REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT UNIVERSITAIRE ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE KONGO (U.K)
B.P. 202
MBANZA-NGUNGU
KONGO CENTRAL
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
ANALYSE DE L'IMPACT DE L'ENTREPRENEURIAT SUR LA
REDUCTION DE LA PAUVRETE DANS LA CITE DE KIMPESE : « Cas
des petits entrepreneurs ».
LUKOKI KAPITA Sthevy
Gradué en Sciences économiques et de
Gestion
Mémoire présenté et soutenu en vue de
l'obtention du titre de licencié en Sciences économiques et de
gestion
Directeur : Professeur MANIKA MANZONGANI Jean
Papy
Rapporteur :AssistantNSONIZENO PANZU Aquilas
Année Académique :
2014-2015
EPIGRAPHE
La pauvreté est un mal curable qui ne peut
être guéri de l'extérieur ; Car « la main qui
donne est toujours au-dessus de celle qui reçoit »
Proverbe Africain
DEDICACE
Je dédie particulièrement ce
mémoireà mes grands-parents LUKOKI KAPITA Martin et MANKELA
NSIALA Thérèse, pour tant d'amour et de sacrifice consenti.
Veuillez trouver dans ce travail l'expression de ma reconnaissance.
REMERCIEMENTS
Je tiens vivement à remercier et à exprimer ma
profonde gratitude à mon Directeur de mémoire, le Professeur
MANIKA MANZONGANI Jean Papy qui, malgré ses nombreuses
responsabilités, a accepté de diriger ce mémoire et de
l'accompagner avec passion vers sa concrétisation.
Mes remerciements s'adressent également à
l'assistant NSONIZENO Aquilas, pour tout le cheminement qu'il a eu à
faire dans l'encadrement de ce travail en tant que co-directeur de
mémoire.
J'adresse toute ma gratitude à ma famille : mon
père Dany KEBA, ma mère Malou MAFUTA, mes oncles et
tantes : Elisa MANSANGA, Noëlly NGEMBA, Valantin NSIALA, Dieu
KOKOMBA, Doudou MANIANI, constance NGEMBA mes frères et soeurs :,
Fortuna KIKOMBA, Vasthy LUBIDIKA, Enock NSUMBU, Laetitia NGEMBA, Brenda
MANKELA, Charlly DIALUNDAMA, Michael MUNTIMA, Merddy KIAMBAMBILA, Dino MBEDI,
Djessy MBEDY, pour leur amour manifesté et nombreux sacrifices consentis
qui nous ont permis de réaliser un excellent parcours universitaire.
Merci également à mes aimables compagnons :
Naomy MAKANZU, Jonathan TSHEY, Juslain MUANDA, Faustin LABIEM, Jemima KUTA,
Rahissa KASHINDI, Hornelly NDUNDU, Rihanna MBUANGI, Freddy MANITU, Priscille
LUKENI, Francine KIMVITA, Lasconie KIMVITA, Candy ONOKOKO, Thys MASSAMBA, Anny
NSOKI, Richi MAKUELA, Sarah NSAKALA, Ange NTIMA, Glody DITONA, Evire NDEZI,
Glody MAVINGA, Guyllitte MENGA, Deborah LUZOLO, Rodrigue MAVUNGU, l'assistant
Cedrick MBO BILE pour vos sages et pertinents conseils.
Enfin, que tous ceux qui de près ou de loin ont
contribué à la réalisation de ce travail trouvent ici
l'expression de notre profonde gratitude.
LUKOKI KAPITA Sthevy
0. INTRODUCTION
0.1. PROBLEMATIQUE
Dans un contexte économique et financier mondialement
morose, marqué par un ralentissement de la croissance, la
dégradation des conditions de vie, et la montée du
chômage..., la réflexion sur les opportunités de
création d'emploi et de relance des activités sont sans doute au
menu de tous les programmes de développement économique national.
Et la lutte contre la pauvreté est devenue sans doute l'un de
principal objectif des pays du monde en général et de l'Afrique
sub-saharienne.1(*)
En effet, dans les pays en développement de
manière générale et en RDC en particulier, cette situation
pauvreté est principalement causée par : la faiblesse des
revenus ( le cas de la RDC où le revenu moyen par habitant est
estimé à 220 dollars en 2012 alors que dans certains pays riches
comme la Norvège, les Etats-Unis, le Canada etc., le revenu moyen par
habitant est supérieur à 20.000 dollars), mais aussi par les
fortes inégalités dans la répartition des revenus ;
car dans ces pays la plus grande partie du Produit Intérieure Brut (PIB)
est souvent accaparé par une infime partie de la population. Tandis que
la plus grande partie de la population vit dans une pauvreté
extrême2(*).
La crise socio-économique que traverse la RDC
aujourd'hui est caractérisée entre autres par de nombreuses
distorsions dans le circuit des biens et des services et la faible performance
des services publics. Il en résulte le bas niveau de revenu, une
médiocre qualité de vie et une dégradation continue des
conditions de vie de la population dans l'ensemble du pays. L'image de la RDC
dans le concert des nations est de plus en plus écornée, d'autant
plus que le pays nourrit des paradoxes criants : vaste pays, immenses
ressources naturelles (agricoles, forestières, minières, etc.),
mais sa population croupit dans la misère la plus noire et figure parmi
les plus pauvres de la planète.3(*)Les guerres qu'a connues le pays ainsi que les
conflits qui persistent surtout dans la partie Est du pays, sans compter la
mauvaise gouvernance caractérisée par les détournements
des biens publics, la corruption presque généralisée,
l'inapplicabilité du principe de recevabilité par les dirigeants
à tous les niveaux, compliquent davantage la situation des populations
qui sont privées de leur droit élémentaire à la
vie.
Par conséquent, en RDC plus de un tiers (1/3) de la
population soit sept ménages sur dix sont pauvres avec une
disparité entre milieu rural où environ huit ménages sur
dix sont pauvres et en milieu urbain où moins de sept ménages
sur dix sont pauvres.4(*)Le
chômage entraine la plupart de population en situation de pauvreté
et la recherche d'un emploi salarié est devenue une aventure
aléatoire, lassante et souvent décourageante.5(*)
Pour survivre et surmonter cet état de pauvreté,
la population aujourd'hui fait preuve d'une certaine créativité
qui obéisse souvent dans une logique économique, en allant dans
le sens de l'entrepreneuriat, exerçant telle ou telle autre
activité aussi bien dans le domaine de la transformation, du commerce
que celui des services juste pour être à même de faire face
aux problèmes qui se posent quotidiennement.
C'est dans cette optique que nous nous intéressons
à cette étude pour savoir si l'entrepreneuriat contribue
effectivement à lutter contre la pauvreté dans notre pays de
manière générale et dans la cité de Kimpese en
particulier.
De ce fait, la question fondamentale à laquelle notre
étude voudrait répondre peut être formulée comme
suit : Est-ce-que les activités entrepreneuriales menées par les
petits entrepreneurs de la cité de Kimpese les permettent-ils de lutter
contre la pauvreté ? Et de cette question fondamentale peuvent
être déduit des questions spécifiques suivantes :
- Quel est, le profil de ces petits entrepreneurs ?
- Quelles sont les différents types d'activités
menées par ces petits entrepreneurs ?
- Quelles sont les motivations qui les poussent à
entreprendre ?
0.2. OBJECTIFS DE L'ETUDE
De manière générale, ce travail vise
à montrer l'influence de l'entrepreneuriat dans la lutte contre la
pauvreté dans la cité de Kimpese. D'une façon
spécifique, nous poursuivons les objectifs ci-après :
- Dégager l'apport de l'entrepreneuriat dans la lutte
contre la pauvreté ;
- Comprendre les types d'activités menées par
les petits entrepreneurs de la cité de Kimpese,
- Comprendre également les motivations qui pousse ces
petits entrepreneurs de crées leurs activités ;
- Etudier les profils de ces petits entrepreneurs.
0.3. HYPOTHESE DE TRAVAIL
L'hypothèse étant définie comme une
série des réponses proposées ou provisoires en rapport
avec les questions soulevées dans la problématique.6(*) Nous pourrons formuler comme
suite nos hypothèses:
- Il est probable que de manière générale
les petits entrepreneurs de la cité de Kimpese, n'ont pas un parcours
d'étude assez long, ils sont entrepreneurs par le tas.
- Il est possible que l'activité entrepreneuriale
contribue à la réduction de la pauvreté dans la
cité de Kimpese dans la mesure où ces activités
créées des emplois et génèrent du revenu à
l'entrepreneur qui lui permet de satisfaire ses besoins essentiels;
- Il se pourrait que l'une de motivations de ces petits
entrepreneurs pour la création de ces activités, soit la crise
socio-économique que traverse notre pays ;
- Il semble que les activités menées par ces
petits entrepreneurs sont généralement le petit
commerce ;
0.4. INTERET (IMPORTANCE) ET CHOIX
DU SUJET
Le choix que nous avons porté sur ce sujet se justifie
par notre attachement à la dynamique de développement visant
ainsi le bien-être social et économique de l'être humain et
aussi de notre attachement à la problématique même de
l'entrepreneuriat dans la mesure où nous sommes foncièrement
convaincus que la lutte contre la pauvreté en RDC de manière
générale passe par le développement de l'entrepreneuriat.
Ainsi, le présent travail présente un double
intérêt notamment du point de vue pratique et scientifique
: du point de vue pratique, Ce travail nous permet de palper du doigt
le rôle grandiose que joue l'entrepreneuriat dans la lutte contre la
pauvreté à travers les activités menées par les
petits entrepreneurs de la cité de Kimpese. Et du point de vue
scientifique, cette étude nous donne l'opportunité
d'élargir nos connaissances aussi bien dans le domaine de
l'entrepreneuriat que dans celui de la lutte contre la pauvreté. En
plus, par les réponses spécifiques qu'elle apporte aux questions
soulevées il fournir des données à d'autres chercheurs ou
personnes désirants traiter et approfondir ce sujet. Ce travail
constitue donc un recueil d'information utile et fiable.
0.5. METHODOLOGIE DE LA
RECHERCHE
Pour mener une recherche à bon port et avoir des
résultats fiables, la rigueur et la pertinence de la démarche
scientifique doivent reposer sur un choix judicieux et cohérent des
méthodes d'analyse et des techniques de collecte des données afin
d'éviter de tâtonnements du chercheur et réduire la
probabilité d'aboutir à des conclusions erronées.
Dans le cadre du présent travail, nous allons recourir
à la technique documentaire qui nous permettra d'accéder aux
documents ayant trait à notre sujet d'étude notamment les
ouvrages, les articles, les rapports etc. La technique d'enquête va nous
permettre de recueillir les données à l'aide d'un questionnaire
administré auprès d'un échantillon de100 petits
entrepreneurs oeuvrant dans les différents secteurs d'activité
dans la cité de Kimpese que nous allons tirer par convenance et par la
méthode raisonnée en vue d'obtenir des informations relatives
à notre étude.
En fin les données collectées dans le cadre de
cette enquête serons analysé à l'aide des tableaux,
graphiques et techniques statistiques pouvant nous permettre de tirer certaines
conclusions.
0.6. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE DE L'ETUDE
Dans le souci de mieux cerner notre réflexion, il
convient d'en préciser les limites. Ce travail se borne sur les petits
entrepreneurs oeuvrant dans la cité de Kimpese dans la province du Kongo
Central. Dans le temps, il s'étend sur les PME qui ont étaient
créées pendant période de 1990 à 2014.
0.7. STRUCTURE DU TRAVAIL
Outre l'introduction et la conclusion, le présent
travail s'articule autour de trois chapitres, à savoir : Le chapitre
premier porte sur les considérations théoriques, le
deuxième chapitre présente le cadre d'étude et enfin le
troisième chapitre porte sur la présentation et à
l'analyse des résultats de l'enquête.
CHAPITRE I. CONSIDERATIONS
THEORIQUES
Ce chapitre analyse les concepts de base qui cadrent avec
notre sujet d'étude. Il se subdivise en deux grandes sections : la
première section porte sur les généralités et la
seconde section aborde l'approche théorique.
SECTION 1. GENERALITE SUR
L'ENTREPRENEURIAT ET LA PAUVRETE
1.1. L'ENTREPRENEURIAT
1.1.1. Définition
Le concept « entrepreneuriat » existe
depuis longtemps, mais il reste très difficile de proposer une
définition unanime compte tenu de la complexité du concept.
Ainsi, plusieurs auteurs ont abordé le thème entrepreneurial tout
s'en appuyant dans différents aspects, il y a lieu d'illustrer dans ce
point quelques définitions enfin de saisir la nature du terme.
Dans la vision économiste notamment celle de Karl
VESPER, L'entrepreneuriat est le « processus dynamique qui consiste
à créer de la richesse supplémentaire »7(*). Cette richesse est
créée par des individus qui assument les risques principaux en
termes de capitaux, de temps, et/ou d'implication professionnelle afin de
donner de la valeur à un bien ou à un service. Il
considère que définir l'entrepreneuriat constitue un exercice
difficile, vu que les entrepreneurs et les activités entrepreneuriales
ne sont guère aisées à identifier et à
étudier, et le phénomène est
hétérogène, complexe et équivoque. Il y a lieu donc
de tenir compte des paramètres tels que ; l'incertitude, le risque, la
création de valeur, le changement, l'innovation, etc. L'acte productif
peut ou n'est pas être nouveau ou exclusif, mais la valeur doit y
être en partie installée par l`entrepreneur dans la mesure
où il rassemble et alloue les compétences et ressources
nécessaires.
Le dictionnaire Economique définit l'entrepreneuriat
comme étant : « l'action de créer de la richesse et/ou de
l'emploi par la création ou la reprise d'une entreprise ».8(*)
Robert PATUREL propose une définition
syncrétique de l'entrepreneuriat Celui-ci « est, à partir
d'une idée, l'exploitation d'une opportunité dans le cadre d'une
organisation impulsée, créée de toute pièce ou
reprise dans un premier temps, puis développée ensuite, par une
personne physique seule ou en équipe qui subit un changement important
dans sa vie, selon un processus qui aboutit à la création d'une
valeur nouvelle ou à l'économie de gaspillage de valeur existante
». Dans cette perspective, l'entrepreneuriat est indissociable de
l'approche projet »9(*).
Pour Frank KNIGHT et Peter DRUCKER,
« l'entrepreneuriat consiste à prendre des risques,
d'où l'entrepreneur est une personne qui est prête à mettre
en jeu sa carrière et sa sécurité financière pour
mettre en oeuvre une idée, à mettre son temps et son capital dans
une entreprise risquée. »10(*). Et plus tard vers 1985, Peter DRUCKER révise
sa position sur le fait que « l'entrepreneuriat consiste à
prendre de risque » en parlant plutôt de l'entrepreneuriat
intelligent qui consiste à ne pas prendre de risques.
D'après FAYOLLE et FILION « L'entrepreneuriat :
c'est le processus par lequel des personnes prennent conscience que le fait de
posséder leur propre entreprise constitue une option ou une solution
viable, ces personnes pensent à des entreprises qu'elles pourraient
créer, prennent connaissance de la marche à suivre pour devenir
un entrepreneur et se lancent dans la création et le démarrage
d'une entreprise »11(*).
Les déclencheurs de l'entrepreneuriat peuvent
être : la formation, l'expérience, la disponibilité de
fonds, le réseau environnemental, la détection d'une
opportunité d'affaire, l'envie de devenir son propre patron, la perte
d'un travail....etc.
La création d'entreprise ne représente pas
seulement un moyen de lutte contre le chômage mais également une
source très importante d'innovation. Elle est, en effet,
considérée comme la solution à tous les maux auxquels la
société et l'économie sont confrontées et c'est ce
qui explique l'intérêt des états et des
collectivités pour les mesures destinées à stimuler
l'esprit d'entreprise.
MASAMBA évoque plusieurs auteurs en abordant
l'entrepreneuriat. C'est le cas de VERSTRAET et FAYOLLE qui définissent
l'entrepreneuriat en rapprochant différentes approches, avec pour but
de trouver un consensus autour du terme. Ces auteurs combinent quatre
paradigmes pour cerner et comprendre l'entrepreneuriat. Il s'agit notamment de
:
- l'opportunité d'affaires ;
- la création d'une organisation ;
- la création de la valeur et
- l'innovation.
En combinant ces quatre paradigmes, VERSTRAET et FAYOLLE ont
proposé une définition claire de l'entrepreneuriat
s'énonçant comme suit :
« L'entrepreneuriat est une initiative portée par
un individu (ou plusieurs individus s'associant pour l'occasion) construisant
ou saisissant une opportunité d'affaires (du moins ce qui est
apprécié ou évalué comme tel), dont le profit n'est
pas forcément d'ordre pécuniaire, par l'impulsion d'une
organisation pouvant faire naître une ou plusieurs entités, et
créant de la valeur nouvelle (plus forte dans le cas d'une innovation)
pour des parties prenantes auxquelles le projet s'adresse. »12(*)
A part les définitions proposer par les
différents auteurs cité ci-haut, il y a également
l'Organisation de Coopération et de Développement Economiques
(OCDE) qui propose la définition
suivante : « L'entrepreneuriat, c'est l'action humaine,
soutenue par le milieu environnant, générant de la valeur sur le
marché par la création ou le développement d'une
activité économique, évoluant avec cette valeur pour
finalement affecter l'économie, et ce, dans le but de mieux
répondre aux besoins individuels et collectifs d'un
territoire »13(*)
Dans cette définition, l'entrepreneuriat est
considéré comme étant une action humaine :
car il n y a pas d'entrepreneuriat, pas d'entreprise sans l'homme, parce que
c'est l'homme qui au centre de toute activité entrepreneuriale et aussi
c'est lui qui entreprend (entrepreneur) ;
En prenant en compte toutes ces définitions, il y a
lieu de retenir que l'entrepreneuriat est un phénomène complexe,
un processus délicat qui nécessite l'initiative d'un individu dit
« entrepreneur » dont l'objectif principal n'est pas forcement
d'ordre pécuniaire mais ayant comme souci majeur l'innovation et le
développement.
