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Profil épidémiologique et prise en charge de la fracture de la jambe. Cas des cliniques universitaires de Lubumbashi.

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par Serge BILALA NGUMBA
Université de Lubumbashi - Médecine 2013
  

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    DEDICACE

    A mon Feu BILALA HOMBOY Joseph,

    A ma mère BADISA BIBEFO Célestine,

    A mes frères et soeurs,

    A mes oncles et tantes,

    A mes neveux et nièces,

    A ma bien aimée MAKASIDjenny,

    A mes cousins et cousines,

    A mes amis et amies.

    Je dédie ce travail.

    AVANT PROPOS

    L'honnêteté scientifique nous interpelle d'avouer que la réussite de ce travail n'a pas été le fruit de notre dévouement seul, bien au contraire des autres personnes à qui nous devons une certaine gratitude.

    Mes remerciements vont premièrement à notre Seigneur Jésus-Christ lui qui est le Dieu Tout Puissant, source de vie, à lui mérite toute gloire, adoration et louange.

    Nous tenons à remercier plus particulièrement le Docteur MUANZA DIKAMBA, directeur de ce travail, pour avoir volontiers accepté de diriger ce travail malgré ces multiples occupations.

    Nos remerciements vont aussi auprès du Docteur MBEY qui était mon co-directeur pour m'avoir accepté et aidé dans l'élaboration de ce travail.

    A ma très chère mère, je cite BADISA BIBEFO Célestine, j'adresse mes remerciements pour son affection, sacrifices et privations à mon égard.

    Notre gratitude très profonde va à l'endroit des familles suivantes : famille BIFUTIKA, à la famille BADISA, à la famille FERREIRA, famille LENGE, à la famille MANZALA pour leur soutien tant moral, spirituel et matériel.

    Notre gratitude va également à l'endroit du responsable du CYBER SATHNET je cite NGUYA Blaise pour son soutien matériel.

    Nous remercions également la Chorale Saint François de Sales pour le soutien moral et surtout spirituel.

    Nous adressons nos remerciements également à tous les services des Cliniques Universitaires de Lubumbashi en générale et de chirurgie en particulier pour leur assistance et leur encadrement.

    Nous tenons également à remercie Docteur SALEH UGUMBA qui a accepté de censurer ce travail malgré l'absence improvisée de notre directeur.

    A mes amis et connaissances : MBOMBO BOPE MINGA Francis, LOBO François, BOYO LUEMBA, NGELEKA Yves, MUNDA Guillaume, MAMBILA Nicolas, NDOKO Dieu-merci, MUBIAYI Chris, LUMINGU Platini, NZENDO Juvenal, KILUMBU Jerry, MALEKANI Chris, MALANDALA Sadie, etc.

    A vous mes compagnons de lutte : ALI NGOIE, ANGHA NDATI, AYOMBO SANGWA, BIKOPO BUTANA, BIFUTUKA INKALABA, EBADU WA LIBOSONDA, DJAMBA LUTUNDULA, DIANZOENO NDIAMBU, KABANGE NDALA, BIRA MUKANDIRWA, BAKISOLOLO MAKIESE, BINDA FITA, ILUNGA NGOY KAUNDA, GAVUDISA GATAMBA, ILUNGA MWENZE, KASONGO KATENDE, ENDUKA OKOTO, BILAMBADJOKO LUWADJA, KITANIKA MAURICE, KAHUTU SANGWA, KABULO ILUNGA, ILUNGA MBIYA, ILUNGA KABAMBA, ILUNGA TSHIAMALA, ELUMBA MBU, INGWE CHUY, KABANGE BARUANI, KABWE KABAMBA, KANGOMBE BAKAJIKA, KIALA SOKI, BANZA KYUNGU, BEBEJA ILUNGA, BISIMWA NYENYEZI, BOTULU BOTEMBE, BIPELE GUELORD, SUSSA JOEL, KINGANDA EDDY, LENDO MANGANI, CHOMBA NTABU, etc.

    A tous ceux dont les noms ne figurent pas dans ce travail qui m'ont soutenu par leurs prières.

    BILALA NGUMBA Serge

    PLAN DU TRAVAIL

    DEDICACE

    AVANT PROPOS

    INTRODUCTION

    Ière PARTIE : CONSIDERATIONS THEORIQUES

    CHAPITRE I : RAPPEL ANATOMIQUE DE LA JAMBE

    I.1. Ostéologie de la jambe

    I.2. Les articulations de la jambe

    I.3. La myologie de la jambe

    I.4. La vascularisation de la jambe

    I.5. L'innervation de la jambe

    CHAPITRE II : FRACTURES DES OS DE LA JAMBE

    II.1. Définition

    II.2. Etiologies et Mécanismes

    II.3. Epidémiologie

    II.4. Classification anatomoclinique des fractures de la jambe

    II.5. Clinique

    II.6. Paraclinique

    II.7. Evolution et complications

    II.8. Traitement

    IIème PARTIE : CONSIDERATIONS PRATIQUES

    CHAPITRE I : MATERIELS ET METHODES

    I.1. MATERIELS

    1.1.1. Présentation du cadre de l'étude

    1.1.2. Patients

    I.2. METHODES

    CHAPITRE II : PRESENTATION DES RESULTATS

    CHAPITRE III : DISCUSSIONS

    CONCLUSION ET SUGGESTIONS

    RESUME

    BIBLIOGRAPHIE

    ANNEXES

    TABLE DE MATIERES

    INTRODUCTION

    Les fractures des os de la jambe sont des ruptures de la continuité d'un ou desdeux os de la jambe situées à trois travers de doigts au-dessous del'interligne du genou et à trois travers de doigts au-dessus del'interligne tibio-tarsienne.Elles sont dites ouvertes lorsque le foyer fracturaire est encommunication avec l'extérieur à travers une plaie et fermées lorsque la peau est intacte (BUISSON et al.,2003).

    Plusieurs études ont été menées dans le monde, en Afrique et en République Démocratique du Congoà propos de cette pathologie. C'est ainsi qu'à Lubumbashi une étude menée par KAPE de Janvier 2006 à Décembre 2009 a révélé sur 87 patients admis pour fractures ouvertes des membres, 80,45% représentent les fractures des membres inférieurs et la jambe à elles seules représentent 50%de ces lésions(KAPE, 2011).

    Une étude faite en 1998 par DIKAMBA MUANZA a révélé 14,8 % des fractures ouvertes de la jambe et 85,2 % des fractures fermées (DIKAMBA MUANZA, 1998).

    Au MALI, une étude a révélé que les deux os de la jambe se fracturent le plus souvent au même moment en cas de fracture de la jambe(DIAKITE FAMBOUGOURI, 2006).

    Encore au MALI, l'affluence des patients en consultation dans le service detraumatologie est importante. Dans cette affluence lesfractures de la jambe occupent une place de choix avec 21 - 29% del'ensemble des plâtrages effectués dans la salle de plâtre de l'hôpitalGabriel Touré en 2006(NOUHOUM A DIALLO, 2008).

    Au Maroc, plus précisément à CASABLANCA, une étude menée par CHAHID NAZHA a rapporté une série de 159 cas de fracture de la jambe à l'hôpital Hassan II de Khouribga durant la période s'étalant du 1er janvier 1998 au 31 décembre 2002. Il s'agissait de 104 fractures fermées et 55 fractures ouvertes(CHAHID NAZHA, 2003).

    Alors qu'en Occident précisément en France, selon Alain Charles MASQUELET elles occupent le premier rang de l'ensemble destraumatismes avec une fréquence de 25%(MASQUELET AC, 2004).

    En voyant ces données, nous constatons que les fractures de deux os de la jambe demeurent une préoccupation majeure pour le Chirurgien traumatologue orthopédiste car en cas d'une mauvaise ou de l'absence de la prise en charge, on assiste à plusieurs complications telles quel'ouverture cutanée qui peut se faire d'emblée, les lésions des muscles, les lésions vasculaires et nerveuses, l'infection(tétanos, gangrène gazeuse), la nécrose cutanée, les phlébites, les déplacements secondaires, troubles trophiques, l'embolie graisseuse, pseudarthrose, raideurs articulaires,...

    Ainsi certaines questions méritent d'être posées dans notre milieu :

    1°. Quelle est la fréquence des fractures des os de la jambe aux Cliniques Universitaires de Lubumbashi ?

    2°. Quels sont les différents types de fractures rencontrées au niveau de la jambe ?

    3°. Quelles sont les mesures de prise en charge des fractures des os de la jambe ?

    4°. Quelle est l'évolution de cette fracture ainsi que leurs complications ?

    Ainsi, nous nous proposons comme :

    a) Objectif général :

    - Mener une étude sur les fractures de la jambe au service de chirurgie des Cliniques Universitaires de Lubumbashi.

    b) Objectifs spécifiques :

    - Déterminerla prévalence hospitalière des fractures de deux os de la jambe aux Cliniques Universitaires de Lubumbashi,

    - Déterminer le profil démographique, les types anatomo-cliniques des fractures de deux os de la jambe,

    - Relever les complications liées à ces fractures,

    - Relever les pronostics évolutifs précoces et tardifs des fractures de la jambe aux Cliniques Universitaires de Lubumbashi.

