministres, nommé par le Premier
Ministre, lui-même nommé
par le Président.
Les E.A.U sont membres des organisations internationales :
ABEDA/BADEA, AFESD, AMF/FMA, FAO, G77, CCG, IAEA/AIEA, BIRD, ICAO/OACI, CCI,
ICCT (signataire), ICRM, AID, BID, FIDA, IFC, IFRCS, IHO/OHI, OIT, FMI,
IMO/OMI, Interpol, IOC/COI, ISO, ITU, LEA, MIGA/AMGI, MNA, OPAEP, OCI, OIAC,
OPEP, ONU, UNCTAD/CNUCED, UNESCO, ONUDI, UPU, OMD, OMS, OMPI, OMM, OMT.
À l'heure actuelle, la Fédération des
Émirats Arabes Unis apparaît comme un îlot de paix au coeur
du Moyen-Orient. Elle appartient au Conseil de coopération des
États arabes du Golfe et elle entretient des liens étroits avec
les pays de la Ligue Arabe. Elle appartient également à
l'Organisation de la Conférence Islamique et elle est membre à
part entière de l'OPEP.
Les Émirats composant les Émirats Arabes Unis sont
:
Abu Dhabi :
L'émirat d'Abu Dhabi est le plus grand des 7
émirats du pays : sa superficie représente 80 % de la superficie
totale du pays. Il est également le plus peuplé.
Côté ressources naturelles, c'est désormais le seul
émirat à avoir du pétrole et du gaz en quantités
abondantes. L'émirat détient à
58 Government of Dubai/statistics Centre of
Dubai.
www.vgn.dm.gov.ae/DMEGOV/OSI/webreports/401120784SYB04-02-01.pdf.
35
lui seul près de 10% des réserves mondiales connues
de pétrole et 5% des réserves connues de gaz naturel. Son
émir, Sheikh Khalifa bin Zayed al Nahyan est également le
Président du pays.
Dubaï :
Dubaï est un des sept émirats composant les E.A.U.
Deuxième plus grand émirat avec une superficie de 4043 km2 actuel
car Dubaï accroit son étendue par des constructions d'îles
gigantesque directement sur la mer. Cité état, Dubaï a de
nom comme capitale et état.
Sharjah :
Sharjah, c'est le troisième émirat le plus grand
du pays, réputé pour être aussi le plus conservateur. Tout
proche de la ville de Dubaï, l'émirat de Sharjah entoure
l'émirat d'Ajman, complètement enclavé dans le territoire
de Sharjah. Le dirigeant actuel est le Sultan bin Mohammed al Qasimi. Sharjat a
une superficie de 2590 km2 et est peuplé de 650 000 habitants
environ.
Ajman :
Ajman est le plus petit des émirats du pays.
Enclavé dans l'émirat de Sharjah, et tout proche de la ville de
Dubaï, il fait partie de ce qu'on appelle les Émirats du Nord.
Ajman a 380 000 habitants environ pour une superficie de 460km2 soit à
peine 0,5% des E.A.U.
Umm al Quwain :
C'est le sixième émirat le plus grand du pays,
soit le deuxième plus petit après Ajman. Coincé entre
Sharjah et Ras al Khaïmah, il fait partie de ce qu'on appelle les
Émirats du Nord. L'Émir est Saud bin Rachid al Mu'alla, il est
souverain de ce petit émirat de 777 km2 pour 60 000 habitants.
Ra's al-Khaimah :
Ras al Khaïmah, c'est le quatrième émirat
le plus grand du pays. Il fait partie de ce qu'on appelle les Émirats du
Nord. Son dirigeant actuel est l'Émir Sheikh Saud bin Saqr al Qasimi
(depuis octobre 2010).
Le précédent émir, Sheikh Saqr bin
Mohammed al Qasimi, est mort en octobre 2010 à l'âge de 90 ans. Il
dirigeait l'émirat depuis 1948, soit bien avant la création des
E.A.U. La population est de près de 200 000 habitants environ pour un
territoire de 1683 km2.
Fujaïrah :
36
Fujaïrah, est le cinquième émirat le plus
grand du pays. Étant le seul émirat dont la ville principale
donne sur le golfe d'Oman, dans l'Océan Pacifique, et non sur le golfe
Persique, il fait partie de ce qu'on appelle les Émirats du Nord.
L'Émir de Fujaïrah est Hamad Bin Mohammed al Sharqi.
L'émirat compte 120 000 habitants et une superficie de 1166KM2.
3.1.2 La genèse d'un empire
Dubaï est un des sept émirats composant les E.A.U.
Deuxième plus grand émirat avec une superficie de 4043 km2 actuel
car Dubaï accroit son étendue par des constructions d'îles
gigantesques, directement sur la mer. Cité-État, Dubaï a de
nom comme capitale et état. Au XVIIe siècle, les Européens
se mettent à voyager, à coloniser, et sont très
intéressés par l'Inde et l'Asie. Très vite ils
comprendront que les tribus émiraties représentent une menace
pour leurs flottes commerciales, notamment à cause de la piraterie
tristement célèbre à cette époque. Les Britanniques
attaquent les ports émiraties et remportent une série de
victoires, jusqu'en 1820, ou les Anglais imposent une trêve aux
émirats. Ils s'engagent à les protéger en échange
de l'arrêt des combats et de la piraterie. Les États de la
Trêve, précurseurs des Émirats, sont nés, et sont
sous protectorats anglais. Ils survivent grâce au commerce des perles,
mais cela ne les rend pas riches pour autant. Les deux guerres mondiales, la
crise de 1929, et l'arrivée des perles de synthèse auront raison
de l'industrie perlière des émirats, et ceux-ci retombent dans la
pauvreté à nouveau.
Après la guerre, le reste du monde se développe,
se reconstruit mais les émirats restent sous protectorat anglais, vivant
majoritairement dans le désert du commerce en caravanes de chameaux.
À cette époque, Dubaï est un petit village dont les
habitations ne dépassent pas deux étages. C'est un petit village
vivant de commerces et de pêches. Aucunes infrastructures ne sont
présentes à Dubaï, pas d'aéroport, de routes
goudronnées, juste un petit port de pêche pour accueillir les
chaloupes des pêcheurs.
Dans les années 1930, la société Irak
Petroleum Company obtient des concessions d'exploitation à Sharjah et
Dubaï en 1937, à Ras al-Khaimah en 1938, à Abu Dhabi en 1939
et à Umm al-Qaiwain en 1945. En 1958, du pétrole est
découvert à Abu Dhabi, dont le gisement le plus important est
celui de Murban. En 1966, du pétrole est découvert à
Dubaï, puis en 1973 à Sharjah.
Les réserves des Émirats arabes unis sont ainsi
estimées à 7,8% des réserves mondiales, ce qui place les
E.A.U. en cinquième position, derrière l'Arabie Saoudite (21% des
réserves mondiales en 2008), l'Iran (11% en 2008), l'Irak (9,3% en 2008)
et le Koweït (8% en 2008). La production en pétrole des E.A.U. est
de 139,5 millions de tonnes en 2008, les plaçant au 8ème rang
mondial.
Les conséquences de la découverte et de
l'exploitation du pétrole sont nombreuses, notamment pour la population,
par la levée du protectorat anglais et les retombés sont
gigantesques pour l'économie.
Cet élan considérable aux émirats
modifiera totalement et en profondeur les marchés mondiaux,
créant de nouveaux pôles de richesses et modifiant la donne
financière mondiale.
3.1.3 Un émirat transformé
37
Le constat au milieu du 20eme siècle est court, simple
: Dubaï n'est qu'un petit village, avec son port de pêche, aux
maisons spartiates, sans aucune infrastructure maritime, ferroviaire ou
aérienne59. L'émirat ne possède rien, tout est
à créer, à inventer, à bâtir. Il lui faut un
projet de développement, tant immobilier, que social, humanitaire,
écologique. . Le développement de Dubaï qui a
débuté dans les années 1975 a attiré de nombreux
travailleurs qui s'y sont installés, travailleurs qui ont
contribués au développement incroyable de l'émirat et ont
contribué à sa croissance démographique.
.
La plupart des travailleurs sont venus d'Inde, du Pakistan,
des régions du monde où la main d'oeuvre est bon marché,
disponible et attirée par cette aventure. Le nombre d'habitant a tout
bonnement explosé. Dubaï comptait près de 183 000 personnes
en 1975, puis 862 000 en 2000 et à atteint le chiffre de 1 448 000 au
dernier recensement en 200760.
Dubaï veut profiter de la mondialisation pour son
développement, s'assurer une vitrine internationale et recevoir les
fruits de la mondialisation en particulier touristique. Mais pour se voir
attribuer une telle manne, de grandes réformes sont indispensables comme
assurer plus de liberté à la population, plus de droits aux
femmes, s'ouvrir au monde, accepter les autres religions, accepter les
différences et se faire accepter. Il lui faut créer des
événements, attirer les touristes, et les hommes d'affaire,
attirer les investisseurs et les capitaux.
Lorsque les exportations de pétrole ont commencé
à baisser, le gouvernement de Dubaï a pris conscience de la
dépendance de l'économie des émirats vis-à-vis des
énergies fossiles. Il lui fallait absolument prendre en compte sa
dépendance envers une énergie vouée à disparaitre.
De même qu'il apparaissait indispensable de se détacher de
l'influence de son grand frère Abu Dhabi. Il a donc décidé
de reconvertir son économie vers les nouvelles technologies et le
commerce mais surtout vers le tourisme de luxe, à coup de grands travaux
et de projets démesurés. Depuis 1995, sous l'égide du
cheikh Maktoum bin Rashid Al Maktoum et de son frère alors ministre de
la Défense, cheikh Mohammed, Dubaï s'est lancé dans un
développement tout azimut, qui ne semble pas connaître de
limites.
Ainsi, l'émirat prévoit de devenir le premier
centre mondial du tourisme de luxe et du tourisme d'affaire et un des premiers
pays touristiques du monde d'ici quelques années. Aujourd'hui,
l'exportation du pétrole ne représente plus que 5% du PIB de
l'émirat alors qu'il comptait pour 45% à la fin des années
1980. Cheikh Maktoum, souverain de Dubaï, promeut ensuite Dubaï sur
la scène internationale sportive et touristique. S'ensuite une politique
de grands travaux afin de créer les infrastructures d'accueil
(aéroports, hôtels, palaces, etc.), de transport (autoroutes,
métro, etc.) et de loisirs (parcs d'attractions à thèmes
et aquatiques, centre commerciaux, etc.) pour les touristes.
Après avoir positionné ses infrastructures
aéroportuaires et portuaires au nombre des plus performantes du globe,
la famille Maktoum met sur pied la Cité Internet et la Cité
Média, des zones libres qui accueillent rapidement tous les
géants de l'informatique.
59 Voir photographie annexe 32
60 Government of Dubai/statistics Centre of
Dubai :
http://vgn.dm.gov.ae/DMEGOV/OSI/webreports/401120784SYB04-02-01.pdf.
38
Elle crée aussi plusieurs grands
événements comme le Dubaï Shopping Festival, le Dubaï
Air Show qui rivalise avec le salon aérien du Bourget, le Grand Prix de
Dubaï, la Coupe mondiale de Dubaï qui est la compétition la
plus dotée dans le monde équestre.
Deuxième ville des Émirats Arabes Unis,
Dubaï compte désormais près de 1.5 millions d'habitants.
Localisé dans le golfe Persique dans le nord-est des Émirats
Arabes Unis, l'émirat est une zone urbaine de 3885 km carré et la
ville est d'environ 35 km carré. Cependant Dubaï a besoin d'espace
de s'agrandir et étendra sa superficie de deux fois avec le
complément des îles artificielles ; Le Bord de mer, Les trois
Palmiers, Le Monde, L'Univers, Dubailand, aussi bien que la construction dans
le désert.
Au niveau de sa population, Dubaï nous offre la plus
grande évolution démographique au monde : « 30 nouveaux
arrivants toutes les heures, l'évolution de 2008 à 2010 a
été de 94% soit 1.7 millions de personnes en plus. Les plus
grandes tours au monde ont été construites à Dubaï
(800 m Burj Dubaï et un projet d'une tour de 1km de hauteur Nakheel
Habtour Tower).
Il s'agit là de travaux gigantesques qui ont
nécessité des coûts faramineux et un travail hors du
commun.2 En ce qui concerne les divertissements à Dubaï,
on peut se référer à plusieurs constructions fabuleuses et
très sollicitées par les touristes. L'hôtel le plus luxueux
au monde avec pas moins de 7 étoiles le Burj Al Arab se trouve
là-bas. Le plus grand hôtel au monde l'Atlantis Dubaï
également.
Il a fallu tout penser, tout créer, car Dubaï se
devait d'être la vitrine du Moyen-Orient, Dubaï rêvé de
devenir non plus un nom mais une marque à part entière.
Dubaï a construit de nombreux parcs, zoos, aquarium, galeries ou encore
mosquées tout pour attirer les visiteurs et à bien entendu pu
voir les résultats grâce à une politique stricte de
référencement sur tout l'émirat.
Le résultat a été visible au travers des
chiffres qui nous ont appris une croissance des visites ininterrompue sur
l'ensemble du parc « attraction » de Dubaï61 :
Parc à Thème
|
1 125 000 en 2005,
|
1
|
316
|
500 en 2010
|
Musés
|
953 000 en 2005,
|
1
|
131
|
000 en 2010
|
Parcs
|
3 478 000 en 2005,
|
3
|
943
|
000 en 2010
|
Zoos et aquarium
|
430 000 en 2005,
|
|
502
|
000 en 2010
|
Autres (festivals)
|
5 100 000 en 2005,
|
9
|
000
|
000 en 2010
|
Il est essentiel d'aborder les thèmes de la
construction et du développement de cette ville miracle. Les plus
grandes tours au monde ont été construites à Dubaï
(800m Burj Dubaï, et un projet d'une tour de 1km de hauteur Nakheel
Habtour Tower). Il s'agit là de travaux gigantesques qui ont
nécessité des coûts faramineux et un travail hors du
commun.2
Plus de 25% des grues dans le monde sont à Dubaï.
Des centres commerciaux immenses sont aussi implantés dans la ville et
font référence aux plus belles villes du monde.
2 Informations tirées du journal Le Monde
61 Source: Euromonitor International from official
statistics, trade associations, trade press, company research, trade
Interviews, trade sources.
2 Informations tirées du journal Le Monde.
39
Dubaï marque les esprits par ses nombreux projets
pharaoniques : Dubaï Waterfront, un front de mer d'une superficie deux
fois supérieure à Hong-Kong. On peut également citer
l'exemple de Business Bay, le centre d'affaire aussi vaste que la ville de
Manhattan. Enfin, on parle de 115 km de Côte et avec le
développement des Palms, la côte la plus large au monde.
3
En ce qui concerne les divertissements à Dubaï, on
peut se référer à plusieurs constructions fabuleuses et
très sollicitées par les touristes. Dubaï offre
également à ses visiteurs une ville ouverte et multiculturelle
avec une cuisine internationale, des expositions et événements,
des boutiques de luxes. Le taux de remplissage des hôtels
supérieur à 80% depuis quelques années.
La crise semble n'avoir pas affecté la consommation de
luxe au Moyen-Orient. Le plus grand centre commercial du monde se trouve
à Dubaï. En effet, le Dubaï Mall frappe par son gigantisme
avec une surface équivalente à celle de cinquante terrains de
football où travaillent plus de quatorze mille
personnes62.
Six cents boutiques ont été inaugurées et
parmi elles on retrouve les plus grandes marques occidentales: Versace,
Burberry, Roberto Cavalli, Hugo Boss, Galliano, Hermès, Givenchy,
Cerutti, Missoni, Tom Ford ou encore Escada. À terme, plus de mille deux
cents magasins devraient être ouverts dans le centre commercial. En
s'implantant au Dubaï Mall, des enseignes comme Bloomingdale's, les
Galeries Lafayette ou Hamleys font leurs premiers pas au Moyen-Orient.
"Ce qui compte, ce n'est pas la taille mais la
différence qualitative que nous proposons à nos visiteurs."
a déclaré Yousif Al Ali, gérant du centre. 4
En plus d'un centre commercial classique, le Dubaï Mall
ne comporte rien de moins qu'une patinoire olympique, un aquarium, un centre
accueillant des défilés de mode ou encore un souk pour la
joaillerie. Au cours des deux dernières décennies, Dubaï
s'est imposée comme une plaque tournante internationale du commerce et
du tourisme. La ville est devenue un centre cosmopolite et attire des gens du
monde entier, pour vivre et travailler au sein d'une communauté
multiculturelle, représentée par plus de 200 nationalités
différentes.
En ville, il y a beaucoup plus que des monuments
architecturaux et des centres commerciaux. Dubaï est aussi une ville
cosmopolite animée par de nombreux talents.
Il est nécessaire de rappeler les croyances et
pratiques rencontrées à Dubaï. On compte dans la pratique
religieuse, 76,5% de pratiquants islamiques. Au niveau politique, Comme dans
les autres émirats, c'est la Charia qui est en vigueur à
Dubaï. Le droit civil et pénal, ainsi que les coutumes sont donc
régis par la tradition musulmane. De plus, la religion est très
ancrée dans la vie quotidienne. Autre point majeur de la culture de
Dubaï : L'Importance de l'architecture, en effet, elle n'est pas commune,
car elle reste conservatrice et traditionnelle, tout en alliant quelques
touches de modernisme avec les projets de constructions très innovant
qui existent comme on l'a vu précédemment.
3 Informations tirées du site internet :
www.dubaifrance.com
62 Annexe 28, le développement à Dubaï.
4 Journal Libération du 7 Novembre 2008.
3.1.4 Analyse S.W.O.T. de Dubaï
Forces
Aéroport modernes, spacieux et
développés, nombreuses
capacités hôtelières
Première destination Emirats Arabes, beau temps
assuré toute l'année
Business hub important avec de
nombreuses conférences et animations d'affaires
40
Dubaï possède des infrastructures ultra modernes
et spacieuses. Son développement hôtelier lui assure la
première place en termes de capacités d'accueil hôtelier
des Émirats Arabes. Un soleil toute l'année lui permet de
recevoir des touristes tout au long de l'année, pas de mousson,
d'ouragans ou autres intempéries lui privant de touristes. Un nombre de
conférences et d'animations réparties tout au long de
l'année et ce, tant pour les affairistes que pour les familles.
Faiblesses
Difficulté de maintenir un taux
d'occupation satisfaisant suite à la période chaude de Mai
à Octobre
Image de marque du tourisme de luxe
Image d'un pays musulman fermé et strict
La température importante de Mai à Octobre
dépassant très souvent les 40 degrés, intimident fortement
les touristes et ce malgré la climatisation présente dans tous
les hôtels, aéroports, magasins, restaurants ou hôtels. Son
image luxueuse lui apporte une clientèle fortunée, mais peut
également dissuader une clientèle plus modeste. Son image de pays
musulman réfractaire à certains points, comme
l'homosexualité, les signes de tendresses en publics ou le voile peut la
priver de touristes.
Opportunités
Tourisme de croisière en pleine expansion dans
le Moyen-Orient
Le trafic régional dans les Emirats Arabes
en pleine croissance
Les pays émergeants,
les nouveaux riches à attirer
|
41
Une expansion du tourisme de croisière est une
réelle opportunité pour Dubaï qui en a compris l'importance,
son développement portuaire, ses iles artificielles devrait lui attire
encore de nombreux touristes pour les années à venir. Le trafic
régional dans les Émirats Arabe, suite au développement de
ses voisins comme le Qatar ou Abu Dhabi, devrait lui apporter un gain
touristique qu'il lui faut saisir. Les nouveaux pays émergeants comme la
Chine, l'Inde ou encore
le Brésil comptent de nouveaux riches, très
riches qu'il lui faut attirer dès aujourd'hui et les
fidéliser.
Menaces
Nouveaux attraits pour le Qatar et Abu Dhabi
Menaces de contagion de la révolte des
pays Arabes
Investissement faible suite à la
crise économique toujours en cours
42
Dubaï doit absolument garder sa position dominante dans
les Émirats Arabe Unis, car ses voisins ayant compris
l'intérêt du tourisme se mettent également à
développer leurs parcs hôteliers et diversifient leurs
économies.
La révolte des pays arabes tels que la Tunisie,
l'Algérie, le Maroc, l'Égypte ou la Syrie, peut contaminer les
EAU. Les investissements sont toujours au ralentis suite à la crise, la
confiance des investisseurs est primordiale pour permettre à Dubaï
de poursuivre son vaste projet pour 2015.
Chapitre 2 : Un choix stratégique
3.2.1 La diversification hôtelière
à Dubaï
Parce qu'il ne dispose pas des ressources fossiles aussi
importantes que son voisin Abu Dhabi, Dubaï a choisi le
développement du tourisme à grande échelle en vue de
diversifier son économie, de préparer le futur et d'orienter
l'émirat vers un futur de partage, d'accueil,
d'échange63. Il ambitionne de devenir le premier centre
mondial du tourisme d'ici quelques années. Pour cela des projets
pharaoniques, une politique de grands travaux ont vu le jour, transformant
à jamais l'émirat en un oasis de luxe et de beauté.
La politique de l'émirat de Dubaï est claire, il
s'agit de se positionner sur le segment de l'hôtellerie de luxe sans
toutefois attribuer la totalité de ses capacités
hôtelière uniquement sur le luxe. A l'heure actuelle Dubaï
privilégie son développement hôtelier par un panachage. Son
parc hôtelier est composé à l'heure actuelle de près
de 50% d'hôtels de luxe.
63 Annexe 23 et 24, le choix de l'hôtellerie.
43
Mais Dubaï à très bien compris
l'intérêt de ne pas se focaliser uniquement sur le luxe à
contrario de son voisin l'émirat d'Abu Dhabi qui lui, possède pas
moins de 90% de sa capacité hôtelière, uniquement
positionnée sur le segment du luxe. Dubaï à bien appris lors
de la crise financière qui a secoué la planète en 2008 et
entrainant une forte chute du chiffre d'affaire de l'hôtellerie de luxe,
qui lui a valu, de mieux panacher, segmenter son parc hôtelier.
Le résultat sur l'année 2010 est
démontré dans le tableau ci-dessous ou nous pouvons voir que le
taux d'occupation à Dubaï est largement supérieur à
ses concurrents. Il en est de même pour les prévisions à
l'horizon 2015, ou nous voyons une augmentation significative sur tous les
segments, chiffres d'affaires, taux d'occupations, que ce soit pour les
hôtels indépendants ou les chaines. L'avenir s'annonce
plutôt radieux.
Répartition du parc hôtelier sur les EAU :
Table 4 Regional Hotel Number Number
Parameters 2010 5- 4- 3- 2- 1- of rooms of beds Occupancy
Unit star star star star star Unrated '000 '000 rate %
Abu Dhabi
|
25. 0
|
30. 0
|
6.0
|
8.0
|
5.0
|
2.0
|
-
|
-
|
63.0
|
Dubai
|
48. 0
|
46. 0
|
48. 0
|
46. 0
|
110. 0
|
33.0
|
-
|
-
|
76.0
|
Fujairah
|
5.0
|
4.0
|
2.0
|
2.0
|
3.0
|
2.0
|
-
|
-
|
65.0
|
Hotels
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Other Domestic Tourism
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Destinations
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Ras Al'Khaimah
|
6.0
|
3.0
|
3.0
|
4.0
|
2.0
|
2.0
|
-
|
-
|
71.0
|
Sharjah
|
3.0
|
12. 0
|
6.0
|
7.0
|
3.0
|
3.0
|
-
|
-
|
71.0
|
Source: Euromonitor International from official statistics, trade
associations, trade press, company research, trade interviews, trade
sources.
Prévisions de ventes pour l'émirat de Dubaï
:
Table 8 Forecast Travel Accommodation Sales by Category: Value
20102015
AED million 2010 2011 2012 2013 2014 2015
|
Hotels
|
8,487.0
|
8,677.8
|
8,803.9
|
9,074.8
|
9,422.5
|
9,765.2
|
- Chained Hotels
|
7,128.5
|
7,285.3
|
7,365.5
|
7,571.7
|
7,836.7
|
8,095.3
|
- Independent Hotels
|
1,358.5
|
1,392.5
|
1,438.4
|
1,503.1
|
1,585.8
|
1,669.9
|
Other Travel Accommodation
|
1,563.9
|
1,551.1
|
1,547.3
|
1,574.2
|
1,617.7
|
1,659.3
|
- Campsites
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
- Chalets
|
94.1
|
93.2
|
94.3
|
96.6
|
99.8
|
103.0
|
- Guesthouses
|
2.5
|
2.4
|
2.3
|
2.3
|
2.3
|
2.4
|
- Hostels
|
10.5
|
10.4
|
10.6
|
10.8
|
11.1
|
11.4
|
Table 8 Forecast Travel Accommodation Sales by Category: Value
20102015
AED million 2010 2011 2012 2013 2014 2015
44
- Motels
|
41.1
|
40.3
|
40.0
|
40.6
|
41.6
|
42.6
|
- Private Accommodation
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
- Self-Catering Apartments
|
1,256.9
|
1,244.3
|
1,236.9
|
1,256.7
|
1,289.3
|
1,320.3
|
- Other Other Travel Accommodation
|
158.8
|
160.5
|
163.3
|
167.2
|
173.5
|
179.6
|
Travel Accommodation
|
10,050. 9
|
10,228. 9
|
10,351. 2
|
10,649. 0
|
11,040. 2
|
11,424. 5
|
|
|
|
|
|
|
|
Source: Euromonitor International from trade associations, trade
press, company research, trade interviews.
