1
0. INTRODUCTION
0.1. PROBLEMATIQUE
La RDC est dans une phase dite de création des
richesses, ce qui nécessite des capitaux énormes ; et pourtant la
rareté des ressources financières à laquelle le
gouvernement se heurte pour réaliser son programme d'action exige la
créativité et de l'innovation. La bonne gouvernance devient ainsi
un élément clé pour gagner la confiance de tous les
partenaires nationaux et internationaux1. Elle fait face à un
problème de faible revenu et par ricochet un faible taux de
bancarisation, et donc de l'épargne.2
La bancarisation de tous les secteurs de l'économie
nationale même progressive comme déjà amorcée est
cruciale et porteuse d'espoir pour un pays qui s'est engagé depuis lors
dans le processus d'éradication de corruption, du clientélisme,
de la médiocrité, de l'informel, etc. Pour ainsi promouvoir la
bonne gouvernance et améliorer le climat des affaires et moderniser
l'économie comme le prévoit son programme d'action «
révolution de la modernité ». D'où, le gouvernement
devrait compter sur la bancarisation pour se doter des moyens efficaces de
contrôle et doter le pouvoir judiciaire d'un instrument d'enquête
fiable afin que rien et alors rien n'échappe au trésor publique,
donc au pays.
Le maillon faible est resté ici la non maîtrise
des effectifs de l'administration publique, suscitant cependant la
création de la paie des fonctionnaires par voie bancaire, voire
même les contrôles physiques qui n'ont pas réussi à
donner des résultats escomptés, profitant ainsi des
dysfonctionnements de l'administration, les réseaux maffieux ont
excellé à priver l'Etat de ses ressources financières
importantes pendant des années. La prise de conscience dans la gestion
des ressources publiques n'a pas souvent été suivie d'effets. Et
pourtant la demande sociale est plus forte en cette matière. Des voix
ont toujours réclamé une utilisation rationnelle des ressources
publiques.
1 La Bancarisation de la paie des fonctionnaires de
l'Etat et opportunités de la croissance économique pour la RDC ;
Alexandre KAMBA NGUDI UNILU - Licence en sciences économiques 2014.
2 Les effets de la bancarisation dans les ménages des
enseignants thalita 2014.
2
Cette préoccupation est aussi souvent partagée
par des partenaires extérieurs qui nous assistent, c'est dans cette
perspective que le gouvernement a pris l'engagement de bancariser tous les
secteurs de l'économie nationale progressivement en commençant
par la fonction publique.3
C'est ainsi qu'il a relevé la détermination de
son ministère à oeuvrer pour l'amélioration de
l'opération de paie des agents par les banques. Il a en outre
informé la plénière des mesures prises dernièrement
par son cabinet mettant hors d'état de nuire certains agents de la
direction de la paie, présumés coupables des manquements graves
dans l'exercice de leurs fonctions, particulièrement dans le
détournement des primes allouées au personnel de la santé
et le dédoublement des listes.4
Elle vise le respect du critère continu du Programme
Economique du Gouvernement relatif à la non accumulation des
arriérés de salaires. Cela implique l'harmonisation
préalable du circuit de la paie des agents et fonctionnaires de
l'Etat.5
Le gouvernement décide alors de bancariser
l'économie congolaise en commençant d'abord par la fonction
publique avec la bancarisation de la paie des fonctionnaires de l'Etat ; un
geste de courage qui nous pousse à nous poser cette question :
? Quelles sont les aouts et contraintes de la bancarisation de la
paie des fonctionnaires dans la ville province de Kinshasa et en milieu rural
?
3
www.mediacongo.net(20/03/2010)
4 ACP/ Fng/Mat/May Juin 10th, 2015
· Commentaires fermés sur La Problématique de la
Bancarisation des agents de l'Etat évoquée à
l'Assemblée Nationale
5 Contribution de la bancarisation de la paie des agents et
fonctionnaires de l'Etat à la restauration de la
gouvernance économique (Par Pascaline NTABUGI B.K) 18 juin
2015
3
0.2. HYPOTHESE6
Dans le présent travail nous soutenons
l'hypothèse selon laquelle La bancarisation offrirait à l'Etat
plusieurs opportunités en renforçant l'efficacité dans le
secteur public à plusieurs points de vue notamment dans :
? La transparence ;
? La traçabilité dans la gestion publique ;
? L'allocation de revenu dans le trésor public.
De façon laconique, ce système permettrait le
dynamisme de notre économie et la réduction de pauvreté
à travers l'accumulation de l'Epargne et la traçabilité
des fonds publics tant dans la ville province et à l'intérieur du
pays.
0.3. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Le choix de ce sujet est tiré dans le souci de
s'informer en ce qui concerne la bancarisation de la paie des fonctionnaires et
à la longue renseigner toutes personnes désireuses soient : les
étudiants, les cadres, les agents de banque et des institutions
financières ainsi qu'à toute autre catégories des
personnes intéressées par la bancarisation, et plus
précisément par la paie des fonctionnaires. Nous étudions
successivement les fondements de la bancarisation, ses atouts, ses contraintes
et son résultat en RDC.
0.4. METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE
Par méthode il faut entendre comme le
définissent les grands esprits KUYUNSA et SHOMBA, « l'effort
intellectuel qui organise le choix du sujet et accompagne le chercheur dans la
collecte systématique des matériaux
»7.
Et l'élaboration d'un travail scientifique requiert
l'utilisation des méthodes appropriées et des techniques qui
permettent de puiser des informations en vue d'aboutir à des conclusions
pertinentes.
6 La Bancarisation de la paie des fonctionnaires de
l'Etat et opportunités de la croissance économique pour la RDC
par Alexandre KAMBANGUDIUNILU - Licence en sciences économiques 2014
7 SHOMBA, note de cours de l'Initiation à la Recherche
Scientifique et Méthodologie, UPC, G1 FASE2013.
