Annexe I : Documents d'informations sur la prise en
charge des sourds
48
Annexe II : Tableau d'analyse d'entretien 50
Annexe III Questionnaire manipulateur
d'électroradiologie médicale- 52
Annexe IV Entretien semi-directif 54
Annexe V Projet IMSIGN 76
Index des figures et tableaux :
Figure 1 : surdité sensorielle de l'enfant 13
Figure 2: Anatomie de l'oreille 14
Figure 3: Charles Michel de l'Epée 15
Figure 4 : carte de France des unités d'Accueil et de
Soins en langues des
signes 22 Figure 5 : Tableau récapitulatif des
points positifs et négatifs de M Christophe
28
Touchais, Assises territoriales de la Vienne 24 Figure 6
: Exemples d'incompréhensions "informer les personnes sourdes ou
malentendante" Cécile ALAIRE
Figure 7 : Exemple de l'opposition bon et mauvais
comportement "informer les
personnes sourdes" Cecile ALAIRE 41
Figure 8 : Dépliant "Je vais à l'hopital mais
je suis sourd(e)" 51
Figure 9: Entrée SAS CHU de Poitiers 59
Figure 10 : plaquettes d'informations IMSIGN 75
Tableau 1 : Analyse du mémoire de BOUMAIZ Widad
26
Tableau 2: Entretien Semi-directif avec Marie-France
Debeaulieu
Intermediatrice UASS du CHU de Poitiers 53
50
Annexe I : document d'informations relatives
à
la prise en charge des sourds.
51
Figure 8 : Dépliant "Je vais à l'hopital
mais je suis sourd(e)"
52
Annexe II : Tableau d'analyse d'entretien.
53
Thèmes abordés
|
Analyse
|
|
Son rôle d'intermédiatrice
|
Interviens pour faire la médiation dans les services.
Accompagnement des patients.
« Mon rôle est de répéter de
m'assurer la bonne
compréhension des discours ».
|
Accessibilité de l'information
sur la santé.
|
Les améliorations sont abordées mais le terme
« mini-accessibilité » ressort.
|
Son expérience en imagerie
|
Mauvais exemple du professionnel qui ne communique pas et
qui manipule le patient sans explications préalable :
« dans ce genre de service ils prennent la personne
comme
un sac à patates et ils ne se posent pas de questions,
ils ne communiquent pas, ils la mettent en place comme un animal quoi
»
En radiologie en général cela se passe bien, les
informations
visuelles permettent de réaliser un examen de
radiologie conventionnelle simple.
Autres exemple du radiologue, confondu avec manipulateur radio,
(méconnaissance du métier). Lors d'un panoramique dentaire. La
mise en place difficile pour expliquer qu'il faut mordre dans le bout de
plastique et ne pas bouger.
« Sans interprète, il faut prendre le temps
même si je le
comprend, en terme de timing c'est plus compliqué ».
Autres exemples d'examens complexes comme une biopsie
sous scanner où il à été
difficile
|
Améliorations
|
Lumière clignotante lors du scanner pour montrer quand
retenir sa respiration.
|
Application
|
« ça c'est de
l'accessibilité... si c'est une information que l'on peut leur
donner en amont, direct en langue des signes sur des vidéos. En plus
ça peut être relayé par des associations donc oui c'est une
bonne idée. »
|
Formation des professionnels
|
Choses simples et adaptées. Exemples donnés :
échelle de
la douleur, merci, bonjour. Des petits trucs comme une bonne
luminosité. Parler bien en face de la personne sans exagérer
sa
diction
. « Il y'a des entendant qui vont être
très à l'aise en
langue des signes et d'autres pour qui ça va
être très compliqué. ».
Manque de formation et d'informations des
professionnels de santé
|
Exemple de prise en charge
|
Patients venant d'Angoulême et ne maitrisant pas la
langue
des signes. L'enfant faisait la traduction.
|
Tableau 2: Entretien Semi-directif avec Marie-France
Debeaulieu Intermediatrice UASS du
CHU de Poitiers
54
Annexe III : Questionnaire manipulateur
d'électroradiologie médicale.
55
Questionnaire manipulateur d'électroradiologie
médical. Améliorer la prise en charge des
sourds en imagerie.
Etudiant MER en 3ème année à l'I.F.M.E. M
Poitiers, je travaille sur un mémoire de fin d'études portant sur
la prise en charge, par le MER, d'une personne sourde dans un service
d'imagerie médicale. Pour cela, j'ai élaboré ce
questionnaire dans le but de comprendre la prise en charge des patients sourds
et d'améliorer nos pratiques.
Je tiens à définir la surdité : selon le
Larousse : « Diminution très importante ou inexistence totale de
l'audition, qu'elles soient congénitales ou acquises. ».
Depuis combien de temps êtes-vous MER diplômé
d'état
Avez-vous déjà pris en charge une personne sourde
?
- Oui - Non
Si oui estimez le nombre de patients sourds pris en charge
dans votre carrière.