    Pour réaliser ce travail, nous avons utilisé une étude descriptive transversale sur les différents cas des fractures de deux os de la jambe observés aux Cliniques Universitaires de Lubumbashi dans la période allant de Janvier 2009 à Décembre 2012, soit une période de 4 ans.

    Notre travail se subdivise en deux grandes parties :

    - La partie théorique qui reprend un bref rappel anatomique de la jambe, et enfin les fractures de os de la jambe.

    - La partie pratique qui reprend la présentation de cadre du travail, la méthodologie, la présentation des résultats, la discussion enfin une conclusion et des recommandations.

    CONSIDERATIONS THEORIQUES

    CHAPITRE 1 : RAPPEL ANATOMOHISTOLOGIQUE DE LA JAMBE

    1.1. Ostéologie de la jambe

    1.1.1. Le tibia

    Le tibia, presque gros et robuste que le fémur, transmet le poids du corps du fémur au pied. Son extrémité proximale plus large présente le condyle latéral du tibia (externe) et le condyle médial du tibia (interne) concaves, séparés par un relief irrégulier, l'éminence intercondylaire qui est de taille variable et parfois même inexistante chez certaines personnes. Les condyles du tibia s'articulent avec les condyles du fémur correspondants. Le condyle latéral porte la surface articulaire fibulaire pour l'articulation tibio-fibulaire proximale, juste sous les condyles, sur la face antérieure du corps du tibia, se trouve la tubérosité tibiale, le point d'attache du ligament patellaire(ELAINE MARIEB N., 1999).

    La diaphyse tibiale est triangulaire en coupe transversale : elle présente sur son bord antérieur la crête du tibia. Cette crête saillante ainsi que la surface interne du tibia sont aisément perceptible sur toute leurs longueur, juste sous la peau, car elles ne sont pas recouvertes de muscle(ELAINE MARIEB N., 1999).

    L'extrémité distale du tibia s'émousse à l'endroit où elle s'articule avec le talus de la cheville ; son prolongement interne vers le bas se termine par la bosse interne de la cheville, la malléole médiale. L'incisure fibulaire est située sur la face externe du tibia et contribue à l'articulation tibio-fibulaire distale (ELAINE MARIEB N., 1999).

    1.1.2. Le péroné (La fibula)

    Le péroné, ou fibula, est un os en forme de baquette, dont les extrémités s'élargissent quelque peu pour s'articuler avec les faces externes des épiphyses proximale et distale du tibia. La tête du péroné se trouve à son extrémité proximale ; la malléole latérale, à son extrémité distale, forme la volumineuse bosse externe de la cheville et s'articule avec le talus(ELAINE MARIEB N., 1999).

    La diaphyse de la fibula semble avoir été tordue d'un quart de tour sur elle-même et présente de nombreuses crêtes. Le fibula ne supporte pas le poids du corps, mais elle est le point d'attache de plusieurs muscles(ELAINE MARIEB N., 1999).

    1.2. Les articulations péronéo-tibiales

    Le péroné et le tibia sont unis par les articulations péronéo-tibiales supérieure et inférieure et par le ligament interosseux.

    1.2.1. L'articulation péronéo-tibiale supérieure

    Cette articulation unit l'extrémité supérieure du péroné à celle du tibia. C'est une arthrodie.

    1°. Surfaces articulaires : la facette articulaire du tibia est située sur la partie postéro-externe de la tubérosité externe du tibia. La facette articulaire du péroné siège sur l'extrémité supérieure de cet os, en dedans de l'apophyse styloïde. Ces deux surfaces sont recouvertes d'une mince couche de cartilage(ROUVIERE, 1974).

    2°. Moyens d'union : l'articulation tibio-péronière supérieure possède une capsule articulaire renforcée par deux ligaments qui sont les ligaments péronéo-tibiaux antérieur et supérieur et postérieur et supérieur (KAPANDJI A., 2010).

    3°. Mouvements : L'articulation péronéo-tibiale supérieure ne peut exécuter que des mouvements de glissement de peu d'étendue (ROUVIERE, 1974).

    1.2.2. L'articulation péronéo-tibiale inférieure

    Les extrémités inférieures des deux os de la jambe sont unies par une articulation de la classe des amphiarthroses.

    1°. Surfaces articulaires :Les surfaces articulaires sont simplement recouvertes de périoste. Celle du tibia occupe la face externe et celle du péroné est le plus souvent convexe d'avant en arrière, mais les deux surfaces articulaires ne s'opposent que par leurs bords(ROUVIERE, 1974).

    2°. Moyens d'union :l'articulation péronéo-tibiale inférieure unie par les ligaments péronéo -tibiaux antérieur et inférieur et postérieur et inférieur (KAPANDJI A., 2010).

    3°. Mouvements : cette articulation présente de légers mouvements transversaux par lesquels la malléole externe s'écarte ou se rapproche du tibia. Ces mouvements sont liés à ceux de l'articulation tibio-tarsienne(ROUVIERE, 1974).

    1.2.3. Le ligament interosseux de la jambe

    Ce ligament est une membrane fibreuse et épaisse, elle comble l'espace entre le tibia et le péroné. Les fibres collagènes descendent obliquement du bord latéral du tibia au bord interosseux du péroné, à l'exception de la partie haute de la membrane où une bande fibreuse monte du tibia à la fibula(RICHARD DRAKE L. et al., 2006).

    Il y a deux ouvertures dans la membrane interosseuse, l'une à son sommet, l'autre à sa partie inférieure, pour le passage des vaisseaux qui vont du compartiment postérieur de la jambe. La membrane interosseuse non seulement unit le tibia et la fibula ensemble, mais aussi fournit une surface d'insertion à de nombreux muscles(RICHARD DRAKE L. et al., 2006).

    1.3. La myologie de la jambe

    Les muscles de la jambe sont classés en deux grands groupes suivantleur fonction. Ils s'insèrent tous sur le squelette du pied à l'exception du poplité quis'insère sur la jambe(KAHLE W. et al., 1991).

    Les différents groupes musculaires sont :

    1.3.1. Groupe des extenseurs :

    - Muscle jambier antérieur

    - Extenseur commun des orteils

    - Extenseur propre du gros orteil

    - Long péronier latéral

    - Le court péronier latéral

    Ces deux derniers muscles s'insèrent sur le tubercule du cinquièmemétatarsien (KAHLE W. et al., 1991).

    1.3.2. Les muscles postérieurs de la jambe :

    - Muscle soléaire

    - Le jumeau interne

    - Jumeau externe

    Ces trois muscles s'unissent pour former le tendon d'Achille quis'insère sur la tubérosité postérieure du calcanéum (KAHLE W. et al., 1991).

    - Le plantaire grêle :(muscle inconstant) à son origine au niveau de celle du jumeau externe, son insertion inférieure se fait au bord interne du tendon d'Achille (KAHLE W. et al., 1991).

    1.3.3. Plan profond :

    - Jambier postérieur

    - Le long fléchisseur propre du gros orteil

    - Le muscle fléchisseur commun des orteils (KAHLE W. et al.,1991).

    1.4. La vascularisation de la jambe

    1.4.1. Artérielle

    Elle est assurée par les deux branches terminales del'artère poplitée, qui sont :

    a) Artère tibiale antérieure : Elle naît de l'artère poplitée au niveau de l'anneau du soléaire et se termine à l'interligne tibio-tarsienne où elledevient l'artère pédieuse.

    Elle donne les branches collatérales suivantes :

    - Artère récurrente tibiale postérieure.

    - Artère récurrente péronière postérieure.

    - Artère récurrente tibiale antérieure.

    - Artère récurrente péronière antérieure.

    - Artère malléolaire interne.

    - Artère malléolaire externe et les artères musculaires (ROUVIERE, 1974).

    b) Le tronc tibio-péronier :Deuxième branche de bifurcation de l'artère poplitée, née au niveau de l'anneau du soléaire ; se divise en deux branches à quatre centimètres plus bas en : Artère tibiale postérieure et artère péronière.

    Elle donne les branches collatérales suivantes : Artère nourricière du tibia, artère récurrente tibiale interne et artères musculaires (ROUVIERE, 1974).

    1.4.2. Veineuse :

    Les veines de la jambe sont regroupées en veines profondes et enveines superficielles ou sous-cutanées.

    a) Les veines profondes : Elles sont satellites des artères. Elles sont deux par artère et sont homonymes aux branches artérielles qu'elles suivent.

    b) Les veines superficielles : Les deux principales sont :

    - La veine saphène interne : naît en avant de la malléole interne et se jette dans la veine fémorale.

    - La veine saphène externe : Elle naît de l'union de la veine plantaire externe superficielle et de la veine marginale externe derrière la malléole externe.

    Elle se jette dans veine poplitée (ROUVIERE, 1974).

    1.5. Innervation : Elle est assurée par le plexus lombo-sacré :

    - Nerf péronier commun.

    - Nerf péronier profond (tibial antérieur).

    - Nerf péronier superficiel (musculo-cutané)

    - Nerf cutané sural latéral.