A la lumière de ses données, je peux vous
montrer distinctement le panachage opéré par Dubaï et le
résultat obtenu plutôt satisfaisant. Nous distinguons le choix de
Dubaï opposé à Abu Dhabi misant quant à lui, sur le
luxe avec pas moins de 61 hôtels en 3, 4 et cinq étoiles pour
seulement 15 établissements en 1 ou deux étoiles.
3.2.2 L'impact de la crise sur l'hôtellerie
à Dubaï
Mais n'oublions pas que Dubaï reste avant tout, pour
reprendre les termes de Willem Buiter : «
l'histoire de la plus folle bulle immobilière qu'on ait jamais connue au
Moyen-Orient depuis la construction des Grandes Pyramides. »
Dubaï, n'est pas comme son riche voisin Abu Dhabi aux
sous-sols remplis de pétrole. Dubaï nourrissait des rêves de
grandeur. Sans richesses particulières, l'émirat fonda son rapide
développement économique sur l'essor des services financiers,
touristiques et de la construction. Cependant, comme les Émirats Arabes
Unis disposent d'une monnaie commune solidement ancrée au dollar, des
conditions monétaires trop laxistes (importées des
États-Unis) au regard du boom de l'activité domestique, ont
généré une inflation des biens et des actifs. Toutes les
conditions d'une bulle immobilière furent ainsi rapidement
réunies.
Au sein d'un tel environnement, les entreprises de
construction immobilières se sont massivement lancées dans des
projets pharaoniques financés à crédit. Et lorsque ceux-ci
augmentent, la hausse des revenus futurs anticipés, accroît la
capacité à emprunter des développeurs. Tout ceci
renforçant inévitablement l'investissement immobilier, qui
engendre à son tour une nouvelle augmentation des prix. Ce
mécanisme auto entretenu débouche sur une situation où
l'effet de levier au sein du secteur de la construction atteint un point
extrême, qui le rend très vulnérable à un
retournement des prix de l'immobilier et à un assèchement des
marchés de levées de fonds.
Cet effet de bulle immobilière est l'un des facteurs
expliquant l'immense endettement que connaît cette ville. La dette totale
de Dubaï était estimée à 80 milliards de dollars en
2008, dont 70 milliards de dollars à la charge des compagnies publiques.
Dubaï World (société d'investissements
contrôlée par le gouvernement de Dubaï) accapare à lui
seul, 59 milliards de
45
dollars de ce montant. Les autorités de Dubaï
avaient annoncé le 26 novembre leur intention de demander une suspension
provisoire de six mois sur la dette de Dubaï World ce qui avait
secoué pendant plusieurs jours les marchés financiers.
Le jeudi 26 novembre Dubaï a fait trembler plusieurs
marchés financiers internationaux en annonçant un risque de
défaut de paiement de ses dettes. Le pays adepte des projets immobiliers
pharaoniques a provoqué une chute des obligations islamiques de 15% et
d'environ 3,5% en moyenne pour la bourse : de Paris, de Londres, de Francfort
et de Tokyo.
Ces turbulences venues de Dubaï ont de quoi stresser les
investisseurs. En effet c'est à Dubaï que se tient tous les ans le
Salon Mondial du Shopping : le Dubaï Shopping Festival, tous les deux ans
le Salon Aéronautique : le Dubaï Air Show, et que se construisent
des tours gigantesques. Les difficultés de l'émirat sont donc une
mauvaise nouvelle pour l'industrie du luxe, les constructeurs d'avions, les
sociétés de BTP. À cela s'ajoute la crainte d'un «
effet domino ». En effet La Banque des Règlements Internationaux
évalue pour sa part à 93 milliards de dollars l'exposition des
banques européennes aux Émirats Arabes Unis, dont 51 milliards de
dollars pour les établissements britanniques.
En tête, figure la banque sino-britannique HSBC, avec
des engagements de 11,3 milliards de dollars, puis Standard Chartered, et
Barclays. Quant à la banque française BNP Paribas, ses
prêts dans les Émirats Arabes Unis, atteignaient environ 1,1
milliard d'euros fin 2008.
Avec les dettes faramineuses que doit rembourser Dubaï
aux géants de l'immobilier, la ville ne peut se permettre de conserver
toutes les enseignes de luxe qui ont pourtant fait de celle-ci une ville si
populaire. C'est ainsi que Dubaï est en voie d'appauvrissement si une
solution n'est pas vite trouvée afin de mettre fin aux dettes et de se
replonger dans la croissance de la ville.
Dans cet émirat du Golfe qui avait connu un essor
phénoménal dans l'immobilier et le tourisme, le taux d'occupation
des chambres d'hôtels avait atteint 84 % en 2007. Entre juillet et
décembre 2008, les taux sont tombés de près de 7 %
attribuant cette chute notamment à la baisse de la demande de
marchés européens clés, liée à
l'appréciation du dollar et à la crise financière.
Les hôtels à Dubaï ont reçu 6 996 449
clients en 2008 contre 6 951 798 en 2007, assurant à l'émirat des
revenus de 15,25 milliards de dirhams en augmentation de 15 %. Selon un rapport
récent de Smith Travel Research Global, les taux d'occupation des
hôtels à Dubaï et à Abu Dhabi ont été
respectivement de 81,2 % et de 81,3 % en 2008 ; c'est dire qu'ils ont
été bien supérieurs au taux d'occupation moyen pour les
hôtels des pays avoisinants.
Plus important encore, c'est à Dubaï que les
revenus par chambre disponible, qui ont connu une légère
augmentation par rapport à l'année précédente
(selon Gulf news, 1er décembre 2008), ont été les plus
élevés dans la région du Golfe.
La croissance dans ce marché devrait se poursuivre,
puisque le nombre de chambres d'hôtels est censé doubler d'ici
à 2012 et se chiffrer à plus de 26 000 dans l'Émirat d'Abu
Dhabi à lui seul. On s'attend à ce qu'à court terme, le
nombre de chambres réservées soit inférieur à celui
de l'an passé, la rumeur voulant que le taux d'occupation de
décembre 2008 ne soit que de 25 % dans certains hôtels pour gens
d'affaires de Dubaï. Les affaires que font les croisiéristes dans
les Émirats continuent de croître. Vingt-sept paquebots de
croisière s'arrêteront à Dubaï en décembre 2008
et
46
en janvier 2009. Au total, 200 000 touristes sont
arrivés à Dubaï par navire de croisière en 2009,
alors qu'il n'y en avait eu que 2 700 en 200364. Et l'année
2010 en dépit des rumeurs et des statistiques plutôt pessimistes
de certains économistes, dépassent encore une fois toutes les
espérances. En effet pour l'année 2010 pas moins de 261 000
croisiéristes ont visités l'émirat de Dubaï et il en
est attendu 575 000 pour 201565.
Pour l'année 2010 et le premier semestre 2011, il est
apparu des résultats très satisfaisant pour les
réservations et occupations des hôtels à Dubaï.
L'émirat occupe la première place sur tout le Moyen-Orient en
matière de taux d'occupation et de REV PART (revenu par chambre
disponible). Pour les premiers mois de l'année 2011 nous voyons un taux
d'occupation en 2010 à 74% passé en 2011 sur le premier semestre
à près de 80%66, à contrario nous voyons des
taux d'occupation plutôt faible sur d'autre ville du Moyen-Orient
à l'image de Beyrouth 68%, le Caire 65% selon ses mêmes
sources.
Youssef Wahba, chef des transactions immobilières de la
région Mena, Ernst & Young, souligne : «Duba ·
reste l'un des marchés en croissance constante dans la région.
L'Égypte, notamment au Caire et Charm Al-Cheikh, enregistre les plus
fortes baisses en termes d'occupation et RevPAR. »
Abou Dhabi enregistre un taux d'occupation en augmentation
pour atteindre 71 pour cent en juillet, contre 69 pour cent en juillet 2010,
selon l'analyse d'Ernest Young. Toutefois, les revenus diminuent de 5,3% de
Dh409 à Dh388 selon toujours l'agence Ernest Young : « Les
Émirats Arabes Unis enregistrent la plus forte augmentation en taux
d'occupation dans l'ensemble de la région MENA pour le deuxième
mois consécutif. En effet, c'est un signe de la consolidation du
marché. Dubaï est à la tête de cette dynamique, »
affirme Vanguelis Panayotis de MKG. Gulf News.
3.2.3 Le tourisme d'affaire à Dubaï
Dubaï à tout fait pour attirer les touristes
d'affaires sur son territoire. Dubaï à clairement pris le partis de
développer cette catégorie du tourisme en plus du tourisme de
loisir. L'émirat a su attirer les entreprises pour leurs "incentives".
La pluparts des hôtels de luxe à Dubaï sont
équipés de centre de conférences avec un équipement
ultra moderne. L'émirat possède toutes les infrastructures pour
recevoir de nombreuses animations et événements comme Le
Dubaï International Convention and Exhibition Centre qui peut recevoir
jusqu'à 12 000 personnes. Les hôtels offrent aux hommes d'affaire,
un confort dans des palaces de rêves, inégalé. Le tourisme
d'affaire suite à la crise financière a reculé de
près de 12% en 2009, mais voit une progression en 2010 de 10% suite
à une baisse des tarifs, à de nombreuses promotions67
orchestrées par les agences et à la multiplication des
événements68.
64 Gulnews 13 décembre 2008.
65 Source Passport city travel Dubaï.
66 Source PASSPORT City Travel and Office du Tourisme
de Dubaï. Voir annexe 24.
67 Annexe 26, promotion pour visiter Dubaï.
68
http://www.portal.euromonitor.com/Portal/Pages/Search/SearchResultsList.aspx.
47
Tout est mis en oeuvre pour apporter du confort et
activité à ces business man. Ils n'auront que l'embarras du choix
: skier sur le sable ou sur une véritable piste enneigé en plein
centre commercial, faire de la plongée, profiter des Spas des
hôtels, visiter les nombreux musés, faire du golf, du waterpolo ou
faire du shoping dans les centres commerciaux luxueux de Dubaï. Dubaï
a su attirer les hommes d'affaires et créer également de nombreux
événements déplaçant des milliers de touristes
d'affaires.
Dubaï a su, pour avoir une vision globale de son
tourisme, mettre en place un système de surveillance et d'alerte sur son
tourisme et sur la concurrence directe avec ses voisins ou sur la concurrence
mondiale. Toutes les données ayant attrait au tourisme sont
triés, classées, ordonnées et analysées. Cela
permet à l'émirat de mettre en oeuvre des projets grandiose et
répondant à un besoin certain.
3.2.4 Les événements dans
l'émirat
Pour attirer les visiteurs du monde entier ainsi que les
investisseurs, il fallait créer de l'événementiel à
l'image de toutes les grandes métropoles du monde. Les autorités
de Dubaï ont tout mis en oeuvre et ont encouragé : organisations,
investisseurs, marques à créer des festivals et
événements a porté mondiale et ce, afin d'attirer une
masse touristique toute l'année, de présenter une vitrine de
Dubaï comme un émirat vivant 365 jours par an et a permis de rendre
leur séjour des plus agréable.
Ces événements sont devenus quasi incontournable
dans le monde touristique, avec la présence de stars du show-biz ou la
participation de nombreux sportifs. Avec de tels événements il
est conseillé de réserver son hôtel plusieurs mois à
l'avance. Durant ces événements, festivals de nombreux contrats
se signent permettant aux vendeurs et acheteurs de faire connaissance et
traités leurs affaires dans un cadre chaleureux et festif.
Chaque mois de l'année différentes
manifestations ont étés mises en places avec à la clef le
succès escompté69.
Janvier- Février :
Dubaï Marathon : Mouvement de
solidarité ouvert à tous permettant un apport de fond pour des
oeuvres caritatives. Ouvert à tous moyennant une faible participation,
il propose un choix de trois marathons différents selon le niveau de
chacun.
Dubaï Shopping Festival : Le Dubaï
Shopping Festival : Festival du 28 janvier au 28 février organisé
par l'émirat avec la participation de pas moins 6000 détaillants
pour la pluparts commerçant dans l'or et les bijoux. En 2010 il a
attiré pas moins de 3 500 000 touristes et touristes d'affaires en
progression de 150 000 visiteurs par rapport à 2005. Le Dubaï
Shopping Festival a dégagé un chiffre d'affaire de près de
2.8 milliards de dollars (sources Euromonitor International).
Février- Mars :
Dubaï Désert Classic :
Événement le plus populaire dans les Émirats Arabes en
matière de golf. Durant ce tournoi tous les sportifs tels Tiger Woods
sont présents.
69 Voir Annexe 27 : Données sur les
différents événements à Dubaï.
48
Dubaï International Jazz Festival :
Festival très apprécié des touristes dans une ambiance des
plus agréables.
Dubaï Tennis Champoinships :
Événement faisant appel aux meilleurs joueurs de tennis du monde.
Tous les champions se retrouvent sous le soleil de Dubaï. Chacun peut voir
son joueur favori dans des complexes ultra modernes et confortables.
Mars-Avril :
Dubaï Art Fair : Véritable
exposition permettant à tous les artistes d'exposer leurs oeuvres. Une
vitrine internationale de l'art pour tous.
Dubaï Désert Rock : Festival de
musique sur deux jours attirant de nombreux touristes du monde entier.
Emirates World Séries-Dubaï World Cup
: Chaque année Dubaï devient le siège du plus
prestigieux concours hippique au monde avec un prix de 6 millions de dollars
pour le vainqueur. Cet événement se déroule dans une
infrastructure gigantesque garantissant un spectacle unique. Il est suivi
d'animations et d'événements.
Avril-Mai :
The Bride Show : Véritable salon du
mariage organise au sein du Dubaï International Exhibition Centre. Il est
l'événement ou les professionnels du mariage ou futur
mariés se rencontrent.
Festival of Taste : Un salon du « bien
manger », un salon culinaire exceptionnel, ou sont regroupés les
meilleurs chefs au monde préparant leurs spécialités pour
des événements mondains. De nombreuses dégustations sont
proposées ainsi que des cours de cuisines ou démonstrations.
Gitex : Gitex est l'événement
le plus important du Moyen-Orient de IT. Exposition Internationale dans le
domaine de l'informatique, des télécommunications ou de la
technologie informatique. Salon très important ou des contrats se
négocient en millions de dollars.
Juin-Juillet-Aout :
Dubaï Summer Surprises : 10 semaines de
thématiques (cultures, nourritures, art, aventures, nature) dans le but
de faire découvrir Dubaï aux touristes du monde entier,
accompagné de nombreuses manifestations et concerts.
Septembre-Octobre :
Motexha Textile Show : La plus grande foire
commerciale du Moyen-Orient dans le secteur du textile. Pas moins de 500
exposants du monde entiers sont réunis dans 30 pavillons internationaux.
Des milliers de visiteurs chaque années sont attendues.
Cityscape : C'est le rendez-vous du
marketing. Ce festival s'accompagne d'expositions, de conférences et
d'animations. L'architecture commerciale y est célébrée.
Il s'agit de l'événement marketing phare, c'est
l'événement business-to-business par excellence. Avec plus de
1000 exposants Cityscape est le rendez-vous incontournable du business. Son
altesse l'Émir de Dubaï en personne y a déjà fait une
visite surprise.
Octobre-Novembre :
Desert Rhythm : Festival de musique durant
deux jours. Festival nouveau, il accueille des artistes du monde entier tels
Mika, Kayne West et bien d'autres.
UAE Desert Challenge : Rallye autos motos durant
5 jours reliant Dubaï à Abu-Dhabi.
49
Novembre-Décembre :
Dubaï Rugby Sevens : Une
compétition durant trois jours, ou s'affronteront la plupart des
équipes internationales pour le trophée. Chaque match est suivi
d'événement, de spectacles attirant des millions de visiteurs.
Dubaï International film : Festival de
films ayant pour but de connaitre les maisons de productions suivi de
représentation de plusieurs films, à l'image du festival de
Cannes. Des stars comme George Clooney ou encore Morgan Freeman sont
régulièrement présentes.
National Day Festival : Festival
célébrant l'indépendance des Émirats Arabes Unis,
accompagné de nombreuses festivités.
Il faut prendre en compte également les
séminaires. Leur nombre, à l'année se compte par
centaines. Prenant par exemple le séminaire sur la pétrochimie
organisé année après années et regroupant pour
l'année dernière 1200 membres. Nous avons également les
conférences sur l'acier, les nouvelles énergies, les nouvelles
technologies. Toutes ces manifestations regroupent des hommes d'affaires venus
du monde entier et découvrant Dubaï et ses richesses. Toutes ces
manifestations ne prennent pas en compte les événements d'aussi
grandes importance, voir plus que sont les fêtes religieuses :
Ramadan : Basé sur le calendrier
lunaire, la fête du Ramadan dure un cycle lunaire complet soit 30 jours.
Le Ramadan est respecté par tous les musulmans du monde entier. Le
retour de la lune marque la fin du Ramadan, et s'ensuit alors de nombreuses
festivités et événements durant lesquels tous les citoyens
et touristes se retrouvent pour faire la fête dans un cadre chaleureux et
festifs.
Diwali : Fête religieuse basé
sur le calendrier lunaire également. Il s'agit d'une grande fête
regroupant la communauté Indienne de Dubaï. Durant ces
festivités de nombreuses animations et fêtes s'ensuivent. Dans les
rues sont distribués de nombreuses pâtisseries indiennes.
Chapitre 3 : La croissance par le développement
et la reforme
3.3.1 Les infrastructures de Dubaï
Comme on l'a vu plus haut, l'émirat ne possédait
aucunes infrastructures de quelque sorte que ce soit, aucun aéroport,
port, métro. Un chantier de grande ampleur a été mis en
place et déboucha sur la construction d'infrastructure digne d'une
grande métropole moderne.
Comme toute grande métropole, Dubaï se retrouve
confronté à la congestion des rues et avenues. Les embouteillages
y sont pléthore et sont un frein évident à une
économie ou peuvent dissuader certains investisseurs de s'y installer.
Ce problème est sérieux et doit trouver une solution. Pour ce
faire, une autorité a été créé la RTA
(Autorité en charges des Routes et des Transports). Le gouvernement de
Dubaï a en effet décidé de mettre en place une entité
unique et performante (RTA) qui puisse se consacrer efficacement à cette
mission et fournir un système de transport intégré,
susceptible de garantir un transport sûr, sans contrainte et
écologique. La société RTA offre un transport sûr et
sans contrainte de manière à privilégier la
mobilité et favoriser l'économie. Les projets de transports
apportent une plus-value aux biens fonciers et immobiliers situés
à proximité des stations de métros entre autre.
Un plan ambitieux et stratégique devait être
conçu afin d'optimiser et fluidifier le trafic routier. Le but premier
est l'incitation en faveurs des usagers de préférer le transport
public à son propre
50
véhicule. Le transport collectif favorise les
activités touristiques et de par son développement assure de
nouveaux emplois pour les habitants des Émirats Arabes Unis.
La promotion immobilière a déjà
débuté le long des lignes ferroviaires et l'activité
économique sera renforcée davantage encore par le
développement des transports publics.
La connexion du réseau ferré aux commerciaux
réduira les besoins en espaces et infrastructures de stationnement, ce
qui permettra de libérer plus d'espace pour le développement de
points de ventes et, d'une manière générale, de mieux
utiliser l'espace.
Dubaï se veut le leader au Moyen-Orient du transport
public, le leader du transport écologique. L'interconnexion entre le
métro, le port Jebel Ali et les points stratégiques de la ville
comme les centres commerciaux, quartiers résidentiels ou encore centre
d'affaire, ne peut qu'inciter les usagers de la route à les utiliser.
Bien entendu, à proximité de telles stations, de nombreux
magasins verront le jour : une économie nouvelle profitant du
développement des transports. N'oublions pas également le
transport par voie fluviale qui devrait être développé avec
des ferries boat ou bateaux taxi sur les canaux de la cité. Avec le
développement fluvial d'autres projets sont en cours, comme des bateaux
mouches ou des bateaux restaurants comme sur les canaux de la seine à
Paris.
Le réseau Bus n'est pas épargné avec
l'augmentation du nombre de bus passant de 563 en 2005 à plus de 1500 de
nos jours, avec les emplois qui en découlent, allant du chauffeur au
contrôleur, de la maintenance aux services administratifs. N'oublions pas
la construction de toutes ces stations de bus également70.
Les taxis ne seront pas épargnés non plus, l'émirat se
veut exemplaire et projette à l'horizon 2020 le remplacement de
l'intégralité de son parc de taxis par des véhicules
hybrides, de quoi enchanter nombres d'association écologique et se faire
envier par les autres capitales. Dubaï prévoit également le
nombre de taxis réservé uniquement à la gente
féminine pour lui assurer une totale quiétude.
Le métro n'est pas en reste comme nous l'avons vu plus
haut, il est voué à s'agrandir avec les années. Le
Métro de Dubaï est le plus long réseau de métro sans
conducteur au monde construit dans le cadre d'un projet unique. Il accueillera
la station de métro la plus grande au monde ; la station Al Ittihad avec
une superficie de 25.000 mètres carrés. L'année
dernière le métro a permis le transport de plus de 30 millions de
voyageurs.
Dubaï possède pour l'instant un aéroport
ultra moderne le « Dubaï Internationnal Airport », le plus grand
aéroport du monde qui reçoit chaque année environ 60
millions de passagers avec une optique de porter ce chiffre à 100
millions à l'horizon 2012. Un second aéroport en construction :
« Le Dubaï World Central-Al Matoum » devrait voir le jour
prochainement. Dubaï est un hub avec plus de 150 destinations qui sont
desservies vers les 4 continents chaque jour. Le plus grand aéroport du
monde accueille tous les jours des milliers de voyageurs d'Europe, d'Asie et
d'Afrique. Dubaï est à 3 heures de vol seulement de l'Inde,
à moins d'1 heure de l'Iran.
Pour les infrastructures maritime, Dubaï
à mis à la disposition des croisiéristes deux port
permettant d'accoster et de faire visiter l'émirat aux touristes venues
par dizaines de milliers : Port Rashid et Jebel Ali Port, qui le port le plus
grand dans tous le Moyen-Orient assurant le
70 Interview Matter Al Tayer, Président et
directeur exécutif de la RTA. Annexe 28.
51
trafic entre Orient et Occident et l'Asie.71
Actuellement Jebel Ali Port à en charge pas moins de 14 millions de
containers et avec son agrandissement et son équipement ultra moderne
prévoit un nombre de 80 millions à l'horizon 2030.
Pour augmenter le standard de vie dans l'émirat, les
autorités ont décidé de construire sur les dix prochaines
années pas moins de 900 kms de pistes cyclables dans toute la ville y
compris sur les îles artificielles.
3.3.2 Les îles artificielles
Dubaï a su à l'instar de Monaco, s'agrandir en
choisissant l'extension de son territoire sur la mer. Pour cela la construction
d'îles géantes en formes de palmiers a
débuté72. À ce jour la première
île Jumeirah est terminé, ses soeurs le seront dans les prochains
mois et années. Malgré la crise l'émirat a choisi de
poursuivre son développement misant sur la reprise et la
confiance73.
Jumeirah : Possède l'Hôtel Atlantis et
se verra complété par pas moins de trente autres hôtels,
soit une capacité hôtelière de 12 000 lits
supplémentaires. Elle compte de nombreux restaurants, centres
commerciaux, centres aquatiques, plages de rêves, maisons individuelles
et appartements.
Jebel Ali : Destiné aux résidences, aux
centres commerciaux. Jebel Ali est situé à 20 minutes du centre
de Dubaï. Elle possède de nombreux hôtels, golfs et
résidences. Comme les autres iles, elle est constituée d'un tronc
et de 17 palmes, ceinturées par une jetée.
Deira : Petite ville avec ses centres commerciaux,
des bureaux, des habitations. Plusieurs centaines de villas luxueuses en bord
de plage longent chaque palme de l'oasis.
A cela s'ajoute comme projet en construction : The World.
Véritable chef d'oeuvre il est composé de 300 îlots
représentant le globe terrestre, chaque pays représentés.
Accessible uniquement par la mer ou hélicoptère, The World
laissera le développement se faire propre à chaque îlots,
avec ses cultures et traditions, son organisation.
3.3.3 : Le développement du
multimédia
L'émirat de Dubaï est le premier dans l'industrie
de la télécommunication sur le golfe. Mais bien que cela
représente un fort chiffre d'affaire (plus de 100 millions d'euros), et
un nombre d'entreprises élevés, toutes ces entreprises ne sont
que des vendeurs, des prestataires, des marchands, des centres de productions
d'images mais cela reste dans le domaine du consommateur et non du
producteur.
Pour demeurer dans la compétition internationale
technologique, les autorités de Dubaï ont fondés la
première « Internet City » du monde, qui a ouvert ses portes
en octobre 2000.
71 Passport City Travel Dubaï.
72 Voir photographies annexe 30.
52
Il s'agit d'une zone franche vouée au commerce
électronique et à l'apprentissage de tous les aspects des
multimédia. Elle comprend une Université de l'Internet,
destinée aux étudiants d'Afrique du Nord, du Moyen-Orient et du
sous-continent indien.
Ce projet est piloté par Cheikh Muhammad bin Rachid
al-Maktoum, le Prince héritier et Ministre de la Défense de la
Fédération, qui déclara lors de l'inauguration : «
Si les EAU sont le hub du transport des marchandises, ils peuvent devenir
également un hub de la communication. Dans l'avenir, tout le commerce se
fera dans le cyberespace. Mais le monde cybernétique aura besoin d'une
base physique sur notre planète et je veux que Dubaï devienne le
meilleur endroit du monde pour toutes les entreprises de l'industrie de la
communication 74 ».
