à‰valuation de l'environnement de l'investissement et efficacité de la politique économique au Cameroun.( Télécharger le fichier original )par Guy YAKANA YOMBI Université de Yaounde 2 - Soa - Master 2 professionnel en intelligence économique, innovation, entrepreneuriat et développement de PME 2015 |
1.2. La phase de la libéralisationAvec la chute brutale des prix de ses produits de base et la dépréciation du dollar américain dès 1985, on a assisté à un essoufflement de l'économie camerounaise. L'année 1987 a marqué la date officielle d'entrée en crise du Cameroun19(*). Face à cet état des choses, le gouvernement, ont adopté des nouvelles réformes. Le «consensus de Washington» et à sa suite les programmes d'ajustement structurel (PAS) en ont étéle cadre conceptuel. Le «consensus de Washington» est une expression forgée par l'économiste américainJohn Williamson pour rendre compte des recommandations des institutions financières internationales(Banque mondiale, Fonds monétaire international) en matière de politique économique à mettre en oeuvre par les pays en développement à partir des années 1980 pour le rééchelonnement de leur dette. On regroupegénéralement ces recommandations en deux familles de mesures : Ø Les réformes dites de l'offre qui englobent les programmes de libéralisation (prix, change, commerce extérieur), les programmes de privatisation et la création/modernisation du système bancaire ; Ø Les reformes de stabilisation macroéconomique dont l'objectif est la maîtrise de l'inflation, l'équilibre de la balance des paiements et la stabilisation du taux de change le cas échéant. Du point de vue de la transformation de l'appareil productif, le «consensus de Washington» impliquaitune mise à l'écart de l'État de la sphère productive, le confinement de son rôle économique à la régulation, une mise à l'écart du plan et la création d'un environnement propice au développement dumarché et à l'implication du secteur privé.L'État camerounais a dû se désengager de l'activité économique afin de laisser les règles du marché la réguler. Malgré ces efforts, la croissance économique restait entravée par l'instabilité de latrésorerie publique, les importants arriérés de paiements intérieurs et extérieurs et la faiblesse del'épargne pour assurer les investissements nécessaires. Face à ces problèmes, et en raison des résultats encourageants obtenus lors de la mise enoeuvre du programme de référence, le Gouvernement a préparé, avec l'appui des Institutions deBretton Woods, un document cadre de politique économique et financière (DCPE) à moyen terme (1997/98 - 1999/2000)pour restaurer les équilibres internes et externes du Cameroun, envue demettre en oeuvre les réformes indispensables. * 19 Le 19 février 1987, le chef de l'Etat déclare dans une interview exclusive à la Cameroon Radio Television : "la crise économique est là" et le 20 juin 1987, il annonce solennellement devant les députés à l'Assemblée Nationale que 1'Etat ne doit plus être considérés comme une "vache à lait" |
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