Université de Yaoundé II
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University of Yaoundé II
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Faculté des Sciences Economiques et de
Gestion
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Faculty of Economics Sciences and
Management
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B.P. 1365 Yaoundé, B.P. 18 soa
TEL : 222 21 34 04
Site : www.uy2-soa.cm
E-mail: uy2-soa@uy2-soa.cm
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PO BOX 1365 Yaoundé, PO BOX 18 soa
TEL: 222 21 34 04
Site : www.uy2-soa.cm
E-mail: uy2-soa@uy2-soa.cm
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Master professionnel en intelligence économique,
innovation, entrepreneuriat et développement de PME
Evaluation de l'environnement de l'investissement et
efficacité de la politique économique au Cameroun
Mémoire présenté et soutenu
publiquement par :
YAKANA YOMBI Guy
Maitre ès sciences économiques option
analyse et politique économique
Sous l'encadrement et la direction
de :
Dr NGWEN NGANGUE
Chargé de cours à l'université de
Yaoundé 2 - Soa
Année académique :
2014-2015
AVERTISSEMENT
L'Université de Yaoundé II-Soa et la
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion n'entendent donner aucune
approbation, ni improbation aux opinions émises dans ce mémoire.
Ces opinions sont considérées comme propres à son
auteur.
WARNING
The University of Yaoundé II-Soa and the Faculty of
Economics and Management will not give their approval or rejection on opinions
contained in this document. These opinions should be considered as his author
owner.
DEDICACES
Je dédie ce travail à :
Ø mes parents YAKANA YOMBI et YAKANA Florence
née ANGABILANG, à qui je dois tout, cette oeuvre est la
vôtre.
Ø KUATE Daniele Marshal, qui a toujours
été là pour moi, cette oeuvre est également la
tienne.
Ø mon fils YAKANA Chris, pour l'espoir que tu grave de
jour en jour dans mon coeur.
Ø tous les membres de ma famille, mes amis, mes
proches.
REMERCIEMENTS
Nos remerciements s'adressent :
Ø A Monsieur le Doyen de la Faculté des Sciences
Economiques et de Gestion de l'Université de Yaoundé 2-Soa, pour
nous avoir permis de participer à ce programme de formation ainsi
qu'à l'ensemble de l'administration de la faculté.
Ø A Monsieur NGWEN NGANGUE pour avoir accepté de
nous encadrer et pour sa bienveillance.
Ø A toutes les entreprises qui ont participé
à la réalisation de cette étude en répondant
à notre questionnaire.
Ø A l'ensemble du corps professoral de
l'université de Yaoundé 2 en général et du
programme de master en intelligence économique en particulier pour la
formation qu'il nous a donnée.
Sommaire
Remerciement
|
iv
|
Sigles et abréviations
|
vi
|
Liste des tableaux et graphique
|
viii
|
Résumé
|
ix
|
Introduction générale
|
10
|
1ère partie : Cadre théorique et de
référence de l'étude
|
15
|
Chapitre 1 : Généralités sur
l'environnement de l'investissement
|
17
|
Section 1 : Définition et déterminants de
l'environnement de l'investissement
|
17
|
Section 2 : Nécessité d'évaluer
l'environnement de l'investissement
|
31
|
Chapitre 2 : Analyse de la politique économique
Camerounaise
|
44
|
Section 1 : Fondement de la politique économique
|
44
|
Section 2 : Cadre de référence de la politique
économique camerounaise
|
58
|
2e partie : Evaluation de l'environnement des
investissements et de l'efficacité de la politique économique au
Cameroun et formulation de recommandations
|
85
|
Chapitre 3 : Cadre méthodologique de l'étude
et présentation des résultats
|
87
|
Section 1 : sources de données et
méthodologie
|
87
|
Section 2 : Présentation des principaux
résultats
|
91
|
Chapitre 4 : Synthèse des résultats et
recommandations
|
107
|
Section :Synthèse des résultats et
vérifications des hypothèses de recherche
|
107
|
Section 2 :Recommandations
|
113
|
Conclusion générale
|
122
|
bibliographie
|
123
|
Table de matière
|
125
|
Annexes
|
133
|
|
|
Sigles et abréviation
Sigle/abréviation
|
Signification
|
APE
|
Accord de Partenariat Economique
|
API
|
Agence de Promotion des Investissements
|
APME
|
Agence de Promotion des PME
|
BAD
|
Banque Africaine de Développement
|
BC-PME
|
Banque Camerounaise des PME
|
BEAC
|
Banque des Etats de l'Afrique Centrale
|
BIT
|
Bureau International du Travail
|
BMN
|
Bureau de Mise à Niveau
|
BSTP
|
Bourse de Sous-Traitance et de Partenariat
|
D
|
Contrat de Désendettement et de Développement
|
CARPA
|
Conseil d'Appui pour la Réalisation des Partenariats
|
CBF
|
Cameroon Business Forum
|
CEEAC
|
Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale
|
CEMAC
|
Commission Economic et Monétaire de l'Afrique Central
|
CFCE
|
Centre de Formalité de Création d'Entreprise
|
CNUCED
|
Conférence des Nations Unies pour le Commerce Et le
Développement
|
COBAC
|
Commission Bancaire de l'Afrique Centrale
|
DSCE
|
Document de Stratégie pour la Croissance et l'Emploi
|
DSRP
|
Document de Stratégie de Réduction de la
Pauvreté
|
ECAM
|
Enquête Camerounaise Auprès des Ménages
|
FASR
|
Facilité d'Ajustement Structurel Renforcé
|
FMI
|
Fonds Monétaire International
|
FMN
|
Firme Multi Nationale
|
FRPC
|
Facilité pour la réduction de la pauvreté et
pour la croissance
|
GCI
|
Global Competitiveness Indicator
|
INS
|
Institut Nationale de la Statistique
|
IPC
|
Indice de Prix à la Consommation
|
IPPTE
|
Initiative Pays Pauvre Très Endetté
|
MINEPAT
|
Ministère de l'Economie, de la Planification et de
l'Aménagement du Territoire
|
MINPMEESA
|
Ministère de la Petite et Moyenne Entreprise, de
l'Economie Sociale et de l'Artisanat
|
OHADA
|
Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des
Affaires
|
OMC
|
Organisation Mondiale du Commerce
|
OMD
|
Objectifs du millénaire pour le développement
|
ONUDI
|
Organisation des Nations Unies pour le développement
industriel
|
PAS
|
Programme d'Ajustement Structurel
|
PESTEL
|
Politique Economique Social Technologique Ecologique
Légal
|
PIB
|
Produit Intérieur Brut
|
PME
|
Petite et Moyenne Entreprise
|
PNUD
|
Programme des Nations Unies pour le Développement
|
SWOT
|
Strengths, Weaknesses, Opportunities and Threats
|
UMAC
|
Union Monétaire de l'Afrique Centrale
|
UNESCO
|
United Nations Educational, Scientific and Cultural
Organization
|
UNICEF
|
United Nations Children's Fund
|
WEF
|
World Economic Forum
|
Liste des tableaux et graphique
Tableau n° 1 :
|
Typologie de styles managériaux selon le degré
de prédictabilité de l'environnement
|
33
|
Tableau n° 2 :
|
Matrice d'analyse SWOT
|
40
|
Tableau n° 3 :
|
Evolution du PIB et ventilation par secteur 2006-2013
|
58
|
Tableau n° 4 :
|
Evolution du taux d'inflation (en %)
|
58
|
Tableau n°5 :
|
Groupe de variable utilisé dans l'analyse PLEST
|
90
|
Tableau n°6 :
|
Performance du Cameroun dans le cadre du Doing Business
|
103
|
Tableau n°7 :
|
Performance du Cameroun dans le cadre du World
Competitivenness Report
|
104
|
Tableau n°8 :
|
Top des phénomènes les mieux cotés
|
107
|
Tableau n°9 :
|
Top des phénomènes mal cotés
|
108
|
Graphique n° 1 :
|
Modèle des cinq forces de porter
|
42
|
Graphique n°2 :
|
Opinion des responsables d'entreprise sur les
infrastructures
|
91
|
Graphique n°3 :
|
Evaluation de la qualité du système financier
|
92
|
Graphique n°4 :
|
Evaluation du commerce extérieur
|
93
|
Graphique n°5 :
|
Evaluation de l'état de la concurrence
|
94
|
Graphique n°6 :
|
Evaluation de la conduite des affaires
|
95
|
Graphique n 7 :
|
Evaluation du niveau de développement des TIC
|
96
|
Graphique n°8 :
|
Evaluation du niveau de développement de
l'innovation
|
98
|
Graphique n°9 :
|
Evolution du taux de croissance du PIB en termes réels
(en %)
|
99
|
Graphique n°10 :
|
Evolution du taux d'inflation (IPC en %)
|
100
|
Graphique n°11 :
|
Evolution de l'investissement privé (% PIB)
|
101
|
Graphique n°12 :
|
Balance des comptes courants (% PIB)
|
102
|
Graphique n°13 :
|
Evolution du volume des investissements nets directs en
provenance de l'étranger (en million $ E.U)
|
103
|
Graphique n°14 :
|
Echelle d'évaluation de l'environnement de
l'investissement
|
106
|
Graphique n°15 :
|
Synthèse de l'analyse PLEST
|
109
|
Résumé
Cette étude vise à évaluer la
compatibilité des mesures de politique économiques du Cameroun
avec la spécificité de son environnement de l'investissement
compte tenue de la vision de développement à moyen et long terme.
Pour y parvenir, nous avons eu recours aux données primaires
collectées auprès des responsables d'entreprises et des
données secondaires sur les indicateurs macroéconomiques issues
des bases de données et celles des rapports spécialisés
sur les questions d'environnement de l'investissement sur la période
2009-2013. Les données recueillies ont été traitées
à l'aide de la statistique descriptive et présentées sous
forme de tableaux analytiques, de graphiques et de diagrammes afin de mieux
affiner nos analyses. Les résultats obtenus mettent en évidence
un effet mitigé de la politique économique telle que
définie par le Document de Stratégie pour la Croissance et
l'Emploi sur l'environnement de l'investissement. Ce qui nous a amené
à formuler de nombreuses recommandations pour insuffler une nouvelle
dynamique aux diverses mesures d'amélioration de l'environnement de
l'investissement.
Mots clés : environnement,
investissement, politique économique.
Abstract
This study aims to assess the compatibility of Cameroon's
economic policy measures with the specificity of its investment environment
held account of the development in the medium and long term vision. To achieve
this, we used primary data collected from business leaders and secondary data
on macroeconomic indicators from databases and those specialized investment
reports of environmental issues in the period 2009-2013. The data collected
were processed using descriptive statistics and presented in the form of
analytical tables, charts and graphs to better refine our analysis. The results
show a mixed effect of such an economic policy defined by the Strategy Document
for Growth and Jobs on the investment environment. What brought us to formulate
a number of recommendations for a new dynamic to the various environmental
improvement measures of investment.
Keywords: environment, investment, economic
policy
Introduction
L'économie camerounaise a connu une croissance
soutenue, de 5% en moyenne, jusqu'en 1978, grâce aux exportations
agricoles. La découverte du pétrole en 1978 a permis
d'accélérer cette croissance à 7% jusqu'au milieu des
années 80. Sous les effets conjugués de la baisse tendancielle de
la production pétrolière, de la chute des prix des principaux
produits d'exportation et d'une appréciation d'environ 40% du taux de
change effectif réel du franc CFA, l'économie camerounaise a
connu la crise sur la période 1986-1993. Il en a résulté
une chute du PIB réel de 1/3, une chute du PIB réel par habitant
de plus de 50%, la rupture des équilibres macro-économiques et le
recours à l'endettement extérieur.
Pour renverser cette tendance, les autorités ont mis en
oeuvre, à partir de 1987, des mesures internes de réduction des
dépenses de l'Etat, et des réformes économiques soutenues
par la Communauté internationale. Ces programmes étaient
principalement basés sur des politiques de : (i) réduction des
déficits budgétaires par l'augmentation du taux d'imposition, la
réduction de la masse salariale et des subventions aux entreprises
publiques ; (ii) restauration de la compétitivité externe
centrée sur la réduction des coûts des facteurs ; et (iii)
restructuration des entreprises publiques. Toutefois, en l'absence d'un
ajustement monétaire, les résultats enregistrés par ces
programmes sont restés très limités.
Suite de la dévaluation du franc CFA, en janvier 1994,
deux programmes de réformes soutenus par le FMI entre 1994 et 1996 n'ont
pas atteint leurs objectifs, notamment de rétablissement de
l'équilibre des finances publiques. Ce n'est qu'en 1997 que le
Gouvernement s'est résolu à mettre en oeuvre des réformes
plus importantes avec l'élaboration d'un programme économique et
financier à moyen terme (1997/1998 - 1999/2000), appuyé par une
FASR du FMI (devenue FRPC en novembre 1999), un crédit d'ajustement
structurel (CAS III) de la Banque mondiale et le PAS II du FAD. Ce programme a
été exécuté de manière satisfaisante et a
permis à l'économie camerounaise de renouer avec la
croissance.
En août 2000, un document intérimaire de
Stratégie de réduction de la pauvreté (DSRPi) a
été finalisé par le Gouvernement. Le DRSPi a permis au
pays d'atteindre le point de décision de l'initiative PPTE en octobre
2000. En avril 2003, le Cameroun a adopté un DSRP complet qui
présentait la vision et les actions prioritaires du gouvernement pour
lutter contre la pauvreté dans l'optique des Objectifs de
développement du millénaire (ODM) fixés pour 2015. Le
cadre stratégique du DSRP reposait sur sept piliers : i) la promotion
d'un cadre macroéconomique stable et de nature à renforcer la
croissance ; ii) la diversification de l'économie pour conforter la
croissance ; iii) l'octroi de moyens d'agir au secteur privé pour en
faire le principal moteur de la croissance et un partenaire dans la prestation
des services sociaux ; iv) le développement des infrastructures de base
et la mise en valeur des ressources naturelles d'une manière
écologiquement durable ; v) l'accélération de
l'intégration régionale dans le cadre de la Communauté
économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) ; vi) le
renforcement de la valorisation des ressources humaines et le soutien aux
services sociaux ; et vii) l'amélioration de la gouvernance, notamment
dans l'administration publique et le système juridique et judiciaire.
Malheureusement les résultats escomptés en termes de croissance
sont restés en dessous des performances envisagés par les
autorités au cours de la période de mise en oeuvre. En effet, les
taux de croissance sont restés en dessous de 4% en ; et le taux de
pauvreté est resté quasiment stable, soit 39,9% en 2007
d'après la troisième enquête camerounaise auprès des
ménages (ECAM III).
Confronté à la difficulté de se doter
d'un secteur industriel compétitif, en raison notamment de sa mauvaise
insertion dans l'économie mondiale et de la faiblesse des
capacités opérationnelles au niveau national, le Cameroun s'est
doté d'une vision à long terme. La Vision du Cameroun à
l'horizon 30-35 qui s'appuie sur les résultats des études
rétrospectives, le recensement des besoins et aspirations des
populations et les ambitions des politiques voudrait faire du pays une
économie émergente. Pour parvenir aux résultats
escomptés, un ensemble de stratégies globales
d'opérationnalisation de la vision est envisagé. Ainsi, pour la
première décade de la mise en oeuvre de la vision, la
stratégie vise à jeter les bases d'une croissance forte
grâce à d'importants investissements dans les infrastructures et
à la modernisation rapide de l'appareil de production, en accompagnant
cet effort d'une amélioration significative de l'environnement des
investissements et de la gouvernance ainsi que d'une volonté
affirmée de donner à cette croissance un contenu riche en
emplois.
La mise en oeuvre de cette stratégie, consignée
dans le document stratégique pour la croissance et l'emploi,
nécessite la mobilisation d'un important volume d'investissement. Et
lorsqu'on sait que les ressources de l'Etat sont limitées, il apparait
nécessaire de mobiliser des investissements privés(nationaux ou
internationaux). D'ailleurs dans son discours de prestation de serment à
l'assemblée nationale le 03 novembre 2011, le Président de la
République du Cameroun disait : « (...) Me
demanderez-vous, comment financer des investissements aussi
considérables ? Il sera en priorité fait appel aux investisseurs
privés nationaux et étrangers (...) ». Mais seulement
la décision d'investir d'un agent économique est
influencée par un ensemble de facteurs.
Cependant, l'investisseur au Cameroun, fait face à de
multiples contraintes qui freinent énormément le
développement de ses activités. De nombreux rapports et
études indiquent que le Cameroun n'est pas attractif aux investissements
privés en dépit de ses atouts considérables. Les
réformes engagées jusqu'à présent, n'ont pas permis
aux investisseurs privés de générer des ressources
suffisantes pouvant induire une croissance économique réelle. Au
cours de la période 2008-2014,la croissance du PIB a reposé sur
un taux d'investissement de l'ordre de 19 % en moyenne, dont 2,3% pour le
secteur public et 16,7% pour le secteur privé alors que les
prévisions pour l'émergence ciblent un taux d'investissement de
l'ordre de 25% à 30% (comptes nationaux/INS). De plus, on observe
toujours une dégradation des indicateurs de référence
mondiale en matière d'évaluation de l'environnement des
investissements. Ainsi les institutions spécialisées du
benchmarking international à l'instar du World Economic Forum dans le
cadre du Global Competitiveness and Benchmarking Network produit un rapport
annuel sur la compétitivité des économies à
mobiliser les investissements et de la Banque Mondiale dans le cadre du Doing
Business ont positionné le Cameroun dans les plus mauvais rangs ces
dernières années. Les préoccupations spécifiques
qui découlent de cette problématique conduisent aux questions ci-
après :
Ø Quelle appréciation, les opérateurs
économiques, se font-ils de l'environnement de l'investissement au
Cameroun ?
Ø Au regard des positions occupées par le
Cameroun dans les différents classements des rapports « Global
Competitiveness Report » et « Doing Business »,
quelle est l'influence de la politique économique du Cameroun sur
l'environnement de l'investissement ?
I. Objectif de l'étude
L'objectif principal de cette étude est
d'évaluer la compatibilité des mesures de politique
économiques du Cameroun avec la spécificité de son
environnement de l'investissement compte tenue de la vision de
développement à moyen et long terme. Spécifiquement, il
s'agira pour nous d'évaluer la perception de l'environnement de
l'investissement par les acteurs économiques au Cameroun et d'analyser
la pertinence des mesures de politique économique camerounaise sur ce
dernier.
II. Hypothèses
Pour notre recherche, nous formulons l'hypothèse
principale suivante : l'environnement de l'investissement du Cameroun ne
s'est pas amélioré significativement depuis la mise en oeuvre du
DSCE. Pour la vérification de notre hypothèse principale, nous
posons les hypothèses spécifiques suivantes :
Ø H1 : les opérateurs économiques
camerounais ont une mauvaise opinion de l'environnement de
l'investissement ;
Ø H2 : la politique économique du Cameroun
contribue peu à l'amélioration de l'environnement de
l'investissement.
III. Méthodologie
La démarche méthodologique prévue pour
l'atteinte des objectifs ci-dessus indiqués passera par les phases
suivantes :
1. Une revue documentaire
Cette phase permettra de mieux circonscrire le cadre de
l'étude et de mieux appréhender les contours du sujet. Cette
phase consistera en effet à compiler des informations ou des
données secondaires aussi bien qualitatives que quantitatives à
partir des études et enquêtes déjà
réalisées sur l'environnement de l'investissement. Une large part
est accordée aux données du World Economic Forum au titre des
enquêtes « Executive Opinion Survey » et de la Banque
Mondiale au titre des enquêtes « Doing Business ».
Aussi, nous exploiterons les différents travaux
réalisés dans le cadre de l'élaboration de la politique
générale du Cameroun et des documents de référence
qui indiquent les choix de la politique du Cameroun en matière
d'amélioration de l'environnement de l'investissement. Dans le processus
de vérification des hypothèses fixées pour cette
étude, nous allons passer en revue les principales réformes
annoncées et exécutées dans le cadre de
l'amélioration de l'environnement de l'investissement.
Cette phase permettra d'analyse le cadre institutionnel et
règlementaire de promotion du secteur privé pour mieux
appréhender le niveau de cohérence entre les stratégies
mises en oeuvre, les objectifs définis et les résultats
obtenus.
2. Une enquête de terrain
Cette phase nous permettra, à l'aide d'un
questionnaire, d'apprécier la perception des opérateurs
économiques sur l'environnement de l'investissement. Les réponses
de ces opérateurs seront traitées à l'aide des
statistiques descriptives et synthétisées à l'aide de la
matrice PESTE, un outil diagnostic de l'intelligence économique. Cet
outil, nous permettra de présenter la perception que les
opérateurs économiques se font du cadre politico-légal
(P), économique (E), social (S), technologique (T) et environnemental
(E).
Ces enquêtes seront complétées par des
interviews des responsables des principales administrations qui influencent de
manière directe ou indirecte l'environnement de l'investissement.
3. Une exploitation des bases de données
Cet aspect de notre méthodologie nous permettra
d'apprécier l'évolution des indicateurs comme l'investissement
global, l'investissement privé, l'investissement direct étranger
pour rendre compte des effets de la politique économique sur
l'environnement de l'investissement au Cameroun. A cette analyse, s'ajoutera
celle des performances globales du Cameroun en matière d'environnement
de l'investissement à partir des différents classements du Global
Competitiveness Report du World Economic Forum et du Doing Business de la
Banque Mondiale sur les sur les cinq (05) dernières années. Il
faut rappeler à ce niveau que les classements du Global Competitiveness
Report sont basés sur une centaine d'indicateurs et ceux du Doing
Business sont basés une dizaine d'indicateurs mesurés dans chaque
pays enquêté.
Toutes les données recueillies seront traitées
à l'aide de la statistique descriptive et présentées sous
forme de tableaux analytiques, de graphiques et de diagrammes afin de mieux
affiner nos analyses.
IV. Intérêts de l'étude
Notre étude n'aurait pas de raison d'être si elle
n'était pas rendue utile. Tout travail de recherche devrait en effet
servir, non pas nécessairement une cause, mais intéresser le
lecteur en particulier, et la société en général.
Ainsi, la présente étude entend se soumettre à cette
règle. Elle sera menée de sorte qu'on puisse y percevoir un
intérêt académique, dans une double déclinaison
pratique.
Intérêt économique :
la prise en compte de l'environnement de l'investissement permet de
comprendre les réactions des investisseurs suite à une
modification des variables comme la demande, le taux d'intérêt, la
technologie, la règlementation ou un changement de politique
économique. Ainsi, cette étude permettra de révéler
les faiblesses des réformes en cours au Cameroun et de faire des
propositions d'ajustement des stratégies mises en oeuvre dans le cadre
de l'amélioration de l'environnement de l'investissement. Ensuite, elle
va contribuer à lever certaines ambiguïtés suscitées
par les classements annuels du Global Competitiveness Report et du Doing
Business objet de nombreuses polémiques au Cameroun. Enfin, elle
contribuera au renforcement du plaidoyer des opérateurs
économiques privés en faveur de conditions favorables d'exercice
de leurs activités.
Intérêt scientifique :
cette approche permet d'étudier les différentes situations dans
lesquelles peuvent se trouver les investisseurs. Étudier les rapports
entre l'environnement de l'investissement et la politique économique
renvoie inéluctablement à l'analyse de la relation entre
l'entreprise et l'État. Cette analyse nous place véritablement au
carrefour de deux disciplines : d'une part la science économique qui, au
cours des récentes années, a produit d'abondantes études
théoriques, méthodologiques et empiriques sur le rôle de
l'État dans l'activité économique ; d'autre part la
science de la gestion qui est parvenue à présenter une conception
raffinée de l'entreprise moderne. De plus cette approche ouvre ainsi des
perspectives intéressantes à la recherche empirique. Notre
mémoire s'inscrit dans cet axe de recherche en cherchant à
expliquer l'influence de la politique économique sur l'environnement de
l'investissement.
Notre travail est bâti autour de deux grandes partie
à savoir le cadre théorique et de référence de
l'étude (1ère partie) et évaluation de l'environnement des
investissements et de l'efficacité de la politique économique au
Cameroun et formulation de recommandation (2e partie)
1ère
partie :
Cadre théorique et de référence de
l'étude
Le cadre de référence de la politique
économique du Cameroun consacre le secteur privé comme le moteur
de la croissance. De ce fait, le secteur privé apparait comme gage des
performances d'une économie forte et durable. Cependant, la promotion
d'un secteur privé productif est indispensable pour une véritable
croissance portée par l'appareil productif de l'économie. Cette
promotion nécessite la mise en place des conditions adéquates
pour stimuler les investissements productifs créateur de richesse
notamment la disponibilité des facteurs de production, le
développement des technologies, la qualité de la
réglementation, ... Cet ensemble de ces conditions constitue
l'environnement de l'investissement.
L'environnement de l'investissement influence dans une large
mesure, s'ils ne déterminent pas de façon absolue, les
décisions de l'investisseur, étant entendues que chacune de ces
variables particulières intervient selon un mode et un rythme qui lui
est particulier. En effet, il se caractérise par un certain degré
d'incertitude concernant les évolutions technologique, concurrentielle,
institutionnelle, sociétale et plus largement macroéconomique.Par
ailleurs, l'environnement de l'investissement peut être modelé par
les acteurs économiques ou encore par des forces externes à
l'économie du fait de la mondialisation.
Comprendre le lien qui existe entre l'environnement de
l'investissement et la politique économique nécessite, tout
d'abord, de passer en revue les généralités sur le concept
de l'environnement de l'investissement (chapitre 1) et d'autre part, de
présenter le référentiel de la politique économique
camerounaise ainsi que les différentes mesures prises (chapitre 2).
Chapitre 1 : Généralités sur
l'environnement des investissements
En règle générale, tout investisseur qui
met en place projet d'entreprise cherche à rentabiliser son
investissement. Cette entreprise est appelée à évoluer
dans un contexte environnemental qui agit directement tant sur sa structure que
sur les décisions stratégiques de son promoteur. Ce contexte ou
plus exactement cet environnement reste cependant une notion large qui englobe
un ensemble d'éléments difficilement identifiables et
appréhendables pour les promoteurs et dirigeants d'entreprises.
Ce concept d'environnement de l'investissement est cependant
abordé dans différents domaines disciplinaires. Dans ce chapitre,
nous nous contentons d'analyser les approches issues des sciences de gestion et
des sciences économiques. Ainsi, dans un premier temps, nous essayons de
définir le concept d'environnement de l'investissement et
préciser ces caractéristiques et dans un second temps, nous
présenterons l'intérêt de l'évaluer ainsi que les
outils d'analyse/évaluation.
Section 1 : Définition et
déterminants de l'environnement des investissements
La notion de l'environnement de l'investissement a pris une
place importance en sciences de management dans la formulation des
stratégies développement des entreprises. En effet,
l'environnement est une dimension majeure de l'analyse stratégique
(Ansoff, 1987). En fonction de ses caractéristiques, les
opportunités ou les menaces se produiront, permettant à
l'investisseur de tenir ou d'améliorer sa position concurrentielle,
gages de réussite.On peut penser que l'environnement n'est pas un champ
unifié et homogène. Certains de ses éléments seront
totalement incontrôlables par l'investisseur tandis que d'autres seront
plus manipulables.
Cette vision pourra se révéler, comme nous le
verrons, extrêmement importante dans l'étude, puisque
l'environnement se constitue d'une multiplicité d'acteurs et de
relations plus ou moins proches. Ce mémoire étant relatif
à l'évaluation de l'environnement de l'investissement, nous nous
intéresserons principalement dans cette section à la
définition de ce concept et à l'identification de ses
composantes.
A. Essai de définition de l'environnement des
investissements
L'environnement sera défini de façon
opératoire, notamment à travers le milieu dans lequel
l'investisseur compte évoluer.
I. Définition et
composantes de l'environnement de l'investissement
Un nombre important de facteurs sont susceptibles d'influencer
la décision d'investissement d'un individu. Cet ensemble de facteur
constitue l'environnement de l'investissement. Dans ce paragraphe, nous allons
présenter les différentes approches de cette notion et ces
composantes.
1. Définition de l'environnement de
l'investissement
L'environnement de l'investissement est un concept
contemporain qui peut âtre défini de plusieurs façons. Dans
le cadre le cadre de notre travail, nous présenterons les
définitions des sciences du management et celle des organismes
spécialisés.
1.1. Définition
selon les sciences du management
Le champ d'application des sciences du management par
excellence est l'entreprise dont l'évolution et le fonctionnement sont
déterminés par son environnement. On parle ici de l'environnement
de l'entreprise. Plusieurs auteurs ont proposé une définition de
l'environnement de l'entreprise.
En se demandent pourquoi il existe plusieurs types
d'entreprise et comment elles apparaissent et meurent, Hannan et
Freeman1(*) (1977)
établissent que l'environnement est variable contraignante et
surdéterminante.Pour ces auteurs, l'environnement est hostile et
doté de ressources rares : les entreprises cherchent sans cesse à
capter ces ressources pour leur survie et, ce qui complique encore plus la
tâche, dans un contexte de concurrence.
D'autres auteurs comme Trist (1976) ou Astley et Van de Ven
(1983) ont une vue plus mesurée que les précédents sur le
rôle de l'environnement. D'une part, l'environnement n'est pas
considéré comme une variable indépendanteface à
laquelle les organisations doivent s'adapter ou mourir. D'autre part, la
conception d'un environnement hostile où règne la concurrence est
également considérée comme réductrice de la
réalité. Les ressources peuvent être abondantes et surtout,
les organisations peuvent développer des stratégies de
coopération. En fait, l'environnement et les entreprises sont en
perpétuelle relation et forment un éco-système. Il existe
des effets de rétro-action : l'environnement contraint les entreprises
et les entreprisesmodifient en retour l'environnement. En d'autre termes,
l'entreprise doit certes s'adapter au présent mais elle doit aussi se
préparer aux futurs possibles.
Pour R. De Bruecker (1995,
P.26),« l'environnement de l'entreprise est défini par
rapport à tout ce qui est situéen dehors: la technologie, la
nature des produits, les clients et les concurrents, les autres organisations,
le climat politique et économique, etc. ». Autrement dit,
l'entreprise est soumise à de nombreuses contraintes provenant de son
milieu qu'elle ne maîtrise pas.
Sur la base de ces définitions, nous pouvons dire que
l'environnement de l'entreprise se défini comme l'ensemble de facteurs
économiques, physiques et sociaux potentiellement pertinents pour
l'établissement de la réalisation des objectifs de l'entreprise.
Ce qui suppose un ensemble d'actions que les entreprises doivent mettre en
oeuvre afin de réduire les menaces.
1.2. Définition
selon les organismes spécialisés
De nombreux organismes ont fait de la promotion de
l'investissement privé leur champ d'action pour une croissance plus
accrues des économies. Parmi ces organismes, les plus influents sont la
banque mondiale et le World Economic Forum.
1.2.1. Approche de la Banque mondiale
Pour cet organisme, l'entreprise privée est au coeur du
processus de développement. En effet, quelle que soit la
catégorie à laquelle elle appartient, depuis les agriculteurs et
les microentreprises jusqu'aux industries manufacturières locales et aux
multinationales de l'économie formelle, l'entrepriseinvestit dans de
nouvelles idées et de nouvelles installations qui renforcent les
fondements de la croissance économique et de la
prospérité. Toutefois, ce rôle dévolue à
l'entreprise est tributaire d'un certain nombre de facteurs détermine
les contributions qu'elle apporte à la société. La Banque
mondiale regroupe cet ensemble de facteur sur le concept de climat
d'investissement.
La Banque mondiale définit le climat de
l'investissement comme « l'ensemble des facteurs propres à
la localisation de l'entreprise, qui influent sur les opportunités de
marché ou le désir des entreprises d'investir à des fins
productives, de créer des emplois et de développer leurs
activités. »2(*). Ainsi, l'entreprise décide si elle doit
ou non supporter descoûts aujourd'hui afin de modifier ou d'augmenter sa
production plus tard. Pour arrêter sa décision,elle s'appuie sur
ses ressources productives et sesstratégies, qui diffèrent d'une
entité à l'autre. Mais sadécision est motivée par
la recherche du profit qui lui-même est fonction des coûts, des
risques et desobstacles à la concurrence associée à
l'opportunité demarché qui se présente.
1.2.2. Approche du World Economic Forum
Le point de départ de l'approche du World Economic
Forum (WEF) est la compétitivité des entreprises. Pour le WEF, la
compétitivité n'est pas seulement la résultante du cadre
macro-économique et juridique qui sous-tendent une économie.
D'autres facteurs tel que la santé, l'éducation, les ressources
naturelles, la présence des groupes de soutien, les droits de l'homme,
la disponibilité de l'information, ... influencent la
compétitivité des entreprises. Le WEF parle alors de climat des
affaires.
En se fondant sur la théorie de la chaine de valeur de
M. Porter (1990), le WEF présente le climat des affaires comme
l'ensemble des facteurs (ressources, clients,fournisseurs, entrants potentiels,
...) qui détermine le niveau de compétitivité et donc de
concurrence d'une entreprise. En d'autres termes, les décisions
d'affaires dépendent de la « capacité
microéconomique » de l'économie.
De ces approches, nous présentons l'environnement de
l'investissement comme l'ensemble des facteurs qui déterminent le niveau
d'attractivité d'un territoire (climat de l'investissent) et influencent
la condition d'existence et/ou de gestion des entreprises (climat des
affaires), cette définition s'apparente à celle de
l'environnement de l'entreprise. En fonction du degré d'influence de ces
différents facteurs (plus ou moins fort) on peut distinguer les
différentes composantes.
2. Les composantes de l'environnement de l'investissement
En considérant l'environnement de l'investissement
comme celle de l'entreprise, on distingue, en accord avec Michel Marchesnay
(1986)3(*), trois
composantes de l'environnement : le macro-environnement, le
méso-environnement et le micro-environnement.
