II.5.Les dangers des boues de textiles :
En raison de la diversité des produits chimiques qui
peuvent éventuellement être présents dans ces
déchets, il est difficile de déterminer sa la toxicité
basée uniquement sur l'analyse chimique (Araújo et al.,
2001 ; Kapanen et Itävaara , 2001; Celebi et Kendir, 2002; Wilke et
al., 2008). Les tests de toxicité peuvent fournir informations
supplémentaire sur le risque de ces mélanges complexes (Kapanen
et Itävaara 2001; Girotti et al., 2008; Wilke et al.,
2008).
Dans les derniers temps, des efforts ont été
orientés vers le traitement des eaux usées domestiques et
industrielles tandis que les boues qui leur sont associés sont
simplement rejetées sans traitement dans l'environnement. Bon nombre des
mesures prises pour traiter les eaux usées des résultats de la
concentration de polluants dans les boues (Priestly, 1991). Les boues devient
donc instable, et putrescible pathogène.
II.6. Les différentes voies de traitement et
valorisation de la boue de textile :
En raison de la forte augmentation du volume des eaux
usées traitées, un grand volume de boue doit être
éliminé d'une manière respectueuse de l'environnement. Il
y a donc la nécessité d'opérer un bon traitement des boues
avant leur élimination ou de réutilisation.
Les boues résultant du textile a
généralement été disposées dans une
décharge ou incinérés avec les coûts associés
élevés. Les pratiques de gestion des déchets modernes
suggèrent recyclage lorsque cela est possible (Rosa et a .,
2007b).
II.6.1L'enfouissement :
L'enfouissement et l'incinération sont les deux
méthodes principales d'élimination des boues de teinture de
textile en Chine. Du point de vue réglementaire et environnemental,
l'incinération est la méthode efficace pour réduction de
la teinture et la stabilisation des boues de textiles, Mais il conduit
inévitablement à l'émission de gaz nocifs dans
l'atmosphère.
(Werther, 1999).
II.6.2 Incinération :
Elle réalise la destruction de la matière
organique des déchets par combustion à haute température
(+ de 500 °C) produisant des fumées et des matières
minérales résiduelles nommées cendres. Dans l'objectif
d'une valorisation énergétique des déchets, la chaleur
produite est récupérée sous forme de vapeur ou
d'électricité pour le fonctionnement du four lui même, pour
le chauffage urbain ou industriel (Prevot, 2000). Les résidus de
l'incinération (mâchefer) sont utilisables pour les travaux
publics (Werther et Ogada, 1999).
Cependant, malgré l'intérêt de ce
procédé pour une réduction importante des volumes de
déchets, il présente des contraintes principalement liées
à un investissement très coûteux. Les boues seules ne sont
pas auto-combustibles, elles nécessitent des fours spéciaux et un
mélange avec d'autres déchets tels les déchets
ménagers. L'élimination des cendres et des mâchefers
exigent une décharge contrôlée de classe 1 ou une
unité d'inertage.
Cette technique reste aussi néfaste de point de vue
écologique et environnemental puisqu'elle contribue en plus du
gaspillage de matières organiques utiles pour le sol à la
diffusion de gaz très toxiques (NO, NO2, CO, SO, dioxine, etc.) (Mininni
et al., 2004 ; Nammari et al., 2004) qui ont fait l'objet de
réglementations spécifiques. En 1995, l'incinération des
déchets était à l'origine de 45 % de la dioxine produite
et rejetée dans l'air en France. La directive européenne du 4
décembre 2000 est plus sévère et fixe des concentrations
maximales admissibles pour certains produits toxiques dans la fumée (CE,
2000). Depuis, les incinérateurs sont modernisés ou
fermés, entraînant un coût supplémentaire d'une
dizaine d'euros par tonne de déchets incinérés.
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