UNIVERSITE EVANGELIQUE EN AFRIQUE
U.E.A.
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B.P. 3323/BUKAVU
FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUE
ET
ENVIRONNEMENT
IDENTIFICATION DES FACTEURS CONTRAIGNANTS
LA
PRODUCTION DU BANANIER (Musa spp) DANS LE
GROUPEMENT DE
WALUNGU
Par : IMANI ERHAHAMOBA Prince
Travail de fin de cycle présenté pour l'obtention
du diplôme de gradué en sciences agronomiques et environnement.
Option : Agronomie générale
Dirigé par : Ass Ir GANZA MUSHAMALIRWA
Deckas
Année académique : 2013-2014
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1
Epigraphe
Que ce travail constitue pour nous un signe de
bravoure, de dévouement ; un monde de joie, de bonheur et un exemple
vivant pour ma famille.
Un homme savant a compris un certain nombre de
vérités, un homme cultivé a compris un certain nombre
d'erreurs.
La même fermeté qui sert à
résister à l'amour sert aussi à le rendre violent et
durable et les personnes faibles qui sont toujours agitées des passions
n'en sont presque jamais véritablement remplies.
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2
REMERCIEMENTS
L a reconnaissance est une richesse et l'ingratitude est un
défaut, dit-on
A toi Seigneur Tout Puissant, car la sagesse et
l'intelligence viennent de toi
Qu'il nous soit permis d'adresser nos remerciements
les plus accrus aux autorités académiques de l'UEA qui nous ont
parfaitement formé et dont la preuve est ce présent
travail.
Notre gratitude s'adresse également à
l'Ir GANZA MUSHAMALIRWA Deckas qui malgré ses multiples occupations a
accepté de diriger ce travail ; sans vous rien n'aurait
possible.
Je serai éternellement reconnaissant à
toutes ces personnes qui ont consacré quelques minutes voire quelques
heures de leur précieux temps pour répondre à mes
questions. Je ne peux pas vous citer tous mais sachez que je ne vous oublierai
jamais.
A nos très chers parents LUGWARHA NT. Et
MAPENDO M'MUGALIHYA qui, par leurs conseils et savoir-faire nous parvenons
à atteindre nos objectifs pré-assignés.
Nous restons fermement reconnaissant à
l'égard de la famille lameck CHIBASHIMBA pour leur soutien moral et
matériel tant soit peu dont elle ne cesse de nous
fournir
A BACHRIDI, Trésor CIGWIGWI, Job, AMANI,
Bienvenu, Arsène, aux oncles LIDJO et PASCAL, BAHARA
Herman,
A nos frères, soeurs et membres de nos
familles pour leur amour et surtout leurs conseils de tout genre qu'ils n'ont
cessé de nous de faire manifester.
Nos remerciements s'adressent enfin à nos
ami(e)s, collègues, connaissances et camarades qui nous ont soutenus de
près ou de loin pour la réalisation heureuse de ce
travail.
IMANI ERHAHAMOBA Prince
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3
SIGLES ET ABREVIATIONS
i. Sigles
· BBTV : Banana Bunchy Top Virus
· BXW Banana Xanthomonas Wilt
· CIALCA : Consortium for Improved
Agriculture-based Livelihoods in Central Africa
· CIRAD: Centre de coopération
internationale en recherche agronomique pour le développement
(CIRAD)
· GRET : Groupe de recherche et
d'échanges technologiques
· IITA : International Institute for Tropical
Agriculture
· INIBAP: International Network for the
Improvement of Banana and Plantain
· ISEAV : Institut Supérieur
d'études Agronomique et Vétérinaire
· pH : potentiel d'hydrogène
· RDC : République Démocratique du
Congo
ii. Abréviation
· gr : gramme
· kg : kilogramme
· m : mètre
· cm : centimètre
· % : pourcent
· °C : degré Celsius
· ha : hectare
· ex : exemple
· km : kilomètre
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4
![](Identification-des-facteurs-contraignant-la-production-du-bananier-musa-spp--Walungu7.png)
5
INTRODUCTION
Les régions tropicales d'Afrique centrale et orientale
produisent beaucoup de fruits qui jouent un rôle important dans
l'alimentation des populations de ces régions. Les fruits produits dans
ces régions sont très variés mais il faut dire que la
banane constitue plus de 48% de production et que dans certains pays comme le
Rwanda, le Burundi et l'Ouganda ce fruit est très dominant (Nyabienda,
2006).
La banane constitue un élément essentiel du
régime alimentaire de certains pays développés et fait
également partie d'une nourriture de base pour des millions de personnes
des pays en développement. Elle est un fruit très
énergétique (90calories/100gr) et très riche en potassium
dont elle peut couvrir les besoins quotidiens, nutritive facile à
digérer, de tous les fruits connus la banane contient le plus de
protéines. La banane est cultivée dans plus de 130 pays. C'est le
fruit le plus important des échanges mondiaux, pour une valeur de
près de 5 milliards de dollars par an, et ne le met qu'à la
deuxième place du commerce des fruits total que derrière les
agrumes pris en totalité. Leur exportation représente pour un
certain nombre de pays en développement une source précieuse de
revenus (Jules, 2009).
En République Démocratique du Congo la banane et
la banane plantain sont des aliments importants pour les populations surtout
rurales. Les données de la production révèlent que la
banane et la banane plantain viennent en deuxième position après
le manioc. Environ 70% de la production est directement consommée par
les producteurs et 30% représente aussi bien la quantité
commercialisée que celle perdue après la récolte
(Bakelana, et al., 1998).Dans les régions d'altitude de l'Est
de la RDC, le vin de banane a une forte signification sociale et culturelle
où il est toujours présent dans toutes les
cérémonies (Marhegane, 2011).
Toutefois il faut signaler que dans ces régions, la
vente des bananes et de leur bière est une source des revenus pour les
agriculteurs et de ce fait, le commerce des bananes est parmi les produits
vivriers les plus commercialisés ; Nombreuses familles vivent de ce
commerce surtout celui de la bière qui leur procure de l'argent avec
lequel ils achètent certains biens (Bagenze et al., 2008).
Cependant, actuellement le rendement reste encore faible et
baisse au fur et à mesure que les années passent ; il varie entre
4 et 10 tonnes par an à l'hectare (Nyabienda, 2006), avec une moyenne de
6,8 tonnes par hectare et par an pourtant, les résultats de recherche
prouvent à forte raison que dans la région des grands lacs et
dans de bonnes conditions agro-écologiques, les rendements potentiels
sont estimés à 50 tonnes à l'hectare par an (IITA,
2005).
Sur ce, ce travail est une contribution à
l'étude de la problématique de la culture du bananier, à
l'identification des contraintes liées à la production de
celui-ci et donc à analyser certains paramètres qui peuvent
influer sur sa faible production.
Nous estimons que cette baisse de rendement observée
serait liée notamment à des paramètres ci-après :
la dégénérescence des variétés, la
recrudescence des maladies et ravageurs, les technologies post récolte
peu suffisantes, l'épuisement des sols, les contraintes
socio-économiques. Mais il faut toutefois dire que de toutes ces
contraintes, les maladies et les ravageurs deviennent une préoccupation
majeure conduisant ainsi à la réduction de la production du
bananier.
Hormis l'introduction et la conclusion, le présent
travail se trouve articulé sur trois chapitres dont la Revue de la
littérature sur le Bananier, la Méthodologie ainsi que les
Résultats et leur Discussion. Quelques suggestions clôturent ce
travail.
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6
Chapitre 2 REVUE DE LA LITTERATURE
1.1. GENERALITES SUR LA CULTURE
1.1.1. Origine de la culture
Le genre Musa est originaire de l'Asie du Sud-est (aire
géographique située entre l'Inde, la Papouasie, la Nouvelle
Guinée et les îles du Pacifique), dans cette région on
trouve les espèces sauvages telles que Musa acuminata et M.
balbisiana (Romain, 2001).
La majeure partie des bananiers cultivés dérive
de deux espèces sauvages Musa acuminata et M. balbisiana
; le caractère comestible est apparu chez Musa acuminata ;
il est due à deux phénomènes génétiques
notamment le développement de la parthénocarpie et de la
stérile femelle, tous deux essentiels (Hugues, 1989 cité par
Marhegane).
Le bananier est originaire d'Asie du sud-est. Par la suite,
les nombreuses migrations qui ont eu lieu durant des millénaires ont
permis au bananier de se répandre dans toutes les zones intertropicales
humides. Avec la mise en situation écologique très diverse du
bananier, on note des centres de diversification secondaire en Afrique de
l'ouest et centrale (bananiers plantains) et sur les hauts plateaux d'Afrique
de l'Est (bananes à cuire et à bière) (July, 2008).