3.3.4 : La réforme fiscale
Fiscalement, L'émirat n'avait aucune législation
fiscale étant très pauvre, il lui fallait mettre en place tout un
système financier et économique fiable, il lui fallait faire une
réforme complète de son système financier. Dubaï
offre désormais une législation que l'on peut facilement
qualifier « d'avantageuse ». Leur stratégie est d'attirer et
de créer une économie solide de manière durable, afin
d'amener les entreprises à s'installer dans cet émirat
plutôt que chez ses voisins, frères mais concurrents, il lui
fallait créer un espace avantageux, à la fiscalité
attrayante.
Premier avantage : On a des zones freehold à la forme
de propriété existant en France. Les étrangers peuvent
acheter un appartement, penthouse, villas en leur nom avec un titre de
propriété à vie et un visa afin de pouvoir jouir de leur
bien.
Deuxième avantage : À Dubaï, il n'y a ni
d'impôt sur la fortune, ni sur le revenu, ni sur la plus-value en cas de
revente de biens immobiliers. Enfin, la ville insiste sur le rapatriement des
capitaux à l'étranger et la législation du travail
flexible, c'est-à-dire embauches et salaires flexibles. La
fiscalité à Dubaï est donc l'une des plus
intéressantes au monde, car en plus d'être très faible ou
même inexistante, le pays offre à la fois la
sécurité des investissements, une situation géographique
stratégique et des accords bilatéraux avec de nombreux pays dont
la France. Ainsi, on dispose d'avantages tels que le fait qu'il n'y ait pas
d'impôts, ni de taxes sur les sociétés, pas d'impôts,
ni de taxes sur les plus-values, pas d'impôts sur les revenus
(salariés et fonciers).
Troisième avantage fiscal : Dubaï est privé
de TVA et d'impôts fonciers, de taxes d'habitation et de GSG-GRDS, et
pour finir, il n'y a pas d'impôts sur le capital et le patrimoine (Ex :
ISF en France) et pas de charges sur les salaires.
L'émirat a mis en place tout un système fiscal
avec des régimes adaptés pour les personnes physiques ou morales.
Il faut savoir que l'émirat de Dubaï est divisé en deux
zones économiques :75
74 TME, art. cit., janvier 2000
75 UBI France / Ambassade française aux
Émirats Arabes Unis.
53
+ Dubaï City : Pour s'implanter à Dubaï City,
l'entrepreneur aura besoin d'être cautionné par un sponsor local
personne morale ou physique comme cité plus haut. Ce sponsor
détiendra 51% du capital de l'entreprise. Il est d'ailleurs important de
souligner que si un problème intervient entre les deux parties,
l'Émirati aura toujours raison aux yeux de la loi de Dubaï.
+ La zone Franche de Dubaï : Pour s'implanter dans cette
zone-là, il n'est demandé aucun sponsor, ce sont les zones
freehold.
Il faut donc avoir murement réfléchi son lieu
d'implantation à Dubaï, car cela détermine le fonctionnement
de la société. Ensuite, il faut définir le statut de
l'entreprise. Ë Dubaï, il y a 6 possibilités
différentes :
+ La « general partnership company » :
Cette forme d'entreprise est limitée aux Émiratis,
donc inaccessible pour les étrangers.
+ La « Joint-Venture »
C'est une entente contractuelle entre deux entreprises qui
désirent s'associer généralement pour la
réalisation d'un projet spécifique. Il faut toutefois que l'une
des parties soit un "national" et qu'il détienne au moins 51 % de
l'équité dans le Joint-Venture.
+ La filiale ou bureau local d'une entreprise
étrangère
+ Les « Private and Public Shareholding Companies »
Ces formes de compagnies sont spécifiquement
prévues pour certaines activités. Les banques, compagnies
d'assurance et autres institutions financières.
+ Les « Limited Liability Companies »
Cette forme d'établissement ressemble aux compagnies
canadiennes. Par exemple, la responsabilité des actionnaires de ces
compagnies est limitée à leur capital investi, d'où
l'appellation « Limited Liability ».
+ Les « Professional Companies »
Une firme de professionnels peut s'établir à
Dubaï et être détenue à 100 % par la firme
étrangère qui vient s'y établir.
Aspects juridiques :
Premièrement, il existe dans le cadre juridique
réglementaire, deux régimes :
+ Le Régime général : la
participation étrangère dans une entreprise Émirati est
autorisée à la hauteur de 49 % du capital, tout comme dans la
zone de Dubaï City, où l'entreprise, même si elle est
française ne peut détenir que 49 % du Capital social.
+ Le Régime particulier : en principe aucune
personne physique ou morale étrangère ne peut être
propriétaire de terrains ou d'immeubles sur le sol de l'émirat de
Dubaï. Seuls les citoyens des Émirats Arabes Unis peuvent
être propriétaires fonciers. Cependant et on l'a surtout vu avec
la crise financière de 2008, beaucoup d'étrangers ont
achetés des iles, des maisons ou des appartements sur le sol de
Dubaï.76
76
www.BonjourDubaï.com.
54
Ensuite, pour les entreprises voulant se spécialiser
dans l'armement, les Émirats Arabes Unis imposent, depuis 1990, des
contreparties industrielles aux contrats d'armement. L'objectif est la
diversification industrielle du pays grâce à la mise en place d'un
socle de partenariat industriel avec des entreprises occidentales. Il faut
également savoir qu'il est impossible aux étrangers d'obtenir la
nationalité duba ·ote. Pour limiter le risque de voir le pays
changer de majorité, de nationalité, il a été
convenu que la nationalité ne pouvait être obtenue, ce qui peut
paraitre choquant mais compréhensible quand on voit que 75% de la
population, provient de l'immigration.
Économiquement parlant, la ville possède l'une
des économies qui croit le plus vite au monde. De nombreuses
sociétés internationales dans tous les secteurs d'activité
ont choisi Dubaï comme siège régional, centre de recherche
et développement. Les nouvelles technologies : Microsoft, Google et les
médias mondiaux s'y retrouvent. D'importantes liquidités
monétaires pour soutenir les investissements existent et on est
confronté à un gouvernement stable ouvert sur l'étranger.
Dubaï possède d'importantes structures visant à favoriser
l'investissement. Le pari de la réforme fiscal a été
payant pour l'émirat avec la venue de nombreuses sociétés
sur son territoire. Enfin, Les Émirats Arabes Unis : un marché
unique, une monnaie unique, une présidence unique, mais une
indépendance dans la gestion du pays.
Bien que connaissant une croissance assez impressionnante,
l'émirat de Dubaï fait aussi face à la crise et risque de
perdre un grand nombre d'entreprises prestigieuses ayant implanté leurs
filiales dans la « ville miracle ». Dubaï dont le modèle
économique repose sur la finance internationale, le tourisme,
l'immobilier et l'import-export, quatre secteurs dépendant de la
situation mondiale, Dubaï n'échappe pas à la crise.
Chapitre 4 : Les aspects social et humain
3.4.1 : La place de la femme dans l'émirat de
Dubaï
Pour se moderniser et accepter la mondialisation et en tirer
les bénéfices, l'émirat ne pouvait faire l'impasse sur les
avancées des droits de l'homme, en particulier ceux de la femme. Il
était inévitable de mettre des mesures en place pour se conformer
aux exigences internationales. Mais cela ne pouvait se faire qu'avec patience
et temps. Il paraissait important de ne pas froisser les anciennes
générations toujours conservatrices, respectant les valeurs que
leurs pères leurs avait inculqué. Un changement ne pouvait
s'opérer immédiatement, bien trop ardu et délicat. Quand
on parle des droits de l'homme dans un pays arabe inévitablement on le
rapporte aux droits de la femme.
Quand on évoque Dubaï, on pense naturellement
à un pays arabe et aux droits de l'homme, rattaché une nouvelle
fois aux droits de la femme. Il est normal de voir et comprendre ou tout du
moins de s'intéresser à la culture arabe pour mieux voir la place
de la femme dans cet émirat et de voir quelle devenir elle aura avec
l'avancée sociale, technologique du futur, notamment du futur
qu'ambitionne Dubaï. L'avenir du monde et de l'homme en
général est toujours passé par l'avenir de la femme cela
est indiscutable. Longtemps il est vrai, la femme n'as pas eu beaucoup de place
dans la société arabe, tout du moins n'était pas visible
mais bien présente en retrait. La
55
culture arabe très différente de la culture
occidentale est difficile à cerner et à comprendre pour qui ne
s'y intéresse pas un peu.
Mais les UAE notamment Dubaï ou son voisins Abu Dhabi ont
bien compris l'importance de la femme dans la société
d'aujourd'hui, l'importance de la reconnaissance de celle-ci, l'importance
d'avancer vers une égalité hommes-femmes, si on se veut une
société moderne, démocratisé, ouverte et
respectueuse. Il était du devoir des émirats d'ouvrir les portes
du commerce, de la finance, des universités, d'offrir des postes
à responsabilités aux femmes si on veut se montrer comme une
société moderne et dynamique.
Une société ne respectant pas la femme, ne lui
offrant pas la possibilité de travailler si elle le désire, une
société n'écoutant pas la mère de tout homme ne
peut être prise au sérieux internationalement sous peine de passer
pour une société rétrograde.
Ne blâmons pas les pays notamment les pays arabes qui ne
vont pas assez vite en matière d'avancées sur les droits de la
femme. N'oublions pas que la France n'as donné le droit de vote aux
femmes il y a à peine une soixantaine d'années le 21 avril 1944
exactement, que les disparités salariale hommes-femmes existe encore,
que de nombreuses autres inégalités persiste en France, notamment
sur la parité, il suffit de regarder les bancs de l'assemblée
nationale pour voir un aperçut de la parité française.
D'autres pays scandinave par exemple sont largement en avance sur la France en
matière de bien des domaines entre l'homme et la femme, idem pour le
Royaume-Unis.
Il est très difficile de changer une
société ses habitudes et ses traditions, cela représente
un travail considérables, des années de recherche et de
négociations, cela demande des avancées concrètes et
pérenne. Aujourd'hui, la femme a toute sa place et ce dans toutes les
organisations sociales, politiques et judicaire dans l'émirat de
Dubaï. Les femmes sont présentes dans toutes les institutions du
gouvernement77.
Neuf femmes sont présentes dans le cabinet national
judicaire sur les quarante membres que constitue ce cabinet, de nombreuses
femmes sont juges ou procureur et deux femmes sont ambassadrices des EAU
à l'étranger. 60% de l'effectif du secteur public sont des
femmes, 37% des postes du secteur bancaire sont occupés par des femmes,
15% des professeurs d'universités sont des femmes et 60% du secteur
santé (docteurs, pharmaciens, chirurgiens, infirmiers) sont des
femmes78.
Pour le futur, l'émirat a misé
énormément sur l'impact médiatique, sur une
stratégie à travers les médias en général
tout confondus. Il est très difficile de changer les habitudes, les us
et coutumes et plus sensiblement les traditions. Les autorités de
Dubaï le savent et doivent avancer prudemment au risque de frustrer une
partie conservatrice et traditionnelle. Une autre problématique et de
changer les stéréotypes véhicules en autres par les
médias.
De très nombreux films pour ne pas dire la plupart
donnent à la femme une position subalterne par rapport à l'homme,
elle donne de la femme une image fausse et faisant partie de nombreux
clichés. On y voit la femme prostrée, seule dans son coin,
obéissant aveuglément à son homme,
77 Annexe 31, La place de la femme à
Dubaï, données gouvernements de Dubaï.
78 Données gouvernement de Dubaï.
56
n'ayant pas le droit à la parole, ou encore
étant battue, insultée, méprisée. Sans parler du
mélange dans les médias occidentaux ou on y représente la
femme toujours voilée de la tête aux pieds, des
réalités dans certains pays il est vrai mais pas tous. L'amalgame
qui y est fait est dangereux, néfaste et contre-productif.
Dubaï est son grand frère Abu Dhabi ont donc prit
le problème au sérieux et ont organisés en 2002 un forum
annuel sur les droits de la femme et sa place dans la société et
dans les médias. De ce forum a été promulguée :
« La déclaration d'Abu Dhabi sur la femme et les médias
», avec la création également d'une fondation en charge du
respect de la femme, de l'image de la femme dans la société des
émirats arabes. De cette déclaration de nombreux projets ont
aboutis ou sont en cours d'aboutissement comme des programmes montrant la place
de la femme dans la société, des programmes
présentés par des femmes, d'importants postes médiatiques
attribués à des femmes ou encore la création de
médias contrôlés uniquement par des femmes79.
3.4.2 Le danger du choc culturel ou « culture
shock »
Rappelons qu'à Dubaï la religion est très
ancrée, malgré la présence de 150 nationalités,
76.5% des habitants de cette ville sont pratiquants. On devine donc facilement
qu'un conflit culturel est très vite arrivé en raison de
l'opposition des cultures et de la forte entité de la culture arabe. De
nombreuses pratiques diffèrent, comme par exemple le management en
entreprises, les us et coutumes en général, les façons
d'aborder les personnes, de se présenter, les formes de respects, le
rapport à la femme, la nourriture ou encore les tenues ou les gestes
d'affection en public, cela peut engendrer ce que l'on appelle culture shock.
« Le terme culture shock peut être vu et traduit lorsque
surgisse des problèmes et difficultés induits par le changement
d'une culture à une autre »80.
Bien entendu ce choc culturel sera semblable pour toutes les
cultures, qu'elles soient Arabe, asiatique, Européenne, Indienne,
Africaine, s'en parler des traditions tribales dans certaines îles ou
lointaines contrées.
Le terme de choc culturel fut introduit pour première
fois par l'anthropologue Kalvero Oberg en 1954, et se réfère au
sentiment d'anxiété provoqué par le fait de se retrouver
plongé dans un contexte à la fois étranger et
étrange, une perte quasi-totale de ses habitudes, repères,
culture. Ces bouleversements entraineront des symptômes qui peuvent se
traduire par une confusion générale ou désorientation. Les
effets du choc culturel seront plus ou moins nombreux selon la perception et
l'adaptation à la nouvelle culture de chaque individu.
Néanmoins ceux-ci pourront se traduire par de la
fatigue et de l'inconfort, une peur panique pour sa santé, une peur de
se tromper perpétuellement. Ë long terme nous verrons apparaitre
une ghettoïsation, un désengagement pour le présent, une
consommation excessive de drogue ou d'alcool. Le stress omniprésent peut
engendrer une perte d'appétit, constipation ou diarrhée,
nervosité, disfonctionnement sexuel, asthmes, ulcères.
79 Rapport :
www.uaeyearbook.com.
80 Pearce 1982 p 69.
57
Il est nécessaire voir impératif que les
immigrant aillent directement au contact avec la nouvelle culture qu'ils
l'apprennent, la comprennent pour atténuer les effets de la culture
shock81. Pour accepter cette culture différente il est
important de connaitre l'autre, de le découvrir et de se trouver des
attractions. Byrne nous apprend que certaines attractions similaires nous
aideront à communiquer avec l'étranger. Chez chacun de nous de
nombreux intérêts seront semblable créant donc des centres
d'intérêts communs et par là, ouvre une porte sur
l'appréciation et la connaissance de l'autre diminuant encore plus
l'effet culture shock. Certaines clefs auront un impact.
Par exemple l'âge, le genre, les valeurs, la religion,
les connaissances, la langue, auront un impact sur la connaissance de la
société, la compréhension en général, les
préférences, la confiance82. Cela aura un impact
également sur l'attraction à l'autre ou pas, ce que l'on appelle
les Similarité-Attraction. Il est primordial de comprendre les
interactions culturelles pour une bonne adaptation. Les similarités
évoquées plus haut auront des impacts important lors d'entretien
d'embauches par exemples, de groupes d'amis ou encore de promotions.
L'identité culturelle à des clefs, des codes. Il est important
lorsque l'on découvre une autre culture de faire abstraction de tous
préjugés ou stéréotype ou de discrimination.
La discrimination peut être représentée par
un triangle infernal et sans fin:
DISCRIMINATION ATTITUDES
STEROTYPES PREJUDICES
Très souvent le « culture shock » se traduira
par trois phases, deux positives et une négative :
+ Première phase : Positive, la rencontre avec la
nouvelle culture, l'emballement, et l'optimisme seront là.
+ Deuxième phase : Négative, la rencontre de ses
capacités avec ses difficultés. La confusion, frustration et
dépression seront les symptômes.
+ Troisième phase : Positive, la confiance et la
satisfaction sont de nouveau présent.
Les effets du culture shock : + Effets à courts termes
:
1. Fatigues
2. Frustrations mineures
3. Replis sur soi
4. Stress + Effets à long termes :
81 Padilla et Perez 2003 Acculturation, Social
identity and social cognition, p35.
82 Byrne. The psychology of culture shock 1969.
1.
58
Ghettoïsation
2. Désintérêt du présent
3. Alcool ou drogue
4. Stress intense
Les conséquences du stress sont ravageuses et se
traduiront sur le moral et la santé :
+ Symptômes physiques :
1. Indigestion
2. Insomnies
3. Dysfonctionnement sexuel
4. Dégout pour la nourriture
5. Attaque cardiaque
6. Augmentation de la tension
7. Migraines
8. Allergies
9. Dépression
10. Asthmes
+ Symptômes mental et émotionnels :
1. Irritabilité
2. Toujours sur la défensive
3. Concentration minimal
4. Difficulté à prendre des décisions
5. Pertes d'intérêts
6. Sentiment d'impuissance / Résignation
7. Paranoïa
Un choc culturel non ou mal anticipé, ou
apprécié à sa juste valeurs entrainera également
une forte discrimination comme vu plus haut, d'où l'importance de
l'ouverture à l'autre, à une autre culture. L'acculturation est
la clef d'une bonne intégration comme nous le conseil Padilla et
Perez83. Comprendre les théories du « culture shock
» et de l'acculturation aide à comprendre le sens, le succès
ou l'échec de l'intégration à une autre culture.
Lors d'une étude, il a été demandé
à des ressortissants leur vision personnel de leur expatriation, si
celle-ci s'est avéré positive ou pas, si une aide leur a
été fournie, ou encore si une formation sur la culture du pays
hôte leur a été donnée. Les principales questions
ont étés les suivantes84 :
1. Avez-vous eu des difficultés relationnelles avec les
populations rencontrées sur place ?
2. Avez-vous ressenti une obligation de vous adapter
culturellement dans votre pays d'accueil ?
3. Avez-vous reçu une formation culturelle au
préalable de la part de votre entreprise ?
83 Padilla et Perez 2003 Acculturation, Social
identity and social cognition, p35-40.
84 Annexe 34, questionnaire quantitatif que j'ai
réalisé et envoyé à des expatriés. 26
réponses ont étés reçus et analysées.
4.
59
Avez-vous été mis au courant par votre entreprise
des enjeux de l'expatriation ?
5. Avez-vous reçu une formation d'adaptation aux
différentes cultures lors de votre arrivée dans l'entreprise ou
pays d'accueil ?
6. Si non, aurait-elle été nécessaire ?
Le tableau ci-dessous nous aide à y voir un peu plus clair
dans l'appréciation individuelle de l'expatriation et de l'adaptation
culturel à fin de prévenir un éventuel « culture
shock ».
100%
80%
60%
40%
20%
0%
Question 1 Question 2 Question 3 Question 4
Question 5
Question 6
Oui
Non
Oui Non
Nous pouvons voir que près de 80% des personnes
interrogées n'ont pas eues de difficultés relationnelles avec les
populations locales, 100% des personnes sondées ont eus le sentiment de
l'obligation de s'adapter culturellement aux pays d'accueil.
Par contre ou cela est très intéressant est de
voir le manque de professionnalisme de certaines entreprises envoyant leurs
salariés à l'international, 100% des personnes interrogées
ont répondues n'avoir reçut aucune formations, aide ou conseil en
vue de pleinement réussir leurs expatriations, leur donnant toutes les
chances d'une bonne et sereine acculturation.
Enfin un peu plus de 20% ont pensées qu'il aurait
été souhaitable d'avoir une formation les préparant
à la nouvelle culture. Il parait évident que cela est un
problème à ne pas occulter.
Toujours lors de ce questionnaire nous avons voulu savoir
quelles étaient les difficultés rencontrées lors de
l'expatriation. Les questions ont étés les suivantes :
1) Pensez-vous que votre expatriation a été
réussie ?
2) Avez-vous eu des difficultés relationnelles avec les
populations rencontrées sur place ?
3) Avez-vous ressenti une obligation de vous adapter
culturellement dans votre pays d'accueil ?
100,00
80,00
60,00
40,00
20,00
-
Question 1
Question 2
Question 3
Non
Oui
Oui Non
60
Nous pouvons constater à la vision de ces résultats
:
+ 100% des expatriés ont vécues une expatriation
réussis
+ 25% des personnes interrogés ont toutefois eus des
difficultés relationnelle avec les locaux sans en déduire pour
autant que ses difficultés ont étés insurmontable ou
néfaste. + Et toutes les personnes interrogées ont ressentis
l'obligation de s'intégrer culturellement.
Même si il apparait que la plupart des expatriations ont
êtes un succès, une préparation au préalable
dispensé par les entreprises ou voir même par le pays accueil
serait un gage de sérénité et pourrait atténuer les
éventuel effets néfaste du « culture shock »
évoqué plus haut.
Mais malgré sa culture qui s'avère être
très moderne, Dubaï à une différence notable qui la
distingue de la culture européenne, surtout les différences du
système en entreprise et des comportements vis-à-vis des
autres.
Quelques points à retenir quand on se rend à
Dubaï:
+ Les heures de travail ne sont pas définies, mais en
général, ils travaillent de 8h à 13h et de 16h à
19h en raison des températures.
+ La semaine de travail va de Dimanche à Jeudi, et le
Vendredi tout est fermé en raison de la prière parce que c'est le
jour des musulmans.
+ On arrête le travail pendant les horaires de la
prière (cinq fois par jour)
61
+ Il n y a pas de smic et le salaire moyen des ouvriers est
entre 100 et 600 dirhams (l'équivalent de 180 euros).
+ En entreprise, les grèves sont interdites et il n'y a
pas de syndicats.
+ On arrête le travail lors de la prière,
à savoir qu'il y a 5 prières par jour.
+ Les relations homme/femme sont différentes que celles
en France, et sont surtout influencées par la culture musulmane, par
exemple un homme conservateur ne peut pas serrer la main d'une femme, encore
moins lui faire la bise. En plus, on ne peut pas prendre une femme en photo.
+ Pour la carte de visite, elle est en Arabe et en Anglais,
mais on doit présenter le côté arabe lors d'une
rencontre.
+ Les hommes portent la kandoura blanche, c'est la tenue
vestimentaire de Dubaï. Cependant pour les étrangers une cravate
simple et chemise suffisent pour les hommes et les femmes jupe ou robe longue
aux genoux.
+ Dans les affaires, on privilégie tout ce qui est
famille et vie privée comme discussion, par contre les sujets comme la
religion et la Palestine sont strictement interdits.
+ Même au sein des entreprises étrangères
(françaises), la pratique de l'anglais est indispensable, et la
connaissance de l'arabe est un critère de sélection et un
avantage compétitif.
+ Un candidat recruté localement dispose d'un contrat
de travail rédigé en Arabe et traduit en Anglais. Il faut bien
lire le contrat parce qu'il y a des clauses défavorables à
l'employé sans possibilités de retour ; contrats : durée
déterminée.
Mais il est de la responsabilité du pays hôte
à aider l'installation au mieux du ressortissant étranger, ou
encore de la société expatriant son salarié pour sa
représentation, elle se doit de tout mettre en oeuvre pour faciliter son
insertion dans cette nouvelle culture.
Il est important de souligner qu'une attitude positive et
faire les bons choix aide à développer des relations et la
compréhension alors nous serons capables de chevaucher à la fois
notre nouvelle adresse et notre propre culture facilement85. Il est
important de garder à l'esprit que de nos jours le « culture shock
» est un aspect positif de la vie, il faut en tirer le meilleur et un
enseignement Un enseignement nous rappelant que celui-ci est une chance de
développement personnel, à une ouverture au monde, à
l'autre. Il nous amène à une meilleure connaissance de soi, de sa
propre culture, de son identité, il nous amène à la
pensée que chaque culture possède sa propre
cohérence et logique interne.
Conclusion:
Pour conclure cette recherche, j'ai voulu dans le premier
chapitre montrer les prémices qui ont conduit à la mondialisation
que nous connaissons de nos jours. De tout temps la mondialisation a
85 Annexe 32, schéma représentant les
étapes du « culture shock» Source: Duane Elmer Cross-Cultural
Connections (Downers Grove: InterVarsity Press, 2002.
62
existé, avec juste une frontière un espace
réduit. N'oublions pas qu'il y a à peine quelques centaines
d'années les peuples pensaient que la terre était plate, qu'au
bout de la mer se trouvait le vide. Le commerce n'était
développé que sur la partie « visible ». La
mondialisation était là avec des frontières
réduites. Je me suis attaché à montrer que la
mondialisation est un système très complexe avec ses
côtés positifs et négatifs.
Durant ce premier chapitre j'ai tenu à comparer les
différentes théories sur la mondialisation, comparés les
avis d'économistes comme Bodin, Smith, Apparudai, Rodrick. Ces
différentes théories je les développe en profondeur dans
l'annexe 1 avec un chapitre intitulé « L'Affrontement des
théories ».
Parmi les points positifs nous avons pu voir la volonté
internationale d'aider les pays émergeant à accéder
à de meilleures conditions de vie, un accès au minimum vital
comme l'eau, la nourriture, ou encore améliorer le revenu par habitants.
Le principal default de cette mondialisation que nous connaissons aujourd'hui
est la priorité qui est donné au global au détriment du
local. La dimension globale fait prévaloir sur la dimension nationale.
