Analyse de l'efficacité de la politique monétaire dans la lutte contre l'inflation en république démocratique du Congo de 2000 à 2013.( Télécharger le fichier original )par Martin Arnold Balabeba Université Pédagogique Nationale/UPN - Licence en économie monétaire 2014 |
3.4. Le solde budgétaireEn règle générale, l'État prévoit de réaliser l'essentiel de ses dépenses par les impôts, qui sont les principales ressources du budget. Quand les dépenses dépassent les ressources, il existe un déficit budgétaire. Et, lorsque les recettes dépassent les dépenses, il existe un excédent budgétaire. Ainsi, nous désignons les dépenses publiques en biens et services par la lettre G et les recettes publiques par la lettre R. Si R-G < 0 il ya déficit budgétaire ; Si R-G > 0 il ya excédent budgétaire. 3.4.1. Financement du déficit budgétaireDans le cas où l'État enregistre un déficit budgétaire, il a pour son financement, deux moyens à sa disposition 33(*): · L'État a la possibilité d'emprunter les sommes qui lui manquent, comme tout agent économique à besoin de financement, auprès des agents à capacité de financement. Dans ce contexte l'État peut financer son déficit par les emprunts auprès du public, en lui vendant des obligations ou auprès des Banques Commerciales. Il peut encore emprunter à l'étranger et même bénéficier des aides financières. · L'État a également la possibilité de financer son déficit par le recours aux avances de la Banque Centrale. Cette dernière imprime les billets (recours à la planche à billets) qu'elle met à la disposition du trésor public. Nous précision que ce mode de financement constitue la cause principale de l'apparition de l'inflation ou de l'hyperinflation, du fait de la création monétaire qu'elle occasionne. Par conséquent, le déficit budgétaire servira d'instrument de relance économique en période de stagnation. Pour Keynes, c'est surtout en période de dépression économique qu'un déficit peut être toléré, afin d'éviter la persistance de la crise. Aussi, ajoute-t-il que, le déficit n'entraînera ni un endettement excessif de l'État, ni une inflation généralisée. De plus, il estime que le déficit permet de relancer la reprise de l'activité économique par le jeu du multiplicateur d'investissement. Toutefois, lorsque l'État décide de financer le déficit par la politique de grands travaux, il verse des sommes d'argents aux entrepreneurs. Ces derniers vont utiliser ces sommes pour acheter les matières premières, payer les salaires, verser les intérêts aux Banques et accroître leur profit. L'augmentation des revenus de différentes catégories sociales qui en résulte, entraîne une reprise de l'activité économique et à long terme, des rentrées fiscales compenseront le supplément des dépenses publiques initialement consenties par l'État. * 33 Kempt H, Macroéconomie, éd.Dolloz, Paris, 1995, P.71. |
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