1.2.2. LES RAVAGEURS DU BANANIER
o Les nématodes du bananier
Les deux espèces les plus dangereuses sont
Radopholus simili et Pratylenchus coffeae (parfois
Meloidogyne sp.), endoparasites destructeurs des racines (Anonyme, 2006).
Les nématodes sont des minuscules vers filiformes ou
sphériques de moins de 1mm de long, qui vivent en général
dans le sol(Anonyme, 2006).
? Les symptômes
Les attaques de Helicitylenchus multidtus provoquent
sur les racines de nombreuses lésions superficielles, sombres,
étroites, en forme de tirets. Les dégâts causés par
les nématodes affectent le développement et la production des
bananiers surtout en condition de faible fertilité du sol. A la suite
destruction importante des racines, les plants peuvent basculer par des grands
vents présenter des signes de flétrissement en saison
sèche ; il existe des variétés tolérantes aux
espèces de nématodes (Anonyme, 1983).
? Moyens de lutte
Les moyens de lutte consistent à pratiquer des
rotations culturales et à appliquer les produits chimiques (Gowen et
al., 1989). Bien que couteuse et problèmes de
phytotoxicité élevée. Les autres méthodes de lutte
sont le tuteurage ou haubanage recommandé pour un champ infecté
et tout facteur (paillage, fumure organique) qui tend à favoriser un
développement vigoureux des plants (Autrique et al., 1989).
o Les charançons du bananier (Cosmopolites
sordidus)
Au stade adulte, le C. sordidus est un
coléoptère noir de 10mm de long dont la tête est
prolongée par un rostre. La femelle dépose ses oeufs isolement
dans la minuscule cavité creusée dans la base du pseudo-tronc. La
larve peut atteindre 13mm de long, elle est apode, molle, blanchâtre avec
la tête brune orangée. En fonction de la température, le
cycle vital du charançon dure entre 4 et 9 semaines ; les adultes
peuvent vivre deux ans, ils ont une activité nocturne, se
déplacent peu et résistent peu à la sécheresse.
Dès leur éclosion, les larves
15
creusent des galeries dans la base du pseudo-tronc et dans le
rhizome du bananier (Autrique et al., 1989).
Les plants fortement infectés végètent
mal, donnent des régimes de petite taille, et sont facilement
déracinés lors des orages.
Pour combattre ces insectes, on procède par
l'application sous le parcours de la base des plantes des poudres ou granules
d'insecticide. La lutte biologique est aussi prometteuse avec les champignons
entomogène Beauveria bassina inoculé sur la surface du
sol autour de la base de la touffe, sur le pseudo-tronc et le collet et sur les
rejets trop jeunes (LAVABRE, 1999). On procède également au
traitement de rejets par l'eau chaude à #177;50°C mais
également au trempage dans une solution de semence de neen (Azadirachta
indica) à 20% ; deux à quatre applications par an
s'avèrent nécessaires (Dirk, 1998).
|