Les bonnes intentions ont portées leurs fruits dans beaucoup de pays,
comme je l'ai montré dans ce mémoire, l'Emirat de Dubaï en
est un exemple.
Les côtés négatifs hélas sont
pléthore, je me suis attaché à essayer de montrer
l'importance de l'avidité de certaines compagnies ou nations afin de
détourner la politique d'entraide à leurs fins personnelles,
ayant pour conséquence l'appauvrissement de peuples entier, ou limitant
au strict minimum l'apport de la mondialisation pour garder un contrôle
sur l'économie du pays. Même les structures internationales comme
le FMI, ONU, OCDE, OMC, ne peuvent à ce jour s'imposer face aux puissant
lobbying ou compagnies.
Dans le deuxième chapitre je traite du tourisme en
commençant par sa définition, ses différentes facettes,
comme le tourisme d'affaire qui sera confronté au tourisme de loisir.
J'ai traité également tourisme solidaire ou équitable, car
il est une des conséquences des échecs de la mondialisation. Ce
tourisme apparu récemment est une pommade qui essaye de soulager les
maux de la mondialisation mais qui ne fait qu'atténuer les effets et non
guérir. J'ai voulu expliquer l'avidité mondiale de toute forme
d'économie, même le tourisme équitable, solidaire qui
à la base sont des bonnes intentions, sont déjà
détournés en partie de leurs buts.
Je parle dans ce deuxième chapitre de la connexion
entre le tourisme et la mondialisation qui donnera naissance à la
mondialisation touristique, avec ses acteurs (politique, économique,
culturels, écologiques ou encore technologique), ses impacts positifs ou
négatifs. J'évoque également la dépendance de cette
activité à des facteurs incontrôlable, tels les facteurs
naturels comme les moussons, tremblement de terre, sécheresse...
Dépendance face aux facteurs de stabilité politique,
dépendance technologique ou face aux problèmes de santé
avec les épidémies par exemple.
J'ai montré au travers de ce chapitre l'importance de
cette première économie mondiale, qui se trouve néanmoins
très disputée avec une concurrence de plus en plus forte, la
possibilité à toutes nations d'en tirer les fruits avec toutefois
comme impératifs, de respecter certaines conditions de la mondialisation
comme vu dans le premier chapitre. Chaque nation peut en tirer parti de cette
manne, mais pour faire venir le voyageur, il lui faudra lui offrir un minimum
de garantie à la fois sécuritaire, sociale ou sanitaire.
63
Dans le troisième et dernier chapitre je parle de
l'Emirat de Dubaï. Je me suis intéressé à
étudier et à faire ce mémoire sur cette Cité-Etat.
Comment un Emirat pas plus grand qu'un village de pêcheurs aux traditions
ancestrales fortes et ancrés à put devenir un jardin d'Eden
à partir d'un simple oasis. Il me paraissait fascinant de traité
de ce sujet et de s'intéresser particulièrement à
l'acceptation de la mondialisation par Dubaï et de voir son
évolution politique, culturelle, sociale, démographique,
structurelle et économique.
Le succès de l'Emirat fut tel, que sa superficie ne lui
a pas suffi, pour cela il lui a fallu s'agrandir, je traite de ce choix
également. J'ai évoqué le tourisme d'affaire dans l'Emirat
avec tous les événements crées pour attirer les
sociétés, les « business man » et la réforme
fiscale obligatoire. J'y ai traité également de la place de la
femme aujourd'hui, avec les idées préconçues et la
réalité.
Enfin j'ai fait le dernier sous chapitre de ce mémoire
en traitant du phénomène appelé « Culture shok
». Il est important de connaitre les traditions, us et coutumes lorsque
l'on se rend dans un pays à la culture différente du sien. J'ai
voulu traité de l'aspect culturel qui me paraissait indispensable, car
elle ci est étroitement liée au commerce international. La
culture comme en France comme dans d'autres pays, est exploitée à
des fins commerciales, par le biais du tourisme en général, comme
nous le voyons avec Le Louvre, La Tour Eiffel ou encore la Cathédrale
Notre Dame à Paris, le Taj Mahal en Inde, Le Pèlerinage à
la Mecque pour l'Arabie Saoudite, le Vatican à Rome, L'Abbaye de
Westminster pour l'Angleterre ou encore la Muraille de Chine.
Il m'apparaissait opportun, de mettre en avant l'importance de
la culture dans le processus de mondialisation. L'acceptation, la
tolérance, et la découverte d'une autre culture sont les signes
d'une nation ouverte et tolérante. Cette acceptation ne signifie en rien
le changement de sa propre culture ou de ses valeurs à partir du moment
où celles-ci sont compatibles aux valeurs internationales. Ces valeurs
internationales chèrement défendues comme la déclaration
des droits de l'homme, la charte contre l'esclavagisme de L'ONU sont des
valeurs faisant parties de la culture et qui sont non négociables
à toutes nations désirant profiter pleinement des bienfaits de la
mondialisation.
Pour conclure, je dirais qu'il me parait important de prendre
en exemple Dubaï pour voir comment il a su tirer parti de la
mondialisation pour en faire profiter tout son peuple. Nous avons vu le
changement radical qui a été opéré par des
améliorations économiques, structurelles, sociale ou encore
l'évolution culturelle notamment la place de la femme dans cet
état arabe. Je pense intéressant d'analyser cette réussite
pour se projeter sur d'autres nations.
Bien entendu Dubaï n'a pas fini son évolution et
devra encore améliorer, peaufiner ses réformes. Mais un tel
changement en si peu de temps ne peut qu'être félicité.
J'ai traité également du futur de cette émirat face
à des concurrents ayant compris le choix stratégique de
Dubaï et commençant à l'imiter comme le Qatar par exemple.
Si ces concurrents suivent sont parcours, quelle meilleures preuves
d'avancées démocratique ? Finalement si chaque nation arrive
à profiter de la mondialisation tout en se conformant aux valeurs
internationales, il est évident qu'il saura en tirer parti, tout comme
Dubaï a su le démontrer par ses réformes.
64
65
66
67
NOTES
BIBLIOGRAPHIES :
Adam Smith La Richesse Des Nations livre 4.
AMIN, Samir, Les défis de la mondialisation, Le
Harmattan, Paris.
Andi Rodrik, 2007, How to Save Globalization from its
Cheerleaders, Jal of International Trade
and Diplomacy.
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collective, L'Homme.
ARRIGHI, Giovanni, « Globalization, state sovereigny, and
the endless accumulation of capital
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Economy, Routledge, Londres et New York,
1999.
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Joseph Stiglitz Un autre monde. Contre le fanatisme du
marché, 2006.
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1961.
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Dubaï
http://vgn.dm.gov.ae/DMEGOV/OSI/webreports/401120784SYB04-02-01.pdf.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoireduthé
http://karate.bt.free.fr/histoire.htm
www.accor.com
www.asf-dubaishop.com/PBCPPlayer.asp?ID=313402
www.bestwestern.com
www.Business Travel.fr.
www.corporate.tourism.gov.my/research.asp
.
www.dubai.ae/en/government/pages/default.aspx?category=Government
www.dubai.com
www.geotourisme.fr
www.hilton.com
www.louvre-hotels.com
www.nh-hotels.com
www.portal.euromonitor.com/Portal/Pages/Search/SearchResultsList.aspx.
www.tui.com
www.uaeyearbook.com.
www.unat.asso.fr
www.unesco.org, annexe 10.
68
www.unesco.org/new/fr/culture/themes/cultural-diversity/cultural-expressions/the-convention/convention-text/
www.vgn.dm.gov.ae/DMEGOV/OSI/webreports/401120784SYB04-02-01.pdf.
Annexes :
Annexe 1 : L'affrontement des théories.
Annexe 2 : Les pays participants aux Accords de Bretton woods en
juillet 1944, source FMI. Annexe 3 : Le FMI en un clin d'oeil.
Annexe 4 : Taux de chômage, donnes OCDE
Annexe 5 : Face à face.
Annexes 6 et 7 : Revenu à l'échelon mondial.
Annexes 8 et 9: Evolution des richesses mondiale. Annexe 10 : La
diversité culturelle, source ONU. Annexe 11 et 12 : L anglais des
affaires.
Annexe 12 : L anglais des affaires.
Annexe 13 : Histoire du the, source wikypedia
Annexe 14 : Donnees de L UNAT, tourisme solidaire.
Annexe 15 : Photographie representant le voyage de Marco Polo.
Annexe 16 : Le code mondial éthique.
Annexe 17 : Arrivées internationales.
Annexe 18 : Recettes touristiques internationales.
Annexe 19 : Business
travel.fr
Annexe 20 : Visiteurs en Malaisie de 1998 a 2010.
Annexe 21 : Groupe Rezidor.
Annexe 22 : Le choix de l'hôtellerie.
Annexe 23: Donnees du tourisme a dubai.
Annexe 24 : Données tourisme a Dubaï.
Annexe 25: Promotion pour visiter Dubai.
Annexe 26 : Données sur les différents
événements à Dubaï.
Annexe 27 : Interview de Mattar Al Tayer.
Annexe 28 : Le développement à Dubaï.
Annexe 29 : Photographie des iles artificielles.
Annexe 30 : La place de la femme dans l'Emirat de Dubaï.
Annexe 31 : Photographie représentant bord de mer Emirat
Arabes Unis. Annexe 32 :
69
70
Annexe 1 :L'affrontement des théories.
Il est intéressant de se pencher sur les
différentes théories à propos de la mondialisation. Nous
savons que les quatre caractéristiques de la mondialisation sont :
· Une augmentation des interconnexions dans le monde.
· Des changements rapides et discontinus.
· Une augmentation du nombre et de la diversité des
participants dans les affaires.
Ici nous survolerons brièvement quelques
théories et définition, dix livres ne suffirait pas pour tout
expliquer, le but est de cerner ce qu'est la mondialisation, ses origines, ses
bases, son évolution et d'entrevoir les différentes passerelles,
les nouveautés qu'elle à apporte et les améliorations
à venir pour d'autres pays. La mondialisation pour qu'elle soit
pleinement réussie englobe obligatoirement la notion du capitalisme ou
du capitaliste. Le capitalisme regroupe en son mot deux valeurs l'une induisant
la propriété de quelque chose et la deuxième notion sera
le fruit, ma récolte tirée de cette propriété,
l'amassement du capital. Nous avons donc la rencontre entre la gestion de
biens, de sociétés et le fruit même de cette gestion, les
revenus qui accumulés et réinvestit dans la première
valeur la société ou le bien, vont permettre à cette
dernière de s'agrandir, de s'affirmer, d'accroitre sa valeur pour
s'assurer une pérennité et une rentrée de capital
supérieur, à nouveau réinvestit.
Quant au capitaliste il n'est autre que le détenteur
du dit capital, le gestionnaire du bien, de la société.
Mais il ne faut pas oublier la corrélation qu'il
existe avec la croissance et l'accumulation de capital. En effet il serait
totalement illusoire de voir un capital progresser sans une croissance dans
l'économie ou sans l'apport de nouveaux facteurs de croissance.
Joseph Schumpeter nous parle dans ses oeuvres de la
corrélation entre l'apport de facteurs de croissance et la croissance
elle-même. Schumpeter parle du capitalisme dans ses oeuvres (Le cycle des
affaires, La théorie de l'évolution) comme un tout dynamique
évoluant sans cesse. Selon lui là le système
économique produirait de lui-même de nouvelles combinaisons
productives dû à l'évolution, au progrès. Schumpeter
nomme ses innovations86 :
· Innovation de produit, Innovation de
procédé
· Innovation par de nouveaux marchés
· Innovation par l'apport de nouvelles sources
premières (le pétrole par exemple)
· Innovation par une réorganisation du travail.
Mais attention toutefois, toujours selon l'économiste
Schumpeter ses innovations n'apportent pas toujours la croissance continue. En
effet pour lui également la discontinuité dans
l'élaboration de ses mêmes innovations entraine de facto des
baisses de capital. En effet le temps qu'une innovation soit trouvés,
réfléchie, affiné, testé et mise en oeuvre de long
mois voire de longues années peuvent s'écoulées avant de
percevoir le fruit de celle-ci.
86 Joseph Schumpeter Les théories de
l'évolution économique 1912.
71
C'est pour cette raison qu'il faut selon Schumpeter
innové sans cesse. Cette même innovations ce verra reprise par
d'autres sociétés concurrentes, misent sur le marché
également ce qui fera jouer la concurrence entrainant une baisse des
prix, une hausse de la production. La concurrence féroce fera
disparaitre les sociétés les plus faibles.
L'Impulsion de l'innovation s'estompe entrainant la
Dépression. Cette étude n'a pas vocation à disserter sur
l'économie mondiale je le répète mais juste à en
cerner les contours expliquant la monté de la mondialisation.
Quelle définition allons-nous donnés de la
mondialisation ? Nous pouvons citer que la mondialisation : « peut
être conçue comme un processus (ou un ensemble de processus) qui
incarne une transformation dans l'organisation spatiale des relations sociales
et des transactions, exprimée en transcontinentales ou les flux
interrégionaux et des réseaux d'activité, d'interaction et
de puissance87 ». Nous pouvons dire que la mondialisation
est le processus d'intégration des nations dans un espace
économique mondial qui tend à échapper aux
régulations étatiques nationales. Joseph Stiglitz quant à
lui nous parle mondialisation comme d'un système permettant aux pays
pauvres de s'extirper de leur condition, la mondialisation telle qu'elle est
conçue et envisagée tend à se consacrer au service des
pays qui la dirigent, en servant notamment de voie de transmission de la
richesse des pays pauvres vers les pays riches88.
Le professeur Abbé MPALA MBABULA Louis 89
considère la mondialisation comme
l' « accroissement massif de l'interdépendance
». Accroissement de l'interdépendance de la production, des
échanges et du commerce, des marches financières, de la
technologie, des systèmes d'informations, de la culture et des
personnes.
Il y a différentes traduction de la mondialisation,
presque autant de définition qu'il y a d'économiste, il en est de
même sur les théories, mais il y a trois théories qui se
détachent principalement.
Held David nous les décries90 :
· Les hyper-globalistes
· Les sceptiques
· Les transformationalistes.
Les hyper-globalistes sont décrit comme enthousiastes,
avocats de la mondialisation. Les seconds diront que la globalisation n'a rien
apportés ou n'apporte rien, et enfin les transformationalistes diront
que la mondialisation apporte et implique de nombreuses choses, un nouveau
monde tous ensemble, de nouveaux enjeux plus ou moins bénéfiques
selon si l'on est pour ou contre.
Pour les tenants de la mondialisation, celle-ci est une chance
pour toute l'humanité, car elle est une garantie d'une plus grande
liberté d'échanges, d'une plus grande facilité de
circulation des hommes et des femmes autant que des produits. Une
liberté menant à un ordre mondial nouveau, un monde
d'équité, une chance pour les pauvres, une manne pour la race
humaine.
87 Held et McGrew, et al 1999.
88 Sigler Un autre monde. Contre le fanatisme du
marché.
89 Communication lors de la journée
scientifique du 8 juin 2OO7 organisée par le Centre Universitaire de
Kasumbalesa par les professeurs Abbe MPALA et professeur MBABULA Louis.
90 Held David , mc Grew, Anthony, Golbaltt, David and
Patterson, Jonathon (1999), Global Transformations : Politic, economics and
Culture
72
Les détracteurs de la mondialisation, ses pourfendeurs
de l'égalité selon les tenants de la mondialisation quant
à eux, arguent que la mondialisation n'est rien d'autre qu'un processus
d'ensemble qui a pour vocation première de rendre homogène
l'espace socio-politique mondial.
A) Les hypers-globalistes.
Dans les années 1990 les hyper-globalistes
demandés plus de visibilités, plus d'ouverture, critiquant
l'état nation et son protectionnisme. Pour eux les entreprises prennent
le dessus sur l'état nation en tant que tel. Ce sentiment était
dû par le ressentiment envers les politiques, par l'animosité
envers les religions, les préjudices ethniques91.
Anthony Giddens nous parle des hyper-globalistes comme des
radicaux, des extrémistes dans son ouvrage92 . Pour eux la
mondialisation n'apporte que du bien être, du bien vivre à chacun,
ils voient dans leurs théories les bénéfices à en
tirer pour chacun, ils demandent une réduction de l'implication de
l'état nation dans ce nouvel ordre qui surgit, une nation plus faible,
une nation qui laisse faire. Les hyper-globalistes partagent la conviction que
la mondialisation économique construit de nouvelles formes
d'organisation sociale qui supplanteront éventuellement les
États-nations en tant que principales unités économiques
et politiques de la communauté mondiale. Cette théorie de
l'état neutre face aux marchés serait la garantie de
l'augmentation des standards de vie.
Held nous dit dans son oeuvre93: «
Hyperglobalists purportedly argue contemporary globalisation defines a new era
in which peoples everywhere are increasingly subject to the disciplines of the
global marketplace », (Les hyperglobalists soutiennent que la
mondialisation contemporaine définit une nouvelle ère dans
laquelle les peuples sont partout de plus en plus soumis aux disciplines du
marché mondial). Pour eux l'émergence d'une nouvelle ère
est en marche. Les hyper-globalistes ne voient pas la nécessité
des contraintes imposés par les états, théorie contredite
par leurs deuxième revendication à savoir : Une
prospérité par un laisser faire du gouvernement, mais garder un
oeil sur l'état en dessous pour ne pas laisser un marché
dépérir. L'État joue d'après eux un rôle de
plus en plus central et actif dans la promotion internationale de ses
activités économiques et de l'élaboration de nouvelles
réglementations.
B) Les sceptiques.
Les sceptiques pensent que l'état a besoin de force, de
fermeté pour négocier avec la globalisation. Pour les sceptiques,
il n'y a rien de nouveau. L'État joue d'après eux un rôle
de plus en plus central et actif dans la promotion internationale de ses
activités économiques et de l'élaboration de nouvelles
réglementations.
Ils voient dans cette « mondialisation » comme un
mythe, une idéologie de mouvement, mais elle peut être capable de
passer au travers de l'action du gouvernement, de l'influencer. A l'inverse des
hyper-globalistes, les sceptiques rejettent la proposition selon laquelle
l'internationalisation économique en cours préfigure
l'émergence d'un nouvel ordre mondial où le rôle de
l'État serait considérablement diminué. Rejetant
l'idée d'une économie mondiale unifiée, la position
sceptique
91 Ohmae Kenichi (1995) The End of the Nation State
92 Giddens (2002), Runaway World: How Globalisation is
Reshaping our Lives.
93 Held, D., A. McGrew, D. Goldblatt, and J. Perraton.
(1999). GlobalTransformations: Politics, Economics and Culture.
73
conclut que le monde est décomposée en plusieurs
grands blocs économiques et politiques, dans lequel des formes
très différentes du capitalisme évoluent et continueront
d'évoluer. Ils restent prudents et sceptiques sur le caractère
dit révolutionnaire de la mondialisation, de l'aspect nouvel ordre
mondial. Les sceptiques affirment que la globalisation, la mondialisation n'est
point un acquis irréversible, une chimère contre laquelle on ne
peut lutter, non les sceptique ne voient pas cela comme une vision
unidirectionnel pour s'assurer un monde meilleurs.
C) Les Transformationalistes.
Leur théorie est tout autre. Partisans d'une ère
nouvelle, du monde nouveau est transformé, les transformationalistes
voient la fin du monde actuel et de sa gouvernance. Cela doit passer par une
réorganisation mondiale du marché une forte baisse de l'influence
des politiques sur les marches voir l'abolition de l'interventionnisme
étatique. Pour les transformationaliste une restructuration de la
société modernes est fondamentale, impérative. Ils voient
dans les effets de la mondialisation l'origine des transformations sociales,
politiques et économique actuelles. En accord sur le fait que
l'état garde son pouvoir central au sein du système international
mais que cette mondialisation impliquera une remise en question, une remise en
cause des pouvoirs et fonctions et autorité de ces mêmes
états.
Pour les transformationalistes, le débat actuel sur la
mondialisation devrait surtout porter sur la question du pouvoir : ses
modalités, les instruments, l'organisation et la distribution.
La mondialisation peut donc être compris comme
impliquant un changement ou une transformation dans l'échelle de
l'organisation sociale humaine qui étend la portée des relations
de pouvoir dans les principales régions du monde et les continents.
Elle implique un monde dans lequel les développements
dans une région peuvent venir à façonner les chances de
vie des communautés dans les régions éloignées du
globe. Très inégal dans son étreinte et l'impact, il se
divise comme elle intègre.
Dans son rapport : « LA MONDIALISATION COMME NOUVELLE ERE
DES PARADOXES ET D'INTERDEPENDANCE DU VIH/SIDA », le Professeur
Associé Abbé MPALA Mbabula Louis nous présente un tableau
ci-dessous regroupant les trois grandes théories de la mondialisation,
avec leurs caractéristiques propres, leurs arguments.
|
HYPERGLOBALISTES
|
SCEPTIQUES
|
TRANSFORMATIONALISTES
|
QUOI DE NEUF ?
|
Une ère nouvelle
|
Blocs commerciaux, gouvernance plus faible.
|
Niveau d'interdépendance mondiale sans
précédent historique.
|
CARACTERISTIQUES
|
Capitalisme mondial, gouvernance mondiale, société
civile mondiale.
|
Le monde est moins interdépendant que dans les
années 1890.
|
Mondialisation « dense » (intensive et extensive).
|
POUVOIRS DES GOUVERNEMENTS NATIONAUX
|
Sur le déclin.
|
Renforcé.
|
Restructuré.
|
MOTEURS DE MONDIALISATION
|
Capitalisme et technologie.
|
États et marché
|
Forces combinées de la Modernité.
|
TYPE DE
STRATIFICATION
|
Érosion des anciennes hiérarchies
|
Marginalisation accrue du Sud
|
Nouvelle architecture de l'ordre international
|
74
MOTIF DOMINANT
|
McDonalds, Madonna, etc.
|
Intérêt national
|
Transformation de la communauté politique
|
CONCEPTUALISATION DE LA MONDIALISATION
|
Réorganisation du cadre de l'activité humaine
|
Internationalisation et régionalisation
|
Réorganisation des relations interrégionales et
action à distance.
|
TRAJECTOIRE HISTORIQUE
|
Civilisation globale
|
Blocs régionaux, choc des civilisations.
|
Indéterminé : intégration et fragmentation
mondiale.
|
RESUME DE L'ARGUMENT
|
Fin de l'État-Nation
|
L'internationalisation dépend de l'accord et du soutien de
l'État
|
La mondialisation transforme le pouvoir étatique et la
politique internationale
|
A la vue de ces différentes théories, je peux en
conclure que la mondialisation a un passé derrière elle, qu'elle
n'est pas un système nouveau comme le pensent les transformationalistes,
mais plutôt qu'il y a derrière la mondialisation ou globalisation
selon les anglophones une longue histoire. Cela nous est montré par les
prémices de la mondialisation qui sont anciens, les échanges
commerciaux ont débuté bien avant la naissance du Christ.
Dès le IIe siècle av. JC les chinois avaient
développé un système commercial de la soie par exemple,
des épices vers l'occident. Nous avons aussi le commerce du bois, des
résines et des épices de l'Indonésie vendues en Chine, au
Moyen-Orient, en Inde. Et nous avons le fabuleux voyage de Marco Polo qui est
bien une preuve d'échange, de commerce, d'un début de
mondialisation.
Marco Polo, le Vénitien, entreprit son voyage en Chine
à la fin du XIIIe siècle pour en rapporter de la soie; deux
siècles après, Christophe Colomb, le Génois,
découvrit l'Amérique en cherchant une route plus rapide en
direction des Indes et de leurs épices.
C'est sur le commerce à la grande aventure que se sont
bâties initialement les fortunes, la fortune née des
prémices de la mondialisation. Nous pouvons définir
également la mondialisation comme le processus d'intégration des
nations dans un espace économique mondial qui tend à
échapper aux régulations étatiques nationales.
Un des enjeux, des défis important de la mondialisation
est également la fin des disparités entre les nations.
Disparités économiques, social et culturel, les aspects
juridiques, sans oublier le développement durable, un des aspects peut
être le plus important, du moins le plus discute de nos jours.
Annexe 2 : Les pays participants aux Accords de Bretton
woods en juillet 1944, source FMI.
Australie
|
Salvador
|
Les Pays-Bas
|
Belgique
|
Ethiopie
|
Nouvelle Zélande
|
Bolivie
|
France
|
Norvège
|
Brésil
|
Grèce
|
Panama
|
Canada
|
Guatemala
|
Pérou
|
Chili
|
Haïti
|
Philippines
|
Chine
|
Honduras
|
Pologne
|
Colombie
|
Islande
|
Afrique du Sud
|
Costa Rica Inde URSS
Cuba Iran Angleterre
Tchécoslovaquie Irak Etats Unis d'Amériques
République Dominicaine Liberia Uruguay
Equateur Luxembourg Venezuela
Egypte Mexique Yougoslavie
Nicaragua Paraguay
75
Annexe 3 : Le FMI en un clin d oeil.
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Le FMI en un clin d'oeil
Le Fonds monétaire international (FMI) a pour
mission d'encourager la coopération monétaire internationale, de
veiller â la stabilité financière, de faciliter le commerce
international, d' euvrer en faveur d'un emploi
élevé et d'une croissance économique durable, et de
faire reculer la pauvreté dans le monde. Gréé en
1945, le FMI est gouverné par ses 187 États membres, auxquels
il rend compte de son action, ce qui en fait une institution
quasi-universelle.
Pourquoi le FMI a-t-il été créé et
comment fonctionne-t-il?