4
a. Technique documentaire
Cette technique nous a permis de consulter les ouvrages, la
littérature financière et bancaire pour comprendre les concepts
clés sur la bancarisation ainsi que la revue financière.
b. Technique d'interview
Les enquêtes et entretiens auprès des experts et
des témoins privilégiés dans le secteur financier.
Bien qu'il ne nous ait pas été possible
d'administrer un questionnaire auprès des banques ayant fait l'objet de
notre étude, nous avons obtenu une mine de données sur ces
institutions grâce à la recherche sur internet qui nous a permis
aussi d'approfondir plusieurs questions conceptuelles abordées dans ce
travail. Outre ces techniques susmentionnées, nous avons aussi
utilisé la méthode suivante :
c. Méthode analytique
Elle nous a permis d'analyser d'une part la paie des
fonctionnaires avant et après la mise en place du système de la
bancarisation et les retombés dudit système dans
l'évolution de la situation économique en RDC.
0.5. DELIMITATION DU SUJET
Nos motivations dans cette délimitation
spatio-temporelle sont telles que cette période 2012 à 2015
constitue celle durant laquelle ce projet a vu jour en RDC, a connu un essor
considérable dans le domaine. Et son évolution mérite une
attention particulière afin de semer les réalités qui s'y
dégagent en vue de voir les progrès et résultat afin de
ressortir les atouts et contraintes de la bancarisation dès sa naissance
à nos jours. Il y a aujourd'hui 15 banques privées qui
participent à la bancarisation8.
8 RFI Bruno Minas 7 mars 2013.
5
0.6. CANEVAS
Le présent travail, en plus des parties de l'introduction
et de la conclusion générale comprend de façon
détaillée :
PREMIER CHAPITRE : CONCEPTS DE BASE ET FONDEMENTS THEORIQUES DE
LA BANACARISATION.
DEUXIEME CHAPITRE : ATOUTS ET CONTRAINTES DE LA BANCARISATION.
TROISIEME CHAPITRE : RESULTATS DE LA BANCARISATION.
6
CHAPITRE I : CONCEPTS DE BASE ET FONDEMENTS THEORIQUES
DE LA BANACARISATION
Dans ce chapitre, il s'agit de prendre connaissance des
concepts de base se reliant autour, aux alentours du sujet et d'en
étudier les fondements théoriques qui sont le plus souvent
destinés aux professionnels et aux théoriciens de ce secteur.
1. Concepts de bases
1.1. Statut de l'agent public de l'Etat 9
C'est toute personne qui exerce une activité publique
de l'Etat et est rémunérée par ce dernier.
Sont agents publique de l'Etat notamment :
> Le Président de la République ;
> Les membres du parlement ;
> Les membres du gouvernement ;
> Les magistrats des cours et tribunaux ;
> Les ambassadeurs et les employés ;
> Les autorités chargées de l'administration des
circonscriptions ;
> Les membres de l'assemblée des entités
administratives
décentralisées ;
> Le personnel politique et l'administration de la politique
de la
République ;
> Le personnel administratif et politique du parlement ;
> Le personnel politique administratif du cabinet
ministériel ;
> Les agents de l'administration de tous les ministres,
magistrats et le
personnel administratif de la cour de compte de service de
sécurité ;
> Les agents de la police nationale congolaise, les
mandataires actifs et
non actifs dans les institutions de droit public ;
> Les entreprises et organismes public ainsi que les
entreprises de
l'économie mixte, le personnel des institutions de droit
public et des
organismes publics personnalisés.
> Les employés des entreprises privées ou
à l'économie mixte exerçant
une activité publique pour le compte de l'Etat.
9 Statut de l'agent public de l'Etat Congolais (Ministère
de la Fonction Publique).
7
1.2. Fonctionnaire 10
Dans le langage courant, ce mot désigne l'ensemble du
personnel de l'administration. Mais au sens strict, les fonctionnaires n'en
représentent qu'une partie, l'administration employant des agents
publics titulaires (fonctionnaires et autres catégories) et des agents
non titulaires (auxiliaires, agents contractuels, vacataires).
Il existe trois catégories de fonctionnaires
correspondant aux trois fonctions publiques : les fonctionnaires de
l'État, territoriaux et hospitaliers ; mais définies par des
critères communs. Un fonctionnaire est une personne employée et
nommée par une personne publique dans un emploi permanent et
titularisée à son poste dans un grade de la hiérarchie
administrative.
La titularisation est un élément important. Les
lauréats d'un concours de la fonction publique effectuent souvent une
période de stage afin de vérifier leurs aptitudes. Au terme de
cette période, ils deviennent fonctionnaires par leur titularisation. Il
s'agit d'un acte pris par une autorité de l'administration qui les
emploie (ex : décret du président de la République pour
les préfets). Elle constitue une garantie obligeant l'administration
à trouver au fonctionnaire un emploi correspondant à son grade en
cas de suppression de son poste
1.3. Système bancaire
Le système bancaire est un ensemble des
établissements bancaires d'un pays, les systèmes bancaires sont
en général hiérarchisés avec à leur
tête une banque centrale qui joue le rôle de préteur en
dernier ressort.
10 Vie
publique.fr
8
1.3.1.1. Une banque
Etymologiquement, banque vient de l'italien banca qui signifie
table de changeur. Une banque est un établissement qui reçoit des
fonds publics, accorde des crédits et met à la disposition de sa
clientèle des moyens de paiement.11
Elle remplit une multitude de fonctions depuis la gestion de
moyens de paiement jusqu'à la création des produits très
complexes dont la sophistication et la prolifération sont aujourd'hui en
partie cause.
1.3.1.2. Les fonctions de la banque
On peut répertorier :
? La première des fonctions de la banque la plus
concrète est celle de
gérer la gestion des moyens de paiements ;
? Assurer la sécurité des transactions
financières ;
? Accorder le crédit ;
? Drainer l'épargne ;
? Servir d'intermédiaire sur le marché
financier.