1.1.2. Description de la plante
Le bananier est une plante herbacée de grande taille :
1,5 à 8 m selon les variétés. Il ne possède pas de
tige aérienne, la vraie tige est souterraine (rhizome). Ce que l'on voit
à l'extérieur est, en réalité, l'emboîtement
des gaines foliaires les unes dans les autres constituant ainsi le pseudo
tronc. Le système foliaire est très développé : sa
surface est de plus ou moins 3 m2. Ces dimensions énormes ont
des conséquences au niveau physiologique qui seront envisagées
plus loin.
Le nombre de feuilles peut être influencé par le
climat. On compte souvent de 30 à 40 feuilles, parfois 50 selon les
cultivars. Il est de taille variable selon les espèces (2 à 5) ;
sur une souche vivace appelée rhizome, naissent des très grandes
feuilles constituées par une longue gaine terminée par un limbe
étalé d'une ampleur considérable (July, 2008).
Les gaines s'emboitent les unes dans les autres et simulent un
tronc épais herbacé dont au sommet il ya une panache de feuilles.
Au milieu naît sur un axe central (méristème), une longue
inflorescence qui est fléchie vers le sol. Depuis
l'extrémité de l'inflorescence jusqu'à sa base on
rencontre successivement des fleurs mâles, des fleurs mixtes et des
fleurs femelles recouvertes par des bractées ; après un temps les
fleurs femelles deviennent des fruits ; pour
![](Identification-des-facteurs-contraignant-la-production-du-bananier-musa-spp--Walungu9.png)
7
les espèces comestibles ces fruits sont
dépourvus de graines. L'ensemble de l'inflorescence porte le nom du
régime, chaque rangée de fruits est appelée main et le
fruit est appelé doigt (Romain, 2001)
? La racine
Une fois planté, le bananier développe un gros
rhizome qui peut atteindre #177; 60cm de diamètre à partir duquel
se développent plusieurs racines adventives qui restent localiser dans
les quinze centimètre de l'horizon (CIRAD, 2006).
? Tige et feuilles
La tige du bananier est un pseudo tronc qui peut atteindre 2
à 5m de hauteur ; à partir du rhizome se développent
plusieurs rejets qui donnent plus tard d'autres pseudotroncs. Le bananier forme
généralement plusieurs longues feuilles avant la floraison et une
vraie tige se développe à l'intérieur du pseudo tronc
(CIRAD, 2006).
? Inflorescence et fructification
C'est à partir des fleurs femelles que se
développent les fruits sans fécondation (parthénocarpie).
La plupart d'espèces ne connaissent pas la pollinisation des fleurs et
ne produisent donc pas de graines.
En régions chaudes il faut généralement
80 à 90 jours entre l'émission des fleurs et la récolte ;
mais en zone d'altitude cette période s'allonge et atteint 120 à
150 jours et peut même aller à 200 jours pour certaines
espèces (Vanden put et al., 1956).
1.1.3. Classification
Le bananier appartient au genre Musa dans la famille des
musacées, laquelle famille contient deux genres : Musa et
Ensete.
Le bananier a une systématique fort complexe ; il
comprend des espèces dont les unes sont alimentaires, certaines
produisent des fibres (Musa textilis) et d'autres enfin sont
simplement ornementaux (Musa ensete) (Van Den et Van den put,
1956).
Par ailleurs dans notre travail, nous allons exclusivement
nous intéresser aux bananiers comestibles.
Tableau 1. Classification des bananiers comestibles selon leur
groupe génomique.
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Ploïdie
|
Génotype
|
Nombre de cultivars
|
exemples
|
2n
|
AA
|
#177;60
|
pisan liton
|
AB
|
2
|
|
3n
|
AAA
|
30
|
gros Michels,
cavendish
|
AAB
|
#177;100
|
Plantains,...
|
4n
|
AABB
|
#177;30
|
bluggac
|
ABBB
|
#177;4
|
|
Source : SIMMONDS et SHEPHERD
Il existe ainsi parmi les bananiers cultivés, des
diploïdes (22 chromosomes), des triploïdes (33 chromosomes) et les
tétraploïdes (44 chromosomes).
1.1.4. Exigences écologiques
Le bananier est une culture exigeante en eau, sensible aux
basses températures et aux vents ; les sols doivent être
aérés, sains, riche en azote et en potasse (Anonyme, 1998).
? Besoins en eau
Les besoins du bananier sont de l'ordre de 125 mm par mois
dans les zones à atmosphère humide et de 180 à 220mm. Un
excès d'eau est préjudiciable au bananier et inversement la
sécheresse peut avoir des conséquences graves, les gaines
n'atteignent pas leur longueur normale, les pétioles sont très
rapprochés les uns des autres. Les bananiers se défendent contre
des déficits momentanés en repliant les demi-limbes des feuilles,
mais résistent mal aux sécheresses prolongées de plus de
1mois. Le pseudo- tronc peut alors se casser (July, 2008).
? La lumière
Le bananier peut supporter de fortes insolations pourvue que
l'alimentation hydrique soit suffisante. En cas de déficit hydrique
prononcé, une très forte insolation provoquera des brûlures
surtout sur les jeunes feuilles. Un manque de lumière agit sur la
hauteur des rejets (augmentation de la taille) et ralentit la
végétation. Il faut tenir compte d'une densité de
plantation adaptée pour minimiser la compétition (July, 2008).
? Le vent
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11
Les vents permanents les vents violents interférent la
culture car il y aura chute ou cassure de pseudo troncs ; ces vents provoquent
également la lacération des limbes (Anonyme, 2006).
? La température
L'optimum se situe autour de 28°C ; au-delà de
3540°C, les anomalies surviennent ; en dessous de 24°c la vitesse de
croissance baisse pratiquement de façon linéaire. La croissance
s'annule complètement vers 1011°C (Anonyme, 2006)
? Les sols
Les racines étant peu pénétrantes, le sol
doit être meuble, profond et bien aéré. Le bananier
supporte des pH de 3,5 à 8 mais, en général. La
compacité et le mauvais drainage sont des défauts graves pour la
culture (Anonyme, 2006).
Le bananier exige également un sol léger,
profond, peu caillouteux. Il doit être cultivé sur un terrain
plat, sain, aéré, riche en azote et si possible
protégé des vents. L'emploi de fumure organique donne les
résultats généralement excellents (Bernardin et
al., 2000).
On estime que pour fertiliser 2500 plantes/ha avec un
rendement escompté à 60 tonnes/ha, il faut : N=450-600kg/ha par
cycle ; P2O5=100-200kg/ha par cycle ; K2O=160-240kg/ha par cycle ;
Mg=150-200kg/ha par cycle (Vulysteke et al., 1994).
1.1.5. Les techniques culturales
Une plantation des bananiers peut durer longtemps, mais si on
veut avoir des bonnes récoltes, on doit arracher la plantation au bout
de 7 à 10 ans et faire une jachère de 2 ans en plantant les
légumineuses comme le Stilosanthesou le Salopogonium
(Anonyme, 2006).
Les soins culturaux sont entre autre : garder le sol propre en
faisant le paillage, fertiliser le sol en cas de carence minérale, faire
le tuteurage avec le tuteur vertical enfoncé dans le sol sur le bananier
ayant de régime et voulant s'incliner ou tomber (l'intervalle entre
l'émission florale et la récolte en conditions optimales de
température est de 80 à 90 jours, protéger les
régimes par une gaine plastique transparente et parfois colorée,
faire la lutte phytosanitaire des bananiers contre les maladies et les
ravageurs (Simmond 1995 cité par Mulumbu).
Les techniques de paillage sont conseillées mais
malheureusement peu utilisées : elles maintiennent l'humidité du
sol et limitent l'enherbement. Pour éviter un fort enherbement en
début de plantation, la technique du faux semis est efficace :
levée provoquée des adventices puis destruction par glyphosate ou
sulfosate. Un enherbement bien contrôlé en début de
plantation et aux périodes de récolte (recouvrement du sol)
aboutit au maintien de
bananeraies propres dès qu'elles sont ombragées
par le couvert foliaire. Une bonne technique d'oeilletonnage est
déterminante pour obtenir un bon rendement. Elle consiste à
couper et écoeurer tous les rejets de la plante sauf un qui servira pour
le cycle suivant (CIRAD, 2006).
1.1.6. Rendement
Le rendement varie avec la densité de plantation
(nombre de rejet/ha), les cultivars (poids du régime), et les conditions
de culture. Actuellement les variétés FHIA peuvent donner des
régimes allant jusqu'à 107 kg (E25) et même 120 kg (E40) ;
un régime des variétés issues de l'ISAR pèsera 60
kg au lieu de 30 pour un régime traditionnel (E4). Un autre atout de ces
plants est leur capacité de résistance aux maladies (E3, E4 et
E9) (July, 2008).