Le FMI (le «Fonds») a été
créé en juillet 1944, lors d'une conférence des Nations
Unies tenue à Bretton Woods dans le New Hampshire (États--Unis).
Les quarante-quatre gouvernements représentés à la
conférence voulaient établir un cadre de coopération
économique qui permettrait d'éviter que ne se reproduise le
cercle vicieux des dévaluations compétitives qui avaient
contribué à la grande crise des années 1930.
Champ d'action du FMI : l'objectif premier du FMI est de veiller
à la stabilité du système monétaire international,
en d'autres termes, le système international de paiements et de change
qui permet aux pays (et à leurs citoyens) de procéder à
des échanges entre eux. Ce système est essentiel pour promouvoir
une croissance économique durable, accroître les niveaux de vie et
réduire la pauvreté. À la suite de la
récente crise mondiale, le FMI a entrepris de clarifier et de
rénover son mandat pour l'étendre à l'ensemble des
questions macroéconomiques et financières ayant une incidence sur
la stabilité mondiale
Surveillance : afin de maintenir la
stabilité et de prévenir les crises du système
monétaire international, le FMI examine les politiques
économiques des pays, ainsi que l'évolution économique et
financière à l'échelle nationale, régionale et
mondiale, dans le cadre formel de sa mission de surveillance. Dans ce cadre, le
FMI prodigue des conseils à ses 187 États membres, encourage des
politiques visant à assurer leur stabilité économique,
à réduire la vulnérabilité aux crises
économiques et financières, et à accroitre les niveaux de
vie. Le FMI évalue régulièrement les perspectives
économiques dans les Perspectives de l'économie
mondiale, les marchés financiers dans le Rapport sur la
stabilité financière dans le monde et l'évolution des
finances publiques dans le Fiscal Monitor (Moniteur des finances
publiques), et publie une série de rapports sur les perspectives
économiques régionales. Le Conseil d'administration du FMI
envisage différentes possibilités pour renforcer la surveillance
multilatérale, financière et bilatérale, y compris une
meilleure intégration de ces trois types de surveillance, une meilleure
connaissance des effets de débordement et l'évaluation des
risques nouveaux et potentiels, ainsi qu'une emprise plus forte des conseils de
politique économique du FMI.
|
77
78
79
80
Annexe 4 : Taux de chômage, données
OCDE.
81
Annexe 5 : Face a face.
à face
Quo la monc is I isation
profite aux pauvres
Kevin Watkins
0
Kevin Watkins est Conseiller principal en politique
Économique à Oxfam.
N CRITIQUE parfois les économistes pour leur
incapacité de se mettre d'accord. D'ailleurs, le dramaturge
irlandais, George Bernard Shaw, l'a bien dit : «Si l'on alignait tous les
économistes, ils n'arriveraient jamais à une conclusion.» Si
Shaw écrivait aujourd'hui, il lui faudrait ajouter cette clause
: «à moins qu'ils ne discutent des avantages pour les pauvres de
l'ouverture aux échanges».
L'»ouverture» est devenue le credo de l'ère
de la mondialisation. Il n'y a pas de grand-messe des institutions
financières internationales qui n'inclue d'homélie sur ses
effets bienfaisants. Pour le FMI, la Banque mondiale et la plupart des
gouvernements des pays du Nord, la suppression des obstacles aux
échanges est l'une des mesures les plus décisives que
les gouvernements puissent prendre pour donner aux pays pauvres plus
largement accès à la prospérité mondiale.
D'ailleurs, un rapport de la Banque mondiale publié en 2001 concluait
que «l'ouverture est la raison pour laquelle la mondialisation conduit
à une croissance et à une réduction de la pauvreté
plus rapides dans les pays pauvres». En d'autres termes, l'ouverture -- de
pair avec les réformes axées sur le libre-échange -- est
la clé du succès de la mondialisation pour les pauvres.
A quoi certains critiques répondent que la
mondialisation ne pourra jamais profiter aux pauvres et que
l'intégration aux marchés mondiaux ne fera qu'accroître la
pauvreté et l'inégalité. Aussi répandue soit-elle,
pareille «globaphobie» est injustifiée. Les échanges
internationaux peuvent être un puissant catalyseur de réduction de
la pauvreté, comme l'expérience de l'Asie du Sud-Est le prouve.
Ils peuvent donner aux pays et populations pauvres l'accès aux
marchés, aux technologies et aux idées qui est indispensable pour
soutenir une croissance plus forte et plus équitable.
Mais si la globaphobie est
injustifiée, il en est de même pour la
«globaphilie» -- pathologie galopante dans les institutions de
Bretton Woods, selon laquelle l'intégration par les
échanges et l'ouverture est une garantie quasi automatique de
croissance et de réduction de la pauvreté plus rapides.
Des inégalités de revenu
croissantes
Pour parler sans ambages, l'argument selon lequel la
mondialisation profite aux pauvres ne mérite pas d'être pris au
sérieux. Entre 1988 et 1998, l'incidence de la pauvreté dans le
monde a reculé au taux dérisoire de 0,2 9'0 par an. Les
inégalités de revenu déjà colossales ne font que se
creuser. A la fin des années 90, les pays à revenu
élevé regroupant 14 % de la population mondiale se partageaient
plus des trois quarts du revenu mondial -- à peu près la
même part qu'au début de la décennie. A la fin des
années 80, l'économie mondiale était plus inégale
que toute économie nationale, et elle est devenue encore plus
inégale depuis lors (le coefficient de Gini pour le monde a
augmenté de 3 points entre 1988 et 1993 seulement). Ces chiffres sont
tirés d'un rapport publié par la Banque mondiale en 1999,
«Ttue World Income Distribution, 19SS and 1993», de Branko Milanovic,
membre du Groupe d'études sur le développement mondial. On peut
bien sûr les contester. Certains économistes affirment sans aucune
preuve crédible que les revenus des riches et des
pauvres commencent à converger. En réalité, le
problème est que la distribution actuelle des inégalités
autour du globe est incompatible non seulement avec les valeurs d'un monde
civilisé, mais aussi avec l'engagement pris par la
communauté internationale de réduire la pauvreté de
moitié d'ici à 2015.
Le commerce international renforce les
inégalités de revenu. Du fait que les exportations augmentent
plus rapidement que le PIS mondial, elles ont un effet de plus en plus
important sur la répartition des revenus. Et les parts du
commerce mondial sont à l'image des schémas de
répartition des revenus. Ainsi, pour chaque dollar lié aux
exportations, 0,75 dollar va aux pays les plus riches du monde et environ 0,03
aux pays à faible revenu. Tant que les pays en développement ne
recevront pas une
82
24 Finances & Développement / Mors 2002
plus large part, le commerce continuera de contribuer au
creusement des écarts de revenu en termes absolus.
Dans beaucoup de pays en développement, la
mondialisation aggrave les inégalités à divers niveaux.
Les écarts de revenu liés à l'accès au
marché, aux avoirs productifs et à l'éducation ne font que
se creuser, freinant les efforts de réduction de la pauvreté. En
même temps, l'intégration aux marchés mondiaux renforce
d'autres formes de privation, liées notamment à la
problématique hommes-femmes. Avec la mondialisation, des millions de
femmes sont venues gonfler les rangs de la main-d'oeuvre, mais l'augmentation
du revenu est allée de pair avec des formes extrêmes
d'exploitation, l'érosion des droits des travailleurs et une
vulnérabilité accrue face aux marchés mondiaux. La
»souplesse» des marchés du travail est devenue, par
euphémisme, synonyme de violations criantes des droits de
l'homme. Ainsi s'exprimait une ouvrière colombienne de l'industrie
florale interviewée récemment par Oxfam : »Bien sir, j'ai
davantage d'argent, mais j'ai perdu la santé. J'ai un emploi -- mais
sans droits ni sécurité.» L'un des problèmes du
débat actuel sur la mondialisation, c'est que les dimensions de la
pauvreté autres que le revenu -- le respect humain, la
sécurité et la santé -- ont été
ignorées.
Le problème de l'ouverture
Les champions de l'ouverture veulent que l'engagement
renouvelé à la libéralisation soit la dé du
succès de la mondialisation pour les pauvres. Et ils invoquent les
résultats d'études économétriques comme preuves
scientifiques de cette affirmation. La confiance que l'on accorde à
ces preuves trouve écho dans les conditions relatives à la
libéralisation des échanges auxquelles les prêts du FMI et
de la Banque mondiale sont subordonnés et dans les conseils que les
gouvernements du Nord donnent à leurs homologues du Sud. Une
récente revue par le FMI de sept programmes appuyés par la
facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la
croissance a montré que chaque prêt était soumis à
sept conditions en matière de politique commerciale. A la suite de la
crise financière de 1997 en Asie de l'Est, les prêts de secours
consentis par le FMI ont été une fois encore surchargés de
conditions relatives à la libéralisation des importations. La
plupart des gouvernements du Nord soutiennent pleinement cette approche. Par
exemple, le livre blanc sur le développement présenté par
le Ministère chargé du développement international au
Royaume-Uni a donné un appui retentissant à l'ouverture des
échanges -- citant, comme toujours, les »preuves» fournies par
la Banque mondiale. Malheureusement, les preuves en question reposent sur un
raisonnement économique contestable et une interprétation
hautement sélective des données, qui ne justifient pas la
confiance accordée aux politiques prescrites.
La démonstration la plus souvent citée en faveur
de l'ouverture est celle de David Dollar et Aart Kraay, de la Banque mondiale.
En résumé, cette démonstration repose sur deux arguments.
Le premier est que l'ouverture est associée à une plus forte
croissance. Dollar et Kraay identifient 24 pays en développement dont
l'ouverture, définie par la part des échanges dans
le PIB, s'est beaucoup accrue. Ces »mondialistes» -- qui
regroupent le Brésil, la Chine, l'Inde, le Mexique et la Thaïlande
-- ont enregistré dans les années 90 des taux de croissance du
PIB par habitant supérieurs de 4 % à ceux des non-mondia- listes,
soit une énorme différence. Le deuxième argument
est que l'augmentation des échanges n'est pas associée,
en moyenne, à une tendance systématique à une
inégalité crois-sante
roissante : les pauvres bénéficient de la
croissance en proportion de leur part initiale du revenu national. Tbutes
autres choses égales, la conjugaison d'une plus forte croissance et
du statu quo dans la répartition du revenu se traduit par une
diminution plus rapide de la pauvreté.
Certaines des questions que soulève cette approche
découlent de ce que les moyennes pondérées
sont calculées à partir de larges échantillons.
Si l'on retient une moyenne non pondérée, le taux de
croissance par habitant chez les vmondia-listes» tombe à 1,5 Ro
(à peu près le même niveau que pour les non-mondialistes)
-- et 10 des 24 pays du groupe enregistrent des taux de croissance de
1 9'a ou moins pendant les années 90. Difficile d'y voir une base solide
pour une réduction soutenue de la pauvreté.
Un problème plus sérieux a trait à
ce qui est mesuré. Essentiellement, Dollar et Kraay
partent d'un résultat économique sous forme d'un ratio des
échanges au PIS. Ils retiennent ensuite les variations de ce
ratio en tant que valeur approchée des changements de politique
commerciale. L'hypothèse implicite est que la libéralisation
des échanges explique le succès de
l'intégration, le surck étant défini, en
l'occurrence, comme une croissance et une réduction de la
pauvreté plus rapides.
En réalité, il ne s'agit guère plus que
d'un pari. Des pays tels que la Chine, la Thaïlande et le Vietnam sont
peut-être des mondialistes de premier ordre. Ils peuvent aussi faire
état de solides performances en matière de croissance
économique et de réduction de la pauvreté. Pourtant, ils
ont été très lents à libéraliser leurs
importations et ils maintiennent des barrières commerciales relativement
restrictives. Inversement, des pays comme le Brésil,
Haïti, le Mexique, le Pérou et la Zambie ont été des
champions en matière de libéralisation des importations,
mais ils affichent de piètres résultats en ce qui concerne la
croissance et la réduction de la pauvreté. En bref, beaucoup de
mondialistes de premier ordre arrivent en queue de peloton pour ce qui est
de la réduction de la pauvreté.
Nous ne proposons pas ici de remplacer un modèle
axé sur l'ouverture par un modèle protectionniste. Mais nous
devons certainement étudier de plus près des questions telles que
l'agencement, le rythme et la structure de la libéralisation des
importations. Dans la mesure où il y a des enseignements
généraux à tirer de l'expérience de l'Asie de
l'Est, l'un des plus importants est, semble-t-il, que la
libéralisation et la promotion des exportations ont été
engagées avant la libéralisation des importations et de
manière beaucoup plus agressive.
La situation de l'Amérique latine est frappante. Les
gouvernements nationaux y ont libéralisé les
importations beaucoup plus rapidement que dans toute autre région,
faisant de leurs pays des modèles d'ouverture. Les rendements en termes
de réduction de la pauvreté ont été
épouvantables. A la fin des années 90, le nombre de personnes
vivant au-dessous du seuil de pauvreté de 1 dollar par jour avait
augmenté de quelque 15 millions par rapport à 1987, en
dépit de la reprise économique. Dans une grande partie de
l'Amérique latine, la libéralisation rapide des importations a
été associée 4 un renforcement des
inégalités, déjà extrêmes. Au
Pérou, par exemple,
83
Finances & Développement / Mars 2002
25
les moyens de subsistance des pauvres ruraux ont
été mis à ma] par l'importation massive de denrées
alimentaires bon marché -- souvent subventionnées --, tandis que
les grandes exploitations commerciales sont en mesure de tirer parti des
possibilités d'exportation. Dans le bilan des gagnants et des perdants
de la libéralisation des échanges, les pauvres ne sont que trop
souvent du mauvais côté.
Ce que l'exemple de l'Amérique latine montre, c'est que
la répartition des revenus compte. Mais on fait fausse route en
af-firmant
ffirmant qu'en moyenne, les revenus des
pauvres progressent systématiquement au même rythme que la
croissance économique. Les pays où l'inégalité
des revenus est faible peuvent s'attendre à enregistrer des
niveaux beaucoup plus élevés de réduction de la
pauvreté que ceux où l'inégalité est
forte. Les raisons sont évidentes. Si les pauvres ne comptent que pour
une faible part du revenu national, le taux de réduction de la
pauvreté sera beaucoup plus faible. Un pays à forte
inégalité, comme le Brésil, devra enregistrer une
croissance trois fois plus forte que le Vietnam pour que le
cinquième le plus pauvre de la population obtienne la même
augmentation moyenne du revenu. Tandis que la croissance économique a
été égale à la réduction de la
pauvreté en Ouganda durant la première moitié des
années 90, ce rapport a été de 1 à 0,2 au
Pérou. S'il est vrai
«Ce qui compte vraiment dans le débat sur la
mondialisation est de savoir pourquoi certains pays ont mieux
réussi que d'autres à conjuguer la croissance des
exportations à une réduction de la pauvreté.»
qu'une augmentation de l'inégalité peut
être compensée par une croissance rapide -- comme en Chine --,
elle entralne aussi un plus faible taux de réduction de la
pauvreté.
Ce qui compte vraiment dans le débat sur la
mondialisation est de savoir pourquoi certains pays ont mieux
réussi que d'autres à conjuguer la croissance des exportations
à une réduction de la pauvreté. L'augmentation de la
part des pauvres dans une croissance axée sur le
marché requiert des stratégies qui vont de la redistribution des
terres à l'investissement dans les infrastructures de commercialisation,
en passant par un meilleur accès à l'éducation et aux
soins de santé et des mesures de lutte contre la corruption. Elle peut
aussi requérir des politiques qui sont frappées
d'anathème à l'ère de l'«ouverture», y compris
la protection des frontières pour les petits exploitants agricoles et
(sur une base sélective et temporaire) les industries naissantes, le
rétablissement des droits fondamentaux dans le domaine du travail et la
protection du salaire minimum.
Le point essentiel est que l'ouverture, en soi, n'est pas une
stratégie de réduction de la pauvreté. Les documents de
stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP),
établis par les gouvernements qui engagent des programmes
appuyés par le FMI et la Banque mondiale, donnent une
excellente occasion de concevoir une approche de la politique commerciale
véritablement centrée sur la pauvreté. Malheureusement, on
ne saisit pas souvent cette occasion. La plupart des DSRP ne font
guère plus que répéter les idées reçues sur
les bienfaits de l'ouverture et ont souvent de graves conséquences pour
la réduction de la pauvreté. Par exemple, le DSRP
intérimaire du Cambodge envisage une rapide libéralisation
générale des importations, avec l'abaissement des droits
de douane à 5 % en moyenne, même pour les produits agricoles
sensibles comme le riz. Pourtant, dans un pays où un tiers de
la population vit au-dessous du seuil de pauvreté, ce DSRP ne comporte
aucune évaluation des conséquences de telles mesures sur la
pauvreté et la distribution des revenus ruraux, alors que le riz est le
pilier de l'économie rurale.
Ouverture sélective
L'ouverture est une doctrine économique curieuse
à cet égard : les ministres des finances et du commerce
des pays du Nord comptent parmi ses plus ardents défenseurs, en
particulier lorsqu'ils donnent des conseils de politique
économique aux pays pauvres. Mais pour ce qui est de leur
économie intérieure, ils enfreignent les principes du
libre-échange plus souvent qu'ils ne les respectent Le
précepte fondamental est «faites ce que nous disons, et non ce que
nous faisons», ce qui n'est pas une base constructive pour
assurer une mondialisation plus inclusive.
Les coûts du protectionnisme pratiqué par le Nord
à l'égard des pays en développement sont bien
documentés. Une estimation prudente les chiffre à 50 milliards de
dollars par an. Quand les pays pauvres traitent sur les marchés
mondiaux, ils sont soumis à des droits de douane à peu
près quatre fois plus élevés en moyenne dans les pays
industrialisés que ceux auxquels les autres pays industrialisés
font face. Les tarifs douaniers les plus punitifs sont appliqués
précisément dans les domaines -- comme les industries
manufacturières à forte intensité de main-d'oeuvre et
l'agriculture -- où les pays en développement ont l'avantage
potentiel le plus important. Dans aucun secteur, les
différences de traitement ne sont plus hallucinantes que dans
l'agriculture. Tandis que les pays en développement libéralisent,
les pays industrialisés dépensent 1 milliard de dollars par jour
à subventionner la surproduction et le dumping à l'exportation,
détruisant ce faisant, sur une échelle massive, les moyens de
subsistance des petits exploitants vulnérables. Les
bénéficiaires de cette débauche sont une poignée de
gros exploitants politiquement influents, comme les magnats des
céréales du Bassin parisien et ceux des arachides en
Géorgie.
L'indice de restriction au commerce (IRC) du FMI -- qui
classe les pays selon leur ouverture sur une échelle allant de
1 (ouverture totale) à 10 (fermeture totale) -- est un outil
d'analyse qui donne une idée de l'hypocrisie du Nord. Cet indice est de
4 pour les pays de l'Union européenne, les États-Unis et
le Japon, tandis qu'il se situe entre 1 et 2 dans des pays aussi pauvres que
l'Ouganda, le Pérou et la Bolivie.
L'inégalité de la libéralisation est
l'une des raisons pour lesquelles les pays industrialisés
continuent de se tailler la part du lion dans les bienfaits de la
mondialisation. Les pays en développement absorbent les coûts de
l'ajustement à des
84
26 Finances & Développement / Mars
2002
85
Annexe 6 et 7 : Revenus à l'échelon
mondial.
86
87
88
89
Annexes 8 et 9: Evolution des richesses mondiale.
90
On observe ainsi que les zones les plus inégalitaires sont
ainsi dans l'ordre, le Sud de l'Afrique (65), l'Amérique du Sud (55),
les États-Unis (45), la Chine (43), puis la Russie (42). Les zones les
plus égalitaires sont la Scandinavie (23) et l'Europe centrale (26). Les
deux graphiques suivant présentent une estimation de l'évolution
historique de l'indice des revenus.
91
92
On constate bien une nette différence entre les groupes
anglo-saxons, en nette croissance des inégalités depuis une
vingtaine d'années, et les groupes d'Europe continentale et du Japon,
avec une plus grande stabilité ou une croissance nettement plus
modérée et très récente. Il apparaît donc que
la légère réduction des inégalités mondiales
se paie par un net approfondissement des inégalités dans chaque
pays. Et que ce mouvement généralisé de croissance des
inégalités a été lancé par les
États-Unis dès la fin des années 1960, avec des
conséquences plus tangibles au milieu des années 1980.
93
94
Annexes 10 : La diversité culturelle, source
ONU.
95
96
Annexe 11 et 12 : L'anglais des affaires.
97
98
Annexe 12 : L anglais des affaires.
99
100
Annexe 13 : Histoire du thé, source
wikypedia.
g Histoire du thé - Wikipédia - Windovnorer
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http.i'ilr.wikipedia.org/wiki/Ristoire_du_th%C35iA0
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L'âge du thé bouilli ,modiner,
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English Selon la légende chinoise, l'utilisation du
thé comme boisson serait apparue en l'an 2737 avant notre ère,
quand des feuilles se seraient détachées d'un arbre pour tomber
dans l'eau chaude que l'Empereur Shennong avait fait bouillir pour se
désaltérer. Ce dernier aurait alors apprécié le
breuvage do-nt la consommation se serait généralisée.
De façon plus vérifiable, le thé serait
apparu en Chine, so-us la dynastie des Han de l'Ouest (-206 av. -24) : des
récipients à thé datant de cette époque ont
été découverts. À l'origine, on s'en sert pour
parfumer l'eau que Ibn fat bouillir avant de la bo-ire. Il est d'emblée
apprécié pour ses vertus thérapeutiques, comme soulageant
les fatigues, fortifiant la volonté et ranimant la vue. Il devient une
boisson quotidienne en Chine so-us la dynastie des Han de l'Est (25 -220) et
à l'époque des Trois Royaumes (220-280).
Les feuilles de thé sont alors broyées et la
poudre obtenue compactée sous forme de briques, plus facilement
transportables. On mélangeait parfois le thé avec un liquide,
comme du sang, pour obtenir des briques plus solides.
Pour préparer le thé, on émiettait les
briques, puis on faisait griller la poudre obtenue pour des raisons
hygiéniques (les briques étaient souvent infestées de vers
et d'insectes) et aussi pour donner au thé un go-Lit plaisant. La poudre
était ensuite bouillie avec des miettes de sel, et parfois du gingembre,
de l'oignon, etc. On obtient ainsi une mixture épaisse, à la
saveur corsée, servie dans un large bol qui passait de main en main.
Les briques de thé serraient également aux Chinois
de monnaie d'échange, à tel point qu'elles faisaient l'objet d'un
mono-pole d'État. Elles leur permettaient notamment de se procurer des
chevaux auprès des peuples e barbares e du No-rd. C'est ainsi que le
thé s'est introduit en Mongolie oè de nos jours il est toujours
préparé bouilli, salé, additionné de lait de yack
ou de vache.
Le thé battu lmodiner,
Sous la dynastie des Song du Nord [960-1279) on
préparait le thé battu. Les feuilles étaient
broyées sous une meule afin d'obtenir une poudre très fine, que
l'on fouettait ensuite dans l'eau chaude pour obtenir une mousse substantielle.
Ce thé était aussi sera dans un grand bol commun à
plusieurs convves.
Le thé devient la boisson de prédilection des
lettrés sous la dynastie Tang (618 - 807).11 est introduit au Japon au
début du xiie siècle par le prétre Eisai. Ce
mode de préparation y est encore pratiqué lors de la
cérémonie du thé (ehanoyu).
Le thé infusé homo.,
PIR
En 1391, Hongwu, le premier empereur de la dynastie Ming
décréta que les tributs en thé livrés à la
Cour devaient l'étre non plus sous forme de briques, mais de feuilles
entières. Ce décret impérial modifia rapidement les
habitudes de consommation du thé. Désormais, les feuilles de
thé so-nt directement infusées dans l'eau chaude.
Le service du thé subit de profonds bouleversements. Il
fut désormais conservé dans des boites réservées
à cet usage et préparé dans un ustensile d'un nouveau
genre : une théière. On le servait dans de petites tasses
indidduelles destinées à en exhaler l'odeur et la saveur. Cette
nouvelle vaisselle de théières, de bouilloires, de soucoupes, de
tasses devint rapidement objet d'un artisanat rené à destination
de riches collectionneurs.
On distinguait maintenant les thés suivant leurs
régions d'origine, l'aspect des feuilles, leur couleur. Le
façonnage devint également un objet d'attention, car les feuilles
de thé pouvait étre roulées en boules, en e aiguilles e,
savamment pliées et liées entre elles pour former des heurs, des
tètes de dragons, etc.
Au début de la dynastie des Qing (1664 -1911) un
ustensile particulier apparat : le zhông g (on parle aussi de
gàiwàn GaiwaniR ou de gèibéi E$T)- une
sorte de tasse sans anse, à couvercle, dans laquelle on met directement
les feuilles à infuser.
Introduction du thé en Europe ism.,
Internet Protected Mode: On
101
102
Annexe 14 : Données de L UNAT, tourisme
solidaire.
103
104
Annexe 15 : Photographie representant le voyage de
Marco Polo.
105
106
Annexe 16, recettes du toursime inernationnal de 1980
à 2002, données OCDE.