11 Notes de cours management des banques professeur Mpereboye
9
1.3.1.4. Types des banques
L'ensemble des banques chapeauté par la banque centrale
forme le système bancaire d'une zone monétaire. On distingue
trois sortes des banques selon leur rôle.
a. Banques centrale ou banque
d'émissions
Elle a pour rôle principal l'émission des
billets de banque. Outre cela, elle a aussi pour rôle de
règlementer et superviser les opérations des différentes
banques en veillant notamment à leur solvabilité à
l'égard des dépôts, tout en assurant le rôle de
banquier et de caissier de l'Etat (raison pour laquelle elle est appelée
banque des banques).
b. Banque de dépôts
Elle travaille essentiellement avec leurs clients
particuliers, professionnels et entreprises. Elle reçoit du public des
dépôts de fonds à vus et à termes et les utilisent
en opérations de crédits, essentiellement à court, moyen
et long termes.
On en distingue :
? Banque de détails : destinées aux
particuliers, aux professionnels et Petites et Moyennes Entreprises ;
? Banque d'affaires : destinées aux moyennes et grandes
entreprises.
c. Banque d'investissement
Elle travaille essentiellement sur les marchés
financiers et lance notamment des opérations financières
(émission d'emprunt obligatoire, souscription d'action, introduction en
bourse, fusion et acquisition).
On retrouve ici :
o Banques commerciales qui reçoit des dépôts
et effectuent des prêts.
o Banques d'investissement qui réalise les
opérations sur titres et valeurs mobilières.
10
1.4. Le salaire (la paie)
Le salaire est l'ensemble des moyens monétaires, une somme
d'argent payée en espèce ou en nature à un agent dans les
liens d'un contrat du travail.
C'est le type de revenu perçu par les ménages qui
est le plus rependu (cela tient en grande partie à la croissance des
effectifs des salariés dans la population active.
On distingue le salaire brut qui est le montant avant
déduction de la part salariale des cotisations sociales et le salaire
net qui est le montant après déduction de cette part.
Eléments constitutifs de la paie :
- Les allocations familiales pour les enfants
à charges ;
- Les soins de santé ou frais
médicaux ;
- Indemnités de logement ;
- Frais funérailles, frais
d'équipement ;
- Octroi de crédit ;
- Frais de transport.
11
2. Fondement théorique de la bancarisation
2.1. Définition et origine12
Jadis le paiement des agents et fonctionnaires de l'Etat
s'effectuait par les comptables publics. Mais depuis peu, le processus de
bancarisation a repris vie en juillet 2011 avec la
paie des fonctionnaires de l'Etat. Après avoir observé tous les
abus et toutes fraudes etc. le gouvernement s'est mis en tête de
bancariser la paie des fonctionnaires pour maitriser le nombre des
fonctionnaires, pour améliorer la qualité des dépenses
publiques par l'arrêt de l'expansion continue de la masse salariale.
L'enveloppe salariale est estimée à 115 milliards de
franc congolais soit 135 millions de dollar. C'est parmi les
postes les importants la dépense publique. Avant la bancarisation, cette
enveloppe ne faisait qu'augmente ; mais l'on constate qu'avec la bancarisation,
elle s'est stabilisée. La maitrise de la masse salariale et sa
rationalisation sont des objectifs désormais à notre
portée de la bancarisation de la paie du personnel de l'Etat. Avant le
lancement de ce processus, les banque n'étaient concentrées que
dans la capitale et les chefs-lieux des provinces parce que c'est là
qu'il y avait possibilité d'avoir des clients pouvant détenir un
compte bancaire en occurrence, les nantis tout en restant les personnes
à faibles revenu. La bancarisation de la paie a permis de populariser
les services bancaires. Des perspectives d'ouverture des agences à
l'intérieure du pays sont envisageables. Une fois que la banque et
alimentée par l'Etat, les agents et fonctionnaires passent à leur
banque respective pour recevoir leur salaire.
2.2. Objectifs
La bancarisation de la paie des agents et fonctionnaires de
l'Etat est un vaste projet qui s'inscrit dans le cadre des réformes
institutionnelles prônées par le Gouvernement en vue de renforcer
l'efficacité de l'Etat. Elle vise le respect du critère continu
du Programme Economique du Gouvernement relatif à la non accumulation
des arriérés de salaires. Cela implique l'harmonisation
préalable du circuit de la paie des agents et fonctionnaires de
l'Etat.13
12 Les effets de la bancarisation sur la paie des enseignants en
RDC, THALITA 2014
13 Kinshasa, le 20 janvier 2014
Albert LUTETE MVUEMBA
12
2.3. Rôle de la bancarisation
Le développement du système bancaire à
nos jours est une piste à suivre sans contrainte pour
l'amélioration des conditions de vie socioéconomique de tout le
pays.
Il est à noter que grâce à ce
système on a, l'épargne qui donne la possibilité de
transférer l'argent à capacité de financement vers les
investisseurs (agents à besoin de financement) qui contribuent à
la croissance économique par l'accroissement du produit
inférieure brut.
2.4. Densité de la bancarisation
Indique la disponibilité en agence et bureaux de banque
par rapport à la taille de la population sans aucun
intérêt, ni pour l'effectivité de la fréquentation
de ces agences, ni pour la nature des services qui y sont offerts.
En se basant sur le nombre d'agence bancaire le dans le pays,
nous voyons que le réseau bancaire se développe, il faut voir les
guichets ou les utilisateurs sont accueillis et servis, et pourtant les
guichets sont créés que lorsque les besoins sont
énormes.
Plus la population consomme les services bancaires, plus la
bancarisation est élevée.
2.5. Situation observée
Sur le plan pratique, ce projet se rapporte au paiement des
salaires par voie de compte bancaire, étant entendu que les banques
intervenantes, partenaires du Gouvernement, auront au préalable ouvert
des comptes individuels en faveur des bénéficiaires et ce, selon
les usages en la matière.
13
2.6. Lancement de la reforme
Le processus de bancarisation a été
lancé en août 2011 avec la paie des institutions
politiques pour un effectif de 2.444 unités. En juillet 2012,
le Gouvernement a accéléré le rythme de la réforme
avec 141.785 unités. La bancarisation de la paie des agents et
fonctionnaires de l'Etat en provinces est intervenue au mois d'octobre 2012,
soit 15 mois après le lancement de la réforme à Kinshasa.