2.1. Le
macro-environnement
Le macro-environnement comprend tous les
éléments structurels qui encadrent les choix majeurs de
l'investisseur. Il s'agit, pour l'essentiel des variables suivantes : les
grandeurs macro-économiques, la conjoncture, les institutions et les
réglementations, l'état des moeurs et des mentalités,
voire les goûts, et la technologie. Il s'agit en fait de l'environnement
global dans lequel l'investisseur est appelé à installer son
entreprise, c'est à dire un ensemble de variables exogènes
indépendantes de l'action de celui-ci. Selon les entreprises, cet
environnement est géographiquement plus ou moins distant :
Ø Pour un grand nombre d'entreprises, notamment les
plus petites, l'environnement n'est que local.
Ø Pour d'autres, l'environnement sera essentiellement
national.
Ø Enfin, les plus grandes entreprises (FMN) agissent
dans un environnement international.
2.2. Le
micro-environnement
Constitué de tous les acteurs qui gravitent dans la
sphère immédiate de l'entreprise, le micro-environnement renvoi
aux facteurs extérieurs à l'entreprise sur lesquels
l'investisseur peut avoir une influence plus ou moins importante et plus ou
moins directe. Le microenvironnement comprend les différents
partenaires de l'entreprise qui se rencontrent sur des marchés ainsi que
les relations interentreprises. Il englobe les éléments
extérieurs à l'entreprise qui ont une emprise directe sur son
fonctionnement
2.3. Le
méso-environnement
Méso signifie intermédiaire, c'est donc
l'environnement qui se trouve entre le niveau macro et le niveau micro. Le
méso-environnement est une notion issue de l'économie
industrielle permettant de mieux comprendre comment l'unité
économique qu'est l'entreprise s'intègre dans l'économie
en général, en tenant compte de l'existence de relations
techniques, économiques ou organisationnelles privilégiées
entre différents groupes d'acteurs.
Les principales unités d'analyse pour comprendre le
méso-environnement sont, le secteur, la branche, la filière et le
groupe. Les concepts de secteur, branche et filière renvoient aux modes
de découpage du système productif. Alors que celui de groupe
correspond aux aspects juridiques. On note également qu'une dimension
spatiale peut être incluse dans l'analyse du méso-environnement :
c'est celui de l'environnement local.
La définition de la notion d'environnement de
l'investissement nous a permis de cerner les différentes approches du
concept et ces composantes dont les variables d'analyse seront
présentées dans la partie suivante.
II. Les variables de
l'environnement de l'investissement
Les éléments qui affectent l'entreprise sont
à la fois de nature interne et externe. Pour présenter les
différentes variables d'études, nous distinguerons
l'environnement externe de l'environnement interne à l'entreprise.
1. Les variables de l'environnement externe
L'environnement interne regroupe l'ensemble des facteurs qui
sont hors du contrôle del'entreprise et peuvent être des sources
d'opportunités ou des menaces. Ces variables peuvent être
regroupés en six facteurs : démographique,
économique, institutionnel, culturel, technologique et naturel.
1.1. Les facteurs
démographiques
Le premier élément constitutif de
l'environnement externe d'une entreprise est la population qui est le
réservoir de ses marchés : sans population, pas de
consommateur. De manière à mesurer l'impact de la
démographie sur le monde des affaires, l'investisseur s'intéresse
à la taille de la population, à sa répartition par
âge, à sa distribution géographique, à sa
mobilité, à sa composition ethnique et à son
évolution.Le trait le plus caractéristique de l'évolution
démographique est sa croissance explosive et inégalitaire.
Dès 1972, le livre Halte à la croissance4(*), a montré qu'une
croissance démographique non contrôlée était
synonyme d'augmentation de la consommation. En effet, quand la population
s'accroît, les marchés se développent sous réserve
d'un pouvoir d'achat suffisant.
Ainsi, les facteurs démographiques permettent aux
investisseurs d'évaluer le degré de concentration de la demande
dans un pays donné. La concentration de la demande correspond ici
à la facilité avec laquelle on peut desservir un pays ou
régions.
1.2. Les facteurs
économiques
L'environnement économique fait apparaître une
évolution du capitalisme moderne. Il regroupe l'ensemble des
activités d'une collectivité humaine relatives à la
production, la distribution et la consommation des richesses. La
réalité que l'on met derrière ce terme est difficile
à cerner dans un contexte où les barrières entre les pays
ne sont plus étanches du fait de la mondialisation des économies.
De nos jours, nous assistons à une transformation
complète de la concurrence ; celle-ci se déplace sur
d'autres terrains que les prix et se joue également sur la
qualité, les services, ... Par conséquent, l'investisseur peut
décider en fonction de certains critères, le pays vers lequel
orienter ses investissements. Parmi ces critères, nous pouvons
citer : la richesse économique d'un pays ou d'une région, le
pouvoir d'achat, le taux d'inflation, le taux de croissance de
l'économie, le recours à l'épargne et au crédit, le
taux de change, la balance commerciale, ...
Caractérisé par les grandes tendances
liées à la conjoncture économique, l'environnement
économique permet à l'investisseur d'avoir une meilleure
connaissance du consommateur.
1.3. Les facteurs
institutionnels
Il revient à John Davis et Douglass North d'avoir
esquissé, dès 1971, une définition de l'environnement
institutionnel. Il désigne essentiellement les normes et règles
du jeu qui cadrent l'action individuelle ou collective en imposant des
contraintes, mais aussi en fournissant des supports plus ou moins efficaces
à l'organisation des transactions. Dans la même lancée, les
institutionnalistes qu'il existe à l'extérieur des entreprises,
un ensemble de valeurs, de normes, de lois ou encore de modèles
organisationnels qui vont influencer leurs structures et leurs modes de gestion
(Meyer et Rowan, 1977). DiMaggio et Powell (1983) déclinent ainsi les
pressions institutionnelles en contraintes coercitives, normatives et
mimétiques.
L'environnement institutionnel affecte de plus en plus les
décisions commerciales. Le système politique et son arsenal
législatif, réglementaire et administratif définit le
cadre dans lequel les investisseurs mettent en oeuvre leurs activités.
Les principales tendances de l'évolution sont : l'intervention
croissante de l'Etat, les réglementations relatives à la
structure des marchés, et les groupes
d'intérêt.L'investisseur doit prendre en compte l'intervention de
l'Etat et la complexité de la jurisprudence.
1.4. Les facteurs
culturels
L'entreprise - unité économique - évolue
dans un environnement dont le contexte culturel constitue une composante de
poids. Tout individu fait partie d'une communauté humaine ; il baigne
dans un ensemble complexe de valeurs, de croyances, et de traditions qui
façonnent ses relations avec le monde qui l'entoure...
Les décisions d'un agent économique sont
largement influencées par sa culture et c'est toujours à travers
celle-ci que la définition de ses besoins s'effectue. Simple autant que
crucial, ce fait d'expérience a donné matière à une
abondante littérature. Pour F. Colbert, « les valeurs d'une
société jouent un rôle de premier plan dans la mise en
marché d'un produit car lorsqu'elles évoluent, elles
entraînent un changement d'habitudes chez les citoyens
»5(*). Dans le
même sens, Helfer et Orsoni soulignent que « les valeurs
culturelles dont hérite chacun constituent de puissants facteurs
explicatifs de l'achat ou du non-achat : individualisme, importance de la
mère, matérialisme, convictions morales ou religieuses sont
autant de traits culturels qui orientent la consommation »6(*).
L'environnement culturel constitue dont le catalyseur des
relations sociales. En effet, tout individu naît et grandit dans une
culture qui est susceptible d'influencer ses comportements. Les membres d'une
société partagent de nombreuses valeurs et croyances qui
orientent leurs attitudes et comportements. Au sein d'une
société, on peut constater la coexistence de plusieurs groupes
culturels dont les membres partagent les mêmes opinions et centres
d'intérêt (par exemple, des groupes ethniques, des groupes
religieux). De ce fait, la réussite de tout projet d'entreprise en
dépend étroitement.
1.5. Les facteurs
technologiques
La technologie représente l'ensemble de savoirs et de
pratiques fondé sur des principes scientifiques, accumulés par
notre société. Elle est à l'origine d'un nombre
incalculable de nouveaux produits et services. Cependant, certaines variations
de l'environnement entraîneront inéluctablement une adaptation des
entreprises (Tushman et Anderson ; 1986). En effet, une nouvelle
technologie peut entraîner une baisse des coûts ou une
amélioration des procédés. Celle-ci va détruire ou
augmenter les compétences des firmes existantes. Il peut y avoir une
modification des techniques de travail dans un secteur donné.
Aussi, Tushman et Anderson pensent que la technologie va
évoluer à travers de longues périodes de changements
incrémentaux ponctués par quelques rares innovations. Celles-ci
vont radicalement améliorer les façons de travailler. De ce fait
le changement technologique peut être vu comme une combinaison
d'étapes, certaines longues et continues, d'autres rapides et
révolutionnaires. De plus, la modification proviendra de la combinaison
d'éléments exogènes et endogènes au secteur
d'activité.
Il est difficile de déterminer l'impact d'une nouvelle
technologie dès son introduction. Il sera nécessaire, pour
l'investisseur, de connaître son taux de diffusion et d'utilisation pour
savoir si son effet se localise à une seule entreprise ou à
l'ensemble d'un secteur.
1.6. Les facteurs
naturels
Toute activité économique a des
répercussions sur la nature. De plus en plus, les consommateurs, les
mouvements écologiques et les pouvoirs publics se préoccupent de
l'impact des activités productives. En effet, le rapport MEADOW du Club
de Rome a attiré l'attention du monde économique et social en
1972 sur les limites de la croissance économique : le risque
d'épuisement des ressources non renouvelables, la dégradation de
l'environnement et la croissance incontrôlée du volume des
déchets.
Les entreprises n'expriment pas les mêmes besoins que
les consommateurs et par conséquent des conflits d'intérêts
apparaissent entre la volonté d'augmenter la production et la
conservation de la nature. Ainsi, l'investisseur doit donc être attentif
aux évolutions majeures qui encadrent les tourments de l'environnement
naturel :
Ø la pénurie des matières
premières : la raréfaction des matières
premières non renouvelable va conduire à une augmentation des
coûts de productions ;
Ø le coût de l'énergie : les
investisseurs s'orientent aujourd'hui vers la diversification de leurs sources
d'approvisionnement et la recherche de nouvelles sources
d'énergie ;
Ø l'accroissement de la pollution : la lutte
contre la pollution constitue une opportunité pour un investisseur car
un marché se crée notamment celui des emballages
biodégradables ;
Ø l'intervention croissante des pouvoirs publics :
la lutte pour la mobilité, contre la détérioration des
ressources naturelles est présente à tous les niveaux de
représentation des pouvoirs publics.
L'environnement externe considère l'ensemble des
variables sociétales sur lesquelles l'entreprise ne peut agir que de
façon restreinte. Nous l'avons décomposé en six paliers
(démographique, économique, institutionnel, culturel,
technologique et naturel) pour en améliorer la compréhension.
Cependant, la réalité est beaucoup plus complexe et les
interdépendances entre les différents paliers sont
fréquentes et nombreuses. Ce qui veut dire qu'on ne peut pas dissocier
les variables, elles peuvent s'influencer mutuellement. L'environnement externe
est donc constitué des variables exogènes, indépendantes
de l'action de l'investisseur. Dans ce cas, il est condamné uniquement
à s'informer pour connaître ce contexte global et agir en
conséquence.
2. Les variables de l'environnement interne
L'environnement interne regroupe l'ensemble des variables sur
lesquels l'entreprise possède un certain niveau de contrôle et
peuvent être des forces ou des limites. Ces variables peuvent être
regroupées en trois facteurs : l'entreprise, le système de
productif, le territoire et les partenaires de l'entreprises
2.1.
L'entreprise
L'entreprise elle-même est le premier
élément de l'environnement interne. Son organisation interne peut
constituer une menace ou une opportunité. Etant constitué du top
management, l'opérationnel et l'exécutif, l'organisation de
l'entreprise doit faire de sorte que les ordres provenant du top management
soient simplifies au niveau opérationnel pour être
utilisées avec efficacité et efficience au niveau des
exécutants. L'information doit passer dans une entreprise à tous
les échelons afin de garder des bonnes orientations et que la structure
de celle-ci doit être un atout dans son environnement.
2.2. Le
système productif
Le systèmeproductif fait référence au
mode de découpage de la production en unité que sont :
Ø Le secteur :constitué,
au sens statistique, par un ensemble d'entreprises ayant la même
activité principale, il regroupe des unités institutionnelles de
fabrication, de commerce ou de service qui ont la même activité
principale (au regard de la nomenclature d'activité économique
considérée).
Ø La branche : notion importante
pour les entreprises mono-produit, elle regroupe des unités de
production ayant la même activité et leurs permet de se situer par
rapport à d'autres unités de production. Pour les entreprise
multi-produit, la branche permet de situer leur performance dans
différentes activités et de décider soit de continuer
à investir dans telle activité ou au contraire de se retirer.
Ø La filière : elle repose
sur la prise en compte des relations « amont » et « aval »
lors de la production et de la commercialisation des marchandises. Elle
représente toutes les phases de l'approvisionnement, à la
production, en passant par la distribution au consommateur final.
Ø Le groupe :
caractérisé par le mouvement de concentration des
entreprises qui s'accélère, le groupeest constitué d'une
société mère, et de filiales. L'appartenance à un
groupe a un impact important sur l'évolution d'une entreprise car le
groupe exerce un contrôle sur l'entreprise et délimite ses
actions.
2.3. Le
territoire
Par territoire, on entend l'influence de la localisation
géographique d'une entreprise. Cette localisation peut avoir un impact
sur le déroulement de son activité. Philippe Vaesken (1996) met
évidence l'importance du territoire et introduit le concept
d'environnement territorialisé. L'apport du concept proposé
réside dans la capacité de l'investisseur d'agir directement sur
la construction de l'environnement local, dès lors qu'elle
intègre un processus partenarial avec l'ensemble des acteurs locaux ou
territoriaux.
Généralement l'investisseur choisit
d'insérer son entreprise dans un environnement local qui lui offre tous
les services, toutes les ressources dont elle a besoin pour exercer
convenablement son activité. Mais il arrive que son activité
évolue, se modifie et que les ressources dans son environnement local
tendent à manquer ou à ne pas exister. Il faut alors soit
déménager, soit sous-traiter, soit faire pression sur les
élus (infrastructure), etc.
2.4. Les
partenaires de l'entreprise
Par partenaire d'entreprise, on fait référence
à tous les acteurs qui gravitent dans la sphère immédiate
de l'entreprise. Il englobe les éléments extérieurs
à l'entreprise qui ont une emprise directe sur son fonctionnement
:
Ø Les fournisseurs :le cycle
d'exploitation de l'entreprise commence par l'achat que seules les fournisseurs
les fournissent des ressources nécessaires à la production
(fabrication) pour pouvoir produire. Les principales ressources
nécessaires à la fabrication d'un produit se composent de main
d'oeuvre, d'équipement, de matières premières,
d'énergie, d'argent et d'information. L'entreprise doit gérer de
façon optimale ses ressources.
Ø Les intermédiaires :
constitués de tout organisme qui participe à la
distribution, à la vente ou à la promotion des produits de
l'entreprise auprès du consommateur final est un intermédiaire.
Ø Les clients : c'est l'un des
éléments essentiels du micro-environnement de l'entreprise. On
peut distinguer 5 types de clients par marchés : marchés de
consommation, industriels, de distribution, publics, internationaux
Ø Le public : il regroupe les
autres acteurs qui influencent la vie de l'entreprise. Il comprend :
§ Le monde financier : qui rassemble toutes les
entités qui fournissent les ressources financières à
l'entreprise (banques, actionnaires, sociétés d'investissements,
etc,...).
§ Les médias : qui jouent le rôle de
transmission des informations, des opinions, et des idées et exercent
une influence sur la bonne réalisation des objectifs commerciaux.
L'administration et les pouvoirs publics : l'intervention
de l'Etat est essentielle pour l'entreprise notamment pour l'institution d'un
cadre juridique qui aide l'investisseur à faire une distinction entre le
légal et l'illégal.
Ensemble de facteurs socio-économiques qui influent sur
la vie de l'entreprise, l'environnement de l'investissement est à la
fois de nature interne et externe à l'entreprise. Seulement, ces
facteurs ne sont pas isolés, ils s'imbriquent et forment un
environnement constitue un paramètre influençant la
décision d'investissement. Le repérage et l'analyse de la
dynamique des relations entre l'entreprise et l'environnement de
l'investissement est un élément important pour comprendre le
fonctionnement d'une entreprise et expliquer les raisons de son succès
ou de son échec.
B. Caractéristiques de l'environnement de
l'investissement
L'environnement de l'investissement regroupe plusieurs
facteurs qui s'imbriquent les uns aux autres et sont en interaction avec
l'entreprise et exerce une influence sur elle. Comme principales
caractéristiques, nous avons la complexité et le dynamisme.
I. La complexité de
l'environnement de l'investissement
La complexité désigne la relation entre une
entreprise et son environnement. Cette relation est basée sur plusieurs
interactions qui s'enchevêtrent : interactions avec les fournisseurs, les
clients, les concurrents, l'Etat, les organisations patronales, ...
L'investisseur se retrouve souvent désorienté face à la
quantité d'information à traiter et à la difficulté
de prendre une décision, a fortiori s'il s'agit d'une décision
stratégique. Ceci étant dû aux mutations et au degré
de perception des individus.
1. L'environnement de l'investissement enregistre des
changements perpétuels ...
Les mutations rapides connues par la sphère
internationale et nationale sur les plans économique, financier,
technologique, social, etc, et l'accélération du changement sont
autant de facteurs qui complexifient l'environnement de l'investissement. Par
ailleurs, la notion de changement implique celle
d'imprévisibilité possible, d'émergence plausible du
nouveau et du sens au sein du phénomène que l'on tient pour
complexe (Le Moigne ; 1990).
Dans la pratique, un individu peut parfois négliger des
aspects importants du phénomène en mutation qu'il observe
(Avenier, 1997). Par conséquent, le phénomène en question
devient imprévisible en vue des comportements que l'individu n'aura pas
pu anticiper a priori. D'un autre côté, il faut souligner que
l'autonomie des individus ou leur « liberté d'entreprendre »
(Raux, 1995) peut être une grande source d'imprévisibilité,
donc de complexité.
Le changement force la réactivité et
l'adaptabilité des investisseurs. En effet, il en va souvent de la
compétitivité de l'entreprise, de sa performance et parfois
même de sa survie de réussir à réagir assez
rapidement aux changements de son environnement.
2. (...) qui rendent difficile sa perception
La perception des changements de l'environnement de
l'investissement est relative car ce qui peut paraître complexe à
un moment donné peut devenir simple ou juste compliqué à
un autre moment. A cet effet, Boyd et al. (1993) soulignent que la perception
de l'environnement peut être affectée par quatre
facteurs :
Ø Les individus du fait de leurs
réponses qui dépendent d'une certaine tolérance à
l'ambiguïté et une complexité cognitive
différentes ;
Ø Le groupe de travail en raison de la
nature de la fonction du répondant, il peut exister différentes
interprétations ;
Ø L'organisation en raison de sa
taille ou de sa structure ;
Ø La stratégie qui se
définie en fonction de l'appréhension du contexte.
De ce fait, au sein d'une même entreprise, la perception
de l'environnement peut être différente. Et pour aller plus loin,
nous pouvons dire qu'il y'a autant d'environnement que d'entreprise
(Weick ; 1979). En effet, la perception de l'environnement par
l'investisseur est la résultante d'une déformation de la
réalité à travers la culture d'entreprise, la structure ou
encore le système d'information utilisé.
La complexité ne se maîtrise pas mais il est
néanmoins possible de vivre intelligemment avec elle. La
complexité empêche à l'entreprise d'avoir un contrôle
son environnement, ne pas en tenir compte pourrait se révéler
être une erreur conduisant à ne pas voir certains aspects
importants lors de la prise de décision.
II. Le dynamisme de
l'environnement de l'investissement
Le dynamisme de l'environnement est présenté
comme une variable importante dans les études sur le lien entre les
processus stratégiques et la performance des entreprises. Une grande
variété de définitions du dynamisme a été
proposée dans la littérature. En général, le
dynamisme de l'environnement fait référence au taux de changement
et au degré d'instabilité des facteurs dans un environnement (Li
& Simerly, 1998). Une vision de systèmes sociaux à plusieurs
niveaux (Bunge, 1977) peut être utile pour éclaircir la source du
dynamisme dans l'environnement. La structure à trois niveaux (micro,
méso et macro) de l'environnement permet de relever l'existence de
différentes interactions possibles. L'analyse de celles-ci permet, du
point de vue d'une entreprise, de distinguer deux dimensions qualitatives
distinctes de la dynamique environnementale : vélocité et
turbulence7(*).
1. La vélocité
La vélocité représente l'intensité
de la perception de changement unidirectionnel dans l'environnement. De ce
fait, il parait plus facile d'anticiper l'endroit où les nouvelles
opportunités vont surgir et le renouvellement des sources de l'avantage
concurrentiel est cumulatif ou suit une trajectoire continue. L'exemple qui
permettrait d'illustré cette caractéristique sont les changements
provenant des innovations technologiques qui produisent une augmentation de la
performance et des fonctionnalités ou une réduction des
coûts des produits et des équipements.
2. La turbulence
La turbulence renvoie au degré des changements
environnementaux tel que perçus par rapport aux tendances passées
et aux anticipations (Luhmann, 1993). Cameron, Kim et Whetten8(*) (1987) définissent la
turbulence par les changements auxquels est confrontée l'entreprise. Ces
changements sont significatifs, rapides et discontinus.
Ansoff (1979)a estimé que les turbulences
stratégiques font arriver des événements singuliers et
inattendusqui résistent aux réponses de succès
traditionnelles et qui, au résultat final, ont un impactmajeur sur les
profits de l'entreprise.Plus tard (Ansoff et Mac Donell, 1990), il envisagera
que la turbulencecorresponde à la variabilité dans un
environnement caractérisé par un degré de nouveauté
dedéfis et par la vitesse auxquels ils se développent.
La turbulenceenvironnementaleest une expression des
difficultés rencontrées par les managers, c'est
uneémanation perceptuelle du manque de contrôle de la part des
entrepreneurs. Face à undésavantage, on se positionnera soit en
essayant de profiter de la nouvelle situation, soit enessayant de
préserver l'entreprise des perturbations.
Cerner l'environnement de l'investissement permet de mieux le
connaître. La description de ses caractéristiques donne l'occasion
de mieux concevoir les rapports existant avec l'entrepreneur (l'investisseur).
Présenté comme tous les éléments et acteurs
extérieurs susceptibles d'affecter l'activité de l'entreprise,
l'environnement peut apparaître comme source des contraintes ou des
opportunités. De ce fait, l'environnement apparaît comme
fondamentalement important dans la compréhension du comportement de
l'investisseur. Il est une contrainte que l'investisseur doit pouvoir
gérer ou tout du moins intégrer dans son développement de
son entreprise ainsi que dans ses orientations stratégiques.
Section 2 : Nécessité
d'évaluer l'environnement de l'investissement
Evaluer l'environnement suppose une surveillance quasi
permanente de ces paramètres. Apparue dans le domaine de la gestion en
1967 (Aguilar), la surveillance de l'environnement de l'entreprise a
évolué vers des formes plus formalisées, plus offensives,
et plus intégrées dans le processus de décision
stratégique. Face à des enjeux de performance et de
compétitivité, ces notions et leur mise en oeuvre continuent de
provoquer l'engouement d'un nombre croissant d'organisations.
Pour comprendre l'intérêt suscité, et
l'évolution si rapide du concept général de surveillance,
il convient de s'interroger sur l'impact de l'environnement de l'investissement
sur les décisions stratégiques de l'investisseur et les outils de
sa surveillance.
A. Environnement de l'investissement et décision
stratégique de l'investisseur
Après la seconde guerre mondiale, Les changements de
l'environnement économique commencent à être pris en compte
et la conception de l'entreprise change radicalement. Elle passe d'une
représentation de "boîte noire", ou système fermé,
à celle de système ouvert en interrelation permanente avec son
environnement (Chabrol &Bertalanffy, 1973). Bien connaître
l'environnement pour mieux interagir avec lui apparaît indispensable
à la survie et à la compétitivité de l'entreprise.
La prise en compte de l'environnement dans la décision d'investissement
influence la stratégie de l'investisseur, la structure et la performance
de son organisation.
I. Environnement et
stratégie de l'investisseur
En système capitaliste, les investisseurs sont soumis
à une logique strictement darwinienne : « Seules les mieux
adaptées à l'Environnement survivent ». Ainsi, la
stratégie, premier des « outils d'aide à la décision
» à la disposition des investisseurs, est un « outil de
mise en phase entre l'Entreprise et l'Environnement ». L'influence de
l'environnement de l'environnement sera analysée à travers la
formulation de la stratégie et la prise de décision.
1. L'environnement influence la formulation de la
stratégie ...
La notion de stratégie a vu le jour dans le domaine
militaire, elle a été extrapolée à l'entreprise.
Elle peut se définir comme l'ensemble des actions à mener pour
réaliser les objectifs. Dans la littérature managériale,
on retrouve différentes définitions.
1.1. Quelques
définitions de la stratégie
Parmi la multitude de définitions qui existe sur la
stratégie, nous avons retenu les définitions suivantes :
Ø Selon Alfred Chandler (1962) : « La
stratégie consiste à déterminer les objectifs et les buts
fondamentaux à long terme d'une organisation, puis à choisir les
modes d'action et d'allocation de ressources qui lui permettront d'atteindre
ces buts, ces objectifs. ».
Ø Selon Michael Porter (1982) : « La
stratégie, face à la concurrence, est une combinaison des
objectifs que s'efforce d'atteindre la firme et des moyens par lesquels elle
cherche à les atteindre. ».
Ø Selon Michel Marchesnay (1993) : « La
stratégie est l'ensemble constitué par les réflexions, les
décisions, les actions ayant pour objet de déterminer les buts
généraux, puis les objectifs, de fixer le choix des moyens pour
réaliser ces buts, de mettre en oeuvre les actions et les
activités en conséquence, de contrôler les performances
attachées à cette exécution et à la
réalisation des buts. ».
Ø Selon Olivier Meier (2011) : « La
stratégie est l'ensemble des décisions et actions qui orientent
de façon déterminante et sur le long terme, la mission, les
métiers et activités de l'entreprise, ainsi que son mode
d'organisation et de fonctionnement. ».
Ø Selon Frédéric Le Roy (2012) : «
La stratégie est la fixation d'objectifs en fonction de la configuration
de l'environnement et des ressources disponibles dans l'organisation, puis
l'allocation de ces ressources afin d'obtenir un avantage concurrentiel durable
et défendable. »
De ces définitions, nous relevons que la
stratégie vise à rechercher, obtenir et garder une
compétence distinctive, ou de savoir-faire différentiel, source
d'avantage compétitif et à garantir ainsi la
compétitivité et la rentabilité de l'entreprise sur le
long terme. Cela implique de comprendre l'environnement afin de modifier
l'équilibre concurrentiel à son avantage.
1.2. Composantes de
la stratégie
Deux grandes composantes de la stratégie peuvent
être admise : celle relevant de l'analyse industrielle et celle
relevant de l'analyse des ressources.
Apparu dès l'émergence de l'économie
industrielle dans les années 60, l'analyse industrielle pose le postulat
du caractère relativement stable de l'environnement et dont le temps est
perçu comme un paramètre important pour l'investisseur car il
permet de comprendre les mutations, de s'adapter et d'en profiter. Pour
l'analyse industrielle, les stratégies consistent à adapter
l'entreprise à son Environnement. De ce fait, il faut comprendre
l'environnement, adapter l'entreprise à cet environnement en identifiant
les opportunités résultant des forces externes afin de
créer ainsi un différentiel d'efficacité par rapport aux
concurrents. On parle alors de stratégie déduite (de
l'environnement).
L'analyse des ressources quant à elle est apparue
dès la moitié des années 80, pose le postulat du
caractère limité du temps dans la prise décision et donc
de s'adapter à l'Environnement. Ce courant d'analyse préconise
alors d'adapter l'environnement à l'entreprise et donc la
nécessité de créer un environnement et le plier aux
diktats de l'Entreprise ou alors de faire la course en tête dans la
compétition sur les ressources. En d'autres termes, Il s'agit
d'identifier les ressources et les compétences qui pourront servir de
base à la création de nouvelles opportunités. On parle
alors de stratégie construite (à partir des ressources et
compétences).
2. (...) mais aussi la prise de décision
Dans le cadre d'un processus de prise de décision
stratégique, la nature des objectifs poursuivis par les investisseurs,
par référence à la typologie établie par Julien et
Marchesnay (1987), peut schématiquement se décliner entre une
recherche de sécurité ou de pérennité (entrepreneur
"PIC") et une volonté de croissance et d'acceptation du risque qui en
découle (entrepreneur "CAP"). Elle ne saurait également rester
sans conséquence sur leurs comportements en matière
d'investissement, notamment en ce qui concerne les petites et moyennes
entreprises (GIRARD, 1997)
Tableau n° 1 : Typologie de styles
managériaux selon le degré de prédictabilité de
l'environnement
|
Environnement repérable
|
Environnement non repérable
|
Dirigeant "CAP"
|
comportement proactif
|
comportement opportuniste
|
Dirigeant "PIC"
|
comportement réactif
|
comportement attentiste
|
Source : Julien et Marchesnay (1987)
Ainsi, selon les auteurs, le comportement "proactif"
correspond à un investisseur qui, dans un environnement lisible,
investit en prévision des évolutions de ce dernier, alors que le
comportement réactif, dans le même type d'environnement,
caractérise plus un investisseur qui investit après avoir
constaté ces mêmes évolutions. L'investisseur
"opportuniste" est celui qui profite, dans un environnement difficilement
prévisible, de toute possibilité d'action en fonction des
opportunités qui s'offrent à lui, alors que "l'attentiste"
préfère différer sa prise de décision afin de
bénéficier des informations que son attente lui permettra
d'obtenir sur l'environnement et limiter ainsi ses risques.
II. Environnement et
structure de l'organisation
Les formes des organisations sont mises en évidence au
début du 20esiècle par Taylor (1856-1930) avec
l'organisation scientifique du travail ; Henri Ford (1873-1947) avec le travail
à la chaine ; Henri Fayol (1841-1925) avec la fonction administrative et
Max Weber (1864-1920) avec l'organisation bureaucratique. L'environnement a
été présenté comme un des principaux
déterminants structurels des entreprises. Parmi les travaux qui ont
traité de cette problématique nous présenterons ceux de
Burns et Stalker ainsi que ceux de Lawrence et Lorsch
1. Les travaux de Burns et Stalker
A partir d'une enquête sur une vingtaine de compagnies
industrielles anglaises de tous secteurs d'activité Burns et Stalker
(1961) ont étudié l'influence de l'environnement sur la structure
des entreprises. Sur la base de l'appréciation de l'environnement par le
taux de changement de technologie et du marché, ils montrent que la
structure d'une organisation est fonction de l'environnement dans lequel elle
évolue.
En guise de résultats, ils ont énoncé que
la structure d'une organisation dépend des facteurs externes, qui ne
sont rien d'autre que l'incertitude de l'environnement dont la mesure se fait
à l'aide des taux de changement de la technologie et du marché.
Ainsi, il distique selon le type d'environnement deux type de
structures :
Ø la structure d'organisation de type mécaniste
: elle correspond à l'organisation bureaucratique décrite par
Weber, et convient mieux de ce fait à un environnement
instable ;
Ø la structure d'organisation de type organique : elle
convient à environnement stable.
Le type de structure dépend alors du degré de
stabilité de l'environnement d'une entreprise.
2. Les travaux de Lawrence et Lorsch
A la suite travaux de Burns et Stalker (1961), de nombreuses
recherches se sont penchées sur les effets induits de l'environnement
sur la structure de l'organisation notamment ceux de Lawrence et Lorsch,
professeurs d'organisations à Harvard.
Quelles sortes d'organisation sont nécessaires pour
faire face aux différents environnements de l'entreprise ? C'est la
question à laquelle ils ont essayé de répondre entre 1967
et 1972. En effet, ils ont menée entre 1963 et 1966 une étude
expérimentale sur dix entreprises aux Etats Unis. Ces entreprises ont
été choisies volontairement dans des secteurs différents
(l'industrie plastique, industrie alimentaire.) car elles montraient ainsi des
différences importantes sur les caractéristiques d'incertitude et
de diversité de leur environnement respectif. Les travaux ont abouti
à deux principales conclusions.
D'une part, en analysant la relation entre l'incertitude de
l'environnement d'une organisation et sa structure interne, sous
l'hypothèse que la structure de chaque entreprise devait varier avec
l'incertitude de son propre environnement, ils sont parvenus à la
conclusion que plus grand est le degré de certitude de l'environnement
plus formalisé doit être la structure de l'entreprise.
D'autre part, en observant comment les différences dans
les sous environnements génèrent des structures
différentes, ils ont constaté que plus les sous-systèmes
sont différenciés, plus il faut trouver des instruments pour les
intégrer. D'où la règle d'organisation suivante : plus
l'environnement est turbulent, complexe, incertain plus les organisations
doivent être diversifiées.
Nous venons ainsi de voir qu'il n'existe pas un mode
d'organisation ou de réflexion stratégique qui soit
supérieur aux autres, mais que certaines structures ou certains
processus de prise de décision sont plus adaptés dans certaines
configurations environnementales (théorie de la contingence).
B. Les outils d'évaluations de l'environnement
La description des caractéristiques de l'environnement
nous a donné l'occasion de comprendre les rapports existant avec
l'entreprise. L'environnement est composé de tous les
éléments et acteurs extérieurs susceptibles d'affecter les
décisions des investisseurs. Ces facteurs extérieurs liés
à la décision d'investir peuvent être toutefois
sensiblement limités par l'accès à l'information qui
permettent de mieux appréhender les perspectives d'évolution des
économies.
I. L'information, un
élément essentiel pour l'évaluation
L'homme a toujours très fortement éprouvé
le besoin de s'informer sur le monde dans lequel il vivait, et même
au-delà, pour survivre, pour satisfaire sa soif de connaissance, ou pour
imposer sa domination politico-économique. L'information existe dans la
nature sous différentes formes et types, elle constitue la
matière première dans la prise de décision.