1.1.2. DIFFERENTS ASPECTS D'UNE
DEMARCHE ENTREPRENEURIALE
Selon HERNANDEZ cité par Massart14(*), la démarche
entrepreneuriale peut être comprise sous divers aspects, à savoir
:
- La création ex-nihilo : il s'agit de
créer une entreprise à partir de rien. Cette disposition n'est
pas une situation facile. Il faudra du temps pour arriver à implanter
son produit dans un marché, pour convaincre les consommateurs et les
chercheurs et c'est d'autant plus que le degré d'innovation sera
élevé. Il exige de bien dimensionner les besoins financiers et
d'obtenir les ressources suffisantes. La création ex-nihilo exige
beaucoup de travail, de rigueur, de ténacité et par
conséquent, entraine que les risques doivent être
particulièrement bien évalués ;
- La création par essaimage : il est question
de créer une entreprise par un salarié qui
bénéficie de l'aide de son entreprise. cette pratique est
réalisée par les grandes entreprises qui proposent des mesures et
des dispositifs destinés à inciter et à accompagner leurs
salariés dans des créations d'entreprise. Les projets peuvent
être variés et comprendre la création d'un commerce ou
d'une entreprise industrielle. Il y a lieu de noter que l'accompagnement
matériel, intellectuel, commercial et financier d'une entreprise peut
être de nature à réduire le niveau de risque de
l'entrepreneur ;
- La création par franchise : cette sorte
d'entrepreneuriat met en relation un franchiseur, entreprise qui souhaite se
développer en utilisant cette modalité, et un franchisé,
individu qui veut créer une entreprise en appliquant cette formule. Ce
type de création consiste à imiter un fonctionnement qui existe
dans un contexte géographique donné. La création en
franchise bénéficie d'un accompagnement important, mais payant,
de la part du franchiseur. Elle peut permettre à celui qui n'a pas
d'idées propres ou qui n'a pas une capacité à innover de
réaliser son objectif de création d'entreprise.
- La reprise d'entreprise : la reprise d'entreprise
ou d'activité présente une différence de taille avec la
création d'entreprise. L'organisation existe, elle n'a pas à
être crée. Si elle existe, il est alors possible de s'appuyer sur
des données qui la décrivent dans son présent, son
histoire, sa structure et son fonctionnement. Dans ces conditions,
l'incertitude est généralement moindre et les niveaux de risque
beaucoup plus faibles. Comme pour la création d'entreprise, la reprise
peut être réalisée par un individu pour son propre compte
ou par une entreprise existante. Au moins, deux cas de reprise d'entreprise
peuvent être examinés :
· La reprise d'entreprise ou d'activité en
bonne santé : la principale difficulté pour acquérir
ce type d'entreprise est vraisemblablement d'avoir suffisamment vite
l'information qu'une telle entreprise est en vente. Ensuite, il faut pouvoir
disposer de ressources financières importantes, car le prix de
marché de ces entreprises est souvent très élevé.
Il est indispensable d'avoir, par ailleurs, de bonnes compétences
générales et une expérience de management réussie,
pour ne pas perdre trop de temps dans l'apprentissage du métier de chef
d'entreprise ;
· La reprise d'entreprise ou d'activité en
difficulté : il peut s'agir d'une entreprise en redressement
judiciaire, et si les difficultés sont déclarées, il est
indispensable de connaître le cadre légal de reprise d'entreprise
en difficulté et avoir des relations avec des acteurs clés dans
ce milieu. Si le prix d'acquisition de ce type d'entreprise est sans commune
mesure avec celui des entreprises en bonne santé, il ne faut jamais
perdre de vue que ces structures nécessitent généralement
une très forte recapitalisation financière. En outre, reprendre
une entreprise en difficulté nécessite également une bonne
connaissance des situations de crise. Car il sera question de restaurer
rapidement la confiance à tous les niveaux : personnel, clients,
fournisseurs, partenaires...
- L'intrapreneuriat: Gifford PINCHOT (1985) introduit
le terme d'Intrapreneuring transposé en « intrapreneuriat » en
français pour décrire les activités entrepreneuriales au
sein même d'une grande organisation. 15(*)« L'intrapreneuriat est aussi le processus par
lequel un individu ou un groupe d'individus, en association avec une
organisation existante, crée une nouvelle organisation ou
génère le renouvellement ou l'innovation au sein de cette
organisation. ». Cette définition est intéressante à
plus d'un titre : d'abord, elle met en évidence la dimension
individuelle du processus intrapreneurial et souligne l'existence d'une
association entre individu et organisation. Elle inclut, parmi les
finalités du processus intrapreneurial, non seulement la création
de nouvelles activités, mais également toute innovation ou
transformation majeure de l'organisation. Les relations entre les deux «
associés » (individu ou groupe d'individus et l'organisation) aussi
asymétriques et interdépendant sont forcément complexes.
L'intrapreneur qui agit apparemment de façon autonome et s'engage
personnellement, reste un employé soumis à des obligations
contractuelles et morales, dont celle d'agir pour le bénéfice de
son employeur. De son côté, l'organisation qui «
délègue » certaines tâches et transfère
certains risques à l'intrapreneur constitue à la fois son milieu
nourricier et son juge.
De tout ce qui précède, il se dégage que
l'entrepreneuriat est un phénomène qui se produit partant des
actes posé par l'entrepreneur, qui est l'acteur principal de
l'entrepreneuriat. Car, l'idée de création provient
nécessairement de l'individu qui est dit « entrepreneur ».
1.1.3. Processus
entrepreneurial
Le processus entrepreneurial est considéré comme
la combinaison des efforts individuels et collectifs mis en oeuvre pour
développer les opportunités. Il est appréhendé
comme étant la construction de la démarche entrepreneuriale. Ce
processus trouve son origine au fur et à mesure de l'avancement dans le
temps et de la maturation du projet d'entreprise nouvelle.
Car, l'entrepreneur doit mobiliser des compétences pour
mener à bien son projet de création et de le réaliser en
termes de développement et de rayonnement visés. Il acquiert
petits à petits des compétences, à travers le processus
d'apprentissage entrepreneurial, en lui permettant une meilleure
cohérence de la symbiose entrepreneur/projet créé.
BRUYAT, modélise le processus entrepreneurial en
distinguant trois phases reliées dans une même logique
d'évolution :
- Déclenchement du processus entrepreneurial qui
survient suite à un changement interne à l'entrepreneur,
désir d'indépendance, insatisfaction professionnelle, et/ou
externe, provenant de l'environnement : rencontre avec un client potentiel,
licenciement ;
- Engagement total du créateur qui se réalise
lorsque l'entrepreneur consacre la plupart de son temps, de son argent et de
son énergie au montage de son projet ;
- Survie - développement de l'entreprise
créée à partir du moment où l'entreprise
nouvellement créée se trouve au-dessus de son seuil de
rentabilité, elle devient viable et peut prospérer.
AYAT 16(*)quant à lui, distingue 3 phases du processus
entrepreneurial :
Phase 1 : recherche d'une idée ou d'une
opportunité à exploiter par la création ou la reprise
d'entreprise.
Phase 2 : Surmonter les contraintes du projet
Ces contraintes sont de quatre ordres :
- Contraintes propres au produit et à la
prestation: Un produit industriel ne génère pas les
mêmes contraintes qu'un service, certains produits peuvent avoir des
volumes de stockage très importants (camions, outillage), tandis que des
services nécessitent des investissements aux normes (restauration) ;
- Contraintes de marché: Selon l'état
du marché (lancement, croissance, maturité...), le contexte de la
création ne répond pas aux mêmes conditions ;
- Contraintes légales: Incontournables pour le
créateur, elles diffèrent selon le produit (médicaments,
bibliothèque,...) ;
- Contraintes de moyens : Les moyens à
réunir seront plus ou moins importants selon les autres contraintes.
Phase 3 : Mobiliser les ressources et compétences
nécessaires au projet Compte tenu des différentes contraintes
identifiées, le créateur d'entreprise va devoir réunir les
ressources nécessaires, et notamment les fonds lui permettant de
démarrer son activité (plan de financement).
Nous retenons, dans le cadre de notre travail, trois
modèles des processus entrepreneurial, à savoir le modèle
de EMILE HERNANDEZ, le modèle de SCOTT SHARE et enfin le modèle
dynamique de THIERRY VERSTRAETE.
A. D'après EMILE HERNANDEZ
Pour cet auteur, le processus entrepreneurial suit une
trajectoire à quatre étapes, à savoir :
Etape 1 : Initiation (idée)
Cette étape comprend deux opérations. La
première opération marque le passage de l'intention à
l'idée, ce qui conduit à une démarcation entre l'intention
et l'idée. La deuxième opération consiste à
l'apprentissage du métier, c'est-à-dire c'est rassurer si l'on a
des compétences requises dans ce métier.
Etape 2 : Maturation du projet
Ici on passe de l'idée et/ou métier au projet.
C'est ici que le potentiel entrepreneur (porteur du projet) émerge les
facteurs clés de succès (FCS), c'est-à-dire les atouts sur
quoi se fondent les avantages concurrentiels du porteur du projet. Et en
même temps l'entrepreneur potentiel identifie les facteurs
stratégiques de risque (FSR), c'est-à-dire les
éléments mettant le projet en situation de recul par rapport
à la concurrence (faiblesses).
C'est dans cette étape qu'on construit le plan
d'affaires ou le business model puisque l'entrepreneur a maîtrisé
les aspects techniques, financiers, ... de son environnement.
Etape 3 : Démarrage de
l'entreprise
C'est la transition entre le projet et sa
concrétisation en entreprise. Dans cette étape, l'entrepreneur
cherche le premier personnel, les premiers clients, les premiers fournisseurs,
l'autorisation de fonctionnement, etc.
Etape 4 : Finalisation
C'est la consolidation de l'entreprise créée.
B. D'après SCOTT SHARE
Son processus entrepreneurial repose sur la détection
et l'exploitation d'une opportunité d'affaires. Pour lui, le porteur du
projet doit posséder un certain nombre d'attributs (psychologiques,
sociaux, culturels, ...) et maîtriser son environnement afin de saisir
une occasion d'affaires.
Figure 1 : Les principales
étapes du processus entrepreneurial selon SCOTT SHARE
Exploitation de l'opportunité d'affaires
Ressources pour la mise en oeuvre du projet
Etude de l'opportunité
Détection de l'occasion d'affaires
Attributs
C. D'après THIERRY VERSTRAETE
Selon cet auteur, le processus entrepreneurial
n'évolue pas de façon linéaire, mais plutôt de
façon sinusoïdale. Le processus entrepreneurial comprend donc cinq
étapes : conception d'une idée, détection d'une
opportunité d'affaires, élaboration du business model,
définition d'une vision stratégique et élaboration d'un
plan d'affaires.
1. Idée (offre)
Dans cette étape, il revient à définir
les sources de l'idée d'entreprise. L'idée peut provenir du
constat, d'une expérience, des études, d'un rêve, d'une
inspiration des autres, etc.
2. Opportunité d'affaires
(demande)
Il s'agit de concilier l'idée avec une
réalité socioéconomique (marché solvable). Pour
passer de l'idée à l'idée d'affaires, il est indispensable
de faire des études de marché permettant d'identifier la
demande.
3. Business model (intelligibilité et
direction du projet)
C'est l'étape de la définition de l'ensemble des
partenaires intéressés par le projet tout en définissant
la valeur relative à chaque partenaire.
Le Business Model est une convention relative à la
génération de la valeur, à la rémunération
de la valeur et au partage de la valeur entre toutes les parties prenantes
impliquées dans le projet.
4. Vision stratégique
(planification)
C'est une présentation détaillée de la
planification des activités financières du projet,
c'est-à-dire projeter ce que sera l'entreprise à moyen et long
terme.
5. Plan d'affaires
C'est l'instrument au coeur des bailleurs des fonds. C'est
l'acte final consistant à la rédaction du projet.
Figure 2 :
Processus entrepreneurial présenter par Thierry VERSTRAET
Opportunité d'affaire
vision stratégique
Idée Business Model
(B.M) Business Plan (B.P)
La démarche de T. VERSTRAETE est opposée
à celle de Robert PAPIN. Pour ce dernier, le Processus entrepreneurial
est linéaire, c'est-à-dire les étapes sont strictement
séquentialisées. Cela signifie que lorsqu'une idée
conçue ne rencontre pas à une opportunité d'affaires, on
la rejette. Par contre pour VERSTRAETE, l'idée n'est pas rejetée
mais elle peut être revue.
Figure 3.
Processus entrepreneurial selon R. PAPIN
Idée opportunité d'affaires
Vision stratégique Business plan
Pour Robert PAPIN, on ne peut pas passer d'une étape
à une autre sans qu'une étape soit acceptée. Pour T.
VERSTRAETE, un projet est en création permanente. Il propose un
processus sinusoïdal et itératif (c'est - à - dire du
Business Plan à l'idée) à travers le temps de mise au
point du projet. Le temps dont on parle n'est pas à confondre à
celui du calendrier ; c'est le temps de la capacité de réaliser
un projet.
1.1.4. Entrepreneuriat et lutte
contre la pauvreté
La culture entrepreneuriale est une forte croyance qui
incite les individus soucieux de leur milieux, de leur survie et de leur
développement, à prioriser l'entrepreneuriat comme moyen de lutte
contre la pauvreté et à se donner progressivement les moyens
d'actualiser ce potentiel.
Et cette culture serait en effet constituée de
qualités et d'attitudes exprimant la volonté d'entreprendre et de
s'engager pleinement dans ce que l'on veut faire et mener à terme. Elle
se veut être comme une culture du projet, une culture toute
particulière puisqu'elle vise à produire de la nouveauté
et du changement. Elle se veut aussi être une culture de création
et de construction.
Plusieurs études ont étudié l'influence
de la culture sur le phénomène entrepreneurial. Pour LANDES :
« Si nous devons retenir quelque chose de l'histoire du
développement économique 'est que la culture fait toute la
différence ». L'entrepreneuriat demeure un champ
où s'exerce l'influence de la culture, il est lui-même un acte
culturel.17(*)
La culture est ancrée tout au long du processus
entrepreneurial : depuis l'intention jusqu'au développement des
entreprises, elle conditionne et influe sur la pensé, les
caractéristiques, les actes et les comportements des entrepreneurs. Elle
se mesure par l'intensité et la vitalité entrepreneuriale d'une
société, elle valorise les caractéristiques typiques aux
entrepreneurs, et les valeurs de l'entrepreneuriat : autonomie,
créativité et esprit d'entreprise.
Elle constitue un instrument efficace de lutte contre la
pauvreté par la création d'entreprise.
A ce sujet, FORTIN18(*) souligne qu'il n'y a pas de limites à la
créativité des hommes et des femmes et il n'y a pas de limites
à la diversité de besoins humains, il y aura donc toujours de la
place pour de nouvelles initiatives et des nouvelles entreprises.
La culture entrepreneuriale permet justement de
démocratiser la capacité de créer et de gérer,
faisant ainsi échec à la pauvreté en favorisant la
création de richesses. En effet, en démocratisant la
capacité de créer des entreprises et de les gérer
correctement : on assure la création de richesses et d'emplois ; on
permet l'amélioration de la qualité de vie individuelle et
collective ; on contribue à l'amélioration du patrimoine
universel, y compris la préservation de l'environnement, tout en
assurant aux plus démunis un minimum vital.
Lorsque les personnes aptes au travail créent la
richesse, il est plus facile ensuite pour l'Etat de veiller au bien être
des inaptes au travail par divers mécanismes de redistribution de la
richesse en arbitrant entre le principe d'équité et celui
d'efficacité.
C'est ainsi, le développement économique durable
passe nécessairement par le développement d'une véritable
culture entrepreneuriale assurant ainsi un développement endogène
croissant et une plus grande création de richesse. Car l'entrepreneuriat
est considéré comme un instrument clé permettant
d'améliorer la compétitivité entre les nations, de
favoriser la croissance économique et d'accroître les
possibilités d'emploi.
Chercheurs et preneurs de décisions s'accordent pour
dire qu'une économie entrepreneuriale est une économie dynamique
et innovatrice, c'est-à-dire qui expérimente de nouvelles
idées, de nouveaux produits ou processus, ce qui lui permet de se
renouveler.
1.2. LA PAUVRETE
La littérature économique contemporaine est
généralement peu prodigue en ce qui concerne la conceptualisation
du phénomène de la pauvreté. Elle s'est en effet
attachée principalement aux dimensions monétaires, et/ou
d'accessibilité aux ressources productives et aux besoins essentiels.
C'est ainsi il n'existe pas de définition unanime reconnue du concept de
pauvreté
La pauvreté n'est généralement jamais
définie par elle-même, mais elle est toujours abordée en
fonction d'autres concepts, comme ceux de la croissance, du bien-être, de
l'exclusion ou encore de l'équité. Il n'est donc pas aisé
d'identifier clairement les éléments clés du concept de
pauvreté d'autant plus qu'il ne se définit
généralement que par rapport à son contexte
spécifique, qu'il soit mondial, régional, national ou encore
local.