Ce temps a été nécessaire à la consolidation des
acquis de la réforme dans la capitale et à l'amélioration
du suivi de sa mise en oeuvre afin d'éviter de transplanter les
insuffisances observées au départ dans les autres points
prévus dans le chronogramme.
Au mois d'octobre 2012, seuls les chefs-lieux des provinces
ont été concernés en intégrant quelques services
centraux et le SECOPE avant de pouvoir étendre, par la suite, les
opérations à l'arrière-pays ainsi qu'au reste des
administrations.
Les activités liées à la poursuite de la
bancarisation de la paie des agents et fonctionnaires de l'Etat dans les
entités provinciales se sont poursuivies de février à juin
2013 comme l'indique le tableau ci-après :
2013 Activités Préalables
Février Mars Mai -
Juillet
|
Poursuite de la réforme au
niveau des chefs-lieux Lancement de la réforme dans
les districts Lancement de la paie par voie bancaire dans les territoires
|
Mission d'encadrement
Consolidation des acquis
dans les chefs-lieux Consolidation des acquis dans les
districts
|
14
CHAPITRE II. LES ATOUTS ET CONTRAINTES DE LA
BANCARISATION
Dans ce chapitre, nous auront à relever les atouts et
contraintes de la bancarisation dans la ville province de Kinshasa et avoir une
idée sur ce concept à l'intérieur du pays.
La bancarisation s'est étendue en province à
partir du 31 décembre 2012 pour l'ensemble du pays, l'effectif
bancarisé a atteint 612.019 agents et fonctionnaires dont 255.625
respectivement pour la ville de Kinshasa et 356.444 pour les provinces soit une
proportion de 42% et 58% et ces montant reviennent à 70% des
fonctionnaires à ce jour. La grande difficulté reste d'atteindre
les agents de l'Etat les plus éloignés.
Section 1. Les atouts de la bancarisation
L'opération de la paie des fonctionnaires de l'Etat par
la banque constate par écrit qu'entre septembre 2011 et juillet 2012,
l'Etat congolais a pu récupérer 2,290 milliards Francs congolais
14
Elle permet :
· De connaitre le montant régulièrement
payé à telle ou telle catégorie des fonctionnaires de
l'Etat ;
· De connaitre l'enveloppe salariale de l'Etat car la
banque a révélé qu'il y avait beaucoup de fictifs qui
n'était pas fonctionnaires mais touchaient leur
rémunération (fonctionnaires fantômes) ;
· De faire un suivi de paiement régulier afin de
parer au fraude qui y intervenaient ;
· De percevoir leur salaire à temps voulu
après que le paiement ait été effectué ;
· Une éducation financière ;
· De bénéficier du crédit à
la consommation ;
· De contrer les maffieux qui de servaient des agents
fictifs pour se remplir les poches ;
· Avec la bancarisation les fonctionnaires arrivent
à encaisser la totalité de leurs paies.
· Ils sont assez satisfaits mais la confiance reste
limitée.
14 Revue de presse du mardi 25
septembre 2012
15
Section 2. Les contraintes de la bancarisation15
Accueillie au départ avec enthousiasme, la
bancarisation des agents de la Fonction Publique est devenue au fil du temps
une autre source de problème.
Habitués à gagner entre les 25 et 30 du mois,
aujourd'hui avec les banques, les clients sont obligés de faire le va et
vient entre leurs lieux de travail et les agences des banques jusqu'au 10, 15
voir jusqu'à la fin du mois suivant pour obtenir leurs maigres
salaires.
Ces va et vient est un manque à gagner pour l'Etat car
l'agent qui passe tout son temps à marcher entre son service et sa
banque a quel temps pour se consacrer au travail ? Certains enseignants sont
contraints d'abandonné les élèves pour faire le
déplacement croyant que le virement est fait. « Hélas
rentrent bredouille et seront obligés de revenir le jour suivant puisque
n'ayant pas d'autres ressources leur permettant de subvenir à leurs
besoins quotidiens ou autres.
Cette situation amène certains chefs de famille
à faire recours aux usuriers. Ces derniers en vrais sangsues exigent de
leurs clients un taux très élevé. D'autres sont devenus
des experts de découvert. Cette prestation bancaire qui devait soulager
les clients, se trouve être un autre fardeau parce que là
également les banques de la place prélèvent un taux
très élevé pour un revenu moyen. Dans tous les cas,
beaucoup d'agents placés dans les régis financiers se trouvant
dans l'incapacité de joindre les deux bouts puisent dans les caisses de
l'Etat et c'est encore un manque à gagner pour le contribuable.
Tous ces cris, l'on entend toutes les fois qu'on passe devant
les banques de la place. Dans les halls de ces institutions financières,
vous ne rencontrez que des visages sombres qui font pitié, certains
tiennent à peine et vous présentent une attitude pitoyable.
Toutes ces scènes de misère n'apitoient personne, on dirait que
ça amuse au contraire les agents qui vous disent sans détours
qu'il faut s'adresser au trésor. Au trésor, personne n'est
sensé vous renseigner sur la cause exacte des retards de salaires. Et du
coup, certains fonctionnaires, pour se consoler, versent dans les ragots et
autres commentaires du genre « Telle Banque a beaucoup de clients, c'est
pourquoi elle retarde les salaires pour décourager quelques clients
puisqu'elle ne peut pas les renvoyer » ou encore « le gouvernement a
vidé les caisses de l'Etat dans les missions gouvernementales ou dans
des organisations quelconques.
15 21 mars 2012 Les difficultés de la
bancarisation lu sur
africatime.com Kodibaye
Christian.