1. Notion de l'information
Les faits, les signaux émanant de l'environnement sont
soumis à des opérations d'abstraction à de
différentes formes (lettres, chiffres, schémas,...) pour des
raisons de stockage, de traitements et autres, ce qu'on appelle la
représentation de l'information.
Une situation claire et certaine est la plus favorisée
pour anticiper et procéder à une réaction, l'information
en assure. Pour R. Reix (2002, p.20), « L'information est ce qui
modifie notre vision morale, ce qui réduit notre incertitude
». En d'autres termes, l'information affecte nos avis, nos idées,
nos décisions et nos positions.
L'information se diffère des connaissances qui
signifient un ensemble de schémas permettant le traitement des
données. En effet, elle doit faire l'objet de traitements et
d'interprétations afin de permettre de prendre des décisions.
Ainsi, l'information n'a de valeur qu'en raison de l'usage qui en est fait.
Michel Chokron et Robert Reix (1987) ont distingué quatre usages
possibles de l'information :
Ø L'information, support des processus de
gestion : un processus de gestion (gestion d'approvisionnement, de
traitement des commandes...) est un ensemble d'activités et de
décisions combinées pour produire des résultats
souhaités par l'entreprise.
Ø L'information, instrument de communication dans
l'organisation : les échanges d'informations permettent d'assurer
la coordination entre les activités des différents membres de
l'organisation.
Ø L'information, instrument de liaison avec
l'environnement : les différentes technologies de l'information
sont aussi susceptibles d'utilisations plus directes avec l'environnement de
l'entreprise.
Ø L'information, support de la connaissance
individuelle : la capacité cognitive de l'organisation est d'abord
celle des individus qui la composent. Dans ce domaine de la connaissance
individuelle, les technologies informatiques fournissent un appui de plus en
plus important.
2. Caractéristiques de l'information
Les caractéristiques de l'information sont perceptibles au
travers de sa qualité et de ses fonctions.
2.1. Qualité de l'information
La qualité de l'information se définit
généralement par 5 critères suivants :
Ø La pertinence : l'information est pertinente
lorsqu'elle constitue un facteur de choix, améliore la qualité
des décisions, pose un problème nouveau, ouvre des
opportunités.
Ø La fiabilité : pour fonder une décision
correcte, il faut que l'information soit fiable, c'est à dire conforme
à la réalité (leçon d'objectivité),
l'information étant toujours une représentation plus ou moins
fidèle du monde réel.
Ø La disponibilité : l'information est une
denrée périssable. La pertinence de l'information pour
l'entreprise, dépend des délais de collecte, de transmission et
de traitement des données.
Ø La confidentialité : la valeur de
l'information, comme celle de tous biens économiques, dépend de
sa rareté.
Ø La valeur : l'information pourra être
valorisée en fonction de son contenu (volume d'informations que contient
un message), son degré de synthèse, son degré de
précision (qualité).... L'acquisition de l'information n'a
d'intérêt que dans la mesure où sa valeur est
supérieure à son coût (coûts engagés pour
acquérir l'information).
2.2. Fonctions de l'information
L'information permet quatre fonctions essentielles :
Ø Réduire l'incertitude : l'information
permet de faire des prévisions sur un événement afin de
planifier des actions destinées à réduire l'incertitude.
Ø Modéliser : l'information permet de
"construire des modèles" de la complexité de l'entreprise et de
son environnement, et d'envisager des modes d'action sur cette
complexité.
Ø Prendre des décisions : l'information
sert à opérer des choix face à des situations complexes
Ø Diriger : la direction d'une entreprise
nécessite des informations à 3 niveaux :
§ pilotage : le choix et l'optimisation des moyens,
§ action : l'exécution et la mesure des
réalisations,
§ contrôle : mesure des réalisations,
actions correctives.
La bonne information, selon qu'elle soit écrite, audio,
visuelle, internes ou externes à l'entreprises, est indispensable pour
la prise des « bonnes décisions » par les
investisseurs. Autrement dit, il existera une réaction à
l'environnement seulement s'il existe une perception et par là, des
outils adéquats pour cerner l'environnement de l'investissement.
II. Outils
d'évaluation de l'environnement
L'information se compose d'un ensemble de données
apportant de la connaissance sur un fait ou un objet et peut être
traduite en données (unités de stockage), en
représentations (images, modèles) ou en
référentiels tacites. Ces données permettent à
l'entreprise d'avoir une meilleure perception de son environnement. Cette
perception de l'environnement est un élément essentiel de
l'intelligence économique.
Pour les professionnels, l'intelligence économique est
un concept global qui intègre les différents types de
veille9(*). Dans son
ouvrage Maîtriser et pratiquer... Veille stratégique et
intelligence économique, Laurent HERMEL précise que :
« Le terme [...] « Intelligence économique » est
défini comme « l'ensemble des actions de recherche, de traitement
et de diffusion (en vue de son exploitation) de l'information utile aux acteurs
économiques. ». Une autre définition est proposée
par l'Institut des Hautes Etudes pour la Défense Nationale. Il
définit l'intelligence économique comme « une
démarche organisée au service du management stratégique de
l'entreprise, visant à améliorer sa compétitivité
par la collecte, le traitement d'informations et la diffusion de connaissances
utiles à la maîtrise de son environnement ».
Ce processus d'aide à la décision, qui fournit
aux décideurs la connaissance nécessaire à
l'élaboration de leurs stratégies, utilise des outils
spécifiques.
1. La matrice PESTEL
L'analyse PESTEL permet d'appréhender l'environnement
dans lequel évolue l'entreprise. Dans une perspective
généraliste, elle dessine les contours du paysage de
l'environnement macroéconomique. D'après Kotler (1998), l'analyse
PESTEL est un « outil stratégique pour comprendre la croissance ou
la décroissance des marchés, des positions de l'entreprise et des
décisions à prendre ».
L'utilisation de la matrice d'analyse PESTEL repose sur
l'analyse de 6 éléments qui participent ensemble à la
définition de l'environnement de l'entreprise :
Ø Politique : L'ensemble des éléments
politiques qui peuvent affecter l'entreprise. Il peut s'agir de la politique
fiscale, du commerce extérieur ou des éléments de
protection sociale. Ce critère peut également s'intéresser
aux biens et services dont le gouvernement en place s'est déclaré
importateur ou exportateur.
Ø Économique : L'ensemble des
éléments économiques qui peuvent affecter l'entreprise.
Dans une perspective macroéconomique, il s'agit de prendre en compte le
taux de croissance, les taux d'intérêts et l'inflation qui peuvent
impacter le business de l'entreprise.
Ø Socioculturel : L'ensemble des éléments
socioculturels qui peuvent affecter l'entreprise. Il peut s'agir de la
démographie d'un pays, des attitudes concernant la professionnalisation
et des tendances sociales qui sont autant de facteurs qui situent une
entreprise et son activité au coeur d'une société.
Ø Technologique : L'ensemble des éléments
technologiques qui peuvent affecter l'entreprise. Il s'agit d'observer les
politiques de Recherche & Développement et les innovations mises en
oeuvre au niveau public comme privé.
Ø Écologique : L'ensemble des
éléments écologiques qui peuvent affecter l'entreprise.
Ces facteurs peuvent inclure les conditions météorologiques ou le
climat, particulièrement pertinents dans le cadre d'industries de
tourisme.
Ø Légal : L'ensemble des éléments
législatifs qui peuvent affecter l'entreprise. Ces facteurs
légaux comme les lois de protection des consommateurs, le code du
travail et la protection des employés peuvent affecter le fonctionnement
d'une entreprise.
Un des principaux apports de la matrice d'analyse PESTEL est
de permettre à l'entreprise d'avoir un point de vue complet sur son
environnement concurrentiel. Cette perspective macroéconomique, peut
ainsi permettre aux décideurs de mieux appréhender la situation
et de prendre les décisions optimales. Plus qu'une liste des facteurs
qui peuvent influer sur l'entreprise, l'analyse PESTEL permet de contextualiser
les éléments et de voir quels seront les impacts futurs
auxquelles elle sera confrontée. Ce type d'analyse offre la
possibilité de visualiser objectivement les variables qui peuvent
influer sur le fonctionnement des entreprises.
2. Autres outils d'analyse
2.1. L'analyse
SWOT
Développée dans les années 60 par des
professeurs de la Harvard Business School, l'analyse SWOT est un support pour
une démarche structurée de réflexion en groupe. Elle
permet aux entreprises, organisations ou cabinets de consulting d'exprimer
leurs expériences, déceptions, espoirs et inquiétudes par
rapport à l'organisation ou le projet. La matrice SWOT permet
l'identification des forces et des faiblesses de l'organisation ou du projet,
à la lumière des opportunités et menaces de
l'environnement externe. En d'autres termes, elle permet de rassembler et de
croiser les évaluations de l'environnement interne et externe de
l'entreprise.
L'évaluation externe consiste en l'analyse des
opportunités et des menaces :
Ø Les opportunités sont les
éléments du contexte qui contribuent, facilitent, aident,
à la réalisation de la mission/vision institutionnelle ou du
projet.
Ø Les menaces sont les éléments du
contexte qui font obstacle à la réalisation de la mission/vision
institutionnelle ou du projet. Il s'agit d'un problème posé par
une tendance défavorable ou une perturbation de l'environnement qui, en
l'absence d'une réponse de l'organisation, conduirait à une
détérioration de la position de l'entreprise.
L'évaluation interne consiste en l'analyse des forces
et des faiblesses.
Ø Les forces permettent de visualiser rapidement
l'adéquation (ou l'inadéquation) d'une stratégie à
une problématique. Ce sont les points positifs internes à
l'entreprise qui lui procurent un avantage durable.
Ø Les faiblesses par opposition aux forces, ce
sont les points négatifs internes à l'entreprise avec une marge
d'amélioration substantielle.
Les forces et faiblesses de l'environnement internes au projet
sont à évaluer sur deux critères que sont la performance
et l'importance.
Schématiquement, la matrice SWOT se présente de
la manière suivante.
Tableau n° 2 : matrice d'analyse swot
Strengnt (Forces)
|
Weakness (faiblesses)
|
|
|
Opportunity (opportuniés)
|
Threaths (Menaces
|
|
|
Source : notre conception
Distinction entre ce qui est interne et ce qui est externe pas
toujours évidente. La justesse les résultats dépend de la
justesse de l'analyse sur le court, moyen et long terme, et de la conscience
que l'environnement interne ou externe peut rapidement changer, ce qui
nécessite de régulièrement mettre à jour la matrice
SWOT.
2.2. Le
modèle des cinq forces de Porter
Le modèle des 5 forces a été
présenté pour la première fois dans un article de la
Harvard Business Review, en 1979. Elaboré par Michael Porter,
économiste et professeur à l'Université de Harvard, le
modèle est basé sur l'étude de 5 grandes forces qui
influencent l'entreprise :
Ø Le pouvoir de négociation des clients :
c'est la capacité des clients à négocier avec l'entreprise
des éléments tels que le prix ou les conditions de vente. Le
pouvoir des clients est défini par :
§ Leur niveau de concentration : Plus les clients sont
concentrés, plus le pouvoir des clients est fort.
§ Le nombre et la dispersion des fournisseurs ainsi que
le cout de transfert d'un fournisseur a un autre : une multitude de
fournisseurs permet aux clients d'avoir une plus grande possibilité de
négociation.
§ La standardisation de l'offre et l'existence de
produits de substitution : un produit rare ou spécifique se
prêtera moins à la négociation de prix. Plus un produit est
standardisé ou plus il existe des produits de substitution dont le cout
de substitution est bas, plus le pouvoir de négociation des clients est
grand.
Ø La menace d'entrants potentiels :
l'arrivée de nouveaux entrants traduit l'attractivité du secteur
modérée par le ticket d'entrée. Les barrières
à l'entrée sont multiples. On peut citer l'importance des
investissements initiaux, les brevets - les standards techniques - les normes,
l'image du secteur et des entreprises, les barrières culturelles, la
particularité des circuits de distribution...
Ø Le pouvoir de négociation des
fournisseurs : c'est la capacité des fournisseurs à imposer
leurs conditions sur un marché. Le pouvoir des fournisseurs est
défini par :
§ Leur nombre et le cout de transfert d'un fournisseur
à un autre : plus leur nombre est restreint, plus leur pouvoir est
important.
§ L'image et la différentiation des produits :
plus l'image est forte et les produits différenciés, plus leur
pouvoir est important.
Ø La menace des produits de substitution : les
produits de substitution sont une alternative à l'offre. Ils peuvent
soit répondre au même besoin soit influer sur la demande. Si le
prix de l'un augmente, les ventes de l'autre augmentent
(élasticité croisée des produits de substitution).
Ø L'intensité de la concurrence
intra-sectorielle : elle met en avant les rapports de force entre les
entreprises du même secteur qui se battent pour maintenir ou accroitre
leur position. Ce rapport de force peut être plus ou moins intense en
fonction de l'attractivité du marché, ses perspectives de
développement, les barrières à l'entrée, le nombre
et la taille des concurrents, ...
Graphique n° 1 : modèle des cinq forces de
porter
Source : Michael Porter (1982)
L'outil offre aux entreprises une méthode d'analyse de
l'intensité concurrentielle de leur secteur d'activité. Il permet
de mettre en avant les menaces concurrentielles qui pèsent sur
l'entreprise et de dégager un ou plusieurs avantages compétitifs.
L'outil donne une vision claire de l'environnement concurrentiel de
l'entreprise et de son/ses avantage(s) concurrentiel(s). Il faut ensuite les
hiérarchiser afin de déterminer les actions stratégiques
à mener.
La compréhension de l'environnement de l'investissement
permet de mieux la connaître. La description des caractéristiques
de l'environnement donne l'occasion de mieux concevoir les rapports existant
entre l'entreprise et ce dernier. L'environnement est composé de tous
les éléments et acteurs extérieurs susceptibles d'affecter
l'activité de l'entreprise. Ces facteurs extérieurs peuvent
apparaître comme des contraintes ou des opportunités.Il appartient
aux décideurs, aux managers, de savoir décrypter et
interpréter les évolutions de l'environnement, les ouvertures et
les risques afin de nourrir au mieux leurs décisions ou leur processus
d'ajustement stratégique.Toutacteur économique se doit
d'être à l'écoute de son environnement et donc dele
surveiller pour être réactifet anticiper ces évolutions.
Chapitre 2 : analyse de la politique
économique Camerounaise
Qu'est ce qui peut expliquer les performances
économiques du Cameroun ?cette question est au coeur des débats
des acteurs économiques. Elle est généralement
abordée sous un angle analytique, ce quiconduit à dénoncer
simultanément ou alternativementla politiques économique mise en
oeuvre par l'Etat,lefonctionnement du marché ou encore le niveau et
l'allocation de la dépense publique.
L'objet de ce chapitre étant d'examiner la politique
économique de l'économie camerounaise, nous rappellerons dans un
premier temps le cadre de référence de la politique notamment
à travers ces objectifs et instruments ; en second lieux nous
explorerons la politique économique au Cameroun à travers son
référentiel et les acteurs de la mise en oeuvre.
Section 1 : Fondement de la politique
économique
A. Définition et objectifs de la politique
économique
Le fonctionnement du marché ne permettant pas toujours
d'aboutir à une situation d'équilibresatisfaisante,
l'intervention de l'Etat devient alors nécessaire pour réguler
l'économie et ce dernier. Cette régulation est circonscrite dans
le cadre de l'élaboration de la politique économique.
I. Définition de la
politique économique et typologie
Pour cerner une définition de la politique
économique nous passerons en revue les différentes approches de
la politique économiques.
1. Comment aborder la politique économique
La politique économique est aborder
généralement selon trois approches : l'économie
positive, l'économie normative et l'économie politique
1.1. Economie
positive
Cette approche de la politique économique a pour
postulat l'ignorance de la politique et la prise en considération des
effets des choix publics.En d'autre termes,l'économiste s'attache
à déterminer les canaux par lesquels les décisions
publiques affectent les comportements privés.Selon l'approche positive,
la politique économique est envisagée comme une donnée
exogène dont l'économiste s'attache à étudier
l'impact. De ce fait, la politique économique est abordée avec
les mêmes concepts et les mêmes méthodes que lorsqu'on
étudie un phénomène économique.
1.2. Economie
normative
L'approche de l'économie normative se fonde sur les
acquis de l'économie positive. Elle considère que le
décideur public est un planificateur social bienveillant, auprès
duquel l'économiste joue le rôle de l'ingénieur en ce sens
où il examine l'ensemble de décisions publiques qui peut servir
au mieux les finalités explicites de la politique économique.
Selon cette approche, des outils sont indispensables à
la formulation des choix de politique économique. En effet, pour
étayer une recommandation, il faut en premier lieu disposer d'une
métrique qui permette de comparer différentes situations.
Même lorsque l'objectif est fixe par le décideur public,
l'économiste se doit d'expliciter les conséquences de chaque
choix et donc définir un ordre de préférence. En second
lieu, l'économie normative oblige très souvent à renoncer
à des solutions de premier rang" (first best") pour préconiser
des solutions de secondrang" (second best*)10(*). Plus largement, les économistes qui
approchent la décision publique, ou y participent, doivent
généralement se situer dans un espace de choix fortement
contraint.
L'approche normative implique des jugements éthiques ou
des jugementsde valeur, iln'y a pas de bonnes on de mauvaises réponses
aux questions qu'elle pose. Chacun y réagit en fonction de sa propre
sensibilité.
1.3. Economie
politique
Prolongement de l'économie positive, l'économie
politique ne considère pas le comportement des décideurs
politiques comme exogène, elle s'attache à en rendre compte de la
même manière que pour les autres agents privés. L'Etat
n'est donc plus un deus ex machina qui domine l'économie
privée et la régule au nom de l'intérêt
général, mais une machine pilotée par le
politique,c'est-à-dire par un acteur, rationnel lui aussi, dont le
comportement répond cependant à des objectifs spécifiques.
L'approche de l'économie politique cherche à
illustrer les contraintes et les processus de décision politiques dans
les régimes démocratiques et s'inspire de la vision selon
laquelle les politiques n'ont d'autre objectif que de se maintenir au pouvoir,
et donc de maximiser leurs chances de réélection.Elle
s'efforceaussi de représenter le comportement des démembrements
de la puissance publique et de déterminer comment la gouvernance et le
mandat de ces institutions influent sur les performances de
l'économie
2. Définition de la politique économique
Définie simplement, la politique économique
désigne l'ensemble des décisions prises parles pouvoirs publics
afin d'atteindre grâce à l'utilisation de différents moyens
à leur disposition,certains objectifs concernant la situation
économiques générale. C'est ce qu'exprimeTimbergen (1966)
en affirmant que « la politique économique consiste dans la
manipulation délibérée d'un certain nombre de moyens mis
en oeuvre pour atteindre certaines fins ».
Très récemment, la politique économique a
été définie comme« la branche des théories
économiques qui traite des diverses façons dont l'Etat peut
intervenir pour infléchir la conjoncture, notamment en ce qui concerne
l'évolution de la production et du niveau des prix »
(Guerrien, 2000, p 384). Autrement dit, c'est un ensemble de décisions
cohérentes, prises par les pouvoirs publics et visant, à l'aide
de divers instruments à atteindre des objectifs afin d'orienter
l'économie dans le sens jugé souhaitable aux yeux de tous.
Cette définition générique peut
être complétée en fonction de l'orientation et de l'horizon
données à la politique économique. Ainsi, nous
distinguerons les politiques économiques dites structurelle,
conjoncturelle.
2.1. La politique
structurelle
Une politique économique structurelle est une politique
de moyen et long terme qui vise à transformer les structures,
d'accroître la croissance potentielle d'une économie
nationaledanslebutdecorrigerles oublisouleserreursdumarché. La
politique structurelle peut viser divers pans del'économie : le
contrôle des prix, la gestion des finances publiques, les entreprises
publiques, le marché du travail, la protection sociale et les
institutions publiques11(*).Les politiquesstructurelles non seulement favorisent
la croissance économique,mais elles préparent aussi le terrain
aux mesures de stabilisation.
2.2. Politique
conjoncturelle
La politique conjoncturelle vise à prendre des mesures
ponctuelles pour sortir d'une crise temporaire ou pour modérerune
surchauffe temporaire de l'économie. En d'autres termes, c'est un
ensemble des mesures de politique économique visant à agir sur
l'économie à court terme. M. Cabannes (1998) présente la
politique conjoncturelle comme l'ensemble des actions des pouvoirs publics
destinées à régulariser l'évolution globale de
l'économie.
La politique conjoncturelle a toujours un objectif (agir sur
l'activité économique dans un sens jugé souhaitable par
les pouvoirs publics).C'est en fonction de l'objectif recherché que l'on
distingue politique de rigueur et politique de relance.
II. Objectifs de la
politique économique et problématiques
Comme tout outil de pilotage, la politique économique a
des objectifs qui lui sont reconnus de tous. Cependant, le choix de ses
objectifs de politique économiques rencontre une certaines
problématiques.
1. Objectif de la politique économique
Les objectifs de politique économique sont la
traduction des butsde cette politique en termes de grandeurs
économiques. Pour illustrer ces objectifs la littérature fait
référence à deux principaux auteurs : Richard
Musgrave et Nicolas Kaldor
1.1. Objectif de la
politique économique selon Richard Musgrave
Richard Musgrave (1910-2007) était un économiste
américain spécialiste en économie publique.Il est
célèbre pour avoir appliqué le raisonnement
microéconomique à la compréhension du fonctionnement de
l'État12(*).
Dans son ouvrage Théorie des finances publiques (1959),
en plaçant l'Etat comme l'acteur principale responsable du bon
fonctionnement de l'économie, il assigne à la politique
économique trois objectifs généraux :
Ø L'amélioration de l'allocation des
ressources : cet objectif de la politique économique
consiste à rétablir un usage des ressources optimal au sens de
Pareto à chaque fois que le jeu spontané des échanges et
des marchés s'écarte de cet optimum. Les raisons reconnues de
l'analyse économique qui militent en faveurs de cet objectif
sont :la définition des règles et des droits ; les
situations de rendements croissants ; les externalités et les
biens collectifs purs.
Ø La modification de la répartition des
richesses : cet objectif de la politique économique
suppose la répartition satisfaisante des revenus et des richesses. En
effet, s'il est souvent efficace, le marché est rarement
équitable et peut engendrer de grandes inégalités.
L'État doit procéder à une redistribution des revenus et
assurer une égalité des chances afin de permettre à tous
de bénéficier des fruits de la croissance économique et
d'une protection sociale face aux aléas de la vie.
Ø Régulation de l'activité
économique : cet objectif suppose l'intervention de l'Etat
pour réduire les déséquilibres par une régulation
de la demande globale. Ce qui suppose la mise en oeuvre des politiques
macroéconomiques de stabilisation pour assurer une croissance
économique dans le respect des grands équilibres (plein emploi,
équilibre extérieur et stabilité des prix).
1.2. Objectif de la
politique économique selon Nicolas Kaldor
Nicholas Kaldor (1908-1986) est un économiste
britannique. Auteur du courant post-keynésien,il a été
l'un des principaux théoriciens des cycles économiques. En 1971,
il représente les objectifs de la politique économique à
travers le « carré magique ». Le carré magique de N.
Kaldor reconnait à la politique économique quatre objectifs :
Ø La croissance économique :
si elle dépend principalement de la demande globale de biens et
de services, elle dépend aussi de l'offre, de la capacité des
entreprises à se développer pour répondre à la
demande. La politique économique doit donc stimuler le
développement de la production et du revenu national
considéré comme le garant d'une amélioration du
bien-être des individus.
Ø La stabilité des
prix :l'inflation n'est pas une variable à prendre
à considération pour sa valeur en tant que telle, elle sert
plutôt d'indicateur des mauvaises performances économiques. Une
inflation élevée dans un pays donné est supposée
signaler que les autorités publiques (budgétaires et
monétaires) concernées ne s'acquittent pas correctement de leur
devoir. L'objectif de la politique économique ici sera focalisé
sur la limitation de l'inflation.
Ø L'équilibre extérieure :
le solde de la balance extérieure est une variable
intermédiaire. Généralement, la politique
économique cherche à garder un certain équilibre au niveau
de la balance extérieure notamment entre les entrées et les
sorties de biens, de services, de revenus et de capitaux avec le reste du
monde.
Ø Le plein emploi : le
chômage est un mal nécessaire, à un certain niveau,
puisqu'il faut du temps à un travailleur pour passer d'un emploi
à l'autre. Un des problèmes auxquels les décideurs sont
confrontés réside dans la difficulté à
déterminer le niveau à partir duquel le taux du chômage
devient préoccupant. L'objectif de politique économique vise donc
à maintenir l'économie aussi proche que possible du plein emploi
ou de la pleine utilisation des effectifs de la population active.
Les objectifs ainsi reconnu à la politique
économique sont la recherche d'un niveau élevé d'emploi,
d'une la croissance du produit national, d'une stabilité au moins
relative du niveau général des prix, d'une certaine
réduction des inégalités avec un équilibre de la
balance de payement (GuyQuaden ; 1990). Toutefois, le poids accordé
à chacun de ces objectifs et donc leurs hiérarchies peuvent
varier dans le temps et dans l'espace.
2. Problématique dans le choix des objectifs de
politique économiques
Nous avons vu dans le paragraphe précédent que
le progrès économique et social est un objectif affirmé
par toute politique économique. Cependant, il apparaît
fréquemment, dans la pratique, le "carré magique" des
incompatibilités qui veut qu'une politique économique engendrant
simultanément la croissance, le plein-emploi, la stabilité des
prix et l'équilibre extérieur soit difficile à
concrétiser. Cette problématique est due au fait que deux
objectifs de politique économique peuvent être soit
entièrement indépendants, soit complémentaires ou encore
conflictuels.
2.1. Conflit des
objectifs
Deux objectifs de politique économique sont dits
conflictuels si toute amélioration de l'un n'est obtenue qu'au prix
d'une dégradation de l'autre. En matière de politique
économique, le conflit d'objectifsportesur l'intensité des
politiques menées entre les autorités économiques mais
aussi surl'orientation même de ces politiques.
Le dilemme inflation chômage est une illustration du
caractère antagoniste des objectifs de politique économique car
un faible taux de chômage est incompatible avec la stabilité des
prix. En effet, maintenir un taux d'inflation peu élevé doit
être compensé par les coûts d'une telle mesure. Ceux-ci
dépendent, évidemment, des moyens mis en oeuvre pour lutter
contre l'inflation. Cependant, la lutte contre l'inflation entraîne
généralement une augmentationdu taux de chômage, du moins
dans le court terme13(*),avec un risque de ralentissementde la croissance
à moyen terme.
2.2.
Complémentarité des objectifs
Deux objectifs de politique économique sont dits
complémentaire lorsque si toute amélioration de l'un n'est
obtenue qu'au prix d'une amélioration de l'autre. En matière de
politique économique, cela peut s'illustrer par la recherche du plein du
plein emploi qui nécessite un certain niveau de croissance. En effet, un
accroissement du niveau de croissance aura un effet sur le sur la production
nationale et donc stimule la création d'emploi et par
l'amélioration des revenus.
Pour atteindre les objectifs qu'ils s'assignent,
l'autorité publique doit agir sur certaines grandeurs économiques
ou même modifier les structures économiques.
B. Instrument de la politique économiques et
critères d'efficacité
Pour atteindre les objectifs qu'ils s'assignent,
l'autorité publique dispose d'un certain nombre d'instruments qu'il peut
manipuler, et ceux-ci conditionnent l'efficacité de l'action de
politique économique qui est engagée
I. Les instruments de la
politique économique
Les instruments de politique économique
dépendent du type de politique économique qui est
envisagé. Nous distinguerons ainsi les instruments de la politique
conjoncturelle de ceux de la politique structurelle.
1. Instruments de la politique économique
conjoncturelle
Pour influencer la conjoncture économique, les
principaux instruments de la politique conjoncturelle sont la politique
budgétaire et la politique monétaire.
1.1. La politique
budgétaire
La politique budgétaire consiste à se servir
desdépenses et recettes publiques pour influer surl'activité
économique. C'est l'un des moyens dont dispose l'autorité
publique pour réguler l'économie et conduire des actions sur les
cycles économiques afin d'atteindre ses objectifs que ce soit dans le
domaine social ou économique et donc depromouvoir une croissance forte
et durable et de réduire la pauvreté. Les principaux instruments
de la politique budgétaire sont :les dépenses publiques, les
recettes publiques et le solde budgétaire.
Les autorités influent sur l'économie en
modifiant lesniveaux et les types d'impôts, le montant et la structure
desdépenses, ainsi que le niveau et la forme des emprunts. Les pouvoirs
publics déterminent directement et
indirectementl'utilisationdesressourcesdans l'économie.
1.2. La politique
monétaire
La politique monétaire consiste à
déterminer la masse monétaireet donc la valeur des prix en
monnaie ou le taux de croissancede la masse monétaire et donc
l'inflation.Comme les prix et les salaires ne s'adaptent pas
immédiatement,les variations de la masse monétaire peuvent agir
sur la production.C'estpourquoilapolitique monétaire -
dontsechargentgénéralementlesbanquescentrales,comme la BEAC en
zone CEMAC - estuninstrumenteffectifdans
laréalisationdesobjectifsd'inflationetdecroissance.Les ajustements de
politique monétaire ont un effet important sur la demande globale et,
partant, sur la production et les prix. Ils se transmettent à
l'économie réelle par divers mécanismes notamment la
quantité (open market) et le prix (taux d'intérêt, taux de
change).
La politique budgétaire et la politique
monétaire peuvent être utilisé simultanément. En
effet, depuis les travaux de Tinbergen (1952) et Mundell (1962), la
littérature économique a souligné le rôle crucial de
la coordination des politiques monétaire etbudgétaire
(policy-mix). Le policy-mix est défini dansla littérature comme
l'orientation conjointe des politiques monétaire et
budgétaireà un moment donné du cycle économique.
2. Instruments de la politique structurelle
Il arrive que les problèmes économiques soient
plus profondset durables qu'un excédent ou un déficit de la
demande, en généralparce que la politique gouvernementale ou les
pratiques desopérateurs privés nuisent à la production
efficace et harmonieusede biens et services -- autrement dit, à l'offre.
Pour y remédier,il faut transformer le tissu économique, ce qui
requiert desréformes structurelles. Pour ce faire, les pouvoirs publics
doivent s'attaquer à des
problèmesparticuliersquipeuventêtreintimementliés à
la structuremêmede l'économie notamment le modede fixationdes
prix,lagestiondes
financespubliques,laréglementationdusecteurfinancier,le fonctionnementet
laréglementationdumarchédu travail oubien encore les institutions
publiques.
2.1. Contrôle
des prix
Sur les marchés libres, les prix traduisentles
coûts de production sous-jacents. Cependant, dans diverspays, les
autorités fixent les prix de certains biens et services
(électricité, gaz ou communications) à unniveau
inférieur aux coûts de production, surtout lorsqu'ils sontproduits
par des entreprises publiques. Ces prix réglementéscausent des
pertes que l'État doit compenser, ce qui peut greverle budget et
entraîner des problèmes de stabilisation. En outre,la consommation
de biens et services est plus forte que si leursprix correspondaient à
leurs coûts de production. Le contrôledes prix conduit à une
mauvaise affectation des ressources de lasociété. Si on le
supprimait, les prix monteraient et couvriraientles coûts, ce qui serait
bon pour la concurrence et l'efficience.
2.2. Gestion des
finances publiques
En période de récession, l'État doit
parfois dépenser plus qu'il n'engrange -- ou, en période de boom
économique, percevoir plus d'impôts que nécessaire pour
ralentir les dépenses --, sur le long terme, les dépenses et les
rentrées fiscales doivent s'équilibrer. Or, il peut être
difficile, à cause de la complexité de la réglementation
ou de l'inefficacité de l'administrationfiscale, de percevoir
suffisamment de recettes publiques, ce qui cause souvent de gros
déficitsbudgétaires et l'accumulation de dettes, aux effets
déstabilisants. Du coup, l'État peut avoirdu mal à
financer les dépenses nécessaires au développement dans la
santé, l'éducation et les infrastructures. Les réformes
fiscales peuvent promouvoir le civisme fiscal et accroître les recettes
en supprimant les exonérations, en exigeant des versements
anticipés ou en simplifiantle barème des impôts. Une
meilleure administrationfiscalepeutaussiaccroîtreles recettes.
2.3. La
réglementation du secteur financier
Le secteur financier a pour fonction de prêter l'argent
des épargnants aux emprunteurs. Son bon fonctionnement garantit que cet
argent est employé de la façon la plus productive, dans
l'intérêt de la croissance et du développement
économiques. En revanche, les systèmes financiers
sous-développés ou mal réglementés peuvent freiner
la croissance économique et compliquer la mise en oeuvre des mesures de
stabilisation. Les crises bancaires peuvent interrompre l'approvisionnement des
emprunteurs, décourager l'épargne et gonfler les déficits
publics si l'État se porte garant des dépôts ou
recapitalise les banques. Pour affermir le système financier, les
autorités peuvent développer la place boursière ou encore
définir un dispositif efficace de réglementation et de
supervision.
2.4. La
réglementation du marché du travail
Le chômage sévit dans de nombreux pays pour
diverses raisons et il augmente en général lorsque
l'économie va mal. Mais sa cause est parfois plus profonde que les
effets du cycle conjoncturel. Par exemple, les cotisations sociales excessives
ou le niveau relativement élevé du salaire minimum peuvent enfler
le coût d'embauche à tel point que la demande de main-d'oeuvre se
contracte et le chômage augmente. La demande peut aussi baisser si les
travailleurs n'ont pas les compétences requises par manque de formation
ou d'instruction. La réforme de l'éducation et
l'amélioration de la formation sur le tas peuvent aider à
redynamiser la demande de main-d'oeuvre.
2.5. Institutions
publiques
Le fonctionnement des institutions publiques peut avoir une
incidence considérable sur le climat économique. Une faible
rémunération des fonctionnaires, de l'administration fiscale, par
exemple, peut encourager la corruption. De même, l'inefficacité du
système juridique et le manque de tribunaux et de magistrats compliquent
le règlement des différends pour les entreprises, ce qui
accroît le coût des activités commerciales et dissuade les
investisseurs, surtout les investisseurs directs étrangers au
détriment de la croissance économique. Les reformes visant
à améliorer la gouvernance et les institutions peuvent être
prises par les autorités en simplifiant la réglementation
commerciale et les procédures d'agrément, en améliorant le
système juridique national, en rationalisant l'administration fiscale et
en rehaussant les salaires des employés de l'État chargés
de services cruciaux, tout en limitantl'emploi dans la fonction publique en
fonction des besoins du service.
