MINISTERE DE LA SANTE SECRETARIAT GENERAL
ECOLE NATIONALE DE SANTE PUBLIQUE « DOCTEUR Comlan
Alfred A QUENUM»
|
BURKINA FASO
|
Unité - Progrès - Justice
|
DIRECTION DE LA FORMATION SUPERIEURE EN SCIENCES DE LA
SANTE
SERVICE DE FORMATION EN SANTE CLINIQUE
FILIERE : CHIRURGIE
MEMOIRE DE FIN D'ETUDES
LES FACTEURS FAVORISANT L'INFECTION
DES PLAIES OPERATOIRES DANS LE SERVICE
DE CHIRURGIE A L'HOPITAL DE DISTRICT
Etudiant : Anicet L. YELEMOU
En vue de l'obtention du diplôme d'Attaché
de Sante en Chirurgie
Directeur de mémoire : Conseiller de
mémoire :
Dr. Irenée BEREMWIDOUGOU M. Henri SAWADOGO
Médecin Généraliste Attaché de
Santé en SIO
Année académique 2014-2015
TABLE DES MATIERES
TABLE DES MATIERES I
DEDICACES ...IV
REMERCIEMENTS V
DEFINITION DES TERMES VI
RESUME DU MEMOIRE VII
LISTE DES TABLEAUX VIII
LISTE DES FIGURES ET GRAPHIQU E IX
LISTE DES ABREVIATIONS X
INTRODUCTIO N... 1
CHAPITRE I : PROBLEMATIQU E 4
1.1. Enoncé du problème.. 5
1.2. Justification du choix du thème 8
1.3. Question de la recherche 9
1.4. Hypothèses de recherche.. 9
1.5. But de l'étude 9
1.6. Objectifs de l'étude 10
CHAPITRE II : CONCEPTUALISATION DE L'ETUDE
11
2.1. Revue de la littérature 12
2.1.1. Définition des concepts 12
2.1.2. Généralités sur les IPO et
leurprévention 14
2.1.3. Bonnes pratiques de pansement de la plaie
opératoire 28
2.1.4. Facteurs défavorables aux malades 34
2.1.5. Résultats des études antérieures
et analyse critique 37
2.2. Cadre de référence... 39
2.2.1. Description du cadre de référence 39
2.2.2. Opérationnalisation des variables
indépendantes 39
2.2.3. Relations entre les variables indépendantes et
la variable dépendante 47
2.2.4. Schéma du cadre conceptuel 48
CHAPITRE III : CADRE ET CHAMP
D'ETUDE.............................................................49
3.1. Cadre d'étude : Le district sanitaire de Nanoro
50
3.1.1 Situation géographique 50
3.1.2 Données démographiques 50
3.1.3 Données
sanitaires........................................................................................................................51
3.1.4 Données
économiques..................................................................................................................51
3.2. Champ d'étude : le CMA saint Camille de Nanoro
51
3.2.1
Historique.......................................................................................................................................51
3.2.2 Situation géographique 52
3.2.3 Description physique du CMA 52
3.2.4 Présentation du service de chirurgie 53
CHAPITRE IV : METH ODOLOG IE DE LA RECHERCHE
57
4.1. Type d'étude 58
4.2. Population de l'étude. 58
4.3. Critères d'inclusion : 58
4.4. Echantillon et échantillonnage 58
4.4.1 Echantillon 58
4.4.2 Echantillonnage 58
4.5. Méthode, technique et instruments de collecte de
données 59
4.6 Validation des instruments 59
4.7 Considérations éthiques 60
4.8 Déroulement de l'enquête 60
4.9 Les difficultés rencontrées 60
4.10 Méthode de traitement de données 60
CHAPITRE V : PRESENTATION DES RESULTATS DE L'ETUDE
................................ 61
5.1. Niveau de participation à l'étude 62
5.2. Résultats du questionnaire adressé aux ASC
62
5.3. Résultats du questionnaire adressé aux
infirmiers d'Etat et Breveté 66
5.4 Résultats du questionnaire adressé au
personnel de soutien . 67
5.5. Résultats issus de l'entretien avec les patients
68
5.6. Résultats issus de la grille d'observation des
pratiques du personnel de sante en PI des plaies
opératoires 71
5.7. Résultats issus de la grille d'observation sur
des tâches menées par les infirmiers au cours des
pansements des plaies opératoires 75
CHAPITRE VI : DISCUSSION ET SYNTHE SE DES RESULTATS
80
6.1 Discussion 81
6.1.1. Première hypothèse : l'insuffisance de
compétence des agents du bloc opératoire favorise les
infections des plaies opératoires(IPO) 81
6.1.2. Deuxième hypothèse: Le non-respect des
bonnes pratiques de pansement en PO 86
6.1.3. Troisième hypothèse: Les facteurs
défavorables aux patients 88
6.2. Synthèse des résultats 89
6.2.1 Points forts 89
6.2.2 Points à améliorer 90
6.3. Vérifications des hypothèses 90
CHAPITRE VII : RECOMMANDATIONS / SUGG ESTIO NS
92
7.1. Au personnelASC et infirmier
|
93
|
7.2. Au personnel de soutien
|
93
|
7.3. Aux patients
|
...93
|
7.4 Au directeur du CMA de Nanoro
|
93
|
7.5. Aux membres de l'Equipe Cadre du District (ECD) de Nanoro
|
94
|
7.6. Au Ministre de la santé..
|
.. 94
|
CONCLUSION
|
95
|
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
|
....97
|
ANNEXES
|
A
|
DEDICACES
A mon père Yelemou B. Robert et à ma
mère Paré Kadidia : je ne saurais combien de fois vous
remercier pour la vie et l'éducation que vous m'avez donné. Soyez
bénies et trouvez mes sentiments les plus chers dans ce document.
A mon épouse Kabore Véronique :
ton soutien permanent et constant, ton amour et ta
compréhension durant mes études m'ont permis de surmonter toutes
les difficultés. Trouve dans ce mémoire l'expression de ma
profonde gratitude. Que Dieu te bénisse.
A Nos enfants Eden et Prisca : Vous qui avez
été par moment privés de votre droit à l'affection
paternelle durant mes études d'ASC. Que ce travail puisse vous inciter
à mieux faire. Que Dieu vous bénisse et comble vos besoins.
A Nos frères, soeurs et cousins: merci
pour vos prières durant ma formation. Que Dieu vous bénisse.
REMERCIEMENTS
Au terme de notre mémoire, nous sommes conscients que
ce travail est le fruit des efforts de plusieurs personnes. Ainsi, nous
adressons nos vifs remerciements à / au:
Madame la Directrice Générale de l'ENSP
et son personnel: Merci pour l'encadrement et les bonnes conditions
mises à notre disposition durant nos deux années de formation.
Direction de la Formation Supérieure en Science
de la Santé: Merci pour vos conseils et le temps accordé
aux étudiants pour accomplirce travail.
Dr Irenée Beremwidougou, médecin
généraliste au CMA de Ziniaré, notre Directeur de
mémoire: Malgré votre calendrier de travail chargé, vous
avez accepté sans hésiter de nous encadrer dans la
rédaction de notre mémoire, 1è re expérience de
recherche scientifique. Votre simplicité, vos compétence et
qualités humaines font de vous un maître digne d'estime sur qui
nous prenons exemple. Trouvez dans ce travail, notre profonde gratitude
à votre égard. Que Dieu illumine votre vie, vous donne
santé et comble vos besoins.
Monsieur Henri Sawadogo, Enseignant permanent à
l'ENSP, notre conseiller de mémoire: Malgré vos
multiples contraintes et occupations, vous avez accepté de nous encadrer
dans l'élaboration de notre travail de fin d'études. Toujours
disponible et attentif, votre amour, votre simplicité, votre rigueur
méthodologique et abnégation au travail ont suscitent notre
admiration. Sur ce, nous vous exprimons à travers ce mémoire
notre profonde gratitude. Que Dieu vous bénisse, illumine votre vie et
comble vos besoins.
MCD et à la communauté Saint Camille de
Nanoro. Merci pour vos appuis multiformes.
Personnel enseignants permanents et vacataires de
l'ENSP : Merci pour vos efforts consentis pour notre formation.
Notre promotion académique notamment la
filière Chirurgie 2013-2015. Puisse Dieu nous bénir et
combler nos besoins.
Monsieur Réné Ouedraogo et à
Monsieur Yonli Patrice : Nous n'oublierons pas vos soutiens divers.
Certes, trouvez dans ce mémoire l'expression de ma profonde gratitude et
que Dieu édifie votre vie de santé, bonheur et
longévité.
DEFINITION DES TERMES
· Facteur: c'est un agent, un
élément qui concours à un résultat.
· Facteur favorisant: Pour notre
étude, c'est un élément dont son changement ou sa
modification peut entrainer l'éclosion d'une maladie.
· Plaie : c'est une effraction
traumatique d'un tissu vivant ou d'un organe.
· Plaie opératoire : Dans notre
contexte, c'est une effraction cutanée avec rupture de la
continuité des parties molles, causée par un acte chirurgical
volontaire dans un but thérapeutique.
· Infection : c'est la
pénétration et le développement dans un être vivant
de microorganismes qui peuvent provoquer des lésions en se multipliant,
et éventuellement en sécrétant destoxines ou se propageant
par voie sanguine.
· Infection de la plaie opératoire :
Dans notre contexte, elle est aussi appelée infection du site
opératoire ou du site chirurgical. Il s'agit de l'infection de la plaie
opératoire survenue dans les 30 jours après l'intervention ou
dans l'année après la mise en place de prothèse ou
d'implant.
RESUME DU MEMOIRE
Les infections nosocomiales, particulièrement celles
des plaies opératoires dans les services de chirurgie, constituent un
problème de santé publique au regard des chiffres variables d'une
zone à l'autre. Pour parvenir à contribuer en une
réduction de ces IN, nous avons décidé de mener une
étude sur le thème suivant: « Les facteurs favorisant les
infections des plaies opératoires dans le service de Chirurgie à
l'hôpital de district saint Camille de Nanoro » ; et dont l'objectif
général est : Etudier les facteurs qui favorisent les infections
des plaies opératoires dans le service de Chirurgie à
l'hôpital de district saint Camille de Nanoro. Nous sommes partis de
trois hypothèses qui sont: l'insuffisance de compétences du
personnel, le non-respect des bonnes pratiques de pansement et les facteurs
liés aux patients sont incriminés comme des facteurs qui
pourraient favoriser la survenue des infections des plaies opératoire
(IPO).
Nous avons mené une étude transversale à
viser descriptive. Dans notre démarche méthodologique, nous avons
utilisé l'enquête pour la collecte des données et notre
population d'étude est au nombre de 50 enquêtés. Elle est
composée du personnel de santé : (06 ASC, 10 infirmiers et 04
personnel de soutien) et de patients au nombre de 30 enquêtés.
Les instruments utilisés sont : le questionnaire
adressé au personnel en fonction de sa qualification, le guide
d'entretien aux malades, la grille d'observation des pratiques du personnel et
la liste de vérification du matériel médico-technique.
Notre enquête a eu lieu durant notre stage de
synthèse en milieu rural dans le mois d'Avril. Après analyse des
données, nous sommes parvenus à des résultats dont les
principaux sont:
Une insuffisance dans le respect des bonnes pratiques de
pansement
Les facteurs défavorables aux patients.
Afin de remédier à ces insuffisances, des
recommandations ont été faites à l'endroit des
différents acteurs, et nous espérons que leur prise en compte
pourrait contribuer à réduire les IPO dans le service de
Chirurgie du CMA de Nanoro.
Les mots clés:
Facteur; Facteur favorisant; Infection ; Infection de la
plaie opératoire; hôpital de district Saint Camille de Nanoro ;
Burkina Faso.
Tableau XXI : Vérification de
l'état de tous les instruments dans les boites de pansements.78
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I: Récapitulatif indiquant
les trois techniques de lavage des mains 21
Tableau II: Exemples de différents
paramètres de stérilisation à l'autoclave 26
Tableau III : Exemples de différents
cycles de stérilisation au poupinel en fonction de la
température et du temps
|
26
|
Tableau IV : Facteursfavorables aux patients
|
46
|
Tableau V : Répartition des agents du
service de chirurgie
|
...56
|
|
Tableau VI : Fréquence des
réponses des différents types de lavage des mains connus par
les ASC 62
Tableau VII: Fréquence des étapes
de traitement de matériel citées par les ASC ..63
Tableau IIIIII : Fréquence des sources
des infections citées par les ASC 64
Tableau IIV : Fréquence des pratiques
qui portent préjudice à la PI 65
Tableau X : Répartition des malades
enquêtés selon l'âge 68
Tableau XI: Fréquence des patients selon
les tares et les terrains. 69
Tableau XII: Fréquence des patients
selon le traitement associé. 69
Tableau XIII: Fréquence de la
durée de séjour post-opératoire des patients 70
Tableau XIV : Fréquence des pansements
selon le rythme 70
Tableau XV : Pratiques des ASC au cours des
interventions chirurgicales 72
Tableau XVI : Tâches observées sur
les étapes de la stérilisation 73
Tableau XVII : Pratiques des infirmiers
menées au cours des pansements 75
Tableau XIII : Pratiques du personnel de
soutien sur l'entretien des salles et le traitement
des instruments 76
Tableau XIX :
Résultats issus de la vérification des boites disponibles pour
les interventions
au bloc opératoire et matériel de
stérilisation.... 77
Tableau XX : Résultats issus de la
vérification du matériel de stérilisation 77
Tableau XXII : Résultats de
vérification de consommables lors des pansements 79
LISTE DES FIGURES ET GRAPHIQUE
FIGURES:
Figure 1 : Cycle de transmission des infections
hospitalières...................................14 Figure 2
: Schéma du cadre
conceptuel....................................................................48
GRAPHIQUE
Graphique 1 : Lavage chirurgical des mains en
fonction du temps mis pratiqué par
lesASC......................................................................................................................73
LISTE DES ABREVIATIONS
ASA : American Society of
Anesthésiolgists
ASC : Attaché de Santé en
Chirurgie
CDC : Center for Diseases Control
CDT :
Centre de diagnostic et de traitement de la tuberculose
CDV
|
:
|
Centre de dépistage volontaire
|
|
CHR : Centre Hospitalier Régional
CHU : Centre Hospitalier Universitaire
CHUP-CDG : Centre
Hospitalier Universitaire Pédiatrique Charles De Gaulle
CHU-YO : Centre Hospitalier Universitaire
Yalgado Ouedraogo
CMA : Centre Médical avec Antenne
Chirurgicale
CSPS : Centre de santé et de
Promotion Sociale
DFSSS : Direction de la Formation
Supérieure en Science de la Santé
ENSP : Ecole Nationale de Santé
Publique
GEU IB
: Grossesse Extra-utérine
: Infirmier(è) Breveté(è)
IDE : Infirmier(è) d'Etat
IPO IN
: Infection des Plaies Opératoire
: Infection Nosocomiale
ISAR : Infirmier spécialiste en
Anesthésiologie-Réanimation
ISO :
Infection du Site Opératoire
MCD
|
:
|
Médecin-Chef du District
|
|
MEG : Médicament essentiellement
Générique
NAP
|
:
|
Niveau Acceptable de Performance
|
|
SUS : Surveillant d'Unité de Soins
OPEPS : Office Parlementaire d'Evaluation des
Politiques de Santé
ORL : Oto-rhino-laryngologie
PEC PI PM
: Prise en Charge
: Prévention des infections
:
Parties Molles
PO : Post- Opéré
SHA : S olution Hydro Alcoolisée
1f''1'1JL'L'U'1'1Jf'
14
L'hôpital, cadre pour mieux soigner et guérir le
malade, peut à tout moment devenir un danger pour celui-ci si toutefois
la prévention des infections n'est pas bien assurée.
Selon l'OMS [1], les infections nosocomiales
(IN) sont un réel problème de santé
publique et un marqueur de la qualité des soins pour les services en
matière d'hygiène hospitalière. Bien avant les
progrès scientifiques, l'on pratiquait déjà la chirurgie;
elle est donc une pratique ancienne avant même la découverte des
antibiotiques et des antiseptiques. Cela a beaucoup contribué à
l'infection notamment celle des plaies opératoires. L'infection
commençait depuis l'entrée du patient au bloc opératoire
jusqu'au postopératoire, c'est-à-dire en
pré-per-postopératoire; cela engendrait alors des
conséquences lourdes aux patients non seulement de par le retard de
cicatrisation, la durée d'hospitalisation, l'arrêt du travail et
la pauvreté, mais aussi pourrait mettre en jeu le pronostic vital.
L'infection en chirurgie a toujours constitué un problème pour le
personnel de santé, et représentait au 19ème siècle
la première cause de décès dans les services de chirurgie
et d'obstétrique. Malgré l'avancée de la médecine
et la découverte des multiples antibiotiques et antiseptiques, les
infections du site opératoire demeurent toujours fréquentes et
constituent une préoccupation permanente des chirurgiens.
HARDING. K, confirme que l'infection des
plaies reste un défi et représente un fardeau considérable
en termes de soins de santé [2]
Partout dans le monde et particulièrement au Burkina
Faso, les infections des plaies opératoires sont la plupart liées
à des facteurs aussi bien exogènes qu'endogènes. Le
service de chirurgie du CMA Saint Camille de Nanoro n'échappe pas
à la règle. Malgré de nombreuses actions entreprises par
les différents acteurs en faveur de la PI, des cas d'IPO sont toujours
observés compliquant les suites postopératoires des patients.
Cela nous a conduit à nous interroger sur le respect des règles
de la PI et la recherche de facteurs de risque infectieux liés aux
malades .Ces raisons nous ont motivé à porter notre
réflexion sur les facteurs favorisants l'infection des plaies
opératoires dans le service de chirurgie à l'hôpital de
district Saint Camille de Nanoro, dans le but de contribuer à
réduire les infections du site opératoire (ISO) et
d'améliorer leur prise en charge.
Cette étude que nous menons se déroulera selon
le plan suivant:
Ø La problématique
Ø La conceptualisation de l'étude
15
El Le cadre et le champ d'étude
El La méthodologie de l'étude
El La présentation des résultats
El La discussion et la synthèse des
résultats
Ø Les recommandations / suggestions.
CHAPITRE I :
PROBLEMATIQUE
17
1.1. Enoncé du problème
Selon LS Aho Glédé [3],
l'hôpital est un lieu de référence, un service noble
où des soins de qualité sont administrés aux clients par
des professionnels de santé dans le but de les soulager, de les mettre
en confiance et en toute sécurité. Mais l'on constate parfois
d'énormes problèmes d'infections communément
appelées infections nosocomiales liés aux hôpitaux que
contractent les malades, le personnel et les visiteurs. En effet, l'un des
problèmes cruciaux et angoissants dans les services de chirurgie est
l'infection des plaies opératoires. Ces IPO sont liées à
de nombreux facteurs de risques aussi bien endogènes qu'exogènes.
[4]. Cependant, l'acte chirurgical peut entrainer des
complications aux patients car peut être un facteur potentiel
d'incidents, d'accidents ou d'infections. L'infection est la complication
première et la plus fréquente des interventions chirurgicales
dans les services de chirurgie. Selon le Guide technique
d'hygiène hospitalière, les infections des plaies
opératoires concernent en moyenne 7% des opérés à
travers le monde en l'absence d'antibioprophylaxie. Elles représentent
20 à 25% des infections nosocomiales et viennent en deuxième
position après les infections urinaires [5].
Aux Etats-Unis en 2005, 5 à 10% de la
mortalité hospitalière était incriminable aux infections
des plaies opératoires (IPO) [6].
En Europe un rapport fait au cours de
l'office parlementaire d'évaluation des politiques de santé
(OPEPS) en juin 2006 par VASSELLE A.,
admettait communément que, en France, 6 à 7% des hospitalisations
étaient compliquées par une infection nosocomiale, soit environ
750 000 cas sur les 15 millions d'hospitalisations annuelles.
Les études épidémiologiques comparatives du
même rapport (OPEPS) plaçaient la France dans la moyenne
européenne estimée entre 6 et 9% pour les infections nosocomiales
acquises en unité de soins intensifs et après une intervention
chirurgicale. Les causes de ces infections étaient liées à
des bactéries endogènes, et/ou exogènes, virus, des
facteurs liés à une intervention invasive tels que l'intervention
chirurgicale, les drains chirurgicaux, les cathéters urinaires
etc. Par ailleurs la gravité de ces infections peut
être exacerbée par l'utilisation d'antibiotiques qui
sélectionnent des bactéries aux traitements [7].
BRUN-Buisson dans leur étude intitulée «les
infections nosocomiales : bilan et perspectives", font
ressortir que les infections post-opératoires représentent la
2ème cause de mortalité et de morbidité en chirurgie, les
interventions étant de plus en
18
plus lourdes et pratiquées chez les malades de plus en
plus graves et/ou immunodéprimés . C'est la 2è me cause
d'infection nosocomiale (11% des infections nosocomiales) ; le taux d'incidence
est de 3 à 7% dans la littérature et environ 3% d'après
les réseaux de surveillance, mais très variable en fonction de la
pathologie, du type de chirurgie et des différents facteurs de risque ;
ce taux peut donc être ajusté dont le plus reconnu est le score
NNIS du CDC. La mortalité attribuable
aux infections post-opératoires est très variable en fonction du
terrain et du type d'intervention, pouvant aller jusqu'à 5% ;
l'augmentation de la durée d'hospitalisation d'environ 5 à 15
jours ; ce sont les infections les plus couteuses, avec un cout total
avoisinant les 3 milliards de franc par an [6].
Dans les pays africains, les études
réalisées ont beaucoup plus portés sur la
détermination des taux de prévalence et d'incidence, des germes
en cause, des facteurs de risque, des mesures de prévention et de lutte
contre les IN. Dans le bulletin de l'OMS sur les infections
liées aux soins de santé en Afrique [8], la
prévalence des IN à l'échelle de l'hôpital variaient
entre 2,5% et 14,8% dans les services de chirurgie, l'incidence cumulative
variait de 5,7% à 45,8%. Le plus grand nombre d'études se
concentrait sur l'infection du site opératoire, dont l'incidence
cumulative variait de 2,5% à 30,9%. Une étude préliminaire
de facteurs pathogéniques en chirurgie ostéo-articulaire à
Kinshasa menée par MUTOMBO D.-P. et coll. a
montré que sur 189 patients qui ont subi des interventions chirurgicale,
étaient compliquées d'une infection de la plaie soit 19%
[9]. Ces IPO étaient liées à des facteurs
comme l'insuffisance du matériel, à présence d'un corps
étranger dans la plaie (particulièrement à
l'ostéosynthèse du fémur) et à l'administration non
planifiée de l'antibioprophylaxie. DARA. D a
déterminé dans son étude en 2008 portant sur la
prévalence de l'infection des plaies opératoires à
l'hôpital de Zone de Ouidah que sur un total de 521 opérés,
119 avaient développé une infection de la plaie opératoire
soit 22,8%. Cette situation était due entre autres à
l'insuffisance d'hygiène hospitalière, au non-respect des
règles d'asepsie parle personnel soignant mais aussi au non-respect des
délais des pansements des plaies opératoires
[10].
