Dynamique des paysages végétaux autour d'une ville moyenne et sa périphérie. Cas de mMiganga (de 1987 à 2015)( Télécharger le fichier original )par Issouhou Mouhaman Université de Ngaoundéré - Master 2015 |
3.3. Une analyse multi date basée sur trois scènesLes différentes cartes d'occupation du sol produites à l'issue de la classification semi-automatique sont utilisées pour quantifier la proportion occupée par chaque classe par rapport à l'ensemble des éléments afin de pouvoir traiter de l'évolution des superficies occupées au cours du temps, à deux niveaux d'échelle à savoir dans l'ensemble de la zone d'étude et uniquement dans le périmètre urbain. 3.3.1.État de l'occupation du sol en 1987L'année 1987 marque la construction des premières infrastructures 4 ans après l'érection de la ville de Meiganga en chef-lieu de département. Durant cette année, Meiganga et sa périphérie étaient faiblement avancées en matière d'activités dégradantes de l'environnement en général et des paysages végétaux en particulier. D'où la proportion importante accordée à la végétation sur l'ensemble des éléments constitutifs de l'occupation du sol (tableau 10). Figure 26. Occupation du sol en 1987 À l'issue de la classification dirigée et le calcul des différentes classes, les savanes arborées et boisées occupent le premier rang dans l'occupation du sol avec une superficie de 370,22 km², soit une proportion de 38,45% sur l'ensemble de la zone. Elles sont respectivement suivies des savanes arbustives avec une superficie de 212,83 km² (22,10%), les forêts claires avec pour superficie 175,09 km² (18,18%), les forêts-galeries qui s'étalent sur 138,15 km² (14,35%) qui s'explique par la densité du réseau hydrographique, la classe composée du bâtis, des champs et sols nus (dalles de cuirasse et routes), 38,42 km² (3 ,99%), les savanes herbeuses, dans lesquelles on retrouve les champs en jachère, sur 22,71km² (2,36%) et les surfaces brulées, en dernière position avec 5,42 km² (0,56%). Tableau 10. Proportion des différentes classes de l'occupation du sol en 1987
Source : calcul des classes d'occupation du sol de la scène 1987 fait sous Qgisobtenu après classification supervisée sous ENVI. Les difficultés à discerner certaines classes nous ont poussés à les fusionner. En effet, les savanes arborées et savanes boisées dont les superficies sont les plus importantes ont des signatures spectrales très proches qui entrainent une difficulté dans l'individualisation de celles-ci. Les multiples confusions orchestrées lors de la création des régions d'intérêts aboutissant à un résultat erroné ont inévitablement conduit à la décision de fusionner ces classes. C'est dans le même sillageque les sols nus, bâtis et champs ont été regroupés, il en est de même pour les savanes herbeuses, dans lesquelles on retrouve les zones en jachère. Ces différentes fusions ont permis d'obtenir un taux de classification ainsi qu'un indice de Kappatel qu'observé à la suite du tableau de la matrice de confusion (tableau 11). Tableau 11. Matrice de confusion de la classification dirigée (image 1987)
Taux de classification : 99,28% ; indice de Kappa =0,99 Source : traitement d'image sous ENVI La classification de 1987 a nécessité deux scènes, redimensionnées puis mosaïquées32(*). Le rendu de cette matrice de confusion et le résultat de la fusion des matrices obtenus sur chacune des deux scènes classifiées séparément (annexe9) Sur l'ensemble de la zone, les classes affectées à la végétation occupent924,4 km², soit,96% de la scène et les 4% restants correspondent aux sols nus, champs, habitations et brulis. * 32 Confère partie méthodologie |
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