Les politiques structurelles non seulement favorisent la
croissance économique, mais elles préparent aussi le terrain aux
mesures de stabilisation. Ainsi, pour accroître le potentiel de
croissance de l'économie, il fautmiser sur la
complémentarité des politiques conjoncturelles etdes politiques
structurelles. Les politiques conjoncturelles posent les bases de la croissance
économique et les politiques structurelles ne peuvent réussir
qu'unefois corrigés ces déséquilibres
macroéconomiques. De même,les politiques structurelles renforcent
l'efficacité des politiques conjoncturelles.
II. Critères
d'efficacité et contraintes de la politique économique
L'efficacité de la mise en oeuvre de la politique
économique se vérifie à travers la réalisation des
objectifs escomptés. La réalisation de ces objectifs s'observe
à travers les indicateurs dont les niveaux sont fixés lors de
l'élaboration des politiques économiques en tenant comptes d'un
certain nombre de contraintes.
1. Les indicateurs de politique économique
L'efficacité ou la performance de la politique
économique est évaluer par la comptabilité nationale qui
aide à mesurer le niveau de développement économique d'un
pays. Elle permet d'apprécier non seulement les performances de
l'économie totale, mais aussi de chacun de ses secteurs de production et
institutionnels. Cette performance est appréciée sur la base des
objectifs de politique économique fixés Les données de la
comptabilité nationale peuvent servir à prévoir la
croissance future de l'économie ou à étudier l'impact de
diverses politiques publiques sur l'économie et sur ses secteurs.
1.1. La croissance
économique
La croissance économique caractérise
l'augmentation durable de la richesse produite, ou l'accroissement de la
production globale sur un territoire ou dans une économie nationale.
Cette augmentation (qui peut être irrégulière et subir des
fluctuations) est un phénomène quantitatif qui peut être
mesurée en volume ou en valeur. Les indicateurs les plus utilisés
sont le taux de croissance du PIB et le PIB/habitant.
Le taux de croissance du PIB mesure son évolution d'une
période à l'autre (mois, trimestre, année). Il est
très généralement exprimé en pourcentage.Calculer
le taux de croissance permet de comparer les pays les uns aux autres. Le
PIB/habitant, ou par tête est un indicateur du niveau d'activité
économique. Cet indicateur est parfois utilisé pour mesurer
approximativement le revenu par tête. Cet indicateur a la
particularité de refléter le niveau d'activité
économique.
Des critiques naissent pour indiquer que le taux de croissance
n'est pas un indicateur de bien être, ni de qualité de vie, ni de
soutenabilité (ne dit rien sur l'avenir, sur ce qui sera laissé
aux générations futures). En effet, il est recommandé que
le système statistique mette davantage l'accent sur la mesure du
bien-êtrede la population que sur celle de la production
économique, et qu'il convient de surcroîtque ces mesures du
bien-être soient resituées dans un contexte de
soutenabilité14(*).
1.2. La
stabilité des prix
L'objectif de la stabilité des prix repose sur la
capacité des autorités en charge de la mise en oeuvre de la
politique économique à maitriser le niveau de l'inflation de
l'économie. Pour évaluer le niveau d'inflation on utilise
l'indice des prix à la consommation (IPC). Il permet d'estimer, entre
deux périodes données, la variation duniveau
général des prix des biens et des services consommés par
les ménagessur un espace géographique donné.
Il est important de noter que cette mesure n'est pas
complète car le phénomène inflationniste couvre un champ
plus large que celui de la consommation des ménages.
1.3. Le solde
extérieur
Généralement, les pays s'échangent de
biens et de services ce qui est communément connu sous le vocable de
commerce extérieur. Pour un pays donné, le commerce
extérieur représente toutes les opérations sur le
marché mondial.
Pour apprécier le niveau de performance en
matière de commerce extérieur, on se réfère
très souvent au solde du commerce extérieur qui est la
différence entre la valeur des exportations et celle des importations
entre deux pays (ou deux zones). Il peut être relatif à un produit
ou à l'ensemble des échanges de produits (biens et services).
L'analyse du commerce extérieur permet d'évaluer
le niveau de compétitivité et de spécialisation d'une
économie. D'autres indicateurs peuvent être utilisés
à l'instar du taux d'ouverture, des termes de l'échange et le
taux de couverture.
1.4. Le plein
emploi
Le terme « plein emploi » décrit une
situation de l'économie dans laquelle d'une part, toute personne
désirant travailler occuperait effectivement un emploi, et d'autre part
toutes les capacités matérielles de production seraient
utilisées. Cette notion qui devrait s'appliquer théoriquement
à l'ensemble des facteurs de production (travail et capital) est en
général utilisée pour le seul facteur travail.
Pour apprécier cet objectif de politique
économique, l'indicateur utilisé est celui du taux de
chômage. Cet indicateurs est le pourcentage des personnes faisant partie
de la population active15(*) qui sont au chômage.
La définition du taux de chômage peut varier d'un
pays à l'autre, les comparaisons brutes des taux officiels de chaque
pays sont donc inappropriées. Pour harmoniser les comparaisons, le taux
de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) est souvent
utilisé mais il reste sujet à de petites différences
d'interprétation.
2. Les contraintes de la formulation de la politique
économique
Le progrès économique et social reste un
objectif affirmé par toute politique économique. Dans les faits,
l'efficacité et les performances de la politique économique dans
sa mise en oeuvre restent tributaires de nombreuses contraintes.
2.1. La
mondialisation
La mondialisation contemporaine est marquée par
ladisparition progressive des obstacles à la circulation desbiens, des
capitaux et des personnes et par l'apparitiond'agents opérant
directement à l'échelle mondiale. La conséquence
immédiate est la modification profonde des économiesau fil des
années et ce, de façon continue. Ces changements peuvent
être regroupés en trois rubriques :
Ø la technicité croissante des
mécanismes productifs : qui a engendré un
système de production et de distribution plus complexe qu'auparavant.
Simultanément, de nouveaux marchés sont apparus,
conséquence directe de nouveaux biens et de nouveaux besoins.
Ø l'accroissement des disparités entre
les individus ou les groupes au sein même des économies
nationales : aucune politique économique ne peut
être déterminée en ignorant les modifications des
anticipations, des comportements des agents économiques.
Ø les économies nationales se sont
progressivement ouvertes à l'échange et à la
coopération internationale :lesÉtats, les peuples,
les systèmes économiques et sociauxnationaux sont mis en
concurrence par les agents mobiles (les grandes entreprises, les individus les
plus riches ou les plus qualifiés) qui peuvent choisir où
produire, s'installer.
La capacité à s'insérer dans
l'économie mondiale, à produire de façon
compétitive, à attirer les investissements productifs et les
capitaux devient l'élément crucial des réussites
économiques des nations.
2.2. Les conflits
d'intérêt
Les choix de politique économique résultent des
rapports de force ou de compromis entre différentes classes sociales
ayant des intérêts ou des objectifs propres. Selon les
configurations sociales et politiques, une coalition prend le leadership en
choisissant soit d'affronter, soit de se concilier les diverses autres couches
sociales. L'efficacité des dispositions de la politique
économique va dépendre du comportement collectif des agents
économiques et leur adhésion à ces mesures sera fonction
de la conviction de leur réussite, c'est-à-dire de la
crédibilité du dispositif (agents privés ou plus
fréquemment aujourd'hui, les marchés financiers).
Pour prendre en compte les réactions des agents aux
modifications de la politique économique, les macro-économistes
utilisent le concept de "règles". Une règle de politique
économique peut être définie comme la réponse
systématique (et donc régulière) des instruments de la
politique économique aux circonstances et aux évolutions
économiques. L'avantage d'une règle est qu'elle peut être
anticipée par les agents économiques.
2.3. Les enjeux
politiques de la politique économique
Dans les pays démocratiques, la réussite
économique d'un gouvernement en place conditionne fortement les chances
de réélection du parti ou de l'alliance au pouvoir. Les
considérations proprement politiques peuvent jouer un rôle
important dans la conception même et la conduite de la politique
économique. Ainsi, les équipes au pouvoir vont s'efforcer en
principe de se représenter devant les électeurs dans le contexte
d'une conjoncture favorable, sachant que cela ne peut manquer d'influencer le
choix de ceux-ci. Dès lors, la politique économique peut se
définir au rythme des rendez-vous électoraux et parfois, des
mesures peu justifiées du point de vue de la stabilisation
macro-économique peuvent être adoptées et occasionner des
difficultés ultérieures parfois coûteuses à
corriger.
2.4. La contrainte
liée à l'endettement public
Le recours à l'emprunt pour financer les
dépenses publiques entraine un effet "boule de neige" et pose un
problème à long terme de soutenabilité des finances
publiques. L'effet boule de neige de la dette est un cercle vicieux
d'auto-alimentation de la dette. Une dette importante implique le versement
d'intérêts considérables aux épargnants
créanciers de l'État. Le poids de ces intérêts
aggrave le déficit et conduit à un nouvel endettement public qui,
à son tour, conduira à un niveau d'intérêts encore
plus important, etc. quant à la soutenabilité de la dette, c'est
la capacité d'une économie à payer le service de la dette
et donc de faire face au remboursement de sa dette ; dans le cas contraire
on parle d'insolvabilité.Par ailleurs, l'utilisation du déficit
budgétaire se heurte à plusieurs critiques théoriques des
économistes libéraux :
Ø l'effet d'éviction : le
recours à l'emprunt pour financer le déficit budgétaire
provoque un déplacement de l'épargne disponible vers le secteur
public au détriment des autres agents économiques.
Ø l'effet Laffer : selon
l'économiste Arthur Laffer, l'impôt est une source de
désincitation au travail. Au-delà d'un seuil d'imposition, les
individus sont incités à réduire leur activité
économique. Cela a deux effets majeurs : un frein pour la croissance
économique, puisque l'activité se ralentit et une baisse des
recettes de l'État.
Ø l'effet Ricardo-Barro : selon la
théorie de l'équivalence ricardienne (Ricardo-Barro), les
anticipations des agents économiques peuvent limiter l'efficacité
d'une politique budgétaire. Dans le cas d'une politique de relance
financée par l'emprunt, les agents économiques anticipent une
hausse future des impôts.
Ø les « fuites » dans une
économie ouverte : l'effet multiplicateur n'est pas garanti,
notamment dans le cas des économies à haut degré
d'ouverture sur l'étranger. Il peut être affaibli par deux fuites
principales : l'épargne, et la consommation de produits importés.
La pratique de la politique économique, aujourd'hui
comme hier, reste délicate. En général, les
économies sont plus solides aujourd'hui dans la mesure où les
mécanismes marchands sont plus robustes et les institutions mieux
organisées et mieux gérées. Devenues plus complexes, elles
sont devenues plus délicates à faire fonctionner et plus
vulnérables au retournement de conjoncture, par le biais des
anticipations d'agents qui réagissent aux modifications de leur
environnement.
Section 2 : Cadre de référence de
la politique économique camerounaise
La section précédente nous a permis de cerner la
notion de politique économique sur tous ses aspects notamment les
objectifs, les instruments et contraintes relative à son
élaboration et sa mise en oeuvre. Pour le cas spécifique du
Cameroun que, nous aborderons dans cette section, nous allons passer en revue
le contexte dans lequel est formulé et implémenté la
politique économique tout en présentant le
référentiel dans un premier temps. Par la suite, nous
présenterons le cadre institutionnel et les actions de politiques
économique mises en oeuvre en rapport avec l'environnement des
investissements.
A. Contexte et référentiel de la politique
économique au Cameroun
La politique économique du Cameroun est
élaborée et mis en oeuvre dans un contexte qui a le mérite
d'être présenté dans le cadre de notre travail.
Après ce contexte, nous ferons une présentation du cadre
référentiel de la politique économique camerounais tout en
passant en revue l'historique.
I. Contexte de mise en
oeuvre de la politique économique
Cette partie vise à mettre en évidence les
traits distinctifs de l'économie camerounaise en relationavec la
problématique de promotion de l'environnement de l'investissement.Il
s'agit d'examiner les spécificités du contexte économique
et sociopolitique camerounais et de relever, sur cette base, les défis
auquel la mise en oeuvre de la politique économique.
1. Contexte économique
Le Cameroun, d'une superficie de 475 000 kilomètres
carrés, a accédé àl'indépendance le
1erjanvier 1960. C'est un pays d'Afrique centrale et, à ce
titre, membre de la CEMAC. Il partage une frontière commune avec la
République du Congo, le Gabon, laGuinée équatoriale, le
Nigéria, la République centrafricaine et le Tchad.
L'économie camerounaise est relativement
diversifiée. L'agriculture bénéficie de plusieurs atouts
naturels, tels que la richesse du sol, le climat favorable et la
diversité des cultures. Les principales branchesmanufacturières
sont les produits alimentaires, les produits pétroliers qui sont un
élément essentiel àl'économie et aux ressources de
l'État, les produits brassicoles et les produits forestiers. Quant aux
services,leur contribution au PIB est importante et sans cesse croissante
témoignant ainsi d'un fort dynamisme.Cependant, le Rapport sur la
compétitivité en Afrique 2013 classe le Cameroun dans la
catégorie des paysdont le développement est « tiré
par les facteurs de production » (factor-driven economies), qui regroupe
les pays dont la spécialisation s'explique par les dotations naturelles,
les bas coûts de main d'oeuvre par ailleurspeu qualifiée, ce qui
suggère que le degré de diversification atteint reste
insatisfaisant. C'est ainsi que prèsde 65 % des recettes d'exportation
proviennent de cinq produits de base à savoir le pétrole brut, le
cacao, lecafé, le bois, et la banane16(*), ce qui expose le pays aux aléas du
marché international.
1.1. Contexte
macroéconomique
Sur les performances économiques, l'économie
camerounaise a connu une croissance du PIB en termes réel de l'ordre de
5,50% en 2013 contre 3,2 % en 2010. Le graphique ci-après donne un
aperçu de 'évolution du PIB depuis2005. Du point de vue de sa
répartition sectorielle, les comptes nationaux soulignent que le secteur
agricole représentait près de 22,89% du PIB en 2013 contre 23,39%
en 2010.Le secteur secondaire quant à lui représentait29,87% du
PIB en 2013. Et pour le secteur tertiaire in fine représentait
près de 47,24 % du PIB 2013 et se caractérise par undynamisme
soutenu. Toutefois, le poids explicatifdu sous-secteur du commerce dans cette
performance est prépondérant puisqu'à lui tout seul il
représenteplus de 30 % du PIB sectoriel.
Tableau n° 3 : Evolution du PIB et ventilation par
secteur 2006-2013.
20062007200820092010201120122013
PIB (milliard $ US courants)
1,6561,7952,0422,332,3412,3622,6582,647
Agriculture, valeur ajoutée (% du PIB)
21,0222,9023,4323,4823,3923,5723,1822,89
Industrie, valeur ajoutée (% du PIB)
33,2329,8128,9729,9029,9229,5830,2429,87
Services, etc. valeur ajoutée (% du PIB)
45,7547,2947,6046,6246,6946,8546,5847,24
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Source : Banque mondiale World Development
Indicator
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Sur le plan de l'inflation, l'économie camerounaise a
connu en 2008 et au début 2009 des tensionsinflationnistes
alimentées par la flambée des prix des produits alimentaires,
respectivement de 8,3 % et de6,9 % en glissement annuel. Après ces
épisodes inflationnistes, une phase d'accalmie, voire de maîtrise
del'inflation, a été ouverte depuis 2010. En effet, le taux moyen
d'inflation a été de 1,1 % en glissement annuelalors qu'il
était de 5 % une année auparavant17(*). Toutefois, cette performance s'explique davantage
parl'administration des prix que par les progrès enregistrés dans
la construction d'une économie décentralisée
etconcurrentielle. Elle n'est pas non plus le résultat de l'intervention
des instances en charge de la concurrence,mais plutôt de la fixation
autoritaire des prix (RGE 2009). Si l'intérêt del'administration
des prix concerne la protection de la rente du consommateur à court
terme, elle peut se faireau détriment de l'investissement productif qui
garantit la capacité à satisfaire durablement et à moindre
coûtles besoins du consommateur.
Tableau n° 4 : Evolution du taux d'inflation (en
%)
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2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
Inflation, déflateur du PIB (% annuel)
|
3,94
|
1,02
|
3,66
|
3,71
|
2,62
|
2,97
|
3,00
|
2,39
|
2,41
|
Source :Banque mondiale World Development
Indicator
Sur le volet emploi, l'une des préoccupations dans ce
domaine concerne le niveau élevé du sous-emploi estimé
à 70,6 % en 2010 de la population active. Pour ce qui est de la
répartition des actifs occupés par secteur d'activités, on
note uneprédominance du secteur primaire avec 53,3 % en 2010. Ensuite
vient le tertiaire avec 34% en 2010 et le secondaire avec 12,6 % d'emplois en
2010. Selon l'INS, le taux de chômage au Cameroun, selon
ladéfinition du Bureau international du Travail (BIT), était de
4,1% en 2010 et de 4,3% en 2014. Globalement,ce taux de chômage cache de
fortes disparités. Avec respectivement 10% de chômeurs en2010 et
9,1% en 2010, les villes de Yaoundé et de Douala, les principales
localitésurbaines, sont durement touchées par le chômage.
Globalement, les localités urbaines connaissent un taux de chômage
élevé (8,1 % en 2010) en comparaison des zones rurales où
le taux de chômage était de l'ordre de 1,4 % en 2010.
1.2.
Caractéristiques du tissu productif
Le recensement général des entreprises
camerounaises réalisé par l'INS identifie 93 969 entreprises
etétablissements en activité au Cameroun en 2009, dont 86,5 %
appartiennent au secteur tertiaire commercialcontre 13,1 % pour le secteur
secondaire et 0,4 % seulement pour le secteur primaire (RGE 2009, p. 1 et
2).Près de 60 % de ces entreprises sont localisées dans les deux
principales villes du pays où elles réalisent prèsde 73,8
% de leur chiffre d'affaires. Un autre fait marquant de cette enquête
concerne la prédominance desPME, voire des TPE dans le tissu productif.
D'après le Ministère des PME, de l'économie sociale et
del'artisanat, créé en 2004, ces entités
représentent 83 % du total des entreprises au Cameroun. Bien plus,
lesTPE employant moins de cinq salariés permanents sont de loin les plus
importantes. Ces statistiques sontcorroborées par l'INS (2010) qui
estime le poids de ces entités dans le tissu productif à plus de
deux tiers.Bien plus, 9 de ces entités sur 10 sont des entreprises
individuelles.
Le poids économique du secteur informel non agricole
est aussi une donnée fondamentale du système productif
camerounais. Cette importance se justifie par le rôle d'amortisseur suite
aux chocsmacroéconomiques que le pays a connu avec les différents
plans d'ajustement structurel. Par ailleurs, laquasi-absence de
barrières à l'entrée, en partie due au fonctionnement en
marge de la légalité, est un facteurde dynamisme du secteur
informel. Les activités informelles au Cameroun sont concentrées
en milieu urbain et concernentmajoritairement le commerce. Par ailleurs,
ilcontribue à hauteur de 29 % à la création de richesse,
soit plus du quart du PIB. De ce fait, il n'est dès lors passurprenant
que la contribution de ce secteur dans la formation des revenus des
ménages soit relativementimportante.
2. Contexte sociopolitique
2.1. Contexte
politique
Les lois de 1990 sur la liberté d'association et des
parties politiques ont inauguré l'ouverture du Cameroun au
multipartisme. En octobre 2012, le Cameroun comptait plus de 200 parties
politiques légalisées dont sept seulement sont
représenté à l'Assemblée Nationale et une dizaine
disposent des conseillers municipaux à la suite des élections
législative et municipale de 2013. La dernière élection
présidentielle qui s'est déroulée en octobre 2011 a
conduit à la réélection du Président Paul BIYA pour
un mandat de sept an.
Etat unitaire décentralisé régi par la
Constitutiondu 18 janvier 1996, le cadre administratif du Cameroun est
marqué par une évolution progressive de la pratique de la
décentralisation. Ce processus se présente comme un facteur de
consolidation de la démocratie, de refondation de l'Etat et d'impulsion
du développement local. A la suite des décrets de janvier 2008
portantcréation des communautés urbaines, la
cartesignalétique de l'institution communale duCameroun présente
374 municipalités réparties en14 communautés urbaines et
360 communes. Leslimites géographiques des communes sontconfondues
à celles des arrondissements. En application de la politique de
décentralisation,le transfert des compétences vers les
collectivitésterritoriales décentralisées (CTD) se
faitprogressivement.
2.2. Contexte
social
Sur le plan humain, les estimations situent lapopulation
camerounaise à environ 20 millionsd'habitants en 2012, répartis
sur une superficie de 475 000 Km², soit une densité de 46
habitantsau Km². Cette population est majoritairement jeune ; les
moins de 15 ans représentent 43% del'ensemble, et celle de 65 ans ou
plus s'élève à 3,5%.Le taux de croissance de cette
population est de2,6% en moyenne par an et le taux de natalité est de
22,5 %. Près de la moitié de la population vit en milieu urbain,
avec pour plus grandes métropolesDouala et Yaoundé.
Exception faite de l'année 2008 durant laquelle le pays
aconnu des émeutes contre la vie chère18(*), la situation sociale se
caractérise par une relative stabilité depuisdix dernières
années malgré uncontexte régional de crise politique,
sécuritaire et humanitaire. En effet, lescrises aux frontières
dans le septentrion (Nord et extrême Nord) et à l'Est laissent
apparaître des poches defragilité, qui peuvent à la longue
constituer des risques pour la cohésion sociale.Ces risques sont
égalementsusceptibles de créer un effet d'éviction des
dépenses prioritaires par les dépenses de sécurité
et de défense.
II. Cadre de
référence de la politique économique du Cameroun
L'élaboration de la politique économique au
Cameroun n'a pas toujours été homogène depuis son
accès à l'indépendance, elle a connu un certain nombre
d'étapes dont nous ferons un bref rappel historique avant de
présenter le référentiel actuel.
1. Historique de la politique économique camerounaise.
Le phasage de la mise en oeuvre de la politique
économique peut être subdivisé en trois grandes phases
notamment une phase de planification (1960-1985), une phase de
libéralisation (1985-1995) et une phase post ajustement (dès
1995).
1.1. La phase de
planification
Les années d'indépendances (1960) marquent le
début de cette phase qui s'étale jusqu'au milieu des
années 1980. Durant cette phase, des plans étaient
élaborés et exécutéssur une période de cinq
ans et portaient ainsi le vocable de plans quinquennaux. Au total six plans
quinquennaux ont été mis en oeuvre dont cinq sont arrivés
à terme, le sixième ayant été interrompu par la
crise économique du milieu des années 1980.
Le 1er plan quinquennal (1960-1965) s'est
inspiré des deux plans FIDES (Fonds d'Investissement respectifs pour le
Développement Economique et Social des Territoires d'Outre -Mer) mis en
place par la France Coloniale en 1945 et 1953. L'objectif visé pour ce
premier plan de développement économique, social et culturel
était de doubler le revenu national par tête de 1960 à
1980. La priorité a été donnée aux infrastructures
et au développement rural.
A la suite, le 2e plan quinquennal (1966-1971) a
été élaboré dans le prolongement du premier avec
comme objectif l'augmentation de la production des cultures d'exportation. Un
accent a également été mis sur le secteur de
l'énergie avec le démarrage des travaux du barrage
réservoir de Mbakaou et le secteur de l'industrie alimentaire (Sosucam,
Chococam), textile (le laminoir Socatral d'Edéa).
Les objectifs du 2e plan n'ont pas
été atteints et ont donc été reversés dans
le 3e plan quinquennal (1972-1976) à l'instar du secteur
agricole. Ce secteurva subir des réformes audacieuses avec la
création du FONADER (Fonds national de développement rural) en
1973 et de la MIDEVIV (Mission pour le développement des cultures
vivrières).
Le 4eplan quinquennal (1976 - 1981) s'est mis en
place dans un contexte où l'économie camerounaise ne pouvait plus
trop compter sur l'apport extérieur des partenaires bilatéraux et
multilatéraux mais sur ses forces propres. Lapriorité est
accordée au développement de la recherche, l'exploitation
minière et la réalisation des barrages de Songloulou, Lagdo et
Bamendjin.
A partir du 5eplan (1981 - 1986),la politique des
plans quinquennaux a commencé à montrer ses limites, l'Etat
s'étant montré incapable d'honorer ses engagements en termes
financiers. La conséquence qui s'en est suivi est la non mise en oeuvre
du6eplan quinquennal du fait de la crise économique
annoncé par le Président Paul BIYA, dans son message à la
nation le 31 décembre 1986, en ces termes : « 1987 ne
sera pas une année facile ».
Cette période de l'histoire du Cameroun fut
marquée par une prépondérance de l'État dans le
déroulement de l'activité économique. La crise
économique survenue en 1987 au Cameroun a marqué le début
de la phase de la libéralisation de l'économie
prônée l'ajustement structurel.
1.2. La phase de la
libéralisation
Avec la chute brutale des prix de ses produits de base et la
dépréciation du dollar américain dès 1985, on a
assisté à un essoufflement de l'économie camerounaise.
L'année 1987 a marqué la date officielle d'entrée en crise
du Cameroun19(*). Face
à cet état des choses, le gouvernement, ont adopté des
nouvelles réformes. Le «consensus de Washington» et à
sa suite les programmes d'ajustement structurel (PAS) en ont
étéle cadre conceptuel.
Le «consensus de Washington» est une expression
forgée par l'économiste américainJohn Williamson pour
rendre compte des recommandations des institutions financières
internationales(Banque mondiale, Fonds monétaire international) en
matière de politique économique à mettre en oeuvre par les
pays en développement à partir des années 1980 pour le
rééchelonnement de leur dette. On
regroupegénéralement ces recommandations en deux familles de
mesures :
Ø Les réformes dites de l'offre qui englobent
les programmes de libéralisation (prix, change, commerce
extérieur), les programmes de privatisation et la
création/modernisation du système bancaire ;
Ø Les reformes de stabilisation macroéconomique
dont l'objectif est la maîtrise de l'inflation, l'équilibre de la
balance des paiements et la stabilisation du taux de change le cas
échéant.
Du point de vue de la transformation de l'appareil productif,
le «consensus de Washington» impliquaitune mise à
l'écart de l'État de la sphère productive, le confinement
de son rôle économique à la régulation, une mise
à l'écart du plan et la création d'un environnement
propice au développement dumarché et à l'implication du
secteur privé.L'État camerounais a dû se désengager
de l'activité économique afin de laisser les règles du
marché la réguler.
Malgré ces efforts, la croissance économique
restait entravée par l'instabilité de latrésorerie
publique, les importants arriérés de paiements intérieurs
et extérieurs et la faiblesse del'épargne pour assurer les
investissements nécessaires. Face à ces problèmes, et en
raison des résultats encourageants obtenus lors de la mise enoeuvre du
programme de référence, le Gouvernement a préparé,
avec l'appui des Institutions deBretton Woods, un document cadre de politique
économique et financière (DCPE) à moyen terme (1997/98 -
1999/2000)pour restaurer les équilibres internes et externes du
Cameroun, envue demettre en oeuvre les réformes indispensables.
1.3. Phase
post-ajustement structurel
Dans le prolongement des PAS, le Cameroun a atteint le point
de décision de l'Initiative Pays Pauvre Très Endettés
(IPPTE) en 2000. Avec cette initiative, une nouvelle orientation a
été donnée à la politique économique avec
notamment la rédaction en 2003 du Document de Stratégie de
Réduction de la Pauvreté (DSRP). Les résultats obtenus en
matière d'amélioration de la qualité du cadre
macroéconomique ont permis au Cameround'atteindre le point
d'achèvement, de l'initiative PPTE.
Cette réduction de la dette a permis à l'Etat
d'accroître le niveau desinvestissements publics et de mener des
réformes structurelles, notamment dans les secteursd'utilité
publique. Cependant, la croissance moyenne du PIB en termes réels a
été inférieure à 3,5% contre une prévision
initiale de plus de 5%.Cetteévolution n'a pas été
suffisante pour favoriser la réduction de la pauvreté de sorte
à atteindre lesobjectifs fixés à l'horizon 2015.
Le dynamisme de l'économie camerounaise observé
durant ces différentes phases n'était pas suffisamment important
pour que ses effets soient perceptibles notamment sur le plan
d'amélioration de l'environnement de l'investissement. Aussi, la mise en
oeuvre du DSRP a permis au Gouvernement de maintenir la stabilité du
cadre macroéconomique et de soutenirdes taux de croissance positifs de
3,5 % en moyenne jusqu'en 2008.Toutefois, le profil général de
cette croissance estresté en retrait du niveau espéré pour
résorber substantiellement la pauvreté. En effet, les analystes
estiment qu'il faudrait des taux de croissance del'ordre de 7 à 8 %,
voire au-delà pour espérer atteindre un niveau de croissance
permettant de résorber la pauvreté et donc de réaliser les
objectifs du millénaire pour le développement.Dans un tel
contexte, les orientations économiques du Cameroun devraient être
revues ce qui a donné lieu à la formulation d'un nouveau
référentiel de politique économique.
2. Les référentiels de la politique
économique au Cameroun
Face aux résultats mitigés de l'ajustement
structurel qui ont été fragilisé par la crise alimentaire
de 2008, les autorités camerounaises ont jugé nécessaires
de redéfinir les orientations de politiques économiques
définies dans le DSRP. En effet, malgré la mise en oeuvre du
DSRP, l'économie camerounaise n'a pas connu de changement structurel
notable,elle est restée confronté à un certain nombre de
défis préjudiciables à l'atteinte des
résultatsescomptés notamment la
faiblecompétitivitédu secteur productifet la déficience
des facteurs de production clés que constituentles infrastructures.
L'évaluation du DRSP a donné lieu à sa
révision d'un nouveau référentiel de la politique
économique du Cameroun qui se décline dans deux documents que
sont la Vision du développement du Cameroun à l'horizon 2035 et
le Document de Stratégie pour la Croissance et l'Emploi (DSCE) qui
couvre la période 2010-2020
2.1. La Vision
à l'horizon 2035
Pour renforcer la reprise économique amorcée
depuis une décennie et l'asseoir durablement,le Cameroun se devait
d'inscrire ses politiques de développement dans une perspectiveplus
lointaine. C'est ainsi qu'est apparue la nécessité d'une Vision
Prospective de nature volontariste,préalable à toute
stratégie de développement. Le Cameroun, un pays émergent,
démocratique et uni dans sa diversité. Telle est la
visionprospective du pays à l'horizon 2035 :
Ø Un pays émergent, le
Cameroun est dans une ère de développement économique et
social durable avec une économie forte, diversifiée et
compétitive. L'industrie manufacturière est prédominante
(dans le PIB et les exportations), l'intégration à
l'économie mondiale est effective, le niveau de pauvreté est
résiduel et le revenu par tête le classe parmi les pays à
revenu intermédiaire.
Ø Un pays
démocratique, les institutions sont stables et la
séparation des pouvoirs est réelle. La justice est
indépendante et repose sur une législation assainie et
ajustée aux valeurs locales et au contexte économique. L'Etat
camerounais est fort, régalien, catalyseur du développement
économique et social, et son autorité repose sur la
légitimité populaire de ses élus et la
préférence au mérite dans le choix de ses cadres
dirigeants. Il est respectueux des libertés individuelles et
collectives. L'administration est décentralisée, bien
équipée et dispose de ressources humaines motivées et
compétentes.
Ø Un pays uni dans sa
diversité, l'unité et l'intégration
nationales sont vécues dans le respect des différences et des
identités. Les valeurs telles que le patriotisme, le mérite, le
respect de l'autorité, la paix, la solidarité,
l'intégrité, le travail et la fierté sont les
références aux comportements individuels et collectifs. Le
fonctionnement de la société se fonde sur la concertation, le
dialogue, la tolérance, le respect mutuel, le recours à la
médiation ou à la justice. La sécurité des biens et
des personnes est assurée sur toute l'étendue du territoire.
La volonté de devenir un pays émergent,
démocratique et uni dans sa diversité intègre un certain
nombred'objectifs dominants à savoir :
Réduire la pauvreté à un
niveau socialement acceptable :Eradiquer la pauvreté
consistera à la ramener à un niveau résiduel socialement
tolérable, c'est à dire inférieur à10 %. De
manière spécifique, il s'agira, au-delà des politiques de
croissance et d'emploi, d'intensifier et degénéraliser la
disponibilité et la qualité des services de santé,
d'éducation, de formation et des infrastructures(énergie, routes,
eau potable, etc.).
Atteindre le stade de pays à revenus
intermédiaires : l'ambition du Cameroun de devenir un
pays à revenu intermédiaire se décline par la
nécessité pour le paysd'accélérer et de conforter
le rythme de croissance économique, en mettant l'accent sur ses atouts
immédiats(agriculture, extraction minière, ...) et en veillant
à une répartition moins inégalitaire desdits revenus.
Devenir un Nouveau Pays
Industrialisé : dans la perspective de devenir un
nouveau Pays Industrialisé, la vision retient ainsi comme objectifs
spécifiquesd'atteindre une croissance de qualité, marquée
par une large diversification des sources de la croissance,l'intégration
plus dense des différentes branches d'activités, l'accroissement
sensible du poids des produits issusde l'industrie manufacturière dans
le PIB et dans les exportations, le développement des services et
notammentdes services financiers capables de mobiliser les ressources
financières nécessaires pour accroître la
demandeintérieure en général et la demande de capitaux
d'investissements en particulier.
Consolider le processus démocratique et
renforcer l'unité nationale :L'ambition du Cameroun
est de renforcer les idéaux de paix, de liberté, de justice, de
progrès social et desolidarité nationale. Le sentiment de
l'appartenance à une même Nation doit transparaître dans
lescomportements individuels et collectifs.