16
Une chose est cependant certaine : chaque fois que les
fonctionnaires vont à la banque, ils abandonnent le travail. Ainsi, les
infirmiers et autres agents de santé désertent les
hôpitaux, les enseignants ne s'occupent plus des élèves et
certains dossiers s'entassent sur le bureau. Il faut reconnaître que le
salaire des fonctionnaires est tellement bas qu'il suffit à peine de lui
permettre de vivre ne serait qu'une dizaine de jours. Ajouté au loyer et
autres dépenses de santé, de scolarisation et des
cérémonies, un fonctionnaire ne peut véritablement vivre
décemment que quelques jours. Et compter plusieurs semaines après
échéance pour percevoir ce salaire de misère est une forme
d'esclavage moderne mais n'empêche aussi qu'il y en a qui se retrouve
très aisément comme les hauts fonctionnaires au détriment
de ceux de classe moyenne.
Plus d'une année s'est écoulée depuis que
le gouvernement congolais a décidé la bancarisation des
rémunérations de ses fonctionnaires sur l'ensemble du territoire.
Cette décision continue de susciter la colère des agents oeuvrant
en milieu rural où il n'y a pas de banque.
Par illustration : Jules Alimasi est enseignant dans une
école secondaire à Walikale. C'est dans une banque de Goma, 220
kilomètres plus loin, qu'est logé son salaire (70 000 francs
congolais, soit près de 65 euros). Le chemin est long, la route
délabrée, et un aller simple en moto lui coutera 30 000 francs.
À Goma, il se débrouille pour loger chez de la famille, mais il
devra contacter d'autres connaissances sur place pour avoir d'autres adresses
où loger. Pendant ce temps, ses élèves en pleine
séance d'examen doivent attendre son retour pour achever l'année
scolaire.
Un mois comptait 36, voire 40 jours dans certains bureaux de
l'État Enseignants, médecins, magistrats, policiers, militaires,
où qu'ils se trouvent en mission de service, sont désormais
payés à la banque. La raison, à en croire le premier
ministre Matata Ponyo, est de faire un recensement général du
personnel public. Autrefois, la paie se faisait sur la base des listes que
détenait le comptable public, qui se déplaçait de la ville
vers les milieux ruraux. Mais les comptables publics se plaisaient à
gonfler l'effectif d'agents pour se faire payer des salaires dignes et
décalaient ainsi les jours de paie ; un mois comptait 36, voire 40 jours
dans certains bureaux de l'État. Pour parer à ces manoeuvres
frauduleuses, on a changé le système : tout agent doit aller
toucher lui-même son salaire à la banque, même s'il n'y a
pas de banque dans sa localité.
17
Mais Jules Alimasi n'en peut plus. C'est pour cela qu'il avait
décidé de rejoindre les manifestants devant le bureau du ministre
provincial de l'enseignement de Goma, le jeudi 2 juin 2013. "Le nouveau
système de bancarisation handicape notre travail. Cela nous consomme en
temps, en énergie et en coûts. Et au bout du compte, notre salaire
s'épuise avant même qu'on ne regagne nos milieux de services",
lâchait-t-il banderole en main.
"Ils sont obligés d'attendre des jours et des jours
devant nos guichets" Devant la banque internationale de crédit
BIAC/Goma, où une longue file d'agents en attente d'être
payés s'est constituée sous un soleil accablant, Joceline
Muyembo, enseignante également, paraît visiblement abattue. On lui
apporte de l'eau froide et une chaise et c'est avec peine qu'elle sort une
parole : "C'est depuis trois jours que je fais des va-et-vient jusqu'à
la banque. J'ai dû tout laisser, car ce salaire me fait vivre ma famille
et moi. Le comble est que mon nom ne figure pas sur la nouvelle liste, parce
que je suis remplaçante et que mon matricule traîne. Ils m'ont
donc demandé de patienter, car mon cas est particulier. Trop c'est trop,
l'État doit cesser de prendre des mesures brusques, c'est inhumain,"
regrette-t-elle.
Un banquier de la place explique : "Nous servons nos clients
sans aucune discrimination. Seulement pour le cas des agents de l'État,
il nous faut avant tout des ordres de virement et des écritures à
passer. Mais il arrive que certains d'entre eux se dépêchent vers
nos guichets en ville avant d'être informés si l'argent est
disponible. C'est ainsi qu'ils sont obligés d'attendre des jours et des
jours devant nos guichets. Nous n'y sommes pour rien."
Découverte de 3500 fonctionnaires fictifs. Un agent du
cabinet du ministre en charge de l'éducation au Nord-Kivu, Vincent M.,
fustige la décision de bancarisation. "Au quotidien, nous gérons
les plaintes des syndicalistes, ainsi que les marches et autres manifestations
des agents de l'État, surtout ceux basés en milieu rural
où il n y a pas d'institutions financières. Nous avons
envoyé à Kinshasa le rapport général de la
situation de paie en province du Nord-Kivu et nous espérons qu'une
solution sera trouvée incessamment. L'erreur que le premier ministre a
faite, c'est de généraliser le système de paie par voie
bancaire sans consulter les services publics compétents sur la
rationalité de cette décision."
18
En mai 2013, lors d'une conférence de presse tenue
à Kinshasa, le Premier ministre congolais s'était
félicité des bénéfices apportés par le
nouveau système de paie des agents de l'État. Notamment la
découverte de 3 500 fonctionnaires fictifs sur tout le territoire
congolais, permettant une économie de 5 millions de dollars
américains.
Pour les organisations syndicales, les organisations de
défense des droits humains et quelques partis politiques d'opposition,
cette décision unilatérale du gouvernement doit être
modifiée ou réadaptée, afin d'éviter l'injustice
sociale entre agents urbains et ruraux. Le changement, oui, mais sous certaines
conditions.
Comme le démontre la cartographie ci-dessous de la
bancarisation dans le pays.
Tableau 2 : Répartition géographique
des points d'exploitation du système financier congolais exercice
2010.
