MINISTERE DE LA SANTE BURKINA FASO
**************** ************
SECRETARIAT GENERAL Unité-progrès-
justice
****************
ECOLE NATIONALE DE SANTE PUBLIQUE
«Dr COMLAN ALFRED AUGUSTE
QUENUM»
****************
DIRECTION DE LA FORMATION SUPERIEURE
EN SCIENCES DE LA SANTE
****************
SERVICE DE FORMATION EN SANTE PUBLIQUE
****************
FILIERE : EPIDEMIOLOGIE
DETERMINANTS DE LA FAIBLE QUALITE DE LA GESTION DES
DECHETS BIOMEDICAUX AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE SOURO SANOU(CHUSS) DANS
LA COMMUNE URBAINE DE BOBO DIOULASSO.
MEMOIRE DE FIN D'ETUDES
Par BELEM Abdou Moumini
Mémoire
présenté en vue de l'obtention d'un diplôme
d'attaché de santé en épidémiologie
DIRECTEUR DE MÉMOIRE CONSEILLER DE
MÉMOIRE
Docteur SAVADOGO O André Monsieur OUEDRAOGO
Pascal
Pharmacien Attaché de
Santé en SIO
ANNEE ACADEMIQUE : 2014-2015
(c) ABDOU MOUMINI BELEM ENSP Ouagadougou Session 2015
Image1 : Dépôt non
protégé des DBM du 17 Avril 2015 à 10h26mn au
CHUSS.
TABLE DES MATIERES
TITRES PAGES
DEDICACES
i
REMERCIEMENTS
vi
DEFINITIONS DES TERMES
ix
RESUME DU MEMOIRE
xi
LISTE DES TABLEAUX
xiii
LISTE DES GRAPHIQUES ET IMAGES
xv
LISTE DES ANNEXES
xvi
LISTES DES ABREVIATIONS ET DES SIGLES
xvii
INTRODUCTION
1
I. PROBLEMATIQUE
4
I.1 Enoncé du problème
5
I.2 Justification de l'étude
7
I.3 Question de recherche
9
I.4 Hypothèses de recherche
9
I.5 But de l'étude
9
I.6 Objectifs
9
II. CONCEPTUALISATION DE L'ETUDE
10
II.1 Revue de littérature
11
II.2 Cadre de référence
29
III. CADRE ET CHAMP DE L'ETUDE
41
III.1 Bref aperçu sur le Burkina Faso
et de la région des Hauts Bassins
42
III.2 Cadre de l'étude: la commune
urbaine de Bobo Dioulasso.
42
III.3 Champ de l'étude: le CHUSS de
Bobo Dioulasso.
44
IV. METHODOLOGIE DE L'ETUDE
47
IV.1 Type d'étude
48
IV.2 Population d'étude
48
IV.3 Echantillon/Echantillonnage
49
IV.4 Méthode, Techniques, Instruments
de collecte des données.
51
IV.5 Validation des instruments
53
IV.6 Déroulement de
l'enquête
53
IV.7 Considérations
éthiques
54
IV.8 Méthodes de traitement des
données
55
IV.9 Difficultés
rencontrées
55
IV.10 Limites de l'étude
55
V. PRESENTATION DES RESULTATS DE
L'ETUDE
57
V.1 Niveau de participation à
l'étude
58
V.2 Résultats relatifs au guide
d'entretien individuel adressé aux personnels administratifs
59
V.3 Résultats relatifs au guide
d'entretien individuel adressé aux personnels des STM
62
V.4 Résultats relatifs au
questionnaire auto-administré adressé aux chefs de services,
CUS/CUT/SUS/SUT et correspondants d'hygiènes
64
V.5 Résultats relatifs au guide
d'entretien individuel adressé aux agents de la société
privée CCP.
71
V.6 Résultats relatifs à la
grille d'observation sur les autres personnels de soins du CHUSS.
75
V.7 Résultats relatifs à la
liste de vérification du matériel et des équipements, des
documents de stratégies et cadre réglementaire.
76
V.8 Résultats relatifs à la
liste de vérification des procédures et normes écrites de
gestion des DBM dans les services et unités de soins du CHUSS
77
VI. DISCUSSION DES RESULTATS ET
SYNTHESE
79
VI.1 Discussion des principaux
résultats
80
VI.2 Synthèse des résultats de
la discussion
90
VI.3 Vérification des
hypothèses.
92
VII. RECOMMANDATIONS ET
SUGGESTIONS
94
VII.1 Au responsable de la
société CCP
95
VII.2 Aux personnels de soins
95
VII.3 Aux CUS/SUS/SUT/SUT/chefs de services,
correspondants d'hygiène
95
VII.4 Aux membres du comité
d'hygiène
95
VII.5 Au Directeur des STM
96
VII.6 Au Directeur Général du
CHUSS
96
VII.7 Au Ministre de la santé
96
CONCLUSION
98
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
101
ANNEXES
A
DEDICACES
Nous dédions ce mémoire:
Ü Anostendres et adorables parentsBELEM Salif et
KERRA Mariam,vos prières et conseils, vos
bénédictions ont toujours illuminé le chemin de ma vie.
Recevez ce travail comme l'expression de ma reconnaissance et toute mon
affection. Que Dieu vous garde aussi longtemps que possible à nos
côtés et vous donne toujours la force nécessaire pour nous
protéger dans vos prières ;
Ü A notre chère et tendre épouse
Mme BELEM/ZENO Awa, vous avez accepté sans conditions le
sacrifice en ces moments difficiles de mes études. Patiente, courageuse,
déterminée, combative et attentionnée, vous avez
enduré avec moi les peines que cette formation a occasionnées. En
plus, vous avez su garder notre amour indéfectible et supporter en
partie la charge de nos enfants tout au long du temps qu'a duré cette
formation. Merci pour ton soutien constant et cohérent. Alors ce travail
est le vôtre que Dieu bénisse notre union ;
Ü A nos chersadorables
filsRaytaabaCharifLahbib ; SomfiidaAlhamdouAbidine ; et
Rayimsom Ilham Hafid,vous avez été par moment
privés de l'affection paternelle. Recevez ce travail en signe d'amour
paternel, qu'il vous console et cultive en vous le goût de l'effort, de
la persévérance, de la générosité, et de la
gratitudeet qu'il vous sert d'exemple à la recherche de l'excellence.
Retenez ceci : « le bonheur est le résultat de l'action
juste » ;
Ü A nos frères et soeurs,cousins et cousines,
neveux et nièces: le lien de sang est sacré, c'est dans l'union,
la solidarité et la cohésion familiale que nous allons surmonter
les niveaux de la vie. Ce travail est le résultat de votre soutien de
tous les jours. Cultivons toujours l'unité familiale.Que Dieu vous
bénisse. Merci pour vos multiples soutiens.
REMERCIEMENTS
Au terme de notre travail, nous remercions sincèrement
tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre ont participé
à notre formation et à l'aboutissement de cette étude. Nos
remerciements vont particulièrement.
ü Au Docteur MartineBONOU, Directrice
Générale de l'Ecole Nationale de Santé Publique (ENSP) et
son personnel pour les actions diverses entreprises pour améliorer nos
conditions d'étude et de stage ;
ü Au Docteur Paul YAMEOGO, Directeur de
la DFSSS et son personnelpour les multiples conseils et orientations pour notre
formation ;
ü A notre directeur de mémoire Docteur O
AndréSAWADOGO,Coordinateur pôle système de
santé à l'Institut Bioforce Développement. Malgré
vos occupations multiples, vous avez accepté nous encadrer et vous avez
été toujours disponible et attentif à nos multiples
sollicitations. Vos orientations et vos conseils avisés ont
été d'un apport précieux pour la réalisation de ce
travail. Nous vous en sommes très reconnaissants et nous vous exprimons
notre profonde gratitude. Que le Seigneur vous bénisse ;
ü A notre conseiller de mémoire Monsieur
PascalOEDRAOGO, attaché de santé en soins infirmiers et
obstétricaux, vous avez fait de l'aboutissement de cette oeuvre, une de
vos préoccupations majeures. Votre rigueur méthodologique et
scientifique, votre amour du travail bien fait nous ont beaucoup
inspirés.Votre disponibilité ne nous a jamais fait défaut
durant tout le travail malgré vos occupations multiples. Nous vous en
sommes très reconnaissants. Que Dieu vous comble de sa grâce
immense.
Nos remerciements s'adressent également :
ü Au Directeur Régional de l'Ecole Nationale de
Santé Publique (ENSP) de Ouagadougou et son personnel pour votre
dévouement pour notre formation.
ü A nos coordinateurs M. Henry NACOULMA. Justin G
SAWADOGO,; Ablassé KABRE,BadouaBAZIEMO nos sincères
remerciements pour vos efforts coordonnés afin de nous permettre de
finir le programme de formation dans les limites du temps imparti. vous nous
avez accordé vos temps sans discontinuer tout au long de notre cycle de
formation. Nous vous en sommes reconnaissants ;
ü AMonsieur SouleymanePORGO, Conseiller
de santé à la Direction de la Lutte contre la Maladiepour son
dévouement au travail et la qualité de laformation ;
ü A tout le corps professoral de la section
épidémiologie pour votre encadrement pédagogique durant
notre formation ;
ü A Madame Pauline SOME,
ingénieure en environnement à la Direction de la Promotion de la
Santé pour votre écoute et votre soutien inestimable ;
ü AMonsieur Karim YOGO, Attaché
de santé en soins infirmiers et obstétricaux à la
Direction de la Promotion de la Santé pour votre disponibilité et
votre altruisme ;
ü AMonsieur AbdoulayeBOINA
T.,Attaché de santé en soins infirmiers et
obstétricaux pour votre soutien et assistance durant la rédaction
de ce travail ;
ü A tous lesenseignants permanents et vacataires de la
DFSSS pour la qualité des enseignements qu'ils nous ont dispensés
;
ü A l'ensemble du personnel de la DFSSS pour les
sacrifices consentis pour améliorer les conditions d'apprentissage des
étudiants ;
ü A Monsieur le Directeur du CHUSS et son personnel, pour
l'accueil, la collaboration quinous ont permis de bien conduire cette
étude au sein de votre structure.Nous vous remercions
sincèrement.
ü A Monsieur Panphile NIGNAN, Directeur
des services techniques municipauxde Bobo Dioulassopar intérimpour votre
disponibilité et votre collaboration. Merci pour tous ;
ü Au Docteur BoukariDIALLO Dermatologue
au CHUSS, vous avez toujours cru en nous, merci pour cette confiance et votre
soutien continu ;
ü A Monsieur Sié EdgardSIB
attaché de santé en pédiatrie, pour votre
encadrement ;
ü Au Docteur JoséphineZOUNGRANA
à l'hôpital Blaise Compaoré pour votre soutien ;
ü A nos aînés M. Adama KOTE,
IssiakaZOMBRA, MoussaKAGONE,merci pour l'exemple. vous nous avez
beaucoup inspirés ;
ü A Monsieur OUEDRAOGODjibrina, pour vos
appuis pédagogiques ;
ü A mes amis BOUBOUCARI Moussaet son
épouse, HamidouCISSE, MahamadiKABORE, MoussaBELEM.
Au-delà de ce document auquel vous avez apporté le
meilleur de vous-mêmes en vue d'améliorer sa qualité, vous
avez beaucoup fait pour nous. Ce travail est donc le vôtre. Qu'Allah vous
bénisse.
ü A toute la promotion 2013-2015 des élèves
attachés de santé en épidémiologie. Merci pour
votre soutien.
DEFINITIONS DES TERMES
Activité de soins : il s'agit
d'une activité réalisée par des professionnels de
santé dans un but diagnostic, curatif, préventif, ou
promotionnel.
Boîte de
sécurité : c'est un conteneur
résistant à la perforation conçu pour la collecte des
seringues et aiguilles en vue de leur élimination.
Brûlage : c'est
lacombustion des déchets à la flamme (températures
inférieures à 400°C).
Collecte : action de ramasser des
produits en vue d'un stockage ou d'un traitement
approprié. Collecte des déchets, collecte des ordures
ménagères. Action de recueillir des choses
dispersées en vue d'une action précise.
Commune urbaine : est la
collectivité territoriale de base, elle est administrée par un
maire. La commune urbaine est une entité territoriale comprenant au
moins une agglomération permanente de vingt-cinq mille (25.000)
habitants et dont les activités économiques permettent de
générer des ressources budgétaires propres annuelles d'au
moins vingt-cinq millions (25.000.000) de francs CFA.1
Elimination des déchets: il s'agit
detouteopération d'incinération, de traitement, de mise en
décharge contrôlée ou tout procédé similaire
permettant de stocker ou de se débarrasser des déchets
conformément aux conditions assurant la prévention des risques
pour la santé de l'Homme et de l'environnement.
Enfouissement : c'est une méthode
quiconsiste à creuserun trou et à y déposer les
déchets qu'on recouvre de matériaux inertes.
Hygiène hospitalière :
ensemble des mesures systématiques ou individuelles permettant de
prévenir les infections nosocomiales dans une structure sanitaire.
Incinérateur : il s'agit
d'unéquipement conçu pour assurer la destruction des
déchets à des températures élevées (entre
850°C et 1000°C).
Infection : pénétration
dans un organisme d'un agent étranger (bactérie, virus,
champignon, parasite) capable de s'y multiplier et d'y introduire des
lésionspathogènes.
Installation physicochimique : Ensemble
des objets, des appareils, des appareillages, des bâtiments,
d'équipements conçu et installés en vu d'un usage
déterminé tel le traitement de déchet liquide
infecté.
Norme : la norme prescrit ce qui doit
être en se basant sur des jugements de valeur.
Nosocomial : vient du Grec
« nosokomeone », qui signifie
« hôpital » qualifie ce qui se rapporte aux
hôpitaux, ce qui se contracte à l'hôpital.
Procédure : C'est une succession
imposée de tâches à réaliser. Elle répond en
général à des impératifs qui ne sont pas
discutables par l'opérateur qui les applique.
Santé : « c'est
l'état complet de bien-être physique, mental et social, et ne
consiste pas seulement en l'absence de maladie, ou
d'infirmité » (OMS).
Services : c'est l'ensemble des services
et unités de soins produisant des DBM au CHUSS.
Stockage : Action de stocker quelque
chose; résultat de cette action.
Traitement des déchets : c'est
toute opération physique, thermique, chimique ou biologique conduisant
à un changement de la nature ou de la composition des déchets en
vue de réduire dans des conditions contrôlées le potentiel
polluant ou le volume et la quantité des déchets, ou d'en
extraire la partie recyclable.
Transport : Action de déplacer
(quelqu'un, quelque chose) sur une certaine distance par des moyens
appropriés.
Tri : ensembles d'actes ou de
comportements consistant à séparer des objets ou des
déchets selon leur nature ou leurs risques.
RESUMEDU MEMOIRE
Les déchets biomédicaux (DBM) constituent
unproblème majeur de santé publique. Ils représentent par
leur nature et leur constitution une grande menace pour la santé en
milieu intra et extra hospitalier et une source de pollution pour
l'environnement. C'est pourquoi nous avons estimé utile de menerune
étude transversale à visée descriptivesur les
déterminants de la faible qualité de la gestion des
déchets biomédicaux au CHUSS dans la commune urbaine de Bobo
Dioulasso.Cette étude a pour but de contribuer à
l'amélioration de la qualité de la gestion des déchets
biomédicaux dans les structures de références du
système de santé. De ce fait, nous nous sommes posé une
question de savoir quels sont les déterminants de la gestion des DBM au
CHUSS?
Notre étude a inclus 37 services et unités de
soins avec 188 personnes dont 177du personnel du CHUSS, 8 agents de la
société privée CCP de collecte des DBM et 3 agents des
services techniques municipaux. Pour recueillir les données sur cet
échantillon nous avons procédé par enquête du 26
Mars 2015 au 20 Mai 2015 en utilisant l'entretien individuel, lequestionnaire
auto-administréet l'observation.
A l'issue de l'analyse des résultats, il ressort que le
cadre organisationnel de la gestion des DBM au CHUSS est défaillant. En
effet,l'absence de définition des rôles et responsabilités,
l'absence des procédures écrites sur les différentes
étapes de la gestion des DBM ; et l'insuffisance du respect des
normes écrites de gestion des DBM par les différents
acteursimpactent sérieusementla gestion des DBM au CHUSS.L'insuffisance
des ressources matérielles et financières constitue une
préoccupation majeure dans la gestion des DBM au CHUSS. Puisquel'absence
d'un budget alloué à la gestion des DBM ; l'absence
d'incinérateur et d'installation physico-chimique ; l'insuffisance
de moyens de transport; la faible disponibilité des poubelles
codifiées(code couleur) ; et le faible niveau
d'alphabétisation de la majorité des agents de CCPentravent
négativement la gestion des DBM au CHUSS.La collaboration des STM
à la gestion des DBM reste négligeable, car on note l'absence de
cadre de rencontre et d'échange entre les STM et le CHUSS ;
l'insuffisanced'implication et de participation des STM ; et l'absence
d'un site aménagé et protégé pour
l'élimination finale des DBM.
En vue de remédierces insuffisances, nous avons
formulé des recommandations et des suggestions à l'endroit des
différents intervenants par la définition d'une ligne
budgétaire spécifique ; la création d'un cadre de
rencontre et d'échange entre le CHUSS et les STM ; le renforcement
du CHUSS en matériels et équipements performants ; la
définition des rôles et les responsabilités dans la
GDBM ; et l'élaboration et la diffusion des procédures et
normes écrites dans les services.
Mots clés :
Déterminants, gestion, déchets biomédicaux,
structures de soins, CHUSS, commune urbaine.
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I : Récapitulatif de la
composition des types de DBM au CHUSS
1
Tableau II : Répartition des
différents types de déchets en fonction de leurs contenants,
leurs couleurs et leurs symboles d'étiquettes
20
Tableau III : Répartition des
infrastructures sanitaires dans la commune urbaine de Bobo Dioulasso
43
Tableau IV : Estimation de la production des
DBM dans la commune urbaine de Bobo Dioulasso.
43
Tableau V : Répartition de la
population couverte par le CHUSS
45
Tableau VI : Répartition du personnel
au CHUSS en 2014
46
Tableau VII: Niveau de participation des 37
services et 188 personnes enquêtées pendant l'étude.
58
Tableau VIII: Fréquence des
difficultés de la gestion des DBM selon le personnel administratif.
61
Tableau IX: Fréquence des suggestions pour
améliorer la gestion des DBM selon le personnel administratif.
62
Tableau X: Fréquence des suggestions pour
une meilleure implication de la municipalité selon le personnel des
STM.
64
Tableau XI: Répartition des
enquêtés selon la qualification professionnelle.
64
Tableau XII: Répartition des
enquêtés par tranche d'âge selon l'ancienneté dans le
poste.
65
Tableau XIII: Répartition des
enquêtés selon leurs responsabilités dans la gestion des
DBM au CHUSS
65
Tableau XIV: Fréquence du délai de
stockage des DBM dans les services selon les enquêtés.
67
Tableau XV: Fréquence du niveau de
remplissage des boîtes de sécurité dans les services selon
les enquêtés.
68
Tableau XVI: Fréquence du niveau de
remplissage des poubelles dans les services selon les
enquêtés.
68
Tableau XVII: Fréquence des
difficultés de la gestion des DBM selon les enquêtés
insatisfaits.
69
Tableau XVIII: Fréquence des suggestions
pour améliorer la gestion des DBM au CHUSS selon les
enquêtés.
70
Tableau XIX: Répartition des agents de la
société CCP selon l'âge
71
Tableau XX: Fréquence de la
disponibilité des combinaisons spécifiques selon les agents de
CCP.
73
Tableau XXI: Fréquence des
difficultés de la gestion des DBM selon les agents de la
société CCP.
74
Tableau XXII: Fréquence des suggestions pour
améliorer la gestion des DBM au CHUSS selon les agents de la
société CCP.
74
Tableau XXIII: Fréquence du respect des
procédures et normes écrites de gestion des DBM par les autres
personnels de soins observés.
75
Tableau XXIV : Fréquence des services
enquêtés selon le niveau de performance acceptable
77
Tableau XXV: Fréquence des procédures
et normes écrites de gestion issues de l'observation des services et
unités de soins.
78
LISTE DES GRAPHIQUES ET IMAGES
Graphique 1 : Organisation de la gestion des
DBM dans un Hôpital.
1
Graphique 2: Schéma du cadre conceptuel
40
Graphique 3: Fréquence des documents de
stratégies disponibles selon le personnel administratif.
59
Graphique 4: Répartition des réponses
sur la fréquence de collecte des DBM selon les
enquêtés.
67
Graphique 5: Répartition des 17
éléments d'appréciation selon le NAP.
76
Image 1 : Dépôt non
protégé des DBM du 17 Avril 2015 à 10h26mn au CHUSS.
i
Image 2: Poubelles ne répondant pas aux
normes de stockage au CHUSS
B
Images 3 : Deux moyens de transport
utilisés par CCP et un lieu de stockage des DBM au CHUSS
C
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1: Répartition de
l'échantillon selon les services enquêtés.
A
Annexe 2 : Guide d'entretien individuel
semi-structuré à l'intention des responsables administratifs du
CHUSS.
E
Annexe 3 : Questionnaire
auto-administré adressé aux chefs de services, CUS/CUT/SUS/SUT et
correspondants d'hygiènes.
I
Annexe 4 : Guide d'entretien individuel
semi-structuré à l'intention du personnel des services techniques
municipaux de Bobo Dioulasso.
L
Annexe 5: Guide d'entretien individuel
semi-structuré à l'intention des agents de la
société privée CCP.
O
Annexe 6: Grille d'observation des autres
personnels de soins sur le respect des procédures et normes
écrites de gestion des DBM dans les services et unités de
soins.
S
Annexe 7: Liste de vérification des
procédures écrites et normes de gestion des DBM dans les services
et unités de soins.
T
Annexe 8: Liste de vérification du
matériel et équipements, des documents de stratégies et
cadre réglementaire de gestion des DBM.
U
Annexe 9: Autorisation d'enquête.
W
LISTES DES ABREVIATIONS ET DES SIGLES
AES : Accident d'Exposition au Sang.
AIEA : Agence Internationale de l'Energie
Atomique.
CA : Conseil d'Administration.
CAMEG : Centraled'Achat de Médicaments
Essentiels Génériques.
CCP : ConsortiumCommercial de Prestation.
CET : Centre d'Enfouissement Technique.
CM : Centre Médical.
CMA : Centre Médical avec Antenne
chirurgicale.
CME : Commission médicale de
l'établissement.
CHNSS : Centre Hospitalier National
Sourô SANOU.
CHNU : Centre Hospitalier National
Universitaire.
CHR : Centre Hospitalier Régional.
CHSCT : Comité d'Hygiène de
Sécurité et des Conditions de Travail.
CHU : Centre Hospitalier Universitaire.
CHUSS : Centre Hospitalier Universitaire
Sourô SANOU.
CHU-YO : Centre Hospitalier Universitaire
Yalgado OUEDRAOGO.
CREN : Centre de Récupération
et d'Education Nutritionnelle.
CRLAT : Centre Régional de Lutte
Anti-Tuberculose.
CRTS : Centre Régional de Transfusion
Sanguine.
CSPS : Centre de Santé et de Promotion
Sociale.
CUS : Coordinateur d'Unité de
Soins.
DOAM : Déchets Assimilables aux
Ordures Ménagées.
DAF : Directeur des Affaires
Financières.
DASRI : Déchets d'Activités de
Soins à Risques Infectieux.
DBM : Déchets Biomédicaux.
DFSSS : Direction de la formation
supérieure en sciences de la santé.
DG : Direction Générale.
DGOMR : Département de
Gynécologie, Obstétrique et Médecine de la
Reproduction.
DHQS : Directeur des Hospitalisations et de
la Qualité des Soins.
DPS : Direction de la Promotion de la
Santé.
DRH : Direction des Ressources Humaines.
DRS : Direction Régionale de la
Santé.
DS : District Sanitaire.
DSBM : Déchets Solides
Biomédicaux.
DSG : Direction des Services
Généraux.
DSTM : Direction des Services Techniques
Municipaux.
FS : Filles de Salles.
ENSP : Ecole Nationale de Santé
Publique.
EPA : Etablissement Publique à
caractère Administratif.
EPS : Etablissement Public de
Santé.
GDBM : Gestion des
DéchetsBiomédicaux.
GDSBM : Gestion des Déchets Solides
Biomédicaux.
GS : Garçon de Salle.
IAGU : Institut Africain de Gestion
Urbaine.
IB : Infirmier (e) Breveté (e).
IDE : Infirmier (e) Diplômé
d'Etat (e).
INSSA : Institut Supérieur des
Sciences de la Santé.
MECV : Ministère de l'Environnement et
du Cadre de Vie.
MEG : Médicament Essentiel
Générique.
MS : Ministère de la Santé.
OMS : Organisation Mondiale de la
Santé.
ONG : Organisme Non Gouvernemental.
OOAS : Organisation Ouest-Africaine de la
Santé.
ORL : Oto-rhino-laryngologique.
PADS : Programme d'Appui au
Développement Sanitaire.
PDC : Plan de Développement
Communal.
PNDS : Plan National de Développement
Sanitaire.
SAP : SociétéAfricaine de
Pneumatique.
SFE/ME : Sage Femme d'Etat/ Maïeuticien
d'Etat.
SIDA : Syndrome d'Immunodéficience
Acquise.
STM : Services Techniques Municipaux.
SUS : Surveillants d'Unité de
Soins.
SUT : Surveillant d'Unité
Technique.
RTB : Radiodiffusion et
Télévision du Burkina.
TAC : TiahounAgence Commerciale.
TEGS : Techniciend'Etat enGénie
Sanitaire.
THA : Technicien d'Hygiène et
d'Assainissement.
TSHA : Technicien Supérieur
d'Hygiène et d'Assainissement.
VIH : Virus d'Immunodéficience
Humaine.
INTRODUCTION
Le monde moderne génère de
plus en plus de déchets. Parmi les pourvoyeurs de ces déchets on
peutciter les hôpitaux. En effet, dans l'offre quotidienne desoins de
santé, les hôpitaux et les centres de santé produisent de
plus en plus de déchets dont les plus redoutables sont les
déchets biomédicaux (DBM). Les déchets biomédicaux
sont des déchets issus des soins dispensés aux malades et se
composent le plus souvent de matériels médicaux usés
notamment des compresses, des seringues, des gants, et de liquides biologiques
tels que le pus, le sang, etc. Les déchets biomédicaux, par leur
nature et leur constitution, représentent une grande menace pour la
santé en milieu intra et extra hospitalier et une source de pollution
pour l'environnement. Ces déchets biomédicaux sont
caractérisés par une forte charge d'agents pathogènes
telles que les bactéries, les virus et peuvent contenir des substances
chimiques, toxiques, bactériologiques, et donc présenter un
risque sérieux de contamination. Ils peuvent être source
d'infections nosocomiales, des maladies professionnelles et de pollution
environnementale.