- Entre 1 et 5 - Entre 5 et 10 - Entre 10 et 20 - Plus de 20
56
Vos connaissances sur la surdité sont...
- très bonne
- Bonne
- moyenne
- Insuffisantes
- Inexistante
Pensez-vous avoir besoin de plus d'informations sur le sujet ?
- Oui - Non
Quelles sont pour vous les principales difficultés
rencontrées dans la prise en charge d'un patient sourd ?
Si vous aviez a prendre en charge un patient sourd, que
mettriez vous en place pour adapter votre pratique ?
Je mets en place une application (Android et PC) qui sous
forme de vidéos sous titrées explique les examens aux patients
sourds. Qu'en pensez-vous ?
57
Annexe IV : entretien Semi-directif
58
Questions entretien docteur Laubreton
Présentation
- Depuis combien de temps travaillez-vous dans le service ? -
En quoi consiste votre travail au quotidien ?
- Travaillez-vous avec des interprètes et comment se
déroule leurs interventions ?
- Comment se déroule généralement vos
entretiens ? Surdité
- Lors de mes recherches j'ai pu voir un conflit entre signant
et pro-implant vous pourriez m'en dire plus ?
- Quels examens permettent de dépister la
surdité ?
On m'a parlé d'oto-émissions acoustiques,
potentiels évoqués auditifs, le test d'observation par
comportement, audiométrie.
- La loi de 2005 article 7 formation des professionnel de
santé pour l'accès au soin des professionnel de santé.
Pensez vous que la formation du personnel est suffisante ?
Imagerie
- Avez-vous déjà eu des retours de patient
concernant leur passage en imagerie ? Sur le comportement des manipulateurs ?
Le déroulement de l'examen ?
- Quels sont les comportements à acquérir afin
de faciliter la compréhension lors d'un examen ?
- Que pourrait-on imaginer pour améliorer la prise en
charge lors d'un examen dans un service où il n'y a pas
d'interprète ?
59
Figure 2 : Entrée UASS Poitiers
Figure 9: Entrée SAS CHU de Poitiers
Entretien numéro un : Docteur Jerôme
Laubreton, médecin général,
UASS du CHU de Poitiers.
- Je me présente je m'appelle Maxime Teillet je suis
étudiant manipulateur radio. Je fais mon mémoire sur la prise en
charge des patients sourds en radiologie j'ai choisi ce sujet car il m'est
arrivé plusieurs fois dans les secteurs privées de prendre en
charge des patients sourds et cela a été difficile de
communiquer, d'expliquer l'examen et de l'exécuter. J'ai choisi ce sujet
pour essayer de trouver des outils pour améliorer la prise en charge des
patients sourds en radiologie. Je voulais vous poser quelques questions :
depuis quand travaillez vous dans le service et pouvez vous me le
présenter.
- L'unité SAS (Soins Accueil des Sourds) est ouverte
depuis mai 2011, ce n'est pas une unité isolée en France. Il
existe un « réseau », celle du CHU est la quinzième
à avoir ouvert ses portes, actuellement il en existe peut être 18
ou 19. C'est une volonté du législateur : pour faire l'historique
rapidement dans les années 90 il y avait l'épidémie du
sida. Les entendant étaient parfaitement
60
sensibilisés à ça (beaucoup de spots
publicitaires, grande sensibilisation, comment se protéger). Dans la
population générale il y a eu une grande diminution de la
contamination, la sensibilisation a été efficace mais chez les
sourds l'effet a été inverse, il y a eu une explosion de
contamination. Au départ les médecins se sont rendu compte que le
message échappait complètement aux sourds, ils se demandaient
pourquoi. Ils se sont rendu compte que le message était
complètement inadapté de par la forme (surtout de l'écris
et de l'oral), il faut savoir que 80% des sourds sont illettrés ce n'est
pas qu'ils étaient analphabète c'est qu'ils ne comprenaient pas
le français écrit comme nous on peut le comprendre. D'autre part
les symboles utilisés étaient inadaptés avec ce soleil qui
faisait penser aux sourds qu'on se contaminait en s'exposant au soleil et quand
les sourds allaient voir le médecin et qu'il leur annonçait
qu'ils étaient Séropositif, pour les entendants on comprend mais
pour les sourds le positif était de bon pronostic et donc ils pensaient
qu'ils n'étaient pas atteint du sida c'est pour cela qu'il y a eu une
explosion de contamination dans la population sourde. Au départ ils ont
décidés de faire une consultation expérimentale seulement
en langues des signes car ils se sont dit que la langue des signes est un
pilier de la culture sourde et cette consultation va permettre d'aider à
diminuer la contamination. Cela a été un succès
énorme il y a eu 2000 ou 3000 consultation à la
Salpêtrière à Paris la première année et ils
se sont rendu compte que ça ne concernait pas que le sida mais la
santé en générale, que les sourds étaient
complètement exclus des soins juste par des barrières de
communications. Ils n'arrivaient pas à se faire comprendre du
médecin et à comprendre ce que le médecin voulait dire. A
l'époque le premier ministre qui était Lionel Jospin à
demandé à Dominique Gillot de faire un rapport et en 92 ce
rapport est sortit et il disait qu'il fallait ouvrir une douzaine de pôle
ou d'unité où il y aurait des équipes qui ferait de la
langue des signes. Pour recevoir les sourds et pour lutter contre
l'inégalité d'accès aux soins. Il y a eu la
création de la première unité qui a été un
succès et après la loi 2005 est arrivé sur la personne
handicapé en se qui concerne les sourds on dit que on reconnait
officiellement la langue des signes, c'est la première fois que c'est
une langue nationale à part entière jusqu'alors c'était
une langue qui était complètement interdite jusque dans les
années 70 il ne fallait pas faire de
61
langues des signes, il fallait que les sourds fassent de
l'orthophonie, de la rééducation, il fallait qu'ils articulent,
dans les écoles on avait pas le droit d'utiliser la langue des signes.