Ainsi à la densité de 1665 pieds par hectare
(2mx2m, avec le poids moyen du régime de 10kg), on obtient un rendement
de 16tonnes/ha. En R.D.C le rendement moyen à la densité de
1250-1950 plants/ha est de 5tonnes à l'hectare (Walangululu, 2005).
1.1.7. Composition nutritionnelle de la banane
Sa présence permanente sur le marché de la
consommation augmente considérablement la possibilité
d'accès aux fruits et par voie de conséquence réduit tant
soit peu certaines carences nutritionnelles.
Voici dans le tableau ci-dessous la composition pour 100grammes
de partie comestible : Tableau 2 : valeur alimentaire de la banane
Pour 100gr
|
Cavendish
|
plantain
|
Eau (mg)
|
71,6
|
68,2
|
Glucides (mg)
|
25,5
|
29,3
|
Protides (mg)
|
1,2
|
0,9
|
Fibres (mg)
|
0,6
|
0,4
|
Lipides (mg)
|
0,3
|
0,2
|
Cendres (mg)
|
0,8
|
1,0
|
Energie alimentaire (kj)
|
425,0
|
476,0
|
Ca (mg)
|
12,0
|
19,0
|
P (mg)
|
32,0
|
38,0
|
Fe (mg)
|
0,8
|
0,6
|
Acide ascorbique
|
0,04
|
0,06
|
Source : FAO 2004
1.1.8. Importance du Bananier
Elle est consommée sous forme de fruit frais, frit ou
cuit, de cossette et de farine. Sa pulpe est séchée ou
réduite en farine. La feuille du bananier est utilisée pour
l'emballage de produit alimentaire.
? Du point de vu agronomique et écologique
La culture du bananier est appliquée en association
avec d'autres cultures. Leurs feuilles constituent l'engrais vert pour
l'amendement des sols.
Les études ont montré que le bananier est une
culture prometteuse face au changement climatique et aussi, il a
été prouvé que les résidus pseudotroncs et feuilles
coupées des bananiers répandues sur les champs restituent la
biomasse et réduit le ruissellement et donc l'érosion (Khamsouk,
2001).
? Du point de vu alimentaire
La banane est, en tonnage la quatrième production la
plus importante pour l'alimentation humaine dans le monde après le riz,
le blé et le maïs. La production mondiale annuelle de banane
atteignait 100 millions de tonnes en 2002 (FAO, 2002). Elle joue un rôle
de premier ordre dans la vie quotidienne des populations de la région
des grands lacs et est omniprésent dans toutes les
cérémonies surtout en milieu rural (Ndungo, 1997).
? Du point de vue économique
Pour les paysans du BUSHI (contrée dans laquelle notre
étude a été faite), la bananeraie est une source de revenu
privilégié ; il est vrai qu'ils n'en tirent pas de gros revenus
mais la modeste somme qu'ils en tirent est étalée dans le temps.
Les contributions collectives et les différents péages en argent
qu'on doit au Mwami, au chef ou à l'autorité administrative
locale, tout dépend de la bananeraie. La population ne pratique pas
totalement le commerce des bananes mais bien souvent une agriculture
d'autoconsommation (Hugues, 1987).
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14
1.2. LES MALADIES ET LES RAVAGEURS
1.2.1. LES MALADIES DU BANANIER
MALADIES VIRALES
a. La maladie du Buchy top du bananier
Le Buchy top est, dans le monde entier, l'affection virale la
plus grave des bananiers et des bananiers plantains. Des
épidémies dévastatrices ont eu lieu à la fin du
siècle dernier aux îles Fidji, puis dans les années 20 en
Australie et, plus récemment, au début des années 90 au
Pakistan. Cette maladie représente une contrainte majeure pour la
production dans beaucoup de régions de l'Asie du Sud-est et du Pacifique
(Bernardin et al., 2000)..
? Agent causal et transmission
Le Buchy top est transmis localement, de manière
persistante et circulante, par le puceron du bananier (Pentalonia
nigronervosa). La diffusion à distance se fait par le
déplacement de matériel végétal infecté
(rejets, souches, vitro-plants). La maladie ne demeure pas présente dans
le sol et ne peut être transmise par les outils de récolte
(Thomas, 1998).
? Symptômes de la maladie
Les plants infectés par le Buchy top exhibent divers
symptômes. Lorsque la maladie est avancée, ils prennent
l'apparence de la rosette, avec des feuilles étroites, dressées
et progressivement de plus en plus courtes, d'où l'appellation de «
Buchy top » (sommet touffu). Souvent, les bords des feuilles se recourbent
vers le haut et jaunissent. On observe fréquemment, sur la nervure
centrale et le pétiole, des stries verts foncés s'étendant
jusqu'au pseudo-tronc (Thomas, 1998).
b. Stries du bananier
Cette maladie identifiée récemment est
causée par un virus à ADN double brin. Elle se manifeste dans un
premier stade par des stries jaunâtres sur les feuilles. Ces stries
virent progressivement au noir, deviennent nécrotiques et entrainent la
mort de la feuille. Les symptômes sont inégalement répartis
sur l'ensemble de la plante. Le virus est transmis par les cochenilles
farineuses (Pseudococcidiose) (Romain, 2001).
LES MALADIES FONGIQUES
a) La fusariose ou maladie de panama
Elle a pour agent causal un champignon vivant dans le sol,
Fusarium oxysporum Schlecht f. sp. Cubense (INIBAP, 1998).
Les symptômes sont entre autres : la chlorose des
feuilles les plus âgées, flétrissement de leurs
pétioles au point de jonction avec le pseudo-tronc alors que la feuille
est encore verte ; ces symptômes gagnent progressivement les feuilles les
plus jeunes. Ce flétrissement est accompagné d'éclatement
longitudinaux à la base du pseudo-tronc ; celui-ci et le rhizome
coupés longitudinalement ou transversalement révèlent un
brunissement typique du système vasculaire de la plante (Dirk, 1998).
La lutte repose essentiellement sur l'utilisation des
variétés résistantes (Dirk, 1998).
b) La cercosporiose
Les cercosporiose (noire et jaune) sont des maladies qui ont
pour agents pathogènes Mychosphaerella figiensis morellet pour
la maladie des raies (sigatoka) noires et Mychosphaerella leach agent
causal de sigatoka jaune.
Elles sont caractérisées par des tâches
foliaires arrondies et elliptiques brun foncées en noires pouvant
atteindre 1,5 à 2cm de long (Autriche et Perreaux, 1989).
La lutte consiste au désherbage soigneux pour la bonne
conduite de la plantation, la limitation du nombre des rejets, destruction des
feuilles attaquées et pulvérisation avec les Benolyl et le
Mancozèbe en émulsion huileuse (Dirk, 1998).
c) Le wilt bactérien du bananier ou
flétrissement bactérien du bananier
Le flétrissement bactérien du bananier est
causé par Xanthomonas competris pv. musacearum. A la
différence d'autres maladies qui réduisent le rendement, la
bactériose tue la plante entière ; tous les génotypes
succombent à cette maladie (CIALCA, 2008).
? Symptômes de la maladie
Les signes majeurs du Wilt sont le jaunissement des feuilles
les plus périphériques, ensuite il ya murissement
prématuré du régime en moins d'un mois après son
émergence ; la plante flétrie, arrête de croitre et
meurt
Chez les plantes sévèrement affectées, le
bourgeon mâle flétrie et parfois décoloré ; la hampe
du bourgeon floral montre une décoloration qui progresse de la base
mâle vers le régime (Tushemereirwe et al., 2003).
Dans le fruit, lorsqu'on sectionne les doigts d'un
régime infecté, ceux-ci sont d'une couleur brun rougeâtre ;
ces fruits sont impropres à la consommation humaine et animale.
Lorsqu'on coupe la tige de l'inflorescence, celle-ci se met
à secréter un liquide bactérien caractéristique de
la bactériose.
Lorsqu'on sectionne le pseudo-tronc ou le pédoncule (et
qu'on attende 5 à 10 minutes) ; un épais liquide jaune s'observe,
ce liquide bactérien est d'une couleur jaune coulant du pseudo-tronc
infecté ; ce liquide jaune différencie la bactériose
d'autres maladies bactériennes du bananier (Tushemereirwe et al.,
2003).
1.2.2. LES RAVAGEURS DU BANANIER
o Les nématodes du bananier
Les deux espèces les plus dangereuses sont
Radopholus simili et Pratylenchus coffeae (parfois
Meloidogyne sp.), endoparasites destructeurs des racines (Anonyme, 2006).
Les nématodes sont des minuscules vers filiformes ou
sphériques de moins de 1mm de long, qui vivent en général
dans le sol(Anonyme, 2006).
? Les symptômes
Les attaques de Helicitylenchus multidtus provoquent
sur les racines de nombreuses lésions superficielles, sombres,
étroites, en forme de tirets. Les dégâts causés par
les nématodes affectent le développement et la production des
bananiers surtout en condition de faible fertilité du sol. A la suite
destruction importante des racines, les plants peuvent basculer par des grands
vents présenter des signes de flétrissement en saison
sèche ; il existe des variétés tolérantes aux
espèces de nématodes (Anonyme, 1983).