A l'instar de ces taux variables, le Burkina Faso
n'est pas en reste. Selon l'annuaire statistique 2013 [11],
81.559 interventions ont été réalisées
dans les structures de santé (CMA,CHR, cliniques privées, CHU)
pour césarienne, appendicectomie, laparotomie, hernie, hydrocèle,
GEU et autres. Au CHU-Y.O
19
(Centre Hospitalier Universitaire Yalgado OUEDRAOGO), Une
étude menée du 1er Janvier au 30 juin 2006 par OUATTARA.
A et coll. dans le service de Gynécologie et
Obstétrique, a révélé que sur 902 patientes qui ont
bénéficié d'un acte chirurgical et ont été
hospitalisées dans ledit service, 52 cas ont présenté une
IPO soit une incidence de 5,8% [12]. Dans son étude
menée en 2011 sur les déterminants de l'infection du site
opératoire au service de Chirurgie au CHUP-CDG, ILBOUDO. I
a révélé que sur 12 enfants hospitalisés
après une intervention chirurgicale, 3 enfants ont eu une suppuration du
site opératoire, soit 25% d'incidence ; cette situation était
liée à la compétence du personnel en PI et à
l'organisation du travail [13]. Une étude sur le profil
bactériologique des infections du site opératoire au centre
hospitalier universitaire Sourou Sanou de Bobo Dioulasso menée par
OUEDRAOGO. AS et coll en 2007 sur 6 mois au bloc
opératoire a révélé que sur 681 patients
opérés et hospitalisés, 159 patients ont contracté
une infection du site opératoire soit un taux d'incidence de 23, 35%.
Les facteurs liés aux malades tels que le manque d'hygiène, les
tares, l'âge, la résistance de l'hôte, l'état de
nutrition et le terrain avaient été incriminés
[14]. N'DO. J a révélé dans son
étude en 2012 portant sur les facteurs de risques d'infection de la
plaie opératoire chez les femmes opérées du service de la
maternité du CHR de Ouahigouya, douze cas de suppurations. Ces
suppurations étaient liées à l'insuffisance des
règles de PI, à l'insuffisance du matériel
medico-techniques et à l'organisation du service. [15].
Au CHR de Banfora, PALE. W dans son étude en 2011 sur
l'étude de la pratique de pansement aseptique des plaies
opératoires au CHR de Banfora note que sur un total de 220 patients
hospitalisés, 05 cas de suppurations postopératoires ont
été notifiés, soit 02,27% ; cette situation était
due entre autres aux délais des pansements des plaies
opératoires, à la connaissance des bonnes pratiques de pansement
et aux mesures de PI. [16]
L'hôpital de district Saint Camille de Nanoro n'est pas
aussi à l'abri des IPO. A notre connaissance, aucune étude n'a
exploré le problème des infections des plaies opératoires
bien qu'elles sont rencontrées. Les registres de consultation de
l'année dernière font ressortir 20 cas d'infection post
opératoires sur plus de 357 interventions soit 05,60%. Les
autorités sanitaires du CMA ont adopté certaines mesures en vue
de minimiser la survenue de ces infections, il s'agit entre autres: de la
formation du personnel de santé en PI, la dotation de matériel de
traitement des instruments et de protection ... Malgré ces mesures, les
IPO sont toujours observées
20
dans ledit CMA et si rien n'est fait, on assistera à
des situations telles que : le prolongement du séjour hospitalier des
patients entrainant l'élévation du cout de prise en charge
chirurgicale et l'augmentation des taux de morbidité et mortalité
intra hospitalière.
Au regard de toutes ces raisons, nous nous proposons de
conduire notre étude intitulée «les facteurs
favorisant l'infection des plaies opératoires dans le service de
chirurgie à l'hôpital de district Saint Camille de Nanoro »
; dans le but de contribuer à la réduction de ces
infections post-opératoires et d'améliorer la prise en charge
chirurgicale des patients;
1.2. Justification du choix du thème
De multiples raisons nous ont motivées dans le choix de
notre thème. Ce sont:
1.2.1 Pertinence scientifique
Selon l'OMS «chaque année, le
traitement et les soins dispensés à des centaines de millions de
patients dans le monde sont compliqués par des infections
contractées au cours de soins de santé. Certains patients se
trouvent alors dans un état plus grave qu'il n'aurait été
en situation normale. Certains doivent subir des hospitalisations
prolongées, d'autres souffrent d'incapacité de longue
durée et certains décèdent. Les infections liées
aux soins de santé, appelées infections nosocomiales
présentent les nombreuses caractéristiques d'un problème
majeur de sécurité pour le patient. Leurs causes sont multiples,
liées à la fois aux systèmes et aux procédures de
soins et aux pratiques comportementales» [1].
Considérer comme un fléau dans les services de
chirurgie, l'infection des plaies opératoires reste un défi et
représente un fardeau considérable en termes de soins de
santé. Face à cette situation et pour motiver d'autres
études ultérieures au CMA de Nanoro en vue des progrès
scientifiques, nous avons décidé de mener cette étude sur
les facteurs favorisant les infections des plaies opératoires dans
service de chirurgie à l'hôpital de district de Nanoro.
1.2.2 Pertinence sociale
Les IPO compromettent les efforts de tout le personnel
soignant, défient les meilleures techniques chirurgicales, comportent un
préjudice humain, des couts
21
financiers importants, la pauvreté, les
décès etc. En plus, ils constituent un poids énorme
augmentant ainsi les souffrances des patients opérés. Cette
étude permettra donc de mieux cerner lesfacteurs à l'origine des
IPO en vue d'une meilleure prise en charge des patients.
1.2.3 Motivation et intérêt personnel
En 2012, nous avons accompagné un collègue qui
a subi une intervention au CMA de Nanoro et qui, malheureusement a
été victime d'une infection post opératoire les jours
suivants. Cela a occasionnés une reprise opératoire, entrainer
des journées supplémentaires d'hospitalisation et des
dépenses additionnelles de l'intéressé et de sa famille.
Fort heureusement, cette période représente un mauvais souvenir
pour ce collègue qui en est guérit malgré les
à-coups. Etant un agent de santé pendant cette période,
nous avons voulu comprendre les causes de cette infection et l'occasion nous
est donné vue le thème de notre étude. Cela va nous
permettre d'explorer les différentes facettes du problème et de
mieux comprendre certaines préoccupations inhérentes aux
exigences opératoires, volet capital pour notre future profession.
1.3. Question de la recherche
Quels sont les facteurs favorisant les infections des plaies
opératoires dans le service de chirurgie à l'hôpital de
district de Nanoro?
1.4. Hypothèses de recherche
1.4.1 L'insuffisance de compétence du
personnel de santé du bloc opératoire en prévention de
l'infection favorise les infections des plaies opératoires;
1.4.2 Le non-respect des bonnes pratiques de
pansement par les agents de santé en post-opéré favorise
les infections des plaies opératoires ;
1.4.3 Les facteurs défavorables aux
patients favorisent la survenue des infections des plaies
opératoires.
1.5. But de l'étude
Contribuer à réduire la survenue des infections
des plaies opératoires dans le service de chirurgie à
l'hôpital de district Saint Camille de Nanoro
22
1.6. Objectifs de l'étude
1.6.1 Objectif général de
l'étude:
Etudier les facteurs qui favorisent les infections des plaies
opératoires dans le service de chirurgie à l'hôpital de
district Saint Camille de Nanoro.
1.6.2 Objectifs spécifiques de l'étude:
- Evaluer les compétences en matière de PI du
personnel de santé
intervenant dans le bloc opératoire à
l'hôpital de district Saint Camille de Nanoro ;
- Apprécier les pratiques dans le pansement des plaies
post opératoires;
- Apprécier les facteurs liées aux patients qui
favorisent l'infection des
plaies opératoires;
- Recueillir les suggestions des enquêtés visant
à la prévention des infections des plaies opératoires dans
le service de chirurgie du CMA de Nanoro ;
- Formuler des recommandations / suggestions pour une
réduction des IPO à l'hôpital de district Saint Camille de
Nanoro
CHAPITRE II :
CONCEPTUALISATION DE
L'ETUDE
24
2.1. Revue de la littérature
Les infections des plaies opératoires demeurent un
problème de santé publique partout dans le monde. Au niveau
international que national plusieurs études traitant de ce thème
existent dans la littérature. Ainsi, pour mieux cerner notre
étude, notre revue de la littérature prend en compte les travaux
des étudiants et d'autres chercheurs sur le thème « les
facteurs favorisant les infections des plaies opératoires ». Elle
s'articulera sur les points suivants:
- Définition des concepts
- Généralités sur les IPO et leur
prévention:
· Chaine épidémiologique des infections
hospitalières
· Facteurs de risques favorisant les infections des plaies
opératoires
· Mesures générales de prévention de
l'infection - Bonnes pratiques de pansement de la plaie opératoire -
Facteurs défavorables aux patients hospitalisés dans le service
de chirurgie
- Résultats des études antérieures et
analyse critique
2.1.1. Définition des concepts
ü Plaie opératoire : Selon le
Ann Aert et Dorine Nevelsteen, une plaie opératoire est définie
comme étant une ouverture de la peau après une intervention
chirurgicale [17].
Pour notre étude, c'est l'ouverture chirurgicale
cutanée dans un but thérapeutique.
ü Infection : Selon le Petit Larousse
2010, c'est la pénétration et le développement dans un
être vivant de microorganismes qui peuvent provoquer des lésions
en se multipliant, et éventuellement en sécrétant des
toxines ou se propageant par voie sanguine. [18]. Le
Dictionnaire Médical de la famille 2009 [19]
définit l'infection comme étant l'invasion d'un
organisme vivant par des microorganismes pathogènes (bactéries,
virus, champignons, parasites). Elle peut être locale,
généralisée, exogène (provoquée par des
germes provenant de l'environnement) ou endogène (germes issu du
L'infection est une maladie caractérisée par le malade
lui-même).
25
On fait la distinction entre la notion de « colonisation
» (présence de germes sans signes cliniques) et infection, et entre
les termes infections de plaie superficielle et également infections de
plaie chirurgicale profonde.
RABAUD. CH.
[20], définit:
· Infection superficielle de l'incision
C'est l'infection, survenant dans les 30 jours, suivant
l'intervention et qui touche la peau, les muqueuses, les tissus situés
au-dessus de l'aponévrose avec au moins l'un des signes suivants:
- Ecoulement purulent de l'incision ou du drain de Redon;
- Micro-organisme isolé par culture du liquide produit
par une plaie fermée ou un prélèvement tissulaire;
- Ouverture délibérée de la plaie par le
chirurgien pour douleur, tuméfaction, rougeur ou chaleur
localisée, (sauf si la culture des prélèvements
réalisés à l'ouverture est négative);
- Diagnostic établi par le chirurgien (ou le
médecin).
· Infection profonde de la plaie
opératoire
C'est l'infection survenant dans les 30 jours suivant
l'intervention (12 mois si matériel prothétique) et qui touche
les tissus mous profonds (au niveau et/ou en dessous de l'aponévrose, et
avec au moins l'un des signes suivants:
- Ecoulement purulent provenant de la partie
sous-aponévrotique (drain, ...) ;
- Déhiscence spontanée de la plaie, ouverture
délibérée de la plaie par le chirurgien pour une
température 38°c ou douleur localisée (sauf si culture
négative); - Abcès (découverte per-opératoire ou
radiologique;
- Diagnostic établi par le chirurgien(ou le
médecin).
Dans notre contexte, l'infection de la plaie
opératoire, aussi appelée infection du site opératoire ou
du site chirurgical, est une effraction cutanée avec rupture de la
continuité des parties molles, causée par un acte chirurgical
volontaire pour un but thérapeutique. Sont acceptées comme
nosocomiales toutes les infections de la plaie opératoire survenues dans
les 30 jours après l'intervention ou dans l'année après la
mise en place de prothèse ou d'implant.
26
2.1.2. Généralités sur les IPO et leur
prévention
v Chaine épidémiologiques des
infections hospitalières
Les souches de contamination dans l'enceinte d'un
hôpital sont diverses et variées. Les réservoirs de germes
sont l'homme lui-même et son environnement. Les germes quittent le
réservoir par une porte de sortie et grâce à plusieurs
voies de transmissions ils rejoignent une porte d'entrée chez un nouvel
hôte. Ce qui forme ainsi un cercle vicieux. [22]
PORTE D'ENTREE
NOUVEL HOTE
RESERVOIR
Figure 1 : Cycle de transmission des infections
hospitalières
27
v facteurs de risques causals des infections des
plaies
opératoires
Ø facteursliés à la chirurgie
ü Type de la pathologie chirurgicale
En tenant compte du risque infectieux, il existe plusieurs
catégories des plaies opératoires. DARA. D dans
son étude, a révélé qu'actuellement, les
critères diagnostiques retenus pour définir une infection
nosocomiale de plaie chirurgicale sont ceux établis par le Center for
Diseases Control(CDC) [10]. Ainsi, les plaies
opératoires sont regroupées en quatre classes:
Classe I : Plaies propres (clean):
Ce sont des plaies non infectées, sans signe
inflammatoire, sans ouverture de l'appareil digestif, respiratoire,
génito-urinaire et des cavités oro-pharyngées et sans
faute d'asepsie.
Classe II : Plaies propres contaminées (clean
contaminated)
Ce sont des plaies opératoires avec ouverture du
tractus respiratoire, digestif ou génito-urinaire, mais dont la
dissémination du contenu est contrôlée sans rupture
importante d'asepsie. Dans cette catégorie, on classe
spécifiquement les opérations des voies biliaires et de
l'appendice, les interventions oro-pharyngées et vaginales, à
condition qu'elles ne soient pas accompagnées d'infection
préalable.
Classe III : Plaies contaminées
(contaminated)
C'est une chirurgie où il existe une plaie traumatique
récente de moins de 04heures ou présence d'inflammation aigue non
purulente au site de la chirurgie ou contamination massive par le contenu du
tube digestif ou rupture d'asepsie.
Classe IV : Plaies sales (dirty infect).
C'est une chirurgie sur plaie traumatique ancienne de plus de
04heures avec présence de tissus dévitalisés ou
présence clinique d'infection au site chirurgical ou perforation d'un
organe creux.
ü L'hygiène du bloc
opératoire
Les différents locaux composants le bloc
opératoire interviennent dans la transmission manu portée par
leurs constituants (sols, murs et plafond) par le personnel qui est
impliquée dans le nettoyage et l'entretien. Le bloc peut être
une
source d'infection s'il n'est pas nettoyé après
chaque intervention. Un jour dans la semaine doit être
dégagé pour la stérilisation du bloc.
El Le mouvement du personnel
Il doit être le plus discret possible. Les
micro-organismes rencontrés dans l'air ou sur les surfaces de la salle
d'opération sont issus de la flore buccale, naso-pharyngée,
intestinale et génito-urinaire.
El La préparation cutanée de
l'opéré
Une mauvaise préparation cutanée de
l'opéré expose au risque d'infection. Un accent particulier doit
être apporté sur la préparation du patient.
El La durée de l'intervention
Les raisons avancées pour expliquer ce facteur dans la
survenue des infections postopératoires sont les suivantes:
- Une baisse de défense du fait de
l'anesthésie;
- Le site opératoire souffre d'avantage de
dessèchement, et d'écartement prolongé des
différentes manipulations;
- Un plus grand nombre de germes risque de coloniser le site
opératoire. Le risque est augmenté lorsque la durée de
l'intervention est supérieure à 3 heures.
Ø Les facteurs liés à
l'hospitalisation
El La durée d'hospitalisation
La durée de séjour du malade avant
l'intervention est un facteur très important, car plus le séjour
est long, plus le risque d'infection post opératoire est
élevé ; ce phénomène s'expliquerait parles faits
suivants:
- Une modification de la flore bactérienne
cutanée en 3 ou 4 jours, donnant une flore multi résistante;
- Un allongement du séjour pourrait engendrer des
complications de décubitus ou d'autres infections sévères.
Pour minimiser ce risque, le séjour du malade doit être le plus
bref possible.
28
El Les conditions d'hospitalisation
29
Ce sont entre autres:
- La literie et les locaux non nettoyés et
décontaminés à la sortie de chaque
patient;
- La non séparation des salles d'hospitalisation des
plaies septiques et
aseptiques;
- L'exiguïté et la mauvaise aération des
salles d'hospitalisation ;
- La pléthore de patient dans une même salle.
El La qualité des soins post
opératoires
Selon l'ONG Médecins Sans Frontière
(MSF) [23], une qualité rigoureuse des soins
facilite le respect des règles d'hygiène et diminue le risque de
contamination accidentelle d'une plaie ou la transmission de germes d'une
personne à une autre. Elle va consister par exemple à :
- Réserver pour les patients valides une salle
spéciale propre pour les pansements. La table de soins doit être
désinfectée entre 2 patients;
- Réaliser le pansement au lit du malade si son
état ou son degré de mobilité l'exige. Utiliser de
préférence un chariot de soin propre ou sera disposé le
matériel de pansement;
- Toujours procéder de plus propre au plus sale :
commencer par les soins aux patients dont les plaies ne sont pas
infectées. Lorsqu'il y a plusieurs pansements chez un même
patient, commencer par celui qui est le plus propre.
El Les facteurs liés aux agents
pathogènes
La virulence des micro-organismes est également un
facteur de risque de l'infection du site opératoire.
El La contamination des locaux
La propagation des germes à l'hôpital peut
être due au personnel soignant, aux visiteurs ou aux malades.
El Les facteurs défavorables aux
malades
ü La résistance de l'hôte
Face au risque d'infection des plaies opératoires au
postopératoire, les patients en chirurgie peuvent être
classés suivant leur état général. Cette
classification tient compte des pathologies associées autre que le motif
chirurgical. Ainsi, le score actuellement utilisé est celui
développé par l'American Society of Anesthésiolgists
(ASA), et qui a été adopté par le
CDC. Ce score classe les patients en 05 catégories [24]
:
Classe I : Patients sains : Ce sont des
malades avec un bon état général Classe II :
Patients avec atteinte systémique légère :
exemple : patients avec hypertension légère,
anémie, bronchite chronique légère.
Classe III : Patients avec atteinte systémique
sévère mais pas très invalidante : exemple :
l'angine de poitrine modérée, le diabète
équilibré, l'hypertension grave, la décompensation
cardiaque.
Classe IV : Patients avec atteinte systémique
invalidante représentant une menace constante pour leur vie ;
On retrouve ici l'angine de poitrine au repos, l'insuffisance
systémique prononcée qu'elle soit pulmonaire, rénale,
hépatique ou cardiaque.
Classe V : Patients moribond: Ce sont des
patients dont la survie au-delà de 24heures est improbable avec ou sans
intervention.
ü Infection à distance : Une
infection à distance doit être traitée avant l'intervention
chirurgicale. Elle doit faire l'objet de reculer l'intervention chirurgicale
ü Selon le terrain du patient: C'est un
ensemble de facteurs entrainant une augmentation du nombre de patients sensible
à l'infection. Nous avons:
ü L'Age, sexe: les nouveau-nés,
les prématurés et les personnes âgées sont
vulnérables (âge 1an et âge 70 ans) à l'infection.
- Les états nutritionnels : la
dénutrition est un facteur favorisant important pour tous les sites
d'infection de plaie opératoire et l'obésité favorise les
infections postopératoires.
- Certaines tares comme : le diabète,
la drépanocytose, l'hypertension.
- Les personnes porteuses de prothèses ou
d'implants : elles sont sensibles à l'infection. Aussi, les
grands brulés, le polytraumatisé etc. sont sensibles.
30
- La résistance des bactéries aux
antibiotiques:
31
La résistance des bactéries est accrue du fait
de l'emploi abusif et prolongé des antibiotiques. Ainsi, le rapport de
l'OPEPS en juin 2006 fait par VASSELLE. A,
note que la France détient en Europe, le record du taux de
résistance aux antibiotiques soit 50% pour la pénicilline et 28%
pour la méticilline. [7]
32
El L'hygiène des malades
El Mesures générales de
prévention des infections
La réussite des interventions chirurgicales commence
avant tout par la prévention de l'infection. Elle est donc primordiale
et comprend les trois périodes pré, per et
post-opératoire.
El AVANT L'INTERVENTION
Elle passe par:
El La préparation psychologique du
malade:
Elle est très capitale et permet de mettre en
confiance le patient devant subir l'intervention. Elle lutte contre
l'anxiété, et rassure la famille du malade.
El Le programmeopératoire des
malades
Le but est de parvenirà une prise de décision
opératoire avec le malade et sa famille. La date, l'heure, et les
conditions opératoires lui seront données avec son accord. S'il y
aura plusieurs malades à programmer pour l'intervention chirurgicale
dans le même bloc, les plaies propres viendront avant les plaies dites
contaminées. Mais, il faut s'assurer que le bloc opératoire est
opérationnel.
El Avant le lavage chirurgical des mains
Les opérateurs doivent se vêtir d'une tenue de
travail conforme au bloc opératoire. La tenue doit être propre et
enfilée chaque matin et ne sort jamais de ce secteur. Les autres moyens
de protection obligatoire sont : les bottes, des sabots individualisés
lavables, un bonnet à usage unique est impérative, un tablier en
toile ciré, des lunettes et une bavette. Ils doivent se
débarrasser de toutes parures, les ongles coupés à ras
sans verni, s'assurer que l'eau stérile dont le système
automatique est disponible, un antiseptique, une brosse.
El Le lavage des mains
L'hygiène des mains est la première mesure pour
la maîtrise des infections nosocomiales. L'infection des patients
hospitalisés ne constitue plus un phénomène isolé,
mais un problème non seulement endémique mais aussi
épidémique dans de
33
nombreux établissements de soins. Les facteurs de
risques liés à l'infection des hospitalisés est la
transmission croisée des micro-organismes par les mains du personnel
soignant, étant la première cause des IN. Selon
les nouveaux cahiers de l'infirmière 2ème
édition sur l'hygiène [25], les IN sont
manu-portées, et c'est la conséquence d'une absence ou d'une
mauvaise pratique du lavage des mains. Trois techniques de lavage des mains ont
été proposées:
· Le lavage simple des mains
· Le lavage antiseptique des mains
· Lavage chirurgical des mains:
Le lavage chirurgical des mains est le plus important. Il permet
d'éliminer la
totalité de la flore transitoire et de réduire
la flore résident. Il s'effectue au bloc opératoire et avant tout
acte chirurgical. Il est alors recommandé une robinetterie qui doit
être dégagée et l'eau doit être filtrée.
Ainsi, le lavage chirurgical se pratique en trois temps:
Le premier temps est un prélavage: il
faut se savonner les mains et avant-bras jusqu'aux coudes, et rincer
abondamment, les mains au-dessus du niveau des coudes. Ce premier temps ou
temps de savonnage dure une minute minimum.
Le deuxième temps est celui du brossage :
on utilise une brosse stérile préalablement
mouillée sur laquelle on dépose une dose de savon antiseptique.
On se brosse alors minutieusement les ongles soit 30 secondes pour chaque main
au minimum.
Le troisième temps : permet de se
laver minutieusement les mains en massant bien. Ce 3è me temps doit
durer trois (3) minutes minimum.