C'est pour cela qu'il y a toute une génération de sourds qui ont
été « opprimés », après ça a
été un peu toléré. Avec M. Fabius dans les
années 90, les parents ont le droit de choisir entre une
éducation oralise et une éducation avec la langue des signes,
c'était un premier signe de tolérance et c'est que en 2005 que
ça a vraiment changé. Dans cette loi ils disent que l'on doit
fournir la langue des signes à tout patient sourd dans le service public
et ici ce qui nous intéresse le service public hospitalier, les sourds
ont le droit de demander une traduction en langue des signes de ce qui lui
arrive. C'est vraiment le législateur qui a souhaité en mettant
ça en avant et favoriser l'accessibilité aux soins des sourds.
Les unités qui fonctionnaient ont écrit une charte qui explique
les critères qu'il faut respecter lorsqu'on ouvre une unité.
Qu'elle puisse se pérenniser dans le temps c'est-à-dire que se
soit pas une expérience qui soit sur une petite période mais que
ça puisse durer tout le temps et les critères à respecter
pour restaurer la qualité de soin chez les sourds et notamment en
mettant en place la langue des signes. Cette petite charte est devenue une
circulaire ministérielle en 2007 mis en place par le ministre de la
santé, on en est là aujourd'hui. Juste, je rebondis parce que
après j'oublierai peut être de le dire. Ce qu'il faut comprendre
que la plupart du temps, moi je m'en rends compte quand je discute avec mes
confrères ici dans l'enceinte du CHU pourtant ça fait 5 ans que
je suis là, je sais quand un sourd est hospitalisé et je vais
dans le service. Là on me dit « non non mais c'est bon tout se
passe bien, on arrive à se comprendre le monsieur lit sur les
lèvres » Et donc je dirai que 9 soignants sur 10 n'identifient pas
la surdité comme un obstacle à la communication parce qu'il fait
des efforts et prend du temps car c'est long de prendre en charge un sourd
comme vous l'avez vu au cours de votre expérience on articule on
explique on montre on passe un temps fou on se dit avec tous les efforts qu'on
a fait le message est forcément passé alors que pas du tout et
donc ils n'identifient pas la surdité comme un obstacle à la
communication, d'une part ils pensent que avec l'écriture ça se
passe bien sauf qu'on dit que 80% des sourds sont illettrés. Ils ont
plutôt un déficit linguistique. L'exemple c'est les paquets de
cigarettes « fumer nuit à la santé » pour le sourd
62
qui à une syntaxe différente c'est « fumer
la nuit ce n'est pas bon pour la santé » il y a des énorme
contre sens, ça personne n'en a conscience. On est en train de faire une
thèse sur la prise en charge des sourds aux urgences et donc je me suis
entretenu avec des urgentistes ils sont tombés des nue quand je leur est
dis « quand tu écris avec ton ardoise blanche ça ne passe
pas ». La deuxième chose c'est la lecture labiale on a l'impression
qu'en articulant ils comprennent tous maintenant les linguistes ont
montrés que sur une conversation de 15 minutes 30% du message peut
être compris par la lecture labiale et que les 70% qui reste c'est des
présuppositions on peut comprendre que dans la santé 70% de
suppositions ça apporte beaucoup d'erreurs. La troisième chose
c'est lorsque la famille est présente et qu'ils proposent d'expliquer,
moi j'appelle ça « l'interprétation sauvage » c'est une
catastrophe parce que du coup l'interprétariat sauvage ce n'est pas un
interprétariat de qualité c'est-à-dire que le frère
la soeur n'a pas forcément le niveau de langue des signes pour
réexpliquer ce que les soignants disent au patient, d'autre part il est
complètement non neutre, il est trop dans l'émotion c'est comme
si vous deviez annoncer à votre frère qu'il a un cancer. C'est
des choses qui sont émotionnellement très lourdes souvent le
sourd est exclu de la conversation on lui dit attend je t'expliquerai
après, également le sourd n'a plus du tout de vie privée
c'est les droits fondamentaux. Tous ça fait que les soignants ont
l'illusion de se faire comprendre et qu'enfaite pas du tout et la seule
façon efficace de prendre en charge un sourd finalement c'est de lui
mettre la langue des signes parce que c'est sa langue parce qu'il n'y a pas de
non sens de contre sens. Voilà les généralités.