Au-delà de ses caractéristiques sociales,
économiques ou géographiques, l'approche de la pauvreté
dépend aussi essentiellement du point de vue adopté pour
appréhender le phénomène. Que l'on se place dans une
optique utilitariste ou non, que l'on définisse la pauvreté en
fonction du revenu, de la consommation des ménages, des besoins
essentiels ou du point de vue des capacités, on obtient des
définitions fort différentes.
Plusieurs auteurs et organisme internationale ont ainsi
abordé la pauvreté. Il y a lieu d'illustrer dans ce point
quelques définitions pour bien appréhender ce concept.
Pour VANDERSHUEREN et Al. La pauvreté est «
l'incapacité pour un individu, une famille ou une communauté de
satisfaire certains besoins minimums ». Cette définition met
l'accent sur le caractère absolu et objectif de la
pauvreté.19(*)
Pour sa part WRESINSKI, parle de la pauvreté en la
distinguant de la précarité : « la précarité
est l'absence d'une ou plusieurs sécurités, notamment celle de
l'emploi, permettant aux personnes et famille d'assurer leurs obligations
professionnelles, familiales et sociales et de jouir de leurs droits
fondamentaux »20(*).
L'insécurité qui en résulte peut être plus ou moins
étendue et avoir des conséquences plus ou moins graves et
définitives. WRESINSKI met donc l'accent sur le caractère
permanent et sur l'aspect multidimensionnel dans la pauvreté.
Pour l'économiste Indien AMARTYA KUNAR SEN prix Nobel
de l'économie 1998 sur « la pauvreté et les famines
contemporaines », propose une définition claire et
distincte jusque-là du concept pauvreté. Pour lui la
pauvreté est « la privation absolue d'un ensemble de
libertés élémentaires (liberté d'échapper
à la famine et à une morbidité évitable, d'avoir
accès à une vie sanitaire digne, de se nourrir, de se
vêture...) dont doivent jouir les individus »21(*).Pour SEN, comme la
pauvreté englobe des multiples dimensions : sociales, culturelles,
environnementales, politiques, économiques..., il entrevoit la
pauvreté comme le cumul des handicaps de ces différentes
dimensions.
1.3. PAUVRETE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Malgré ses immenses ressources naturelles, la
République Démocratique du Congo(RDC) est l'un de pays le plus
pauvre du monde. Les indicateurs sociaux affichent des niveaux de vie tellement
bas qu'il s'avère pratiquement impossible pour le pays d'atteindre un
seuil des objectifs du Millénaire pour le développement.
En RDC, 71,34% de la population dispose d'un revenu
inférieur au seuil de pauvreté. Une des étendues de la
pauvreté la plus élevées au monde! Il en est de même
de sa profondeur soit l'écart de revenu des pauvres par rapport au seuil
de pauvreté (32,23%). Contrairement à ce que beaucoup pourraient
penser, la République Démocratique du Congo n'a pas toujours
été aussi pauvre.
A son indépendance, l'hypothèse du
développement du pays était indiscutable pour beaucoup tant elle
était évidente : entre 1920 et 1956 ; l'économie
de la RDC, alors Congo Belge, avait cru à des taux annuels
exponentielles, avec un taux de croissance moyenne de près de 7%. Le
taux de croissance du PIB par habitant avait même pu atteindre
jusqu'à 18% en 1962. Ses infrastructures étaient avancées
comparativement à d'autres nations africaines. Il était
comparé notamment à l'Afrique du sud. Ses atouts naturels
étaient énormes. Mais depuis cinq décennies, la tendance
s'est renversée. Pour savoir si la pauvreté pourra reculer un
jour en République Démocratique du Congo, il faut d'abord en
déterminer l'origine.
Les travaux économiques récents sur le
rôle des institutions dans le développement économique
permettent d'expliquer aisément le pourquoi du renversement de la
situation économique en RDC. A cet égard, le parcours historique
de la République Démocratique du Congo constituerait une cause
profonde de la pauvreté congolaise, via son héritage
institutionnel. En effet, les institutions déterminent la performance
économique d'une nation. Les pays dotés de bonnes institutions
(Etat de droits de propriété, garantie des contrats etc.) sont
ceux qui occupent la tête de peloton en termes de niveau de vie par
habitant et ont des faibles incidences de la pauvreté.
La réalité congolaise, comme l'ont fait
remarquer quelques avisés, n'est qu'héritage de
l'instabilité permanent de l'après-indépendance et du
contraire des bonnes institutions ou de bonne gouvernance : Pratique de
corruption, d'enrichissement illicite et de lapidation des ressources
publiques, attitudes prédatrices de la part des acteurs internes et
externes ( notamment, leur capacité à entreprendre des guerres de
prédation), non-respect du droit de propriété... c'est
ainsi par exemple que OLA OLSON et HEATHER CONGDON parle de la
République Démocratique du Congo comme le pays qui a
remporté le « prix de prédation ».En
renchérissement BOUDOUIN HAMULI K. dans son livre « Donner sa
chance au peuple congolais » a écrit : « La
pauvreté ou la misère extrême de la RDC peut s'expliquer
uniquement par la faible performance de ses institutions, de ses
entreprises(...) » Nos politiques aussi avec leur mauvaise gestion
ont plongés le pays dans l'abime.
Selon l'indice MO. IBRAHIME, la République
Démocratique du Congo s'est classée en 2010 au
51ème rang sur 53 pays africains évalués pour
leur gouvernance. Cette mauvaise gouvernance peut-être par exemple aussi
observé par la forte corruption qui caractérise ce pays :
164ème pays les plus corrompus du monde sur 178 classé
par Transparency International 2010.Des mauvaise règle formelles,
générées par des défaillances institutionnelles, ne
créent aucune incitation à l'entrepreneuriat, à
l'investissement, à l'innovation, à la création de valeur,
à la production ... et quand tous ces élément ne sont
réunis, une croissance négative se met en place parce qu'il y
aura moins d'échange, moins de divisions du travail, et donc moins de
productivité au niveau social sans augmentation de la réelle
croissance économique solide. En de termes différents, la
République Démocratique du Congo y gagnerait si elle faisait
progresser sa gouvernance, instaurait un réel Etat de droit et
améliorait le climat des affaires, notamment pour les petits
entrepreneurs. Car d'après le rapport de Doing Business 2015 de
la Banque Mondiale qui Classifie les pays par rapport à la
facilité de faire des affaires, la RDC occupe la
184èmeplace sur 189 pays.
On en conclut donc que la pauvreté parait logique dans
ces circonstances, mais pas irréversible. Améliorer les
institutions réduirait la pauvreté qui sévit en
République Démocratique du Congo. Le processus n'est pas simple,
mais il est grand temps de s'y lancer maintenant avec envergure, au risque de
se retrouver dans 50 ans dans la situation actuelle, après 50
années d'indépendance et 50 années gaspillées.
22(*)
SECTION 2. APPROCHE THEORIQUE ET
EMPIRIQUE
2.1. APPROCHE THEORIQUE
Malgré une certaine reconnaissance de la
légitimité de l'entrepreneuriat en tant que science à part
entière23(*), la
recherche dans ce domaine reste encore fragmentée, voire
éclatée. Il demeure encore pratiquement impossible d'obtenir une
définition consensuelle et de construire une théorie
générale24(*).
Plusieurs disciplines ont tenté depuis des
années de proposer des définitions ou des conceptualisations de
l'entrepreneuriat et différentes orientations sont
privilégiées par les chercheurs pour l'étude de cet
objet.
De nombreuses approches (mentionnées dans le tableau
ci-dessous) ont ainsi émergé au fil du temps. Elles marquent,
d'une part, l'évolution des conceptions et, d'autre part, la mouvance
des préoccupations dans le champ de l'entrepreneuriat, inscrivant les
chercheurs dans des courants de pensée ou des paradigmes distincts.
Tableau n°1. Les
approches qui sous- tendent l'évolution du concept25(*)
1. Durant les deux derniers siècles, l'entrepreneuriat
renvoie à une approche fonctionnelle utilisée surtout dans le
domaine économique.
|
SCHUMPETER (1928)
|
«L'essence de l'entrepreneuriat se situe dans la
perception et l'exploitation des nouvelles opportunités dans le domaine
de l'entreprise. Cela a toujours à faire avec l'apport d'un usage
différent de ressources nationales qui sont soustraites de leur
utilisation naturelle et sujettes à de nouvelles combinaisons».
|
PENROSE (1963)
|
L'entrepreneuriat appréhende l'identification
d'opportunités dans le système économique.
|
LEIBENSTEIN (1968, 1979)
|
L'entrepreneuriat renvoie aux activités
nécessaires à la création d'une entreprise. Il se
définit comme « activités nécessaires pour
créer ou continuer une entreprise où non tous les marchés
sont bien établis où clairement définis et/ou dans quelles
parties appropriées de la fonction de production ne sont pas accomplies
connues ».
|
2. Depuis le début des années 50,
l'entrepreneuriat renvoie à une approche individuelle utilisée
surtout dans le domaine psychologique, sociologique ou de psychologie
cognitive.
|
RONSTAD (1984)
|
L'entrepreneuriat est un processus dynamique de
création humaine incrémentale. «cette richesse est
créée par les individus qui assument les risques principaux dans
la limite des capitaux propres, de la période, et/ou de l'engagement de
carrière de fournir la valeur pour un certain produit ou service. Le
produit ou le service lui-même peut ou ne peut pas être nouveau ou
unique mais la valeur doit être infusée de façon ou d'autre
par l'entrepreneur en fixant et en allouant les qualifications et les
ressources nécessaires ».
|
TOULOUSE (1988)
|
«L'Entrepreneurship est une réponse
créatrice, une habileté à percevoir de nouvelles
perspectives, à faire des choses nouvelles, à faire
différemment les choses existantes ».
|
STEVENSON ET JARILLO (1990)
|
«Le coeur de l'entrepreneuriat corporatif est que
l'opportunité qui se présente à la firme doit être
poursuivie par des individus en son sein. Mais le repérage des
opportunités est certainement fonction des capacités de
l'individu: sa connaissance intime du marché, des technologies
impliquées, des besoins du consommateur, etc.».
|
TIMMONS (1994)
|
« Entreprendre suppose un état cognitif conduisant
une personne à agir conformément au type d'action qu'appelle
l'acte correspondant, à partir d'une idée et de la
détection ou de la construction d'opportunités
d'affaires».
|
DANJOU (2000)
|
«L'entrepreneuriat est « incarné ». Il
est appréhendé comme le comportement d'un individu ayant des
besoins, des motivations, des traits de personnalité, des aptitudes et
des compétences particuliers».
|
3. Depuis le début des années 90,
l'entrepreneuriat renvoie à une approche fondée sur les processus
utilisée surtout dans le domaine des sciences de gestion, de l'action ou
dans les théories des organisations.
|
BYGRAVE ET HOFER (1991)
|
L'entrepreneuriat est un phénomène qui consiste
à créer et organiser de nouvelles activités.
|
CUNNINGHAM ET LISCHERON (1991)
|
L'entrepreneuriat est un processus itératif de
création d'idées, dévaluation personnelle, de remise en
cause actuelle et future : « ce processus implique de créer
l'idée, d'évaluer ses habilites personnels, et d'agir maintenant
et à l'avenir ».
|
BRUYAT (1993)
|
L'entrepreneuriat est une dialogique individu- création
de valeur nouvelle, dans une dynamique de changement créatrice.
|
VENKATARAMAN (1997)
|
L'entrepreneuriat est défini comme « l'examen
savant de la façon dont, par qui et avec quelles opportunités
d'effets de créer de futures marchandises et entretient sont
découverts, évalué et exploité ».
|
SHANE ET VENKATARAMAN (2000)
|
Le champ de l'entrepreneuriat renferme « l'étude
des sources des opportunités ; le procédé de la
découverte, de l'évaluation, et de l'exploitation des
opportunités ; et l'ensemble d'individus qui découvrent, les
évaluent, et exploitent ».
|
VERSTRAETE (2003)
|
« L'entrepreneuriat concerne le phénomène
relevant d'une relation symbiotique entre l'entrepreneur et l'organisation
impulsée par celui-ci».
|
On peut donc résumer que le tableau ci-dessus
présente les différentes approches théoriques de
l'entrepreneuriat, il s'agit de l'approche fonctionnelle, de l'approche
individuelle et de l'approche processuelle. Nous pouvons souligner l'existence
de deux éléments fondamentaux au niveau de l'entrepreneuriat: la
création (d'un produit, d'un service, d'une activité, d'une
organisation, de valeur) et l'entrepreneur.
En effet, RONSTAD (1984), GARTNER (1985), VERSTRAETE (2000)
ainsi que BRUSH et AL (2003) avancent que chercheurs et praticiens, tenants du
paradigme de création d'une organisation, associent assez souvent
l'entrepreneuriat à l'acte d'entreprendre.
HERNANDEZ (1999) met en exergue le rôle joué par
l'entrepreneur et assimile l'entrepreneuriat au processus de création de
l'entreprise par ce dernier. Il stipule que « l'entrepreneur est le sujet,
l'acteur, et la création de l'entreprise, le résultat de son
action ».
Dans ce qui suit, et sans dénier l'intérêt
du paradigme de création d'une organisation, l'entrepreneuriat est
appréhendé à travers la relation individu/système
créé.
2.2. APPROCHE EMPIRIQUE
Le présent point sur l'approche empirique va nous
permettre de montrer, sur base des expériences menées par
d'autres chercheurs ainsi que nos propres analyses, la manière dont
l'entrepreneuriat contribue dans la lutte contre la pauvreté.
Les travaux de DAVID BIRCH sur les « sources de
l'emploi aux États-Unis », entrevoie la création
d'entreprises comme la première approximation de l'entrepreneuriat, est
reconnue comme un moteur très important du développement
économique et social à travers le monde. 26(*)En plus d'être encore la
source de la majorité des nouveaux emplois et de stimuler la croissance
économique27(*),
les nouvelles entreprises permettent d'améliorer la
compétitivité des économies des pays industrialisés
ou en voie de l'être, et ainsi de mieux adapter ces dernières aux
changements économiques et aux mutations structurelles.28(*) Elles favorisent aussi le
développement local et la restructuration de plusieurs régions.
La création de nouvelles entreprises ou tout type de
création serait un moyen de lutte contre le chômage et la
pauvreté, d'intensifier la concurrence sur les marchés et de
s'adapter aux véritables besoins des consommateurs, de stimuler la
quête de nouveaux marchés et de faire face aux mutations rapides
qu'entraîne la mondialisation économique. Elle pourrait même
permettre à un plus grand nombre de citoyens de s'épanouir
personnellement et professionnellement.
Les travaux menés par l'Organisation de
Coopération et de Développement économiques (OCDE) sur
« l'encouragement l'entreprenariat en tant que moteur de la
croissance dans une économie mondialisée »,
considère également l'entrepreneuriat comme un déterminant
majeur des performances économiques, s'agissant notamment des
progrès dus à l'innovation. L'importance de son rôle
structurel et du dynamisme qu'il impulse dans toutes les économies qui
n'est plus à démontrer. Les pouvoirs publics admettent chaque
jour davantage qu'il constitue un instrument efficace : pour créer des
emplois ; augmenter la productivité et la
compétitivité, mais aussi lutter contre la pauvreté
et atteindre des objectifs sociétaux, en ce sens qu'il aide certains
segments de la population à se prendre en charge.
Les recherches menés par MANIKA sur le
« micro finance et entrepreneuriat en contexte de pauvreté
: cas des micros entrepreneurs de la Cité de
Mbanza-Ngungu », ont démontré que dans nos pays en
voie de développement, un des remèdes à administrer pour
lutter contre le chômage et la pauvreté est d'encourager la
population à l'entrepreneuriat. Néanmoins, la question des
ressources financières est d'une importance capitale pour le
démarrage ou la croissance d'une activité entrepreneuriale. Donc
encourager la population à la créativité ou à
s'orienter vers la carrière indépendante peut être
appréhendé comme l'une de réponse aux problèmes de
l'emploi et de lutte contre la pauvreté qui sévie Afrique en
général et en RDC en particulier.29(*)
Compte tenu des différentes approches empirique
cité ci-haut, nous pouvons sans doute affirme que l'entrepreneuriat est
donc l'outil par excellence de création de richesse, et par ricochet, de
lutte contre la pauvreté.
2.2.1. Création d'emploi et
réduction du chômage
L'activité entrepreneuriale peut créer des
emplois étant donné que les entrepreneurs sont à la
recherche de débouchés et de profits, cherchent à
concrétiser leurs ambitions, voire à oeuvrer à leur
épanouissement personnel. Ajoutons que cette activité contribue
au maintien et à la sécurisation des emplois existants en plus
d'en créer de nouveaux.
Comme ce dernier constitue une priorité pour les
gouvernements de presque tous les pays au monde, la capacité de
création d'emplois des entrepreneurs présente donc un
intérêt majeur pour la plupart d'entre eux. Des emplois sont
créés lorsque des entreprises voient le jour où
s'agrandissent. En comparant le nombre de créations et le nombre de
destructions d'emplois, on obtient la création nette d'emplois. Ce
phénomène résulte principalement de deux processus :
- Excédent de création d'entreprises par
rapport au nombre de sorties du marché. Sur une période
donnée, l'économie voit disparaître un certain pourcentage
d'entreprises tandis que d'autres se créent. En fin de compte, si le
taux d'entrées dépasse le taux de sorties, il est vraisemblable
que l'on observe une création nette d'emplois. Ce processus est soumis
à l'influence de la conjoncture économique. En outre, quand le
chômage augmente, certains individus créent leur propre entreprise
pour y échapper.