34
Tableau I: récapitulatif indiquant
lestrois techniques de lavage des mains
Type
|
Simple
|
Antiseptique
|
Chirurgical
|
Durée
|
30secondes
|
1 mn
|
5 à 6 mn
|
Avec quoi
|
Savon doux liquide
|
Savon antiseptique
|
Savon antiseptique
|
?
|
|
|
|
Indication
|
Prise et fin de service;
|
Avant tout geste
|
Avant tout acte
|
|
Avant et après repas;
|
aseptique; Après
|
chirurgical ; Avant
|
|
Après une cigarette;
|
tout geste
|
tout acte à haut
|
|
Après être coiffé ; Après
|
aseptique
|
risque infectieux dans
|
|
être allé au WC
Objectifs Prévenir la transmission
manu portée en éliminant les souillures et
réduire la flore transitoire
|
Eliminerla flore transitoire et diminuer la
flore commensale
|
un service
Eliminer la flore transitoire et diminuer la flore
résidente
|
|
Au cours de ces trois temps de lavage chirurgical des mains,
le rinçage entre chaque phase doit être abondant et minutieux.
Cette technique de lavage chirurgical des mains y compris le rinçage
exige un temps total de six (6) minutes.
ü Le rasage du patient prêt à
l'intervention
Le rasage le jour précédent l'opération,
est une pratique provoquant des microlésions qui sont autant de porte
d'entrée pour la flore résidente aussi bien que pour des
bactéries exogènes. Pour ce faire, on procédera au rasage
si besoin et / ou au mieux le jour de l'intervention. L'idéal est de
pratiquer la dépilation de la région à opérer le
plus près possible du temps opératoire (au mieux dans les 02
heures avant l'opération) ; elle peut se pratiquer à l'aide d'une
crème dépilatoire, ou d'un épilateur électrique ou
une tondeuse, plus maniable et plus efficace que le rasage, aujourd'hui
prohibé. Cependant beaucoup de malades sont rasés au bloc
opératoire vue l'urgence de l'intervention (césariennes, hernies,
appendicectomies...).
35
Ø Le lavage de la peau
La peau ne peut pas être stérile, mais une bonne
préparation avec des solutions antiseptiques permet de diminuer le
nombre de micro-organismes sur la peau qui pourraient contaminerla plaie
chirurgicale et entrainerune infection.
La technique est la suivante:
- Nettoyer soigneusement la peau du client avec des
compresses imbibées de polyvidone iodée ou d'autres
antiseptiques;
- Ensuite, appliquer l'alcool sur la peau pour la rincer.
L'alcool agit sur certaines bactéries telles que les
germes gram positif, la plupart des germes gram négatif, les virus et
les champignons. Cependant, il n'a aucun effet sur les endospores et sa vitesse
d'action est rapide [26]
Ø PENDANT L'INTERVENTION
Elle prouve que le patient est en salle d'opération
pour subir l'intervention. Il sera confortablement installé sur la table
d'opération. Afin de lutter contre les facteurs de risques favorisant la
survenue de l'infection de la plaie opératoire, la préparation du
patient par l'équipe chirurgicale comporte les étapes
suivantes:
ü Le champ opératoire
La préparation du champ opératoire doit
être effectuée avec de la rigueur. Il faut s'assurer de
l'hygiène du malade et que le rasage a été fait juste
avant l'intervention. Afin de minimiser le risque infectieux, la
préparation du champ opératoire pourrait s'effectuer de la
façon suivante : d'abord, laver le champ opératoire avec un savon
antiseptique moussant au moins deux fois ; ensuite, rincer le champ
opératoire à l'aide du sérum salé isotonique.
ü Le port de la blouse, gants et masque
stériles
Après le lavage chirurgical des mains, les
opérateurs vont enfiler les moyens de protections stériles
(blouse, gants, bavette) en se faisant aider. Les blouses doivent être
longues avec des manches longues en textile ou des blouses à usage
unique. Trois précautions essentielles réduisent le risque
infectieux pour le malade et l'opérateur [25] :
L'état dermique du chirurgien doit
être : peau saine, non blessée et non traumatisée,
36
Une bonne qualité des gants en latex
ne présente pas de microtron, non irritant et non allergisant,
Le change de gants : au-delà de 35
à 45 minutes, un gant ne présente plus son
étanchéité initiale. Avant de renfiler une nouvelle paire
de gant, il faut se laver les mains, de manière scrupuleuse.
ü La préparation de l'assistant muet:
il sera préparé par les opérateurs. Cette table
sera couverte d'un champ stérile, au besoin doublée. Les
instruments y sont servis et déposés de façon
adéquate.
ü Le badigeonnage et champage
Le champ opératoire sera abondamment badigeonné
par un opérateur muni de compresses imbibées d'antiseptique en
commençant par la zone d'incision sur laquelle il insistera avant de
déborder largement. Afin de limiter au maximum les fautes d'asepsie, le
principe de badigeonnage consiste de badigeonner le champ opératoire de
l'intérieur vers l'extérieur en faisant des mouvements
centrifuges. Alors, le patient sera couvert de champs stériles de
façon à libérer la zone d'incision.
Ø APRES L'INTERVENTION
Afin de prévenir la transmission des IPO
par le matériel, le traitement des instruments
médico-chirurgicaux passe par les étapes suivantes: Le tri du
matériel, la pré-décontamination, la
décontamination et le brossage, le lavage et le rinçage, le
séchage, le conditionnement, la stérilisation, le stockage, la
gestion des déchets et le lavage du bloc opératoire.
ü Le tri du matériel
Le tri du matériel se fait en salle d'opération
juste après l'intervention chirurgicale. Le tri des instruments consiste
à éliminer les objets piquants, les coupants ou les tranchants
spécifiquement dans des boites à tranchant et jamais dans les
poubelles. Le tri consiste aussi à éliminer le matériel
plastique à usage unique du matériel réutilisable qui doit
être sérieusement décontaminé.
37
ü La pré décontamination
Elle consiste à éliminer, tuer ou inhiber les
micro-organismes par immersion du matériel juste après
l'intervention et en salle d'opération dans un back contenant une
solution désinfectante : soit de l'eau de javel à 0,5% pendant
une durée de 10 minutes, ou à l'examnios pendant 15 à 20
minutes. Cette étape vise à protéger le personnel lors de
la manipulation du matériel.
ü La décontamination et le
brossage
La décontamination du matériel s'effectue en
salle de décontamination encore appelé «la zone sale».
Le matériel est ensuite immergé de nouveau dans un liquide
désinfectant : à l'eau de javel préparée à
0,5% et pendant 10 minutes. Quant au brossage, les instruments seront
brossés minutieusement instrument par instrument dans un back contenant
de l'eau savonneuse.
§ Préparation d'une solution
chlorée à 0,5% : Une solution trop faible (0,5% de
chlore actif) risque de ne pas adéquatement tuer les micro-organismes
pendant la durée du trempage recommandée. Une solution trop
concentre (+ 0,5% de chlore actif) peut augmenter le cout des fournitures parce
que on utilise plus de chlore qu'il n'en faut ; une telle solution pourrait
abimer les instruments et aussi les surfaces environnantes. La solution
chlorée peut être préparé à partir de
l'hypochlorite de sodium (eau de javel), à partir du chlore en poudre
(hypochlorure de calcium ou chlorure de chaux) ou à partir du chlore en
comprime (DICHLOROXYANURATE DE SODIUM). Dans les pays ou les produits
français sont disponibles, la quantité de chlore actif est
habituellement exprime en degré chlorométrique
1o chlorométrique = 0,3 %
L'eau de javel est le compose chlore le plus utilise dans nos
hôpitaux. Elle existe en plusieurs concentration et on peut
préparer une solution clore a 0,5% avec n'importe quelle solution
concentrée en utilisant la formule suivante:
% de chlore actif- 1 = nombre de mesure d'eau pour une
mesure de chlore actif 0.5%
Exemple: 12% - 1=23 ce qui implique qu'une part de
mesure de chlore pour 23 parts d'eau 0.5% [22]
38
ü Le lavage et rinçage
Après le brossage, les instruments seront
transvasés dans un back contenant de l'eau propre. Le lavage consiste
à éliminer les salissures et rincer au besoin plusieurs fois.
ü Le séchage
Les instruments seront séchés en les
étalant sur un linge bien propre, puis les nettoyer et lubrifier avant
tout conditionnement.
ü Le conditionnement des instruments
Après la lubrification du matériel, ceci doit
être conditionné dans les boites. Le matériel à
stériliser doit être propre, sec, et en bon état. On ne
stérilise bien que ce qui est propre. Le conditionnement du
matériel va obéir au tri du matériel afin de composer les
boîtes en fonction des spécialités. Aussi, le linge propre
décontaminé tels que les casaques, champs et autres articles
médico-chirurgicaux seront conditionnés dans des tambours, ou des
emballages. Les éclipses des tambours seront ouvertes. Les dates, les
témoins internes et externes seront marqués sur les boites,
tambours et emballages qui serviront de repère pour évaluer une
bonne stérilisation.
ü La stérilisation des
instruments
Selon le « guide clinique et
thérapeutique » [27], la stérilisation consiste
à éliminer tous les germes (virus, bactéries...). La
stérilisation à l'autoclave est la seule méthode
recommandée, quel que soit le type de structure de soin.
Elle constitue la deuxième salle encore appelée «
zone propre » ou les moyens de procédés usuels s'y trouvent.
Il en existe plusieurs dont les plus utilisés sont:
· La stérilisation à l'autoclave (par
vapeur d'eau)
Ce procédé permet aux services de soins et aux
blocs opératoires d'obtenir du matériel stérile dans des
conditions fiables. Il permet de stériliser les instruments chirurgicaux
en acier inoxydable, le linge, le caoutchouc. Les paramètres d'un cycle
de stérilisation à l'autoclave comprennent: la pression,
le temps et la température.
39
Tableau II: Exemples de différents
paramètres de stérilisation à l'autoclave
Pression en Temps Température en
bar ou kg/cm d'exposit degré
°c
ion
vapeur
Instruments et textiles 2 kg 5 à 10mn
134 degré °c
Verre, caoutchouc, plastique 1kg 15 à 20
125°c ou 121 °c
mn
· La stérilisation au poupinel par la
chaleur sèche
La stérilisation au poupinel se fait la plupart du temps
dans des boîtes hermétiquement fermées. Il s'agit d'une
stérilisation à la chaleur sèche. Un poupinel trop
chargé ne stérilise pas, la charge ne doit pas dépasser
70% de sa capacité.
L'OMS propose le cycle de stérilisation au poupinel
suivant en fonction de la température et le temps:
Tableau III: Exemples de
différents cycles de stérilisation au poupinel en fonction de la
température et du temps
Températures en degré °c
|
150°c 160°c 170°c 180°c
|
|
Temps en
minute
|
150 mn 120 mn 60 mn 30 mn
|
|
La durée du cycle de stérilisation comprend les
temps de chauffage sus cité et la durée de refroidissement qui
est variable
· 40
La stérilisation chimique:
Elle est utilisée pour le cordon du bistouri
électrique et sa pointe, les drains, les tuyaux d'aspiration, les
moteurs. Elle consiste à tremper dans une solution de
glutaraldéhyde à 2% (le Cidex*) pendant au moins 8 à 10
heures ou dans du formaldéhyde à 8% pendant au moins 24
heures.
· La désinfection à haut niveau
(DHN)
C'est une méthode de stérilisation acceptable
en l'absence des autres procédés. Elle peut se faire par
ébullition du matériel pendant 20mn, ou par immersion dans une
solution désinfectante pendant une durée plus longue que celle de
la décontamination. On peut utiliser les solutions chlorées
à 0,5%.
· Autres méthodes de
stérilisation:
La stérilisation au gaz et celle aux rayons
ultra-violets sont possibles mais ne sont pas de pratique courante.
ü Le stockage et distribution du
matériel
Il constitue la troisième zone propre. Le
matériel stérile retiré y est stocké dans des
placards pour être distribué dans les différentes
spécialités en cas de besoin.
ü Gestion des déchets
Afin de minimiser le risque infectieux en milieux
hospitalier, les déchets doivent être évacués et
détruits. Il existe des déchets solides
(représentés par les objets coupants, tranchants, piquants, les
pièces d'organes) et des déchets liquides
(représentés par les liquides biologiques, qui sont
collectés dans des bocaux d'aspiration, puis évacués dans
des vidoirs munis de chasse d'eau et sont reliés à des fosses
septiques). Autres déchets responsables des infections
hospitalières sont : les poubelles des malades, les emballages, les
résidus des repas, les déchets contaminés, les solvants et
toxiques utilisés dans les laboratoires. Tous ces objets doivent
être jetés et brulés dans les incinérateurs.
41
2.1.3. Bonnes pratiques de pansement de la plaie
opératoire
Selon l'encyclopédie Wikipédia [28],
le terme « bonnes pratiques» désigne, dans un milieu
professionnel donné, un ensemble de comportements qui font consensus et
qui sont considérés comme indispensables par la plupart des
professionnels du domaine, qu'on peut trouver sous forme de guides de bonnes
pratiques (GBP). Ces guides sont conçus par les filières ou par
les autorités. Ils peuvent se limiter aux obligations légales, ou
les dépasser. Comme les chartes ils ne sont opposables que s'ils ont
été rendus publics. Ils sont souvent établis dans le cadre
d'une démarche de qualité. Dans le cadre de notre étude,
les bonnes pratiques de pansement sont un ensemble de mesures
et manipulations exécutées de façon aseptiques au niveau
d'une lésion des téguments en vue de prévenir une
infection ou assurer la guérison de cette lésion, avec un
matériel adapté, dans un environnement adéquat et selon
les normes et protocoles établies.
Après l'intervention chirurgicale, le chirurgien va
donner les consignes à suivre pour la prise en charge de
l'opéré. La qualité des soins en post-opératoire
dépendra de l'efficacité et des connaissances des professionnels
de santé. En effet, la surveillance clinique des opérés
est obligatoire. Les complications postopératoires doivent être
notées et signalées rapidement au chirurgien. Les consignes
postopératoires sont à respecter. Les soins
généraux sont représentés par la voie
parentérale et le relais par la voie orale. Les soins locaux sont des
pansements des plaies opératoires et des drains qui doivent être
indépendamment réalisés. Le rythme des pansements va donc
dépendre de l'état de la plaie, qui peut être quotidien
voire plus. Pour le pansement des plaies opératoires, le groupe de
travail de la région de Midi Pyrénées
différencie deux groupes de paies : les plaies septiques et les
plaies aseptiques [29].
- les plaies septiques sont des plaies qui
représentent des signes inflammatoires ou un écoulement purulent
;
- les plaies aseptiques sont celles qui sont propres et les
sutures non infectées.
Afin de réduire les infections des plaies
chirurgicales en post-opératoire par les micro-organismes lors des
pansements, la technique des pansements doit obéir à des
règles générales d'asepsie. Avant tout, le malade doit
être confortablement installé et le lit protégé d'un
champ imperméable. Après les soins, il faut éliminer les
instruments et pansements usagés.
42
El Définition
Un pansement est un dispositif de protection destiné
à recouvrir une plaie, une lésion au moyen de compresses de
manière stérile et fixées soit par un bandage soit par
adhésif. [17]. Alors, des recommandations sont
proposées par les Nouveaux cahiers de l'infirmière [25]
:
El Les objectifs des pansements
La prise en charge des plaies vise plusieurs objectifs:
- favoriser la cicatrisation
- prévenir l'infection
- protéger la plaie contre d'éventuels
traumatismes
El Les types de pansements
Pour PH DETRIE [30], le pansement peut
être:
- protecteur pour les plaies sans écoulements (plaies
suturées, plaies sans drainage, plaies superficielles);
- absorbant pour toutes les plaies sécrétant,
les plaies drainées, les plaies communiquant avec une cavité
sécrétant (intestins, voies urinaires,...);
- compressif dans un but d'hémostase quand une
hémorragie en nappe est à craindre.
El L'exécution du pansement des plaies
opératoires
L'exécution des pansements des plaies
opératoires passe les étapes suivantes:
· Les règles générales
d'asepsie
- Dans la prise en charge des plaies, le pansement doit
être réalisé dans un environnement propre: salle de
pansement bien nettoyée au quotidien, les tables de soins
désinfectées après chaque patient.
- Le soin doit être individuel. Le matériel
nécessaire est préparé à l'avance et placé
sur un chariot, pour un seul malade. Il faut introduire uniquement dans la
salle le matériel nécessaire à la réfection du
pansement.
- Se laver soigneusement les mains avant chaque pansement et
après
43
enlevés bandages ou sparadrap lors d'un nouveau soin ou
l'utilisation de solution désinfectante
Commencer toujours par les plaies les plus propres en allant
vers les plus
sales.
· La salle de pansement
- Le pansement se fait au lit du malade, au bloc
opératoire ou une salle réservée à cet effet. Elle
sera choisie en fonction de l'état du malade, des conditions de travail
ainsi que de l'importance de la plaie.
- Dans tous les cas, on veillera à l'hygiène de
la salle de pansement, à un bon éclairage et au respect des
conditions de discrétion.
· La préparation du malade
- Le malade sera informé de l'heure du pansement et du
lieu
- Il faudra prendre soin de protéger le lit ou la table
de pansement avec une
alèze ;
- En fonction de son état et du siège de la
plaie, l'installer de façon confortable;
- Après son installation, on l'isolera avec un
paravent s'il s'agit d'une salle commune.
· La préparation de l'agent
L'agent doit :
- Se revêtir d'une blouse propre en manche courte, les
bras doivent être découvert jusqu'au coude;
- Se désinfecter les mains et avant-bras (lavage,
savonnage, brossage, rinçage à l'eau propre puis passés
à l'alcool), après avoir enlevé les bagues, bracelets et
les ongles taillés courts;
- Travailler à bout de pinces
· La préparation du
matériel
Le matériel de pansement est disposé sur un
chariot à pansement de la manière suivante:
Sur l'étage supérieur sera placé le
matériel et consommables médicaux
stériles:
- Une boite d'instruments contenant une pince à
disséquer, une paire de
ciseaux, une pince hémostatique de péan, une pince
de Terrier, une sonde cannelée;
- Descompresses stériles et champs propres;
- Un plateau à pansement propre;
- Un flacon d'antiseptique
- Un drain ou une mèche
- Des gants stériles
Sur l'étage moyen, on disposera:
- Le matériel de contention (bande, sparadrap...)
- Le matériel de protection comme les alèzes, des
produits médicaux(les pommades, le sérum, physiologique, les
solutions antiseptiques)
Sur l'étage inférieur, on
disposera:
- Le haricot;
- La poubelle.
Le but de cette préparation est de pouvoir
réaliser un pansement répondant aux critères suivants :
stérile, protecteur tant mécanique que bactérien, non
adhérent avec la plaie avec une bonne capacité d'absorption, non
toxique et confortable.
· Technique de pansement des paies
opératoires et ablation du pansement précédant
Après l'ensemble des préparations ci-dessus
citées, le panseur doit :
- Se laver les mains ou utiliser une solution
hydro-alcoolique(SHA) et porter des gants à usage unique, enlever le
pansement souiller et le mettre à la poubelle; - Se laver les mains ou
utiliser une SHA et porter des gants stériles;
- Ouvrir ou faire ouvrir la boite à instruments sans le
souiller ou un kit de pansement;
- Procéder à l'ablation des compresses du dernier
pansement en utilisant une pince stériles (si elles sont
adhérentes, les imbiber au sérum physiologique en agissant
doucement pour ne pas arracher l'épiderme en voie de cicatrisation;
45
- Déposer les compresses dans la poubelle.
Ø L'examen de la plaie
Selon Mme VERRIER [31], l'examen de la plaie
permet de vérifier l'évolution
de la cicatrisation, l'existence d'un suintement, l'apparition
d'un hématome ou d'une
infection. Les étapes de l'examen de la plaie passent
parles éléments suivants:
- Aspect
- Profondeur
- Dimension
- Douleurs
- Ecoulements :
· Couleur: séreux, sanguinolent ou
purulent
· Quantité
· Consistance
· Odeur
- Coloration des tissus:
· Noire : correspond à la
coagulation des éléments du derme et de l'épiderme en cas
de nécrose `cartonnées', luisante, croute superficielles
sèches ou très peu humides.
· Jaune: correspond à la
production de fibrine pour les plaies très humides, fibrineuse. On
observe des situations intermédiaires:
§plaies modérément humides : plaques de
nécroses et sillon d'élimination en périphérie,
nécrose noires molles;
§plaies fibrineuses ou nécroses jaunes
correspondant au tissu graisseux revascularisé avec évolution
vers la fibrose
§surinfection possible pour ce type de plaie
favorisée par l'exsudat et les produits de dégradation de la
fibrine
· Rouge: représente le tissu de
granulation, plaie proche de l'épidémisation
· Rose ; traduit la phase
d'épidémisation
· Blanche : signe d'évolution vers
la fibrose
46
- Phase de cicatrisation:
· Nécrose
· Bourgeonnement
· Maturation
- Réaction du patient
El Nettoyage de la plaie
A l'aide de pince, on effectue les gestes:
- De détersion du centre vers la périphérie
de la plaie avec des compresses
stériles imbibées de sérum physiologique
puis de savon doux ou du savon
antiseptique (changer de tampon autant de fois que
nécessaire);
- De rinçage du centre vers la périphérie
avec des compresses stériles
imbibées de sérum physiologiques jusqu'à
élimination du savon;
- De séchage de la plaie avec des compresses
stériles par tamponnement;
- D'application d'antiseptique dermique compatible avec le savon
utiliser à
l'aide de compresses stériles
- D'application du produit prescrit selon le mode
d'utilisation
El Contention du pansement
Appliquer une ou plusieurs compresses stériles sur la
plaie puis appliquer des bandes ou un ruban adhésif poreux
hypoallergique perpendiculaire à l'axe du corps ou du membre.
El La décontamination du
matériel
Le matériel utiliser après le pansement doit
être plongé dans une solution chloré diluée à
0,5% pendant au moins 10 minutes.
El Renouvellement du pansement
La fréquence des pansements des plaies
opératoires infectées dépend du niveau d'hygiène
des patients parce que moins on touche une plaie propre, moins elle a de chance
de s'infecter.
Le pansement doit être protégé au premier
jour, puis les pansements suivants toutes les 48 à 72h.
47
Ø Risques et complications
- Infection de la plaie
- Saignement de la plaie
- Pansement inefficace
- Non occlusif
- Imperméable ne laissant pas passer l'air
- Allergie au sparadrap et aux antiseptiques
Ø La surveillance et le suivi
Selon le Dr Chloé TRIAL [32], la
surveillance et le suivi s'articulent autour des
éléments suivants:
- signes inflammatoires locaux: douleur, chaleur, rougeur;
- aspect et quantité des exsudats à la sortie des
orifices;
- allergie possible à l'adhésif (poche, ou des
sparadraps)
- pour les fixateurs: vérification systématique de
la propreté du fixateur (vernis
chirurgical type Ercefilm®est parfois posé en
per-opératoire pour protéger tous les
sites d'insertion des fixateurs. Il ne doit pas être lors
des soins post-opératoires)
- prélèvement microbiologiques en cas de signes
cliniques d'infection.
2.1.4. Facteurs défavorables aux malades
ü Les actes invasifs:
Les multiples agressions de la barrière
cutanéo-muqueuse par des techniques invasives, réalisées
souvent avec un manque de précautions en asepsie exposent les ISO.
Exemple : les perfusions, l'alimentation parentérale, les
cathétérismes, les drainages, les ponctions, les dialyses, les
sondes urinaires et naso-gastriques.