- C'est très intéressant, je veux vous demander
en quoi consiste votre travail au quotidien avec les sourds ?
- En fait notre mission principale est de repérer et de
rattraper les retards de diagnostic et la prise en charge des sourds.
C'est-à-dire qu'on va avoir des sourds et il faut qu'en sortant d'ici
ils aient compris leurs maladies, pourquoi ils prennent leur traitement,
à quoi correspondent les traitements, la plupart des sourds avalent
leurs médicaments sans savoir que c'est un antihypertenseur, un
médicament pour le cholestérol. On rattrape également le
retard dans les
63
dépistages, les femmes sourdent et les
dépistages gynécologiques, les mammographies à partir de
50 ans, expliquer ce qu'est une mammographie pourquoi il faut le faire tous les
deux ans, comment ça va se passer. C'est la première des missions
et du coup pour ça on considère plus que c'est au patient de
s'adapter à nous mais a nous soignant de s'adapter au patient et le
premier effort c'est la langue des signes. Il y a une consultation avec un
médecin qui se passe en langue des signes (mon rôle).
- Vous parlez la langue des signes couramment ?
- oui couramment je ne sais pas mais j'ai un niveau qui me
permet d'être autonome. Donc on a la consultation de médecine
générale en langue des signes et un accompagnement des sourds par
un professionnel sourd qui est Marie -France qui est pas encore arrivé,
qui est une aide soignante sourde donc sa langue c'est la langue des signes qui
va s'assurer tout le temps si moi j'ai l'impression que le patient ne comprend
pas où s'il est avec d'autres médecins et que le message qui est
délivré est bien compris sur le fond et sur la forme. Notre
rôle c'est un accès à la santé vraiment comme vous
quand vous allez voir votre médecin. Eux ils viennent là parce
que c'est une accessibilité aux soins il n'y a rien d'extraordinaire
c'est juste qu'on s'adapte au patient, la plus grosse adaptation c'est la
langue des signes et puis aussi adapter le message à leur culture parce
que les sourds ont une culture bien propre. Il faut comprendre qu'on a deux
façons de voire la surdité soit on se focalise sur l'oreille qui
est cassée, on dit qu'il faut réparer l'oreille ça c'est
la filière ORL, l'implant cochléaire, la
rééducation, l'orthophonie,... Ou soit on considère que
c'est une singularité, vous êtes sourd comme moi je suis brun et
donc on va miser sur toute les stratégies que les sourds mettent en
place pour vivre dans notre société actuelle Comment ils font
pour se débrouiller dans une société qui est
majoritairement entendante et faite par les entendants. Ils ont des codes donc
on assimile ces codes et on se sert de ces codes là pour leur
délivrer nos messages de santé. Les principaux sont la langue des
signes et le visuel, souvent dans les consultations pour expliquer aux gens ;
les sourd peuvent pas comprendre s'ils ne voient pas, ils sont visuels
fondamentalement. Il y a des outils (montre des feuilles) comme ça on va
leur montrer le dos, l'estomac, la
64
fibroscopie, le cholestérol dans les artères,...
Les supports visuels sont très importants pour faire passer les messages
de santé.
- D'accord, est ce que vous travaillez avec des
interprètes dans l'hôpital ou est ce qu'il y a des
interprètes qui sont dédiés pour se déplacer dans
les services ?
- J'ai oublier de dire ça pour la question
précédente, moi je vois les sourds en direct en langues des
signes et si ça ne va pas il y a mon intermédiatrice l'aide
soignante sourde qui est là mais par contre je dépiste les
retards et je les rattrape par exemple si le patient n'a pas vu le cardiologue
depuis 10 ans on prend rendez vous chez le cardiologue, le cardiologue ne
pratique pas la langue des signes donc là il y a la présence d'un
interprète pour accompagner le patient à la consultation
spécialisée, l'interprète tout seul si le patient est
autonome ou l'interprète et l'intermédiatrice si on pense que le
patient ne va pas comprendre et donc l'intermédiatrice va être la
pour reformuler les choses. Donc on n'a pas encore d'interprète à
l'hôpital et on utilise des interprètes extérieur,
vacataire qu'on appelle aux besoins, on a des besoins énorme, 400
à 500h par an minimum. Après dans l'hôpital il y a des
personnes qui signent, qui ont un niveau de langue des signes, alors moi je ne
les étiquette pas comme interprète professionnel car il sont
infirmières, manipulateur radio ou je ne sais quoi et se sont des
personnes ressource sur lesquelles on peut s'appuyer, on peut pas leur demander
d'endosser la responsabilité d'interprète, il faut savoir
qu'interpréter une consultation médicale c'est une grosse
responsabilité, si je le fais pas bien, si le patient ne comprend autre
chose et qu'il ne réagit pas bien et qu'il ne prend pas bien son
traitement et qu'après il y a un problème le médecin va
dire « ah bah non moi j'étais avec un interprète » et
du coup l'interprète il prend et donc voilà il y a des personnes
ressource dans l'hôpital pour expliquer les choses basique du quotidien,
de la vie de tout les jours mais quand ce sont des choses très pointu
pour expliquer un traitement, un diagnostique, il faut des interprètes
professionnels.
