3. Le marché du travail
La réalité est qu'il existe depuis les
années 80 un très grand nombre de personnes au chômage, on
est loin du plein emploi des Trente Glorieuses. Les industries se sont
automatisées, l'industrie du papier en est l'exemple. La production
s'accélère, de plus en plus de personnes sont
licenciées.Les machines ont remplacé les hommes. Les individus
surqualifiés qui veulent travailler sont contraints de postuler à
des postes en dessous de leurs compétences.
21 :40
Bruno : « Je venais d'arriver au pays
du sourire obligatoire et moi je ne savais plus sourire. Etre convoqué
parmi ce menu fretin n'était pas positif. Ils n'avaient pas besoin de
quelqu'un de mon niveau pour fabriquer des étiquettes de produits
congelés. »
Pour lui, pas d'autres choix, c'est la loi du plus fort et la
fin justifie les moyens.
11 :30
Bruno : « Si je tuais 1000
actionnaires, ça ne me rapporterait rien. Si je tuais 10 PDG ayant
renvoyé 1000 employés chacun, qu'est-ce quej'en tirerai, rien. Ce
sont eux mes ennemis mais ils ne sont pas mon problème. Ces 5 CV
étaient mon problème. ».
La réalité du marché du travail est qu'il
y a beaucoup plus d'offre d'emploi que de demande.
Chaque personne qu'il rencontre dans le film est
touchée par le chômage, directement ou indirectement : son
voisin, la femme du garagiste, le beau-frère du policier.
07 :30
La famille regarde une publicité d'Arcadia à la
télévision.
Le fils : « Allez tiens, je te le zappe et
tu as sa place. »
Bruno : « Il ne suffit pas de le zapper, je
ne suis pas le seul sur le marché c'est tout. Il y en a combien de plus
sympa, de plus sportif, de plus souriant, plus détendu. Je me suis
dit ce type a ton boulot».
C'est à ce moment du film que Bruno bascule, qu'il
réalise qu'il est obligé de se débarrasser de la
concurrence pour obtenir le poste qu'il convoite. Le marché du travail
est symbolisé par la sélection darwinienne, le plus fort mange le
plus faible. Dans le film, Bruno en vient à tuer pour trouver du travail
comme si le travail est une valeur vitale sans laquelle il ne peut pas
exister.
Concrètement, deux solutions se présentent pour
espérer sortir du chômage :
- être solidaire, se regrouper, à plusieurs on
est plus fort pour se révolter contre le système
- être individuel et écraser la concurrence pour
sortir du lot.
|