ü Les facteurs qui favorisent
l'infection
Mme VERRIER [31] dans son module des soins
infirmiers a noté que les facteurs qui favorisent la survenue d'IPO
sont:
§ La plaie elle-même
Localisation, formes, profondeur, nature et ampleur du tissu
lésé, l'existence ou non d'un corps étranger, de la
vascularisation, l'existence ou non de germe
48
§ L'hygiène corporelle
Les malades doivent recevoir des conseils sur les
règles d'hygiène à respecter afin d'éviter le
risque infectieux des plaies opératoires.
§ L'alimentation
- Suffisante et équilibrée
- malnutrition: retard de cicatrisation
- adultes 1800 kcal pour favoriser la cicatrisation avec
suffisamment de
protéines (quotidien)
- hydratation suffisante surtout si hyperthermie ou exsudat
- apport vitaminique:
o vitamines A. : permet le remplacement des tissus
épithéliaux
o vitamines B1, B2, B3 : protection de la peau
o vitamines C : intervient dans la formation des tissus
o vitamines E : favorise la guérison des tissus
lésés et améliorent la qualité de la
cicatrisation
§ Circulation sanguine
- Permet le transport de tout ce qui est nécessaire
à la bonne cicatrisation d'où le fonctionnement optimal du coeur,
des vaisseaux et des poumons;
- Bonne circulation sanguine générale et micro
revascularisation locale de
qualité;
- Garder l'activité physique correcte pour favoriser la
circulation sanguine (éviter l'immobilisation stricte) action sur la
douleur.
§ L'obésité
- Les tissus adipeux sont des obstacles à la
cicatrisation, car sont insuffisamment irriguées par le sang et
n'apporte pas les matières nécessaires à la
cicatrisation
§ Le tabac
Il entrave les mécanismes cellulaires normaux qui
favorisent la libération d'oxygène dans les tissus.
49
§ Les tensions
- Lorsd'efforts de toux, de vomissements, contraction abdominale
- le risque de réouverture de la plaie abdominale
- prévention grâce à une ceinture
§ Le sommeil
- Doit être équilibré;
- favoriser les phases de repos;
- permet la récupération physique, psychologique
et la libération de l'hormone de croissance lors du sommeil.
§L'âge
- Le vieillissement altère les phases de cicatrisation
et notamment la dernière phase (maturation: contraction,
épithélialisation) ;
- chez les jeunes, la cicatrisation est plus rapide car le
métabolisme cellulaire est plus rapide, l'apport sanguin est plus
satisfaisant, il y a une meilleure mobilité (favorise les
transports).
§ L'État général
- Pathologie du patient : diabète, artérite;
- Polytraumatisme ;
- conduites addictives : alcool (peau plus fine, fragile et
troubles de coagulation).
§ L'influence du psychisme
- Moral, tonus, entourage famille et personnalité de la
personne jouent un rôle dans la cicatrisation;
- Certaines plaies sont inesthétiques, visibles ou
très douloureuses ; elles ont donc eu une influence sur le comportement
et l'activité de la personne, peuvent avoir un impact sur l'image de soi
car parfois vécu comme une mutilation et peuvent perturber la vie
sociale allant même jusqu'à l'isolement.
50
§ L'influence médicamenteuse
- Les anti-inflammatoires : ils ralentissent
la cicatrisation, et freinent la réaction inflammatoire, ils
arrêtent la synthèse des protides, diminuent la contraction de la
plaie, diminuent l'épidémisation ;
- la chimiothérapie : retard de la
mitose et freine l'épithélialisation, peut également
entraver la fonction de la moelle osseuse et diminuer le nombre de globules
blancs ainsi qu'altérer la réaction inflammatoire;
- les anticoagulants: ils ralentissent la
cicatrisation;
- la vitamine A. : augmente les cellules
macrophages, facilite le premier stade de la guérison;
- les radiations : peuvent créer des
fibroses au niveau tissulaire (peut vascularisé fragile) baisse la
cicatrisation;
- les antalgiques et antibiotiques: favorisent
la cicatrisation;
- si le patient et sous corticoïdes donn ées
des vitamines A.
2.1.5. Résultats des études
antérieures et analyse critique
Dans le cadre de notre étude dans le service de
chirurgie de CMA de Nanoro, nous avons parcouru quelques études traitant
notre thème notamment sur les facteurs favorisant les IPO. Le
résumé de ces différentes études a porté sur
les facteurs liés aux compétences des agents de santé du
service de chirurgie en PI, aux facteurs liés aux pansements des plaies
opératoires et aux facteurs liés aux patients (tares,
hygiène, immunodépression, alimentation...).
ü Facteurs liés aux compétences du
personnel du bloc opératoire en PI.
PELEDE. O dans son étude portant sur
les facteurs péri-opératoires favorisant l'infection du site
opératoire en chirurgie de CHR de Fada N'Gourma en 2011, a trouvé
: une insuffisance du temps de lavage chirurgical des mains avec 5,71% de
réalisation ; un faible niveau de connaissance pratique en PI pendant
l'intervention avec 37,5% d'appréciation générale
[33]. Cependant, cette étude ne prend pas en compte les
connaissances du personnel de soutien.
RABAUD CH. dans son étude sur les ISO
et antibiotique chirurgicale à Paris en 2008, a montré que la
voie de contamination du site opératoire en per-opératoire
51
est de 60% d'origine endogène, et 40% d'origine
exogène par les mains, phanères, rhinopharynx des membres de
l'équipe soignante [34]. Cependant, les
compétences du personnel du bloc opératoire n'ont pas
été incriminées par cette étude.
ü Facteurs liés au respect des bonnes
pratiques de pansement en post-opéré
DARA. D dans son étude sur la
prévalence de l'infection des plaies opératoires à
l'hôpital de Zone de Ouidah en 2008, montre que sur un total de 521
opérés, 119 ont développé une infection de la plaie
opératoire soit 22,8%. Il notait la durée de l'intervention
chirurgicale, le rythme des pansements, la classe d'antibiotique
utilisée en per opératoire et les mesures insuffisantes d'asepsie
du côté personnel étaient lesfacteurs incriminés
auxinfections du site opératoire [10].
OUEDRAOGO. R dans son étude sur les
facteurs post-opératoires favorisant l'infection du site
opératoire au en chirurgie hospitalisation du CHR de Ouahigouya en 2010,
a trouvé un taux d'appréciation global de 47,39% dans les
pratiques au cours des pansements [35]. En outre, ces
études incriminent directement le personnel du post-
opéré.
ü Facteurs défavorables aux
malades
WIN YAM. A dans son étude sur les
facteurs favorisant l'infection des plaies opératoires dans le service
de chirurgie du CMA de Léo en 2011, a trouvé : les informations
sur l'hygiène corporelle fournies aux patients par les agents de
santé sont insuffisantes; la sensibilisation des patients
opérés sur la conduite à tenir face à la plaie
opératoire est insuffisante [36].
BAMOUNI Bruno dans son étude sur les
facteurs favorisant l'infection des plaies opératoire dans le service de
chirurgie du CMA de Zorgho en 2014 a trouvé que 40% des patients
enquêtés dont l'âge est compris entre 45 à 54 ans
sont les plus nombreux et le sexe masculin est le plus dominant avec 86,67% ;
56,67% des patients avaient une dénutrition ; 23,33% des patients
avaient une suppuration de la plaie opératoire dont 01 diabétique
soit 14,28% ; 76,67% affirme n'avoir bénéficié d'aucun
conseil et 70% ne sont pas satisfaits des soins des prestataires lors des
pansements [37]. Cependant, ces différentes
études ne prennent pas en compte l'existence de drain chez les patients,
la durée du séjour post-opératoire et le rythme
52
de pansement.
2.2. Cadre de référence
2.2.1. Description du cadre de référence
A défaut d'un cadre théorique adapté
à notre étude portant sur « Les facteurs
favorisant les IPO », nous avons bâti notre cadre
conceptuel à partir de notre revue
de la littérature au regard de nos hypothèses de
recherche.
La variable dépendante est: l'infection
des plaies opératoires dans le service
de chirurgie de l'hôpital de district de Nanoro.
Les variables indépendantes sont au
nombre de trois qui sont:
- Lescompétences du personnel du bloc opératoire en
PI;
- Les pratiques de pansement en post-opéré
- Les facteurs des patients
2.2.2. Opérationnalisation des variables
indépendantes
v Les compétences du personnel de
santé
Dans le domaine de la gestion des ressources humaines, les
compétences sont souvent définies comme un ensemble de savoirs,
savoir-faire et comportements tirés de l'expérience
nécessaire à l'exercice d'un métier. La notion de savoir
renvoi évidemment aux connaissances initialement et
ultérieurement indispensables à l'exercice de la profession
[37].
Nous retiendrons pour notre étude que les
compétences du personnel de santé se résument aux
connaissances ou savoirs théoriques, au savoir-faire et au
savoir-être (attitudes) en PI et sur les caractéristiques
socio-professionnelles.
Ø Caractéristiques
socio-professionnelles
· La qualification
Il s'agit de vérifier la qualification du personnel
soignant et de soutien et leur nombre.
· 53
L'ancienneté dans le corps
Plus un agent a une certaine ancienneté dans le corps,
plus il est pétri d'expériences et de compétences à
exécuter les prestations avec dextérité et peut mieux
encadrer les stagiaires dans le service.
Ø Les connaissances du personnel
soignant
Elles nous permettent de vérifier les savoirs du
personnel sur certaines notions qui sont très nécessaire pour
l'application de la PI. Il s'agit de :
- la PI qui est l'ensemble des mesures mises
en oeuvre permettant de se protéger et protéger les autres contre
les infections.
- Infection nosocomiale : C'est une
infection acquise à l'hôpital par un malade hospitalisé, et
peut être secondaire ou non à un acte invasif. On admet un
délai de 48 à 72 heures pour caractériser une infection
comme nosocomiale, jusqu'à un mois pour les plaies opératoires et
un an pour les prothèses et les implants. Le personnel
doit pouvoirdéfinircorrectement.
- Les types de lavage des mains: il existe
03 types de lavage des mains: simple, hygiénique ou aseptique et
chirurgical ; le lavage des mains est un geste simple permettant de
protéger la plaie opératoire contre l'infection manu
portée. La connaissance des types de lavage de mains est une condition
nécessaire pour avoir des soins de qualité et prévenir
l'infection manu portée ; pour ce faire, les différents acteurs
intervenants dans la prise en charge de la plaie opératoire doivent
pouvoir citer les trois types.
- Les étapes du traitement des
instruments: le personnel doit pouvoir citer les différentes
étapes de traitement des instruments après leur utilisation ; ce
sont: le pré décontamination/la décontamination, le
brossage, le rinçage-séchage, le conditionnement
/étiquetage et la stérilisation. Le personnel doit pouvoir citer
au moins quatre étapes.
Ø Pratiques du personnel soignant
Elles reposent sur les activités menées par ce
personnel de santé au cours des soins qu'il mène au bloc et au
post-opéré. Ainsi notre observation va porter sur les
activités suivantes : la préparation du champ opératoire
et du malade à l'intervention ; la technique du lavage chirurgical des
mains et le temps mis ; le
54
traitement, l'entretien et la conservation du matériel
après les interventions. Une application insuffisante du personnel des
règles d'asepsie favorise les IPO.
§Le lavage chirurgical des mains: il
s'agira à ce niveau d'apprécier le savoir -faire des prestataires
à travers une grille d'observation. Pour cela nous allons
apprécier les différents gestes à savoir : chaque
prestataire se débarrasse des bagues et bijoux, utilise un antiseptique,
utilise une eau courante, respecte les étapes du lavage et du temps
accordé. Ceux qui n'arriveront à respecter ces normes seront
considérées comme ceux qui ne respectent pas les principes de la
PI.
§Les techniques aseptiques lors des
interventions chirurgicales : ici nous évaluerons la
compétence des attachés de santé en chirurgie et
médecins en rapport avec l'application des techniques aseptiques. Elle
consiste à mettre en oeuvre des conditions idoines de ne pas infecter la
plaie opératoire. Il s'agira de vérifiersi le praticien respecte
les étapes suivantes:
- Le port de blouse propre, d'un bonnet, d'une bavette, de
sabots propres, de tablier et de lunette de protection;
- Le lavage chirurgical des mains pendant au moins six
minutes;
- Le port de blouse et des gants stériles de
manière aseptique;;
- Le traitement du matériel et consommables
chirurgicaux.
- Le traitement des instruments par les responsables de
la stérilisation :
l'utilisation d'instrument pour les interventions
chirurgicales peut induire l'infection de la plaie opératoire. Pour
cette pratique il s'agira de voir si les étapes suivantes sont
respectées:
- Décontamination : elle
détruit la majorité des germes. Nous verrons si les instruments
sont trempés et complètement immergés dans de l'eau de
javel à 0,5% pendant une durée de 10 à 15 minutes.
- Nettoyage / séchage : il permet
d'éliminer toutes les souillures visibles. Il s'agira de voir si le
personnel respecte les étapes du nettoyage et du séchage du
matériel.
- Stérilisation : une bonne
stérilisation permet d'éliminer tous les microorganismes
présents sur les instruments. Nous vérifierons si les
différentes étapes à ce niveau sont respectées.
- Stockage : les instruments
conditionnés et stériles doivent être conservés dans
des armoires adaptées selon les normes pour leur prochaine
utilisation.
55
Ø Pratiques du personnel de soutien
§La technique de nettoyage des surfaces
souillées: il s'agit à ce niveau d'évaluer la
compétence du personnel de soutien sur le respect de la technique de
nettoyage des surfaces souillées par le sang et autres matières
organiques. Le non-respect des procédures de nettoyage ne permet pas de
garantir l'hygiène du milieu du milieu et par conséquent peut
être une source de dissémination des germes à
l'hôpital. Il s'agira devoir si l'agent de santé dévolu
à cette tâche:
- Porte des gants de ménage, des lunettes de
protection, une blouse, une blouse et des sabots ;
- Verse de l'eau chlorée sur les taches de sang ou
autres liquides organiques, nettoie après 10 à 15 minutes, rince
avec de l'eau propre, lave et range son matériel.
§La technique d'élimination des
déchets : nous évaluerons la compétence du
personnel de soutien pour en ce qui concerne l'élimination des
déchets. Il s'agira de vérifier les différentes techniques
à savoir si:
- L'agent trie le matériel;
- L'agent vide les déchets liquides dans le vidoir;
- L'agent détruit les déchets solides dans
l'incinérateur.
Ø Formation des agents:
Former c'est transmettre des connaissances et des aptitudes
à un individu et des aptitudes à un individu qui en
éprouve le besoin ou qui est appelé à accomplir une
tâche précise. Pour mener toute activité, le personnel de
santé doit être formé. Pour le cas de la PI, il est
nécessaire que les prestataires aient une formation de base qui leur
permet de bien de bien mener cette activité ; qu'ils aient des
formations continues pour accroitre leurs connaissances et améliorer
leurs pratiques quotidiennes ; cela a un impact positif sur la PI. Elle aura
pour effet dans notre contexte de veiller à ce que le personnel garde un
niveau élevé en matière de PI.
Ø Supervision des agents:
C'est un élément capital pour les prestataires
qui mènent une activité donnée en ce sens qu'elle leur
permet de se corriger à travers des recommandations faite au
56
cours la supervision. En plus, elle est un moyen qui permet de
s'assurer que les prestataires de soins réalisent les activités
avec efficacité et de suivre leur performance. Cela va s'en dire que,
son insuffisance ou son absence totale soit un problème auquel il faut
remédier afin de renforcer les connaissances des prestataires et
partant, la qualité des soins.
v Pratiques des pansements en
post-opéré
Les pratiques seront vérifiées à
travers:
ü Attitude de l'agent
Il s'agira de voir si le praticien respecte les principes
suivants:
- Le port d'une blouse propre, d'un bonnet, de
sabots propres et de bavette
- La préparation du matériel sur
un chariot propre décontaminé
- La protection du lit ou de la table de
pansement avec un champ ou une alèze
propre.
ü Le pansement de la plaie
opératoire
Une insuffisance à ce niveau peut jouer
négativement sur le déroulement du
pansement et entrainer une infection accidentelle de la plaie
opératoire. Il s'agit
d'observer les pratiques de l'agent:
- Réalise le lavage simple ou
aseptique des mains selon les normes
- Enfile les gants non stériles
- Enlève le pansement antérieur
et évalue la plaie
- Jette le pansement et les gants selon la
méthode ad-hoc
- Se frictionne les mains avec une SHA
- Porte des gants stériles
- Désinfecte la plaie avec des tampons
imbibés d'antiseptiques
· Plaies aseptiques :
désinfection du centre de la plaie vers la périphérie en
respectant le temps de contact. Change de tampon à chaque passage
(minimum 2 passages)
· Plaies septiques : si
écoulement de la plaie, la nettoyer avec une solution de rinçage
(Na cl 0,9% ou du Ringer Lactate). Désinfection de la
périphérie vers le centre en respectant le temps de contact du
désinfectant
- Referme le pansement avec une compresse sèche (plaie
aseptique) ou
57
humide (plaie septique) avec un matériel
adhésif.
La connaissance de cette technique est importante pour le
prestataire afin qu'il ne l'infecte pas par l'apport de germes
extérieurs pendant le pansement. Ainsi le sens contraire de ces
procédures conduit forcement à une infection de la plaie.
§ Disponibilité des instruments pour le
pansement des plaies opératoires : le matériel est
indispensable pour offrir des pansements de qualité et facilite la
guérison des plaies. Chaque instrument jouant un rôle
spécifique dans la qualité des pansements. Ce matériel se
compose de : une pince de Kocher, une pince de Péan, une paire de
ciseaux, une pince à disséquer, le stylet, la cupule, un plateau,
un haricot.
§ Le respect de la durée de la
décontamination des instruments : permet d'éliminer les
germes et aussi d'éviter d'abimer le matériel. C'est une
étape importante dans la chaine du traitement des instruments.
ü Les ressources
Les ressources sont nécessaires à la
réalisation des pansements des plaies opératoires aseptiques.
Elles sont composées de plusieurs
éléments:
§ Les ressources humaines:
Elles prennent en compte l'effectif et la qualification du
personnel dans un service. Un personnel qualifié en nombre suffisant
permet de dispenser des prestations de qualité, de dispenser des
prestations de qualité et réduit la charge du travail.
§Les ressources matérielles:
- Le matériel de contention : bande
adhésifs hypoallergiques, compresses. Ils constituent une
barrière bactériologique et restent imperméables à
d'autres agents nuisibles à la plaie. L'insuffisance ou l'absence rend
la qualité des pansements des plaies aseptiques impossible.
- Le matériel technique : la
disponibilité du matériel est indispensable pour offrir des
prestations de qualité sur les plaies opératoires. L'insuffisance
ou l'absence rend la qualité des pansements des plaies aseptiques
impossible. Il s'agit de vérifier des boites de pansements contenant les
instruments stériles, soit au minimum dix boites au niveau du P.O.
58
- Les médicaments et consommables
médicaux
ü Les locaux :
Il est à noter que l'existence d'une salle
spécifique de pansement dotée d'un éclairage et une
ventilation adéquate constitue un environnement favorable à la
qualité des pansements des plaies opératoires aseptiques.
v Facteurs des patients
Les facteurs des patients ou facteurs défavorables aux
patients sont considérés comme un ensemble d'exposition
biologiques, cardio-vasculaires, environnementales, infectieuses,
cancéreuses [38] que développent certains
patients qui peuvent favoriser les IPO.
Ø Etat du patient:
- Age: c'est le nombre d'années/mois
entre la date de naissance et le jour de l'enquête. Selon qu'on soit
vieux, jeune ou enfant, on peut contracter une IPO.
- Pathologies associées : l'existence
d'une pathologie chronique invalidante au moment de l'intervention autre que
celle ayant motivé la chirurgie. Un patient qui a une tare connue comme
le diabète, l'infection à VIH est susceptible de
développer une IPO au cas où son immunité baisse. Dans
notre étude, nous vérifierons si les patients ont une tare ou
pas.
- Traitements associés : Traitement en
cours chez le malade avant l'intervention chirurgicale. La prise de
corticoïdes ou d'immunosuppresseurs chez un patient peut altérer
son immunologie et favoriser une IPO par baisse de défense. Nous
vérifierons si les patients suivent un traitement associé.
Ø Acte opératoire:
- Drain : c'est la mise en place ou non d'un
dispositif d'évacuation des sécrétions vers
l'extérieur. Un drain mis en place chez un patient est susceptible de
favoriser une IPO vu la typologie de la chirurgie. Nous vérifierons si
les patients ont été drainés et le nombre de jour avant le
retrait.
- Durée du séjour postopératoire
: c'est la période écoulée depuis le jour de
l'intervention. Le patient qui a moins d'une semaine d'hospitalisation a moins
de chance de développer une IPO que celui qui a un plus long
séjour. L'environnement hospitalier constitue un facteur pouvant
favoriser une IPO.
- Rythme du pansement: c'est le nombre de
fois auquel le pansement de
59
la plaie opératoire a été
renouvelé par un agent de santé. Une plaie opératoire qui
bénéficie d'un pansement chaque jour ou deux a plus de soins et
guérit plus vite qu'une plaie qu'on panse chaque 4 ou 5jrs.
Tableau IV: Facteurs des patients
VARIABLES
|
MODALITES
|
Infection de plaie opératoire
|
Oui = 1 Non = 2
|
Age
|
0 - 14 ans 15 - 49 ans >=50 ans
|
Pathologies sous-jacentes
|
Infection à VIH =1 Diabète = 2 Maladie
cancéreuse = 3 Insuffisance rénale = 4 Cardiopathie = 5
Autres = 6 Aucune = 7
|
Traitements associés
|
Immunosuppresseurs =1 Corticoïdes = 2 Antibiotiques =3
Autres = 4
Aucune = 5
|
Drain
|
Oui = 1 Non = 2
|
Durée du séjour
postopératoire
|
1 = 1 jour à 1 semaine
2 = 2 semaines
3 = 3 semaines
4 = 4 semaines
5 = supérieure à 5 semaines
|
Rythme du pansement
|
1 = chaque jour
2 = 1 jour sur 2
3 = 1 jour sur 4
2 = autres
|
|
60
61
2.2.3. Relations entre les variables indépendantes
et la variable dépendante
Ø Relations entre compétence du personnel
soignant et l'infection des plaies opératoires:
Dans le domaine de la prévention des infections des
plaies opératoires, la connaissance des rôles des soignants sur
l'application de la PI doit les amener à administrer des soins
sécurisés. En outre, une bonne pratique des mesures de la PI
diminue de façon significative les risques d'infection aussi bien
pendant l'intervention que lors des pansements des plaies opératoires.
En plus, l'existence de formations continues permet de renforcer les
compétences du personnel soignant. Les critiques constructives et
suggestions utiles lors des supervisions sont indispensables pour corriger les
difficultés rencontrées dans l'application de la PI.
Ø Relations entre les pratiques des pansements et
l'infection des plaies opératoires:
La maitrise des pratiques des pansements est un indicateur
qui influence positivement la réduction des infections au niveau des
plaies opératoires. Par ailleurs, le respect des bonnes pratiques des
pansements nécessite la disponibilité du matériel
médico- technique et des consommables médicaux en quantité
et en qualité pour faciliter la prévention de l'infection des
plaies opératoires.