La gestion des DBM constitue désormais une
préoccupation de plus en plus pressante et se pose tout naturellement
avec plus d'acuité surtout dans les pays en développement. Cette
gestion nécessite une attention particulière du fait des
pathologies qui peuvent s'y développer à la suite d'une gestion
insuffisante ou inadéquate.
Une bonne gestion des déchetsbiomédicaux
constitue l'un des éléments les plusimportants dans la promotion
de la sécurité des soins de santé et de la
prévention des maladies nosocomiales et professionnelles. Cela permet de
réduire l'exposition des populations et des professionnels de
santé aux risques de contamination des maladies.D'où la
nécessité d'accorder une attention particulière à
la gestion des DBM au Burkina Faso.C'est pour y contribuer que cette
étude intitulée: «Déterminants de la faible
qualité de la gestion des déchetsbiomédicaux au CHUSS dans
la commune urbaine de Bobo Dioulasso.» a été menée.
Notre étude s'articulera sur les points suivants:
Ü la problématique ;
Ü la conceptualisation de l'étude ;
Ü le cadre et champ de l'étude ;
Ü la méthodologie ;
Ü la présentation des résultats ;
Ü la discussion des résultats ;
Ü la synthèse des résultats ;
Ü les recommandations et suggestions.
PROBLEMATIQUE
I.1.1 Enoncé du problème
La plupart des hôpitaux des pays de l'Afrique
subsaharienne se sont aussi lancé dans la recherche de la
performanceà l'instardes formations sanitaires des pays occidentaux.
Pour ce faire, l'amélioration de la qualité des soins a
crée une augmentation des activités et de la productivité
générant ainsi une forte production des déchets. En effet,
les déchets biomédicaux sont au coeur de la problématique
de gestion dans toutes les municipalités Ouest Africaines.
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que les déchets
biomédicaux représentent 10% à 20% de la production totale
des déchets issus d'activités de soins, mais sont de loin les
plus dangereux2. Ces déchets doivent donc être
éliminés avec un grand soin; ce qui n'est toujours pas le cas.
Dans une évaluation réalisée par
l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en 2002 dans 22 pays en
développement, il ressort que 18 à 64% des établissements
de santé n'appliquent pas les méthodes appropriées
d'élimination des déchets
biomédicaux3.
En France, en 2006 un peu plus de 6% des déchets issus
d'activités de soin à risque infectieux y compris les
déchets piquants n'étaient pas traités de façon
appropriée du fait de l'absence de tri, et représentaient de
graves menaces sanitaires4.
En Algérie, un constat décevant s'était
dégagé en 2009: la filière d'élimination des
déchets issus d'activités de soins n'était ni
organisée, ni structurée, ni sécurisée dans
l'ensemble des établissements de santé. D'énormes
quantités de déchets à risque finissaient dans la
décharge publique où l'on pouvait voir des seringues, des poches
de sang, des poches de sérum, des compresses et autres matériels
utilisés dans les structures de santé5.
Au Niger, le rejet direct des déchets
biomédicaux dans la nature, à même le sol ou dans des bacs
à ordures, très souvent mélangés aux ordures
ménagères, constituait la pratique la plus répandue dans
les formations sanitaires en 2011. L'élimination des déchets se
faisait par : le brûlage fortement pratiqué à l'air
libre ou dans des trous; l'enfouissement dans des fosses creusées sans
aucune norme6.
Au Burkina Faso, la situation est identique à celle des
autres pays africains. En 2005, l'analyse de la situation sur la gestion des
déchets biomédicaux dans le pays avait relevé de
nombreuses insuffisances entres autres:
ü le tri non systématique et mélange des
DBM avec les ordures ménagères ;
ü le manque d'équipements de protection
adéquats pour le personnel chargé de la gestion des
déchets biomédicaux;
ü le rejet direct des DBM dans la nature, à
même le sol, ou dans des bacs à ordures;
ü l'enfouissement sauvage et le brûlage à
l'air libre des déchets biomédicaux dans la majorité des
centres de santé;
ü l'absence de procédures de gestion interne des
déchets biomédicaux7.
Au CHUSS de Bobo Dioulasso la situation n'est guère
meilleure. Les conditions d'élimination des déchets au CHUSS,
restent confrontées à d'énormes difficultés. Il
suffit d'y faire un tour pour voir les déchets éparpillés
dans la cour et d'autres trainer dans les couloirs et les salles de soins,
certains animaux domestiques ont accès aux restes alimentaires
mélangés aux DBM. Les déchets biomédicaux sont
jetés dans des gros récipients en plastique, de surcroit sans
tri, dans toutes les unités de soins8.
Face à cette situation, le Ministère de la
Santé a mis à la disposition de certaines structures du personnel
compétent en matière d'hygiène et d'assainissement (les
agents techniques d'hygiène et d'assainissement) ; ainsi que des
documents et textes législatifs(code sur l'hygiène
publique ; code de l'environnement)quiont également
été élaborés, adoptés et
promulgués:
ü la stratégie nationale de gestion des
déchets biomédicaux;
ü le décret portant organisation de la gestion des
DBM et assimilés.
Au niveau local, l'hôpital SOURO SANOU en collaboration
avec ses partenaires tels le projet ESTHER, le PADS (Programme d'Appui au
Développement Sanitaire) et le Centre Hospitalier Universitaire(CHU) de
Montpelier ont fourni d'énormes efforts pour pallier les
problèmes des DBM provenant de différents services du CHUSS.
Parmi ces efforts, relevons quelques actions déployées ces
dernières années pour améliorer l'hygiène en milieu
hospitalier au nombre desquels on peut citer :
ü l'élaboration d'un plan quinquennal de gestion
des DBM;
ü construction d'un local de stockage des DBM par le
projet ESTHER ;
ü l'organisation d'un voyage d'étude
effectué au CHU de Montpellier portant sur le volet formation des
acteurs ;
ü l'organisation des sessions de formation des agents sur
la gestion des DBM et l'hygiène hospitalière ;
ü connexion aux réseaux d'égout de la ville
de Bobo Dioulasso pour l'évacuation des eaux usées en 2008.
En dépit des efforts consentis par l'Etat et les
responsables du CHUSS, la gestion des DBM dans la région sanitaire des
Hauts Bassins et plus précisément au CHUSS demeure toujours
préoccupante.En effet, une étude menée en 2014 par
AfricSanté a révélé des insuffisances dans la
gestion des DBM dans la région des Hauts Bassins tellesle manque de
dispositif d'évaluation des déchets; l'insuffisance et
l'inadaptation des équipements, l'insuffisance de compétences
dans leur utilisation,la non-disponibilité de directives, la
vétusté et l'insuffisance des équipements, et la faible
implication des communes dans la gestion des déchets
biomédicaux9.De même les conditions
d'élimination des déchets au CHUSS, restent confrontées
à d'énormes facteurs qui émoussent ces efforts dont les
réalités socio-économiques locales.
En l'absence de mesures efficaces, la situation pourrait
encore s'aggraver. Au vu des inondations de plus en plus récurrentes de
nos hôpitaux, on pourra assister à une crise sanitaire liée
à la faible qualité de la gestion des DBM au CHUSS.
Nous voulons à travers ce travail, contribuer à
renforcer la qualité de la gestion des DBM dans la ville de Bobo
Dioulasso.
I.2 Justification de l'étude
Plusieurs raisons ont milité en faveur du choix de
notre thème sur la gestion des DBM :
I.2.1 Intérêt et motivation personnels
Durant nos(3) trois années de service au
département de pédiatrie du CHUSS de Bobo Dioulasso, nous avons
constaté quela gestion des DBM n'était pas efficace.
En effet, nous avons vu des poubelles sans sachets, ni
couverclealimentées de déchets de toutes sortes (liquide, sang,
aiguilles) de même,les liquides d'aspirationsont souvent jetés
dans les lavabos par les agents de santé.La gestion des DBM a dès
lors été pour nous une préoccupation et cette étude
est une opportunité que nous saisissons afin d'apporter notre
contribution à la résolution du problème. Nous voulons
donc à travers cette étude susciter une prise de conscience
individuelle et collective des acteurs sur les conséquences d'une
mauvaise gestion des déchets biomédicaux.
I.2.2 Pertinence scientifique
L'infection nosocomiale et les maladies professionnelles
représentent une hantise des acteurs de tout système de
santé.En effet, elles peuvent survenir en cas de gestion
inadéquate des DBM. Les infections liées aux activités de
soins de santé sont une cause de morbidité et de mortalité
élevées dans les structures de soins. Entre 5 et 30 % des
patients hospitalisés contractent une ouplusieurs infections dont une
grande partie pourrait parfaitement être évitée
(OMS, 2005).Il faut donc veiller de façon continue
à ce que ces déchets ne deviennent vecteurs de maladies. A ce
titre l'OMS a lancé en 2005 le défi mondial pour la
sécurité des soins avec comme thème « un soin propre
est un soin plus sûr » et proposé comme principale
stratégie, la gestion des DBM pour prévenir les différents
risques10. Aussi, cette étude pourrait contribuer
à trouver des pistes de solution à la lutte contre l'infection
nosocomiale et les risques d'expositions du personnel et de la population aux
maladies.
I.2.3 Pertinence sociale
Être en bonne santé est une condition essentielle
du bien-être social. La qualité de la santé est fonction de
l'accès aux services de santé et surtout du cadre de vie.
L'infection nosocomiale peut engendrer une augmentation du nombre de jours
d'hospitalisation et susciter plus de dépenses en termes de prise en
charge du malade (achat de médicaments, frais d'hospitalisation). De
même, elle peut êtresource d'inactivité et d'absence de
production prolongée conduisant ainsi le malade dans une situation de
paupérisation. Les maladies professionnelles et les infections
nosocomiales peuvent se compliquer et laisser des séquelles
d'invalidités ou même aboutir à la mort des patients. C'est
en cela que prend l'intérêt social de notre étude. En
effet, elle nous permettra de faire des propositions en vue d'améliorer
la sécurité aussi bien des prestataires de service de
santé que des bénéficiaires de soins.
I.3 Question de recherche
Quels sont les déterminants de la faible qualité
de la gestiondes DBM auCHUSS?
I.4 Hypothèses de recherche
Ü l'insuffisance de l'organisationde la gestion
déterminela faible qualité de la gestiondes DBMau CHUSS ;
Ü l'insuffisance des ressourcesdéterminela faible
qualité de la gestion des DBM au CHUSS ;
Ü la faible implication des services techniques
municipaux (STM)détermine la faible qualité de lagestiondes DBM
au CHUSS.
I.5 But de l'étude
Contribuer à l'amélioration de la qualité
de la gestion des DBM dans les structures de références du
système de santé.
I.6 Objectifs
I.6.1 Objectif général.
Etudier les déterminants de la gestioninadéquate
des DBM au sein du CHUSS.
I.6.2 Objectifs spécifiques.
o apprécier l'organisation de la gestion des DBM au
CHUSS ;
o apprécierles ressources disponibles pour la gestion
des DBM au CHUSS ;
o apprécierl'implication des Services Techniques
Municipaux (STM) dans lagestion des DBM au CHUSS ;
o recueillir les suggestions et les difficultés des
différents acteurs pour l'amélioration de la gestion des
DBM ;
o formuler des recommandations en vue d'améliorer la
gestion des DBM au CHUSS.
· CONCEPTUALISATION DE L'ETUDE
I.6.3 Revue de littérature
Le renforcement de la sécurité sanitaire
constitue de plus en plus une préoccupation des autorités
sanitaires. Pour ce faire, elle passe par une meilleure gestion des DBM issus
des soins de santé. Raison pour laquelle nous nous sommes
interrogés sur les déterminants de la faible qualité de la
gestion des DBM au CHUSS. Ainsi, nous avons procédé à la
revue de la littérature qui a pris en compte des résultats des
recherches antérieures sur le thème (mémoires
d'étudiants, enquêtes nationales et internationale, des
publications..) et des entretiens avec des personnes ressourcesoeuvrant dans le
domaine de la gestion des DBM. Elle s'articule autour des points
suivants :
Ø définition des principaux concepts du
thème ;
Ø généralités sur la gestion des
DBM :
Ø synthèse des écrits antérieurs
sur la gestion des DBM et analyse critique.
I.6.4 Définition des concepts
Dans le but de bien mener notre étude, il nous a
semblé important de procéder à la définition des
principaux concepts à savoir :
v -Déterminants :selon Le Petit
Larousse, « déterminant » est un
élément qui détermine un autre (le
déterminé) et il donne comme définition de
« déterminer » : établir, définir
de manière précise11.
Pour Le Petit Robert (2007), les déterminants sont des
éléments d'ordre social, organisationnel,culturel, qui
contribuent à l'apparition, au maintien ou au développement d'un
phénomène12.
Pour notre étude les déterminants sont un
ensemble d'aspects, de conditions, de caractéristiques qui peuvent
expliquer ou qui sont à l'origine d'une situation donnée.
v -Gestion : selon le dictionnaire
Larousse, « gestion » est un nom féminin
dérivant du verbe gérer qui signifie « assurer
l'administration, l'organisation, le traitement d'un ensemble de
données, de marchandises, etc. »13.
Pour Henri. F.,la gestion c'est « administrer
(gérer) c'est prévoir, organiser, commander, coordonner,
contrôler »14. La gestion c'est
« action et effet de gérer,
d'administrer »15.
Dans notre étude la gestion se définie comme les
étapes(tri, la collecte, le transport, le stockage, le traitement et
l'élimination) utilisées pour prendre en charge les
déchets biomédicaux.
v Qualité : Selon le Larousse
2000, la qualité est définit comme la manière d'être
bonne ou mauvaise de quelque chose, son état caractéristique.
C'est aussi la supériorité, l'excellence en quelque chose; c'est
ce qui fait le mérite de quelqu'un.
Quant à DONABEDIAN, pionnier des travaux dans le
domaine de lasanté, la qualité des soins consiste à
appliquer des sciences et destechnologies médicales de manière
à arriver au maximum de bénéfices pour lasanté sans
augmenter pour autant les risques. Le niveau de qualité est
parconséquent, la mesure par laquelle les soins fournis permettent
d'arriver àl'équilibre le plus favorable de risques et de
bénéfices16
v Déchet :selon le dictionnaire
des termes de médecine, le déchetest défini comme
débris, reste sans valeur de quelque chose.Cequi tombe d'une
manière qu'on travaille17.
La notion de déchet estdéfinieégalement
par tout résidu de substance solide, liquide ou gazeuse, issu d'un
processus de production, de transformation ou d'utilisation, destiné
à être éliminé ou devant être
éliminé en vertu des lois et règlements en
vigueur18.
Pour ce faire, nous retiendrons dans notre étude que le
déchet est tout objet qui a perdu sa valeur après son utilisation
ou sa péremption.
v -Déchetsbiomédicaux :
tout déchet solide ou liquide provenant des produits de diagnostic, de
suivi et de traitement préventif et curatif ou de recherche en
matière de médecine humaine et
vétérinaire18.Les déchets
biomédicaux c'est l'ensemble des résidus d'origine biologique ou
non, résultant des activités médicales ou
paramédicales19.Pour nous, les déchets
biomédicaux représententl'ensemble des résidus et de
matériels pollués produits dans une structure de soins au cours
des activités de soins.
v -Gestion des
déchetsbiomédicaux :C'est l'ensemble des
activités mises en place afin d'assurer la collecte, le tri, la
décontamination, le transport et l'élimination des déchets
produits au cours des activités de soins (Curatifs et/ou
préventifs). Pour ce faire, elle fait appel à des
compétences (managériales) ; des outils et procédures
écrites avec un Système d'Alerte Précoce (SAP) en cas de
catastrophe ; des ressources humaines qualifiées et
motivées ; des équipements performants adaptés et
fonctionnels20.
La gestion des DBM est l'ensemble des actes s'appuyant sur des
techniques, des règles,et des moyens matériels indiqués
tendant à stocker, traiter et éliminer les
DBM.21
Pour notre étude, la gestion des déchets
biomédicaux peut être définie comme la mise en oeuvre
effective, continue et correcte de l'ensemble des étapes de la gestion
pour prendre en charge les résidus et les matériels
désaffectés lors des activités de soins. Cette gestion
mettra l'accent surle tri, la collecte, le transport et
l'élimination.
v Organisation : Organiser c'est mettre
en place les éléments d'un ensemble en vue d'une fonction, d'un
usage déterminés22.
Selon le dictionnaire Microsoft Encarta 2009 version
électronique, « Organisation » est un mode de constitution et
de fonctionnement (d'un ensemble, d'un groupe, d'un système).
Le Ministère de la Santé du Burkina Faso
définit l'organisation comme la mise en oeuvre des méthodes de
travail pour créer des relations dynamiques et efficaces entre les
personnes, les structures et l'environnement dans lequel est implanté le
service23.
Dans notre étude, l'organisation de la gestion des DBM
répond à la mise en place d'un ensemble de dispositifs et
d'instruments dynamiques permettant de gérerefficacement les
déchets biomédicaux. Elle se résume à
l'élaboration d'un processus permettant de prendre en charge les DBM
depuis la production jusqu'à l'élimination finale.
v Disponibilité des ressources :
La disponibilité, c'est l'état d'une chose ou d'une personne dont
on peut utiliser24.
Mais dans notre étude, la notion de
disponibilité des ressources est l'état d'accessibilité
à tout moment et en tout temps des moyens permettant d'exécuter
les tâches quotidiennes conformément aux règles en
vigueur.
Les ressources ce sont des moyens employés ou des
moyens matériels dont dispose une structure ou un service. Ces moyens
nous permettent de se tirer d'un embarras25.
Dans notre étude,c'est l'ensemble des moyens en terme
d'individus (le nombre d'agents nécessaires), en termes de
matériels et d'équipements (pour la collecte, le transport, le
stockage, l'élimination des déchets), en terme de finances (le
budget alloué à la gestion des déchets) dont on peut
utiliser dans une structure de référence pour se tirer de
l'embarras de la gestion des DBM.
v Implication: Selon le dictionnaire
Microsoft Encarta 2009 version électronique
« implication » c'est un engagement, par sensibilisation
à la responsabilité de, (quelqu'un ou un groupe dans une
action).
L'implication des STM est la participation des responsables
des STM aux différentes activités de la gestion des DBM au CHUSS.
Dans notre étude, on entend par implication des STM la participation des
responsables aux activités de tri, collecte, transport, traitement et
l'élimination des DBM dans la commune urbaine de Bobo Dioulasso.
I.6.5 Généralités sur la gestion des
DBM
I.6.5.1 Aspects
administratifs etréglementaires de la gestion des DBM
ð Documents de stratégies
Ü Le Guide de bonnes pratiques et de procédures en
matière de gestion des DBM et assimilés élaboré par
le Ministère de la Santé en janvier 2010. En effet, il
décrit les procédures et les pratiques en matière de bonne
gestion dans une structure de soins.
Ü La stratégie nationale de gestion des DBM,
élaboréepar le Ministère de la Santé en novembre
2005. Elle met l'accent sur l'organisation de la gestion des DBM et
lesorientations politiques en matière de gestion des DBM. Ce document
décrit aussi les rôles des différents acteurs de la gestion
des DBM.
Ü La stratégie nationale d'hygiène
hospitalière, élaboréeégalement par le
Ministère de la Santé en octobre 2013. C'est un document à
l'usage du personnel de santé, et constitue une très bonne
référence technique en matière de savoir,
savoir-être et savoir-faire dans le domaine de l'hygiène
hospitalière. Elle apporte des orientations pertinentes en
matière de gestion des DBM.
Ü Le rapport provisoire d'actualisation du plan de
gestion des DBM élaboré en 2011 par leMinistère de la
Santé sous l'égide du PADS et la Banque Mondiale. Il constitue
une source de référence technique et organisationnelle en
matière de gestion des DBM et contribue au renforcement des
connaissances du personnel de santé pour une bonne gestion des DBM.
ð Cadre réglementaire
Ü Le décret N°2008-009/PRES/PM/MS/MECV du 10
janvier 2008 portant organisation de la gestion des déchets
biomédicaux et assimilés.En application des articles 4, 106, et
120 de la loi N°022-2005/AN du 24 mai 2005 portant code de
l'hygiène publique, la gestion des DBM est définie par les
dispositions du présent décret.Cette gestion comprend le tri, la
collecte sélective, le stockage, le transport, le traitement et
l'élimination.
Ü La loi N°022-2005/AN du 24 mai 2005 portant code
de l'hygiène publique. En son article 101, il stipule que les
déchets biomédicaux, notamment anatomiques, doivent être
détruits par voie d'incinération. Les déchets non
anatomiques doivent être incinérés ou
désinfecter.
Ü La loi n°23/94/ADP du 19 mai 1994 portant code de
la Santé Publique. Dans son livre II, Titre I : les articles 8
à 10fixent les textes et règles en vigueur en matière
d'application des règlements sanitaires et la responsabilité des
acteurs municipaux.Aussi le code intervient dans la gestion des déchets,
en posant différentes interdictions.
I.6.5.2 Production
des DBM
La production journalière de DBM au Burkina Faso est
estimée à 2677.6 kg/j, soit environ 977 tonnes par an. Cette
quantité est calculée sur la base de l'estimation faite lors de
l'étude actualisée de Mr. LECOQ. A. en 20047.
Sur la même manièrede calcul, au CHUSS, la production
journalière est estimée à 70 kg/J soit 25550 kg par an.
I.6.5.3 Diagramme
de l'organisation de la gestion des DBM dans un Hôpital.
v Organisation de la gestion des DBM dans un
Hôpital26
THA/TSHA
Elaboration du plan de gestion des DBM, fiches de collecte,
programme de formation, fiches de suivi.
Coordination de la gestion des DBM
CUS/SUS
Supervision de l'utilisation adéquate des poubelles
Utilisation sélective des poubelles de tri à la
source.
Personnel Soignant
Collecte des poubelles ou des contenants de DBM et regroupement
par catégorie.
Manoeuvre
Service ou entreprise spécialisée
Transport in situ et ex situ des DBM.
Déchets assimilables aux ordures
ménagères :
Elimination avec les déchets
ordinaires(décharges).
DBM :
Incinération in situ ou transport vers un site
d'incinération (polarisation).
Service privé ou Manoeuvres
Graphique1 :
Organisation de la gestion des DBM dans un Hôpital.
I.6.5.4
Typologieset natures des DBM
v Typologies des BDM
La classification et la définition des DBM sont
fonction de la réglementation en vigueur et s'inspirent dans la
majorité des cas des classifications conventionnelles de Bâle et
de l'OMS sur les déchets hospitaliers. Pour les besoins de notre
étude nous avons adopté la classification des DBM régie
par le décret 2008-009/PRES/PM/MS/MECV du 10 janvier 2008 portant
organisation de la gestion des déchets biomédicaux et
assimilés.Les déchets hospitaliers peuvent être
classés en cinq (5) grandes catégories de A à E selon la
convention de Bâle. Il s'agit de:
Ü Les déchets de soins médicaux sans
risques (classe A) ;
Ils comprennent essentiellement les ordures de bureaux, les
emballages et les restes alimentaires. Ils sont similaires aux ordures
ménagères ou municipales courantes et peuvent être
traitées par les services municipaux de nettoyage.
Ü Les déchets biomédicaux et déchets
de soins médicaux nécessitant une attention particulière
(classe B) ;
Ils comprennentles déchets anatomiques humains ;
les déchets tranchants et piquants et les déchets
pharmaceutiques.Ils sont considérés comme étant l'une des
catégories de déchets les plus dangereux produits dans les
établissements sanitaires et doivent être gérés avec
le plus grand soin.
Ü Les déchets infectieux et hautement infectieux
(classeC) ;
Des mesures spéciales liées à la gestion
des déchets infectieux, doivent être de rigueur à chaque
fois que ceux-ci sont connus, ou sur la base de l'expérience
médicale supposés être contaminés par des agents
vecteurs de maladies et lorsque cette contamination donne des raisons de penser
que la maladie pourrait se répandre.
Ü Les autres déchets dangereux (classe
D) ;
Cette catégorie de déchets n'appartient pas
exclusivement au domaine médical. Elle comprend les substances chimiques
gazeuses, liquides et solides à haute teneur en métaux lourds
comme les batteries, les conteneurs pressurisés, etc.
Ü Les déchets de soins médicaux radioactifs
(classeE) ;
Ce sont des liquides, gaz et solides contaminés par des
radionucléides18.
Par ailleurs les déchets se répartissent
également en deux catégories en fonction de leur aspect physique.
Ainsi on rencontre :
o -Déchets solides
Ils sont subdivisés en plusieurs sous-groupes en
fonction des activités spécifiques de chaque service. C'est ainsi
qu'on a les:
ü Déchets anatomiques (parties ou de restes
humains, foetus, placentas, prélèvements biologiques,
éléments d'amputation) ;
ü Déchets toxiques(produits ou substances
chimiques ; des films radiologiques ; du mercure ; du
chlore) ;
ü Déchets pointus ou tranchants (les lames de
scie, aiguilles, seringues, bistouris, sondes diverses, tubes, tubulures de
perfusion, verres ayant contenu du sang ou tout autre objet pouvant causer une
coupure) ;
ü Résidus de pansements (gants, du cotons ;
des compresses souillées, garnitures diverses, poches de sang, des
bandes ; et les plâtres) ;
ü Déchets pharmaceutiques(médicaments
périmés et/ou non utilisés).
o -Déchets liquides
Ils sont constitués de résidus de sang, de
produits chimiques liquides, de liquides médicaux tels que les liquides
de lavage gastrique, de ponction pleurale et cardiaque ainsi que les liquides
de drainage postopératoire et les expirations bronchiques et gastriques.
Les effluents incluent également les eaux de rinçage de films
radiologiques, comme les révélateurs et fixateurs, les produits
chimiques en laboratoire comme les réactifs et les solvants, mais aussi
les eaux usées ménagèresen provenance des cuisines et
celles des toilettes et de la buanderie7.
v Nature des DBM
Tableau I :
Récapitulatif de la composition des types de DBM au
CHUSS27
Types de déchets au CHUSS
|
Déchets solides
|
Déchets liquides
|
Déchets gazeux
|
Gants, perfuseurs, compresses, ampoules, aiguilles, poches de
sérum, coton, sondes, flacons vides, seringues, mandrins, résidus
de pansements, résidus d'aliments, films usagés, lames, lamelles,
boîte de pétri, déchets organiques, vaccinostyle,
emballages vides, plâtres, bandes, jersey, sondes usées, placenta,
parties de corps
|
Sang, eaux usées, liquides de ponction et d'aspiration,
crachats, les urines, les vomissements et des selles liquides, les
réactifs, le pus, bouillons de culture, liquides de conservation,
liquide amniotique
|
Les émanations des réactions chimiques, des
brûlages, des préparations pharmaceutiques
|
I.6.5.5 Description
des procédures degestion des DBM
Les déchets biomédicaux produits dans les
établissements sanitaires doivent toujourssuivre un itinéraire
approprié et bien identifié, de leurs points de production
à leur élimination finale.Cet itinéraire est
composé de plusieurs étapes qui comprennent : le tri, la
collecte, le stockage, le transport,le traitement et l'élimination. Mais
avant, la figure suivante résume les étapes du protocole de
gestion des DBM.
