2.5- Analyse des finances
de la Commune de Covè
Les questions de financement et de gestion financière
du développement à la base constituent les principaux
problèmes auxquels sont confrontées nos administrations locales.
Une analyse critique pertinente rétrospective permettra de poser le
diagnostic juste et de projeter des corrections afin d'accroitre les chances de
financement du développement de la commune.
1.1.35 2.5.1- Analyse rétrospective
1.1.35.1 2.5.1.1- Evolution des recettes et dépenses
de fonctionnement
Tableau 17:Evolution des recettes et
dépenses de fonctionnement
Années
|
Recettes de fonctionnement (millions)
|
Dépenses de fonctionnement (millions)
|
Prévisions
|
Réalisations
|
Taux (%)
|
Prévisions
|
Réalisations
|
Taux (%)
|
Salaires et autres charges
|
Taux (%)
|
2006
|
126
|
81
|
64%
|
126
|
81
|
64%
|
58
|
72%
|
2007
|
144
|
110
|
76%
|
144
|
94
|
65%
|
70
|
74%
|
2008
|
141
|
87
|
61%
|
141
|
81
|
57%
|
59
|
73%
|
2009
|
162
|
95
|
59%
|
162
|
93
|
58%
|
70
|
75%
|
2010
|
169
|
108
|
64%
|
169
|
96
|
57%
|
68
|
71%
|
Moyenne
|
149
|
96
|
65%
|
149
|
89
|
60%
|
65
|
73%
|
Source : comptes administratifs 2006-2010.
Au cours des cinq années (2006-2010), le taux moyen des
recettes de fonctionnement réalisées par rapport aux
prévisions se situe autour de 65% avec un accroissement très
irrégulier en dents de scies. Cet écart important (35%) entre les
prévisions et les réalisations mérite de s'y pencher et de
travailler à son amélioration. Ainsi, on peut situer
principalement à deux niveaux les dysfonctionnements à l'origine
de cette contre-performance. Dans un premier temps au niveau de la
méthode et des techniques de prévision, et secundo au niveau des
efforts et méthodes de recouvrement. Il est à noter que le taux
moyen annuel d'accroissement des prévisions se situe autour de 09%.
1.1.35.2 2.5.1.2- Evolution des recettes et dépenses
d'investissement
Tableau 18:Evolution des recettes et
dépenses d'investissement
Années
|
Recettes d'investissement (en millions)
|
Dépenses d'investissement (en millions)
|
Prévision
|
Réalisation
|
Taux
|
Prévision
|
Réalisation
|
Taux
|
2006
|
60
|
22
|
37%
|
60
|
46
|
76%
|
2007
|
103
|
59
|
57%
|
103
|
63
|
61%
|
2008
|
105
|
87
|
83%
|
105
|
49
|
47%
|
2009
|
195
|
78
|
40%
|
195
|
63
|
32%
|
2010
|
217
|
52
|
24%
|
217
|
113
|
52%
|
Moyenne
|
136
|
60
|
48%
|
136
|
67
|
54%
|
· 07% de taux d'accroissement moyen des
recettes d'investissement réalisées
· 13% de taux d'accroissement moyen des
dépenses d'investissement réalisées
Source : A partir des comptes administratifs
2006-2010.
Les recettes d'investissement réalisées
évoluent en cloche au cours des cinq dernières années. Ce
qui traduit une irrégularité des réalisations dont les
causes doivent être recherchées pour qu'une correction en soit
apportée si possible. Avec cette tendance, on note un taux moyen de
réalisation des recettes situé autour de 48% des
prévisions. Ce taux est faible et constitue une contre-performance qu'il
faut corriger à tout prix dans la commune où les besoins
d'investissement sont largement au-dessus des disponibilités. Il est
aussi nécessaire de préciser que le taux moyen des
dépenses d'investissement réalisées reste faible à
54% par rapport aux prévisions de recette. D'où la
nécessité de mettre en place des mesures decorrection.
L'examen des comptes révèle aussi beaucoup
d'irrégularités liées aux déséquilibres
entre recettes et dépenses réalisées ; toute chose
qui mérite des corrections à l'avenir.
A côté de ces faibles taux des recettes, il
convient d'évaluer le niveau de consommation des recettes
réalisées.
Tableau 19 : Consommation des ressources
mobilisées
Années
|
Fonctionnement réalisé (en millions)
|
Investissement réalisé (en millions)
|
Recette
|
Dépense
|
Taux
|
Recette
|
Dépense
|
Taux
|
2006
|
81
|
81
|
100%
|
22
|
46
|
209%
|
2007
|
110
|
94
|
85%
|
59
|
63
|
106%
|
2008
|
87
|
81
|
93%
|
87
|
49
|
63%
|
2009
|
95
|
93
|
98%
|
78
|
63
|
81%
|
2010
|
108
|
96
|
89%
|
52
|
113
|
217%
|
Total
|
481
|
442
|
92%
|
298
|
334
|
112%
|
Moyenne
|
96
|
88
|
92%
|
60
|
67
|
112%
|
Source : A partir des comptes administratifs
2006-2010.
On peut remarquer, à travers ce tableau une
surconsommation par rapport aux recettes réalisées, en moyenne
112% sur les cinq ans. Cette situation de dépense excédentaire
par rapport aux réalisations s'explique par des crédits de
l'exercice antérieur (année n-1) transférés
tardivement par l'Etat en cours d'exercice (année n).
En ce qui concerne la consommation des recettes de
fonctionnement, on peut noter un score moyen appréciable de 93%, mais
qui reste à améliorer car le fonctionnement reste sous perfusion
de ressources transférées.
|