L'ONU et la résolution de la crise du Darfour.( Télécharger le fichier original )par Guylain MURHULA MUHIGWA Université Officielle de Bukavu "UOB" - Licence en Relations Intérnationales 2010 |
3.2. Le néo - libéralisme est un facteur d'insécurité.Le bilan du Néo - libéralisme n'est pas brillant : pauvreté, crise économiques, violence, guerre, chômage. Il faut noter que si les tenants de l'économie triomphante sont de prêtres prophètes, ils excellent pour détourner l'attention des causes réelles du problème d'insécurité. Selon eux, la montée de l'insécurité serait due au laxisme, à l'idéologie soixante - huitar de voir à l'immigration, alors que sa cause réelle est due à la conjonction de la dégradation sociale des couches les plus défavorisées et l'apologie du consumérisme, de la richesse et de la concurrence contre la solidarité. (50) Ainsi, si l'on compare la situation des pays les plus forts en matière de démantèlement social aux autres, il n'a pas besoin d'être un spécialiste pour se rendre compte que l'insécurité y est beaucoup plus grande qu'ailleurs. Malgré la sévérité des peines, il y a une criminalité beaucoup plus sanglante aux Etats Unis et en Angleterre depuis le reaganisme et le thatchérisme. En suisse, Christophe Blocher est l'archétype de l'ultra - libéral qui fait passer sa politique en la masquant. (51) En désignant les étrangers comme bouc - émissaire, il fait oublier toutes ses prises dépositions antisociales, la politique qu'il propage va de toute évidence contre l'intérêt de beaucoup de ses électeurs : travailleurs, chômeurs, petits paysans, artisans, classe moyenne. Les seuls bénéficiaires du bolchevisme sont les milliardaires et les spéculateurs. Il serait temps que l'on comprenne que la politique sécuritaire n'est que la suite logique du plan néo - libéral. On démantèle les services publics, on diminue les impôts des riches en liquidant les acquis sociaux et pour « résoudre » les violences sociales que cela provoque, on augmente la police et la répression. Nous reconnaissons que violences et insécurité sont des conséquences directes de la crise du système,... Dans la revue « l'Humanité » du 22 Octobre, le débat avec trois militants communistes est tout à fait à cette image. François Auguste pose d'emblée le problème dans sa globalité : « la première violence est celle du système capitaliste, elle consiste à priver les gens de travail, à sacrifier une génération », la violence et l'insécurité physique sont générées par la crise, concernant l'emploi, nous revendiquons des aides au chômage, des solutions 50 http://lmsi.net/article.php3?id-article-177.Sociologiepolitiquedel'insécurité consulté le 24 Mais 2010. 51 http://www.inhei.intérieur.gouv.fr/fichiers/GA10.Pdf consulté le 24 Mai 2010. 21 immédiates, mais nous avançons aussi des solutions, nouvelles et originales, de fond (sécurité - emploi - formation) et des mesures économiques. L'insécurité générale face à la vie, angoisse du lendemain, manque de moyens élémentaires pour vivre peuvent provoquer plusieurs attitudes : la résignation absolue conduisant au fatalisme et à l'exclusion progressive. Chez les jeunes, elle peut conduire à la marginalisation, à la drogue et /ou à la violence aveugle et stupide. C'est dans ce sens que lors d'une enquête sur la délinquance et la violence en France, Richard un jeune français de 27 ans affirme que l'Etat est le principal responsable de l'insécurité, car la majorité des actes de banditismes commis dans le pays sont perpétrés par des jeunes au chômage et dont les parents ne peuvent subvenir à leurs besoins. Tout en exhortant cette catégorie des jeunes de divorcer d'avec la violence, Richard invite les autorités à se pencher sur leur cas, en ce terme je cite : « Si les autorités en place avaient conçu une politique de création d'emploi au profit de la jeunesse, il n'y aurait pas eu toutes ces différentes zones du pays pleine de violence et des groupes des bandit remplis des jeunes au chaumage » explique Richard. (52) Concernant la question de la drogue, la situation est sensiblement la même dans la mesure où les fonds de la drogue et de la prostitution sont traités par les banques et l'investissement immobilier. D'autres facteurs sont liés à l'évolution de la société même, qui est marqué par un affaiblissement du contrôle sociale lié à l'individualisme, par un recul de la citoyenneté, par la concentration de population défavorisées dans les quartiers sensibles (minorité nationale, urbanisation). La rumeur contribue aussi au sentiment d'insécurité et peut susciter des phénomènes de rejet ; l'environnement urbain agit également sur les esprits : les tags et les actes de vandalismes; les incendies volontaires ; les agressions contre les forces de l'ordre, exacerbent les inquiétudes. (53) L'urbanisme peut aussi produire des effets négatifs (quartier mal éclairés, grands ensembles déshumanisés, manque d'eau, manque d'habitation...). Un autre fermant du sentiment d'insécurité et non le moindre est l'impunité apparente dont bénéficient les auteurs d'infractions et la crainte de représailles en cas de dénonciation. 52 53 22 |
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