Conclusion
Tout long de ce chapitre nous avons fait le tour des
principaux déterminants susceptibles de stimuler l'attractivité
d'un territoire, c'est-à-dire sa capacité à attirer et
conserver les activités économiques. A l'issus de ce chapitre,
nous pouvons conclure que l'attractivité territoriale une conception qui
a séduit l'attention de plusieurs théoriciens. Chacun d'eux
l'appréhende en se retournant à son règlement.
Sur le plan théorique, nous nous sommes
intéressés tout d'abord à l'identification de domaine des
IDE et le phénomène d'internationalisation des firmes
(définitions, formes des IDE, stratégies de localisation des
FMN). Nous avons, par la suite présenté les différentes
théories économiques accès sur le phénomène
de la localisation des IDE et des FMN.
Par la suite nous avons exposé les retombées des
IDE sur les économies d'accueil à savoir le transfert
technologique l'externalité de savoir, développement de
l'appareil productif, les gains d'efficience et l'entrée de nouvelles
opportunités de marché.
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Gouvernance et Investissements directs
étrangers: Cas des Pays MENA
Chapitre 3 :
Relation Gouvernance - IDE
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Gouvernance et Investissements directs
étrangers: Cas des Pays MENA
Introduction
L'élévation rapide des IDE et son affluence
globale avait éveillé de nombreuses études portant sur la
relation entre l'IDE et la bonne gouvernance. En effet, au cours des
dernières décennies, l'alliance entre l'attractivité des
IDE et la gouvernance a été largement discutée dans les
controverses économiques. Néanmoins, il n'existe pas une approche
théorique qui tient compte le rôle de la gouvernance dans
l'attraction des IDE, il est difficile donc de méconnaitre le rôle
de cette doctrine institutionnelle sur l'attractivité de tels flux
d'investissements, d'où l'importance de ce chapitre.
Section 1 : Développements empiriques sur les
déterminants des IDE
Les déterminants des IDE dans les pays en
développement ont fait l'objet de plusieurs travaux empiriques, tel que
les études de Morisset (2001), Dupuch (2004), et Asiedu44
(2002, 2003, 2004 et 2006) qui dénombrent les déterminants
éventuels des IDE les plus testés dans les travaux empiriques.
Toutefois, en dépit de l'importance croissante prise par les
investissements internationaux dans les économies, et les
différents accès théoriques adoptés selon les
écoles de pensée, il n'existe aucun cadre théorique
coalisé permettant de comprendre et d'identifier les déterminants
des IDE. La littérature existante coordonne des aspects institutionnels
(politique fiscale, croissance et la stabilité de la croissance,
l'inflation, risque pays, lutte contre la corruption, la démocratie,
l'exécution des contrats, le processus de privatisation, l'ouverture de
l'économie), industriels (coûts de transport, coûts
d'installation, coûts salariaux, avantages technologiques, la
proximité de marché, agglomérations) (Dumludag, Saridogan
& Kurt 2009).
Wei (1997), à travers des données en coupe
transversale d'IDE bilatéraux, a exposé que l'augmentation du
niveau de la corruption dans le pays hôte affecte négativement
l'écoulement des d'IDE. L'auteur a conclu qu'à long terme, la
corruption réduit les flux d'IDE entrants.
Compte tenu de l'absence d'un cadre théorique
associé, les différentes études sur les
déterminants des IDE aussi bien du point de vue des pays d'origine que
des pays hôtes, détiennent principalement deux types d'approches :
la théorie dite de « pull factors » en renvoi aux
facteurs spécifiques aux pays d'accueil, et la théorie dite de
« push factors » pour tenir
44 Asiedu E. (2002), «On the Determinants of
Foreign Direct Investment to Developing Countries: Is Africa Different?»
World Development, vol.30 No.1, pp.107-119.
