1.4. Les stratégies de
la banque centrale du congo
Dans la conduite de la politique monétaire, la
banque centrale du congo utilise trois stratégies alternatives à
savoir :
· La stratégie de la règle : elle
consiste pour la BCC à faire des annonces préalables et publiques
des objectifs à atteindre et de mesures à prendre avec engagement
ferme de les respecter ;
· La stratégie basée sur la
discrétion : ici, la BCC ne procède pas à des
annonces préalables, ni prise d'engagement ferme et traite des
problèmes cas par cas de façon discrétionnaire ;
· La combinaison de deux premières
stratégies.
Cependant, depuis Juin 2001, la BCC a
procédé à l'annonce préalable de toutes les mesures
qu'elle arrête dans le cadre de la politique monétaire et des
objectifs qu'elle attend atteindre. Ainsi, la BCC utilise la stratégie
basée sur la règle.
1.5. Cadre institutionnel de
la politique monétaire de la BCC
Des réformes majeures ont été
menées en 2002 et 2005 pour, d'une part, améliorer le cadre
institutionnel de la politique monétaire et d'autre part, permettre
à la Banque Centrale de réaliser sa mission principale avec
efficacité. Ces réformes ont concerné le cadre juridique
organisant l'activité de la BCC.
Ces actions ont constitué des avancées
majeures en ce qu'elles ont permis à la Banque Centrale de se focaliser
sur un objectif précis et d'éclaircir ses relations avec le
Gouvernement tout en lui conférant une plus grande indépendance
dans la conduite de la politique monétaire. Cette indépendance
permet à l'Institut d'Émission de poursuivre l'objectif de
stabilité des prix sans interférence de la politique
budgétaire. Par ailleurs, le régime de change flottant a
été adopté pour accroitre la marge de manoeuvre de la
politique monétaire et permettre à la BCC de mieux se concentrer
sur son objectif principal.
1.5.1. Mission de la
Banque Centrale du Congo
Le Législateur congolais a chargé la Banque
Centrale du congo de définir et de mettre en oeuvre la politique
monétaire du pays dont l'objectif principal est d'assurer la
stabilité du niveau général des prix. Sans
préjudice de cet objectif, la Banque soutient la politique
économique générale du Gouvernement avec comme toile de
fond la recherche de la prospérité nationale.
1.5.2. Indépendance
de la BCC
En matière de liberté d'action, la situation
de la Banque Centrale était quelque peu confuse jusqu'en 2002. La BCC
était certes autonome mais le Gouvernement détenait de larges
pouvoirs sur l'orientation de sa politique, confirmant ainsi que l'État
pouvait encore exercer une certaine influence sur ses activités. Cette
situation était attestée notamment par la présence de
certains membres du Gouvernement au Conseil d'Administration de l'Institut
d'Émission. La réforme initiée en 2002 a constitué
une avancée significative. Trois principales évolutions peuvent
être retenues :
· Suppression de l'obligation de la présence dans
les instances dirigeantes de la Banque d'un représentant du Gouvernement
ayant droit de veto ;
· Interdiction à la Banque Centrale de garantir
les dettes et engagements de l'État, de ses subdivisions administratives
ainsi que des organismes et entreprises publics. Aussi, a-t-il
été enclenché le processus de recapitalisation de la BCC
en vue de renforcer son assise financière.
N.B. L'indépendance de la BCC, lui a
été conférée par le décret N°005/002 du
07 Mai 2002. Cette indépendance concerne tant le choix des
instruments que la définition des objectifs de la politique
monétaire (lesquels sont d'ordre final, intermédiaire et
opérationnel).
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