- expansion des entreprises existantes :
l'expansion des entreprises existantes constitue une source très
importante de création d'emplois. Les travaux de l'OCDE montrent que les
trajectoires de ces entreprises à forte croissance sont souvent
imprévisibles, de sorte qu'au niveau individuel, « choisir les
entreprises qui gagnent » a peu de chances de constituer une politique
efficace. Il existe pourtant des possibilités pour les gouvernements de
faciliter la croissance de l'emploi en encourageant les entrepreneurs
désireux d'agrandir leur entreprise ou en leur facilitant la
tâche.
2.2.2. Lutte contre la
pauvreté et entrepreneuriat social
L'entreprenariat est aussi un moyen de lutte contre la
pauvreté, d'augmenter les opportunités d'emploi et de permettre
aux groupes défavorisés ou sous-représentés de se
prendre en charge. Un peu partout dans le monde, on prend progressivement
conscience du potentiel que l'entreprenariat peut offrir pour promouvoir
l'insertion sociale.
C'est ainsi, le pouvoir public peut porter de l'aide aux
petits entrepreneurs, en créant des structure de micro finance à
faible taux d'intérêt pour les facilités les
financements.
Nous pouvons également parler de l'entrepreneuriat
sociale lorsque les entreprises créées par les entrepreneurs,
n'ont pas une finalité lucrative seulement, mais aussi sociale : il
s'agit de répondre à des besoins sociaux peu ou pas couverts par
le marché.
2.2.3. Importance de
l'entrepreneuriat30(*)
L'importante place qu'occupe l'entrepreneuriat dans les
recherches et les politiques économiques revient essentiellement aux
intérêts qu'il apporte à l'économie et à la
société.
- Entrepreneuriat et croissance économique
:
L'activité entrepreneuriale n'a pas peut être un
effet direct sur la croissance économique mais l'accélère,
grâce à la présence d'une population nombreuse d'individus
entreprenants31(*) et ce
résultat était prouvé par une étude de GEM : Global
Entrepreneurship Monitor32(*) qui a proposé un modèle comparant
entre différents pays sur diverses dimensions sociales et culturelles.
Ce programme a montré que dans les payes à activité
entrepreneuriale élevée, la proportion du PIB qui provient des
projets entrepreneuriaux progresse chaque année.
- Entrepreneuriat et création d'emploi :
L'entrepreneuriat constitue un moyen pour la résorption
du chômage, il est considéré comme source potentielle de
création et de sauvegarde d'emplois où entreprendre est devenu
une nécessité pour l'intégration sociale pour
l'entrepreneur et pour ses membres de famille.
- Entrepreneuriat et renouvellement du parc d'entreprises
:
L'entrepreneuriat permet de renouveler et reconstruire le
tissu économique par la création des entreprises ex-nihilo ou par
la reprise des entreprises et même par la réactivation et le
redémarrage d'entreprises ce qui permet de constituer un contrepoids et
une compensation aux disparitions et l'échec d'autres entreprises
existantes.
- Entrepreneuriat et Innovation :
La fonction d'innovation est importante, d'après
SCHUMPETER, les entrepreneurs constituent le moteur de l'innovation en
identifiant les opportunités que les autres acteurs ne voient pas et en
développant les technologies et les concepts qui vont donner naissance
à des nouvelles activités économiques.
CHAPITRE II. PRESENTATION DU CADRE
D'ETUDE
Nous présentons dans ce chapitre la cité de
Kimpese qui est notre cadre d'étude. Il sera question notamment de
présenter la situation administrative et démographique avant de
présenter la situation socio-économique.
SECTION 1.SITUATION ADMINISTRATIVE
ET DEMOGRAPHIQUE
1.1. SITUATION ADMINISTRATIVE
1.1.1. Création
La cité de Kimpese est créée par
l'ordonnance-loi n°87-232 du 29 juillet 1987 de son excellence monsieur le
président de la République.
Elle est plus de deux décennies élevée du
secteur faisant partie du territoire de SONGOLOLO qui compte 5 secteurs
à savoir : Le secteur de KIMPESE ; Le secteur de WOMBO ;
Le secteur de LUIMA ; Le secteur de BAMBOMA et en fin le secteur de MPALA
BALA.
Actuellement conformément aux nouvelles dispositions
prises par les autorités politico administratifs du pays notamment par
la loi organique n°10/011 du 18 mai 2010 « portant fixation des
subdivisions territoriale à l'intérieures des
provinces » qui appuyer la constitution de 18 février 2006
introduisant une réforme de l'organisation administrative et
territoriale de la République régie par le Décret-loi
n°081 du 02 juillet 1998.
En vertu de ce dernier la RDC était composée de
la ville de Kinshasa et de dix(10) provinces dotées chacun de la
personnalité juridique. Sous l'empire de ce décret-loi, la
province, la ville, le territoire et commune de la ville de Kinshasa,
étaient des entités décentralisés tandis que le
District, la commune autre que celle de la ville de Kinshasa, le quartier, le
groupement et les villages étaient des entités territoriales non
décentralisés.
A ce sujet, l'alinéa 2 de l'article 196 dispose que la
subdivision territoriales à l'intérieurs des provinces sont
fixées par une loi organique qui constitue la mise en oeuvre de cette
disposition constitutionnelle. Par rapport à la législation
antérieure, deux subdivisions territoriales disparaissent de la
nomenclature des circonscriptions territoriales du pays. Il s'agit de
« District et de cité ».La disposition du district
résulte du découpage du territoire national en vingt-cinq (25)
provinces et le cité disparaissent également, En effet, certaines
anciennes cités sont transformées en ville ou en communes selon
les critères défini par la loi. Celles qui ne répondent
pas à ces critères sont intègres dans les secteurs des
chefferies ou elles sont situées.33(*)
C'est ainsi la cité de Kimpese est devenue une ville
appelée, la ville de BANGU divisée en trois communes à
savoir : La commune de BANGU ; La commune de VAMPA ; La commune
de LUKALA.
Cette ville sera dirigée par une maire de la ville et
des communes seront dirigées par des bourgmestres des communes.
1.1.2. Subdivision administrative
de la cité de Kimpese
Selon le statut de sa création, la cité de
Kimpese est subdivisée en quatre (4) quartiers à savoir : Le
quartier Révolution ; Le quartier ONATRA ; Le quartier
Kimbala et Enfin le quartier IME.
Ces quartiers pendant une période de l'histoire ont
connu un changement de dénomination en passant par ce qui est repris
ci-dessous : Quartier I ; Quartier II ; Quartier III ;
Quartier IV.
Mais l'originalité oblige sa cité de Kimpese a
repris sa structure organisationnelle en plus de ces quatre (4) quartiers
regroupant 260 avenues, la cité de Kimpese compte également 3
villages dont : le village NTAKA ; SANZIKWA ; SONGA ;
N'VELA ; ZAMBA et le camp SOUZA.
1.2. SITUATION DEMOGRAPHIQUE
La cité de Kimpese a une population qui
s'élève actuellement à 64018 habitants avec une
densité de 766,6 habitants /Km2. Elle regroupe ethnies et
tribus dont les dominantes sont les BANDIBU et les BANIANGA. La cité de
Kimpese a une population hétérogène composée des
autochtones authentiques, les réfugiés Angolais en grandes
parties venus depuis les années 1975, les Chinois, les Français,
les nigérian pour ne citer que ceux-là.
La cité de Kimpese connaît également une
expansion démographique à cause de sa position
géographique: elle est située juste au milieu des grandes
bretelles routières qui aboutissent respectivement à Kinshasa (la
capitale nationale), la ville portuaire de Matadi (capitale provinciale du
Kongo Centrale), de territoire de Luozi (qui fait frontière avec la
République populaire du Congo) et la Province de Uíge et le
Territoire de Makela en Angola.
Tableau n°2.La statistique de la population
nationale et étrangère de 2014
|
Hommes
|
femmes
|
Garçons
|
Filles
|
Total
|
Nationale
|
8179
|
20529
|
8624
|
20503
|
57835
|
Etrangère
|
845
|
172
|
960
|
3125
|
5102
|
Total
|
9024
|
20701
|
9584
|
23628
|
64018
|
Source : Rapport annuel du bureau de la cité
de Kimpese 2015
Cette répartition de la population peut être
représentée graphiquement comme suit :
Figure 4. La répartition de la population selon
leur nationalité
Source : Rapport annuel du bureau de la cité
de Kimpese 2015
Il ressort de ce tableau et graphique que la population
Congolaise représente 89, 1% de la population totale sur 10,9% de la
population étrangère.
C'est ainsi, le tableau et le graphique ci-dessous nous
présentent l'état comparatif de la population pour les 14
dernières années.
Tableau
n°3.L'évolution de la population de la cité de Kimpese de
2003 à 2014
Années
|
Nombre d'habitants
|
2003
|
43539
|
2004
|
47318
|
2005
|
49409
|
2006
|
49889
|
2007
|
58325
|
2008
|
58890
|
2009
|
58654
|
2010
|
55131
|
2011
|
60162
|
2012
|
60563
|
2013
|
63301
|
2014
|
64018
|
Source : rapport annuel du bureau de la cité
de Kimpese 2015
Ce mouvement peut encore mieux être représenté graphiquement comme suit :
Figure 5 : Evolution de la population de Kimpese 2003
à 2014
Source : Rapport annuel du bureau de la cité
de Kimpese 2015
Il ressort de ce tableau et graphique que la population de la
cité de Kimpese accroit de façon progressif d'une année
à une autre sauf à l'année 2010 ou nous avons
constaté une diminution de la population par rapport à
l'année précédente c'est-à-dire l'année
2009, cette situation s'explique au rapatriement des réfugiés
Angolais qui occupé une grande partie de la population de cette
cité.
Tableau n°4. Tableau symptomatique de la
population de Kimpese par quartier
|
Nationale
|
Etrangère
|
Total gén
|
|
Entité
|
Hommes
|
Femmes
|
Garçons
|
Filles
|
Total
|
Hommes
|
Femmes
|
Garçons
|
Filles
|
Total
|
|
Révolution
|
1476
|
1448
|
3711
|
4484
|
11119
|
35
|
52
|
37
|
66
|
190
|
11309
|
Onatra
|
1726
|
1529
|
4212
|
2967
|
10434
|
142
|
138
|
384
|
331
|
995
|
11429
|
Kimbala
|
2007
|
2116
|
5780
|
5956
|
15859
|
143
|
145
|
293
|
364
|
945
|
16804
|
IME
|
2581
|
2974
|
5763
|
5779
|
17097
|
525
|
625
|
1010
|
2354
|
4514
|
21611
|
Total
|
7790
|
8067
|
19466
|
19186
|
54509
|
845
|
960
|
1724
|
3115
|
6644
|
64018
|
Source : Rapport annuel du bureau de la
cité de Kimpese 2015
Nous pouvons voir de cette répartition dans le graphique ci-dessous
Figure 6: Répartition de la population de Kimpese selon
le quartier 2014
Source : Rapport annuel du bureau de la
cité de Kimpese 2015
Il est à constater que dans la répartition de
la population par quartier, la population est plus élevée au
quartier IME avec un taux de 35,7% suivi du quartier Kimbala qui
représente 27,7% et 18,2% respectivement par le quartier Onatra et
Révolution.
Cet écart de la population par quartier est due par la
grandeur du proportionnelle d'un quartier à l'autre.
La cité de Kimpese est plus d'une décennie
l'objet d'un grand mouvement migratoire dû à : l'implantation
des organismes internationaux, à la circulation interne de la monnaie
du a sa position de carrefour ; aussi son rapprochement de la
frontière de l'Angola (LUFU) ; de la présence des deux
grandes cimenteries nationales contiguës (CINAT et CILU) et des quelques
entreprises de l'Etat congolais: REGIDESO et SNEL ; de la présence
d'un hôpital général de référence (HGR)
appartenant aux confessions protestantes (Hôpital IME) et d'un centre de
santé de référence (CSR) appartenant à
l'église catholique (centre de santé LAMBA) ; de la
présence des grands établissements scolaires, de trois
institutions d'enseignement supérieur et universitaire ; de la
présence des sièges des quelques ONGD, projets de
développement et autres acteurs non étatiques: syndicats,
associations, groupements informels, fédérations, réseaux,
forums de dialogue, etc.
C'est ainsi le tableau ci-dessous présent la population
(étrangère et nationales) de la cité de Kimpese par
quartier en 2014 pour nous permettre de dégager le quartier qui compte
beaucoup plus d'étranger.
Tableau
n°5.Population par quartier de l'année 2014
Population
|
Entité
|
Nationales
|
Etrangères
|
Total
|
Révolution(Q1)
Onatra (Q2)
Kimbala (Q3)
IME (Q4)
|
12115
10877
16650
18274
|
190
995
945
4524
|
12305
11872
17595
22798
|
Total
|
57916
|
6654
|
64570
|
Source : Rapport annuel du bureau de la
cité de Kimpese 2015
Cette situation peut être mieux aperçue dans le graphique suivant :
Figure 7. Population par quartier de l'année 2014
Source : Rapport annuel du bureau de la
cité de Kimpese 2015
Il est a constaté dans le tableau et graphique suivant
que la population étrangère est beaucoup plus trouvé au
quartier IME soit 67% suivis du quartier Onatra soit 15% et enfin vient
respectivement le quartier Kimbala et Révolution
SECTION 2. SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE
2.1. ACTIVITE COMMERCIALE
La cité de Kimpese dispose d'un grand centre commercial
avec plusieurs activités entre autres commerciales, hôtelleries,
de restauration etc...Toutes les variantes d'activités
économiques de trois principaux secteurs traditionnels (primaire,
secondaire et tertiaire) existent dans la cité de Kimpese.
Cette cité est considérée aussi comme
étant une cité entrepreneuse. Elle désigne la mise en
pratique d'une citoyenneté ardente et d'un esprit entreprenant: les
habitants, débout, luttent pour tirer durablement leur ville du marasme
où elle se trouve plongée. Ils prouvent que la cité, loin
d'être un chancre monstrueux cantonné dans la consommation et la
génération de coûts sociaux élevés, est au
contraire source de richesse, qu'elle charrie, même, le
développement du pays.
2.1.1. Le commerce
Le commerce est un ensemble d'opération lucrative
comprenant l'échange et la circulation des produits et services
dès l'endroit de leur production vers le lieu de consommation. Les
produits peuvent être des biens naturels ou des produits
manufacturés. 34(*)
A Kimpese, les activités commerciales vont Bor train
comme il en est dans toutes les autres villes de la province du Kongo Central.
Les produits vivriers et pérennes en l'occurrence l'arachide, les mais,
les maniocs, les haricots, les le petit poids, les mangues, les safoux,
avocats, agrumes,... Les de cultures maraichère : l'oignon,
légume, ... font l'objet du commerce sur le marché. Mais il est
aussi vendu des produits manufacturés venant de ville de Kinshasa, des
produit venant de la frontière LUFU et des produits d'occasion venant de
la ville portuaire de Matadi et de Boma communément appelé
« Bilokos ».
2.1.2. Organisation du
marché
La cité de Kimpese dispose d'un marché qui se
tient chaque Dimanche de la semaine, mais dans l'entretemps, il y a des
marché qui ont lieu chaque jour ; celui de l'IME, celui qui se
tient tout au long du parking et sur l'avenue Kabila et bien d'autre.
L'organisation des jours de marchés dans les villages
avoisinant avait été mise en place afin de permettre aux
villageois d'acquérir les biens vendus en ville et d'entrer en contact
direct et profond avec les commerçants citadin.
En plus des marché, la cité de Kimpese renferme
en grand nombre de magasins, boutique et maison important de commerce qui
participent très activement à la l'épanouissement de son
secteur commercial.
2.1.3. Infrastructures
hôtelleries et restaurants
La cité de Kimpese comporte un nombre important
d'hôtels qui jouent le rôle très importants dans l'accueil
des étrangers, tout comme des nationaux en mission, en tourisme ou en
vacances, les sans-abris de la place et les passagers qui viennent de
partout.
Les restaurant sont également en nombre suffisant et
ont une capacité acceptable pour l'accueil de passagers et d'autres
résidents. L'infrastructure et la qualité de la cuisine sont sans
appels et répondent parfaitement aux désirs des clients.
2.2. INDUSTRIES
La cimenterie Nationale (CINAT) est la seule unité de
production ou la seule industrie implantée dans la cité depuis
1987 avec une capacité productive de 300T/an mais cette dernière
connaît depuis plus de 3 ans un arrêt de production et
d'exploitation dû à des circonstances qui demeurent inconnues aux
vues de la population. Et aussi des quelques entreprises de l'Etat congolais
tel que: REGIDESO et SNEL...
La cité de Kimpese comme nous l'avons souligné
ci-haut, connaît une circulation intense de la monnaie, aussi plusieurs
institutions financières et coopératives d'épargnes et de
crédit y sont installées. Nous pouvons citer : la BIC, la
BIAC, RAW BANK, SOFICOM, FINCA, CADECO, CADEDI,...
2.3. TRANSPORT ET
COMMUNICATION
2.3.1. Communication
Les moyens existant sont les trois chaines de radio qui
émettent leurs ondes en plus d'une chaine de télévision
à savoir : La radio Bangu ; La radio Mwinda ; La radio
parole éternel et Chaine télévisée Bangu.