? Moyens de lutte
Les moyens de lutte consistent à pratiquer des
rotations culturales et à appliquer les produits chimiques (Gowen et
al., 1989). Bien que couteuse et problèmes de
phytotoxicité élevée. Les autres méthodes de lutte
sont le tuteurage ou haubanage recommandé pour un champ infecté
et tout facteur (paillage, fumure organique) qui tend à favoriser un
développement vigoureux des plants (Autrique et al., 1989).
o Les charançons du bananier (Cosmopolites
sordidus)
Au stade adulte, le C. sordidus est un
coléoptère noir de 10mm de long dont la tête est
prolongée par un rostre. La femelle dépose ses oeufs isolement
dans la minuscule cavité creusée dans la base du pseudo-tronc. La
larve peut atteindre 13mm de long, elle est apode, molle, blanchâtre avec
la tête brune orangée. En fonction de la température, le
cycle vital du charançon dure entre 4 et 9 semaines ; les adultes
peuvent vivre deux ans, ils ont une activité nocturne, se
déplacent peu et résistent peu à la sécheresse.
Dès leur éclosion, les larves
![](Identification-des-facteurs-contraignant-la-production-du-bananier-musa-spp--Walungu17.png)
15
creusent des galeries dans la base du pseudo-tronc et dans le
rhizome du bananier (Autrique et al., 1989).
Les plants fortement infectés végètent
mal, donnent des régimes de petite taille, et sont facilement
déracinés lors des orages.
Pour combattre ces insectes, on procède par
l'application sous le parcours de la base des plantes des poudres ou granules
d'insecticide. La lutte biologique est aussi prometteuse avec les champignons
entomogène Beauveria bassina inoculé sur la surface du
sol autour de la base de la touffe, sur le pseudo-tronc et le collet et sur les
rejets trop jeunes (LAVABRE, 1999). On procède également au
traitement de rejets par l'eau chaude à #177;50°C mais
également au trempage dans une solution de semence de neen (Azadirachta
indica) à 20% ; deux à quatre applications par an
s'avèrent nécessaires (Dirk, 1998).
Chapitre 3 METHODOLOGIE
2.1. MILIEU D'ETUDE
La présente étude s'est déroulée
dans le groupement de Walungu, territoire de Walungu, Province du Sud-Kivu
à l'Est de la République Démocratique du Congo.
2.1.1. Présentation du groupement de Walungu
Le Groupement de Walungu a une superficie de 65 km2
et compte pour ces jours environ 857 habitants au kilomètre
carré.
![](Identification-des-facteurs-contraignant-la-production-du-bananier-musa-spp--Walungu18.png)
16
2.1.1.1 Aspects physico-géographiques
Le groupement de Walungu fut créé par
l'ordonnance loi N°067/221 du 13 mai 1967. Cependant, ce groupement fait
partie intégrale Territoire de Walungu de la province du Sud-Kivu en
République Démocratique du Congo.
2.1.1.2. Limites
Le Groupement est situé au centre du Territoire de
Walungu dans la province du Sud-Kivu. Il se localise à plus ou moins 45
kilomètres de la ville de Bukavu sur la route Bukavu-Mwenga-Shabunda. Il
est limité :
- au Nord : par le Groupement d'IZEGE ; - au Sud : par le
Groupement de BURHALE ; - à l'Est : par le Groupement de NDUBA ; -
à l'Ouest : par le Groupement de KANIOLA.
2.1.1.3. Climat
Au point de vue climatique, le groupement de Walungu offre un
climat tropical humide à deux saisons : la saison pluvieuse et la saison
sèche. L'altitude la plus basse est de 1000 mètres. Les
précipitations annuelles varient de 1000 à 700 mm/an de l'Est
à l'Ouest et les températures moyennes varient selon l'altitude
entre 15 et 25°C.
2.1.1.4. Relief
Dans ce groupement, le relief n'est pas trop accidenté,
le paysage se caractérise par une alternance des collines et des plaines
marécageuses.
2.1.1.5. Type de sol et végétation
Les sols de nature argilo-sablonneuse sont issus des roches
basaltiques. Ils sont souvent épais, compacts et riches en argile, sauf
sur les fortes pentes où l'on voit apparaître la roche
mère. De nombreux bas-fonds enrichis d'alluvions des terres
particulièrement riches ne peuvent, dans la plupart des cas être
exploités qu'après drainage. Du point de vue
végétation, nous y trouvons une végétation
naturelle et une couverture herbeuse et arbustive ; la végétation
dépendante de ce relief et du climat est constituée par la savane
homogène, des cultures vivrières principalement le manioc, le
haricot, la patate-douce et une autre partie est occupée par des
cultures maraichères (tomates, choux, aubergines, amarante) ; plus de
60% d'espace vert sont dominés par la culture du bananier. Cette culture
est pratiquée dans toutes les
![](Identification-des-facteurs-contraignant-la-production-du-bananier-musa-spp--Walungu19.png)
17
localités du groupement, elle est l'une des principales
caractéristiques de ce milieu rural (Inspection agri, 2009)
2.1.1.6. Hydrographie
Le potentiel hydrographique de ce groupement est suffisant, on
note la présence des cours d'eau émergents dans les
vallées et forment des ruisseaux ; les principales rivières sont
: KASHANJA, CISHEKE, CIDUBO qui se déversent dans la rivière
MUBIMBI. Toutes ces rivières collectent les eaux de différentes
vallées et les déversent plus loin dans la rivière LWINDI
(LWENJE, 2010).
2.2. Situation économique
2.2.1. Agriculture
L'agriculture est d'une importance capitale et constitue
l'activité principale dans ce groupement. Cette activité qui
occupe presque toute la population porte surtout sur les cultures de manioc,
banane, haricot, patate douce, sorgho, soja, pomme de terre, maïs,
arachides, légumes etc. Ces cultures sont souvent et la plupart de fois
cultivées en association. Les cultures modernes ou industrielles telles
que le quinquina, le boisement industriel, le café, le thé y sont
pratiquées et sont plus rentables que celles traditionnelles si on le
considère sur le plan commercial.
2.2.2. Élevage
Les habitants du groupement de Walungu sont
généralement agro-pastoraux. Ils pratiquent l'élevage
composé du gros et du petit bétail. Ainsi donc, leur
élevage familial est constitué principalement des chèvres,
moutons, lapins, volailles, cobayes, et quelques-uns élèvent les
porcs. Mais cependant, il faut signaler que le conflit foncier,
l'appauvrissement et la diminution des pâturages aux dépens
d'exploitations industrielles sont à la base de la réduction
continuelle du cheptel de gros bétail qui, par ailleurs, est de
prestige(Inspection agri., 2012).
2.2. MATERIELS
Au cours de notre enquête nous nous sommes servis des
matériels suivants : des fiches de collecte des données, un
stylo, le questionnaire d'enquête, l'ordinateur et autres.
2.3. METHODES
a. Recherche documentaire
sur le milieu où nous avions effectué notre
étude et sur les études antérieurs faites sur le
Cette méthode a consisté à fouiller les
documentations écrites afin d'obtenir les informations
![](Identification-des-facteurs-contraignant-la-production-du-bananier-musa-spp--Walungu20.png)
18
bananier. Nous avons consulté des ouvrages, revues,
archives officielles, mémoires, TFC et articles ainsi que
différents sites internet sur le bananier.
b. Observation libre et participative
Cette méthode nous a permis de recueillir les
données grâce aux descentes sur terrain faites dans le but
d'observer avec les paysans dans leurs champs les maladies, les ravageurs et
d'autres contraintes auxquelles sont confrontées les paysans
cultivateurs du bananier.
c. La méthode descriptive
Cette méthode nous a facilité la récolte de
certains éléments pour la description du milieu à travers
ses aspects écologique, géographique et même
démographique. Elle nous a également permis de décrire les
symptômes de certaines maladies.
d. La technique d'interview
Cette technique nous a permis d'entrer en contact avec les
cultivateurs des bananiers. Pour ce faire, ils ont été soumis
à un questionnaire fondé sur les questions relatives à
l'identification des paramètres qui font défaut à la
production du bananier dans leur milieu. Ce questionnaire est repris en annexe
de ce travail.
e. La technique d'échantillonnage
Devant l'impossibilité de faire parler tout le monde,
mais aussi de visiter toutes les bananeraies du groupement de Walungu lors de
la collecte des données, cette technique d'échantillonnage a
été un instrument très important dans le présent
travail. Elle nous a donné une appréhension nette sur la moyenne
ressentie par notre espace d'enquête.
