Conclusion
Une base de données répartie est une collection
de sites connectés par un réseau de communication. Chaque site
est une base de données centralisée qui stocke une portion de la
base de données.
La gestion d'une base de données répartie est
gérée de manière transparente par un SGBD réparti.
Pour améliorer les performances, les données peuvent être
répliquées sur plusieurs sites. La principale motivation de la
réplication des données est l'augmentation de la
disponibilité. En stockant les données critiques sur plusieurs
sites, la base de données répartie peut fonctionner même
si certains sites tombent en panne. Un second avantage de la réplication
consiste à l'amélioration des temps de réponses des
requêtes grâce aux traitements parallèles et un accès
plus facile et rapide des données.
CHAPITRE II. BASES DE
DONNEES REPARTIES SOUS ORACLE
II.1. Introduction
Dans ce chapitre seront présentés les
mécanismes de répartition et de réplication des bases de
données sous Oracle dans le contexte de notre mémoire. Une
présentation d'Oracle et une chronologie des versions seront
abordées, suivie de la présentation de l'architecture d'Oracle,
structure de stockage, structure de mémoire, structure de processus et
structure application et réseau. Y sera présentée ensuite
la sécurisation de la base de de données par le contrôle
d'accès aux données au niveau utilisateur, profil,
privilège et rôle et par la confidentialité des
données au travers de vue. En vue de rester dans le contexte de notre
mémoire, les objectifs de bases de données réparties
liées à la transparence vis-à-vis de la localisation, de
la fragmentation et de la réplication y seront présentés
(lien des bases de données, synonyme, vue, déclencheur,
procédure, la commande copy, snapshot et vue
matérialisée). Enfin une présentation non exhaustive des
différents outils d'administration, de développement et de
configuration réseau fournis par Oracle pour faciliter l'administration
des bases de données aux différents utilisateurs.
Oracle est un système de gestion de bases de
données relationnelles-objet en perpétuelle évolution
à l'exemple de l'informatique et des télécommunications.
Comme nous le verrons, les fonctionnent d'Oracle tendent évolues tout en
respectant les normes de sécurité des données.
II.2. Présentation
d'Oracle
Oracle Corporation, société américaine
située en Californie, développe et commercialise un SGBD et un
ensemble de produits de développement. Oracle a des filiales dans un
grand nombre de pays.
En 1977, Larry Ellison, Bob Miner et Ed Oates fondent la
société Software Development Laboratories (SDL). L'article
d'Edgar Frank Codd (1923-2003), « A Relational Model of Data for Large
Shared Data Banks », Communications of the ACM paru en 1970, fait devenir
le mathématicien et ancien pilote de la RAF durant la Seconde Guerre
mondiale, inventeur du modèle relationnel et de SQL. Les associés
de SDL devinent le potentiel des concepts de Codd et se lancent dans l'aventure
en baptisant leur logiciel « Oracle ». En 1979, SDL devient
Relational Software Inc. (RSI) qui donnera naissance à la
société Oracle Corp. en 1983. La première version du SGBD
s'appelle RSI-1 et utilise SQL. Le tableau suivant résume la chronologie
des versions (Tableau 1).
Année
|
Version
|
Brève description
|
1979
|
Oracle 2
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Première version commerciale écrite en
C/assembleur pour Digital - pas de mode transactionnel.
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1983
|
Oracle 3
|
Réécrit en C - verrous.
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1984
|
Oracle 4
|
Portage sur IBM/VM, MVS, PC - transaction (lecture
consistante).
|
1986
|
Oracle 5
|
Architecture client-serveur avec SQL*Net - version pour
Apple.
|
1988
|
Oracle 6
|
Verrouillage niveau ligne - sauvegarde/restauration - AGL -
PL/SQL.
|
1991
|
Oracle 6.1
|
Parallel Server sur DEC.
|
1992
|
Oracle 7
|
Contraintes référentielles - procédures
cataloguées - déclencheurs - version Windows en 1995.
|
1994
|
|
Serveur de données vidéo.
|
1995
|
|
Connexions sur le Web.
|
1997
|
Oracle 8
|
Objet-relationnel - partitionnement - LOB - Java.
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1998
|
Oracle 8i
|
i comme Internet, SQLJ - Linux - XML.
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2001
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Oracle 9i
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Services Web - serveur d'applications - architectures sans
fil.
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2004
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Oracle 10g
|
g comme Grid computing (ressources en clusters).
|
2007
|
Oracle 11g
|
Auto-configuration.
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2013
|
Oracle 12c
|
c comme Cloud computing
|
Tableau 1. Chronologie des
versions d'Oracle database.
Avec IBM, Oracle a fait un pas vers l'objet en 1997, mais
cette approche ne compte toujours pas parmi les priorités des clients
d'Oracle. L'éditeur met plus en avant ses aspects transactionnels,
décisionnels, de partitionnement et de réplication. Les
technologies liées à Java, bien qu'elles soient largement
présentes sous Oracle9i, ne constituent pas non plus la majeure partie
des applicatifs exploités par les clients d'Oracle.
La version 10g renforce le partage et la coordination des
serveurs en équilibrant les charges afin de mettre à disposition
des ressources réparties (répond au concept de l'informatique
à la demande). Cette idée est déjà connue sous le
nom de « mise en grappe » des serveurs (clustering). Une partie des
fonctions majeures de la version 10g est présente dans la version 9i RAC
(Real Application Cluster).
La version 11g Oracle insiste sur les capacités
d'auto-diagnostic, d'auto-administration et d'auto-configuration pour optimiser
la gestion de la mémoire et pour pouvoir faire remonter des alertes de
dysfonctionnement. En raison des exigences en matière de
traçabilité et du désir de capacité de
décision (datamining), la quantité de données
gérées par les SGBD triplant tous les deux ans, 11g met aussi
l'accent sur la capacité à optimiser le stockage.
Oracle Database est disponible en plusieurs versions
qualifiées de « Standard » ou « Enterprise ». Le nom
du produit monoposte pour Windows ou Linux est Personal Oracle.
Plusieurs options permettent de renforcer les performances, la
sécurité, le traitement transactionnel et le datawarehouse.
Citons Oracle Data Guard, Oracle Real Application Clusters, Oracle
Partitioning, Oracle Advanced Security, Oracle Label Security, Oracle
Diagnostics Pack, Oracle Tuning Pack, Oracle OLAP, Oracle Data Mining, Oracle
Spatial.
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