Ø Relations entre les facteurs des patients et
l'infection des plaies opératoires
Les facteurs des patients peuvent être un risque majeur
pour l'IPO. D'une part, l'âge, la durée du séjour post-
opératoire, la présence de drain peuvent constituer des sources
d'infection des plaies opératoires. D'autres parts, la non prise en
compte des antécédents médicaux, l'existence d'un
traitement associés, le rythme du pansement peuvent amener le patient
à développer une IPO.
62
2.2.4. Schéma du cadreconceptuel
Compétences du personnel du bloc
opératoire:
- Qualification
- Ancienneté dans le corps
- Connaissances en matière de PI :
définition, principes, étapes du traitement du matériel,
le lavage des mains
- attitudes et pratiques : port de barrières,
lavage chirurgical des mains, techniques d'asepsie, traitement, conservation,
entretien du matériel médico-chirurgical, élimination des
déchets, entretien des locaux
- Fonction de soutien :
. Formation continues/recyclage
Pratiques de pansement:
- Qualification du personnel
- Ancienneté dans le service
- pratiques : préparation du matériel,
pansement de la plaie, le lavage des mains, traitement des instruments -
Disponibilité et quantité du matériel mé
dico-technique
n
INFECTION DES PLAIES OPERATOIRES
Facteurs des patients: - Age
- Terrain du patient
- Traitements associés
LEGENDE
Relations entre les variables indépendantes et la
dépendante
Figure 2 : Schéma du cadre conceptuel
CHAPITRE III:
CADRE ET CHAMP
D'ETUDE
64
3.1. Cadre d'étude: Le district sanitaire de
Nanoro
Le siège du district se situe dans un chef-lieu de
département (Nanoro), qui est une commune rurale. Le district
s'étend sur 5 départements érigés en 2006
(Siglé, Nanoro, Kindi, Rella et Soaw) administrés par des
préfets. Ces départements sont organisés autour de 70
villages. L'ensemble de ces communes relèvent de la province du
Boulkiemdé qui est sous la tutelle administrative d'un Haut-
Commissaire.
3.1.1 Situation géographique
Le district sanitaire de Nanoro est l'un des sept (07)
districts de la région sanitaire du Centre Ouest. Il est situé
dans la province du Boulkiemdé en sa partie Nord. Il est limité
à l'Est, par le district sanitaire de Boussé (DRS du plateau
central), à l'Ouest, par le District sanitaire de Réo (DRS du
Centre Ouest), au Nord par le district sanitaire de Yako (DRS du nord), et au
Sud par le district sanitaire de Koudougou (DRSdu Centre Ouest).
Nanoro est situé à 120 km de Koudougou et
à 90 km de Ouagadougou la capitale. La superficie du district est 1302
km2
3.1.2 Données démographiques
Le district a une population estimée en 2013 à
153 259 habitants. La densité est d'environ 86 habitants /
km2. Le taux de mortalité est de 13,1% et l'espérance
de vie est estimée à 53,6 ans en 2006 Par ailleurs le taux brut
de natalité est à 47,6% et un indice synthétique de
fécondité (ISF) à 5,8 (Source : RGPHb2006).
Le district compte environ 321 tradithérapeutes.
Nombreux sont les tradipraticiens de santé (TPS) qui exercent toujours
dans l'informel. Dans chaque commune il existe un bureau communal de TPS
dirigé par un président. L'unique cadre de concertation et de
collaboration entre ces TPS et les services de santé, est la tenue d'une
rencontre annuelle sur les maladies sous surveillance.
L'exode rural est un facteur important. Il touche la
population jeune qui se déplace surtout vers les grandes villes
(Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Koudougou.) à la recherche d'un
mieux-être. Ce phénomène soustrait des bras valides qui
composent la population active.
La migration touche aussi la tranche jeune de la population
qui se déplace
65
vers les pays voisins afin de rechercher une
amélioration de leur situation. Ce mouvement de population peut
être source d'infections telles que les IST/VIH/SIDA, tuberculose,
rougeole.
3.1.3 Données sanitaires
Le nombre des formations sanitaires du District Sanitaire de
Nanoro est de dix -huit CSPS et un CMA. Le nombre de CSPS est passé de
seize en 2008 à dix-huit en 2009 avec l'ouverture de deux CSPS (Bologho,
Séguedin de Siglé). Toutes les Formations Sanitaires disposent
d'un dépôt MEG qui s'approvisionnent au Dépôt
Répartiteur de District (DRD) sauf le CMA et le CSPS de Temnaoré.
Il existe quatre dépôts privés à Nanoro, Kindi,
Nassoulou Siglé, et quatre dépôts confessionnels (CMA et
CSPS de Temnaoré).
Les pathologies les plus fréquemment
rencontrées au niveau des formations sanitaires sont: le paludisme, les
affections des voies respiratoires, les affections de la peau, les
diarrhées, les parasitoses, les affections de l'appareil digestif, les
autres affections de l'appareil ostéo-articulaire, les affections de
l'appareil urinaire, les affections de l'oeil et annexes, les affections
bucco-dentaires.
3.1.4 Données économiques
L'agriculture, l'élevage et le commerce constituent
les principales sources de revenus des populations.
3.2. Champ d'étude: le CMA saint Camille de
Nanoro
3.2.1 Historique
Le CMA Saint Camille de Nanoro a vu le jour le 13 janvier
1982 par l'ouverture d'un CSPS fait d'une maternité et d'un dispensaire
aux soins des frères de la Sainte Famille. La communion confessionnelle
(catholique) entre les frères de la Sainte Famille et l'ordre des
Camilliens a facilité le relais aux mains des seconds. Dès lors
les Camilliens dont la mission principale est l'accompagnement et le service
des malades ont assuré la continuation. C'est ainsi qu'en 1991 ils
transformèrent le CSPS en centre médical (CM). Par la suite,
précisément le 12 janvier 2002, le CM est érigé en
CMA. C'est alors qu'un bloc opératoire fut construit en avril 2003 et
66
rendu fonctionnel en juin de cette même année. Le
bloc a été étoffé en mars 2013 par l'ouverture
d'une troisième salle opératoire. Aujourd'hui, en plus des
principales urgences chirurgicales et obstétricales, le CMA offre des
services spécialisés divers.
3.2.2 Situation géographique
L'hôpital du district de Nanoro, toujours sous la
dénomination CMA Saint Camille de Nanoro est situé dans la partie
nord de la province du Bulkièmdé. Considéré comme
centre de référence des CSPS, il épouse les limites
actuelles du district sanitaire de Nanoro et répond: à l'Est par
le DS de Boussé (DRS du plateau central), à l'Ouest par le DS de
Réo, au Nord par le DS de Yako (DRS du Nord), au Sud parle DS de
Koudougou.
Dans le chef-lieu du département de Nanoro ou
siège du district, le CMA est situé au Nord de la route
départementale numéro 1 à environ 500 mètres
à l'Est de la préfecture et à environ 800 mètres au
Nord-ouest de la résidence de sa Majesté Naaba Tigré de
Nanoro.
Il faut noter que le CMA est distant de 75 kms de la DRS du
Centre-ouest et à 90 kms de Ouagadougou.
3.2.3 Description physique du CMA
Les pavillons ou unités de soins du CMA sont
construits en matériaux définitifs avec possibilité
d'extension en hauteur le tout clôturé par un mur en
matériaux définitifs. Toutes les surfaces reliant les
différentes unités de soins ou services sont couvertes de
pavés facilitant l'écoulement des eaux pluviales et le transfert
des patients d'un service à l'autre. L'entrée du CMA se trouve du
côté Ouest et dont la fermeture se fait par une porte
métallique à double battant, un portail et une barrière
mobile. Un parking à toit couvert réservé aux usagers se
trouve à proximité de l'entrée. La configuration des
bâtiments du CMA se présente comme suit:
- Seize (16) pavillons dont un servant de dépôt
pharmaceutique et de gestion, un abritant la direction générale,
le service optique et la salle de conférence. Tous les autres pavillons
sont à usage de prestation de service.
- 4 bâtiments d'isolement de patients tuberculeux;
- 1 bâtiment de consultation des enfants malnutris ;
- Une cuisine;
67
- 1 bâtiment d'unité de production de
micronutriments;
- 1 bâtiment d'unité de production
d'oxygène;
- 1 bâtiment de lingerie;
- 1 bâtiment de salle informatique;
- 1 magasin sous-terrain;
- Une morgue;
- Une chapelle.
Les pavillons à usage de prestation de services abritent
les services suivants:
· La médecine générale, deux pavillons
avec une capacité de 29 lits;
· Le laboratoire biomédical, un pavillon;
· La radiologie, un pavillon;
· La pédiatrie, un pavillon avec une capacité
de 36 lits;
· Le CDV/CDT, un pavillon;
· Odontostomatologie plus service ambulatoire de
gastro-entérologie, et secrétariat du CMA, un pavillon
· La maternité, un pavillon avec une
capacité de 10 lits
· Le postopératoire (PO), quatre pavillons avec
une capacité de 66 lits
· Le bloc opératoire, un pavillon avec 3 salles
opératoires, un service de stérilisation et une salle de petite
chirurgie rattachée au pavillon « homme » du PO.
Il faut noter que chaque unité de soins ou service
dispose de WC externes
pour les usagers. Aussi, en plus des structures techniques
dévolues en son nom, le CMA abrite l'Unité de Recherche Clinique
MURAZ de Nanoro (URCN), des hébergements pour coopérants. Aux
côtés Est et Sud du CMA sont construites respectivement les
habitations des religieux camilliens et celles des soeurs Filles de Saint
Camille
3.2.4 Présentation du service de chirurgie
Le bloc opératoire, le service postopératoire
ou hospitalisation et la stérilisation sont les principales
unités du service de chirurgie. Il existe un personnel de soutien
à l'hygiène.
68
Ø Le bloc opératoire
Le bloc opératoire est un ensemble rectangulaire
abritant trois salles opératoires, un compartiment de
stérilisation, deux salles de réanimation, deux vestiaires, une
salle de staff, un magasin, une salle d'hémogaz, une salle informatique.
Il existe une entrée principale du côté sud qui donne
accès aux salles opératoires en passant par une première
porte métallique vitrée donnant immédiatement à
droite la porte de la première salle de réanimation et à
gauche celle de la salle d'hémogaz. Un couloir conduit à une
deuxième porte à battants alternatifs, puis à une
troisième porte (à gauche)vitrée s'ouvrant sur une salle
climatisée où se trouvent les lavabos de la moyenne et de la
petite salle opératoires avec un placard contenant les boîtes
d'urgences; on découvre alors les deux portes, chacune à deux
battants alternatifs, des deux premières salles opératoires. Le
prolongement de la première salle climatisée, vers le Nord,
débouche sur une salle d'attente laissant entrevoir à la partie
Ouest la porte de la troisième et la plus grande salle opératoire
et à la partie Nord la porte de la deuxième salle de
réanimation. Toutes les trois salles opératoires sont
climatisées avec une satisfaction pour la moyenne et la grande salle.
L'éclairage en général est satisfaisant dans les trois
salles avec 4 ampoules dans la grande et moyenne salle et 2 ampoules dans la
petite salle.
Chaque salle opératoire dispose d'une table
opératoire, d'un assistant muet d'un aspirateur, d'un
générateur de bistouri électrique et du matériel
anesthésique. Des trois lavabos à pédale disponibles, un
seul est le plus utilisé car un n'est pas commode à l'usage et
l'autre non fonctionnel, prolongeant ainsi le temps d'attente pour le lavage
chirurgical des mains.
Les champs opératoires et les blouses sont servis au
fur et à mesure dans
des tambours et prédisposés sur des serveurs
à pédale dans la moyenne et
dans la grande salle. Il existe
deux vestiaires pour les hommes et pour lesfemmes et dont les portes
d'entrée différentes se trouvent au côté Nord.
Chaque vestiaire dispose d'une douche, d'un WC et des armoires. Le compartiment
de la stérilisation partage le côté Ouest du bloc avec sa
porte d'entrée du même côté et comporte trois salles
: la salle souillée, la salle de stérilisation, la salle de
stockage. Le matériel est stérilisé à l'autoclave
et servi à travers une fenêtre communiquant avec la salle de
stockage à la moyenne salle qui sert les autres salles. Les instruments
utilisés ainsi
69
que les autres déchets sont envoyés vers la
salle souillée par une autre fenêtre.
Le bureau de consultation des attachés en chirurgie
est externe au bloc à son côté sud. Il prolonge le pavillon
des hospitalisations « hommes » au côté Ouest. Il a en
son sein des toilettes et une salle de petite chirurgie. Le bureau des
attachés de santé en anesthésie-réanimation
prolonge le pavillon des hospitalisations « femmes » au
côté Ouest. Le surveillant d'unité de soins du bloc est un
attaché de santé en chirurgie.
Ø Le post-opéré
(P.O)
Le service de post-opéré comporte quatre
pavillons tous réunis par des couloirs à toit couvert et à
chaussée stabilisée par des sapes, un hall, une petite salle de
stérilisation disposant d'un poupinèl, une salle de garde et un
bureau pour les infirmiers. La capacité d'hospitalisation du P.O est de
66 lits comportant le pavillon des hommes avec 2 salles de catégorie B
à trois lit/salle et 2, des salles de catégorie A à 6
lit/salle, le pavillon des femmes avec 2 salles de catégorie B à
trois lit/salle et 2 salles de catégorie A à 6 lit/salle, 5
salles de catégorie C à 3 lit/salle avec climatisation, 5 salles
de catégorie B à 3 lit/salle avec ventilation encore nommé
catégorie orthopédie.
La surveillante d'unité de soins du P.O est une
Infirmière Diplômé d'Etat (I.D.E).
Ø Le Personnel
Le service de chirurgie compte 37 agents toute
catégorie confondue reparti comme suit:
70
Tableau V: Répartition des agents du
service de chirurgie
Qualification
|
Statut
|
Nombre
|
Attachés de santé en chirurgie
|
Etatique
|
05
|
Attachés de santé en chirurgie
|
Privé/Camillien
|
01
|
Attachés de santé en
anesthésie-réa
|
Etatique
|
04
|
Attachés de santé en
anesthésie-réa
|
Privé/Camillien
|
01
|
Instrumentiste
|
Privé/Camillien
|
01
|
Infirmiers Diplômés d'Etat
|
Etatique
|
03
|
Infirmiers Diplômés d'Etat
|
Privé/Contractuel
|
03
|
Infirmiers brevetés
|
Etatique
|
03
|
Infirmiers brevetés
|
Privé/Contractuel
|
03
|
Garçons de Salles
|
Privé/Contractuel
|
05
|
Techniciens de surface
|
Privé/Contractuel
|
04
|
Employés à la buanderie
|
Privé/Contractuel
|
03
|
TOTAL
|
|
37
|
|
Source: district sanitaire de Nanoro
Etatique : personnel affecté parla
fonction publique au compte du CMA. Privé/camillien :
personnel relevant de l'ordre des camilliens.
Privé/contractuel : personnel
recruté par les camilliens au compte du CMA.
Le service du bloc opératoire est officiellement
ouvert de 07 heures à 12 heures et de 15 heures à 17 heures.
Cependant les heures de descente effectives dépendent des types, du
nombre d'interventions et surtout des diagnostics peropératoires. En
dehors des heures d'ouverture, une équipe chirurgicale d'astreinte est
appelée à tout moment pour les urgences.
LA RECHERCHE
METHODOLOGIE DE
CHAPITRE IV :
72
4.1. Type d'étude
Il s'agit d'une étude transversale à
visée descriptive.
4.2. Population de l'étude
La population de notre étude se compose de :
El Attachés de santé en chirurgie au Bloc
opératoire du CMA de Nanoro
El Personnel infirmier (d'Etat et Breveté) du
post-opéré
El Personnel de soutien
El patients opérés et hospitalisés dans le
service de post-opéré du CMA de
Nanoro.
4.3. Critères d'inclusion:
Les agents de santé : tous les
Attachés de santé en chirurgie au bloc opératoire, les
infirmiers d'Etat et Breveté du post-opéré et le personnel
de soutien et qui ont accepté répondre au questionnaire.
Patients : opérés au bloc
opératoire et hospitalisés au post-opéré et qui ont
accepté répondre au questionnaire.
4.4. Echantillon et échantillonnage
4.4.1 Echantillon
La taille de notre échantillon est constituée de
cinquante(50) personnes
réparties comme suit:
- Attachés de santé en chirurgie:
six (06)
- Infirmiers: dix (10) dont 05 IDE et 05 IB
- Garçons et filles de salle: cinq
(04)
- Patients opérés et
hospitalisés : trente (30).
4.4.2 Echantillonnage
Au niveau des patients, nous avons utilisé un
échantillonnage exhaustif en considérant l'ensemble des patients
opérés et qui ont été hospitalisés pendant
la période du 06 au 20 avril 2015 dans le service de
chirurgie du CMA de Nanoro et qui ont accepté de répondre au
questionnaire.
73
Nous avons également procédé à un
échantillonnage exhaustif pour les prestataires de santé
travaillant dans le service de chirurgie du CMA de Nanoro et qui ont
accepté de répondre au questionnaire.
4.4.3 Méthode, technique et instruments de collecte
de données
4.4.4 Méthode de collecte
Nous avons utilisé l'enquête comme méthode
pour la collette des données.
4.4.5 Techniques
Pour recueillir nos données, les techniques suivantes ont
été utilisées:
v Le questionnaire
v L'observation
v L'entretien
4.4.6 Instruments de collecte des données
Notre collecte de données s'est faite à travers
les instruments suivants:
· Un questionnaire auto administré adressé
aux prestataires de santé du service de chirurgie du CMA de Nanoro.
· Une grille d'observation des pratiques du personnel de
santé lors des interventions chirurgicales et des pansements dans le
service de chirurgie;
· Un guide d'entretien adressé aux patients
opérés et hospitalisés dans l'unité du
post-opéré dans le service de chirurgie du CMA de Nanoro ;
· Une liste de vérification du matériel
médico-technique et des consommables.
4.5 Validation des instruments
Pour la validation de nos instruments, nous avons
procédé à un pré-test au CMA de Boussé afin
d'améliorer la formulation et la pertinence desquestions. Ce pré
-test s'est déroulé le 22 au 24 Mars 2015.
74
4.6 Considérations éthiques
Après une réponse à la demande
d'autorisation d'enquête sous la correspondance
N°006/MS/RCOS/DRS du 22 janvier 2015 relative à
une demande d'autorisation d'enquête dans le DS de Nanoro,
adressée par la direction générale de l'ENSP de
Ouagadougou, le MCD nous a permis de mener notre enquête dans le respect
de l'anonymat.
4.7 Déroulement de l'enquête
L'enquête s'est déroulée durant notre
stage de synthèse de deux mois en milieu rural au CMA.
Le questionnaire adressé au personnel de santé
s'est déroulé du 07 au 09 avril 2015 dans
l'unité du bloc opératoire et du post-opéré.
Particulièrement pour les malades, le guide d'entretien a
été administré à partir du 06 au 20 avril
2014.
Avant de commencer la collecte de données de notre
étude, nous avons eu l'autorisation des différents SUS du service
de chirurgie.
4.8 Les difficultés rencontrées
D'une manière générale, nous notons une
insuffisance du temps accordé à l'étude et le manque de
ressources financières pour l'accomplir.
4.9 Méthode de traitement de données
Les données de l'enquête ont été
dépouillées manuellement. Le traitement des données a
été fait avec l'ordinateur, saisie et analysé à
l'aide des logiciels Word et Excel 2010.
CHAPITRE V :
PRESENTATION DES
RESULTATS DE L'ETUDE
76
Pour parvenir aux résultats de notre étude, nous
avons recueilli les données par des supports de collecte qui sont : le
questionnaire, le guide d'entretien, les grilles d'observation. Ces
résultats sont présentés sous forme de texte, de tableaux
et de graphiques et soutenus par des commentaires.
5.1. Niveau de participation à
l'étude
Notre enquête a enregistrée un taux de
participation à 100%, et a concerné le personnel soignant dont 06
Attachés de santé en chirurgie, 10 infirmiers, 04 agents du
personnel de soutien et 30 malades soit au total un échantillon de 50
personnes.
5.2. Résultats du questionnaire adressé
aux ASC
ü Caractéristiques
socio-professionnelles
Ancienneté dans le corps
De nos résultats, 05 ASC sur 06 enquêtés ont
une ancienneté dans le corps
de plus de 05 ans soit 83,33%.
ü Connaissances
Formation /recyclage en PI
La majorité des ASC, soit 66,67% n'a pas
bénéficié d'un recyclage en matière
de PI contre 33,33% des ASC qui en ont
bénéficié.
Supervisions
Aucun ASC n'a bénéficié de supervisions de
la part de ses supérieurs
hiérarchiques en matière de PI.
Différents types de lavage des mains
Tableau VI : fréquence des
réponses des différents types de lavage des mains
connus par les ASC
n = 06
Type de lavage des fréquence Proportion
(%)
mains
Lavage aseptique ou hygiénique
03 50
Lavage chirurgical 06 100
Lavage simple 06 100
De la lecture du tableau, le lavage hygiénique des mains
est connu par 50% les ASC. Durée minimale de l'ensemble des
phases du lavage chirurgical des
77
mains
Notre étude a trouvé que 100% des ASC ont
trouvé que le lavage chirurgical des mains comporte trois phases et la
durée minimale est de plus de 5 mn. Connaissances sur la
définition du concept
« La prévention des infections »
: tous les ASC soit 100% ont pu donner une définition
acceptable à la PI comme étant l'ensemble des mesures mise en
oeuvre permettant de se protéger et de protéger les autres contre
les infections.
« Infection nosocomiale » : tous
les ASC soit 100% ont pu donnerune définir l'infection nosocomiale comme
une infection acquise à l'hôpital par un individu, et peut
être secondaire ou non à un acte invasif.
- Date du 1er pansement d'une plaie
aseptique:
Le 1er pansement d'une plaie aseptique qui est
situé entre j4 et j7 est connu par tous les ASC soit 100%.
- Rythme de pansement d'une plaie
opératoire:
Quant au rythme de pansement d'une plaie opératoire,
100% des ASC le situent tous les j3 ou j4.
Connaissances sur le traitement de matériel,
la stérilisation et conservation
- L'ordre chronologique des étapes de traitement
de matériel
Tableau VII : Fréquence des étapes
de traitement de matériel citées par les ASC.
n =06
Etapes de traitement du matériel Fréquence
Proportion (%)
Tri 00 00
Prédécontamination 00 00
décontamination 06 100
Brossage, lavage, rinçage 06 100
Séchage et conditionnement 02 33,33
stérilisation 06 100
stockage 01 16,66
Au regard des résultats du tableau, aucun ASC n'a pu
citer le tri, la prédecontamination et le stockage comme étape de
traitement du matériel.
Procédés usuels de stérilisation
du matériel les plus utilisés:
Les trois procédés usuels les plus connus et
utilisés sont cités par tous les
78
ASC soit 100%, à savoir la stérilisation à
la chaleur sèche au poupinel, à la chaleur humide à
l'autoclave et aux produits chimiques (formol).
Sources des infections
- Cas de suppuration dans le service: Tous les
ASC soit 100% ont affirmé qu'il y a des cas de suppurations des plaies
opératoires dans leur service.