![](Identification-des-facteurs-contraignant-la-production-du-bananier-musa-spp--Walungu21.png)
19
Chapitre 4 RESULTATS ET DISCUSSION
3.1. IDENTITE DE L'EXPLOITANT
3.1.1. Répartition des enquêtés en
fonction de leurs sexes
La répartition des enquêtés en fonction de
leur genre se trouve repris sur la figure ci-dessous :
10
9 8 7 6 5 4 3 2 1 0
|
|
mudusa nshesha nakahanda chibanda chibarhama kibirira
F M
|
Figure 1 : Répartition des
enquêtés en fonction de leurs sexes
De ce graphique on remarque que ce sont les femmes qui
s'intéressent beaucoup à la culture du bananier 55%
dans toutes les localités sauf à Mudusa où ce
sont les hommes qui priment sur les femmes dans cette activité. Par
contre, dans le reste des localités, les hommes ne représentent
que 45% ; ceci s'expliquerait par le fait que les hommes
s'intéressent beaucoup plus à l'élevage qu'à
l'agriculture.
3.1.2. Activités principales des
enquêtés
Les différentes activités des enquêtés
se trouvent reprises sur la figure ci-dessous :
![](Identification-des-facteurs-contraignant-la-production-du-bananier-musa-spp--Walungu23.png)
20
mudusa nshesha nakahanda chibanda chibarhama kibirira
FONCTION_PUB AGRICULT COMMERC
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
Il ressort de cette figure que la plupart d'exploitants soit
48,33% sont vraiment expérimenté de plus de
50ans en culture du bananier ce qui cadre bien sûr avec leur âge
ceci pourrait
Figure 2 : Principales activités des
enquêtés
De ce graphique on peut remarquer que la plupart de nos
enquêtés soit 63,33% s'occupent principalement de
l'agriculture. D'autres sont cependant soit des fonctionnaires publiques
23,33% ou soit des commerçants 13,33%.
Chose qui pourrait s'expliquer par le fait que
notre milieu d'étude étant rural, les habitants
sont majoritairement des agriculteurs.
3.1.3. Expérience des enquêtés dans
la culture du Bananier L'ancienneté de nos
enquêtés est reprise sur la figure 3 :
9 8 7 6 5 4 3 2 1 0
|
|
|
|
|
sup_20ans sup_30ans sup_50ans sup_70ans
|
Figure 3 : ancienneté des
enquêtés dans la culture bananier
![](Identification-des-facteurs-contraignant-la-production-du-bananier-musa-spp--Walungu25.png)
21
s'expliquer par le fait que la culture du bananier date de
très longtemps dans cette contrée et les jeunes en
majorité s'intéressant à d'autres activités que
l'agriculture celle-ci est beaucoup abandonnée aux plus
âgés.; on peut également voir que c'est à Mudusa
qu'il ya plus des bananeraies jeunes.
3.1.4. Encadrement des enquêtés sur la
culture du bananier L'encadrement de nos
enquêtés est repris dans le tableau suivant :
Tableau 3 : encadrement des enquêtés sur la
culture du bananier.
Localités
|
OUI
|
NON
|
MUDUSA
|
0
|
10
|
NSHESHA
|
1
|
9
|
NAKAHANDA
|
0
|
10
|
CHIBANDA
|
0
|
10
|
CHIBARHAMA
|
0
|
10
|
KIBIRIRA
|
0
|
10
|
% TOTAL
|
1,67%
|
98,33%
|
La quasi-totalité de la population de WALUNGU n'a
jamais eu une quelconque formation sur comment faire la culture du bananier,
les résultats de nos investigations prouvent avec exactitude que
1,67% de cette population a bénéficié
d'un encadrement ailleurs (au Rwanda) sur la conduite de cette culture et donc
98,33% de la population du milieu de notre étude reste
dans l'obscurité quand à ce qui concerne la culture du
bananier.
3.2. CARACTERISTIQUES DE L'EXPLOITATION
3.2.1. Dimension du champ
La figure 4 reprend les dimensions des champs Des exploitants des
bananiers :
12 10 8 6 4 2 0
|
|
|
|
|
DIMENSION DU CHAMP <25 DIMENSION DU CHAMP 25_50 DIMENSION DU
CHAMP 0,5_1ha
|
![](Identification-des-facteurs-contraignant-la-production-du-bananier-musa-spp--Walungu27.png)
22
Figure 4 : la surface des champs
cultivés
Nous pouvons clairement voir à partir de ce graphique
que la plupart des champs (85%) sont de petites surfaces
allant de 25 à 50m2 ce qu'affirme aussi (Agropolis
International, 2010) précisant qu'en Afrique centrale et occidentale, la
quasi-totalité de la production est l'oeuvre de petits paysans aux
rendements très faibles.
3.2.2. Localisation du champ
La figure ci-après reprend la localisation des champs par
localité.
14
12 10 8 6 4 2 0
|
|
BAS FOND VERSANT
|
|
|
|
mudusa nshesha nakahanda chibanda kibirira chibarhama
Figure 5 : localisation du champ
Il ressort du graphique ci-haut que la population de WALUNGU
en grande partie (90%) fait la culture du bananier sur le
versant qui surplombe les collines de ce groupement contre (10%)
qui la pratique dans le bas fond (marais) ; ceci s'expliquerait
même par la situation
![](Identification-des-facteurs-contraignant-la-production-du-bananier-musa-spp--Walungu29.png)
23
![](Identification-des-facteurs-contraignant-la-production-du-bananier-musa-spp--Walungu30.png)
24
topographique de ce groupement. Ce dernier est constitué
des collines à fortes et moyennes pentes.
3.2.3. Pente du champ
La figure 6 relève la pente des champs des exploitants des
bananeraies à Walungu :
![](Identification-des-facteurs-contraignant-la-production-du-bananier-musa-spp--Walungu31.png)
10
4
9
8
7
6
5
3
0
2
1
mudusa nshesha nakahanda chibanda kibirira chibarhama
FAIBLE MODEREE
Figure 6 : Pente du champ
Cette représentation illustre visiblement comment les
paysans du chef-lieu du territoire de WALUNGU cultivent le bananier sur les
pentes, ce qui occasionnerait la recrudescence et l'incidence de
l'érosion hydrique lors de la tombée des pluies.
3.2.4. Appréciation de la fertilité du
sol
Le graphique ci-dessous relève l'appréciation de la
fertilité des sols
14
12
10
8
6
4
2
0
|
|
|
|
|
|
FAIBLE MOYENNE
|
Figure 7 : Appréciation de la fertilité
des sols
De ce graphique, on peut remarquer que le niveau de
fertilité pour la plupart des sols de WALUNGU est faible, la
pauvreté qui est due à la surexploitation et au non mise en repos
des sols alors que le bananier est une culture exigeante en fertilité du
sol.
3.3. CONTRAINTES LIEES AUX CULTIVARS ET MALADIES
3.3.1. Cultivars améliorés
Les cultivars améliorés sont repris sur la figure 8
:
14 12 10 8 6 4 2 0
|
|
|
|
|
|
OUI NON
|
Figure 8 : obtention des cultivars
améliorés
De part ce qui ressort de ce graphique, la grande
majorité des paysans soit (95%) n'ont jamais eu les
variétés améliorées ni pour le rendement, non plus
pour la résistance aux maladies si récurrentes qui attaquent le
bananier dans ce milieu, seules les localités Mudusa et Kibirira ont
bénéficier des quelques variétés
améliorées; par ailleurs, les cultivars utilisés dans
cette contrée datent de très longtemps d'où ils
présentent vraisemblablement une certaine
dégénérescence pourtant July Van Dame précise que
les variétés améliorées connaissent un
intérêt certain (économique) auprès des
agriculteurs.
3.3.2. Age de la bananeraie
Le graphique 9reprendles différentes tranches
d'âge des bananeraies dans le territoire de Walungu :
![](Identification-des-facteurs-contraignant-la-production-du-bananier-musa-spp--Walungu34.png)
25
![](Identification-des-facteurs-contraignant-la-production-du-bananier-musa-spp--Walungu35.png)
4
9
8
0
7
6
5
3
2
1
<10 >100 >20 >30 >40 >50 >70
MUDUSA NSHESHA NAKAHANDA CHIBANDA KIBIRIRA CHIBARHAMA
Figure 9 : l'âge des
bananeraies
Il est à remarquer à partir de ce graphique
qu'un grand nombre des bananeraies du groupement de WALUNGU sont de plus en
plus âgées, c'est à dire supérieures à 50ans
et d'autres supérieures à 70 ans, sauf à Kibirira
où il ya des bananeraies de moins de 10 ans ; pourtant les
résultats de recherche approuvent qu'en culture du bananier si on veut
avoir des récoltes satisfaisantes on doit faire l'arrachage de la
plantation au bout de 7 à 10ans d'exploitation et faire suivre une
jachère de deux ans et après on replante.