Cette Vision émane entre autres, des aspirations des
populations camerounaises, des engagements internationaux souscrits par le
Gouvernement et des grandes ambitions nourries par le Chef de l'Etat pour la
Nation.Pour matérialiser cette Vision, il a été
élaboré une stratégie de développement couvrant la
période 2010-2020 et consignée dans le Document de
Stratégie pour la Croissance et l'Emploi.
2.2. Le Document de
Stratégie pour la Croissance et l'Emploi
Le Document de Stratégie pour la Croissance et l'Emploi
(DCSE) a été élaboré dans un contexte
caractérisé par le renchérissement du coût de la vie
au niveau national, la crise financière internationale de la fin de la
première décennie des années 2000, la crise alimentaire et
la crise énergétique au niveau mondial. Il est
présenté comme l'expression empirique d'un cadre
intégré de développement humain durable à moyen
terme pour le Cameroun et propose un cheminement progressif du pays vers les
OMD.
Dans la mise en oeuvre du processus d'émergence au
Cameroun, le DSCE qui décline la vision 2010-2020 du Cameroun est
centré sur l'accélération de la croissance, la
création d'emplois formels et la réduction de la pauvreté.
Il vise entre autre de porter la croissance à 5,5% en moyenne annuelle
dans la période 2010-2020 ; (ii) ramener le sous-emploi de 75,8%
à moins de 50% en 2020 avec la création de dizaines de milliers
d'emplois formels par an dans les dix prochaines années ; et (iii)
ramener le taux de pauvreté monétaire de 39,9% en 2007 à
28,7% en 2020. Pour la réalisation de ces objectifs, le DSCE se
décline en stratégie de croissance, stratégie d'emploi,
stratégie de gouvernance et de gestion stratégique de l'Etat.
2.2.1. Stratégie de
croissance
La stratégie de croissance définie par le DSCE
se décline en cinq axes stratégiques notamment le
développement des infrastructures, la modernisation de l'appareil de
production, le développement humain, l'intégration
régionale et diversification des échanges et le financement de
l'économie.
Le rôle des infrastructures dans la promotion des
échanges et de la croissance n'est plus à démontrer. Les
infrastructures (les réseaux d'énergie, d'eau, de transport et de
télécommunication) jouent un rôle crucial dans le
fonctionnement de l'économie. Convaincu de ce rôle, il a
été prévu dans le DSCE des investissements massifs sur la
période de mise en oeuvre dans les domaines de l'énergie, des
BTP, des transports et des TIC.
Pour moderniser son appareil de production, le gouvernement a
prévue mettre l'accentsur le développement d'hyper extensions
agricoles et le désenclavement des zones de productiondans les
différentes régions du pays selon leurs
spécificitésagro-écologiquesafinde réaliser des
rendementsd'échelleet d'accroitresubstantiellement la production. Par
ailleurs, un accent est mis sur la recherche,l'exploitation et la
transformation des ressources minérales nécessaires au
développement économique, la création d'un environnement
politique institutionnel,juridique et réglementaire propice au
développement de l'entrepreneuriat collectif et la mise en place d'un
dispositif opérationnel d'incitation et d'accompagnementde
l'investissementprivé.
Le développement humain tel que voulu par la
stratégie de croissance devra contribuer à l'amélioration
des conditionsde vie des populations, mais aussi à la formation d'un
capital humain solide, capable de soutenir la croissanceéconomique. Dans
ce sens, il a été inscrit la réalisation des
investissements en faveur des différentescatégoriessociales,dans
les domaines de la santé, l'éducation et la formation
professionnelleavec une attention particulière pour les jeunes et les
femmes.
Dans la perspective de soutenir une croissance durable et
créatrice d'emplois, la politique de développement et de
diversificationdes échangescommerciaux du Cameroun s'est inscritenon
seulement dans une perspective de renforcement del'intégration sous
régionale et régionale mais aussi de recherche des
débouchés dans les marchés
européens,américains ou asiatiques.
Conscient de ce qu'aucune relance économique durable ne
peut être envisagée sans une réelle politique de
financement des investissements, les autorités camerounaises entendent
renforcer les mesures prises dans le cadre des programmes
précédents, notamment la prise en compte des avantages
consacrés dans le cadre des régimes du Code des investissements
et de la zone franche lors de l'élaboration des textes d'application de
la Charte des investissements, ces dernières constituant la trame de
fond d'une fiscalité à la fois d'attrait de l'épargne et
d'allègement du coût de l'accès au financement.
2.2.2. La stratégie de
l'emploi
Le volet emploi du référentiel de cadrage de
l'action de l'économie camerounaise sur la période 2010-2020 se
décline en trois principaux axes notamment l'accroissement de l'offre
d'emplois décents, la mise en adéquation de la demande d'emploi
et l'amélioration de l'efficacité du marché.
Pour l'axe relatif à l'offre de l'emploi décent,
les mesures de politique économique mettent en avant le rôle de la
PME pour releverl'immense défi de l'emploi. L'objectif retenu pour cet
axe de la stratégie de l'emploi est celui de résorber
complètement le sous-emploi visible et de maintenir le taux de
chômage élargi à moins de 7%à l'horizon 2020
lorsqu'on sait à la période de formulation de cette
stratégie, le taux de sous-emploi visible est estiméà 11%
de la population active occupée.La promotion de l'auto-emploi est l'un
des piliers que compte utiliser les autorités camerounaises pour
atteindre cet objectif ; ce qui permettra d'accompagner le
développement des secteurs porteurs de croissance notamment dans le
secteur rural, de l'artisanat et des services.
L'un des objectifs des politiques éducatives est de
développer les formations professionnelles afin de permettre au plus
grand nombre de poursuivre des études et de répondre aux attentes
du système productif. S'agissant de ce volet de la stratégie
d'emploi, l'accent est mis sur l'augmentation et la diversification de l'offre
de formation. Les mesures qui ont été envisagées dans ce
sens portent pour l'essentiel sur l'améliorationet la standardisationdes
référentielsde formation, la diversification des modes de
formation et des filières de formation en tenantcompte des secteurs
porteurs,la participationdes milieux professionnelset des entreprises.
S'agissant de l'amélioration de l'efficacité du
marché de l'emploi, la transparence du marché de l'emploi et la
facilitation de l'insertion du plus grand nombre des demandeurs d'emploi est le
fondement de ce volet de la stratégie de l'emploi. Pour y parvenir, la
stratégie a prévue des mesures pour amener les entreprises
à exprimer leurs besoins en ressources humaines de manière mieux
articulée et à travers des circuits formels et assurer une bonne
communication sur les tendances et évolutions du marché de
l'emploi et une bonne information des acteurs. Par ailleurs les circuits
formels de placement des demandeurs d'emplois devraient être
renforcés par le biais de l'intensification des campagnes de prospection
des entreprises.
2.2.3. Gouvernance et gestion
stratégique de l'Etat
La gouvernance et la gestion stratégique de l'Etat sont
coeurs des paramètres clés conditionnant l'atteinte des
résultats escomptés dans le cadre de la mise en oeuvre du DSCE.
Chacun de ces paramètres est illustré par la document de
stratégie.
En matière de gouvernance et état de droit, les
actions envisagées visent à garantir un meilleur respect des
droits individuels et des libertés publiques sans oublier le
renforcement de la gestion des affaires publiques. Pour y parvenir, il a
été prévu de nombreuses mesures autour des quatre axes
notamment le renforcement de l'Etat de droit et de la sécurité
des personnes et des biens, l'amélioration de l'environnement des
affaires ; le renforcement de la lutte contre la corruption et les
détournements de fonds et l'amélioration de l'information et
du contrôle citoyen de la gestion des affaires publiques.
Pour une gestion meilleure gestion stratégique de
l'Etat, le focus est mis sur l'affermissement du processus de
décentralisation. A cet effet, un accent particulier a été
mis sur la conduite du processus de transfert des compétences et des
ressources aux Collectivités Territoriales Décentralisées
(CTD) et ce, dans des meilleurs délais. Par ailleurs le processus de
planification, qui est une compétence reconnue par la loi aux
régions et aux communes, devrait être promue par le renforcement
des capacités en matière de planification stratégique et
l'instauration systématique de plans de développement pour les
communes et pour les régions. Pour limiter les effets pervers du
commerce illicite sur l'appareil de production national, des mesures ont
été clairement identifiées. Il s'agit notamment de
renforcer les mécanismes de lutte contre la fraude, la contrebande et
les grands trafics internationaux dans un triple objectif de facilité,
de sécurité et de contrôle des normes de qualité.
Outre ces éléments d'ordre stratégique
qui résument l'essentiel des mesures envisagées dans le cadre de
la mise en oeuvre du DSCE, d'autres aspects important ont été
pensés. Il s'agit en effet, du cadrage macroéconomique qui permet
d'analyser les implications chiffrées des orientations retenus dans le
DSCE et du mécanisme de suivi évaluation qui permet de s'assurer
d'orienter les programmations budgétaires et d'apprécier les
résultats/impacts de la mise en oeuvre de la stratégie de la
croissance et l'emploi sur le développement économique et social
du pays.
B. Mesures de politiques
prises en relation avec l'environnement de l'investissement
Depuis les années 90, le secteur privé est
devenu le moteur de l'économie au Cameroun. En vue de le renforcer,
diverses mesures ont été prises pour l'amélioration de
l'environnement de l'investissement. En effet, dans la formulation du DRSP en
2003, les actions prioritaires du gouvernement en faveur de l'environnement de
l'investissement étaient focalisées sur la promotion d'un cadre
macroéconomique stable, la diversification de l'économie pour
conforter la croissance, le renforcement de la valorisation des ressources
humaines et l'octroi de moyens d'agir au secteur privé pour en faire le
principal moteur de la croissance. Ces mesures, dont les effets ont
été mitigées, ont été confortées avec
la formulation de la stratégie de croissance et de l'emploi dont la mise
en oeuvre, débuté en 2010, vise à jeter les bases d'une
croissance forte grâce à d'importants investissements dans les
infrastructures, la modernisation rapide de l'appareil de production et
l'amélioration significative de l'environnement des investissements.
Nous présenterons les mesures prises par le
gouvernement camerounais en rapport avec l'environnement de l'investissement
sur les plans politique, économique, social et technologiques.
I. Mesures prises sur le plan politique
Les mesures prises par le gouvernement sur le plan politiques
seront présentées à travers les reformes
règlementaires et institutionnelles mises en place pour promouvoir
l'initiative privée.
1. Les reformes règlementaires
Dans sa volonté de bâtir une économie
compétitive et prospère par le développement
desinvestissements, les autorités camerounaises ont adopté de
nombreuses reformes règlementaires. Dans le cadre de nos travaux, nous
présenterons l'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des
Affaires, la loi portant charte des investissements, la loi sur les
incitations, la loi sur les zones économiques.
1.1. Loi portant
charte des investissements
La charte des investissements est régie par la loi
n°2002-004 du 19 avril 2002. Elle a fait l'objet de modification suite
à la loi n°2004-20 du 22 juillet 2004 et
l'ordonnancen°2009-001 du 13 mai 2009. Cette loi définit le cadre
de promotion des investissements conformément à la
stratégie globale dedéveloppement qui vise l'amélioration,
la pérennisation de la croissance, la création d'emplois dans
tous lessecteurs d'activités économiques et le bien-être
social des populations.
La loi portant charte des investissements en république
du Cameroun reconnait en l'Etat le rôle de régulation des
activités économiques et sociales, développement des
infrastructures de base et d'information, formation et sécurité.
Par ailleurs, il consacre le secteur privé comme le créateur et
le producteur de la richesse.
1.2. Loi relative
au crédit-bail
Dans la perspective de palier à la difficulté
d'obtention des prêts à long terme par les entrepreneurs au
Cameroun et de mettre en avant les investissements productifs, le gouvernement
camerounais a fait adopter le 21 décembre 2010, la loi n?2010/020
portant organisation du crédit-bail au Cameroun.
Le crédit-bail (ou leasing en anglais) se
définit comme une opération de crédit destinée au
financement de l'acquisition ou de l'utilisation des biens meubles ou immeubles
à usage professionnel. De ce fait, le crédit-bail est un
instrument de financement qui donne au locataire la faculté
d'acquérir, tout ou partie des biens loués, à condition de
payer au bailleur les loyers convenus.
1.3. Loi sur la
promotion des PMEs au Cameroun
Dans l'entame de la mise en oeuvre du DSCE qui consacre la PME
comme le moteur de la croissance, le gouvernement camerounais a
adopté le 13 avril 2010 la loi n°2010/001 portant promotion des
petites et moyennes entreprises au Cameroun.
Cette loi fixe les règles générales de
promotion des PME conformément à la charte des investissements du
Cameroun. Elle définit la pme comme et traite entre autres
de l'appui à la création des pme, de l'appui au
développement des pme, du soutien au financement des pme et des
obligations des pme.
Bien avant la promulgation de cette loi, des dispositions dans
le sens de la promotion des PME avaient été prises notamment avec
l'instruction n° 001/CAB/PM du 18 mars 2010 relative aux formalités
administratives de création des Entreprises au Cameroun.
1.4. Loi relative
au incitations à l'investissement privé
Le 18 avril 2013, le Cameroun s'est doté d'un texte de
loi accordant des incitations aux investisseurs. Il s'agit de la loi
n°2013/004 fixant les incitations à l'investissement privé
en République du Cameroun. Elle a pour objectif de favoriser, de
promouvoir et d'attirer lesinvestissements productifs en vue de
développer les activités orientées vers lapromotion d'une
croissance économique forte, durable et partagée, ainsi que
del'emploi.
Cette loi fixe de manière explicite, les avantages que
l'Etat accorde aux investisseurs au titre de l'exercice de leurs
activités ou de leur participation au capital des sociétés
camerounaises. Ces avantages spécifiques qui visent les investissements
dans leur phase d'installation et d'exploitation sur une période
déterminée, sont de nature à encourager les investisseurs
à miser sur le Cameroun. Lesdits avantages porte pour l'essentiel sur
les exonérations fiscales et douanières, l'exemptions ou
réductions au paiement des taxes, impôts, droits et autres
charges.
Par ailleurs, cette loi vise à encourager les
investisseurs à explorer des opportunités en dehors du secteur
des hydrocarbures et du secteur minier, à créer des emplois,
à orienter leur activité vers l'exportation, à utiliser
comme intrants des ressources naturelles nationales et à contribuer
efficacement à la création de la valeur ajoutée. Ce qui
permettra le développement et la modernisation de nombreuses
filières porteuses de l'économie nationale.
1.5. Loi sur les
zones économiques
Le 16 décembre 2013, le gouvernement camerounais s'est
doté d'une loi relative aux zones économiques. Il s'agit en effet
de la loi n°2013/011 du 16 décembre 2013 régissant les zones
économiques au Cameroun. Outil d'incitation et de promotion de
l'investissement, des exportations, de la compétitivité, de
l'emploi, de la croissance économique et de l'aménagement du
territoire ; cette loi fixe le cadre général de la
création, de l'aménagement et de la gestion des zones
économiques, ainsi que les modalités d'admission des entreprises
désireuses de s'y installer.
Selon cette loi, une zone économique se définit
comme « un espace constitué d'une ou de plusieurs aires
géographiques viabilisées, aménagées et
dotées d'infrastructures, en vue de permettre aux entités qui y
sont installées de produire des biens et des services dans des
conditions optimales ». La zone économique vise à
concentrer, sur une ou plusieurs aires données, des activités ou
des acteurs (entreprises industrielles, agricoles ou de services,
pépinières ou incubateurs d'entreprises, pôles
scientifiques et technologiques, technopoles, agropoles) engagés dans
des projets de développement économique et social. En d'autre
termes, elle vise le développent des écosystèmes
d'entreprise selon le principe de la chaîne de valeur pour une meilleure
intégration des activités. Par ailleurs, cette loi vient mettre
fin au régime des zones franches industrielles.
A côté de ces textes, nous pouvons mentionner les
autres textes réglementaires du Cameroun notamment les codes sectoriels
(gazier, minier, forestier et pétrolier), le code général
des impôts et la loi des finances. Le Cameroun appartenant ayant
ratifié des accords sous régionaux, il serait important
d'intégrer à cette liste, l'ensemble des textes
réglementaires de la sous-région CEMAC notamment la charte des
investissements de la CEMAC (le Code des douanes de la CEMAC, la convention
créant la COBAC, etc.)et les différents actes uniformes de
l'OHADA.
2. Les réformes institutionnelles
Les réformes institutionnelles sont
précédées par les réformes réglementaires.
Ainsi, nous présenterons les institutions de promotion, de soutien, de
facilitation et de promotion du dialogue secteur public/secteur privé.
2.1. Les Centres de
Formalité de Création d'Entreprise (CFCE)
En rapport avec le processus d'amélioration
del'environnement des affaires à l'effet de lever les nombreuses
difficultésrelatives aux démarches administratives de
création d'entreprises auxquellessont confrontés les
opérateurs économiques nationaux et étrangers
désireux d'investir dans notre pays, le premier ministre, le premier
ministre a émis le 18 mars 2010 l'instruction n° 001/CAB/PM
N°001 relative aux formalitésadministratives de création
d'entreprises au Cameroun.
De cette instruction, les Centres de Formalité de
Création d'Entreprise (CFCE) ont vu le jour. La mise en place des CFCE
visait le regroupement un seul lieu physique,les formalités de
création, de modification et de cessation d'activités des
entreprises jusque-là éparpillées dans plusieurs
administrations localisées dans différents
pointsgéographiques d'une même ville, tout en simplifiant les
procédures et en réduisant lescoûts et délais
desdites formalités. Ce regroupement des services administratifs apour
objectif de réduire de manière considérable les
délais de créationd'entreprises qui devraient être en
moyenne de 72 heures.
2.2. L'Agence de
Promotion des Investissements (API)
Prévue par une loi du 19 avril 2004 portantCharte des
investissements, l'Agence de promotion desinvestissements (API) du Cameroun a
officiellement étéinstituée par décret
présidentiel le 17 septembre 2005.Cependant, elle n'est entrée
dans la phase opérationnellequ'en janvier 2010, avec la
désignation de ses principauxresponsables et la mise en place de son
conseild'administration.
En tant que structure chargée de la promotion des
investissements, l'API est appelée à accueillir, assister et
orienter les investisseurs étrangers et nationaux dans la mise sur pied
de leurs projets. Elle est chargée en particulier de mettre en place une
banque de données sur les projets et d'en assurer la diffusion. Elle est
également appelée à jouer un rôle actif,en liaison
avec les autres Administrations et Organismes publics et privés
concernés, dans l'élaboration à la mise en oeuvre de la
politique du Gouvernement dans le domaine de la promotion des investissements
au Cameroun.
L'API est supposée jouer le rôle de
première agence d'exécution des dispositions contenues dans la
Charte des investissements promulguée en 2002. À cet effet, une
plateforme de concertation avec le secteur privé, les administrations
concernées et les représentants de la société
civile a été créée.
2.3. L'Agence de
Promotion des PME (APME)
Annoncée depuis 2005, c'est finalement en 2013 que le
Président de la République du Cameroun signe le décret
n° 2013/092 du 03 avril 2013 portant création de l'Agence de
Promotion des PME (APME) au Cameroun.
Placée sous la tutelle technique du MINPMEESA, l'APME
est chargé de la mise en oeuvre de la stratégie sectorielle en
matière de promotion et de développement des PME ainsi que de la
facilitation des formalités de création d'entreprises entre
autres. De manière spécifique, l'APME assiste et encadre les PME,
facilite les formalités de création d'entreprise et la promotion
de l'innovation technologique. Par ailleurs, elle apporte assistance et conseil
aux porteurs d'idées de projets, met en place une banque de
données et de projet ainsi que l'observatoire des PME.
2.4. La Bourse de
Sous-Traitance et de Partenariat (BSTP)
La BSTP a vu le jour suite au décret N°002/PM du
15 Février 2012 portant promotion de la sous-traitance en matière
de contrats de partenariat et des contrats négociés dans le cadre
des autres régimes d'incitation à l'investissement.
C'est un centre de ressources qui permet le recensement des
entreprises et leur évaluation en se basant sur leurs capacités
techniques. A cet effet, il est chargé d'aider les entreprises membres
à trouver de nouveaux clients et éventuellement à
développer leur rentabilité à travers une analyse de leurs
performances et procédés ainsi que d'accompagner à terme
l'entreprise dans une utilisation rationnelle de ses ressources techniques et
humaines.
2.5. La Banque
Camerounaise des PME (BC-PME)
La Banque camerounaise des PME ou BC - PME est la
résultante d'une promesse du Président de la République du
Cameroun faite aux populations en janvier 2011, lors du comice agropastoral
d'Ebolowa. La BC-PME a été constituée en juin 2011 avec un
capital de 10 000 000 000 F CFA (dix milliards de francs CFA) et son
siège social se trouve à Yaoundé.
Elle est spécialisée dans le financement des
petites et moyennes entreprises et de l'artisanat et chargée de faire au
Cameroun ou dans tous les autres pays, pour son compte personnel, pour les
tiers ou en participation, toutes opérations de banque,
opérations connexes et la prestation de services bancaires,
économiques et financiers.
2.6. Le Bureau de
Mise à Niveau (BMN)
Dans le cadre de la mise en oeuvre de la stratégie
nationale de compétitivité, le Bureau de Mise à Niveau
(BMN)a été créé par arrêté n°
221CAB/PM du 16 décembre 2011 et est placé sous la tutelle du
Ministère de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement
du Territoire.
Le BMN a pour mission principale de mettre en oeuvre la
politique du gouvernement en matière d'appui à la mise à
niveau et la restructuration des entreprises industrielles au Cameroun. A ce
titre, il est en charge de l'élaboration et de la mise en oeuvre des
programmes de mise à niveau des entreprises et de management de la
qualité, en relation avec les départements ministériels
concernés et les structures d'encadrement des entreprises tout comme de
la définition et de l'application des critères
d'éligibilité des entreprises au programme de mise à
niveau et les modalités d'octroi des primes auxdites entreprises.
En outre, le BMN veille à assurer les meilleures
conditions de financement du programme par le biais de la coordination entre
les différentes sources de financement et des interventions des
partenaires au développement ainsi que la négociation des
programmes de financement au niveau bilatéral et
multilatéralrelatives à la mise à niveau et la promotion
de la qualité pour les entreprises camerounaises.
2.7. L'Agence de
Promotion des Zones Economiques (APZE)
Institution prévue par loi régissant les zones
économiques au Cameroun, a été créée par le
décret n° 2015/178 du 06 avril 2015 portant organisation et
fonctionnement de l'Agence de promotion des zones économiques du
Président de la République du Cameroun.L'APZE est placé
respectivement sous la tutelle technique du ministre de l'Economie, de la
planification et de l'aménagement du territoire (MINEPAT), et celle
financière du ministre des Finances.
L'APZE est chargée entre autres de la réception
et de l'instruction des dossiers de demande de création des zones
économiques, tout comme de la délivrance des agréments aux
entreprises. En outre, la structure doit également soumettre au
gouvernement, les projets de décrets de création des zones
économiques, ainsi que de la définition des normes de maitrise
d'ouvrage des infrastructures dans lesdites zones. En plus de veiller au strict
respect des dites normes, l'Agence devra aussi suivre la performance et la
croissance des zones économiques, et de définir les cahiers de
charges des promoteurs et des entreprises agréées ; ce, en
liaison avec les administrations concernées.
2.8. Le Conseil de
Régulation et de Compétitivité (CRC)
Instance consultative placée sous l'autorité du
Premier Ministre et regroupant en son sein les représentants du secteur
public, du secteur et de la société civile ; le CRC a
été créé le 22 décembre 2004 par
décret n° 2004/266 portant organisation et fonctionnement dudit
conseil.
Le CRC a pour mission de veiller à la
réalisation des objectifs fixés par la Charte des
Investissements, d'assurer le contrôle du respect des dispositions de
ladite Charte et de ses textes d'application, et de réguler
l'activité des organismes de promotion et de facilitation des
investissements et des exportations. A ce titre, il est notamment chargé
d'émettre des avis techniques préalables sur tout projet de texte
d'application de la Charte des Investissements et d'assurer une
évaluation périodique du dispositif mis en place dans le cadre de
la Charte des Investissements.
Par ailleurs, il est également chargé de
recevoir et d'examiner au préalable les recours intentés par des
Investisseurs pour non-respect des dispositions de la loi portant Charte des
Investissements et de ses textes d'application de même que les questions
liées à la régulation et à la
compétitivité de l'économie national.Aussi, il veille
à l'harmonisation et à la cohérence des activités
des organes de régulation et des organes chargés de promouvoir la
compétitivité de l'économie, la concurrence et les
investissements ainsi qu'au suivi de la mise en oeuvre de la stratégie
globale de la compétitivité.
2.9. Le
Comité de Compétitivité (CC)
Le Comité de Compétitivité a
été créé le 31 décembre 1997 par
décret présidentiel n° 1997/235 suite au
séminaire-atelier sur l'évaluation du secteur privé
camerounais tenue les 28, 29 février et 1er mars 1996
à Yaoundéà l'initiative du Gouvernement et de Banque
Mondiale. C'est une réponse à la recommandation des participants
de la création d'un cadre permanent de concertation entre le secteur
privé et l'administration.
En réponse à l'exigence de
compétitivité comme une condition sine qua non de la survie de
l'entreprise camerounaise, consacrée comme le moteur de la dynamique de
croissance et de création d'emplois, le Comité de
Compétitivité a été réorganisé par
décret n° 2014/053 du 07 Février 2014 afin de recentrer ses
missions et renforcer son efficacité et par là, d'accroître
l'impact de ses activités sur la vie des entreprises et
particulièrement les entreprises industrielles.
Le CC, placé auprès du ministère en
charge de l'économie, se présent comme un cadre permanent de
concertation de haut niveau entre les acteurs public et privé. A cet
effet, il sert d'interface entre les pouvoirs publics et les acteurs de
l'économie productive pour la recherche de solution aux problèmes
de compétitivité de l'économie et des entreprises. A ce
titre, le CC se charge de l'identification des obstacles à la
compétitivité de l'économie et des entreprises ainsi que
de la proposition des mesures visant à accroître la
compétitivité nationale et abaisser les coûts de facteurs
et de transaction.
Par ailleurs, il est en charge du suivi de la mise en oeuvre
des décisions arrêtées et des réformes
engagées en matière de compétitivités, de
même qu'il contribue, en liaison avec les administrations et organismes
concernés, à l'élaboration et au suivi des
stratégies des programmes de développement et d'appui à la
compétitivité des filières de croissance de même que
la mise en oeuvre des programmes d'appui à la
compétitivité des filières de production prioritaires. Le
CC est également chargé d'élaborer et d'adresser au
premier ministre un rapport annuel sur l'état de la
compétitivité de l'économie nationale.
2.10. Le Cameroon Business Forum (CBF)
Créé par le gouvernement camerounais avec
l'appui d'IFC en 2006 et rendu opérationnel en janvier 2009, le CBF est
un mécanisme de dialogue public-privé mis en place pour oeuvrer
à l'amélioration du climat des affaires. Il est destiné
à appuyer le gouvernement dans ses efforts en faveur d'une croissance
économique, son existence procède d'une volonté commune
des parties prenantes d'améliorer le cadre réglementaire à
travers une mise en oeuvre efficace des réformes.
Les principales missions du CBF portent sur le renforcement de
la concertation entre les pouvoirs publics et le milieu desaffaires,
l'amélioration du climat des affaires et l'appui au développement
du secteur privé. Et à ce titre, il est chargé de la
promouvoir un dialogue public-privé efficient et de lever les obstacles
liés au monde des affaires, en appliquant les réformes
adoptées en vue d'encourager le secteur productif. En outre, il met tout
en oeuvre pour accélérer l'élaboration des réformes
qui amélioreront le climat des investissements et le rang du Cameroun
dans le classement du rapport Doing Business ou autre agence de notation ainsi
que pour favoriser le développement des investissements locaux comme
étrangers au Cameroun.
2.11. Le Conseil d'Appui à la Réalisation des
Partenariats (CARPA)
Dans le cadre de la promotion du
partenariatpublic-privé (PPP), principalement dans le domaine
desinfrastructures, et en vue d'attirer les investisseurs versdes projets
d'intérêt public ou d'intérêt national, leCameroun a
institué le Conseil d'appui à la réalisation descontrats
de partenariat (CARPA). Le CARPA a été créé par la
loi n° 2006/012 du 29 décembre 2006 fixant lerégime
général des contrats de partenariat.
Son premierrôle est de conseiller le gouvernement en
matière de PPPet d'assister également les partenaires
privés dans leurdémarche, depuis l'identification des projets
jusqu'à leurexécution. Le CARPA est une entité
indépendanteagissant pour le compte de l'État. Il a pour vocation
dedevenir un centre d'expertise et d'information en matièrede
PPP.Au-delà desa mission de promoteur de PPP et d'assistancetechnique
(évaluation de projets, négociation, conclusionet gestion des
contrats), le CARPA assume également laresponsabilité de la mise
à niveau des organismespublics et du secteur privé, ainsi que
celle de lavulgarisation des meilleures pratiques en la matière. LeCARPA
est un passage obligé pour l'État et sesdémembrements dans
l'évaluation, la conduite et laréalisation de tout projet de PPP,
quel que soit le domaineconsidéré (santé,
éducation, culture, transport, etc.).
A côté de ces réformes institutionnelles
dont nous avons jugées utiles de présenter dans le cadre de ce
travail, nous faisons mentions des réformes prises pour améliorer
les services et les procédures administratives. C'est le cas du
processus de télé-déclaration mise en place dans les
services de la douane avec le système SYDONIA et des impôts, de la
mise en place de la CONAC pour la résorber la corruption au Cameroun.
I. Mesure prise sur le plan
socio-économique
Pour réaliser une croissance forte et durable pour
l'atteinte de l'émergence, le Cameroun a mis l'accent sur la mise en
oeuvre des grands projets à forts impacts socioéconomiques. Cette
volonté a été affirmée par le Président de
la République du Cameroun à l'occasion du 3e
congrès de son parti (le RDPC) tenu au palais des congrès en
septembre 2011 lorsqu'il dit : « (...) et à partir de
janvier 2012, le Cameroun sera transformé en un immense
chantier. ». Il est question d'améliorer le tissu
infrastructurel de manière à permettre à l'ensemble de
l'activité économique de se déployer dans un environnement
approprié.
Les domaines ayant enregistré d'importantes mutations
seront esquissées dans le cadre de notre travail. Il s'agit notamment
des secteurs des infrastructures et des services.
1. Les actions entreprises le secteur des
infrastructures.
Dans le secteur des infrastructures, d'importantes actions ont
été menées dans les sous-secteurs de l'énergie, des
bâtiments et travaux publiques, de la santé et de
l'éducation.
1.1. Le
sous-secteur de l'énergie
Dans le sous-secteur de l'énergie, l'accès
à l'énergie électrique et à l'eau potable a
constitué l'essentiel des opérations menées dans le cadre
de la Stratégie de Croissance et de l'Emploi.
S'agissant de l'énergie électrique, de nombreux
projets ont été réalisées dans la perspective de
résorber le déficit structurel en énergie que connait le
Cameroun. A cet effet, le gouvernement a opté pour l'énergie
thermique comme solution d'urgence. Ainsi, un plant thermique d'urgence a
été mis sur pied en 2009 dont l'opérationnalisation
effective n'est constatée qu'en 2012. Ce programme a permis la mise en
place de quatre centrales pour une capacité totale de 100 MW
installées dans les villes de Yaoundé (60 MW), Bamenda (20 MW),
Mbalmayo (10 MW) et Ebolowa (10 MW). Par ailleurs, des projets structurants
d'une plus grande envergure ont connu une mise en oeuvre. Il s'agit notamment
de la centrale à gaz de Kribi d'une capacité de 216 MW extensible
à 300 MW qui est déjà opérationnelle ; le
barrage hydroélectrique de Memve'ele d'une capacité de 201 MW
dont les travaux sont réalisés à plus de 90% en ce quoi
concerne la première phase ; et le barrage hydroélectrique
de Mekin d'une capacité de 15 MW dont l'opérationnalisation est
fixée pour avril 2016.
En ce qui concerne l'accès à l'eau potable, les
actions notables sont observées. Ces actions d'inscrivent dans le cadre
des programmes hydrauliques d'urgences et d'extension de l'adduction d'eau dans
les grandes villes. Parmi celles-ci, nous pouvons citer la construction des
forages, la construction des points d'eau et la réhabilitation des
points d'eau existant. Par ailleurs, nous avons la construction de l'usine de
traitement et de production d'eau potable de la Mefou d'une capacité de
50 000 m3 et les travaux d'extension du réseau à
travers 39 km de linéaire dans la ville de Douala.
1.2. Le
sous-secteur des bâtiments et travaux-publics
Dans ce sous-secteur, les interventions ont porté
essentiellement sur l'entretien et la réhabilitation desinfrastructures
routières. Parmi les plus importantes réalisations de ces cinq
dernières années, on peut citer sansêtre exhaustif la
construction de la route Ayos-Bonis, la réhabilitation de la section
Manjo - Loum de la route Loum - Pont du Nkam, la construction en profil
autoroutier de la pénétrante Nord de Yaoundé à
Olembé et la construction de plusieurs ouvrages d'art et
l'aménagement des pistes rurales au titre du Contrat
Désendettement Développement (D) routier.
Au niveau des grands projets routiers, des avancées
notables ont été enregistrées. Il s'agit notamment des
entrées est et ouest de la ville de Douala qui devraient favoriser la
fluidité de la circulation vers Yaoundé et vers le port de
Douala ; le deuxième pont sur le Wouri qui affiche un taux de
réalisation de l'ordre 47% deux ans après le lancement des
travaux.
Ces différentes interventions ont fait passer le
linéaire de route bitumée du Cameroun de 5011km en 2010 à
6 110 km en 2013.
1.3. Le
sous-secteur de la santé
En matière de santé, les actions des
autorités camerounaises ont été orientées dans le
sens de la réalisation des objectifs du millénaire pour le
développement (OMD). A cet effet, plusieurs projets ont
été réalisés et ont permis d'améliorer de
manière quantitative et qualitative les infrastructures sanitaires.