- Les principales sources des infections:
Tableau VIII: fréquence des sources des
infections citées parles ASC n=06
Sources d'infection Fréquence Proportion (%)
Instrument 06 100
Accompagnant 01 16,66
Environnement 05 83,33
Patient 05 83,33
Personnel 05 83,33
De ce tableau, il ressort que les sources des infections les
plus citées sont: les instruments à 100%, puis suivent les
patients, le personnel et l'environnement à 83,33%. L'accompagnant est
le moins connu à 16.66%.
Causes probables des infections
Des résultats de nos enquêtés, il ressort
que les causes probables des infections des plaies opératoires connues
sont représentées ci-dessous selon leur fréquence : la
stérilisation douteuse des instruments medico-techniques et le
non-respect de la technique des pansements à 100% chacun ; ensuite la
négligence du personnel à 83,33%, l'insuffisance dans la
préparation du patient à 50% et la conservation inadéquate
des instruments stériles à 33,33%.
79
Pratiques portant préjudice à la PI lors
des interventions chirurgicales.
Tableau IX: fréquence des
pratiques qui portent préjudice à la PI n=06
Proportion
(%)
Pratiques inadéquates à la PI
fréquenc
e
Multiples va et vient en salle d'opération
pendant l'intervention
06 100
Accès en salle d'opération en tenue de
ville pendant l'intervention
06
|
100
|
Non port de casaques/blouses stériles au cours
de
certaines interventions
|
06
|
100
|
Non port de bavette et de bonnet par certaines
équipes
|
06
|
100
|
L'usage des instruments d'une même boîte
lors des pansements
|
05
|
83,33
|
Effectif du personnel élevé en salle
d'opération
|
05
|
83,33
|
|
Les multiples va et vient en salle d'opération,
l'accès en salle d'opération en tenue de ville et le non port de
bavette et de bonnet lors des interventions chirurgicales sont cités
à 100% chacun par tous les ASC comme étant des mauvaises
pratiques qui portent préjudice à la PI.
Difficultés rencontrées par les
ASC
- L'insuffisance de matériel médico- technique
pour les pansements citée par 50% des enquêtés
- Un ASC sur 6 trouve une négligence
du personnel dans l'application des normes de PI
- L'insuffisance de formation/recyclage du personnel ; est
citée par 100%
des ASC
- L'insuffisance de supervision citée par33,33% des
ASC
- La rupture de consommables citée par 50% des
enquêtés
Suggestions des ASC
- Dotation suffisante de ressources matérielles et de
consommables pour l'application de la PI est citée par 100% desASC.
80
- la formation du personnel en PI a été
citée par tous les enquêtés
- 3 ASC sur 6 suggère la supervision périodique
et formation du personnel
soignant
- un ASC sur 6 suggère l'acquisition d'un chirurgien
titulaire.
5.3. Résultats du questionnaire adressé
aux infirmiers d'Etat et Breveté
v Caractéristiques
socio-professionnelles
Qualification professionnelle:
De nos résultats, il ressort que 50% des Infirmiers du
Post-opéré sont des IDE et 50% des IB.
Ancienneté professionnelle
L'enquête a montré que 80% des infirmiers ont
une ancienneté de moins de 05 ans contre 20% qui ont plus de 05 ans dans
le corps.
Formation /recyclage en PI
07 enquêtés sur ont déclaré
n'avoir jamais bénéficié d'une formation/ recyclage en
matière de PI.
Supervisions
60% des infirmiers n'ont pas bénéficié
de supervisions de la part de leurs supérieurs hiérarchiques en
matière de PI.
Difficultés rencontrées par les infirmiers
du post- opéré
- L'absence de salle de pansement citée par 90% des
infirmiers
- L'insuffisance du personnel en quantité en
qualité pour assurer un
pansement stérile; citée par 40% des
enquêtés
- Insuffisance de ressources matérielles et consommables
est citée par 80%
des infirmiers
- Le non-respect des normes de PI cité par 50% des
enquêtés.
81
Suggestions des infirmiers
- Former et recycler les agents de santé
périodiquement sur la PI ; cité par
50% des infirmiers
- Assister l'infirmier lors des pansements ; cité par40%
des infirmiers
- Doter suffisamment de ressources matérielles et
consommables en PI et
pour les pansements ; cité par 80% des infirmiers
- 02 enquêtés sur 10 suggèrent d'ouvrir une
salle de pansement
- 05 infirmiers sur 10 suggèrent du matériel
stérile pour les pansements
- Sensibiliser les patients et les accompagnateurs sur la PI
cité par1 infirmier
- Réduire le nombre d'accompagnants cité par 1
infirmier
- 1 enquêté sur 10 suggère de doter une
boite de pansement à chaque agent
5.4 Résultats du questionnaire adressé
au personnel de soutien
v Caractéristiques professionnelles
Qualification professionnelle
Le personnel de soutien est composé de 25% de
garçons de salle et de 75% de manoeuvres.
Ancienneté dans le service
Tout le personnel de soutien a une ancienneté de plus de
05 ans.
Formation professionnelle et diplôme
Un agent du personnel du soutien soit 25% a
bénéficié d'une formation d'une année
sanctionnée par un diplôme.
Formation/recyclage en hygiène
hospitalière et supervision
- Formation/recyclage : un personnel de soutien
soit 25% a reçu une formation continue en hygiène
hospitalière contre 75% qui n'ont pas reçu.
- Supervision : tout le personnel de soutien
n'a pas bénéficié d'une supervision en hygiène
hospitalière parses supérieurs hiérarchiques.
82
v Hygiène hospitalière et PI
Nettoyage obligatoire de la table d'opération
: le nettoyage obligatoire de la table d'opération après
chaque intervention est connu par tous les agents du personnel de soutien soit
100%.
Nettoyage du Bloc opératoire: tous
les agents du personnel de soutien, soit 100% reconnaissent que le bloc
opératoire doit être au moins nettoyé une fois par jour.
Difficultés rencontrées par le personnel
de soutien
- insuffisance de motivation citée par 75% des
enquêtés
- insuffisance de matériel citée par 75% des
agents de soutien
- manque de formation sur la PI citée par 100% des
enquêtés
- 02 enquêtés sur 04 affirment qu'il y'a une charge
élevée du travail.
Suggestions du personnel de soutien
- Doter suffisamment de ressources matérielles et
consommables pour la PI cité par tous les enquêtés
- Tous les enquêtés suggèrent de former
régulièrement le personnel de soutien en hygiène
hospitalière
- 02 enquêtés sur 04 suggèrent de motiverle
personnel.
5.5. Résultats issus de l'entretien avec les
patients
Age des patients
Tableau X: Répartition des
malades enquêtés selon l'âge n=30
Tranche d'âge fréquence
Pourcentage(%)
[0 à 14[ 02 06 ,66
[15 à 45[ 09 30,00
[45 à 70[ 11 36,66
70 et plus 08 26,66
Total 30 100
Ce tableau montre que parmi les patients, ceux de la tranche
d'âge de 45 à 70 ans sont les plus nombreux soit 36,66%.
83
Tares des patients
Tableau VI: fréquence des patients selon
les tares et les terrains
n=30
Tares des patients fréquence
Proportion(%)
Infection à VIH 00 00
Diabète 02 06,66
Cancer 01 03,33
Insuffisance rénale 02 06,66
Cardiopathie 03 10
Autres 02 06,66
Aucune tare 20 66,66
De ce tableau, il ressort que les patients qui n'ont aucune
tare sont les plus nombreux soit 66,66%.
Traitements associés
Tableau XII: fréquence des patients selon
le traitement associé
Traitement des patients fréquence
proportion(%)
Immunosuppresseurs 00 00
corticoïdes 02 06,66
antibiotiques 15 50
Autres 09 30
Aucun traitement 04 13,33
De ce tableau, il ressort que les patients sous traitement
antibiotiques sont les plus nombreux soit 50%.
84
Existence de drain
Au niveau de la proportion de patients avec un drain, il
ressort que les patients sans drain représentent 60% et 40% pour les
patients sans drain.
Durée du séjour post
opératoire
Tableau XIII: répartition de la
durée de séjour post-opératoire des patients
Durée du séjour
opératoire
|
postfréquence
|
proportion(%)
|
1 jour à 1 semaine
|
14
|
46,66
|
2 semaines
|
11
|
36,66
|
3 semaines
|
03
|
10
|
4 semaines
|
02
|
06,66
|
5 semaines et +
|
00
|
00
|
TOTAL
|
|
100
|
|
Il ressort de ce tableau que les patients hospitalisés
entre un jour et une semaine représentent 46,66%.
Rythme du pansement de la plaie
opératoire
Tableau XIV: répartition des pansements
selon le rythme
Rythme du pansement fréquence
proportion(%)
Chaque jour 04 13,33
Un jour sur deux 20 66,66
Un jour sur quatre 00 10
autres 04 13,33
TOTAL 30 100
De ce tableau, il ressort que les patients
bénéficiant de pansement chaque jour sur deux sont les plus
nombreux soit 66,66%.
Connaissance des avantage de l'hygiène
corporelle : tous nos enquêtés soit 100% des patients ont
trouvé que l'hygiène corporelle est indispensable pour le
85
bien être de leur organisme et aussi permet de garder
propre leur plaie opératoire. Infection de la plaie
opératoire
Des résultats de nos enquêtés, il ressort
que 13,33% des patients soit 04 cas sur 30 ont eu une suppuration de la plaie
opératoire. Parmi les 04 patients qui ont eu l'infection de la plaie
opératoire, 02 sur 04 soit 50% avaient une cardiopathie ; 01 patient sur
04 étaient diabétique soit 25%. Tous les patients avec une IPO
étaient sous un traitement soit 100% et deux avaient un drain soit
50%.
5.6. Résultats issus de la grille d'observation
des pratiques du personnel de sante en PI des plaies opératoires
Ces résultats concernent lesASC, les infirmiers et le
personnel de soutien
v Les résultats issus des pratiques des six
(06) ASC à travers la grille d'observation sur les règles
d'asepsie lors des interventions chirurgicales
Tableau XV : Pratiques
des ASC au cours des interventions chirurgicales
N° Les éléments d'appréciation
effectifs Oui Non Performa
nce (%)
|
|
86
Partie A :
Les règles d'asepsie observées au cours
de la préparation du champopératoire
|
1
|
L'agent se vêtit en tenue de travail du bloc 06 06 00
100
opératoire proprement dite
|
2
|
Il installe confortablement le patientsur la 06 06 00 100
table d'opération et expose le site opératoire
|
3
|
Il procède à l'épilation correcte du site
06 06 06 100
opératoire si nécessaire
|
4
|
Il utilise un antiseptique recommandé 06 06 00 100
|
|
Score d'appréciation de A 24 n 24 100
|
|
Partie B : Les règles d'asepsie au cours
préparation du patient à l'intervention et pendant
l'intervention
|
1
|
Il pratique le lavage hygiénique ou 06 00 06 00
antiseptique des mains
|
2
|
Il dispose et prépare le matériel stérile
du 06 06 00 100
patient et les instruments médico-techniques
|
3
|
Il lave le champ opératoire correctement 06 06 00 100
|
4
|
Il pratique et respecte correctement les 06 01 05 16,67
trois temps de lavage chirurgical des mains au moins plus de
06mn
|
5
|
Il porte les blouses et gants stériles 06 06 00 100
aseptiquement
|
6
|
Il prépare l'assistant muet pardes champs 06 06 00 100
stériles
|
7
|
Il porte obligatoirement les blouses stériles 06 06 00
100
à toutes les interventions chirurgicales
|
8
|
Il badigeonne le champ opératoire au moins 06 06 00
100
en deux couches
|
9
|
couvre le patient de champs stériles en 06 06 00 100
libérant le site opératoire
|
10
|
Il se fait servir aseptiquement les 06 06 00 100
instruments et consommables
|
11
|
Il fait les raphies des différentes couches 06 06 00
100
de la peau et sans tension
|
12
|
Il termine l'opération par un pansement 06 06 00 100
stérile
|
13
|
Les règles d'asepsie après l'opération
|
14
|
L'agent trie le matériel médico-chirurgical
des tranchants ou piquants en fin 06 06 00
100 d'intervention
|
|
SCORE de B 90 n 73 81,11
|
|
Score d'appréciation général
n 97 85,08
|
|
Les activités de la partie A au nombre de 04 portant sur
la préparation du
87
champ opératoire, donne un taux d'appréciation de
100%.
Les activités de la partie B au nombre de 1 3 sur 15
portant sur la préparation du malade à l'intervention et pendant
l'intervention chirurgicale, donne un taux d'appréciation à
81,11%.
De la lecture de l'ensemble des activités de ce tableau,
le taux varie de 0 à 100%. 17 sur 19 tâches sont
exécutées et le taux général d'appréciation
est de 85,08% qui est supérieur au NAP fixé à 80%.
v Pratiques observées en PI des ASC sur le lavage
chirurgical des mains
n=6
Graphique 1: Le lavage chirurgical des mains
en fonction du temps mis par les ASC. Tenant compte des normes, un ASC sur six
soit 16,67% respecte le temps de lavage chirurgical des mains.
v Observation des pratiques des ASC sur la
stérilisation après traitement des instruments
Tableau XVI : Tâches observées sur
les étapes de la stérilisation
1 Entretien: l'agent trie, lubrifie les
instruments et les conditionne dans les boites chirurgicales
|
|
3 Il trie les blouses, champs en
vérifiant
leur état et les conditionne dans les tambours
|
|
5 L'agent charge les stérilisateurs
à 70%
environ en fonction du matériel à
stériliseret choisit le cycle qui convient
|
|
7 L'agent stocke le matériel
stérile à son endroit
N° Eléments
d'appréciation
2 Il met des témoins externes et inscrit
la
date sur les boites à instrument
4 Il met des témoins externes sur les
tambours et inscrit la date
6 Il vérifie au cours de la
stérilisation que
les appareils fonctionnent normalement bien
Score d'appréciation
générale
effectifs
|
Oui
|
Non
|
Performance
|
06
|
03
|
03
|
50
|
06
|
06
|
00
|
100
|
06
|
06
|
00
|
100
|
06
|
06
|
00
|
100
|
06
|
06
|
00
|
100
|
06
|
4
|
02
|
66,67
|
06
|
06
|
00
|
100
|
42
|
N=
|
05
|
88,09
|
|
88
37
Les résultats de ce tableau révèlent que
05 activités sur 07 ont été exécutées contre
02 non effectuées. Le taux varie entre 0 à 100% ; le taux global
d'appréciation est de 88,09% et est supérieur au NAP fixé
à 80%.
Eléments d'appréciation
2 Il pratique le lavage simple des mains avant
le
service
4 Il commence toujours les pansements par les
plaies propres et termine par les plaies
6 L'infirmier protège la table de
pansement ou
les lits des patients par un champ propre ou par une
alèse
8 L'infirmier préserve la pudeur du
malade et fait
sortir les accompagnants
10 L'infirmier pratique le lavage
hygiénique des mains une fois avant les pansements et prend l'alcool
entre les pansements
12 L'infirmier utilise la même boite de
pansement et instruments stérile pour chaque malade et se fait les
servir stérilement.
14 L'infirmier nettoie la plaie du centre vers
le pourtour pour les plaies aseptiques
16 L'infirmier sèche la plaie par
tamponnement avec des compresses stériles sèches
18 L'infirmier élimine les
déchets
effectifs
|
Oui
|
Non
|
Performance
(%)
|
10
|
10
|
00
|
100
|
10
|
05
|
05
|
50
|
10
|
06
|
04
|
60
|
10
|
06
|
04
|
60
|
10
|
10
|
00
|
100
|
10
|
00
|
10
|
00
|
10
|
10
|
00
|
100
|
10
|
10
|
00
|
100
|
10
|
10
|
00
|
100
|
10
|
00
|
10
|
00
|
10
|
00
|
10
|
00
|
10
|
00
|
10
|
00
|
10
|
00
|
10
|
00
|
10
|
10
|
00
|
100
|
10
|
10
|
00
|
100
|
10
|
10
|
00
|
100
|
10
|
10
|
00
|
100
|
10
|
03
|
07
|
30
|
180
|
N=
|
70
|
61,11
|
|
N
°
5.7. Résultats issus de la grille d'observation
sur des tâches menées par les infirmiers au cours des pansements
des plaies opératoires
Tableau XVII: Pratiques des infirmiers
menées au cours des pansements
1 L'infirmier se met en tenue de travail
(blouse
blanche, sabot, bavette, bonnet, lunette)
|
3 L'infirmier donne des conseils aux patients
sur
le déroulement des pansements
|
5 L'infirmier prépare le
matériel du patient sur un
chariot propre
|
7 L'infirmier installe confortablement le
patient et
expose le site opératoire
|
9 L'infirmier retire le pansement
souillé à l'aide
des gants en vrac ou de pinces stériles et examine la
plaie
|
|
11 L'infirmier porte des gants stériles
et à tous les pansements
13 L'infirmier effectue un nettoyage de la
plaie à l'aide des compresses stériles imbibées
d'antiseptique tenues au bout d'une pince
15 L'infirmier nettoie la plaie de la
périphérie vers le centre pour les plaies suppurées
17 L'infirmier protège la plaie en
appliquant une ou plusieurs compresses stériles contenu par un
adhésif hypoallergique ou bandes
Score général
110
89
90
Au regard des résultats de ce tableau, 11 tâches ont
été effectuées contre 07 non exécutées. Le
taux varie de 0 à 100% alors que le taux global de performance est de
61,11%. Ce taux est inférieur au NAP fixé à 80%.
v Résultats issus de la grille d'observation sur
les activités menées par le personnel de soutien en
matière de PI.
Tableau XVIII: Pratiques du personnel de soutien
sur l'entretien des salles et le traitement des instruments.
N Eléments d'appréciation des tâches
effectifs Oui
°
|
Non
|
Performance (%)
|
L'hygiène des salles en matière de PI
avant et après l'intervention
1 Le garçon de salle se met en tenue de
travail
(blouse, bavette, lunette, botte, bonnet, gant vrac) 04 04
|
00
|
100
|
2 Il utilise des gants de ménage
|
04
|
04
|
00
|
100
|
3 Il nettoie les paillasses, lavabos, les
tables à
instrument et consultation et autres mobiliers à
l'aide d'un détergent
|
04
|
04
|
00
|
100
|
4 Après l'intervention, il verse l'eau
de javel à 04
0,5% sur le sol taché de sang
|
04
|
00
|
100
|
5 Il attend au moins 10mn avant de nettoyer
|
04
|
00
|
04
|
00
|
6 Il déverse une eau savonneuse et
nettoie le sol à
l'aide d'une brosse
|
04
|
00
|
04
|
00
|
7 Il essuie le sol à l'aide d'une
serpillière propre
|
04
|
04
|
00
|
100
|
8 Il nettoie la table d'opération et
l'assistant muet
après chaque intervention
|
04
|
04
|
00
|
100
|
traitement des déchets
|
|
|
|
|
9 Il collecte et sépare les
déchets : solide, liquide
|
04
|
04
|
00
|
100
|
10 Les déchets liquides sont
décontaminés et
éliminés dans le lavabo à chasse eau
|
04
|
04
|
00
|
100
|
11 Les déchets solides sont
transportés et bruler à
l'incinérateur
|
04
|
04
|
00
|
100
|
Traitement du matériel
souillé
|
|
|
|
|
12 Il décontamine immédiatement
le matériel
souillé dans un back contenant de l'eau de javel
à 0,5% pendant 10mn par immersion
|
04
|
04
|
00
|
100
|
13 Il retire le matériel et l'immerge
dans une
solution savonneuse
|
04
|
04
|
00
|
100
|
14 Il brosse les instruments un à un
|
04
|
04
|
00
|
100
|
15 Il insiste sur les mors et les
articulations
|
04
|
04
|
00
|
100
|
16 Il lave les instruments et les tuyaux
|
04
|
04
|
00
|
100
|
17 Il rince à grande eau les
instruments et les
tuyaux
|
04
|
04
|
00
|
100
|
18 Il sèche les instruments sur un
champ propre
sous les ventilateurs ou à l'air libre
|
04
|
04
|
00
|
100
|
Score de performance globale
|
72
|
N=
64
|
08
|
88,88%
|
|
91
Le score global de toutes les activités observées
sur l'entretien des salles et du traitement du matériel par le personnel
du soutien est de 88,88%.
v Résultats issus de la liste de
vérification de boites chirurgicales disponibles utilisées pour
les interventions chirurgicales et les matériels de
stérilisation
Tableau IXX: résultats issus de
la vérification des boites disponibles pour les interventions au bloc
opératoire et le matériel de stérilisation.
Désignation
|
Quantité
|
Etat ou qualité
|
|
incomplète
|
Boites de parties molles (PM)
|
09
|
05
|
00
|
Boites de césariennes
|
06
|
05
|
00
|
Boites d'appendicites (laparotomie)
|
04
|
00
|
00
|
|
Tableau XX : résultats issus de
la vérification du matériel de stérilisation
Désignation
|
quantité
|
bon
|
pas sab le
|
mauvais
|
poupinel
|
01
|
00
|
01
|
00
|
autoclave
|
01
|
01
|
00
|
00
|
|
De la lecture du tableau, toutes les boites de PM, de
Césariennes et Laparotomie sont complètes.
Quant aux matériels de procédés de
stérilisation, seulement un est en bon état sur les 02, contre un
dans un état passable.
92
v Résultats issus de la liste de
vérification de l'état du matériel de pansements au
post-opéré
Tableau XXI: vérification de
l'état de tous les instruments dans les boites de pansements
Désignation des instruments de Quantité
Etat
pansement
bon mauvais
Péan 03 02 01
Pince à disséquer: griffe, sans
griffe
02
|
0
|
01
|
Pince à servir
|
00
|
00
|
00
|
Stylet ou sonde cannelée
|
00
|
00
|
00
|
Pince de Kocher
|
08
|
03
|
05
|
Manche de bistouri
|
01
|
01
|
00
|
Ciseau droit
|
02
|
01
|
01
|
Cupule
|
00
|
00
|
00
|
Autres matériels
|
|
|
|
Chariot
|
01
|
01
|
00
|
Haricot
|
01
|
01
|
00
|
Plateau
|
02
|
02
|
00
|
Poubelle
|
03
|
01
|
02
|
Table de pansement
|
02
|
01
|
01
|
Poupinel
|
01
|
01
|
00
|
|
De la lecture de ce tableau, certains instruments comme (pince
de péan, pince de Kocher...) existent mais sont en mauvais
état.
93
v Résultats issus de la vérification de
la disponibilité des consommables médicaux lors des
pansements
Tableau XXII : résultats de vérification
des consommables médicaux lors des
pansements
N°
1
|
Désignation
Eau de javel diluée à 0,5%
|
Présence
consommables
|
de
|
Quantité
|
|
|
|
|
|
10
|
2
|
Alcool
|
X
|
|
05
|
3
|
Gant en vrac
|
X
|
|
10
|
4
|
Gant stérile
|
X
|
|
00
|
5
|
Compresses stériles
|
X
|
|
20
|
6
|
Savon
|
X
|
|
30
|
7
|
Bétadine jaune/dakin
solution
|
X
|
|
12
|
8
|
Bandes/sparadrap
|
X
|
|
11
|
9
|
Eau propre
|
X
|
|
10
|
10
|
Alèse ou champ propre
|
X
|
|
32
|
|
Dans ce tableau, il ressort que les gants stériles ne
sont pas disponibles dans le service. La disponibilité des autres
consommables donne un score de 90%.