Ü tri.
Le tri est une opération qui s'effectue au niveau du
site de la production et à travers laquelle chaque catégorie de
déchets est mise dans un sac ou un conteneur qui lui convient. Pour ce
faire, il incombe généralement aux personnels soignants et
consiste à séparer les différents déchets. Les
différentes catégories de déchets sont
séparées dans des sacs poubelles ou des réceptacles de
couleurs différentes. Pour être efficace, le tri doit suivre une
procéduredécrite en commandements dontces réceptacles:
ü boîtes de sécurité de couleur jaune
pour les déchets piquants ou tranchants ;
ü réceptacles de couleur jaune pour les
déchets infectieux et anatomiques;
ü réceptacles de couleur rouge pour les
déchets de laboratoires (boîte de pétri, pipettes, etc.) et
les déchets spéciaux (médicaments périmés,
restes de produits, métaux lourds, produits chimiques, déchets
radioactifs, etc.) ;
ü réceptacles de couleur noire pour les
déchets assimilables aux ordures ménagères.
Ü collecte.
Les structures de soins doivent procéder à la
collecte des sachetspoubelles selon les procédures de collecte
recommandées tout en respectant les codes de couleur des
récipients dans le strict respect du tri réalisé. Ces
récipients doivent être :
ü étanches, insonores, munis d'un couvercle
s'opposant à l'accès des mouches, rongeurs et autres
animaux ;
ü installés en quantité suffisante de
manière à éviter leur surcharge et tout
éparpillement ;
ü identifiables grâce à un système de
marquage apparent28.
Tableau II :
Répartition des différents types de déchets en fonction de
leurs contenants, leurs couleurs et leurs symboles
d'étiquettes20
Types de déchets
|
Type de contenant
|
Couleurs du contenant
|
Symboles des étiquettes
|
Déchets hautement infectieux
|
Solide, sac en plastique étanche aux fuites ou
conteneur capable de subir un autoclavage
|
Jaune, marquage :
«hautement infectieux »
|
|
Autres déchets infectieux,
pathologiques ou
anatomiques
|
Sacs en plastiques ou conteneurs
|
Jaune
|
|
Déchets piquants ou tranchants
|
Collecteur rigide Conteneur résistant à la
perforation à défaut des bidons ou bouteilles
|
Jaune, marquage :
«déchets piquants ou tranchants »
|
|
Déchets de produits chimiques et
pharmaceutiques
|
Sac en plastique ou conteneur
|
Brun
|
|
Déchets radioactifs
|
Boîte en plomb portant le pictogramme
associé au risque radioactif
|
Rouge
|
|
Déchets de soins médicaux
ordinaires
|
Sacs ou collecteurs en plastique
|
Noir
|
|
Ü transport sur le site
C'est le trajet depuis le site de production ou les zones de
stockage intermédiaire des déchets jusqu'à la zone de
stockage central. Les déchets ne doivent pas s'accumuler à
l'endroit où ils sont produits, ils doivent être collectés
régulièrement, au minimum une fois par jour et transportés
à un dépôt central à l'intérieur de
l'hôpital.Les moyens de transport interne à l'établissement
peuvent être de plusieurs sortes : brouettes, conteneurs sur roulettes,
chariots et autres moyens.
Le transport externe est envisagé lorsque le traitement
sur place n'est pas possible. Les moyens de transport doivent être
adaptés. Les véhicules de transport des DBM doivent
posséder un coulissage indiquant la catégorie de déchets
transportés.
Ü Le stockage sur le site.
Après leur collecte, les DBM peuvent être
conservés dans des zones d'entreposage. Ces zones de stockage doivent
être dimensionnées en fonction des quantités de
déchets produites et de la fréquence des collectes. Elles doivent
également être closes, aérées, à même
de mettre les déchets à l'abri des intempéries, des
animaux et des insectes. Elles doivent enfin être identifiées
comme des zones contenant des déchets, accessibles par les
véhicules de transport ou de collecte et régulièrement
désinfectées28. Selon l'OMS, la durée
recommandée pour le stockage des déchets contaminés dans
les zones à climat chaud est de :
ü Quarante huit (48) heures durant la saison
froide ;
ü Vingt quatre (24) heures pendant la période
chaude.
Au Burkina Faso, la durée règlementaire de
stockage des déchets contaminés est de 48 heures
maximum28.
Ü traitement et élimination des
DBM
Chaque classe de déchets nécessite un traitement
spécifique. Cependant, pour être pragmatique, il est
conseillé de distinguer trois principales classes qui polarisent environ
90% de la production de déchets biomédicaux. Ces grandes
catégories pourraient être : les déchets tranchants et
piquants, les déchets infectieux et cytotoxiques et les déchets
organiques (sang, fluides corporels et les déchets anatomiques
humains...). Toute structure doit être dotée d'installations de
traitement et/ou d'élimination des déchets solides et
liquides.
I.6.5.6
Technologies de traitement et d'élimination des DBM.
Il y a plusieurs méthodes de traitement des
déchets dont :
ð brûlage à l'air libre
C'est la combustion des déchets solides à des
températures très basses (inférieures à
400°C). Il peut se faire dans un endroit ouvert ou dans un endroit
protégé. Mais il se caractérise également par une
combustion incomplète des déchets (moins de 70%), des
émissions toxiques (métaux lourds, dioxine, furanes) et des
risques d'incendies.
ð enfouissement
Cette méthode consiste à enterrer les
déchets sans brûlage. Il est recommandé que la fosse ait 3
à 5 m de profondeur et 2m de large. Une fois pleine, les derniers 50 cm
sont remplis de matériau compact avec une épaisseur de 30cm.
C'est une technique simple, facile, adaptée aux petites quantités
de déchets, et qui n'entraîne pas de pollution
atmosphérique (pas de combustion).C'est une méthode qui n'est pas
sûre. Elle est plus adaptée pour l'élimination des
déchets anatomiques c'est-à-dire les déchets de la
catégorie B1 (membres amputés, placenta, etc.). L'enfouissement
peut se faire sur le site de l'hôpital ou à la décharge
municipale(le plus fréquent).
ð incinération
Elle constitue l'une des principales méthodes de
traitement des déchets. Il existe deux types
d'incinération :
o l'incinération contrôlée à haute
température (plus de 1000°C) capable de traiter correctement tous
les types de déchets issus d'activités de soins. Elle utilise de
grandes installations modernes et est adaptée pour un réseau
centralisé car très coûteuse. Elle permet une combustion
complète des déchets et réduit les émissions
toxiques.
o l'incinération à température moyenne
(850-1000°C) : elle est mieux adaptée aux centres
médicaux et hospitaliers. Elle permet une réduction
considérable du volume des déchets (entre 75 à 90%), une
stérilisation complète des déchets contaminés, et
empêche la réutilisation des aiguilles. Cette méthode
demeure de nos jours la plus appropriée pour l'élimination des
déchets biomédicaux.
ð traitement des déchets liquide
Les eaux usées provenant des formations sanitaires, et
particulièrement les eaux de laboratoire, devraient faire l'objet d'une
épuration physicochimique, biologique et bactériologique
particulière. La désinfection chimique est certainement la
méthode la plus efficiente pour le traitement des eaux usées
infectieuses. Au niveau des hôpitaux, il est préférable,
compte tenu des importants volumes d'eaux, d'opter pour un traitement
physicochimique qui inclue un poste de
désinfection29.
I.6.5.7 Risques
liés à la gestion des DBM
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
considère que la gestion sûre et durable des déchets
d'activité de soins est un impératif de santé publique et
de la responsabilité de tous30. Les risques liés
à une mauvaise gestion des DBM portent globalement sur :
ü les blessures accidentelles : risques d'accident
pour le personnel de santé,les usagers des FS, les enfants et les
récupérateurs non avisés ;
ü les intoxicationsaiguës (produits chimiques), des
infections nosocomiales ;
ü accidents d'exposition au sang (AES) ;
Pour ce qui concerne les infections, les catégories
suivantes sont identifiées :
ü les maladies virales telles que le VIH/SIDA,
l'hépatite virale B et A, la fièvrehémorragique à
virus d'Ebola ;
ü les maladiesbactériennes telles que la
tuberculose, les streptocoques, la fièvretyphoïde, etc.;
ü les maladies parasitaires telles que la dysenterie
amibienne, les ascaridiases, etc. ;
ü La contamination de la chaine alimentaire : les
animaux domestiques en quête de nourriture au niveau des décharges
publiques ou sauvages peuvent ingérer ces types de déchets, ce
qui peut entraîner une propagation potentielle de maladies et de
contaminants chimiques à travers la chaine alimentaire.
Les personnes exposées dans le processus de gestion des
DBM sont principalement :les professionnels de la santé, les
techniciens de surface, les agents d'entretien, les préposés
à l'incinération, les agents des sociétés
privéesde collecte des DBM, les récupérateurs informels
(enfants de la rue, les femmes, les malades mentaux, les populations).
I.6.5.8 Rôles
et responsabilités des différents acteurs de la gestion des DBM
I.6.5.8.1 Personnel du CHUSS
Ü Personnel administratif
Le personnel administratif à l'image du Directeur de
l'établissement intervient à tous les niveaux du processus de
gestion. Il doit :
ü constituer le Comité de Gestion des DBM et
nommer les différents membres et leurs responsabilités ;
ü établir un plan de gestion des déchets au
niveau de l'établissement de soins ;
ü prévoir le budget spécifique à la
rubrique gestion des déchets ;
ü mettre à la disposition du personnel les moyens
nécessaires (sacs et poubelles de couleurs différentes
recommandées, conteneurs, chariots...)31.
Ü Responsable du service d'hygiène du
CHUSS
Il représente l'acteur principal de la gestion des
déchets au niveau de son établissement. A cet effet, il est
chargé de :
ü coordonner l'élaboration du plan et des
procédures internes de gestion des DBM ;
ü coordonner les opérations de gestion des
déchets au niveau des différents sites de production depuis la
production jusqu'à l'évacuation finale.
ü coordonner la mise en oeuvre et du suivi du plan de
gestion des DBM ;
ü définir les rôles et
responsabilités dans la gestion des DBM poste par poste ;
ü collaborer avec les autorités municipales pour
les questions relatives à l'évacuation et l'enfouissement des
déchets d'activités de soins à
risque31.
Ü Personnel de soins
Constitué par l'ensemble des prestataires de soins
médicaux et paramédicaux, ils produisent les
déchetsbiomédicaux et sont chargés du tri
systématique lors de cette production.Ce personnel doit :
ü respecter le tri sélectif et le conditionnement
correct des déchets ;
ü s'assurer que les sacs sont remplis aux 3/4,et
convenablement fermés.
I.6.5.8.2 Sociétés
privées
Ü Société privée Tiahoun
Agence Commerciale (TAC)
Elle s'occupe de l'entretien des locaux du CHUSS, lavage,
désinsectisation et dératisation. Elle emploie 84 agents dont un
(1) référent et deux(2) contrôleurs.
Ü Société privée
Multipresta
Elle s'occupe du balayage de la cours, de l'entretien des
sanitaires, de l'évacuation des ordures ménagères, eaux
usées et excrétas du CHUSS. Elle emploie 27 agents dont un (1)
référent et deux(2) contrôleurs.Pour le transport hors du
site des déchets ménagers, la société fait appel
à la société SyaKini qui vient exécuter cette
activité ponctuellement.
Ü Société privée Consortium
Commercial Prestation (CCP)
Elle s'occupe de la gestion des DBM au CHUSS. La collecte, le
stockage, le transport interne, le brûlage et l'élimination vers
des endroits inconnus.Elle emploie 8 agents dont un (1) référent
et deux(2) contrôleurs.
Ces sociétés privées impliquées
dans la gestion des DBM devront :
ü se conformer aux règlements officiels et normes
en matière de protection de l'environnement ;
ü acquérir des fournitures adéquates pour
la gestion des DBM (collecte, traitement,transport, stockage,
élimination) ;
ü opérer en tant que contractuels avec les
unités de production des DBM. 31
I.6.5.8.3 Municipalité
Les municipalités devraient désigner leur
dépotoir, selon les normes et modèles définispar le MECV,
pour éviter la pollution du sol, de l'eau et de l'air en recevant les
DBM.Des zones spécifiques devront être réservées
pour les DBM. En plus, ils devrontlégiférer pour interdire (ou
refuser de recevoir) le mélange de DBM avec des déchetsnon
infectieux, ils devront aussi interdire le dépôt sauvage des DBM
et ériger unsystème efficace de gestion des déchets au
niveau des dépotoirs (matériel pourcouverture, restriction pour
l'accès de personnes non autorisées, équipements
deprotection, etc.)7.
I.6.6 Synthèseet analyse critique des études
antérieures
Dans la revue documentaire, nous nous sommes
intéressés aux travaux relatifs à la gestion des DBM.
Selon ces travaux, plusieurs aspects déterminent la gestion
inadéquate des DBM dans les structures de soins. Il s'agit
essentiellement de ceux liés à l'organisation de la gestion des
DBM, à la disponibilité des ressources et à l'implication
des STM.
Ü Organisation de la gestion des DBM
De mêmeA.Mariama, dans une étude
transversale menée au Niger en novembre 2008 sur « Analyse
situationnelle de la gestion des déchets dans le district sanitaire de
Niamey II » révèle que sur un échantillon de 136
personnes impliquées dans la gestion des déchets
médicaux100% des formations sanitaires ne font pas de tri à la
base. Seules les seringues et aiguilles sont triées dans de boîte
de sécurité, le reste des déchets se retrouve dans des
poubelles plastiques. Il n'existe pas de système de collecte des
déchets au district sanitaire de Niamey II. La méthode de
brûlage est utilisée dans 67% des FS de notre échantillon.
Cependant des déchets sont encore laissés à l'air libre
dans 33% des cas. Au DS de Niamey II, l'élimination des déchets
se fait dans 66,66% des cas par brûlage tandis que 33,34% des FS de notre
échantillon les abandonnent sur les dépotoirs sauvages, à
l'air libre mettant ainsi en danger l'environnement et les enfants jouant
autour de ces dépotoirs32. Les résultats de
cette étude sont évocateurs, ils montrent que les
procédures et les normes de gestion des DBM ne sont pas bien
respectées. Notre présente étude se penchera sur
l'existence des procédures écrites et le respect des normes
écrites de gestion des DBM qui pourront aider les acteurs à une
meilleure gestion des DBM.
Dans une étude transversale à visée
descriptive menée sur le thème : «Evaluation de la
gestion des déchets liés à la vaccination dans le district
sanitaire de Léo »au Burkina Faso, en 2005 K. Jean.L.
a révélé que 100% des centres de santé du
district sanitaire de Léo pratiquaient le brûlage à ciel
ouvert comme méthode de traitement des déchets piquants
vaccinaux. Il affirme par ailleurs que la totalité du personnel
enquêté ignore l'existence de textes relatifs à la gestion
des déchets vaccinaux. De même, aucune structure sanitaire ne
disposait d'un plan de gestion des déchets. Ces résultats sont
expressifs, bien que l'étude se soit uniquement limitée aux
déchets piquants issus de la vaccination.Notre étude
étendra cette réflexion à la plupart des déchets
biomédicaux pour un état des lieux global sur les
DBM33.
Ü Disponibilité des ressources pour la
gestion des DBM
Toujours dans la recherche des difficultés liées
à la gestion des DBM dans les hôpitaux, N. Mbouna&
autres, enavril 2012 au Sénégal ont mené une
étude transversale descriptive sur « la Gestion des
déchets biomédicaux au sein de cinq structures
hospitalières de Dakar, Sénégal ». Il ressort de
cette étude que le tri des DBM était inadapté dans 53,5 %
des services et l'utilisation du système de codage par couleur effective
dans 31,4 % des services. Le transport des DBM vers le lieu de stockage central
se faisait à l'aide des tables roulantes ou de chariots dans 67,4 % des
services et de brouettes dans 33,7 %. L'élimination des DBM était
effectuée dans de vieux incinérateurs ou des fours artisanaux,
avec d'importantes émanations de fumées. Les conditions de
travail étaient jugées mauvaises par 81,3 % des travailleurs
interrogés et les équipements de protection individuelle
disponibles dans seulement 45,3 % des services34. Cette
étude a eu le privilège de mettre l'accent sur les ressources
matérielles et les différentes étapes de la gestion des
DBM dans ces cinq structures de référence. Mais elle n'a pas
abordé l'aspect participatif des acteurs communaux. Notre étude
s'appesantira sur ce volet important de la gestion des DBM.
Enfin,M.Ibrahim.M., en juin 2010 dans le
cadre de son mémoire a réalisé une étude
transversale à visée descriptive sur : « Gestion
des déchets solides au CHU-YO : Diagnostic et perspectives de
gestion durable », révèle queles 131
enquêtés sur la question 15,27% n'avaient aucune idée des
risques. Sur cette question, on note aussi que 7 des19 agents des
sociétés privées enquêtés soit 36,84%
ignoraient les risques liés à la mauvaise GDSBM. Aussi 5 des 24
garçons/filles de salles soit 20,83% ignoraient les risques liés
à lamauvaise GDBM.Le personnel privé chargé de la collecte
des DSBM est sous équipé en matériels de travail et en
équipements de protection. Les agents chargés de la collecte, se
trouvant de ce fait, en contact permanent avec les déchets
infectés, sont des manoeuvres sans qualification et ayant un niveau
d'instruction bas35.Les résultats de cette étude
évoquent l'insuffisance du matériel et équipement des
prestataires privés et du CHU-YO, mais notre étude se penchera
sur le volet de l'organisation de la gestion des DBM en plus de cet aspect
déjà traité.
Ü Implication des services techniques municipaux
pour la gestion des DBM
En effet,K.Omar,dans une étude
transversale descriptive menée à Bamako en septembre 2007
sur : « La prise en compte de la gestion des déchets
spéciaux (déchets biomédicaux) dans le processus de
planification communale » a trouvé dans la commune VI de
Bamako, que des structures sanitaires ne possèdent pas un dispositif
approprié de gestion des déchets qui sont produits. Ces
déchets biomédicaux sont conditionnés en même temps
dans les mêmes poubelles que les déchets ordinaires et
acheminés dans les mêmes décharges.
Notre étude a porté spécifiquement sur le
CHUSS en tant que structure de référence située dans une
commune urbaine. Elle a abordé le niveau d'implication des services
techniques municipaux dans la gestion des DBM produits dans sa
commune36.
En plus, N. Mbounaen novembre 2008 dans le
cadre de son mémoire de fin d'étudesa réalisé une
étude transversale à visée descriptive intitulée:
« étude du système de gestion des déchets
biomédicaux dans le district sanitaire de Matam (Sénégal)
en 2007 : aspects techniques, coûts et financement » a
révélé qu'en matière d'implication des 39
élus et partenaires dans la gestion des DBM, 79,5% des acteurs
interrogés pensent que les déchets biomédicaux ne
présentent pas de risques pour les populations exposées et les
malades ; 84,6% pensent que le personnel et l'environnement n'encourent
aucun risque. La majorité des partenaires (94,9%) affirment que la
gestion des DBM n'est pas une priorité dans leur programme.
Moins d'un cinquième des acteurs (17,9%) s'implique
réellement dans la gestion des DBM37. Cette implication
s'est matérialisée par un appui en ressources humaines et
financières dans 12,8% des cas.Son étude a concerné
l'implication de plusieurs acteurs de développement dans la GDBM tandis
que la nôtre se limitera spécifiquement à l'implication de
la municipalité dans la gestion des déchets biomédicaux du
CHUSS dans la commune urbaine de Bobo Dioulasso.
En somme, ces études antérieures ont mis en
évidence divers obstacles à la gestion des déchets
biomédicaux résumés comme suit: manque de matériels
et d'équipements adéquats, insuffisance de procédures
adéquates de gestion des DBM, insuffisance d'implication des
municipalités. Au regard de ces résultats, nous pensons que ceux
de notre étude pourraient être un complément pouvant
contribuer à une meilleure gestion des DBM au CHUSS.
I.7 Cadre de référence
I.7.1 Description du cadre référence
Notre cadre de référence s'est inspiré de
la revue de la littérature qui nous a permis d'avoir des informations
nécessaires à sa réalisation.
ð variable dépendante
Gestion des déchets biomédicaux au CHUSS de Bobo
Dioulasso.
ð variables indépendantes
Au vu de nos hypothèses,les variables
indépendantes sont :
Ü organisation de la gestion des DBM au CHUSS.
Ü disponibilité des ressources pour la gestion des
DBM au CHUSS.
Ü implication des services techniques municipaux(STM)
à lagestion des DBM au CHUSS.
La variable dépendante, gestion des déchets
biomédicaux au CHUSS est donc influencée par ces trois variables
indépendantes.
I.7.2 Définition et opérationnalisation des
variables de l'étude
La qualité de la gestion des déchets
biomédicaux au CHUSS dépend en grande partie de plusieurs aspects
dont l'organisation de la gestion des DBM; la disponibilité des
ressources (financières, personnels qualifiés, matérielles
et d'équipements) ; et de l'implication des services techniques
municipaux. Ainsi nous allons définir ces différents aspects afin
de mesurer leur poids sur le mécanisme de gestion des DBM au CHUSS.
Ü Organisation de la gestion des DBM au
CHUSS.
L'organisation de la gestion des DBM comporte un ensemble
d'éléments qui serontappréciés à travers:
v le cadre décisionnel et de suivi de l'organisation de
la gestion des DBM.
Ce cadreconstitue un ensemble de dispositions administratives
et organisationnelles relatives à la gestion des DBM dans une structure
de soins. Il s'agit de vérifier l'existence de ces instruments
administratifs :
o les documents de stratégies et cadre
réglementaireen matière de gestion des DBM.
L'existence de ces documents et textes renforcent le respect
des procédures et normes écrites par les acteurs et donc
améliore la prise en charge des DBM. Ces documents et textes servent de
référentiels pour une bonne gestion des DBM. Ce sont :
ü le guide de bonnes pratiques et de procédures en
matière de gestion des DBM et assimilés ;
ü le rapport provisoire d'actualisation du plan de
gestion des DBM ;
ü la stratégie nationale de gestion des
DBM ;
ü la stratégie nationaled'hygiène
hospitalière ;
ü le décret portant organisation de la gestion des
déchets biomédicaux et assimilés au Burkina Faso ;
ü la loi portant code de l'hygiène publique au
Burkina Faso ;
ü la loi portant Code de la Santé Publique au
Burkina Faso.
o comité de gestion des DBM fonctionnel.
C'est un organe qui est chargé de superviser les
activitésde gestion à travers la vérification du respect
des procédures et normes édictées dans la matière.
Sa présence et son fonctionnement contribue énormément
à l'amélioration de la gestion des DBM. Il sera mesuré en
fonction des réponses des enquêtés sur sa
disponibilité.
o plan de gestion des DBM.
Une gestion appropriée des DBM repose sur une bonne
planification et la participation active de tous les acteurs impliqués.
Ces conditions ne peuvent être réalisées sans
l'élaboration d'un plan de gestion des DBM. Ceplan permet aux
différents acteurs du CHUSSde disposer d'un document
référentielet d'organiser des activités de gestion des
déchets biomédicaux.
o définition des rôles et responsabilités
des acteurs de la gestion des DBM.
C'estune répartition claire des procédures de
gestion entre les personnes chargées de gérer les DBM. Elle
permet d'attribuer à chaque étape de la gestionune
catégorie de personnel qui est chargé de son exécution
correcteet de faire le relaisde l'étape suivante à une autre
catégorie de personnel. Elle est importantedans la gestion des DBM car
elle favorise une implémentation dans la qualité de la gestion.
Elle doit êtreélaborée et affichée dans les
différents services à la connaissance de tous.
v procéduresécritesde gestion des DBM dans les
services et unités de soins du CHUSS.
Il s'agit des principales étapes du protocole de
gestion des DBM décrites dans les différents documents de
stratégies sus cités. Nous apprécierons ainsi la
disponibilité de ces procédures et normes écrites dans les
services et unités de soins.
o tri et ségrégation au lieu de production.
Chaque type de DBM doit être mis dans le contenant
indiqué et conformément au code de couleur. Si le tri est bien
mené, il permet de minimiser les DBM et de rendre la gestion plus
efficace. C'est le personnel soignant qui est chargé de faire le tri
systématique pendant la production. Pour ce faire, la procédure
du tri doit être disponible et affichée dans les salles de soins
afin de faciliter le tri.
o collecte des DBM
Elle se fait lorsque les poubelles sont pleines et doit se
faire de manière à éviter le mélange des
différents types de DBM. Elle facilite la gestion des DBM si elle est
conduite régulièrement et conformément aux
procédures et normes écrites. Cette étape est
assurée par les agents de collecte et de nettoiement des la
société privée. La procédure de collecte doit
être décrite et affichée afin de permettre son
application.
o transport interne et externe.
Elle consiste à l'enlèvement et
l'évacuation des DBM hors des unités de soins ou totalement hors
du CHUSS, ce qui permet d'éloigner les malades, le personnel des DBM.
Les agents des sociétés privées doivent transporter les
DBM avec des moyens de transport adéquats tout en respectant les
procédures prescrites. Ceci permet d'éviter le déversement
des DBM pendant le transport. Le transport interne et externe des DBM
répond à des procédures et normes décrites.
o stockage des DBM
Le stockage est l'étape du regroupement des DBM
collecté dans un lieu ou site sécurisé. Il permet
l'isolement et le contrôle des DBM. Si les DBM sont bien stockés,
cela contribue à renforcer l'hygiène du milieu de soins et
hospitalier. Cette étape est aussi assurée par le personnel de la
société privée et elle doit être en
conformité avec les procédures et normes prescrites.
o traitement et l'élimination
Il s'agit de la prise en charge des DBM surtout de ceux
hautement infectieux afin de les rendre inoffensifs pour la nature et les
humains. Les agents de collecte, après le stockage doivent traiter les
DBM tout en suivant les procédures ettechniques prescrites en fonction
de la nature des DBM avant de procéder à l'élimination
finale dans un site aménagé à cet effet.
v Respect des normes écrites de la GDBM.