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Gouvernance et Investissements directs
étrangers: Cas des Pays MENA
compte des caractéristiques macroéconomiques des
pays d'origine des capitaux. En effet, les « pull factors »
sont des facteurs captivants des IDE et reflètent les
différentes opportunités qu'offrent une économie et les
risques encourus par les investisseurs. Ils sont spécifiques à
l'économie de réception et déterminent la structure
géographique des investissements étrangers, (Bouklia et Zatla,
2001)45. Quant aux « push factors », ce sont des
variantes se rapportant aux facteurs spécifiques aux pays d'origine et
déterminent l'offre des IDE. Ils exposent le coût
d'opportunité des IDE en direction des pays hôtes et
décrivent l'environnement macroéconomique de l'investisseur. Du
point de vue des économies d'accueil, ce sont des facteurs
décourageants, affligeant les investisseurs étrangers.
La littérature sur les déterminants des
investissements directs dans les pays en développement est
également dense. Selon Asiedun (2002), Kinda (2006), les facteurs
explicatifs des IDE dans les pays d'Afrique subsaharienne, l'UEMOA, portent sur
une bonne infrastructure, ouverture commerciale et l'instabilité
politique. Parallèlement, Dje (2007), à partir d'une analyse
économétrique sur données de panel, durant les
années 1980-2002, prouve que certains déterminants traditionnels,
notamment l'ouverture de l'économie aux échanges internationaux,
le taux d'investissement public, le capital humain, sont indispensables dans
l'analyse des flux d'IDE visée vers l'UEMOA.
Koupko (2005), affirme le capital humain et l'ouverture
économique constituent les facteurs les plus important de l'IDE afin
d'assurer une bonne croissance pour les pays de l'UEMOA à partir d'une
étude en données de Panel sur la période 1996-2003.
Dans le même ordre d'idées, Meddeb et Ben
Abdallah (2001) ont constaté à partir d'une analyse empirique sur
un échantillon de 61 pays pendant la période 1984-1997 que l'IDE
et l'ouverture commerciale ont contribué à la croissance
économique, ce qui indique l'importance de la politique d'ouverture en
matière de capital étranger et d'afflux de technologie et le
rôle moteur de l'IDE dans le processus de croissance économique
des pays en développement.
De sa part, Arturo Ramos (2001) affirme que l'IDE augmente
l'accumulation du capital humain puisque l'IDE accroît les motivations
offertes aux individus afin de poursuivre leur
45 Bouklia-Hassane R. et Zatla N. (2001), «L?IDE dans le
Bassin Méditerranéen: Ses Déterminants et son Effet sur la
Croissance Économique», Les Cahiers du CREAD, No.55, pp.118-143.
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Gouvernance et Investissements directs
étrangers: Cas des Pays MENA
éducation post scolaire, ce qui conduit à une
accélération du capital humain, ce mécanisme est un signal
d'un processus de croissance future.
Borensztein et al (1995) ont affirmé dans leur
modèle à partir d'une estimation des données de panel sur
un échantillon de 69 pays en développement pendant la
période 1970-1979 et 1980 -1989 que l'IDE a un effet positif sur la
croissance économique et que son impact dépend du niveau de
capital humain disponible dans les pays développement, et par suite un
niveau plus élevé du capital humain dans le pays hôte
entraine un effet plus élevé de l'IDE sur le taux de croissance
de l'économie.
Dans le cadre des économies en transition Garibaldi
& C046 (2001) suggèrent que les principaux
déterminants des IDE sont des variables macroéconomiques (la
taille de marché, les taxes, l'inflation, le régime de change,
les réformes économiques, l'ouverture commerciale, les dotations
en ressources naturelles, la libéralisation des ID E et. la
bureaucratie) à partir d'une analyse économétrique sur
données de panel de 26 économies de transition, durant les
années 1990-1999.
Pour le cas des pays développés, Dupuch et Milan
(2005) montrent que les investisseurs sont captivés par la faiblesse du
coût de la main d'oeuvre, ainsi que le niveau de qualification. Ils
soutiennent aussi que les écarts de rémunération entre les
pays de l'Est ne sont pas déterminants dans le choix de positionnement
des firmes mais le différentiel de coûts salariaux existant entre
les Pays d'Europe Centrale et Orientale (PECO) et ceux de l'Union
Européenne (UE). Pour Dupuch (2004), les IDE dans les nouveaux pays
adhérents à l'UE période 1993-2001, montre que les
perspectives d'intégration à l'UE ont favorisé la taille
des marchés, la proximité géographique et
l'intensité technologique des pays d'origine comme principaux
déterminants des flux Ouest-Est.
