Dynamique des paysages végétaux autour d'une ville moyenne et sa périphérie. Cas de mMiganga (de 1987 à 2015)( Télécharger le fichier original )par Issouhou Mouhaman Université de Ngaoundéré - Master 2015 |
3.1.1. Des images en relation avec l'histoire de la villeL'évolution de la ville est marquée par certains évènements majeurs qui ont contribué à façonner le paysage. En effet, chaque image choisie marque un pas de temps important dans l'histoire de la ville de Meiganga et sa périphérie. - Le choix de la scène de 1987 est opéré de connivence avec la création du département. En effet, 1983 marque la création du département du Mbéré avec Meiganga comme chef-lieu. Cet évènement va impulser certaines dynamiques au sein de la population, de même que le développement des infrastructures. À cela, s'ajoute la disponibilité des images Landsat. Nous choisissons une image prise 4ans après l'évènement en guise de borne inférieure traduisant une période pendant laquelle l'empreinte de l'Homme est très faible sur la morphologie d'un paysage plus ou moins naturel. - La deuxième image est celle de 1999, prise une douzaine d'années plus tard, choisie pour montrer les premiers impacts de l'érection de la ville en chef-lieu du département ainsi que les effets des implantations humaines. - L'image de 2015 est la dernière image choisie en vue de faire l'étalage de la situation actuelle. Avec un écart de 16 ans entre cette image et celle de 1999, elle présente les différents changements qui ont pu être opérés entre temps sous l'influence d'importants aménagements réalisés. Parmi ceux-ci, on note le bitumage de l'axe Ngaoundéré-Garoua Boulaï, l'installation du pipeline Tchad-Cameroun, dont l'accord du transport du pétrole en passant par le Cameroun est signé en janvier 1995, mis en place dans les années 2000. Ce pipeline traverse notre zone et passe à proximité des villages Meidougou, Bounou et Nganhi. 3.1.2. Des images uniques en se référant à leur provenance (capteur)Les images destinées à l'analyse spatiotemporelle sont issues de différents capteurs. En effet, l'actualisation des satellites d'observation s'est accompagnée avec un changement des images reçues, principalement sur les bandes (nombre de bandes et résolution). En 1987, le satellite en fonction étant le Landsat 5, d'où la nature de l'image TM (Thematic Mapper). Sa résolution spatiale et spectrale est nettement meilleure que ses prédécesseurs. Il observe dans 7 bandes spectrales en lumière visible et infrarouge avec une résolution optique de 30 mètres (120 mètres sur la bande 6). Le scanner comporte un dispositif qui compense l'avancée du satellite durant le mouvement de balayage. Le détecteur comporte 96 lignes, soit 16 par bande spectrale. L'appellation Thematic Mapper provient de la capacité de l'instrument à fournir des données permettant de réaliser des cartes thématiques (agriculture, hydrologie, etc.)31(*). L'image de 1999 est une image ETM+ issue du capteur Landsat 7, lancé en avril de la même année. Il embarque un seul instrument, un radiomètre amélioré ETM+ comportant notamment une bande panchromatique avec une résolution de 15 mètres et une bande dotée d'une résolution de 60 mètres dans l'infrarouge thermique. La dernière image de 2015 provient du satellite Landsat 8, mis en orbite depuis 2013. Elle comporte deux capteurs à savoir OLI et TIRS. OLI (Operational Land Imager) est l'instrument principal. Ce radiomètre multispectral acquiert des images dans neuf bandes spectrales (tableau 9) allant du visible au moyen infrarouge. 7 de ces bandes spectrales étaient déjà présentes sur l'instrument ETM+ de Landsat-7, deux canaux supplémentaires ont été ajoutés, destinés principalement à la correction atmosphérique (canal bleu à 440 nm) et à la détection des nuages (1380 nm). La résolution optique est de 30 mètres sur toutes les bandes sauf sur la bande panchromatique (15 m). Enfin, les bandes dans l'infrarouge thermique sont maintenant confiées à l'instrument TIRS (Thermal Infrared Sensor), un radiomètre multispectral infrarouge à deux canaux qui fournit des données dans des longueurs d'onde utilisées par les anciens satellites Landsat, mais non reprises dans l'instrument OLI. L'objectif est d'assurer la continuité des mesures effectuées par le passé. Comme OLI, TIRS utilise la technologie du pushbroom (râteau en anglais). La résolution des images est de 100 mètres, contre 60m pour les bandes thermiques de Landsat-7 Tableau 9. Différentes bandes de Landsat 8
Source : wikipedia.htm_programme Landsat * 31 « Landsat 5 : après 29 ans de service, l'un des plus vieux satellites en orbite prend sa retraite » [archive], sur Maxisciences,ý 28 décembre 2012 |
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