La gestion des DBM exige le respect d'un certain nombre
derèglesprescrites. L'application de cesnormes écrites est
indispensable pour l'amélioration de la qualité de gestion des
DBM dans une structure de soin. Pour notre étude, nous allons
apprécier l'effectivité de ce respect par les acteurs à
travers les éléments suivants :
o utilisation de sachets poubelles codifiés.
Il s'agit ici de savoir si le personnel de soins utilise les
trois types de couleurs de sachets poubelles en fonction des types de DBM qu'il
produit. Cette norme écrite permet le tri et donc contribue à une
gestion efficace des DBM au CHUSS.Elle est respectée si chaque DBM est
mis dans la couleur indiquée (noire, rouge, jaune).
o délai de stockage des DBM.
C'est une norme qui favorise l'évacuation rapide des
DBM, donc évite le stockage à long terme. Le respect du
délai de 48 heures estimées par l'OMS comme norme par les agents
collecteurs est un indicateur important dans la gestion des DBM au CHUSS.
o niveau de remplissage des poubelles et boîtes de
sécurité.
Il permet d'éviter le remplissage débordant des
poubelles et le déversement du surplus dans les salles de soins et
couloirs.Le respect de cette norme par les agents collecteurs est un atout pour
la gestion des DBM au CHUSS. L'OMS établie à 3/4 le niveau de
remplissage à ne pas dépasser.
o fréquence de collecte des DBM.
Elle régule l'enlèvement de façon
régulière les DBM dans les services et unités de soins et
contribue à réduire l'exposition directe aux DBM.Une
programmation claire de la fréquence de collecte des DBM contribuera
efficacement à la gestion des DBM. Si elle est bien suivie, elle permet
de rendre le cadre hospitalier propre. Cette norme est respectée par les
agents de collecte si elle effectuée de manière
journalière.
Ü Disponibilité des ressourcespour la
gestion des DBM au CHUSS.
La disponibilité des ressources permet au CHUSS de
gérer efficacement les DBM produits. La faible disponibilité des
ressources est source de gestion inadéquate des DBM. Dans notre
étude, la disponibilité des ressources a été
appréciée selon :
v personnel qualifié
La disponibilité du personnel en termes de nombre
d'agents préposés, de qualification, d'ancienneté est une
donnée importante pour apprécier la gestion des DBM. Si le
personnel est disponible en nombre suffisant et en qualité, la gestion
des DBM s'applique aisément.
o nombre d'agents affectés.
L'effectif du personnel qualifié est capital pour une
bonne pratique de la gestion des DBM. Cet effectif, s'il est important permet
d'optimiser l'organisation de la gestion des DBM et de booster le processus de
gestion.
o qualification.
La responsabilité et le rôle de l'agent dans la
gestion des DBM est fonction desaqualification professionnelle d'où sa
place dans l'appréciation des ressources humaines. Il s'agit
d'apprécier le niveau de technicité de l'agent en
matièrede gestion des DBM.
o ancienneté.
L'ancienneté c'est le temps passé dans une
fonction, un emploi depuis la prise de fonction. Elle permet à l'agent
d'acquérir un certain nombre d'expériences dans le domaine
où il exerce. Au niveau du CHUSS l'ancienneté dans la gestion des
DBM est un paramètre à prendre en compte au vue de la charge de
travail et les exigences du tri. Dans notre enquête, elle est acceptable
si elle atteint au moins 2 ans.
v ressources financières
La disponibilité des ressources financières
permet d'accompagner la gestion des déchets pour le fonctionnement,
l'achat de matériel adéquat, l'achat des produits d'entretien et
des moyens techniques de traitement. Elle participe considérablement
à l'efficacité de la gestion des DBM. Pour notre étude
elle repose sur l'appréciation des sources de financement, des montants
alloués, et de la dotation budgétaire.
o source.
Elle peut être l'Etat ou des partenaires au
développement. Si plusieurs sources financent la gestion des DBM, cela
témoigne de l'engagement de partenaires aux côtés du CHUSS
et donc d'une disponibilité financière suffisante pour prendre en
charge les DBM(Etat, les partenaires, les fonds propres, les
collectivités territoriales).
o montant alloué.
C'est la somme attribuée à la structure pour
prendre en charge ces déchets. Si cette somme est insuffisante, la
gestion peut subir un coût important car certaines procédures
seront négligées. Dans notre étude cette somme est
jugée suffisante si elle atteint 0,25% du budget du CHUSS(OMS).
v matériel et équipement.
Elle constitue l'ensemble du matériel et
d'équipements appropriés. En effet, ils contribuent en grande
partie à l'amélioration de la qualité de la gestion. Ils
reposent essentiellement sur :
o poubelles codifiées.
Les poubellessont des contenants qui reçoivent les
déchets par catégorie en fonction des couleurs de celles-ci.
Elles doivent être disponibles en quantité suffisante et avoir un
volume conséquent afin de contribuer efficacement à la gestion
des DBM. Selon l'OMS les poubelles doivent être codifiées en code
couleur (rouge, jaune, noire) et en fonctions des types de DBM.
o boîtes de sécurité
Ce sont des boîtes adaptées à la
réception des déchets piquants. Elles sont destinées aux
aiguilles et objets piquants. Leur disponibilité en quantité
suffisante détermine une bonne gestion des DBM.
o sachets poubelles codifiées.
Ce sont des contenants fragiles destinés à
l'usage simultané avec les poubelles. Selon l'OMS les sachets poubelles
doivent être codifiées de couleurs différentes (rouge,
jaune, noire) et en fonction des types de DBM. Ils doivent être en
quantité suffisante car ils sont remplacés dès qu'ilssont
remplis au 2/3. Leur utilisation favorise une bonne pratique de la gestion des
DBM.
o incinérateur.
C'est un équipement destiné à la
destruction ou l'élimination partielle des DBM. Son existence au
CHUSSest un indicateur important dans la gestion des DBM. Il permet de
réduire une quantité importante de DBM en cendre, ce qui rend
l'enlèvement et le transport plus sécurisés.
o moyens de transport utilisés.
Le transport des DBM sur le site de destruction doit se faire
avec des chariots poubelles, brouettes à l'intérieur du CHUSS ou
avec un véhicule adapté vers le Centre d'Enfouissement Technique
(CET). Leur disponibilité en nombre suffisant détermine la
qualité de la gestion des DBM.
o site de stockage intermédiaire.
Les DBM collectés doivent être stockés
dans un local fermé, éclairé, aéré,
inaccessible aux animaux, aux intempéries et au grand public. Cela
réduit le risque d'exposition et de contamination;
o combinaison spécifique (Blouse, Masques, lunettes,
gants).
Le matériel de protection suivant doit être
disponible dans les services et unités: les gants de ménage, les
blouses, les paires de bottes, les lunettes, les masques, et les bavettes. Ce
matériel est important pour la prévention des infections
nosocomiales, les maladies professionnelles et autres risques de
contaminations.
o installation de traitement des déchets liquides.
C'est un dispositif primordial qui permet de traiter les
déchets liquides conformément aux recommandations internationales
et d'éviter la contamination des nappes phréatiques. Sa
disponibilité faciliterait la gestion des DBM au CHUSS.
Pour apprécier ces ressources matérielles nous
avons fixé le niveau acceptable de performance (NAP) à 80%. Le
niveau est considéré « satisfaisant » si le pourcentage
des « Oui» est supérieur ou égal à 80%. Par
contre, il est jugé insatisfaisant si le pourcentage est
inférieur à 80%. Le calcul est fait en divisant le nombre de
« Oui » parl'ensemble des éléments
à apprécier dans chaque outil.
Ü Implication des services techniques
municipauxà la de gestion des DBM au CHUSS.
L'implication des services techniques municipaux (STM) aux
côtés des responsables du CHUSS permet de renforcer les ressources
et donc d'améliorer la gestion des DBM. Pour notre étude nous
avons apprécié quelques aspects pouvant déterminer le
niveau d'implication des STM dans la gestion des DBM au CHUSS. Il s'agit
essentiellement de :
v existence de cadre formel d'échange sur la gestion
des DBM entre le CHUSS et les STM.
L'existence d'un cadre de concertation entre les
différents acteurs intervenant dans la gestion des DBM constitue un lieu
d'échange d'expériences, de concertation, et de résolution
des difficultés liées à la gestion des DBM. En outre, la
tenue régulière de ce cadre permet également d'harmoniser
les activités de gestion et d'améliorer la sécurité
sanitaire des DBM dans la commune urbaine de Bobo Dioulasso.
v prise en compte de la spécificité des DBM dans
le PDC.
Il s'agit pour nous de s'assurer que le plan communal de
développement (PDC) intègre les activités de gestion des
DBM du CHUSS. Cette prise en compte montre l'intérêt et
l'engagement des autorités municipales à une meilleure gestion
des DBM dans leur ressort territorial. Elle permettra une élaboration de
stratégies et d'activités enfaveur de la gestion des
DBM ;
v allocation budgétaire de la gestion des DBM dans le
PDC.
Ce volet marque l'implication financière des STM
à une bonne gestion des DBM. Cette allocation budgétaire
renforcera la disponibilité des ressources, ce qui améliorera la
gestion des DBM.
v participation à des activités de gestion des
DBM.
C'est un élément important qui détermine
l'implication des STM à la gestion des DBM. Cette participation des
autorités communales aux activités permettra de renforcer la
rigueur dans le respect des procédures et normes de gestion des DBM.
v existence d'un site communal aménagé et
protégé pour le déversement des DBM.
Cette composante permet d'apprécier la volonté
politique des autorités municipales à la bonne gestion des DBM.
Cette infrastructure destinée à recevoir ces types de
déchets permettra d'éviterles fouilles des décharges par
la population,la pollution de l'environnement et les nappesphréatiques
par les DBM.
I.7.3 Relations entre les variables
I.7.3.1 Relations
entre variablesindépendantes et variabledépendante
ð L'organisationest un aspect qui favorise la gestion
rationnelle des DBM au CHUSS. L'absence de cadre décisionnel et de
suivi, l'absence desprocéduresécrites ; et le non-respect
des normes impactent négativement sur la gestion des DBM. Par
conséquent les agents n'effectueraient pas le tri systématique
par manque d'une organisation performante ou par laxisme. Cette situation peut
conduire à une gestion chaotique des DBM.
ð La disponibilité des ressources influe sur la
gestion des DBM au CHUSS. Le manque des ressources émousse les efforts
de gestion des DBM. En effet, il entraîne une surcharge et des conditions
de travail peu agréables conduisant à une démotivation des
agents intervenants dans la gestion malgré leurs compétences et
leurs bonnes volontés.
ð L'implication des STMest importante pour la gestion des
DBM au CHUSS. L'insuffisance de participation des STMfreine la gestion des DBM,
car elle limite les efforts des responsables du CHUSS en matière de
mobilisation de ressources en faveur de la gestion des DBM. Cette implication
constitue en elle-même une assistance technique et une volonté
politique manifeste à la promotion du développement durable.
Il ressort de cette analyse que la gestion des déchets
biomédicaux est dépendante de l'action de trois variables
indépendantes. Nous pouvons donc retenir que pour une gestion efficace
des déchets biomédicaux au CHUSS de Bobo Dioulasso, il faut agir
sur ces trois variables indépendantes.
I.7.3.2 Relations
entre les variables indépendantes
Ü Relations entre la disponibilité des
ressources et l'organisationde la gestiondes DBM.
Lorsque les ressources sont disponibles en quantité
suffisante et conforme pour la gestion des DBM, la mise en oeuvre de
l'organisation de la gestion des DBM est alors facilitée. Si le
matériel de collecte recommandé est disponible en quantité
suffisante et répond aux standards, le respect desprocédures et
normesdécrites dans les différents documents de stratégies
s'accommodent sans difficultés. En retour, une bonne organisation de la
gestion permettra aux agents d'utiliser rationnellement les ressources mises
à leur disposition en matière de gestion des déchets. Ces
deux variables sont liées et entretiennent une relation
réciproquement avantageuse dans la gestion des DBM.
Ü Relations entre l'implication des STMà
la gestion des DBM auCHUSS etla disponibilité des
ressources.
Lorsque les STM adhérent et s'impliquent au processus
de gestion des DBM, ils contribueront à l'amélioration de la
disponibilité des ressources par une allocation budgétaire et/ou
dotation de matériels de collecte supplémentaire qui permettra le
renforcement de la gestion des DBM. Cette disponibilité des ressources
entraînera une amélioration de la gestion des DBM, de
l'hygiène hospitalière etsuscitera une motivation plus accrue des
autorités communales aux côtés des responsables du
CHUSS.
Ü Relations entre l'implication des STMet
l'organisation de la gestion desDBM au CHUSS.
L'implication des STM à la gestion des DBM contribue
à l'amélioration de l'organisation de la gestion des DBM au
CHUSS. En effet, cette implication permettra d'instituer un cadre
d'échangefructueuxentre le CHUSS et les STM pour une bonne organisation
de la gestion des DBM au CHUSS. Lorsque l'organisation est bonne elle facilite
l'implication des STM.
Au vu de ces relations d'interdépendance d'une part
entre la variable dépendante et les variables indépendantes et
d'autre part entre les variables indépendantes, nous pouvons
synthétiser notre description à travers ce schéma du cadre
conceptuel :
I.7.4 Schéma du cadre conceptuel
DISPONIBILITE DES RESSOURCES.
Ü Ressources Humaines
ü nombre d'agents affectés ;
ü qualification ;
ü ancienneté ;
Ü Ressources financières
ü montant alloué ;
ü sources ;
Ü Matériels et
équipements
ü Poubelles codifiées ;
ü boîtes de sécurité ;
ü sachetspoubelles codifiés ;
ü incinérateurs ;
ü moyens de transports utilisés ;
ü site de stockage intermédiaire ;
ü installation de traitement de déchets
liquides ;
ü combinaison spécifique.
IMPLICATION DES STM.
o existence de cadre formel d'échange entre le CHUSS et
les STM ;
o prise en compte de la spécificité des DBM dans le
PDC ;
o allocation budgétaire de la gestion des DBM dans le
PDC ;
o participation aux activités de gestion des DBM ;
o existence d'un site communal aménagé et
protégé pour le déversement des DBM.
GESTION DES DBM
ORGANISATION DE LA GESTION DES DBM
CADRE DECISIONNEL ET DE SUIVI DE L'ORGANISATION DE LA
GESTION DES DBM.
existence de documents de stratégies et
cadre réglementaire ;
existence d'un comité d'hygiène
fonctionnel ;
existence d'un plan de gestion des DBM ;
définition des rôles et responsabilités des
acteurs.
Existence des procédures
écrites Respect des normes écrites
tri et la ségrégation au lieu de production
utilisation de sachets poubelles codifiés ;
collecte des DBM fréquence de collecte des DBM ;
stockage des DBM délai de stockage des DBM ;
transport interne et externe des DBM le niveau de remplissage des
poubelles.
traitement et l'élimination
Légende:
: Relations entre variables
indépendantes et variable dépendante
: Relations entre variables
indépendantes
Graphique 2: Schéma du cadre
conceptuel
I.8 CADRE ET CHAMP DE L'ETUDE
I. Notre étude a été menée au
Burkina Faso et a pour cadre la commune urbaine de Bobo Dioulasso et pour champ
le CHUSS. Avant de décrire le cadre et le champ de notred'étude,
nous allons d'abord présenter le Burkina Fasoet la région des
Hauts Bassins en bref.
I.8.1 Bref
aperçu sur le Burkina Faso et de la région des Hauts Bassins
Le Burkina Faso est un pays enclavé d'Afrique
occidentale. Il couvre une superficie de 272967 Km2sa population est
estimée en 2012 à 16.779.20738 dont 48,3%
d'hommes et 51,7% de femmes39. En 2015, selon une projection
de l'INSD la population du Burkina Faso passera à 18.450.494
habitants40.Il est limité au Nord et à l'Ouest
par le Mali, à l'Est par le Niger, au Sud par la Côte d'Ivoire, le
Ghana, le Togo et le Bénin. Sur le plan administratif, le pays est
divisé en 13 régions, 45 provinces, 354 communes rurales et
urbaines, 8.228 villages.
Située dans la partie ouest du Burkina Faso, la
région sanitaire des Hauts Bassins est limitée au Nord par la
région sanitaire de la Boucle du Mouhoun,au Sud par la région
sanitaire des Cascades et du Sud-ouest, à l'Est par lesrégions
sanitaires de la Boucle du Mouhoun et du Sud-ouest, à l'Ouest par
laRépublique du Mali41.La population dela région
est estimée à 1.898.361 habitants en 2014 (projection de
l'INSD).
La région sanitaire des Haut-Bassins compte huit (8)
districts sanitaires dontsept (7) fonctionnels à savoir Dafra,
Dandé, Dô, Houndé, KarangassoVigué, Léna et
Orodara.
I.8.2 Cadre de
l'étude: la commune urbaine de Bobo Dioulasso.
Le cadre de notre étude est représenté
par la commune urbaine de Bobo Dioulasso.
I.8.2.1
Organisation structurelle des formations sanitaires dans la commune urbaine de
Bobo Dioulasso.
Le CHUSS est un hôpital de référence et
reçoit les malades du grand ouest du Burkina à savoirles
régions des Hauts-Bassins, des cascades, de la boucle du Mouhoun et du
Sud-ouest. En plus du CHUSS, la commune urbaine abrite d'énormes
infrastructures sanitaires publiques et privées qui produisent
également des DBM.
Tableau
III : Répartition des infrastructures sanitaires dans la
commune urbaine de Bobo Dioulasso42
Districts sanitaires
|
Structures publiques de santé
|
Structures privées de santé
|
Officine et dépôts
pharmaceutiques
|
Total
|
Dafra
|
25
|
20
|
24
|
69
|
Do
|
38
|
23
|
34
|
95
|
Total
|
63
|
43
|
58
|
164
|
Ces infrastructures sanitaires produisent des déchets
biomédicaux important sur le territoire communal. Cette production de
DBM peut être estimée comme suit :
Tableau IV :
Estimation de la production des DBM dans la commune urbaine de Bobo
Dioulasso.
Structures de santé de la commune de
Bobo
|
Production journalière de DBM7
|
Nombres de structures
|
Total production (kg/j)
|
CHUSS
|
70kg/j
|
1
|
70
|
CMA
|
3 kg/j
|
2
|
6
|
CM
|
2 kg/j
|
2
|
4
|
CSPS
|
1 kg/j
|
35
|
35
|
Dispensaire isolé
|
1 kg/j
|
2
|
2
|
Clinique Privée
|
3 kg/j
|
50
|
150
|
Infirmeries
|
1kg/j
|
15
|
15
|
Autres
|
1 kg/j
|
25
|
25
|
Total
|
|
132
|
307 kg/j
|
Les structures sanitaires de la commune produisent environ 307
kg/j de déchets biomédicaux, ce qui donne une production annuelle
estimée de : 112055 kg équivalant à 112,055 Tonnes de
DBM.
I.8.3 Champ de
l'étude: le CHUSS de Bobo Dioulasso.
Notre champ d'étude est le CHUSS situé dans la
commune urbaine de Bobo Dioulasso.
I.8.3.1
Présentationgénérale du CHUSS
I.8.3.2 Situation
géographique du CHUSS
Il est actuellement situé sur trois sites : le service
de psychiatrie localisé au secteur n°2 côté nord de la
Direction Régionale de la Santé des Hauts Bassins,
l'hôpital du jour situé au secteur n°1, rue n°118, le
site principal, situé au secteur N°8 (quartier Sikasso-Cira) est
limité à l'Est par la Trésorerie Régionale des
Hauts Bassins et la station de la Radiotélévision du Burkina
(RTB) antenne régionale de Bobo-Dioulasso ; à l'Ouest par
l'avenue du Gouverneur William PONTY et le quartier Sikasso-Cira ; au Nord par
le palais de justice et le CSPS de Sikasso-Cira et au Sud par l'Etat Major de
la 2ème Région Militaire.
I.8.3.3
Organisation et fonctionnement du CHUSS.
Le CHUSS fonctionne sous une triple tutelle:une tutelle
scientifique assurée par le Ministère de l'Enseignement
Secondaire Supérieur et de la Recherche Scientifique ; une tutelle
financière assurée par le Ministère de l'Economie et des
Finances ; et une tutelle technique assurée par le Ministère
de la Santé.Le CHUSS a une capacité d'accueil de 525 lits.
Ø Les départements
Les services cliniques et médico-techniques sont au
nombre de 36 et organisés en six (06) Départements à
savoir : la Chirurgie, la Gynécologie, Obstétrique et
Médecine de la Reproduction (DGOMR), la Médecine, la
Pédiatrie, la Pharmacie, le Laboratoire. Il existe un service d'imagerie
médicale non encore érigé en département.
Ø Les missions
Le CHUSS a pour missions : les soins curatifs,
préventifs et réadaptatifs, la participation à
l'enseignement, à la formation et l'encadrement des stagiaires de l'ENSP
Bobo et les étudiants de l'Institut National des Sciences de la
Santé (INSSA), la recherche médicale.
Ø Les partenaires
Le CHUSS est appuyé par certains partenaires dont le
PADS, le GIP ESTHERAID, l'OOAS, le Conseil régional des Hauts Bassins et
la commune de Bobo.
I.8.3.4 La
population couverte par le CHUSS.
La population totale couverte par le CHUSS est de 4.845.119
habitants, représentant les quatre régions suscitées
(Annuaire statistique 2012 MS). Le CHUSS couvre également les
régions voisines à savoir la Boucle du Mouhoun, les Cascades, et
le Sud-ouest.
Tableau V :
Répartition de la population couverte par le CHUSS43
Nom de la région
|
Population
|
Proportion (%)
|
Haut-Bassins
|
1.776.803
|
36,67
|
Cascades
|
661.936
|
13,66
|
Boucle du Mouhoun
|
1.677.018
|
34,61
|
Sud-ouest
|
729.362
|
15,05
|
Total
|
4.845.119
|
100
|
I.8.3.5
Hygiène et assainissement.
Au CHUSS de Bobo Dioulasso, l'hygiène et
l'assainissement sont précaires. Le cadre de vie est marqué par
une promiscuité non seulement interhumaine, mais également avec
les animaux. Le brûlage « à ciel ouvert » et
l'enfouissement des déchets biomédicaux demeurent les pratiques
privilégiées en matière de gestion des DBM.
I.8.3.6 Gestion des
DBM
I.8.3.6.1 Ressources humaines
Les ressources humaines chargées de la gestion des DBM
sont essentiellement composées des agents du CHUSS et des
sociétés privées. Pour une bonne gestion, un responsable
d'hygiène et des correspondants d'hygiènes ont été
nommés dans chaque unité ou service. Selon le plan de gestion des
DBM 2011-2016 du CHUSS, 35 agents repartis dans les différents services
de soins du CHUSS sont désignés pour suivre les procédures
de gestion des DBM.
Tableau VI :
Répartition du personnel au CHUSS en 2014.44
Catégories d'agents
|
Effectifs (ni)
|
Proportion (%)
|
Fréquence cumulée croissante
(%)
|
Personnels Administratifs
|
76
|
11
|
11
|
Médecins
|
99
|
14,32
|
25,32
|
Attachés de santé
|
169
|
24,45
|
49,77
|
Biologistes
|
29
|
4,19
|
53,96
|
Infirmiers (IDE/IB)
|
187
|
27,06
|
81,02
|
SFE/ME/AA
|
46
|
6,66
|
87,68
|
Garçon et filles de salles
|
53
|
7,67
|
95,35
|
Personnels de soutiens
|
27
|
3,9
|
99,25
|
Autres
|
5
|
0,72
|
100
|
Total
|
691
|
100
|
|
En plus de ce personnel du CHUSS, la société TAC
emploie 84 agents, la société Multiprestaemploie 27 agents, et la
société CCP emploie 8 agents.
I.8.3.6.2 Ressources
financières
L'OMS recommande un budget pour la gestion des DBM au moins de
0,25% du budget total de fonctionnement de l'hôpital et il doit
être prévu dans le cadre du budget d'hygiène de chaque
hôpital. Dans le plan de gestion des DBM 2011-2016 du CHUSS, il ressort
que la part du budget allouée à l'hygiène
hospitalière au CHUSS est essentiellement le coût des contrats de
nettoyage, de vidange et de réparation des sanitaires dont le cumul se
chiffre à un peu plus de cinquante millions (50.000.000) de francs
CFA.
I.9 METHODOLOGIE DE L'ETUDE
I.9.1 Type
d'étude
Il s'agit d'une étudede type transversal à
visée descriptive
I.9.2 Population
d'étude
I.9.2.1 Description
de la population d'étude
La population objet de notre étude est
constituéepar les services et unités de soins du CHUSSet les
différents acteurs intervenant dans la gestion des DBM et se repartit
comme suit :
Ü Les services et unités de soinsdu CHUSS.
Ils sont constitués par l'ensemble des services et
unités de soins des départements du CHUSS regroupés au
bloc de Sikasso-Cira et produisant des DBM.
Ü le personnel du CHUSS.
Il comprendessentiellement lepersonnel administratif,
médical, paramédical.
Le personnel administratif veille à l'organisation de
la gestion des DBM tandis que les autres constituent les acteurs qui produisent
et trientles déchets biomédicaux.
Ü les agents de la société
privéeCCP.
Trois sociétés privées interviennent au
CHUSS, mais nous avonsretenu la société CCP car c'est elle qui a
le contrat relatif à la gestion des DBM au CHUSS. Ces agents sont
chargés de la collecte, du transport, du stockage, du traitement et de
l'élimination finale des DBM selon le cahier de charges.
Ü le personnel des services techniques municipaux
(STM).
Ce personnel est chargé d'encadrer la gestion desDBM
dans la commune de Bobo Dioulasso. Ce personnel est donc en principe
impliqué dans la gestion des DBM.
I.9.2.2
Critères d'inclusion
Nos critères d'inclusions sont les suivants :
ü pour les services et unités de
soins
Être un service ou une unité de soins du CHUSS
dans le bloc de Sikasso-cira et produire des
déchetsbiomédicaux.
ü pour le personnel du CHUSS
o le personnel administratif ;
Être un personnel administratif du CHUSS exerçant
sa profession dans les services du bloc de Sikasso-cira au moins six mois avant
le début de l'enquête.
o les CUS/CUT/SUS/SUT, chef de service, correspondant
d'Hygiène ;
Être un CUS/CUT/SUS/SUT, chef de service, correspondant
d'Hygiène en poste de travail au moins six mois avant le début de
l'enquête au CHUSSet accepté participer à
l'enquête.
o les autres personnels de soins ;
Être un personnel soignant en poste de travail au moins
six mois avant le début de l'enquête au CHUSSet accepté
participer à l'enquête.
ü pour les agents de la société
CCP
Être un agent de la société CCP et ayant
une expérienced'au moins 6 mois dans le domaine de la gestion DBM et
accepter participer à l'enquête.
