B) Discussion des résultats et
recommandation
Nous donnons dans cette partie, d'abord, nos réflexions
personnelles issues des résultats obtenus après nos analyses et
ensuite, les confronter avec les théories et résultats des autres
chercheurs.
Dans ce travail, nous sommes partis de l'idée selon
laquelle les déterminants de l'investissement dans le domaine de
transport, de distribution des produits pétroliers et miniers au NIGER
sont, entre autres regroupés en deux :
-Les facteurs réels ;
-Les facteurs financiers.
En effet, partant de ces déterminants, il est question,
dans cette partie du travail de faire une confrontation des déterminants
jadis démontrés par d'autres chercheurs et vérifier si
cela corrobore avec le cas des investissements dans le transport et de
distribution des produits pétroliers et miniers à
l'échelle nation et internationale.
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ingénierie financière 2015-2016 55
Choix d'investissement et modes de financement des
entreprises : cas du groupe Barka
« Cas du groupe Barka »
? Facteurs explicatifs des investissements
Notre étude a montré que les investissements
dans le domaine de transport sont expliqués par les facteurs
réels relatifs au développement du marché qui impliquent
une forte demande du produit pétrolier, miniers et marchandises.
D'après Samuelson11, en cas de
sous-emploi, la théorie de l'accélération établit
qu'une augmentation de la demande anticipée relancera l'investissement.
La demande d'investissement est représentée par une courbe
décroissante, étant donné qu'il existe une relation
inverse entre le taux d'investissement et l'investissement. D'autre part,
A. AFTALION puis J.M CLARK12, associent les investissements
réalisés chaque année aux variations des réserves
en capital d'un pays résultant des fluctuations de la production
Annuelle : c'est la prise en compte de la demande finale qui explique
l'investissement et le montant du prix du capital.
Associée à d'autres hypothèses, cette
approche joue un rôle considérable dans certaines théories
relatives aux cycles économiques.
Néanmoins, il s'avère que certains investisseurs
30%, dans ce secteur tiennent compte aussi des facteurs financiers.
? Evaluation de la rentabilité des projets
d'investissement 12
La théorie sur l'investissement et surtout le
critère de choix d'investissement stipule qu'entre plusieurs projets,
sera retenu celui qui offre la VAN au taux d'actualisation requis, la plus
élevée. Si la VAN est positive, ce projet est acceptable. Par
contre, sera rejeté, tout projet dont la VAN aux taux d'actualisation
requis est négative.
Concernant l'IP, en tant que critère de
sélection, sera retenu pour tout investissement, celui offrant un IP
supérieur à 1, dans le cas contraire, il sera rejeté
Quant au DRCI, entre 2 projets, sera retenu celui dont le DRCI
est plus court. Par contre, sera rejeté tout projet dont le DRCI est
supérieur à la norme fixée par l'entreprise.
Enfin, pour ce qui est du TRI comme critère de
sélection, sera accepté pour les projets indépendants,
celui dont le TRI est supérieur au taux de rendement requis. Si les
projets sont
12 Aux Etats-Unis, 75 % des entreprises utilisent la VAN pour
sélectionner leurs investissements (Graham et Campbell, 2001). Seulement
10 % en 1977 (Gitman et Forrester, 1977).
· En France, seules 35 % des entreprises suivent toujours
ou presque toujours le critère de la VAN (Brounen, de Jong et Koedijk,
2004).
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ingénierie financière 2015-2016 56
Choix d'investissement et modes de financement des
entreprises : cas du groupe Barka
« Cas du groupe Barka »
Mutuellement exclusifs, on accepte celui qui a le TRI le plus
élevé, à condition qu'il excède le taux de
rendement requis.
De ce qui précède, il s'avère que les
investissements dans le domaine de transport au NIGER répondent aux
critères de sélection d'investissement car, tout calcul
étant déjà fait : la VAN est égal à
129421281,4 FCFA (positive), l'IP est égal à 1,77000000 FCFA
(supérieur à 1), le DRCI est égal à 3 ans et 12
jours (inférieur à la durée de vie fixée qui est de
5ans) et le TRI est égal à 42% (supérieur à 5%
retenu ici).
? La sélection de mode de financement
approprié
Vues les résultats précédemment
calculés, le mode de financement le moins couteux pour l'entreprise est
bien évidemment celui dont le cout est moins élevé par
rapport aux autres modes.
Ici on a : cout de l'endettement est de 4000000(4%), le cout
des fonds propres est de 5000000(5%), le cout de crédit-bail est de
7400000(7,4%).
Le choix est orienté par :
- la nature du besoin de financement :
Exploitation (plutôt CT, besoin variable selon
périodes)
Investissement (plutôt LT, risqué, une fois pour
toutes ou récurrent)
- la taille de l'entreprise (seules les grandes peuvent recourir
à la Bourse)
- le montant à emprunter
- le coût du financement (« taux
d'intérêt (10%)», dividendes)
.le coût du financement par Capitaux Propres est nul
comptable ment mais dividendes à payer, partage du pouvoir à
intégrer (dilution du capital), rendements à rendre
supérieurs au coût de la dette,...
.NB : la fiscalité est plus « favorable » aux
emprunteurs, notamment par le mécanisme de déductibilité
des intérêts d'emprunt (à niveau de rendement exigé
identique, le bénéfice à réaliser pour
générer 1 franc de dividende est supérieur à celui
nécessaire pour payer 1 franc de frais financiers).
Même si le coût de la dette est plus faible que la
rémunération exigée par les actionnaires, la dette est
remboursable :
.par la génération de ressources propres
(Autofinancement)
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Choix d'investissement et modes de financement des
entreprises : cas du groupe Barka
« Cas du groupe Barka »
En scénario 2 par exemple, l'entreprise emprunte
à un taux de 5% pour réaliser une rentabilité de 10%. Au
final, la profitabilité des seuls capitaux propres engagée
augmente donc automatiquement.
En scénario 1, n'empruntant pas, les actionnaires ne
gagnent « que » 10%, sans effet de levier donc.
Tant que chaque franc investi rapporte plus que le coût
marginal d' 1 franc de dette, il est intéressant de s'endetter plus pour
investir (et inversement) car on accroît le volume de profit et la
rentabilité des capitaux propres.
L'effet de levier ne peut jouer que de manière «
finie » car :
.la capacité à rembourser la dette est
limitée.
.plus l'entreprise est endettée, plus le coût de
l'endettement augmente (les banquiers sont plus réticents et augmentent
le taux du prêt car solvabilité et liquidité se
dégradent*13) donc l'effet bénéfique
s'amoindrit au fur et à mesure que la dette augmente. De même,
tout comme pour les banquiers, plus l'entreprise est endettée, plus les
actionnaires exigent un rendement élevé, car le risque
augmente.
Il vaut mieux selon moi financer son investissement 30% par
fonds propres et 70% par emprunt donc le fait qu'une entreprise finance ses
investissements par fonds c'est vraiment le moyen le plus couteux que l'emprunt
bancaire (4% et 5%).
13 (*)La dette impacte la solvabilité (Montant
de la dette / Capacité à rembourser ; Montant de la dette / Fonds
Propres) ainsi que la liquidité (Echéancier des dettes /
Echéancier des actifs).
Amadou Aboubacar Dalhatou 5éme Année
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Choix d'investissement et modes de financement des
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