1.1.32 2.4.2-
Éléments du diagnostic transversal
1.1.32.1 2.4.2.1- Le secteur productif et l'environnement
2.4.2.1.1- L'agriculture l'élevage et la
pêche et leur impact sur l'environnement
En l'état actuel de son développement, la
commune de Covè reste une commune rurale dont l'activité
principale des populations repose sur l'agriculture pluviale extensive et la
transformation des produits agricoles et dérivés.
L'exigüité des terres, doublée de leur infertilité
limitent cette activité à une agriculture de subsistance dont
certains produits comme l'arachide reste insuffisants à la consommation
locale.
L'élevage et la pêche, dans leur ensemble
demeurent marginaux. Seuls les éleveurs transhumants de bovins
détiennent des troupeaux plus ou moins importants et dont les passages
occasionnent souvent des conflits entre eux et les cultivateurs.
A ce stade de développement du secteur primaire dans la
commune, il serait exagéré d'évoquer une quelconque
pollution liée aux intrants agricoles et aux déjections et autres
déchets animaux. Cependant, la dégradation des sols liée
à une surexploitation et à un déficit d'apport de fumier
demeure le principal problème environnemental engendré par ce
secteur. Ainsi, tout projet d'appui au secteur, avant d'être porteur
d'espoir devra viser avant tout la qualité nutritionnelle des sols.
2.4.2.1.2- Le commerce, l'industrie, l'artisanat
et le tourisme et leur impact sur l'environnement
L'industrie et le tourisme restent les secteurs les plus
inexistants dans la commune. A ce titre point d'effet quant à
l'environnement.
En ce qui concerne le commerce et l'artisanat, ils viennent
à la suite du secteur primaire. En dehors du commerce des produits
agricoles dont les résidus ne dépassent guère le pouvoir
d'auto recyclage naturel, il faut noter que le commerce des produits
manufacturés, pour la plupart issus du secteur informel,
génère des déchets non biodégradables d'emballages,
de sachets plastiques, de boîtes de conserves et d'autres déchets
encombrants et dangereux comme piles, batteries et accumulateurs. L'artisanat,
notamment les salons de coiffure dame, les mécaniciens auto, moto, les
tailleurs et couturiers et autres métiers, sont aussi sources de
déchets dont les plus redoutables sons les huiles usagés, les
mèches. Par rapport à l'ensemble de ces déchets, ce qui
les rend redoutable est plus l'inexistence de cadre institutionnel et
organisationnel de leur gestion que leur importance. Ainsi, ce qu'il urge de
faire est la mise en place d'un cadre organisationnel de gestion de ces
déchets d'une manière adéquate et adaptée aux
conditions économiques et environnementales de la commune.
2.4.2.1.3- L'exploitation minière et son
impact sur l'environnement
Actuellement, le secteur de l'exploitation minière est
limité aux carrières de sable, de graviers et de latérite
et fonctionne en dehors de toute règlementation et de toute
organisation, ni associative, ni administrative. Tout individu disposant d'un
moyen de s'acheter un terrain ou une parcelle recouvrant la mine peut se
mettre, sans aucune formalité administrative, ni de reconnaissance,
à creuser et à vendre la matière et, c'est quand un camion
transportant la ressource est surpris par un agent collecteur de taxe ou une
autorité, que le conducteur est astreint à payer une taxe
préalablement fixée par les autorités communales. Ainsi,
une anarchie caractérise le secteur offre le lit une dégradation
désordonnée de l'environnement cautionnée par les
autorités communales contre la perception de quatre à six mille
francs par camion de six et dix roues. Ce qu'il urge de faire est alors la
règlementation du secteur et son organisation suivant un mode
approprié et profitable à l'ensemble de la communauté.
2.4.2.1.4- Autres activités d'exploitation
forestière et leur impact
Il faut noter à ce niveau, qu'en dépit de la
prérogative accordée à la commune par la loi quant
à la gestion des ressources forestières, le paradoxe de
l'exclusivité du domaine réservé aux forestiers demeure
d'actualité et l'implication des autorités communales dans la
gestion de l'exploitation reste marginale. Ainsi celles-ci n'ont pratiquement
aucun regard sur les exploitants forestiers officiellement reconnus de leur
ressort territorial. Ces derniers n'ont à faire qu'avec les forestiers.
Faute d'organisation de ces exploitants et leur faible implication dans la
gestion des ressources dont ils dépendent, ces derniers se sentent peu
concernés par la protection la sauvegarde la promotion et la
pérennisation desdites ressources pour les générations
futures. Du coup, une érosion et une dégradation continue des
forêts et ressources forestières s'observent dans la commune. Avec
les effets des risques liés aux changements climatiques qui se font de
plus en plus sentir, il conviendrait de créer un cadre de concertation
et d'action dynamique entre ces trois catégories d'acteurs afin de
promouvoir une exploitation durable des ressources forestières et la
sauvegarde de l'environnement.
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