    - Nerf cutané sural médial ou saphène tibial.

    - Nerf tibial : sciatique poplité interne (ROUVIERE, 1974).

    CHAPITRE 2 : FRACTURES DE DEUX OS DE LA JAMBE

    1. DEFINITION

    Les fractures de jambe sont des ruptures de la continuité d'un ou des deux os de la jambe situées à trois travers de doigts au-dessous de l'interligne du genou et à trois travers de doigts au-dessus de l'interligne tibio-tarsienne (BUISSON et al.,2003).

    C'est aussiune fracture diaphysaire et métaphyso-diaphysaire, extra articulaire, d'un ou des deux os de la jambe (CASTELAIN C. et al.,2000).

    2. ETIOLOGIES ET MECANISMES

    1.1. Les étiologies peuvent être multiples selon qu'il s'agisse d'un traumatisme, où d'une pathologie qui fragilise l'os.

    a) Les causes traumatiques sont :

    - Les accidents de la voie publique

    - Les accidents de sport.

    - Les accidents de travail.

    - Les accidents du domicile(POILLEUX F., 1968).

    b) Les causes pathologiques sont :

    - Une ostéoporose

    - Une tumeur ostéolytique. La fracture peut faire découvrir la tumeur. Le plus souvent il s'agit de métastases mais parfois, de simples kystes osseux peuvent entraîner des fractures, chez l'enfant par exemple(LERAT JL, 2009).

    1.2. Le mécanisme d'une fracture de jambe peut être de deux types :

    1. Mécanisme direct :

    Agent traumatisant vient frapper l'os qui cède au point d'impact.Le mécanisme explique l'importance des lésions associées des partiesmolles, en particuliers l'ouverture cutanée qui est extrêmementfréquente (POILLEUX F., 1968).

    2. Mécanisme indirect :

    Une contrainte mécanique imposée à l'os détermine sa rupture à distance du point d'application des forces, ainsi on distingue :

    a) Fracture par compression axiale.

    b) Fracture par flexion

    c) Fracture par torsion(POILLEUX F., 1968).

    3. EPIDEMIOLOGIE

    La fréquence des fractures de la jambe des hommes est le double de celle des femmes et dans la plupart des cas ces fractures c'est post traumatique(BOUTELIER P., 1999).

    Selon RAGGUENEAU JL et JARRIGE, le taux représente 25,8% (RAGGUENEAU JL et JARRIGE, 1978).

    Chez nous à Lubumbashi, les fractures de deux os de la jambe sont très fréquentes. Le sexe masculin en constitue la victime préférentielle avec 77% de cas ; et 63,22% de ces fractures sont provoquées par les accidents du trafic routier(KAPE, 2011).

    4. ANATOMOPATHOLOGIE

    4.1. Les lésions osseuses

    a) Le tibia

    - Fracture transversale : le trait de fracture est plus ou moins perpendiculaire à l'axe diaphysaire. Le trait siège à un niveau variable mais plus volontiers en zone médio diaphysaire. Sa cause est le plus souvent la flexion responsable d'une fracture transversale des deux os de la jambe ; le trait siège au même niveau sur le tibia et le péroné(THOREUX JY NORDIN, 1995).

    - Fracture spiroïde : elle est toujours secondaire à un traumatisme indirect de torsion. Le trait de fracture péronier siège dans le prolongement de la spire tibiale. Le déplacement du foyer de fracture se traduit selon le cas par un chevauchement, un raccourcissement, une rotation, une angulation ou une translation.

    Une variété particulière de fractures spiroïdes du tibia est la fracture demi-spire décrite par BOEHLER(THOREUX JY NORDIN, 1995).

    - Fracture oblique : le trait est oblique avec une inclinaison variable par rapport à l'horizontale. Il existe les fractures obliques courtes qui sont proches des fractures transversales et les fractures obliques longues dont l'axe est proche de celui de la diaphyse et s'apparentent aux fractures spiroïdes(BEL MOYEN, 1996).

    - Fracture à troisième fragment : il y a par torsion et en coin de flexion.

    1. Par torsion, c'est une fracture spiroïde mais l'énergie du traumatisme est plus importante et le troisième fragment est le plus souvent de siège postéro interne dans le tiers inférieur du tibia et le péroné est toujours fracturé. Ce troisième fragment garde ses attaches périostées et consolide habituellement en cas de traitement orthopédique(THOREUX JY NORDIN, 1995).

    2. En coin de flexion sont plus fréquentes que les fractures par torsion, c'est un mécanisme indirect en flexion. Le fragment détaché est souvent de siège antéro externe dans le tiers moyen de la diaphyse (THOREUX JY NORDIN, 1995).

    - Fracture bifocale : c'est une fracture à haute énergie, il s'agit généralement de fracture transversale ou oblique courte, isolant sur une longueur variable un segment intermédiaire du tiers moyen de la diaphyse tibiale. Son mécanisme causal est toujours violant rendant compte de la fréquence des lésions ouvertes(BONNEVIALE, 2003).

    - Fracture comminutive ou fracas : ce sont des fractures présentant une comminution de tout un segment du cylindre osseux tibial sur une hauteur variable avec absence de contact entre les deux fragments. Le plus souvent, elles s'accompagnent d'une ouverture cutanée avec expulsion d'une esquille osseuse. On parle de fracture avec perte de substance.

    b) Le péroné

    Les fractures de la diaphyse péronière ne sont responsables en règle que d'une douleur et d'une gêne fonctionnelle modérées liées au rôle fiable du péroné dans la transmission du poids du corps. Le traitement est purement symptomatique dépendant de la gêne fonctionnelle et de la douleur. L'abstention thérapeutique est possible (THOREUX JY NORDIN, 1995).

    4.2. Les lésions des parties molles

    4.1.1. Les lésions cutanées

    La face interne de la diaphyse tibiale est directement sous cutanée, ce qui explique la fréquence des fractures ouvertes. L'ouverture cutanée et l'infection qui en résulte ont des conséquences péjoratives sur la consolidation, voilà pourquoi une fracture ouverte de jambe impose une série de gestes urgents comme : la prévention du tétanos par une sérothérapie, l'antibiothérapie, un parage et fermeture de la plaie, une immobilisation de la fracture,... (ROLLAND E. et al.,1995).

    CAUCHOIS et DUPARC ont individualisé trois types d'ouverture cutanée :

    a) Type 1 : c'est une lésion cutanée bénigne. La plaie est sans décollement ni contusions et les berges saignent bien après excision économique ; l'évolution de ces lésions vues précocement est favorable après stabilisation du foyer.

    b) Type 2 : il existe des diverses lésions cutanées ayant en commun le risque de nécrose cutanée secondaire en regard du tibia, les plaies délimitant des lambeaux de vitalité douteuse, il existe un décollement pré tibial et la plaie associées à une contusion plus ou moins sévère et étendue.

    c) Type 3 : elle est caractérisée par l'existence d'une perte substance présidial en regard ou à proximité du foyer de fracture. (MASQUELET AC et al.,1995).

    Vers les années 1970, GUSTILLO constate le manque de précision du type III décrit par CAUCHOIX et DUPARC et propose la classification suivante :

    1°. Le type IIIA : est caractérisé par une attrition étendue des parties molles qui n'empêchent pas, cependant, la couverture du foyer de fracture. Dans cette sous type, la référence à l'élément cutané n'est pas importante et l'essentiel étant la couverture du foyer.

    2°. Le type III B : est marqué par une perte de substance étendue des parties molles exposant le foyer de fracture. L'os à proximité du foyer est lui-même deperiosté. Dans cette sous type il y a une contamination massive.

    3°. Le type IIIC : correspond au type IIIB compliqué par une lésion artérielle responsable d'une lésion artérielle responsable d'une ischémie du membre. D'où, la frontière de gravité se situe donc en réalité dans le type IIIA et IIIB (MASQUELET AC et al., 1995).

    4.1.2. Les lésions musculaires

    Elles sont extrêmement variables en fonction de la violence du traumatisme et de l'importance du déplacement. Elles sont souvent modérées, une simple contusion musculaire, ou une attrition musculaire localisée cependant que le périoste est décollé ou déchiré. La destruction des masses musculaires et de leurs artérioles est responsable d'une ischémie osseuse compromettant la consolidation osseuse, d'une ischémie cutanée et d'une ischémie du membre par la suppression des circulations collatérales(BOURAMDANE NAIMA, 2007).

    Il peut aussi arriver dans les lésions musculaires une simple déchirure du muscle par un fragment de la fracture, un traumatisme musculaire modéré accompagné d'un hématome intramusculaire et lorsque cet hématome est volumineux il peut provoquer un Syndrome des loges de la jambe(MENADI A., 2007).

    Dans les fractures de jambe par écrasement musculaire, on peut avoir une destruction complète du muscle qui peut entrainer une insuffisance rénale fonctionnelle par libération de myoglobine dans le sang puis organique(MENADI A., 2007).

