CHAPITRE 3 : CARACTERISATION DES FEMMES DANS
LE POSTPARTUM ET COMPORTEMENTS RELATIFS A LA CONTRACEPTION
La caractérisation des femmes dans le
postpartum ainsi que la description de leurs comportements sont des
étapes primordiales pour avoir une bonne compréhension du recours
à la contraception dans le postpartum immédiat, ainsi que des
facteurs susceptibles d'expliquer les choix en matière de
contraception.
Dans ce chapitre, nous présentons tout d'abord les
analyses préliminaires effectuées sur la population
d'étude. Par la suite, nous allons dégager un profil des femmes
selon le choix en matière de contraception.
3.1. Caractéristiques générales
des femmes et comportements contraceptifs
Cette section présente une vue générale
sur les caractéristiques des femmes et sur la variable
d'intérêt (le recours à la contraception), qui est
matérialisée par trois modalités : la non utilisation,
l'utilisation d'une méthode moderne et l'utilisation d'une
méthode contraceptive traditionnelle. Par la suite, nous ferons
ressortir les informations sur les variables susceptibles d'influencer le
recours à la contraception. Une grande partie des résultats
présentés ici, est répertoriée dans les tableaux
des annexes E et F.
3.1.1. Caractéristiques générales de
la population d'étude
Il ressort du tableau 20 (Annexe E) que dans notre population
d'étude, l'âge médian était égale à 27
ans (IQR17 24-32). L'âge moyen était de 27,81 ans
(écart-type 5,57) ; un peu plus de 6 femmes sur 10 (61,8 %) avaient
entre 20 et 30 ans, et la plupart des femmes (88,1 %) avait au moins un niveau
d'étude secondaire.
17 IQR : Intervalle Interquartile
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Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich
Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique,
4ème année
Figure 6 : Répartition des
enquêtées selon les classes d'âge
Source : Auteur (Données du CPC)
On observe sur la figure 7 ci-dessous qu'un peu plus de la
moitié de la population n'était pas mariée (27,1 % pour
célibataire et 30,7 % pour union libre). Notons également que 6
femmes âgées de 20 ans et moins sur 10 étaient
célibataires. Un peu plus de 7 femmes sur 10 vivaient sous le même
toit que le partenaire et pratiquement 7 couples sur 10 avaient au moins deux
enfants (Tableau 20, Annexe E).
Figure 7 : Répartition des
enquêtées selon le statut matrimonial
Source : Auteur (Données du CPC)
Par ailleurs, plus de la moitié des femmes
enquêtées n'avait pas d'activité
rémunérée au moment de l'enquête (51,8 %), (Tableau
22, Annexe E). Celles qui en avaient une, étaient principalement des
travailleuses indépendantes, du secteur tertiaire. En outre, le revenu
moyen était de 71 171
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Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane,
Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème
année
Fcfa (avec un écart-type de 45 423 Fcfa), tandis que 50
% des femmes avait un revenu inférieur à 50 000 Fcfa. Les femmes
du secteur tertiaire avaient globalement les revenus les plus
élevés (avec une moyenne de 85 864 Fcfa et une médiane de
70 000 Fcfa), (Tableau 22, Annexe E).
Pour ce qui est de la pratique religieuse, presque toutes les
femmes affirmaient pratiquer une religion. La figure 8 ci-dessous montre que
les principales religions pratiquées étaient : le Catholicisme
(63,4 %), les autres branches du christianisme18 (30,7 %) et l'Islam
(3,9 %). Aussi, la majorité des femmes pratiquant l'Islam avait tout au
plus un niveau d'étude primaire (57,1 %), était âgée
entre 20 et 30 ans (64,3 %), et un peu plus de 4 femmes sur 10 d'entre elles
avaient au plus un enfant.
Figure 8 : Répartition des
enquêtées selon la religion
Source : Auteur (Données du CPC)
Pour ce qui est de la pratique contraceptive, un peu plus de
quatre femmes sur dix (40,2 %) n'utilisaient aucune méthode
contraceptive durant la période postnatale. Plusieurs de ces
dernières justifiaient ce non recours par les barrières
religieuses (56,6 %), la non-reprise de l'activité sexuelle ou
l'apparition d'une nouvelle grossesse (15,9 %) et le désir d'avoir
d'autres enfants (10,3 %).
Les femmes qui utilisaient au moins une méthode
contraceptive représentaient 59,8% de la population totale; soient 36,5
% pour une méthode moderne et 23,3 % pour une méthode
traditionnelle.