3.3.3. Critères de préférence des
cultivars
Les Critères de préférence sont repris dans
le graphique ci-dessous en fonction des cultivars.
![](Identification-des-facteurs-contraignant-la-production-du-bananier-musa-spp--Walungu36.png)
BISAMUNYU MAGIZI MALAYA PLANTAIN KAMELA
20
18
16
14
12
10
4
8
0
6
2
Figure 10 : Critères de
préférence des cultivars avec la variable
variétés
![](Identification-des-facteurs-contraignant-la-production-du-bananier-musa-spp--Walungu37.png)
26
Il est à constater indubitablement à partir de
ce tableau que les critères de préférence les plus accrus
envisagés par les paysans sont successivement la production du vin
28,81%(aptitude qu'a la variété MAGIZI), le
rendement élevé 27,12%(le potentiel beaucoup
attribuer à la variété MALAYA) et la vente directement
liée aux bananes dessert mûres, représente 23,73%
et bon nombre attribue cette qualité à la
variété MALAYA. Ce tableau révèle aussi que la
variété la plus préférée par les paysans
pour ses qualités réputées appréciables comme le
rendement élevé, la vente et la résistance contre les
maladies reste MALAYA (55%).
3.3.4. Type et provenance du matériel de
plantation
Les résultats obtenus à l'issue de notre
étude nous prouvent, à preuve du contraire, que les paysans de
WALUNGU utilisent les rejets comme matériel de plantation lesquels
rejets qui proviennent des voisins ; cette échange
incontrôlée des rejets expliquent même la propagation des
maladies et ravageurs qui sont visibles dans presque toutes les bananeraies de
cette contrée.
3.3.5. Les maladies et les ravageurs
La quasi-totalité des bananeraies visitées
présentaient des symptômes assez visiblement similaires à
partir desquels nous avions fait allusion au banana Buchy top virus et à
la maladie de panama dite fusariose ; cette dissémination s'explique par
le fait que les paysans s'échangent le matériel de plantation
sans tenir compte de l'origine mais regardant seulement la qualité
visée ; les ravageurs les plus importants restent les nématodes
et les charançons qui affectent considérablement le rendement ;
ceci s'expliquerait aussi par l'échange entre paysans des rejets pour la
plantation. Les paysans continuent d'utiliser les méthodes
traditionnelles. Les rejets sont produits par les paysans eux-mêmes, la
technique de culture de tissus est inconnue et la plupart de rejets sont
contaminés (Kufimfut et al., 1998).
3.3.6. Rentabilité des cultivars
La moyenne de récolte pour chaque cultivar est reprise sur
le graphique ci-après :
![](Identification-des-facteurs-contraignant-la-production-du-bananier-musa-spp--Walungu38.png)
27
35
30
25
20
15
10
5
0
Moyenne de RECOLTE (kg)
Figure 12 : les cultures associées avec le
bananier.
Figure 11 : moyenne en kilogramme pour chaque
cultivar.
Sur ce graphique on observe comment la moyenne de
récolte est faible et fluctifie autour de 14,76kgs sauf
pour la variété plantain dont la
moyenne atteint 25kgs ; pourtant la recherche prouve que
certaines variétés peuvent donner des rendements plus
élevés telles que FHIA (110kgs), E4(60
kg),...
3.4. SYSTEME DE CULTURE
3.4.1. Cultures associées au bananier
Les cultures associées au bananier par localité
sont présentées sur la figure 12 :
8 7 6 5 4 3 2 1 0
|
|
|
|
|
MUDUSA NSHESHA NAKAHANDA CHIBANDA KIBIRIRA CHIBARHAMA
|
![](Identification-des-facteurs-contraignant-la-production-du-bananier-musa-spp--Walungu40.png)
28
A partir ce graphique on peut voir comment les paysans
associent hasardeusement le bananier avec les cultures exigeantes en
fertilité du sol dont les tubercules ; d'une part l'association avec les
arbres est insignifiante pourtant ceux-ci seraient un palliatif au
problème de vent qui casse les pseudotroncs, et d'autre part les
légumineuses (haricot) compenseraient au problème de carence en
azote (le bananier étant exigeant en azote) car ayant la capacité
de fixer l'azote atmosphérique.
3.4.2. Rotation des cultures
Par rapport à la pratique de la rotation des cultures
dans le territoire de Kabare, les résultats obtenus montrent que sur le
100% des individus enquêtés nul ne pratique la
rotation des cultures néanmoins celle-ci réputée
importante pour limiter la propagation des certains pathogènes qui ne
peuvent se développer que sur le bananier.
3.5. CONTRAINTES LIEES AU CLIMAT
3.5.1. Problème du vent
Le graphique suivant relève la variable vent en fonction
des localités.
14 12 10 8 6 4 2 0
|
|
|
|
|
|
|
|
NON OUI
|
mudusa nshesha nakahanda chibanda kibirira chibarhama
|
|
|
Figure 13 : Influence du vent sur le
bananier
Les résultats présentés par le graphique
ci-dessus montrent que l'influence des vents violents sur le bananier dont la
cassure de pseudotroncs est ressentie par les paysans seulement environ
16,67% sont épargnés de ce désastre et
ceci parce qu'ils associent le bananier avec les arbres qui servent comme
brise-vent.
3.5.2. Appréciation de la production en fonction des
saisons
La figure ci-dessous reprend la hausse et la baisse de production
en fonction des saisons :
10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0
|
|
|
|
|
|
BAISSE SAISON DES PLUIES
BAISSE DE PRODUCTION SAISON SECHE
|
![](Identification-des-facteurs-contraignant-la-production-du-bananier-musa-spp--Walungu43.png)
29
Figure 15 : types de fertilisants
Figure 14 : Appréciation de la production en
fonction des saisons
Ce graphique démontre à forte raison que la
baisse de production est surtout observée en saison des pluies par
contre la hausse est remarqué notamment pendant la saison sèche ;
ceci s'expliquerait en premier lieu par le fait que les régimes qui
fleurissent pendant la saison des pluies sont récoltés en saison
sèches mais aussi parce que la plantation intervient en saison des
pluies.
3.6. CONTRAINTES LIEES AU SOL
3.6.1. Type de fertilisants
Les types de fertilisants couramment employés par les
paysans sont repris par la figure 15 :
8 7 6 5 4 3 2 1 0
|
|
AUCUN CENDRE FUMIER FUMIER_PAILLLE PAILLE
|
![](Identification-des-facteurs-contraignant-la-production-du-bananier-musa-spp--Walungu45.png)
30
Il est à constater à partir de ce graphique que,
la plupart de nos enquêtés soit 35% utilisent le
fumier (seul) pour fertiliser leurs champs ; par contre recourent à
l'emploi de la paille simplement pourtant cette technique est jugé noble
en du bananier ; néanmoins la technique est pratiquée par la
population de Mudusa en majorité ; toujours de cette même figure
il ressort que 15% de la population ne fertilisent pas leurs
champs (la paille étant exportée, voir fig. 9).
3.6.2. Quantité et type de fertilisant
Les résultats sur la quantité et le type de
fertilisant utilisé dans le territoire de Walungu sont repris sur la
figure 16 :
60 50 40 30 20 10 0
|
|
|
|
|
NULLE INSUFFISANT MOYENNE SUFFISANT
|
Figure 16 : Quantité et type de
fertilisant
Il ressort de ce graphique que la quantité de
fertilisants appliquée dans la production des bananes est totalement
insuffisante pour la majorité de nos enquêtés
(66,34%). Ceux qui recourent à des quantités
suffisantes sont moins nombreux (3,96%) ; il est aussi
à constater que 15,84% de la population ne fertilise
pas leurs bananeraies.
3.6.3. Dégradation des sols par l'érosion
La dégradation des sols par l'érosion est reprise
sur la figure 17 :
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
|
|
|
|
|
|
NON OUI
|
![](Identification-des-facteurs-contraignant-la-production-du-bananier-musa-spp--Walungu48.png)
31
![](Identification-des-facteurs-contraignant-la-production-du-bananier-musa-spp--Walungu49.png)
14
12
10
4
8
0
6
2
SARCLAGE
SARCLAGE+ELAGAGE SARCLAGE+OEILLETONNA
GE
Figure 18 : les techniques d'entretien
utilisées par les paysans de Walungu
Figure 17 : Nature de l'érosion des sols
à Walungu.
Le tableau ci-dessus renseigne sur la connaissance de
l'érosion par les paysans ; bon nombre (63,33%)
étant affecté par l'érosion ce qui s'expliquerait par la
localisation de leurs bananeraies pour la plus part sur des pentes 90%
(voir fig.5)et la méconnaissance des techniques de gestion de
l'érosion par ces mêmes paysans.
3.7. CONTRAINTES LIEES A LA PLANTATION ET ENTRETIEN
DES
CULTURES
La figure 18 reprend les techniques d'entretien par
localité.