ü pour le personnel municipal
Être un agentdes services techniques municipaux de la
ville de Bobo en service depuis au moins 6 mois et intervenant dans la gestion
des déchets de la commune urbaine de Bobo Dioulasso.
I.9.3
Echantillon/Echantillonnage
I.9.3.1 Taille de
l'échantillon.
Conformément aux critères d'inclusion que nous
avons définis, notre échantillon se composecomme suit :
ü 37 services et unités de soins
du CHUSS ;
ü 3membres de l'administration ;
ü 34 Chefs de services ;
ü 43CUS/CUT/SUS/SUT ;
ü 35Correspondants
d'hygiènes ;
ü 62Autres personnels de soins ;
ü 8Personnels de la
société CCP ;
ü 3Personnels des STM.
Soit un total de 188 personnes à enquêter dans 37
services et unités de soins du CHUSS.
Pour la taille de l'échantillon des autres personnels
du CHUSS, l'OMS préconisant un échantillon variant de 1 à
50% de la population cible45, nous avons fait le choix de
retenir 13% de l'effectif des autres personnels du CHUSS(480). Cela nous donne
un échantillon de 62 personnes.
I.9.3.2
Échantillonnage
I.9.3.3 Services
enquêtés
ü Pour les services et unités de
soins.
Le champ de notre étude concerne tous les services de
production des DBM disponibles au CHUSS. Le choix des services à
enquêter a été exhaustif au bloc de Sikasso-cira. Les
services à enquêter dans le cadre de notre étude sont au
nombre de 37.
I.9.3.4 Personnel
du CHUSS
ü Pour le personnel
administratif ;
De façon raisonnée, le personnel suivant a
été retenu au regard de leur fonction administrative. Il s'agit
du:
o Directeur des Services Généraux ;
o Directeur des Hospitalisations et de la Qualité des
Soins ;
o le responsable du service de l'hygiène
hospitalière ;
ü Pour les CUS/CUT/SUS/SUT, chefs de services,
correspondants d'Hygiènes ;
De façon exhaustive, cette catégorie de
personnel a été également retenue au regard de leurs
responsabilités dans les services et dans la gestion des DBM.
o les CUS/CUT/SUS/SUT ;
o les chefs de services ;
o les correspondants d'hygiène.
ü Pour les autres personnels du
CHUSS ;
Il s'agit du personnel de soins administrant les soins aux
malades et produisant à cet effet des déchets biomédicaux
dans les différents services et unités de soins.
Nous avons procédé par un échantillonnage
accidentel des agents du jourpar service retenu pour l'enquête. Cela a
consisté à observer lesagents qu'on trouve entrain de
travailler(remplir ses tâches quotidiennes) et on coche la grille
d'observation. Si une norme est respectée on coche dans la case
« Oui » dans le cas contraire on coche dans la case.
« Non »
I.9.3.5 Personnel
des sociétésprivées de nettoyage et de collecte des
DBM
De façon exhaustive, l'ensemble du personnel dela
société privée CCP de gestion des DBM présent au
moment de l'enquête a été retenu.
I.9.3.6 Personnel
des STM
De façon raisonnée, il a été
retenu dans l'enquête :
o le Directeur des services techniques municipaux ;
o le Directeur adjoint du STM ;
o le technicien d'hygiène et de la salubritédes
STM.
I.10
Méthode, Techniques, Instruments de collecte des données.
I.10.1 Méthode de collecte des
données
Nous avons utilisé l'enquête comme méthode
de collecte des données dans cette étude.
I.10.2 Techniques de collecte des
données
Pour la collecte des données nous avons utilisé
les techniques suivantes :le questionnaire,l'entretien,
etl'observation.
Ø L'entretien a été
réaliséavec le personnel administratif du CHUSS, le personnel des
STM,et les agents de la société CCP ;
Ø Le questionnaire a été adressé
aux CUS/CUT/SUS/SUT, chefs de services, correspondants
d'Hygiènes ;
Ø L'observationa été faite d'une part sur
les autres personnels de soins, et d'autre part sur les services et
unités de soins pour vérifier la disponibilité des
ressources matérielles et équipements,de la disponibilité
des procédures et normes de gestion des DBM, et de la
disponibilité des documents de stratégies et cadre
réglementaire.
I.10.3 Instruments de collecte des
données
Les outils de collecte des données utilisés ont
été élaborés en fonction des techniques de collecte
des données. Ce sont :
Ü Pour l'entretien
v un guide d'entretien individuel semi-structuré
à l'intention du DHQS; DSG;et TEGSpour apprécier l'organisation
de la gestion des DBM, la disponibilité des ressources ;
l'implication des STM et d'émettre des suggestions qui permettront
d'améliorer la gestion des déchets biomédicaux au
CHUSS ;
v un guide d'entretien individuel semi-structuré
à l'intention du personnel des STMpour apprécier l'implication
des STM et d'émettre des suggestions qui permettront d'améliorer
la gestion des déchets biomédicaux au CHUSS;
v un guide d'entretien individuel semi-structuré
à l'intention des agents de la société privée CCP
pour apprécier la disponibilité des ressources matérielles
et équipements, l'application des procédures et normes de gestion
des DBM au CHUSS.
Ü Pour l'administration du
questionnaire
v un questionnaire auto-administré adressé aux
CUS/CUT/SUS/SUT/chefs de services et correspondants d'hygiènespour
apprécier l'existence et l'application des procédures et normes
écrites de gestion des DBM. Il a permis également de recueillir
des suggestions qui permettront d'améliorer la gestion des
déchets biomédicaux au CHUSS.
Ü Pour l'observation.
v Une liste de vérification afin d'apprécier la
disponibilité du matériel et équipements, des documents de
stratégieet cadre réglementaireà la gestion des
DBM ;
v Une liste de vérification pour témoigner de la
disponibilité des procédureset normes écrites de gestion
des DBM dans les services et unités de soins ;
v Une grille d'observationà l'intention des autres
personnels de soins afin de vérifier l'application des normes de gestion
des DBM pendant la dispensation des soins.
I.11 Validation des
instruments
Nous avons procédé à un pré-test
au CHU-YO pour valider nos instruments de collecte des données. Ce
pré-test s'est déroulé du 13 au 19 Mars 2015et nous a
permis de tester l'acceptationet la compréhension du contenu de nos
outils. Le CHU-YO a été retenu, non seulement pour sa
similarité avec notre champ d'étudemais aussi, que sa population
présente des caractéristiques socioprofessionnellessimilaires
à celle que nous avons étudiée. Notre passage auCHU-YO
nous a permis d'interviewer deux membres du service d'hygiène, quatre
CUS/CUT/SUS, et vingt cinq (25) personnels de soins. Nous avons observé
l'organisation de la gestion des DBM et vérifié la
disponibilité du matériel et équipements au
CHU-YO. Ainsi, à l'issue de ce
pré-test,certaines questions ont été reformulées et
d'autres supprimées.
Ü Questions supprimées
Dans le questionnaire auto-administré adresse aux chefs
de services, CUS/CUT/SUS/SUT, correspondants d'hygiènes la question
suivante a été supprimée :Parmi les procédures
de gestion des DBM suivantes cochez celle(s) qui sont appliquées dans
votre service :
-la collecte /___/ -le tri /___/ -le transport /___/
-l'élimination /___/ -le traitement /___/ -le
stockage /___/
Ü Questions reformulées
Dans le guide d'entretien individuel semi-structuré
adressé à l'intention du personnel des STM, la
question :Disposez-vous d'un CET fonctionnel dans la commune ?Oui
/___/ Non /___/ a été reformulée de la façon
suivante :Disposez-vous d'un site aménagé et
protégé pour recevoir les DBM ?Oui /___/ Non /___/.
I.12
Déroulement de l'enquête
Notre étude a été effectuée en
trois étapes :
Ü Etape préparatoire.
Elle a consisté à des visites d'information et
de prises de contactavec les différents responsables du CHUSS, de la
Direction Régionale de la Santé (DRS), et de la Direction de la
Promotion de la Santé (DPS) d'où nous avons obtenu l'assistance
nécessaire des responsables, permettant l'accès à
certaines données et documents et de s'entretenir avec quelques acteurs
de la gestion des DBMpuis nous avons introduit une demande auprès de la
mairie centrale de Bobo Dioulasso en date du 27 août 2014. Nous avons
égalementpu élaborer et finaliser le protocole de recherche que
nous avons soumis au coordinateur de pôle système de santé,
Institut Bioforcedéveloppementbasé à Bobo pour avis.
Ü Etape pré-enquête.
· Aspects administratifs
Une demande d'autorisation d'enquêtea été
adressée par le Directeur de la DFSSS à la direction
générale du CHUSS qui a donné son accord à travers
l'autorisation d'enquête N°2015-00038/ MS/SG/CHUSS/DG/DRHdu 9 avril
2015 (voir
Annexe 9:Autorisation
d'enquête.).
· Choix et formation des enquêteurs
Après avoir reçu l'autorisation d'enquête
du Directeur Général du CHUSS, nous avons eu recours à
deux (02) IDE et deux (02) IB pour réaliser l'enquête. Une
formation d'une journée a été organisée pour leur
permettre de se familiariser aux différents outils de collecte des
données et surtout d'harmoniser la compréhension des items. Elle
a eu lieu le 11 avril 2015.
Ü Etape opérationnelle
L'enquête s'est déroulée du 26 marsau 20
mai 2015 dans les différents services et unités de soins du
CHUSS. Les deux(2) IDE étaient chargés d'administrer le
questionnaire auto-administré aux chefs de services et
CUS/CUT/SUS/SUT ; aux correspondants d'hygiènes. Quant aux deux(2)
IB, ils étaient chargés de s'entretenir avec le personnel de
lasociété privée CCPet de renseignerla grille
d'observation. L'interview du personnel administratif, du personnel des
STM ; la liste de vérification sur les documents de
stratégies et les matériels et équipementsainsi que de la
supervision des travaux des enquêteurs ont été
assurées par nous-mêmes.
I.13
Considérations éthiques
Pendant l'enquête, nous avons respecté la
dignité et la pudeur des malades, ainsi que la discrétion sur
tous ceux dont on a pu voir, lire, ou entendre sur la structure à
l'occasion de notre enquête. Nous avons également
préservé l'anonymat lorsde l'administration des questions et
obtenu le consentement éclairé de lapart des
enquêtés.Les personnes interrogéesont été
informées du but, des objectifs del'étude et sur l'importance de
leur participation.La liberté d'expression, l'anonymat et
laconfidentialité des informations recueilliesauprès des
enquêtés ont été rigoureusement respectés et
la participation à l'étude a été volontaire pour
tous.
I.14
Méthodes de traitement des données
A la fin de l'enquête, les outils ont fait l'objet d'un
dépouillement et d'un apurementmanuel pour vérifier
l'exhaustivité du remplissage. L'analyse des données a
été faite à l'aide du logiciel Epi info version 7.1.4.0,
puis traitées à l'aide du logiciel Microsoft Office Word 2007,du
logiciel Microsoft Office Excel version 2007. Les données ont
été présentées sous forme de texte, tableaux et
graphiques.
Pour l'appréciation de la disponibilité du
matériel et des équipements ; des documents de
stratégies et cadre réglementaire ; des procédures et
des normes écrites de gestion des DBM.
I.15
Difficultés rencontrées
Nous avons été confronté à un
certain nombre de difficultés dont :
o La non disponibilité de certaines personnes
ressources a occasionné des reports de rendez-vous prolongeant ainsi la
durée de la collecte des données;
o Le non retour à temps de certaines fiches
d'enquêtes a été un handicap important dans la
réalisation de cette enquête. A cela s'ajoute les lourdeurs
administratives lors de l'élaboration et la délivrance de
certains actes administratifs.
o Le contact difficile avec certains agents, marqué par
la réticence et le refus.
I.16 Limites de l'étude
1. Limites d'échantillonnage.
Notre étude s'est limitée au CHUSS en tant que
structure de référencebien que le cadre de l'étude abrite
plusieurs autres structures de soins. La répartition des structuresdu
CHUSS dans plusieurs secteurs de la commune a aussi limité notre
échantillonnage sur les services du bloc de Sikasso-Cira.
2. Limites des méthodes et techniques de
collectes des données.
Notre présence a pu influencer le comportement du
personnel du CHUSS. Les agents de la société CCP par crainte
d'être dénoncés, pourraient avoir donné des
réponses qui ne mettent pas en cause leur société.
Le manque de motivation et d'intérêt de la part
de certaines personnes enquêtées peut avoir aussicontribué
à des réponses inexactes.Ceux -ci pourraient introduire des biais
d'informations dans les résultats.
3. Limites liées aux types de
déchets
Notre enquête s'est limitée aux déchets
biomédicaux courants sans prendre en compte les décès, les
parties organiques, les résidus des produits chimiques et radioactifs
qui sont également des déchets. En effet, ces déchets sont
complexes et sont régis par des textes réglementaires plus
rigoureux.Ces éléments constituent donc des limites objectives
qui ne devraient pas pour autant remettre en cause la réalité des
résultats trouvés.
· I.17
PRESENTATION DES RESULTATS DE L'ETUDE
La présentation des résultats est faite sous
forme de tableauxde fréquence, de graphiques, et de textes.Elle
obéira au plan suivant :
o le niveau de participation à l'étude;
o les résultats issus du guide d'entretien individuel
semi-structuré adressé aux personnels administratifs ;
o les résultats issus du guide d'entretien individuel
semi-structuré adressé aux personnels des STM de Bobo
Dioulasso ;
o les résultats issus au questionnaire
auto-administré adressé aux chefs de services/CUS/SUS/CUT/SUT et
aux correspondants d'hygiènes;
o les résultats issusdu guide d'entretien individuel
semi-structuré adresséaux agents de la société
privée CCP.
o les résultats relatifs à la grille
d'observation sur les autres personnels de soins du CHUSS ;
o les résultats relatifs à la liste de
vérification du matériel et équipements, des documents de
stratégies etcadre réglementaire ;
o les résultats relatifs à la liste de
vérification des procédures et normes écrites de gestion
des DBM dans les services et unités de soins du CHUSS.
I.17.1 Niveau de participation à l'étude
Tableau VII:
Niveau de participation des 37 services et 188 personnes enquêtées
pendant l'étude.
Types de population
|
Effectifs (ni)
|
Proportion (%)
|
Prévu
|
Atteint
|
Services et unités de soins
|
37
|
37
|
100
|
Personnels administratifs
|
3
|
3
|
100
|
Chefs de service
|
34
|
28
|
82,35
|
CUS/CUT/SUS/SUT
|
43
|
43
|
100
|
Correspondants d'hygiènes
|
35
|
34
|
97,14
|
Autres personnels de soins
|
62
|
62
|
100
|
Agents de la société CCP
|
8
|
8
|
100
|
Personnels des STM.
|
3
|
3
|
100
|
Total
|
225
|
218
|
96,89
|
Le niveau de participation à l'étude est de
96,89%. Sept (7) personnes n'ont pu être interviewéesparce
qu'elles étaient très occupées ou absentes.
I.18
Résultats relatifs au guide d'entretien individueladresséaux
personnels administratifs
I.18.1 Informations
sociodémographiques
ü Qualification professionnelle
Les personnes enquêtées(n=3) sont respectivement
un médecin, un administrateur des hôpitaux, et un technicien
d'Etat en génie sanitaire.
ü Ancienneté dans le poste.
Deux tiers (2/3) des personnes enquêtées(n=3) ont
une ancienneté >=6 ans et une personne enquêtéeaune
ancienneté d'un an. L'ancienneté moyenne calculée dans
cette cible est de 4 ans.
ü Responsabilité dans la gestion des
DBM
Parmi les répondants à l'enquête (n=3),
2ont une responsabilité technique, et 1a une responsabilité
administrativedans la gestion des DBM au CHUSS.
I.18.2 Organisation de la gestion des
DBM
ü Documents de stratégies de gestion des
DBM
(n=3)
Les trois enquêtés (n=3) affirment qu'il existe
des documents de stratégies de gestion des DBM au CHUSS, soit 100%.
Graphique 3:
Fréquence des documents de stratégies disponibles selon le
personnel administratif.
La stratégie nationale
d'hygiènehospitalière est citée 3 fois, suivi du guide de
bonnes pratiques et deprocédures de gestion des DBM cité 2
fois.
ü Comité hygiène
fonctionnel
Les trois enquêtés (n=3)reconnaissent qu'il
existe un comité d'hygiène au CHUSS ; 2affirment que le
nombre desréunions statutaires est de 4 par an, et 1affirment qu'il est
de 12 réunions par an.
ü Définition des rôles et
responsabilités
Deux tiers (2/3) des enquêtés affirment qu'il
n'existe pas de définitions des rôles et responsabilité
dans la gestion des DBM au CHUSS.
ü Plan de gestion des DBM
Les trois enquêtés(n=3) reconnaissent qu'il
existe un plan de gestion des DBM au CHUSS, et qu'il est detype quinquennal.
I.18.3 Ressources pour la gestion des
DBM
ü Nombre d'agents spécifiquement
affectés à la gestion des DBM
Deux tiers des personnes enquêtées (n=3), disent
que le nombre d'agents affectés à la gestion des DBM est de 2; et
undit qu'il est de 3.
ü Qualification des agents impliqués dans
la gestion des DBM
Leprofil des agents impliqués dans la gestion des DBM
se répartit comme suit selon le personnel administratif
interviewé (n=3) :
o Trois citent le THA ;
o Deux tierscitent les TEGS ;
o Unciteles PEP.
ü Allocation
budgétairespécifique
Deux tiers desenquêtés (n=3)avouent l'absence
d'un budget spécialement alloué à la gestion des DBM, et
un affirme que le CHUSS disposed'un budget spécialement alloué
à la gestion des DBM, et que ce budget représente 0,30% du budget
du CHUSS.Les trois enquêtés reconnaissent que l'Etat est la
principale source de financement pour la gestion des DBM.
I.18.4 Implication des services
techniques municipaux
ü Cadre de rencontre entre STM et CHUSS sur la
gestion des DBM
Les trois enquêtés (n=3) reconnaissent qu'il
n'existe pas de cadre de rencontre entre les STM et le CHUSS sur la gestion des
DBM.
ü Participation des STM à la gestion des
DBM
L'ensemble des trois enquêtés
(n=3)déclarent que les STM ne participentà aucune étape de
la gestion des DBM au CHUSS.
ü Existence de site protégé pour
les DBM dans la commune
Les trois personnes interrogées (n=3) affirment qu'il
n'existe pas de site aménagé par les STM pour recevoir les DBM
dans la commune urbaine de Bobo Dioulasso.
ü Satisfaction de la gestion des DBM au
CHUSS
L'ensemble des enquêtés (n=3) déclarent
êtreinsatisfaits de la gestion des DBM au CHUSS.
ü Difficultésrelevées par le
personnel administratif du CHUSS
Tableau VIII:
Fréquence des difficultésde la gestion des DBM selon le personnel
administratif.
(n=3)
Difficultés
|
Fréquence (ni)
|
Proportion (%)
|
Poubelles inadaptées
|
3
|
100.00
|
Incinérateur défectueux
|
3
|
100.00
|
Tri inadapté
|
3
|
100.00
|
Insuffisance d'équipements des sociétés
privées
|
1
|
33,33
|
Personnels des sociétés privées peu
qualifiés
|
1
|
33,33
|
Absence de véhicule de transport des DBM
|
1
|
33,33
|
Absence de traitement des effluents liquides
|
1
|
33,33
|
Longue durée de stockage des DBM
|
1
|
33,33
|
Les poubelles inadaptées, l'incinérateur
défectueux, le tri inadapté (100%) sont entre autres les
difficultés citées par le personnel administratif.
ü Suggestions formulées par le personnel
administratif du CHUSS
Tableau IX:
Fréquence des suggestionspour améliorer la gestion des DBMselon
le personnel administratif.
(n=3)
Suggestions
|
Fréquence (ni)
|
Proportion (%)
|
Appui financier
|
1
|
33,33
|
Accroitre la responsabilité de la DSTM dans la gestion des
DBM
|
2
|
66,66
|
Dotation en matériels et équipements suffisants
|
3
|
100.00
|
Formation du personnel soignant et les agents des
sociétés privées
|
1
|
33,33
|
Les trois enquêtéssuggèrent qu'on dote le
CHUSS en matériels et équipements suffisants pourla gestion des
DBM, 2/3 des enquêtés pensent qu'il faut davantage accroitre la
responsabilité de la DSTM dans la gestion des DBM au CHUSS.
I.19
Résultats relatifs au guide d'entretien individuel adressé aux
personnels des STM
I.19.1 Informations
sociodémographiques
ü Qualification professionnelle
Les personnes enquêtées (n=3) sont respectivement
un ingénieur en bâtiment, un technicien en hygiène et
salubrité, un technicien supérieur en bâtiment. Parmi les
trois enquêtés seul un répond au profil professionnel
correspond à l'hygiène et la salubrité à la
DSTM.
ü Ancienneté dans le poste
Des trois enquêtés, ils ont respectivement une
ancienneté de 5 ans, 10 ans et de 23 ans. L'ancienneté moyenne
calculée est de 12,66 ans pour le personnel des STM.
I.19.2 Implication des services
techniques municipaux
ü Cadre d'échange entre STM et CHUSS sur
la gestion des DBM(n=3)
Deux tiers (2/3) des enquêtésaffirment qu'il
n'existe pas de cadre de rencontre entre les STM et le CHUSS sur la gestion des
DBM, et untrouve qu'il existe un cadre de rencontre occasionnelle.
ü Participation à la gestion des
DBM
Deux tiers (2/3) des personnes enquêtées,trouvent
que les STM participent à des activités de gestion des DBM au
CHUSS.Ellesaffirment que les STM participent aux
différentesétapes de la gestion des DBM comme suit :
o Deux enquêtés (2)trouvent que les STM
participent à l'élimination des DBM ;
o Un enquêté (1) trouve que les STM participent
à la collecte, le transport et le traitement des DBM
ü Prise en compte de la spécificité
de la gestion des DBM par le Plan de DéveloppementCommunal
Sur les 3 personnes enquêtées,3 reconnaient que
la spécificité de la gestion des DBM n'est pas prise en compte
dans le PDC.De même, les trois enquêtésaffirment que la
question de la gestion des DBM n'a pas fait l'objet d'une discussion dans une
de leurs réunions courant l'année 2014-2015.
ü Allocation budgétaire à la
gestion des DBM
Les trois personnes
enquêtéesdéclarentqu'il n'existe pasd'allocation
budgétairedans le PDC pour la gestion des DBM.
ü Site communal aménagé et
protégé pour recevoir les DBM
Les trois personnes interrogées affirment que la
commune ne dispose pas d'un site communal aménagé et
protégé pour recevoir les DBM(CET).
ü Satisfaction de l'implication des STM dans la
gestion des DBM
Sur les 3 personnes enquêtées,
3déclarentêtreinsatisfaits de l'implication des STM dans la
gestion des DBM au CHUSS.
ü Suggestionsfaites par le personnel des
STM
Tableau X:
Fréquence des suggestions pour une meilleure implication de la
municipalité selonlepersonnel des STM.
(n=3)
Suggestions
|
Fréquence (ni)
|
Proportion (%)
|
Appui financier
|
1
|
33.33
|
Dotation des STM en matériels de collecte et de transport
adapté
|
3
|
100.00
|
Formation des agents des STM à la gestion des DBM
|
3
|
100.00
|
Réfection du CET
|
2
|
66.67
|
Les trois personnels des STM enquêtés
suggèrent la dotation des STM en matériels de collecte et de
transport adapté, la formation des agents des STM à la gestion
des DBM, et2/3 du personnel des STM suggèrent la réfection du
CET
I.20
Résultats relatifs au questionnaireauto-administré adressé
aux chefs de services, CUS/CUT/SUS/SUT et correspondants d'hygiènes
I.20.1 Informations
sociodémographiques
ü Qualification professionnelle
Tableau XI:
Répartition des enquêtés selon la qualification
professionnelle.
(n=105)
Qualificationprofessionnelle
|
Fréquence (ni)
|
Proportions (%)
|
Attachés de santé
|
22
|
20.95
|
TBM
|
9
|
8,57
|
GS/FS
|
3
|
2.86
|
IB
|
9
|
8.57
|
IDE
|
18
|
17.14
|
Manipulateur EER
|
2
|
1.90
|
Médecins
|
28
|
26.67
|
PEP
|
3
|
2,86
|
SFE/ME
|
9
|
8.57
|
Autres
|
2
|
1.90
|
Total
|
105
|
100
|
Les médecins (26,67%), les attachés de
santé (20,95%), et les IDE (17,14%) constituent lesprincipales
qualifications professionnelles dans cette cible.
ü Ancienneté dans le poste
Tableau XII:
Répartition des enquêtés par tranche d'âge selon
l'ancienneté dans le poste.
(n=105)
Tranche d'âge (années)
|
Fréquenceabsolue (ni)
|
Fréquence relative (%)
|
Fréquence cumulée (%)
|
Moins de 5ans
|
23
|
21.91
|
21,91
|
5-10
|
43
|
40.95
|
62,86
|
10-15
|
20
|
19.05
|
81,91
|
15-20
|
13
|
12.38
|
94,29
|
20 et plus
|
6
|
5.71
|
100
|
Total
|
105
|
100
|
|
Prèsde la moitié des enquêtés a une
ancienneté comprise entre 5 à 10 ans, soient 40,95%.
L'ancienneté moyenne calculée des CUS/SUS/CUT/SUT, correspondants
d'hygiènes, chefs de services, est de 9,11 ans.
ü Responsabilité dans la gestion des
DBM
Tableau XIII:
Répartition des enquêtés selon leurs responsabilités
dans la gestion des DBM au CHUSS
(n=105)
Responsabilités danslagestion des DBM
|
Fréquences (ni)
|
Proportions (%)
|
Aucune
|
61
|
58.10
|
contrôle
|
2
|
1.90
|
correspondant hygiène
|
17
|
16.19
|
superviseur
|
16
|
15.24
|
surveille
|
3
|
2.86
|
veille au respect des procédures et
normes
|
6
|
5.71
|
Total
|
105
|
100
|
La majorité des personnes interrogées soient
58,10%affirment n'avoir aucune responsabilité dans la gestion des DBM au
CHUSS, 16,19% se disent correspondants d'hygiènes, et 15,24% pensent
qu'ils sont des superviseurs.
I.21 Ressources
matérielles.
ü Disponibilité des boîtes de
sécurité(n=105)
Il ressort de notre étude que 87,62%des personnes
enquêtées affirment la disponibilité des boîtes de
sécurité dans les services du CHUSS. Parmi ces réponses
(n=92), 58,70% trouvent qu'elles sont en nombre insuffisant.
ü Rupture des boîtes de
sécurité aux trois derniers mois
Sur les 105 personnes interviewées 52,38% affirment
qu'au cours destrois derniersmois précédents notre
étude(mois d'enquête avril 2015), les boîtes de
sécurité ont connu une rupture.
