CONCLUSION GENERALE
Au terme de cette étude, il a été
question de comprendre comment le conseil de sécurité des Nations
Unies gère la crise du Darfour pour sa résolution.
Sans taire l'introduction et la conclusion, ce travail s'est
articulé autour deux parties : La première partie a porté
sur la considération théorique générale, elle
comprend deux chapitres dont le premier chapitre planche sur la Notion
d'insécurité : les caractéristiques, les facteurs et les
types d'insécurité y sont présentés.
Le deuxième chapitre porte sur la Notion de conflit, il
table sur les conflits en R.I, les enjeux et les termes connexes au conflit y
sont présentés.
La seconde partie présente le cadre pratique de
l'étude où la crise du Darfour est étudiée : les
acteurs, les origines et les conséquences de cette crise sont
évoqués dans le premier chapitre, En fin, le deuxième
chapitre montre la position du conseil de sécurité des Nations
unies sur la crise du Darfour en examinant les résolutions du conseil et
les réalisations onusiennes dans la gestion de cette crise. Certainement
le défi à relever y est aussi soulevé.
Le problème de paix et de guerre, de
sécurité et insécurité est un problème qui
hante depuis des temps l'humanité. Ainsi pour la première fois
dans l'histoire de l'humanité, l'art 224 de la charte de 1945 a
supprimé le recours à la violence dans les relations
internationales. La suppression de la compétence de guerre des Etats
s'accompagne naturellement de la mise en place d'un système de
règlement pacifique des conflits et d'un mécanisme Onusien de
sécurité collective indispensable, plus efficace et plus
performant que celui de la SDN.
Malheureusement, au moment où le reste de
l'humanité se mobilise, et s'exerce au maintien de la paix et de la
sécurité, en Afrique les conflits s'amplifient. Il s'en sort que
la forme de la contestation politique privilégie par les parties au
conflit en Afrique a souvent été la violence armée.
C'est dans cette optique que depuis l'indépendance
marquant la fin de la présence britannique le 1er Janvier
1956, le demi-siècle écoulé n'est qu'une chronique des
guerres au Soudan. Le conflit du Darfour à l'ouest s'éternise, le
sud épuisé, se relève péniblement de 21ans de
guerre, à l'Est des combats sporadiques se poursuivent, les morts se
comptent par centaines de milliers, les personnes déplacées et
les réfugiés par millions.
Né en septembre 2002 le conflit du Darfour commence par
une révolte contre le pouvoir central, pour un meilleur partage des
richesses et du pouvoir.
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Des milices pro-gouvernementales arabes, les janjawids, ont
été mises à l'oeuvre pour réprimer la
révolte du Darfour : les humanitaires estime qu'en trois ans et demis le
conflit du Darfour et la crise humanitaires qui en découle ont fait
entre 180.000 à 300.000 morts et que 2,4 millions des personnes ont
étés déplacées sans comptés les viols et les
pillages. Il serait erroné de réduire le conflit principal de la
nation Soudanaise à un antagonisme inextricable entre le Nord arabe
musulman et le sud animiste ou chrétien.
La lecture relativement simple jusqu'alors faite du conflit,
lutte arabes contre africains, s'en trouve d'autant plus compliquée :
« Désormais c'est tribu africaine contre tribu africaine, arabe
contre arabe, éleveur des chameaux contre éleveur des chameaux
», l'insécurité est telle que comme au Tchad, le nombre des
déplacés a encore augmenté.
La journée mondiale pour le Darfour du samedi 15
septembre 2006 mettra cette région au coeur de l'actualité mais
les réfugiés et déplacés du Darfour de chaque
coté de la frontière attendent surtout de la communauté
internationale toute entière et surtout du conseil de
sécurité des Nations Unies de chercher à régler
leur situation.
Eu égard de la mission du conseil de
sécurité des Nations Unies, et considérant la question du
Darfour nous nous sommes posés la question de savoir : -Quels sont les
moyens du conseil de sécurité des Nations Unies pour la
résolution de la crise du Darfour.