Parmi ces réalisations, nous pouvons citer la construction des
hôpitaux de 1ère catégorie (l'hopital de
référence de Sangmélima, le centre des urgences de
Yaoundé, ...), la création des laboratoires
spécialisés et de l'ouverture des structures sanitaires des
institutions confessionnelles, du secteur privé et des fondations
particulières.
Par ailleurs, les écoles spécialisées de
formation en médecine ont été créées
notamment dans les universités de Yaoundé I, de Douala et
Buéa afin de former un personnel qualifié pour apporter des soins
aux populations. Aussi, des établissements de formation du personnel
médico-sanitaire (infirmière, sage-femme, laborantin, ...) ont
été ouverts.
1.4. Le
sous-secteur de l'éducation
Les actions entreprises dans le sous-secteur de
l'éducation ont visé pour l'essentiel l'augmentation de l'offre
et de la qualité de l'éducation en rapport avec les OMD et
l'adéquation de la formation au marché de l'emploi.
En ce qui concerne l'enseignement primaire, les reformes que
nous pouvons mettre en avant portent sur la construction des salles de classes
et le recrutement des enseignants avec l'accompagnement des partenaires. En
outre, l'enseignement a été ouvert à l'initiative
privé qui bénéficie d'une subvention à
l'enseignement octroyé par le gouvernement. Suite à la
gratuité de l'enseignement primaire, le gouvernement à instaurer
le paquet minimum pour soutenir les écoles primaires publiques.
S'agissant de l'enseignement secondaire, on a assisté
à un renforcement des infrastructures pour les établissements
tant de l'enseignement général que l'enseignement technique.
Aussi, l'on a assisté à l'ouverture de nombreux lycée
d'enseignement général et technique du fait de la mutation des
collèges en lycée. Ce dispositif a été
renforcé par l'initiative privé et confessionnel qui d'ailleurs
affiche les meilleurs résultats dans les examens officiels du
Cameroun.
Pour l'enseignement supérieur, de nombreuses actions
ont été prises afin de former en quantité, à partir
d'une offrefortement diversifiée (publique et privée),
despersonnels hautement qualifiés et faciliter le passage de la
recherche àl'innovation. Au titre de ces actions, nous pouvons citer
sans être exhaustif la professionnalisation des enseignements detoutes
les filières avec la mise en place du système LMD ; la
densification de la carte universitaire (créationde nouveaux
établissements) prioritairementceux à vocation technologiques et
professionnels ; la mise en place d'un fonds d'appui à la
modernisationde la recherche universitaire ; l'utilisation optimale des
nouveaux modes detransmission des connaissances (universitésvirtuelles)
et l'adoption des procédures d'homologation etd'accréditation des
établissements ainsi que leurs programmes de formation.
2. Le secteur des services
Dans le secteur des services, des mesures ont
été prises pour améliorer la qualité des services
dans les sous-secteurs des technologies de l'information et de la communication
(TIC), des transports et des finances.
2.1. Le
sous-secteur des TIC
Dans le domaine des TIC, des actions ont été
prises pour doter le Cameroun d'un réseau moderne de
télécommunication à haut débit. Parmi celles-ci,
nous avons l'installation de 3 200 km de câble de fibre optique qui
permet de couvrir les 10 Régions et une quarantaine de
département et la mise en place d'un réseau à haut
débit pour l'interconnexion des administrations (le réseau
GOVNET). En outre, nous avons la virtualisation de certaines activités
tel que la médecine et l'enseignement. Par ailleurs, un programme
d'investissement a été mis en place, sur financement du Fonds
Spécial des Télécommunication, pour la construction des
boucles optiques urbaines dans les 10 régions du pays pour permettre une
connexion de haut débit.
A cela nous pouvons ajouter les grandes mutations
observées dans la téléphonie mobile. En effet, le Cameroun
à ce jour compte trois opérateurs de téléphonie
mobile qui exploitent la « 3G » qui permet d'offrir des
services plus performants.
2.2. Le
sous-secteur des transports
Dans le domaine des transports, des actions louables ont
été enregistrées pour l'amélioration de la
logistique portuaire, ferroviaire et aéroportuaire.
S'agissant de la logistique portuaire, outre la construction
du port en eau profonde dont nous avons fait référence plus haut,
les actions ont portée pour l'essentiel sur réhabilitation des
infrastructures dont les principaux sont la modernisation du Terminal à
conteneurs prioritairement réservé aux navires routiers ; la
réhabilitation du balisage du chenal d'accès ; la
réhabilitation des ouvrages d'accostage, des voies navigables, des quais
et terre-pleins du port conventionnel. Par ailleurs, pour améliorer les
services du port, des reformes ont été prises pour réduire
le délai de passage des marchandises notamment la réduction
substantielle des tarifs de traitement des conteneurs.
Pour la logistique aéroportuaire, les actions ont
porté sur la modernisation des équipements des aéroports
de Yaoundé, Douala, Garoua et Maroua, la mise en service effective de
CAMAIRCO, l'amélioration du trafic aérien et le renforcement de
la réglementation en matière de sécurité
aérienne. Dans la même perspective, des actions tangibles ont
été réalisées pour accroitre la sûreté
et la compétitivité des aéroports. Il s'agit notamment de
l'exécution de la composante camerounaise du Projet Régional de
Renforcement de la Sureté et de la Sécurité de l'Aviation
Civile en Afrique de l'Ouest et du Centre ; de la réhabilitation et
du renforcement des mesures de sécurité dans les aéroports
de Garoua et de Maroua.
Au niveau de la logistique ferroviaire, un certain nombre de
voies ont été ou sont en cours de réhabilitation de
même qu'on a assisté à un renouvellement des
équipements (locomotives). Par ailleurs, le Plan Directeur Ferroviaire
National a été adopté. Celui-ci prévoit l'extension
du réseau ferroviaire du Cameroun.
Il a été question dans cette première
partie de présenter le concept de l'environnement de l'investissement et
le cadre de référence de la politique économique de
l'économie camerounaise. Il s'avère que l'environnement de
l'investissement est composé de tous les éléments et
acteurs extérieurs susceptibles d'affecter l'activité de
l'entreprise. Par ailleurs, la politique économique affecte
l'environnement de l'investissement et par conséquent elle peut faire
apparaître les contraintes ou des opportunités pour les
investisseurs.
Cependant, la perception de l'environnement de
l'investissement n'est pas la même pour tous les opérateurs
économiques, malgré l'universalité des mesures de
politique économique misent en oeuvre et affectant les variables de cet
environnement. Une évaluation de la perception de l'environnement de
l'investissement permettrait d'apprécier l'impact de la politique
économique sur l'environnement de l'investissement et de formuler des
recommandations.
2epartie :
Evaluation de l'environnement des investissements et
de l'efficacité de la politique économique au Cameroun et
formulation de recommandations
Après la phase d'investigation théorique
menée à la première partie, il est intéressant
etnécessaire de procéder à une évaluation empirique
de l'environnement de l'investissementet de l'efficacité de la politique
économique au Cameroun.
Pour cela, à partir des outils statistiques, nous
procéderons dansun premier temps à l'évaluation des
composantes caractéristiques de l'environnement ainsi que les
indicateurs de politique économique. Par la suite, nous
clôturerons par la synthèse des résultats de
l'évaluation aux fins de recommandations de politiqueséconomiques
au Cameroun.
Chapitre 3 : cadre méthodologique de
l'étude et présentation des résultats
Dans ce chapitre, nous allons présenter la
méthodologie utilisée pour obtenir les données qui nous
ont permis de produire les résultats qui sont
présentés.
Section 1 : sources de données et
méthodologie
Dans cette section nous présenterons les
différents types de données que nous allons utiliser dans le
cadre de notre travail ainsi que la méthodologie pour aboutir à
nos résultats.
A. Source de données
Deux types de données ont été
utilisés pour mener à bien notre étude. Il s'agit
notamment des données primaires et des données secondaires.
I. Les données
primaires
Les données primaires de notre étude sont issues
d'une enquête de terrain dont nous présenterons les
différentes spécificités.
1. Population de notre étude et technique
d'investigation
Notre étude porte sur la perception de l'environnement
de l'investissement par les entreprises par conséquent la population de
notre enquête a été les entreprises en activités sur
le territoire camerounais.
Cette population est composée des entreprises à
capitaux publiques et à capitaux privés. On y retrouve
également les multinationales. Par ailleurs, nous n'avons pas
ciblé un type d'entreprises et de secteur d'activités
spécifiques. Ce qui fait que cette population, assez
hétérogène, est constitué des entreprises de
petite, de moyenne et de grande tailles et opérant dans divers secteurs
d'activités dont l'essentiel exerce dans le secteur des services.
A la base nous n'avons pas délimiter une taille
précise pour notre échantillon, cependant les entreprises
visées ont été identifiées à l'aide de la
base de données des membres des organisations patronales à
l'instar du GICAM, de l'ECAM, du SYNDUSTRICAM, de la Chambre de Commerce ainsi
que le répertoire des entreprises élaboré par l'Institut
National de la Statistique à l'issue du recensement
général des entreprises de 2009.
Les administrations publiques et les partenaires au
développement n'ont pas été inclus dans notre population
car nous avons estimés qu'il fallait s'intéresser aux
bénéficiaires des mesures de politiques économiques en
faveurs de l'environnement notamment les entreprises.
2. Technique d'investigation
La technique d'investigations que nous avons utilisée
est celle de l'administration directe d'un questionnaire que nous avons
préparé dans le cadre de notre recherche.
Le questionnaire préparer à cet effet, visait
à cerner la perception des chefs d'entreprises sur certains aspects de
l'environnement de l'investissement. Les questions avaient chacune deux
modalités extrêmes dont échelle d'appréciation est
comprise entre 1 et 7. Et pour une meilleure pertinence des réponses
à notre questionnaire, nous avons ciblé en priorité les
chefs d'entreprises. Par ailleurs, lorsque ceux-ci n'étaient
disponibles, nous nous assurons que le questionnaire soit rempli par un de ses
collaborateurs faisant parti du top management en rapport avec l'organigramme
de la structure.
Cette mobilisation des données primaires n'a pas
été sans embûches. En effet, nous avons fait face à
la réticence et à la disponibilité de certains chefs
d'entreprises pour fournir les informations dont nous avons besoins. En effet,
il n'a pas été évident de les convaincre à remplir
les questionnaires car certains n'avaient pas le temps pour le faire, ou
l'estimaient trop long.
II. Les données
secondaires
Les données secondaires utilisées dans le cadre
de notre mémoire, pour cerner l'impact des politiques
économiques, étaient essentiellement des données
macroéconomiques et des rapports d'études des institutions
spécialisées.
1. Données macroéconomiques
Nous attendons par données macroéconomiques les
données fournies principalement par la comptabilité nationale et
certains organismes de développement.
Ainsi les données que nous utiliserons ici sont
essentiellement celles relative au PIB, aux IDE et le volume des
investissements. A cela nous ajoutons les indicateurs socio-économiques
relatifs aux domaines de la santé, de l'éducation et des
infrastructures.
2. Données des études
spécialisées
2.1. Les données du World Competitiveness Report
L'essentiel des données secondaires de nos travaux ont
été extrait principalement du World Competitiveness Report(WCR)
du World Economic Forum20(*) (WEF). Le WCR publie chaque année des
indicateurs de benchmarking destinés à (i) mettre en
lumière les principaux obstacles liés à l'environnement
qui entravent la compétitivité et la croissance des
économies et (ii) stimuler la discussion sur la formulation et la mise
en oeuvre des stratégies devant permettre de les lever. Il offre une
vision homogène des difficultés que les pays doivent surmonter
pour jeter ou asseoir les bases d'une croissance et d'une
prospérité durables. Les indicateurs du WCR, plus d'une centaine,
sont regroupés en 12 piliers que sont les institutions, les
infrastructures, l'environnement macroéconomique, la santé &
l'enseignement primaire, l'enseignement supérieur& formation,
l'efficience du marché des biens, l'efficience du marché de
travail, le développement du marché financier, l'aptitude
technologique, la taille du marché, le degré de sophistication
des affaires et l'innovation. Il s'agit d'un ensemble de dimensions qui
déterminent le niveau de productivité.
2.2. Les données du Doing Business
Dans le cadre de notre étude, nous avons
également exploité les rapports Doing Business de la Banque
Mondiale. En effet, le Projet Doing Business mesure la réglementation
des affaires et son application effective dans 189 économies et dans
certaines villes au niveau infranational et régional. Lancé en
2002, le projet Doing Business analyse les petites et moyennes entreprises au
niveau national et mesure la réglementation s'appliquant à
celles-ci tout au long de leur cycle de vie. Il offre des rapports
infranationaux détaillés qui couvrent les mêmes domaines de
la réglementation des affaires ainsi que les réformes mises en
place dans différentes villes et régions d'une même
économie. De ce fait, le Doing Business est une source documentaire pour
les universitaires, les journalistes, chercheurs du secteur privé et
d'autres personnes s'intéressant au climat des affaires dans les
économies du monde entier.
Ces données nous permis de procéder à
notre étude selon la méthodologie qui sera présenté
à la section suivante.
B. Méthodologie.
Dans le cadre de notre étude, deux approches ont
été retenues en rapport avec le type de données que nous
utiliserons. Ainsi, pour les données primaires, nous avons
utilisé l'utiliser l'analyse PESTEL et en ce qui concerne les
données secondaires, nous avons opté pour des courbes
d'évolutions.
I. Analyse descriptive des
données
Pour meilleurs interprétations des données
primaires obtenues à l'aide de notre questionnaire ainsi que des
données secondaires issues de l'exploitation des bases de données
et des rapports dont nous avons fait référence plus haut, nous
allons utiliser les éléments de la statistique descriptives.
Pour décrire et illustrer la perception des chefs
d'entreprises sur l'environnement de l'investissement, nous utiliserons le
diagramme de Kiviat, encore appelé rader, pour illustrer le profil de
cet environnement d'investissement.
Aussi, nous allons utiliser la moyenne pour présenter
la perception moyenne pour illustrer le profil de l'environnement de
l'investissement tel que perçu par les chefs d'entreprises.
II. L'analyse PESTEL
Dans le chapitre 1, nous avons présenté des
généralités sur cet outil qui, pour le cadre de notre
étude, obéira à certaines spécificités.
Comme, vous le verrez sur le questionnaire qui est annexé au
présent mémoire, les données collectées permettent
de circonscrire l'ensemble des composantes de l'analyse PESTEL notamment
politique, économique, sociale, technologique, écologique et
légale.
Cependant, cet instrument n'est pas figé et peut faire
l'objet des modifications en fonction de l'étude qui est
réalisée. Ainsi, dans le cadre de notre étude, nous
parlerons de l'analyse PLEST et de ce fait notre étude portera sur
l'ensemble des composantes excepté la composante écologique qui
n'a pas été pris en compte dans notre questionnaire.
Les aspects qui seront traités dans le cadre de cette
analyse sont illustrés dans le tableau ci-après.
Tableau n°5 : Groupe de variable utilisé dans
l'analyse PLEST
Composante de l'analyse
|
Groupe de variable
|
Politique
|
La sécurité
Système juridique et procédure administrative
La gouvernance
|
Légale
|
Règlementation sur la concurrence
Règlementation sur le commerce
Règlementation sur les TIC,
|
Économique
|
Infrastructure
Environnement financier
Niveau de concurrence
Commerce extérieur
|
Sociale
|
Education
Capital humain
Santé
|
Technologique :
|
Usage des TIC
Innovation
Management de la production
|
Source : notre questionnaire
Pour illustrer la perception de l'environnement de
l'investissement à l'aide de l'analyse PLEST, nous allons utiliser un
dégradé de couleur allant du rouge au vers en passant par du
jaune correspondant à l'échelle utilisé dans notre
questionnaire. Ainsi, nous aurons aux extrémités la couleur
rouge à gauche et la couleur verte à droite.
L'analyse PLEST nous permettra de faire la synthèse des
résultats de notre évaluation de l'environnement de
l'investissement sur les composantes retenus dans le cadre de notre analyse.
Section 2 : Présentation des principaux
résultats.
Cette partie portera sur les principaux résultats de
notre étude relative à la perception de l'environnement de
l'investissement d'une part et des performances des principaux indicateurs de
la politique économique d'autre part.
A. Perception de l'environnement de l'investissement.
Ici nous présenterons essentiellement les principaux
résultats relatifs aux composantes économique et technologique de
l'environnement de l'investissement composantes suite au dépouillement
de notre questionnaire.
I. Composante
économique
L'analyse de la composante économique de
l'environnement de l'investissement dans le cadre de notre étude portera
essentiellement les questions de services (la qualité des
infrastructures et la qualité du système financier) et
commerciales (le commerce extérieur et l'état de la
concurrence).
1. En matière de service
1.1. La qualité des infrastructures
L'évaluation de la qualité des infrastructures
porte essentiellement sur la qualité des infrastructures de transport et
la fiabilité de l'accès à l'électricité. Les
données récoltées dans le cadre de notre étude
présentent les résultats ci-après :
Graphique n°2 : Opinion des responsables
d'entreprise sur les infrastructures
Source : nos calculs
251653632
La lecture de ce graphique nous permet de relever que
l'ensemble des éléments analysés dans le cadre de notre
étude présente un score inférieur à la moyenne (4).
Malgré le fait que la question relative à l'état
général des infrastructures affiche un score de 3,42, on observe
que les autres éléments ayant fait l'objet d'appréciation
auprès des responsables d'entreprises affichent un score
inférieur à 3. Parmi ceux-ci, on observe que l'état des
routes (2,62 sur 7), l'état des voies ferrées (2,41 sur 7) et la
fiabilité de l'approvisionnement en électricité affichent
les plus petits scores de l'évaluation. Par conséquent, elles une
attention particulière des autorités camerounaises afin
d'améliorer la qualité de l'environnement de l'investissement.
1.2. La qualité du système
financier
Le système financier permet de mobiliser les ressources
nécessaires pour le financement de l'économie. Dans le cadre de
notre étude, nous nous sommes intéressés entre autres aux
aspects relatifs à la solidité des systèmes financiers,
aux conditions d'obtention des prêts, au financement des projets
innovants, l'accès au financement par les PME ; ...Les
données récoltées à ce sujet, présentent les
résultats ci-après.
Graphique n°3 : Evaluation de la qualité du
système financier
Source : nos calculs
251652608
Les résultats de nos investigations nous permettent de
relever l'ensemble des paramètres étudiés affichent un
score inférieur à la moyenne excepté le paramètre
relatif à solidité des banques qui affichent un score un peu
au-dessus de la moyenne (4,33 sur 7). Deux paramètres affichent les plus
bas scores. Il s'agit notamment de la facilité pour responsable de
start-up pour lever des fonds pour le financement d'un projet innovant avec un
score de 2,24 sur 7 et les conditions d'obtention d'un prêt bancaire en
terme de procédure qui affichent un score de 2,99 sur 7. Ces
résultats illustrent la difficultés d'obtention de financement
pour les projets d'entreprises surtout qu'il s'agit des start-up. Les
autorités camerounaises devraient donc mettre en place des
mécanismes pour faciliter le financement des projets d'entreprise en
général et de l'innovation en particulier.
2. En matière de commerce
2.1. Le commerce extérieur et
investissement
Dans le cadre de notre étude, nous avons posé
une série de question que nous avons mis sous le module commerce
extérieur et financement. Les questions étudiez portent sur
barrières tarifaires, les variations du temps de dédouanement,
l'efficacité du mode de changement des transports et la présence
des entreprises étrangères. Les données collectées
sur ces questions nous ont permis d'avoir les résultats
suivants :
Graphique n°4 : Evaluation du commerce
extérieur
Source : nos calculs
251648512
La lecture de ce graphique permet de relever que sur les
quatre questions ayant fait l'objet de notre étude, trois affichent un
score inférieur à la moyenne et seulement la question relative
à la présence des capitaux étranger affiche un score
supérieur à la moyenne notamment 4,58 sur 7. Parmi les questions
qui affichent un score inférieur à la moyenne, celle relative
à la variation du temps de dédouanement des marchandises
importées affiche le plus petit score à savoir 2,74 sur 7. Ce
résultat illustre que les délais de passage des marchandises
importées fluctuent énormément sur le territoire
camerounais. Les autorités devraient prendre des mesures pour limiter
ces fluctuations.
2.2. L'état de la concurrence
La concurrence favorise l'émulation des entreprises en
exercice sur un territoire donné. Dans le cadre de notre étude
nous avons envisagé d'étudier l'état de la concurrence
à travers intensité de la concurrence l'analyse de
l'intensité de la concurrence, l'atomicité des fournisseurs,les
critères d'achat des clients, la qualité des fournisseurs locaux,
les caractéristiques de l'activité commerciale, le
développement des pôles d'excellences ou clusters et la part de
l'activité économique informelle. Les données
collectées sur ces aspects nous ont données les résultats
suivants :
Graphique n°5 : Evaluation de l'état de la
concurrence
Source : nos calculs
251654656
La lecture du graphique nous permet de relever que sur les
sept étudiées seulement deux affichent un score supérieur
à la moyenne. Il s'agit notamment des questions relatives à
l'intensité de la concurrence (4,61 sur 7) et l'atomicité des
fournisseurs locaux (4,34 sur 7). Ce qui laisse transparaitre une
libéralisation de l'activité économique sur le territoire
camerounais. Par contre, les cinq autres questions affichent des scores
inférieurs à la moyenne et les plus petits scores sont
observés pour ce qui est du développement des pôles
d'excellence ou clusters (3,18 sur 7), de la part de l'activité
économique informelle (3,11 sur 7) et de la décision d'achat
(2,78 sur 7). Ces résultats laissent apparaitre le faible niveau du
pouvoir d'achat et la prédominance du secteur informel dans
l'économie camerounaise.
II. La composante
technologique
L'analyse de la composante technologique de l'environnement de
l'investissement dans le cadre de notre étude se focalise sur la
conduite des affaires, le développement des TIC et le
développement de l'innovation.
1. La conduite des affaires
Lorsque nous faisons référence à la
conduite des affaires, nous faisons référence au système
de management interne de l'entreprise. De ce fait, nous nous sommes
intéressés aux questions relatives à la présence
des entreprises sur la chaine de valeur, à la délégation
d'autorité, au contrôle de la distribution internationale, ... Les
données agrégées de cet axe d'analyse de composante
technologique présentent les résultats ci-après.
Graphique n°6 : Evaluation de la conduite des
affaires
Source : nos calculs
251655680
La lecture de ce graphique nous permet de relever que sur les
questions soumises à l'évaluation des responsables des
entreprises ayant participé à notre enquête, seule deux sur
sept affichent un score supérieur à la moyenne notamment celles
relatives à la manière dont les entreprises traitent leurs
clients (4,37 sur 7) et la prise en compte du conseil d'administration et des
investisseurs par les dirigeants d'entreprises (4,78 sur 7). Et pour les autres
questions qui présentent un score inférieur à la moyenne,
on relève que celle relative au fondement de l'avantage comparatif des
entreprises en activité sur le territoire camerounais affiche le plus
petit score notamment 2,95 sur 7. Ce score est dû au fait que les
entreprises en activité sur le territoire camerounais se
démarquent sur la scène internationale du fait de la dotation en
ressource naturel et l'abondance de la main d'oeuvre bon marché.
2. TIC et innovation
2.1. Développement des TIC
Les technologies de l'information et de la communication sont
un catalyseur du développement technologique et de l'innovation. Pour
cette question et ce, en rapport avec notre étude, nous nous sommes
intéressés aux aspects relative à la disponibilité
des TIC, à l'accès aux services de base par les TIC, la
création des nouveaux modèles d'entreprises, à l'usage de
l'internet par les entreprises pour vendre leurs produits, ... Les
données collectées sur ces différentes variantes des
questions relatives au développement des TIC sont
synthétisées par le graphique ci-après.
Graphique n° 7 : Evaluation du niveau de
développement des TIC
Source : nos calculs
251656704
La lecture de ce graphique permet de permet de relever que les
meilleurs scores sont observées pour l'utilisation rependue des
réseaux sociaux virtuels (4,62 sur 7), l'utilisation des TIC par les
entreprises pour faire les affaires (4,23 sur 7), les TIC comme facteur de
nouveau modèle d'entreprise (3,97 sur 7) et les IDE comme source des TIC
(3,74 sur 7). Ces résultats illustrent le fait que les TIC sont assez
développés et répandus sur le territoire Camerounais.
Néanmoins, l'accès aux services de base par internet affiche le
plus petit score notamment 2,57 sur 7ce qui la difficulté d'accès
aux services de bases sur le territoire camerounais de la part des individus.
Par conséquent, les autorités camerounaises devraient prendre des
mesures pour rendre accessible les services de base à travers les TIC.
Ce score a été obtenu à travers les informations
collectées à l'aide de la question suivante « Selon
vous, les technologies de l'information et de la communication (TIC)
permettent-elles à tous les individus d'accéder aux services de
base (p. ex. santé, éducation, services financiers, etc.)
? » et les résultats obtenus s'illustrent à travers le
graphique ci-après.
2.2. Le développement de l'innovation
Loin d'être limité aux laboratoires de recherche,
le champ de l'innovation englobe l'ensemble des utilisateurs, des fournisseurs
et des consommateurs - que ce soit dans les administrations publiques, les
entreprises ou les organismes à but non lucratif - et elle transcende
les frontières entre pays, secteurs et institution. Elle se
caractérise par la mise en oeuvre ou l'implémentation d'un
produit (bien ou service) ou d'un procédé (de production) nouveau
ou sensiblement amélioré, d'une nouvelle méthode de
commercialisation ou d'une nouvelle méthode organisationnelle dans les
pratiques d'une entreprise, l'organisation du lieu de travail ou les relations
extérieures. Dans le cadre de notre étude, l'innovation a
été abordée à travers des questions relatives
à la capacité des entreprises à innover, la sophistication
des procédés de fabrication, l'investissement des entreprises en
recherche et développement, la capacité de transformer des
nouvelles idées en produit/service et la collaboration/partage
d'idée. Les informations collectées sur la base des questions
posées nous donnent les résultats synthétisés sur
le graphique ci-après (voir page suivante).
La lecture de ce graphique permet de relever que sur les
quinze éléments ayant fait l'objet d'une évaluation,
seulement trois présente un score supérieur à la moyenne.
Parmi ces éléments nous avons par ordre croissant l'utilisation
du marketing pour différentier les produits et services (4,56 sur 7), la
collaboration et partage des idées au sein de l'entreprise (4,52 sur 7)
et la capacité d'innovation des entreprises (4,45 sur 7). Cet
état des choses illustre que les entreprises en activité sur le
territoire camerounais mettent en place des conditions pour émuler
l'innovation en leur sein malgré les contraintes auxquelles elles font
faces.
Pour les autres éléments étudiés
restant et qui affichent un score inférieur à la moyenne, trois
d'entre elles affichent les scores les plus bas et inférieurs à
3. Il s'agit notamment du degré de sophistication des
procédés de production (2,75 sur 7), la capacité des
entreprises à embrasser de nouvelle idée (2,86 sur 7) et la
capacité de la commande publique à stimuler l'innovation (2,94
sur 7).
Graphique n°8 : Evaluation du niveau de
développement de l'innovation
Source : nos calculs
251657728
B. Efficacité de la politique
économique.
Pour analyser l'efficacité de la politique
économique, nous allons nous intéresser à l'examen des
données macroéconomique de l'économie camerounaise et des
performances du Cameroun dans les rapports d'étalonnage de
l'environnement de l'investissement au niveau mondial.
I. Examen des
données macroéconomiques.
L'examen des données macroéconomiques porteront
sur les principaux indicateurs de performance de la politique économique
qui ont été présentés dans le chapitre 2. Faute de
données sur l'ensemble des indicateurs, nous passerons les tendances des
indicateurs de l'économie interne (taux de croissance, taux d'inflation,
taux d'investissement) et des échanges internationaux (solde des comptes
courants et flux des IDE) sur la période 2009-2013.
1. Comportement des indicateurs de l'économie interne
1.1. Le taux de croissance
Les performances de l'économie camerounaise en
matière de croissance s'illustrent à travers le graphique
ci-après.
Graphique n°9 : Evolution du taux de croissance du
PIB en termes réels (en %)
Source : Banque mondiale, World Development
Indicator
L'examen du comportement de l'indicateur de mesure de la
croissance de l'économie camerounaise sur la période 2009-2013
nous permet d'observer que le taux de croissance connait une nette
amélioration depuis la mise de la politique économique telle que
définie par le DSCE. En effet, on observe qu'avant la mise en oeuvre de
la stratégie pour la croissance et l'emploi (2009), le taux de
croissance était de 2,00% en terme réel. Avec la mise en oeuvre
du DSCE, on observe une embellie du taux de croissance qui était de
5,50% en 2013. Ces résultats nous permettent de dire que la politique
économique camerounaise permet d'améliorer le niveau de
croissance de l'économie.
1.2. Le taux d'inflation
La stabilisation ou mieux la réduction niveau
général des prix est un des principaux objectifs de la politique
économique ce qui suppose un niveau bas du taux d'inflation. Le
comportement de cet indicateur sur la période 2009 - 2013 s'illustre
à travers le graphique suivant.
Graphique n°10 : Evolution du taux d'inflation (IPC
en %)
Source : Banque mondiale, World Development
Indicator
L'examen de ce graphique nous permet d'observer qu'en 2010,
année qui marque le début de la mise en oeuvre du DSCE, le taux
d'inflation était à son plus bas niveau sur notre période
de référence notamment de 1,30%. Une année après la
mise oeuvre de la Stratégie de Croissance et d'Emploi, le taux
d'inflation a connu une augmentation pour se situer à 2,90% en 2011
avant de connaitre une modeste chute sur le reste de la période pour se
situer en 2,29% en 2013. Globalement, il apparait sur notre période de
référence une évolution à la baisse du taux
d'inflation qui passe de 3,04% en 2009 à 2,29% en 2013. Ce qui suppose
l'efficacité des mesures de politique économique prise pour
maitriser l'inflation.
1.3. Comportement de l'investissement
privé
Nous nous intéressons au comportement de
l'investissement dans la mesure où nous admettons que la mise en oeuvre
de la politique économique a des effets induits sur l'accumulation des
investissements pour cette étude, nous nous focaliserons sur le
comportement de l'investissement privé.
L'examen du comportement de l'investissement privé
réalisé à travers l'étude du comportement de taux
d'investissement privé en pourcentage du PIB. Les statistiques obtenues
sur cet indicateur sont illustrées dans le graphique ci-dessous.
Graphique n°11 : Evolution de l'investissement
privé (% PIB)
Source : Banque mondiale, World Development
Indicator
L'examen de ce graphique permet d'observer qu'une nette
amélioration du volume de l'investissement privé sur notre
période de référence qui passe de 16,29% du PIB à
17,20%. Toutefois, il est important de noter que cette accumulation n'est pas
régulière. En effet, on observe en 2011 un pic du taux
d'investissement privé de 18,22% du PIB qui commence à se
dégrader l'année d'après et enregistre une modeste
progression l'année suivante pour se situer à 17,20% en 2013.
2. Comportement indicateurs de échanges internationaux
2.1. La balance des comptes courants
Rechercher l'équilibre extérieur est un des
objectifs de la politique économique. Dans le cadre de notre
étude nous nous sommes intéressés à l'examen de
l'évolution de l balance des comptes courants proportionnellement au
PIB. Les données de cet indicateur sont illustrées par le
graphique ci-après.
Graphique n°12 : Balance des comptes courants (%
PIB)
Source : Banque mondiale, World Development
Indicator
L'analyse de ce graphique permet d'observer que depuis 2009,
le solde des comptes courants a connu une amélioration en passant de
-7,67% en 2009 à -2,81% en 2011 année à partir de laquelle
on a observé un déclin de cet indicateur. En effet, on observe
sur le reste de notre période d'analyse que le solde extérieur a
connu une nette dégradation pour se situer à -3,81% en 2013. Ces
performances nous laissent apparaitre que malgré une nette
amélioration du solde des comptes courants sur la période 2009 -
2013, les mesures de politique économique prise pour stabiliser le solde
extérieur n'ont pas les effets escomptés.
2.2. Le flux net des IDE entrants
La capacité de mobilisation des sources financement
externe participe à l'appréciation de l'efficacité des
choix de politique économique. Dans le cadre de notre étude, nous
nous intéresserons au volume des investissements net direct en
provenance de l'étranger. Les statistiques collectées sur cet
indicateur sont synthétisées dans le graphique ci-dessous.
Graphique n°13 : Evolution du volume des
investissements nets directs en provenance de l'étranger (en million $
E.U)
Source : Banque mondiale, World Development
Indicator
L'examen de ce graphique permet d'observer une
évolution en dent de scie avec une tendance baissière sur notre
période de référence. En effet, on relève une
dégradation du volume des investissements directs étrangers qui
chute de 740,31 million $ E.U en 2009 à 571,98 million $ E.U en 2013. Il
apparait de l'analyse de ces résultats que le Cameroun est en perte de
vitesse dans l'attrait des IDE depuis 2009.
II. Examen des
performances du Cameroun dans les rapports d'étalonnage de
l'environnement de l'investissement au niveau mondial.
L'examen des performances du Cameroun dans le cadre des
rapports d'étalonnage de l'environnement de l'investissement sera fait
essentiellement sur la base des rapports Doing Business de la Banque Mondiale
et du World Competitiveness Report du World Economic Forum.
1. Performance du Cameroun dans le cadre du Doing
Business
Les performances du Cameroun dans le cadre du Doing Business
(DB) sur notre période de référence sont
appréciées par le biais du rang occupé et de la distance
de la frontière.
La distance de la frontière permet d'évaluer au
fil du temps la performance absolue d'une économie en matière de
réglementation des affaires et son amélioration associée.
Elle permet d'observer l'écart entre le rendement d'une économie
par rapport à la meilleure performance globale à travers le
temps.La distance de la frontière de l'économie est
calculée sur une échelle de 0 à 100, où 0
représente la performance la plus basse et 100 représente la
« frontière ».