Il y a également la présence des
opérateurs de la téléphonie cellulaire : Voice data
communication (Vodacom) ; Airtel ; Orange ; En tigo sans oublier
l'internet, la phonie et la presse écrite.
2.3.2. Transport
La route MATADI-KINSHASA appelé la Nationale n°1
est la seule grande route qui traverse la cité à une distance de
15Km du pont LUKALA à l'office de route. Elle est plus exploitée
par les transporteurs locaux et étrangers.
Le parc automobile de Kimpese comprend plus de 50 voitures, 17
grands camions et 13 bus exploitants un espace de circulation de plus de 15
Km.
Le tronçon Kimpese-IME est fréquenté par
les taxis. Le trajet le plus long est celui utilisé par les
véhicules qui fréquentent les marchés des villages
environnants. Ce sont des routes de desserts agricoles
2.4. ENSEIGNEMENT ET CULTURE
L'enseignement est le secteur le plus prestigieux à
Kimpese, vue le nombre d'écoles primaire, secondaires et
différents centres sociaux qui s'y trouvent.
En outre, depuis le début de l'année civile 1997
une institution d'enseignement supérieur et universitaire
dénommé Université Protestante de Kimpese (UPK) en sigle a
vu le jour à Kimpese.
La cité de Kimpese est le bastion des institutions
médicales le plus valable pour la santé de la population du
territoire de SONGOLOLO et voir même de la province du Kongo Central.
La culture et art sont deux domaines qui ne connaissent pas
d'essor considérable dans la cité de Kimpese. Malgré cette
perte de valeur, quelques artistes continus à se démarquer dans
la fabrication des outils tels que : la calebasse en argile, la houe,
chaises en fibre etc.
2.6. AGRICULTURE, PECHE, CHASSE ET
DEVELOPPEMENT RURAL
L'agriculture est l'une de l'activité la plus
pratiquées et permet à la population de pouvoir tenir le cout de
la vie dans ce pays ou l'appareil économique est
délabré.
L'élevage et la pèche quant à eux ne sont
pas du tout favorable à cause de manque de terrain et des eaux
favorisant une bonne pèche.
CHAPITRE III. PRESENTATION ET
ANALYSE DES RESULTATS DE L'ENQUETE
Il est question dans le présent chapitre, d'analyser
les résultats de l'enquête que nous avons effectué
auprès des entrepreneurs oeuvrant dans la cité de Kimpese. La
première section aborde l'approche méthodologique et la
deuxième section est consacrée à la présentation et
l'analyse des résultats de l'enquête.
SECTION 1. APPROCHE
METHODOLOGIQUE
Dans cette section, nous allons présenter l'approche
méthodologique de notre travail ; il sera question d'une part de
parler de notre échantillon et le questionnaire, et d'autres de part
présenter la méthode d'analyse de résultat que nous allons
utiliser.
1.1. L'ECHANTILLON
Pour connaitre la réalité du terrain, il est
important de mener une enquête qui est une « méthode de
recueil de données primaires ou des informations à partir d'un
questionnaire administré à un échantillon issu d'une
population cible. »L'enquête permet également de
comprendre le comportement du phénomène que l'on veut
étudier. Nous pourrons enquêter dans une population de base ou de
référence qui est soumise à l'étude
c'est-à-dire l'ensemble des personnes dont on veut connaitre les faits,
le comportement pour ce phénomène.
En effet, pour atteindre les objectifs de notre travail, nous
avons réalisé une enquête sur terrain ; cette
enquête a porté sur un échantillon constitué de 100
petits entrepreneurs tirés par convenance et par la méthode de
choix raisonnée.
2.2. QUESTIONNAIRE
Le questionnaire a été utilisé pour
collecter les données en vue de déceler les différentes
caractéristiques de ces petits entrepreneurs. La plupart de nos
questions étaient fermées pour permettre à nos
enquêtés de cadré leurs réponses et être
beaucoup plus précis.
Lors de la construction du questionnaire nous sommes
restés attachés, d'une part, aux objectifs de la recherche, et
d'autre part, aux éléments contenus dans les hypothèses
élaborées au départ. Chacune de ces hypothèses a
donné lieu à l'identification d'éléments
précis sur lesquels il fallait chercher des informations par le biais de
questions posées aux personnes concernées par le problème
de la recherche.
Notre questionnaire comprend vingt-sept (27) questions
regroupées en deux (2) blocs ou modules. Chacun de ces modules
développe les aspects bien précis de notre problématique
(voir le questionnaire de l'enquête en annexe pour plus de
précision).
Les deux modules ayant fait l'objet de notre de notre
questionnaire sont les suivant :
- Le profil ou l'identification de l'entrepreneur. C'est bloc
comprend sept (7) questions et;
- L'impact de l'entrepreneuriat sur la réduction de la
pauvreté dans la cité de Kimpese qui comprend quinze (20)
questions.
2.3. METHODE D'ANALYSE DES
RESULTATS
Les données ainsi recueillies ont fait l'objet d'une
analyse statistique (descriptive et inférentielle) en utilisant
notamment le test de « Khi-carré ». En
effet, la loi de Khi-carré est importante non pas comme les autres
lois étudiées en statistique inférentielle mais en raison
de rôle qu'elle joue dans les tests statistiques notamment dans les tests
de l'ajustement d'une loi théorique à une distribution
observée et dans le test d'hypothèse sur l'indépendance de
deux variables aléatoires.35(*)
Ainsi, les hypothèses sont formulées comme
suit :
- Hypothèse nulle (H0) : les deux
variables ne sont pas en relation ;
- Hypothèse alternative (H1) : les deux
variables sont en relation.
Quant à la vérification, on calcule les
variables de Khi-carré (X2) avec la formule
appropriée, cette valeur ainsi calculée est comparée
à la valeur du Khi-carré obtenu de degré (D1)
et on prend une décision d'accepter ou de rejeter l'hypothèse
nulle. Lorsque la valeur de X2 calculé est supérieure
à sa valeur théorique c'est-à-dire qu'il est
statistiquement significatif au seuil de signification de 5% ou de 10%, on
accepte H1 et on rejette H0.
Formule : =
Où : O: fréquences observées
et E : fréquence attendue ;
- Table ( ,) c'est le point de rencontre entre le seuil de signification et le
degré de liberté ;
- ( -1) ( -1) m étant le nombre de ligne et le nombre de colonne ;
- 5% ou 1 %.
SECTION 2. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS DE
L'ENQUETE
Dans cette section, il s'agit de présenter
successivement les résultats auquel nous somme parvenu après
l'enquête. Mais avant de présenter cette analyse, nous avons
jugé important de parler un tout petit peu du déroulement de
l'enquête réalisé.
2.1. DEROULEMENT DE L'ENQUETE
Nous avons appliqué la méthode
d'administré direct pour collecter les informations sur terrain ;
en d'autres termes, nous avons fait du porte à porte pour nous
entretenir avec les entrepreneurs sur les différents modules contenues
dans le questionnaire vu qu'il fallait interprète et expliqué les
questions pour beaucoup d'entre eux, pour mieux facilités la
compréhension des questions.
En général, l'enquête s'est
déroulée sans trop des problèmes car notre but a
été atteint. Malgré que pour d'autres nous étions
confrontées à des réticences voire des refus de
réponse surtout quand il s'agit de parler de chiffres d'affaires et du
capital de démarrage de leurs activités. Il nous est
arrivé aussi de revenir plusieurs fois dans une même entreprise
pour rencontrer l'entrepreneur vu que beaucoup d'entre eux n'était
toujours pas sur place.
2.2. ANALYSE DESCRIPTIVE
2.2.1. Le profil ou
l'identification de l'entrepreneur
1. Genre de l'entrepreneur
Le sexe est une variable importante pour notre analyse car
c'est l'une des variables qui nous permet de définir le profil de nos
enquêtés. Le tableau ci-dessous nous présente la
distribution de sexe des entrepreneurs enquêtés.
Tableau
6. Répartition des entrepreneurs enquêtés selon les
sexes
Sexe
|
Effectifs (Ni)
|
Fréquence (fi) en %
|
Masculin
Féminin
|
59
41
|
59
41
|
Total
|
100
|
100
|
Source : Notre enquête, mais 2015.
Le tableau ci-dessus nous renseigne que sur 100 petits
entrepreneurs touchés par notre enquête, il y a 59% des hommes
contre 41% de femmes. Ces pourcentages nous montrent qu'il n'y a pas trop
d'écart entre les hommes et femmes dans l'exercice des activités
entrepreneuriales dans cette cité. Les femmes de cette cité sont
aussi très actives surtout dans l'exercice du commerce.
2. Age de l'entrepreneure
Tout comme le sexe, l'âge également est une
variable très importante pour notre analyse car c'est l'une des
variables qui nous permet d'établir le profil des petits entrepreneurs
de la cité de Kimpese. Le tableau suivant nous présente la
distribution de l'âge des entrepreneurs enquêtés.
Tableau 7.
Répartition des entrepreneurs enquêtés selon l'âge
Tranche d'âge
|
Effectifs (Ni)
|
Fréquence (fi) en %
|
Centre de classe (Xi)
|
Ni.Xi
|
Moins-20ans
20-29 ans
30-39 ans
40-49 ans
50 ans et Plus
|
1
23
29
29
18
|
1
23
29
29
18
|
10
24,5
34,5
44,5
54,5
|
10
563,5
1000,5
1290,5
981
|
Total
|
100
|
100
|
|
3845,5
|
Source : Notre enquête, mais
2015.
Figure 8 :
Répartition des entrepreneurs enquêtés selon
l'âge
Source : Notre enquête, mais
2015
Il ressort du tableau et graphique ci-dessus que sur 100
entrepreneurs investigué, 1% sont âgés de moins de 20 ans,
23% se trouve dans l'intervalle de l'âge 20 à 29 ans, 29% sont
âgés de 30 à 39 et 40 à 49 et 18% ont plus de 50
ans.
L'âge moyen= = = 38,455 soit 38 ans
Donc nous remarquons que la majorité des entrepreneurs
enquêté, sont en moyenne âgés de 38 ans
révolus.
3. Statut matrimonial
Le tableau suivant présente la situation matrimoniale
des petits entrepreneurs de la cité de Kimpese.
Tableau 8. Répartition des entrepreneurs selon le
statut matrimonial
Etat matrimonial
|
Effectif (Ni)
|
Fréquence (fi) en %
|
Marié (e)
Veuf (ve)
Divorcé (e)
Célibataire
Autres
|
62
4
5
24
5
|
62
4
5
24
5
|
Total
|
100
|
100
|
Source : Notre enquête, mais
2015
Au regard de ce tableau, il se dégage que sur 100 des
entrepreneurs enquêtés 62% sont marié(e), 4% sont des
veufs (ve), 5% sont divorcé, 24% sont célibataires et 5% vivent
en union libre.
Nous remarquons dans ce résultat qu'il y un pourcentage
élevés des entrepreneurs mariés dans cette cité.
Cette situation peut être expliquée par le faite que ce dernier
sont poussés par leurs charges familiales ou le poids du ménage ;
ils doivent déployer des efforts pour nourrir, scolariser les enfants,
payer les soins médicaux, payer le loyer,...
4. Nationalité
La nationalité est une variable importante toujours
dans l'établissement du profil des petits entrepreneurs dans la
cité de Kimpese. Les résultats de notre enquête sur la
nationalité des cibles sont présentés dans le tableau
suivant :
Tableau 9. Répartition des entrepreneurs
enquêtés selon la nationalité
Nationalité
|
Effectifs (Ni)
|
Fréquence (fi) en %
|
Congolaise
Etrangère
|
87
13
|
87
13
|
Total
|
100
|
100
|
Source : Notre enquête, mais
2015
Il découle de la lecture de ce tableau que la
majorité des entrepreneurs de cette cité ont la
nationalité congolaise soit 87% et 13% des étrangers dont la
plupart sont des Angolais.
5. Niveau d'instruction
De même le niveau d'instruction à son tour joue
un rôle indispensable dans l'entrepreneuriat car plus l'entrepreneur
étudie, plus il acquiert des capacités d'entreprendre et de
gérer ses affaires. Aussi comme l'affirme MAN et AL cité par
FAYOLLE dans « de champ de l'entrepreneuriat à l'étude
du processus entrepreneurial : quelques idées et pistes de
recherche»36(*)
qui affirme que pour qu'un entrepreneur réussisse dans son
métier, il doit posséder des compétences qui se traduisent
donc en termes de traits de personnalité, d'aptitudes et de
connaissances influencées par l'expérience, la formation, le
statut social et d'autres variables d'ordre démographique.
Ainsi le tableau ci-après présente les
résultats sur le niveau d'instruction des petits entrepreneurs de la
cité de Kimpese.
Tableau 10.
Répartition des entrepreneurs enquêtés selon le
niveau d'instruction
Niveau d'instruction
|
Effectifs (Ni)
|
Fréquence (fi) en %
|
Sans instruction
Primaire
Secondaire
Supérieur et universitaire
Autres à préciser
|
10
9
59
9
11
|
10
9
59
9
11
|
Total
|
100
|
100
|
Source : Notre enquête, mais
2015
Figure
9:Répartition des entrepreneurs enquêtés selon le niveau
d'instruction
Source : Notre enquête, mais 2015
Il ressort du tableau et du graphique ci-dessus que sur 100
entrepreneurs investigués 59% ont un niveau d'instruction secondaire, 9%
sont de niveau primaire, supérieur et universitaire, 11% ont suivis
d'autres formations et enfin 10% sont sans instruction.
Ces résultats démontrent que les entrepreneurs
de la cité de Kimpese n'ont un parcours d'étude assez long, parce
que beaucoup d'entre eux n'ont pas fait des études post secondaire et
universitaire. Cette situation peut être due au coût
élevé des études universitaires, étant donné
la situation socioéconomique de notre pays.
6. Taille de ménage
La taille de ménage, surtout en Afrique est un
élément indispensable car plus un ménage à beaucoup
des personnes plus le chef des ménages connaissent des
difficultés de répondre aux besoins. Ceci pousse les chefs de
ménages à entreprendre les activités
génératrices des revenus pour biens supporter la charges des
enfants ; notre enquête sur terrain à révéler
le résultat présenté dans le tableau suivant :
Tableau
11.Répartition des entrepreneurs investigués selon la taille du
ménage
Taille du ménage
|
Effectifs (Ni)
|
Fréquence (fi) en %
|
Centre de classe (Xi)
|
Ni.Xi
|
Moins de 5 personnes
5 à 10 personnes
10 à 15 personnes
15 à 20 personnes
Plus de 20 personnes
|
32
52
16
0
0
|
32
52
16
0
0
|
2,5
7,5
12,5
17,5
22,5
|
80
390
200
0
0
|
Total
|
100
|
100
|
|
670
|
Source : Notre enquête, mais
2015
Il ressort du tableau ci-dessus que la majeure partie de
ménages des entrepreneurs de la cité de Kimpese ont une taille de
ménage situant entre 5 à 10 personnes, soit 52%, suivi des
ménages de moins de 5 personnes, soit 32% et enfin 16% dans le
ménages situant entre 10 à 15 personnes.
Taille moyen de ménage des entrepreneurs
enquêtés = = 6,7 soit 7 personnes
Ce poids du ménage explique pourquoi la plus grande
parties des bénéfices réalisées par les
entrepreneurs enquêtés sont affectées à la
satisfaction des besoins familiaux (restauration, habillement, scolarisation
des enfants) et aussi pousse certains chefs de ménages de crées
les activités génératrices du revenu même si ce
dernier occupe un emploi salarié.
7. Statut d'occupation du ménage
Le statut de d'occupation du ménage nous dit si
l'enquêté et son ménage sont propriétaire ou
locataire du toit où ils vivent. Le tableau ci-dessous nous
présente le résultat de l'enquête :
Tableau n°
12. Répartition des entrepreneurs enquêtés
selon le statut d'occupation du ménage
Statut d'occupation du ménage
|
Effectifs (Ni)
|
Fréquence (fi) en %
|
Propriétaire
Locataire
|
45
55
|
45
55
|
Total
|
100
|
100
|
Source : Notre enquête, mais
2015
Les résultats du tableau montrent que 45% des
enquêtés sont des propriétaires par contre 55% sont des
locataires. Ce résultat révèle que la majorité des
entrepreneurs investigués sont des locataires.
2.2.2. L'impact de l'entrepreneuriat sur la réduction
de la pauvreté dans la cité de Kimpese.
8. Type d'activités ou secteur
d'activité
Dans ce point nous montrons le type d'activité ou le
secteur d'activité que les entrepreneurs de la cité de Kimpese
mènent le plus souvent. Le tableau ci-dessous nous présente les
résultats de l'enquête.
Tableau n°
13. Répartition des entrepreneurs investigués
selon les secteurs d'activité ou type d'activité
Type d'activité ou secteur d'activité
|
Effectifs (Ni)
|
Fréquence (fi) en %
|
Commerce général
Agricole
Service
Industrielle
Autres
|
84
4
8
4
0
|
84
4
8
4
0
|
Total
|
100
|
100
|
Source : Notre enquête, mais
2015
Figure
10 :Répartition des entrepreneurs investigués selon les
secteurs d'activité ou type d'activité
Source : Notre enquête, mais
2015
Le tableau 8 et le graphique n°3 nous renseigne que 84%
d'entrepreneurs enquêtés évoluent dans le secteur
commercial contre 4% dans le secteur primaire (agriculture) et 8% dans le
secteur de service et 4% dans le secteur industriel (secondaire).