CHAPITRE VI :
DISCUSSION ET SYNTHES E
DES RESULTATS
95
6.1 Discussion
La discussion des résultats de cette étude nous
permettra de mettre en exergue l'influence des différentes variables
évoquées dans nos trois hypothèses émises. En
outre, cette rubrique nous offre l'opportunité d'établir un
rapprochement entre nos résultats et ceux d'études
antérieures mais aussi avec des normes en vue de ressortir les
écarts et les similitudes.
Nous discutons nos résultats suivants nos
hypothèses.
Les facteurs liés aux compétences des
agents du bloc opératoire
Les facteurs liés aux bonnes pratiques de
pansement en PO
Les facteurs défavorables aux
patients
Pour la discussion des connaissances pratiques du personnel
soignant et de soutien, nous nous fixons un taux de niveau de performance
acceptable (NAP) à 80% comme un résultat
satisfaisant.
6.1.1. Première hypothèse : l'insuffisance
de compétence des agents du bloc opératoire favorise les
infections des plaies opératoires(IPO).
Ø Compétences des ASC
v Caractéristiques professionnelles §
Qualification professionnelle:
Tous les six agents enquêtés au bloc
opératoire sont des ASC. Au regard de cette qualification on pourrait
dire que ces agents ont des connaissances poussées à même
de minimiser le risque infectieux dans le bloc opératoire. Ces
connaissances qui sont liées à leur qualification est un atout
fort appréciable à l'application des règles de la PI et la
PEC des plaies opératoires.
§ Ancienneté dans le service
La majorité, soit 83,33% des ASC enquêtés
ont une ancienneté professionnelle dans le service de plus de 05 ans.
OUEDRAOGO. R dans son étude avait trouvé que 75%
des ASC avaient une ancienneté de plus de 05 ans dans le service
[35].Cette équipe est expérimentée. A
notre avis, elle constitue un avantage pour le service dans l'application
correcte des règles d'asepsie et dans la maitrise des gestes
opératoires. Ce qui pourrait améliorer la qualité des
interventions et
minimiser la survenue des IPO.
§ Formation/recyclagesen PI
Seulement 33,33% des ASC ont bénéficié
d'une formation de remise à niveau en matière de PI. Ce taux est
proche de celui trouvé par OUEDRAOGO. R qui est de 37,
5% [35]. La formation ou le recyclage est indispensable et
reste un moyen de renforcement des compétences des professionnels de
santé dans leurs pratiques quotidiennes. Cette absence de formations
continues pourrait expliquer l'insuffisance de connaissances théoriques
des ASC et le non-respect des règles de la PI lors des soins. Ce qui
pourrait être un facteur favorisant la contamination de la plaie
opératoire au cours de l'intervention et lors des soins.
v Connaissance en matière de PI
§ Connaissances sur la définition des
concepts
100% des ASC connaissent non seulement La définition
de la PI mais aussi l'infection nosocomiale. Cela est encourageant et constitue
déjà un atout pour le service, car connaitre et à
appliquerles règles d'asepsie en PI et à la PEC desplaies
opératoires, pourrait contribuer à minimiser les infections des
plaies opératoires lors des interventions.
§ Connaissance sur les types de lavage des
mains
Notre étude a noté que le lavage aseptique des
mains n'est connu que par 50% des ASC. Ce résultat est supérieur
à celui de N'DO. J qui avait trouvé en 2012 au
CHR/OHG que 37,5% des ASC et 10% des sages-femmes/maïeuticiens d'Etat
connaissaient ce type de lavage [15]. Le lavage
hygiénique des mains est indispensable au bloc opératoire au
cours des interventions et lors des pansements s'il y'a besoin de servir ou de
toucher du matériel stérile (boite à instrument
stérile, matériel emballé, faire un pansement...). C'est
un geste essentiel car il permet d'éliminer la flore transitoire et
diminuer la flore commensale. Non effectué selon les normes, les
micro-organismes ne sont pas éliminés des mains des prestataires;
cela pourrait constituer un risque d'infection manu-portés dans la salle
opératoire ou au cours des interventions.
96
§ Connaissance sur le lavage chirurgical des
mains
97
Notre étude a montré que 100% des ASC
connaissent le lavage chirurgical des mains ainsi que les trois phases et la
durée minimale de plus de 5 mn. Ce taux est supérieur à
celui trouvé par OUEDRAOGO. R qui est de 93,30%
trouvé par le personnel chirurgical [35]. Ce constat
jugé satisfaisant nous fait dire que c'est un avantage pour le service,
car l'objectif du lavage chirurgical des mains est d'éliminer la flore
transitoire et diminuer la flore résidente. Il est essentiel et permet
de réduire la transmission des micro-organismes au cours des actes
chirurgicaux.
§ Connaissance sur le traitement du
matériel
Notre étude a noté qu'aucun ASC n'a pu citer
correctement l'ordre chronologique des étapes du traitement du
matériel jusqu'à la stérilisation. Ce qui expliquerait que
certaines étapes sont méconnues par eux tels que: le tri et la
pré décontamination; le stockage. Par contre, ILBOUDO. I
avait trouvé que 67% des ASC ne peuvent pas citer dans l'ordre
les étapes du traitement du matériel souillé
[13]. De notre point de vue, cette méconnaissance sur
les étapes du traitement et la conservation du matériel
stérile n'est pas sans conséquences pour le service en termes de
l'application de la PI. L'usage du matériel souillé ou mal
stérilisé au cours des interventions chirurgicales ou lors des
pansements pourrait être à l'origine d'une porte d'IPO. Cela
témoigne l'existence des IPO dans le service. Cet état de cause
résulte aussi de l'insuffisance de formation en PI entrainant des
conséquences telles que les délais de séjour,
d'hospitalisation prolongée dû à certaines complications
post- opératoires.
§ Connaissances sur les sources d'infections des
plaies opératoires
- L'existence des cas des suppurations dans le
service de chirurgie : il est affirmé par tout le personnel
ASC. Cette affirmation nous permet de savoir que tous les ASC reconnaissent
qu'il existe descas de suppuration.
- Les principales sources d'infection les
plus connues et incriminées par les ASC sont représentés
par l'ordre suivant : les instruments 100% et 83,33% chacun par
l'environnement, les patient et le personnel. Les sources des IPO citées
sont similaires à celles connues des ASC enquêtés par
OUEDRAOGO. R à 75% chacun sauf 62,50% pour les patients
[35]. Ces sources d'infections étant connues par les
ASC, cela montre qu'ils sont déjà conscients de la situation.
Quant aux causes probables des IPO, les plus
citées par les ASC sont :
98
100% chacun pour la stérilisation des instruments et le
non-respect de la technique des pansements, 83,33% pour la négligence du
personnel et 50% pour l'insuffisance dans la préparation du patient.
Le fait que les ASC soient conscients de ces sources
d'infections incriminées comme responsables des infections des plaies
chirurgicales est déjà un avantage pour le service en
matière de PI. Il est de leur devoir à appliquer les
règles de la PI lors des interventions et des pansements afin de
réduire la survenue des IPO.
v Pratiques des ASC
§ Pratiques des ASC observées pendant la
préparation du champ opératoire
Au regard de nos résultats sur de la
préparation du champ opératoire, 17 activités sur 19 ont
été bien exécutées soit 85,05% qui est
supérieur au NAP. Ce taux constaté est nettement supérieur
à celui trouvé par WIND YAM. A qui était
de 74 ,73% [36]. Ce taux obtenu est jugé satisfaisant
et permet de minimiser le risque d'IPO.
§ Pratiques des ASC observées pendant le
lavage chirurgical des mains
Tenant compte des normes, seulement un ASC sur six soit
16,67% respecte le lavage chirurgical des mains de plus de 5mn. Ce taux est
similaire à celui de PELEDE. O [33] et de
OUDRAOGO. R [35] qui trouvaient respectivement 05,71% et
03,12% des ASC respectaient le temps de 5 à 10mn. Ce taux jugé
insatisfaisant révèle une ignorance des ASC et un manque de
rigueur dans l'exécution de cette tâche. Pourtant, l"objectif du
lavage chirurgical des mains est d'éliminer la flore transitoire et
diminuer la flore résidente. Ce geste, mal effectué pourrait
être à l'origine de la transmission des germes au patient durant
l'intervention. Cette situation pourrait s'expliquer par une absence de
supervisions dans les services de chirurgie en générale, le
manque de motivation à bien faire, et le manque de remise à
niveau au cours des formations continues en PI.
§ Pratiques des ASC observées sur les
étapes de la stérilisation
Les résultats de notre étude sur les
étapes de la stérilisation révèlent que 05
activités sur 07 ont été exécutées et donne
un taux global d'appréciation de 88,09% qui est supérieur au NAP
fixé à 80%. Ce taux est supérieur à celui de
Bamouni B.
99
Bruno [37] qui avait trouvé en 2014 au
CMA de Zorgho un taux de 64,58%. Ce taux satisfaisant constitue un avantage
pour service en matière prévention de l'infection et permet de
minimiserla survenue des IPO au cours des interventions chirurgicales.
Ø Compétences du personnel de soutien
v Caractéristiques socioprofessionnelles
§ Qualification
Notre étude a révélé que le
personnel de soutien est composé de 25% de Garçons et filles de
salle et de 75% de manoeuvre. Ce taux est égal à celui de
PELEDE. O qui trouvait qu'un sur quatre de ce personnel soit
25% avait reçu une formation spécifique [33]. A
notre avis, ce taux est insatisfaisant et constitue un obstacle pour le service
en PI, car ce personnel de soutien n'est pas qualifié et doté de
connaissance en matière de PI ; aussi ce nombre est satisfaisant pour
assurer la continuité du service et l'entretien du matériel ;
ILBOUDO. I avait trouvé deux personnels de soutien en
chirurgie du CHU-CDG [13].
§ Ancienneté dans le corps et dans le
service
Dans notre étude, 100% du personnel de soutien a plus
de cinq ans dans le service. Ce taux est le même que ILBOUDO. I
qui avait trouvé un personnel de plus de 05 ans
d'expérience professionnelle [13]. A notre avis, cela
est un atout pour le service en matière de PI sur l'hygiène
hospitalière du fait que tout le personnel de soutien est
expérimenté dans le corps et motivé dans le travail.
v Connaissances théoriques
§ Formation/Recyclage en PI et
supervision
75% du personnel de soutien n'ont pas reçu une
formation de mise à niveau en PI et 100% n'ont pas été
supervisés en matière d'hygiène hospitalière par
ses supérieurs hiérarchiques. Ce constat est inférieur
à celui de PELEDE.O qui avait trouvé dans son
étude que deux sur quatre soit 50% avait reçu une formation en PI
[33]. Ce taux est insatisfaisant et ne constitue pas un
avantage pour le service en matière d'hygiène
hospitalière. Cela s'expliquerait par la présence IPO dans le
service. Pour réussir l'hygiène hospitalière il faut
renforcer les compétences de ce personnel par des formations contenues
et par des supervisions.
100
v Hygiène hospitalière et PI
Le nettoyage obligatoire de la table d'opération
après chaque intervention et nettoyage du bloc opératoire sont
connu par tous les agents du personnel de soutien soit 100%. Ce résultat
est similaire à celui trouvé par Bamouni B. Bruno [37]
en 2014 au CMA de Zorgho. Ce taux satisfaisant constitue un avantage
pour le service en matière de PI et permet de minimiser le risque de
survenue des IPO.
§ Pratiques du personnel de soutien sur
l'entretien des salles et le traitement des instruments
L'ensemble des tâches observées du personnel de
soutien sur l'entretien des salles et le traitement du matériel a
donné un score global de 88,88%, qui est supérieur au NAP
fixé à 80%. Ce score est supérieur à
Bamouni B. Bruno [37] qui trouvait en 2014 au CMA de Zorgho un
score de 66,67%. Ce taux satisfaisant constitue un atout pour le service en
matière d'hygiène hospitalière et permet de réduire
la survenue des IPO.
6.1.2. Deuxième hypothèse : Le non-respect
des bonnes pratiques de pansement en PO
v Caractéristique
socio-professionnelle
§ Qualification
Le personnel infirmier, est composé de 50% d'IDE (05)
et de 50% d'IB (05). ILBOUDO. I avait trouvé dans le
service de chirurgie du CHU-CDG, 07 IDE et 02 IB [13]. En
réalité, ce sont eux qui assurent les pansements des plaies
postopératoires; on pourrait dire que cette qualification des infirmiers
est un atout pour le service dans l'application des règles de la PI et
la PEC des patients lors des pansements.
§ Ancienneté dans le service
La majorité, des infirmiers enquêtés soit
80% ont une ancienneté dans le service de moins de 05 ans. Contrairement
à OUEDRAOGO.R qui a trouvé que 50% des IDE
avaient une ancienneté dans le corps et dans le service de plus de 10ans
[35]. Le manque d'expériences des infirmiers dans le
service constitue à notre avis un handicap pour le service dans
l'application des règles d'asepsie et la maitrise de la technique des
pansements. Cela pourrait favoriser la survenue des IPO lors des
101
pansements. Les formations continues pourront renforcer les
compétences des infirmiers afin de lutter contre les IPO.
§ Formation/recyclagesen PI
Seulement 30% des infirmiers n'ont pas reçu une remise
à niveau en matière de PI depuis qu'il occupe ce poste.
Contrairement à PELEDE. O dans son étude en 2011
au CHR de FADA qui avait trouvé que 60% de ce personnel avaient eu des
sessions de recyclage [33] ; et à ILBOUDO. I
qui avait trouvé 66% des agents en ont
bénéficié [13]. De notre point de vue,
cela peut être dû aux mouvements des infirmiers d'un service
à l'autre, à une insuffisance dans l'organisation du service ou
le fait qu'ils viennent d'arriver dans ce poste. Cela n'est pas un atout pour
le service en ce sens que c'est ce personnel qui est chargé des
pansements des plaies opératoires. L'insuffisance de connaissance
à appliquer les règles d'asepsie pourrait être à
l'origine des IPO. Cela nécessite des supervisions, des formations
continues et des recyclages.
v Pratiques observées sur des tâches
menées par les infirmiers au cours des pansements des plaies
opératoires
Les résultats de notre étude notent que 11
tâches sur 18 ont été correctement exécutées.
Mais le score global de performance qui de 61,11% sur l'ensemble des
activités, ce qui est loin du NAP fixé à 80%. Ce faible
taux est insatisfaisant et pourrait s'expliquer par certains critères
d'appréciation nul et/ou mal exécutés. Ainsi:
§ Le lavage simple des mains qui devait
être exécutées avant et après le service n'est
pratiqué par aucun infirmier. Ce même constat a été
fait par N'DO. J au CHR/OHG [15]. Pourtant,
l'objectif du lavage simple des mains est de prévenir la transmission
manu portée en éliminant les souillures et réduire la
flore transitoire.
§ Quant au lavage hygiénique des mains
qui devait être effectué avant et/ou entre les pansements
n'est pratiqué par aucun infirmier. Ce même constat a
été fait par PELEDE.O au CHR/FADA [33],
et par N'DO. J au CHR de Ouahigouya [15].
Par contre, WIND YAM. A trouvait que seulement 37,50%
des infirmiers ne pratiquait pas ce type de lavage pendant les pansements
[36].
Au regard de nos taux, cette méconnaissance de lavage
simple et aseptique des mains ne constitue pas un avantage pour le service en
PI; cela pourrait a notre
102
avis occasionner une infection des plaies opératoires.
§ En outre, la protection des lits et la table de
pansement lors des pansements est insuffisante. Cela s'expliquerait par une
insuffisance en dotation du matériel de protection et consommables
médicaux. Ce dispositif étant souillé et non
désinfecté entre les pansements expose les prochains patients
à l'infection de leur plaie opératoire.
§ Par ailleurs, l'usage d'une boite de pansement pour
chaque malade et le port de gants stériles qui ne sont pas
réalisé constituent des facteurs de risque favorisants les IPO.
NDO J. n'avait trouvé aussi aucun résultat
[15]. En réalité cela pourrait s'expliquer d'une
part par une insuffisance de boite de pansement et des instruments que dispose
le service ; et d'autres part par une véritable négligence du
personnel infirmier. Cela n'est pas un atout pour le service en PI du fait que
cette pratique lors des pansements expose potentiellement les plaies
opératoires à la survenue accidentelle des infections.
6.1.3. Troisième hypothèse: Les facteurs
défavorables aux patients v Caractéristiques
sociodémographiques
§ Age des patients
Nos résultats ont montré que 36,66% des
patients enquêtés dont l'âge est compris entre 45 à
70 ans sont les plus nombreux. Ces mêmes constats ont été
faits par WIND YAM. A qui trouvait que les patients les plus
représentés avaient l'âge compris entre 31 à 45 ans
avec un taux de 33,33% et 60% et ces patients étaient jeunes
[36].
A notre avis, c'est à partir de cet âge que
beaucoup de personnes sont atteints par les tares telles que HTA,
obésité, les terrains de dénutrition sans oublier les
problèmes sociaux qui affaiblissent le système immunitaire. Cela
les expose aux infections de leur plaie opératoire du fait des retards
de cicatrisation et la PEC devient difficile.
v Caractéristiques biologiques et terrain des
patients
§ Tares et terrains des patients
Les résultats de notre étude ont
révélé que les patients qui n'ont aucune tare
103
sont 66,66%. Cela constitue un atout en matière de PEC
des plaies opératoires. Cependant, il existe 06,66% de diabète,
06,66% d'insuffisance rénale et 10% de cardiopathie. Ainsi, cela
pourrait entrainer des complications des plaies opératoires par les
retards de cicatrisation et les exposent aux infections.
§ Complications de la plaie
opératoire
Notre étude a révélé que 04 sur
30 patients enquêtés soit 13,33% ont eu une suppuration de la
plaie opératoire. Ce même constat a été fait
par WIND YAM. A qui avait trouvé qu'au CMA/LEO, 24,44%
des patients enquêtés avaient fait une infection de la plaie
opératoire [36].
Parmi les 04 patients qui ont eu l'infection de la plaie
opératoire, 02 sur 04 soit 50% avaient une cardiopathie; 01 patient sur
04 étaient diabétique soit 25%. Tous les patients avec une IPO
étaient sous un traitement soit 100% et deux avaient un drain soit 50%.
Le diagnostic des tares et terrains des patients permet une bonne PI. Sinon,
ils sont des sources d'infections et/ou des surinfections et retardent la
cicatrisation des plaies opératoires.
6.2. Synthèse des résultats
L'analyse des différents résultats obtenus de
notre étude sur les facteurs favorisants les IPO, nous a permis
d'identifier des point forts et des points à améliorer.
6.2.1 Points forts
· Tous les ASC soit 100% ont trouvé que le lavage
chirurgical des mains comporte trois phases et la durée minimale est de
plus de 5 mn.
· Tous les ASC soit 100% ont pu donner une
définition acceptable à la PI et de l'infection nosocomiale
· Tous les ASC soit 100% soutiennent que le protocole de
soins est établi par un Chirurgien.
· Le 1er pansement d'une plaie aseptique qui
est situé entre j4 et j7 ainsi que le rythme de pansement situé
entre j3 et j4 est connu par tous les ASC soit 100% ;
· Les trois procédés usuels de
stérilisation les plus connus et utilisés sont
104
cités par tous les ASC soit 100%, à savoir la
stérilisation à la chaleur sèche, à la chaleur
humide et au formol
· Tous les ASC soit 100% montrent que les multiples
va-et-vient ainsi que l'accès au bloc par de tenue de ville sont
préjudices à la PI
· Bonne connaissance des ASC sur les sources
d'infections
· Tous les ASC soit 100% reconnaissent que tout le monde
est concerné dans la lutte contre les IN
· Tout le personnel de soutien soit 100% savent faire
l'élimination des déchets
· L'application des règles d'asepsie au cours de
la préparation du malade à l'intervention et après
l'intervention a atteint le NAP à 80%
· La disponibilité de la majorité du
matériel médico- techniques et consommables à 90%.
6.2.2 Points à améliorer
· L'insuffisance de formation du personnel de la chirurgie
en matière de PI
· L'insuffisance de supervisions du personnel lors des
interventions chirurgicales, des pansements, la stérilisation et le
traitement du matériel
· L'insuffisance de connaissances des ASC sur les
étapes chronologiques du traitement du matériel
· La non pratique du lavage aseptique des mains par les
infirmiers en post-opéré
· L'insuffisance du temps de lavage chirurgical des
mains des ASC
· La non utilisation de gants et de pinces
stériles pendant les pansements
· L'absence de salle spécifique de pansement en
PO
6.3. Vérifications des hypothèses
Au terme de notre analyse, les résultats auxquels nous
sommes parvenus confirment deux (02) hypothèses sur trois (03) qui sont
au début de la recherche.
En effet, l'observation des pratiques des ASC sur la pratique
de la préparation du champ opératoire montre que 05
activités sur 07 ont été exécutées à
88,09%, et est supérieur au NAP. Aussi, le taux d'appréciation
à l'asepsie du champ opératoire est de 85,08% et est
supérieur au NAP fixé à 80%. Quant au lavage chirurgical
des
105
mains, il est de 16,67% mais la conclusion sur l'ensemble des
activités pratiques des ASC montre une exécution de 17 sur 19
tâches bien exécutées et le taux général
d'appréciation est de 89,47% et qui est supérieur au NAP
fixé à 80%. De même, les pratiques du personnel de soutien
sur l'entretien des salles et le traitement du matériel ont donné
un score global de 88,88%, supérieur au NAP fixé à 80%. Au
regard de ces résultats, notre hypothèse selon laquelle
l'insuffisance de compétences des professionnels de santé
favorisent les IPO est infirmée.
Ensuite, l'observation des pratiques des infirmiers au cours
des pansements montre que 11 tâches sur 18 ont été
exécutées. Mais le score global de performance qui est de 61,11%
sur l'ensemble des activités est loin du NAP fixé à 80%.
Ce constat confirme notre hypothèse selon laquelle les facteurs
liés au non-respect des bonnes pratiques de pansement favorisent les
IPO.
Enfin, Notre étude montre que 04 patients sur 30 ont
eu une infection de la plaie opératoire. Parmi les 04 patients qui ont
eu l'infection de la plaie opératoire, 02 sur 04 soit 50% avaient une
cardiopathie ; 01 patient sur 04 étaient diabétique soit 25%.
Tous les patients avec une IPO étaient sous un traitement soit 100% et
deux avaient un drain soit 50%. Au vu de ces résultats notre
hypothèse selon laquelle les facteurs liés aux patients
favorisent les IPO est confirmée.
CHAPITRE VII:
RECOMMANDATIONS /
SUGGESTIONS
107
Au terme de notre étude, nous avons formulé des
recommandations auprès du district sanitaire du CMA de Nanoro, la
direction du CMA de Nanoro et au personnel y travaillant notamment le service
de chirurgie. Leurs prises en compte pourraient contribuer en matière de
PI à réduire les IPO dans le service de Chirurgie.