3 INDUSTRY
INTERNATIONAL TOURISM RECEIPTS, 1980-2002 RECETTES
DU TOURISME INTERNATIONAL, 1980-2002
|
|
|
|
|
|
|
Index/Indice (1995=100) (a)
|
|
|
|
|
|
million USD/ millions de USD (b)
|
|
|
1980
|
1985
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2002
|
Canada
|
|
49
|
54
|
76
|
75
|
76
|
80
|
90
|
100
|
107
|
110
|
124
|
132
|
137
|
138
|
123
|
9700
|
Mexico/Mexique
|
|
104
|
75
|
88
|
83
|
75
|
70
|
73
|
100
|
96
|
91
|
92
|
79
|
82
|
78
|
80
|
8858
|
USA/Etats-Unis
|
|
29
|
40
|
79
|
85
|
94
|
96
|
95
|
100
|
107
|
110
|
105
|
108
|
115
|
98
|
89
|
66547
|
Japan/Japon
|
|
63
|
102
|
183
|
158
|
153
|
131
|
117
|
100
|
146
|
169
|
157
|
126
|
118
|
131
|
145
|
3499
|
Korea/Corée
|
|
..
|
..
|
79
|
72
|
69
|
72
|
74
|
100
|
97
|
103
|
189
|
158
|
147
|
151
|
132
|
5919
|
Australia/Australie
|
|
20
|
24
|
56
|
60
|
63
|
77
|
89
|
100
|
107
|
112
|
106
|
111
|
125
|
121
|
119
|
8087
|
N.Zealand/N.Zélande
|
|
29
|
64
|
84
|
88
|
96
|
107
|
128
|
100
|
160
|
142
|
144
|
178
|
203
|
222
|
246
|
2918
|
Austria/Autriche
|
|
106
|
105
|
137
|
141
|
131
|
119
|
108
|
100
|
100
|
100
|
103
|
105
|
106
|
110
|
114
|
11400
|
Belgium/Belgique
|
*
|
50
|
67
|
76
|
73
|
76
|
79
|
95
|
100
|
110
|
116
|
120
|
173
|
198
|
208
|
195
|
6892
|
Czech Rep./R. tchèque
|
|
..
|
..
|
..
|
..
|
..
|
72
|
92
|
100
|
133
|
128
|
125
|
107
|
109
|
107
|
85
|
2941
|
Denmark/Danemark
|
|
71
|
90
|
108
|
114
|
115
|
99
|
99
|
100
|
95
|
98
|
100
|
118
|
139
|
160
|
186
|
5785
|
Finland/Finlande
|
|
78
|
70
|
73
|
76
|
89
|
105
|
104
|
100
|
107
|
121
|
124
|
119
|
124
|
126
|
129
|
1573
|
France
|
|
52
|
67
|
89
|
95
|
102
|
100
|
101
|
100
|
104
|
115
|
124
|
135
|
150
|
148
|
149
|
32329
|
Germany/Allemagne
|
|
..
|
..
|
..
|
116
|
110
|
104
|
99
|
100
|
103
|
118
|
122
|
122
|
149
|
150
|
146
|
19158
|
Greece/Grèce
|
|
84
|
88
|
82
|
78
|
90
|
96
|
108
|
100
|
86
|
128
|
159
|
228
|
278
|
286
|
271
|
9741
|
Hungary/Hongrie
|
|
..
|
..
|
..
|
47
|
49
|
45
|
52
|
100
|
120
|
132
|
127
|
125
|
131
|
133
|
99
|
3273
|
Iceland/Islande
|
|
20
|
45
|
80
|
72
|
74
|
82
|
87
|
100
|
95
|
98
|
115
|
123
|
130
|
156
|
148
|
250
|
Ireland/Irlande
|
|
48
|
51
|
72
|
73
|
74
|
83
|
90
|
100
|
110
|
119
|
156
|
165
|
183
|
188
|
183
|
3768
|
Italy/Italie
|
|
48
|
60
|
54
|
59
|
71
|
84
|
90
|
100
|
95
|
102
|
102
|
100
|
109
|
103
|
99
|
26915
|
Luxembourg
|
|
..
|
..
|
..
|
..
|
..
|
..
|
..
|
100
|
103
|
120
|
122
|
130
|
144
|
153
|
163
|
2186
|
Netherlands/Pays-Bas
|
|
48
|
75
|
86
|
100
|
112
|
105
|
100
|
100
|
105
|
118
|
127
|
133
|
155
|
142
|
150
|
7706
|
Norway/Norvège
|
|
58
|
66
|
74
|
78
|
87
|
95
|
108
|
100
|
103
|
101
|
106
|
112
|
104
|
106
|
125
|
2738
|
Poland/Pologne
|
|
..
|
..
|
..
|
..
|
..
|
..
|
..
|
100
|
118
|
129
|
113
|
91
|
91
|
64
|
59
|
4500
|
Portugal
|
|
61
|
72
|
110
|
106
|
90
|
110
|
102
|
100
|
98
|
118
|
135
|
137
|
155
|
158
|
157
|
5919
|
Slovak Rep./R. slovaque
|
|
..
|
..
|
..
|
..
|
..
|
81
|
108
|
100
|
106
|
89
|
78
|
78
|
73
|
105
|
108
|
724
|
Spain/Espagne
|
|
49
|
77
|
77
|
76
|
82
|
87
|
95
|
100
|
103
|
117
|
131
|
146
|
158
|
164
|
154
|
33609
|
Sweden/Suède
|
|
43
|
70
|
87
|
76
|
81
|
89
|
91
|
100
|
99
|
114
|
131
|
137
|
147
|
169
|
154
|
4233
|
Switzerland/Suisse
|
|
78
|
92
|
109
|
110
|
109
|
104
|
104
|
100
|
98
|
102
|
103
|
103
|
111
|
106
|
102
|
7628
|
Turkey/Turquie
|
|
8
|
51
|
67
|
54
|
71
|
74
|
107
|
100
|
119
|
161
|
145
|
94
|
133
|
224
|
225
|
11901
|
UK/Royaume-Uni
|
|
57
|
74
|
78
|
70
|
72
|
85
|
86
|
100
|
102
|
99
|
99
|
96
|
95
|
83
|
84
|
17591
|
N. America/Amérique N.
|
|
37
|
44
|
80
|
84
|
90
|
93
|
93
|
100
|
106
|
108
|
106
|
108
|
115
|
100
|
92
|
85105
|
EU/UE-15
|
*
|
52
|
66
|
74
|
88
|
91
|
94
|
96
|
100
|
101
|
111
|
118
|
126
|
139
|
139
|
137
|
188805
|
OECD/OCDE Europe
|
*
|
49
|
63
|
72
|
84
|
88
|
90
|
93
|
100
|
102
|
112
|
118
|
122
|
135
|
136
|
134
|
222760
|
OECD/OCDE
|
*
|
45
|
57
|
75
|
84
|
89
|
91
|
93
|
100
|
104
|
112
|
115
|
118
|
129
|
126
|
122
|
328288
|
|
107
Notes:
a) Based on receipts expressed as 1995 price levels and exchange
rates.
b) At current prices and exchange rates.
BEL) Before 1995: Belgium-Luxembourg Economic Union. TOT)
Indexes: do not include Korea, Czech Republic, Hungary, Poland and Slovak
Republic.
A
Source: WTO/OMT; OECD/OCDE
Notes :
a) Fondé sur les recettes exprimées aux niveaux de
prix et taux de change 1995.
b) Aux niveaux de prix et taux de change courants.
BEL) Avant 1995: Union économique
belgo-luxembourgeoise.
TOT) Indices : n'incluent pas la Corée, la
République tchèque, la Hongrie, la Pologne et la
République slovaque.
108
109
110
Annexe 18 : Arrivées internationales.
111
112
Annexe 19 : Recettes touristiques internationales.
113
114
Annexe 20 : Business
travel.fr
115
116
Annexe 21 : Visiteurs en Malaisie de 1998 a 2010.
117
118
Annexe 22 : Groupe Rezidor.
Global Top 20 Destination Cities 2011 Tourist Arrivals
THE
REZIDOR
11 Of Top 20 in Rezidor Region
-
1
3
|
Camden.
·
'artel?;' ·
r,wr~a.
,r,
|
R~
'Milan
· Arme nihtanRa
· nubai
g11 ,d
|
Semi ·
r kyo ·
Hong Ko;q · · Ta'Pe'
'angéak ·
'4ala 14.P,,.,,,,'Pare
|
1
|
London
|
|
20.1m
|
11
|
Seoul
|
7.911
|
2
|
Paris
|
|
18.1m
|
12
|
New York
|
7.0m
|
3
|
Bangkok
|
|
11.5m
|
13
|
Amsterdam
|
7.4m
|
4
|
Singapore
|
|
11.4m
|
14
|
Kuala Lumpur
|
6.9m
|
5
|
Hong Kong
|
|
10.9m
|
15
|
Milan
|
6.7m
|
6
|
Madrid
|
|
10.1m
|
15
|
Barcelona
|
67m
|
7
|
Istanbul
|
|
9.4m
|
17
|
Vienna
|
6.2m
|
8
|
Frankfurt
|
|
8Am
|
18
|
Shanghai
|
5.5m
|
9
|
Dubai
|
|
79m
|
19
|
Taipei
|
5_4m
|
10
|
Rome
|
|
7.9m
|
26
|
Tokyo
|
5.6m
|
|
Continued growth
|
REZIDOR
EL C.POVI.
|
|
Radisson Blu Golden Horn Hotel, Istanbul
Park Inn by Radisson Lagos Apapa
SIGNINGS
|
Q2-2011
|
H1-2011
|
H1-2010
|
Hotels
|
8
|
19
|
24'
|
Rooms
|
2,100
|
4,300
|
5,100*
|
|
*Includes Baltic Portfolio (10 hotels, 2,400 rooms)
· H1 highlights:
· 50%:50% Radisson Blu/Park Inn by Radisson
· 75% of signings already under construction
· 100% fee-based signings for 6 consecutive quarters
· Key 02 locations: Amsterdam, Budapest, Istanbul, Lagos,
Nairobi
119
24 i Corporate Presentation 2011
|
|
A portfolio of more than 400 Hotels 90,000+ Rooms
|
|
|
One of
the fastest growing hotel companies in the world
60+ countries across Europe, Middle East & Africa
A portfolio of great hotel brands:
Hotel Missoni, Radisson Blu and Park Inn by Radisson
Global synergies with Carlson, one of the largest privately held
travel companies in the world
120
Publicly Listed on Stockholm Stock Exchange sinc 2006
REZIDOR
Our Presence
Rezidor in EMEA
· 60+ countries
· 320+ hotels in operation
· 100+ hotels under develo
· Rezidor & Carlson worldwic
· 90+ countries
· 1,070 hotels in operation _
· 240 hotels under develop
· Global brand alignment ber
Number of hotels in operation & under development
32 r Corporate Presentation 2D11
121
122
Annexe 23 : Le choix de l'hôtellerie.
United Arab Ermratas 55
(DRX). The authorities hope that many of the region's largest
traded stocks will seek secondary listings on the market, leading in clue
course to the primary listing of regional and, ultimately, non-regional firms.
By bringing leading stocks together in one place, DIFC hopes to create a deeper
and more liquid market than currently exists in the Middle East's individual
bourses, thus stimulating the creation of a more active capital market. In
addition to equities, DRX will include markets for bonds, funds,
sharia-complaint products and derivatives, which are poorly developed in
existing regional markets. DIFC also hopes to create a regional insurance
market in addition to other risk products.
In addition to the traditional benefits associated with UAE
free zones, the DIFC will also be exempt from the Central Bank's financial
code. It will instead be governed by its own regulations, administered
by an independent capital market authority The robustness of the
financial code is one of the key selling points that DIFC officials have sought
to stress in their presentations around the world, emphasising that
institutions working in DIFC will be immune from the allegations of malpractice
sometimes associated with UAE's onshore marker. In addition, DIFC have pledged
that the zone will be free of the bureaucratic obstacles and antiquated legal
restrictions that have impeded the development of financial services and
products elsewhere in the region.
The DIFC was first announced in early 2002 and--in
characteristically bullish Dubai fashion--vas under construction even before
the federal decree approving its establishment was promulgated in mid-2003.
First phase operations are due to begin in 2004 and, although many
cast doubt on its commercial prospects, the emirate has a track record of
marring a success of seemingly high-risk ventures. By Late 2003 a number of
companies had already submitted applications for DIFC licences, and others had
expressed their ambition to list on the DRX. Crucially, DIFC has also succeeded
in bringing together a high ·profile and widely respected senior
management team with experience in leading capital markets and institutions
around the world--a structure that has given the project the degree of
international credibility that was essential if it was ever to get off the
ground
Other services
Ambitious vision for tourism is Dubai has placed the
development of the tourism industry at the heart of its
being realised economic diversification plans, and has already
begun to implement grandiose projects which far exceed anything being planned
anywhere else in the Middle East. Dubai's crown prince, Sheikh Mohammed bin
Bashed al-Maktoum, is at the centre of many of the most ambitious schemes,
including an audacious US$3bn plan to compensate for Dubai's lack of natural
beaches by building Palm lee Island--two huge man-made islands off the coast of
Jebel Ali. Each of the islands, shaped like a palm tree with a trunk and 17
fronds, will add 6o km of coastline to the emirate. Construction of the first
island--located off the Jurneirah coast--is due to be completed in 2004. Other
unusual projects for the small desert emirate include "Snow World", an indoor
ski resort complete with artificial mountain, cable car and four-star ski
lodge, which will use snow cannons to cover a 3,500 ft ski slope. [t is due to
open in 2004.
With these and other tourist developments, Sheikh Mohammed and
the Dubai government hope to increase Dubai's annual visitor numbers from just
over 3m a year to ism by 2010. These predictions appear optimistic but the
Dubai
e The EcanorristlnteJigence Unit U rifted 2003 ww.%
eiu.com Country Profile x'003
123
124
Annexe 24: Donnees du tourisme à Dubai.
125
126
Annexe 25 : Données tourisme à
Dubaï.
011liddi. Passport
Health and Wellness Tourism in the United Arab
Emirates
Category Briefing 105 Apr 2011
CATEGORY DATA
Table 1 Number of Hotel/Resort Spas: Units
200.5-2010
Outlets
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
- Hatel{Resart Spas
|
57.0
|
61.0
|
65.0
|
71.0
|
175.0
|
178.0
|
Source: Euromonitor International from official
statistics, trade associations, trade press, company research, trade
interviews, trade
SOU FEE
Table 2 Health & Wellness Tourism Sales by Category:
Value 2005-2010
AED million 2065 2006 2067
|
2009
|
2009
|
2010
|
Medical Tourism
|
4,121.2
|
4,218.7
|
4,345.0
|
4,542,0
|
4,630.0
|
5,100,0
|
Spas
|
814.7
|
854.5
|
897,7
|
943.8
|
1,017.9
|
1,068,0
|
- Destination Spas
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
- Hotel/Resort Spas
|
789.9
|
827.7
|
868.7
|
913.4
|
986.7
|
1,035.5
|
- Other Spas
|
24.8
|
26.8
|
29.0
|
30.4
|
31.2
|
32.5
|
Other Health & Wellness
Tourism
|
13.5
|
14.8
|
16.2
|
18.5
|
18.8
|
19.0
|
Health & Wellness
Tourism
|
4,949.4
|
5,088.0
|
5,258,9
|
5,504.3
|
5,666,7
|
6,187.0
|
Source: Euromonitor International from official
statistics, trade associations, trade press, company research, trade
interviews, trade sou FEE
Table 3 Spa Consumer Markets: Domestic Tourism
200.52010
'000 trips 2005 2006 2007 2009 2009 2(
300.0 375.0 425.0
Source: Euromonitor International from official
statistics, trade associations, trade press, company research, trade
interviews, trade Courtes
Table 4 Spa Consumer Markets: Arrivals
2005-2010
'000 trips 2665 2006 2007 2006 2009 2010
|
Spa
|
850.0
|
950.0
|
1,100.0
|
1,300.0
|
1,514.9
|
1,580.0
|
Non-spa
|
6,733.1
|
6,991.9
|
7,374.1
|
7,596.7
|
7,435.4
|
7,606.1
|
Total
|
7,583.1
|
7,941.9
|
8,474,1
|
8,896.7
|
8,950.3
|
9,186,1
|
Source: Euromonitor International from official
statistics, trade associations, trade press, company research, trade
interviews, trade
127
128
129
129
Annexe 26: Promotion pour visiter Dubai.
Special Report; Dubai
Travel agencies are reporting mixed success for Dubai hotels'
attempts to stimulate business, as the emirate carried out an exclusive survey
with TTG readers to find how it could better service agents.
Rupert Murray and Martin Ferguson report
Dubai discounts
could backfire
aarhdaivh nlafr,F -. -- 1PFrrnpp~at7'
~r
Searebig fora by` i searciwsfor hotels
in Dubai have risen by 570% slate the state ·hackenJcompany Dubai
World's debts sparked a financial crisis In the emirate,
accarding to Hotelscom.
The wetasite said that in the first half Of
2444, the average price of a five-star hotel room in Dahai was /174
per night but this will have dropped by 17% in January 2410 - equivalent to a
12in saying for a week-long stay.
Alison [Duper. Hotels.rom's director of communications. said.
"Dubai Is great value at the moment:
"There are SOME fantastic prornotioal5 from hoteliers in the city
as they try to attract customers."
ravel agencies have peen bombarded with special
ofiers and discounts For holidays
to Dubai - but fear customers
will hold off until even better
deals materialise.
Fiee ·Stdr hotels, including the recently opened Atlantis
The Palm, have been Contacting ageots ofleriog up to 50% aft rates in
a desperate attempt to sell inventory for 2010. asreported by TTG
last week (Aittuovit,
Luxury operator IF [tribe contacted agents on Monday to tell them
a seven ·night stay al Atlantis. including Emirates flights: wasEI,5o13
cneaper than the prewou5 week.
Agents were unanimous that the price reduc · tiecis were
good Mel some found that Customers were delaying making bookings, believing
prices would fall Further in the new year.
Janet Whittingham, retail development manager at
Si Andrews Travel in Bolton. said! -One of our regular Dubai clients
admitted he bad seen deals online acid lord us he was going to wait for the
pride to fall further before booking.
"'They recognise What a good product Dubai is aril want lo obtain
the best possible deal"
14 1.1k 1.1.1.2.2009
Jo Gardiner. a Travel Counsellors agent hayed in oxford end
one of the agents who completed tTG's Dubai survey, said she was facing
e raft of cancellations by clients ' on low deposits because
they believed they would gel a better bargain lacer_
llent5 have cancelled with e view to rebooking when prices Fall,'
she said.
"They wilt come down, so it§ probably
rigid for them, tea it's a pain for me."
Gordon Metcalf of Ryedale Travel said he had had to reassure
clients about Dubai s economy.
"We have been reessurfng people. but as a destination Dubai needs
to make Itself more appealing in terms or its prices and packages."
5iobahn McCr y of Anderson Business Travel said hotel rates
were failing but air fares had
yet to fallow snit sa price outs were not yet haying a big
impact_ henM[Hab. managing director of The Travel comparty Edinburgh, said
agents were Ind strong position as suppliers in Dubai would do "whatever it
takes" In retain market share. "They don't look at profit as we do. They'll
slash prices and wait for the economy to re · cover.
Consumers will go for it if They could nui afford it before:"
Agents spell
out their Dubai
highs and lows
OU AI'S TOURISM authority has turned to TTf, readers to find out
how it can hest reach agents: More than 450 readers took the opportunity to get
their views across to Dubai Tourism and Commerce Marketing UK & Ireland
director lan Scott's office by filling in the online Survey. Here he responds
to the issues they raised!
Ql Which market segments da you sell to? Dubai has invested a
great deal in promoting its variety, so Scott vas pleased to see agents sell-mg
to singles, Couples. honeymooners and families. and pushing sport and wellbeing
breaks:
"I knew couples would come out on lop 191.4%) but it's great to
see familles toile the second spot (g1.7%t," he said. "We have
some work to do to push spa/wellbeing break-S Id8.840 further as the
offering we have is world class, and af50 our extensive range of sporting
· occasions and activities breaks /443%).-
44:796)
130
131
132
Annexe 27 : données sur les différents
événements à Dubaï.
f awrsc snrracuurrs
|
unneV füCV trnrrafes
|
|
TOURIST ATTRACTIONS IN THE UNITED ARAB
EMIRATES
HEADLINES
· Tourist attractions registers retail value growth of 3%
in 2010 to be worth AED775 million
· Performance of tourist attractions remains positive iu
2010 driven by domestic tourism, popularity of leading attractions and opening
of new attractions such as the Ferrari Theme Park in Abu Dhabi
· Dubai Shopping Festival and Dubai Summer Surprises remain
the largest and most important tourist attractions in the UAE
· The fastest growing category in tourist attractions in
ternis of value in 2010 is zoos/aquariums with retail value growth of 8%,
followed closely by art galleries
· Tourist attractions expected to grow by a constant retail
value CAGR of 6% over the forecast period to be worth AED1 billion by 2015
TRENDS
· The Dubai Shopping Festival in 2010 ran from January 28th
to February 28th during which 6.000 retailers, the majority of which were gold
and jewellery retailers, showcased their products. According to trade sources,
the event generated turnover of US$2.8 billion. Prizes worth AED2 million were
offered during the festival, which is held annually, and in excess of three
million visitors came to the event. Spending recovered somewhat in comparison
to 2009 when consumer confidence decreased. The Dubai Summer Surprises event
also attracted visitors in 2010, with nearly two million visitors over the 10
week event, which started in July. The DCTM makes huge investments every year
in advertising and promotion of the Dubai Shopping Festival and Dubai Summer
Surprises across the Middle East.
· In 2010, the Ferrari Theme Park was a new addition to
tourist attractions in the UAE. The park was opened in October 2010 on Yas
Island, which became a landmark after the Formula One Race in November 2009.
The theme park offers two new roller coaster experiences, the Formula Rossa and
Fiorano GT Challenge, The Formula Rossa is the world's fastest roller coaster
while the Fiorano GT Challenge is a duelling and racing roller coaster with
Ferrari-style cars, which is designed to simulate a Ferrari racing experience.
The park also features the Speed of Magic, an indoor, 4-D movie experience
about Ferraris. Premium tickets are available, which give visitors access to a
lounge with refreshments and priority on riding attractions. Ticket prices vary
between AED165 and AED375, making it one of the most expensive attractions in
the UAE. All tickets provide unlimited rides on all of the attractions.
· The strongest growth in retail value in 2010 goes to zoos
and aquariums which have always recorded a rather fast growth at 5% CAGR for
the review period. This type of attraction in 2010 has been driven by the
opening of the massive Dubai Aquarium at the new Dubai Mall which opened its
doors late in 2009. The aquarium features a 10 million litre Aquarium tank with
33,000 different species, offering shark dives as well.
· The rising number of art galleries across the UAE
contributed to the strong retail value growth of this category in 2010. Over
2008 and 2009, the number of independent galleries in Abu Dhabi alone increased
from three to six. Among these new art galleries were Acento and Salwa Zeidan.
Acento specialises in Mexican art while Salwa Zeidan focuses on abstract art
and the concept of feminine spirituality. Ghaf Gallery is another leading art
gallery which was opened in 2006. It is a contemporary art gallery, the first
of its kind in Abu Dhabi Al Qibab Gallery is also an extremely popular art
gallery because it specialises in Iraqi and Arab art,
· In Dubai, over 60 art galleries participated in Art Dubai
2010. The fair included the unveiling of artwork by the recipients of the
Abraaj Capital Art Prize for 2010. According to a survey carried out for Art
Dubai 2010 the majority of respondents believed that demand for art would
increase compared to 2009. Also, in November 2010, Abu Dhabi Art was held at
the Emirates Palace, with a host of international galleries from
· Euromonitor international Page 1
Tourist Attractions United Arab Emirates
133
the US, Europe, Asia and the Middle East as well as young.
innovative galleries showcasing emerging artists.
· Christie's in Dubai also continued to act as a local
gateway to international art in 2010 and it is responsible for developing and
overseeing the activities of the company in the Middle East and for providing
access to in-house art experts as well as information on buying and selling at
auction.
· Museums also performed well in 2010 registering retail
value growth of 5%, followed by theatres and theme/amusement parks, with growth
of 5% and of 4% respectively. However, theme/amusement parks continued to
account for by far the largest retail share of tourist attractions in 2010,
with sales of AED604 million. Wild Wadi Water Park remained the most popular
attraction in this category in Dubai in 2010 and Ski Dubai continued to attract
more than a million visitors in 2010. Other smaller attractions such as
Adventureland in Sharjah have also contributed to the growth of this
category.
PROSPECTS
· Tourist attractions is expected to grow by a constant
retail value CAGR of 6% over the forecast period, to be worth AED I billion by
2015, driven by growth in the number of visitors, which is expected to grow by
a CAGR of 2% over the forecast period. The fastest growing category, at a
constant retail value CAGR of 8%, is expected to be historic buildings/sites.
The growth of this category is expected to be driven by developments in this
regard. For example, in Abu Dhabi, efforts to promote the emirate's culture and
heritage will create more interest in historical buildings and sites such as
the Al Jahili Fort, Al Mezyad Fort and Al Hilli Watchtowers among others. In
addition, the Qasr el hosn Palace is undergoing an ambitious programme of
conservation that is scheduled for completion in 2011, when the site will
become fully accessible to visitors as the prime memorial in Abu Dhabi. It is
one of the key landmarks in terms of the history of Abu Dhabi.
· Abu Dhabi will also see significant developments in its
arts and culture scene over the forecast period. The opening of the Guggenheim.
the Louvre and the performing arts centre on Yas Island in 2013 will be a major
milestone in art galleries in Abu Dhabi as a result of which the munber of
artists and art lovers that visit Abu Dhabi is expected to increase
significantly over the forecast period. Rather than to promote just local
artists and local artwork, in Abu Dhabi there is expected to be increased focus
on the promotion of international art across the Middle East. making Abu Dhabi
a gateway among artists to the Middle East. This focus on international art is
with the aim of positioning Abu Dhabi as a global arts hub and enhancing the
international image of this emirate Art galleries is expected to grow by a
constant retail value CAGR of 7% over the forecast period and the number of
visitors to art galleries is expected to grow by a CAGR of 7%.