Il se dégage de ce résultat qu'il y a un
rétrécissement du poids de secteurs primaire et secondaire au
profit du secteur tertiaire dans cette cité. Nous assistons donc
à une « tertiarisation » de l'économie congolaise de
manière générale. 37(*)
Ce résultat confirme une étude menée par
DZAKA38(*) qui affirme de
manière générale que, les entrepreneurs
privilégient les investissements dans les activités à
rentabilité immédiate (immobilier, transport interurbain,
commerce des produits alimentaires, etc.) au détriment des
activités exigeant un délai de récupération plus
long du capital investi (agriculture, artisanat, etc.).
9. Temps d'exercice d'activité
Il sera question dans ce point de présenter le temps
qu'a fait l'entrepreneur dans l'exercice son activité. Le tableau
suivant nous présente les résultats de l'enquête.
Tableau n°14.
Répartition des entrepreneurs investigués selon le temps
d'exercice d'activité
Temps d'exercice d'activité
|
Effectifs (Ni)
|
Fréquence (fi) en %
|
Moins 1 année
1 à 5 ans
5 à 10 ans
10 à 20 ans
Plus de 20 ans
|
11
46
25
15
|
11
46
25
15
3
|
3
|
Total
|
100
|
100
|
Source : Notre enquête, mais
2015
Sur 100 entrepreneurs enquêtés, 11% ont
commencé leurs activités dans moins d'une année, 46% ont
débuté il y a 1 à 5 ans, 25% ont démarré il
y a 5 à 10 ans, 15% il y a de 10 à 20 ans et 3% ont
commencé il y a 20 ans leurs activités.
10. Expériences antérieures
L'expérience nous fait savoir si les
enquêtés avaient déjà des connaissances sur
l'activité entreprise avant même de se lancer.
Tableau n°15.
Répartition des entrepreneurs investigués selon les
expériences antérieures
Expérience antérieures
|
Effectifs (Ni)
|
Fréquence (fi) en %
|
Oui
Non
|
49
51
|
49
51
|
Total
|
100
|
100
|
Source : Notre enquête, mais
2015
Il ressort de ce tableau que 49% affirment avoir une
expérience antérieure par contre 51% affirme le contraire. Donc
la majorité de nos enquêtés ont pris le risque
d'entreprendre.
11. Formation
Apres avoir détecté si l'entrepreneur
possède des connaissances sur l'activité entreprise, nous volons
savoir si l'entrepreneur a suivi une formation relative à son exercice
quotidien de son activité. Le tableau qui suit nous résume la
situation.
Tableau 16. Répartition des entrepreneurs
investigués selon la formation
Formation suivie
|
Effectifs (Ni)
|
Fréquence (fi) en %
|
Oui
Non
|
18
82
|
18
82
|
Total
|
100
|
100
|
Source : Notre enquête, mais
2015
D'après ce tableau, 82% des entrepreneurs
interrogé affirment de na pas avoir suivis une formation relative
à l'exercice quotidien de ses activités par contre 18% affirment
avoir suivi une formation relative à leurs activités.
12. Chiffre d'affaires mensuel
Le chiffre d'affaire mensuel veut nous donner une idée
de manière générale ou de manière estimée
le montant de chiffre d'affaires réalisé par ces entrepreneurs
par mois dans l'exercice de leurs activités. Le tableau ci-dessous nous
présente les résultats de l'enquête quant à ceux
:
Tableau n°17. Chiffre d'affaires
mensuelles
Chiffre d'affaires en ($ US)
|
Effectifs (Ni)
|
Fréquence (fi) en %
|
Centre de classe (Xi)
|
Ni.Xi
|
Moins de 300
300 à 600
600 à 900
900 à 1200
Plus de 1200
|
17
45
20
6
12
|
17
45
20
6
12
|
150
450
750
1050
1350
|
2550
20250
15000
6300
16200
|
Total
|
100
|
100
|
|
60300
|
Source : Notre enquête, mais
2015
Il ressort de tableau que sur 100 entrepreneurs
investigués, 17% estiment qu'ils réalisent par moins un chiffre
d'affaire de moins de 300 dollars US, 45% considèrent qu'ils
réalisent 300 à 600 dollars US, 20% pensent qu'ils
réalisent 600 à 900 dollars US, 6% estiment qu'ils
réalisent 900 à 1200 dollars et 12% considèrent qu'ils
réalisent plus de 1200 dollars US.
Le chiffre d'affaire moyenne mensuelle= =603 dollars US par mois.
13. Capital de démarrage de votre
activité
Le capital de démarrage veut nous donner une
idée de ceux qu'a été de manière précise ou
estimé le fonds de démarrage de l'activité de
l'entrepreneur. Le tableau ci-dessous nous présente les résultats
de l'enquête quant à ceux :
Tableau n°18. Capital
de démarrage de votre activité
Capital au démarrage en ($ US)
|
Effectifs (Ni)
|
Fréquence (fi) en %
|
Centre de classe (Xi)
|
Ni.Xi
|
Moins de 200
200 à 400
400 à 600
600 à 800
Plus de 800
|
16
18
25
22
19
|
16
18
25
22
19
|
100
300
500
700
900
|
1600
5400
12500
15400
17100
|
Total
|
100
|
100
|
|
52000
|
Source : Notre enquête, mais
2015
Le tableau ci-dessus montre que sur 100 entrepreneurs
enquêtés, 16% ont démarré leurs activités
avec capital de moins de 200 dollars US, 18% avec un fond de 200 à 400
dollars US, 25% ont commencer avec un montant de 400 à 600 dollars US,
22% ont entreprises avec un montant de 600 à 800 dollars US et 19% ont
amorcés leurs activités avec un fond de plus de 800 dollars
US.
Capital moyen de démarrage des activités des
entrepreneurs de la cité de Kimpese= =520 dollars US
14. Source de financement au départ de
l'activité
La source de financement nous donne une idée en ce qui
concerne l'origine du principal fond de démarrage de l'activité
de l'entrepreneur. Le tableau ci-dessous nous donne la répartition des
entrepreneurs enquêtés selon la source de financement de leurs entreprises.
Tableau n°19. Répartition des entrepreneurs
enquêtés selon la source de financement de leurs entreprises au
démarrage
Source de financement au départ
|
Effectifs (Ni)
|
Fréquence (fi) en %
|
Fond propre
Emprunt
Aide familiale
Transfert venant de l'étranger
Autres source à préciser
|
69
5
20
4
2
|
69
5
20
4
2
|
Total
|
100
|
100
|
Source : Notre enquête, mais
2015
Figure
11:Répartition des entrepreneurs enquêtés selon la source
de financement de leurs entreprises au démarrage.
Source : Notre enquête, mais
2015
Le tableau 14 et le graphique n°4 nous renseigne que
l'épargne personnelle (fonds propres) représente la principale
source de financement au démarrage des répondantes soit 69%. On
remarque ici l'importance quasiment non négligeable de transfert
reçu de l'étranger (4%). La famille fournit en moyenne (20%) au
démarrage et 2% vient des autres sources plus souvent (la tontine). Ces
résultats nous montrent que la majorité des entrepreneurs de la
cité de Kimpese préfèrent démarrés leurs
activités avec leurs fonds propre, cet aspect est lié à la
culture du peuple Kongo (avoir peur de la dette) où beaucoup d'entre
eux estiment qu'emprunter l'argent de manière générale
c'est se mettre la corde au cou. Vu les exigences de la banque et la courte
durée de l'échéance de remboursement d'emprunt.
15. Nombre d'employé
Ici nous voulons savoir le nombre d'employés
qu'embauchent ces petits entrepreneurs. Le tableau ci-dessous nous
présente les résultats de l'enquête quant à
ceux :
Tableau n°20.
Répartition des entrepreneurs enquêtés selon le nombre
d'employé.
Nombre d'employer
|
Effectifs (Ni)
|
Fréquence (fi) en %
|
Moins de 2 employés
2 à 4 employés
4 à 6 employés
6 à 8 employés
Plus de 8 employés
|
78
19
1
0
4
|
78
19
1
0
4
|
Total
|
100
|
100
|
Source : Notre enquête, mais
2015
Le tableau indique que 78% des entrepreneurs
investiguées ont moins de deux employés, 19% ont entre 2 à
4 employés, 1% ont 4 à 6 employés et enfin 4% ont plus de
8 employés. Nous constatons que la majorité de ces entrepreneurs
ont moins de 2 employer parce que la plupart d'entre eux sont des
commerçant, dont la plus part des entrepreneurs vendent eux-mêmes
dans leurs établissent. Aussi nous avons constatés que les nombre
d'employé varié selon le type ou secteur
d'activités : l'activité industrielle
nécessité un peu plus d'employés suivis de services et
enfin le commerce.
16. Motivation dans la création
La motivation à la création est un stimulus ou
les mobiles qui poussent une personne à entreprendre. Dans les pays en
voie de développement les gens se lancent habituellement en affaires
par nécessité économique ou pour les raisons de survie.
GRAY et COLL cité par BERREZIGA39(*)quant à eux
présentent quelques-unes des principales raisons qui motivent souvent la
création d'une entreprise en Amérique du Nord, en Europe et au
Japon telles que : être son propre patron et être plus maître
de son travail et de sa vie; trouver une autre possibilité d'avancement
à partir d'un emploi sans avenir; obtenir des fonds additionnels;
fournir des produits qui ne sont pas disponibles ailleurs.
Au Royaume-Uni selon le rapport de l'OCDE, montre que les
jeunes, surtout les diplômés, sont motivés essentiellement
par les désirs d'indépendance et de souplesse et non pas
nécessairement par l'argent.40(*)
DZAKA KIKOUTA et MANIKA J.P, quant à eux ajoutent
plusieurs raisons qui peuvent inciter un individu à s'orienter vers la
carrière indépendante dans le contexte de la RDC et
République Populaire du Congo (RPC), notamment le besoin
d'indépendance, la volonté de réaliser un projet, le souci
de sortir d'une situation difficile.41(*)
Nous examinons à travers le tableau qui suit les
raisons ayant poussé les entrepreneurs investigués à
entreprendre.
Tableau n°21.
Répartition des entrepreneurs enquêtés selon la motivation
d'entreprendre
Motivation à entreprendre
|
Effectifs (Ni)
|
Fréquence (fi) en %
|
Chômage (manque d'emploi)
Autonomie
Insuffisance de salaire
Besoin de ménage
Autres à préciser
|
45
36
9
10
0
|
45
36
9
10
0
|
Total
|
100
|
100
|
Source : Notre enquête, mais
2015
Figure 12: Répartition des
entrepreneurs enquêtés selon la motivation d'entreprendre
Source : Notre enquête, mais
2015
Il ressort du tableau 16 et du figure n°12 que 45% des
entrepreneurs investigués entreprennent à cause du chômage,
36% par besoin d'autonomie, 9% sont motivés par l'insuffisance des
salaires, 10% pour subvenir au besoin des ménages. En regroupant la
première motivation et les deux dernières motivations (comme on
peut bien le voir dans le tableau 16), nous nous rendons compte que 64% des
entrepreneurs enquêtés sont motivées par la crise
socio-économique que traverse la RDC. Ce résultat
révèle que les activités de ces entrepreneurs s'inscrivent
dans la stratégie de lutte contre la pauvreté ou de survie.
17. Activité avant d'entreprendre
Activité avant d'entreprendre nous donne une
idée de ce que faisait l'entrepreneur avant d'entreprendre. Car
certaines activités ont de l'influence sur l'entrepreneuriat. Le tableau
ci-dessous nous présente les résultats de l'enquête quant à ceux :
Tableau n°22. Répartition des entrepreneurs
enquêtés selon l'activité effectuée avant
d'entreprendre
Activité avant d'entreprendre
|
Effectifs (Ni)
|
Fréquence (fi) en %
|
En chômage
Agriculteur
Travailleur dans une entreprise privée
Fonctionnaire de l'Etat
Autres à préciser
|
63
17
3
16
1
|
63
17
3
16
1
|
Total
|
100
|
100
|
Source : Notre enquête, mais
2015
Ce tableau renseigne que 63% entrepreneurs investiguées
étaient en chômage avant d'entreprendre, 17% pratiqués
l'agriculteur, 3% travaillés dans les entreprises privées et 16%
étaient fonctionnaire de l'Etat dont généralement les
enseignants et 1% autres effectués d'autres activités.
18. Charges auxquelles l'entrepreneur fait face en dehors de
celles de l'entreprise
L'objectif de ce point est de connaitre les charges
qu'assument les petits entrepreneurs de la cité de Kimpese en dehors de
celle de l'entreprise. Le tableau ci-dessous nous présente les résultats de nos enquêtes :
Tableau n°23. Répartition des entrepreneurs selon
les charges auxquelles l'entrepreneur fait face en dehors de celles de
l'entreprise.
Charge en dehors de celle de l'entreprise
|
Effectifs (Ni)
|
Fréquence (fi) en %
|
Charges familiales
Charges sociales
|
95
5
|
95
5
|
Total
|
100
|
100
|
Source : Notre enquête, mais
2015
Le tableau indique que 95% des entrepreneurs
enquêtés supportent les charges familiales en dehors de celles de
l'entreprise et 5% supportent les charges sociales.
19. Gestion en cas d'absence
L'objectif de ce point est de faire savoir à qui les
entrepreneurs de la cité de Kimpese cèdent la gestion de son
entité en cas d'absence. Voici dans le tableau ci-dessous la gestion la
situation de la gestion en cas d'absence de l'entrepreneur. La situation est
donnée au tableau 19 ci-après.
Tableau n°24.
Répartition des entrepreneurs selon la gestion de l'entreprise
en cas d'absence de l'entrepreneur.
Gestion en cas d'absence
|
Effectifs (Ni)
|
Fréquence (fi) en %
|
Parent
Conjoint
Employé
Enfant
Autres
|
20
38
15
25
4
|
20
38
15
25
4
|
Total
|
100
|
100
|
Source : Notre enquête, mais
2015
Ce tableau nous renseigne que 20% des entrepreneurs
investigués cèdent leurs activités chez leur parent en cas
d'absence, 38% chez leurs conjoint (généralement le
marié), 15% aux employés de confiance, 25% aux enfants et 4%
autres personnes.
20. La rentabilité de l'activité
Dans ce tableau nous voulons savoir si les activités
mener par les entrepreneurs de la cité de Kimpese sont-ils
rentable ?
Tableau n°25.
Répartition des entrepreneurs enquêtés selon la
rentabilité de l'activité
Activité est rentable
|
Effectifs (Ni)
|
Fréquence (fi) en %
|
Oui
Non
|
97
3
|
97
3
|
Total
|
100
|
100
|
Source : Notre enquête, mais
2015
Ce tableau nous renseigne que 100% des entrepreneurs
touchés par notre enquête, 97% affirment que leurs
activités sont rentables par contre 3% seulement affirment le
contraire.
21. Difficultés heurtés dans l'exercice de
l'activité
Dans ce point nous allons présenter les
différentes difficultés heurtées par les entrepreneurs de
cette cité dans l'exercice de leurs activités. Quant à
notre questionnaire, nous avons proposés les difficultés
suivantes : difficultés de gestion, de réinvestissement, de
remboursement des emprunts et difficultés fiscales. Le tableau
ci-dessous nous présente les résultats de l'enquête.
Tableau 26.Répartition des entrepreneurs
enquêtés selon les difficultés heurtés dans
l'exercice de l'activité.
Difficultés rencontrées
|
Effectifs (Ni)
|
Fréquence (fi) en %
|
Gestion
Réinvestissement
Remboursement des emprunts
Difficultés fiscales
Aucune difficulté
|
13
5
1
74
7
|
13
5
1
74
7
|
Total
|
100
|
100
|
Source : Notre enquête, mais
2015
Il ressort de ce tableau que 13% pourcent des enquêtes
connaissent les difficultés de gestion, 5% difficulté de
réinvestissement, 1% de remboursement d'emprunt, 74% difficulté
fiscales (très souvent les tracasseries des agents fiscaux) et enfin 7%
estiment d'avoir connaitre aucune difficulté. On remarque ici combien
notre système fiscal décourage les entrepreneurs de notre pays de
manière générale et de la cité de Kimpese en
particulier. Cette tracasserie développe un comportement des pervers
chez les entrepreneurs en contournant les impôts et taxes par les
activités informelles.
22. Entrepreneuriat moyen de lutte contre la
pauvreté
Ici nous voulons savoir si ces petits entrepreneurs estiment
que l'entrepreneuriat est un moyen de lutte contre la pauvreté à
travers la création de leurs activités. Le tableau ci-dessous
nous présente les résultats de l'enquête quant à
ceux :
Tableau n°27.
Entrepreneuriat moyen de lutte contre la pauvreté
Entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la
pauvreté
|
Effectifs (Ni)
|
Fréquence (fi) en %
|
Oui
Non
|
95
5
|
95
5
|
Total
|
100
|
100
|
Source : Notre enquête, mais
2015
Ce tableau nous révèle que 95% des entrepreneurs
enquêtés estiment que l'entrepreneuriat est un moyen de lutte
contre la pauvreté tandis que 5% estiment le contraire. Ce
résultat révèle l'impact de l'entrepreneuriat dans la
lutte contre la pauvreté dans cette cité.