-Donc quelle formation ils ont ?
65
- Les interprètes professionnels ont une formation
universitaire, je ne sais pas Bac +5 et à l'issue de cette formation ils
ont un niveau de langue des signes bien sur extraordinaire et surtout ils ont
acquis la neutralité, ils sont neutres, ils disent les choses sans
ajouter de trucs perso ou sans oublier des choses, ils sont fidèles au
message, ils traduisent exactement tout, tout ce qu'il se dit ils n'ajoutent
rien. Donc on dit ils ont la neutralité, la fidélité au
message et je ne me rappelle plus c'est leur code de déontologie. Donc
c'est pour nous un gage de qualité pour nous on sait qu'ils vont aller
voir le médecin ou le spécialiste et qu'on va leur expliquer
qu'on va leur dire tous ce que le médecin a dit comme moi je vous parle
après on est pas sur qu'il a tout compris parce que comme je vous ai
expliqué la langue des signes ayant été interdite pendant
longtemps on a une génération de sourd qui on appris la langue
des signes sur le tas en cachette ce n'est pas la langue des signe
académique à l'inverse de l'interprète. C'est la que la
l'intermédiateur intervient. Il peut reformuler les choses que
l'interprète ne fait pas. Un sourd va voir un médecin avec
l'interprète le médecin va dire « vous aller prendre de
l'augmantin un comprimé 3 fois par jour matin midi et soir » et
l'interprète lui traduit, lorsqu'ils vont sortir de la consultation le
sourd va dire « je ne me souviens plus de ce qu'a dit le médecin
» et l'interprète va dire « j'ai fais mon travail, j'ai
traduit la consultation maintenant je ne sais plus, si tu sais pas on retourne
voir le médecin mais moi je ne te réexplique pas « alors que
l'intermédiateur va dire « si il ta expliquer tu sais le
médicament c'est le matin le midi et le soir bien le prendre au milieu
du repas,... » Lui il peut reformuler et ajouter des choses.
- D'accord, est ce que vous avez déjà eu des
retours de patient sur l'imagerie ?
- Au début lorsqu'on a commencé on savait que
l'interprétariat allait couter très très cher et donc on
m'a demandé de faire un choix et de hiérarchiser des demandes que
j'allais accepter ou pas, je me suis dis des sourds que j'envoie faire des
radios, des échos, ... j'emmène un interprète ou pas ? est
ce que c'est plus important de comprendre l'échographie ou la
consultation médicale et j'ai dis j'ai pas à choisir il n'y pas
de raison qu'un sourd ne soit pas toujours accompagner par un
interprète, donc je ne me pose pas de questions quand on
66
peut j'organise la présence d'un interprète
après les examens radiologique des fois il n'y a pas d'interprète
disponible ça arrive dans 30% des cas même dans des consultation
spécialisées il n'y a pas d'interprète parce qu'ils sont
tous pris donc parfois il vont à leur examen radio sans
interprète ou quand l'examen est urgent. Ils sont en consultation avec
moi, il est tombé, il s'est fait une entorse, je lui dis on va aller
à la radio tout de suite, on va faire une radio de la cheville et on va
voir. Donc là il n'y a pas d'interprète il n'y pas le temps soit
j'accompagne ou c'est mon intermédiatrice ou des fois on ne peut pas et
ils y vont tout seul. Ici sur l'hôpital quand les examens sont complexes
comme des échos doppler....
- L'IRM peut être...
- L'IRM on essaye qu'il y est un interprète la
première fois, si le patient connais déjà,
l'interprète va arrivé ça va durée 1 min et
après il va être 1/2 h dans son tube parfois le sourd dit «
non non j'ai déjà fais ca j'ai pas besoin d'interprète et
si ça va pas j'appuis sur le bouton de tout de façon j'entendrai
pas ce qu'ils vont dire j'appuierai sur le bouton et j'espère qu'il
comprendrons que ça ne va pas après ils vont me mettre le produit
ça va aller » donc bon en général j'ai pas de retour
d'expérience d'un patient qui m'ais dis « j'ai compris ça
c'est pas bien passer. »
- Oui ce n'est pas négatif.