I.21.1 Procédures écrites
de gestion des DBM
ü Disponibilité des procédures
écrites(n=105)
La grande majorité des enquêtés (92,38%)
reconnaisse que les procédures écrites sur la gestion des DBM ne
sont pas disponible dans les services ou unités.Une minorité des
enquêtés soient 7,62% affirment qu'elles sont disponibles, dont
100% sur le tri, 50% sur la collecte, et 12,50% sur le transport, le traitement
et l'élimination.Parmi les 8 personnes qui ont affirmé la
disponibilité des procédures écrites de gestion des DBM,
50% affirment qu'elles sont affichées.
I.21.2 Respect des normes écrites
de gestion des DBM
ü Tri systématique
Sur l'ensemble des 105 enquêtés, 80,95% affirment
que le tri des DBM n'est pas systématique, contre 19,05%.
ü Utilisation des sachets poubelles
codifiés
Plus de la moitiédes enquêtés (n=105),
soient 59,05% reconnaissent l'utilisation des sachets poubelles codifiés
dans les services du CHUSS dont :
o 82,26% citent le rouge ;
o 58,06% citent le jaune ;
o 22,58% citent le noir.
Par ailleurs, 40,95% des enquêtés affirment que
les sachets poubelles ne sont pas utilisés et les principales raisonsde
la non utilisation des sachets poubelles codifiés évoquées
sont : « pas disponible » à 79,07% et 20,93%
n'a donné aucune réponse.
ü Fréquence de collecte des
DBM
(n=105)
Graphique 4:
Répartition des réponsessur la fréquence de collecte des
DBM selon les enquêtés.
Parmi les 105 enquêtés, 80%affirment que la
fréquence de collecte des DBM est
« indéterminée », et 15,24% affirment qu'elle
est de deux fois par jour.
ü Délai de stockage des DBM
Tableau XIV:
Fréquencedu délai de stockage des DBM dans les services selon
lesenquêtés.
(n=105)
délai de séjour des DBM
|
Fréquence absolue (ni)
|
Fréquence relative (%)
|
Fréquence cumulée (%)
|
24H
|
77
|
73.33
|
73,33
|
48H
|
7
|
6.67
|
80
|
72H
|
3
|
2.86
|
82,86
|
Indéterminée
|
18
|
17.14
|
100
|
Total
|
105
|
100
|
|
La majorité des enquêtés soient 73,33%
reconnaissent que le délai de séjour des DBM est de 24 heures, et
6,67% des enquêtés déclarent quele délai de stockage
des DBM est 48heures maximum (norme).
ü Niveau de remplissage des boîtes de
sécurité
Tableau XV:
Fréquence du niveau de remplissage des boîtes de
sécurité dans les servicesselon les enquêtés.
(n=105)
niveau de remplissage des boîtes de
sécurité
|
Fréquence absolue (ni)
|
Fréquence relative (%)
|
Fréquence cumulée (%)
|
Au 2/3
|
7
|
6.67
|
6,67
|
Au 3/4
|
5
|
4.76
|
11,43
|
Au 3/5
|
4
|
3.81
|
15,24
|
Au 4/5
|
3
|
2.86
|
18,10
|
Aucun
|
86
|
81.90
|
100
|
Total
|
105
|
100
|
|
Le niveau de remplissage des boîtes de
sécurité le plus fréquemment cité au CHUSS est
« aucun » par 81,90% desenquêtés, et4.76%
affirment qu'il est de 3/4 (norme).
ü Niveau de remplissage des poubelles
codifiées
Tableau XVI:
Fréquence du niveau de remplissage des poubelles dans les servicesselon
les enquêtés.
(n=105)
niveau de remplissage des poubelles
|
Fréquence absolue (ni)
|
Fréquence relative (%)
|
Au 4/5
|
0
|
0
|
Au 2/3
|
7
|
6.67
|
Au 3/4
|
8
|
7.62
|
Au 3/5
|
4
|
3.81
|
Aucun
|
86
|
81.90
|
Total
|
105
|
100
|
Le niveau de remplissage des poubelles le plus
fréquemment cité au CHUSS est « aucun » par
81,90% des enquêtés, et7.62%affirment qu'il est de 3/4 (norme).
ü Satisfaction de la gestion des DBM au
CHUSS
La quasi-totalité des enquêtés
(n=105),soient 91,43% (96) déclarent êtreinsatisfaits de la
gestion des DBM au CHUSS, et8,57% affirment leur satisfaction sur la gestion
des DBM.
ü Difficultés
Tableau XVII:
Fréquence des difficultésde la gestion des DBM selon
lesenquêtésinsatisfaits.
(n=96)
Difficultés relevées
|
Effectif (ni)
|
Proportion (%)
|
Matériels de collecte insuffisants (boîte de
sécurité et sachets poubelles)
|
63
|
60
|
Fréquence de collecte journalière insuffisante
|
20
|
19,05
|
Absence d'un incinérateur au CHUSS
|
10
|
9,52
|
Tri non systématique et inadapté
|
36
|
34,29
|
Poubelles non codifiées, inadaptées et
insuffisantes
|
24
|
22,86
|
Absence de procédures écrites de gestion des DBM
dans les services
|
24
|
22,86
|
Utilisation inadaptée des sachets poubelles
|
24
|
22,86
|
Absence de définitions des responsabilités
|
22
|
20,95
|
Agents de collecte peu qualifiés
|
11
|
10,48
|
Parmi les personnes les 96 réponses
« Non » 60% citent L'insuffisancedu matériel de
collecte (boîte de sécurité et sachets poubelles) et 34,26%
citent le tri non systématique et inadapté comme les
difficultés.
ü Suggestions
Tableau XVIII:
Fréquence des suggestions pour améliorer la gestion des DBM au
CHUSS selon les enquêtés.
(n=105)
Eléments de suggestions
|
Effectif (ni)
|
Proportion (%)
|
Doter les services en matériels de collecte suffisants
(sachets poubelles, poubelles,...)
|
71
|
67,62
|
Augmenter la fréquence de collecte à 2 fois par
jour
|
37
|
35,24
|
Doter le CHUSS d'un incinérateur performant
|
8
|
7,62
|
Former le personnel de soin et de collecte en gestion des DBM
|
47
|
44,76
|
Impliquer les CUS/SUS/CUT/SUT et les chefs de services
|
7
|
6,67
|
Rendre disponible les procédures écritesde gestion
des DBM
|
12
|
11,43
|
Créer des sites de stockage intermédiaire dans les
départements
|
2
|
1,98
|
Sensibiliser les utilisateurs des services sur l'utilisation des
poubelles
|
14
|
13,33
|
Former les agents de collecte en gestion des DBM
|
17
|
16,19
|
Doter les services en matériels de collecte suffisants
(67,62%) ; Former le personnel de soin et de collecte en gestion des DBM
(44,76%) ;Augmenter la fréquence de collecte à 2 fois par
jour (35,24%) sont les principales suggestions des enquêtés afin
d'améliorer la gestion des DBM au CHUSS.
I.22
Résultats relatifs au guide d'entretien individuel adressé aux
agents de la sociétéprivéeCCP.
I.22.1 Informations
sociodémographiques
ü Rôle dans la gestion des DBM
Sur l'ensembledes huit(8) agents de la société
CCP interviewéssur leur rôle dans la gestion des DBM au CHUSS,
62,65% déclarent qu'ils sont des agents de collecte ; 25% affirment
qu'ils sont des superviseurs,12,50% affirment être le responsable de la
société.
ü Ancienneté dans l'exercice
Sur les 8 agents de CCP interrogés, 87,50% ont une
ancienneté comprise entre 0 à 5ans dans la gestion des DBM, et
12,50% ont une ancienneté de plus de 5 ans. La moyenne calculée
de l'ancienneté des agents de la CCP est de 3,37 ans, avec une limite
inférieure de 1an et une limite supérieure de 7ans.
ü Niveau d'alphabétisation
Parmi les agents de la société CCP
enquêtés (n=8), 62,50% sont non alphabétisés ;
37,50% affirment avoir un niveau du primaire/secondaire.
ü Age
Tableau XIX:
Répartition desagents de la société CCP selon
l'âge
(n=8)
Tranche d'âge
|
Fréquence absolue (ni)
|
Fréquence relative (%)
|
Fréquence cumulée (%)
|
Moins 30
|
2
|
25
|
25
|
30-40
|
4
|
50
|
75
|
40 et plus
|
2
|
25
|
100
|
Total
|
8
|
100
|
|
Sur l'ensemble des agents de la société CCP, 50%
ont un âge compris entre 30 à 40 ans, la moyenne
d'âgecalculée des agents est de 35,5 ans, avec une borne
inférieure de 28 et une borne supérieure de 45 ans.
I.22.2 Ressources pour la gestion des
DBM
ü Site de stockage interne protégé
et sécurisé
Les huit (8) enquêtés affirment que le CHUSS
dispose d'un site de stockage protégé et sécurisé
et que les DBM y sont stockés.
ü Moyens de transport (interne)
Les huit (8) agents enquêtésreconnaient que le
moyen de transport interne utilisé est le chariot, soient 100% des
enquêtés dont 87,50% affirment que le moyen de transport
utilisé (chariot) est en nombre insuffisant et 12,50% trouvent qu'ils
sont en nombre suffisant.
ü Méthodes de traitement utilisé
avant l'élimination des DBMsolides
La totalité des agents de la société CCP
(100%) affirment que les DBM solides ne subissent aucun traitement avant son
élimination.
ü Méthodes d'éliminations pour les
DBM solides
Le brûlage à ciel ouvert à
l'extérieur de l'hôpital est la méthode
d'élimination utilisée pour les DBM solides à 100% des
enquêtés (n=8).
ü Méthodes de traitement utilisé
avant l'élimination des DBM liquides
L'ensemble des agents de la société CCP (100%)
affirme que les DBM liquides ne subissent aucun traitement avant son
élimination.
ü Méthodes d'éliminations pour les
DBM liquides
Le réseau d'égouts sécurisés est
la méthode d'élimination utilisée pour les DBM liquides
à 100% des enquêtés (n=8).
ü Disponibilité des sachets poubelles
codifiés
L'ensemble des enquêtés(n=8) soient 100%
affirmentque les sachets poubelles codifiés sont disponibles et qu'ils
ne sont pas en quantité suffisante.
ü Moyens de transport utilisé pour le
transport externe des DBM
Le véhicule fermé est le principal moyen de
transport utilisé pour le transport externe des DBM selon 100% des
enquêtés (n=8).
ü Disponibilité des combinaisons
spécifiques
Tous les agents de la société CCP
interrogés (n=8) soient 100% affirment disposer de
combinaisonsspécifiques pour la gestion des DBM au CHUSS.
Tableau XX:
Fréquence de la disponibilité des combinaisons spécifiques
selon lesagents de CCP.
(n=8)
Matériels
|
Fréquence absolue (ni)
|
Fréquence relative (%)
|
Bavette
|
8
|
100
|
Blouse
|
8
|
100
|
Masque
|
8
|
100
|
Gants de ménage
|
8
|
100
|
Paire debotte
|
8
|
100
|
Paire de lunette
|
0
|
0
|
Les bavettes, blouses, masques,gants de ménage, et les
paires de bottes sont disponiblespour les (8) agents de la
société CCP enquêtés.
I.22.3 Respect des normes écrites
de gestion des DBM
ü Tri systématique(n=8)
La totalité des agents de la société CCP
(100%) affirme que le tri des DBM n'est pas systématique dans les
services du CHUSS.
ü Utilisation des sachets poubelles
codifiées
La totalité des enquêtésdéclare
(100%)utiliser les sachets poubelles codifiés dans la gestion des DBM
dont100% citent les sachets rouges ; 87,5% les sachets jaunes, et 12,50%
citent les sachets noirs.
ü Niveau de remplissage des boîtes de
sécurité
Le niveau de remplissage des boites de sécurité
appliqué au CHUSS est « Aucun », cités par
100% des personnes interrogées.
ü Niveau de remplissage des poubelles
codifiées
Le niveau de remplissage des poubelles appliqué au
CHUSS est « Aucun », cités par 100% des personnes
interrogées.
ü Fréquence de collecte des
DBM
La majorité des agents de la CCP
interrogésaffirmeque la fréquence de collecte des DBM est de
« deux fois » par jour à 62,50% ; et37,50%
avouent qu'elle est de « une fois » par jour (norme).
ü Durée de stockage des DBM
Sur le (8) agentsenquêtés,62,50% reconnaissentque
la durée de stockage des DBM est indéterminée; et37,50%
reconnaissent qu'elle est de plus de 72 heures. La norme étant de moins
de 48heures.
ü Satisfaction de la gestion des DBM au
CHUSS
Tous les (8) agents de la société CCPaffirment
être insatisfaits de la gestion des DBM au CHUSS, soient 100% des
enquêtés.
ü Difficultés
Tableau XXI:
Fréquence desdifficultés de la gestion des DBM selon lesagents de
la société CCP.
(n=8)
Difficultés relevées
|
Effectif (ni)
|
Proportion (%)
|
Insuffisance de matériels de collecte (boîte de
sécurité et sachets poubelles)
|
7
|
87,50
|
Manque d'incinérateur
|
8
|
100
|
Insuffisance de ressources financières
|
4
|
50%
|
Parmi les (8) agents enquêtés 100% citent le
manque d'incinérateur, et 87,50% citent l'insuffisance de
matériels de collecte comme étant les principales
difficultés rencontrées.
ü Suggestions
Tableau XXII:
Fréquencedes suggestions pour améliorer la gestion des DBM au
CHUSS selon les agents de la société CCP.
(n=8)
Suggestions formulées
|
Effectif (ni)
|
Proportion (%)
|
Dotation en matériels de collecte suffisants
|
7
|
87,50
|
Dotation en incinérateur
|
8
|
100
|
Appuifinancier
|
4
|
50%
|
Parmi les (8) agents enquêtés 100%
suggèrent la dotation d'un incinérateur ;et
87,50%suggèrentla dotationen matériels de collecte (boite de
sécurité et sachets poubelles) pour améliorer la gestion
des DBM au CHUSS.
I.23
Résultats relatifs à la grille d'observation sur les autres
personnels de soins du CHUSS.
Tableau XXIII:
Fréquencedu respect des procédures et normes écrites de
gestion des DBM par les autres personnels de soins observés.
(n=62)
Respect des procédures et normes écritespar
les autres personnels de soin
|
Fréquence (ni)
|
Proportion (%)
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Tri systématique
|
16
|
46
|
25,80
|
74,19
|
Tri des DBM adapté
|
13
|
49
|
20,96
|
79,03
|
Le niveau de remplissage des poubelles codifiéesselon les
normes.
|
20
|
42
|
32,25
|
67,74
|
Le niveau de remplissage des boîtes de
sécurité selon les normes.
|
22
|
40
|
38,48
|
64,151
|
Parmi les 62 autres personnelsde soinsobservés, 25,80%
effectuent le tri systématique, dont 20,96% effectuent le tri
adapté des DBM dans leur exercice quotidien.
Il ressort également de la grille d'observation que le
tri est systématique dans 24,32% (9/37)desservices enquêtés
dont adapté dans 18,91%, et il n'est pas systématique dans 75,68%
(28/37).
I.24 Résultats relatifs à la liste de
vérification du matériel et des équipements, des documents
de stratégies et cadre réglementaire.
(n=17)
Graphique 5:
Fréquence des 17éléments d'appréciation selon le
niveau de performance acceptable.
De façon globale, sur l'ensemble des 25
éléments de vérification du matériel
etéquipements ; des documents de stratégies et cadre
réglementaire que nous avons effectués, il ressort que 17
élémentssont disponibles soit une proportion globale de 68% de
l'ensemble des élémentsvérifiés.
I.24.1 Matériels et
équipements
Plus spécifiquement, pour ce qui concerne les
éléments relatifs aux matériels et équipements
disponibles, nous avons apprécié la disponibilité
effective de 6 éléments sur 11 vérifiés soit une
proportion de 54,54% des éléments vérifiés. Notons
l'absence d'un incinérateur fonctionnel au CHUSS.
I.24.2 Combinaisons
spécifiques
Pour ce qui est de la disponibilité des combinaisons
spécifiques pour le personnel de collecte des DBM, nous avons
apprécié la disponibilité effective de 5
éléments sur 6 vérifiés soit une proportion de
83,33% des éléments vérifiés.
I.24.3 Documents de stratégies et
cadre réglementaire
La vérification des éléments relatifs aux
documents de stratégies et cadre réglementaire nous a permis
d'apprécier l'effectivité de 6 documents et cadre
réglementaire sur 8 vérifiés, soit une proportion de 75%
des éléments vérifiés.
I.25
Résultats relatifs à la liste de vérification des
procédures et normes écrites de gestion des DBM dans les services
et unités de soins du CHUSS
I.25.1 Niveau de performance des
services observés.
Sur 37 services enquêtés, 15 ont atteint un
niveau de performance compris entre 50% et 83,33% des
« Oui », soient une proportion de 40,54% des services
enquêtés (15/37), dont un seul service a atteint 80% des
« Oui » soit 2,70% des services
enquêtés.
Tableau
XXIV : Fréquence des services enquêtésselon
le niveau de performance acceptable
(n=37)
Niveau de Performance Acceptable(%)
|
Nombre de services (ni)
|
Fréquence relative (%)
|
Moins de 60
|
35
|
94,6
|
60-80
|
1
|
2,70
|
>=80
|
1
|
2,70
|
Total
|
37
|
100
|
En terme de procédures et normes, 2,70% des services
enquêtés a atteint un NAP>=80 soit 1/37 service.
I.25.2 Vérification des
procédures et normes écrites de gestion des DBM dans les services
et unités de soins.
Tableau XXV:
Fréquence des procédures et normes écrites de gestion
issues de l'observation desservices et unités de soins.
(n=37)
Procédures et normes écrites de gestion des
DBM
|
Critères
|
Niveau de performance (%)
|
Oui
|
Non
|
La disponibilité des boîtes de
sécurité dans les salles de soins.
|
32
|
5
|
86,49
|
La disponibilité des poubelles codifiées dans les
salles de soins.
|
4
|
33
|
10,81
|
Présence des sachets poubelles codifiés dans les
poubelles.
|
20
|
17
|
54,05
|
Les poubelles disposent d'un couvercle.
|
26
|
11
|
70,27
|
Affichage des procédures écrites dans les salles de
soins.
|
0
|
37
|
0
|
Affichage des rôles et responsabilités des acteurs
intervenants dans la gestion des DBM.
|
0
|
37
|
0
|
Sur 37 services, les boîtes de sécurité
sontdisponibles dans 32 services soient 86,49%, la présence des sachets
poubelles codifiés dans les poubelles est effective dans 20 services
soient 54,05% ; les poubelles disposent d'un couvercle dans 26 services
correspondant à 70,27%.
I.26
DISCUSSION/SYNTHESE DES RESULTATS
I. I.27 Discussion des principaux
résultats
Notre étude vise à étudier les
déterminants de la gestion des déchets biomédicaux au sein
du CHUSS. De ce fait, au regard des résultats ci-dessus ; de la
revue de la littérature et des éléments du cadre
conceptuel, nous avons mené la discussion autour des points
suivants :
Ü organisation de la gestion des DBM au CHUSS ;
Ü disponibilité des ressources pour la gestion des
DBM au CHUSS ;
Ü implication des services techniques municipaux (STM)
à la gestion des DBM au CHUSS.
I.27.1 Organisation de la gestion des
DBM au CHUSS.
Cette variable a été mesurée par
l'appréciation d'un certainnombre d'éléments entrant dans
le cadre d'une organisation de la gestion des DBM dans une structure de
soins.
Ü Cadre décisionnel et de suivi de
l'organisation de la gestion des DBM
Ce cadre constitue un ensemble de dispositions administratives
et organisationnelles relatives à la gestion des DBM dans une structure
de soins. Les éléments suivant ont été
mesurés :
ü existence de documents de stratégies et
cadre réglementaire
En termes de documents de stratégies, 100% des
enquêtés(n=3) affirment la disponibilité des
dits-documents, dont la stratégie nationale
d'hygiènehospitalière est citéeà 100% des
cas ; le guide de bonne pratique et de procédure de gestion est
cité par 2/3 des cas. Ces résultats sont similaires à ceux
obtenus par la grille de vérificationqui révèle que sur 8
documents de stratégies et cadre
réglementairevérifiés. Notons la présence effective
de 6 soient 75% et l'absence du code de la santé publiquedans la liste
de vérification. Ces résultats bien que insuffisants, restent en
faveur de la présence d'une organisation au CHUSS, car serviront de
référentiels en matière d'autoformationpour la gestion des
DBM.Ils sont meilleurs à ceux de Y.Issiakaà
Gourçy (Burkina Faso) qui à révélé que 25%
des agents de santé concernés ne disposent d'aucun de ces outils
de gestion dans leur formation sanitaire46. Cet écart
peut être mis à l'actif des efforts fournis ces dernières
années par les autorités sanitaires pour rendre disponibles ces
documents à travers la DPS.
ü existence d'un comité d'hygiène
fonctionnel ;
La totalité des enquêtéssoient 100%
affirme l'existence d'un comité d'hygiène fonctionnel au CHUSS
dont 2/3 affirment que le nombre de réunions statutaires du
comité d'hygiène est de 4 par an. Ce comité est un organe
important dans la gestion des DBM, car il est chargé de coordonner et
d'organiserla mise en oeuvre du plan de gestion, des procédures et
normes écrites de gestion des DBM. Sa présence favorise la
gestion des DBM au CHUSS à travers des activités de supervision
dans les services et unités de soins. L'étude de N.
Mbounaà Matamau Sénégalrapporte que les
comités d'hygiènes et de salubrité ne sont fonctionnels
que dans 39,3% des structuressanitaires37.
ü existence d'un plan de gestion des
DBM ;
Le CHUSS dispose d'un plan de gestion des DBM, cela a
été reconnu par les personnes enquêtées à
100%. De même, cette disponibilité du plan de gestion a
été confirméelors de la vérification des documents
de stratégies et cadre réglementaire.La présence de ce
plan est un atout pour la gestion des DBM au CHUSS. Cerésultat est
différentde celui de K.Jean.L à Léo au
Burkina Faso,qui avait constaté qu'aucune formation sanitaire ne
disposait d'un plan d'action intégrant la gestion des déchets au
district sanitaire de Léo en 200533.La
disponibilité des plans de gestion des DBM a évolué avec
le temps, car beaucoup d'efforts ont été fournis dans ce sens.
ü définition des rôles et
responsabilités des acteurs
L'ensemble des 37 services observés ne disposent pas de
définition des rôles et responsabilités, soient 100% des
services observés. De même, 2/3du personnel administratifnotifient
l'absence de définition des rôles et responsabilités dans
la gestion des DBM. Cette absence de définition des rôles et
responsabilités constitueun facteur pouvant occasionner des
négligences, des chevauchements des rôles et
responsabilités ou un blocage de certaines activités du fait que
personne ne se sent concerné par celles-ci, ce qui peut entraver une
bonne gestion des DBM.
Ü Existence des procédures écrites
de gestion des DBM
Les résultats issus duquestionnaire
révèlent que 92,38% (n=105) des personnes interviewées
affirment l'absence des procédures écrites de gestion des DBM
dans les services et unités de soins. De même, l'analyse des
résultats relatifs à la grille d'observation révèle
que l'ensemble des 37 services observés ne disposent pas de
procédures écrites sur la gestion des DBM, soient 100% des
services observés.L'absence des procédures écrites dans
les services constitue un manque de repère et d'assistance technique
pouvant influencernégativement le tri systématique et la collecte
des DBM.Parlant de la disponibilité des procédures
écrites, en l'absence d'études sur cet aspect nous nous
contentons durapport provisoire du PADS quia reconnuen ces termes :
« Il n'existe pas non plus de procédures internes
détaillées etd'outils cohérents et directement applicables
pour assurer une gestion efficiente des déchetsmédicaux dans les
structures de soin »47. Nos résultats
confirment cette assertion.
Ü Respect des normes de gestion des
DBM
Les normes de gestion des DBM au CHUSS sontinsuffisamment
respectées.
ü Tri systématique
Les résultats issus du questionnaire adressé aux
CUS/SUS/CUT/SUTrévèlent que80,95% des enquêtés
trouvent que le tri des BDM n'est pas systématique dans les services, ce
résultat n'est pas très loin de celui trouvé lors de
l'observation qui montre que 74,19% (n=62) des autres personnels de soins
observés n'appliquent pas le tri systématique des DBM lors des
activités de soins. Les agents de la société CCP sur le
respect des normes écrites, jugent à 100% que le tri
systématique des DBM dans les services n'est pas respecté. Cette
absence de tri systématiqueengendre une augmentation des risques
d'infections et du coup ne facilite pas une collecte sécurisée
des DBM. Elle peut être due à l'absence de procédures et
normes écrites sur la gestion des DBM dans les services.Ce
résultat ressemble fort à celui de M.
Ibrahim.M.qui rapporte qu'au CHU-YO(Burkina Faso), le tri n'est pas
fait selon les normes en vigueur; nombreux sont les enquêtés
quiréalisent uniquement un tri entre les déchets
piquants/tranchants et les autres DBM35, il concorde
également avec celui de K.Kouakou.V.qui
révèle que la séparation des déchets assimilables
aux ordures ménagèresdes autres types de déchets n'est
réalisée dans aucuneformation sanitaire du district au
Tougan(Burkina Faso)48.
ü Utilisation des sachets poubelles
codifiés
Il ressort de notre étude que 59,05% des
enquêtés(n=62) reconnaissent l'utilisation des sachets poubelles
codifiés dans les services.Ce résultat n'est pas différent
de celui de la liste de vérification quirévèle
l'utilisation des sachets poubelles codifiésdans 54,05% des 37 services
observés. Cette faible utilisationdes sachets poubelles codifiés
ne facilite pas le tri et favorise des collectesinappropriées et une
augmentation des risques d'infections des agents de collecte.Elle peut
être due à l'absence des procédures écrites de
gestion des DBM dans les services, ou à une méconnaissance des
personnesenquêtées sur l'utilisation des sachets poubelles
codifiés entravant une collecte appropriée et
adaptéeconforment aux procédures écrites.En effet, nous
constatons que l'utilisation des sachets poubelles codifiés varie en
fonction de l'existence des procédures et normes écrites de
gestion des DBM dans les services. A ce titre, 8 sur 8 soient 100% des
CUS/SUS/SUT/SUT/ correspondants d'hygiènes et chefs de services qui ont
affirmé l'existence des procédures écrites de gestion des
DBM ont aussi déclaré l'utilisation des sachets poubelles. Par
contre, parmi les 97 CUS/SUS/SUT/SUT/ correspondants d'hygiènes et chefs
de services qui ont affirmé l'absence des procédures
écrites de gestion des DBM, et 54 soient 55,67% déclarent
l'utilisation des sachets poubelles.
