II. La composante
technologique
L'analyse de la composante technologique de l'environnement de
l'investissement dans le cadre de notre étude se focalise sur la
conduite des affaires, le développement des TIC et le
développement de l'innovation.
1. La conduite des affaires
Lorsque nous faisons référence à la
conduite des affaires, nous faisons référence au système
de management interne de l'entreprise. De ce fait, nous nous sommes
intéressés aux questions relatives à la présence
des entreprises sur la chaine de valeur, à la délégation
d'autorité, au contrôle de la distribution internationale, ... Les
données agrégées de cet axe d'analyse de composante
technologique présentent les résultats ci-après.
Graphique n°6 : Evaluation de la conduite des
affaires
Source : nos calculs
251655680
La lecture de ce graphique nous permet de relever que sur les
questions soumises à l'évaluation des responsables des
entreprises ayant participé à notre enquête, seule deux sur
sept affichent un score supérieur à la moyenne notamment celles
relatives à la manière dont les entreprises traitent leurs
clients (4,37 sur 7) et la prise en compte du conseil d'administration et des
investisseurs par les dirigeants d'entreprises (4,78 sur 7). Et pour les autres
questions qui présentent un score inférieur à la moyenne,
on relève que celle relative au fondement de l'avantage comparatif des
entreprises en activité sur le territoire camerounais affiche le plus
petit score notamment 2,95 sur 7. Ce score est dû au fait que les
entreprises en activité sur le territoire camerounais se
démarquent sur la scène internationale du fait de la dotation en
ressource naturel et l'abondance de la main d'oeuvre bon marché.
2. TIC et innovation
2.1. Développement des TIC
Les technologies de l'information et de la communication sont
un catalyseur du développement technologique et de l'innovation. Pour
cette question et ce, en rapport avec notre étude, nous nous sommes
intéressés aux aspects relative à la disponibilité
des TIC, à l'accès aux services de base par les TIC, la
création des nouveaux modèles d'entreprises, à l'usage de
l'internet par les entreprises pour vendre leurs produits, ... Les
données collectées sur ces différentes variantes des
questions relatives au développement des TIC sont
synthétisées par le graphique ci-après.
Graphique n° 7 : Evaluation du niveau de
développement des TIC
Source : nos calculs
251656704
La lecture de ce graphique permet de permet de relever que les
meilleurs scores sont observées pour l'utilisation rependue des
réseaux sociaux virtuels (4,62 sur 7), l'utilisation des TIC par les
entreprises pour faire les affaires (4,23 sur 7), les TIC comme facteur de
nouveau modèle d'entreprise (3,97 sur 7) et les IDE comme source des TIC
(3,74 sur 7). Ces résultats illustrent le fait que les TIC sont assez
développés et répandus sur le territoire Camerounais.
Néanmoins, l'accès aux services de base par internet affiche le
plus petit score notamment 2,57 sur 7ce qui la difficulté d'accès
aux services de bases sur le territoire camerounais de la part des individus.
Par conséquent, les autorités camerounaises devraient prendre des
mesures pour rendre accessible les services de base à travers les TIC.
Ce score a été obtenu à travers les informations
collectées à l'aide de la question suivante « Selon
vous, les technologies de l'information et de la communication (TIC)
permettent-elles à tous les individus d'accéder aux services de
base (p. ex. santé, éducation, services financiers, etc.)
? » et les résultats obtenus s'illustrent à travers le
graphique ci-après.
2.2. Le développement de l'innovation
Loin d'être limité aux laboratoires de recherche,
le champ de l'innovation englobe l'ensemble des utilisateurs, des fournisseurs
et des consommateurs - que ce soit dans les administrations publiques, les
entreprises ou les organismes à but non lucratif - et elle transcende
les frontières entre pays, secteurs et institution. Elle se
caractérise par la mise en oeuvre ou l'implémentation d'un
produit (bien ou service) ou d'un procédé (de production) nouveau
ou sensiblement amélioré, d'une nouvelle méthode de
commercialisation ou d'une nouvelle méthode organisationnelle dans les
pratiques d'une entreprise, l'organisation du lieu de travail ou les relations
extérieures. Dans le cadre de notre étude, l'innovation a
été abordée à travers des questions relatives
à la capacité des entreprises à innover, la sophistication
des procédés de fabrication, l'investissement des entreprises en
recherche et développement, la capacité de transformer des
nouvelles idées en produit/service et la collaboration/partage
d'idée. Les informations collectées sur la base des questions
posées nous donnent les résultats synthétisés sur
le graphique ci-après (voir page suivante).
La lecture de ce graphique permet de relever que sur les
quinze éléments ayant fait l'objet d'une évaluation,
seulement trois présente un score supérieur à la moyenne.
Parmi ces éléments nous avons par ordre croissant l'utilisation
du marketing pour différentier les produits et services (4,56 sur 7), la
collaboration et partage des idées au sein de l'entreprise (4,52 sur 7)
et la capacité d'innovation des entreprises (4,45 sur 7). Cet
état des choses illustre que les entreprises en activité sur le
territoire camerounais mettent en place des conditions pour émuler
l'innovation en leur sein malgré les contraintes auxquelles elles font
faces.
Pour les autres éléments étudiés
restant et qui affichent un score inférieur à la moyenne, trois
d'entre elles affichent les scores les plus bas et inférieurs à
3. Il s'agit notamment du degré de sophistication des
procédés de production (2,75 sur 7), la capacité des
entreprises à embrasser de nouvelle idée (2,86 sur 7) et la
capacité de la commande publique à stimuler l'innovation (2,94
sur 7).
Graphique n°8 : Evaluation du niveau de
développement de l'innovation
Source : nos calculs
251657728
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