- Ils sont toujours content les sourds. Souvent des qu'on
prend soin d'eux après il y a aussi beaucoup de choses pour vous qui
avez fais des stages à l'extérieur c'est que parfois je vois des
sourd et je veux un examen et ici au CHU c'est trop compliqué il faut
négocier l'examen et je sais quand appelant à l'extérieur
je vais l'avoir plus vite. Je lui laisse le choix. « Voila il y a 2
possibilité on fait l'IRM ici c'est dans 4 mois il y aura un
interprète ou soit a la polyclinique c'est la semaine prochaine mais
pour avoir un interprète c'est vous qui devez l'organiser et le payer
». Souvent les sourd ils disent « non je vais aller à
l'extérieur parce que ca va plus vite mais je n'aurai pas
d'interprète cette semaine parce qu'ils seront tous complet ou que je
n'ai pas envie de payer et quand j'aurai le résultat je reviendrai vous
voir pour que vous m'expliquiez ».
67
- C'est ca qui m'était arrivé c'était
dans un secteur privé, c'était un peu plus compliqué mais
ça c'est bien passé quand même parce que je pense qu'il
avait déjà fait cette examen. Jai vu un article, en Angleterre,
qui parler du sous diagnostic des patients justement ici pour quelle maladie
souvent ils sont sous diagnostiquer ? Hypertension par exemple ?
- Je pense qu'ils sont sous diagnostiqué pour tout
c'est-à-dire que quand ils voient un médecin lambda,
libéral, puisque la plupart voient des médecins à
l'extérieur donc il y a une espèce de notion de
rentabilité il faut voir du monde mais quand c'est un sourd ça va
durer 1h et donc ça va très vite donc il ya pleins de choses pour
lesquels ils ne sont pas diagnostiqués car les dépistages ne sont
pas organisés. Tous les dépistages gynéco, les frottis
tous les 3 ans chez la femme sourde, ... L'hypertension peut être pas
parce que finalement le médecin voit le sourd lui prend la tension 18 de
tension il va déclencher le traitement je ne saurai pas dire enfaite
dans la littérature en tout cas française il n'y a pas d'article
sur ça je ne connais pas l'article que vous avez lu.
- C'était un article qui disait qu'il était sous
diagnostiqué pour l'hypertension et sous traiter aussi. Ils ne prennent
pas forcément leurs médicaments, qu'il y avait plus
d'obésité aussi chez les sourds par rapport a la population
générale parce qu'il comparait la population
générale à la communauté sourde. Il y avait aussi
plus de cholestérol.
- Je n'ai pas le recul nécessaire pour l'attester, vous
savez de quand il date l'article ?
- Je crois que c'était 2007.
- Oui donc ca fait presque 10 ans il n'est pas récent. -
Je n'ai pas trouvé d'autres articles sur ce sujet.
Il y a très peu dans la littérature mondial de
choses sur les sourds, on commence à publier parce qu'il faut absolument
pour que notre cause soit entendu et pas oublié donc ça je ne
l'ai pas forcement constaté. Ce que j'ai constaté par contre
c'est des sourds diabétiques qui sont suivi à l'extérieur
qui arrive avec une hémoglobine glyquée. C'est ce qu'on on
regarde dans la prise
68
de sang pour voir si le diabète est
équilibré et c'est catastrophique et une consultation ici ou on
leur explique ce qu'est le sucre rapide, sucre lent ils ne savent pas «
féculent » c'est un mot qui n'existe pas en langue des signe «
le médecin m'a dit qu'il fallait manger des féculents » donc
on fait une espèce de truc très basique sur l'alimentation. Ce
qu'il ne faut pas manger et quand je les revois 3 mois plus tard avec la prise
de sang j'ai des chutes spectaculaire de l'hémoglobine glyquée et
donc en une consultation ils ont déjà rectifiés des
énormes erreurs d'hygiène de vie.
-D'accord
- Je n'ai rien pour prouver mes informations mais justement on
est en train de travailler sur ça avec mes autres collègues mais
c'est vrai, on se rend compte de ça.
- D'accord donc enfaite il y a peu d'études sur le sujet
?
- Oui peu d'étude, on ne sait même pas le nombre
de sourds qui pratique la langue des signes en France aucune statistiques.
- Oui je n'ai vu que des estimations.
- Qui varie de 80 000 a 200 000 donc la fiabilité...
- Est ce que vous travailler avec des associations sourde de
Poitiers ?
- Obligatoirement parce ce qu'il faut savoir que
l'unité poitevine a ouverte en 2011. Ca a presque été un
projet de santé communautaire c'est à dire que c'est la
communauté sourde qui a dit « il nous faut une unité
à Poitiers » c'est eux qui ont pris le problème en main donc
indirectement c'est eux qui sont responsable de l'ouverture. Eux tous seul ils
n'auraient pas réussi moi tout seul je n'aurais pas réussi
c'était un travail collectif et puis on est toujours en relation
étroite de toute de façon la communauté sourde est
très petite.
- Ils sont très actifs ?