![](Identification-des-facteurs-contraignant-la-production-du-bananier-musa-spp--Walungu50.png)
32
Il découle de ce graphique que les techniques
d'entretien les plus couramment utilisées par bon nombre de paysans
(83,33%) sont le sarclage et l'élagage ;
l'oeilletonnage est de plus en plus abandonné, ce n'est qu'une partie de
la population soit 8,33%qui pratique cette technique pourtant
réputée noble pour aboutir à des bons rendements dans la
culture des bananiers.
3.8. AUTRES RESULTATS
Outre les autres résultats repris sur les graphiques,
il y a d'autres qui ont eu un score de100%. Ainsi, il s'agit de : maladies et
ravageurs rencontrées dans le milieu (le banana Buchy top virus, la
fusariose de même que) ; la lutte contre les maladies et ravageurs (tous
nos enquêtés procèdent à l'élimination des
sujets atteints), l'accès au marché (tous enquêtés
ont évoqué la question des taxes multiples dont ils sont victimes
et qui entravent ainsi l'écoulement facile de leur production),
l'obtention d'un crédit de la part de l'Etat (nos enquêtés
ont avoué qu'ils n'ont jamais reçu un quelconque fond pour la
relance de la culture du bananier dans leur milieu). La pratique de la
jachère, à l'issue de nos investigations les résultats
obtenus nous permettent de déduire en affirmant que la totalité
de la population de WALUNGU ne pratique jamais la jachère en culture du
bananier ; sur le 100% des individus enquêtés, tous ont
avoué n'avoir jamais pratiqué la jachère, pourtant les
résultats de recherche certifient que lorsqu'on escompte avoir des
bonnes récoltes, on doit faire une jachère de 2 ans en plantant
les légumineuses comme le Stilosanthes ou le
Salopogonium(CIRAD, 2006).
![](Identification-des-facteurs-contraignant-la-production-du-bananier-musa-spp--Walungu51.png)
33
CONCLUSION
Ce travail axé sur l'identification des contraintes
liées à la production du bananier dans le groupement de Walungu
nous a été d'une importance capitale à pouvoir relever la
problématique liée à cette culture pour enfin proposer
quelques pistes de solution dans le but d'accroitre la production ; à
l'issue de notre travail nous sommes parvenus à tirer les conclusions
ci-après :
- L'accessibilité des terrains est limitée par
l'argent bien que la plupart des champs sont privés ; les bananeraies
sont localisées beaucoup plus sur les versants que dans le bas fond,
tous nos enquêtés n'ayant jamais eu un quelconque encadrement pour
la conduite d'une bananeraie, les techniques de lutte contre l'érosion
sont rudimentaires et les sols sont emportés lors des pluies.
- Le système de culture pratiqué reste
l'association des cultures avec la colocase, la patate-douce et
périodiquement avec le haricot ; les variétés les plus
cultivées sont Malaya, Magizi, Kamela, Plantain et
Bisamunyu ; les techniques culturales couramment utilisées sont
le sarclage et l'élagage moins sont ceux qui pratiquent l'oeilletonnage
pourtant jugé technique noble dans la culture du bananier ; notons
cependant que pour fertiliser leurs champs, les paysans recourent à des
fertilisants de nature organique.
- La surexploitation des sols, l'association hasardeuse des
cultures, l'export des feuilles, pulpes et autres parties de la plante, les
quantités des fertilisant utilisées étant faible et la
méconnaissance des techniques de gestion de l'érosion ont conduit
à l'épuisement des sols,
- Les cultivars rencontrés dans ce milieu
présentent une certaine dégénérescence suite
à une longue période d'exploitation, aux attaques des ravageurs
et à la recrudescence des maladies,
- Les conditions climatiques du milieu ont fortement
influencées la production de banane dans notre milieu d'enquête ;
le poids du régime dépendait de la variété
cultivée mais aussi du type d'association bien que cela n'avait pas de
différence significative.
Partant ce qui précède, nous suggérons ce
qui suit :
? Le renouvellement du matériel génétique
en introduisant des nouvelles variétés améliorées,
adaptées aux conditions climatiques du milieu et résistantes aux
différentes maladies rencontrées dans le milieu.
? Encadrer les exploitants sur les techniques culturales
accommodées à la culture du bananier et au contexte
géographique du milieu.
? Le choix des bonnes cultures à associer au bananier,
l'entretien régulier des exploitations pour limiter toute
prolifération des maladies, ravageurs et lutter par la même
occasion contre les compétitions inter et intra-spécifique qui
affectent considérablement la production.
![](Identification-des-facteurs-contraignant-la-production-du-bananier-musa-spp--Walungu52.png)
34
![](Identification-des-facteurs-contraignant-la-production-du-bananier-musa-spp--Walungu53.png)
35
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES CONSULTES ET CITES DANS LE
TRAVAIL
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L'amélioration des plantes tropicales » (CIRAD and ORSTOM,
éditions.), Paris France, 333pages.
2. Anonyme 2006. Mémento de l'agronome.
Ministère français de la Coopération, Paris France,
1698pages
3. Anonyme 1983, Situation actuelle de l'Agriculture
Zaïroise. Département de l'Agriculture et du Développement
Rural. République du Zaïre, 57pages.
4. Bagenze P., Busingye L., Farrow A, 2008, Characterization
of Mandate Areas for CIALCA, Kigali Rwanda, 33pages.
5. Bakelana Ba Kufimfut et T. Muyunga, 1998, La production de
bananes et de bananes plantain en République Démocratique du
Congo, INERA, Kinshasa RDC, 15 pages.
6. Champion J., 1963, Le bananier, éd. Maisonneuve et
La rose, paris France, 260 pages
7. Champion J. 1967 les bananiers et leur culture, Tome 1,
SETCO, paris France, 1967, 214pages.
8. Dirk D. 1998, les nématodes à galles des
bananiers plantains in INFOMUSA, vol10, n°2 paris France.
9. Huguest 1989, le bananier plantain, édition maison
neuve et la rose, Paris France, 144pages
10. INIBAP et al, 1998 Bananas and Food Security, Louma
productions, Imprimerie Louis-Jean, Gap, Paris France,798pages.
11. Inspection de l'agriculture, 2011, rapport annuel de
l'inspection territoriale de l'agriculture, Walungu, RDC, 10pages
12. IITA (International Institute of Tropical Agriculture),
2005. Sustainable and Profitable Banana-based Systems for the African Great
Lakes Region. Project proposal submitted to the Belgian DGDC, 23pages
13. JULES Wilson et JEAN Pierre Guito, 2009, Etude de
l'incidence de la maladie des raies noires sur la culture du bananier durant la
saison pluvieuse (avril-octobre) dans la plaine de l'Arcahaie, paris France,
53pages
14. July VAN DAMME, 2008, Analyse systémique des
contraintes en culture bananière au Rwanda, Université catholique
de Louvain Belgique, Bruxelles Belgique 107pages
15. Lassoudière 2007 insecticaldipsfor disinfecting
commercial tropical cutflowers and foliage, crop; la par voie biotechnologies,
cahiers agricultures, 468pages.
16.
![](Identification-des-facteurs-contraignant-la-production-du-bananier-musa-spp--Walungu54.png)
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LASSOUDIERE A., 1989. Enquête Diagnostic banane sur la
culture bananière. Prefecture de Kibungo. Compte rendu de
réalisation de terrain du 10 mai au 10 juin 1988. IRFA-CIRAD, ISAR
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17. LOKOSSOU Bernardin & ACHIGAN Enoch, 2000, les bananiers
et plantains au Benin : besoins de recherches et options pour un
développement de la production bananière, Niaouli (Cotonou)
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18. Marcel V. 1951, les principales cultures du Congo-belge
1ère édition, édition place royale, Bruxelles
Belgique
19. Ministère de l'agriculture et de la pêche,
2000, Agropolis : Ingénierie des dispositifs de formation à
l'international : quelle démarche ? quelle organisation ? quelle offre
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20. Romain H ; 2001 Agriculture en Afrique tropicale
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22. Van Den Abeele, and Van den put, R. 1956. Les principales
cultures du Congo Belge 3ème édition, édition place
royale, Bruxelles Belgique,
II. COURS ET TFC CONSULTES MAIS NON CITES
23. AMANI Christian, 2013, notes de cours de systématique
des plantes, Inédit G2 Agronomie, UEA/Panzi, Bukavu RDC, 168pages
24. MARHEGANE M, 2011, impact du Banana Xanthomonas Wilt sur la
production du bananier dans le groupement de Bushumba, TFC inédit, ISEAV
MUSHWESHWE, 35pages.
