CHAPITRE I :
LE CADRE PHYSIQUE ET HUMAIN
L'organisation du terroir d'une société
dépend de plusieurs facteurs liés à l'influence du milieu
physique et humain. Selon S. A. Hien, pour mieux saisir les transformations et
les modifications qui s'y opèrent, il faut connaitre non seulement
l'environnement écologique, mais aussi les hommes, leurs systèmes
de vie et les contraintes naturelles auxquelles ils sont soumis. Ce chapitre
traite alors des traits spécifiques des milieux physique et humain de la
zone d'étude.
1.1 - LE CADRE PHYSIQUE
L'étude du cadre physique concerne le climat, la
pluviométrie, la température, les vents, l'hydrographie, le
couvert végétal, les sols, le relief, et la structure
géologique.
1.1.1 - Le climat
Le Burkina Faso a un climat tropical sec de type soudanien
à deux saisons contrastées. En effet on a au Burkina Faso
l'alternance d'une saison humide qui part de Juin à Septembre et d'une
saison sèche qui va de Novembre à Avril. L'alternance de ces deux
types de saison est sous l'influence de la convergence intertropicale (CIT). La
CIT conditionne donc le climat du Burkina partant celui de Belgou.
En l'absence de données climatiques sur le site de
Belgou, nous avons utilisé pour notre étude, les données
de la station synoptique de Dori située à une quarantaine de
kilomètre de Belgou. C'est la station la plus proche en latitude de
notre site.
1.1.1.1 - La pluviométrie
La pluviométrie au Sahel est marquée par une
forte irrégularité spatio-temporelle et une grande
variabilité tant annuelle qu'interannuelle (graphique 1). Cette
variabilité concerne aussi le nombre de jours de pluie (graphique 2).
Les totaux annuels pluviométriques varient entre 200 et 600 mm. Les
fortes précipitations sont enregistrées à partir du mois
de juillet et se poursuivent jusqu'en septembre avec les maxima observés
en août. Pour ces dix dernières années (1996-2006), la
pluviométrie annuelle la plus élevée à
été enregistrée en 2003 avec 753,2 mm et la plus faible en
2004 avec 310,7 mm soit un écart absolu de 442,5mm.
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Le nombre de jours de pluie le plus élevé les
mêmes dernières dix années a été
enregistré en 2003 avec 56 jours de pluie tandis que celui le plus bas
(37 jours) a été enregistré en 2004 et 2006.
La tendance générale de la pluviométrie
et le nombre de jours de pluie est à la baise comme l'indiquent les
droites de tendance des courbes (graphique 1 et 2), donc à
l'assèchement.
Graphique 1 Variation interannuelle des
précipitations (1955-2006)
Source : Direction Générale de
Météorologie (2007)
Graphique 2 : Variation interannuelle du nombre de jours
de pluie (1955-2006)
Source : Direction Générale de
Météorologie (2007)
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