- Oui et il ya un mariage associatif très puissant s'il
n'est plus là on va dans le mur. Il faut vraiment travailler avec eux
pour faire passer les messages voir comment eux voient les choses. Au
départ ici on était ouvert 1 journée par
69
semaine ce n'est pas beaucoup. La première question a
été quelle demi-journée vous préférez ?
qu'est ce qu'il est plus important pour vous ? Au début est ce que c'est
organiser des conférences pour vous expliquer la santé ou des
consultations avec un médecin ils ont dis des consultations donc on a
fait que des consultations après notre temps de travail à
augmenter parce qu'on avait de bon résultats donc le ministère a
débloqué des fonds donc maintenant on est ouvert a temps complet.
On peut plus diversifier nos mission, organiser des conférences des
ateliers travaillent universitaire suivi de thèse.
- Donc la loi de 2005 article 7 c'est sur la formation du
personnel de santé est que vous pensez que la formation elle est
suffisante aujourd'hui ?
- Il n'y a aucune formation, pour les sourds vous voulez dire
? - oui
- il n'y a aucune formation pour les sourds
- Même à l'hôpital il n'y a pas de formation
qu'on peut suivre ?
- Alors on peut apprendre la langue des signes mais ça
s'apprend a l'extérieur de l'hôpital dans des associations je
crois que la formation est chère et longue donc la plupart du temps elle
est refusée et après nous l'unité on devrait mettre en
place des journées pour le personnel hospitalier sur comment prendre en
charge un sourd a hôpital mais on n'avait pas encore les moyen
matériel et horaire mais ça va se faire mais ça ne fait
pas longtemps qu'on est à temps plein, quelques mois.
-ah oui c'est très récent.
- Depuis avril, ça va bientôt arriver, mais
niveau formation de santé il n'y a rien la fac de médecine, le
futur médecin je ne pense pas qu'il y est quelque chose pour l'instant
vous non plus.
- non pas du tout
- Mais dans d'autres villes ça commence car il y a une
unité d'accueil elles participent un peu a la formation, elles
organisent des sensibilisations, ce serait bien de conclure ça a la fin
de votre mémoire.
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- c'est ce que je pensais faire enfaite et moi je voulais
travailler plutôt sur un projet d'application sur l'ordinateur par
exemple pour poser les questions en radiologie on pose souvent les questions
« est ce que vous êtes enceinte ? », la prise de la pilule ou
non pour la femme et je voulais faire une application avec ce type de questions
et une vidéo en langue des signes qui récapitulerai la question
enfaite avec un questionnaire à remplir
- C'est une bonne idée par ce que les questions sont
restreintes aux urgences ils se sont posés la même question il
faudrait qu'on fasse un outil mais ce n'est pas possible soit un support
visuelle oui pourquoi un support informatique sur tablette ou soit un support
visuelle ça peut être bien
- ça peut marcher ?
- Pour le positionnement, comment se placer parce que j'ai vu
pour la radio pulmonaire c'est un truc complètement accessoire on leur
dit d'inspirer fort et bloquer et il ne faut pas bouger et on est
derrière le truc « ne bouger pas ! » oui mais il n'entend pas
donc bon
- C'est vrai ce sont les habitudes.
- Peut être un petit film qui montre.
- Pour que le geste soit bien visualisé
- Tous ce qui est visuel de tout de façon c'est la
conclusion de votre mémoire il faut que vous disiez un sourd est
incapable de comprendre ce qu'il ne voit pas , ce n'est pas qu'il est
idiot c'est qu'il est visuel c'est son mode de fonctionnement donc en montrant
les choses ou par des images ou par des vidéos c'est sur que ça
passe sans être complètement de la langue des signes après
on peut en faire mais pour enceinte on montre une image avec une femme enceinte
et ça ira. Les sourds ils s'adaptent beaucoup. Ce qu'on ne comprend pas
nous, entendant, c'est que lorsque l'on est face à un sourd on est
beaucoup plus handicapé que lui. La surdité c'est un handicap qui
est partagé. Lui il arrive à se faire comprendre alors que nous
on est coincé dans notre corps on n'ose pas bouger. Quand j'ai
commencé j'avais aucune expression de visage, comme un médecin
quoi. Très vite on m'a dit non ça va
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pas. Maintenant je suis devenu un vrai clown, je fais des
gestes, des mimiques parce que sinon ça ne passe pas.
- Ils ont une expression corporelle plus développée
que nous.
- Ah ben carrément, donc ça pourrait être
bien de ciblé les questions. Je pense que c'est plus simple des images
et puis des signes à réaliser que de faire la vidéo parce
qu'il faut que ce soit reproductible, que ce soit dans chaque salle et que le
personnel pense à l'utiliser. Je vois aux urgences il ne pense pas
à nous appeler alors qu'on est là pour ça.
- Je voudrais aussi organiser des sensibilisations pour les
manipulateurs dans les services et à l'école.
