2. Recommandations relatives au système financier
Pour réaliser son objectif de croissance à moyen
et long terme notamment être une économie émergente
à l'horizon 2035, l'économie camerounaise doit se doter d'un
système financier à même de mobiliser les ressources
nationales et internationales pour le financement de cette ambition
économique.
Les variables définies et étudiées pour
cette composante du pôle économique de l'environnement de
l'investissement, nous a permis d'identifier comme variable critique le
financement des start-up et les procédures bancaires pour obtenir les
prêts. Pour permettre au système financier de jouer le rôle
de mobilisation des sources de financement nécessaire et ainsi
contribuer à l'amélioration de l'environnement de
l'investissement, nous formulons les recommandations suivantes :
Ø Définir, de concert avec les
établissements financiers, les mécanismes communs de financement
des projets d'entreprises en fonction des priorités
économiques ;
Ø Mettre en place un système d'information sur
les entreprises pour centraliser les données sur les performances
économiques et les risques afin de les aider à satisfaire aux
exigences de la finance formelle, et de rendre le système financier plus
accessible aux PME ;
Ø Créer des mécanismes de financement et
de sponsoring des start-up pour financer à bas coût les projets
des jeunes entrepreneurs en rapport avec les priorités
économiques actuelles.
II. Recommandations pour
améliorer la composante technologique
Le monde est un théâtre de nombreuses mutations
technologiques qui bousculent les habitudes des populations et des entreprises.
Les données présentées dans le cadre de notre
étude, nous révèlent que la composante technologique, avec
un score de 3,64 sur 7, ne contribue pas assez à l'amélioration
de l'investissement.
Une analyse plus poussée, permet de relever les
variables relatives à l'innovation et à la conduite des affaires
affichent les scores les plus bas de cette composante. Celles-ci constituerons
le fondement de nos recommandations
1. Recommandation relatives à la conduite des
affaires
L'examen des variables relatives à la conduite des
affaires nous permet d'observer que plus de la moitié affiche un score
inférieur à la moyenne. Parmi ces variables, on a trois qui
affichent les plus bas scores notamment le fondement de l'avantage comparatif
du pays qui exprime le fait que la compétitivité des produits
fabriqués repose essentiellement sur l'abondance des matières
premières et de la main d'oeuvre bon marché. On a
également le contrôle de la distribution internationale des
produits par les entreprises camerounaises et la présence de celles-ci
sur les chaînes de valeurs. Ce qui laisse transparaitre un faible niveau
d'intégration des entreprises dans les chaines de valeurs. Pour apporter
notre contribution au réflexion relative au développement des
chaines de valeur nous formulons recommandations suivantes :
Ø Renforcer les capacités d'intervention et de
déploiement du secteur privé en appuyant son organisation en
interprofession et sa structuration pour une collégialité des
opérateurs économiques ;
Ø Promouvoir de l'entrepreneurship comme moteur de
valorisation du potentiel de créativité du Cameroun, condition
préalable pour la création des entreprises viables et
compétitives ;
Ø Développer des pôles de
compétitivité et des initiatives de clusters pour favoriser :
§ les liens synergiques entre les entreprises ou entre
celles-ci et leur environnement (instituts de formation et/ou de recherche,
autorités locales ou régionales) ;
§ le travail en réseau et la
complémentarité entre les opérateurs au sein d'une
filière.
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