III- LES LIMITES DE LA METHODE
Dans toute méthode d'investigation scientifique, on
note une marge d'incertitude pouvant donner naissance à une certaine
subjectivité. Cette marge d'incertitude résulte en
général des conditions dans lesquelles la recherche a
été faite.
Dans notre étude quelques facteurs limitatifs de la
méthode ont pu être notés ; mais ces facteurs
limitatifs sont à priori minorés et n'entravent en rien
l'objectivité de nos résultats.
Ainsi on peut retenir que l'observation exclue toute
neutralité empreinte d'objectivité, et Wallon dira à ce
propos que « il n'y a pas de fait en soi, un fait est
façonné par celui qui le constate ».
Et « il n'y a pas d'observation sans choix, ni
sans une relation implicite ou non et que nous devons prendre conscience que
nous usons d'une table de référence sans le plus souvent le
savoir » (Henry WALLON 1968, p20).
Certaines actions peuvent échapper à notre
vigilance du fait d'un manque de concentration lié à la
durée de l'observation, mais aussi du spectacle qui est source de
plaisir et qui ne peut créer l'indifférence.
Le choix délibéré de l'observateur
à accorder plus d'importance à un match (finale, 1/2 finale) et
moins d'importance à un autre (match peu spectaculaire) peut être
susceptible de biaiser les résultats de l'étude.
Le déplacement rapide des images, la qualité des
films visionnés peuvent empêcher une perception plus nette des
actions en plus des coupures instantanées des images et la production de
zone d'ombre gênant le bon déroulement de l'observation.
A cela s'ajoutent les préoccupations des
caméramans qui montrent parfois les tribunes, les supporters ; la
superposition des actions significatives d'attaque qui pose un problème
de relevé ; l'influence des processus mentaux, psychoaffectifs,
psychosociaux.
Mais toutefois, la maîtrise de la manipulation de la
grille d'observation, la précision des éléments de
l'observation, la disponibilité de l'outil nous permettant d'être
dans de bonnes conditions d'observation, témoignent de la
fiabilité et de l'objectivité plus ou moins recherchées
à travers l'étude.
Il faut aussi préciser qu'au premier tour la Libye et
le Maroc ont été observés chacun sur un match du fait de
l'indisponibilité de leurs autres matches sur cassette transformables en
compacts disques.
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I- PRESENTATION DES
DONNEES
L'observation des différentes rencontres de la coupe
d'Afrique des Nations 2006 axée sur les actions offensives et
particulièrement sur les actions significatives d'attaque en ce qui
concerne leur nombre et leur efficacité dans la finalité de
l'attaque, nous a permis de recueillir beaucoup d'informations régies
selon des processus de complémentarité et d'efficience.
On s'aperçoit que dans ce système de production
qu'est le football de haut niveau, la notion de rendement est capitale.
Les structures de base dynamiques, la répartition des
forces, le fonctionnement des joueurs, la distribution des rôles par
ligne ou par poste, l'évolution des fonctions justifient le changement
continu de la disposition des joueurs.
L'organisation du jeu offensif est basée sur la
création et la recherche de solutions afin de permettre la mise en place
de schémas d'attaque différenciés.
Erick Mombaerts (1991) dira : « tous les
principes organisateurs de l'activité offensive du joueur
n'accèdent à la pleine efficacité dans leur
réalisation que si le joueur se montre capable d'enchaîner
différentes tâches, c'est-à-dire de concentrer son
attention sur le jeu sans relâche. Autrement dit les joueurs sans ballon
enchaînent leurs actions en fonction de la dynamique et de
l'évolution de la situation de jeu et le joueur possesseur du ballon
doit avoir le choix de le transmettre à un maximum de partenaires
prêts à recevoir (en appel, en soutien, en appui) ».
(P.66)
L'interprétation des tableaux d'attaque issus de
l'observation nous édifiera sur l'efficacité et le nombre
d'actions significatives d'attaque réalisé lors de cette coupe
d'Afrique des Nations 2006.
Nos interprétations portent essentiellement sur les
équipes qui ont réussi à franchir les différentes
phases de la compétition afin de suivre leur évolution. Mais on a
pas négligé pour autant les équipes
éliminées dont les tableaux des ASA sont insérés
dans les annexes. Les tableaux des ASA de ces dernières nous ont permis
d'ailleurs dans une large mesure de faire des interprétations
cohérentes et objectives en les
comparant à ceux des équipes qui ont franchi les
différents paliers du championnat.
1. LEGENDES :
Au niveau des tableaux, les actions significatives d'attaque
(ASA) sont les suivantes :
§ les entrées en dribble (E.dribble),
§ les entrées en appel (E.appel),
§ les fautes,
§ les débordements centre long (DCL),
§ les débordements centre court (DCC),
§ les corners,
§ les entrées en une deux (E.1/2),
§ les penaltys.
Pour chacune de ces actions nous avons relevé un nombre
total d'actions (essais) ; celles ayant abouti à un tir au but (les
tirs cadrés, les tirs non cadrés et éventuellement les
buts marqués) et celles qui ont débouché sur d'autres
situations (sortie de balle en ligne de but, hors jeu, sortie de balle en ligne
de touche etc).
Dans la colonne des totaux, les essais pour chaque type
d'action sont cumulés horizontalement de même que ceux ayant
conduit aux tirs au but, aux tirs cadrés, aux tirs non cadrés,
aux buts marqués et à d'autres finalités. Ce qui fait que
nous avons globalement toutes les actions significatives d'attaque pour chaque
équipe.
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