II.1.2. Le potentiel d'hydrogène (pli) :
En milieu aquatique, le pli dépend essentiellement de la
composition ionique de l'eau et de l'activité des organismes (Ivanoff,
1972).
Les mesures prélevées dans les différentes
stations sont réparties dans le tableau X : Tableau X :
variations saisonnières du pH dans les stations
étudiées
Potentiel d'hydrogène pH
|
|
automne (05)
|
hiver (06)
|
printemps
(06)
|
été (06)
|
HL12
|
8,03
|
8,27
|
8,01
|
7,98
|
HL78
|
8,03
|
8,09
|
8,08
|
8,19
|
O.Soltane à 1km de l'embouchure
|
7,68
|
8,27
|
8,13
|
8,3
|
emb.Soltane
|
7,98
|
8,44
|
8,09
|
8,19
|
SP
|
8,04
|
8,34
|
7,9
|
8,2
|
S2S3
|
8,05
|
8,19
|
7,91
|
7,86
|
Em.S.Soliman
|
7,95
|
8,23
|
7,88
|
8,2
|
La région de hammam lif présente une valeur de pH
maximale de 8,27 en hiver et une valeur minimale en été 7,98.
68
Au niveau de l'oued Soltane, on a enregistré une valeur
maximale de 8,44 durant l'hiver au niveau de l'embouchure et une valeur
minimale de 7,68 dans l'oued à 1km de l'embouchure.
A Solimar plage la valeur la plus élevée est de
8,34 en hiver et la plus faible valeur est de 7,9 au printemps.
La région de Soliman présente une valeur
maximale de pH de 8,23 pendant l'été au niveau de la passe de la
sebkha et une valeur minimale de 7,86 pendant l'été au niveau de
l'alvéole entre les brise-lames S2 et S3. Les variations
saisonnières sont peu consistantes (Tableau X).
Fig. 19- Fluctuations saisonnières du pH dans
les différentes stations étudiées
L'analyse des courbes (Fig. 19) montre qu'il y a une
augmentation significative de la valeur du pH à partir de l'automne ;
elle atteint son maximum en hiver puis une chute avec l'arrivée du
printemps et une légère augmentation en été.
Les fluctuations sont relativement importantes au niveau de
l'oued Soltane, contrairement à la station de Hammam lif où le pH
est plus ou moins stable.
Il semble que l'activité photosynthétique
reprendrait durant l'hiver dans toutes les stations ce qui induirait une
augmentation du pH. La chute du pH au printemps peut être
expliquée par le faite qu'elle est due à l'activité
respiratoire des organismes marins (consommation de l'oxygène) (Ghazali,
2005). En été la dégradation de la matière
organique (dégagement d' O2) induit augmentation du pH dans la plupart
des stations (Added, 2002).
69
II.1.3. La conductivité électrique :
La conductivité est la propriété d'une
matière a transporté le courant électrique. La mesure de
la conductivité permet d'évaluer rapidement mais très
approximativement la minéralisation globale de l'eau (Rodier, 1975).
Elle permet donc d'évaluer la concentration en électrolytes
dissous et de détecter les perturbations de la composition ionique d'une
eau naturelle.
- Tableau XI : variations saisonnières de la
conductivité en mS/cm dans les stations
étudiées
La conductivité (mS/cm)
|
|
automne (05)
|
hiver (06)
|
printemps(06 )
|
été (06)
|
HL12
|
10,99
|
44,9
|
54,4
|
57,7
|
HL78
|
11,02
|
49,7
|
56
|
57,4
|
O.Soltane à 1km de embouchure
|
8,03
|
48,8
|
15,23
|
33,6
|
emb.Soltane
|
10,89
|
47,7
|
33,9
|
37,4
|
SP
|
11,01
|
49,9
|
55,6
|
58,2
|
S2S3
|
10,93
|
49,6
|
53
|
58,2
|
Em.S.Soliman
|
10,73
|
50
|
25,3
|
58,6
|
Les valeurs minimales de la conductivité sont
enregistrées en automne (8,03 mS/cm) au niveau de l'oued Soltane
à 1 km de l'embouchure. Les valeurs maximales sont enregistrées
en été (58,6 mS/cm) au niveau de la passe de la sebkha de
Soliman.
Les valeurs de la conductivité sont faibles en automne
et atteignent leur maximum en été.
Les stations situées au niveau des alvéoles des
plages de Hammam lif, Solimar plage et Soliman (Fig. 7) présentent des
courbes semblables et de même allure, indiquant une augmentation
progressive de la conductivité de l'automne à
l'été. Les stations situées au niveau de l'oued Soltane et
la sebkha de Soliman présentent des courbes en dents de scie, indiquant
des fluctuations remarquables de la conductivité. En effet, ces stations
présentent
70
une chute de la conductivité en automne, un pic en
hiver puis une autre chute au printemps et enfin un second pic en
été (Fig. 20).
Fig. 20- Fluctuations saisonnières de la
conductivité en mS/cm au niveau des stations
étudiées
Il semble que l'évaporation intense durant la saison
estivale, permettrait une concentration élevée en
électrolytes pour la majorité des stations
étudiées. D'autre part, les apports pluviaux pendant l'automne et
l'hiver 2006 (Fig. 14), auraient permis une dilution suffisante pour permettre
une diminution considérable des électrolytes dissous,
équivalente à celle de l'automne 2005.
Les fluctuations importantes au niveau de l'oued Soltane et la
sebkha de Soliman, notamment la chute des valeurs de la conductivité au
printemps 2006, peuvent être expliquées par l'existence d'une
influence des apports fluviales en eau douce en amont de l'oued Soltane et des
oueds déversants dans la Sebkha de Soliman (oued El Bey) notamment les
eaux déversées par les stations d'épuration (station de
Menzel Bouzelfa) (Fig 4).
|
|