Les données du Doing Business, pour ce qui est du
Cameroun sont présentées par le tableau ci-après :
Tableau n°6 : Performance du Cameroun dans le cadre
du Doing Business21(*)
|
DB 2010
|
DB 2011
|
DB 2012
|
DB 2013
|
DB 2014
|
Distancede la frontière
|
43,33
|
45,38
|
47,75
|
48,79
|
49,24
|
Classement
|
167
|
168
|
161
|
161
|
168
|
Source : Doing Business 2010, 2011, 2012, 2013,
2014.
La lecture de ce tableau permet de relever que le Cameroun se
classe parmi le dernier pays en matière de classement dont le rang
oscille entre 160 et 170. Pour ce qui est de la Distance de la
frontière, le Cameroun est globalement à plus de 50 points
de pourcentage de la limite déterminée par la meilleure
performance mondiale. Par ailleurs, on observe une légère
évolution à la hausse depuis 2011, période au cours de
laquelle on le plus petit score entre 2009 et 2013.
Il apparait donc que malgré le mauvais rang
occupé par l'économie camerounaise, les reformes et mesures de
politique économique mises en place permettent de réduire
modestement la distance de la frontière.
2. Performance du Cameroun dans le cadre du Global
Competitiveness Report
La performance du Cameroun dans le cadre World Competitiveness
Report (WCR) sera appréciée sur la base du rang occupé
dans le rapport et du Global Competitiveness Index (GCI).
Le GCI permet de quantifier l'impact d'un certain nombre de
facteurs clés qui contribuent à créer les conditions de la
compétitivité, avec un accent particulier sur l'environnement
macroéconomique, la qualité des institutions du pays,
l'état de la technologie du pays et infrastructure de soutien. Il est
calculé sur une échelle qui varie de 1 à 7 où le
score moyen plus élevé signifie plus haut degré de
compétitivité.
Les données du World Competitiveness Report, pour ce
qui est du Cameroun, sont présentées dans le tableau
ci-après.
Tableau n°7 : Performance du Cameroun dans le cadre
du World Competitivenness Report
|
WCR
2009-2010
|
WCR
2010-2011
|
WCR
2011-2012
|
WCR
2012-2013
|
WCR
2013-2014
|
GCI
|
3,50
|
3,58
|
3,61
|
3,69
|
3,68
|
Rang
|
111
|
111
|
116
|
112
|
115
|
Source : World Competitiveness Report 2009, 2010,
2011, 2012, 2013
La lecture de ce tableau permet de relever qu'en
générale, le Cameroun ne fait pas partie des 100 pays les plus
compétitifs, sa positionne oscille entre le 110e et le
120e rang. Lorsqu'on s'intéresse au GCI, on observe une
évolution croissante du score obtenu sur la période 2009-2010
malgré son caractère modéré. Cet état des
choses illustre les progrès que fait l'économie Camerounaise pour
améliorer sa compétitivité.
Chapitre 4 : synthèse des résultats
et recommandations
Le chapitre précédent nous a permis de
présenter les principaux résultats de l'opinion des principaux
responsables d'entreprises en activité sur le territoire camerounais sur
l'environnement de l'investissement ainsi que les performances des indicateurs
de politique économique pour apprécier l'efficacité de
celle-ci. Dans ce chapitre, nous allons illustrer les résultats relatifs
à l'évaluation de l'environnement à l'aide d'un diagramme
heuristique pour synthétiser nos résultats afin de
vérifier nos hypothèses et formuler des recommandations.
Section 1 :Synthèse des résultats
et vérifications des hypothèses de recherche
Dans cette section nous allons, sur les bases des
différents résultats obtenus, présenter une
synthèse de l'opinion des responsables d'entreprises sur l'environnement
de l'investissement et la performance de la politique économique. Ce qui
nous permettra de procéder à la vérification de nos
hypothèses.
A. Synthèse des résultats
I. Synthèses des
résultats sur l'évaluation de l'environnement de
l'investissement
1. Outils de synthèse
La synthèse des résultats sur l'environnement de
l'investissement porte essentiellement sur les cinq composantes que nous avons
étudiées notamment le PLEST. Cette synthèse, est obtenue
à l'aide des scores moyens des différentes composantes du PLEST
et soumis à une coloration conditionnelle dégradée qui
varie du rouge au vert en passant par le jaune.
Graphique n°14 : Echelle d'évaluation de
l'environnement de l'investissement
Notre échelle présente trois signalisations
indépendamment des couleurs qui illustrent l'opinion que se font les
enquêtés sur le phénomène
étudié :
|
- :
|
Les enquêtés ont une mauvaise opinion
phénomène
|
|
- :
|
Les enquêtés ont une assez bonne opinion du
phénomène
|
|
- :
|
Les enquêtés ont une très bonne opinion du
phénomène
|
La synthèse des résultats de l'évaluation
de l'environnement de l'investissement nous permet de d'illustrer les
phénomènes étudiés classés par ordre
décroissant de l'opinion reçus des chefs d'entreprises et la
matrice PLEST qui s'y dégage.
2. Synthèse des résultats
2.1. Le classement des phénomènes
étudiés
Il est important de rappeler que notre questionnaire nous a
permis d'étudiés 102 phénomènes. En guise de
synthèse nous présenterons le topdes phénomènes
étudiés les mieux côtés et ceux les plus mal
côtés.
Les phénomènes inscrits dans le top des mieux
cotés est illustré par le tableau ci-après.
Tableau n°7 : Top des phénomènes les
mieux cotés
Source : nos calculs
Dans ce top, on retrouve la disponibilité des
compétences dont ont besoins les entreprises qui occupe la 2e
place, l'utilisation des réseaux sociaux par les entreprises en
3e et l'intensité de la concurrence qui occupe le
4e rang.
Pour le top des phénomènes les plus mal
côtés, le tableau ci-dessus dresse une illustration par ordre
décroissant
Tableau n°9 : Top des phénomènes mal
cotés
Source : nos calculs
Dans ce classement top des
phénomènes mal cotés, en retrouve le financement des
start-up(en dernière positions), la fiabilité de l'environnement
en électricité, la capacité à attirer des talents
étrangers. L'intégralité du classement est
présentée en annexe
2.2. Le schéma PLEST de l'environnement de
l'investissement
Le schéma PLEST de l'environnement de l'investissement
telle que nous l'avons annoncé plus haut, résumera les
différents grands champs des phénomènes
étudiés ainsi que les composantes de l'environnement de
l'investissement. Chacun de ces éléments sera affecté d'un
score qui est la moyenne qui correspondant aux phénomènes
étudiés.
La schéma PLEST de l'environnement de l'investissement
se présente comme suit :
Graphique n°15 : Synthèse de l'analyse
PLEST
Source : nos calculs
251664896
Globalement, il apparait qu'aucun des composantes de
l'environnement de l'investissement n'affiche un score au-dessus de la moyenne,
néanmoins ils ont tous un score supérieur à 3. Par
conséquent nous avons un environnement de l'investissement avec un score
moyen de 3,54 sur 7.
II. Synthèses des
résultats sur l'efficacité de la politique économique
Dans le chapitre précédent, nous avons
apprécié l'évolution des performances du Cameroun pour les
indicateurs de la politique économique et ceux de l'étalonnage
internationale de l'environnement de l'investissement dont une synthèse
sera faite dans cette partie.
1. Synthèse des résultats en rapport avec les
indicateurs de performance de la politique économique
Les indicateurs de la politique économique dont les
performances ont été apprécié sur la période
2009-2013 nous ont permis d'observer que dans l'ensemble ils ont connu une
amélioration. Cependant, cette amélioration est
modérée et ne présente pas une évolution
régulière.
Par ailleurs, on observe une dégradation pour
l'indicateur relatif au volume des investissements nets directs en provenance
de l'étranger pour le Cameroun.
2. Synthèse des résultats en rapport avec les
indicateurs d'étalonnage mondiale de l'environnement de
l'investissement
La lecture des différents rapports du Doing Business et
du World Economic Forum sur la période 2009-2013 nous a permis de
constater que le Cameroun est au bas du classement. Malgré ce
classement, nous avons observé dans l'ensemble une amélioration
sobre des indicateurs évalués notamment la Distance de la
frontière du Doing Business et le Global Competitiveness Index du World
Economic Forum.
A. Vérification des hypothèses de
recherche
I. Rappel des
hypothèses
Pour mener à bien notre recherche, nous avons
formulé trois hypothèses dont une principale et deux
spécifique.
S'agissant de l'hypothèse principal, nous avons
posé que : l'environnement de l'investissement du Cameroun ne s'est
pas amélioré significativement depuis la mise en oeuvre du
DSCE.
Deux hypothèses spécifiques ont
été posées pour la vérification de notre
hypothèse principale :
- Hypothèse spécifique 1 (HS1) : les
opérateurs économiques camerounais ont une mauvaise opinion de
l'environnement de l'investissement ;
- Hypothèse spécifique 2 (HS2) : la politique
économique du Cameroun contribue peu à l'amélioration de
l'environnement de l'investissement.
II. Validation des
hypothèses
La confirmation ou la réfutation de nos
hypothèses sera faite sur la base des principaux résultats de
notre étude. Nous mettrons tour à tour nos deux hypothèses
spécifiques et les résultats obtenus permettront
d'apprécier notre hypothèse principale.
1. Hypothèse spécifique 1
La validation ou non de notre hypothèse
spécifique 1 se fait à travers la synthèse de
résultat relative à l'évaluation de l'environnement de
l'investissement qui a été réalisé à l'issue
des données collectées par le biais d'un questionnaire. Cette
synthèse de résultat qui consigné par le schéma
PLEST que nous avons réalisé ci-haut, nous montre que
l'environnement de l'investissement affiche un score inférieur à
la moyenne de 3,54 sur 7.
Ce score qu'affiche à l'environnement de
l'investissement laisse transparaitre que les responsables d'entreprise en ont
une assez mauvaise opinion. Ce qui nous amène à valider notre
hypothèse spécifique 1 à
savoir : « les opérateurs économiques
camerounais ont une mauvaise opinion de l'environnement de
l'investissement ».
2. Hypothèse spécifique 2
Notre hypothèse spécifique 2 est testé
à l'aide de l'évaluation des performances des indicateurs
macroéconomiques et de ceux des indicateurs d'étalonnage mondiale
de l'environnement de l'investissement.
La synthèse des résultats de relative à
ces indicateurs nous démontre que les indicateurs
macroéconomiques ont connu de façon global une
amélioration de leurs performances. Ceux-ci présente une
évolution modérée mais non régulière. Par
ailleurs, on observe une amélioration de l'indicateur relatif à
l'investissement privé national et une dégradation des
performances pour ce qui est du volume des IDE.
Pour ce qui des indicateurs d'étalonnage de
l'environnement de l'investissement, la synthèse des résultats
nous a permis de noter que le Cameroun occupe le bas du classement quel que
soit l'organe d'étalonnage (Banque Mondiale ou World Economic Forum)
pour ce qui est du rang. Toutefois, les différents indicateurs
d'étalonnage présentent une amélioration qui cependant est
modeste.
Ces différents résultats nous amènent
à relever que les mesures et reformes de politique économique
stimule l'environnement de l'investissement mais de façon
modéré. Cet état des choses nous incite à valider
notre hypothèse spécifique 2. Donc nous pouvons dire que :
« la politique économique du Cameroun contribue peu
à l'amélioration de l'environnement de
l'investissement.
Les hypothèses spécifiques 1 et 2 ont
été validités sur la base des données recueillies
dans le cadre de notre étude. Par conséquent nous pouvons dire
que les choix des mesures de politique économique n'ont pas
amélioré substantiellement l'environnement de l'investissement.
Ainsi, nous pouvons accepter notre hypothèse principale qui
établit que « l'environnement l'investissement du
Cameroun ne s'est pas amélioré significativement depuis la mise
en oeuvre du DSCE ».
La synthèse des résultats que nous avons
effectuée nous a permis de valider nos différentes
hypothèses des recherches. En d'autres termes, nous sommes parvenus
à la conclusion selon laquelle l'environnement de l'investissement s'est
amélioré mais pas de façon significative depuis la mise en
oeuvre du DSCE. Pour apporter notre modeste contribution aux efforts entrepris
par les responsables en charge de la mise en oeuvre de la politique
économique nous formulerons des recommandations dans la section
suivante.
Section 2 : Recommandations
Le Cameroun est un pays au potentieléconomique, aux
ressources naturelles, au capitalhumain et aux structures décisionnelles
et de régulationcapables de lui garantir une croissance à deux
chiffres.Bien que largement constitué de petiteset de très
petites entreprises aux ressourceset aux capacités matérielles et
humaines limitées, lesecteur privé, dans ses diverses
composantes, peut jouerun rôle essentiel dans la dynamique de
valorisation ducapital existant. Le DSCE considère que le secteur
privédoit être le moteur de la croissance et doit être
reconnucomme un acteur central de la croissance et un partenaire à part
entière et pour ce faire, il est projeté une amélioration
significative de l'environnement de l'investissement. Or, l'analyse des
résultats obtenus de cette recherche révèle que la mise en
oeuvre du DSCE ne contribue pas de façonsignificative à
l'amélioration de l'environnement de l'investissement.
En dépit desnombreuses mesureset
réformesengagées pour promouvoir le secteur privé au
Cameroun, ilconvient de déployer des efforts supplémentaires pour
améliorer de façongénérale l'environnement de
l'investissement.De façon spécifique, il s'agira
d'améliorer la qualité des infrastructures et de la
réglementation ; faciliter véritablement l'accès
auxfinancements adaptés aux besoins du secteur privé ; et de
faire connaitre au secteur privé les réalisations
effectuées pour améliorer l'environnement de l'investissement.
Des recommandations ayant un lien direct avec notre
étude sont formulées à l'endroit du Gouvernementet/ou
àl'endroit du secteur privé, pour contribuer à cette
dynamique.
A. Recommandations en lien avec les résultats
présentés
Dans le cadre de notre étude, nous avons mis l'accent
sur les composantes économiques et technologique. Dans cette partie,
nous formulerons des recommandations pour renforcer la contribution de ces
composantes à l'amélioration de l'environnent de
l'investissement.
I. Recommandations pour
améliorer la composante économique
Les résultats obtenus attribuent à la composante
économique un score moyen générale de 3,29 sur 7. En
d'autres termes, variables que nous avons indexées à cette
composante ne contribue pas assez à l'amélioration de
l'environnement des investissements. Les groupes des variables qui affichent
les plus petits scores notamment les infrastructures et le système
financier constituerons les axes essentiels de formulation de nos
recommandations.
1. Recommandations relatives aux infrastructures
Dans le chapitre précédent, lorsque nous
présentons les principaux résultats, nous avons observés
que l'essentiel variables que nous avons choisi pour notre étude
affichent des scores inférieurs à 3. Parmi celles-ci,
« la fiabilité de l'approvisionnement
électricité » affichent le plus petit score (2,42 sur
7). Au regard de cet état des choses, des mesures doivent être
prises pour améliorer la qualité des infrastructures afin qu'ils
contribuent de façon significative à l'amélioration de
l'environnement de l'investissement. A cet effet, nous formulons des
recommandations suivantes :
Ø Accélérer la mise en oeuvre du plan
directeur routier pour une modernisation des infrastructures
routières ;
Ø Veiller au respect des délais des travaux de
construction des barrages hydroélectriques ;
Ø Accélérer la construction des
infrastructures de soutien et aménagement nécessaire à
l'opérationnalisation du port en eau profonde de Kribi ;
Ø Accélérer l'extension et la
modernisation de l'infrastructure ferroviaire ;
Ø Renforcer le cadre du partenariat public-privé
pour une optimisation des moyens techniques et financiers pour la
réalisation des projets d'infrastructures.
2. Recommandations relatives au système financier
Pour réaliser son objectif de croissance à moyen
et long terme notamment être une économie émergente
à l'horizon 2035, l'économie camerounaise doit se doter d'un
système financier à même de mobiliser les ressources
nationales et internationales pour le financement de cette ambition
économique.
Les variables définies et étudiées pour
cette composante du pôle économique de l'environnement de
l'investissement, nous a permis d'identifier comme variable critique le
financement des start-up et les procédures bancaires pour obtenir les
prêts. Pour permettre au système financier de jouer le rôle
de mobilisation des sources de financement nécessaire et ainsi
contribuer à l'amélioration de l'environnement de
l'investissement, nous formulons les recommandations suivantes :
Ø Définir, de concert avec les
établissements financiers, les mécanismes communs de financement
des projets d'entreprises en fonction des priorités
économiques ;
Ø Mettre en place un système d'information sur
les entreprises pour centraliser les données sur les performances
économiques et les risques afin de les aider à satisfaire aux
exigences de la finance formelle, et de rendre le système financier plus
accessible aux PME ;
Ø Créer des mécanismes de financement et
de sponsoring des start-up pour financer à bas coût les projets
des jeunes entrepreneurs en rapport avec les priorités
économiques actuelles.
II. Recommandations pour
améliorer la composante technologique
Le monde est un théâtre de nombreuses mutations
technologiques qui bousculent les habitudes des populations et des entreprises.
Les données présentées dans le cadre de notre
étude, nous révèlent que la composante technologique, avec
un score de 3,64 sur 7, ne contribue pas assez à l'amélioration
de l'investissement.
Une analyse plus poussée, permet de relever les
variables relatives à l'innovation et à la conduite des affaires
affichent les scores les plus bas de cette composante. Celles-ci constituerons
le fondement de nos recommandations
1. Recommandation relatives à la conduite des
affaires
L'examen des variables relatives à la conduite des
affaires nous permet d'observer que plus de la moitié affiche un score
inférieur à la moyenne. Parmi ces variables, on a trois qui
affichent les plus bas scores notamment le fondement de l'avantage comparatif
du pays qui exprime le fait que la compétitivité des produits
fabriqués repose essentiellement sur l'abondance des matières
premières et de la main d'oeuvre bon marché. On a
également le contrôle de la distribution internationale des
produits par les entreprises camerounaises et la présence de celles-ci
sur les chaînes de valeurs. Ce qui laisse transparaitre un faible niveau
d'intégration des entreprises dans les chaines de valeurs. Pour apporter
notre contribution au réflexion relative au développement des
chaines de valeur nous formulons recommandations suivantes :
Ø Renforcer les capacités d'intervention et de
déploiement du secteur privé en appuyant son organisation en
interprofession et sa structuration pour une collégialité des
opérateurs économiques ;
Ø Promouvoir de l'entrepreneurship comme moteur de
valorisation du potentiel de créativité du Cameroun, condition
préalable pour la création des entreprises viables et
compétitives ;
Ø Développer des pôles de
compétitivité et des initiatives de clusters pour favoriser :
§ les liens synergiques entre les entreprises ou entre
celles-ci et leur environnement (instituts de formation et/ou de recherche,
autorités locales ou régionales) ;
§ le travail en réseau et la
complémentarité entre les opérateurs au sein d'une
filière.
2. Recommandations relative au développement de
l'innovation
L'innovation permet aux entreprises d'améliorer leur
productivité et ainsi de se démarquer sur le marché
national et/ou international. De nombreux paramètres sont
nécessaires pour la mise en place des conditions favorables à
l'innovation.
Parmi les variables que nous avons retenues dans le cadre de
notre étude, nous notons que l'essentiel des variables
étudiées ne contribue pas assez au développement de
l'innovation. Parmi ces variables celles qui contribuent le moins sont les
procédés de fabrications qui ne sont pas assez
sophistiqués, la capacité des entreprises à embrasser des
idées risquées et la capacité de la commande publique
à stimuler l'innovation. Pour permettre à l'innovation de jouer
son rôle catalyseur pour que la composante technologique stimule
significativement l'environnement de l'investissement, nous formulons les
recommandations suivantes :
Ø Faire de la commande publique un levier
d'entraînement et de soutien à l'innovation pour permettre
aux jeunes entreprises une forte production à grande
échelle ;
Ø Mettre en place un fonds de soutien à
l'innovation pour accompagner le financement des projets innovants.
B. Recommandations en lien avec les autres
résultats
Notre analyse n'a pas seulement porté sur les
composantes économique et technologique. Nous nous sommes
également intéressés aux autres composantes de l'analyse
PLEST même si les résultats n'ont pas été
présentés dans les détails ici. Toutefois, le
schéma illustrant la synthèse de l'analyse PLEST montre les
composantes politique, légale et sociale ne contribuent pas assez
significativement à l'amélioration de l'environnement de
l'investissement. C'est pourquoi dans cette partie nous formulerons des
recommandations pour s'agissant de la composante politico-légale et la
composante sociale afin qu'elles puissent jouer leur rôle de catalyseur
pour améliorer de façon significative l'environnement de
l'investissement.
I. Recommandations pour
améliorer les composantespolitique et légale
Une gouvernance renforcée et améliorée,
conjuguée d'une réglementation propice à l'entrepreneuriat
stimulera les investissements et améliorera ses perspectives globales de
développement. Cependant, lorsque nous jetons un coup d'oeil sur le
graphique de synthèse de l'analyse PLEST, nous observons que les
composantes politiques et légales ne contribuent pas de façon
significative à l'amélioration de l'environnement de
l'investissement. Les recommandations formulées ici porterons sur la
composante politique d'une part et celle légale d'autre part.
1. Recommandation relatives à la composante
politique
S'agissant de la composante politique, les résultats de
notre évaluation de l'environnement de l'investissement affichent que
les variables relatives aux système juridique et procédures
administratives ainsi que celles relatives à a gouvernance
détiennent les plus bas scores suite à l'évaluation qui a
été faite auprès des responsables d'entreprises.
Il apparait nécessaire pour le Cameroun d'introduire
des changementsfondamentaux dans la gouvernance
économique,financière et unsuivi des mesures prises et un
approfondissement des réformes engagées pour s'inscrire
véritablement sur le sentier de l'émergence. Dans cette
perspective, nous formulons les recommandations suivantes :
Ø Promouvoir une véritable indépendance
du système juridique des influences du gouvernement pour une meilleure
crédibilité des décisions de justice ;
Ø Renforcer l'offre du système judiciaire
à travers la vulgarisation des mécanismes alternatifs de
règlements des conflits commerciaux pour accroître la
sécurité juridique des transactions ;
Ø Mettre à la disposition des responsables des
entreprises les informations utiles sur les procédures administratives
quel que soit le domaine (création d'entreprises, paiement d'une
quittance ...) ;
Ø Mettre en place un système de mesure de la
performance des agents publiques pour une valorisation des fonctions ;
Ø Mettre en place une charte de responsabilité
sociale des hommes et femmes politiques pour plus d'éthique dans
l'exercice de leurs activités,
Ø Communiquer autour des réformes
engagées et des actions menées en faveur de l'environnement de
l'investissement à toutes les strates de la société
2. Recommandations relative à la composante
légale
Lorsqu'on parle de composante légale, nous faisons
référence à la réglementation existante dans une
économie donnée. La réglementation a pour rôle
principal d'encadrer l'exercice d'une activité dans un secteur
d'activité donné. Aussi, elle permet de garantir la protection
des droits des acteurs économiques.
Lorsque nous observons les résultats de notre
évaluation dans le cadre de cette étude, nous notons que cette
composante ne contribue pas assez significativement à
l'amélioration de l'environnement de l'investissement. Pour inverser la
donne, nous formulons les recommandations suivantes :
Ø Accélérer la mise en place des
institutions et reformes prévues dans la charte des investissements pour
une stimulation efficace des investissements
Ø Procéder à une relecture du cadre
légal et règlementaire qui sous-tend l'utilisation des TIC pour
l'émergence de l'économie numérique ;
Ø Mettre en place un mécanisme de guillotine
fiscale et réglementaire pour alléger la parafiscalité et
simplifier la fiscalité en fonction des priorités
économiques ;
Ø Mettre en application les dispositifs légaux
et réglementaires en application dans l'espace OHADA à l'instar
de l'acte uniforme sur les sociétés coopératives ;
Ø Assurer une mise en cohérence des actions des
institutions en charge de la promotion des investissements au Cameroun afin
d'éviter des chevauchements des activités de celles-ci.
II. Recommandations pour
améliorer la composante sociale
La composante sociale joue un rôle essentiel dans
l'amélioration de l'environnement de l'investissement. En effet, la
qualité du dispositif sanitaire, de l'éducation et de formation
(pour amélioration des ressources humaines) sont autant de variables de
la composante sociale susceptible d'influencer la perception faite des
opérateurs économiques sur l'environnement de
l'investissement.
Dans le cadre de notre étude, nous observons que les
variables choisies ne stimulent pas assez la composante sociale pour que
celle-ci contribue à améliorer de façon significative
l'environnement de l'investissement. En effet, que ce soit le système de
santé, le développement du capital humain ou le système
éducatif, on observe un score inférieur à la moyenne.
C'est pourquoi, nous formulerons des recommandations sur le système de
santé et le capital humain.
1. Recommandations relative au système de
santé
L'état de santé des individus conditionne le
niveau de leur productivité. Cet état de santé
dépend de l'accès aux soins de santé et la qualité
du système de santé en place. L'évaluation du
système de santé par les opérateurs économiques
fait que celui-ci est le groupe de variable qui affiche le plus petit score sur
l'ensemble des groupes. Et pour cause, les soins de santé ne sont pas
assez accessibles à tous et la qualité des soins de santé
n'est également pas bien côté. Afin de contribuer à
une meilleure valorisation du système de santé de par les
opérateurs économiques, nous formulons les recommandations
suivantes :
Ø Rendre accessible les soins de santé
élémentaire à toutes les couches de la
population ;
Ø Former davantage des médecins
spécialisés pour se rapprocher des standards mondiaux ;
Ø Améliorer les conditions de travail du
personnel de santé afin qu'il puisse mieux encadrer les patients.
2. Recommandations relative au capital humain
Le capital humain est un autre facteur essentiel de la
production. Il dépend de la qualité des systèmes
éducatifs et de formation existant dans un territoire donné. La
lecture des variables de notre évaluation nous fait savoir que ces
systèmes sont d'assez bonne qualité mais que le problème
qui pose c'est celui de rétention des talents locaux ou alors la
capacité d'attirer les talents de l'extérieur. Or une fois le
capital humain (et par là les talents) produit par les systèmes
éducatifs, celui-ci doit être utilisé par les entreprises
en activité sur le territoire. Pour une mobilisation accrue des talents
(interne ou externe) nous formulons les recommandations suivantes :
Ø Mettre en place des mesures incitatives pour retenir
et attirer les talents ;
Ø Identifier les facteurs motivationnels et s'assurer
de leur ancrage dans le temps ;
Ø Inciter les entreprises à inscrire
l'encadrement des talents dans leur politique de responsabilité
sociale.
L'évaluation menée dans cette deuxième
partie avait pour but d'apprécier la perception que se font les
responsables des entreprises en activité sur le territoire camerounais
de l'environnement de l'investissement ainsi que l'efficacité de la
politique économique.
Pour atteindre cet objectif, nous avons d'abord
présenté et développé la méthodologie
del'étude. De cette méthodologie, il ressort que deux types de
donnéesont été utilisées notamment les
données primaires issues des réponses de notre enquête et
les celles secondaires issues des bases de données et des rapports
spécialisés.
Les données primaires nous auront permis
d'évaluer la perception de l'environnement de l'investissement sur
l'ensemble de ses composantes et les données secondaires
d'apprécier l'efficacité de la politique économique. Les
résultats de notre étude nous permettent de relever que la
politique économique camerounaise ne contribue pas significativement
à l'amélioration de l'environnement de l'investissement ce qui
peut justifier le fait que les responsables des entreprises n'ont pas une assez
bonne opinion de l'environnement de l'investissement du Cameroun.
Conclusion générale
L'actualité économique nationale s'est beaucoup
focalisée ces dernièresannées sur le l'environnement de
l'investissement au Cameroun. En initiant cette recherche ausujet de
l'évaluation de l'environnement de l'investissement et efficacité
de la politique économique au Cameroun, nous avons vouluparticiper
à notre manière à ce débat d'intérêt
national.
Avant l'avènement du DSCE en 2009, plusieurs actions
isolées ont étéréalisées pour
améliorer l'environnement de l'investissement mais les résultats
ont été mitigés. Avec le DSCE, nous avons assister
à l'adoption d'une stratégie de développement à
moyen terme dont l'un des axes stratégiques est l'amélioration
significative de l'investissement. En effet, ce référentiel de la
politique économique de la nation décline des actions
stratégiques de divers ordres axées notamment sur la
modernisation de l'appareil de production, le développement du capital
humain, le renforcement de la lutte contre la corruption, le
développement des infrastructures, ...
A mis parcours de la mise en oeuvre, de nombreusesactions
inscrites au titre de cette stratégie sont encore en cours
deconcrétisationet le manque de cohérence dans la conduite des
activités nesemble pas favoriser l'évolution de la situation. La
conséquence immédiate est la mauvaise opinion que se font les
responsables des entreprises en activité au Cameroun de l'environnement
de l'investissement avec pour conséquence la faible participation du
secteur privé au développement économique du Cameroun. Cet
état de chose est conforter par les positions occupées par le
Cameroun ces cinq dernières années dans les classements du Global
Competitiveness Report du World Economic Forum et du Doing Business de la
Banque mondiale.
Tout en admettant des imperfections inhérentes à
tout ouvrage humain, ilest nécessaire pour nous de relativiser nos
différentes conclusions.Toutefois, nous pensons que l'Etat du Cameroun
devra adopter de meilleuresthérapeutiques pour insuffler une nouvelle
dynamique aux diverses mesures d'amélioration de l'environnement de
l'investissement. Dans cette démarche, debonnes perspectives s'offrent
au secteur privé qui se doit de jouer sapartition afin que le Cameroun
enregistre une forte croissance qui profitelargement aux pauvres et conduit le
pays vers l'émergence envisagée à l'horizon 2035.