Provinces
|
Banques
|
Institutions de microfinance
|
Autres
intermédiaires financiers
|
Observations (Part en %)
|
Bas Congo
|
22
|
6
|
14
|
7.47
|
Bandundu
|
1
|
12
|
7
|
3.55
|
Equateur
|
5
|
0
|
10
|
2.66
|
Kasaï Occident
|
1
|
1
|
10
|
2.13
|
Kasaï Orient
|
1
|
2
|
9
|
2.13
|
Katanga
|
29
|
2
|
19
|
8.92
|
Kinshasa
|
125
|
39
|
100
|
47.15
|
Maniema
|
0
|
4
|
3
|
1.24
|
Nord Kivu
|
19
|
44
|
7
|
12.48
|
Province Orientale
|
15
|
0
|
7
|
3.91
|
Sud Kivu
Total
|
9
227
|
33
143
|
5
191
|
8.36
100.00
|
19
CHAPITRE III. LES RESULTATS DE LA BANCARISATION DE LA
PAIE DES FONCTIONNAIRES
3.1. Aspects de bancarisation
Il convient de révéler que lors d'un entretient
Michel Bongongo a répondu brillamment à la question orale du
Député Fabien Mutomb Kan Kato au sujet de la bancarisation de la
paie des agents et fonctionnaires de l'Etat. Il a classé ces
préoccupations en trois grandes catégories dont la
présentation et la planification de l'opération de bancarisation
de la paie des Agents et Fonctionnaires de l'Etat ; la politique salariale, le
contrôle de la paie et la lutte contre les réseaux maffieux ; et
le retard de paie, les reliquats et leur mode de gestion.16
3.2. Gains immédiats de la bancarisation
La bancarisation est donc un vaste chantier qui, en
perspective, modernise l'Administration publique, élargit le secteur
financier et bancaire, restaure le tissu économique de
l'arrière-pays et jette les bases de la décentralisation. Dans
l'immédiat les effets à court terme sont :
Au terme de la réforme, il sera possible de revenir au
système classique de la paie des agents et fonctionnaires avec la
Fonction Publique comme donneur d'ordre (engagement), le budget (liquidateur),
le Finance (ordonnateur) et les banques (payeurs) ;
La régularité de la paie des agents et
fonctionnaires ;
Possibilité de constituer d'une épargne
nationale et accès aux différents produits bancaires ;
En sus de la maîtrise de la dépense des
rémunérations et des effectifs payés par le trésor
public, la bancarisation permettra de redynamiser les activités
économiques dans l'arrière-pays et de faciliter la gestion
financière des ETD dans le cadre de la décentralisation.
16 Fait à Kinshasa, le 12/06/2015 (la
prospérité, via
www.congosynthese.com)
17 -www.ministèredubudget.cd
20
ANALYSE DE LA BANCARISATION DE LA PAIE DES FONCTIONNAIRES DE
L'ETAT17
Tableau n °3 Evolution des effectifs
bancarisés à Kinshasa et en Provinces de 2011 à
2013
N° ENTITTES
ADMINISTRATIVES
EFFEC
TIF A BAN CARI SER
AOUT - DEC
2011
JAN - JUIN JUIL - DEC
EFFECTIFS BANCARISES RESTE A
BANCARI
SER
2012
JAN - AVR
2013
MAI - SEPT
EFFECTIFS TOTAL BANCARISES A FIN DECEMBRE 2013
A
|
KINSHASA
|
204 973
|
26 867
|
61 003
|
117 103
|
0
|
0
|
0
|
204 973
|
B
|
PROVINCES
|
673 228
|
0
|
0
|
73 315
|
203 677
|
153 008
|
243 228
|
430 000
|
B.1.
|
CHEFS LIEUX
|
73 315
|
0
|
0
|
73 315
|
0
|
0
|
0
|
73 315
|
|
PROVINCES
|
|
|
|
|
|
|
|
|
B.2.
|
CHEFS LIEUX
|
203 677
|
0
|
0
|
0
|
203 677
|
0
|
0
|
203 677
|
|
DISTRICTS
|
|
|
|
|
|
|
|
|
B.3.
|
TERRITOIRES
|
396 236
|
0
|
0
|
0
|
0
|
153 008
|
243 228
|
153 008
|
|
TOTAL GENERAL
|
878 201
|
26 867
|
61 003
|
190 418
|
203 677
|
153 008
|
243 228
|
634 973
|
(A)+(B)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Sur 878.201 unités à bancariser, 634.973, soit
72,30 % ont déjà été bancarisés, il en reste
243.228, soit 27,70 %.
21
Au départ La bancarisation est effectivement
amorcée en Aout 2011.elle a commencé avec six banques, à
ce jour plus d'une quinzaine s'est impliquée :
Cabinets ministériels et des secrétaires
généraux de l'administration publique pour un effectif de 2.444
personnes
Septembre 2011 à Mars 2012, intégration de la
paie (traitements de base et transport) des cadres de l'administration publique
notamment les directeurs, chefs de bureaux vaut 26.000 cadres bancarisés
;
Lancement de la réforme de Kinshasa avec la paie par
voie bancaire des membres des Juillet 2012 à Septembre :
intégration de la paie des salaires des enseignants qui sont les plus
nombreux de la fonction publique payés autrefois par le SECOPE, et des
primes institutionnelles, de la rémunération des magistrats
civils et militaires et celles des budgets annexes au total 141000 agents
bancarisés ;
Octobre à Décembre 2012 : intégration
progressive d'une part des éléments de la FARDC, de la PNC, ainsi
que des primes des services de l'administration publique à Kinshasa,
paiement aussi des salaires du SECOPE (service de contrôle de paie des
enseignants) et d'une partie de l'administration publique en province et c'est
100.000 agents bancarisés, premier test de paiement via Mobile banking
sur un échantillon de 1.200 soldats ;
Au 31 Décembre les statistiques indiquent que sur
878.201 unités à bancariser, 634.228, soit 72,30% ont
déjà été bancarisés, il en reste 243.222,
soit 27,70%. Ainsi, une masse salariale mensuelle de plus de 100 milliards de
CDF sont canalisés à travers le circuit bancaire apporte un appui
important à l'édification du système financier de la RDC
et l'épargne nationale. Cette situation modernise l'Administration
publique, élargit le secteur financier et bancaire, ce qui est possible
de revenir au système classique de la paie des agents et fonctionnaires
de l'Etat avec la Fonction publique comme donneur d'ordre (engagement), le
Budget(liquidateur), le ministère de Finance(ordonnateur) et les banques
comme payeurs. En outre, en sus de la maîtrise de la dépense des
rémunérations et des effectifs payés par le trésor
public, la bancarisation permettra aussi de redynamiser les activités
économiques dans l'arrière-pays et de faciliter la gestion
financière des entités territoriales décentralisées
(ETD).