25. MUSHAGALUSA Gustave, 2014, notes de cours de phytotechnie
spéciale, Inédit G3 Agronomie, UEA/Panzi, Bukavu RDC, 358
pages
26. MWANGALALO, 2008, notes de cours de Phytopathologie
spéciale, Inédit Ir1 phytotechnie, UCB, Bukavu RDC
27. Zone BUHENDWA, 2013, problématique de la production
du bananier dans le groupement de Mumosho, TFC inédit, UEA Bukavu, 30
pages.
![](Identification-des-facteurs-contraignant-la-production-du-bananier-musa-spp--Walungu55.png)
37
![](Identification-des-facteurs-contraignant-la-production-du-bananier-musa-spp--Walungu56.png)
38
Sommaire
Epigraphe 1
REMERCIEMENTS 2
SIGLES ET ABREVIATIONS 3
Chapitre 1 REVUE DE LA LITTERATURE 6
1.1. GENERALITES SUR LA CULTURE 6
1.1.1. Origine de la culture 6
1.1.2. Description de la plante 6
1.1.3. Classification 7
1.1.4. Exigences écologiques 8
1.1.5. Les techniques culturales 9
1.1.6. Rendement 10
1.1.7. Composition nutritionnelle de la banane
10
1.1.8. Importance du Bananier 11
1.2. LES MALADIES ET LES RAVAGEURS 12
1.2.1. LES MALADIES DU BANANIER 12
1.2.2. LES RAVAGEURS DU BANANIER 14
Chapitre 2 METHODOLOGIE 15
2.1. MILIEU D'ETUDE 15
2.1.1. Présentation du groupement de Walungu
15
2.1.1.1 Aspects physico-géographiques
16
2.1.1.2. Limites 16
2.1.1.3. Climat 16
2.1.1.4. Relief 16
2.1.1.5. Type de sol et végétation
16
2.1.1.6. Hydrographie 17
2.2. Situation économique 17
2.2.1. Agriculture 17
2.2.2. Élevage 17
2.2. MATERIELS 17
2.3. METHODES 17
Chapitre 3 RESULTATS ET DISCUSSION 19
3.1. IDENTITE DE L'EXPLOITANT 19
3.1.1. Répartition des enquêtés en
fonction de leurs sexes 19
3.1.2. Activités principales des
enquêtés 19
3.1.3. Expérience des enquêtés
dans la culture du Bananier 20
3.1.4. Encadrement des enquêtés sur la
culture du bananier 21
3.2. CARACTERISTIQUES DE L'EXPLOITATION 21
3.2.1. Dimension du champ 21
3.2.2. Localisation du champ 22
3.2.3. Pente du champ 23
3.2.4. Appréciation de la fertilité du
sol 23
3.3. CONTRAINTES LIEES AUX CULTIVARS ET MALADIES
24
3.3.1. Cultivars améliorés
24
3.3.2. Age de la bananeraie 24
3.3.3. Critères de préférence des
cultivars 25
3.3.4. Type et provenance du matériel de
plantation 26
3.3.5. Les maladies et les ravageurs 26
3.3.6. Rentabilité des cultivars 26
3.4. SYSTEME DE CULTURE 27
3.4.1. Cultures associées au bananier
27
3.4.2. Rotation des cultures 28
3.5. CONTRAINTES LIEES AU CLIMAT 28
3.5.1. Problème du vent 28
3.5.2. Appréciation de la production en
fonction des saisons 28
3.6. CONTRAINTES LIEES AU SOL 29
3.6.1. Type de fertilisants 29
3.6.2. Quantité et type de fertilisant
30
3.6.3. Dégradation des sols par
l'érosion 30
3.7. CONTRAINTES LIEES A LA PLANTATION ET ENTRETIEN
DES
CULTURES 31
3.8. AUTRES RESULTATS 32
CONCLUSION 33
BIBLIOGRAPHIE 35
![](Identification-des-facteurs-contraignant-la-production-du-bananier-musa-spp--Walungu57.png)
39
ANNEXE
![](Identification-des-facteurs-contraignant-la-production-du-bananier-musa-spp--Walungu58.png)
40
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE SUR L'IDENTIFICATION DES
FACTEURS QUI CONTRAIGNENT LA PRODUCTION DU BANANIER A WALUNGU
I. Caractéristiques de
l'enquêté
1) Sexe : M , F ;
2) Activité principale, Agriculteur
commerçant
Fonctionnaire publique
Autres à préciser
3) Ancienneté de l'enquêté dans la
culture du bananier (nombre d'années) :
4) Niveau d'étude ; Analphabète Primaire
Secondaire universitaire
5)
Non
Avez-vous été encadré ou formé sur
la culture du bananier ? Oui
II. Facteurs liés au champ
1) Acquisition du champ : métayage
|
location
|
privé
|
don
|
fermage
|
2) Dimensions du champ :< 25 are
3) Localisation du champ : bas fond
|
25-50 are ; versant
|
0,5-1ha sommet
|
= 1ha
|
|
Appréciation de la pente ; forte faible moyenne
4) Comment jugez-vous la fertilité de votre terre? :
Fertile ; faible modérée
5) Pratiquez-vous la jachère? Oui
|
Non
|
; si oui, de combien de temps, . ;
|
Non
6) Après combien d'années de culture?
8) Quels sont les écartements moyens :
III.
Facteurs liés aux cultivars et aux maladies
1) Utilisez-vous des cultivars améliorés de
bananier ? Oui
2) Si oui, depuis quand avez-vous commencez à les
cultiver ?
Si non, pourquoi ?
2) Quels sont les cultivars rencontrés dans votre champ?
3) Quel est l'âge de votre bananeraie?
4) Quels sont les critères de choix de ces cultivars?
5) Quelle est la variété la plus résistante
aux maladies rencontrées dans votre milieu?
6) Quelle est la variété la plus
préférée ; pourquoi
7) Quelles sont les maladies rencontrées dans votre
milieu ?
Celles-ci, ont-elles un impact direct sur le rendement de vos
bananiers ?
8)
Non
Quels sont les ravageurs rencontrés dans votre champ ?
Nématodes Charançon Autres Ceux-ci ont-ils vraiment un effet sur
la production ? Oui
9) Quelle est la provenance du matériel de plantation
;
10) Type de matériel de
|
ation : a) Plantule in vitro
|
b) Rej
|
2) Bourgeon
|
|
11) Quelle est la production en kg pour ces cultivars ?
![](Identification-des-facteurs-contraignant-la-production-du-bananier-musa-spp--Walungu59.png)
41
IV. Facteurs liés au système de
culture
1)
Bananier seul (monoculture)
2/Non
Quel système de culture pratiquez-vous?
Association
2) Associez-vous les différents cultivars ? 1/
Oui
3) égumineuses
Quelles sont les cultures que vous associez au bananier ? a) les
arbres
tubercules , autres cultures vivrière à
préciser ;
4)
Non
Appliquez-vous la rotation de culture ? Oui
V. Facteurs liés au climat
1) Quelle est la saison où il y a baisse de
production? Saison sèche
; Saison des pluies et pendant quelle saison il y a hausse
de production ; saison sèche
; saison des pluies .
2) Connaissez-vous le problème de vents violents,
foudre et cassure des pseudotroncs? Oui
; Non
|
. Si oui comment les surmontez-vous?
|
|
3) Luminosité du champ : 1) Ombragé 2)
Ensoleillé
VI. Facteurs liés au sol et à la
fertilisation
1)
; limoneux ; Sableux
Quelle est la texture du sol de votre champ?
Argileux
2)
non
Faites-vous la fertilisation : oui
3) Quelle la quantité en kg des fertilisants
utilisée ; médiocre faible moyenne
4) Avec quoi la faites-vous? Cendre mpost
|
ier
|
grais chimique
|
5) (Dans le cas où le champ est dans le marais),
faites-vous le drainage ? Oui
|
Non
|
|
6) Avez-vous de problèmes d'érosion? Oui
|
; Non
|
VII. Facteurs liés à la plantation et
à l'entretien
1) Quelle est la dimension des trous de plantation .
2) Pendant quelle saison plantez-vous .
3) Quelles sont les techniques d'entretien que vous utilisez
dans votre exploitation ?
4) Quels sont les paramètres importants pour le choix
des cultivars de bananier ?
Rendement élevé
|
Gout
|
Résistance aux maladies et ravageurs
|
Précoces
|
Autres à préciser . ;
5) Comment vous luttez contre les maladies/ravageurs
rencontrés dans votre champ? ..... VIII. Facteurs
socio-économiques
1) Avez-vous obtenu un crédit (de la part de l'Etat) pour
la production du bananier ? Oui Non
2) Vous avez accès au marché pour
l'écoulement de votre produit ? Oui Non
3) Avez-vous obtenu un crédit en semences
améliorées de bananier en nature ? Oui Non
4) Quelle est la proportion des bananes vendues par rapport
à la quantité consommée?
5)
Non
Utilisez-vous d'autres parties de la plante ? Oui
Lesquelles