En guise d'hypothèse nous avons estimés que les
moyens du conseil de sécurité Onusiens seraient définit
par son chapitre VI et VII .Il est également nécessaire
d'indiquer des mesures de sanction, d'embargo, des sanctions économiques
qui serait votés par le conseil de sécurité à
l'encontre des acteurs de la crise qui tenteraient de bloquer le processus de
paix.
L'organisation des dialogues politiques, les secours
humanitaires aux déplacé et l'organisation des élections
serait aussi des moyens efficaces du conseil Onusien et de la communauté
Internationale toute entière au dénouement de la crise du
Darfour.
Pour nous permettre de comprendre notre thème et
vérifier nos hypothèses, nous avons recouru à la
méthode systémique et aux techniques documentaires et d'analyse
de contenu.
Ainsi après analyse de notre thème, nous avons
constatés que le Darfour, région abritant environ 23 % de la
population soudanaise, est, depuis 2003, le théâtre d'une guerre
civile les plus meurtrières dont résulte une grave crise
humanitaire. Les origines du conflit ne sont pas récentes et les causes
sont nombreuses : climatique, démographique, propriété des
terres et anciens conflits non résolus complètement. Les
affrontements se déroulent entre des fractions rebelles et des milices
janjawids soutenu par l'armée gouvernementale. L'ONU estime que depuis
février 2003, plus de 300 000 personnes ont perdu la vie, à cause
du conflit
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que certains ont qualifié de génocide. En outre,
plus de 2 millions de personnes ont été forcées de quitter
leur foyer. Nous avons constaté que la réponse à la crise
été assez lente à venir, il semble que la
communauté internationale n'a pas retenu les leçons à
tirer du génocide rwandais soit de ne pas attendre que la situation soit
à son paroxysme avant d'intervenir. C'est notamment la pression
causée par la publication d'images chocs du conflit qui poussera la
communauté internationale à réagir. Cependant, le fait que
l'État soit directement impliqué dans le conflit et que de graves
violations des droits de l'homme ainsi que des actes criminels soient commis
avec sa complicité et souvent sous son contrôle rend le
règlement de la crise, l'aide humanitaire et le développement
subséquent très ambigus.
Nous avons trouvé que le conseil de
sécurité de l'ONU pour tenter de mettre fin à cette crise
a effectivement recourus à des sanctions économiques
(Résolution 1564 de sanction sur pétrole soudanais et la
résolution 1044 sur les facilités accordés aux diplomate
soudanais et interdisant le trafic aérien aux compagnies d'aviations
Soudanaises vers les pays membres de l'ONU), des embargos sur les
matériels militaires (résolution 1556 et 1591).
Pour terminer, nous avons estimé que, quoi que l'ONU
soit intervenue jusque là son bilan est au négatif suite à
son intervention tardive, à de ses insuffisances logistiques, et
à son manque de réalisme dans la constitution des forces de la
MINUAD, qui n'ont pas tenus compte de l'incapacité africaine
d'intervention dans cette crise.
Après quelques suggestions que nous avons pensé
nécessaires, pour améliorer le résultat de l'intervention
Onusiennes au Darfour, nous avons estimé que l'ONU adopterait une
diplomatie de terrain qui non seulement maintiendrait et établirait la
paix mais également travaillerait à la reconstruction du Darfour.
De ce fait nous avons proposé une approche développementaliste au
Darfour, qui consisterait à promouvoir la cohésion des peuples du
Darfour en les associant au développement de leur région. La
situation reste trouble, la paix demeure incertaine, le temps fait son oeuvre
et le développement attend son tour, mais, au Darfour, des millions de
gens continuent de souffrir en silence.
Nous remarquons en définitive que nos hypothèses
sont vérifiées. Cependant, le thème reste
d'actualité pour tous chercheurs qui aimeraient critiqué ou
continué ces analyses surtout que la crise Darfour reste
d'actualité.
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