ü Fréquence de collecte des
DBM
La fréquence de collecte des DBM au CHUSS est
irrégulière, car 80% des enquêtés (n=105) trouvent
qu'elle est « indéterminée » ; 2,86%
affirment qu'elle est journalière (norme). Ce résultat est
nuancé par les agents de la société CCP qui trouvent
à 37,50% que la fréquence de collecte des DBM est
journalière.Il ressort une irrégularité dans la collecte
des DBM ayant pour conséquence une accumulation des DBM et des
nuisancesliées à la putréfaction dans les services.Cette
situation peut s'expliquer par une absence de connaissance et une insuffisance
du nombre des agents de la société CCP. Cela ne favorise pas
l'enlèvement continu des DBM dans les services de santé.
ü Niveau de remplissage des poubelles et
boîtes de sécurité
Le niveau de remplissage des contenants n'est pas
respecté au CHUSS. En effet, pour les boites de sécurité
81,90% des enquêtés (n=105) affirment que
« aucun » niveau de remplissage n'est respecté.Par
contre, pour les poubelles codifiées 81,90% affirment qu'aucun niveau de
remplissage n'est respecté. Les agents de CCP reconnaissent
également à 100% que « Aucun » est le niveau
de remplissage des contenants (poubelles et boîtes de
sécurité) dans les services. De même, la grille
d'observation révèle que le respect du niveau de remplissage des
contenants est respectivement de 32,25% des services observés pour les
poubelles codifiées et de35,48% pour les boîtes de
sécurité. Le respect des normes écrites sur le niveau de
remplissage des contenants n'est pas appliqué par les acteurs
créant ainsi un environnement insalubre dans les salles de soins
à la suite des débordements etdéversements du surplus de
DBM.Ce dysfonctionnement s'explique par l'insuffisance des sachets poubelles
codifiés ainsi que des boites de sécurités.Cette situation
ne permet pas la collecte et le transport sécurisé des contenants
rendant le travail laborieux et hautement risqué.
ü Délai de stockage des DBM
Le délai de stockage reste relativement long, car73,33%
des personnes enquêtées affirment que ce délai est de 24
heures.Aussi, faut-il relevé que la durée de stockage des DBM au
CHUSS est « plus de 72 heures » pour 37,50% des agents de
la CCP, et « Indéterminée » à 62,50%
des enquêtés (voir
Image). Cette absence d'évacuation
régulière des DBM est un déterminant qui influence la
gestion des DBM au CHUSS. Nos résultats concordent avec celui de
K.Djibril à Gaoua au Burkina Fasoquirapporte que la
durée de stockage des boîtes de sécurité pleine
était en moyenne de 47 jours, les extrêmes allaient de 3 jours
à 365 jours(1 an)49. Ces manquements liésaux
respectsdes normes écritestant au niveau du personnel de soin qu'au
niveau des agents de la société privée CCP sont fortement
préjudiciables à la gestion efficace des DBM au CHUSS. Ils
peuvent être unesource de détérioration
del'hygiènehospitalière et donc de la qualité des
soins.
De façon générale, il existe une
organisation de la gestion des DBM au CHUSS, mais cette organisation reste
marquée par de nombreuses insuffisances tellesl'absence de
définition des rôles et responsabilités ; l'absence
des procédures écrites ; et l'insuffisance du respect des
normes écrites de gestion des DBM. Ces dysfonctionnements liés
à l'organisation sont des déterminantssérieuxqui peuvent
influencer négativement la collecte, le transport, et le stockage des
DBM au CHUSS.
I.27.2 Disponibilité des
ressources pour la gestion des DBM au CHUSS.
La variable disponibilité des ressources a
été en grande partie mesurée par la présence du
personnel qualifié, de l'existence du matériel et
équipements performants, et enfin à travers l'existence d'une
allocation budgétaire spécifique à la gestion des DBM au
CHUSS.
Ü Ressources humaines
Notre étude révèleque le nombre de
personnes qualifiées affectés à la gestion des DBM au
CHUSS se résume essentiellement aux personnels du service
d'hygiène qui sont chargés de la planification et de
l'organisation administrative ; et le personnel de la
société privée CCP. Cesderniers restent peu
qualifiés en matière de gestion des DBM, car notre étude
note que 62,50% des agents CCPsont « non
alphabétisés » et ils ont une ancienneté moyenne
de 3,5 ans. Cet effectif reste faible et insuffisant tant auplan quantitatif
que qualitatif au vu de la capacité litière du CHUSS et constitue
un obstacle majeur à l'exécution des activités de gestion
des DBM planifiées. Cette faiblesse du niveau d'instructiondes agents de
la société CCPne favorise pas la mise en oeuvreeffective des
procédures de gestion des DBMcar elle constitue un obstacle majeur
à la compréhension des procédures et normes de gestion des
DBM. Nos résultats vont dans le même sens que ceux de M.
Ibrahim.Mau CHU-YO, qui rapporte que73,68% des agents des
sociétés privées ne sont pas instruits contre
26,32% ; et que 89% des agents des sociétés privées
ont une ancienneté de moins de 5 ans35.
Ü Ressources financières
De notre étude, il ressort que le CHUSS ne dispose pas
d'un budget spécialement alloué à la gestion des DBM, ceci
a été affirmé par 2/3 des personnes
enquêtées, or l'OMS recommande que 0,25% du budget de la structure
soitspécialementaffecté à la gestion des
DBM50.En plus, 100% du personnel des STM reconnaissent une
absence d'allocation budgétaire des STM pour la gestion des DBM au
CHUSS. Ces difficultés financièresdemeurent un fardeau pour les
responsables du CHUSS, car elles peuvent engendrer
d'énormesconséquences telles la défaillance des ressources
matérielles et d'équipements performants, la sous-traitance avec
des sociétés privées peu qualifiées empêchant
ainsi une gestion efficace des DBM au CHUSS. Nos résultats ne sont pas
très différents deceux de N. Mbounaà
Matam (Sénégal)qui révèle que dans 79,3% des
formations sanitaires visitées il n'existe pas de budget alloué
à lagestion des déchets37.
Ü Ressources matérielles et
équipements
ü Combinaisons spécifiques
La disponibilité des gants, bavettes, blouses, masques,
bottes, lunettes est satisfaisante au CHUSS, en effet 100% des agents de la
société CCP disposent de la majorité de cette combinaison
excepté les lunettes. Cette proportion concorde avec le résultat
de la liste de vérification qui a permis d'apprécier
l'effectivité de 5 éléments sur 6 soit un NAP de 83,33%.
Cette disponibilité est un atout important dans la gestion des DBM car
elle protège, rassure et renforce la motivation des agents
chargés de la collecte et donc contribue à une bonne gestion des
DBM. Nos résultats sont supérieurs à ceux de
K. Kouakou.V.au Burkina, qui rapporte une
disponibilité de 50% des gants, bavettes, blouses, bottes au CMA de
Tougan48.
ü Matériels de collecte
Le matériel de collecte est peu satisfaisant dans sa
majorité, en dehors des boîtes de sécurité qui sont
disponibles dans 32 services visités sur 37 (86,49%). En effet 87,62%
(n=105) des enquêtés affirment leur disponibilité dans les
services et unités de soins dont 58,70% (n=92) trouvent qu'elles sont en
nombre insuffisant, et 52,38% (n=105) déclarent qu'elles ont fait
l'objet de rupture au cours des trois derniers mois précédents
notre étude.
Les poubelles codifiées sont retrouvées dans
10,81% des services observés ; et 100% des agents de la
société CCP trouvent que les sachets poubelles codifiés
sont en nombre insuffisant. L'insuffisance du matériel de collecte
influence négativement le respect des procédures de tri, de
collectedes déchets et donc détermine une mauvaise gestion des
DBM. La disponibilité des boîtes de sécurité
contribue à la qualité du tri. Nos résultats concordent
avec ceux de N. Mbouna&autresà Dakar au
Sénégal, qui rapportent que les boîtes de
sécurité pour le recueil des objets tranchants et piquants
étaient disponibles dans 82,5 % des services34.
ü Site de stockage
L'étude révèle que le CHUSS dispose d'un
site de stockage protégé et sécurisé, Parmi les 37
services observés, aucun ne dispose d'un site de stockage
intermédiaire lavable et aéré soit 100% des services
visités. Pour ce faire, les poubelles et boîtes de
sécurité remplies de déchets sont stockées
temporairement dans des couloirs et recoins des services et unités de
soinscôtoyant ainsi les accompagnants, les visiteurs et même les
malades (voir
Image). Ce mode de stockage n'est pas sans
conséquence sur la santé de ces populations et matérialise
l'impact de l'insuffisance des ressources matérielles sur la gestion des
DBM.Nos données ressemblent fort à ceux de
K.Djibrilà Gaoua (Burkina Faso),qui a
révélé que 85% des formations sanitaires
enquêtées avaient stockés les boîtes de
sécurité dont 82% dans les salles PEV, 9% dans les salles de
consultation et d'injection49.
ü Moyens de transport
Les moyens de transport utilisés au CHUSS sont
insuffisants et inadaptésdans son ensemble (voir
Images). De ce fait, le transport des DBM est
assuré à l'interne par des chariots, à l'externe, la
société loue souvent un véhicule ou une benne-tracteur
pour l'évacuation des DBM vers les sites de destruction. En effet, 100%
des agents de la société CCP affirment l'utilisation de ces
moyens de transport (interne et externe) ; 87,50% des agents reconnaissent
que les moyens de transport sont globalement en nombre insuffisant, c'est le
cas des chariots qui sont au nombre de 2 pour tout l'hôpital. Le nombre
limité de ces moyens de transport entraine inéluctablement
l'incapacité des agents de procéder à une collecte totale
et régulièredes DBM dans les différents services
d'où l'accumulation constante des déchets dans les couloirs et
salles des services et unités de soin. L'insuffisance de ces moyens de
transport et leur inadaptation entrave la collecte et le transport des DBM au
CHUSS. Notre résultat est semblable à celui deT.Aida.
Squi avait constaté que les boites de sécurité
sont surtout transportées dans 73,68% des cas par le véhicule de
supervision du DS de Mbao (Sénégal), des ambulances (15,79%). Les
responsables ont recours aux transports en commun (10,53%) qui sont des taxis
« clandestins »51.
ü Existence d'équipements
En termes d'équipements et d'installations pour la
gestion des DBM au CHUSS, notons qu'ils sont vétustes. En effet, le
CHUSS ne dispose pas d'incinérateur, ni d'installation de traitement et
d'élimination des déchets liquides. Le CHUSS manque
d'incinérateur depuis prés de deux ans, cette absence a
été appréciée lors de notre vérification du
matériel. Les agents de CCP affirment à 100% que ni les
déchets liquides, ni les déchets solides du CHUSS ne subissent
« aucun » traitement préliminaire avant leur
élimination finale. L'étude révèle aussi à
100% des enquêtés que la méthode d'élimination
utilisée reste le réseau d'égouts sécurisé
pour les DBM liquides et le brûlage à ciel ouvert hors de
l'hôpital pour les DBM solides. Cette absence d'équipements
adéquats et performants pour le traitement et l'élimination
occasionne un stockage prolongé des DBM avant leur évacuation
engendrant des nuisances olfactives au sein du CHUSS. Ce sous équipement
constitue un obstacle crucial au traitement et à l'élimination
des DBM. Notre résultat se rapproche à celui de K.
Jean.L. qui avait trouvé qu'il n'existait aucun
incinérateur au district sanitaire de Léo en 2005 (Burkina
Faso)33.
De manière générale, les ressources sont
disponibles au CHUSS, mais elles restent en nombre insuffisants,
inadéquates, inadaptées et peu performantes. Cette insuffisance
constatée de la variable ressource limite la gestion des DBM au
CHUSS.
I.27.3 Implication des STM à la
gestion des DBM au CHUSS.
Pour appréhender la variable implication des STM dans
la gestion des DBM au CHUSS, nous avons procédé à la
mesure d'un ensemble d'éléments dont :
ü Existence de cadre formel d'échange
entre le CHUSS et les STM
L'enquête révèle qu'il n'existe pas de
cadre formel entre les STM et le CHUSS. En effet, il ressort que 100% du
personnel administratif (n=3) interrogés avouent qu'il n'existe pas de
cadre de rencontre entre les STM et le CHUSS sur la gestion des DBM. Cette
proportion est nuancée par le personnel des STM (n=3), car 2/3 de ce
personnel déclarent effectivement l'absence de cadre d'échange
entre les deux structures en matière de gestion des DBM. Cette absence
d'échange ne permet pas d'harmoniser les procédures de gestion et
de contribuer à une meilleure gestion des DBM au CHUSS.
ü Participation des STM à la gestion des
DBM au CHUSS
Les données de l'enquête rapportent que la
totalité du personnel administratif (100%) affirme que les STM ne
participent pas aux activités de gestion des DBM au CHUSS et 2/3du
personnel des STM. Aussi, à 100%, le personnel des STM reconnait que la
gestion des DBM au CHUSS n'a jamais été l'objet d'une discussion
lors d'une réunion des STM, ni d'allocation budgétaire, ni prise
en compte dans le PDC.Cette absence de participation détermine
négativement la gestion des DBM au CHUSS car elle engendre une
insuffisance des ressources et de compétences. Nos résultats se
rapprochent de ceux de Y. Issiakaà Gourçy au
Burkina Faso, qui révèle la non prise en compte
et l'absence de financement dans ce volet par certains partenaires dans notre
études'explique par le fait que les 4/5 des communes sont nouvellement
crées en 2006, et par conséquent ellesne disposent pas encore de
domaines d'intervention précis, ni de financement
approprié46.
ü Satisfaction de l'implication des STM à
la gestion des DBM au CHUSS
L'implication des STM dans la gestion des DBM est très
insatisfaisante, en effet100% des enquêtés
(n=3)déclarentêtre insatisfaits de l'implication des STM dans la
gestion des DBM au CHUSS.Ces insuffisances liées à l'implication
des STM constituent un frein à la gestion des DBM au CHUSS, car ne
favorise pas la mutualisation des efforts et les ressources afin de renforcer
le cadre organisationnel et de suivi de la gestion des DBM dans la commune. Nos
résultats sont similaires que N. Mbounaà Matam
au Sénégal, qui rapporte que la majorité des partenaires
(94,9%) affirmentque la gestion des DBM n'est pas une priorité dans leur
programme et n'a pas fait l'objetd'une discussion dans une de leurs
réunions durant l'année dans 92,3% des cas.Moins d'un
cinquième des acteurs (17,9%) s'impliquent réellement dans la
gestion des DBM.Cette implication s'est matérialisée par un appui
en ressources humaines et financières dans12,8% des
cas37.
ü Site communal aménagé et
protégé pour recevoir les DBM
Enfin, l'étude note à 100% du personnel des STM
qu'il n'existepas de site communal aménagé et
protégé pour le déversement des DBM.Elle a
également montréque la totalité du personnel administratif
interrogé soit 100% affirme l'absence d'un site aménagé
par les STM pour recevoir les DBM.Ce manque de site favorise la
prolifération du nombre de décharges non sécurisées
et donc ledéversementnon contrôlé des DBM ce qui ne permet
pas de résoudre la question des DBM.
Dans l'ensemble, notons que les STM de la commune de Bobo
Dioulasso, s'impliquent très peu ou presque pas à la gestion des
DBM au CHUSS, cette situation pourrait conduire à une catastrophe
environnementale par insuffisance de collaboration des autorités
communales dans la gestion des DBM.
I.28
Synthèse des résultats de la discussion
Notre étude s'est appesantie sur les
déterminants de la gestion des DBM dans les structures de soin dont le
but est de contribuer à l'amélioration de la qualité des
soins et de la sécurité des patients dans les structures de
références. Ainsi, de nos résultats, nous avons pu
dégager des points forts etdes points à amélioreren
fonction des différentes variables définies.
I.28.1 Points forts.
Ü Au niveau de l'organisation de la gestion des
DBM au CHUSS.
o La totalité du personnel administratif reconnait
l'existence d'un comité d'hygiène fonctionnel à
100% ;
o l'existence de documents de stratégieset cadre
réglementaire de gestion des DBMest à 100% reconnu par l'ensemble
du personnel administratif;
o le CHUSS disposed'un plan de gestion des DBM reconnu
à 100% par le personnel administratif interrogé.
Ü Au niveau de la disponibilité des
ressources pour la gestion des DBM au CHUSS.
o La plupart du personnel administratifsoient 2/3affirmentque
les agents impliqués dans la gestion des DBM au CHUSS sont des
TEGS ;
o Les combinaisons spécifiques sont disponibles
affirme-t-on par 100% des agents de CCP ;
o Tous les agents de CCP déclarent que le CHUSS dispose
d'un site de stockage protégé et sécurisé.
I.28.2 Points à
améliorer.
Ü Au niveau de l'organisation de la gestion des
DBM au CHUSS.
o l'absence de définition des rôles et
responsabilités est reconnue par 2/3 du personnel administratif;
o La majorité des CUS/SUS/CUT/SUT, correspondants
d'hygiènes et chefs de servicessoient 92,38% reconnaissent que
lesprocéduresécrites de gestion des DBM ne sont pas
disponibles ;
o Les normes écrites de gestion des DBM ne sont pas
respectéesselon les CUS/SUS/CUT/SUT, correspondants d'hygiènes et
chefs de service;
Ü Au niveau de la disponibilité des
ressources pour la gestion des DBM au CHUSS.
o l'absence d'un budget spécifiquement alloué
à la gestion des DBM au CHUSS est reconnu par plus de la moitié
des enquêtés dont 100% du personnel de STM et 2/3 du personnel
administratif ;
o l'appréciation du matériel et
équipementsrévèle l'absence d'un incinérateur, et
d'installation physico chimique pour traiter les DBM liquides et
solides ;
o La majorité des enquêtés des agents de
CCP (87,50%) reconnait que les moyens de transport utilisés sont en
nombre insuffisant ;
o Faible disponibilité des trois types de couleur de
poubelle à l'observation des services, seulement 4/33 ;
o La majorité des agents de CCP sont non
alphabétisés soient 62,5% des agents CCP ;
Ü Au niveau de l'implication des STM à la
de gestiondes DBM au CHUSS.
o L'absence de cadre de rencontre entre les STM et le CHUSS
pour la gestion des DBM est confirmée par 2/3 du personnel des STM et
100% du personnel administratif du CHUSS ;
o Insuffisance d'implication et de participation des STM
à la gestion des DBM au CHUSS selon 2/3 des enquêtés des
STM ;
o La totalité des enquêtés reconnait
l'absence d'un site aménagé et protégé pour
l'élimination finale des DBM à100% du personneldes STM et
personnel administratif du CHUSS.
I.29
Vérification des hypothèses.
Notre étude a permis de relever d'importants
déterminants qui expliquent la faible qualité de la gestion des
DBM au CHUSS.En effet,Au regard des résultats et de la discussion faite,
nous pouvons dire que nos hypothèses d'où sont issues nos
variables indépendantes sont vérifiées.
En effet, d'importantes lacunes en matière
d'organisation de la gestion des DBM au CHUSS ont été
révélées à l'issue de nos résultats. Ce sont
notamment,l'absence de définition des rôles et
responsabilités, l'absence des procédures écrites sur les
différentesétapes de la gestion des DBM ; et l'insuffisance
du respect des normes écrites de gestion des DBM par les
différents acteurs. Ces insuffisances émoussent les efforts de
gestion des DBM au CHUSS et témoignentque l'insuffisance d'organisation
de la gestion détermine la faible qualité dela gestion des DBM au
CHUSS confirmant ainsi notre première hypothèse.
De même, l'absence d'un budget alloué à la
gestion des DBM ; l'absence d'incinérateur et d'installation
physico-chimique ; l'insuffisance de moyens de transport; la faible
disponibilité des poubelles codifiées (code couleur) ; et
lefaible niveau d'alphabétisation de la majorité des agents de
CCP sont entre autresquelques éléments qui attestent que
l'insuffisance des ressources détermine la faible qualité de la
gestion des DBM au CHUSS confirmant ainsi notre deuxième
hypothèse.
Aussi, faut-il ajouter que l'étude a établi
l'absence de cadre de rencontre formel entre les STM et le CHUSS ;
l'insuffisanced'implication et de participation des STM ;et l'absence d'un
site aménagé et protégé pour l'élimination
finale des DBM. Ces manquements sont révélateurs quela faible
implication des services techniques municipaux (STM) détermine la faible
qualité de la gestion des DBM d'où la confirmation de notre
troisièmehypothèse.
I.30
RECOMMANDATIONS ET SUGGESTIONS
I. Les recommandations formulées dans le cadre de
cette étude s'appuientsur les résultats des enquêtes, les
suggestions et de l'observation des réalités sur le terrain.Elles
visent, non seulement à améliorer l'hygiène
hospitalière en général etla gestion des DBM en
particulier dans les structures de soins comme le CHUSS.
I.31 Au responsable de la sociétéCCP
v Acourt terme
Ü Respecter les normes législatives et
réglementaires en vigueur sur la gestion des DBM ;
Ü Respecter les procédures et normes
écrites sur la collecte, le transport (interne et externe), le stockage,
le traitement et l'élimination finale des DBM ;
v Amoyen terme
Ü Renforcer le nombre d'agents chargés de la
gestion des DBM.
I.32 Aux personnels de soins
v Acourt terme
Ü Respecter les procédures et normes
écrites de tri systématique des DBM dans les services ;
Ü Respecter le niveau de remplissage des boîtes de
sécurité et des sachets poubellesrecommandé.
I.33 Aux CUS/SUS/SUT/SUT/chefs de services, correspondants
d'hygiène
v Acourt terme
Ü S'assurer de la disponibilité du matériel
pour le tri systématique à la source ;
Ü S'assurer que le personnel de soins effectue le tri
systématique à la source;
Ü Contrôler l'utilisation appropriéedes
sachets poubelles codifiés par les agents de la société
CCP ;
Ü Ternir affichées les procédures et normes
écrites de gestion des DBM dans les services ;
v Amoyenterme
Ü Superviser le respect des procédures et normes
écrites de gestion des DBM par le personnel de soinsdans les
services.
I.34 Aux membres du comité d'hygiène
v Acourt terme
Ü Définir les rôles et les
responsabilités des différents acteurs en matière de
gestion des DBM.
Ü Elaborer et diffuser des procédures et normes
écrites internes de gestion des DBM dans les services ;
Ü Promouvoir le respect des normes et procédures
écrites de gestion des DBM en termes de tri, de fréquence de
collecte, de niveau de remplissage des poubelles.
v Amoyen terme
Ü Renforcer ladisponibilité du matérielde
collecte et de transport adéquat et en nombre suffisant dans les
services et unités de soins ;
Ü Collaborer avec les autorités municipales pour
une meilleure gestion des DBM.
I.35 Au Directeur des STM
v Acourt terme
Ü prévoir une allocation budgétaire dans
la PDC en appui au CHUSS pour la gestion des DBM
Ü prendre des actes réglementaires pour
réguler l'élimination des DBM dans la commune.
Ü Intégrer la gestion des DBM dans le budget
communal
v Amoyen terme
Ü Concevoir des casiers spécifiques au CET pour
recevoir les DBM.
I.36 Au DirecteurGénéral du CHUSS
v Acourt terme
Ü Définir une ligne budgétaire
spécifique d'au moins 0,25% pour la gestion des DBM au CHUSS ;
Ü Renforcer le CHUSS en matériels et
équipements performants et adaptés (incinérateur) à
la gestion des DBM, notamment l'élimination ;
Ü Créer un cadre de rencontre et d'échange
entre le CHUSS et les STM sur la gestion des DBM.
Ü Veuillez au recrutement des sociétés de
collecte des DBM qualifiées.
I.37 Au Ministre de la santé
v A court terme
Ü Créer un cadre de coordination multisectorielle
(Ministère de la santé, MECV, Ministère de
l'administration territoriale et des collectivités locales) dans le
cadre du transfert des structures sanitaires aux collectivités
localesafin de susciter une réflexion sur la gestion des DBM;
Ü Elaborer et diffuser des procédures
standardiséesdans les structures de soins(guides, fiches techniques)
pour le tri, la collecte, le transport, le stockage, le traitement, et
l'élimination des DBM.
v A moyen terme
Ü Doter les structures sanitaires d'incinérateurs
performants et adaptés pour la gestion des DBM ;
II. CONCLUSION
En définitive, il en résulteque la gestion des
déchetsbiomédicaux dans les structures de soins constitue une
préoccupation réelle des autorités sanitaires et
communales. De ce point de vu, nous avons estimé nécessaire de
mener une étude transversale à visée descriptive sur le
sujet dont le thème est: « Déterminants de la faible
qualité de la gestion des DBM au CHUSS dans la commune urbaine de Bobo
Dioulasso ». Cette étude a pour but de Contribuer à
l'amélioration de la qualité de la gestion des DBM dans les
structures de références du système de santé. Elle
a permis de répondre à la question « Quels sont les
déterminants de la faible qualité de la gestion des DBM au
CHUSS ?».Ainsi,l'étudea été menéesous
forme d'enquête autour de trois hypothèses qui sont l'insuffisance
d'organisation de la gestion détermine la faible qualité de la
gestion des DBM au CHUSS ; l'insuffisance des ressources détermine
la faible qualité de la gestion des DBM au CHUSS ; et la faible
implication des services techniques municipaux (STM) détermine la faible
qualité de la gestion des DBM au CHUSS. Le questionnaire, l'entretien,
et l'observation nous ont permis de collecter nos données.
Lesrésultatsobtenus confirment nos
hypothèsesformulées. En effet, au plan organisationnel on note
d'énormes difficultés telles l'absence de définitions des
rôles et responsabilités, l'absence des procédures
écrites sur les différentes étapes de la gestion des
DBM ; et l'insuffisance du respect des normes écrites de gestion
des DBM par les différents acteurs. Sur le plan des ressources, on
constatel'absence d'un budget alloué à la gestion des DBM ;
l'absence d'incinérateur et d'installation physico-chimique ;
l'insuffisance de moyens de transport; la faible disponibilité des trois
types de couleur de poubelle et le faible niveau d'alphabétisation de la
majorité des agents de CCP.
En terme d'implication des STM, on note l'absence de cadre de
rencontre et d'échange entre les STM et le CHUSS,
l'insuffisanced'implication et de participation des STM ; et l'absence
d'un site aménagé et protégé pour
l'élimination finale des DBM.
Au vu de ces insuffisances,nous avons formulé des
recommandations et des suggestions à l'endroit des différents
intervenants dont la définition d'une ligne budgétaire
spécifique d'au moins 0,25% ; la création d'un cadre de
rencontre et d'échange entre le CHUSS et les STM ; le renforcement
du CHUSS en matériels et équipements performants ; la
définitiondes rôles et les responsabilités dans la
GDBM ; et l'élaboration et de la diffusion des procédures et
normes écrites dans les services.