    4.1.3. Les lésions vasculo-nerveuses

    1°. Vasculaires : les fractures de jambe restent les grandes pourvoyeuses de lésions vasculaires. Celles-ci surviennent quasi constante sur les fractures ouvertes. Il peut s'agir de contusion, compression ou rupture vasculaire. Il faut craindre la lésion de l'artère poplitée en cas de fracture métaphysaire haute «  Fracture à gangrène de WATSON JONES » surtout si le traumatisme a été violant et à haute énergie(MENADI A., 2007).

    2°. Nerveuses : Les lésions nerveuses traumatiques sont peu fréquentes dans les fractures de jambe et la sciatique poplitée externe peut cravater le col du péroné. Les lésions nerveuses ischémiques sont irréversibles et compliquent toute interruption prolongée du flux artériel(BOURAMDANE NAIMA, 2007)

    On peut aussi avoir :

    - Neurapraxie : compression simple.

    - Axonotmésis : section d'un ou plusieurs axones sans que le nerf ne soit complètement sectionné.

    - Neurotmésis : perte complète de la continuité du nerf(DAHMANI O. et al.,2009).

    5. CLINIQUE

    a. Interrogatoire précise :

    - L'heure du traumatisme,

    - Le mécanisme et son importance,

    - La notion de douleur vive, craquement et impotence fonctionnelle du membre atteint,

    - Les sièges des douleurs car une autre douleur oriente vers d'autres lésions associées,

    - Les antécédents du blessé.

    b. Examen clinique général

    On doit évaluer :

    - Etat de conscience, état hémodynamique, respiration

    - Etat du reste de l'appareil locomoteur : bassin, rachis, crâne

    - Examen somatique : abdomen, thorax, ...

    c. Examen loco régional

    1°. Inspection : est essentielle car permet non seulement d'évaluer l'état musculo- cutané mais aussi permet de mettre en évidence le siège de la fracture et le déplacement : une attitude fréquente est la rotation externe associée à un raccourcissement. Selon les cas on peut avoir :

    § Une angulation en varus dont le segment inférieur est en dedans,

    § Une angulation en varus dont le segment inférieur est en dehors

    § Flexum

    § Recurvatum.

    On peut noter également un oedème, desecchymoses et même des phlyctènes d'apparition tardive.

    2°. La palpation : permet de localiser un point douloureux exquis, explorant une zone osseuse directement sous-cutanée et de rechercher des crépitations. Si c'est une fracture ouverte, il faut la classer selon la classification de CAUHOIX et DUPARC ou selon celle de GUSTILLO.

    Les pouls périphériques : pédieux et tibial postérieur sont à rechercher car les signes d'une ischémie vasculaire aigue peut se manifester par les quatre P de Griffith : Pain, Palor, Paralysis et no Puls. (MENADIA., 2007).

    Le déficit sensitif et/ou moteur en aval peut se voir également.

    6. PARACLINIQUES

    6.1. La radiographie :

    C'est l'examen de choix, après un alignement prudent et une immobilisation par une attelle transparente aux rayons X, un bilan radiologique est demandé.

    Il comporte des radiographies de face et de profil de la jambe et des radiographies centrées sur le genou et la cheville. Il précise :

    a) Le siège de la fracture qui est défini par tiers

    b) Le trait de fracture qui peut être unique (fracture simple) ou complexe (fracture comminutive).

    c) Le déplacement de la fracture en 4 types :

    - Angulation : dans le plan frontal avec déviation en valgus ou en varus, dans le plan sagittal avec flessum ou recurvatum ;

    - Baïonnette : translation d'un fragment par rapport à un autre

    - Chevauchement

    - Décalage

    d) L'existence de trait de refend articulaire

    e) L'existence de fractures associées (malléole, plateau tibial, ...)

    f) L'existence de fracture isolée de la diaphyse tibiale ou péronière.

    5.1. L'échographie : Elle permet la recherche des lésions musculaires et vasculaires.

    5.2. Le scanner : permet de donner de détail en cas de fractures complexes

    5.3. La biologie : est très importante en cas de bilan préopératoire ; si le cas est à opérer.

    7. LE TRAITEMENT

    5.4. LES INDICATIONS THERAPEUTIQUES DANS LES FRACTURES DE LA JAMBE

    Ellesse font :

    a) En fonction de l'âge

    b) En fonction du trait de fracture

    c) En fonction du siège de la fracture

    d) En fonction des lésions cutanées

    5.5. BUT DU TRAITEMENT

    Le but du traitement est :

    a) D'obtenir la consolidation sans sepsis.

    b) De rétablir l'intégrité du squelette de la jambe

    c) De réduire au minimum l'incapacité de travail et les séquelles fonctionnelles.

    5.6. LES METHODES THERAPEUTIQUES

    Il existe deux grandes méthodes thérapeutiques qui sont :

    a) orthopédiques non sanglantes, sans ouverture du foyer de fracture

    Les différentes méthodes orthopédiques non sanglantes sont :

    a) Leplâtre cruro-pédieux ;

    b) L'extension continue ;

    c) La méthode deSARMIENTO(SARMIENTO A., 1967).

    On peut aussi utiliser les méthodes suivantes : La réduction sur cadre de TRILLAT suivie de plâtre, L'association du plâtre et de broches(LERAT JL, 2009).

    b) Le traitement chirurgical

    b.1. But : L'ostéosynthèse a un triple but :

    - Réduire anatomiquement le foyer de fracture,

    - Maintenir solidement la réduction jusqu'à consolidation,

    - Permettre la mobilisation la plus précoce des articulations sus et sous-jacentes du foyer de fracture.

    b.2. Avantage : Elle assure une immobilisation durable, solide, sans risque de déplacement secondaire. La cicatrisation de la plaie et des parties molles se fait dans de meilleures conditions.

    b.3. Inconvénients :

    - Risque de non consolidation favorisée par la dévascularisation des fragments par un dépériostage trop étendu.

    - Le risque infectieux redoutable, voilà pourquoi sa technique doit être extrêmement rigoureuse et l'asepsie la plus parfaite.

    b.4. Contre-indication : l'infection avérée

    b.5. Moyens :

    a. L'ostéosynthèse à foyer ouvert :

    - Le vissage simple,

    - Les cerclages métalliques,

    - Les plaques vissées,

    - Le fixateur externe 

    b. L'enclouage centromédullaire à foyer fermé(BOURAMDANE NAIMA, 2007).

    8. LES COMPLICATIONS

    On les classe en complications immédiates, secondaires et tardives

    5.7. Les Complications immédiates

    1° L'ouverture cutanée

    2° Les lésions des muscles

    3° Les lésions vasculaires et nerveuses

    4° Les complications générales

    5.8. Les Complications secondaires

    1° L'infection

    2° La nécrose cutanée

    3° Les phlébites

    4° Les déplacements secondaires sous plâtre

    5° Troubles trophiques

    6° L'embolie graisseuse

    5.9. Les Complications tardives

    1° Retard de consolidation

    2° Pseudarthrose : Les pseudarthroses hypertrophiques et atrophiques

    3° Les cals vicieux

    4° Raideurs articulaires(LERAT JL, 2009).

    CONSIDERATIONS PRATIQUES

    CHAPITRE I : MATERIELS ET METHODES

    I.1. MATERIELS

    I.1.1. PRESENTATION DU CADRE DE L'ETUDE

    Notre étude s'est déroulée aux Cliniques Universitaires de Lubumbashi (CUL), qui se trouve dans la ville et zone de santé de Lubumbashi (chef-lieu de la province du Katanga) en République Démocratique du Congo (RDC).

    Les Cliniques Universitaires de Lubumbashi sont limitées :

    - Au Nord par l'avenue KAMBOVE,

    - Au Sud par l'avenue NJAMENA,

    - A l'Est par l'avenue KASAI,

    - A l'Ouest par le lycée TUENDELEE.

    Les Cliniques Universitaires Lubumbashi comprennent plusieurs services :

    - Le service de Gynécologie obstétrique ;

    - Le service de Pédiatrie;

    - Le service de Médecine interne ;

    - Le service de Chirurgie ;

    - Les services des Spécialités.

    L'histoire des CUL révèle que ces dernières, jadis appelées Cliniques Reine Elisabeth, ont été construites pendant l'époque coloniale à partir de 1919 et inaugurées en 1923 pour les soins des colonisateurs (les blancs) et des personnes dites évoluées. La gestion de cette institution hospitalière a été confiée aux membres d'une congrégation Religieuse Catholique, les soeurs de charité de Grand.

    A partir de Novembre 1975, la gestion des Cliniques Reine Elisabeth a été confiée à l'UNAZA (Université Nationale du Zaïre), l'actuelle UNILU (Université de Lubumbashi), d'où le nom des Cliniques Universitaires de Lubumbashi. Dès lors, l'accès aux soins médicaux est ouvert à quiconque remplit les formalités exigées et les objectifs sont fixés sur la recherche et la formation des étudiants en médecine et en santé publique.

    I.1.2. PATIENTS

    L'étude a concerné tous les patients et toutes patientes de n'importe quel âge hospitalisés au service de chirurgie des Cliniques Universitaires de Lubumbashi pour une pathologie traumatique et plus précisément la fracture de la jambe.