23. Bénéfices hebdomadaires
Dans ce point nous présenterons les
bénéfices que réalisent les entrepreneurs de la
cité de Kimpese par semaine pour découvrir si le quotient de ce
montant par rapport au sept jours de la semaine est supérieur au seuil
de pauvreté fixé par la banque mondiale. Le tableau ci-dessous
nous présente les résultats de
l'enquête quant à ceux
Tableau 28. Répartition des entrepreneurs
enquêtés selon les bénéfices hebdomadaires.
Bénéfice hebdomadaire en ($)
|
Effectifs (Ni)
|
Fréquence (fi) en %
|
Moins de 10
10-15
15-20
20-25
Plus de 25
|
16
14
25
35
10
|
16
14
25
35
10
|
Total
|
100
|
100
|
Source : Notre enquête, mais 2015
Il découle de la lecture de ce tableau que 16% des
entrepreneurs enquêtés réalise un bénéfice de
moins de 10 dollars US de par semaine, 14% réalise entre 10 et 15
dollars, 25% réalise 15 à 20 dollars, 35% réalise 20 et 25
dollars US et 10% réalise plus de 25 dollars US. Vu ces résultat
nous somme convaincu que les entrepreneurs de notre échantillon
touchent plus d'un dollar par jour, ce qui leurs permettent de vivre
au-delà du seuil de la pauvreté fixé par la Banque
mondiale (1 dollars) et de 1,25 dollars par jour assigné dans Objectifs
du Millénaires pour le Développement (OMD)42(*). Mais tout dépend
évidemment de la taille de ménage et de la situation
professionnelle du conjoint. Les femmes entrepreneures en général
et particulièrement celles qui assument la fonction du chef de
ménage, affectent davantage leurs revenus aux besoins du ménage
(alimentation, santé, scolarisation, etc.). Par contre, les hommes
affectent plus leurs revenus à l'achat de biens durables
24. Affectation des bénéfices
réalisés par les entrepreneurs investigués
Dans ce point, nous voulons savoir à quoi est consacrer
l'essentielle des bénéfices réalisées par les
petits entrepreneurs de la cité de Kimpese, c'est ainsi nous avons
proposé trois proposition : besoin du ménage (1),
réinvestissement (2) et épargne
(3).
Tableau 29. Affectation des bénéfices
réalisés par les entrepreneurs investigués
Affectation des bénéfices réalisés
|
Effectifs (Ni)
|
Fréquence (fi) en %
|
Dépenses du ménage ou besoin familiaux (1)
Réinvestissement (2)
Epargne (3)
(1) et (2)
(1) et (3)
|
38
5
2
31
24
|
38
5
2
31
24
|
Total
|
100
|
100
|
Source : Notre enquête, mais
2015
Il ressort de ce tableau que 38% des entrepreneurs
interrogés affectent l'essentiel de leurs revenus à la
satisfaction des besoins familiaux (restauration, habillement, scolarisation
des enfants), 5% réinvesti leurs bénéfices, 2%
épargne, 31% affecte leurs bénéfice au besoin familiaux et
épargne en même temps et enfin 24% dépenses pour le
ménage et réinvestissent en même temps. Ceci indique que
leurs activités s'inscrivent dans une logique de survie et donc de lutte
contre l'extrême pauvreté. Néanmoins, certaines de ces
entrepreneurs s'inscrivent aussi dans une dynamique d'accumulation en
réinvestissant dans d'autres activités.
25. Désir de changer l'activité
Ici nous voulons comprendre si les entrepreneurs de cette
cité désirent-ils changer les secteurs d'activités si non,
quels sont les causes qui les motivent à persister dans leurs
activités habituelles.
Tableau n°30.
Désir de changer l'activité
Changement d'activité
|
Effectifs (Ni)
|
Fréquence (fi) en %
|
Oui
Non
|
28
72
|
28
72
|
Total
|
100
|
100
|
Source : Notre enquête, mais
2015
De ce tableau, il ressort que 28% de nos enquêtés
estiment changer les secteurs d'activités par contre 72% pensent le
contraire c'est-à-dire ils préfèrent évoluer dans
la même activité.
Pour le 72%des entrepreneurs préfère continuer
dans la même activité, voici les raisons qui les motivent ;
38% ne préfèrent pas changés d'activités parce
qu'ils aiment ce qu'ils font au contraire ils cherchent à
améliorer ou étendre leurs activités, 26% estiment
qu'à cause de la rentabilité de leurs activités, 14%
disent que c'est à cause de leur expérience acquises par rapport
au temps effectués et enfin 2% disent que parce que leurs
activités le permet de survivre.
26. Accompagnement dans votre activité
Comme créer une entreprise n'est pas une chose
aisée, tout comme la pérennisée reste encore le
résultat de plusieurs efforts et sacrifices organisés, nous
voulons connaitre la proportion des entrepreneurs enquêtés qui
sont accompagnés par un professionnel d'entrepreneuriat ou
bénéficies d'un coaching dans l'exercice de leurs activités.
Tableau 31.Accompagnement dans l'activité
Accompagnement dans l'activité
|
Effectifs (Ni)
|
Fréquence (fi) en %
|
Oui
Non
|
6
94
|
6
94
|
Total
|
100
|
100
|
Source : Notre enquête, mais
2015
Ce tableau nous donne de constater que 6% seulement de nos
enquêtés estiment parfois bénéficiés d'un
accompagnement tandis que 94% entrepreneurs n'en bénéficie pas.
Ce résultat montre la négligence de l'accompagnement dans
l'exercice des activités de la plupart des entrepreneurs dans notre pays
en général et dans cette cité en particulier surtout dans
les activités commerciales.
2.3. ANALYSE BI VARIEE (TEST DE
KHI-CARRE)
La distribution de Khi-carré est une distribution qui
sert à vérifier : si les fréquences observées dans
la distribution de l'échantillon tiré d'une population ont le
même comportement qu'une certaine population connue ; si la population
d'où est tiré l'échantillon suit une distribution normale,
bi normale, multi normale, si deux variables sont liées ou
interdépendante.
Nous allons présenter dans les lignes qui suivent la
relation qui existe entre l'entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la
pauvreté et le sexe de l'entrepreneur, l'âge de l'entrepreneur,
l'état matrimonial, la nationalité, le niveau d'instruction, la
taille du ménage, le chiffre d'affaires, le capital de démarrage
et l'affectation des bénéfices réalisés.
Tableau n°32 : Entrepreneuriat comme moyen de
lutte contre la pauvreté et le sexe de l'entrepreneur
Entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la
pauvreté
|
Sexe
|
Total
|
|
Masculin
|
Féminin
|
|
Oui
|
55
|
40
|
95
|
Non
|
4
|
1
|
5
|
Total
|
59
|
41
|
100
|
Pearson chi2 (1)=0,9595
Probabilité=0,327
Ce tableau et le test ci-dessus indiquent qu'il n'existe pas
une relation entre le sexe de l'entrepreneur et l'entrepreneuriat comme moyen
de lutte contre la pauvreté dans la cité de Kimpese. Cela
s'explique par le fait que la création d'une entreprise ne dépend
pas du genre de l'entrepreneur parce que tout le monde peut entreprendre et
lutter contre la pauvreté quel que soit son genre.
Tableau n°33 :
Entrepreneuriat come moyen de lutte contre la pauvreté et l'âge
de l'entrepreneur
Entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la
pauvreté
|
Age
|
Total
|
-20 ans
|
20-29 ans
|
30-39 ans
|
40-49 ans
|
50 ans et +
|
Oui
|
1
|
21
|
28
|
28
|
17
|
95
|
Non
|
0
|
2
|
1
|
1
|
1
|
5
|
Total
|
1
|
23
|
29
|
29
|
18
|
100
|
Pearson chi2 (4)= 1,0197
Probabilité=0,907
Le test de Khi-carrée ci-dessus nous
révèle qu'il n'existe pas de relation entre la lutte contre la
pauvreté par l'entrepreneuriat et l'âge de l'entrepreneur dans la
cité de Kimpese. Nous constatons que l'âge de l'entraineur
n'influence pas l'entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la
pauvreté parce que tout le monde peut entreprendre et lutter contre la
pauvreté quel que soit son âge.
Tableau n°34 : Entrepreneuriat comme moyen
de lutte contre la pauvreté et l'état matrimonial de
l'entrepreneur
Entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la
pauvreté
|
Etat matrimonial
|
Total
|
Marié (e)
|
Veuf (ve)
|
Divorcé (e)
|
Célibataire
|
Autres
|
Oui
|
60
|
4
|
4
|
23
|
4
|
95
|
Non
|
2
|
0
|
1
|
1
|
1
|
5
|
Total
|
62
|
4
|
5
|
24
|
5
|
100
|
Pearson chi2 (4)= 5,3933
Probabilité=0,249
Nous remarquons à partir du tableau ci-dessus que le
statut matrimonial n'influence pas n'ont plus l'entrepreneuriat comme moyen de
lutte contre la pauvreté dans la cité de Kimpese. Cela se
justifie par le fait que quel que soit son statut matrimonial on peut
entreprendre pour lutter contre la pauvreté.
Tableau n°35 : Entrepreneuriat comme moyen de
lutte contre la pauvreté et la nationalité de
l'entrepreneur
Entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la
pauvreté
|
Nationalité
|
Total
|
|
Congolaise
|
Etrangère
|
|
Oui
|
85
|
10
|
95
|
Non
|
2
|
3
|
5
|
Total
|
87
|
13
|
100
|
Pearson chi2 (1)=10,2797
Probabilité=0,001
Le test de Khi-carrée ci-dessus nous
révèle qu'il existe une relation significative entre
l'entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la pauvreté et la
nationalité de l'entrepreneur dans cette cité parce que le test
de Khi-carré nous donne une valeur de 0,001 qui est inférieure
à 1%. Cette relation s'explique par le fait que chaque pays a ses
réalités socio-économiques particulières qui font
partit des mobiles de création des activités de sa population.
Car comme nous l'avons soulevé plus loin que chaque peuple dans un
espace géographique donné, ne poursuit pas nécessairement
les mêmes objectifs en entrepreneuriat, dans mesure où les
motivations sont différentes, il y en a ceux qui entreprennent pour
lutter contre la pauvreté (comme les cas de la plupart d'entrepreneurs
en RDC en général et dans cette cité en particulier),
d'autres essentiellement par les désirs d'indépendance de
souplesse et être plus maître de son travail et de sa vie etc.
Tableau n°36: Entrepreneuriat moyen de lutte contre
la pauvreté et le niveau d'instruction de l'entrepreneur
Entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la
pauvreté
|
Niveau d'instruction
|
Total
|
Sans instruction
|
Primaire
|
Secondaire
|
Supérieur et Universitaire
|
autres
|
Oui
|
8
|
8
|
58
|
21
|
0
|
95
|
Non
|
2
|
1
|
1
|
0
|
1
|
5
|
Total
|
10
|
9
|
59
|
21
|
|
100
|
Pearson chi2 (4)=26,9065
Probabilité=0,000
Le test de Khi-carré nous donne une valeur de 0,000 qui
est inférieure à 1%. Nous pouvons dire qu'il existe une relation
également très significative entre l'entrepreneuriat comme moyen
de lutte contre la pauvreté et le niveau d'instruction de l'entrepreneur
dans cette cité. Ceci peut être expliqué par le faite
que : « plus un entrepreneur à étudier, plus
il a la chance de réussir en entrepreneuriat. » parce que le
niveau d'instruction joue également un rôle déterminant
chez l'entrepreneur. Car il permet à l'entrepreneur de mieux faire ses
calculs économiques avant de matérialiser son projet
d'entreprise et aussi de mieux géré l'entreprise
créée. Néanmoins les caractéristiques
intrinsèques de l'individu jouent également un rôle
prépondérant dans l'entrepreneuriat.
Tableau n°37: Entrepreneuriat moyen de lutte
contre la pauvreté et la taille du ménage
Entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la
pauvreté
|
Taille du ménage
|
Total
|
|
Moins de 5
|
5 à 10
|
10 à 15
|
|
Oui
|
29
|
50
|
16
|
95
|
Non
|
3
|
2
|
0
|
5
|
Total
|
32
|
52
|
16
|
100
|
Pearson chi2 (2)= 2,2773
Probabilité=0,320
La taille du ménage de l'entrepreneur n'influe pas
l'entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la dans la mesure où, quel
que soit la taille du ménage (nombreux ou peu nombreux) on peut
entreprendre pour lutter contre la pauvreté.
Tableau n°38: Entrepreneuriat moyen de lutte
contre la pauvreté et le chiffre d'affaires mensuel
réalisé par l'entrepreneur
Entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la
pauvreté
|
Chiffre d'affaires en $ US
|
Total
|
Moins de 300
|
300 à 600
|
600 à 900
|
900 à 1200
|
Plus de 1200
|
Oui
|
17
|
43
|
19
|
4
|
12
|
95
|
Non
|
0
|
2
|
1
|
2
|
0
|
5
|
Total
|
17
|
45
|
20
|
6
|
12
|
100
|
Pearson chi2(4)=11,6959
Probabilité=0,020
Le test de Khi-carré nous donne une valeur de 0,020 qui
est inférieure à 5%. Nous pouvons dire qu'il existe une relation
entre l'entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la pauvreté et le
chiffre d'affaires réalisé par l'entrepreneur par mois. Nous
constatons que la relation est beaucoup plus établie entre les deux
variables, parce que plus le chiffre d'affaires de l'entrepreneur est
élevé plus ce dernier réalise le bénéfice
pour subvenir aux besoins familiaux (lutter contre la pauvreté),
épargner la proportion du bénéfice non consommé
et enfin réinvestir (entreprendre de nouveau).
Tableau n°39: Entrepreneuriat moyen de lutte contre
la pauvreté et le capital disposé par l'entrepreneur au
démarrage
Entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la
pauvreté
|
Capital de démarrage en $ US
|
Total
|
Moins de 200
|
200 à 400
|
400 à 600
|
400 à 800
|
Plus de 800
|
Oui
|
15
|
18
|
23
|
21
|
18
|
95
|
Non
|
1
|
0
|
2
|
1
|
1
|
5
|
Total
|
16
|
18
|
25
|
22
|
19
|
100
|
Pearson chi2(4)=1,4860
Probabilité=0,829
Apres étude de ce tableau le constat est que le capital
de démarrage n'est pas un élément déterminant pour
entreprendre et ainsi lutter contre la pauvreté dans la cette
cité. Puisque nous remarquons que quel que soit le fond du
démarrage, les entrepreneurs de la cité de Kimpese prennent quand
même le risque d'entreprendre et lutter contre la pauvreté.
Tableau n°40: Entrepreneuriat moyen de lutte
contre la pauvreté et l'affectation des bénéfices
réalisées
Entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la
pauvreté
|
Affectation de bénéfices
réalisés
|
Total
|
Besoin familiaux (1)
|
Réinvestissement (2)
|
Epargne (3)
|
(1) et (2)
|
(1) et (3)
|
Oui
|
37
|
5
|
1
|
30
|
22
|
95
|
Non
|
1
|
0
|
1
|
1
|
2
|
5
|
Total
|
38
|
5
|
2
|
31
|
24
|
100
|
Pearson chi2(4)=10,0051
Probabilité=0,040
Nous remarquons à partir du tableau ci-haut que le test
de Khi-carré nous donne une valeur de 0,040 qui est inférieure
à 5%. Ceci nous montre qu'il existe une relation entre l'entrepreneuriat
comme moyen de lutte contre la pauvreté et l'affectation du
bénéfice réalise dans cette cité. Il s'argumente
par le fait que la majorité des entrepreneurs de cette cité
affectent l'essentielle de leurs bénéfices à la
satisfaction des besoins du ménage ce qui les permettent de lutter
contre l'extrême pauvreté, d'autres épargnent pour la
consommation ultérieure et réinvestissent les
bénéfices réalisés.
CONCLUSION
Cette recherche visait à analyser l'impact de
l'entrepreneuriat sur la réduction de la pauvreté dans la
cité de Kimpese. La problématique de la pauvreté et de sa
réduction fait l'objet, depuis un temps, d'un grand
intérêt.
La situation de la pauvreté extrême comme
conséquence de l'instabilité économique que traverse la
République Démocratique du Congo a réussi à
mobiliser notre énergie intellectuelle pour aborder ce sujet. Nous nous
sommes intéressés à la l'entrepreneuriat comme moyen de
lutte contre la pauvreté à cause du dynamisme qu'il impulse dans
toutes les économies qui n'est plus à démontrer.
De ce fait, l'objectif général de ce travail
était de montrer l'influence de l'entrepreneuriat dans la lutte contre
la pauvreté en RDC de manière général et dans la
cité de Kimpese en particulier. Ainsi pour atteindre nos objectifs,
nous avons recouru à la technique documentaire à travers la
littérature et pour collecter les informations utiles à notre
travail et une enquête auprès de 100 petits entrepreneurs de la
cité de Kimpese moyennant un questionnaire d'enquête. Les
données ainsi obtenues ont fait l'objet d'une analyse statistique en
s'appuyant notamment sur le test de Khi-carrée.
Les résultats obtenus nous ont permis de faire le lien
entre les différentes variables sous étude. Par conséquent
nous avons trouvé que l'entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la
pauvreté était influencé par les variables
suivantes : la nationalité de l'entrepreneur, le niveau
d'instruction, le chiffre d'affaires et l'affectation des
bénéfices réalisés. Et les autres variables de
l'étude n'avaient pas de lien direct avec l'entrepreneuriat comme moyen
de lutte contre la pauvreté. Il s'agit notamment du sexe de
l'entrepreneur, l'âge, statut matrimonial, taille du ménage et le
capital du démarrage.