· Theme/amusement parks is expected to be the second most
dynamic category in tourist attractions in tenus of constant retail value
growth over the forecast period. The completion of Ferrari World Abu Dhabi in
2010 with over 20 rides and attractions is expected to boost the performance of
theme/amusement parks in Abu Dhabi and to attract more domestic and
international visitors. Yas Island Water Park and Warner Bros theme park are
also expected to become major attractions when completed and this will also
benefit theme/amusement parks. (c)wing to these developments, Abu Dhabi is
expected to become a major competitor to Dubai over the forecast period.
Tourist Attractions
|
|
|
|
|
United Arab Emirates
|
Natural Beauty
|
|
|
|
|
|
|
Theatres
|
|
-
|
0.3
|
0.3
|
0.4
|
0.4
|
Theme/Amusement Parks
|
468.0
|
523.0
|
560.7
|
571.0
|
579.0
|
603.5
|
Zoos/Aquariums
|
1.6
|
1.7
|
1.8
|
1.8
|
1.9
|
2.1
|
Other Tourist Attractions
|
49.8
|
64.4
|
72.1
|
72.4
|
72.8
|
73.2
|
Tourist Attractions
|
596.8
|
678.9
|
729.6
|
740.4
|
749.1
|
774.5
|
|
Source: Euromonitor International from official statistics,
trade associations, trade press, company research, trade
interviews, trade sources
Table 2 Tourist Attractions Visitors by Category:
2005-2010
'000 visitors
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
Art Galleries
|
1.1
|
1.1
|
2.0
|
2.1
|
2.2
|
2.4
|
Casinos
|
|
|
|
|
|
|
Circuses
|
|
-
|
|
-
|
-
|
|
Historic Buildings/Sites
|
200.5
|
213.6
|
228.5
|
232.1
|
238.0
|
246.0
|
Museums
|
953.2
|
1,014.2
|
1,085.1
|
1,105.0
|
1,128.0
|
1,131.0
|
National Parks/Areas Of
|
3,478.6
|
3,669.9
|
3,879.1
|
3,906.2
|
3,925.0
|
3,943.2
|
Natural Beauty
|
|
|
|
|
|
|
Theatres
|
|
-
|
1.6
|
1.7
|
1.8
|
2.1
|
Theme/Amusement Parks
|
1,125.0
|
1,181.3
|
1,263.9
|
1,284.6
|
1,295.0
|
1,316.5
|
Zoos/Aquariums
|
430.3
|
460.5
|
487.6
|
490.9
|
493.0
|
502.3
|
Other Tourist Attractions
|
5,100.0
|
5,800.0
|
6,802.7
|
8,355.4
|
7,950.0
|
8,955.0
|
Tourist Attractions
|
11,288.7
|
12,340.6
|
13,750.5
|
15,378.0
|
15,033.0
|
16,098.5
|
|
Source: Euromonitor International from official statistics,
trade associations, trade press, company research, trade
interviews, trade sources
|
|
Table 3
|
Tourist Attractions Sales: Internet Transaction Value
2005-2010
|
|
|
AED million
|
|
|
|
|
|
|
2005 2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
Internet
|
3.4 3.6
|
5.0
|
6.9
|
7.7
|
7.8
|
- Direct Suppliers
|
1.6 1.7
|
2.3
|
3.9
|
4.6
|
4.8
|
- Intermediaries
|
1.8 1.9
|
2.7
|
3.0
|
3.1
|
3.0
|
Others
|
593.4 675.3
|
724.6
|
733.5
|
741.4
|
766.7
|
Total
|
596.8 678.9
|
729.6
|
740.4
|
749.1
|
774.5
|
|
Source: Euromonitor International from official statistics,
trade associations, trade press, company research, trade
interviews, trade sources
Table 4 Leading Tourist Attractions by Visitors
2005-2010
'000 people
134
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
Dubai Shopping Festival
|
3,200.0
|
1,300.0
|
2,000.0
|
2,900.0
|
2,600.0
|
3,350.0
|
Dubai Summer Surprises
|
1,510.0
|
1,600.0
|
1,616.7
|
2,100.0
|
1,870.0
|
1,985.0
|
Dubai Ski
|
600.0
|
1,095.0
|
1,185.6
|
1,200.0
|
1,235.0
|
1,125.5
|
Jumeirah Beach Park
|
850.0
|
940.0
|
1,037.4
|
1,045.0
|
1,056.0
|
1,123.0
|
Creek Side Park
|
760.0
|
900.0
|
970.0
|
988.0
|
1,020.0
|
1,028.0
|
Jumeirah City
|
320.9
|
649.7
|
741.0
|
755.0
|
767.0
|
785.0
|
Wild Wadi
|
640.0
|
660.0
|
727.5
|
735.0
|
752.0
|
755.0
|
Jumeirah Mosque
|
323.6
|
646.9
|
673.6
|
680.0
|
698.0
|
705.0
|
Burj AL Arab
|
282.8
|
575.7
|
606.2
|
620.0
|
624.0
|
625.0
|
Sharjah Natural History
|
214.8
|
444.1
|
485.0
|
490.0
|
508.0
|
556.0
|
Museum
|
|
|
|
|
|
|
Dubai Museum
|
411.0
|
430.0
|
485.0
|
490.0
|
540.0
|
548.0
|
Deira Gold Suks
|
227.1
|
460.5
|
498.5
|
520.0
|
525.0
|
531.0
|
|
135
Tourist Attractions
|
|
|
|
United Arab Emirates
|
Villages
|
|
|
|
|
|
|
Dubai Zoo
|
430.0
|
445.0
|
471.5
|
480.0
|
495.0
|
512.0
|
The courtyard
|
197.1
|
394.7
|
417.6
|
430.0
|
438.0
|
442.0
|
Dhow Warfage
|
165.9
|
339.9
|
377.2
|
408.0
|
410.0
|
423.0
|
Bastakia
|
133.2
|
257.7
|
269.5
|
280.0
|
288.0
|
290.0
|
Al Ahmadiya School
|
89.9
|
164.5
|
202.5
|
208.0
|
222.0
|
238.0
|
Halle Village
|
125.0
|
140.0
|
148.2
|
160.0
|
167.0
|
170.0
|
Sheikh Saeed House
|
43.0
|
48.0
|
52.5
|
53.0
|
56.0
|
58.0
|
Other Visitor Attractions
|
538.7
|
399.3
|
300.0
|
336.0
|
242.0
|
321.0
|
Total
|
11,288.7
|
12,340.6
|
13,750.5
|
15,378.0
|
15,033.0
|
16,098.5
|
|
Source: Euromonitor International from official statistics,
trade associations, trade press, company research, trade
interviews, trade sources
Table 5 Forecast Tourist Attractions Sales by Category:
Value 2010-2015
AED million
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
Art Galleries
|
0.1
|
0.1
|
0.1
|
0.1
|
0.1
|
0.1
|
Casinos
|
|
|
|
-
|
|
|
Circuses
|
|
|
|
|
|
|
Historic Buildings/Sites
|
1.2
|
1.2
|
1.3
|
1.4
|
1.6
|
1.7
|
Museums
|
5.3
|
5.4
|
5.6
|
5.8
|
6.0
|
6.2
|
National Parks/Areas Of
|
88.9
|
89.9
|
91.5
|
93.3
|
95.3
|
97.4
|
Natural Beauty
|
|
|
|
|
|
|
Theatres
|
0.4
|
0.4
|
0.4
|
0.4
|
0.4
|
0.5
|
Theme/Amusement Parks
|
603.5
|
642.7
|
687.1
|
737.2
|
795.5
|
856.7
|
Zoos/Aquariums
|
2.1
|
2.2
|
2.3
|
2.5
|
2.6
|
2.8
|
Other Tourist Attractions
|
73.2
|
74.2
|
75.4
|
76.8
|
78.5
|
80.1
|
Tourist Attractions
|
774.5
|
816.1
|
863.7
|
917.6
|
980.0
|
1,045.5
|
|
Source: Euromonitor International from trade associations,
trade press, company research, trade interviews, trade
sources
Table B Forecast Tourist Attractions Visitors by
Category: 2010-2015
'000 visitors
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
Art Galleries
|
2.4
|
2.5
|
2.6
|
2.8
|
3.0
|
3.2
|
Casinos
|
|
-
|
-
|
-
|
|
-
|
Circuses
|
|
|
|
|
|
|
Historic Buildings/Sites
|
246.0
|
261.7
|
279.8
|
303.3
|
330.9
|
360.7
|
Museums
|
1,131.0
|
1,136.7
|
1,146.9
|
1.161.8
|
1,181.5
|
1,200.4
|
National Parks/Areas Of
|
3,943.2
|
3,982.6
|
4,046.4
|
4.123.2
|
4,205.7
|
4,281.4
|
Natural Beauty
|
|
|
|
|
|
|
Theatres
|
2.1
|
2.2
|
2.4
|
2.6
|
2.8
|
3.0
|
Theme/Amusement Parks
|
1,316.5
|
1,334.9
|
1,357.6
|
1,384.8
|
1,420.8
|
1,450.6
|
Zoos/Aquariums
|
502.3
|
522.4
|
545.9
|
572.1
|
603.6
|
636.2
|
Other Tourist Attractions
|
8,955.0
|
9,071.4
|
9,198.4
|
9,345.6
|
9,532.5
|
9,694.6
|
Tourist Attractions
|
16,098.5
|
16,314.5
|
16,580.0
|
16,896.2
|
17,280.8
|
17,630.1
|
|
Source. Euromonitor International from trade associations,
trade press, company research, trade interviews, trade
sources
136
Annexe 28, interview de Mattar Al Tayer.
|
Entretien avec Mater Al Tavel'. Président du
Conseil et Directeur ex éc utif. RTA. Dubaï
|
|
La croissance basée sur les transports publics
emmène Dubaï vers l'avenir
Qu'il s'agisse de sysllmes de metro onde rsseaux
ferroviaires, limiter de Dune regorge de projeS amer-deux
en modère de transport. Alin de combattre la
congestion, RTA (l 'Autun* en charge da Roulas errées Tmnsporr)
multiplie les mesures visant d dissuoderles automobilistes eu bliserleur
voiture et d pramonvoir le choix des transports publics.
Comment RTA s'y prend-elle pour
concrétiser la vision du Cheikh Mohammed bin Rashid el Maktoum ? Comment
cela a-t-il façonné le Dubai d'aujourd'hui ?
Le Cheikh Mohammed est ti la Fais l'inspirateur, le
leader et le moteur é La base de tout ce succès.
Dubata parcouru un long chemin en réal i ·
sant la vision qui a permis 3 La ville de se
RIA, ses principales activités, fonctions et
responsabilités RTA a été créée en novembre
2005 en application de la Loi Na. 17f2005, promulguée par la e
Ruler's Court s (Cour du Souverain) de Dubaï.
RTA est entièrement responsable des systèmes de
transport de sur face au sein de l'Émirat de Dubaï, ainsi
qu'entre Dubaï, les autres émirats et les autres pays.
RTA est essentiellement chargée de fournir un
réseau routier et de transport efficace et intégré Perm
etm nt de concrétiser la vision de t'Emirat, defaciliter la
mobilité des personnes et des biens, et d'améliorer les niveaux
de sécurité pour tous les utilisateurs du système. Cela
implique l'élaboration de plans stratégiques
détaillés pour les transports, les routes et le trafic, ainsi que
la préparation et le développement des politiques
nécessaires afin de maximaliser les avantages lies aux différent
éléments disponibles du transport et dutrafic.
positionner comme une plaque tournante mondiale dans les
domaines du commerce international et des investissements. L'objectif du Plan
stratégique de Duby en matière de transport est de a fournir un
réseau routier et de transport intégré permettant de
faciliter la mobilité des personnes et des biens, et d'améliorer
les niveaux de sécurité pour tous les utilisa · teurs du
système n. Les mesures principe · les identifiées par le
Plan stratégique de Dubay pour atteindre cet objectif Visent
à lim ter la dépendance é l'égard
desvéhicu · les privés et de renforcer la
fréquentation des m odes de transport public.
Tous les buis et objectifs définis par RTA dans son
Plan stratégique sur les Trans- ports sont directement liés A
l'objectif énoncé ci ·dessus. Par exemple, les
actions menées afin de a Faire des transports de surface et par
voies d'eau les modes de transport privilégiés s sont directement
liées t l'objectif principal.
Nous mettons en oeuvre nos projets aussi rapidement que
possible afin de soutenir le développement rapide de Dubaï et de
fournir l'infrastructure digne d'un evillede classe mondiale.
Pourriez-vous préciser comment RTA a été
appelée à devenir, et est devenue, une institution aussi
importante pour le développement de Dubaï ?
Les défis rencontrés par Dubaï au niveau
des transports et la vision élaborée par le gouvernement afin de
relever ces défis ont justifié la création de RTA.
Le gouvernement de Dubaï a en effet décidé
de mettre en place une entité unique et performante qui puisse se
consacrer efficacement t cette mission et fournir un système de
transport intégré susceptible de garantir un e Transport
sûr et sans contrainte pour tous P.
Depuis sa création en ados, RTA s'est
concentrée sur les défis stratégiques auxquels elle est
confrontée, â savoir ; la congestion du trafic, la
sécurité dit tans-ports, [a
rans-ports,la promotion des transports publics et
l'amélioration de L'environnement des transports.
Nous avons développé plusieurs solutions
agressives t court et é long terme que nous avons mises en couvre
dés le premier jour.
Bref, PTA visait et vise toujours t faire de Dubay la ville
du futur.
Quel rôle le transport public a-t-il joui et continue-t-il
àjouer aujourd'hui dans le développement général de
Dubaï? RTA offre un tra nsp ort sûr et saris contra in-te
n ·te de manière à
privilégier la mobilité et favoriser l'économie.
Les projets detrans-port apportent une plus.value aux biens fonciers et
immobiliers situés t proximité des stations de métro et le
long des voies. Des infrastructures etservices detransport de qualité
renforcent l'attrait de Dubaï en tant que ville hâte
d'événements interna · banaux tels que
conférences, expositions, événements sportifs, courses
hippiques ou rassemblements divers. Le transport public permet de
réduire les coûts générés parla congestion du
trafic, estimés à 4,6 milliards de dirhams (pi; millions d'euros)
par an. Le transport collectif favorise les activités touristiques et
crée de nouveaux emplois pour les habitants des Émirats arabes
unis (EAU).
Les développements autour des transports
publirsjouentaujourd'hui un rôle signifi catit dans laplanitication
urbaine de certaineszones. Quelles mesures ont été
prises afin d'intégrer les développements urbains, le
réseau demétro et les lignes de rabattement ? Cela a-t-il
attiré des investissements privés pour la
137
8 PTl novembre f
décembre 2 0:0
138
59th UITP World Congress and Mobility & City Transport
Exhibition
|
|
|
|
|
A gauche: Dubaïveille rr
intégrer les projets de rmnsporr pubtk dans le
développement de t'Émirat
A droite: La combinaison des
stations avec des rentres économiques et commerciaux permet une
meilleure utilisation de t'espace en timitsn t tes dép
lacements.
crketion de nonveaux dkveloppements urbains et de
services de tee nsp et (par eroempin, le monorail)?
Plusieurs études ont été menées
avant la conception des lignes de métro Rouge et Verte. Le plan
d'alignement et la concep · ton ont été basés sur
différents paramé. tres tels que la densité de population
dans la zone, la croissance de développement attendue, les tendances
futur ou encore les caractéristiques sociales de Dubaï.
Le métro de Dubaïa été conçu
de maniére é compléter les autres modes de transport
(autobus, taxis et abras). Cette intégration modale vise â
incorporer des points de rabattement stratégiques pour les bus/ bateaux
avec des stations d'échange de maniére souple et conviviale. Le
métro constituera une connexion importante avec l'Aéroport
international de Dubaï. Des ins-tallations
ns-tallations de parcs-relais â proximité des
terminaux et aux emplacements stratégques le long du tracé
ferroviaire contribueront A promouvoir l'utilisation du métro.
Ce rés eau ferrovi aire moderne ne manquera pas de
générer une forte augmentation de l'activité logistique et
réduira sensiblement les temps de parcours étant donné que
les rames ne sont pas soumises aux contraintes de trafic que connaissent les
automobilistes.
Les stations de la ligne Rouge desservent actuellement
l'aéroport ainsi que La plupart des points stratégiques de
Dubaï tels que le Trade Center, les centres d'affaires et de nombreux
autres rentres d'activités,
tandis que la ligneVertetraverse des zones comme le H ealth
Care City ou les quartiers d'affa res du rentre. Certaines stations
desservent donc essentiellemest des zones résidentielles,
d'autres des quartiers d'affaires tandis que d'autres encore desservent des
zones ou des centres commerciaux.
Le métro de Dubay offre une opportunité unique
d'intégrer davantage encore les transports et les développements
en cours A Dubaï. Des analyses et études détaillées
sont actuellement menées par RTA sur des concepts de
développement autour des transports publics afin de trouver le meilleur
m oyen de promouvoir le développement urbain de Dubaï et de veiller
â ce que les projets de transport public soient parfaitement
intégrés au développement de l'Émirat. Les mesures
destinées â Favoriser un développement
intégré comprennent une révision de l'utilisation du sol
autour des stations de métro atm de répondre aux besoins de
développement, l'adoption d'une nouvelle réglementation en
matiére de zonage pour les quartiers concernés ainsi que le
développement d'un environnemerrtfavorable aux piétons permettant
de relier les pôles de transport et les centres d'activités.
Sur le plan des affaires, les stations ferroviaires et les
développements le long du tracé généreront des
activités économiques. Les nouvelles stations accueilleront des
points de ventes, ce qui représente d'excellentes opportunités
d'investissement, soit pour des exploitations individuelles, sait pour des
chaînes commer-
ciales ou de franchisés, et ce, dans
tout le réseau. La promotion immobiliére a déjà
débuté le long des lignes ferroviaires et l'activité
économique sera renforcée da · vantage encore parle
développement des transports publics.
La connexion du réseau ferré
aux centres économiques et commerciaux réduira les
besoins en espaces et infrastructures de stationnement, ce qui
permettra de libérer plus d'espace pour le développement
de points de ventes et, d'une maniére générale,
de mieux utiliser l'espace.
Les développements communs, le positionnement des
marques, la publicité, le sponsoring et les droits d'appellation
créeront indubitablement des opportunités économiques pour
les acteurs locaux et attireront dans la vite des investisseurs internationaux.
En fait, les stations ferroviaires deviendront vraisemblablement, des centres
d'affaires e traversés par des voies n, un lieu de rencontres â
l'instar des centres commerciaux actuels.
Un autre aspect important est l'i m part des lignes
ferroviaires sur l'imm obi lier.Il a été démontré
dans d'autres pays que les terrains â bâtir Si) md'autarrtpEus
accessibles s'ils sont proches d'une ligne ferroviaire, ce qui encourage les
promoteurs â y développer de nouveaux projets. La valeur imm obi
liére est â son tour renforcée par la position
stratégique occupée par rapport â la ligneterroviaire.
139
noeem bre / drirem bre aor o
PTl
|
9
|
|
V
RIA cons truir 67o abris de bas
rama-ses.
Une multitude de projets en vue et en cours
Pourries-+Tous titer quelques-uns des projets actuels
les plus importants et Sustepti Mes de positionner Dubaï
corn me une plaque tournante en matière de transport
dans la région?
· Le Projet du Métro de Dubaï
(Lignes Rouge et Verte) est un systame sans conducteur s'étendant sur
plus de75 km et desaervant47 stations, ce qui en fat
le métro automatique le plis long ii être
construit dans le cadred'un projetunique.
· Le projet de tramway Safouh est un systeme
saris caténaires long de15 km.
· Divers projets de développement des
transports par voies d'eau sont également en cours, notamment en ce qui
concerne les bateaux-bus, les bateaux-taxis et les Ferry
Dubaï.
· Le systeme d'autobus est actuellement en phase
de développement en ce qui concerne la talle de la
flotte et La qualité d e servi ce: Le parc d'autobus
est-passa de 55o unités en zoos it plus de L533 unités
en z010, ettous les nouveaux autobus répondent aux normes
environnementales EUR04. RIA construit actuellement 670 abris de bus
climatisés et a défit aménagé plusieurs nouveaux
dépôts de bus.
· Le secteur routier prévoit de nombreux
projets de construction et d'extension et envisage deux nouveaux points de
passage au-dessus de la crique de Dubaï comprenant 12 voies chacun. Envue
d'amêlio ·
rer le flux du trafic au · des sus de la
crique, RFA a élargi le Pont Al Garhoud en rem · plaçant
le pont existant par un nouveau pont Celui-ci a une longueur de 1,7 tan environ
et comprend 14 soies ; 7 voies ré · servées
autrafic sorte rit, entre Bur Duby et Deira, et 7 voies pour le trafic
entrant, entre Deira et Bur Dubaï, Le pont s`@Léve it r6 m
au-dessus de la partie centrale de la [tique de Dubaï, ce qui est une
hauteur suffisante pour permettre la navigation libre du
trafic maritime sans qu'une partie mobile pour l'ouverture ou la fermeture du
pont ne soit n@cessa ire. Le pont a été inauguré en mars
zoc6 et peut accueillir r6.000 v ehi cules par
heure.
Comment RTA travaille-t-elle au développement
d'autres solutions intégrées pour sex réseaux routiers
?
RIA adopte actuellemert plusieurs approches et
projets, notamment en réalisant les phases I et II du systême de
péage routier SALIK, ce qui se traduit par une
diminution de la densité de trafi c et une augmentation de La vitesse
moyenne sur Sheikh Zayed Road et le Pont Al Garhoud. Les deux postes de
talé-péage de Saik étaient opérationnels dés
le9 septembre zooB. Un montant deo dirhams (o,Bo EUR) est automatiquement
débité it partir d'une carte
prépayée fixée sur Le pare-bri sevi a un systeme de tra n
spondeur. La pre -m i ére pha se a pe nn i s d e rédui re le
trafi c clans les aines it péage de 25%, en diminuant
le
temps de pa rcours sur t hei kh Zayed
Roa d de 5o % et en augmentant la vitesse m oyenne de 4o it Bo km/nets-a. En
tant que projet pilote, tallits dan outra sa haute
effi®ntéetce,dès sa ni se en service.
D'autres mesures comprennent L'extension de
l'utilisation des systêmes de trafic intel-lgents, le
déploiement de motos spéciales pour le remorquage des
véhicules en panne ou accidentés - réduisant ainsi les
temps d'interruption du trafic dus aux accidents de la route de 45 it io
minutes - ainsi que Ve lancement de campagnes de
sécurité qui ont contribué it faire chuter Le taux
d'accidents mortels de 24 it 17 unités partranche de ioo.00a
habitants. Bien que leur mise en place soit Lente,
ces mesures sont incontestablement payantes. Lorsque RTA a
été fondée en zoos, on enregistrait un taux de 24
accidents mortels par ioo.o 0o habitants. Cas trois derni ares
années, le nombre d'accidents mortels it Dubaï a fortement
baissé, avec un t aux aux alentours de 12 pa rtra riche de
ico.cc0 habitants en Zoog. Mous avons donc devant nous un défi
majeur car notre but ultime est de réduire le taux d'acddents mortels au
strict minimum z io par tranche de 100.000 habitants d'ici it 2020.
Comment RIA envisage-t-elle de créer de
nouveaux couloirs de trafic afin de soulager les principales
artères?
D'une part, le nombre de voies au-dessus de la crique
de Dubaï passera de 19 it 4B
140
10 PTI OOW171bre jdicembt€ 2020
V
A gauche: Quelques Abras traditionnels
fancdonnentaujourrd'huri am GNCafin de réduire les
émissions.
A droite: RFA teste actu eut em er tdix taxas hybrides et en
visog e de remplacer lens embue du parr de taxis par des vehicut es respectueux
de l'environnement.
(soit une augmentation de 153%). D'autre part, le nombre et la
capacité des voies sur les principaux axes (Sheikh Zayed, Emirates, Al
Hebab, Allttïhad et Rebat) et sur le contournement de Dubaï ont
déjà été étendus de 36 à 66
voies (soit une augmentation de 83%). Plusieurs grands échangeurs ont
également été aménagés sur Les
artères S hei kh Zayed et Em i rate.
Quellassunt las mesures prises par RTA en
matière de seret€et des€Curittdans les
transports ?
La devise Safety First (n Sécurité. d'abord n)
est appliquée par RIA dés Le début de cha ·
que projet, particulièrement dans Le cas du Métro de
Dubaï.
Un dopa rtem ent indgp end ant - R èglem en. talion
& Planification de la Sécurité - se charge des aspects
liés à ta sécurité sous La direction du Secteur
Stratégie & couver · na nce d'Entreprise. Ce d ép a
rtem ent sup er. vise diverses activités en matière de
sécu ·
ritRteLLes que La planification, haret on de mesures,
L'octroi de Licences, la régie. m ent ati on, La réalisation
d'enq uét es en cas d'accident, d'audits et de contrôles.
RFA a également créé deux nouveaux
départements Qualité, Sauré, Sécurité
etEn-vironnement (QHSE) au sein de l'Agence Trafic & Routes et de l'Agence
Rail, qui compibtent et supervisent les bureaux QHSE des autres agences de
RTA.
