1.2-LE MILIEU HUMAIN
Cette section présente l'organisation socio-politique du
village.
1.2.1-L'historique de la création du village
Lors des entretiens avec les personnes âgées, le
profil historique du village a été abordé et il a
été mentionné que la création du village remonte
à plus de cent ans. Elle fut l'oeuvre de 3 personnes dont le chef
s'appelait Arendé Biga. Ils étaient à la recherche de
terre fertile et du gibier, choses qu'ils trouvèrent à Belgou. En
effet, selon les doyens, leurs ancêtres seraient venus de l'actuel
"Bafelé" situé à 7 kilomètres de Dori. Les terres
de Bafélé étaient devenues trop exigues et pauvres et
ainsi deux amis intimes à savoir Yara Boubou et Arendé
décidèrent d'aller à la recherche de nouvelles terres.
Quelques jours avant le départ, Arendé décéda.
Après les funérailles, Yara informa le fils ainé
d'Arendé du projet qu'il devait réaliser avec son père. Le
fils de Arendé du nom de Arendé Biga adhéra au projet mais
il exigea que son frère benjamin soit de l'aventure. Une fois à
Belgou, ils trouvèrent des terres fertiles et toutes sortes d'animaux
à l'exception du zèbre et de l'éléphant .Cela
faisait de la localité un village où il faisait bon vivre
d'où l'appellation Belgou qui veut dire « c'est bon
». Quelque temps après leur installation, Yara Boubou meurt et
Arendé fit venir le reste de sa famille qui se trouvait à
Bafalé et depuis lors il est considéré comme le fondateur
du village.
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De ce fait, tous les chefs du village doivent être de la
descendance de ce dernier, tradition respecté jusque-là.
De nos jours, le village compte trois grands regroupements
familiaux : Le regroupement de la famille des Rimaybé au centre du
village, celui des Bella à l'extrême nord et la famille des Peuhls
Gaobé à l'ouest.
La physionomie des quartiers changent en fonction des saisons
: en saison sèche, les Bella et une partie des Gaobés descendent
s'installer près du centre du village pour profiter des forages et des
puisards creusés dans le lit du cours d'eau. En période hivernale
quelques Rimaybé abandonnent leur habitat et déménagent
dans leurs champs de culture.
Au nombre des évènements climatiques ayant
marqué la vie de la population, on peut citer la famine de 1973
appelée « djiguilé » qui signifierait la famine du son,
car au cours de cette famine les hommes consommaient le son des
céréales, puis la sécheresse de 1984.
1.2.2 - La composition de la population
Selon le recensement général de la population et
de l'habitat de 1996, le département de Falangountou compte 26 047
habitants. Pendant la même période le village de Belgou comptait
494 habitants dont 248 hommes et 246 femmes.
La répartition de la population selon les grands
groupes familiaux donne 70% de Rimaybé, 20% de Gaobé et 10% de
Bella.
Graphique 5 : Composition de la population par grands
groupes
familiaux
Source : enquête de terrain, août 2007.
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