7.1. Au personnel ASC et infirmier
A court terme
· respecter rigoureusement les règles d'asepsie
au cours des interventions chirurgicales et lors des pansements
· Effectuer le lavage simple et aseptique des mains
selon les normes de la PI
· Respecter le temps du lavage chirurgical des mains
· Respecter les étapes du traitement de
matériel
· Porter des gants stériles lors des
pansements
· Sensibiliser les patients et leurs accompagnants sur
les avantages de l'hygiène corporelle et hospitalière
7.2. Au personnel de soutien
A court terme
· Respecter les principes de PI en matière
d'hygiène hospitalière
7.3. Aux patients
A court terme
· Appliquer une bonne hygiène corporelle
· Respecter les conseils d'hygiène donnés par
les agents
· Respecter les RDV des pansements
7.4 Au directeur du CMA de Nanoro
A court terme
· Dotersuffisamment le service de chirurgie en
matériel médico-technique, matériel de protection et
intrants
· Former le personnel de la chirurgie en hygiène
opératoire
108
A long terme
· Renforcer le personnel de la chirurgie
· Ouvrir une salle spécifique de pansement en PO
7.5. Aux membres de l'Equipe Cadre du District (ECD)
de Nanoro
A court terme
· Doter suffisamment le service de chirurgie de ressources
matériels médico-techniques et de matériel de
protection
A moyen terme
· Renforcer les supervisions des ASC lors des interventions
au bloc opératoire
· Superviser les infirmiers au cours des pansements
· Former et superviser le personnel du service de chirurgie
de l'hôpital de district de Nanoro sur l'hygiène
hospitalière
A long terme
· Faire un plaidoyer pour l'affectation d'un chirurgien
titulaire à l'hôpital de district de Nanoro
7.6. Au Ministre de la santé
A long terme
· Renforcer les supervisions périodiques du
personnel de la chirurgie
· Renforcer le service de chirurgie en y affectant du
personnel en quantité suffisante
· Affecter un chirurgien titulaire au CMA de Nanoro.
CONCLUS ION
110
Les infections des plaies opératoires demeurent
toujours un problème de santé publique malgré les
multiples efforts de lutte tant au plan national qu'international en
matière de prévention des infections.
Notre étude transversale à visée
descriptive, portant sur « les facteurs favorisant les infections des
plaies opératoires dans le service de Chirurgie à l'hôpital
de district Saint Camille de Nanoro», a pour but de contribuer à la
réduction de la survenue des IPO.
Au terme de notre étude, nous sommes parvenus à
des résultats qui nous ont permis de relever des points à
améliorer et qui sont portés sur:
Une insuffisance dans le-respect des bonnes pratiques de
pansement
Et des facteurs défavorables aux malades.
Alors, des recommandations ont été faites
à l'endroit des différents acteurs; leurs prises en compte
pourraient contribuer à relever les insuffisances de compétences
des agents d'une part et d'autres parts d'améliorer la prévention
des infections en chirurgie.
Certes, notre étude a des limites. Au regard des
limites de notre étude, nous sommes conscients qu'elle ne couvre pas
tous les facteurs qui favorisent les IPO. Pour ce faire, nous souhaitons que
d'autres études ultérieures viennent aborder dans le même
domaine mais plus étendu, à savoir, l'implication des ISAR, les
accompagnants et l'organisation du service.
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
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112
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http:\\www.who.int/gaps/background/fr/
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facteurs post-opératoires favorisant l'infection du site
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favorisant les infections des plaies opératoires dans le service de
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38- www
.wikipedia.org/portail/médecine/articles liés
aux facteurs liés aux patients consulté le 15/01/15 à
11H
ANNEXES
6. Selon vous, qui doit normalement établir le
protocole de soins pour la PEC de
ANNEXE I : Questionnaire adressé aux
attachés de santé en chirurgie(ASC)
Dans le cadre de la préparation de notre mémoire
de fin d'études d'Attaché de santé en chirurgie à
la DFSSS, nous avons décidé de mener une enquête sur les
facteurs favorisant les infections des plaies opératoires en vue de
contribuer en une meilleure PEC des malades. Ce questionnaire qui vous sera
administré, garantit l'anonymat du répondant. Sur ce, nous vous
invitons à répondre aux questions ci-après:
I. Caractéristiques professionnelles
1. Votre qualification.....
2. Ancienneté dans le corps...
II. Connaissances théoriques
1. Avez-vous bénéficié d'une formation
en prévention des infections (des plaies opératoires) en dehors
de la formation de base?
Oui... Non...........
Si oui, depuis combien de temps en précisant la date? ...
2. Bénéficiez-vous de supervisions de vos
supérieurs hiérarchiques depuis que vous occupez ce poste?
Oui... Non...
Et si oui, la dernière remonte à quand?
3. Citez les différents types de lavage des mains que
vous connaissez a).......... b)................ c)........... d).........
e)........
4.
..........
Dites en combien de phases comporte le lavage chirurgical des
mains et la durée minimale de l'ensemble de ces phases?
5. Donnez la définition du terme suivant:
- La prévention de l'infection ...
plaies opératoires? Choisir la bonne réponse
- L'infirmier , le médecin , le chirurgien......,
l'attaché de santé en
anesthésiologie , l'attaché de santé en
chirurgie........
7. Le premier pansement d'une plaie opératoire aseptique
se fait à : J1 ou j2 / /, entre j3 et j5 / /, entre J4 et J7/ /, entre
j1 et j3
8. Quel est le rythme de pansement d'une plaie
opératoire? 1 fois par
jour / /, tous les 3 ou 4 jours / /, 2 fois
par semaine / /, Autres préciser/ /
9. Citer par ordre les différentes étapes de
traitement du matériel médico-chirurgical (souillé
à obtenir du matériel stérile) :
a) ..
b) ....
c) ........
d)
e) ..............
f) ..
10.Citer au moins trois procédés usuels de
stérilisation du matériel médico-chirurgical que vous
connaissez et que vous utilisez.
a)
b) ..............
c)
11.Y-a-t-il descas de suppuration de plaie opératoire dans
votre service?
Oui Non
12. Quelles sont les principales sources d'infection de
plaies chirurgicales que vous connaissez? cochez les bonnes réponses:
Patient / /, personnel / /, environnement / /, instruments /
/,
accompagnateurs / /,
13. Quelles sont les causes probables de ces infections ? Vous
cocherez les
bonnes réponses
- Ignorance des règles d'asepsie parle personnel
- Négligence du personnel
- Durée de l'intervention
- Séjour prolongé
- Stérilisation douteuse des instruments chirurgicaux
- Mauvaise conservation du matériel stérile
- Préparation insuffisante du patient
- Non-respect de la technique des pansements
14.Cochez les bonnes réponses parmi les pratiques
suivantes qui portent
préjudice à la PI et que vous rencontrez couramment
lors des interventions
chirurgicales:
- Les multiples va et vient dans la salle d'opération
pendant l'intervention
- L'accès en salle d'opération des personnes
étrangères en tenue de ville lors
des interventions
- Le non port de bavette, bonnet parcertain membre de
l'équipe
- Le non port des casaques de l'équipe chirurgicale au
cours de certaines
interventions
- L'effectif de l'équipe trop élevé lors de
l'intervention
- L'usage d'une même boite à pansement et les
mêmes instruments lors des
pansements.
III. Difficultés
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans
votre service en matière de PI des plaies opératoire?
IV. Suggestions/ Recommandations
Quelles sont vos suggestions et recommandations pour
améliorer la prévention des infections, particulièrement
la prise en charge des plaies opératoires dans votre service:
ANNEXE III : Questionnaire adressé aux
garçons et filles prenant part aux activités du bloc
opératoire
ANNEXE II : Questionnaire adressé aux infirmiers
d'Etat et Breveté du service du poste opéré
Dans le cadre de la préparation de notre mémoire
de fin d'études d'Attaché de santé en chirurgie à
la DFSSS, nous avons décidé de mener une enquête sur les
facteurs favorisant les infections des plaies opératoires en vue de
contribuer en une meilleure PEC des malades. Ce questionnaire qui vous sera
administré, garantit l'anonymat du répondant. Sur ce, nous vous
invitons à répondre aux questions suivantes:
I. Caractéristiques professionnelles
1. Votre qualification : ........
2. Ancienneté dans le corps : .........
3. Ancienneté dans le service : ....
II. Connaissances théoriques
1. Avez-vous reçu une formation en prévention
des infections en dehors de la formation de base?
Oui... non....
Si oui depuis combien de temps et préciser la date de la
dernière formation?
2. Bénéficiez-vous des supervisions de vos
supérieurs sur la technique des pansements des plaies opératoires
depuis que vous occupez ce poste?
Oui......... Non....
III. Difficultés
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans
votre service en matière de PI des plaies opératoire?
IV. Suggestions/ Recommandations
Quelles sont vos suggestions et recommandations pour
améliorer la prévention des infections, particulièrement
la prise en charge des plaies opératoires dans votre service:
Dans le cadre de la préparation de notre mémoire
de fin d'études d'Attaché de santé en chirurgie à
l'ENSP, nous avons décidé de mener une enquête sur les
facteurs favorisant les infections des plaies opératoires en vue de
contribuer en une meilleure PEC des malades. Ce questionnaire qui vous sera
adressé, garantit l'anonymat du répondant. Sur ce, nous vous
invitons à répondre aux questions ci-dessous posées:
I. Caractéristiques professionnelles
1- Qualification professionnelle?
Garçon de salle / /, Fille de salle / /,Manoeuvre/ /
2- Ancienneté dans le corps? Cochez la bonne
réponse: Moins de1 an / /, entre 1 à 5 ans / /, entre 5 à
10 ans/ /.
3- Ancienneté dans le service : combien de temps
travaillez-vous dans ce service?
Moins d'un an / /, entre 1 à 5 ans / /, entre 5-10 ans/
/.
4- Avez-vous suivi une formation professionnelle
sanctionnée par un diplôme?
Oui... Non...
Si oui, quelle est la durée ?
II. Connaissances théoriques
1- En dehors de votre formation de base, avez-vous
déjà reçu une formation/recyclage en hygiène
hospitalière ou en PI depuis que vous êtes en service au CMA de
NANORO ?
Oui... Non ...
2- Est-ce que vous avez déjà reçu au CMA
de NANORO de supervisions sur l'hygiène hospitalière ou en PI
?
Oui.... Non.....
Si oui, combien de fois
?.................................................................
III. Hygiène hospitalière et ou
Prévention des infections (PI)
1. Au bloc opératoire, la table d'opération doit
être obligatoirement nettoyée:
Une fois par jour / /, Deux fois par jour / /,
Après chaque intervention / / Une fois par semaine /
/,
2. Le bloc opératoire doit être nettoyé au
moins:
Dix fois parjour / / Deux fois par jour / /,
Une fois par semaine / /, Une fois par jour / /
Après
chaque intervention / /
3. Hygiène hospitalière : Dans la lutte contre les
infections nosocomiales, en particulier celles des plaies opératoires,
quels sont les acteurs les plus concernés? Vous cochez la ou les bonnes
réponses
- L'équipe du bloc opératoire / /
- Le personnel infirmier / /
- Lesgarçonset filles de salle / /
- Le personnel responsable du nettoyage des locaux / /
- Tout le personnel est concerné au même titre /
/
- seulement les malades et leurs accompagnants / /
IV. Difficultés
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans
votre service au CMA de NANORO en matière d'hygiène
hospitalière et en PI ?
V. Suggestions
Quelles pourraient être vos suggestions pour une
meilleure prévention des infections des plaies opératoires au CMA
de NANORO ?
ANNEXE IV : Questionnaire adressé aux
patients
Guide d'entretien pour les patients opérés
et hospitalisés dans l'unité du post-opéré du
service de chirurgie du CMA de Nanoro.
Dans le cadre de la préparation de notre mémoire
de fin d'études d'Attaché de santé en chirurgie à
la DFSSS, nous avons décidé de mener une enquête sur les
facteurs favorisant les infections des plaies opératoires en vue de
contribuer à une meilleure PEC des malades. Ce guide d'entretien qui
vous sera administré, garantit l'anonymat du répondant. Sur ce,
nous vous invitons à répondre aux questions ci-dessous:
VARIABLES
|
MODALITES
|
Infection de plaie opé ratoire
|
Oui = 1 Non = 2
|
Age
|
0 - 14 ans 15 - 49 ans >=50 ans
|
Pathologies sous-jacentes
|
Infection à VIH =1 Diabète = 2 Maladie
cancéreuse = 3 Insuffisance rénale = 4 Cardiopathie = 5
Autres = 6 Aucune = 7
|
Traitements associés
|
Immunosuppresseurs =1 Corticoïdes = 2 Antibiotiques =3
Autres = 4
Aucune = 5
|
Drain
|
Oui = 1 Non = 2
|
Durée du séjour
postopératoire
|
1 = 1 jour à 1 semaine
2 = 2 semaines
3 = 3 semaines
4 = 4 semaines
5 = supérieure à 5 semaines
|
Rythme du pansement
|
1 = chaque jour
2 = 1 jour sur 2
3 = 1 jour sur 4
4 = autres
|
ANNEXE V : Grille d'observation des attaches de sante en
chirurgie sur les activités menées au cours des interventions
chirurgicales
° N
|
Les éléments
d'appréciation
|
effectifs
|
Ou i
|
No n
|
Taux des oui
|
Partie A :
Les rè gles d'asepsie observé es au cours
préparation du champ opératoire
|
1
|
L'agent se vêtit en tenue de travail du bloc
opératoire proprement dite
|
|
|
|
|
2
|
Il installe confortablement le patient sur la table
d'opération et expose le site opératoire
|
|
|
|
|
3
|
Il utilise un antiseptique recommandé
|
|
|
|
|
Score d'appréciation de A
|
|
|
|
|
Partie B : Les règles d'asepsie au cours
préparation du patient à l'intervention et pendant
l'intervention
|
|
|
|
1
|
Il pratique le lavage hygiénique ou antiseptique des
mains
|
|
|
|
|
2
|
Il dispose et prépare le matériel stérile
du patient et les instruments médico-techniques
|
|
|
|
|
3
|
Il lave le champ opératoire correctement
|
|
|
|
|
4
|
Il pratique et respecte correctement les trois temps de lavage
chirurgical des mains au moins plus de 06mn
|
|
|
|
|
5
|
Il porte les casaques ou blouses et gants stériles
aseptiquement
|
|
|
|
|
6
|
Il prépare l'assistant muet par des champs
stériles
|
|
|
|
|
7
|
Il porte obligatoirement les blouses stériles à
toutes les interventions chirurgicales
|
|
|
|
|
8
|
Il badigeonne le champ opératoire au moins en deux
couches
|
|
|
|
|
9
|
Il couvre le patient de champs stériles en libérant
le site opératoire
|
|
|
|
|
1
0
|
Il se fait servir aseptiquement les instruments et consommables
(Bétadine, compresses...)
|
|
|
|
|
1
1
|
Il fait les raphies des différentes couches de la peau
et sans tension
|
|
|
|
|
2 1
|
Il termine l'opération par un pansement stérile
|
|
|
|
|
1
3
|
Il n'y a pas des multiples va et vient et de présence
inutiles en salle d'opération
|
|
|
|
|
|
Les règles d'asepsie après
l'intervention
|
|
|
|
|
1
4
|
L'agent trie le matériel médico-chirurgical des
tranchants ou piquants en fin d'intervention
|
|
|
|
|
1
5
|
L'agent fait la prédécontamination
immédiatement du matériel souillé à la fin de
l'intervention dans une solution chlorée à 0,5% pendant 10mn
|
|
|
|
|
SCORE de B
|
|
|
|
|
Score d'appréciation
général
|
|
|
|
|
ANNEXE VI : Grille d'observation des ASC sur le lavage
chirurgical des mains en fonction du temps
Durée du lavage chirurgical des mains
|
effectifs
|
taux
|
2 mn
|
|
|
3 mn
|
|
|
4 mn
|
|
|
5 mn
|
|
|
6 mn et plus
|
|
|
ANNEXE VII : Grille d'observation des ASC sur la
stérilisation après traitement des instruments
N °
|
Eléments d'appréciation
|
effectifs
|
Ou i
|
No n
|
Taux des oui
|
1
|
Entretien: l'agent trie, lubrifie lesinstruments et les
conditionne dans les boites chirurgicales
|
|
|
|
|
2
|
Il met des témoins externes et inscrit la date sur les
boites à instrument
|
|
|
|
|
3
|
Il trie les blouses, champs en vérifiant leur état
et les conditionne dans les tambours
|
|
|
|
|
4
|
Il met destémoins externes sur les tambours et inscrit
la date
|
|
|
|
|
5
|
Il met destémoins internes dans les boites à
instruments et dans les tambours
|
|
|
|
|
6
|
L'agent charge les stérilisateurs à 70% environ en
fonction du matériel à stériliser et choisit le cycle qui
convient
|
|
|
|
|
7
|
Il vérifie au cours de la stérilisation que les
appareils fonctionnent normalement bien
|
|
|
|
|
8
|
L'agent stocke le matériel stérile à son
endroit
|
|
|
|
|
Score d'appréciation
générale
|
|
|
|
|
ANNEXE VIII : Grille d'observation des infirmiers sur
les activités menées au cours des pansements des plaies
opératoires
N °
|
Elé ments d'appré ciation
|
effectifs
|
Ou
i
|
No n
|
Taux des oui
|
1
|
L'infirmier se met en tenue de travail (blouse blanche, sabot,
bavette, bonnet, lunette)
|
|
|
|
|
2
|
Il pratique le lavage simple des mains avant le service
|
|
|
|
|
3
|
L'infirmier donne des conseils aux patients sur le
déroulement des pansements
|
|
|
|
|
4
|
Il commence toujours les pansements par les plaies propres et
termine par les plaies salles
|
|
|
|
|
5
|
Il prépare le matériel du patient sur chariot
propre
|
|
|
|
|
6
|
Il protège la table de pansement ou les lits des
patients par un champ propre ou par une alèse
|
|
|
|
|
7
|
Il installe confortablement le patient et expose le site
opératoire
|
|
|
|
|
8
|
Il préserve la pudeur du malade et fait sortir les
accompagnants
|
|
|
|
|
9
|
Il retire le pansement souillé à l'aide des gants
en vrac ou de pinces stériles et examine la plaie
|
|
|
|
|
1
0
|
Il pratique le lavage hygiénique des mains une fois avant
les pansements et prend l'alcool entre les pansements
|
|
|
|
|
1 1
|
Il porte des gants stériles et à tous les
pansements
|
|
|
|
|
1
2
|
Il utilise la même boite de pansement et des instruments
stérile pour chaque malade et se fait les servir stérilement
|
|
|
|
|
1
3
|
Il effectue un nettoyage de la plaie à l'aide des
compresses stériles imbibées d'antiseptique tenues au bout d'une
pince
|
|
|
|
|
1
4
|
Il nettoie la plaie du centre vers le pourtour pour les plaies
aseptiques
|
|
|
|
|
1
5
|
Il nettoie la plaie du périphérique vers le centre
pour les plaies suppurées
|
|
|
|
|
1
6
|
Il sèche la plaie par tamponnement avec des compresses
stériles sèches
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1
7
|
Il protège la plaie en appliquant une ou plusieurs
compresses stériles contenu par un adhésif hypoallergique ou
bandes
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1
8
|
Il élimine les déchets
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1
|
Il note les soins et donne un rendez-vous aux patient
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9 exéats
Score général
ANNEXE IX : Grille d'observation sur les activités
menées par le personnel de soutien en matière de la
Pi
N °
|
Eléments d'appréciation des
tâches
|
effectifs
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Ou i
|
No n
|
Taux des oui
|
L'hygiène des salles en matière de PI
avant et après l'intervention
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1
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Le garçon de salle se met en tenue de travail (blouse,
bavette, lunette, botte, bonnet, gant vrac)
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|
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2
|
Il utilise des gants de ménage
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|
3
|
Il nettoie les paillasses, lavabos, les tables à
instrument et consultation et autres mobiliers à l'aide d'un
détergent
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4
|
Après l'intervention, il verse l'eau de javel à
0,5% sur le sol taché de sang
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5
|
Il attend au moins 10mn avant de nettoyer
|
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6
|
Il déverse une eau savonneuse et nettoie le sol à
l'aide d'une brosse
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|
7
|
Il essuie le sol à l'aide d'une serpillière
propre
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8
|
Il nettoie la table d'opération et l'assistant muet
après chaque intervention
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traitement des déchets
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1
|
Il collecte et sépare les déchets: solide,
liquide
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2
|
Les déchets liquides sont décontaminés et
éliminés dans le lavabo à chasse eau
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|
3
|
Lesdéchets solides sont transportés et bruler
à l'incinérateur
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|
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Traitement de matériel souillé
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1
|
Il décontamine immédiatement le matériel
souillé dans un back contenant de l'eau de javel à 0,5% pendant
10mn parimmersion
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|
2
|
Il retire le matériel et l'immerge dans une solution
savonneuse
|
|
|
|
|
3
|
Il brosse les instruments un à un et démonte ceux
démontables
|
|
|
|
|
4
|
Il insiste sur les mors et les articulations
|
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|
5
|
Il lave les instruments et les tuyaux
|
|
|
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|
6
|
Il rince à grande eau les instruments et les tuyaux
|
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|
|
7
|
Il sèche les instruments sur un champ propre sous les
ventilateurs ou à l'air libre
|
|
|
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Score de performance globale
ANNEXE X : La liste de vérification de boites
chirurgicales disponibles utilisées lors des interventions chirurgicales
et les matériels de stérilisation
Désignation des boites
|
Quantité
|
Etat ou qualité
|
complèt e
|
incomplète
|
Boites de parties molles (PM)
|
|
|
|
Boites de césariennes
|
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|
|
Boites d'appendicites (laparotomie)
|
|
|
|
Désignation
|
Quantité
|
Bon
|
Panne
|
Mauvais
|
Autres matériels
|
|
|
|
|
poupinel
|
|
|
|
|
autoclave
|
|
|
|
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ANNEXE XI : La liste de vérification de
l'état du matériel médico-technique utilise lors des
pansements par les infirmiers
Désignation des instruments de l'ensemble des
boites existant
|
Quantité
|
Etat ou qualité
|
bon
|
mauvais
|
Boitesde pansements disponibles au Post-opéré
|
Péan
|
|
|
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Pince à disséquer : griffe, sans griffe
|
|
|
|
Pince à servir
|
|
|
|
Stylet ou sonde cannelée
|
|
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|
Pince de Kocher
|
|
|
|
Manche de bistouri
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|
|
|
Ciseau droit
|
|
|
|
Cupule
|
|
|
|
Autres matériels
|
|
|
|
Chariot
|
|
|
|
Haricot
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|
|
|
Plateau
|
|
|
|
Poubelle
|
|
|
|
Table de pansement
|
|
|
|
Poupinel
|
|
|
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ANNEXE XII : La liste de vérification de
l'existence de consommables lors des pansements
N °
|
Désignation
|
Présence de consommables
|
Oui
|
Non
|
1
|
Eau de javel diluée à 0,5%
|
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|
2
|
Alcool
|
|
|
3
|
Gant en vrac
|
|
|
4
|
Gant stérile
|
|
|
5
|
Compresses stériles
|
|
|
6
|
Savon
|
|
|
7
|
Bétadine jaune/dakin solution
|
|
|
8
|
Bandes/sparadrap
|
|
|
9
|
Eau propre
|
|
|
1
0
|
Alèse ou champ propre.
|
|
|