Bibliographie
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Ø World Economic Forum (2015), Africa Competitiveness
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Table des matières
Remerciement
|
iv
|
Sigles et abréviations
|
vi
|
Liste des tableaux et graphique
|
viii
|
Résumé
|
ix
|
Introduction générale
|
10
|
1ère partie : Cadre théorique et de
référence de l'étude
|
14
|
Introduction 1ère partie
|
15
|
Chapitre 1 : Généralités sur
l'environnement de l'investissement
|
16
|
Section 1 : Définition et déterminants de
l'environnement de l'investissement
|
16
|
A. Essai de définition de l'environnement des
investissements
|
17
|
I. Définition et composantes de l'environnement de
l'investissement
|
17
|
1. Définition de l'environnement de l'investissement
|
17
|
1.1. Définition selon les sciences du management
|
17
|
1.2. Définition selon les organismes
spécialisés
|
18
|
1.2.1. Approche de la Banque mondiale
|
18
|
1.2.2. Approche du World Economic Forum
|
19
|
2. Les composantes de l'environnement de l'investissement
|
19
|
2.1. Le macro-environnement
|
19
|
2.2. Le micro-environnement
|
20
|
2.3. Le méso-environnement
|
20
|
II. Les variables de l'environnement de l'investissement
|
20
|
1. Les variables de l'environnement externe
|
21
|
1.1. Les facteurs démographiques
|
21
|
1.2. Les facteurs économiques
|
21
|
1.3. Les facteurs institutionnels
|
22
|
1.4. Les facteurs culturels
|
22
|
1.5. Les facteurs technologiques
|
23
|
1.6. Les facteurs naturels
|
23
|
2. Les variables de l'environnement interne
|
24
|
2.1. L'entreprise
|
25
|
2.2. Le système productif
|
25
|
2.3. Le territoire
|
25
|
2.4. Les partenaires de l'entreprise
|
26
|
B. Caractéristiques de l'environnement de
l'investissement
|
27
|
I. La complexité de l'environnement de l'investissement
|
27
|
1. L'environnement de l'investissement enregistre des changements
perpétuels ...
|
27
|
2. (...) qui rendent difficile sa perception
|
28
|
II. Le dynamisme de l'environnement de l'investissement
|
29
|
1. La vélocité
|
29
|
2. La turbulence
|
29
|
Section 2 : Nécessité d'évaluer
l'environnement de l'investissement
|
30
|
A. Environnement de l'investissement et décision
stratégique de l'investisseur
|
30
|
I. Environnement et stratégie de l'investisseur
|
31
|
1. L'environnement influence la formulation de la
stratégie ...
|
31
|
1.1. Quelques définitions de la stratégie
|
31
|
1.2. Composantes de la stratégie
|
32
|
2. (...) mais aussi la prise de décision
|
32
|
II. Environnement et structure de l'organisation
|
33
|
1. Les travaux de Burns et Stalker
|
34
|
2. Les travaux de Lawrence et Lorsch
|
34
|
B. Les outils d'évaluations de l'environnement
|
35
|
I. L'information, un élément essentiel pour
l'évaluation
|
35
|
1. Notion de l'information
|
35
|
2. Caractéristiques de l'information
|
36
|
2.1. Qualité de l'information
|
36
|
2.2. Fonctions de l'information
|
37
|
II. Outils d'évaluation de l'environnement
|
37
|
1. La matrice PESTEL
|
38
|
2. Autres outils d'analyse
|
39
|
2.1. L'analyse SWOT
|
39
|
2.2. Le modèle des cinq forces de Porter
|
41
|
Chapitre 2 : Analyse de la politique économique
Camerounaise
|
44
|
Section 1 : Fondement de la politique économique
|
44
|
A. Définition et objectifs de la politique
économique
|
44
|
I. Définition de la politique économique et
typologie
|
44
|
1. Comment aborder la politique économique
|
44
|
1.1. Economie positive
|
44
|
1.2. Economie normative
|
45
|
1.3. Economie politique
|
45
|
2. Définition de la politique économique
|
46
|
2.1. La politique structurelle
|
46
|
2.2. Politique conjoncturelle
|
46
|
II. Objectifs de la politique économique et
problématiques
|
47
|
1. Objectif de la politique économique
|
47
|
1.1. Objectif de la politique économique selon Richard
Musgrave
|
47
|
1.2. Objectif de la politique économique selon Nicolas
Kaldor
|
48
|
2. Problématique dans le choix des objectifs de politique
économiques
|
49
|
2.1. Conflit des objectifs
|
49
|
2.2. Complémentarité des objectifs
|
49
|
B. Instrument de la politique économiques et
critères d'efficacité
|
50
|
I. Les instruments de la politique économique
|
50
|
1. Instruments de la politique économique
conjoncturelle
|
50
|
1.1. La politique budgétaire
|
50
|
1.2. La politique monétaire
|
51
|
2. Instruments de la politique structurelle
|
51
|
2.1. Contrôle des prix
|
51
|
2.2. Gestion des finances publiques
|
52
|
2.3. La réglementation du secteur financier
|
52
|
2.4. La réglementation du marché du travail
|
52
|
2.5. Institutions publiques
|
53
|
II. Critères d'efficacité et contraintes de la
politique économique
|
53
|
1. Les indicateurs de politique économique
|
53
|
1.1. La croissance économique
|
54
|
1.2. La stabilité des prix
|
54
|
1.3. Le solde extérieur
|
55
|
1.4. Le plein emploi
|
55
|
2. Les contraintes de la formulation de la politique
économique
|
55
|
2.1. La mondialisation
|
56
|
2.2. Les conflits d'intérêt
|
56
|
2.3. Les enjeux politiques de la politique économique
|
57
|
2.4. La contrainte liée à l'endettement public
|
57
|
Section 2 : Cadre de référence de la politique
économique camerounaise
|
58
|
A. Contexte et référentiel de la politique
économique au Cameroun
|
58
|
I. Contexte de mise en oeuvre de la politique
économique
|
58
|
1. Contexte économique
|
59
|
1.1. Contexte macroéconomique
|
59
|
1.2. Caractéristiques du tissu productif
|
61
|
2. Contexte sociopolitique
|
61
|
2.1. Contexte politique
|
61
|
2.2. Contexte social
|
62
|
II. Cadre de référence de la politique
économique du Cameroun
|
62
|
1. Historique de la politique économique camerounaise.
|
63
|
1.1. La phase de planification
|
63
|
1.2. La phase de la libéralisation
|
64
|
1.3. Phase post-ajustement structurel
|
65
|
2. Les référentiels de la politique
économique au Cameroun
|
66
|
2.1. La Vision à l'horizon 2035
|
66
|
2.2. Le Document de Stratégie pour la Croissance et
l'Emploi
|
68
|
2.2.1. Stratégie de croissance
|
68
|
2.2.2. La stratégie de l'emploi
|
69
|
2.2.3. Gouvernance et gestion stratégique de l'Etat
|
70
|
B. Mesures de politiques prises en relation avec l'environnement
de l'investissement
|
71
|
I. Mesures prises sur le plan politique
|
72
|
1. Les reformes règlementaires
|
72
|
1.1. Loi portant charte des investissements
|
72
|
1.2. Loi relative au crédit-bail
|
72
|
1.3. Loi sur la promotion des PMEs au Cameroun
|
73
|
1.4. Loi relative au incitations à l'investissement
privé
|
73
|
1.5. Loi sur les zones économiques
|
73
|
2. Les réformes institutionnelles
|
74
|
2.1. Les Centres de Formalité de Création
d'Entreprise (CFCE)
|
74
|
2.2. L'Agence de Promotion des Investissements (API)
|
75
|
2.3. L'Agence de Promotion des PME (APME)
|
75
|
2.4. La Bourse de Sous-Traitance et de Partenariat (BSTP)
|
76
|
2.5. La Banque Camerounaise des PME (BC-PME)
|
76
|
2.6. Le Bureau de Mise à Niveau (BMN)
|
76
|
2.7. L'Agence de Promotion des Zones Economiques (APZE)
|
77
|
2.8. Le Conseil de Régulation et de
Compétitivité (CRC)
|
77
|
2.9. Le Comité de Compétitivité (CC)
|
78
|
2.10. Le Cameroon Business Forum (CBF)
|
78
|
2.11. Le Conseil d'Appui à la Réalisation des
Partenariats (CARPA)
|
79
|
II. Mesure prise sur le plan socio-économique
|
80
|
1. Les actions entreprises le secteur des infrastructures.
|
80
|
1.1. Le sous-secteur de l'énergie
|
80
|
1.2. Le sous-secteur des bâtiments et travaux-publics
|
81
|
1.3. Le sous-secteur de la santé
|
81
|
1.4. Le sous-secteur de l'éducation
|
82
|
2. Le secteur des services
|
82
|
2.1. Le sous-secteur des TIC
|
82
|
2.2. Le sous-secteur des transports
|
83
|
2e partie : Evaluation de l'environnement des
investissements et de l'efficacité de la politique économique au
Cameroun et formulation de recommandations
|
85
|
Chapitre 3 : Cadre méthodologique de l'étude
et présentation des résultats
|
87
|
Section 1 : sources de données et
méthodologie
|
87
|
A. Source de données
|
87
|
I. Les données primaires
|
87
|
1. Population de notre étude et technique
d'investigation
|
87
|
2. Technique d'investigation
|
88
|
II. Les données secondaires
|
88
|
1. Données macroéconomiques
|
88
|
2. Données des études spécialisées
|
89
|
2.1. Les données du World Competitiveness Report
|
89
|
2.2. Les données du Doing Business
|
89
|
B. Méthodologie.
|
90
|
I. Analyse descriptive des données
|
90
|
II. L'analyse PESTEL
|
90
|
Section 2 : Présentation des principaux
résultats
|
91
|
A. Perception de l'environnement de l'investissement.
|
92
|
I. Composante économique
|
92
|
1. En matière de service
|
92
|
1.1. La qualité des infrastructures
|
92
|
1.2. La qualité du système financier
|
93
|
2. En matière de commerce
|
94
|
2.1. Le commerce extérieur et investissement
|
94
|
2.2. L'état de la concurrence
|
95
|
II. La composante technologique
|
96
|
1. La conduite des affaires
|
96
|
2. TIC et innovation
|
97
|
2.1. Développement des TIC
|
97
|
2.2. Le développement de l'innovation
|
98
|
B. Efficacité de la politique économique.
|
100
|
I. Examen des données macroéconomiques.
|
100
|
1. Comportement des indicateurs de l'économie interne
|
100
|
1.1. Le taux de croissance
|
100
|
1.2. Le taux d'inflation
|
101
|
1.3. Comportement de l'investissement privé
|
102
|
2. Comportement indicateurs de échanges internationaux
|
102
|
2.1. La balance des comptes courants
|
102
|
2.2. Le flux net des IDE entrants
|
103
|
II. Examen des performances du Cameroun dans les rapports
d'étalonnage de l'environnement de l'investissement au niveau
mondial.
|
104
|
1. Performance du Cameroun dans le cadre du Doing Business
|
104
|
2. Performance du Cameroun dans le cadre du Global
Competitiveness Report
|
105
|
Chapitre 4 : Synthèse des résultats et
recommandations
|
107
|
Section : Synthèse des résultats et
vérifications des hypothèses de recherche
|
107
|
A. Synthèse des résultats
|
107
|
I. Synthèses des résultats sur l'évaluation
de l'environnement de l'investissement
|
107
|
1. Outils de synthèse
|
107
|
2. Synthèse des résultats
|
108
|
2.1. Le classement des phénomènes
étudiés
|
108
|
2.2. Le schéma PLEST de l'environnement de
l'investissement
|
109
|
II. Synthèses des résultats sur l'efficacité
de la politique économique
|
110
|
1. Synthèse des résultats en rapport avec les
indicateurs de performance de la politique économique
|
111
|
2. Synthèse des résultats en rapport avec les
indicateurs d'étalonnage mondiale de l'environnement de
l'investissement
|
111
|
B. Vérification des hypothèses de recherche
|
111
|
I. Rappel des hypothèses
|
111
|
II. Validation des hypothèses
|
112
|
1. Hypothèse spécifique 1
|
112
|
2. Hypothèse spécifique 2
|
112
|
Section 2 : Recommandations
|
113
|
A. Recommandations en lien avec les résultats
présentés
|
114
|
I. Recommandations pour améliorer la composante
économique
|
114
|
1. Recommandations relatives aux infrastructures
|
114
|
2. Recommandations relatives au système financier
|
115
|
II. Recommandations pour améliorer la composante
technologique
|
115
|
1. Recommandation relatives à la conduite des affaires
|
116
|
2. Recommandations relative au développement de
l'innovation
|
116
|
B. Recommandations en lien avec les autres résultats
|
117
|
I. Recommandations pour améliorer les composantes
politique et légale
|
117
|
1. Recommandation relatives à la composante politique
|
117
|
2. Recommandations relative à la composante
légale
|
118
|
II. Recommandations pour améliorer la composante
sociale
|
119
|
1. Recommandations relative au système de santé
|
119
|
2. Recommandations relative au capital humain
|
120
|
Conclusion générale
|
122
|
bibliographie
|
123
|
Table de matière
|
126
|
Annexes
Université de
Yaoundé 2
Faculté de sciences économique et de
gestion
Master 2 en intelligence économique et
développement des PME
Mémoire de fin de formation sur le thème
Evaluation de l'environnement de l'investissement et
efficacité de la politique économique au Cameroun
Questionnaire sur la perception de l'environnement de
l'investissement par les chefs d'entreprises
Préparé par :
YAKANA YOMBI Guy
Etudiant en 2e année de cycle master en
intelligence économique
Tel : 679278129
1. Informations générales sur
l'entreprise
1.01 Combien d'employés environ votre entreprise
compte-t-elle ?
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< 50
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50-150
|
151-500
|
501-1 000
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1 001 - 5 000
|
> 5 000
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a. Dans votre pays :
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b. Dans le monde :
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1.02 Veuillez indiquer la part (approximative) de votre
entreprise qui appartient :
Au secteur privé national :
À l'État :
À des capitaux étrangers :
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%
%
%
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1.03 Quelle est l'activité principale de votre
entreprise (veuillez sélectionner une seule
réponse) :
Agriculture
|
Industrie : manufacturière
|
Industrie : non manufacturière
|
Services
|
Autre, veuillez préciser :
3. Composante politique de l'environnement de
l'investissement
3.01 Sécurité
2.01.01 La menace terroriste génère-t-elle
des coûts pour votre entreprise ?
Dans une très large mesure
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1234567
|
Pas du tout
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2.01.02 La criminalité et la violence
génèrent-elles des coûts pour votre
entreprise ?
Dans une très large mesure
|
1234567
|
Pas du tout
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2.01.03 Le crime organisé (racket mafieux,
extorsion) génère-t-il des coûts votre
entreprise ?
Dans une très large mesure
|
1234567
|
Pas du tout
|
2.01.04 Peut-on compter sur les services de police pour
faire respecter la loi et l'ordre public ?
Pas du tout
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1234567
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Dans une très large mesure
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2.02 Gouvernance
2.02.01 Le processus législatif est-il
efficace?
Pas du tout efficace, il est dans l'impasse
|
1234567
|
Extrêmement efficace
|
2.02.02 Le gouvernement fournit-il les services et biens
publics nécessaires de manière efficace?
Pas du tout
|
1234567
|
Dans une très large mesure
|
2.02.03 Les systèmes juridique et judiciaire
permettent-ils de régler les litiges commerciaux de manière
efficace?
Pas du tout
|
1234567
|
Dans une très large mesure
|
2.02.04 Le système judiciaire permet-il
entreprises d'obtenir justice contre des décisions arbitraires du
gouvernement ?
Pas du tout
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1234567
|
Dans une très large mesure
|
2.02.05 Le gouvernement assure-t-il la stabilité
de sa politique pour la conduite des affaires ?
Pas du tout
|
1234567
|
Dans une large mesure
|
2.02.06 Est-il aisé d'obtenir des informations sur
les changements de politiques et règlements affectant vos
activités ?
Extrêmement difficilement
|
1234567
|
Extrêmement facilement
|
2.02.07 Pensez-vous que toutes les parties prenantes (p.
ex. société civile, secteur privé) sont-elles
consultées pour façonner les programmes et politiques
socio-économiques ?
Pas du tout
|
1234567
|
Dans une très large mesure
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2.02.08 Comment évaluez-vous l'éthique des
hommes et des femmes politiques ?
Extrêmement faible
|
1234567
|
Extrêmement fort
|
2.02.09 Pensez-vous que les fonctionnaires
gouvernementaux favorisent-ils les entreprises et les particuliers jouissant de
bonnes « connexions », lorsqu'ils décident de
politiques ou de l'octroi de contrats publics?
Ils font preuve d'un très grand favoritisme
|
1234567
|
Ils ne font preuve d'aucun favoritisme
|
2.02.10 Est-il fastidieux pour l'entreprise de se
conformer aux exigences de l'administration publique (p. ex. autorisations,
règlements, rapports) ?
Extrêmement fastidieux
|
1234567
|
Pas du tout
|
2.02.11 Pensez-vous que les droits de
propriété, y compris sur les actifs financiers, sont-ils
adéquatement protégés ?
Pas du tout
|
1234567
|
Dans une très large mesure
|
2.02.12 Pensez-vous que le système judiciaire
est-il indépendant des influences du gouvernement, des particuliers ou
des entreprises ?
Pas du tout indépendant
|
1234567
|
Totalement indépendant
|
2.02.13 Dans votre pays, la propriété
intellectuelle est-elle protégée ?
Pas du tout
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1234567
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Dans une très large mesure
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2.02.14 Dans votre pays, est-il fréquent que les
entreprises versent des commissions non-déclarées ou des
pots-de-vindans les situations suivantes :
Extrêmement fréquent
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1
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2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
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Jamais
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a. Importations et exportations
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b. Services publics (p. ex. téléphone,
électricité)
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c. Acquittement des impôts
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d. Attribution de marchés publics et licences
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e. Obtention de décisions judiciaires favorables
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3. Composante légale de l'environnement de
l'investissement
3.01 Réglementation sur les TIC
3.01.01 Pensez-vous que le gouvernement dispose d'un plan
de mise en oeuvre clair pour utiliser les TIC afin d'améliorer la
compétitivité de votre pays ?
Pas du tout, il n'existe aucun plan
|
1234567
|
Dans une large mesure, il existe un plan clair
|
3.01.02 Dans quelle mesure la législation relative
à l'utilisation des TIC (p. ex. commerce électronique, signatures
numériques, protection du consommateur) est-elle
développée ?
Pas du tout développée
|
1234567
|
Extrêmement bien développée
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3. 01.03 Selon vous, le gouvernement parvient-il à
encourager l'utilisation des TIC ?
Il n'y parvient pas du tout
|
1234567
|
Il y parvient très bien
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3.02 Réglementation des systèmes
financiers
3.02.01 Pensez-vous que les
autorités de régulation garantissent-elles la stabilité du
secteur financier ?
Pas du tout
|
1234567
|
Dans une très large mesure
|
3.02.02 Pensez-vous que les intérêts des
actionnaires minoritaires sont-ils protégés par le système
juridique ?
Pas du tout protégés
|
1234567
|
Totalement protégés
|
3.03 Réglementation sur le commerce
extérieur
3.03.01 Selon vous, les procédures
douanières (liées à l'entrée et à la sortie
de marchandises) sont-elles efficaces ?
Pas du tout
|
1234567
|
Extrêmement efficaces
|
3.03.02 Selon vous, les règles et
législations applicables aux investissements directs étrangers
(IDE) sont-elles restrictives ?
Extrêmement restrictives
|
1234567
|
Pas du tout restrictives
|
3.03.03 Selon vous, les impôts dissuadent-ils
d'investir ?
Dans une très large mesure
|
1234567
|
Pas du tout
|
3.04 Réglementation sur la concurrence du
marché intérieur
3.04.01 Selon vous, le régime fiscal des
entreprises est-il complexe ?
Extrêmement complexe
|
1234567
|
Extrêmement simple
|
3.04.02 Selon vous, la législation sur la
concurrence garantit-elle une concurrence loyale?
Pas du tout
|
1234567
|
Extrêmement efficacement
|
3.05 Réglementation sur le travail
3.05.01 Selon vous, la législation permet-t-elle
d'engageret de licencier les employés facilement ?
Pas du tout
|
1234567
|
Dans une très large mesure
|
3.05.02 Selon vous, les impôts et contributions
sociales réduisent-ils les incitations à travailler ?
Dans une très large mesure
|
1234567
|
Pas du tout
|
3.05.03 Selon vous, la règlementation
afférente à l'engagement de main d'oeuvre étrangère
est-elle restrictive ?
Extrêmement restrictive
|
1234567
|
Pas du tout restrictive
|
3.05.04 Selon vous, un système de
sécurité sociale protège-t-il la population contre
l'insécurité économique en cas de perte d'emploi ou
d'incapacité de travail ?
Pas du tout
|
1234567
|
Il offre une protection complète
|
4. Composantes économiques de l'environnement de
l'investissement
4.01 Infrastructure
4.01.01 Comment évaluez-vous l'état
général de l'infrastructure (p. ex. transport, communication et
énergie) de votre pays ?
Extrêmement sous-développée, parmi les pires
du monde
|
1234567
|
Développée et efficace, parmi les meilleures du
monde
|
4.01.02 Comment évaluez-vous l'état des
infrastructures suivantes?
Extrêmement sous-développées, parmi les
pires du monde
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
Développées et efficace, parmi les meilleures du
monde
|
a. Routes
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b. Voies ferrées
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c. Transport aérien
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d. Ports
(pour les pays enclavés, veuillez évaluer
l'accès aux ports)
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4.01.03 Selon vous, quelle est l'efficacité du
réseau de transports terrestre et maritime (p. ex. bus, trains, taxis,
bateaux) ?
Extrêmement inefficace
|
1234567
|
Extrêmement efficace
|
4.01.04 Selon vous, l'approvisionnement en
électricité est-il fiable (p. ex. absence de coupures de courant
et de fluctuations de tension) ?
Extrêmement peu fiable
|
1234567
|
Extrêmement fiable
|
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4.02. Environnement financier
4.02.01 Selon vous, le coût des services financiers
(p. ex. assurances, emprunts, financement commercial) entrave-t-il
l'activité commerciale ?
Dans une très large mesure
|
1234567
|
Pas du tout
|
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4.02.02 Selon vous, le secteur financier propose-t-il des
produits et services répondant aux besoins des
entreprises ?
Pas du tout
|
1234567
|
Dans une très large mesure
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4.02.03 Comment évaluez-vous la solidité
financière des banques ?
Extrêmement fragile, les banques risquent d'avoir recours
à une recapitalisation
|
1234567
|
Extrêmement solide, les banques sont globalement saines,
avec des bilans sains
|
4..02.04 Selon vous, est-il facile en termes de
procédures et conditions d'obtenir un prêt bancaire pour une
entreprises ?
Extrêmement difficile
|
1234567
|
Extrêmement facile
|
4..02.05 Selon vous, est-il facile pour un responsable
d'une nouvelle entreprise (« start-up ») proposant des
projets innovants mais risqués de lever des fonds ?
Extrêmement difficile
|
1234567
|
Extrêmement facile
|
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4.02.06 Selon vous, les entreprises peuvent-elles lever
des fonds en émettant des actions et/ou des obligations sur le
marché des capitaux ?
Pas du tout
|
1234567
|
Dans une très large mesure
|
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4.02.07 Dans votre pays, les petites et moyennes
entreprises (PME) ont-elles accès au financement dont elles ont besoin
pour leurs activités commerciales au travers du système
financier?
Pas du tout
|
1234567
|
Dans une très large mesure
|
4.03 Commerce extérieur et investissement
4.03.01 Selon vous, les barrières
non tarifaires (p. ex. normes sanitaires, standards, exigences techniques
et d'étiquetage, etc.) limitent-elles la compétitivité des
produits importés sur le marché intérieur ?
Pas du tout
|
1234567
|
Dans une très large mesure
|
4.03.02 Selon vous, les changements entre les
différents modes de transport de marchandises (p. ex. du port au rail ou
de l'aéroport à la route) sont-ils efficaces ?
Pas du tout
|
1234567
|
Extrêmement efficaces
|
4.03.03 Selon vous, les entreprises à capitaux
étrangers sont-elles répandues?
Pas du tout
|
1234567
|
Extrêmement répandues
|
4.03.04 Dans quelle mesure le temps requis pour le
dédouanement des produits importés varie-t-il ?
Varie énormément
|
1234567
|
Ne varie presque pas
|
4.04 Concurrence sur le marché
domestique
4.04.01 Selon vous, la concurrence est-elle
intense?
Pas du tout intense
|
1234567
|
Extrêmement intense
|
4.04.02 Selon vous, sur quelle base les acheteurs
décident-ils d'acheter ?
Exclusivement sur le prix le plus bas
|
1234567
|
Selon des critères de performance sophistiqués
|
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4.04.03 Selon vous, les fournisseurs locaux sont-ils
nombreux ?
Quasiment inexistants
|
1234567
|
Extrêmement nombreux
|
4.04.04 Comment évaluez-vous la qualité des
fournisseurs locaux ?
Extrêmement mauvaise
|
1234567
|
Extrêmement bonne
|
4.04.05 Comment caractérisez-vous
l'activité commerciale?
Dominée par quelques groupes
|
1234567
|
Répartie entre de nombreuses entreprises
|
4.04.06 Selon vous, les pôles d'excellence (ou
« clusters ») (concentrations géographiques
d'entreprises, fournisseurs, fabricants de produits et prestataires des
services connexes, ainsi que les organismes spécialisés dans un
domaine spécifique) bien développés et établis
sont-ils répandus ?
Inexistants
|
1234567
|
Extrêmement répandus dans de nombreux domaines
|
4.04.07 Selon vous, quelle part de l'activité
économique est-elle selon vous informelle ou
non-déclarée ?
La majeure partie de l'activité économique n'est
pas déclarée
|
1234567
|
La majeure partie de l'activité économique est
déclarée
|
5. Composante sociale de l'environnement de
l'investissement
5.01 Education, formation et capital humain
5.01.01 Selon vous, le système éducatif
répond-il adéquatement aux besoins de l'économie ?
Pas du tout
|
1234567
|
Dans une très large mesure
|
5.01.02 Comment évaluez-vous la qualité des
formations suivantes ?
Extrêmement mauvaise, parmi les pires du monde
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
Excellente, parmi les meilleures du monde
|
a. Écoles primaires
|
|
|
|
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|
|
|
|
b. Enseignement des
mathématiques et des sciences
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|
|
|
c. Écoles de gestion
|
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|
|
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|
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|
|
d. Formation professionnelle
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|
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|
|
5.01.02 Selon vous, les services de formation
professionnelle de haute qualité sont-ils disponibles?
Pas du tout
|
1234567
|
Dans une très large mesure
|
5.01.03 Selon vous, l'Internet est-il utilisé dans
les écoles à des fins pédagogiques ?
Pas du tout
|
1234567
|
Dans une très large mesure
|
5.01.04 Comment évaluez-vous la qualité des
organismes de recherche scientifique ?
Extrêmement mauvaise, parmi les pires du monde
|
1234567
|
Excellente, parmi les meilleures du monde
|
5.01.05 Dans votre pays, les entreprises trouvent-elles
des personnes possédant les compétences répondant à
leurs besoins ?
Pas du tout
|
1234567
|
Dans une très large mesure
|
|
|
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|
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|
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|
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|
|
|
|
|
5.01.06 Selon vous, les salaires sont-ils liés
à la productivité des employés ?
Pas du tout
|
1234567
|
Dans une très large mesure
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5.01.07 Selon vous, les entreprises investissent-elles
dans la formation et le développement personnel des
employés ?
Pas du tout
|
1234567
|
Dans une très large mesure
|
5.01.08 Dans quelle mesure le pays retient-il les
talents ?
Pas du tout, les meilleurs et les plus brillants partent pour
saisir des opportunités à l'étranger
|
1234567
|
Dans une très large mesure, les meilleurs et les plus
brillants restent et saisissent des opportunités dans le pays
|
5.01.09 Selon vous, le pays réussit-il à
attirer des talents de l'étranger ?
Pas du tout
|
1234567
|
Dans une très large mesure, il attire les meilleurs et les
plus brillants du monde entier
|
5.01.10 Comment évaluez-vous la
disponibilité des scientifiques et ingénieurs?
Extrêmement faible, il y a pénurie
|
1234567
|
Extrêmement grande, il y en a en abondance
|
5.02 Santé
5.02.01 Selon vous, les soins de santé sont-ils
accessibles à tous?
Peu accessibles, seuls les privilégiés ont
accès aux soins de santé
|
1234567
|
Universel, tous les individus ont accès aux soins de
santé
|
5.02.02 Comment évaluez-vous la qualité des
soins médicaux (publics et privés) proposés aux citoyens
ordinaires ?
Extrêmement mauvaise, parmi les pires du monde
|
1234567
|
Excellente, parmi les meilleures du monde
|
6. Composante technologique de l'environnement de
l'investissement
6.01 Développement des TIC
6.01.01 Dans quelle mesure les nouvelles technologies
sont-elles disponibles ?
Pas du tout
|
1234567
|
Dans une très large mesure
|
6.01.02 Selon vous, les technologies de l'information et
de la communication (TIC) permettent-elles à tous les individus
d'accéder aux services de base (p. ex. santé, éducation,
services financiers, etc.) ?
Pas du tout
|
1234567
|
Dans une très large mesure
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
6.01.03 Selon vous, les investissements directs
étrangers (IDE) sont-ils une source de nouvelles
technologies?
Pas du tout
|
1234567
|
Dans une très large mesure
|
6.01.04 Selon vous, les TIC permettent-elles de
développer de nouveaux modèles d'entreprise ?
Pas du tout
|
1234567
|
Dans une très large mesure
|
6.01.05 Selon vous, les entreprises ont-elles recours aux
TIC pour faire des affaires avec d'autres entreprises ?
Pas du tout
|
1234567
|
Dans une très large mesure
|
|
|
|
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|
|
|
|
|
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|
|
6.01.06 Selon vous, les entreprises exploitent-elles
Internet pour vendre leurs produits et services aux
consommateurs ?
Pas du tout
|
1234567
|
Dans une très large mesure
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|
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6.01.07 Selon vous, les TIC permettent-elle de
créer de nouveaux modèles d'organisation (p. ex. équipes
virtuelles, travail à distance, télétravail) au sein des
entreprises ?
Pas du tout
|
1234567
|
Dans une très large mesure
|
|
|
|
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|
6.01.08 Selon vous, l'utilisation des réseaux
sociaux virtuels (p. ex. Facebook, Twitter, LinkedIn, ou leurs
équivalents locaux) est-elle répandue ?
Pas du tout
|
1234567
|
Extrêmement répandue
|
|
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|
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|
|
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|
6.02 Conduite des affaires
6.02.01 Selon vous, sur quoi l'avantage comparatif des
entreprises du pays sur les marchés internationaux est-il
fondé?
Principalement sur la main d'oeuvre bon marché ou les
ressources naturelles
|
1234567
|
Principalement sur des produits et procédés
uniques
|
6.02.02 Comme évaluez-vous la présence des
entreprises sur la chaîne de valeur ?
Présence cantonnée à des étapes
spécifiques de la chaîne (p. ex. extraction de ressources ou
production)
|
1234567
|
Présence large couvrant toute la chaîne (p. ex.
production, commercialisation, distribution, conception, etc.)
|
6.02.03 Selon vous, les entreprises nationales
contrôlent-elles la distribution internationale de leurs
produits ?
Pas du tout
|
1234567
|
Dans une très large mesure
|
6.02.04 Selon vous, à qui reviennent les postes de
direction ?
En général, à des membres de la famille ou
des amis, indépendamment de leurs compétences
|
1234567
|
Principalement à des cadres professionnels
sélectionnés pour leurs compétences et qualifications
|
6.02.05 Selon vous, les dirigeants d'entreprise
délèguent-ils l'autorité à des
subordonnés ?
Pas du tout
|
1234567
|
Dans une très large mesure
|
6.02.06 Selon vous, les dirigeants d'entreprise
rendent-ils compte aux investisseurs et aux conseils
d'administration ?
Pas du tout
|
1234567
|
Dans une très large mesure
|
6.02.07 Selon vous, comment les entreprises
traitent-elles leurs clients ?
Mal, elles sont indifférentes à la satisfaction
des clients
|
1234567
|
Extrêmement bien, elles sont très attentives
à la satisfaction des clients et cherchant à les
fidéliser
|
6.03 Innovation
6.03.01 Selon vous, les entreprises sont-elles capables
d'innover ?
Pas du tout
|
1234567
|
Dans une très large mesure
|
|
|
|
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6.02.02 Selon vous, les procédés de
fabrication sont-ils sophistiqués?
Pas du tout, la production ne repose sur des
procédés recourant à beaucoup de main d'oeuvre
|
1234567
|
Extrêmement sophistiqués, la production est
basée sur les toutes dernières technologies
|
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6.03.03 Selon vous, les entreprises investissent-elles
dans la recherche et le développement (R&D) ?
Elles n'investissent pas du tout dans la R&D
|
1234567
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Elles investissent énormément dans la R&D
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6.03.04 Selon vous, les entreprises parviennent-elles
à utiliser le marketing pour différencier leurs produits et
services ?
Elles n'y parviennent pas du tout
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Elles y parviennent très bien
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6.03.05 Selon vous, les entreprises encouragent-elles
leurs employés à émettre de nouvelles
idées ?
Pas du tout
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Dans une très large mesure
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6.03.06 Selon vous, les entreprises parviennent-elles
à transformer de nouvelles idées de produits, services ou
modèles d'entreprises en succès commerciaux ?
Pas du tout
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Dans une très large mesure
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6.03.07 Selon vous, les personnes collaborent-elles et
partagent-elles des idées dans les conditions
suivantes ?
Pas du tout
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2
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3
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4
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5
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6
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7
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Dans une très large mesure
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a. Au sein de l'entreprise
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b. Entre entreprises locales
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c. Entre entreprises locales et internationales
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d. Entre des entreprises et des universités/organismes
de recherche
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6.03.08 Selon vous, les entreprises embrassent-elles des
idées risquées ou qui bousculent l'ordre
établi?
Pas du tout
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Dans une très large mesure
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6.03.09 Selon vous, les entreprises locales
réussissent-elles à créer des marques reconnues
internationalement ?
Pas du tout
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Dans une très large mesure
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6.03.10 Selon vous, les nouvelles entreprises aux
idées innovantes grandissent-elles rapidement ?
Pas du tout
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Dans une très large mesure
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6.03.11 Selon vous, les décisions d'achat et les
contrats publics passés par le gouvernement favorisent-ils
l'innovation ?
Pas du tout
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Dans une très large mesure
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6.03.12 Dans votre pays, les gens ont-ils un
appétit pour le risque entrepreneurial ?
Pas du tout
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Dans une très large mesure
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* 1 Ces auteurs sont à
l'origine de l'école de l'écologie des populations.
* 2Banque mondiale (2005) ;
Un meilleur climat de l'investissement pour tous : Rapport sur le
développement dans le monde. De Boeck Supérieur. P 20
* 3Marchenay, M. (1986), La
stratégie, du diagnostic à la décision industrielle,
éd. Chotard & Associés.
* 4Vandercammen, M. (2006),
Marketing : l'essentiel pour comprendre décider et agir, éd.
Deboeck Supérieur
* 5 Colbert, F, in Filion. M et.
Colbert, F. (1990) Gestion du marketing, Gaëtan Morin Ed. p.11.
* 6 Helfer, J. P. et Orsoni, J.
(1981), Marketing, Librairie Vuibert, p. 100.
* 7 Floricel, S. et Michela,
J. L. (2007), Dynamique environnementale, renouvellement stratégique et
avantage concurrentiel, XVIème Conférence
Internationale de Management Stratégique.
* 8 Ces turbulences ont fait
leur apparition d'un point de vue conceptuel dans les années soixante
avec Emery et Trist (1965) et TerreberrY (1968).
* 9Balmisse, G. (2005)
Gestion des connaissances outils et application du Knowledge Management ;
Paris - Vuibert ; p. 202
* 10 Dans la théorie
du bien-être, la solution de « premier rang » est celle
qui conduit à un optimum de Pareto, c'est-à-dire une situation
dans laquelle il n'est plus possible d'accroître le bien-être d'un
individu sans que celui d'un autre individu ou groupe d'individus soit
réduit. Lorsque des contraintes empêchent d'atteindre la solution
de premier rang, on appelle solution de « second rang » la meilleure
des solutions possible compte tenu de ces contraintes.
* 11Khaled Abdel-kader
(2013), ABC de l'économie : Qu'entend-on par politiques
structurelles ? ; Finances & Développement ;
Fonds Monétaire International
* 12 Richard A. Musgrave
(1959), The Theory of Public Finance (la Théorie des finances
publiques), New York, Mc Graw-Hill
* 13 Certains affirment qu'il
n'y a aucune contrepartie à long terme. (La courbe de Phillips est
supposée être verticale.) Bien qu'il y ait peu de preuves
empiriques convaincantes à l'appui de cette hypothèse, et
même si celle-ci était véridique, elle ne pourrait pas
exclure l'existence d'une contrepartie à court terme.
* 14 Stiglitz, J. E., Sen, A. K., &
Fitoussi, J. P. (2009). Rapport de la Commission sur la mesure des performances
économiques et du progrès social.
* 15La population active est la
population en âge de travailler et qui travaille ou souhaite
travailler.
* 16Monkam, N. (2010),
«Mobilising Tax Revenue to Finance Development: The Case for Property
Taxation in Francophone Africa»,Working Paper 195, , University
of Pretoria
* 17Voir «Évolution
de l'inflation au cours du premier trimestre de l'année 2014», Note
de conjoncture de l'Institut national de la statistique
* 18 A l'issue de ces violentes
manifestations, le Président de la République a instruit le
Gouvernement de suspendre les droits de douanes sur les produits de
premières nécessités et d'augmenter de 15% les salaires
des agents de l'État.
* 19 Le 19 février
1987, le chef de l'Etat déclare dans une interview exclusive à la
Cameroon Radio Television : "la crise économique est là" et
le 20 juin 1987, il annonce solennellement devant les députés
à l'Assemblée Nationale que 1'Etat ne doit plus être
considérés comme une "vache à lait"
* 20 Le forum
économique mondial (World Economic Forum) est une fondation à but
non lucratif dont le siège est à Genève. Ce forum est
connu pour sa réunion annuelle à Davos, en Suisse, qui
réunit des dirigeants d'entreprise, des responsables politiques du monde
entier ainsi que des intellectuels et des journalistes, afin de débattre
des problèmes les plus urgents de la planète
* 21Le Doing Business de
l'année i est élaboré et publié l'année
i-1