Toutefois, nous ne pouvons prétendre avoir
abordé tous les aspects liés à la gestion des DBM.
D'autres études pourraient prendre en compte les aspects sur la nuisance
des populations environnantes du CHUSS et l'impact des DBM sur l'environnement.
Nous reconnaissons humblement que notre travail n'est pas exempt
d'insuffisances au delà des limites méthodologiques qu'elle a
concédées.
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IV. ANNEXES
Carte I : Carte de la commune urbaine de
Bobo Dioulasso
Source : PDC de la commune de Bobo Dioulasso
Décembre 2007
Image 2: Poubelles ne répondant pas
aux normes de stockage au CHUSS
Images 3 : Deux moyens de transport
utilisés par CCP et un lieu de stockage des DBM au CHUSS
Annexe 1:
Répartition de l'échantillon selon les services
enquêtés.
Départements
|
Nombre de personnel de soin observés
|
Nombre de chefs de service
|
Nombre CUS/CUT/SUS/SUT
|
Nombre correspondant d'hygiène
|
Pédiatrie
|
11
|
6
|
7
|
2
|
Chirurgie
|
15
|
10
|
11
|
11
|
DGOMR
|
13
|
3
|
7
|
6
|
Médecine
|
12
|
7
|
8
|
8
|
Laboratoire
|
9
|
6
|
7
|
6
|
Pharmacie
|
1
|
1
|
2
|
1
|
Imagerie Médicale
|
2
|
1
|
1
|
1
|
Total
|
62
|
34
|
43
|
35
|
Annexe 2 :
Guide d'entretien individuel semi-structuré à l'intention des
responsables administratifs du CHUSS.
Note à l'intention de
l'enquêté(e)(vous cocherez la ou les bonnes
réponses)
Bonjour !
Dans le cadre des travaux de mon mémoire de fin de
cycle d'attaché de santé en épidémiologie, je
mène actuellement une enquête dont le thèmeest«
Déterminants de la gestion des déchets biomédicaux
dans les structures de soins : cas du CHUSS dans la commune urbaine de
Bobo Dioulasso ».Cette étude est supervisée
par DrSavadogo André O, Pharmacien. Votre participation à travers
ce questionnaire sera d'un grand apport non seulement pour la
réalisation du mémoire, mais également pour
l'amélioration de la gestion des DBM au CHUSS. Les résultats du
travail vous seront communiqués à la fin de l'étude. Nous
vous saurons gré de bien remplir ce questionnaire individuellement. En
outre, nous tenons à vousgarantir l'anonymat de vos informations.Merci
de votre collaboration.
BELEM Abdou Moumini Stagiaire
Numéro de la fiche /____ /____/
Date /____ /____/ /____ /____/
/____/____/____/____/
Numéro de la fiche
/____ /____/
Service :
......................................................
Date /____ /____/ /____ /____/
/____/____/____/____/
I Informations sociodémographiques.
1. Qualification professionnelle (cocher la bonne
réponse):
-Administrateur des services financier /___/ Médecin
spécialiste /___/
-Gestionnaire des Hôpitaux /___/ THA /___/ TEGS
/___/
Si Autres,
Précisez.......................................................
2. Ancienneté dans le poste (Nombres d'années
passée) /___/
3. Responsabilité dans la DGBM
-budgétaire /___/
-technique /___/
-administrative /___/
-autres........................................................................................
II Organisation de la gestion des DBM.
4. Disposez-vous de documents de stratégie pour la
gestion des DBM au CHUSS ?
Oui /___/ Non /___/
Si oui (le) ou lesquels ?
-Un guide de bonnes pratiques et de procédures en
matière gestion des DBM et assimilés /___/
-La stratégie nationale de gestion des DBM/___/
-La stratégie nationale d'hygiène
hospitalière/___/
-Le rapport provisoire d'actualisation du plan de gestion des
DBM/___/
-autre (à
préciser).........................................................................................
5. Y'a-t-il un comité d'hygiène au
CHUSS ?
Oui /___/ Non /___/
Si oui duel est le nombre de réunions statutaires par
an /______/
6. Y'a-t-il une définition des rôles et
responsabilités par catégorie e personnel impliqué dans la
GDBM dans les différents services du CHUSS ?
Oui /___/ Non /___/
7. Disposez-vous d'un plan de gestion des DBM ?
Oui /___/ Non /___/
Si oui quel type de plan s'agit-il ? (cochez la bonne
réponse)
-Plan annuel /___/
-Plan quinquennal /___/
-autre (à
préciser).............................................................................
III Ressources pour la gestion des DBM.
a. Ressources humaines
8. Combien d'agents sont-ils spécifiquement
affectés à la gestion des DBM (cocher la bonne
réponse) ?
-Nombre /______/
9. Quelle est la qualification des agents
préposés à la gestion des DBM ?
-THA /___/
-TSHA /___/
-Ingénieur en génie sanitaire /___/
-TEGS
-Autre à préciser /___/
b. Ressources financière
10. Disposez-vous d'un budget spécialement
alloué à la gestion des DBM ?
Oui /___/ Non /___/
Si oui quelle est sa part du budget du CHUSS ?
-0,10% /___/
-0,50% /___/
-0,25% /___/
-autre (préciser)..............................%.
11. Quelles sont vos sources de financement ?
-Etat /___/
-municipalité /___/
-partenaires T F/___/
-budget propre/___/
-autres
(préciser).......................................................
IV . Implication des Services Techniques
Municipaux.
12. Avez-vous un cadre de rencontre périodique avec les
STM sur la gestion des DBM ?
Oui /___/ non /___/
Si oui quelle est la périodicité ?
-mensuelle /___/
-trimestrielle /___/
-semestrielle /___/
-annuelle /___/
-occasionnelle /___/
13. Les responsables des STM participent-ils à
certaines activités de gestion des DBM au CHUSS ?
Oui /___/ non /___/
Si oui à quelle étape de la gestion ?
(cochez les bonnes réponses)
-la collecte /___/
-le transport interne /___/
-le transport externe /___/
-le traitement /___/
-l'élimination /___/
-autre /___/
14. Les STM vous ont-ils aménagé un site
protégé pour recevoir des DBM ?
Oui /___/ Non /___/
15. Etes-vous satisfait de la gestion des DBM au CHUSS ?
Oui /___/ Non /___/
Si non
pourquoi ?...................................................................................................
................................................................................................
16. Quelles suggestions préconisez-vous pour
améliorer la gestion des DBM au CHUSS ?
......................................................................................................
......................................................................................................
Veuillez recevoir en ces mots, mes sincères
et profondes gratitudes pour la patience, le tempset l'énergie que vous
avez déployés pour répondre à ces
questions.
Annexe 3 :
Questionnaire auto-administré adressé aux chefs de services,
CUS/CUT/SUS/SUT et correspondants d'hygiènes.
Note à l'intention de
l'enquêté(e)(vous cocherez la ou les bonnes
réponses)
Bonjour !
Dans le cadre des travaux de mon mémoire de fin de
cycle d'attaché de santé en épidémiologie, je
mène actuellement une enquête dont le thèmeest«
Déterminants de la gestion des déchets biomédicaux
dans les structures de soins : cas du CHUSS dans la commune urbaine de
Bobo Dioulasso ».Cette étude est supervisée
par DrSavadogo André O, Pharmacien. Votre participation à travers
ce questionnaire sera d'un grand apport non seulement pour la
réalisation du mémoire, mais également pour
l'amélioration de la gestion des DBM au CHUSS. Les résultats du
travail vous seront communiqués à la fin de l'étude. Nous
vous saurons gré de bien remplir ce questionnaire individuellement. En
outre, nous tenons à vousgarantir l'anonymat de vos informations.Merci
de votre collaboration.
BELEM Abdou Moumini Stagiaire
Numéro de la fiche /____ /____/
Date /____ /____/ /____ /____/
/____/____/____/____/
Numéro de la fiche
/____ /____/
Service :
............................................................
Date /____ /____/ /____ /____/
/____/____/____/____/
I Informations sociodémographiques.
1. Qualification professionnelle (cocher la bonne
réponse):
-Professeur agrégé/___/ Médecin /___/
-Attaché de santé /___/ IDE /___/ SFE/ME /___/
IB /___/
-technologiste biomédical /___/ préparateur
d'état en pharmacie /___/
-Manipulateur d'État en électroradiologie
médicale /___/
Si Autre,
Précisez................................................
2. Ancienneté dans le poste (Nombres
d'annéespassée) /___/
3. Responsabilité dans la gestion DBM
..........................................................................................
II Ressources matérielles
4. Disposez- vous de boites de sécurités pour la
collecte des DBM dans votre service ?
Oui /___/ Non /___/
Si oui sont-elles en nombre suffisant ?
Oui /___/ Non /___/
5. Avez-vous connu une rupture des boites de
sécurités au cours des trois derniers mois dans votre
service ?
Oui /___/ Non /___/
III Existence des procédures écrites de
gestion des DBM.
6. Votre service dispose-t-il des procédures et normes
écrites sur la gestion des DBM ?
Oui /___/ Non /___/
Si oui la ou lesquelles ? (cochez les cases
correspondantes)
-tri /___/
-collecte /___/
-transport /___/
-traitement /___/
-élimination /___/
7. Ces procédures écrites sont-elles
affichées dans le service ou unités ?
Oui /___/ Non /___/
IV Respect des normes écrites de gestion des
DBM.
8. Dans votre service, utilise-t-onles sachets poubelles
codifiés recommandées par l'OMS pour la collecte des DBM?
Oui=1 /___/ Non=0 /___/
Si oui lesquels ? (cochez les couleurs que vous avez)
-rouge/___/ jaune /___/ noire /___/
Si non
pourquoi ?.......................................................................................
................................................................................................
9. Le tri est-il systématique dans votre
service ?
Oui /___/ Non /___/
10. quel niveau de remplissage des boites de
sécurité est appliqué dans votre service ? (cochez la
bonne réponse)
-Au 4/5 /___/ 2/3 /___/ 3/4 /___/ 3/5 /___/ Aucun /___/
11. quel niveau de remplissage des poubelles est
appliqué dans votre service ? (cochez la bonne réponse)
-Au 4/5 /___/ 2/3 /___/ 3/4 /___/ 3/5 /___/ Aucun /___/
12. Quel délai de séjour les déchets
biomédicaux restent-ils dans votre service ?
-24h /___/ 48h /___/ 72h /___/ indéterminé
/___/
13. Quelle fréquence de collecte des DBM est
effectuée dans votre service par jour ?
-au besoin /___/ une fois /___/ deux fois /___/ trois fois
/___/
-indéterminée /___/
14. Etes-vous satisfait de la gestion des DBM au CHUSS ?
Oui /___/ Non /___/
Si non
pourquoi ?.................................................................................................
......................................................................................................
15. Quelles suggestions préconisez-vous pour
améliorer la gestion des DBM au CHUSS ?
......................................................................................................
.........................................................................................................
Veuillez recevoir en ces mots, mes sincères
et profondes gratitudes pour la patience, le tempset l'énergie que vous
avez déployés pour répondre à ces
questions.
Annexe
4 :Guide d'entretien individuel semi-structuré à
l'intention du personnel des services techniques municipaux de Bobo
Dioulasso.
Note à l'intention de
l'enquêté(e)(vous cocherez la ou les bonnes
réponses)
Bonjour !
Dans le cadre des travaux de mon mémoire de fin de
cycle d'attaché de santé en épidémiologie, je
mène actuellement une enquête dont le thèmeest «
Déterminants de la gestion des déchets biomédicaux
dans les structures de soins : cas du CHUSS dans la commune urbaine de
Bobo Dioulasso ».Cette étude est supervisée
par DrSavadogo André O, Pharmacien. Votre participation à travers
ce questionnaire sera d'un grand apport non seulement pour la
réalisation du mémoire, mais également pour
l'amélioration de la gestion des DBM au CHUSS. Les résultats du
travail vous seront communiqués à la fin de l'étude. Nous
vous saurons gré de bien remplir ce questionnaire individuellement. En
outre, nous tenons à vousgarantir l'anonymat de vos informations.Merci
de votre collaboration.
BELEM Abdou Moumini Stagiaire
Numéro de l'enquêté :
/___//___/
Service :
............................................................
Date/____/____/
/____/____//____/____/____/____/
I Informations sociodémographiques
1. Qualification
:..........................................................................
2. Ancienneté dans le poste /____/
II Implication des Services Techniques Municipaux
à la gestion des DBM
3. existe-t-il un cadre de rencontre entre les STM et le CHUSS
sur la gestion des DBM ?
Oui /___/ Non /___/
Si oui quelle est la périodicité ?
-mensuelle /___/
-trimestrielle /___/
-semestrielle /___/
-annuelle /___/
-occasionnelle /___/
4. participez-vous à des activités de gestion
des DBM au CHUSS ?
Oui /___/ Non /___/
Si Oui à quelle étape intervenez-vous ?
-collecte /___/
-transport des DBM /___/
-stockage /___/
-traitement des DBM/___/
-élimination /___/
Si élimination la quelle ?
-incinération /___/ brûlage à l'air libre
/___/ enfouissement /___/
-autres à
préciser...................................................................
5. La spécificité de la gestion des DBM est-elle
prise en compte dans votre plan d'activité ?
Oui /__ / Non /___/
Si oui de quelle façon ?
...................................................................................................
...................................................................................................
6. La question des DBM a-t-elle fait l'objet d'une discussion
dans une de vos réunions en 2014-2015 ?
Oui /__ / Non /___/
Si oui, combien de fois : /___/ (vérifier les
PV)
7. Avez-vous alloué un budget pour la GDBM dans votre
plan d'activité ?
Oui /___/ Non /___/
Si Oui, à quelle hauteur ? /____________/
8. Disposez-vous d'un site aménagé et
protégé pour recevoir les DBM ?
Oui /___/ Non /___/
Si oui dispose t-il des cellules spécifiques pour
recevoir des déchets biomédicaux traités en provenance des
structures sanitaires ?
Oui /___/ Non/___/
9. combien de cellules disposez-vous pour recevoir de tels
déchets?
Nombre ce cellules disponible au CET /______/
10. êtes-vous satisfait de l'implication des STM dans la
gestion des DBM ?
Oui /___/ Non /___/
Si non que suggérez-vous pour l'amélioration de
la gestion des DBM
....................................................................................................
..................................................................................................
Veuillez recevoir en ces mots, mes sincères
et profondes gratitudes pour la patience, letemps et l'énergie que vous
avez déployés pour répondre à ces
questions.
Annexe 5:Guide
d'entretienindividuel semi-structuréà l'intentiondes agents de la
société privéeCCP.
Note à l'intention de
l'enquêté(e)(vous cocherez la ou les bonnes
réponses)
Bonjour !
Dans le cadre des travaux de mon mémoire de fin de
cycle d'attaché de santé en épidémiologie, je
mène actuellement une enquête dont le thèmeest«
Déterminants de la gestion des déchets biomédicaux
dans les structures de soins : cas du CHUSS dans la commune urbaine de
Bobo Dioulasso ».Cette étude est supervisée
par DrSavadogo André O, coordinateur pôle système de
santé, Institut Bioforce Développement. Votre participation
à travers ce questionnaire sera d'un grand apport non seulement pour la
réalisation du mémoire, mais également pour
l'amélioration de la gestion des DBM au CHUSS. Les résultats du
travail vous seront communiqués à la fin de l'étude. Nous
vous saurons gré de bien remplir ce questionnaire individuellement. En
outre, nous tenons à vousgarantir l'anonymat de vos informations.Merci
de votre collaboration.
BELEM Abdou Moumini Stagiaire
Numéro de la fiche /____ /____/
Date /____ /____/ /____ /____/
/____/____/____/____/
Numéro de la fiche
/____ /____/
Nom de la Société :
.........................................................
Date /____ /____/ /____ /____/
/____/____/____/____/
I Informations sociodémographiques
1. Age : /___//___/
2. Qualification professionnelle (cocher la bonne
réponse):
-agent de collecte/___/ agents de nettoyage/___/
-agents de supervision /___/ agents de transports /___/
-agents de l'incinération /___/ Responsable /___/
Si Autre,
Précisez................................................
3. Ancienneté dans l'exercice (Nombres d'années
passée) /___/
4. Niveau d'alphabétisation
-non alphabétisé /___/
alphabétisé /___/ primaire/secondaire/___/
-universitaire /___/
II Ressources pour la gestion des DBM.
5. Disposez-vous d'un site de stockage interne
protégé et sécurisé ?
Oui /___/ Non /___/
6. Comment stockez-vous les DBM en attente de traitement et
d'élimination ?
-à ciel ouvert /___/
-dans un lieu protégé et sécurisé
/___/
-autres à préciser /___/
7. Quels types de moyens utilisez-vous pour le transport des
DBM ?
-tricycle fermé /___/
-brouette /___/
-chariot /___/
-conteneurs à roues /___/
-autres à
préciser.............................................
8. Le moyen de transport utilisé est-il en nombre
suffisant ?
Oui /___/ Non /___/
9. Quelles méthodes de traitement utilisez-vous avant
l'élimination des DBM solides ?
-décontamination par eau de javel /___/
-décontamination par la chaleur /___/
-aucune........................................................................
10. Quelle(s) méthode(s) d'élimination
utilisez-vous pour les DBM solides ?
-brûlage à ciel ouvert à
l'intérieur de l'Hôpital /___/
-brûlage à ciel ouvert à
l'extérieur de l'Hôpital /___/
-dépôt au Centre d'Enfouissement Technique (CET)
de Bobo /___/
-enfouissement dans un espace isolé/___/
-brûlage dans une décharge municipale
sécurisée/___/
-décharge non protégée /___/
-puits perdu /___/
-autres à
préciser..................................................................
11. Quelles méthodes de traitement utilisez-vous avant
l'élimination des DBM liquides ?
-décontamination par eau de javel /___/
-décontamination par la chaleur /___/
-aucune..............................................................................
12. Quelle(s) méthode(s) d'élimination
utilisez-vous pour les DBM liquides ?
-réseaux égout sécurisé /___/
-fosse septique /___/
-WC /___/
-lavabo /___/
-une installation de traitement physicochimique /___/
-autre /___/
13. Disposez-vous de sachets poubellescodifiés pour la
collecte des DBM dans votre service ?
Oui /___/ Non /___/
Si non pourquoi ?
................................................................................................
14. Disposez-vous en nombre suffisant ?
Oui /___/ Non /___/
Si oui lesquels ? (cochez les couleurs que vous avez)
-rouge/___/ jaune /___/ noire /___/
15. Quels moyens de transport utilisez- vous pour le transport
externe des DBM ?
-tricycle fermés /___/
-bennes tracteur ouvert /___/
-véhicule fermé /___/
16. Avez-vous des combinaisons spécifiques pour la
gestion des DBM ?
Oui /___/ Non /___/
Si oui (la) ou lesquelles ? (cochez la bonne
réponse)
-gants de ménage /___/ Paire de Bottes /___/ Bavette
/___/
-masque /___/ Blouses /___/ Paire de lunette /___/
III Respect des normes de gestion des DBM
17. les DBM sont-ils triés systématiquement par
le personnel soignant dans les services ?
Oui /___/ Non /___/
18. Utilisez-vous les sachets poubelles codifiés
recommandées par l'OMS pour la collecte des DBM ?
Oui /___/ Non /___/
Si oui lesquelles ?
-rouge/___/ jaune /___/ noire /___/
Si non
pourquoi ?.....................................................................................
19. A quel niveau de remplissage des boîtes de
sécurité considérez-vous qu'elles sont pleines ? (cochez
la bonne réponse)
Au 4/5 /___/ 2/3 /___/ 3/4 /___/ 3/5 /___/ Aucun/___/
20. A quel niveau de remplissage des poubelles
considérez-vous qu'elles sont pleines ? (cochez la bonne
réponse)
Au 4/5 /___/ 2/3 /___/ 3/4 /___/ 3/5 /___/ Aucun/___/
21. Combien de fois par jour vous videz les poubelles dans le
service ?
-au besoin /___/ une fois /___/ deux fois /___/ trois fois
/___/
22. Quelle est la durée de stockage des déchets
au lieu de stockage ?
-24 heures /___/ 48 heures /___/ 72 heures /___/
-Plus de 72 heures/___/ indéterminée /___/
23. Etes-vous satisfait de la gestion des DBM au CHUSS ?
Oui /___/ Non /___/
Si non
pourquoi ?............................................................................................
24. Quelles suggestions préconisez-vous pour
améliorer la gestion des DBM au CHUSS ?
................................................................................................
Veuillez recevoir en ces mots, mes sincères
et profondes gratitudes pour la patience ; le tempset l'énergie que
vous avez déployés pour répondre à ces
questions.
Annexe 6: Grille
d'observation des autres personnels de soins sur le respectdes
procédures et normes écrites de gestion des DBM dans les services
et unités de soins.
Numéro de la fiche
/____ /____/
Nom du service
......................................................
Date /____ /____/ /____ /____/
/____/____/____/____/
Nombre de personnes observées :
/________/
Consigne : L'observateur
marque une croix dans la colonne du
«OUI» si l'élément observé est
appliqué ou dans la colonne du «NON» si
l'élément n'est pas appliqué.
Eléments à Observer
|
Critères d'observation
|
Normes recommandées
|
Respect
|
Oui
|
Non
|
Observation du personnel de soin
|
Le tri systématique
|
|
|
A la source de production
|
Le tri des DBM est adapté
|
|
|
Séparation des DBM et des déchets assimilable
aux ordures ménagères
|
Le niveau de remplissage des poubelles codifiées selon
les normes.
|
|
|
Au ¾ de la poubelle
|
Le niveau de remplissage des boîtes de
sécurité selon les normes.
|
|
|
Au ¾ des boites de sécurités
|
NB : Oui=1 ; Non=0
Annexe 7: Liste
de vérification des procédures écrites et normes de
gestion des DBM dans les services et unités de soins.
Numéro de la fiche
/____ /____/
Nom du service
......................................................
Date /____ /____/ /____ /____/
/____/____/____/____/
Consigne : L'enquêteur
marque une croix dans la colonne du
«OUI» si l'élément
vérifié est disponible ou dans la colonne du
«NON» si l'élément n'est pas
disponible.
Eléments à vérifier
|
Critères de vérification
|
Normes recommandées
|
Respect
|
Oui
|
Non
|
Vérification des procédures et normes
écrites de gestion des DBM
|
La disponibilité des boites de sécurité
dans les salles de soin.
|
|
|
Disponible en nombre suffisant
|
La disponibilité des poubelles codifiéesdans les
salles de soin.
|
|
|
Trois poubelles de couleurs différentes (rouge, jaune,
noire)
|
Présence des sachets poubelles codifiés dans les
poubelles
|
|
|
Chaque poubelle doit être munie d'un sachet poubelle
codifié
|
Les poubelles disposent d'un couvercle
|
|
|
Chaque poubelle doit être munie d'un couvercle
|
Affichage des procédures écrites dans les salles
de soin.
|
|
|
Procédures écrites doivent être
accessible
|
Affichage des rôles et responsabilités des
acteurs intervenants dans la gestion des DBM
|
|
|
Définition d'une fiche de responsabilité par
acteur
|
NB : Oui=1 ; Non=0
Le niveau acceptable de performance (NAP) : >=80% des
Oui soit au moins 8 Oui sur l'ensemble des 10 réponses.
Annexe 8: Liste
de vérification du matériel et équipements, des documents
de stratégies et cadre réglementaire de gestion des DBM.
Numéro de la fiche
/____ /____/
Nom du service
......................................................
Date /____ /____/ /____ /____/
/____/____/____/____/
Consigne : L'enquêteur
marque une croix dans la colonne du
«OUI» si l'élément
vérifié est disponible ou dans la colonne du
«NON» si l'élément n'est pas
disponible.
Eléments de vérification
|
Critères de vérification
|
Disponibilité
|
Oui
|
Non
|
I Matériels et Equipements
|
Poubelles
|
|
|
Boîtes de sécurités vides
|
|
|
Sachets poubelles
|
|
|
Incinérateur
|
|
|
Conteneurs pour le transport
|
|
|
Conteneurs pour le stockage
|
|
|
Tricycles fermés
|
|
|
Brouette
|
|
|
Chariot
|
|
|
Site de stockage lavable (aéré, inaccessible
aux animaux, insectes, public)
|
|
|
Installation de traitement et d'élimination des
déchets liquides
|
|
|
II Combinaison spécifiques
|
Blouse
|
|
|
Bavettes
|
|
|
Gants
|
|
|
Lunettes
|
|
|
Paire de bottes
|
|
|
Masque
|
|
|
III Documents de stratégies et cadre
réglementaire
|
Code de la Santé Publique
|
|
|
Code de l'hygiène publique au Burkina Faso
|
|
|
La stratégie nationale d'hygiène
hospitalière
|
|
|
Stratégie nationale de gestion de déchets
biomédicaux
|
|
|
Décret portant gestion des déchets
biomédicaux au Burkina Faso
|
|
|
Le Guide de bonnes pratiques et de procédures en
matière de gestion des DBM et assimilés
|
|
|
Le rapport provisoire d'actualisation du plan de gestion des
DBM
|
|
|
Plan de gestion des DBM
|
|
|
NB : Oui=1 ; Non=0
Le niveau acceptable de performance (NAP) : >=80% des
Oui soit au moins 21 Oui sur l'ensemble des 26 réponses.
Annexe 9:Autorisation d'enquête.
Annexe 10: Chronogramme de travail
TÄCHES A REMPLIR
|
RESPONSABLES
|
PERIODE
|
Avr-Juin 2014
|
Juil 2014
|
Aou 2014
|
Sept 2014
|
Oct 2014
|
Nov 2014
|
Dec 2014
|
Janv 2015
|
Fev 2015
|
Mars 2015
|
Avr 2015
|
Mai
2015
|
Juin 2015
|
Juil
2015
|
Entretien pré mémoire
|
Etudiant
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Elaboration du protocole de recherche
|
Etudiant
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Validation du protocole par le conseiller et le directeur de
mémoire
|
Conseiller et directeur du mémoire
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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Validation des instruments
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Etudiant
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Autorisation des autorités
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DFSS/DRS
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Formation des enquêteurs
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Etudiant
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Collecte des données
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Etudiant
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Traitement des données
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Etudiant
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Présentation des résultats
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Etudiant
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Discussion
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Etudiant
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Formulation des recommandations
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Etudiant
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Rédaction de la première version du
mémoire
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Etudiant
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Correction du document par le conseiller et le directeur du
mémoire
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Conseiller et directeur de mémoire
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Rédaction de la version finale
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Etudiant
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Dépôt du mémoire pour validation
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Etudiant
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Soutenance
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Etudiant
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