2.4. Diagnostic
environnemental
1.1.31 2.4.1-
Éléments du diagnostic spécifique
1.1.31.1 2.4.1.1- État des ressources naturelles
2.4.1.1.1- Les forêts, la faune et la
flore
Le couvert végétal de la commune de Covè
est principalement caractérisé par la savane arborée et
arbustive, des mosaïques de culture et des terres en friche
localisées le long de la frontière Est de la commune. Il existe
également des marécages pour la plupart situés dans la
pointe Sud de la commune et de petites zones de galerie forestière, de
forêt claire ou savane boisée et des plantations d'arbres.
La commune dispose d'une seule forêt naturelle dans
l'arrondissement de Laïnta-Cogbé et où se développent
des activités comme l'exploitation des essences forestières,des
bois d'oeuvre et de services, la fabrication de charbon.
Par rapport à l'état de ces ressources
naturelles, la tendance est à la dégradation, aussi bien du fait
de l'agriculture extensive, de la recherche permanente du bois de feu et du
charbon, principales sources d'énergie culinaire. Cependant, on assiste
à la reconstitution de certains écosystèmes par des
plantations et des aménagements divers grâce à
l'intervention de projets comme PAGEFCOM. Selon l'état des lieux, la
déforestation est plus accentuée dans la partie Nord de la
commune (les arrondissements de Naogon et d'Adogbé), tandis qu'au Sud le
phénomène est moins remarquable (l'arrondissement de
Laïnta-Cogbé).
A ces formations végétales s'ajoutent plusieurs
ilots de forêts sacrées d'importance culturelle communale à
savoir, les galeries forestières Kponzoun, Fionzoun, Ninhouinzoun,
Logbozoun, Dovozoun. D'autres types de forêts sacrées existent
dans tous les arrondissements. Il s'agit des Orozoun (sauf dans
l'arrondissement de Gounli) et des Dokounnonzoun qui méritent
d'être préservées et enrichies.
La faune sauvage qu'abritent ces formations, en dépit
du fait qu'elle est bien diversifiée, est cependant soumise à de
fortes pressions occasionnées par la chasse. La sauvegarde de la
biodiversité animale et végétale dépendra donc de
la sauvegarde et de la protection de ces écosystèmes.
2.4.1.1.2- Les ressources minières
La commune de Covè dispose de carrières de sable
dans presque tous les arrondissements.
L'exploitation de ces carrières est anarchique et non
réglementée par les autorités communales qui ne s'en
tiennent qu'à la perception de taxes sur les voyages de sable et des
autres ressources minières.
Il existe aussi dans la commune des carrières de
latérite, de gravier également exploitées de la même
façon. Quant au granite, il est exploité occasionnellement par
des sociétés ayant en charge le bitumage des routes.
Du fait des exploitations anarchique et non
règlementées de ces carrières, on enregistre des cas
d'excavations béantes, sans projet de restauration des sites, des
dégradations des pistes de desserte avec des risques d'accident. Elles
sont également source de conflits entre les exploitants.
2.4.1.1.3- Le sol
La population, étant en majorité paysanne
à dominance agricole non associée à l'élevage, sur
une superficie limitée, il en résulte une surexploitation des
terres, avec des variétés non améliorées et des
techniques agricoles rudimentaires inadaptées. Les sols
épuisés perdent leur fertilité et de surcroît sont
soumis à l'érosion poussée.
Les sols hydromorphes des bas-fonds sont, quant à eux
parfois soumis à des inondations répétées et au
lessivage qui rendent leur exploitation limitée faute de technique
appropriée.
Le niveau de la nappe souterraine étant très
profond (>30m), les ressources en eau souterraine sont
préservées des pollutions dues aux déversements en surface
de matières polluantes.
2.4.1.1.4- Les ressources en eau
Le fleuve Zou traverse la commune de Covè,
précisément sur sa limite ouest. Ce sont les arrondissements
d'Adogbé, Naogon, Houen-Hounso, Lainta-Cogbé qui
bénéficient de la présence de plans d'eau. Cette richesse
a permis le développement des activités de pêche. Le fleuve
et certains lacs sont gérés par des comités de pêche
contrairement aux rivières pour lesquelles l'accès est libre avec
des possibilités de retenues d'eau pour développer des cultures
de contre saison. Ces cours d'eau sont surtout confrontés aux
problèmes d'ensablement et d'envasement. Ce phénomène se
trouve accentué par le déboisement des berges. L'utilisation par
certains pêcheurs d'engins hors norme est souvent à l'origine de
conflits entre pêcheurs.
Le niveau de la nappe souterraine étant très
profond (>30m), les ressources en eau souterraine sont
préservées des pollutions dues aux déversements en surface
de matières polluantes.
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