Quant aux « push factors » relatifs aux pays
d'accueil, Asiedu (2003), montre à travers une étude sur
données de panel pour 22 pays d'Afrique subsaharienne sur la
période 1984-2000, apprécie l'impact du risque politique, le
cadre institutionnel et la politique gouvernementale sur les flux d'IDE. Elle
souligne que l'instabilité macroéconomique, les restrictions
d'investissement, la corruption et l'instabilité politique ont un impact
négatif sur les IDE en
46 GARIBALDI, Pietro; MORA, Nada; SAHAY, Ratna e ZETTELMEYER,
Jeromin (2001). What moves capital to transition Economies. IMF Staff
Papers, vol 48, Special Issue,International Monetary Found
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Gouvernance et Investissements directs
étrangers: Cas des Pays MENA
direction de l'Afrique, tandis que la stabilité
macroéconomique, des institutions efficaces, la stabilité
politique et un bon cadre réglementaire ont un impact positif sur
l'IDE.
Diaw et Guidime47 (2012), se penchent sur les
déterminants de l'IDE dans les pays de la Communauté Economique
des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), durant la période (1995 -
2010), en utilisant un modèle économétrique estimé
dans un panel dynamique avec la Méthode des Moments
Généralisés. Les résultats obtenus par ce
modèle montre que les principaux déterminants qui ont un
agissement positive sur les flux d'IDE dans cette zone sont : la taille de
marché, l'ouverture de l'économie sur l'extérieur, la
qualité de la main d'oeuvre, celle des infrastructures et l'effet
d'agglomération. A l'inverse, le niveau de développement
financier, l'instabilité du taux de change, et l'absence d'une politique
économique viable et commune pour l'attraction des capitaux
étrangers ont un impact défavorable sur les flux d'IDE.
Soltani et ochi48 (2012) ont monté a travers
une étude pour la Tunisie pendant la période 1976-2009 en se
basant sur un modèle de série temporelle traditionnelle des
données annuelles que l'impact de l'IDE est significatif sur un nombre
de variables de croissance économique à savoir le
développement financier et le capital humain.
L'étude menée par Clarke et Logan (2008)
montrent que les flux d'IDE sont plus élevés dans les pays qui
ont moins de risque politique et une bonne infrastructure physique.
Contrairement à la plupart des études, ces auteurs affirment que
les écoulements d'IDE sont plus importants pour les pays à
monnaie faible et de plus petites populations. En outre, ils consignent que les
flux d'IDE sont orientés vers les secteurs où l'exploitation des
actifs est plus plausible, par exemple en cas de la privatisation des actifs
dans les télécommunications, ou lorsqu'il existe un grand
potentiel pour gagner des devises dans les secteurs du tourisme, des mines et
du pétrole.
47 Adama DIAW et Camille Dètondji GUIDIME 2012,
«Une tentative d'explication des flux d'Investissements Directs Etrangers
dans les pays de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de
l'Ouest (CEDEAO) », Revue Economique et Monétaire, No 11 - Juin
2012.
48 Saidi, Y ; Soltani, H et Ochi, A 2012 :«Gouvernance,
investissement direct étranger et croissance économique dans la
région MENA», International Conference on Business, Economics,
Marketing & Management Research (BEMM'13), 2 :7175
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Gouvernance et Investissements directs
étrangers: Cas des Pays MENA
Syed Mohammed Alavisab49 (2013) tente à
examiner les déterminants économiques de l'IDE en Iran à
partir d'une étude en données de Panel (la méthode des
moindres carrés) durant les années 1991-2009. Les
résultats obtenus montre que les facteurs économiques qui
agissant positivement sur les entrées d'IDE sont : la croissance du PIB
réel, la part des importations dans le PIB, le retour sur
l'investissement et les infrastructures sur les IDE. Néanmoins, l'effet
de la consommation publique sur les flux d'IDE a été
trouvé insignifiant avec un signe positif imprévu.
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