Tout au Long du Projet du Métro de Dubaï, RIA a
imposé des normes de sécurité trac strictes à
quatre niveaux différents : entreprises (début du processus),
consultants, experts de RIA et Lloyds Register en tant qu'organisme de
supervision indépendant pour la sécurlé du Frai etdu
Métra de Dubaï. Récemment, RIA a signé un accord avec
le British Office of Rail Regulation (Office britannique de Régulation
du Rail) concernant la certification et la réglementation des chemins de
fer afin de garantir la sécurité du public, des voyageurs et du
personnel. Une division spéciale, rattachée à la Police de
Dubaï, est également chargée de la streté des
transports é Dubaï.
Comment RIA développe-t- elle les services maritimes
afin de créer de nouveaux réseaux de transport
par voies d'eau susceptibles de soulager letrafit routier existant?
A l'heure actuelle, dans la crique de
Dubaï, 149 abras à moteur assurent le transport quotidien des
voyageurs sur deux lignes différentes, de 6h du matin à
minuit,
Le service de transport e Abra a est en cours de
modernisation, un processus qui a déjà
généré rie augmentation dela frbquentation de l'ordre de
5o.aoo voyageurs par jour. RFA a rénové 154 abras parmi lesquels
14o abras motorisés et cinq abras â rames, Dans un souri de
protection environnem enta le et éco. logique, RIA teste actuellement
l'utilisation de gaz naturel comprimé sur certains abras. Par
rapportaux abrasfnnrtiomantau diesel, ces abras verts [irritent la pollution
erreiron · nementaLe, réduisent les émissions de gaz
nodfs tels que le monoxyde et le dioxyde de carbone, etattgnuent le brut
las moteurs. La première phase du projeta Bateaux · Bus s de
Dubaï est aujourd'hui achevée et a déjà permis le
transport de plus de 350.000 voyageurs. Le principal réseau de transport
par voies d'eau de RIA connaîtra une forte croissance en passant des 11)
km actuels è plus de 450 km, desservant tous les nouveaux
développements cdtiers et maritimes, ce qui représente plus de
1.700 km de côte. La seconde phase sera lancée en coordination
avec d'autres organismes concemés. L'intégration tarifaire entre
les différents modes sera réalisée au moyen de la Nol
Card, une carte â puce permettant aux usagers de payer leur
déplacement dans les différents modes de transport de RTA avec
une seule carte. La Nol Card offre en effet la possibilité aux voyageurs
d'emprunter le métro, les autobus et bateaux-bus de Dubaï, et de
régler également le stationnement payant de RIA. Les paiements en
liquide ne sont pas acceptés dans le métro, les autobus et les
bateaux-bus.
En quoi consiste la compagnie Dubai Taxi, et quels sont les
réalisations et
services proposés qui font de cette
or-gAnisation l'un des Systèmes de trains-part les plus
sophistiqués au mori&e ? La compagnie Dubai Taxi dépend de
RIA et est gérée comme une entreprise Gommer · ciste.
Duba.iTaxi est l'une des cinq compa · gnies de taxis franchisées
en service dans l'l:mirat de Dubaï.
RTAa lancé plusieurs projets de modernisa ·
tion pou cette compagnie dont un service de taxis réservés aux
femmes permettant de protéger L'intimité des voyageuses, le
lance-menti-fin
ance ·mentd'rn système
d'évaluation électronique embarqué pour
les services de taxi, ainsi que l'exploitation expérimentale de dix
taxis hybrides dans le cadre d'un projet de rem · placement de toute la
flotte de taxis par des vahi cules respectueux de L'environnement
La fréquentation annuelle des taxis est passée
de 42,9 millions en 2005 â 140 millions en 2009.
Cnmmentse comporte le secteur du bus
nujinurd'huietquels santles futurs projets de modernisation des services
d'autobus avec des véhicules plus sophistiqués, â des
tarifs abordables et garantissant une vaste co uverture géographique
?
Le nombre d e voya geurs a augmenté. deB5 millions en
zoos à 12o mitions en 201)9, et ta flotte d'autobus est
passée de 518 é 1.5oo véhicules.
Quelque 67o abris d'autobus dimatisés sont actuellement
en cours de construction et un service d'autocars de luxe interurbains est
aujourd'hui proposé. Enfin, un plan directeur complet pour les autobus a
été finalisé et est actuellement en cours de
réalisation.
Quelles autres idées ont été
imaginées afin de promouvoir davantage encore l'utilisation d es tra
nsports publics ? Seuls 6 % des déplacements ém i ent ers-c.
tués en transport public en 2005- Ce chif. fre est passé i 1196
et devrait atteindre les 30% d'ici t 2020.
Lancées en mai 2010, les soies réservées
pour autobus s'inscrivent dans le cadre du quatrième objectif de
RTAvisant à encoura-
141
anvern bre /décembre 201 0 Mi 11
1111111111
kimp
Fkr
Âgaudre: Caperrepdcn des Drots trAppelittian
ries5mtrons x'nMetro deDubddevmitgenerer590 mlUons dleumssuppi
mentdressrrdirans. Â droite: LIN voyageurs dumetro peuvent
payeraverla carte apuce Moi, guipent etrekgo!emerrt /trias
ée pou rlesautobus, les bateuur-brrs et le stntionn
mari( payant
ger l'utilisation des transports publics. Les voies
réservées pour les autobus publics et les taxis sont
conçues de maniere t garas · tir la ponctualité des
autobus aux arréts. La Longueur totale de la phase initiale du
pro · jet, aujourd'hui achevée, est de 5,6 km en ·
viron. Plusieurs routes sont desservies sur différents tronçons :
Al Mankhool, Al Kha-leej, Khalid binAl Waleed et Al Ghubaiba. Le choix de ces
tronçons a été le résultat d'une étude
détaillée qui a tenu compte des prévi ·
Éons de croissance démographique et des points les plus
touchés par la congestion. Une récente étude menée
par RIA a révélé que 77 % des utilisateurs des transports
publics t Dubaï étai ent fouira bles â trie ex. tension
dessoles réservées pour autobus et taxis à d'autres
artéres.Ce modèle de voies réservées a
enregistré un taux de satisfac · tion élevé
auprès du public au cours des derniers mois, ce qui dem antre q ue d'a
utres membres de la communauté sontsuscepti · bics d'utiliser
les modes detransportpublic. Cette mesure permet égaiement
d'accroître la capadté du trafic sur Les axes concernes, de
réduire sensiblement les temps de par. cours et de renforcer
l'inttgration entre les divers modes de transport pub i c.
RTA a créé le a Dubai Award for Sustainable
Transportation e (Prix du Transport durable) afin d'encourager et de
sensibiliser les corn munautes locales. Ce prix est destiné aux
entreprises qui adoptent des politiques ou mesures susceptibles de
réduire la congestion du trafic.
RIA a également signé des accords avec plus de
dix entreprises pour le trans port de membres du personnel. Pour ses propres
employés, RIA a lancé le service de bus a Awsalni s pour les
trajets domicile-travail. Ce servi cevise t réduire le stress des
employés causé par la conduite dans un trafic engorge et donc
â accroître les performances professionnelles, à diminuer
les coûts liés é l'utilisation d'un véhicule
privé, â réduire le nom bretotal devoitures sur les routes,
à limiter les désagréments causés par
l'insuffisance d'espaces de stationnement autour des lieux d e trava i l et a
faire de RIA un excellent exem plie pour les autres organisations
présentes à Dubai.
Quelles sont les phases dans la construction
du Métro de Dubaï Susceptibles de Changer le mode de vie
des Citoyens de Dubaï? Quels sont Les services et les lignes
pmpos€s?
Le Métro de Dubaï est le plus long réseau
de métro sans conducteur au monde construit dans le cabre d'un
projet uni · que. IL accueillera la station de métro la plus
grande au monde ; la station Al It · had avec une
superficie de 25.000 mètres carrés.
Le Métro de Dub AI comprend deux lignes - la Rouge et
la Verte. La Ligne Rouge, d'une longueur de 52 km, dessert 29 stations, mises
en service le ogfogfog. La fréquen · talion pour la
première année a dépassé les 30 millions de
voyageurs.
Le tronçon souterrain de la Ligne Rouge a une
longueur de 5 km et dessert qua · tre stations. La Ligne Verte est
longue de 22 km avec un total de
at stations. La par. tie souterraine a une longueur de
au km et dessert six stations. La Ligne Verte sera
opérationnelle en août aou.
Dans quelle mesure la procédure d'attribution
des noms pour les stations et les points de ventes a4-elle été un
succès ? L'octroi des Droits d'Appellation des Stations du
Métro de Dubai est une méthode innovante permettant de
générer des revenus pour les infrastructures de transport public.
Les revenus provenant de la premiere série de propositions concernant
les Droit d'Appellation des Stations du Métro de Dubai et le Financement
des Stations de Métro ont rapporté u,6 milliards de dirhams (354
millions d'euros). L'appellation des Stations de Métro et des rames
devrait rapporter â RTA quelque 3 milliards de dirhams (590 millions
d'eums) sur dix ans. RTA prévit de nouvelles rentrées gra ce
â la Location de Points de Ventes Commerciaux dans le cadre d u projet
sur les stations du métro de Dubaï.
Quel est l'impact du métro sur la congestion du
trafic à Dubaï?
Le Métro de Dubai devrait assurer 17 % environ des
déplacements totaux au sein
de l'Émirat Il est conçu pour transporter
23..006 voyageurs par heure et par direc.
lion pour une capa cité tata le de t,6 millions devoyageurs par jour.
Transporter de nombreuses personnes
efficacement et rapidement depuis les stations de
métro jusqu'au lieu de travail est un véritable
défi. Quels services supplémentaires RTA envisage-t-elle pour
empiéter tette intégration ? Certaines de Ces
mesures prévoient la mise à disposition d'espaces de station.
nement adaptes clans plusieurs stations importantes, la planification et
la mise en place d'un réseau d'autobus
spécifique pour l'alimentation des stations de métro et le
transport des voyageurs en direction et en provenance des zones
environnai> tes, ainsi que la construction de passerel · les
ultramodernes et dim ati s ées èqui pées de tapis
roulants pour le transport des voyageurs vers les entrées de station. De
nombreuses options sont disponibles pour le paiement des
trajets, telles que la carte Nol (Carte de Perception
tarifaire automatique), ou le balayage d'un téléphone mobile NFC
(Communication en champ proche) aux portiques d'entrée. Ces
méthodes de paiement tarifairefacili-tent l'intégration des
services de RTA et les rendent aisément accessibles au public. L' I
nternet sans fi l (MF) est également di s · ponible â bord
des rames et clans les eta · fions de métro, de sorte que
lesvoyageurs peuvent accéder â l'Internet tout au long de leur
parcours.
La conception des stations de métro ga-rantit
a.rantit un accès aisé pour les
voyageurs réguliers rejoignant les stations en voiture privée, en
transport public ou en taxi, ainsi que pour les piétons et lesvoyageurs
ayant des besoins spéciaux.
Contact: mattarat tayerérm. ae aver
copie a editors
uitp.org
142
:z PTI novembre f décembre zoeo
143
Annexe 29 : Le développement à
Dubaï.
144
145
146
The Dubai Mall
Hering became the most populous city in the U.AE,iii. uul:l I.g
more than a third al the urban population and targeting around 15 million
louriats by 2010, Dubai requires a shapp ·ng mall ofd size and standard
to accommodate such glowlh The Dubai Mall will surety do pal that
Part of a city within a city, when it opens at the and of 200811.
will boast the worlds tallest tower. the worlds largeal retail
devéIDptrrent and the world's largest gold souq- There will also be a
state-of-the-eft cmeplex, en Olympic-sued skating anis mothern and kids world
and cyher coda
With the UAE GDP per capita ranking amongst the top 30 in the
world, there will he no snolagc of chants for this preshgeus and exciting
development
Bull Dubai
The world's tallest bower (currently standing at mar 575m and set
to ace even mare) will combine residential, cgrnmercial, hotel,
entertainment and leisure facilities. Nis seen as a beacon of
progress, offering seven-star luxury living, four pods and an observation
platform with unrivalled views of the city.
The Arrr.ani Hotel, the first cd its kind, will benefd?rom the
designer's home furnishing line, the Amara Casa, which creates e clean elegance
throughout the .nter ·rr-There will 954 be 144
suites in the ,arrnani Residences.
The area of downtown Dubai around the tower is aimedy feeling
likO a wbtarrt commonly and is set toga from Strength to strength-Flamed
pedestrian boulevards and water features plus lush green spaces will make this
entire region of the city a popular and enjoyable place to hue. work Or
play.
Atlantis The Palm
Rising proudly from the outer crescent at the world's largest
manmade island, The Palm Jumeireh. Atlantis vil!
otter 1,5(10 guests ocean-iherred acccrnmodalion et the Royal
Towers, plus around 16 restaurants. bistre and cafes and extensive meeting
facil.ties.
Within its 120 acres, it will oho be home to one of the
largest
o pen-an marine hatntats in the world, the Ambassador
Lagoon. and a 42-at re water park Aquasenture. Started in December
2005 and due tar completion in late 2008, the design will reflect the myth of
Atlantis in its lowering aiches and Arabesque domes and spires. The
estimated
e ast of the total rtevd, ppment will be in the region of
£704 million.
The Palace, The Old Town
Ducar town Sul] Dubai is lionne lc bre eeeently opened
Sofitet which fuses the charms of an Ilrabian palace with the intimacies of
home. Among the 242 rooms are 81 sentes all with kascanies avertookiog the lake
or The Old Town Island. A personal butler aerate has teen assigned to e.ey roam
should guests not wish to enjoy the cavern-like irrteriOr of The
Argentine Gall Or the lakeyde Thai restaurant Thiptere. The Palace else offers
the first LeSps in the Middle East providing Monsoon showers. traditional
Hammams (Turksh baths) and specialised treatment suites.
· Al Sabra Desert Resort
Nth.- _ Jr ·h and Sound strew in its
1,200- spectaiorar ·rpli Liisrc sr..ge .sr.L in January 2007. the Al
Sahra Desert Resort will soon open its doors to residents- Thirty minutes from
the heart of Dubai, it is part of the Dubailand complex, end is halt in the
style n° an ancient Arabian settlement
InterÇontjrrgntal Hotels l
roue
Within Itie r.i4d three year; ;Hl; nelping to increase Dubai s
expected tourism boom by developing 11 hotels in the city, incvrpceafing 5,004
rooms. They inckide three in the new Dubs! Festival City! the
Intercontinental Dubai Festival City opening this month located on Dubai Creek;
Crowne Plaza Dubai Festiva) City; and the inter :ontinentel
Residence Suites Dubai. Festival City fat which bookings are now being taken
for November 2007 onwards.. IHG has also Just launched its first limted service
hotel in the Middle Eau; Express by Holiday Inn and et
the end Of QV/Swill open their Steybrdge Suites Bur Dube!. allowing clients an
extended stay in e ono-bedroom · or studio suite with kitchen area.
Other hotels recently opened:
· Southern Sun, Al kt ;:,.n
· Four Seasons Gull Liu
· Ruf les Dubs,
Other hotels opening in late 2067.$;
· Ihrr F.rnrerp,cl · hotels
· Rrrz ·Carlten, Dubai International Finance
City
· Hilton Jumeireh Beach Residence
· Sefitel Hotel $ -Resort
· Eight hotets on The Palm Jumeirah
· Conrad Hotel Dubai, Sheikh Zayed Rand - Hotel JAL Tower
Dubai. Sheikh Zayed Road
· Bavaria Execu1we Suites. Sheikh Zayed Road
· Desert Palm Dubai Polo Club
|
111.Iricil ·Iia rrliFniunr'MR 71
147
148
Annexe 30 : Photographies des îles
artificielles.
149
150
Annexe 31 : La place de la femme dans l'Emirat de
Dubaï.
151
The GD! Compared to the HD! -- a Measure of Gender
Disparity
GDI as%ofHDI
|
Life expectancy at birth (years) 2004
|
Adult literacy rate
(% ages 15 and oIden 2004
|
Combined primary, secondary and tertiary gross enrolment
ratio 2004
|
Female as 46 male Female as 96 male Female as 96
male
135 173
Equatorial Guinea Mali 02999
Mongolia c1o0o961
1
Russian Federation (121.7%)
1
Lesotho (1225%)
3
Haiti class%
1
Cuba p2ua9/4
2
United Arab Emirates ;120.4%]
152
136 174 4 3
Eritrea (97.39p 1mor-Leste {taw) Malta (I 02.5%) Qatar
(1113.246)
137 175 5
U rifted Arab Emirates United Arab Emirates United Arab
Emirates
147.296i 1142.99rO1 4142.2%)
|
4
Latvia in n%)
T.19fi)
|
138
Sierra Leone (971%)
|
176 6
Tanzania Antigua and Barbuda
(United Republic oi) (102.9N c101.096)
|
5
Barbados [11 6296)
|
139 177 7 6
India (97.196) Solomon Islands 0 02.B%$1 Mongolia
f100.9961 Estonia (i 16.196)
155 190 145 175
Afghanistan otim Swaziland {gam Afghanistan c29-299
Afghanistan fss 961
The gender empowerment measure (GEM) reveals whether
women take an active part in economic and political life. It tracks the share
of seats in podia ment held by women; of fema le legislators, senior officials
and managers; and of female professional and technical workers - and the gender
disparity in earned income, reflecting economic independence. Differing from
the GDI, the GEM exposes inequality in opportunities in selected
areas.
United Arab Emirates ranks 251" out of 1D4
countries in the GE lrwith a value cf 0.691.
Saure UN J urnorr DeLdoprnent hsLer
2009.
T88> UJAE2010
Much of the policy of empowerment has been orchestrated by
Sheikha Fatima hint Mubarak. Cha irwoma n of the General Women's Union, Supreme
Chairperson of the Family Development Foundation and President of the Arab
Women Organisation_ In the year under review, Sheikha Fatima gave a number of
interviews in which she outlined the achievements of women in the UAE and
continued to stress the necessity of ongoing support for Arab women's rights,
especially the social and political roles of women in the region.
Sheikhs Fatima commented on the occasion of UAE National Day
20097
'Under a wise leadership that believes invesrrng 1n people
is afire most viable form ofirwves toren t we are confident
that UAE women will continue to be successful. It is enough to say ?hat UAE
women are no longer busy claiming their rights, bur exercising firem'
UAE women today participate in all institutions of government,
including the executive, legislative and judicial components_ Four women sit at
the Cabinet table, nine out of 40 members of the Federal National Council are
women and a number of women judges and attorneys, as well as two women
ambassadors, were appointed in the past year UAE women enjoy careers as pilots
and engineers with national air carriers and in air defence and have also
joined the UAE Armed Forces, police and customs_ In fact, UAE women now
constitute 66 per cent of the public sector workforce, 30 per cent of whom are
in senior posts. Women also make up 15 per cent of the teaching staff at the
UAE University and hold 60 per cent of the jobs in professions such as
medicine, teaching, pharmacy and nursing.
Despite a relatively low representation overall in the prorate
sector UAE national women are doing well in business and the 12,000 members of
the Businesswomen Council run 11,000 investment projects worth Dh125 billion_
UAE national women also represent 375 per cent of the workforce in the banking
sector
During the year, gender equality in the UAE in areas such as
education, health care and employment was a topic of
discussion at the second Ministerial Conference of the Non-Aligned Movement
(NAM) on the Advancement of Women, held in Guatemala City Dr Martha Al Shamsi,
UAE Minister of State, pointed out that the percentage of girls enrolled in UAE
elementary schools, at 83 per cent, is approaching parity with the enrolment of
boys, whereas at higher levels, women comprise 70 per cent of the total number
of university graduates, exceeding men, with a steady increase in the number of
women holding Masters and PhD degrees.
153
89 > women
154
155
The GWU has also been instrumental in helping to establish the
Arab Women Organisation and has taken part in al I its conferences (see below).
Since 1975 the GWU has also participated in all significant major international
conferences on the development of women. In February 2007 the UAE was elected
as a member of the Social Development Committee of the UN's Social and Economic
Council. This clearly reflects the progress made by UAE women and their active
partidpation in both regional and international arenas.
Arab Women Organisation
The second conference of the Arab Women Organisation (AWO), an
inter-governmental body established under the umbrella of the League of Arab
States, was held in Abu Dhabi in November 2008. Following the completion of its
organisational structure, formulation of its general policy and creation of the
executive mechanisms, the focus now is on achieving the goals of the AWO. These
include empowering women and building their capacities as human beings and
citizens to play an effective role in society, in the labour market, and in
decision-making circles.
As Sheikha Fatima, who was chairperson of the AWO from 2007 to
21309, commented after following the conference:
will continue to work in consultation with my sisters, the
First Ladies in the Organisation, to create a real qualitative shin in the
mechanisms of work and the activities of the organisation... i will
also be committed to tlreenhancementof the position of Arab women
on the regional and international level, with the knowledge that we
are an integral part of the world; we will be affected by the developments
around us, we will interact with what goes on, will contribute to them with
what we own from our wealth, culture andcrvrlrsation. in that arena,
we will work to project the real image of the Arab woman!'
Media Strategy
Recognising that the media plays a pivotal role in social
development, changing media stereotypes of Arab women and their role and status
in society is a key component of Sheikha Fatima's strategy Based on this
commitment and in implementation of the recommendations made during the first
Arab Women summit held in Cairo in 2C00, Abu Dhabi hosted the Women Media Forum
in 2002 under the title 'Woman and Media: towards a promising media landscape'
The Forum culminated in the promulgation of the Abu Dhabi Declaration on Women
and Media, which provided a strong foundation forthe launch of the Women Media
Strategy as well as the endorsement of the first media convention for Arab
women.
156
;92 > rJ,4E20 r0 Right UM women enjoy careers
aspilots and engineers with narbra orr carriers.
157
The Women Media Strategy contained recommendations for
implementing three programmes that were formally launched under the umbrella of
AWO during the second conference in Abu Dhabt namely the setting-up of a media
agency for Arab women, a media monitoring project for Arab women and the media
professions programme. The strategy aims, over an implementation period of six
years, commencing in 2010, to create a positive media culture towards Arab
women, thereby enhancing the role and status of women in society
Sheikhs Fatima elaborated on the thinking behind the strategy:
also look forward to media that would reflect our
nationalidentrt-y embody our values, outhentici ty and civilisation
as well as Arab and fvfuslim values of our society, avoid focusing on
stereotypes of women but rather safeguard theft dignity, focus on
efforts to make their achievements on all levels more visible removing
obstacles that hamper the expansion of UA E womerfs
participation and work in the media.'
Human Security
Human security, Sheikha Fatima believes, is basically a
universal issue but one where women can play a major role both in the peace
movement and by helping to attain their own security. In her inaugural address
made at the second meeting of the Supreme Council of the AWO, she declared: 'If
the decision to go to war is made by men, then women can and should, become the
makers of peace'. To confront this issuer she believes, needs
cooperation and coordination on a global level, through openness and positive
dialogue among civilisations
Arab women are contributing to human security through a
pioneering initiative that came in the form of the Women For Peace Conference
which was held in 2002 in Sharm el-Sheikh with the participation of women's
organisations from Arab and non-Arab countries and the UN. The aim was to
promote the establishment of a global movement of women to play an active role
in spreading the culture of peace.
Even before this conference, Sheikha Fatima had set up a
special fund forwamen refugees, in cooperation and coordination with the MHO*
and earmarked US$2 million to improve the lives of women refugees in war
zones
158
794> UAE20ia
The issue of security was discussed intently during the second
AWO summit, and the conference urged the implementation of international
conventions concerning the protection of women, which would contribute to
alleviating the physical and psychological hardships that families experience
in times of armed conflicts.
Network for Arab Women
Sheikha Fatima launched the Network for Arab Women in the
Diaspora (NAWD) during the first AWO conference in Bahrain in 2046 to help Arab
women living abroad keep in touch with each other, and provide information for
them, thereby relieving the isolation they face away from their home countries_
The NAWD also facilitates an exchange of views and enables Ara b women to
connect with their Arab and Islamic culture.
The first phase of the initiative was launched in February
2007 The second phase, which got underway from March to October 2008, saw the
collection of data from over 1044 distinguished Arab women academics and
professionals in various countries around the world with a view to informing
young Arab generations in the Arab world about their achievements. The third
phase, which was inaugurated at the second AWO conference in Abu Dhabi in 2008,
will run up to November 2010 and will involve direct communication with Arab
migrant women_ The fourth and final phase will feature direct online
dialogue_
Tunis Summit
Sheikha Fatima, participating in the fourth session of the
supreme council of the AWO held at the First Ladies' level in Tunis, in June
2009, underlined the importance of the periodic sessions as they provide the
opportunityto assess and evaluate results and plan for the future.
Sheikha Fatima stressed that a united approach among the First
Lad ies ofthe Ara b world would be a significant factor in assisting Arab women
to overcome obstacles that hamper their progress, adding that 'we have resolved
to continue cooperation with leading Arab women at all levels to empower women
to contribute effectively in sustainable growth'_ 'For Arab women to achieve
progress and contribute effectively to the institutions of civil sodety, she
continued, 'women must pursue education and keep abreast ci
progress, while at the same time remaining true to their identity, national
allegiance, religious teachings and cultural values' During the Tunis summit;,
it was agreed to hold a symposium in 2010 at the United Nations and to issue a
book about the second Arab Woman Conference held in Abu Dhabi. Another major
milestone was the addition of Iraq to the membership, bringing the number of
members to 15 countries. The organisation is looking forward
to other Arab countries joining them to serve the cause of
women
159
r95> womrren
160
161
Annexe 32 : Photographie représentant bord de
mer Emirat Arabes Unis.
Annexe 33: Source:Duane Elmer Cross-Cultural
Connections (Downers Grove: InterVarsity Press, 2002.
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