18 La bancarisation de la paie des
fonctionnaires de l'Etat et opportunités de croissance économique
pour la RDC 2014.
22
Notons que pour faire face aux contraintes
géographiques et des couts importants, la téléphonie
mobile a été utilisée dans certaines zones où il
n'y a pas des agences bancaires pour atteindre les agents et fonctionnaires
mais également l'apport de certaines ONG comme Caritas
développement et l'expériences des guichets mobiles sont à
signaler ; le principal atout du téléphone mobile réside
dans sa capacité à pénétrer tous les milieux et
à pouvoir être accessible à tous et joint n'importe
où.
3.3. Les étapes du processus de bancarisation des
fonctionnaires mises en oeuvre par le gouvernement congolais18
Depuis le début de ce processus de bancarisation des
fonctionnaires, l'Etat s'est donné comme interlocuteur principal,
l'Association Congolaise des Banques(ACB). L'Etat charge les banques
privées pour distribuer les salaires de ses fonctionnaires contrairement
à l'époque traditionnelle ou les comptables de l'Etat se rendait
sur place et soutiraient même leur salaire, et comme il n'y a pas
d'agence dans les milieux ruraux, le paiement s'effectue dans l'école du
village. La Banque Centrale fournit les listings des agents afin de condarer
à la corruption. 8 milliards 3 de reliquats retournait à la BCC
après que les banques privées aient effectué la paie.
Il y a généralement cinq étapes à
savoir :
1. L'ordonnateur Délégué du gouvernement
fait envoyer les listings de paie des fonctionnaires à l'ACB ;
2. L'ACB convoque ses membres en comité et sur base de
volontariat, chaque banque reçoit un lot de listings (administrations,
entités, écoles, etc.) ;
3. Au niveau de la banque on procède à une
première étape d'identification physique de ces fonctionnaires
par leurs identités et procède ainsi aux ouvertures des comptes
;
4. Lorsque les banques commerciales reçoivent les
fonds de la part de la banque centrale du Congo, elles créditent les
comptes de tous les fonctionnaires ;
23
5. La dernière étape est celle qui concerne les
reliquats qui ressortent des fonctionnaires fictifs qui sont reversés au
compte du trésor public.
L'association congolaise des banques a décidé
d'accompagner le gouvernement par une bancarisation de masse au travers de son
réseau des banques qu'elle représente dans tout le pays pour
atteindre son objectif de moderniser l'économie.
La conception et le déploiement du projet « nomade
» encore appelé « guichet mobile » pour les
fonctionnaires auprès des maisons et autres clients puissent retirer
leurs salaires auprès de maisons de change ; le développement des
stratégies pour suivre la forte croissance de ce marché mais
surtout adapter les structures d'accueil aux exigences de qualité et
continuer d'avoir de la marge pour accompagner le gouvernement congolais dans
ses objectifs
3.4. Comparaison d'avant et avec la bancarisation
3.4.1. Avant la bancarisation
La paie s'effectuait à la caisse avec des comptables.
Il y avait plusieurs irrégularités notamment le manque de
certains billets, des agents fictifs. L'Etat dépensait beaucoup d'argent
et ne maitrisait pas l'effectif ; allant jusqu'à payer des
trépassés et déserteurs dont les salaires étaient
toujours décaissés.
3.4.2. Avec la bancarisation
L'Etat a actuellement un effectif vrai et réel du
personnel enseignant. Le personnel peut avoir actuellement son salaire en toute
sécurité sans omission de certains billets. Et l'Etat
dépense moins qu'avant et dégage un solde de reliquat important
et fait des économies réalisées suite à la des
enveloppes de paie, qui constituent des dépôts par les banques.
Les dépôts engendrent des crédits qui
conduisent à des consommations qui à leur tour entrainent plus de
production, d'où la nécessité de la création
d'emplois, signe de croissance et d'inclusion financières.
24
Nos constats se sont plus accentués sur certains points
qui devraient être revus notamment :
w' Les conditions de paiement : il n'y a pas d'agences pour
une même banque pouvant permettre une paie rapide d'un nombre important
d'agents. Au lieu de passer plus de temps et désengorger les directions
de paie.
w' Devant un guichet distributeur automatique ou un Play box
et avoir un libre-service, car les moyens donnent accès en toute
sécurité au solde compte, retrait et paiement ;
w' Les frais de tenue de compte : sont à la charge du
personnel ;
w' Leur salaire étant modique, cela a une incidence sur
leur revenu qui ne parvient pas à subvenir aux besoins des
ménages.
Tableau 4. L'évolution des reliquats de
décembre 2013 à avril 2015 (en milliards de
CDF)19
Déc-13
9,10
Avr. -14
13,11
6,65
Mai-14
Juin. - 14 Juill. - 14
Août - 14 Sept. - 14 Déc. - 14
Avril - 15
Mois Montants Observations
8,06 10,78 11,35 12,77 16,10 21,07
Augmentation du niveau de reliquat de près de 1
milliard par mois.
Augmentation du niveau de reliquat de près de 1.2
milliard par mois, résultant de l'intensification des efforts
gouvernement dans la maitrise des effectifs de l'Administration Publique, de la
PNC et des FARDC ainsi que de leur masse salariale.
Le reliquat a subi une baisse suite à la
décision de créditer le CGT de CDF 7 milliards.