    I.2. METHODES

    I.2.1. PERIODE ET TYPE D'ETUDE

    Nous avons procédé à une étude descriptive transversale des cas de la fracture de la jambe chez les patients hospitalisés au cours de la période allant de Janvier 2009 à Décembre 2012, soit une période de 4 ans.

    I.2.2. CRITERES D'INCLUSION

    Tout patient hospitalisé pour fracture de la jambe dans le service de Chirurgie aux CUL et ayant été déclaré apte à sortir de l'hôpital après le traitement bien suivi avec de rendez-vous pour évaluer son évolution.

    I.2.3. CRITERES D'EXCLUSION

    Ont été exclus de notre étude, tous patients :

    1. Non hospitalisé pendant la période d'étude,

    2. Hospitalisé pendant la période d'étude mais ayant demandé une sortie,

    3. Hospitalisé pour la (les) complication (s) de la fracture de la jambe.

    4. Ou encore les fiches des patients pas mal remplis.

    I.2.4.PARAMETRES ETUDIES

    1. Age : nous l'avons comme paramètre pour rechercher s'il existe une corrélation entre l'âge et la fréquence de la fracture de la jambe

    2. Sexe : ce paramètre a été retenu avec un objectif de rechercher la fréquence de la fracture de la jambe entre les deux sexes. Ceci peut nous donner une idée sur la fréquence dece traumatisme entre homme et femme.

    3. Délais entre l'accident et la consultation : ce paramètre nous aide à rechercher les facteurs qui peuvent influencer la prise en charge par rapport à l'intervalle de temps écoulé entre la fracture et la prise en charge. Par exemple en cas d'une fracture ouverte, il y a la présence d'une plaie, or toute plaie est considérée comme aseptique dans les 6 à 8 heures qui suivent le traumatisme, ce qui fait que la prise en charge d'une fracture ouverte de la jambe où la plaie est infectée est différente de celle dont la plaie n'est pas infectée.

    4. Antécédents  médicochirurgicaux : ce paramètre est retenu pour la recherche d'un antécédent quelconque qui pourrait expliquer la survenue de fracture pathologique par exemple. 

    5. Durée d'hospitalisation : ce paramètre est retenu pour vérifier le temps de consolidation de la fracture de la jambe chez les différents patients de même âge ou des âges différents et savoir les facteurs qui influencent le délai de consolidation.

    6. Etiologie : ce pour vérifier ou voir l'étiologie la plus fréquente pour la survenue de la fracture.

    7. Mécanisme : ce paramètre a été choisi afin de voir l'impact d'un mécanisme quelconque à la survenue de la fracture de la jambe chez les différents patients.

    8. Signes cliniques : choisit pour donner l'aspect clinique ou bien les manifestations cliniques dans la fracture de la jambe 

    9. Type de fracture : permet de nous donner une idée du type de fracture prédominant qu'on peut trouver dans la jambe.

    10. Côté atteint : permet de voir le côté atteint et le plus touché.

    11. L'os atteint : étant donné que nous avons deux os dans la jambe, ce paramètre nous aidera de voir si un seul os est plus atteint ou soit les deux os en rapport avec les différents mécanismes de survenue d'une fracture de la jambe.

    12. Autres Fractures associées :ce paramètre nous permettra de vérifier la survenue des autres fractures qui s'accompagnent avec celle de la jambe en cas d'accident.

    13. Radiographie : ce paramètre est très utile pour nous donner les éléments en rapport avec l'os atteint, les traits de fractures et les différents déplacements.

    14. Traitement : ce paramètre a été retenu pour donner le type de traitement qu'on peut adopter devant un type quelconque de fracture de la jambe.

    15. Evolution : permet d'apprécier si la prise en charge a été bonne ou mauvaise ainsi parler d'une bonne ou mauvaise évolution de la fracture de la jambe.

    16. Complication : nous aidera à donner toutes sortes de complications qu'on peut avoir en cas de fracture de la jambe.

    I.2.5. COLLECTE DES DONNEES

    Les données ont été colligées à partir des registres, des fiches d'hospitalisation, des fiches de récolte de données préalablement établies.

    Les données ont été saisis à l'ordinateur en utilisant les logiciels Microsoft Word et Excel 2010 puis analysés sur Epi info version 3.5.1 année 2008.

    Concernant les données quantitatives, elles ont été présentées sous formes de moyenne, écart-type et de médiane.

    Le regroupement en classe s'est effectué à partir des calculs statistiques de la manière suivante :

    · Détermination de nombre de classes :

    (Formule de STURGE)

    · Amplitude des classes : (Formule de STURGE)

    Avec , Intervalle de variation

    CHAPITRE II : PRESENTATION DES RESULTATS

    FIGURE 1 : Fréquence de la fracture de la jambe sur tous les patients hospitalisés

    FIGURE 2 : Fréquence de la fracture de la jambe par rapport autres traumatisme.

    Figure 3 : Répartition Selon L'âge

    Il se dégage de cette figure que l'âge des patients a varié entre 2 et 77 ans, la tranche d'âge de 26 à 38 ans est la plus touchéeavec 23 patients soit, 34,3%, suivi de la tranche d'âge de 14 à 25 ans avec 15 patients soit, 22,4%. La moyenne d'âge était de 31,9 #177; 16,9 ans et la médiane était de 30,0 ans.

    TABLEAU I : REPARTITION SELON LE SEXE

    SEXE

    EFFECTIF

    POURCENTAGE (%)

    F

    21

    31,3

    M

    46

    68,7

    Total

    67

    100

    Il se dégage de ce tableau que le sexe masculin est le plus touché avec 46 patients, soit 68,7%.

    TABLEAU II : REPARTITION SELON LE DELAIS ENTRE L'ACCIDENTS ET LA CONSULTATION

    DELAIS ENTRE L'ACCIDENTS ET LA CONSULTATION

    FREQUENCE

    POURCENTAGE (%)

    10 minutes à 24 heures

    55

    82,1

    2 jours à 10 jours

    7

    10,4

    Nos spécifié

    5

    7,5

    Total

    67

    100

    Le tableau II révèle que 82,1% de patients ont consulté pour la fracture de la jambe dans les 10 minutes à 24 heures qui ont suivi l'accident.

    TABLEAU III : REPARTION SELON LES ANTECEDENTS

    ATCD

    EFFECTIF

    POURCENTAGE (%)

    Drépanocytose

    1

    1,5

    Hypertension artérielle

    1

    1,5

    Hypertension artérielle compliquée de paraplégie droite

    1

    1,5

    Hypertension artérielle et tuberculose compliquée d'hydrocèle

    1

    1,5

    Ostéomyélite chronique

    2

    3,0

    Sans antécédents

    61

    91,0

    Total

    67

    100

    Ce tableau montre que dans 91% de cas aucun antécédent en rapport avec la pathologie n'a été observé.

    Figure 4 : Répartition selon la durée d'hospitalisation

    Il se dégage de cette figure que la durée d'hospitalisation a varié entre 2 et 160jours, les patients fracturés de la jambe ont été plus hospitalisé dans une période allant de 2 jours à 27 jours suivi de la tranche de 28jours à 53 jours. La moyenne du séjour hospitalier était de 39,2 #177; 41,7 jours et la médiane était de 24,0 jours.

    TABLEAU IV : REPARTITION SELON LES ETIOLOGIES

    ETIOLOGIE

    EFFECTIF

    POURCENTAGE (%)

    Accident de Sport

    2

    3,0

    Accident de travail

    3

    4,5

    Accident domestique

    3

    4,5

    Accidents du trafic routier

    51

    76,1

    Balle à feu

    3

    4,5

    Chute

    4

    6,0

    Coups de bâton

    1

    1,5

    Total

    67

    100

    Ce tableau nous révèle que les causes de la fracture de la jambe sont dominées par les accidents de trafics routiers (ATR) dans 76,1%.

    TABLEAU V : REPARTITION SELON LE MECANISME

    MECANISME

    EFFECTIF

    POURCENTAGE (%)

    Direct

    56

    83,6

    Inconnue

    1

    1,5

    Indirect

    10

    14,9

    Total

    67

    100

    Il se dégage de ce tableau que le mécanisme direct est plus rencontré avec 56 cas des fractures de la jambe, soit 83,6%.

    TABLEAU VI : REPARTITION SELON LES SIGNES CLINIQUES

    SIGNES CLINIQUES

    EFFECTIF

    POURCENTAGE (%)

    Douleur, impotence fonctionnelle, déformation et oedème

    7

    10,4%

    Douleur, impotence fonctionnelle et déformation

    16

    24%

    Douleur, impotence fonctionnelle et oedème

    17

    25,3%

    Douleur et impotence fonctionnelle

    27

    40,2%

    Total

    67

    100,0%

    Du point de vue clinique, ce tableau révèle que la clinique de la fracture de la jambe est dominée par la douleur et impotence fonctionnelle.

    TABLEAU VII : REPARTITION SELON LES TYPES DE FRACTURES

    TYPES DE FRACTURES

    EFFECTIF

    POURCENTAGE (%)

    Fermées

    25

    37,3%

    Ouvertes

    42

    62,7%

    Total

    67

    100,0%

    Il se dégage de ce tableau que dans notre série les fractures ouvertes ont prédominé dans 62,7% soit 42 patients.