- ça c'est très bien, si vous faites un truc
comme ça contactez nous pour que Marie-France notre intermediatrice
participe parce que c'est vachement plus concret. Elle sait les messages qu'il
faut faire passer.
- Dans mes recherches j'ai pu voir des écrits notamment
de Jean Dagron qui parlent de conflits entre oralistes et pro-gestuelle vous
pouvez m'en parlez ?
- Ah oui c'est parce que Jean est le premier médecin
à avoir fait des pôles santé. Ce n'est pas vraiment jean,
c'est Jean et les sourds. C'est les sourds qui sont venus le chercher mais on
ne retient que l'entendant. Après c'était dans les années
90 et la langue des signes était tolérée. Au sein de la
communauté sourde peut être. Ils se mettent des
étiquettent, toi tu es un faux sourd parce que tu es implanté.
Moi je suis un vrai sourd parce que mes parents sont sourds. Ils sont
très durs mais quand il s'agit de questions importantes ils arrivent
à mettre ça de côté. Alors oui il y'a les oralistes,
les signants mais le conflit il est surtout chez les médecins.
- Les pros-implants et les antis-implants
- Je ne suis ni pro ni anti implant, je ne suis pas là
pour m'occuper de la surdité des gens mais je suis là pour la
grippe où parce qu'elles ont un cancer de l'utérus et que dois
l'expliqué. Je ne leur demande pas pourquoi ils sont
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sourds. Si leur mère a eu la rubéole quand elle
était enceinte, si c'est génétique ou si c'est un
problème de connexine, s'il a eu une méningite à
l'âge de deux ans. Peu importe moi je m'en fiche. Je reçois
beaucoup de femmes enceintes sourdes qui accouchent de sourd ou de mamans
entendantes qui accouchent de sourd mais je ne prêche pas pour ma
paroisse parce que je leur dit que c'est à elle de choisir pour leur
enfant qui ne peut pas le faire, soit vous allez dans la filière de la
rééducation où il sera implanté et il fera de
l'orthophonie. Ou dans la filière visuogestelle et la langue des signes.
Quelle que soit votre choix même si vous allez dans la
rééducation et que l'ORL vous dit qu'il ne faut pas apprendre la
langue des signes parce que ça va retarder l'apprentissage de l'oral,
c'est faux, laissez le allez vers la langue des signes parce que plus tard des
adolescent qui en veulent ça leur parents parce qu'ils l'ont fait
implanté j'en vois mais des enfants qui en veulent à leurs
parents pour avoir appris la langue des signes j'en vois pas Il vaut mieux
avoir plusieurs outils de communication dans son sac qu'un seul. Si vous allez
l'implant, la rééducation ne délaissez pas la langue des
signes. De toute façon un jour ou l'autre votre enfant sera
confronté à la langue des signes et voudra la faire sienne parce
que c'est plus facile. C'est naturel, il n' y a pas d'efforts à
faire.
- Ce n'est pas trop dur pour l'enfant de faire à la
fois la rééducation et l'apprentissage de la langue des signes
?
- La LSF c'est naturel. C'est la langue première de
dire « maison » que de le mimer. On peut apprendre des sons à
des sourds et le transformer en numéro de cirque. D'ailleurs maintenant
les orthophonistes font apprendre la langue des signes. C'est plus du tout
l'oralisation à tout prix où l'on attachait les mains. On mettait
de l'eau dans la gorge c'était terrible.
- ça a donc beaucoup évolué depuis les
années 90
- Oui moi je suis sorti un peu de ce schéma là
implanté non implanté. - On m'a parlé des examens sur les
dépistages de la surdité.
- Oui il y a plusieurs examens mais à quoi ça
sert de savoir que l'enfant est sourd à cinq jours. Au contraire
ça coupe le lien, la relation avec la maman
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si la maman est pas sourde. Une maman sourde qui a un enfant
sourd il n'y a pas de problèmes. Une maman entendante qui a un enfant
sourd « cet autre qui n'est pas comme moi, il est sourd » du coup
ça coupe des liens. Il y'a toute une polémique « les sourds
sont contre le dépistage ». Ils sont pas contre les mamans sourde
elle me demande si il est sourd ou pas « je sens qu'il est entendant
» ou « je sens qu'il est sourd » elles ne se trompent jamais
d'ailleurs. Donc là on fait les PEA mais plus tard mais pas à
cinq jours mais parfois elles veulent savoir mais à trois mois par
exemple ce n'est pas très précis faut recommencer. On peut
attendre un peu, six mois, car le bébé avant six mois on va
communiquer par le regard et par le toucher.
- Merci beaucoup en tout cas.
- Je vais vous donner quelques documents, des articles
français. J'ai aussi des documents de ce type là que je vais vous
montrer. Matin Midi Soir, les patients ont du mal à comprendre donc on a
fait les petits soleils ça parle bien après on a aussi des
maquettes de choses comme ça pour que ce soit visuel. Voilà
j'espère avoir pu vous aider.
- Merci beaucoup pour votre accueil et à très
bientôt.
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