1.3.3. Les courants :
a- Les courants généraux :
D'après Kouki (1984) et El Arrim (1996), la circulation
générale des courants dans le golfe
de Tunis est tributaire, en partie, des caractères
hydrologiques de la méditerranée. En effet,
des mesures hydrologiques réalisées dans le golfe
de Tunis montrent :
- une branche qui vient contourner la côte Ouest et se
dirige vers le sud, ce qui peut
bloquer les eaux et provoquer des courants giratoires. Ce
phénomène est bien marqué et
déclenché au niveau de la Medjerda (Pimienta, 1959
et El Arrim, 1996) ;
- l'autre branche se rabat suivant une direction Nord Ouest - Sud
Est.
A l'approche du djebel Korbous, elle est déviée
vers le sud (Fig.2), avant de se diriger vers
le Nord au milieu du Golfe de Tunis (Pimienta, 1959).
Fig. 2- Circulation des courants généraux
dans le golfe de Tunis et l'emplacement préférentiel des
dépôts (Added et al., 2003 modifiée)
b- 21
Les courants de marées :
C'est un mouvement horizontal engendré par
l'élévation du niveau de la marée (Ben Charrada, 1997 ; El
Arrim, 1996 ; Kouki, 1984), indiquant que les courants affectent rarement le
rivage et que dans le Golfe de Tunis ces courants sont très faibles et
atteignent un maximum de 10m/s. Ces courants de marée se trouvent pour
la plupart du temps masqués par les courants liés à la
houle.
c- Les courants littoraux ou de houle :
Ces courants créés lors du déferlement
de la houle sont d'une importance considérable pour le transport des
sédiments des plages.
D'après Zeggaf-Tahri (1993), les mesures des courants
littoraux sont sûrement difficiles à lever dans les zones de
déferlements. Il est à préciser que ces mesures sont
insuffisantes sur les côtes tunisiennes. On est alors amené
à faire des estimations en utilisant des formules empiriques qui
tiennent compte de l'hauteur et de la période de la houle, de
l'obliquité avec le rivage et de la pente de la plage. Ces estimations
sont comprises entre 10 000 et 25 000 m3 (Sliti, 1990 ; SOGREAH, 1992 ; El
Arrim, 1996).
El Arrim (1996) précise que dans le golfe de Tunis,
les matériaux sont transportés en suspension, en présence
des courants de la houle à une vitesse moyenne de l'ordre de 4,14m/s.
d- Les courants de dérive des vents :
Ils sont parallèles au littorale et concernent les eaux
superficielles (Zeggaf-Tahri, 1993). Ces courants sont le résultat du
brassage de la surface de la mer par les vents marins ou terrestres.
Kouki (1984) indique que ces courants, sont faibles. Leur
vitesse est de l'ordre de 15 à 20 cm/sec, généralement en
liaison directe avec le sens du vent.
Quant aux transfères littoraux ils obéissent
à deux situations :
D'une part, à la houle Nord à Ouest, les
courants littoraux se dirigent à l'Est à partir du Nord
d'Ezzahra, avec une vitesse faible. D'autre part, sous l'impulsion de la houle
Nord à Est où le courant, animé d'une plus forte
accélération, se dirige à l'Ouest vers la Goulette.
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