    TABLEAU VIII : REPARTITION SELON L'OUVERTURE CUTANEE

    TYPES DE FRACTURES OUVERTES

    EFFECTIF

    POURCENTAGE (%)

    Ouverte, CAUCHOIX 1

    12

    28,6

    Ouverte, CAUCHOIX 2

    28

    66,7

    Ouverte, CAUCHOIX 3

    2

    4,7

    Total

    42

    100,0%

    Ce tableau montre que selon l'ouverture cutanée c'est la fracture ouverte type II selon CAUCHOIX et DUPARC qui est dominant avec 28 fractures soit 66,7%.

    TABLEAU IX : REPARTITION SELON LE COTE ATTEINT

    COTE ATTEINT

    EFFECTIF

    POURCENTAGE (%)

    Droit

    31

    46,3

    Gauche

    36

    53,7

    Total

    67

    100

    Ce tableau révèle que la jambe gauche est plus fracturée que le côté droit.

    TABLEAU X : REPARTITION SELON LES AUTRES LESIONS ASSOCIEES

    FRACTURES ASSOCIEES

    EFFECTIF

    POURCENTAGE(%)

    Fracture bi malléolaire

    1

    1,5

    Fracture de la clavicule gauche

    1

    1,5

    Fracture de la main

    1

    1,5

    Fracture des cotes

    1

    1,5

    Fracture des côtes et des phalanges

    1

    1,5

    Fracture du bassin

    2

    3,0

    Fracture du cubitus et radius

    1

    1,5

    Fracture du fémur

    1

    1,5

    Fracture du radius

    1

    1,5

    Pas de fractures associées

    57

    85,1

    Total

    67

    100,0%


    Ce tableau révèle que la fracture de la jambe n'est pas souvent associée à d'autres fractures.

    TABLEAU XI: REPARTION SELON L'OS ATTEINT

    L'OS ATTEINT

    EFFECTIF

    POURCENTAGE (%)

    Fracture isolée du péroné

    4

    6,0

    Fracture isolée du tibia

    30

    44,8

    Fracture associée du tibia et péroné

    33

    49,3

    Total

    67

    100

    Ce tableau nous montre que devant la fracture de la jambe, il y a souvent association des fractures de deux os de la jambe : tibia et péroné.

    TABLEAU XII : REPARTITION SELON LE SIEGE DE FRACTURE

     

    TIBIA

    PERONE

    SIEGE

    EFFECTIF

    POURCENTAGE (%)

    EFFECTIF

    POURCENTAGE (%)

    Tiers inférieur

    20

    31,7

    18

    46,1

    Tiers moyen

    29

    46,0

    12

    30,7

    Tiers supérieur

    14

    22,3

    8

    20,5

    Total

    63

    100

    39

    97,3

    Au niveau du tibia 46,0% de fractures siège au tiers moyen et au niveau du péroné 46,1% de fracture siège au tiers inférieur.

    TABLEAU XIII : REPARTITION SELON TRAITS DE FRACTURES

     

    TIBIA

    PERONE

    TRAITS DE FRACTURE

    EFFECTIF

    POURCENTAGE (%)

    EFFECTIF

    POURCENTAGE (%)

    Transversal

    16

    25,4

    17

    47,2

    Oblique

    24

    38,0

    10

    27,8

    Spiroïdes

    18

    28,6

    9

    25

    Comminutive

    3

    4,8

    0

    0

    Verticale

    1

    1,6

    0

    0

    Fissure

    1

    1,6

    0

    0

    Total

    63

    100

    36

    100

    Les fractures obliques prédominent avec 38% au niveau du tibia contrairement aux transversal au niveau du péroné représentant 42,2%.

    TABLEAU XIV : REPARTITION SELON LE NOMBRES DE FRAGMENTS

     

    TIBIA

    PERONE

    NOMBRES DE FRAGMENTS

    EFFECTIF

    POURCENTAGE (%)

    EFFECTIF

    POURCENTAGE (%)

    UN

    1

    1,6

    0

    0

    DEUX

    40

    63,5

    26

    70,3

    TROIS

    11

    17,5

    8

    21,6

    MULTIPLES

    11

    17,5

    3

    8,1

    TOTAL

    63

    100

    37

    100

    Les fractures à deux fragments représentent 63,5% au niveau du tibia et 70,3% au niveau du péroné. TABLEAU XV : REPARTITION SELON LE DEPLACEMENT FRACTURAIRE

    DEPLACEMENT

    EFFECTIF

    POURCENTAGE (%)

    ANGULATION

    10

    12,5

    CHEVAUCHEMENT

    18

    22,5

    NON DEPLACE

    45

    56,25

    TRANSLATION

    7

    8,75

    TOTAL

    80

    100

    Ce tableau nous révèle que les fractures non déplacées sont dominants avec 56,25%.

    TABLEAU XVI : REPARTITION SELON LE TRAITEMENT CHIRURGICALE

    TRAITEMENT CHIRURGICAL

    EFFECTIF

    POURCENTAGE (%)

    ORTHOPEDIQUE

    40

    59,7

    SANGLANT

    14

    20,4

    ORTHOPEDIQUE ET SANGLANT

    13

    19,4

    TOTAL

    67

    100

    Le traitement chirurgical orthopédique prédomine avec 59,7% devant les autres traitements chirurgicaux.


    TABLEAU XVII : RAPARTITION SELON LE TYPE DE TRAITEMENT CHIRURGICAL

    TYPE DE TRAITEMENT CHIRURGICAL

    EFFECTIF

    POURCENTAGE (%)

    Attelle métallique post.

    1

    1,5

    Attelle postérieure et Fixateur externe

    1

    1,5

    Botte plâtrée

    5

    7,5

    Enclouage centromédullaire

    1

    1,5

    Fixateur externe

    12

    17,9

    Fixateur externe et plâtre cruro-pédieux

    1

    1,5

    Genouillère plâtrée

    2

    3,0

    Plaque vissée et plâtre cruro-pédieux

    2

    3,0

    Plaque vissée et plâtre cruro-pédieux fenêtré

    5

    7,5

    Plâtre cruro-jambier

    1

    1,5

    Plâtre cruro-pédieux

    15

    22,4

    Plâtre cruro-pédieux fenêtré

    13

    19,4

    Plâtre jambier

    1

    1,5

    Repositionnement sanglant et plâtre cruro-pédieux

    3

    4,5

    Sequestrectomie et plâtre cruro-pédieux

    1

    1,5

    Traction transcalcanéenne et plâtre cruro-pédieux

    1

    1,5

    Traction transcalcanéenne

    1

    1,5

    Vissage simple

    1

    1,5

    Total

    67

    100

    Le traitement fait de plâtre cruro-pédieux représente 22,4% de tous les types de traitements alors que le traitement fait de plâtre cruro-pédieux fenêtré représente 19,4%.

    TABLEAU XVIII : REPARTITION SELON L'EVOLUTION

    EVOLUTION

    EFFECTIF

    POURCENTAGE (%)

    Favorable

    41

    61,2

    Mauvaise

    26

    38,8

    Total

    67

    100

    Parmi les patients, 61,2% ont une évolution favorable contre 38,8% de cas avec une mauvaise évolution.

    TABLEAU XIX : REPARTITION SELON LES COMPLICATIONS

    COMPLICATION

    EFFECTIF

    POURCENTAGE (%)

    Absentes

    41

    61,2

    Cal vicieux

    1

    1,5

    Déplacement secondaire

    12

    18

    Infection cutanée

    2

    3,0

    Ostéite

    8

    12

    Retard de consolidation

    1

    1,5

    Thrombophlébite

    2

    3

    Total

    67

    100

    61,2% de cas de fractures de la jambe n'ontaucune complication et les complications les plus fréquentes sont les déplacements secondaires avec 18% de cas suivi d'une ostéite dans 12% de cas.

    TABLEAU XX : REPARTITION SELON LES ANNEES

    ANNEES

    EFFECTIFS

    POURCENTAGE (%)

    2009

    24

    35,8

    2010

    13

    19,4

    2011

    14

    20,9

    2012

    16

    23,9

    TOTAL

    67

    100

    Ce tableau nous montre que l'année 2009 a été l'année ou il y a eu plus de fractures de la jambe avec 35,8% de cas.

    CHAPITRE III : DISCUSSION

    3.1. Fréquence

    Notre étude a porté sur 2045 cas des patients aux cliniques universitaires de Lubumbashi dans le service de chirurgie pendant une période allant de janvier 2009 à décembre 2012, période durant laquelle nous avons enregistré 67 cas des fractures de la jambe soit 3,3% des cas. Sur le total des malades traumatisé dans le service de chirurgie, nous avons eu un taux de 11,43%. Ce taux représente un taux très inférieurs par rapport aux constats de NOUHOUM A DIALLO, ROGGUENEAU et al. et Alain CHARLES MASQUELET qui ont rapportés un pourcentage respectivement de 29,7%, 25,8%  et 25% de cas de fracture de la jambe.

    Nous constatons une différence d'environ 17,3% et cela pourrait s'expliquer par le fait que la plupart des patients demandaient des sorties avant le début de la prise en charge des médecins.