19 Source : CSP sur la base des
données obtenues de la BCC
25
CONCLUSION GENERALE
L'étude pour la conciliation de ce travail a
été pour nous l'occasion de mettre en exergue les connaissances
apprises tout au long de notre parcours à l'UPC avec la
réalité professionnelle à travers quelques
différentes recherches sur la bancarisation de la paie des
fonctionnaires, ses atouts et contraintes dans ville province de Kinshasa ainsi
qu'avoir une pensée et garder un oeil sur ce concept à
l'intérieur du pays.
Ces différentes recherches nous ont aidés
à dégager le dynamisme de chaque secteur, évaluer et
à ressortir les atouts et contraintes en termes de l'effectif, point de
vue de la population concernée dans la ville province et à
l'intérieur du pays ainsi que de son importance dans le suivie, dans sa
gérance et des retombées sur les ménages.
Pour une vue générale ; ce travail est
composé des trois chapitres. Le premier met l'accent sur les concepts de
base ainsi que des fondements théoriques de la bancarisation de la paie
des fonctionnaires.
Le deuxième chapitre cite les atouts et les contraintes
de la bancarisation de la paie des fonctionnaires et les services qu'elle
permet aux fonctionnaires de s'en procurer auprès des banques. Ce
chapitre nous a aidés à voir dans quelle mesure elle est
acceptée auprès des consommateurs, son impact et son
acceptation.
Enfin le troisième chapitre s'intitule résultat
de la bancarisation qui consiste à se rendre comptes de ce qui a
était avant et au lancement de cette réforme et à faire
certaines recommandations au vu de nos recherches et constats en respecter
l'échéance de la paie, ce qui permettra d'envisager une
épargne, limiter ses dépenses, rendre éligible aux
critères de sélections en matière d'octroi de
crédit pour permettre à tous les agents économiques d'y
accéder afin de couvrir toutes les charges et mener à bien leurs
activités pour une amélioration des conditions de vie et de la
réduction de la pauvreté.
26
BIBLIOGRAPHIE
1. La Bancarisation de la paie des fonctionnaires de l'Etat et
opportunités de la croissance économique pour la RDC ; Alexandre
KAMBA NGUDI UNILU - Licence en sciences économiques 2014.
2. Les effets de la bancarisation dans les ménages des
enseignants Thalita 2014.
3.
www.mediacongo.net(20/03/2010)
4. ACP/ Fng/Mat/May Juin 10th, 2015 · Commentaires
fermés sur La Problématique de la Bancarisation des agents de
l'Etat évoquée à l'Assemblée Nationale.
5. Contribution de la bancarisation de la paie des agents et
fonctionnaires de l'Etat à la restauration de la gouvernance
économique (Par Pascaline NTABUGI B.K) 18 juin 2015.
6. La Bancarisation de la paie des fonctionnaires de l'Etat et
opportunités de la croissance économique pour la RDC par
Alexandre KAMBANGUDIUNILU - Licence en sciences économiques 2014.
7. SHOMBA, note de cours de l'Initiation à la Recherche
Scientifique et Méthodologie, UPC, G1 FASE2013.
8. RFI Bruno Minas 7 mars 2013.
9. Statut de l'agent public de l'Etat Congolais
(Ministère de la Fonction Publique).
10. Vie
publique.fr
11. 21 mars 2012 Les difficultés de la bancarisation lu
sur
africatime.com Kodibaye Christian
12. Les effets de la bancarisation sur la paie des enseignants
en RDC, THALITA 2014.
13. Kinshasa, le 20 janvier 2014 Albert LUTETE MVUEMBA.
14. Revue de presse du mardi 25 septembre 2012.
15. Fait à Kinshasa, le 12/06/2015 (la
prospérité, via
www.congosynthese.com).
16. Fait à Kinshasa, le 12/06/2015 (la
prospérité, via
www.congosynthese.com)
17. www.ministèredubudget.cd
18. La bancarisation de la paie des fonctionnaires de l'Etat et
opportunités de croissance économique pour la RDC 2014.
19. Source : CSP sur la base des données obtenues de la
BCC
27
Table des matières
0.
|
INTRODUCTION
|
1
|
|
0.1.
|
PROBLEMATIQUE
|
1
|
|
0.2.
|
HYPOTHESE
|
3
|
|
0.3.
|
CHOIX ET INTERET DU SUJET
|
3
|
|
0.4.
|
METHODES ET TECHNIQUE DE RECHERCHE
|
3
|
|
a.
|
Technique documentaire
|
4
|
|
b.
|
Technique d'interview
|
4
|
|
c.
|
Méthode analytique
|
4
|
|
0.5.
|
DELIMITATION DU SUJET
|
4
|
|
0.6.
|
CANEVAS
|
5
|
CHAPITRE PREMIER : CONCEPTS DE BASE ET FONDEMENTS THEORIQUES
DE LA BANACARISATION 5
1. Concepts de bases 6
1.1. Statut de l'agent public de l'Etat 6
1.2. Fonctionnaire 7
1.3. Système bancaire 7
1.4. Le salaire (la paie) 10
2. Fondement théorique de la bancarisation 11
2.1. Définition et origine 11
Objectifs 11
Rôle de la bancarisation 12
Densité de la bancarisation 12
Situation observée 12
Lancement de la reforme 13
CHAPITRE 2. LES ATOUTS ET CONTRAINTES DE LA BANCARISATION 14
Section 1. Les atouts de la bancarisation. 14
Section 2. Les contraintes de la bancarisation 15
CHAPITRE III. LES RESULTATS DE LA BANCARISATION DE LA
PAIE DES
FONCTIONNAIRES 19
3.1. Aspects de bancarisation 19
28
3.2. Gains immédiats de la bancarisation 19
ANALYSE DE LA BANCARISATION DE LA PAIE DES
FONCTIONNAIRES DE
L'ETAT 20
COMMENTAIRE : 21
3.3. Les étapes du processus de bancarisation des
fonctionnaires
mises en oeuvre par le gouvernement congolais
22
3.4. Comparaison d'avant et avec la bancarisation 23
3.4.1. Avant la bancarisation 23
3.4.2. Avec la bancarisation 23
CONCLUSION 25
BIBLIOGRAPHIE 26
|