Apres l'analyse de nos résultats de l'enquête,
il ressort de notre étude ce qui suit : l'entrepreneuriat est un
moyen par excellence de lutte contre la pauvreté dans cette cité
car 95% de nos enquêtés l'ont confirmé aussi parce que les
bénéfices hebdomadaire réalisés par les
entrepreneurs de cette cité est relativement supérieurs au seuil
de pauvreté fixé par la banque mondiale. La plupart des
entrepreneurs investigués oeuvrent dans les secteurs tertiaire
(commerce) soit 84% car ces activités ont une rentabilité
immédiates. En général, ce sont des entrepreneurs de
situations et non de vocation car 64% des entrepreneurs de cette cité
sont motivés à entreprendre à cause de la crise (donc
beaucoup d'entre-deux intègrent cette voie n'ont pas comme une option de
carrière mais plutôt de circonstance). Ce qui fait en sorte que le
un tiers (1/3) de leurs bénéfices est consacrés aux
besoins du ménages soit 38% des enquêtés.
Ces résultats viennent confirmer nos hypothèse
sur le faite que : les activités entrepreneuriales contribuent
à la réduction de la pauvreté dans notre pays en
général et dans la cité de Kimpese en particulier, et que
l'une de motivations de ces petits entrepreneurs pour la création de
leurs activités est la crise socio-économiques que traverse notre
pays de manière générale. Aussi le commerce est la
principale activité menée par ces derniers, et ces entrepreneurs
de manière générale n'ont pas un parcours d'étude
assez long.
En définitive, nous estimons, que les pistes solution
proposées dans ce travail tout autour de la problématique,
viennent enrichir les recherches menées par nos
prédécesseurs au tour de cette thématique et que les
questions non évoquées dans ce travail pourraient faire l'objet
d'études ultérieures.
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http://www.toupie.org/Dictionnair.
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www.entrepreneuriat.auf.org.
6.
http://www.bibliothèque.refer.org.
7. WWW.leganat.cd
8. www.cerag.org.
ANNEXE: Questionnaire
d'enquête
Bonjour,
Dans le cadre de notre mémoire portant sur
: «l'analyse de l'impact de l'entrepreneuriat sur la
réduction de la pauvreté dans la cité de
Kimpese », nous avons élaboré ce questionnaire
d'enquête pour recueillir les informations auprès des petits
entrepreneurs oeuvrant dans la cité de Kimpese. Nous vous rassurons, par
ailleurs, que ces informations ne sont recherchées que pour des motifs
d'ordre scientifique et seront à cet effet traitées en toute
confidentialité. Ainsi, nous vous prions de bien vouloir répondre
aux questions suivantes :
1ère Module : Profil de
l'entrepreneur.
1. Sexe :
1) Masculin 2) Féminin
2. Age de l'entrepreneur :
1) Moins-20ans 2) 20-29 an 3) 30-39
ans 4) 40-49 ans 5) 50
ans et Plus
3. Statut matrimonial :
1) Marié (e) 2) Veuf (ve)
3) Divorcé (e) 4) Célibataire. 5)
Autres
4. Nationalité :
1) Congolaise 2) Etrangère
5. Niveau d'instruction :
1) Sans instruction 2) Primaire 3)
Secondaire 4) Supérieur et Universitaire 5) autres
6. Taille de ménage:
1) Moins de 5 2) 5 à 10
3) 10 à 15 4) 15 à 20
5) Plus de 20
7. Statut d'occupation du ménage
1) Propriétaire 2) locataire
2 èmeModule : L'impact de
l'entrepreneuriat sur la réduction de la pauvreté dans la cite de
Kimpese.
1. Type d'activités ou secteur
d'activité :
1) Commerce général 2) Agricole 3)
Service 4) Industrielle 5) Autres à
préciser
2. Depuis combien temps, exercez-vous cette
activité ?
1) Moins 1 année 2) 1 à 5 ans 3) 5
à 10 ans 4) 10 à 20 ans 5) Plus de
20 ans
3. Aviez- vous une expérience
antérieures dans ce secteurs ou dans cette
activité?
1) Oui 2) Non
4. Avez-vous suivi une formation pour cette
activité ?
1) Oui 2) Non
5. Quel est votre chiffre d'affaires mensuel
?
1) Moins de 300$ 2) 300 à 600$ 3) 600 à
900 $ 4) 900 à 1200 5) Plus de 1200$
6. Quel a été votre capital de
démarrage de votre activité ?
1) Moins de 200$ 2) 200$ à 400$ 3)
400$ à 600$ 4) 600 à 800$ 5) Plus de
800$
7. Quelle est votre source de financement au
départ de l'activité?
1) Fonds propre 2) Emprunt 3) Aide familiale
4) Transfert venant de l'étranger 5) Autres source à
préciser
8. Nombre d'employés.
1) Moins de 2 employés 2) 2 à 4 employés
3) 4 à 6 employés 4) 6 à 8 employés
5) Plus de 8 employés.
9. Quelles sont les causes ou les motivations qui vous
ont poussé à entreprendre ?
1) Chômage (manque d'emploi) 2) Autonomie 3)
Insuffisance de salaire4) Besoin de ménage 5) Autres à
préciser
10. Quelle a été votre activité
avant d'entreprendre ?
1) En chômage 2) Agriculteur 3) Travailleurs
dans une entreprise privée 4) Fonctionnaire de l'Etat 5)
Autres
11. Quelles sont les charges auxquelles vous faites face
en dehors de celles de l'entreprise ?
1) Charges familiales 2) Charges sociales
3) Autres à préciser
12. Pendant votre absence qui gère votre
entreprise ?
1) Parent 2) Conjoint 3) Employé 4) Enfant 5) Autres
13. Estimez-vous que votre activité est rentable
?
1) Oui 2) Non
14. Quelles sont les difficultés auxquelles vous
vous heurtez dans l'exercice de votre métier ?
1) Gestion 2) réinvestissement 3)
Remboursement des emprunts 4) difficulté fiscale
5) Aucune
15. Pensez-vous que l'entrepreneuriat est un moyen pour
lutter contre la pauvre ?
1) Oui 2) Non
16. Bénéfice hebdomadaire ou combien
réaliser-vous en terme de bénéfice par
semaine ?
1) Moins de 10 2) 10 à 15 3) 15 à 20
4) 20 à 25 5) Plus de 25
17. Que faites-vous des bénéfices
réaliser dans cette activité ou à quoi sont
affectés les bénéfices que vous réalisé
dans votre activité?
1) Dépense du Ménage ou Besoin familiaux(1) 2)
Réinvestissement (2) 3) Epargne (3) 4) (1) et (2) 5) (1)
et(3)
18. Pensez- vous changer d'activité un
jour ?
1) Oui 2) Non
19. Sinon, pour quoi ?
...................................................................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................................................
20. Bénéficier vous d'un accompagnement
dans votre activité
1) Oui 2) Non
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE...................................................................................................i
DEDICACE....................................................................................................ii
REMERCIEMENTS........................................................................................iii
0. INTRODUCTION
1
0.1. Problématique
1
0.2. Objectifs de l'étude
2
0.3. Hypothèse de travail
3
0.4. Intérêt (importance) et Choix du
sujet
3
0.5. Méthodologie de la recherche
4
0.6. Délimitation spatio-temporelle de
l'étude
4
0.7. Structure du travail
4
CHAPITRE I. CONSIDERATIONS THEORIQUES
5
Section 1. Généralité sur
l'entrepreneuriat et la pauvreté
5
1.1. L'entrepreneuriat
5
1.1.1. Définition
5
1.1.2. Différents aspects d'une démarche
entrepreneuriale
7
1.1.3. Processus entrepreneurial
10
1.1.4. Entrepreneuriat et lutte contre la
pauvreté
14
1.2. La pauvreté
15
1.3. Pauvreté en République
Démocratique du Congo
16
Section 2. Approche théorique et Empirique
19
2.1. Approche théorique
19
2.2. Approche empirique
22
2.2.1. Création d'emploi et réduction du
chômage
23
2.2.2. Lutte contre la pauvreté et
entrepreneuriat social
24
2.2.3. Importance de l'entrepreneuriat
24
CHAPITRE II. PRESENTATION DU CADRE D'ETUDE
26
Section 1.Situation Administrative et
Démographique
26
1.1. Situation Administrative
26
1.1.1. Création
26
1.1.2. Subdivision administrative de la cité de
Kimpese
27
1.2. Situation démographique
27
Section 2. Situation Socio-économique
33
2.1. Activité Commerciale
33
2.1.1. Le commerce
33
2.1.2. Organisation du marché
33
2.1.3. Infrastructures hôtelleries et
restaurants
34
2.2. Industries
34
2.3. Transport et communication
34
2.3.1. Communication
34
2.3.2. Transport
35
2.4. Enseignement et culture
35
2.6. Agriculture, pèche, chasse et
développement rural
35
CHAPITRE III. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS
DE L'ENQUETE
36
Section 1. Approche méthodologique
36
1.1. L'échantillon
36
2.2. Questionnaire
36
2.3. Méthode d'analyse des résultats
37
2.1. Déroulement de l'enquête
38
2.2. Analyse descriptive
38
2.2.1. Le profil ou l'identification de l'entrepreneur
38
2.2.2. L'impact de l'entrepreneuriat sur la
réduction de la pauvreté dans la cité de Kimpese.
44
2.3. Analyse bi variée (test de
Khi-carré)
57
CONCLUSION
63
BIBLIOGRAPHIE
65
ANNEXE
69
TABLE DES MATIERES
71
* 1 G.CAYAU, La lutte
contre la pauvreté en Afrique sub-saharienne à travers
l'amélioration du marché du travail et la contribution au
développement de l'emploi des jeunes, Université
Montpellier 3 Paul Valéry - MASTER 1
Institution-Organisation-Développement Gestion Stratégique des
Ressources Humaines 2008 p1
* 2 X. BITEMO, Cours
d'économie de développement G2 FASEG, Université
Kongo, Mbanza-Ngungu, 2011 p3-4
* 3G.NGALAMULUME,
Stratégies et pratiques paysannes de lutte contre la
pauvreté et les inégalités en R.D. Congo. Centre
de Recherche-Action en Population, Environnement et Développement-CRAPED
Institut Supérieur de Développement Rural-ISDR/Tshibashi/RD
Congo, 2014, p2
* 4Document
stratégique de croissance et de réduction de pauvreté
(DSCRP2) ,2011-2015, p.15
* 5 J.P.MANIKA, Micro
finance et entrepreneuriat en contexte de pauvreté : cas des micro
entrepreneurs de la Cité de Mbanza-Ngungu,Colloque
internationale « La vulnérabilité des TPE et des PME dans un
environnement mondialisé », 11es Journées Scientifiques du
Réseau Entrepreneuriat, INRPME, Trois-Rivières, Canada 27, 28 et
29 mai 2009, INRPME, Trois-Rivières, Canada, p.2
* 6SHOMBA KINIAMA, Cours
d'initiation à la recherche scientifique, FASEG, U.K, 2007,
p.10.
* 7 FATOUMATA BINETOU,
l'entrepreneuriat féminin: La logique économique dans les
microentreprises artisanales et commerciales dans La commune de
Saint-Louis, mémoire de maîtrisées-lettres
&sciences humaines, université Gaston berger de Saint-Louis, section
de sociologie, 1998, p 26.
* 8
http://www.toupie.org/dictionnair
* 9 R.PATUREL,
Grandeurs et servitudes de l'entrepreneuriat, Editorial du n°
spécial de la Revue internationale de psychosociologie consacré
aux Représentations entrepreneuriales, Direction R. PATUREL, C.
SCHMITT et C. BOURION, Volume XIII, n° 31, Hiver 2007, p.27-43.
* 10 Frank Knight (1967) et
Peter Drucker (1970), Auteurs consultable en ligne sur
Wikipédia.
* 11 FILION L-J et FAYOLLE
A, devenir entrepreneur des enjeux aux outils, édition
village Mondial 2006, P 254
* 12 MASAMBA Val, La
contribution de la relation d'accompagnement pour l'apprentissage de la
convention d'affaires inhérente à l'organisation impulsée
: une recherche-action au sein de l'incubateur I & F entrepreneuriat en
république démocratique du Congo, Thèse de
doctorat, Université Montesquieu Bordeaux IV, 2013, p.41-42.
* 13 P. A. JULIEN et Louise
CADIEUX, La mesure de l'entrepreneuriat, Rapport d'étude,
Institut de la statistique du Québec, Décembre 2010, p.
30
* 14 MASSART V.,
L'entrepreneur au Coeur de la Notion d'entrepreneuriat,
Mémoire by Kushinada, Décembre, 2012, P 45.
* 15 PINCHOT,
G.,Intrapreneuring, Harper and Row, New York, 1985.
* 16 AYAT S.
Logique entrepreneurial, éd. Lycée S. Allende,
Normandie, 2012
* 17 TOUNES A.; ASSALA
K.; Influences culturelles sur des comportements managériaux
d'entrepreneurs algériens, 5ème congrès
international de l'Académie de l'Entrepreneuriat, 2008. p2
* 18 PONSON. B,
Concepts et logiques entrepreneuriales, document d'appui au
cours, IFE, Maurice, 2003.
* 19 VANDERSCHUEREN et
Al. Options politiques pour la réduction de la
pauvreté, cadre d'action au niveau municipal, programme de
gestion urbaine et pauvreté, Banque Mondiale, Washington, 1996, p.12.
* 20 WRESINSKI.J,
Grande pauvreté et précarité économique et sociale,
rapport présenté au conseil économique et social,
in journal officiel de la République Française, 28 Février
1987. p.52.
* 21 AMARTYA SEN,
"L'économie est une science morale", a obtenu le prix
Nobel 1998 d'économie p1-2.
* 22 Oasis KODILA T,
Pauvreté en République Démocratique du
Congo : un état de lieux Congo économique,Review,
working P n° 010/100, 2010.
* 23 SAPORTA.B.,
Préférences théoriques, choix
méthodologiques et recherche française en entrepreneuriat: un
bilan provisoire des travaux entrepris depuis dix ans, Revue de
l'entrepreneuriat, Vol 2, N°1, 2003,
http://www.revue-entrepreneuriat.com.
* 24 (DANJOU, 2000 ; Hernandez,
2001 ; Fayolle, 2007). Cité par Amina OMRANE, Les
compétences. Entrepreneuriales et le processus entrepreneurial : une
approche dynamique, EM Lyon Business School, p3
* 25 Cette
catégorisation du champ de l'entrepreneuriat est déduite des
travaux de Fayolle et Verstraet (2005) et notamment de leur article
« Paradigmes et entrepreneuriat », Revue de
l'entrepreneuriat, Vol.4, n°1, 2005.
* 26CARRE. M etTHURIK. R,
Understanding the Role of Entrepreneurship for Economic
Growth, Centre for Advanced Small Business Economics, Rotterdam School
of Economics, Erasmus University. 2005, p.14.
* 27 OCDE. Programme
d'indicateurs de l'entrepreneuriat : Rapport d'étape et
propositions de définitions et d'indicateurs clés, Paris, 2007.P.
9.
* 28 Idem, 1998
* 29JP MANIKA, Op.cit.
p13
* 30BERREZIGA,la
culture entrepreneuriale chez les entrepreneurs algériens,
Colloque National sur : les Stratégies d'Organisation et
d'Accompagnement des PME en Algérie, faculté des sciences
économiques, commerciales et sciences de gestion, université
kasdi merbah ouargla, Alger, 2009, p3
* 31 VERSTREATE T et SAPORTA,
Création d'entreprise et Entrepreneuriat, les
éditions de l'ADREG, France, 2006. p.77
* 32Www.
Gemconsortium.org
* 33
WWW.leganat.cd
* 34 KALUKUICHI, cours
de document commerciale, Université Kongo, FASEG,
Mbanza-Ngungu, 1995, p.14
* 35 KIMPUTA Franck,
cours de statistique, G2 FASEG, Université Kongo,
2014.
* 36 Cité par FAYOLLE,
du champ de l'entrepreneuriat à l'étude du processus
entrepreneurial : quelques idées et pistes de recherche, CERAG
n°2002-32, 2002, p.11 www.cerag.org.
* 37MANIKA JP, Op cit,
p 9
* 38DZAKA-KIKOUTA, T), «
Stratégies entrepreneuriales de gestion du risque dans les
réseaux du commerce transfrontalier en Afrique centrale : cas des
échanges entre Kinshasa et Brazzaville », Cahiers de
recherche du Réseau Entrepreneuriat de l'AUF, no 03-72, novembre.2003
www.entrepreneuriat.auf.org.
* 39BERREZIGA, Op cit,
p11
* 40 BACCARI E.; Les
motivations entrepreneuriales des jeunes entrepreneurs tunisiens,
8ème Congrès International Francophone en
Entrepreneuriat et PME, Suisse, Octobre 2006, p 6
* 41 DZAKA, T. et J.P.
MANIKA, « Dynamisme entrepreneurial et lutte contre la
pauvreté par les petits entrepreneurs des réseaux des
échanges transfrontaliers entre Kinshasa et Brazzaville »,
Entrepreneuriat, développement durable et mondialisation, AUF, actes
desIXe Journées scientifiques du Réseau Entrepreneuriat de l'AUF,
Cluj-Napoca, Roumanie, 1-4 juin 2005, www.entrepreneuriat.auf.org.
* 42Objectifs du
Millénaire pour le développement Rapport de 2013 op cit
P.6
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