    3.2. L'âge

    Notre étude a révélé les patients les plus touchés sont ceux de la tranche d'âge de 26 à 38ans, soit 34,3% ; suivi de la tranche d'âge de 14 à 25 ans, soit 22,4%. Ces résultats sont prochesde ceux deNOUHOUM A DIALLO et Alain CHARLES MASQUELETqui ont rapporté les tranches d'âgede 21 à 30 ans pour le premier et de 18 à 40 ans pour les seconds.

    Ce résultat pourrait s'expliquer par le fait que ces tranches d'âge sont les tranches d'âge où les activités sont plus exécutées.

    3.3. Le sexe

    Notre étude a révélé une prédominance du sexe masculin avec 68,7% contre 31,3% pour le sexe féminin.

    Ce résultat se rapproche de celui d'OUSMANE MAIGA qui a trouvé 65% pour le sexe masculin et 35% pour le sexe féminin.

    NOUHOUM A DIALLO a trouvé 76% pour le sexe masculin et 24% pour le sexe féminin et CHAHIDNAZHA a trouvé que les hommes constituent 84% des cas et les femmes constituent 16% des cas.

    Ces résultats pourraient s'expliquer par le fait que les hommes sont plus exposés aux traumatismes en raison des activités qu'ils mènent.

    3.4. Le délai entre l'accident et la consultation

    Notre étude a révélé que 82,1% de patients ont consulté entre 10 minutes à 24 heures qui ont suivi l'accident.

    En effet, KAPE a rapporté que la plupart des patients consultent avec un délai minimum de 10 minutes et maximum de 168heures et 74,7% des patients ont atteint l'hôpital avant la 6ème heure post- traumatisme.

    RIBAULT L., VERGOS M., KONAN P. dans leur série de 47 cas de fractures ouvertes de jambe, ils ont constaté que 28 blessés soit 60% sont arrivés à l'hôpital avant la 6ème heure et ont pu bénéficier des soins.

    Nous pensons que bon nombre des patients arrivent à l'hôpital à temps après un traumatisme grâce aux efforts de l'entourage car un patient fracturé ne saura de lui-même se déplacer afin d'arriver à l'hôpital. Nous pensons aussi que l'entourage, étant informé du danger que peut entrainer un traumatisme sans traitement, se presse d'amener à l'immédiat un patient traumatisé le plus vite que possible à l'hôpital pour une prise en charge adéquate.

    3.5. L'étiologie

    Dans notre étude, nous avons noté que les accidents du trafic routiers représentent les premières causes fractures de la jambe dans 76,1% de cas.

    NOUHOUM A DIALLO a enregistré 64% de fractures dues aux ATR, CHAHID NAZHA ont enregistré 61% des cas dues aux ATR.

    Dans notre étude, la fréquence très élevé pourrait s'expliquer par des courtoisies routières élargies, la surpopulation avec recrudescence des véhicules dans la ville de LUBUMBASHI avec saturation de parking, l'ignorance et le non-respect du code de la route et parfois même l'ivresse au volant, en plus le transport à moto dit «  phénomène MANSEBA » joue un rôle important dans la survenue de traumatisme en générale et de la fracture de la jambe en particulier.

    3.6. Le mécanisme

    Dans notre étude nous avons constaté que le mécanisme direct est plus à la base de la fracture de la jambe avec 83,6% de cas.

    NOUHOUM A DIALLO, dans son étude a constaté aussi la prédominance du traumatisme par mécanisme direct mais avec une fréquence de 64,0%.

    3.7. Le type de fractures

    Notre étude a révélé une prédominance de fractures de la jambe ouvertes avec 62,7% de cas contre les fractures de la jambe fermées avec 37,3% de cas.

    Ce résultat est très différent de celui de NOUHOUM A DIALLO et de CHAHID NAZHA qui ont enregistré respectivement 64% de fractures fermées, 36% de fractures ouvertes et 65,4% de fractures fermées et 35,6% de fractures ouvertes ; par contre DIKAMBA MUANZA a révélé 14,8 % des fractures ouvertes de la jambe et 85,2 % des fractures fermées.

    Nous pensons que cette grande différence serait justifié du faite du choc traumatique trop violant que subissaient les patients concernés et en plus la partie antérieure de la jambe est peu matelassé c'est-à-dire ne contient pas des muscles.

    3.8. L'ouverture cutanée

    Notre étude a révélé que le type 2 de la classification de CAUCHOIX et DUPARC a été la plus rencontrée dans 66,7% de cas de fractures ouvertes.

    Ce résultat estinférieur par rapport à ceux de NOUHOUM A DIALLO, KAPE, OUSMANE MAIGA et MOYIKOUA et al.qui ont trouvés respectivement 44,4% ; 34,5% ; 56% et 58,4%.

    Le point commun entre nous et ces auteurs est que c'est le type II de la classification de CAUCHOIX et DUPARC qui prédomine en cas de la fracture ouverte de la jambe.

    La différencepar rapport aux pourcentages seraient peut être due aux différents types d'études réalisées et la taille de l'échantillon utilisé par ces auteurs. Le premier a fait une étude prospective sur un échantillon de 25 patients, le deuxième, son étude était prospective et portait sur les fractures ouvertes des membres et la jambe à elle seule comprenait 49 cas, le troisième a présenté une étude prospective sur 110 patients.

    Ce résultat pourrait s'expliquer par le fait que la fracture type II selon CAUCHOIX se réalise le plus souvent de dehors en dedans et l'agent traumatique pourrait entrainer une contusion de partie molle aux alentours de la plaie, ainsi la jambe ayant moins de muscles dans sa partie antérieure au tiers moyen, voit plus les fractures ouvertes type II à ce niveau.

    3.9. Le côté atteint

    Notre étude a révélé que le côté le plus touché en cas de fractures de la jambe est le côté gauche dans 53,7% de cas.

    Ce résultat est très prochede celui d'OUSMANE MAIGA qui a trouvé 50%.

    Le côté gauche serait plus atteint par le fait que la majorité de nos patients étant des droitiers se servent de la jambe gauche comme jambe d'appuis.

    3.10. L'os atteint

    Nous avons constaté que les deux os de la jambe se fracturent le plus souvent ensemble dans 49,3% de cas suivi de la fracture du tibia dans 44,8% de cas.

    NOUHOUM A DIALLO a constaté 84% de cas de fractures de deux os de la jambe et 16% de fractures isolées du tibia.

    OUSMANE MAIGA a constaté l'atteinte concomitante des deux os de la jambe a été la plus représentée avec 80% des cas dans la fracture de la jambe.

    Et DIAKITE FAMBOUGOURI a constaté que les deux os de la jambe se fracturent au même moment dans 53,70% de cas.

    Malgré les différences considérables de pourcentages entre nous et ces trois auteurs, au niveau de la jambe, les deux os de la jambe se fracturent le plus souvent au même moment.

    Cela pourrait s'expliquer par le mécanisme du choc et l'impact du traumatique.

    3.11. Le siège de fracture

    Le siège de fracture était plus dans le tiers moyen et le tiers supérieur dans respectivement 46,0% de cas pour le tibia et 46,1% de cas pour le péroné.

    Ceci pourrait s'expliquer par le fait que le tiers moyen de la jambe soit la partie la plus exposée au choc du traumatisme et en plus du fait que les os de la jambe à ce niveau soient le plus en sous cutanée.

    3.12. Le traitement chirurgical

    Notre étude a révélé que le traitement orthopédique a été instauré dans 59,7% de cas ; le traitement sanglant dans 20,4% de cas et les deux traitements ensembles dans 19,4% de cas.

    Ce résultat est presque semblable à celui de CHAHID NAZHA qui a trouvé que le traitement étant orthopédique dans 52% des cas et sanglant dans 48% de cas.

    L'utilisation fréquente du traitement orthopédique serait expliqué par le fait que la plupart de ces fractures ouvertes était du type II selon CAUCHOIX et DUPARC, devant ces genres de fractures on doit la rendre le plus fermée possible.

    3.13. Le type de traitement chirurgical

    Notre étude a révélé que parmi le traitement orthopédique,les plâtres cruro-pédieux étaient utilisés dans 22,4% de cas et les plâtres cruro-pédieux fenêtré étaient utilisés dans 19,4% de cas. Parmi le traitement sanglant, le fixateur externe était plus utilisé dans 17,9% de cas.

    CHAHID NAZHA a constaté que le traitement était orthopédique dans 52% des cas et chirurgical dans 48% repartie de la manière suivante : 61,8% de plaque vissée, 12% d'enclouage centro-médullaire, 23,6% de fixateur externe d'Hoffman et 2,6% de vis de compression.

    Ce résultat pourrait s'expliquer par le fait que la plupart de fractures ouvertes ont été rendu fermé pour diminuer le risque infectieux dû aux fractures ouvertes.

    3.14. Les séjours hospitaliers

    Notre étude a révélé que la durée d'hospitalisation variait entre 2 et 160 jours et les patients fracturés de la jambe ont été plus hospitalisé dans une période allant de 2 jours à 27 jours suivi de la tranche de 28 jours à 53 jours.