18 Principalement les églises de
réveil.
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Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane,
Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème
année
Figure 9 : Répartition des
enquêtées selon le choix contraceptif (%)
Source : Auteur (Données du CPC)
Les méthodes modernes les plus utilisées
étaient le préservatif (38 %) et les injectables (2,5 %). Quant
aux méthodes traditionnelles les plus utilisées, il s'agissait du
retrait et de l'abstinence périodique (23,1 %). Aucune des femmes de
l'échantillon n'utilisait la méthode de
l'Aménorrhée lactaire (Tableau 19, Annexe E).
Par ailleurs, la prévalence du VIH dans la population
générale était de 12,5 % (figure 10); elle variait en
fonction de l'âge et du niveau d'instruction. En effet, les femmes
séropositives étaient pour la plupart, âgées de 20
à 30 ans (53,3 %), et avaient un niveau d'étude secondaire (64,4
%) (Tableau 21, Annexe E). Le taux de séroprévalence était
nettement plus faible chez les femmes qui avaient moins de 20 ans (0,8 %) que
dans les autres franges d'âges. Ceci pourrait se justifier par le fait
que les femmes dans cette frange d'âge étaient presque toutes
à leur première grossesse, et n'étaient certainement pas
très sexuellement actives avant.
Figure 10 : Répartition des
enquêtées selon le statut sérologique
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Source : Auteur (Données du CPC)
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Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich
Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique,
4ème année
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Aussi, presque toutes les femmes de la population
d'étude avaient fait part du résultat de leur test de
dépistage du VIH à leurs partenaires (96,7 %) et plusieurs femmes
qui n'avaient pas partagé le résultat de leur test étaient
des séropositives (66,7 %), (Tableau 21, Annexe E). Par ailleurs, un peu
plus de 9 partenaires sur 10 (91,7 %) ne connaissant pas le statut
sérologique de leur compagne ne s'étaient pas fait
dépistés, (Tableau 21, Annexe E).
Du côté des partenaires, près de 6
partenaires sur 10 étaient âgés de 30 à 45 ans ; ils
étaient pour la plupart des catholiques (57,9 %), ayant une
activité génératrice de revenu (91,4 %), travaillant pour
compte propre (Indépendant : 41 %), et ceci dans le secteur tertiaire
(68,7 %), (Tableau 23, Annexe E).
En ce qui concerne les caractéristiques de couples
(Tableau 24, Annexe E), on note qu'en majorité, les relations dataient
d'au moins un an (90,9 %). Plus de la moitié des couples avait repris
les rapports sexuels (74,2 %), ceci dans un délai d'au plus 120 jours
après l'accouchement pour la plupart (59,5 %), et 9 femmes sur 10
trouvaient que leurs partenaires étaient impliqués dans le
déroulement de la précédente grossesse. Aussi dans la
plupart des couples, le désir d'avoir d'autres enfants était
partagé (58,7 %), les conversations sur les méthodes
contraceptives étaient fréquentes (67 %) et un peu plus de 6
partenaires sur 10 (62,9 %) avaient une attitude positive au cours de ces
conversations. Néanmoins, seulement 14,1 % des femmes avait
assisté à une consultation sur la planification familiale.
Enfin, pour le contact avec les médias (Tableau 25,
Annexe E), il était demandé aux femmes de citer les médias
qu'elles utilisaient au moins une fois par semaine entre la
télévision, la radio, la presse écrite et Internet. Il
ressort que la télévision et la radio étaient les
médias les plus utilisés au moins une fois par semaine par les
femmes (respectivement 93,4 % et 46 % de taux d'utilisation) ;
parallèlement, la presse écrite et Internet étaient les
médias les moins utilisés au moins une fois par semaine par les
femmes (respectivement 19,9 % et 11,6 % de taux d'utilisation).
Les caractéristiques générales de la
population d'étude présentées ci-dessus nous ont permis de
nous approprier la base de données. Il ressort de cette première
section qu'un peu moins de 6 femmes sur 10 (59,8 %) affirmaient utiliser une
méthode contraceptive six mois après l'accouchement. Les
méthodes les plus utilisées étaient le préservatif
(38 %) et l'abstinence
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Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane,
Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème
année
périodique (23,1 %). Aussi, ces femmes étaient
majoritairement des catholiques, de niveau d'instruction secondaire,
âgées de 20 à 30 ans.
La présentation des caractéristiques
générales de la population ainsi faite, il importe de mettre en
évidence le lien entre les variables d'étude et notre variable
d'intérêt qu'est le recours à la contraception.
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