    NOUHOUM A DIALLO dans son étude 56.0 % de patients n'étaient pas hospitalisés.

    Nous pensons que cette différence serait justifiée par deux raisons : La première est que son étude était prospective avec une taille de l'échantillon différente de la nôtre, la seconde serait par rapport aux types de fractures qu'il a enregistré qui était plus de fractures fermées stables qui, après une bon moyen de réduction et de contention, permet aux patients de rentrer à domicile et de suivre le traitement en ambulatoire.

    Nos résultats s'expliquerait par le fait que nous avons enregistré plus de fractures ouvertes que fermée ce qui fait que le patient concerné va être hospitalisé afin de bien suivre une prise en charge adéquate. Nous pensons également que plus une fracture est fermée et stable plus le séjour hospitalier est réduit, ce qui serait peut-être notre cas car nous avons signalé que la plus part de fractures ouvertes ont été rendue fermée.

    3.15. L'évolution

    Dans 59,7% de cas, notre étude a révélé que l'évolution était bonne contre 37,3% des mauvaises évolutions c'est-à-dire évoluées vers les complications.

    En effet, OUSMANE MAIGA, dans son étude a eu presque le même résultat ; 63,64% des cas l'évolution était bonne tandis que 36,36% des cas ont été mauvaises.

    Ce résultat serait justifié par le fait d'une bonne prise en charge de la fracture de la jambe, car une prise en charge précoce et adéquate prévient et évite les différentes sortes de complications qu'on peut avoir en cas de la fracture de la jambe.

    3.16. Les complications

    Dans 61,2% de cas notre étude a révélé l'absence des complications contre 38,8% de cas de complications reparties de la manière suivante : déplacements secondaires dans 18% de cas, les ostéites dans 12% de cas, les infections cutanées et les thrombophlébites dans chacun 3% de cas et enfin les cals vicieux et le retard de consolidation dans chacun 1,5% de cas.

    Ce résultat est comparable à celui de NOUHOUM A DIALLO qui a constaté dans son étude que 64% de cas de fractures ont évolué sans complications et 36% de cas de fractures ont évolué vers les complications.

    CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

    Les fractures de la jambe ont constitué l'un des motifs les plus fréquents des consultations dans 11,43% de cas au service de chirurgie des Cliniques Universitaires de Lubumbashipendant cette période allant de janvier 2009 au décembre 2012.

    Les causes les plus rencontrées étaient les accidents de circulations routières avec une prédominance de fractures ouvertes du type II selon CAUCHOIX et DUPARC.

    La tranche d'âge la plus touchée était comprise entre 26 à 38 anssuivis de la tranche d'âge de 14 à 25 ans et les hommes ont été les plus touché par rapport aux femmes.

    Le diagnostic était le plus souvent clinique et la radiographie standard était l'examen clé de confirmation du diagnostic.

    La plupart de fractures se sont réalisées du côté gauche et les deux os de la jambe ont étaient les plus souvent fracturées au même moment.

    Hormis les parages chirurgicaux et le traitement médical, le traitement chirurgical était dominé par les plâtres cruro-pédieux et les plâtre cruro-pédieux fenêtré si méthode orthopédique et les fixateurs externes si méthode sanglante.

    L'évolution de ces fractures était le plus souvent favorable et les complications étaientplus marquées par les déplacements secondaires et les ostéites.

    Ce constat nous pousse à formuler quelques recommandations :

    · Aux autorités congolaises de :

    1°. Réaliser les campagnes de sensibilisation concernant le code de la routepar le media sous forme de spot publicitaire et veiller à ce que les conducteurs de véhicules ne soient pas en état d'ivresse au volant,

    2°. Former des conducteurs dans des auto-écoles responsables,

    3°. Supprimer toutes sortes des courtoisies routières élargies, aux conséquences néfastes sur la circulation routière.

    · A la population Lushoise, d'amener le plus tôt possible un patient ou une patiente victime d'un traumatisme en générale et d'une fracture de la jambe en particulier à l'hôpital après un accident de trafic routier même minime étant donné le déficit organisationnel de système de ramassage des blessés dans notre milieu.

    · Aux professionnels de la santé, de :

    1°. Conduire une bonne démarche diagnostic en demandant un cliché radiologique de la jambe lorsque la fracture est suspectée chez un patient ;

    2°. Référer un patient à temps dans une institution hospitalière plus qualifiée dès le diagnostic de la fracture de la jambe est posée,

    3°. Instaurer une sérothérapie associée à l'antibiothérapie avant un éventuelplâtrage ou pose d'un fixateur externe ou autres matériels, devant toutes fractures ouvertes afin d'éviter toutes complications graves telles que le tétanos.

    · Aux futurs chercheurs, de faire une étude sur la prise en charge des complications de la fracture de la jambe afin de voir si la prise en charge utilisée aux Cliniques Universitaires est bonne ou pas pour permettre l'amélioration et la performance de la prise en charge.

    RESUME :

    Nous avons réalisé une étude rétrospective de janvier 2009 à décembre 2012 portant sur 67 cas de fracture de jambe. L'âge moyen était 31,9 #177; 16,9 ans avec des extrêmes de 2 à 77 ans.

    La douleur et impotence fonctionnelle du membre inférieur ont été les signes évocateurs de fracture de jambe. Le diagnostic a été confirmé par la radiographie standard de la jambe. Les accidents des trafics routiers ont été l'étiologie les plus fréquentes.

    Le traitement orthopédique avec plâtre cruro-pédieux a été le plus utilisé et les complications les plus rencontrées étaient le déplacement secondaire.

    BIBLIOGRAPHIE

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    · KAPANDJI ADALBERT IBRAHIM ; Physiologie articulaire : membres inférieurs ; 5ème édition ; 2010

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    · THOREUX P. JY. NORDIN : Fracture fermée de la jambe de l'adulte, EMC ; 1995.

    ANNEXE

    FICHE DE RECOLTE DES DONNEES

    1. Nom et Post nom : ....................................................................................

    2. Age : .........

    3. Sexe : A. Masculin B. Féminin

    4. Délais entre l'accident et la consultation : ......................................................

    5. Antécédents médicaux : ...............................................................

    6. Antécédents chirurgicaux : ..............................................................

    7. Hospitalisation antérieure : a. OUI b. NON

    8. Durée d'hospitalisation : A. ? 24 H B. 24 - 48 H C. ? 48 H

    9. Etiologie : A. ATR B. Accident de sport C. Accident du travail D. Accident domestique E. Autres

    10. Mécanisme : A. Direct B. Indirect

    11. Signes cliniques :

    a. Douleur : 1. OUI 2. NON

    b. Déformation : 1. Varus 2. Valgus 3. Flexum 4. Recurvatum

    c. Impotence fonctionnelle : A. OUI B. NON

    d. OEdème : A. OUI B. NON

    e. Autres : .............................................

    12. Type de fracture : a : Fermée b : Ouverte : b1.Cauchoix I b2. Cauchoix II b3. Cauchoix III

    13. Cote atteint : a. Droit b. Gauche

    14. Autres Fractures associées : a. Tête b. Thorax c. Pelvienne d. Cuisse e. Pieds f. Autres

    15. Autres lésions associées : a. cutanées b. Vasculaires c. Nerveuses d. Musculaire

    16. Examens Complémentaires :

    I : Radiographie :

    A : Fracture isolée du tibia :

    A1 : Siège : a. 1/3 supérieur b.1/3 moyen c.1/3 : inférieur

    A2 : Trait de fracture : a. Spiroide b. Oblique c. Transversal

    A3 : Nombre de fragment : a. Deux fragments b. Trois fragments c. Multiples

    A4: Déplacement : a. Non déplacée b. Angulation c. Translation d. Chevauchement

    B : Fracture isolée du péroné :

    B1 : Siège : a. 1/3 supérieur b.1/3 moyen c.1/3 : inférieur

    B2 : Trait de fracture : a. Spiroïde b. Oblique c. Transversal

    B3 : Nombre de fragment : a. Deux fragments b. Trois fragments c. Multiples

    B4: Déplacement : a. Non déplacée b. Angulation c. Translation d. Chevauchement

    C : Fracture associe des os : a. OUI b. NON

    II : Echographie : a. OUI b. NON

    III : TDM : a. OUI b. NON

    17. Traitement :

    A. Général : 1. SAT 2. VAT 3. Analgésiques 4. Antibiotique

    B. Local :

    a. Orthopédique : ..................................................................

    b. Chirurgicale : b1. Plaque vissée b2. Vissage simple

    b3. Enclouage centromédullaire b4. Embrochage

    b5. Parage b6. Fixateurs externes

    18. Evolution : a. Favorable b. Mauvaise

    19. Complication :

    a. Immédiates : a1. Ouverture cutanée a2. Vasculaire a3. Nerveuse

    b. Secondaires : b1. Déplacement secondaire b2. Nécrose de la peau b3. Autres

    c. Tardives : c1. Retard de consolidation c2. Pseudarthrose c3. Ostéite

    c4. Cal vicieux c5. Autres

    TABLE DES MATIERES






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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon