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Intégration économique régionale et
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la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
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INTRODUCTION
Dans un monde marqué par la mondialisation, l'Afrique
souffre du volume réduit de ses marchés, de la faiblesse de ses
institutions, d'un développement humain insuffisant, de la
détérioration des termes des échanges, de conflits
permanents et d'un climat d'investissement médiocre.
L'intégration régionale est souvent vue comme
l'un des meilleurs moyens pour parvenir au développement
économique et social. La théorie économique renseigne en
effet qu'un certain nombre d'avantages peut s'offrir aux pays qui
décident de participer à ce processus. D'un point de vue
théorique, il peut être soutenu que l'intégration
régionale a tendance à produire un effet positif sur le volume
des échanges du fait de la diminution des prix des biens
importés, consécutive à la réduction ou la
suppression des barrières douanières. Le développement du
commerce devrait permettre aux pays impliqués d'acquérir une plus
grande efficience grâce aux économies d'échelle, ce qui
devrait déboucher à son tour sur une augmentation de la
production et de l'emploi (Krugman et Obtfeld, 2001).
L'intégration régionale et la coopération
sous toutes ses formes pourraient constituer un cadre acceptable.
L'intégration régionale africaine doit traiter les
problèmes fondamentaux du commerce et du développement afin de
servir de fondation à l'ouverture au reste du monde.
L'intégration régionale doit notamment promouvoir la convergence
des politiques macroéconomiques, afin de constituer un cadre
économique solide.
Les ouvrages économiques et les acteurs du
développement s'accordent sur le fait que la libéralisation du
commerce, lorsqu'elle est conçue et mise en oeuvre de manière
adaptée, est un moteur puissant de la croissance et du
développement économique. Pour les pays en développement,
l'intégration économique offre à la fois une
réponse au défi structurel de l'exigüité des
marchés nationaux et un outil stratégique d'atténuation
des effets négatifs d'un multilatéralisme trop
asymétrique.
Pour les pays d'Afrique du Nord, l'intégration
régionale constitue autant une opportunité à saisir qu'un
défi à relever, selon que l'on se réfère aux
possibilités qu'elle offre pour une croissance soutenue de leurs
économies,
ou aux retards et difficultés de mise en oeuvre des
ambitions exprimées.
Depuis le début de la décennie 90, les Etats se
sont en effet engagés dans des processus d'intégration à
objectifs et dimensions multiples: édification d'un
marché commun, convergence des politiques
macroéconomiques, mise
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en oeuvre de politiques sectorielles communes, promotion d'un
environnement de paix et de sécurité (Nations Unies, 2013)
En Afrique centrale, Le commerce international offre un
potentiel énorme de croissance et de réduction de la
pauvreté dans la région. Les exportations de minerais en
provenance de la RDC occupent une place prépondérante dans les
exportations vers les marchés internationaux. Prétendument, il
existe une marge considérable pour tous les pays et toutes les
économies de la région de profiter des opportunités
qu'offrent les échanges commerciaux internationaux pour divers biens et
services. (Paul Brenton, ShihoNagaki et all, 2012)
En effet, Au-delà de la croissance rapide du commerce
international, et alors même que le monde tente d'organiser les
échanges sur une base multilatérale à travers les
négociations successives de l'Organisation Mondiale du Commerce [OMC],
on observe de plus en plus une activité débordante sur le front
des ententes commerciales bilatérales et régionales. Et, comme le
rappelle l'OMC, les accords commerciaux régionaux [ACR], qu'ils soient
intra régionaux ou interrégionaux, sont devenus aujourd'hui une
caractéristique essentielle de l'économie mondiale.
(Jean-François HOARAU, 2009)
Outre les analyses portant sur le potentiel commercial entre
les nations sous regroupement régional, les évolutions
récentes de l'économie mondiale, caractérisées par
une multiplication des accords régionaux, relancent le débat sur
l'investissement international, les stratégies de localisation des
firmes et leurs effets sur les pays d'accueil et d'origine, donnant ainsi
naissance à une nouvelle littérature. Les travaux récents
se penchent désormais sur l'analyse des liens entre intégration
régionale et investissements directs étrangers (IDE).
D'une manière générale, le continent
africain attire peu d'IDE même si quelques pays constituent des
exceptions. De tous les flux d'IDE, seuls 40%sont allés vers les PVD en
2005 et seulement 0,48% vers l'Afrique Centrale (zone CEMAC). Il est donc clair
qu'en termes de volume de flux, la part de l'Afrique Centrale reste marginale
au niveau mondial. Pourtant, ces flux rapportés aux poids
économique de ces Etats représentent une manne
considérable. (Ibrahim Ngouhouo, 2008)
Les flux d'investissements directs étrangers dans le
monde ont connu une hausse graduelle entre 1980 et 1990. A partir de la
première moitié des années 1990, ils ont connu une forte
accélération, puis une baisse jusqu'en2003, date à
laquelle le montant d'IDE était de 610000 millions de $. En 2004 les IDE
dans le monde ont connu une légère hausse de 2% par rapport
à sa
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valeur de 2003, passant ainsi à environ 622000 millions
de dollars soit 648 milliards de dollars selon les estimations du World
Investment Report (WIR 2005).
En dépit des multiples contactions des IDE en Afrique,
de nouveaux bénéficiaires de l'IDE, tels que le Congo, la
République démocratique du Congo, le Ghana et la Zambie, ont
émergé sur la scène.
Les IDE dans les PVD ont connu la même tendance que les
IDE mondiaux, c'est-à-dire une hausse graduelle jusqu'en 1990, puis une
légère baisse dans la première moitié des
années 1990 et ensuite une forte accélération jusqu'en
2000 avec un montant d'environ 660000 millions de $. A partir de 2004, les IDE
des PVD ont connu une hausse graduelle jusqu'en 2006, atteignant presque le
montant record de l'année 2000 (WIR, 2005).
La part de la région dans l'IDE mondial reste faible,
atteignant 3% en 2005. Une augmentation de la rentabilité des
entreprises et le niveau élevé du prix des produits de base, en
2004 et 2005, ont amené un taux de croissance de 78% des entrées
d'IDE dans la région. L'Afrique du Sud est le principal pays africain
bénéficiaire en 2005 : ses entrées d'IDE sont brusquement
passées de 0,8 milliards de dollars en 2004 à 6,4 milliards, ce
qui représente environ 21% du total de la région. Cela est
principalement dû à l'acquisition de l'Amalgamated Bank of Sud
Africa par la Barclays Bank (Royaume-Uni) pour 5,5 milliards de dollars. Les
dix premiers pays africains bénéficiaires (Afrique du Sud,
Egypte, Nigeria, Maroc, Soudan, Guinée Equatoriale, République
Démocratique du Congo, Algérie, Tunisie et Tchad),
représentent près de 86% de l'IDE total de la région
(Ibrahim Ngouhouo, 2008).
En contribuant au renforcement des capacités locales,
en rendant quelques fois le transfert technologique effectif et en participant
à l'augmentation du niveau des exportations dans nombre de pays
africains, il se remarque aussi que les investissements chinois aident à
soutenir la croissance du PIB (Besada, Wang, & Whalley, 2008).
1. Contexte et Problématique
L'intégration régionale demeure la
stratégie clef qui permettra aux gouvernements africains
d'accélérer la transformation de leurs petites économies
fragmentées, d'élargir leurs marchés, d'étendre
l'espace économique continental et de cueillir les fruits des
économies d'échelle, au profit de la production et du commerce,
en accroissant ainsi au maximum la prospérité de leurs
nations.
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Le commerce est un puissant moteur de croissance et de
développement économique. Ces dernières années, les
pays ont de plus en plus ouvert leurs économies au commerce
international, soit par le canal de système multilatéral du
commerce, soit par celui d'une coopération régionale accrue, soit
encore dans le cadre de programmes nationaux de réformes, toutes mesures
qui ont été source d'énormes avantages pour de nombreux
pays et pour leurs citoyens (Organisation mondiale du commerce [OIT], 2007).
Au cours de la période comprise entre 2007 et 2011, la
part des exportations intra-africaines dans le total des exportations de
marchandises était en moyenne de 11 % en Afrique alors qu'elle
était de 50 % dans les pays en développement d'Asie, de 21 % en
Amérique latine et dans les Caraïbes et de 70 % en Europe. En
outre, les données dont on dispose montrent que le continent n'a pas
encore atteint son plein potentiel commercial compte tenu de son stade de
développement et de ses dotations en facteurs de production. Dans
certains pays, le ratio commerce intra régional/PIB
représentait respectivement un volume de 6,0% pour l'Afrique du sud,
4,7% pour l'Angola, le Botswana 39,5%, la RDC 23,5%, la Zambie 31,9% et le
Zimbabwe 58,7% (CNUCED, 2013)
En 2011, la SADC compte plus de 270 millions d`habitants et un
PIB total de 662.664 millions de USD. Le PIB de l`Afrique du Sud
représente 63,7%du total de la SADC, contre 1,4% pour Madagascar. Le PIB
par tête au sein de la SADC est d`environ 2.446USD et celui de Madagascar
est estimé à 468USD. L'Angola et la RDC représentent
respectivement 15% et 2,3% du PIB total de la sous-région (S.
ANDRIAMBELOSOA et A. RASOLOFO, 2013).
Il ressort cependant, des travaux récents que les
épisodes de libéralisation commerciale sont
généralement suivis, d'accélérations
marquées de la croissance. Wacziarg et Welsh(2009), par exemple,
montrent que la croissance est, en moyenne, supérieure de 1.5 %
après une réforme commerciale à ce qu'elle était
avant. Le taux d'investissement réagit particulièrement à
la libéralisation commerciale, avec un accroissement compris entre 1.5%
et 2.5%.1 (Wacziarg, Romain, and K. H. Welch, 2008)
Néanmoins, Au cours de la période 2000-02, le
PIB de la SADC a crû au rythme de 2,6 %, en moyenne, ce qui, compte tenu
du taux de croissance démographique moyen de 2,5 % enregistré par
la sous-région, s'est traduit par une amélioration très
modeste du niveau de vie. Une amélioration très
légère est intervenue en 2003, le taux de croissance de la
sous-région étant passé à 3,3 %.En dépit de
celle-ci, au cours de cette année, la sous-région de la SADC a
connu le
1Wacziarg, Romain, and K. H. Welch (2008),
«Trade Liberalization and Growth: New Evidence» World Bank
Economic Review 22, 187-231
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taux de croissance économique le plus faible par
rapport aux autres sous-régions du continent. À titre d'exemple,
la sous-région de l'Union du Maghreb arabe (UMA) a enregistré un
taux de croissance annuel de 5,6 %, tandis que celle de la Communauté
économique et monétaire de l'Afrique centrale(CEMAC) a
réalisé un taux de croissance de 4,6 %.(BAD, 2004)
La forte mobilisations des économies mondiales dans une
approche de mondialisation et de régionalisation, les performances
comparatives liées à l'ouverture commerciale et à
l'attractivité des IDE dans la région sous examen, les faibles
performances enregistrées dans la région et dans certains pays de
la SADC en terme du taux de croissance des économies, alimentent une
séries de préoccupations dont la principale que se propose cette
étude est celle de savoir si l'intégration
économique régionale conduit-elle à une croissance
dynamique au sein de la SADC ?
De manière spécifique, les préoccupations
suivantes s'avèrent
pertinentes :
? Quel est l'impact de l'ouverture commerciale sur les
économies de la sous-région ?
? De quelle manière les IDE peuvent influer sur la
croissance économique au sein de la SADC
2. Hypothèses
Eu égard aux questions sus mentionnées, nous
émettons l'hypothèse selon laquelle, l'intégration
économique régionale conduirait à une croissance dynamique
au sein des pays membres de la région. De façon plus
spécifique,
L'ouverture commerciale serait un facteur déterminant
du développement des économies sous développées.
Les pays qui s'engage dans le libre-échange, y tirent un réel
avantage comparatif, ce qui impacterait sur la croissance économique de
leurs économies.
Les IDE seraient un vecteur déterminant de la promotion
des économies de la sous-région. Leur attractivité au sein
de la région, et leur affectation dans des secteurs productifs serait un
facteur déterminant pour impacter sur la croissance économique et
ainsi promouvoir les investissements locaux.
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3. Objectifs de l'étude
En analysant le taux de croissance économique des
économies de la sous-région et en le comparant aux performances
enregistrées dans les autres régions, la présente
étude se propose de cerner les effets de l'intégration
économique sur la croissance dynamique de la
sous-région.
La présente étude se fixe comme objectifs
spécifiques de :
i' Déterminer l'impact de l'ouverture commerciale sur
la croissance économique des pays de la SADC,
i' Relever les voies par lesquelles les IDE exercent un effet
d'entrainement sur la croissance économique dans la
sous-région.
4. Méthodologie
4.1. Méthode
L'analyse des variables capables de promouvoir ou de freiner
la croissance économique d'un groupe de pays pose un problème de
choix de la méthodologie, dans la mesure où la croissance peut
être endogène à certaines variables et exogènes aux
autres. La non prise en compte de cette
hétérogénéité peut conduire à des
résultats erronés.
Pour mieux saisir l'effet de certaines variables et/ou de
l'intégration régionale sur la croissance dynamique dans certains
pays de la sous-région de la SADC et de faire ressortir les
différences entre les pays, l'approche par les modèles de
données de panel permet d'obtenir de meilleurs résultats. Ces
modèles de données de panel présentent plusieurs
avantages. La double dimension des données (individuelle et temporelle)
permet de rendre compte simultanément de la dynamique des comportements
et de leur éventuelle hétérogénéité,
ce qui constitue un avantage par rapport aux autres types de données que
sont les séries temporelles et les coupes transversales. A ces avantages
viennent s'ajouter d'autres liés au nombre très
élevé des données et leur variabilité (Sevestre,
2002).
La spécification des différentes
équations de ce modèle et son adaptation à l'étude
seront plus développé dans le chapitre dédié
à l'approche méthodologique.
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4.2. Données (sources) et échantillons
La présente étude porte sur les pays de la
sous-région de la SADC ; pour ce faire nous avons fait recours aux
données issues d'une Base des données de la Banque mondiale et de
la CNUCED pour une analyse théorique approfondie (figures et tableaux
liés aux échanges intra zone). Le problème lié
à la
disponibilité de certaines données pour certains
pays de la sous-région a fait que notre étude ne se limite
qu'à 10 pays membres de la SADC.
5. Intérêt de l'étude
Ce travail revêt un intérêt scientifique
important tant sur le plan théorique, méthodologique que
interprétatif ; car outre les résultats attendus, il permet
à travers l'analyse de relever les effets d'une intégration
économique régionale sur les économies de la
sous-région.
Le modèle utilisé permettra, sur bases des
dimensions temporelles et individuelles prises en compte, aux décideurs
politiques des différents pays membres de bien saisir les effets de
cette intégration sur leurs économies et ainsi identifier les
facteurs de différentiation du développement de ces
économies en comparaison aux autres pays de la sous-région.
6. Délimitation spatio-temporelle
La présente étude porte sur les pays de la
sous-région de la SADC. Les contraintes liées à la
disponibilité des données font que le travail considère un
échantillon de 10 pays membres de la sous-région, notée
SADC-10.
Cette étude s'étale sur une période de 24
ans allant de 1990 à 2013.
7. Plan d'étude (canevas)
Hormis l'introduction et la conclusion, la présente
étude s'articule sur quatre grandes parties ; la première traite
de l'approche théorique de l'intégration économique :
Analyse théorique et empirique, la deuxième traite de l'IER et la
croissance économique : contexte, la troisième s'articule sur
l'approche méthodologique et la dernière partie présente
les résultats de l'étude.
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CHAPITRE PREMIER : APPROCHE THEORIQUE DE L'INTEGRATION
ECONOMIQUE EN AFRIQUE : REVUE DE LA LITTERATURE.
Introduction
Au-delà de la croissance rapide du commerce
international, et alors même que le monde tente d'organiser les
échanges sur une base multilatérale à travers les
négociations successives de l'Organisation Mondiale du Commerce [OMC],
on observe de plus en plus une activité débordante sur le front
des ententes commerciales bilatérales et régionales. Et, comme le
rappelle l'OMC, les accords commerciaux régionaux [ACR], qu'ils soient
intra-régionaux ou interrégionaux, sont devenus aujourd'hui une
caractéristique essentielle de l'économie mondiale.
Depuis la fin des années1980, le système
international est modelé par des dynamiques d'intégration
régionale actives sur tous les continents. Il s'agit du regain de
régionalisme le plus important depuis la Seconde Guerre mondiale puisque
le nombre d'accords d'intégration régionale conclus depuis la fin
des années1980 dépasse de loin celui enregistré pendant
les vagues de régionalisation des années 60-70. Ainsi, outre
l'Europe, il n'est pas aujourd'hui une région du monde qui ne se trouve
prise dans un ou plusieurs processus d'intégration. Rappelons les
principaux:
i' Accord de libre-échange nord-américain(ALENA) en
Amérique du Nord ; i' Marché Commun du Sud(Mercosur), Groupe
andinet Système d'intégration Centraméricain(SICA) en
Amérique latine;
i' Association des Nations d'Asie du Sud-est (ASEAN),
Association pour
i' La Coopération régionale en Asie du
Sud(SAARC) et Forum de coopération économique de
l'Asie-Pacifique(APEC) en Asie et dans le Pacifique;
i' Union Économique et Monétaire
ouest-africaine(UEMOA), Communauté économique et monétaire
de l'Afrique centrale (OEMAC), Communauté de Développement de
l'Afrique australe(SADC) et Marché Commun de l'Afrique australe et
orientale en Afrique;
i' Union du Maghreb Arabe(UMA) et Conseil de
coopération du Golfe (CCG) dans le monde arabe...
Toutefois, cette perspective de structuration régionale
du monde reste pour l'heure purement hypothétique et éminemment
problématique. En premier lieu, parler de régionalisation du
monde suppose que toutes les dynamiques régionales soient portées
par des logiques comparables. Or est-ce le cas? On peut certes s'accorder
autour d'une définition abstraite de l'intégration
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régionale comme étant le regroupement, plus
ou moins formalisé au plan institutionnel , de plusieurs États
appartenant à une aire géographique délimitée,
à des fins de coopération économique et/ou politique
à long terme. Mais en réalité, on le sait, la notion
d'intégration régionale peut recouvrir des réalités
fort différentes. Le nombre des États concernés, le
caractère plus ou moins ambitieux de l'intégration, la vocation
prioritairement commerciale ou au contraire politique du projet, le
degré accepté d'institutionnalisation et de transferts de
souveraineté sont autant de facteurs qui induisent une
multiplicité de formes d'intégration régionale qu'il
convient de différencier.
En second lieu, la perspective d'une régionalisation
effective de l'espace international est subordonnée à la
condition que les processus régionaux actuels s'avèrent davantage
producteurs d'effets intégrateurs que la majorité des
expériences institutionnelles tentées hors d'Europe depuis les
années 1950.
Au niveau subcontinental, on pourrait également
recenser une quantité d'institutions régionales qui se sont
révélées à l'usage totalement paralysées par
l'absence de cohésion politique et/ ou de convergence économique.
L'Afrique est en particulier un cimetière d'organisations
régionales dissoutes, tombées en désuétude ou
remplacées4
Un autre type de questionnement nécessaire pour
évaluer la portée des processus d'intégration
régionale concerne le degré d'intégration
économique. La question est complexe. En effet, cette condition
paraît indispensable pour donner corps à des structures
d'intégration régionale qui toutes s'appuient, à un
degré ou à un autre, sur un projet d'intensification des flux
économiques entre les États membres (assouplissement du
régime des échanges et des codes d'investissements
étrangers, zone de libre-échange, éventuellement union
douanière, liberté de circulation des capitaux, etc.). Si les
instruments juridiques destinés à promouvoir l'intégration
économique ne coïncident pas avec une intégration
économique réelle, il est évident que la structure
d'intégration régionale apparaîtra comme une coquille vide.
Il n'est certes pas absolument nécessaire qu'une intégration
économique forte préexiste aux traités, mais il
paraît indispensable en, revanche qu'elle se développe sous leurs
effets, comme l'a illustré depuis le Traité de Rome le
scénario européen (les effets combinés de l'union
douanière et des élargissements successifs ayant porté la
part des échanges intra-communautaires de 36% en1957 à plus de
60% aujourd'hui).
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Le présent chapitre s'articule sur deux sections abordant
respectivement la revue théorique et empirique de l'approche de
l'intégration économique régionale en Afrique.
1.1. REVUE DE LA LITTERATURE THEORIQUE
1.1.1. Elucidation des quelques concepts : notions ?
Intégration régionale2
La régionalisation, dans les économies en
développement, se caractérise par une intensification des
mouvements d'échanges avec la suppression des obstacles internes (zone
de libre-échange), un tarif extérieur commun (union
douanière) et une mobilité des facteurs (marché commun).
Elle se caractérise par une coordination des politiques
économiques ou sociales (union économique), par des projets de
coopération mis en place par des acteurs (coopération
régionale ou fonctionnelle), par des interdépendances entre les
économies conduisant à des convergences économiques
(intégration des marchés et coopération institutionnelle),
par la mise en place de règles ou de transferts de souveraineté
munis de structures institutionnelles (intégration institutionnelle ou
régionalisme fédérateur), par des relations
internationalisées au sein des réseaux ou des firmes
(intégration productive ou réticulaire)et par des effets
d'agglomération et infrastructures interconnectantes au sein de
territoires transnationaux.
L'intégration régionale a plusieurs dimensions,
(i) commerciale, financière, monétaire, économique par les
convergences de la croissance, (ii) sectorielle, institutionnelle par les
règles et les normes et (iii) politique et culturelle.
Les différentes conceptions de l'intégration
régionale.
Dans la littérature économique, il existe une
classification des intégrations inspirée de B. Balassa (1961).
L'auteur prône l'approche libérale et définit plusieurs
étapes d'intégration dans lesquelles l'Etat intervient en tant
que coordinateur. Même si les mécanismes de l'intégration
ne peuvent créer à eux seuls le développement
économique, B. Balassa propose une intégration
évolutive
2 l'intégration régionale
peut-être défini comme étant le regroupement, plus ou moins
formalisé au plan institutionnel , de plusieurs États appartenant
à une aire géographique délimitée, à des
fins de coopération économique et/ou politique à long
terme.
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qui commence par une ouverture commerciale et se prolonge vers
une intégration complète.
1' Zone d'échanges préférentiels.
Il s'agit d'un mécanisme au sein duquel les droits
prélevés par les membres sur les importations de biens produits
par les autres membres sont moins élevés que ceux qui
s'appliquent aux importations de biens produits par des pays non membres. Les
membres fixent les droits sur les importations provenant des non membres.
1' Zone de libre-échange. Elle
représente une zone d'échanges préférentiels sans
droits de douane sur les importations provenant des autres membres. Comme dans
le cas des zones d'échanges préférentiels, les membres
peuvent fixer les droits applicables aux importations provenant des non
membres.
1' Union douanière renvoie à une zone
de libre-échange au sein de laquelle les membres imposent des droits
communs aux non membres. Les membres peuvent également céder leur
souveraineté à une administration douanière unique.
1' Marché commun, est un aboutissement d'une
union douanière qui autorise la libre circulation des facteurs de
production (tels que le capital et le travail) à travers les
frontières nationales au sein de la communauté.
1' Union économique, (et monétaire)
peut se définir comme un marché commun avec le renforcement
et l'harmonisation des politiques monétaires et budgétaires, y
compris une monnaie commune. A ce stade d'intégration parfaitement
coordonnée, l'union peut surmonter certains effets d'entraînement
macro-économiques régionaux, peut conduire à une certaine
stabilisation économique, et peut promouvoir la cohésion et la
convergence entre les pays partenaires. Cette phase de l'intégration
incite fortement sur la réalisation d'une monnaie unique (optimum de
premier rang) ou de la parité de change fixe (optimum de second rang)
pour l'élimination des certains coûts liés à
l'interaction régionale.
1' Union politique c'est, pour certains auteurs, le
stade ultime de l'intégration dans lequel les membres deviennent une
seule nation. Les gouvernements nationaux cèdent leur
souveraineté en matière de politiques économiques et
sociales à une autorité supranationale, et mettent en place des
institutions, des processus judiciaires et législatifs communs - y
compris un parlement commun.
Pour l'Afrique, le régionalisme a d'abord
été une conception volontariste, « visant à une
déconnexion vis-à-vis du marché mondial »
(P. Hugon, 2002, p.18), avant qu'une prise de conscience
ne motive à laisser place à une conception libérale de
l'intégration par le marché. Malgré l'étroitesse de
leur
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marché et les limites structurelles, les
économies africaines sont de plus en plus réformées et
ouvertes, ce qui les incite davantage à renouveler leur
intérêt pour la coopération régionale. Ce regain
semble également motivé par la récente littérature
économique sur le sujet.
Selon la conception libérale, l'intégration
commerciale est assimilée à la libéralisation des
échanges et des facteurs de production ; elle est analysée au
regard de l'intégration mondiale. La théorie statique met en
relief les créations et détours de trafic et l'optimum de second
rang. La théorie dynamique met en relief la concurrence, les
économies d'échelle et les changements de termes de
l'échange. Intégrer, c'est réduire les distorsions des
politiques nationales et déplacer les frontières nationales en se
rapprochant du marché international.
Selon une conception volontariste, l'intégration
régionale est un processus de déconnexion visant à
protéger les économies de la mondialisation. Elle suppose une
protection, des politiques d'aménagement du territoire, la construction
d'un système productif plus ou moins déconnectée du
système de prix mondiaux.
? Intégration économique
L'intégration économique est définie
comme étant l'élimination des frontières
économiques entre deux ou plusieurs économies (Jacques Pelkmans).
Une frontière économique représente une démarcation
-souvent les frontières géographiques d'un État,- qui
limite la circulation des biens, de la main d'oeuvre et des capitaux.
L'intégration économique implique le retrait des obstacles aux
activités économiques transfrontalières qui concernent le
commerce, le mouvement de la main d'oeuvre, des services et la circulation des
capitaux3.
L'intégration économique régionale
est un processus multidimensionnel qui conduit à des
interdépendances entre des espaces économiques nationaux.
Celles-ci sont repérables au niveau des flux de marchandises, des flux
de capitaux et des relations d'information ; des convergences entre des
économies que l'on peut évaluer en termes d'indicateurs de
convergences commerciaux et financiers ; des projets conjoints
(coopération fonctionnelle et thématique) ; des coordinations,
des harmonisations voire des
3 Commission de l'Union africaine, Etat de
l'intégration en Afrique, Juillet 2011, p15
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Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
unifications de politiques économiques se traduisant
par des transferts de souveraineté.4
L'objectif ultime de l'intégration économique
est d'augmenter les `échanges commerciaux à travers le monde. Il
y a beaucoup d'autres avantages qui vont avec ce concept. Certains de ces
avantages sont les suivants :
Création d'opportunités
commerciales.
Tous les pays qui suivent l'intégration
économique peuvent choisir entre un énorme éventail de
biens et de services. L'introduction de l'intégration économique
permet d'obtenir les biens et services à bon marché. Ceci parce
que la suppression des barrières au commerce réduit ou supprime
entièrement les tarifs. La réduction des taxes et des prix permet
d'économiser de l'argent que les pays peuvent utiliser pour se procurer
d'autres produits et services. Les États membres disposent ainsi (a)
d'une vaste sélection de biens et services qui n'étaient pas
disponibles antérieurement ;(b) peuvent acquérir des biens et
services qu'ils paient moins cher après la réduction ou la
suppression des tarifs ; c) encourager l'augmentation des échanges
commerciaux entre les pays membres car l'argent économisé sur
l'achat des marchandises à bon marché peut être
utilisé pour acquérir de nouveaux produits et services.
Opportunités d'emploi.
Les différentes options disponibles dans
l'intégration économique aident à libéraliser et
encourager les échanges commerciaux. Ceci conduit à l'expansion
du marché grâce à laquelle des montants importants de
capitaux sont investis dans l'économie du pays. Ceci crée des
opportunités d'emplois pour les personnes à travers le monde. Les
travailleurs se déplacent ainsi d'un pays à l'autre à la
recherche d'emplois et de meilleurs salaires. A mesure que l'intégration
économique encourage la libéralisation du commerce et l'expansion
du marché, les investissements accrus dans le pays et une plus grande
diffusion de la technologie, elle crée encore plus d'opportunités
d'emplois pour les personnes qui se déplacent d'un pays à l'autre
pour trouver du travail et gagner plus d'argent. Par exemple, les industries
qui utilisent la main d'oeuvre non qualifiée ont tendance à de
placer leurs unités de production dans les pays où la main
d'oeuvre coûte moins cher, dans le cadre d'une coopération
régionale.
Avantageux pour les marchés
financiers.
L'intégration économique est extrêmement
bénéfique pour les marchés financiers, car elle facilite
aux sociétés l'emprunt de capitaux à un taux
d'intérêt concessionnel. Ceci parce que les liquidités des
marchés de capitaux
4 Cered/FORUM et le Cernea, Analyse comparative des
processus d'intégration économique régionale,
Direction Générale de la Coopération Internationale et du
Développement, Université Paris X-Nanterre, p13.
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Pages 14
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
élargis augmentent et la diversification qui en
résulte réduit les risques qui accompagnent les investissements
intensifs.
Elle augmente les investissements étrangers
directs.
L'intégration économique favorise
l'accroissement de l'argent des investissements étrangers directs (IED).
Une fois que les sociétés se lancent dans les IED, à
travers de nouvelles opérations, la fusion, la prise de contrôle
ou l'acquisition, elles deviennent des entreprises internationales. Les pays
qui ont des économies plus importantes ou qui sont
géographiquement proches des économies importantes dans une
région donnée peuvent s'attendre à un accroissement des
IED en rejoignant le processus d'intégration que les pays qui ont une
petite économie ou qui sont situés à la
périphérie. Mais dans l'ensemble, tous les pays des sept
regroupements économiques ont bénéficié d'IED
additionnels, à travers la régionalisation.
Intégration politique.
Les pays qui s'engagent dans l'intégration
économique forment un regroupement et acquièrent une influence
politique plus importante que celle d'un pays individuel. L'intégration
est une stratégie essentielle pour la solution des problèmes
d'instabilité politique et de conflits entre les personnes, qui peuvent
affecter une région. Elle constitue également un outil efficace
pour faire face aux défis socio-économiques qui accompagnent la
mondialisation.
Favorable à une réelle convergence
économique.
L'intégration régionale peut être
favorable à une réelle convergence économique entre les
pays membres à travers l'ouverture des marchés à la
concurrence étrangère, résultant du
démantèlement des barrières bureaucratiques et
stratégiques à l'entrée et du retrait des contraintes
à la libre circulation des capitaux, de la main d'oeuvre et d'autres
ressources.
Elle brise les monopoles locaux existants.
La libéralisation du commerce et l'accroissement de la
mobilité des facteurs de production entre les pays membres contribuent
à la suppression des monopoles locaux existants et font évoluer
les structures jusque-là imparfaites de la concurrence vers un
idéal de la concurrence parfaite. Les marchés plus
compétitifs font gagner en efficacité en termes
d'amélioration de l'allocation des ressources et d'abaissement des
coûts de production, et de productivité accrue et
diversifiée.
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Pages 15
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
? Croissance économique
La croissance économique peut être définie
comme l'évolution à moyen et long terme du produit total et
surtout du produit par tête dans une économie donnée.
La croissance économique est le plus souvent
définie comme l'accroissement durable de la richesse produite sur un
territoire (national ou mondial), c'est-à-dire comme l'accroissement de
la production globale d'une économie. Cette augmentation est un
phénomène quantitatif, qui peut être mesurée en
volume ou en valeur par des agrégats tels que l'augmentation du PIB
(produit intérieur brut) ou du PNB (produit national brut). Cette
croissance quantitative se traduit notamment pour les ménages par
l'augmentation du niveau de vie, suite à l'évolution du rapport
entre l'évolution des prix et l'évolution des revenus.
La croissance économique n'est pas un fait naturel;
c'est au contraire un évènement historique exceptionnel, dont le
début est récent : le dix-huitième siècle pour la
Grande- Bretagne; le dix-neuvième pour quelques autres pays occidentaux:
la France, l'Allemagne, les États-Unis, l'Italie; le vingtième
siècle pour beaucoup d'autres, mais pas tous5.
1.1.2. Etat de lieux de l'intégration
économique régionale en Afrique
Dans une logique d'accroissement des flux commerciaux, la
coopération économique régionale est
présentée depuis les années 1960 comme la solution aux
problèmes de développement dont souffrent les pays pauvres et
singulièrement ceux de l'Afrique Subsaharienne (ASS). Elle recouvre
plusieurs formes allant de simples coopérations sectorielles aux
transferts de souveraineté (Hugon, 2001). C'est ainsi que l'acte
constitutif de l'Union Africaine a fixé comme objectif ultime à
cette organisation l'intégration économique et politique du
Continent. Il réaffirme la stratégie de mise en place de la
Communauté Economique Africaine par convergence progressive des espaces
et schémas d'intégration des Communautés Economiques
Régionales -CERs, avec pour finalité de « bâtir une
Afrique intégrée, prospère, en paix, et constituant une
force dynamique sur la scène mondiale». En dépit des
progrès enregistrés au cours des deux dernières
décennies par certaines CERs, et dans divers domaines de
coopération, le rythme de mise en oeuvre des objectifs est jugé
globalement lent, eu égard aux nombreux défis de
5 De Bornier J.M., « Hayek, philosophe de
l'économie ? » in Economies et
Sociétés FE, n°45, décembre 2011,
pp.13-25.
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Pages 16
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
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développement du continent et aux mutations de
l'environnement économique international.
L'intégration peut prendre plusieurs formes. Autrefois
considérées comme successives et complémentaires
(Marshall, 1966), ces formes cristallisent aujourd'hui des processus
contradictoires entre autre l'intégration par les mouvements de capitaux
qui cherche à promouvoir une uniformité des règles de
gestion tant au niveau des firmes qu'au niveau des Etats. L'intégration
par la production qui exige la disponibilité de ressources et de
conséquences spécifiques que seuls peuvent livrer des territoires
différenciés par leurs systèmes de formation et
d'innovation. L'intégration monétaire qui implique l'utilisation
d'une monnaie unique entre divers Etats d'un bloc dans le but d'optimiser les
échanges internes dans la zone c'est le cas des pays de la CEMAC.
L'intégration par les règles d'harmonisation et la règle
du protectionnisme minimum et enfin l'intégration par le marché
qui est l'abolition des barrières nationales dans les transactions entre
les Etats membres d'un bloc, afin que les facteurs de production circulent
librement au sein de la zone.
La théorie standard du commerce international souligne
les gains statiques procurés par une meilleure spécialisation de
chaque pays participant à l'échange qui voit son revenu national
s'accroître (modèle Hecksher-Ohlin à 2 pays, 2 facteurs, 2
biens par exemple). Dans le meilleur des cas, l'effet statique est cependant
modeste. De plus, dans le cas d'un grand pays qui influe sur la
détermination des prix au niveau mondial, la libéralisation
unilatérale peut avoir un impact négatif (Verdier, 2004).
Dans le cadre des nouvelles théories du commerce
international, l'existence d'externalités implique que le commerce
international ne profite pas nécessairement à tous les pays
participant à l'échange. En présence de rendements
croissants, un pays plus efficient peut en effet ne pas pouvoir entrer sur le
marché d'un produit du fait de la présence d'un second pays qui
dispose d'une rente de situation sur ce produit (Krugman et Obstfeld, 1995).
Les théories de la croissance endogène (Romer,
1986, Grossman et Helpman, 1991) ont mis en évidence l'existence de
gains dynamiques (avec un impact sur la croissance du revenu et non plus
seulement sur son niveau), liés en particulier aux économies
d'échelle (hypothèse de rendements croissants) et à la
diffusion du progrès technique favorisée par le commerce (pour un
Survey sur ce thème, voir Fontagné et Guérin, 1997).
Cependant, ces gains ne sont pas garantis et des modèles inspirés
de ces nouvelles théories montrent que l'ouverture peut pousser les pays
concernés vers une spécialisation dans des secteurs peu
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Pages 17
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
dynamiques avec au total un impact négatif sur la
croissance (Rodriguez et Rodrik, 2000). L'exemple des PED
spécialisés dans l'exportation de matières
premières dont la demande est peu porteuse montre que ces modèles
sont bien adaptés à l'expérience de nombreux pays, sachant
que la théorie de la baisse tendancielle des termes de l'échange
pour les produits primaires en vogue dans l'après-guerre (Prebish, 1950)
allait également dans le sens d'une moindre croissance pour les pays
exportateurs de ces produits.
En effet, un mécanisme d'intégration
régionale est un accord préférentiel entre un groupe de
pays, visant à réduire les obstacles aux transactions
économiques et non économiques entre ces pays. Ce
mécanisme peut revêtir des formes aussi diverses allant d'une
simple zone d'échange préférentiel en passant par la zone
de libre-échange, l'union douanière, le marché commun
jusqu'à l'union économique et même politique, chaque
étape progressive se caractérisant par l'incorporation des
mécanismes plus ambitieux comme indiqué au tableau 1
ci-après.
Tableau 1. Arrangements institutionnels en matière
d'intégration économique
Type
d'arrangements
|
baisse de
tarifs
entre membres
|
libre échange
entre membres
|
politique commerciale commune
|
mobilité des facteurs
|
politiques fiscales et monétaires
communes
|
un seul
gouvernement
|
zone d'échange préférentiel
|
x
|
|
|
|
|
|
zone de libre échange
|
x
|
x
|
|
|
|
|
union douanière
|
x
|
x
|
x
|
|
|
|
marché commun
|
x
|
x
|
x
|
x
|
|
|
Union
économique
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
|
union politique
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
X
|
La question centrale qui intéresse les
économistes est celle de l'impact effectif de l'intégration
régionale sur le bien-être, sur la modification de la structure
tant de consommation que de production des pays membres ainsi que sur les flux
d'investissements directs entre ces pays eux-mêmes et en provenance de
l'étranger. Les accords régionaux de commerce sont une forme
particulière de libéralisme commercial comportant un aspect
discriminatoire. La constitution d'une union douanière, par exemple,
peut avoir des effets de création et de détournement de commerce
dans les pays membres. Etant donné que les firmes faisant partie d'un
processus d'intégration pourront avoir accès à un
marché plus vaste, une analyse
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
complète de l'intégration se doit
également de considérer l'impact de celle-ci sur le degré
de concurrence, les marges et les prix pratiqués ainsi que sur les gains
dynamiques sous forme d'une innovation accrue de la part des firmes ainsi mises
en concurrence6
Évaluant le mouvement d'intégration
économique en Afrique7, la Commission Économique pour
l'Afrique soutient que l'intégration et la coopération
régionale peuvent, en effet, aider les pays africains à
remédier à la taille réduite des marchés nationaux,
stimuler la concurrence entre pays membres, mobiliser davantage des ressources
d'investissement, favoriser le partage de connaissances et la mise en commun de
certaines ressources (par exemple les cours d'eau), promouvoir la paix et la
sécurité, accroître la capacité collective de
négociation et la visibilité dans les arènes
internationales. En dépit de différences en matière de
dotations en ressources, les pays africains pourraient exploiter utilement
leurs avantages comparatifs, joindre leurs compétences et concevoir des
solutions communes à l'allocation des ressources.
L'Afrique compte à ce jour 14 Communautés
Économiques Régionales distinctes, avec 3 à 4 CER en
moyenne dans chacune des cinq régions naturelles du continent : le
Centre, l'Est, le Nord, l'Ouest et le Sud, comme l'indique le tableau 2
ci-après. Il est à noter en particulier que le Marché
commun de l'Afrique orientale et australe - le COMESA - est à cheval
entre trois régions : l'Afrique australe, l'Afrique de l'Est et
l'Afrique du Nord. Paradoxalement, plusieurs pays africains appartiennent
à la fois à une multitude de groupements économiques
sous-régionaux, un phénomène qui est connu sous
l'appellation de « the spaghetti bowl ».
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 18
6 MUCCHIELLI, J.-L., MAYER, T., Économie
internationale, Paris, Dalloz, 2005, p. 407-421.
7 Economic Commission for Africa, Assessing Regional
Integration in Africa, Addis Ababa, 2004.
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la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
Tableau 2. Les Communautés Économiques
Régionales en Afrique
Régions
|
Communautés Économiques Régionales
|
Afrique de l'Ouest
|
Communauté pour le développement
économique de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO/ECOWAS)
|
|
Union économique et monétaire
ouest-africaine(UEMOA)
|
|
Union de la Rivière Mano (URM/MRU)
|
|
Communautés des États Sahélo-Sahariens
(CEN-SAD)
|
Afrique Centrale
|
Communauté Économique des États de l'Afrique
Centrale (CEEAC/ECCAS)
|
|
Communauté Économique et Monétaire de
l'Afrique Centrale (CEMAC)
|
|
Communauté Économique des Pays des Grands Lacs
(CEPGL)
|
Afrique Australe
|
Communauté de Développement de l'Afrique Australe
(SADC)
|
|
Union Douanière pour l'Afrique Australe (SACU)
|
|
Commission de l'Océan Indien (IOC)
|
|
Marché Commun de l'Afrique orientale et australe
(COMESA)
|
Afrique Orientale
|
Communauté d'Afrique de l'Est (EAC)
|
|
Autorité intergouvernementale pour le développement
(AIGD/IGAD)
|
Afrique du Nord
|
Union du Maghreb arabe (UMA)
|
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dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
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Figure 1. Groupement d'intégration régionale en
Afrique et appartenance à des entités multiples.
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Une autre caractéristique de l'intégration
économique régionale en Afrique est l'appartenance d'un pays
à deux ou plusieurs organisations sous-régionales. Pourquoi un
pays tiendrait-il à être membre dans plusieurs organisations
sous-régionales ? Les raisons les plus immédiates et susceptibles
d'expliquer l'adhésion à une communauté donnée
sont:
? La proximité géographique,
? L'interdépendance économique,
? Une culture ou une langue commune,
? Des relations de coopération
historiques et
? Le partage des ressources communes.
À cela, peuvent s'ajouter des raisons politiques et
sécuritaires. Plus subtilement, ce serait aussi une question de
positionnement stratégique. Des pays se livreraient ainsi à une
certaine « géométrie variable » en fonction de
circonstances du moment. Autrement dit, appartenir à plusieurs CER donne
la possibilité d'une part de maximiser le bénéfice
découlant du dynamisme de certains groupements et, d'autre part, de se
désengager éventuellement des organisations les moins
performantes. D'après une enquête de la Commission
Économique pour l'Afrique8, les raisons invoquées par
les pays pour rejoindre les CER sont par ordre d'importance : politiques et
stratégiques (50 %), économiques (35 %), géographiques et
historiques (10 %) ainsi que culturels (5 %).
L'appartenance à plusieurs CER n'est pas sans
inconvénients en termes d'efforts et d'argent. Les pays membres se
prêtent malgré eux à un nombre croissant d'obligations :
paiement des cotisations, participation aux réunions incessantes
à divers niveaux, adoption et ratification des protocoles d'accords,
etc. En outre, les pays concernés s'exposent à la duplication, au
chevauchement et à l'incohérence des programmes sous
régionaux ; ce qui est de nature à diminuer l'efficacité
de ces programmes ou à ralentir le processus même
d'intégration économique.
La SADC et le COMESA figurent parmi les CER les plus
performantes en Afrique, comme déjà indiqué plus haut. Au
sein de la SADC, l'Afrique du Sud s'est arrogé 64 % des exportations
intracommunautaires, en 2000-2007. Pour ce qui est du COMESA, 81 % des
exportations proviennent des pays suivants : Kenya (29 %), Libye (15 %),
Égypte (13 %), Zambie (11 %), Zimbabwe (8 %) et Ouganda (6 %). Au
chapitre des importations, l'Afrique du Sud et l'Angola ont
réalisé respectivement 69 % et 9 % des importations totales de la
SADC.
8 Economic Commission For Africa, Assessing
Regional Integration in Africa II. Rationalizing Regional Economic Communities,
Addis Abeba, 2006.
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Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
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Pour le COMESA, il s'agit de l'Égypte (45 %), de la
Libye (12 %) et du Kenya (9 %). Certains auteurs considèrent que le
processus d'intégration régionale risque d'être
fragilisé si les pays membres n'ont pas le même niveau de
développement économique. Par exemple, au sein de la SADEC, il y
a d'énormes disparités : «D'un côté le
Mozambique, le Malawi et la Tanzanie font partie des sept pays les plus pauvres
du monde; de l'autre, l'Île Maurice et l'Afrique du Sud sont en passe
d'entrer dans la catégorie des pays industriels. Seule l'Afrique du Sud
dispose d'un marché intérieur suffisamment grand, et au pouvoir
d'achat suffisamment élevé, pour que les investissements directs
dans les secteurs des biens de consommation et des biens d'investissement y
soient jugés rentables.»9
La réussite du processus d'intégration
régionale dépend dans une grande mesure du degré
d'harmonisation des politiques économiques des pays membres, notamment
en matière de tarifs, de taux d'inflation, de taux de change, de ratios
de la dette publique, etc. La réalisation de la stabilité
macroéconomique et de la convergence des agrégats
macroéconomiques clés est une condition nécessaire pour la
création d'une union monétaire. De toutes les CER auxquelles
appartient la RDC, il n'y a que la SADC et le COMESA qui envisagent
explicitement de mettre en circulation à terme une monnaie unique
à l'usage de leurs États pays. De ce fait, elles ont
édicté une série de critères de convergence
macroéconomique devant être remplis préalablement à
la création de leurs zones monétaires respectives. Par contre, au
sein de la CEEAC, hormis la République Démocratique du Congo et
Sao-Tomé et Principe, les autres pays membres font partie
déjà de la Communauté Économique et
Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC). Néanmoins, ils sont tous
soumis au respect des critères de convergence macroéconomique
applicables dans le cadre du Programme de Coopération Monétaire
en Afrique (PCMA).
Cette large incertitude théorique confère une
importance particulière aux travaux empiriques sur le lien
ouverture-croissance, sachant qu'il est toutefois difficile de mettre en
évidence empiriquement les gains de l'ouverture en termes de croissance
pour les PED.
9 François Kabuya Kalala et Tshiunza Mbiye,
Communautés Économiques Régionales : Quelle
Stratégie D'intégration En RDC ? , Kinshasa, mai 2010, dans
L'Afrique des Grands Lacs. Annuaire 2009-2010, p337
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Pages 23
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
1.2. REVUE DE LITTERATURE EMPIRIQUE
De nombreux ouvrages s'attachent en outre à quantifier
l'augmentation du commerce africain pouvant être attribuée
à l'intégration régionale (à supposer qu'il y ait
eu une augmentation). Les chercheurs ont notamment essayé d'infirmer ou
de confirmer l'idée selon laquelle l'Afrique fait « trop peu »
de commerce et qu'elle s'intéresse surtout au commerce intra
régional plutôt qu'au commerce global. Foroutan et Pritchett
(1993) indiquent que les échanges commerciaux entre pays africains ne
sont pas inférieurs aux attentes. La part de l'Afrique sub-saharienne
(ASS) dans le commerce intra régional est de 8,1% en moyenne, alors que
le modèle de gravité prévoit une moyenne
légèrement inférieure (7,5%). Coe et Hoffmaister (1998)
estiment que, dans les années 1990, le commerce bilatéral entre
les pays de l'ASS et les pays industriels n'était pas anormalement
faible. Rodrik (1998) indique de son côté que les ratios de
commerce/PIB des pays de l'ASS sont comparables à ceux des pays
similaires en termes de taille et de PIB, et que la marginalisation de
l'Afrique est due principalement à la faible croissance de ses
revenus.
D'autres ouvrages considèrent que les pays ayant des
structures de production similaires ne peuvent pas bénéficier
d'une intégration régionale. La raison principale serait que ces
intégrations ont pour principal objectif de développer le
commerce au sein de la région. En revanche, il n'y pas de raison de
s'inquiéter lorsque l'objectif est de promouvoir une forme de commerce
favorable au développement. Le manque de compétitivité
étant le principal obstacle au commerce, régional ou autre, toute
intégration régionale permettant une augmentation de
l'efficacité et de la richesse économique aurait un impact
positif.
Désiré AVOM et Mouhamed MBOUANDI NJIKAM dans une
analyse portant sur L'intégration par le Marché cas des Pays de
la CEEAC, sur base du modèle de gravité, avaient pour deux
objectifs : estimer les flux commerciaux intra régionaux entre les dix
pays de la CEEAC, puis utiliser ces résultats en simulation pour
déterminer les potentiels de commerce de ces pays. L'accent était
ici mis sur la suppression des barrières tarifaires et non tarifaires au
sein des pays de la zone. Le modèle fut appliqué pour la
période 1995-2010 afin de voir l'évolution des échanges
intra-CEEAC au cours de ces dernières années. Les estimations du
modèle de gravité ont été ensuite utilisées
pour le calcul du potentiel commercial intra-communautaire.
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Pages 24
Intégration économique régionale et
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la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
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Après analyse, ils sont parvenu aux principaux
résultats selon lesquelles, (i) les faits stylisés montrent que
les pays de la CEEAC sont extravertis et faiblement intégrés
commercialement ; (ii) le faible niveau d'industrialisation et de
diversification productive réduisent fortement le potentiel commercial
dans la sous-région ; (iii) les foyers de création
d'échanges prédominent sur les détournements de trafic
entre les États membres particulièrement pour les pays leaders
tels que le Cameroun et l'Angola ;(iv) le potentiel de commerce des pays de la
CEEAC est de huit fois supérieur au commerce actuel entre ces
pays.10
Lambert Opara Opimba11, analysant
l'impact de la dynamique de l'intégration régionale sur les pays
de la SADC: une analyse théorique et empirique, son étude a fait
un examen théorique et empirique approfondi de l'impact de
l'intégration économique régionale sur un espace en
développement, l'objet fut de vérifier si cette
coopération Sud-Sud vérifie un ensemble des effets attendus de la
régionalisation, à savoir, la création et la
déviation de commerce, l'attractivité des investissements directs
étrangers, la croissance endogène régionalisée et
la synchronisation de l'évolution des économies
intégrées.
A l'issu de ses analyses, il montre que l'intégration
économique de la SADC génère des effets de création
de commerce qui ne découlent pas forcément des effets de
détournement. Malgré sa faible ampleur, la déviation
commerciale estimée dépend de la nature des biens et de leurs
origines ; la SADC en tant que bloc économique, est un argument
crédible en matière d'attractivité des investissements
directs étrangers. Malgré les carences politiques, les
défaillances au niveau de la législation et de la
réglementation et la persistance des poches d'insécurité
et des troubles sociaux, la région a fait des efforts pour rendre ses
économies attractives. Toute chose égale par ailleurs, ses
résultats empiriques ont montré que l'existence de la SADC
explique une part des IDE entrants au sein de la région depuis la
transformation de l'organisation australe. Le reste est expliqué par les
effets spécifiques nationaux. On retient enfin de cette étude que
la constitution d'un capital spatial austral semble valider l'hypothèse
d'une croissance endogène régionalisée. Autrement dit, la
SADC serait un facteur de croissance économique pour les pays membres.
Les principaux effets induits par la création du bloc austral ont un
impact favorable sur le PIB/tête des pays.
10 Désiré AVOM et Mouhamed Mbouandi Njikam,
L'intégration par le Marché cas des Pays de la CEEAC,
article, LAREA-FSEG Université de Yaoundé II-Cameroun, p1.
11 Lambert Opara Opimba. L'impact de la dynamique de
l'intégration régionale sur les pays de la SADC: une analyse
théorique et empirique. Thèse de Doctorat, Economies and
finances. Université Montesquieu-Bordeaux IV, 2009. French
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Pages 25
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
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Lewis et al. (2003) utilisent un modèle multi-pays
d'équilibre général calculable pour analyser l'impact de
la libéralisation du commerce dans la SADC. Ils concluent que
l'augmentation des importations en provenance des pays membres est
supérieure à la baisse des importations en provenance des pays
non membres. Baldwin (2003) a démontré de manière
convaincante que les pays où existent peu de restrictions au commerce
parviennent à une croissance économique plus rapide que les pays
où sont appliquées des politiques plus restrictives. Winter,
McCulloch et McKay (2004) ont montré qu'il est possible de
réduire la pauvreté grâce à une croissance
économique à long terme. Ils soutiennent qu'une croissance
économique plus rapide permet d'élever les niveaux de revenu, ce
qui, à son tour, permet aux pouvoirs publics de percevoir plus de
recettes fiscales pour prendre des mesures distributives. Selon Krugman (2003),
l'histoire démontre que les pays pauvres qui ont pu améliorer le
niveau de vie de leurs populations y sont parvenus grâce à la
mondialisation, du fait qu'ils ont choisi de produire pour le marché
mondial plutôt que de chercher à se suffire à
eux-mêmes. Grossman et Helpman (1994) montrent que l'intégration
à l'économie mondiale peut doper la productivité d'un
pays.
Depuis Viner (1950), Meade (1955) et Mundell (1960), les
questions d'intégration régionale suscitent un
intérêt marqué de la part des économistes. Viner
montre ainsi que la mise en place d'une zone de libre échange est
susceptible d'augmenter le bien-être des pays qui l'intègrent
lorsque la demande d'importation est élastique, lorsque le niveau du
droit de douane initial est élevé, et lorsque la
différence entre les coûts de production du partenaire et du reste
du monde, sont faibles.
Conclusion
L'objectif du présent chapitre était de passer
en revue l'approche théorique de l'intégration économique
en Afrique. A l'issu de cette analyse, nous avons eu à épingler
les différentes considérations théoriques et empiriques de
l'IE en Afrique respectivement en terme d'une revue de la littérature
théorique et empirique mais aussi l'élucidation de certains
concepts ayant trait à notre étude.
Dans ce chapitre, la question centrale est celle de l'impact
effectif de l'intégration régionale sur le bien-être, sur
la modification de la structure tant de consommation que de production des pays
membres ainsi que sur les flux d'investissements directs entre ces pays
eux-mêmes et en provenance de l'étranger. Ainsi,
l'intégration et la coopération régionale peuvent, en
effet, aider les pays africains à remédier à la taille
réduite des marchés nationaux,
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 26
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
stimuler la concurrence entre pays membres, mobiliser
davantage des ressources d'investissement, favoriser le partage de
connaissances et la mise en commun de certaines ressources (par exemple les
cours d'eau), promouvoir la paix et la sécurité, accroître
la capacité collective de négociation et la visibilité
dans les arènes internationales.
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Pages 27
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
CHAPITRE DEUXIEME : CONTEXTE DE L'INTEGRATION
ECONOMIQUE REGIONALE ET CROISANCE ECONOMIQUE DANS LA SADC
Introduction
L'un des grands défis auxquels les pays africains sont
confrontés en ce vingt-et-unième siècle est, à la
fois, de réussir à créer des blocs économiques et
monétaires pouvant leur permettre de réduire le degré de
marginalisation dont ils sont victimes à l'échelle mondiale, et
de promouvoir leur développement socio-économique et
institutionnel durable. Dans une certaine mesure, ce double objectif peut se
rapporter en un seul, si l'on considère qu'une intégration
économique bien menée accélère la dynamique de la
productivité régionale. Une telle ambition nécessite
toutefois des mesures d'engagement fermes et une sérieuse prise de
conscience générale qui implique un pragmatisme implacable.
L'expérience de l'Afrique australe en matière de
construction régionale se dessine différemment des autres
organisations sous-régionales du continent, si l'on tient compte de son
histoire, de son organisation intérieure et de son fonctionnement. Elle
développe certes les mêmes objectifs que les autres regroupements
à savoir, s'intégrer «optimalement» pour mieux
renforcer ses efforts de développement socio-économique. Mais,
l'une des particularités de la régionalisation australe est
qu'elle est impulsée au départ par une volonté politique
et stratégique de s'affirmer contre l'hégémonie d'une
puissance africaine qui n'est autre que l'Afrique du Sud.
Aujourd'hui, la SADCC devenue la SADC depuis 1992, a
évolué tant sur la forme que sur le fond, et s'est
considérablement élargie, passant de cinq Etats lors de sa
création à quinze Etats à nos jours. Bien qu'elle ait
conservé son organisation institutionnelle décentralisée,
ses objectifs et ses stratégies ont tout de même changé
depuis sa refondation. En effet, l'Afrique du Sud, rentrée dans
l'organisation depuis 1994, n'est plus l'ennemi d'hier qu'il fallait combattre
politiquement et économiquement, mais le partenaire le plus important de
la région. Il va de soi alors que les objectifs comme la lutte
antiapartheid et la libération économique vis-à-vis de
l'Afrique du Sud soient délaissés pour donner naissance à
des nouvelles orientations tournées vers le renforcement de la
coopération et de l'intégration régionale, la lutte contre
la pauvreté et le développement régional réel.
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Pages 28
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
De la SADCC12 à la SADC signifie aussi le
passage d'une conférence de coordination à une communauté
économique qui s'explique par différents facteurs tant externes
qu'internes à l'organisation sous-régionale. En effet, sur plan
international, les événements de la fin des années 80 (la
chute du mur de Berlin synonyme de la fin de la guerre froide) et l'ampleur des
mouvements économiques et financiers induits par la mondialisation ont
influencé ce changement. Il devenait ainsi primordial pour des Etats de
l'Afrique australe de fortifier leur régionalisation pour
répondre aux mutations internationales auxquelles on assistait. Sur le
plan régional, une reconsidération spatiale en faveur d'une
région unifiée s'imposait compte tenu de la
démocratisation du système politique sud-africaine et de
l'indépendance de la Namibie, symbole de la fin du colonialisme dans la
région. Aussi, la révision de l'existence même de la SADCC
qui n'était qu'une organisation régionale de facto, sans
traité ni base légale (K. Dupreelle, 2001),
s'imposait afin de mettre en place un espace favorable aux échanges
bilatéraux et multilatéraux, au développement
régional des initiatives privées et des compétences,
à l'attractivité des capitaux et à la
productivité.
Malgré les fortes disparités structurelles au
sein de l'organisation australe, la SADC est aujourd'hui perçue comme
l'un des avancements crédibles du régionalisme en Afrique. En
effet, les réformes institutionnelles et économiques, le
développement et la répartition des unités sectorielles,
les réalisations des grands projets régionaux la placent sur une
trajectoire dynamique et rapide en termes processus d'intégration.
L'évaluation des potentiels d'unification régionale australe
repose sur la capacité des Etats membres à créer une
structure adéquate et viable face à la donne internationale.
C'est pourquoi une organisation régionale
reflète avant tout les pays qui la composent. Plus les Etats sont
tournés vers des accords de coopération réalistes, plus
pragmatique sera la régionalisation pour laquelle ils oeuvrent. La force
de la SADC réside dans le fait qu'elle soit conçue par des
économies complémentaires et substituables, par des pôles
de croissance et développement, et par des différentes ressources
tant naturelles qu'humaines.
L'organisation australe n'a pas seulement que des atouts.
Comme certaines organisations sous-régionales, son évolution
reste marquée par des incertitudes et des
rééchelonnements. En effet, le retard pris par des membres pour
conditionner leur économie à la concurrence régionale et
internationale a
12 Née en 1980, la Conférence pour la Coordination
du Développement de l'Afrique australe -
Southern African Development Coordination Conference -
doit son existence à un long processus de négociations et de
consultations politiques entamé en 1975 entre les différents pays
de la région.
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 29
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
contraint l'organisation à différer la mise en
place d'une zone de libre-échange de 2008 à 2015. En plus,
l'ouverture des marchés à la concurrence étrangère
reste un sujet très délicat dans plusieurs pays de la zone. Les
gouvernements craignent en effet une déstabilisation de leurs
économies, encore trop fragiles pour pouvoir absorber un
déferlement des produits importés. En plus, une
libéralisation mal négociée risque d'avoir des
conséquences très graves sur le tissu social des pays
concernés.
C'est pourquoi, l'intégration économique
basée sur la coopération sectorielle (comme c'est le cas de la
SADC) trouve toute sa justification dans la mesure où,
l'hypothèse d'une véritable intégration économique
et commerciale sans entrave nécessite des nouvelles approches. Ceci
implique notamment des mesures devant permettre la suppression des
barrières et obstacles à la libre circulation des personnes, des
biens et des capitaux au sein de la région. Une configuration du type
«Union Européenne» exige des mécanismes institutionnels
et économiques très sophistiqués que ne peut, à
l'heure actuelle, prétendre la SADC. Le processus de
régionalisation australe est encore à ses débuts
malgré les 27 années cumulées de son existence. Il existe
donc des obstacles et des problématiques dont la résolution
demande plus de temps. De plus, l'hégémonie de l'économie
sud-africaine au sein de cette région donne à
l'intégration australe un aspect configuré de
polarisation/marginalisation entre un centre (Afrique du Sud) et une
périphérie formée par la plupart des autres
pays13.
2.1. INTEGRATION ECONOMIQUE REGIONALE DANS LA SADC
Pour les économies en développement, et
même pour les économies développées en l'occurrence
les pays européens, la construction des blocs régionaux semble
s'apparenter à un processus répondant à l'évolution
dynamique de la mondialisation. Ceci conduit justement à un débat
théorique et contradictoire sur l'essence même de la
régionalisation face à la mondialisation. Si, pour certains, le
regain du régionalisme est une réponse alternative à
l'approfondissement difficile du multilatéralisme à
l'échelle universelle (J-M. Siroën, 2004), pour d'autres, la
préférence communautaire qui se dégage du
régionalisme est vue comme une forme du nouveau protectionnisme
inter-blocs (P. Krugman, 1987). Pour d'autres encore, la poursuivre des
constructions régionales s'inscrit dans la continuité du
processus de la mondialisation et n'entrave en rien son évolution (J.
Bhagwati, 1993).
13 Lambert Opara Opimba, Op-cit., p62
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 30
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
Mais par-dessus tout, la mise en place d'un bloc
régional répond aux besoins et aux compétences nationales,
aux convictions politiques, aux intérêts économiques et
à la forme de coopération que ces pays souhaitent bâtir. En
effet, les zones de libre-échange, les unions douanières ou
encore les marchés communs ont été les principales formes
choisies par les différents Etats de cette région pour encadre
leur effort de régionalisation (K. Dupreelle, 2001).
L'Afrique australe recèle d'indéniables facteurs
d'intégration. Au nombre de ceux-ci figurent les importantes
opportunités d'échanges commerciaux intra-régionaux,
l'existence de complémentarités économiques potentielles
et la présence de l'Afrique du Sud qui constitue un puissant pôle
de croissance. Toutefois, le programme d'intégration
sous-régionale se heurte à un certain nombre d'obstacles, au rang
desquels figurent le manque de convergence macroéconomique et de
stabilité, l'appartenance des pays de la sous-région à
plusieurs organisations d'intégration régionale, la
précarité de la situation sociale, l'incidence des catastrophes
naturelles et l'insécurité alimentaire qui en découle, la
stabilité politique et la gouvernance, et la quasi-inexistence
d'infrastructures de liaison entre les différents pays et les
contraintes institutionnelles internes.
Bien que l'objectif immédiat de la SADC ne soit pas de
disposer d'une monnaie commune, la convergence macroéconomique demeure
primordiale pour la réalisation de la stabilité
macroéconomique, qui est indispensable pour attirer l'investissement
étranger et promouvoir l'intégration régionale. Au nombre
des paramètres de la convergence macroéconomique proposés
par le Comité des gouverneurs des banques centrales de la SADC en vue
d'orienter les efforts des États membres vers les réformes et la
stabilité qui assurent la cohésion et l'unité d'objectifs
figurent le taux d'inflation, la valeur actualisée nette de la dette
publique ou des prêts garantis par l'État comme pourcentage du
revenu national brut, le déficit du budget public comme pourcentage du
PIB et le déficit du compte courant en tant que pourcentage du PIB. La
convergence macroéconomique a été plus rapide dans les
pays membres de la SACU, ainsi qu'à Maurice, tandis qu'elle a
été plus lente dans les autres pays.
Bien que l'inflation accuse un recul dans l'ensemble des pays,
la moyenne pour les pays de la SACU, entre 2000 et 2003, était de 8,2 %,
contre 46,5 % pour les pays de la SADC non membres de cette organisation et
32,4 % pour l'ensemble de la sous-région. Ces niveaux d'inflation
élevés se traduisent souvent par des coûts d'intrants
élevés, limitant ainsi la production des denrées
d'exportation et les échanges intra-régionaux. De même, les
déficits budgétaires sont beaucoup plus faibles dans les pays de
la SACU, représentant en moyenne
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 31
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
1,6 % du PIB pour la période 2000-03 - le Botswana
ayant enregistré un excédent budgétaire depuis 2000, bien
que celui-ci soit en baisse. Il n'en demeure pas moins encourageant de
constater que, même parmi les pays de la SADC non membres de la SACU, le
déficit budgétaire, en tant que pourcentage du PIB, a constamment
baissé, s'établissant en moyenne à 5,6 % entre 2000 et
2003. Un certain nombre de pays de la sous-région, notamment le
Mozambique et la Tanzanie, ont entrepris des programmes de réforme
économique qui ont permis de réduire l'inflation et les
déficits budgétaires. Des dérapages importants ont
été constatés dans d'autres pays, notamment au Zimbabwe,
en RDC et en Angola. Enfin, l'évolution de la situation de la dette
extérieure indique également une convergence plus rapide au sein
de la SACU et une convergence lente pour les autres États membres.
À l'exception peut-être du Lesotho, les autres États
membres de la SACU et Maurice ont des ratios de la dette extérieure
relativement faibles, inférieurs à 25 % du PIB, tandis que les
autres États membres de la SADC ont des ratios dette/PIB
supérieurs à 80 %, le Malawi étant le pays le plus
endetté. D'une manière générale, les indicateurs de
convergence témoignent de la nécessité pour les
gouvernements de la SADC d'adopter des politiques nationales propres à
réduire au minimum les taux d'inflation, les déficits
budgétaires et la dette publique, afin d'assurer la convergence
macroéconomique générale en vue de promouvoir les
échanges commerciaux et l'investissement.
L'examen de l'effet de l'intégration économique
régionale sur le choix de localisation des firmes ou simplement sur
l'afflux des capitaux internationaux fait l'objet d'une littérature
empirique très ciblée, car elle s'inspire essentiellement des
faits existant dans zones qui ont une forte capacité
d'intégration. A partir d'un modèle de gravité et en
distinguant les IDE intra et extrarégionaux, J. de Sousa et J. Lochard
(2004) montrent que l'élargissement de l'union européenne
à 25 attire à la fois les investissements des pays membres et non
membres de l'Union. Bien avant les deux auteurs et dans la même
problématique traitant de l'intégration européenne, A.
Rieber (2000) montrait déjà que, d'une part, le degré
d'ouverture indique une complémentarité entre les flux
commerciaux et les investissements directs et, d'autre part, la variable UE,
désignant l'organisation européenne, indique un effet positif du
marché unique sur les IDE intra-communautaire. Dans le même ordre
d'idée, Bende-Nabende (2002) analyse l'attractivité de l'ASEAN
(APEC) à partir des variables indicatrices, mais montre que la formation
de cette zone n'a pas un lien économétrique direct avec les flux
des IDE détenus par la région. D'après l'auteur, le fait
d'appartenir à l'ASEAN n'affecte pas le choix des investisseurs. O.
Bertrand et N. Madariaga (2003) se sont intéressés à
l'analyse de l'investissement direct étranger américain à
destination de l'ALENA et du MERCOSUR. Leurs résultats issus d'une
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Pages 32
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
estimation en panel « indiquent que
l'intégration économique a influé sur la structure des
choix de localisation des entreprises américaines ». Dans une
approche plus générale de l'impact de l'intégration
économique sur les IDE, F. Albornoz et G. Corcos (2003) partent du
principe que le lien qui s'opère entre les deux est complexe, et
montrent à partir des simulations numériques la
réalisation des différents scénarios de localisation des
FMN en fonction des stratégies concurrentielles adoptées par des
pays d'accueil, malgré le fait qu'ils appartiennent à une
même région.
Ces différentes études, y compris celles
menées par M. Blomström et A. Kokko (1997) et K. Sekkat et O.
Galgau (2002), se consacrent essentiellement aux économies
développées ou aux zones où l'intégration est
très appuyée. A notre connaissance, très peu de travaux
ont porté un intérêt particulier au cas des pays africains
avec la même approche analytique et dans le même style. Les raisons
à cela sont diverses et concernent généralement les points
suivants : i) la non disponibilité des données tangibles
susceptibles d'enrichir les tests économétriques ; ii)
les flux des IDE en Afrique sont assez prévisibles d'avance
puisqu'ils font l'objet de sélection adverse, due au risque, et
concernent surtout les secteurs de l'extraction de l'économie; iii) le
faible degré de l'intégration des pays africains qui limitent par
conséquent l'interconnexion des économies et la taille critique
de la zone ; iv) la faible diversité des activités
économiques qui réduit le choix et les opportunités des
entrepreneurs ; v) la dominance des effets spécifiques de
chaque pays et l'omniprésence des pouvoirs étatiques dans la
sphère économique.
Il sied de signaler qu'en vertu du protocole commercial, les
États membres ont pris l'engagement d'établir une zone de
libre-échange permettant au programme d'intégration
économique de la SADC d'entrer dans le champ d'application des
règles de l'Organisation mondiale du commerce se rapportant aux accords
commerciaux régionaux.
La ZLE14 de la SADC est entrée en vigueur en
janvier 2008 et elle a été officiellement lancée par le
Sommet, au cours de sa session ordinaire d'août 2008 à Sandton en
Afrique du Sud. Toutefois, la ZLE de la SADC est encore confrontée
à des défis majeurs, concernant notamment sa mise en oeuvre
effective, la pleine participation des membres qui en sont encore à la
finalisation des offres respectives ou sont encore en consultations avec leurs
mandants, le
14 Une Zone de Libre-échange: est un espace conventionnel
dans lequel deux ou plusieurs Etats appartenant ou non à une même
région géographique, s'accordent à se donner des faveurs
douanières (notamment la suppression des droits des douanes). Toutefois,
ils se réservent le droit de taxer, chacun à sa
façon, les tiers Etats.
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Pages 33
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
plein engagement de la communauté des affaires de la
région et du public en général.
2.2. EVOLUTION DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE DANS LA
SADC-10
Depuis quelques années les pays africains sont dans une
perspective dynamique de croissance économique soutenue par plusieurs
facteurs tant nationaux qu'internationaux. D'après la BAD/OCDE (2006),
la richesse productive par tête créée par l'ensemble des
pays africains a augmenté en moyenne de 3.5 en 1997, pour atteindre un
taux prévisionnel de 5.5% en 2007. Si ce résultat est imputable
aux efforts individuels réalisés par chaque pays, il convient
aussi de souligner qu'il intervient dans une période de prise de
conscience collective des Etats africains. En effet, l'environnement politique
actuel de la majorité de ces pays est beaucoup plus propice aux
échanges et à la croissance qu'il y a quelques années.
Aussi, les réformes entamées au cours des années 1990
apportent-elles finalement leurs effets pour certains pays. Ajouter à
cela, la bonne tenue des cours des matières premières sur les
marchés internationaux, et l'accroissement annuel des exportations des
pays africains participent à la robustesse de leur taux de croissance
observé.
D'un autre côté l'essor macroéconomique
que connait la plupart de ces pays coïncide avec le renouveau du
régionalisme au sein du continent. Partant de là, on est
tenté de s'interroger si l'entame d'un processus d'organisation spatiale
au sein de chaque région n'a pas contribué directement ou
indirectement à cette croissance économique. Si tel est le cas,
le bon sens imposerait de rechercher dans quelle mesure l'augmentation du
produit par tête peut-elle être endogène aux effets
liés à l'intégration économique
régionale.
Les pays d'Afrique australe constituent ensemble un important
espace économique, dans la mesure où ils comptaient au total 211
millions d'habitants en 2003 et leur PIB cumulé s'élevait
à 229 milliards de dollars au cours de la même année.
Cependant, il existe des écarts considérables entre pays, sur les
plans tant démographique qu'économique. S'agissant de la
population, la République démocratique du Congo (RDC) est le plus
peuplé - sa population représentant un quart de la population
totale de la sous-région, tandis que sur le plan économique,
l'Afrique du Sud est de loin le pays le plus important - son PIB
représentant 70 % de celui de l'ensemble de la sous-région. Ces
dernières années, la performance économique à
l'échelle sous-régionale a été médiocre, le
PIB réel n'ayant crû, en moyenne, que de 2,6 % au cours de la
période 2000-02. Elle s'est cependant redressée
légèrement, dans la mesure où ce taux est passé
à 3,3 % en 2003. Mais, elle varie considérablement d'un pays
à un autre, ce qui témoigne,
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 34
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
notamment des différences de performance entre les
différents pays en matière de gestion macroéconomique. Le
revenu par habitant de la sous-région, qui est relativement
élevé, a accusé un recul ces dernières
années.
En 2002, le revenu moyen par habitant était de 812
dollars, contre 1 004 dollars en 2001. Cette tendance à la baisse du
revenu par habitant à l'échelle sous-régionale est
préoccupante, dans la mesure où elle témoigne de la
progression du niveau de pauvreté imputable à la mauvaise
performance économique associée, notamment à l'impact
débilitant et néfaste de la pandémie de VIH/sida, à
la mauvaise gestion économique et aux obstacles au renforcement de
l'intégration régionale. Selon les estimations, 40 à 50 %
de la population de la sous-région vit dans la pauvreté absolue,
comme en témoignent les indicateurs sociaux médiocres, notamment
les niveaux de malnutrition élevés, le chômage, le
sous-emploi, la baisse de l'espérance de vie et le faible accès
aux services de base et à l'infrastructure nécessaires pour
maintenir les capacités humaines de base15.
Au cours de la période 2000-02, le PIB de la SADC a
crû au rythme de 2,6 %, en moyenne, ce qui, compte tenu du taux de
croissance démographique moyen de 2,5 % enregistré par la
sous-région, s'est traduit par une amélioration très
modeste du niveau de vie. Une amélioration très
légère est intervenue en 2003, le taux de croissance de la
sous-région étant passé à 3,3 %. Cependant, en
dépit de celle-ci, au cours de cette année, la sous-région
de la SADC a connu le taux de croissance économique le plus faible par
rapport aux autres sous-régions du continent. À titre d'exemple,
la sous-région de l'Union du Maghreb arabe (UMA) a enregistré un
taux de croissance annuel de 5,6 %, tandis que celle de la Communauté
économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) a
réalisé un taux de croissance de 4,6 %.
Il convient, cependant, de souligner qu'au sein de la SADC, la
performance économique a varié et continue de varier
considérablement, reflétant, entre autres facteurs, les
différences de performance en matière de gestion
macroéconomique des différents pays. Le revenu par habitant de la
sous-région, qui a été relativement élevé,
d'une manière générale, a accusé du recul
récemment. En 2002, le revenu par habitant moyen s'élevait
à 812 dollars, contre 1 004 dollars en 2001. Ceci est à comparer
à la moyenne de 646 dollars par habitant enregistré par
l'ensemble du continent africain. Les six pays (Botswana, Maurice, Namibie,
Seychelles, Afrique du Sud et Swaziland) considérés comme des
pays à revenu intermédiaire ont enregistré un revenu moyen
par habitant de
15 Groupe de la Banque Africaine de Développement,
Document de Stratégie d'assistance Régionale, Afrique
Australe, (2004-2008)
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI
BITAKI
Pages 35
Intégration économique
régionale et dynamique de la croissance économique dans
la sous-région de la SADC : analyse en
modèle des données de Panel de 1990 à
2013
2 886 dollars. Cependant, les pays à faible
revenu de la sous-région n'enregistrent qu'un revenu
moyen par habitant de 236 dollars. Cette baisse du revenu par habitant
dans la sous-région est préoccupante, dans la mesure
où elle témoigne de la croissance du niveau de pauvreté
qui est imputable à la mauvaise performance économique
associée, notamment à l'impact débilitant et
néfaste de la pandémie de VIH/sida, à la mauvaise gestion
économique et aux obstacles au renforcement de
l'intégration régionale.
Figure 2. Evolution des taux de croissance du PIB au
sein de la SADC-10 de 1190 à 2013
-10
-20
-30
30
20
10
0
Evolution des taux de croissance de l'économie au
sein de la SADC-10
ANGOLA NAMIBIE
RD CONGO LESOTHO MADAGASCAR
RSA ZAMBIE ZIMBABWE
MALAWI TANZANIE
Source : nos analyses
à partir des données issues Banque mondiale.
Note : Tous les pays de la SADC n'ont pas
été représentés pour des raisons de
disponibilité statistique de longue période.
Si la plupart des économies de la SADC
maintiennent une régularité économique
depuis 2001, il ressort toutefois de ce graphique que
les écarts de productivité entre pays demeurent
sensiblement maintenus depuis la même période. L'une des
explications que l'on peut apporter à ces écarts de croissance,
est que ces Etats sont caractérisés par des structures
économiques hétérogènes (S.
Chauvin et G. Gaulier, 2000 ) et par des aspects spécifiques et
conjoncturels. Raison pour laquelle, certains pays ont de meilleures
performances que d'autres. En outre, la forte croissance observée pour
l'Angola par rapport à d'autres pays de notre
échantillon, membres de la région
s'expliquerait par les effets d'illusion sur la
croissance dus à l'embellie du pétrole.
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 36
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
2.3. OUVERTURE COMMERCIALE, IDE ET CROISSANCE
ECONOMIQUE
2.3.1. Ouverture commerciale et croissance dans la
SADC
L'intégration commerciale est également lente,
le volume total des échanges intra-régionaux n'ayant
représenté que 22 % de celui de la sous-région au cours de
la période 1999-2003. Une part substantielle des importations et
exportations intra-régionales est le fait des pays membres de la SACU,
en particulier l'Afrique du Sud. En outre, au sein de la sous-région, il
semble n'exister aucun lien entre les échanges commerciaux et
l'intégration, aux plans tant régional que mondial. Bien qu'un
certain nombre de pays adoptent à présent des stratégies
axées sur les exportations, dans le cadre des réformes
économiques entreprises au cours des années 80 et 90, les tarifs
douaniers sont élevés au sein de la SADC et varient d'un pays
à un autre dans la sous-région. À titre d'exemple, les
exportations de la Tanzanie vers le Zimbabwe font l'objet de taux tarifaires
élevés, pouvant atteindre 94 %. La lenteur de
l'intégration commerciale constitue une source de préoccupation,
dans la mesure où la réussite de la SADC en tant que
communauté d'intégration régionale dépendra de la
mesure dans laquelle elle favorisera les échanges
intra-régionaux.
L'activité économique dans la sous-région
est dominée par le secteur des services qui comprend le tourisme, le
transport et les services commerciaux. En 2003, ce secteur représentait
66,9 % du PIB. Le secteur des services est suivi de ceux de l'industrie et de
l'agriculture, qui représentaient 24,3 % et 8,8 %, respectivement. Les
secteurs des services et de l'agriculture sont également les principaux
pourvoyeurs d'emplois, occupant 44 % et 37 %, respectivement, de la
main-d'oeuvre. Le secteur manufacturier représente une part
appréciable de la base de l'économie de l'Afrique du Sud, de
Maurice, du Swaziland et du Zimbabwe. Avec l'agriculture et le secteur des
mines, il couvre la majeure partie des exportations de la région. Les
secteurs des services et de l'industrie manufacturière dominent dans les
importations intra-régionales.
La réussite de la SADC en tant que communauté
d'intégration régionale tient à la mesure dans laquelle
elle favorisera les échanges intra-régionaux. Bien que le volume
total des échanges intra-régionaux soit en hausse, il demeure
faible, représentant 22 % du volume total des échanges
commerciaux de l'ensemble de la sous-région pour la période
1999-2003. La majeure partie des échanges de la sous-région se
fait avec l'Union européenne, les États-Unis et le Japon. Au sein
de la sous-région, les pays membres de la SACU, en particulier l'Afrique
du Sud, représentent une part appréciable des importations et
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI
BITAKI
Pages 37
Intégration économique
régionale et dynamique de la croissance économique dans
la sous-région de la SADC : analyse en
modèle des données de Panel de 1990 à
2013
exportations intra- régionales. Tous les pays
de la SADC (y compris ceux de la SACU) enregistrent un déficit
commercial important avec l'Afrique du Sud, essentiellement en
raison de la compétitivité générale de ce pays,
mais également du fait des politiques commerciales quelque peu
restrictives qu'il applique, notamment pour les textiles. Les États
membres de la SADC sont très tributaires des
exportations de produits de base, essentiellement les produits agricoles et
minéraux. En conséquence, ils sont vulnérables aux chocs
extérieurs.
La présente figure montre les évolutions
et les disparités des différentes économies de la sous
régions du point de vue de l'ouverture commerciale.
Figure 3. Évolution des exportations au sein des
pays de la SADC-10
100
40
90
80
70
60
50
30
20
10
0
ANGOLA RD CONGO LESOTHO MADAGASCAR
NAMIBIE RSA ZAMBIE ZIMBABWE
Evolution des exportations (en % du PIB) au sein de
la
SADC-10
MALAWI TANZANIE
Source : nos analyses
à partir des données issues Banque mondiale,
Note : Tous les pays de la SADC n'ont pas été
représentés pour des raisons de disponibilité statistique
de longue période.
A la lecture de la présente figure, il se
dégage une situation selon laquelle, les exportations des pays membres
de la SADC, principalement ceux de la SAC- 10, évoluent
différemment, ceci compte tenu des spécificités des
systèmes de production de chaque pays et des caractéristiques qui
leur sont propres. De manière générale, ce graphique
montre une forte prépondérance des exportations
de l'Angola au sein de la région atteignant une proportion d'au
moins 86.62% en 1996 contre 50% de son PIB en 2013.
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
Néanmoins, en attendant que les barrières
tarifaires et non tarifaires de la zone australe se suppriment
complètement, la SADC continue à être la région
où les échanges intra-régionaux sont les plus
intensifiés d'Afrique. D'après les statistiques de la CNUCED
(2005) et le rapport de la CEA (2004), entre 1994 et 2000, les pays de la SADC
représentent la part la plus importante des exportations (31%) et des
importations (30%), ce qui s'explique, en partie, par la
prépondérance de l'économie Sud-Africaine. D'autres pays
à forte vocation exportatrice de la SADC tels que Maurice et le
Zimbabwe, y ont également contribué. Des pays tels que le Malawi
et le Mozambique ont également enregistré des résultats
impressionnants en ce qui concerne les exportations vers le marché de la
SADC. Les pays de la SADC occupent la première place parmi les
communautés économiques régionales, même s'ils n'ont
commencé à appliquer de protocole commercial qu'en septembre
2000. A mesure que le protocole est mis en oeuvre, le volume du commerce
à l'intérieur de la SADC augmentera. Ceci tend à montrer
que ces Etats justifient d'une forte propension à commercialiser entre
eux.
La sous-région australe ne se limite pas seulement
à la production et à la commercialisation des biens de base ou
semi-finis. Elle a également une forte productivité sur les
produits manufacturés. Les
hétérogénéités structurelles qui
caractérisent les Etats membres, font en sorte que les productions
soient réparties géographiquement au sein de la région.
Ainsi, on y retrouve des pôles industriels et technologiques à
forte valeur ajoutée centralisés autour de l'Afrique du Sud
(l'automobile), et des pôles d'industrie artisanale intensive en main
d'oeuvre localisés dans d'autres pays comme le Swaziland, le Namibie
(les textiles). Aussi, selon les statistiques officielles de la CNUCED, les
produits manufacturés ont-ils représenté en moyenne, entre
1994 et 2000, 60% du total des exportations de la zone.
Comparée à d'autres blocs en Afrique, c'est de
loin la part la plus importante dans les échanges intracommunautaires
tel que le témoigne le tableau ci-dessous :
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 38
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI
BITAKI
Pages 39
Intégration économique
régionale et dynamique de la croissance économique dans
la sous-région de la SADC : analyse en
modèle des données de Panel de 1990 à
2013
Tableau 3. Exportations intracommunautaires et
exportations de produits manufacturés, moyenne annuelle sur
1994- 2000 (en millions de dollars)
Organisations
|
Exportations intracommunautaires totales
|
Exportations
intracommunautaires des produits manufacturés
|
Part (en %) des exportations des produits
manufacturés dans les exportations totales
|
CEDEAO
|
2301,8
|
371,6
|
16,1
|
CEEAC
|
162,2
|
50,0
|
30,8
|
CEN-SAD
|
1501,5
|
648,4
|
43,2
|
COMESA
|
1093,1
|
401,2
|
36,7
|
SADC
|
3664,7
|
2189,9
|
59,8
|
Source : Rapport de la CEA (2004) et CNUCED,
2004
Figure 4 . Evolution des importations au sein de la SADC
- 10 de 1990 à 203
160
140
120
100
40
80
60
20
0
ANGOLA RD CONGO
NAMIBIE RSA
Evolution des importations (en % du PIB) au sein de
la
SADC-10
ZAMBIE ZIMBABWE
LESOTHO MADAGASCAR
MALAWI TANZANIE
Source : nos analyses
à partir des données issues Banque mondiale.
Note : Tous les pays de la SADC n'ont pas été
représentés pour des raisons de disponibilité statistique
de longue période.
La lecture de la figue susmentionnée laisse
entrevoir une situation selon laquelle, l'économie du
Lesotho est plus tributaire des importations avec des proportions
excédant le 100% de leur production intérieur durant notre
période d'étude. En RDC, les importations représentent en
moyenne une proportion de 22.8% l'an. La Namibie, le Zimbabwe et l'Angola
présentent une
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Pages 40
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
situation presque similaire avec des importations qui
représentent plus de 50% de leurs productions intérieures
respectives.
2.3.2. Intégration économique, IDE et
croissance
L'accumulation du capital est un préalable à une
croissance économique soutenue. Cette croissance pour être
durablement élevée requiert un investissement adéquat.
Dans un environnement caractérise d'une part, par une insuffisance des
ressources intérieures face aux besoins d'investissement et, d'autre
part, par une accessibilité limitée des pays africains au Sud du
Sahara aux marchés internationaux de capitaux, ces derniers ont inscrit
l'attraction des flux de capitaux dans leurs stratégies de
développement.
Parmi l'ensemble des flux de capitaux privés, les
investissements directs étrangers (IDE) sont puisés par les pays
en développement en raison de leurs caractères durables,
évitant ainsi, les phénomènes de volatilité
à l'origine des pressions sur le taux de change. Plus encore, les IDE
ont des effets de diffusion sur le plan technologique et permettent le
transfert des méthodes modernes de gestion. Depuis les travaux de
Borensztein, De Gregorio et Lee (1995), il est de plus en plus admis que le
progrès technique a un effet positif sur la croissance. Il agit sur le
niveau de la production finale au travers de plusieurs canaux de transmission :
l'acquisition du capital humain, l'importation des produits innovants,
l'acquisition de techniques de production nouvelles, etc.
Depuis trois décennies, le rôle des IDE sur la
croissance a été largement discuté au regard des nouvelles
théories de la croissance. Ces travaux ont permis d'analyser dans un
cadre conceptuel rénové, les liens entre les taux de croissance
par tête et les flux de capitaux.
Koizumi et Kopecky (1977) ont élaboré, dans le
cadre d'un modèle d'équilibre général calculable,
le premier schéma d'effet de diffusion des IDE sur la croissance. Dans
ce modèle, la technologie est traitée comme un «bien
public» et donc sa diffusion est de ce fait automatique. Ainsi, il existe
des états stationnaires différents pour des pays possédant
malgré tout la même fonction de production. En effet, si leurs
ratios d'épargne évoluent différemment, l'intensité
capitalistique au niveau stationnaire ne sera plus la même.
Partant de l'assertion que les flux de capitaux agissent sur
la croissance par le canal d'un effet de diffusion, Nelson et Phelps (1986),
Benhabib et Spiegel (1994) ainsi que Borensztein et alii (1995) trouvent que le
stock de capital humain est déterminant dans ce canal de transmission
dans la mesure où il détermine la capacité d'absorption
des innovations ainsi introduites.
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Pages 41
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
Dans le même ordre d'idée, De Gregorio (1992), en
travaillant sur un panel de 12 pays d'Amérique latine entre 1950 et 1985
trouve une relation significative et positive entre les investissements directs
et la croissance. Il note en outre que l'impact des IDE est trois fois plus
important que celui de l'investissement domestique. Blomstrom et alii (1992)
confirment le premier résultat en utilisant un échantillon de 78
pays en développement, mais en travaillant avec des données en
coupe transversale. Balasubramayam et alii (1996) utilisent également
une analyse en coupe instantanée sur 46 pays. Ils concluent que les flux
d'IDE agissent sur la croissance dans les pays qui ont en outre mis en oeuvre
des politiques de libéralisation.
Les différents atouts de la SADC à attirer
davantage des investissements étrangers reposent, d'une part sur
l'hétérogénéité économique de la
zone, et, d'autre part, sur sa capacité à réformer sa
législation pour garantir plus de sécurité aux capitaux
étrangers.
Malgré les efforts qu'elle fournit pour émerger
et améliorer sa crédibilité sur la scène
internationale, on constate tout de même que l'essentiel des flux des IDE
bénéficié par la région est a fortiori
induit par les effets spécifiques de chaque Etat-membre. Cependant
hormis les cas très particuliers comme la spécificité de
l'Angola en ce qui concerne le pétrole, on peut se demander si la
refondation de l'organisation australe qui coïncide avec l'entrée
de l'Afrique du Sud n'a pas suscité une reconsidération de la
part des investisseurs étrangers à l'égard de cette
région, car investir en Afrique demeure problématique par rapport
aux risques liés à l'aventure continentale.
Néanmoins, la Communauté de développement
de l'Afrique australe est restée le groupe de pays qui a attiré
le plus d'IDE en Afrique : 44 % des entrées totales, contre 21 % pendant
la première moitié des années 90. On peut observer que la
plupart des pays de la SADC connaisse une entrée massive et
significative des IDE à partir de la seconde moitié des
années 9016. Entre 1981 et 2005, la SADC a connu de
manière générale une évolution progressive
d'entrées nettes des investissements étrangers. Cette
évolution a surtout été influencée par les effets
spécifiques structurels et conjoncturels de chaque Etat-membre ainsi que
l'image de la région sur la scène internationale ou, plus
précisément auprès, des opérateurs
étrangers. Raison pour laquelle l'organisation australe s'est
hissée au premier rang des destinations des IDE en Afrique,
16 Par rapport aux autre pays de la même
catégorie en Afrique.
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI
BITAKI
Pages 42
Intégration économique
régionale et dynamique de la croissance économique dans
la sous-région de la SADC : analyse en
modèle des données de Panel de 1990 à
2013
D'une manière générale, la
sous-région est parvenue à attirer
l'investissement direct étranger (IDE) dont le montant s'est
élevé à 22,1 milliards de dollars, entre 1999 et 2002, ce
qui représente 43,8 % des flux d'IDE vers l'Afrique au cours de cette
période. L'Afrique du Sud est devenue un important "pôle de
croissance" qui attire l'investissement vers la région. À ce
titre, elle a reçu 9,9 milliards de dollars d'investissements au cours
de la période 1999-2002 (soit 44,9 % des 12 flux
d'investissement en direction de l'Afrique australe et 19,7 % des flux en
direction de l'ensemble du continent). Au nombre des principales destinations
des flux d'IDE au niveau de la région figurent l'Angola, la Tanzanie et
le Mozambique. Un fait majeur qu'il convient de souligner concerne la
croissance des investissements sud-africains à travers
la région, en particulier dans les domaines des services financiers, des
mines et carrières, de l'habillement et des textiles,
du tourisme, de la vente au détail, ainsi que de l'alimentation et des
boissons. La croissance des flux d'IDE vers la
sous-région témoigne des progrès qui ont
été accomplis en vue de lever les obstacles à
l'investissement et de créer un cadre propice au développement du
secteur privé, d'une manière générale.
Figure 5 . Evolution des IDE Nets (en % du PIB) au
sein de la SADC-10 de 1990 à 2013.
-10
40
50
30
20
10
0
ANGOLA RD CONGO
NAMIBI RSA
Evolution des flux d'IDE Nets (en % du PIB) au sein de
la
SADC-10
ZAMBIE ZIMBABWE
LESOTHO MADAGASCAR
MALAWI TANZANIE
Source : nos analyses
à partir des données issues Banque mondiale.
Note : Tous les pays de la SADC n'ont pas été
représentés pour des raisons de disponibilité statistique
de longue période.
De cette figure, il s'observe néanmoins que
durant la période de 1995 à 2004, les
économies Angolaise et Lesothonoise ont constitué des
véritables centres d'attraction des IDE avec des proportions de
près de 40% de leurs PIB. La situation de cette
dernière décennie montre que ces
économies
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 43
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
tendent à converger vers des mes proportions mais
celles-ci reste très différentes conte tenue des
spécificités st structures différentes de toutes les
économies de la région.
Conclusion
Dans ce chapitre, l'objectif primordial était de
contextualiser le processus de l'IER au sein de la SADC. Le raisonnement s'est
plus attelé sur l'intégration économique régionale
dans la SADC, l'analyse de ses implications sur la croissance économique
des pays de la région. Nous avons aussi passé en revue les effets
d'une ouverture commerciale réussie et des IDE sur la croissance des
économies de la sous-région.
Il ressort de cette analyse qu'au cours de la période
2000-02, le PIB de la SADC a crû au rythme de 2,6 %, en moyenne, ce qui,
compte tenu du taux de croissance démographique moyen de 2,5 %
enregistré par la sous-région, s'est traduit par une
amélioration très modeste du niveau de vie. Une
amélioration très légère est intervenue en 2003, le
taux de croissance de la sous-région étant passé à
3,3 %. Cependant, en dépit de celle-ci, au cours de cette année,
la sous-région de la SADC a connu le taux de croissance
économique le plus faible par rapport aux autres sous-régions du
continent. À titre d'exemple, la sous-région de l'Union du
Maghreb arabe (UMA) a enregistré un taux de croissance annuel de 5,6 %,
tandis que celle de la Communauté économique et monétaire
de l'Afrique centrale (CEMAC) a réalisé un taux de croissance de
4,6 %. L'intégration commerciale est également lente, le volume
total des échanges intra-régionaux n'ayant
représenté que 22 % de celui de la sous-région au cours de
la période 1999-2003. Une part substantielle des importations et
exportations intra-régionales est le fait des pays membres de la SACU,
en particulier l'Afrique du Sud.
La Communauté de développement de l'Afrique
australe est restée le groupe de pays qui a attiré le plus d'IDE
en Afrique : 44 % des entrées totales, contre 21 % pendant la
première moitié des années 90. On peut observer que la
plupart des pays de la SADC connaisse une entrée massive et
significative des IDE à partir de la seconde moitié des
années 90. Entre 1981 et 2005, la SADC a connu de manière
générale une évolution progressive d'entrées nettes
des investissements étrangers. Cette évolution a surtout
été influencée par les effets spécifiques
structurels et conjoncturels de chaque Etat-membre ainsi que l'image de la
région sur la scène internationale ou, plus
précisément auprès, des opérateurs
étrangers. Raison pour laquelle l'organisation australe s'est
hissée au premier rang des destinations des IDE en Afrique.
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 44
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
CHAPITRE TROISIEME : APPROCHE METHODOLOGIQUE
Introduction
Depuis l'article fondateur de Balestra & Nerlove (1966),
l'intérêt porté à l'économétrie des
données de panel17 ne s'est pas démenti au cours du
temps. Il devient alors intéressant de s'interroger sur les facteurs qui
ont provoqué cet engouement. Un premier élément de
réponse se trouve dans la définition même des
données de panel. Leur structure à double dimensions apporte
alors une information plus riche que celle habituellement disponible en coupe
ou en séries temporelles. Plus précisément, il devient
alors possible d'étudier simultanément plusieurs individus au
cours d'une période de temps.
Le gain qui en résulte est la possibilité de
modéliser des comportements individuels plus complexes et des dynamiques
changeantes. L'exemple fréquemment cité dans la
littérature pour illustrer cet avantage est celui de Ben-Porath (1973)
sur le marché du travail. Un taux d'activité des femmes
mariées de 50% peut amener à deux conclusions divergentes lors
d'une étude en coupe. Premièrement, si la population est
supposée homogène, le marché du travail est sensé
avoir un fort turnover et donc 50 % des femmes travaillent à une date
donnée, alors que dans un second temps si nous supposons une population
hétérogène, 50% des femmes ont toujours travaillé
alors que l'autre moitié ne l'a jamais fait. L'ajout d'une dimension
temporelle permet donc de statuer sur la vraie conclusion et ainsi de
distinguer les effets « micro dynamiques » des effets « macro
dynamiques », selon l'expression de Hsiao
D'un point de vue technique, le recours aux données de
panel possède de multiples avantages liés à l'ajout d'une
dimension comme l'indique Hsiao (2003). Parmi les plus importants, il est
possible de citer la hausse de la variabilité des données et
l'augmentation du nombre de degrés de liberté. L'emploi de
données de panel permet également de réduire les
problèmes fréquents en séries temporelles de
colinéarité entre les variables explicatives grâce à
la possibilité d'introduire des différences inter-individuelles
(Pakes et Griliches (1984)). Ces effets individuels présentent le second
avantage de pouvoir identifier et de tenir compte d'effets inobservables.
17 Les données de panel sont
définies comme étant des modèles dans lesquels les
variables représentent les valeurs prises par un échantillon
d'individus à intervalle de temps réguliers
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 45
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
La prise en compte de la dimension individuelle et temporelle
permet de faire ressortir des caractéristiques intéressantes qui
n'auraient pas pu être distinguées faute de suffisamment
d'observations. De plus en travaillant simultanément sur plusieurs
individus au lieu de les agrégés, les risques de biais peuvent
être minimisés. En effet, comme Fok, van Dijk & Franses (2005)
l'indiquent, si différents individus sont supposés suivre un
processus autorégressifs d'ordre un (AR (1)) avec des coefficients
différents, il est peu probable que la série
agrégée suive un processus AR (1). Dans cette configuration, il
est donc préférable pour décrire la vraie dynamique des
séries de considérer un modèle à coefficients
hétérogènes en données de panel. D'après Lee
(1997), l'utilisation de données non agrégées pour
prévoir une série agrégée doit permettre une
meilleure prévision que l'utilisation de la série
agrégée elle-même. Plus précisément, si les
comportements individuels sont similaires conditionnellement à certaines
variables, les données de panel fournissent la possibilité de
déduire le comportement individuel en se servant des comportements des
autres individus.
Néanmoins, Cet intérêt n'aurait pas pu
trouver une concrétisation en économétrie appliquée
sans l'existence de base de données de panel. Dans les années
1970, la plupart des bases étaient des bases dites de panel
microéconomiques avec un grand nombre d'individus et une faible
dimension temporelle. Depuis les années 1990, sont apparues de
nombreuses bases macroéconomiques avec une dimension temporelle
similaire voir supérieure à la dimension individuelle.
Bien entendu, tous ces avantages liés à
l'économétrie des données de panel ne sont pas sans
contrepartie expliquant ainsi que le recours aux modèles de
séries temporelles ou de coupe n'a pas été
abandonné. Plus précisément, la difficulté majeure
repose sur la modélisation de
l'hétérogénéité entre les individus. En
effet, l'omission des différences individuelles peut biaiser
sérieusement les coefficients estimés comme l'a montré
Hsiao (2003).
La prise en compte de données macroéconomiques a
également engendré un accroissement de la dimension temporelle
qui se traduit par une transposition des questions habituellement posées
en séries temporelles, tel que la stationnarité, la
non-linéarité ou la stabilité temporelle des relations.
En revanche, l'analyse des données de panel non
stationnaires ne s'est développée que très
récemment, depuis les travaux pionniers de Levin et Lin (1992). Elle
s'est en particulier développée avec l'utilisation croissante des
bases de données macro-économiques présentant une
dimension temporelle suffisante (supérieure à vingt ans) pour que
cette problématique présente un intérêt
appliqué. Les champs d'application des tests de racine unitaire en panel
couvrent
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 46
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
aujourd'hui l'étude de la parité des pouvoirs
d'achat (PPA), les problèmes de croissance et de convergence, les
dynamiques de l'épargne et de l'investissement, les activités de
recherche-développement au niveau international, etc.
L'ajout de la dimension individuelle à la dimension
temporelle usuelle présente un intérêt important pour
l'analyse des séries non stationnaires. Les tests de racine unitaire et
de Cointégration sur données de panel temporelles sont en effet
plus puissants que leurs analogues sur séries temporelles individuelles
en petit échantillon.
Le recours aux données de panel permet ainsi de
travailler sur des échantillons de taille réduite dans la
dimension temporelle) en augmentant le nombre de données disponibles
(dans la dimension individuelle), diminuant ainsi la probabilité de
faire face à des ruptures structurelles et palliant le problème
de la faible puissance des tests en petit échantillon. Ainsi que le
notent Baltagi et Kao (2000), l'économétrie des données de
panel non stationnaires vise à combiner le meilleur des deux mondes : le
traitement des séries non stationnaires à l'aide des
méthodes des séries temporelles et l'augmentation du nombre de
données et de la puissance des tests avec le recours à la
dimension individuelle.
3.1. ADAPTATION ET FONCTIONNEMENT DES MODELES DES
DONNEES DE PANEL,
3.1.1. Adaptation des modèles des données de
Panel
L'analyse des variables capables de promouvoir ou de freiner
la croissance économique d'un groupe de pays, avons-nous dit
précédemment, pose un problème de choix de la
méthodologie, dans la mesure où la croissance peut être
endogène à certaines variables et exogènes aux autres. La
non-prise en compte de cette hétérogénéité
peut conduire à des résultats erronés.
Plusieurs méthodes se développement dans
l'analyse des effets de l'intégration régionale sur d'autres
variables (croissance, IDE, ouverture commerciale,...). Les modèles de
gravité sont par exemple mieux adaptés dans l'analyse des
potentiels de commerce des pays d'une région et analyse des effets de
création et détournement du commerce. Certaines études
recourent aux MEGC pour certaines analyses en coupe tout en tentant de saisir
les spécificités entre pays coéchangistes durant une
période donnée.
Dans le cas qui nous concerne, pour mieux saisir l'effet de
l'intégration régionale sur la croissance dynamique dans certains
pays de la sous-région de la SADC et de faire ressortir les
différences entre les pays, l'approche
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 47
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
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par les modèles de données de panel permet
d'obtenir de meilleurs résultats. Ces modèles de données
de panel présentent plusieurs avantages. La double dimension des
données (individuelle et temporelle) permet de rendre compte
simultanément de la dynamique des comportements et de leur
éventuelle hétérogénéité, ce qui
constitue un avantage par rapport aux autres types de données que sont
les séries temporelles et les coupes transversales. A ces avantages
viennent s'ajouter d'autres liés au nombre très
élevé des données et leur variabilité
(Sevestre, 2002).
3.1.2. Fonctionnement général des
modèles des données de Panel
1. Le modèle linéaire est donné par : Yi,t =
a- + fJ-X~,~ + e,t
Avec :
- Yi,t : variable endogène observée pour
l'individu i au temps t
- X, : vecteur des k variables exogènes
- a- : le terme constant pour l'individu i
- fi- : le vecteur de k coefficients des
variables exogènes.
La spécification et la validité du modèle
d'estimation passe par le test d'homogénéité de HSIAO
(1986). Ainsi, les cas suivants se présentent :
a. Cas d'homogénéité totale :
Les constantes a- et fi, sont toutes identiques pour tous les
individus. Dans ce cas, le modèle devient : Yi,t = a- + fl-X,
+ ~~,~
On applique ainsi le Poold Model
(modèle d'ensemble). Le MCO sera appliqué sur l'ensemble
d'observations.
S'il n'y a pas
d'hétérogénéité inobservée, et que
les variables dans x sont sans corrélation avec le terme d'erreur,
cov(Xt,t, ~~,~) = 0, alors l'estimateur OLS est convergent pour N ? 8 ou T ?
8.
Comme le modèle n'exploite pas la dimension panel,
tout se passe comme si on avait une coupe. Du coup, l'estimateur OLS est
convergent avec la taille de l'échantillon, peu importe la dimension
dans laquelle il s'accroît le plus.
b. Cas d'hétérogénéité totale
:
Dans ce cas, les a- et fi, sont différentes pour
toutes les valeurs de l'individu. Dans ce cas, la structure du panel est
rejetée. On estime alors équation par équation pour chaque
individu.
c. Cas d'hétérogénéité
dans les coefficients des variables explicatives mais
homogénéité des constantes : dans ce cas, la structure du
Panel est une fois de plus rejetée.
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Pages 48
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
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d. Cas d'hétérogénéité dans
les constantes et homogénéité dans les coefficients des
variables exogènes : ici, on parlera des modèles à effets
individuels.
Structure du test de Hsiao (1986)
Test1 Ho : al=a ; â1
= â ?i
|
|
|
|
|
Test2 Ho : âi = â ?i
|
|
Cas 1, Poold Model
|
|
|
|
|
|
Cas 2, hétérogénéité
|
|
|
Test3 Ho : at = a ?i
|
|
|
|
|
|
|
Cas 4 : Effets individuels
|
|
|
Cas 1
|
Pour tester ces hypothèses, on se sert de la statistique
de Fisher.
? Test 1 Hô : Fcal = (SCRc1-SCR)/(N-1)(K+1)
SCR/(N *T-N (K+1))
- SCRc1 : somme des carrés des résidus du
modèle contraint, c'est-à-dire qu'on applique le MCO sur les n
observations : n=N*T.
- SCR : somme des carrés des résidus pour tous
les individus :SCR = ? ~~~~
~
~~ ~
- N : Nombre d'individus
- T : temps T = 1 ? T ou (1,T)
Fth [(N - 1)(k + 1);(N * T - N(K + 1)] Si Fcal >
Fth : On rejette Hô
? Test 2 Hô : Fcal = (SCRc2-SCR)/(N-1)K SCR/(N *T-N
(K+1))
- SCRc2 : somme des carrés des résidus du
modèle contraint sous l'hypothèseHô ; c'est-à-dire
on estime le modèle à effet fixe individuel. Si Fcal >
Fth : On rejette Hô
? Test 3 ~~ ~ : ~~~~ = (~~~~~~~~~)/(~ ~~) SCR2/[N
*(T-1)-k]
- Si Fcal > Fth : On rejette Ho
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Pages 49
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
2. Modèle à effets fixes individuels
Le modèle se présente comme suit : y~,t = ai +
/3Xit + Eit
Où ai est constant dans le temps et propre à
chaque unité statistique. Son influence sur la variable
dépendante est la même à chaque date.
La méthode d'estimation des paramètres de ce
modèle va dépendre de la structure des termes d'erreur :
- Si les erreurs sont homoscédastiques, non
corrélées,cov(EL,t, E'ti,t) = 0, on
applique le MCO sur les variables indicatrices (Least Squared Dummies Variables
(LSDV)) ou sur les estimateurs Within (intragroupe).
- Si les erreurs sont hétéroscédastiques
et/ou auto-corrélées, on applique le MCG sur les variables
indicatrices ou sur les estimateurs Within.
· Estimateurs LSDV :
On applique le MCO si les modèles avec variables
indicatrices spécifiques pour chacun de n individu. Nous construisons
donc les variables Dummy telle que Di=1 et 0 ailleurs.
Alors, le modèle devient : y~,t = ao + a1D1
+ a2D2 + ? + anDN + fXit + Ect et n
estime soit par le MCO, soit par le MCG.
· Estimateurs Within :
Il consiste à centrer préalablement les
variables sur les moyennes individuelles et à appliquer le MCO ou le MCG
sur le modèle transformé :
(Yti,t - Y~L) = l6(Xti,t - Xi) + EL,t
Après estimation de /3, le coefficient
fixe individuels ai est obtenu par : ai = (~~~ - '~X~)
Les variations d'erreurs ect = ai + 2.i +
luit poussent à adopter un Modèle à
Effets Aléatoires suivant :
Yit =
ai + + ? + f3Xct +
luit
Test pour l'application des modèles
1. Poold Model et modèle à Effets fixes
- H0 : Poold Model
- H1 : Effets fixes
On applique le test d Fisher. Si la Prob < 0.05 , on rejette
H0.
2. Poold Model et Modèle à Effets
Aléatoires
- H0 : Poold Model
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dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
- H1 : Effets Aléatoires
On applique le test de Breusch PEGAN, si la Prob < 0.05 on
rejette H0.
3. Modèle à effets fixes et à Effets
Aléatoires
- H0 : Effets Aléatoires
- H1 : Effets fixes
On applique le test de HOUSMAN. Si la Prob < 0.05 , on rejette
H0.
3.2. METHODES D'ESTIMATION, SPECIFICATION DU MODELE,
DONNEES ET SOURCES DES DONNEES
3.2.1. Méthodes d'estimation
Notre approche va reposer sur l'analyse dynamique des effets
de l'intégration économique sur la croissance des
économies de la sous-région. Ce qui, suppose le recours au
à une spécification d'un modèle de panel pouvant capter
les effets de l'intégration économique régionale et en
évaluer leurs ampleurs sur la croissance des pays de la
région.
Pour évaluer l'impact de l'intégration
économique régionale sur la croissance des pays de la
sous-région de la SADC, et Afin de réaliser une bonne estimation,
dans le souci d'obtenir des résultats assez robustes, il sera
procédé selon la méthodologie ci-après.
Dans une première phase, l'équation sera
estimée par la méthode des moindres carrés ordinaires sur
les données groupées (Pooled model), sans tenir compte de la
dimension temporelle. Cette première approche permet de vérifier
la conformité des signes des coefficients au regard des
hypothèses formulées précédemment. Il sera ensuite
fait recours à l'estimateur des effets fixes encore appelé «
Within » qui fixe les effets individuels et effectue alors une
régression sur les moyennes individuelles de sorte à obtenir une
plus grande précision dans l'estimation. Cet estimateur ne permet
toutefois pas d'estimer les variables invariantes dans le temps.
La régression sera donc faite avec l'estimateur des
effets aléatoires encore appelé « modèle à
erreurs composées » qui utilise les moindres carrés
généralisées pour palier à cette insuffisance de la
méthode des effets fixes.
Ainsi, il sera procédé aux différents
tests statistiques tels que celui de Hausman18 pour vérifier
la pertinence du choix entre le modèle à effets fixes et le
modèle à effets aléatoires, le test de Breusch-Pagan pour
l'hétéroscédasticité.
18 Le test de spécification
d'Hausman (1978) est un test général qui peut être
appliqué à des nombreux problèmes de spécification
en économétrie, traitant avec le problème
d'endogénéité. Son application la
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dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
La première méthode permet de contrôler
pour l'hétérogénéité des pays et donc pour
les variables structurelles et stables dans le temps qui ont pu être
omises. Deux tests lui sont associés: le test de Hausmann permettant de
choisir entre les effets spécifiques fixes et les effets
spécifiques aléatoires et le F test qui rend compte de la
significativité globale des effets spécifiques
introduits19.
La prise en compte plutôt des écarts par rapport
aux moyennes individuelles permet d'éliminer les effets individuels qui
sont supposés corrélés avec les variables explicatives, ce
qui devrait donner un estimateur non biaisé. En cas
d'hétérogénéité non observée,
l'estimateur des moindres carrés ordinaires (MCO) devient moins
performant.
De plus, l'estimateur Within conduit à des estimations
peu satisfaisantes et biaisées et cela d'autant que la dimension
temporelle (t=24 ans) est faible ainsi que la dimension individuelle (n=10).
3.2.2. Spécification du modèle
? Le modèle à effets fixes individuels (estimateurs
Within)
Le modèle à effets fixes ainsi estimé se
présente de la manière
suivante :
Pibi,t = cstei + Lidei,t + Louvi,t +
Ldvfini,t + Linvdomi,t + Lpopi,t +
Lapdri,t + ei,t Où :
- cstet : représente la spécificité
individuelle, supposée fixe ; elle est
constante dans le temps et propre à chaque unité
statistique. Son influence sur la variable dépendante est la même
à chaque date
- Lidet,t : logarithme du flux d'IDE entrants en % du
PIB pour l'individu i au temps t,
plus répandue est celle des tests de
spécification des effets individuels aléatoires en panel.
L'idée générale du test d'Hausman est simple : Supposons
que l'on cherche à tester la présence éventuelle d'une
corrélation ou d'un défaut de spécification. Admettons que
l'on dispose de deux types d'estimateurs pour les paramètres du
modèle étudié. Le premier estimateur est supposé
être l'estimateur non biaisé à variance minimale sous
l'hypothèse nulle de spécification correcte du modèle
(absence de corrélation). En revanche, sous l'hypothèse
alternative de mauvaise spécification, cet estimateur est supposé
être biaisé. Par contre, le second estimateur, celui du
modèle à effets fixes, est non biaisé dans les deux cas.
L'application technique de ce principe suppose tout de même que l'on
construise la matrice de variance covariance de l'écart entre les deux
estimateurs.
19 Il existe deux statistiques de test de Fisher. La plus
connue teste la significativité conjointe des variables explicatives et
celui de notre cas teste plutôt la significativité conjointe des
effets spécifiques introduits dans le modèle.
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la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
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- Louv~,~ : logarithme de l'ouverture commerciale pour
l'individu i au temps t,
- Ldvfint,t : logarithme du proxy du développement
financier, représenté par la masse monétaire sur le PIB
(MM/PIB).
- Linvdom~,~ : proxy des investissements
domestiques, représenté par les crédits octroyés au
secteur privé pris en logarithme.
- Lpopt,t : logarithme de la population totale pour le pays i
(individu) au temps t,
- Lapdn~~,~ : Aide publique au développement net
reçu pris en logarithme, - ~~,~ : le terme erreur pour l'individu i au
temps t.
? Le modèle à erreurs composées.
Le modèle à erreurs composées suppose que
la spécificité individuelle est sous forme aléatoire. Le
terme constant spécifique à l'individu i est aléatoire. Il
se décompose en un terme fixe et un terme aléatoire
spécifique à l'individu permettant de contrôler
l'hétérogénéité individuelle. En regroupant
les termes aléatoires du modèle, on obtient une structure
à erreurs composées.
Comme nous décomposons la constante dans le
modèle à effets fixes, il s'agit dans le modèle à
effets aléatoires de décomposer les résidus. C'est en
effet dans ces derniers qu'interagissent les variables explicatives omises. Le
modèle s'écrit toujours :
(i', - ~~~~ = ~~~~,~ - ~~~~ + ~~,~ Où, e, = a- + 2., +
I,
Les a- représente les effets individuels
aléatoires, la variable aléatoire 2., représente les
effets temporels identiques pour tous les individus et enfin, ~~,~ un terme
d'erreur qui est orthogonal aux effets individuels et temporels.
3.2.3. Données et sources des données
La présente étude porte sur les pays de la
sous-région de la SADC ; pour ce faire nous avons fait recours aux
données issues d'une Base des données de la Banque mondiale et de
la CNUCED pour une analyse théorique approfondie (figures et tableaux
liés aux échanges intra zone). Le problème lié
à la disponibilité de certaines données pour certains pays
de la sous-région a fait que notre étude ne se limite qu'à
10 pays membres de la SADC
Les différentes variables mises relation pour cerner
l'impact de l'intégration régionale sur la croissance
économique sont principalement la croissance du PIB des pays membres (%
annuel), représentant la variable dépendante, les flux d'IDE
entrants en % du PIB et l'Ouverture commerciale
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Pages 53
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dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
rapportée au PIB. Certaines variables de contrôle
font partie aussi dans l'analyse pour essayer d'améliorer la
qualité de nos estimateurs.
? L'ouverture commerciale
La variable liée à l'ouverture économique
est introduite dans l'équation, et fait l'objet d'une variable
d'état ou variable cible pour cerner les effets de l'intégration
économique régionale sur la croissance des économies de la
sous-région. Il est ici question de l'ouverture économique
individuelle calculée de façon traditionnelle,
c'est-à-dire la somme des importations et des exportations
rapportée au PIB pour chaque pays considéré. Elle peut
être positive20 ou négative. Sa positivité en
termes de signe attendu sur la croissance économique est dû au
fait que lorsqu'une économie s'ouvre au marché extérieur
ou à l'intégration, elle bénéficie des effets
d'avantages comparatifs proportionnellement à l'épanouissement de
son marché et sa spécialité. Dans des analyses plus
poussées, cette ouverture est utilisée de manière
bilatérale pour cerner les effets de détournement ou non du
marché. Son influence négative se révèle selon la
structure économique des états qui s'intègre et dont les
effets induits de leurs spécificités sont d'un facteur
déterminant dans le développement de la région. Et de plus
dans des conditions marquées par des économies d'échelle
et par une concurrence imparfaite, l'effet de la libéralisation du
commerce sur la prospérité générale peut être
négatif.
? Les investissements directs
étrangers
Les IDE sont un facteur déterminant de la
régionalisation économique et son analyse comme facteur
déterminant de la croissance économique requiert une attention
particulière. Les études empiriques et voir même la
théorie sur les IDE montrent que ces derniers ont des effets
escomptés positifs et négatifs, voire même
indéterminé en ce sens que l'impact des IDE sur la croissance est
fonction du type d'IDE, des structures de l'économie du pays d'accueil
et des interactions qui se développeront ou non entre les variables
telles que le capital humain, l'investissement domestique, le commerce
extérieur, etc. Par contre, considérant l'influence de la
structure du pays d'accueil sur l'attractivité des IDE, ces derniers ont
souvent tendance à donner des effets qui dépendent de l'ampleur
même de son attractivité et d'autres facteurs influents ;
d'où, le signe attendu reste indéterminé.
? Les autres variables de contrôle
20 L'ouverture varie ensuite positivement avec le revenu par
tête : à mesure que celui-ci progresse une demande de
variétés se manifestant chez les consommateurs, le commerce
international - notamment intra branche - se développe.
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Pages 54
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
Dans la présente analyse, plusieurs variables de
contrôle ont été utilisées afin de bien cerner les
effets d'une intégration réussie sur la croissance des pays de la
région sous examen. Il s'en suit des variables liées au proxy du
développement financier qui, dans cette étude a été
représenté par la masse monétaire rapportée au PIB
et qui présente un effet positif escompté sur la croissance
économique. En deuxième lieu, l'autre indicateur utilisé
est les investissements domestiques avec comme proxy les crédits
accordés au secteur privé et présentant un signe attendu
positif.
De plus, il a été aussi question de cerner les
effets de la population sur la croissance de la sous-région. Le choix de
cette variable s'est justifié par le fait que la population constitue un
facteur déterminant de l'intégration par le marché car
constituant des véritables débouchées pour
l'écoulement des marchandises tant au niveau local que régional
(effet taille du marché)21. Le niveau des vies des
populations des pays membres et les conditions de misère et de la
pauvreté éventuelle dans la région montre que la
population aurait des effets soit négatifs ou positifs sur la croissance
des économies de la région. Il sied aussi de signaler l'effet de
la population entre dans une certaine mesure dans la considération d'une
économie comme émergente ou pas selon que sa population lui offre
ou non une taille réelle de son marché.
L'aide publique au développement net reçu est
retenue aussi dans l'analyse car étant un des indicateurs du
développement individuel d'une économie. Ses effets sur la
croissance restent cependant positifs.
Tableau n°4. Signes des effets escomptés des
variables
Variables
|
Mesures (proxy)
|
Acronyme
|
Signe attendu
|
Croissance Economique
|
Taux de croissance du PIB (% annuel)
|
PIB
|
Aucun signe
|
Investissements directs
étrangers
|
Flux nets entrants en % du PIB
|
Lide (en logarithme)
|
+/- ( ?)
|
Ouverture commerciale
|
Somme des exportations et
importations en % du PIB
|
Louv (en logarithme)
|
+/-
|
Développement financier
|
masse monétaire sur le PIB
(MM/PIB)
|
Ldvfin (en logarithme)
|
+
|
Investissements domestiques
|
crédits octroyés au secteur
privé
|
Linvdom (en
logarithme)
|
+
|
Population
|
Population totale
|
Lpop
|
+/-
|
Aide publique au
développement net reçu
|
|
Lapdnr
|
+
|
Note : les signes (+) et (-) correspondent
respectivement aux effets positifs et négatifs attendus ; le signe (+/-)
signifie que l'impact dépend de l'ampleur ; et enfin le signe ( ?) est
mis pour l'effet indéterminé ou difficile à
appréhender.
Les signes attendus des variables ainsi
présentées, décrivent leurs effets sur la croissance
économique et leurs coefficients nous permettent d'appréhender
les proportions dans lesquelles elles affectent les variations de
21 Plus la population est importante, plus une
grande part du produit global est réalisée entre acteurs
nationaux, plus la recherche de nouveaux marchés peut s'effectuer dans
le cadre national. L'étendue de la demande interne permet de concilier
diversification de la production et compétitivité et partant
réduit le recours à l'échange international.
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Pages 55
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dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
cette croissance. La présence des logarithmes dans ces
équations linéaires offre l'avantage d'interpréter leurs
coefficients comme des élasticités, d'où leur choix dans
la construction du modèle.
Conclusion
Le présent chapitre s'est largement attelé sur
l'approche méthodologique. L'objectif principal de ce chapitre fut de
passé en revue la méthodologie d'usage dans l'étude afin
de bien cerner l'impact de l'intégration économique
régionale sur la croissance des pays de la région. C'est dans ce
contexte que ce chapitre s'est articulé sur deux sections principales ;
la première section traitant essentiellement de l'adaptation et
fonctionnement général du modèle des données de
panel avant de voir la deuxième section aborder le pont sur la
méthode d'estimation, la spécification du modèle,
données et sources des données.
Il en découle que l'analyse des variables capables de
promouvoir ou de freiner la croissance économique d'un groupe de pays,
pose un problème de choix de la méthodologie, dans la mesure
où la croissance peut être endogène à certaines
variables et exogènes aux autres. La non-prise en compte de cette
hétérogénéité peut conduire à des
résultats erronés.
Ainsi, pour mieux saisir l'effet de l'intégration
régionale sur la croissance dynamique dans certains pays de la
sous-région de la SADC et de faire ressortir les différences
entre les pays, l'approche par les modèles de données de panel
permet d'obtenir de meilleurs résultats. Ces modèles de
données de panel présentent plusieurs avantages. La double
dimension des données (individuelle et temporelle) permet de rendre
compte simultanément de la dynamique des comportements et de leur
éventuelle hétérogénéité, ce qui
constitue un avantage par rapport aux autres types de données que sont
les séries temporelles et les coupes transversales. A ces avantages
viennent s'ajouter d'autres liés au nombre très
élevé des données et leur variabilité.
Dans une première phase, l'équation fut
estimée par la méthode des moindres carrés ordinaires sur
les données groupées (Pooled model), sans tenir compte de la
dimension temporelle. Cette première approche a permet de
vérifier la conformité des signes des coefficients au regard des
hypothèses formulées précédemment. Il a
été ensuite fait recours à l'estimateur des effets fixes
encore appelé « Within » qui fixe les effets individuels et
effectue alors une régression sur les moyennes individuelles de sorte
à obtenir une plus grande précision dans l'estimation. Cet
estimateur ne permet toutefois pas d'estimer les variables invariantes dans le
temps.
La régression a été donc faite avec
l'estimateur des effets aléatoires encore appelé «
modèle à erreurs composées » qui utilise les moindres
carrés
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dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
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généralisées pour palier à cette
insuffisance de la méthode des effets fixes et qui a
présenté des résultats plus au moins meilleurs.
CHAPITRE QUATRE : PRESENTATION DES RESULTATS
Introduction
L'analyse des variables capables de promouvoir ou de freiner
la croissance économique d'un groupe de pays, avons-nous dit
précédemment, pose un problème tant sur le choix de la
méthodologie que sur la démarche d'estimation, dans la mesure
où la croissance peut être endogène à certaines
variables et exogènes aux autres. La non-prise en compte de cette
hétérogénéité peut conduire à des
résultats erronés.
Ce chapitre est consacré à la
présentation des résultats d'estimations de la relation entre
l'intégration économique régionale et la croissance
économique. Il est composé de deux sections. Dans la
première, nous présentons les résultats d'estimations des
différents modèles partant de l'estimation d'un modèle
d'ensemble (Pooled Model), passant par l'estimation du modèle à
effets fixes avant de chuter sur l'estimation du modèle à effets
aléatoires tout en présentant les tests applicables dans le choix
d'un modèle principalement celui d'Housman et Breusch Pagan alors que
les discussions des résultats font partie de la seconde section.
4.1. Présentation des résultats
d'estimations
Tableau n° 5. Analyse de la variance d'ensemble
. summarize $I_D $t $ylist $xlist
Variable
|
Obs
|
Mean
|
Std. Dev.
|
Min
|
Max
|
I_D
|
225
|
5.488889
|
2.878664
|
1
|
10
|
t
|
225
|
12.26667
|
6.899793
|
1
|
24
|
pib
|
225
|
.7888037
|
5.45002
|
-27.14595
|
18.50676
|
Lide
|
209
|
.6566789
|
1.722946
|
-8.508472
|
3.693052
|
Louv
|
225
|
3.624688
|
.4419159
|
2.324206
|
4.653362
|
Ldvfin
|
209
|
3.256089
|
.629935
|
.4806684
|
5.020908
|
Linvdom
|
208
|
2.641344
|
1.227492
|
-1.618047
|
5.121198
|
Lpop
|
225
|
16.34143
|
1.104136
|
14.16296
|
18.00069
|
Lapdnr
|
217
|
20.22469
|
.8902172
|
17.65604
|
22.71903
|
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 57
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
On observe que le nombre d'observations pour les
différentes variables, n'est pas identique. Cela est expliqué par
le nombre des données manquantes pour les principales variables
retenues. Les valeurs minimales et maximales peuvent nous permettre de
détecter l'existence d'éventuels points aberrants. Il est
possible de calculer les coefficients de variation pour chaque variable
(écart-type/moyenne) pour voir
l'homogénéité/Hétérogénéité
de l'échantillon selon la variable étudiée.
En effet, avant de procéder à des
régressions linéaires en panel, il sied d'effectuer un calcul des
variances intra individuelles (temporelle) et interindividuelles (individuelle)
sur les variables sous examen.
Tableau 5. Analyse des variances intragroupe et intergroupe
(Between et Within)
. xtsum $I_D $t $ylist $xlist
Variable
|
|
Mean
|
Std. Dev.
|
Min
|
Max
|
Observations
|
I_D
|
overall
|
5.488889
|
2.878664
|
1
|
10
|
N =
|
225
|
|
between
|
|
3.02765
|
1
|
10
|
n =
|
10
|
|
within
|
|
0
|
5.488889
|
5.488889
|
T-bar =
|
22.5
|
t
|
overall
|
12.26667
|
6.899793
|
1
|
24
|
N =
|
225
|
|
between
|
|
.0874938
|
12.18182
|
12.34783
|
n =
|
10
|
|
within
|
|
6.899292
|
.9188406
|
23.91884
|
T-bar =
|
22.5
|
pib
|
overall
|
.7888037
|
5.45002
|
-27.14595
|
18.50676
|
N =
|
225
|
|
between
|
|
1.809268
|
-2.648624
|
2.962903
|
n =
|
10
|
|
within
|
|
5.173002
|
-28.44783
|
17.20487
|
T-bar =
|
22.5
|
Lide
|
overall
|
.6566789
|
1.722946
|
-8.508472
|
3.693052
|
N =
|
209
|
|
between
|
|
.8881692
|
-.523624
|
2.05136
|
n =
|
10
|
|
within
|
|
1.506045
|
-8.035591
|
2.994541
|
T-bar =
|
20.9
|
Louv
|
overall
|
3.624688
|
.4419159
|
2.324206
|
4.653362
|
N =
|
225
|
|
between
|
|
.3987987
|
3.181708
|
4.415019
|
n =
|
10
|
|
within
|
|
.2242475
|
2.767186
|
4.211775
|
T-bar =
|
22.5
|
Ldvfin
|
overall
|
3.256089
|
.629935
|
.4806684
|
5.020908
|
N =
|
209
|
|
between
|
|
.5626021
|
1.989874
|
4.128229
|
n =
|
10
|
|
within
|
|
.3397544
|
1.746883
|
4.806832
|
T-bar =
|
20.9
|
Linvdom
|
overall
|
2.641344
|
1.227492
|
-1.618047
|
5.121198
|
N =
|
208
|
|
between
|
|
1.199658
|
.3765679
|
4.864977
|
n =
|
10
|
|
within
|
|
.4836863
|
.6467295
|
3.953419
|
T-bar =
|
20.8
|
Lpop
|
overall
|
16.34143
|
1.104136
|
14.16296
|
18.00069
|
N =
|
225
|
|
between
|
|
1.149834
|
14.43265
|
17.70216
|
n =
|
10
|
|
within
|
|
.1642348
|
15.98609
|
16.7174
|
T-bar =
|
22.5
|
Lapdnr
|
overall
|
20.22469
|
.8902172
|
17.65604
|
22.71903
|
N =
|
217
|
|
between
|
|
.771975
|
18.76361
|
21.42354
|
n =
|
10
|
|
within
|
|
.4972922
|
18.60717
|
22.21543
|
T =
|
21.7
|
Source : nos estimations sur base du logiciel STATA11.1
La croissance moyenne du PIB par tête, sur l'ensemble de
l'échantillon est de 0.789%. La variance inter-individuelles (between)
est égale à 3.27, alors que la variance intra-individuelle
(temporelle) est égale à 26.76 sur une variance totale de 29.70,
soit 90% de la variance totale. Ceci s'explique par
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 58
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
l'importance de la dimension temporelle dans notre
échantillon (en moyenne 22.5 ans par pays) par rapport à la
dimension individuelle (10 pays).
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Pages 59
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la
SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
Tableau n° 6. Résultats d'estimations selon les
différents modèles.
Méthode
d'Estimation
Variables exogènes
|
Pooled Model
|
Pop_averaged_model
|
Modèle à effets fixes
|
First_Difference_Model
|
Modèle à effets Aléatoires
|
Between
|
Within
|
Lide
|
0.3590283*
|
0.3630684*
|
1.11342
|
0.0666525
|
-0.2283232
|
0.3624888*
|
(0.2090502)
|
(0.2059164)
|
(1.256235)
|
(0.23024)
|
(0.3690653)
|
(0.210321)
|
[1.72]
|
[1.76]
|
[0.83]
|
[0.29]
|
[-0.62]
|
[1.72]
|
Louv. Com
|
4.475767***
|
4.25107***
|
-0.5892274
|
1.309359
|
-0.7644203
|
3.974571***
|
(1.1233467)
|
(1.203624)
|
(6.357386)
|
(1.693146)
|
(2.836182)
|
(1.320699)
|
[3.98]
|
[3.53]
|
[-0.09]
|
[0.77]
|
[-0.27]
|
[3.01]
|
Ldvfin
|
-1.623097
|
-2.197457**
|
5.739871
|
-3.279623***
|
-0.1300857
|
-2.55504**
|
(1.020926)
|
(1.035998)
|
(6.099357)
|
(1.103426)
|
(3.090719)
|
(1.075119)
|
[-1.59]
|
[-2.12]
|
[0.94]
|
[-2.97]
|
[-0.04]
|
[-2.38]
|
Linvdom
|
1.120822**
|
1.294924**
|
-2.074882
|
0.8092525
|
-4.332489*
|
1.394183**
|
(0.505132)
|
(0.5432511)
|
(3.066451)
|
(0.8841182)
|
(2.213615)
|
(0.6063176)
|
[2.22]
|
[2.38]
|
[-0.68]
|
[0.92]
|
[-1.96]
|
[2.30]
|
Lpop
|
-0.3664032
|
-0.4076941
|
-0.1529139
|
6.897336***
|
12.07562
|
-0.4158097
|
(0.4844382)
|
(0.5838984)
|
(1.136183)
|
(2.420468)
|
(17.73471)
|
(0.7041161)
|
[-0.76]
|
[-0.70]
|
[-0.13]
|
[2.85]
|
[0.68]
|
[-0.59]
|
Lapdnr
|
2.041728***
|
2.002537***
|
0.7256078
|
2.606683***
|
1.279191
|
2.009367***
|
(0.5569063)
|
(0.6063348)
|
(2.59087)
|
(0.7521868)
|
(1.295773)
|
(0.6597074)
|
[-3.67]
|
[3.30]
|
[0.28]
|
[3.47]
|
[0.99]
|
[3.05]
|
Cste
|
-48.34239***
|
-44.68433***
|
-22.81865
|
-160.0314***
|
-
|
-42.80232***
|
(11.25388)
|
(12.13186)
|
(58.37094)
|
(39.89485)
|
-
|
(13.55294)
|
[-4.30]
|
[-3.68]
|
[-0.39]
|
[-4.01]
|
-
|
[-3.16]
|
R-Squared
|
0.2222
|
-
|
0.0026
|
0.2391
|
0.0547
|
0.1883
|
Fisher
|
8.66
|
-
|
1.56
|
9.06
|
1.53
|
-
|
Prob F-test
|
0.0000
|
-
|
0.3850
|
0.0000
|
0.1703
|
-
|
~p.
|
-
|
-
|
-
|
10.829515
|
-
|
1.4654383
|
~~
|
-
|
-
|
-
|
3.7987885
|
-
|
3.7987885
|
p
|
-
|
-
|
-
|
0.89043441
|
-
|
0.12953734
|
F-test all p. = 0
|
-
|
-
|
-
|
3.88***
|
-
|
-
|
Notes : Les statistiques de t-Student sont entre
crochets [...] et les écarts-types entre
parenthèses (...). Le seuil de significativité est 1% (***), 5%
(**) et 10% (*). L'échantillon inclus 10 des 15 membres de la SADC.
Toutes les variables sont exprimées en log à l'exception de la
variable «croissance du PIB(en % annuel)''
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Pages 60
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
Nous nous intéresserons particulièrement aux
résultats issus des méthodes avec effets fixes et effets
aléatoires. Cependant, si nous posons comme hypothèse que les
pays de la SADC (principalement de notre échantillon) sont
caractérisés par la même fonction de production et que, de
surcroit, leur commerce bilatéral a une structure homogène pour
tous les pays de la région, alors les résultats fournis par la
méthode MCO-Pooled deviennent très intéressants
à interpréter.
Ainsi, en analysant le modèle à effets fixes,
les résultats d'estimation montrent que les coefficients associés
à l'indicateur du développement financier (Ldvfin), à la
population (Lpop), à l'Aide publique au développement net
reçue (Lapdnr) et la constante, sont statistiquement significatifs (leur
p-value respective < 5%).
Toutefois, l'effet du développement financier sur la
croissance économique semble négatif. Cet effet négatif
sur la croissance peut s'expliquer par plusieurs raisons :
(hétérogénéité des pays en matière de
développement financier, la non linéarité de la relation,
la présence d'un effet seuil, etc.). La recherche d'une explication doit
être davantage du côté de la littérature
économique, plutôt que de l'arsenal économétrique
à utiliser!
En outre, Les IDE, l'ouverture commerciale (Louv), les
investissements domestiques (Linvdom), présentent, en moyenne, un effet
non significatif sur la croissance du PIB par tête. (p-Value > 5%). La
statistique de Fischer : F(9,173)=3.88 confirme
l'hétérogénéité des individus sous la forme
d'un effet fixe, puisque la p-value < 5%.
Néanmoins, les résultats d'estimation obtenus
par le modèle à erreurs composées semblent être
meilleurs que ceux obtenus par le modèle à effets fixes. En
effet, les coefficients associés à l'ouverture commerciale, au
développement financier, à l'investissement domestique et
à l'aide publique au développement net reçu sont plus
significatifs, au seuil conventionnel de 5%.
Toutefois, l'indicateur associé aux IDE est
significatif qu'au seul seuil de 10%, et celui associé à la
population reste non significatif. Cela laisse penser que l'hypothèse
d'absence de corrélation entre le terme aléatoire individuel ~~
et les variables explicatives du modèle n'est pas
vérifiée. Le test de Haussmann, devrait confirmer ces
présomptions.
Toutefois, cette défaillance statistique peut
également s'expliquer par le problème
d'endogénéité de certaines variables comme les IDE,
D'où l'intérêt d'utiliser les techniques des variables
instrumentales.
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 61
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
Tableau n° 7. Test d'Housman
. hausman fixed random
Coefficients
|
(b) fixed
|
(B) random
|
(b-B)
Difference
|
sqrt(diag(V_b-V_B)) S.E.
|
Lide
|
.0666525
|
.3624888
|
-.2958363
|
.0936779
|
Louv
|
1.309389
|
3.974571
|
-2.665183
|
1.05948
|
Ldvfin
|
-3.279623
|
-2.55504
|
-.7245826
|
.2483315
|
Linvdom
|
.8092525
|
1.394183
|
-.58493
|
.6434625
|
Lpop
|
6.897336
|
-.4158097
|
7.313145
|
2.315791
|
Lapdnr
|
2.606683
|
2.009367
|
.5973157
|
.3613464
|
b = consistent under Ho and Ha; obtained from xtreg B =
inconsistent under Ha, efficient under Ho; obtained from xtreg
Test: Ho: difference in coefficients not
systematic
chi2(6) = (b-B)'[(V_b-V_B)^(-1)](b-B)
= 15.75
Prob>chi2 = 0.0152
(V_b-V_B is not positive definite)
Le test de Hausman réfute l'hypothèse d'absence
de corrélation entre le terme aléatoire et les variables
explicatives du modèle. (P-value= 1.52% <5%). Le test de Chi-Deux est
à 6 degrés de libertés car il y'a sous H0, 6 restrictions
relatives à l'égalité des coefficients des deux
modèles pour les facteurs variables dans le temps (IDE, Ouverture
commerciale, développement financier, Investissement domestique,
population et Aide publique au développement net reçu).
Ce test confirme la différence significative qui existe
entre les coefficients des deux estimations. L'estimateur «
Within22 » paraît ainsi le mieux indiqué pour le
modèle, mais ne prenant pas en compte les effets des variables
invariantes dans le temps, nous y renonçons pour celui des effets
aléatoires23.
Ce choix s'explique non seulement par une
significativité statistique mais aussi et surtout par la
significativité pratique conformément à la théorie
économique et réalités liées à la
sous-région (cfr les Dix commandements de
l'économètre)24.
22 L'estimateur Within est convergent
même en présence d'effets individuels corrélés avec
les variables explicatives individuelles, c'est donc un estimateur
particulièrement important.
23 Albert MOLLONGO, Estimation du
potentiel de commerce dans l'Union du Maghreb Arabe (UMA) par un modèle
gravitationnel, Master professionnel Commerce International
Équitable, 2010-2011, p32
24 Premier commandement : Tu utiliseras
le sens commun et la théorie économique. Deuxième
commandement : Tu poseras les bonnes questions (c'est-à-dire tu mettras
la pertinence avant l'élégance mathématique).
Troisième commandement : Tu connaîtras le contexte (n'effectue pas
d'analyse statistique que tu ne manies pas correctement). Quatrième
commandement : Tu vérifieras les données. Cinquième
commandement : Tu ne voueras pas un culte à la complexité.
(Adopte le principe RSMS, autrement dit reste simple de manière
stochastique). Sixième commandement : Tu examineras longtemps et
rigoureusement tes résultats. Septième commandement : Tu
examineras longtemps et avec soin les coûts d'exploitation des
données. Huitième commandement : Tu seras prêt à des
compromis (n'adore pas les conseils des manuels). Neuvième commandement
: Tu ne confondras pas la signification
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 62
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
4.2. Discussions des résultats.
4.2.1. IDE et croissance économique dans la
SADC-10
Le résultat issu de notre estimation sur base d'un
modèle à effets fixes individuels, relève une relation non
significative entre les IDE entrants dans la sous-région et la
croissance économique des pays membres de la région mais aussi
avec l'ouverture commerciale.
En se référant au choix d'un modèle
à erreurs composées, il se remarque que toute variation des flux
d'IDE entrants d'1%, entraine une variation de la croissance
des pays de la sous-région de 0,36 points, une
influence plutôt positive bien que minime au seul seuil de 10%.
Cette défaillance statistique, avons-nous dit
précédemment, peut également s'expliquer par le
problème d'endogénéité des IDE, D'où
l'intérêt d'utiliser les techniques des variables instrumentales
et/ ou de faire recours au modèle d'Housman-Taylor qui permet de traiter
cette endogénéité.
Sur le plan économique, plusieurs études ont
tenté une analyse causale entre l'IDE et la croissance avec des
résultats divergents.
Une étude publiée par la Banque mondiale en 1999
dans le but de trouver une relation entre les IDE et la croissance des pays en
développement montre que les flux d'IDE augmentent l'investissement
total et partant, la croissance des PVD. Borensztein, de Gregorio et Lee (1998)
utilisant un modèle de croissance endogène vont dans le
même sens : les IDE facilitent le transfert de technologie,
élèvent le niveau de qualification des travailleurs et tendent
à augmenter les exportations et la compétitivité dans les
PVD. Leur étude de panel sur 69 pays en développement montre
qu'une augmentation d'un point de pourcentage du ratio des IDE sur le PIB
accroît le taux de croissance du PIB par tête du pays hôte de
0,8 pour cent.
Loesse (2005) dans la recherche d'une relation entre l'IDE et
la croissance économique en Côte d'Ivoire trouve qu'entre la
période 1970-2001, les investissements directs étrangers ont
été une source importante pour la croissance. Toutes choses
égales par ailleurs, un point de pourcentage d'IDE supplémentaire
entrant en Côte d'Ivoire engendre une augmentation de la croissance du
produit intérieur brut par tête de 0,01 pour cent. L'auteur
soutient que les politiques d'incitation à l'investissement mises en
oeuvre ont contribué à
et la substance : tu ne confondras pas la signification
statistique et la signification pratique. Dixième commandement : Tu
avoueras ta sensibilité (anticipe la critique).
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 63
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
accroître les flux d'IDE donc la capacité
productive de l'économie, ce qui a eu pour conséquence une
augmentation du produit intérieur brut.
Par contre, une étude menée sur les effets des
IDE dans 73 pays en développement par Singh (1988) ne fait pas
apparaître d'effet significatif. Hein (1992) de son côté ne
trouve pas d'effet significatif entre l'IDE et la croissance du PIB par
tête d'habitant dans un échantillon de 40 pays en
développement. Dans le même ordre d'idées, une étude
économétrique menée par Nair-Reichert et Weinhold (2001)
utilisant le test de causalité de Holtz-Eakin sur un panel de 24 pays en
développement entre 1971 et 1995 ne trouvent aucune relation causale
entre les IDE et la croissance. Dans la même lignée et en
utilisant une fonction de production néoclassique, Saltz (1992) trouve
une corrélation négative entre l'IDE et la croissance
économique. Selon lui, l'IDE augmente le niveau global de
l'investissement, améliore la productivité dans certains cas,
mais a tendance dans beaucoup d'autres à réduire le taux de
croissance. Pour confirmer ses conclusions, l'auteur étudie la relation
IDE-croissance dans un échantillon de pays divisé en deux groupes
distincts, selon qu'ils reçoivent plus ou moins d'IDE. L'auteur trouve
que dans les pays en développement qui acceptent le rapatriement des
profits sans aucune contrainte, l'IDE n'a pas d'effet positif sur la
croissance.
En particulier, l'auteur soutient que si l'IDE se traduit par
une levée des capitaux sur le marché du pays hôte, il en
résulte une redistribution des industries intensives en travail vers les
industries intensives en capital, créant ainsi une perte d'emploi nette
et par la suite une baisse de la demande de consommation. Un autre effet
négatif peut résulter de l'extraction excessive de minerais ou de
la spécialisation excessive de la production sur un bien particulier qui
engendrerait une baisse des prix à l'exportation et une
détérioration des termes de l'échange du pays
hôte.
De même, Carkovic et Levine (2002) ne trouvent aucun
lien entre l'IDE et la croissance dans un échantillon de pays de la
Banque mondiale (BM). Abondant dans le même sens, Chowdhury et Mavrotas
(2003) trouvent que « l'IDE ne cause pas la croissance » au sens de
Granger au Chili, alors que cette relation de causalité est
bidirectionnelle dans le cas de la Malaisie et de la Thaïlande.
D'autres études dans la recherche d'un lien entre l'IDE
et la croissance ont donné des résultats ambigus et notamment une
large étude menée par la CNUCED (1999). Dans le but
d'éviter les problèmes de corrélation fréquemment
rencontrés, les auteurs ont utilisé des données de panel
et des
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 64
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
variables avec retard sur un ensemble de 100 pays sur une
période de cinq ans. De toutes les variables explicatives retenues,
seules les variables représentant le niveau d'éducation
étaient significatives.
Young et Brewer (2000) abondent dans le même sens et se
demandent comment comparer l'Inde dont le taux de croissance est
supérieur à 10% avec une faible présence d'IDE, l'Angola,
où l'importance des IDE va de pair avec une croissance négative,
la Malaisie et la Chine où les IDE s'accompagnent d'une forte
croissance.
De toutes ces analyses, il ressort ensemble avec les
résultats de notre étude que l'impact des IDE sur la croissance
sera donc fonction du type d'IDE, des structures de l'économie du pays
d'accueil et des interactions qui se développeront ou non entre les
variables telles que le capital humain, l'investissement domestique, le
commerce extérieur, etc. Cette situation, s'expliquerait par une forte
hétérogénéité et une disparité entre
les pays membres de la sous-région. Les pays de la sous-région
ont des structures très différenciées en termes
d'attractivité d'IDE et des échanges commerciaux qu'ils
entretiennent entre eux ; les échanges intra-SADEC sont loin
d'être un facteur déterminant de la croissance des pays
membres.
En effet, malgré les efforts que la SADC fournit pour
émerger et améliorer sa crédibilité sur la
scène internationale, on constate tout de même que l'essentiel des
flux des IDE bénéficié par la région est a
fortiori induit par les effets spécifiques de chaque Etat-membre.
Cependant hormis les cas très particuliers comme la
spécificité de l'Angola en ce qui concerne le pétrole, on
peut se demander si la refondation de l'organisation australe qui coïncide
avec l'entrée de l'Afrique du Sud n'a pas suscité une
reconsidération de la part des investisseurs étrangers à
l'égard de cette région, car investir en Afrique demeure
problématique par rapport aux risques liés à l'aventure
continentale.
4.2.2. Ouverture commerciale et croissance
économique au sein de la SADC-10
La présente étude témoigne d'une
éventuelle relation de causalité entre l'ouverture commerciale
des économies de la sous-région et la croissance de leurs
économies respectives. Il ressort de l'estimation que lorsque nous
considérons les effets des variables invariants dans le temps (cfr
l'estimation des effets aléatoires), toute variation de l'ouverture
commerciale de 1% entraine une variation de la
croissance économique de l'ordre de 3.97
points. Cette significativité statistique nous montre
juste lorsque la région connait une forte intensification de ses
échanges, cela connait des effets positifs sur la croissance
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 65
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
des économies de la région qui,
bénéficient de l'épanouissement du marché et des
effets induits liés à la spécialisation et
diversifications des biens soumis à l'échange tout en ayant des
retombés sur les économies respectives des pays membres en termes
d'avantages comparatifs.
Dans ce même ordre d'idées, plusieurs autres
études et même la théorie économique tentent de
donner une explication pertinente sur le lien entre ouverture commerciale et
croissance économique.
C'est par exemple le cas des études empiriques qui ont
été faites à propos de l'impact des blocs commerciaux sur
la croissance des pays en développement. Pour Jalles (2012), les blocs
commerciaux régionaux en Asie du Sud et du Sud-Est n'ont qu'un impact
peu visible, voire potentiellement néfaste sur la croissance. Concernant
l'Afrique, Sandberg et Martin (2001) ont conclu que le commerce à
l'intérieur de la SADC avait un impact négatif, encore
qu'insignifiant statistiquement, sur la croissance de la région. En
revanche, Kamau (2010) présente des éléments indiquant que
le COMESA, la CAE et la SADC favorisent la croissance dans la région.
D'autres éléments montrent nettement, à partir de
données concernant la CEDEAO, que les exportations régionales
contribuent à l'augmentation de la productivité, à la
diversification et à la création d'emplois (Von Uexkull, 2012).
Les résultats mitigés concernant l'impact des blocs commerciaux
sur la croissance donnent souvent lieu à deux interprétations
:
- La première consiste à faire valoir, comme
c'est le cas de la plupart des adversaires du régionalisme, que les
blocs commerciaux sont un obstacle à la croissance et qu'une
libéralisation générale est bien supérieure
à une libéralisation préférentielle (Schiff and
Winters, 2003).
- La deuxième, beaucoup plus équilibrée,
est que les blocs commerciaux peuvent contribuer utilement à la
croissance mais qu'en définitive leur impact dépend des
caractéristiques de leurs membres ainsi que de la conception et de
l'application des accords conclus (UNCTAD, 2009).
De plus, la théorie selon laquelle le commerce se
trouve positivement corrélé à la croissance
économique remonte à Adam Smith, qui soutenait que le commerce
permet une spécialisation accrue. La spécialisation permet de
parvenir plus rapidement à des économies d'échelle, en
particulier pour des pays ne disposant que de marchés intérieurs
exigus. Tous les moyens de production d'un pays sont aussi pleinement
exploités grâce au commerce. Les entreprises nationales sont
contraintes d'améliorer leurs technologies du fait de la concurrence
venant des importations. En outre, l'intégration économique plus
poussée avec le monde extérieur favorise l'innovation au travers
de la diffusion de nouvelles technologies provenant de pays plus
avancés.
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 66
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
Dans la recherche toujours des facteurs explicatifs de cette
relation, certains économistes utilisent des modèles
néoclassiques, qui sont essentiellement des modèles
d'équilibre général, avec des rendements d'échelle
constants ou décroissants, des individus agissant de manière
rationnelle en recourant uniquement aux marchés et sans coûts de
transaction. En pareil cas, la structure des échanges entre pays est
déterminée par les avantages comparatifs.
D'autres économistes emploient des modèles de
Ricardo, dans lesquels l'avantage comparatif prend la forme des
différences technologiques. Dans les modèles Heckscher-Ohlin,
l'avantage comparatif prend la forme des différences en dotations en
ressources.
Le résultat auquel on parvient avec les modèles
néoclassiques est qu'un pays obtiendra des gains statiques de la
libéralisation du commerce, le plus important de ces gains étant
l'efficacité dans l'allocation des ressources. En baissant les
barrières commerciales, un pays fait face aux prix relatifs
internationaux qui induisent une efficacité dans l'allocation des
ressources intérieures aux secteurs présentant un avantage
comparatif, accroissant ainsi la prospérité
générale.
Cependant, Rodrik (1988), Devarajan et Rodrik (1989) et
Krugman (1994) et de nouveau Rodrik (2001), ont mis en doute ces
résultats, arguant du fait que les modèles néoclassiques
ne retiennent que les augmentations du niveau des revenus et que, dès
lors, la libéralisation du commerce peut ne pas conduire à une
augmentation durable du taux de croissance. Ils soutiennent que, dans des
conditions marquées par des économies d'échelle et par une
concurrence imparfaite, l'effet de la libéralisation du commerce sur la
prospérité générale peut être négatif.
Ils pensent ainsi que l'ouverture est probablement une conséquence
plutôt qu'une condition préalable de la croissance.
Pour traiter du problème du lien de causalité,
Fränkel et Romer (1999) n'analysent que l'effet de la composante du
commerce qui ne peut pas subir d'influence de la croissance à court
terme, principalement imputable aux populations, à la superficie des
territoires concernés et aux distances. Ils relèvent que cette
composante entre pour une part significative dans les différences entre
pays, en termes de revenu et de croissance, et laissent entendre qu'il existe
une relation générale entre un volume d'échanges plus
important et une croissance plus forte.
Somme toute, la nature du lien entre le degré
d'ouverture commerciale et la croissance économique est souvent
tributaire des spécificités de chaque pays membre. Les
possibilités pour un pays de pouvoir se spécialiser dans un
secteur productif lui offre des avantages comparatifs énormes au sein de
la région et lui confère un marché très
épanoui pour l'élargissement de ses échanges. Les
différences de dotation en facteurs et la structure de chaque
économie sont un facteur déterminant des effets
prévisibles sur la croissance de son économie.
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 67
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
Le défi auquel la SADC doit faire face consiste, par
conséquent, à diversifier et intensifier les échanges
intra-régionaux en les portant à des niveaux similaires à
ceux des autres CER en dehors du continent, notamment en Amérique latine
et en Asie. Pour ce faire, les États membres doivent approfondir,
harmoniser et libéraliser leur environnement commercial, tout en
allégeant les contraintes inhérentes à l'offre, notamment
la quasi-inexistence d'infrastructures de liaison, qui limitent les
échanges intra-SADC. Cependant, au sein de la sous-région, il
semble n'exister aucun lien entre les échanges commerciaux et
l'intégration, aux plans tant régional que mondial. Les
résultats issus du modèle à effets fixes individuels en
disent beaucoup plus, où le coefficient associé à
l'ouverture commerciale ne présente aucune signification
statistique.
Conclusion
Dans ce chapitre, l'accent fut mis sur la présentation
des résultats de notre analyse. La première partie de ce chapitre
fut la présentation des résultats d'estimation.
Ainsi, sur base des méthodes retenues dans l'analyse,
il ressort que la spécification d'un modèle d'ensemble n'a pas
donnée des résultats satisfaisant tel que l'a
témoigné le test de Fisher ayant servi de choix entre une
spécification du modèle à effets fixes et celui
d'ensemble. Le test a présenté l'existence d'une
hétérogénéité entre les pays,
témoignant ainsi en faveur d'une spécification à effets
fixes individuels.
Par la suite, nous passons à une estimation conjointe
modèle à effets fixes et à erreurs composées ou
effets aléatoires. Certes, le test d'Housman réagissait en
défaveur d'une spécification à erreurs composées
mais les résultats de ce dernier modèle entant plus efficaces,
nous avons retenu les résultats de deux méthodes afin de bien
cerner les contours liés aux aspects de l'intégration
économique régionale.
De ce fait, les résultats issus de la
spécification du modèle à effets aléatoires
montrent une existence de lien positif de causalité entre l'ouverture
commerciale et la croissance économique où toute variation de
l'ouverture commerciale de 1% entraine une variation de la croissance de
l'économie de la région de l'ordre de 3.97 points ; les IDE ne
présentent qu'un effet statistiquement non significatif au seuil de 5%
et ses effets très marginaux, ne sont prévisibles qu'au seul
seuil de 10% montrant ainsi que toute variation positive des flux d'IDE
entrants d' 1% n'entraine qu'une variation positive de la croissance des
économies de la région de l'ordre de 0.36 points ; une situation
qui pourrait s'expliquer par l'endogénéité des IDE face
à la croissance, un aspect dont on a pas pris compte dans cette analyse.
En dehors de la population, les autres variables de contrôles
présentent une influence significative sur la croissance de
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 68
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
la sous-région et le développement financier n'a
présenté que d'effets négatifs sur la croissance
contrairement au signe escompté. Cet effet négatif sur la
croissance peut s'expliquer par plusieurs raisons :
(hétérogénéité des pays en matière de
développement financier, la non linéarité de la relation,
la présence d'un effet seuil, etc.).
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Pages 69
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
CONLUSION GENERALE
La présente étude a porté sur
l'intégration économique régionale et dynamique de la
croissance économique dans la sous-région de la SADC : Approche
par les modèles de données de panel de 1990 à 2013.
En abordant cette thématique, notre
problématique s'est proposée comme principale
préoccupation celle de savoir si l'intégration économique
régionale conduit-elle à une croissance dynamique au sein de la
SADC ?
De manière spécifique, les préoccupations
suivantes se sont avérées
pertinentes :
? Quel est l'impact de l'ouverture commerciale sur les
économies de la sous-région ?
? De quelle manière les IDE peuvent influer sur la
croissance économique au sein de la SADC
Au vu de ces préoccupations, nous avons émis
l'hypothèse selon laquelle, l'intégration économique
régionale conduirait à une croissance dynamique au sein des pays
membres de la région. De façon plus spécifique,
L'ouverture commerciale serait un facteur déterminant
du développement des économies sous développées.
Les pays qui s'engage dans le libre-échange, y tirent un réel
avantage comparatif, ce qui impacterait sur la croissance économique de
leurs économies.
Les IDE seraient un vecteur déterminant de la promotion
des économies de la sous-région. Leur attractivité au sein
de la région, et leur affectation dans des secteurs productifs serait un
facteur déterminant pour impacter sur la croissance économique et
ainsi promouvoir les investissements locaux.
Dans le souci de vérifier nos hypothèses,
l'évaluation de l'impact de l'intégration économique sur
la dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC était le principal objectif de ce travail. La présente
étude se fixe comme objectifs spécifiques de :
? Déterminer l'impact de l'ouverture commerciale sur la
croissance économique des pays de la SADC,
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Pages 70
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
? Relever les voies par lesquelles les IDE exercent un effet
d'entrainement sur la croissance économique dans la
sous-région.
Partant des recherches préalables sur
l'intégration régionale et au regard du grand élan
d'intégration régionale lancé à l'échelle
continentale par la commission de l'Union Africaine, il a été
question de savoir à quel point l'intégration régionale
est profitable pour les pays de la SADC.
De ce fait, le recours aux modèles de données de
panel, avec les avantages qu'ils nous offrent, a été pertinent
pour atteindre ces objectifs. En effet, utilisant un Modèle à
effets aléatoires spécifié sur données de panel, il
a été possible de déceler la nature, la persistance et
l'amplitude de l'impact de l'intégration régionale sur la
croissance économique des pays de la sous-région.
Les principales conclusions montrent que :
? L'amélioration de l'intégration
régionale en Afrique Australe (SADC) à travers un plus grand
respect des critères de convergence et la libéralisation
commerciale, augmente fortement la croissance des pays de la zone, cette
augmentation étant plus fortement liée à la structure de
chaque économie; L'ouverture globale des pays de la SADC à
l'intégration régionale explique à 3.97 points la
variation de leur croissance économique ;
? Les flux des IDE demeurent néanmoins sans impact
significatif statistiquement sur la croissance des pays de la région car
l'attractivité de ces investissements n'a d'effets statistique qu'au
seul seuil de 10% entrainant une variation de la croissance des pays de la
région de l'ordre de 0.36 points.
Cette défaillance statistique serait dû,
avons-nous dit précédemment, à une certaine
endogénéité de certaines variables liées à
l'intégration comme les IDE et dont la palliation nécessite le
recours aux modèles dynamiques et/ou à une spécification
des modèles avec variables instrumentales prenant en compte les facteurs
invariants dans le temps.
Les résultats ainsi présentés nous
permettent néanmoins de confirmer notre hypothèse principale en
montrant que l'intégration économique régionale conduit
inconditionnellement à une croissance dynamique au sein des pays membres
de la région. Et de façon plus spécifique,
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
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Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
( L'ouverture commerciale se révèle comme un
facteur déterminant du développement des économies sous
développées. Les pays qui s'engagent dans le
libre-échange, y tirent un réel avantage comparatif, ce qui
impacte positivement sur la croissance économique de leurs
économies.
( Les IDE par contre ne sauraient être un vecteur
déterminant de la promotion des économies de la
sous-région que dans la mesure où tous les membres
développent des structures favorables à son attractivité
et en minimisant les disparités entre les pays en se focalisant sur le
développement interne des pays d'accueil des IDE. Leur
attractivité au sein de la région, et leur affectation dans des
secteurs productifs serait un facteur déterminant pour impacter sur la
croissance économique et ainsi promouvoir les investissements locaux.
Au regard de ces résultats, il est important de faire
des recommandations de politique économique, afin que les États
membres de la SADC tirent un meilleur parti de l'intégration de cette
région.
· · Ainsi, aux États membres de la CEMAC,
il est recommandé de :
( Booster de manière globale l'intégration
régionale dans la région, à travers l'établissement
effectif d'une zone de libre-échange SADC, l'extension du tarif
extérieur commun du COMESSA à la CEEAC et surtout le respect de
l'application des décisions régionales. Car les
répercussions sur la croissance sont immédiates et durables;
( Enclencher de manière effective la libre circulation
des personnes à l'intérieur de la région. Cette
liberté de mouvement produirait un effet de propagation sur les
échanges intra-régionaux, qui auraient un impact durable sur la
croissance économique ;
( Respecter scrupuleusement les critères de convergence
définis pour la SADC de manière à capitaliser les effets
bénéfiques sur la croissance;
( Intensifier et promouvoir les échanges intra-SADC qui
du reste constituent un manque à gagner pour les pays de la
sous-région car ces échanges entre pays de la SADC semblent
inexistants ;
( Favoriser les structures économiques favorables
à l'attractivité des investissements directs étrangers au
sein de chaque pays car étant un facteur déterminant de la
promotion des investissements locaux et de croissance économique
éventuelle.
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Pages 72
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
? Quant à la SADC, il est souhaitable de :
? Militer pour l'établissement d'une union
douanière dans la région, une situation qui nécessite une
forte coordination des politiques avec l'union douanière de la SACU et
du COMESSA car la majorité des pays de la région étant
déjà membres dans ces organisations ;
? Définir et proposer aux États les
modalités de l'extension des critères de convergence car l'union
économique totale est la dimension de l'intégration qui assure
une croissance économique plus élevée ;
? Améliorer le recouvrement des contributions
étatiques au financement de l'intégration régionale, ce
qui aura pour conséquence la disponibilité des ressources
nécessaires pour les projets régionaux.
? Rationnaliser les efforts, projets et programmes
d'intégration entre les pays de la sous-région.
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Pages 73
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
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dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
Table des matières
INTRODUCTION 1
1. Contexte et Problématique 3
2. Hypothèses 5
3. Objectifs de l'étude 6
4. Méthodologie 6
4.1. Méthode 6
4.2. Données (sources) et échantillons 7
5. Intérêt de l'étude 7
6. Délimitation spatio-temporelle 7
7. Plan d'étude (canevas) 7
CHAPITRE PREMIER : APPROCHE THEORIQUE DE
L'INTEGRATION
ECONOMIQUE EN AFRIQUE : REVUE DE LA LITTERATURE. 8
Introduction 8
1.1. REVUE DE LA LITTERATURE THEORIQUE 10
1.1.1. Elucidation des quelques concepts : notions 10
lI Intégration régionale 10
Les différentes conceptions de l'intégration
régionale. 10
lI Intégration économique 12
lI Croissance économique 15
1.1.2. Etat de lieux de l'intégration économique
régionale en Afrique 15
1.2. REVUE DE LITTERATURE EMPIRIQUE 23
Conclusion 25
CHAPITRE DEUXIEME : CONTEXTE DE L'INTEGRATION
ECONOMIQUE
REGIONALE ET CROISANCE ECONOMIQUE DANS LA SADC 27
Introduction 27
2.1. INTEGRATION ECONOMIQUE REGIONALE DANS LA SADC 29
2.2. EVOLUTION DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE DANS LA SADC-10 33
2.3. OUVERTURE COMMERCIALE, IDE ET CROISSANCE ECONOMIQUE 36
2.3.1. Ouverture commerciale et croissance dans la SADC 36
2.3.2. Intégration économique, IDE et croissance
40
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 78
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
Conclusion 43
CHAPITRE TROISIEME : APPROCHE METHODOLOGIQUE 44
Introduction 44
3.1. ADAPTATION ET FONCTIONNEMENT DES MODELES DES DONNEES DE
PANEL, 46
3.1.1. Adaptation des modèles des données de Panel
46
3.1.2. Fonctionnement général des modèles
des données de Panel 47
3.2. METHODES D'ESTIMATION, SPECIFICATION DU
MODELE, DONNEES ET
SOURCES DES DONNEES 50
3.2.1. Méthodes d'estimation 50
3.2.2. Spécification du modèle 51
3.2.3. Données et sources des données 52
Conclusion 55
CHAPITRE QUATRE : PRESENTATION DES RESULTATS 56
Introduction 56
4.1. Présentation des résultats d'estimations 56
4.2. Discussions des résultats. 62
4.2.1. IDE et croissance économique dans la SADC-10 62
4.2.2. Ouverture commerciale et croissance économique au
sein de la SADC-
10 64
Conclusion 67
CONLUSION GENERALE 69
BIBLOGRAPHIE 73
Table des matières 77
ANNEXES 79
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 79
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
ANNEXES
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Pages 80
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
Graphique n°6. Cartographie des pays membres de la SADC
Cette carte a été fournie par le personnel de la
Banque Africaine de Développement exclusivement à l'usage des
lecteurs du rapport auquel elle est jointe. Les dénominations
utilisées et les frontières figurant sur cette carte n'impliquent
de la part du Groupe de la BAD et de ses membres aucun jugement concernant le
statut légal d'un territoire ni aucune approbation ou acceptation de ses
frontières.
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
Encadré I Principales caractéristiques
de l'Afrique australe
Il existe d'importantes différences entre les pays de
la région de l'Afrique australe. Celles-ci ont trait au niveau de
développement économique, à la superficie, à la
population et à la dotation en richesses naturelles. Sur le plan
économique, l'Afrique du Sud constitue l'économie la plus
importante et dominante de la région, représentant plus des deux
tiers du PIB total de la région. Les quatre pays suivants, par ordre
décroissant du PIB, à savoir l'Angola, la Tanzanie, le Zimbabwe
et le Botswana, ne représentent ensemble que 10 % du PIB total de la
région.
En termes de superficie, la sous-région s'étend
sur 9 274 789 kilomètres carrés, ce qui représente environ
30,8 % de la superficie totale du continent africain. Cependant, trois pays, en
l'occurrence la République démocratique du Congo (RDC), l'Angola
et l'Afrique du Sud, occupent à eux seuls un peu plus de la
moitié de la superficie de la sous-région, tandis que moins de la
moitié des pays occupent 88 % de la zone continentale. À l'autre
extrême, les États insulaires, à savoir Maurice et les
Seychelles, n'ont qu'une superficie de 1 865 kilomètres carrés et
455 kilomètres carrés, respectivement, et ne représentent
ensemble que 0,025 % de la superficie de la sous-région.
En 2003, la population totale des États membres de la
SADC était estimée à 211 millions d'habitants, soit
environ le quart de la population du continent. Il existe, une fois de plus,
d'importantes variations en ce qui concerne la population, les trois pays les
plus peuplés, à savoir la RDC (50 millions d'habitants, soit 25,8
%), l'Afrique du Sud (21,5 %) et la Tanzanie (16,95 %), représentant 64
% de la population totale de la sous-région. À l'autre
extrême, les Seychelles, le Swaziland et Maurice sont les pays les plus
faiblement peuplés, représentant 0,04 %, 0,5% et 0,6 % de la
population de la SADC, respectivement. Les taux de croissance
démographique sont plus élevés pour la RDC qui enregistre
une moyenne de 3,2 % par an, suivie du Swaziland et de l'Angola avec 3 % et 3,1
%, respectivement. En 2002, Maurice a enregistré le taux de croissance
démographique le plus faible, soit 1,1 %. D'une manière
générale, la densité de la population est faible dans les
pays membres de la SADC, la moyenne étant de 22,8 habitants au
kilomètre carré, contre 27,6 habitants pour le continent entier.
En raison de leur petite taille, Maurice et les Seychelles comptent les plus
fortes concentrations de population (590 et 166 habitants au kilomètre
carré, respectivement), tandis que la Namibie et le Botswana
présentent les concentrations les plus faibles (2,2 et 2,6 habitants au
kilomètre carré, respectivement). La sous-région
connaît un taux d'urbanisation relativement faible. Celui-ci était
estimé à 36,9 % en moyenne, en 2002, bien qu'il existe
d'importantes variations - les taux d'urbanisation vont de 25 % au Malawi
à 53,7 % au Botswana, voire 65 % aux Seychelles.
La sous-région dispose d'une large gamme de ressources
énergétiques, bien que celles-ci aient tendance à
être réparties de façon inégale entre les
différents pays. L'Angola constitue, à ce jour, l'unique pays de
la région qui dispose d'importantes réserves de pétrole
et, partant, de ressources pétrochimiques. Il existe une production
limitée en RDC et en Afrique du Sud et ces deux pays produisent
également des combustibles synthétiques. Les réserves
d'uranium sont concentrées en Afrique du Sud et en Namibie. L'Afrique du
Sud recèle, à elle seule, 79 % de l'uranium de la région
et lorsqu'on y ajoute les réserves de la Namibie, ces deux pays
disposent, à eux seuls, de plus de 99,6 % des réserves d'uranium
de la région. Bien que la quasi-totalité des pays de la
région disposent de réserves de charbon, l'essentiel de celles-ci
se trouve en Afrique du Sud, ce pays représentant 90 % des
réserves de charbon de la région. La somme de ces réserves
et de celles du Botswana et du Zimbabwe représente 98 % des
réserves totales prouvées de charbon de la région.
D'importants gisements de gaz naturel ont été découverts
au Mozambique, ainsi que des gisements de moindre importance en Namibie, en
Afrique du Sud et en Tanzanie. Par ailleurs, les voies et moyens d'exploiter
efficacement le méthane de houillère sont à
l'étude.
S'agissant de la pauvreté, la sous-région compte
le nombre le plus élevé de personnes vivant avec moins de 1
dollar par jour. La Zambie enregistre le niveau de pauvreté le plus
élevé, le nombre de personnes vivant en dessous du seuil de
pauvreté étant estimé à 86 % de la population. Elle
est suivie du Zimbabwe (74 %), du Mozambique (69,5 %), de l'Angola (67 %), du
Swaziland (66 %), du Malawi (54 %) et de la Tanzanie (51%). Maurice enregistre
le niveau de pauvreté le plus faible, dans la mesure où on estime
à 10,6 % de la population le nombre de personnes vivant en dessous du
seuil de pauvreté. Par ailleurs, les inégalités au sein de
la région sont très marquées, le coefficient de Gini
à l'échelle régionale étant de 0,58.
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 81
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 82
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
Tableau présentation des données liées
à la croissance économique de la SADC
Tableau n°8.Estimation du modèle d'ensemble (Pooled
Model)
. * Pooled OLS estimator
. reg $ylist $xlist
Source
|
SS
|
df
|
MS
|
|
Number of obs = 189
F( 6, 182) = 8.66
Prob > F = 0.0000
R-squared = 0.2222
Adj R-squared = 0.1965
Root MSE = 4.06
|
Model Residual
|
856.816571
2999.97262
|
6 142.802762
182 16.4833661
|
Total
|
3856.78919
|
188 20.5148361
|
pib
|
Coef.
|
Std. Err.
|
t
|
P>|t|
|
[95% Conf. Interval]
|
Lide
|
.3590283
|
.2090502
|
1.72
|
0.088
|
-.0534452
|
.7715019
|
Louv
|
4.475767
|
1.123424
|
3.98
|
0.000
|
2.259157
|
6.692378
|
Ldvfin
|
-1.623097
|
1.020926
|
-1.59
|
0.114
|
-3.63747
|
.3912764
|
Linvdom
|
1.120822
|
.505132
|
2.22
|
0.028
|
.1241544
|
2.11749
|
Lpop
|
-.3664032
|
.4844382
|
-0.76
|
0.450
|
-1.322241
|
.5894342
|
Lapdnr
|
2.041728
|
.5569063
|
3.67
|
0.000
|
.9429051
|
3.140551
|
_cons
|
-48.34239
|
11.25388
|
-4.30
|
0.000
|
-70.54724
|
-26.13753
|
Source, nos estimation sur base du logiciel Stata 11.1
Tableau n°9. Estimation du modèle avec moyenne de la
population
. * Population-averaged estimator . xtreg $ylist $xlist,
pa
Iteration 1: tolerance = .18421121 Iteration 2:
tolerance = .0241299 Iteration 3: tolerance = .00416478 Iteration 4: tolerance
= .00075509 Iteration 5: tolerance = .00013815 Iteration 6: tolerance =
.00002532 Iteration 7: tolerance = 4.641e-06 Iteration 8: tolerance =
8.508e-07
GEE population-averaged model Group variable:
|
I_D
|
Number of obs =
Number of groups =
|
189
10
|
Link:
|
identity
|
Obs per group: min =
|
12
|
Family:
|
Gaussian
|
avg =
|
18.9
|
Correlation:
|
exchangeable
|
|
max =
|
22
|
|
|
Wald chi2(6)
|
=
|
48.73
|
Scale parameter:
|
15.92997
|
Prob > chi2
|
=
|
0.0000
|
pib
|
Coef.
|
Std. Err.
|
z
|
P>|z|
|
[95% Conf.
|
Interval]
|
Lide
|
.3630684
|
.2059164
|
1.76
|
0.078
|
-.0405204
|
.7666572
|
Louv
|
4.25107
|
1.203624
|
3.53
|
0.000
|
1.892011
|
6.61013
|
Ldvfin
|
-2.197457
|
1.035998
|
-2.12
|
0.034
|
-4.227976
|
-.1669374
|
Linvdom
|
1.294924
|
.5432511
|
2.38
|
0.017
|
.2301717
|
2.359677
|
Lpop
|
-.4076941
|
.5838984
|
-0.70
|
0.485
|
-1.552114
|
.7367258
|
Lapdnr
|
2.002537
|
.6063348
|
3.30
|
0.001
|
.8141425
|
3.190931
|
_cons
|
-44.68433
|
12.13186
|
-3.68
|
0.000
|
-68.46233
|
-20.90633
|
Source, nos estimation sur base du logiciel Stata 11.1
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 83
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
Estimation du model à effets fixes Tableau n°10.
Estimateur Between
. * Between estimator
. xtreg $ylist $xlist, be
Between regression (regression on group means) Number of
obs = 189
Group variable: I_D Number of groups = 10
R-sq: within = 0.0026 Obs per group: min = 12
between = 0.7567 avg = 18.9
overall = 0.0469 max = 22
F(6,3) = 1.56
sd(u_i + avg(e_i.))= 1.716464 Prob > F =
0.3850
pib Coef. Std. Err. t P>|t| [95% Conf.
Interval]
Lide 1.11342 1.256232 0.89 0.441 -2.884473
5.111312
Louv -.5892274 6.357386 -0.09 0.932 -20.82127 19.64281
Ldvfin 5.739871 6.099357 0.94 0.416 -13.671 25.15075 Linvdom -2.074882 3.066451
-0.68 0.547 -11.8337 7.683933
Lpop -.1529139 1.136183 -0.13 0.901 -3.768757 3.462929
Lapdnr .7256078 2.59087 0.28 0.798 -7.519698 8.970914
_cons -22.81865 58.37094 -0.39 0.722 -208.581
162.9437
|
Source, nos estimation sur base du logiciel Stata 11.1
Tableau n°11. Estimateur Within
. * Fixed effects or within estimator . xtreg $ylist
$xlist, fe
Fixed-effects (within) regression Number of obs =
189
Group variable: I_D Number of groups = 10
R-sq: within = 0.2391 Obs per group: min = 12
between = 0.0926 avg = 18.9
overall = 0.0010 max = 22
F(6,173) = 9.06
corr(u_i, Xb) = -0.9668 Prob > F = 0.0000
pib Coef. Std. Err. t P>|t| [95% Conf.
Interval]
Lide .0666525 .23024 0.29 0.773 -.3877886 .5210936 Louv
1.309389 1.693146 0.77 0.440 -2.032495 4.651272 Ldvfin -3.279623 1.103426 -2.97
0.003 -5.457533 -1.101713 Linvdom .8092525 .8841182 0.92 0.361 -.9357946 2.5543
Lpop 6.897336 2.420468 2.85 0.005 2.119885 11.67479 Lapdnr 2.606683 .7521868
3.47 0.001 1.122038 4.091327 _cons -160.0314 39.89485 -4.01 0.000 -238.7747
-81.28808
sigma_u 10.829515
sigma_e 3.7987885
rho .89043441 (fraction of variance due to
u_i)
|
F test that all u_i=0: F(9, 173) = 3.88 Prob > F =
0.0002
Source, nos estimation sur base du logiciel Stata 11.1
Tableau n°12. Estimation du modèle en
différence
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
. * First-differences estimator
. reg D.($ylist $xlist), noconstant
Source
SS df MS Number of obs = 165
F( 6, 159) = 1.53
Model Residual
265.83002 6 44.3050034 Prob > F = 0.1703
4591.93261 159 28.8800793 R-squared = 0.0547
Adj R-squared = 0.0191
Total
4857.76263 165 29.4409856 Root MSE = 5.374
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 84
D.pib
|
Coef.
|
Std. Err.
|
t
|
P>|t|
|
[95% Conf.
|
Interval]
|
Lide
|
|
|
|
|
|
|
D1.
|
-.2283232
|
.3690653
|
-0.62
|
0.537
|
-.9572259
|
.5005794
|
Louv
|
|
|
|
|
|
|
D1.
|
-.7644203
|
2.836182
|
-0.27
|
0.788
|
-6.365869
|
4.837029
|
Ldvfin
D1.
|
-.1300857
|
3.090719
|
-0.04
|
0.966
|
-6.234244
|
5.974073
|
Linvdom
|
|
|
|
|
|
|
D1.
|
-4.332489
|
2.213615
|
-1.96
|
0.052
|
-8.704369
|
.0393922
|
Lpop
|
|
|
|
|
|
|
D1.
|
12.07562
|
17.73471
|
0.68
|
0.497
|
-22.95037
|
47.10161
|
Lapdnr
D1.
|
1.279191
|
1.295773
|
0.99
|
0.325
|
-1.279955
|
3.838337
|
Source, nos estimation sur base du logiciel Stata 11.1
Tableau n °13. Estimation du modèle à effets
aléatoires
. * Random effects estimator
. xtreg $ylist $xlist, re theta
Random-effects GLS regression Number of obs =
189
Group variable: I_D Number of groups = 10
R-sq: within = 0.1883 Obs per group: min = 12
between = 0.4362 avg = 18.9
overall = 0.2126 max = 22
Random effects u_i ~ Gaussian Wald chi2(6) =
44.82
corr(u_i, X) = 0 (assumed) Prob > chi2 =
0.0000
theta
min 5% median 95% max
0.4009 0.4009 0.5031 0.5163 0.5163
|
|
|
|
|
pib Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf.
Interval]
|
|
|
Lide
Louv Ldvfin Linvdom
Lpop Lapdnr
|
.3624888 .210321 1.72 0.085 -.0497327 .7747103
3.974571 1.320699 3.01 0.003 1.386048 6.563095 -2.55504 1.075119 -2.38 0.017
-4.662234 -.4478464 1.394183 .6063176 2.30 0.021 .2058218 2.582543 -.4158097
.7041162 -0.59 0.555 -1.795852 .9642326 2.009367 .6597074 3.05 0.002 .7163643
3.30237
|
|
|
_cons
|
-42.80232 13.55294 -3.16 0.002 -69.3656
-16.23903
|
|
|
sigma_u sigma_e
rho
|
1.4654383
3.7987885
.12953734 (fraction of variance due to u_i)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 85
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
Tableau n°14. Test d'Housman
. * Hausman test for fixed versus random effects model .
quietly xtreg $ylist $xlist, fe
. estimates store fixed
. quietly xtreg $ylist $xlist, re . estimates store
random
. hausman fixed random
Coefficients
|
(b) fixed
|
(B) random
|
(b-B)
Difference
|
sqrt(diag(V_b-V_B)) S.E.
|
Lide
|
.0666525
|
.3624888
|
-.2958363
|
.0936779
|
Louv
|
1.309389
|
3.974571
|
-2.665183
|
1.05948
|
Ldvfin
|
-3.279623
|
-2.55504
|
-.7245826
|
.2483315
|
Linvdom
|
.8092525
|
1.394183
|
-.58493
|
.6434625
|
Lpop
|
6.897336
|
-.4158097
|
7.313145
|
2.315791
|
Lapdnr
|
2.606683
|
2.009367
|
.5973157
|
.3613464
|
b = consistent under Ho and Ha; obtained from xtreg B =
inconsistent under Ha, efficient under Ho; obtained from xtreg
Test: Ho: difference in coefficients not
systematic
chi2(6) = (b-B)'[(V_b-V_B)^(-1)](b-B)
= 15.75
Prob>chi2 = 0.0152
(V_b-V_B is not positive definite)
Tableau n°15. Test de Breusch-Pagan
. * Breusch-Pagan LM test for random effects versus OLS .
quietly xtreg $ylist $xlist, re
. xttest0
Breusch and Pagan Lagrangian multiplier test for random
effects pib[I_D,t] = Xb + u[I_D] + e[I_D,t]
Estimated results:
|
|
Var
|
sd = sqrt(Var)
|
|
pib
|
20.51484
|
4.529331
|
|
e
|
14.43079
|
3.798789
|
|
u
|
2.147509
|
1.465438
|
Test:
|
Var(u) =
|
|
|
chi2(1) =
|
2.77
|
|
Prob > chi2 =
|
0.0962
|
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 86
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
Graphique n° 7 Evolution de la croissance au sein de la
SADC-10
pib
-40 -20 0 20
-40 -20 0 20
-40 -20 0 20
0 10 20 30 0 10 20 30
Zimbabwe
Angola
Malawi
Croissance du PIB/H au sein de la SADC-10
RD Congo
Tanzanie
Namibie
t
pib
0 10 20 30 0 10 20 30
Lesotho
RSA
Madagascar
Zambie
IDE_
0 20 40
0 20 40
0 20 40
0 10 20 30 0 10 20 30
Zimbabwe
Angola RD Congo Lesotho Madagascar
Malawi
Flux d'IDE en % du PIB au sein de la SADC-10
Tanzanie
Namibie
t
IDE_
0 10 20 30 0 10 20 30
RSA
Zambie
Tableau n°8 évolution des flux d'IDE au sein de la
SADC-10
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de
la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
Tableau n° 9 Evolution du taux d'ouverture commerciale au
sein de la SADC-10 Taux d'ouverture Commerciale au sein de la SADC-10
0 50 100
ouv
Angola
RD Congo
Lesotho
Madagascar
Malawi
Namibie
RSA
Zambie
0 10 20 30 0 10 20 30
Zimbabwe
Tanzanie
t
0 50 100
0 50 100
0 10 20 30 0 10 20 30
ouv
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 87
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la
SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
Tableau n°16. Présentation des variables sous examen
pour l'Angola
PERIODES
|
Croissance du PIB (% annuel)
|
Flux d'IDE entrants (% du PIB)
|
EXPORT
|
IMPORT
|
I D
|
T
|
Dvpt Financier (% du PIB)
|
Investi Domestiques
|
Population totale
|
Aide
Publ_Dvpt_Net_Reçu
|
OUV
|
1990
|
-3,02757037
|
-3,2630964
|
38,912521
|
20,9284552
|
1
|
1
|
-
|
-
|
10333844
|
445770000
|
29,9204881
|
1991
|
-4,1575188
|
5,44951458
|
30,2632793
|
27,0531711
|
1
|
2
|
-
|
-
|
10652727
|
449560000
|
28,6582252
|
1992
|
-9,8617925
|
4,98245985
|
68,7913335
|
70,7300557
|
1
|
3
|
-
|
-
|
11002758
|
516500000
|
69,7606946
|
1993
|
-27,1459451
|
5,71552893
|
53,9013848
|
55,1563701
|
1
|
4
|
-
|
-
|
11372156
|
481240000
|
54,5288774
|
1994
|
0,2277823
|
4,1950182
|
85,3577126
|
75,8501978
|
1
|
5
|
-
|
-
|
11743432
|
706740000
|
80,6039552
|
1995
|
7,10285285
|
9,3744169
|
85,3577126
|
75,8501978
|
1
|
6
|
40,1015319
|
5,25923382
|
12104952
|
611190000
|
80,6039552
|
1996
|
8,10123739
|
2,39899397
|
82,7222553
|
69,3878077
|
1
|
7
|
27,5775741
|
3,17745379
|
12451945
|
676420000
|
76,0550315
|
1997
|
5,03667511
|
5,38231808
|
68,4919361
|
69,1818051
|
1
|
8
|
22,6154836
|
5,16969314
|
12791388
|
576340000
|
68,8368706
|
1998
|
3,99062111
|
17,2841392
|
56,7231367
|
73,1443611
|
1
|
9
|
24,6690427
|
3,55620343
|
13137542
|
545650000
|
64,9337489
|
1999
|
0,38899812
|
40,167251
|
86,2964933
|
92,697292
|
1
|
10
|
22,8493546
|
2,57338629
|
13510616
|
622970000
|
89,4968927
|
2000
|
-0,05288324
|
9,62386631
|
89,6278949
|
62,8277577
|
1
|
11
|
17,2805559
|
2,01364344
|
13924930
|
508180000
|
76,2278263
|
2001
|
0,88572079
|
24,0090753
|
75,3889912
|
74,9465153
|
1
|
12
|
20,9925312
|
3,73058819
|
14385283
|
493070000
|
75,1677532
|
2002
|
9,9889536
|
13,3795847
|
68,2919404
|
56,6689627
|
1
|
13
|
19,6656357
|
4,27221324
|
14886574
|
649620000
|
62,4804515
|
2003
|
1,59964422
|
24,7002207
|
68,4283268
|
62,0289423
|
1
|
14
|
16,8074834
|
5,01273146
|
15421075
|
669810000
|
65,2286345
|
2004
|
7,02328649
|
7,3786567
|
70,1400909
|
54,0783922
|
1
|
15
|
14,852566
|
5,39184187
|
15976715
|
1442770000
|
62,1092416
|
2005
|
14,2038271
|
-4,61801664
|
86,0175377
|
53,6392446
|
1
|
16
|
17,4155814
|
5,62400105
|
16544376
|
508170000
|
69,8283911
|
2006
|
16,6591432
|
-0,09024962
|
79,8372779
|
38,9743555
|
1
|
17
|
20,3977936
|
8,14961322
|
17122409
|
195860000
|
59,4058167
|
2007
|
18,5067555
|
-1,47784705
|
76,3974838
|
43,5156329
|
1
|
18
|
22,0764016
|
10,6219623
|
17712824
|
274650000
|
59,9565584
|
2008
|
10,0782842
|
1,99454641
|
78,098523
|
51,2266178
|
1
|
19
|
33,1533236
|
12,6825096
|
18314441
|
381620000
|
64,6625704
|
2009
|
-0,89977744
|
2,92121812
|
55,0552754
|
55,3968644
|
1
|
20
|
42,4755563
|
21,4688928
|
18926650
|
259390000
|
55,2260699
|
2010
|
0,11498614
|
-3,91315165
|
62,4131058
|
42,9499673
|
1
|
21
|
35,3349622
|
20,2158791
|
19549124
|
252930000
|
52,6815365
|
2011
|
0,66737472
|
-2,90423656
|
64,9769749
|
43,306969
|
1
|
22
|
37,5569976
|
20,1794266
|
20180490
|
194250000
|
54,1419719
|
2012
|
1,95509397
|
-5,98094883
|
59,4802248
|
41,7545509
|
1
|
23
|
34,994031
|
22,2640074
|
20820525
|
246120000
|
50,6173878
|
2013
|
0,90398924
|
-3,52069762
|
55,0060151
|
40,9475897
|
1
|
24
|
37,4145005
|
24,0213741
|
21471618
|
-
|
47,9768024
|
Source : base des données de la Banque
Mondiale
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 88
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la
SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
Tableau n°17. Présentation des variables sous examen
pour la RD Congo
PERIODES
|
Croissance du PIB (% annuel)
|
Flux d'IDE entrants (% du PIB)
|
EXPORT
|
IMPORT
|
I D
|
T
|
Dvpt Financier (% du PIB)
|
Investi Domestiques
|
Population totale
|
Aide
Publ_Dvpt_Net_Reçu
|
OUV
|
1990
|
-9,73354931
|
-0,1546563
|
29,5038037
|
29,2045678
|
2
|
1
|
12,8896846
|
1,80967979
|
34910591
|
1452590000
|
29,3541858
|
1991
|
-11,8121808
|
0,13633415
|
20,3801336
|
24,1248313
|
2
|
2
|
15,2137404
|
0,72409871
|
36253025
|
749500000
|
22,2524825
|
1992
|
-14,0058915
|
-0,00889568
|
16,6780608
|
17,5243014
|
2
|
3
|
15,8431335
|
0,92856519
|
37731020
|
402840000
|
17,1011811
|
1993
|
-16,8332645
|
0,06415888
|
11,3279909
|
9,10913192
|
2
|
4
|
30,6791155
|
1,21082224
|
39257294
|
276040000
|
10,2185614
|
1994
|
-7,33338746
|
-0,0257715
|
22,6252745
|
19,8913913
|
2
|
5
|
8,40105858
|
1,05685692
|
40711816
|
363230000
|
21,2583329
|
1995
|
-2,41767375
|
-0,39603509
|
28,4822889
|
23,7262436
|
2
|
6
|
6,74050482
|
1,06312016
|
42012524
|
260030000
|
26,1042662
|
1996
|
-3,57106857
|
0,42952774
|
30,0027634
|
30,313494
|
2
|
7
|
-
|
-
|
43122601
|
233240000
|
30,1581287
|
1997
|
-7,66364664
|
-0,72814252
|
18,7500003
|
15,0000002
|
2
|
8
|
-
|
-
|
44078397
|
248720000
|
16,8750003
|
1998
|
-3,55518597
|
0,98671224
|
29,7900883
|
32,8892184
|
2
|
9
|
-
|
-
|
44960941
|
199390000
|
31,3396534
|
1999
|
-6,20638561
|
0,23687933
|
23,63567
|
17,541991
|
2
|
10
|
-
|
-
|
45889100
|
211350000
|
20,5888305
|
2000
|
-9,0129382
|
0,3771418
|
11,449612
|
15,5647909
|
2
|
11
|
1,61715501
|
0,19828558
|
46949244
|
306910000
|
13,5072015
|
2001
|
-4,57536135
|
1,07953291
|
11,9876848
|
13,0542527
|
2
|
12
|
2,85740813
|
0,54390407
|
48167045
|
426360000
|
12,5209688
|
2002
|
0,14123723
|
1,61607517
|
15,6713428
|
13,6455028
|
2
|
13
|
2,91725804
|
0,49138751
|
49516960
|
1865060000
|
14,6584228
|
2003
|
2,56336177
|
4,37764294
|
24,000443
|
30,0309131
|
2
|
14
|
3,16074495
|
0,79598681
|
50972323
|
7357800000
|
27,0156781
|
2004
|
3,65752474
|
3,97216377
|
22,7295135
|
26,6069011
|
2
|
15
|
5,06281053
|
1,09523594
|
52487293
|
2344160000
|
24,6682073
|
2005
|
3,10850794
|
1,39245448
|
20,4142281
|
23,5605765
|
2
|
16
|
4,53035061
|
1,201066
|
54028003
|
2304120000
|
21,9874023
|
2006
|
2,36007235
|
1,66264401
|
19,3405251
|
25,3243175
|
2
|
17
|
6,00598007
|
2,10590857
|
55590838
|
2528870000
|
22,3324213
|
2007
|
3,29193896
|
10,9612379
|
39,9628221
|
46,6928674
|
2
|
18
|
7,16035432
|
2,70720713
|
57187942
|
1461770000
|
43,3278447
|
2008
|
3,28017062
|
8,70923028
|
40,2111172
|
46,1011884
|
2
|
19
|
8,73977746
|
5,14026093
|
58819038
|
1813090000
|
43,1561528
|
2009
|
0,01997674
|
-1,52222222
|
27,3799288
|
36,8951505
|
2
|
20
|
9,91655502
|
5,4121264
|
60486276
|
2522590000
|
32,1375396
|
2010
|
4,14347507
|
13,2961163
|
19,3405251
|
25,3243175
|
2
|
21
|
10,6301388
|
3,92231112
|
62191161
|
3711030000
|
22,3324213
|
2011
|
3,95555198
|
6,69708372
|
39,9628221
|
46,6928674
|
2
|
22
|
10,9581236
|
4,36196087
|
63931512
|
5534410000
|
43,3278447
|
2012
|
4,26534658
|
10,5330177
|
40,2111172
|
46,1011884
|
2
|
23
|
11,4757259
|
5,13616444
|
65705093
|
2950460000
|
43,1561528
|
2013
|
5,57480764
|
6,85048812
|
27,3799288
|
36,8951505
|
2
|
24
|
12,2132497
|
5,61825981
|
67513677
|
-
|
32,1375396
|
Source : base des données de la Banque
Mondiale
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 89
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la
SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
Tableau n°18. Présentation des variables sous examen
pour le LESOTHO
PERIODES
|
Croissance du PIB (% annuel)
|
Flux d'IDE entrants (% du PIB)
|
EXPORT
|
IMPORT
|
I D
|
T
|
Dvpt Financier (% du PIB)
|
Investi Domestiques
|
Population totale
|
Aide
Publ_Dvpt_Net_Reçu
|
OUV
|
1990
|
3,81914236
|
3,13644735
|
17,9579082
|
122,358675
|
3
|
1
|
44,5088006
|
17,0803407
|
1597534
|
226640000
|
70,1582914
|
1991
|
1,96651805
|
1,22668782
|
18,7128387
|
145,270805
|
3
|
2
|
41,1262344
|
18,7007733
|
1627900
|
196500000
|
81,991822
|
1992
|
5,15857805
|
0,37017921
|
20,244473
|
134,262883
|
3
|
3
|
37,2023358
|
17,9856934
|
1660360
|
214820000
|
77,253678
|
1993
|
1,31097933
|
2,07565401
|
23,6187161
|
126,146669
|
3
|
4
|
39,6595844
|
20,8189992
|
1693459
|
233130000
|
74,8826927
|
1994
|
3,41231318
|
2,48134853
|
24,4776608
|
121,848607
|
3
|
5
|
38,6798583
|
25,6142484
|
1725118
|
178280000
|
73,1631341
|
1995
|
0,3281075
|
32,0504438
|
22,4519943
|
121,247976
|
3
|
6
|
36,5450429
|
21,2848203
|
1753824
|
155270000
|
71,8499849
|
1996
|
3,71323149
|
35,2349468
|
29,8918906
|
129,142575
|
3
|
7
|
38,0279722
|
18,9515393
|
1779197
|
142040000
|
79,5172329
|
1997
|
2,78667144
|
31,1858971
|
28,9523377
|
125,154499
|
3
|
8
|
38,642054
|
24,8048713
|
1801679
|
139620000
|
77,0534184
|
1998
|
0,63082175
|
32,3149608
|
32,2075055
|
150,463576
|
3
|
9
|
39,0471185
|
18,4030243
|
1821609
|
91400000
|
91,3355408
|
1999
|
-0,58047842
|
20,3783369
|
28,3643047
|
138,472534
|
3
|
10
|
34,262671
|
16,7958342
|
1839611
|
46550000
|
83,4184194
|
2000
|
4,19928777
|
4,19586698
|
34,8467862
|
134,734679
|
3
|
11
|
31,7806428
|
15,8445441
|
1856225
|
61920000
|
84,7907324
|
2001
|
3,37849583
|
4,19767369
|
53,8492633
|
136,538712
|
3
|
12
|
32,7651968
|
14,5772176
|
1871500
|
90660000
|
95,1939878
|
2002
|
-0,21339811
|
4,31635865
|
66,168914
|
143,705419
|
3
|
13
|
31,3176271
|
14,76068
|
1885487
|
119540000
|
104,937167
|
2003
|
3,95949123
|
4,52846074
|
60,0686179
|
139,369014
|
3
|
14
|
31,3416607
|
6,39107453
|
1898757
|
105960000
|
99,718816
|
2004
|
1,58210909
|
4,50521988
|
56,3685014
|
129,783018
|
3
|
15
|
29,7966357
|
6,43566731
|
1912022
|
118860000
|
93,0757598
|
2005
|
1,9673778
|
5,13843007
|
48,8730437
|
120,866841
|
3
|
16
|
29,7923202
|
8,89253821
|
1925844
|
79600000
|
84,8699422
|
2006
|
3,52428528
|
4,07557905
|
53,5477425
|
119,094892
|
3
|
17
|
36,2556148
|
9,27333004
|
1940413
|
80940000
|
86,3213174
|
2007
|
3,91033811
|
6,53154216
|
52,0992568
|
118,002324
|
3
|
18
|
36,2639508
|
10,5218428
|
1955784
|
136820000
|
85,0507906
|
2008
|
4,85342749
|
11,8988792
|
56,0212813
|
120,530231
|
3
|
19
|
36,2515398
|
10,8612309
|
1972199
|
147660000
|
88,2757559
|
2009
|
2,43991525
|
10,3884203
|
45,8038029
|
112,902417
|
3
|
20
|
39,6894765
|
12,8442297
|
1989873
|
128160000
|
79,3531098
|
2010
|
6,07585653
|
8,16606024
|
44,6151281
|
111,986696
|
3
|
21
|
41,2955117
|
13,7728142
|
2008921
|
270340000
|
78,3009121
|
2011
|
1,79337288
|
8,05091079
|
47,4796561
|
107,481322
|
3
|
22
|
36,9863338
|
14,877383
|
2029516
|
264710000
|
77,480489
|
2012
|
5,36774466
|
8,49419686
|
48,908106
|
113,562441
|
3
|
23
|
37,40019
|
19,7660198
|
2051545
|
286270000
|
81,2352733
|
2013
|
4,72994989
|
1,97931877
|
47,4796561
|
107,481322
|
3
|
24
|
40,2131631
|
21,1526057
|
2074465
|
-
|
77,480489
|
Source : base des données de la Banque
Mondiale
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 90
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la
SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
Tableau n°19. Présentation des variables sous examen
pour le Madagascar
PERIODES
|
Croissance du PIB (% annuel)
|
Flux d'IDE entrants (% du PIB)
|
EXPORT
|
IMPORT
|
I D
|
T
|
Dvpt Financier (% du PIB)
|
Investi Domestiques
|
Population totale
|
Aide
Publ_Dvpt_Net_Reçu
|
OUV
|
1990
|
0,09096784
|
0,7265133
|
16,6021488
|
28,0271888
|
4
|
1
|
16,1574385
|
16,4468493
|
11545782
|
658050000
|
22,3146688
|
1991
|
-9,08510532
|
0,5156618
|
18,1096252
|
26,6887101
|
4
|
2
|
20,0294873
|
17,491121
|
11898267
|
724950000
|
22,3991677
|
1992
|
-1,83057959
|
0,69871505
|
16,383779
|
24,6672732
|
4
|
3
|
21,1519439
|
16,2923888
|
12263899
|
549000000
|
20,5255261
|
1993
|
-0,97157817
|
0,45558413
|
15,3175194
|
24,6153262
|
4
|
4
|
22,9613934
|
16,4560118
|
12643864
|
552580000
|
19,9664228
|
1994
|
-3,10545774
|
0,19240911
|
22,0322694
|
29,5988536
|
4
|
5
|
24,7454763
|
14,6584095
|
13039754
|
425300000
|
25,8155615
|
1995
|
-1,40868424
|
0,30729341
|
24,1344847
|
31,7114563
|
4
|
6
|
19,4827437
|
11,5023441
|
13452526
|
404200000
|
27,9229705
|
1996
|
-1,01592051
|
0,25436344
|
20,4924335
|
26,0042865
|
4
|
7
|
18,7677384
|
9,69887741
|
13882646
|
486480000
|
23,24836
|
1997
|
0,46172379
|
0,3949888
|
21,8661423
|
29,9599943
|
4
|
8
|
20,3806629
|
9,95858714
|
14329239
|
1293160000
|
25,9130683
|
1998
|
0,69280723
|
0,44495171
|
21,5205757
|
29,2774209
|
4
|
9
|
19,203746
|
8,90577819
|
14790245
|
741280000
|
25,3989983
|
1999
|
1,41862822
|
1,57054596
|
24,4654182
|
32,2095899
|
4
|
10
|
19,9318198
|
8,29402203
|
15262817
|
539830000
|
28,337504
|
2000
|
1,55305786
|
2,13923575
|
30,6793205
|
38,0051148
|
4
|
11
|
20,7863004
|
8,77702082
|
15744811
|
509580000
|
34,3422177
|
2001
|
2,81193416
|
2,05448015
|
29,0785744
|
32,2921675
|
4
|
12
|
22,6334648
|
8,37972823
|
16235767
|
614300000
|
30,685371
|
2002
|
-15,2840839
|
0,33343072
|
16,0083795
|
22,5738455
|
4
|
13
|
24,2727195
|
8,10373895
|
16736029
|
593180000
|
19,2911125
|
2003
|
6,54298863
|
0,2351848
|
23,0857444
|
32,0734937
|
4
|
14
|
23,4108339
|
8,77601687
|
17245275
|
752750000
|
27,5796191
|
2004
|
2,18704445
|
1,21245516
|
32,6364368
|
47,4838876
|
4
|
15
|
24,3664479
|
9,98950482
|
17763367
|
1589000000
|
40,0601622
|
2005
|
1,58880928
|
1,69579816
|
28,2164001
|
45,5592545
|
4
|
16
|
20,1326484
|
9,87942258
|
18290394
|
1119140000
|
36,8878273
|
2006
|
2,03398228
|
5,33998446
|
29,7319953
|
45,7739807
|
4
|
17
|
21,7434636
|
10,0829164
|
18826126
|
936890000
|
37,752988
|
2007
|
3,25220557
|
10,5311974
|
30,323728
|
52,0672689
|
4
|
18
|
22,5768203
|
10,1582995
|
19371023
|
1007400000
|
41,1954984
|
2008
|
4,14050841
|
12,4228129
|
26,5413522
|
56,9084622
|
4
|
19
|
21,7906057
|
11,1707637
|
19926785
|
872390000
|
41,7249072
|
2009
|
-6,67812264
|
12,4679895
|
28,6154423
|
52,4380179
|
4
|
20
|
23,3208156
|
11,5158284
|
20495695
|
468810000
|
40,5267301
|
2010
|
-3,13031158
|
9,28380048
|
24,1420026
|
37,5778572
|
4
|
21
|
23,5275596
|
11,7283425
|
21079532
|
499210000
|
30,8599299
|
2011
|
-1,76668566
|
8,21779743
|
26,3093049
|
38,0771463
|
4
|
22
|
25,0373565
|
11,0553019
|
21678934
|
443270000
|
32,1932256
|
2012
|
-0,46350348
|
8,22303785
|
29,1432644
|
39,4442173
|
4
|
23
|
24,6708115
|
11,059352
|
22293914
|
390090000
|
34,2937409
|
2013
|
-0,71344684
|
7,75740798
|
26,3093049
|
37,5778572
|
4
|
24
|
23,4087111
|
11,7204954
|
22924851
|
-
|
31,943581
|
Source : base des données de la Banque
Mondiale
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 91
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la
SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
Tableau n°20. Présentation des variables sous examen
pour le Malawi
PERIODES
|
Croissance du PIB (% annuel)
|
Flux d'IDE entrants (% du PIB)
|
EXPORT
|
IMPORT
|
I D
|
T
|
Dvpt Financier (% du PIB)
|
Investi Domestiques
|
Population totale
|
Aide
Publ_Dvpt_Net_Reçu
|
OUV
|
1990
|
1,86949861
|
1,23884495
|
23,7820736
|
33,4207668
|
5
|
1
|
18,6484083
|
10,9494173
|
9447123
|
816640000
|
28,6014202
|
1991
|
6,3614765
|
-1,30245203
|
23,2715835
|
29,3073101
|
5
|
2
|
19,4358767
|
11,5516251
|
9657518
|
867630000
|
26,2894468
|
1992
|
-8,30068304
|
-0,3945476
|
23,2062253
|
42,4558329
|
5
|
3
|
21,4400545
|
14,6947505
|
9759434
|
864030000
|
32,8310291
|
1993
|
9,23070551
|
0,38635265
|
16,130302
|
32,2219707
|
5
|
4
|
21,3274898
|
9,3933371
|
9800635
|
757600000
|
24,1761364
|
1994
|
-10,7057754
|
2,11478908
|
29,6328221
|
61,7451351
|
5
|
5
|
25,7140736
|
12,5602001
|
9851737
|
668090000
|
45,6889786
|
1995
|
15,4128974
|
0,403809
|
30,3684814
|
48,0884172
|
5
|
6
|
19,4193152
|
6,49623422
|
9964065
|
583240000
|
39,2284493
|
1996
|
5,31638091
|
0,69256424
|
22,8257528
|
31,8766702
|
5
|
7
|
16,6240182
|
4,50953774
|
10153315
|
675390000
|
27,3512115
|
1997
|
1,28901308
|
0,55829441
|
21,3565094
|
33,5854046
|
5
|
8
|
13,5299222
|
4,28961744
|
10404259
|
509920000
|
27,470957
|
1998
|
1,02195734
|
0,69143909
|
32,7701621
|
38,1050151
|
5
|
9
|
18,2746808
|
7,10880229
|
10700180
|
662270000
|
35,4375886
|
1999
|
0,11806572
|
3,29565549
|
28,0222806
|
43,2936925
|
5
|
10
|
16,249566
|
7,96064583
|
11012707
|
672290000
|
35,6579865
|
2000
|
-1,19436659
|
1,49124764
|
25,6036525
|
35,3349831
|
5
|
11
|
17,835524
|
9,07588655
|
11321496
|
683680000
|
30,4693178
|
2001
|
-7,44126284
|
1,12437913
|
27,9912263
|
39,1271773
|
5
|
12
|
18,486215
|
8,42059823
|
11623166
|
675300000
|
33,5592018
|
2002
|
-0,88890879
|
0,22137514
|
20,8026636
|
34,154084
|
5
|
13
|
13,7454008
|
5,80206231
|
11926778
|
587240000
|
27,4783738
|
2003
|
2,81084342
|
3,42940482
|
26,6967152
|
40,5960795
|
5
|
14
|
15,1590249
|
5,46070649
|
12238739
|
702840000
|
33,6463973
|
2004
|
2,09583392
|
4,94096736
|
24,9598593
|
43,1944892
|
5
|
15
|
16,2480737
|
6,04205726
|
12569091
|
618120000
|
34,0771743
|
2005
|
0,00989814
|
5,07066847
|
24,0468616
|
52,1868934
|
5
|
16
|
16,5502435
|
7,91258342
|
12924746
|
691200000
|
38,1168775
|
2006
|
-0,87379126
|
1,14096668
|
22,6195587
|
47,109941
|
5
|
17
|
14,8278501
|
8,83249702
|
13307535
|
832800000
|
34,8647499
|
2007
|
6,24811103
|
3,40995262
|
28,3287712
|
40,2638803
|
5
|
18
|
16,8175827
|
10,3102643
|
13713758
|
800390000
|
34,2963257
|
2008
|
5,08642393
|
4,56944082
|
28,1887743
|
48,9069435
|
5
|
19
|
23,2358078
|
11,3386632
|
14138207
|
947950000
|
38,5478589
|
2009
|
5,78024125
|
0,97663231
|
24,6489341
|
38,9565724
|
5
|
20
|
24,5060565
|
13,3834122
|
14573338
|
835640000
|
31,8027532
|
2010
|
3,40870801
|
1,79694223
|
29,3760434
|
44,9405488
|
5
|
21
|
28,5210542
|
17,8285319
|
15013694
|
1089940000
|
37,1582961
|
2011
|
1,3513324
|
2,28878948
|
29,5493479
|
39,8368137
|
5
|
22
|
35,6848089
|
19,8146555
|
15457531
|
799640000
|
34,6930808
|
2012
|
-0,98987285
|
3,05371732
|
37,5610131
|
54,1737113
|
5
|
23
|
36,5827802
|
20,7194747
|
15906483
|
1193910000
|
45,8673622
|
2013
|
2,04360026
|
3,1963705
|
46,3338774
|
64,1823856
|
5
|
24
|
38,6558719
|
18,547684
|
16362567
|
-
|
55,2581315
|
Source : base des données de la Banque
Mondiale
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 92
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la
SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
Tableau n°21. Présentation des variables sous examen
pour la Namibie
PERIODES
|
Croissance du PIB (% annuel)
|
Flux d'IDE entrants (% du PIB)
|
EXPORT
|
IMPORT
|
I D
|
T
|
Dvpt Financier (% du PIB)
|
Investi Domestiques
|
Population totale
|
Aide
Publ_Dvpt_Net_Reçu
|
OUV
|
1990
|
-1,88362317
|
1,05433309
|
43,3362506
|
49,9403816
|
6
|
1
|
20,3619835
|
18,9174231
|
1415447
|
206220000
|
46,6383161
|
1991
|
4,42484247
|
3,998036
|
43,7655449
|
49,6051572
|
6
|
2
|
23,1399015
|
19,2313345
|
1466152
|
295890000
|
46,6853511
|
1992
|
3,82308981
|
3,42870103
|
42,7805236
|
48,691815
|
6
|
3
|
28,6896152
|
31,3478957
|
1513689
|
220250000
|
45,7361693
|
1993
|
-4,4694585
|
1,7172175
|
47,077901
|
49,9956507
|
6
|
4
|
32,0350538
|
36,6470664
|
1559480
|
247800000
|
48,5367759
|
1994
|
-1,20628574
|
2,69418361
|
44,4676685
|
45,7607211
|
6
|
5
|
34,1611485
|
38,0775652
|
1605828
|
217290000
|
45,1141948
|
1995
|
0,85995296
|
3,8811833
|
45,0970546
|
49,3185897
|
6
|
6
|
37,8165787
|
43,7934122
|
1654214
|
256180000
|
47,2078222
|
1996
|
0,09947365
|
3,26195825
|
45,9095014
|
51,7081892
|
6
|
7
|
39,5562107
|
41,363128
|
1705309
|
266530000
|
48,8088453
|
1997
|
1,09818497
|
2,21740218
|
43,1897029
|
50,8350706
|
6
|
8
|
38,3620628
|
42,084405
|
1757969
|
257730000
|
47,0123867
|
1998
|
0,33790066
|
2,51486789
|
41,8734442
|
51,3783374
|
6
|
9
|
37,9000707
|
41,3762705
|
1809719
|
285400000
|
46,6258908
|
1999
|
0,72931539
|
0,04170058
|
41,9683265
|
50,3147676
|
6
|
10
|
41,0617399
|
39,5756502
|
1857149
|
276930000
|
46,141547
|
2000
|
1,26720987
|
3,04101962
|
40,877749
|
44,550414
|
6
|
11
|
39,9817635
|
39,7845346
|
1897953
|
265520000
|
42,7140815
|
2001
|
-0,56812451
|
1,01888203
|
41,1780609
|
47,6695279
|
6
|
12
|
37,7081421
|
41,3107787
|
1931282
|
195710000
|
44,4237944
|
2002
|
3,34276937
|
1,52421049
|
46,00316
|
48,0731251
|
6
|
13
|
35,0938926
|
41,8692503
|
1958303
|
233020000
|
47,0381426
|
2003
|
3,0331565
|
0,67443089
|
43,3868112
|
52,4714707
|
6
|
14
|
36,5288374
|
44,7038719
|
1981237
|
199960000
|
47,9291409
|
2004
|
11,0319782
|
1,33502894
|
39,812036
|
42,0792189
|
6
|
15
|
37,0718247
|
46,6715938
|
2003320
|
215650000
|
40,9456275
|
2005
|
1,33018637
|
5,4088803
|
40,4491095
|
40,3121999
|
6
|
16
|
37,6162739
|
51,8053522
|
2027026
|
151530000
|
40,3806547
|
2006
|
5,72206773
|
7,64261
|
45,468686
|
41,560233
|
6
|
17
|
41,6790328
|
48,5397444
|
2052931
|
176990000
|
43,5144595
|
2007
|
3,96772331
|
7,58024409
|
51,0313575
|
50,9664379
|
6
|
18
|
39,8504587
|
47,8022216
|
2080700
|
236050000
|
50,9988977
|
2008
|
2,36547209
|
8,82793862
|
53,9014502
|
61,7242902
|
6
|
19
|
41,6750994
|
47,4565249
|
2110791
|
217870000
|
57,8128702
|
2009
|
-2,96242277
|
6,30214815
|
49,5779476
|
68,6399397
|
6
|
20
|
64,5671648
|
49,4970297
|
2143498
|
340590000
|
59,1089436
|
2010
|
4,86057248
|
6,15980094
|
42,6461585
|
56,7575835
|
6
|
21
|
63,2190489
|
49,7608497
|
2178967
|
268920000
|
49,701871
|
2011
|
4,16409378
|
7,78096651
|
41,3581675
|
52,9432878
|
6
|
22
|
63,8285654
|
49,1530896
|
2217618
|
290600000
|
47,1507276
|
2012
|
4,7180606
|
6,42927777
|
43,507831
|
53,716892
|
6
|
23
|
55,7501388
|
47,2416114
|
2259393
|
267790000
|
48,6123615
|
2013
|
2,41472469
|
5,55767506
|
43,9217611
|
58,7869756
|
6
|
24
|
56,7752956
|
48,9771728
|
2303315
|
-
|
51,3543683
|
Source : base des données de la Banque
Mondiale
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 93
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la
SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
Tableau n°22. Présentation des variables sous examen
pour la République Sud-Africaine
PERIODES
|
Croissance du PIB (% annuel)
|
Flux d'IDE entrants (% du PIB)
|
EXPORT
|
IMPORT
|
I D
|
T
|
Dvpt Financier (% du PIB)
|
Investi Domestiques
|
Population totale
|
Aide
Publ_Dvpt_Net_Reçu
|
OUV
|
1990
|
-2,32686412
|
-0,06760089
|
24,2371034
|
18,7622506
|
7
|
1
|
53,8041231
|
80,9513281
|
35200000
|
-
|
21,499677
|
1991
|
-3,03773451
|
0,21138109
|
21,7504056
|
17,4769557
|
7
|
2
|
55,0078295
|
-
|
35933108
|
-
|
19,6136806
|
1992
|
-4,15782442
|
0,00257294
|
21,3432727
|
17,302169
|
7
|
3
|
50,4640989
|
102,445877
|
36690739
|
-
|
19,3227209
|
1993
|
-0,8817765
|
0,008658
|
22,4781936
|
17,8157994
|
7
|
4
|
46,8614967
|
108,165433
|
37473796
|
444820000
|
20,1469965
|
1994
|
1,0514077
|
0,27575208
|
22,1027962
|
19,8595779
|
7
|
5
|
49,0060558
|
114,258482
|
38283223
|
470610000
|
20,981187
|
1995
|
0,91005046
|
0,82615275
|
22,772486
|
22,0932301
|
7
|
6
|
50,0173313
|
119,337709
|
39120000
|
564890000
|
22,432858
|
1996
|
2,01131897
|
0,56799413
|
24,7293469
|
23,1958999
|
7
|
7
|
50,697947
|
119,865068
|
40000247
|
525600000
|
23,9626234
|
1997
|
0,32472282
|
2,56060564
|
24,5955405
|
23,4375049
|
7
|
8
|
53,8254145
|
116,235695
|
40926063
|
759310000
|
24,0165227
|
1998
|
-1,81833264
|
0,40979659
|
25,6528628
|
24,5105217
|
7
|
9
|
56,5027044
|
118,151588
|
41899683
|
797250000
|
25,0816923
|
1999
|
-0,08329611
|
1,1287671
|
25,334682
|
22,7406743
|
7
|
10
|
57,1776023
|
134,441685
|
42923485
|
840040000
|
24,0376781
|
2000
|
1,60631632
|
0,72911541
|
27,8709062
|
24,9154139
|
7
|
11
|
54,0924085
|
133,728623
|
44000000
|
807100000
|
26,39316
|
2001
|
0,6543084
|
6,13640037
|
30,1275367
|
26,0783505
|
7
|
12
|
58,7762238
|
142,348965
|
44909738
|
723080000
|
28,1029436
|
2002
|
1,63335278
|
1,33194704
|
32,9232854
|
29,0871892
|
7
|
13
|
60,5550126
|
115,084284
|
45808736
|
824620000
|
31,0052373
|
2003
|
1,61697685
|
0,46554466
|
27,8801324
|
25,5422829
|
7
|
14
|
63,1672978
|
120,708606
|
46409243
|
887710000
|
26,7112076
|
2004
|
3,19765555
|
0,32014816
|
26,4224641
|
26,7212757
|
7
|
15
|
64,2670789
|
132,434676
|
47019452
|
775080000
|
26,5718699
|
2005
|
3,90676918
|
2,63997447
|
27,3804295
|
27,850806
|
7
|
16
|
69,875998
|
144,154409
|
47639556
|
831800000
|
27,6156178
|
2006
|
4,22498377
|
0,23880266
|
30,0060201
|
32,4534265
|
7
|
17
|
76,1655517
|
163,369045
|
48269753
|
850170000
|
31,2297233
|
2007
|
4,16557602
|
2,30169134
|
31,4765758
|
34,2123367
|
7
|
18
|
82,7463615
|
167,535992
|
48910248
|
876800000
|
32,8444562
|
2008
|
2,26098297
|
3,6190005
|
35,8807614
|
38,9427362
|
7
|
19
|
84,8310647
|
147,352054
|
49561256
|
1143030000
|
37,4117488
|
2009
|
-2,82383933
|
2,68294981
|
27,2911766
|
28,1680595
|
7
|
20
|
80,890793
|
151,977525
|
50222996
|
1128090000
|
27,7296181
|
2010
|
1,77690557
|
1,01127778
|
28,3853298
|
27,7468311
|
7
|
21
|
77,9041628
|
153,117793
|
50895698
|
1077900000
|
28,0660804
|
2011
|
2,22564191
|
1,02484461
|
30,6059201
|
30,1735584
|
7
|
22
|
76,9009751
|
143,93024
|
51579599
|
1403150000
|
30,3897393
|
2012
|
1,10388522
|
1,20993297
|
29,9203244
|
31,8398015
|
7
|
23
|
75,5724065
|
151,847959
|
52274945
|
1090790000
|
30,880063
|
2013
|
0,53089107
|
2,31530404
|
31,1444041
|
33,9561803
|
7
|
24
|
74,3826777
|
156,137073
|
52981991
|
-
|
32,5502922
|
Source : base des données de la Banque
Mondiale
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 94
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la
SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
Tableau n°23. Présentation des variables sous examen
pour la Zambie
PERIODES
|
Croissance du PIB (% annuel)
|
Flux d'IDE entrants (% du PIB)
|
EXPORT
|
IMPORT
|
I D
|
T
|
Dvpt Financier (% du PIB)
|
Investi Domestiques
|
Population totale
|
Aide
Publ_Dvpt_Net_Reçu
|
OUV
|
1990
|
-2,98797473
|
6,16412618
|
35,8797824
|
36,5852962
|
8
|
1
|
21,8249518
|
8,87559569
|
7844516
|
799980000
|
36,2325393
|
1991
|
-2,44524407
|
1,01575709
|
34,6125779
|
37,2511634
|
8
|
2
|
22,3600593
|
7,25774432
|
8038236
|
1386690000
|
35,9318707
|
1992
|
-4,01458661
|
1,41384459
|
36,3913363
|
47,9624276
|
8
|
3
|
-
|
-
|
8229480
|
1542770000
|
42,176882
|
1993
|
4,34286817
|
9,60437642
|
33,5695434
|
40,3997491
|
8
|
4
|
14,071675
|
4,78931537
|
8423058
|
1367710000
|
36,9846463
|
1994
|
-10,7697808
|
1,19525137
|
36,0049404
|
36,8242501
|
8
|
5
|
14,8207586
|
6,267216
|
8625477
|
1095680000
|
36,4145952
|
1995
|
-5,1939135
|
2,78924353
|
36,0167931
|
39,7658421
|
8
|
6
|
17,1764495
|
8,45132823
|
8841338
|
2748410000
|
37,8913176
|
1996
|
4,21143144
|
3,58070709
|
31,3258134
|
38,8756065
|
8
|
7
|
17,6415068
|
9,46399348
|
9073311
|
858840000
|
35,10071
|
1997
|
0,56366512
|
5,30381685
|
30,1213986
|
34,0064613
|
8
|
8
|
16,9547801
|
7,99853108
|
9320089
|
933430000
|
32,0639299
|
1998
|
-4,49624411
|
6,11638696
|
26,9032326
|
34,5692517
|
8
|
9
|
18,1612309
|
7,0254094
|
9577483
|
555160000
|
30,7362422
|
1999
|
-0,49450477
|
5,17350391
|
27,2196
|
37,757598
|
8
|
10
|
18,6944398
|
7,40180936
|
9839179
|
952580000
|
32,488599
|
2000
|
0,83395606
|
3,74052756
|
26,475994
|
40,3534484
|
8
|
11
|
23,9994322
|
8,50939563
|
10100981
|
1285410000
|
33,4147212
|
2001
|
2,25082025
|
3,96844651
|
28,1377062
|
44,3289978
|
8
|
12
|
20,0148534
|
7,44961929
|
10362137
|
946990000
|
36,233352
|
2002
|
0,75736038
|
8,04007435
|
28,5044082
|
41,6537945
|
8
|
13
|
20,7327039
|
6,29896849
|
10625423
|
1294930000
|
35,0791014
|
2003
|
2,53083989
|
7,99200079
|
28,3357909
|
41,3771659
|
8
|
14
|
20,5821612
|
6,77466362
|
10894519
|
1058870000
|
34,8564784
|
2004
|
2,76131685
|
7,1525535
|
37,7775547
|
39,9803564
|
8
|
15
|
21,4732962
|
8,05922302
|
11174650
|
1370910000
|
38,8789556
|
2005
|
2,62866475
|
4,97230896
|
34,5662055
|
36,657019
|
8
|
16
|
17,9868677
|
7,69752783
|
11470022
|
1415070000
|
35,6116122
|
2006
|
3,43657603
|
5,75386325
|
38,4908943
|
30,1129288
|
8
|
17
|
21,529303
|
9,73825146
|
11781612
|
1714860000
|
34,3019115
|
2007
|
3,28722439
|
11,4708579
|
40,9126382
|
39,193588
|
8
|
18
|
22,5121889
|
11,820116
|
12109620
|
1114690000
|
40,0531131
|
2008
|
3,09478197
|
6,41085533
|
35,3745796
|
37,2693568
|
8
|
19
|
23,3684228
|
14,9696623
|
12456527
|
1150410000
|
36,3219682
|
2009
|
2,99764003
|
5,42599296
|
35,0130597
|
32,1633867
|
8
|
20
|
21,3522929
|
11,9807732
|
12825031
|
1351430000
|
33,5882232
|
2010
|
4,42865239
|
10,6811549
|
46,7761745
|
34,8943086
|
8
|
21
|
23,0685245
|
11,5131313
|
13216985
|
969910000
|
40,8352416
|
2011
|
3,57229578
|
5,77188734
|
46,0487309
|
37,0367351
|
8
|
22
|
23,3623473
|
12,2724877
|
13633796
|
1035060000
|
41,542733
|
2012
|
3,90668112
|
5,1766267
|
46,3647266
|
43,1577759
|
8
|
23
|
24,2408983
|
14,8159024
|
14075099
|
970620000
|
44,7612513
|
2013
|
2,9615429
|
8,09025658
|
50,1959577
|
48,1665085
|
8
|
24
|
25,7014521
|
14,6343805
|
14538640
|
-
|
49,1812331
|
Source : base des données de la Banque
Mondiale
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 95
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la
SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
Tableau n°24. Présentation des variables sous examen
pour le Zimbabwe
PERIODES
|
Croissance du PIB (% annuel)
|
Flux d'IDE entrants (% du PIB)
|
EXPORT
|
IMPORT
|
I D
|
T
|
Dvpt Financier (% du PIB)
|
Investi Domestiques
|
Population totale
|
Aide
Publ_Dvpt_Net_Reçu
|
OUV
|
1990
|
3,97794162
|
-0,13895836
|
22,8668461
|
22,7924067
|
9
|
1
|
23,137155
|
23,0399185
|
10461782
|
562870000
|
22,8296264
|
1991
|
2,86458218
|
0,03229175
|
23,8834691
|
27,1680797
|
9
|
2
|
17,0289983
|
26,1661555
|
10733048
|
615760000
|
25,5257744
|
1992
|
-11,0721687
|
0,2214317
|
27,2272626
|
36,48523
|
9
|
3
|
16,5180863
|
28,7709364
|
10981267
|
1198160000
|
31,8562463
|
1993
|
-1,01751477
|
0,42589778
|
30,7196164
|
32,447448
|
9
|
4
|
22,9074172
|
29,8406343
|
11210802
|
799690000
|
31,5835322
|
1994
|
7,15295774
|
0,50283724
|
34,5999761
|
36,5195253
|
9
|
5
|
23,4144133
|
28,4084482
|
11428655
|
871310000
|
35,5597507
|
1995
|
-1,65514914
|
1,65511911
|
38,2363438
|
40,9204494
|
9
|
6
|
26,7879971
|
33,8377518
|
11639364
|
675490000
|
39,5783966
|
1996
|
8,43461084
|
0,94585074
|
36,1300732
|
35,9395478
|
9
|
7
|
25,7278623
|
31,232351
|
11846110
|
527080000
|
36,0348105
|
1997
|
0,9782909
|
1,58390136
|
37,5952723
|
44,6097917
|
9
|
8
|
30,0832268
|
38,5964563
|
12045813
|
511380000
|
41,102532
|
1998
|
1,33987676
|
6,94005326
|
43,393086
|
45,1209567
|
9
|
9
|
22,8128841
|
34,7090921
|
12229500
|
409750000
|
44,2570213
|
1999
|
-2,06094488
|
0,86030749
|
37,4085802
|
33,5140802
|
9
|
10
|
17,8874111
|
22,2876502
|
12384727
|
365200000
|
35,4613302
|
2000
|
-3,98121524
|
0,34678845
|
38,1597545
|
35,9076565
|
9
|
11
|
26,710539
|
27,1112247
|
12503652
|
277730000
|
37,0337055
|
2001
|
0,76980485
|
0,05606883
|
34,9589125
|
32,9389593
|
9
|
12
|
48,5997038
|
34,5213128
|
12586763
|
273900000
|
33,9489359
|
2002
|
-9,28435982
|
0,40838103
|
31,8347991
|
34,9725529
|
9
|
13
|
151,548932
|
103,632294
|
12640922
|
305060000
|
33,403676
|
2003
|
-17,2058505
|
0,06634551
|
32,39706
|
38,0549293
|
9
|
14
|
70,1904753
|
57,0299543
|
12673103
|
248280000
|
35,2259946
|
2004
|
-5,95553802
|
0,14985535
|
34,4697995
|
41,5698093
|
9
|
15
|
31,3793369
|
18,0247315
|
12693047
|
228120000
|
38,0198044
|
2005
|
-5,8412127
|
1,786206
|
33,5486482
|
42,4950593
|
9
|
16
|
45,4007096
|
15,7936763
|
12710589
|
449580000
|
38,0218537
|
2006
|
-3,56558027
|
0,73476783
|
35,9561692
|
46,8644809
|
9
|
17
|
101,407696
|
44,4763091
|
12724308
|
318940000
|
41,4103251
|
2007
|
-3,77320753
|
1,30197751
|
37,785374
|
46,3875311
|
9
|
18
|
-
|
-
|
12740160
|
503470000
|
42,0864526
|
2008
|
-17,9515462
|
1,16855691
|
41,4668488
|
68,0547885
|
9
|
19
|
-
|
-
|
12784041
|
634660000
|
54,7608186
|
2009
|
5,1219972
|
1,28722574
|
22,0136015
|
44,8892208
|
9
|
20
|
-
|
-
|
12888918
|
798670000
|
33,4514112
|
2010
|
9,77422417
|
1,75429169
|
37,4442756
|
61,6996626
|
9
|
21
|
-
|
-
|
13076978
|
781590000
|
49,5719691
|
2011
|
9,54512031
|
3,532238
|
42,8596797
|
77,7319661
|
9
|
22
|
-
|
-
|
13358738
|
715680000
|
60,2958229
|
2012
|
2,51198485
|
3,2030681
|
32,7324063
|
60,809424
|
9
|
23
|
-
|
-
|
13724317
|
1016660000
|
46,7709152
|
2013
|
-1,2520726
|
3,12452034
|
30,1232656
|
61,1395759
|
9
|
24
|
-
|
-
|
14149648
|
-
|
45,6314208
|
Source : base des données de la Banque
Mondiale
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 96
Intégration économique régionale et
dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la
SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à
2013
Tableau n°25. Présentation des variables sous examen
pour la Tanzanie
PERIODES
|
Croissance du PIB (% annuel)
|
Flux d'IDE entrants (% du PIB)
|
EXPORT
|
IMPORT
|
I D
|
T
|
Dvpt Financier (% du PIB)
|
Investi Domestiques
|
Population totale
|
Aide
Publ_Dvpt_Net_Reçu
|
OUV
|
1990
|
3,69569549
|
0,00023481
|
12,6211488
|
37,4546313
|
10
|
1
|
19,9032001
|
13,9019951
|
25484814
|
1959450000
|
25,0378901
|
1991
|
-1,22577592
|
0,00020175
|
10,2620612
|
33,6391496
|
10
|
2
|
19,7983684
|
14,0301195
|
26337403
|
1743680000
|
21,9506054
|
1992
|
-2,72820376
|
0,26447611
|
12,4418379
|
39,3535775
|
10
|
3
|
22,0720553
|
9,74466996
|
27236099
|
2061220000
|
25,8977077
|
1993
|
-2,0979579
|
0,48048838
|
17,9831079
|
47,7076109
|
10
|
4
|
24,3954331
|
10,7970387
|
28157055
|
1554270000
|
32,8453594
|
1994
|
-1,6065383
|
1,10845908
|
20,6139807
|
43,6249683
|
10
|
5
|
24,7837191
|
9,6994737
|
29067333
|
1491500000
|
32,1194745
|
1995
|
0,54336231
|
2,28223804
|
24,0747227
|
41,5076974
|
10
|
6
|
25,088727
|
6,655024
|
29944302
|
1209490000
|
32,7912101
|
1996
|
1,71118064
|
2,31006555
|
19,9371649
|
31,9435074
|
10
|
7
|
21,8039824
|
3,09360603
|
30780453
|
1240840000
|
25,9403362
|
1997
|
0,8916394
|
2,05476438
|
16,2181067
|
25,6895191
|
10
|
8
|
19,7103663
|
3,54534822
|
31586039
|
1474020000
|
20,9538129
|
1998
|
1,17753678
|
1,8437992
|
12,3977292
|
25,019898
|
10
|
9
|
16,5336757
|
3,86158302
|
32378333
|
1543330000
|
18,7088136
|
1999
|
2,30463136
|
5,32799301
|
12,5296571
|
22,8543342
|
10
|
10
|
16,8573193
|
4,18362741
|
33183093
|
1561550000
|
17,6919956
|
2000
|
2,3577584
|
4,54948544
|
13,3649094
|
20,1259446
|
10
|
11
|
17,1436864
|
4,08773286
|
34020512
|
1676730000
|
16,745427
|
2001
|
3,34723697
|
3,74438018
|
17,0065649
|
21,2836888
|
10
|
12
|
20,6159439
|
5,38146863
|
34895398
|
2056340000
|
19,1451268
|
2002
|
4,44381353
|
3,6670315
|
17,5807532
|
19,8403333
|
10
|
13
|
22,5531955
|
6,83473022
|
35806497
|
2069010000
|
18,7105433
|
2003
|
4,11682329
|
3,12423715
|
18,5625959
|
22,8110172
|
10
|
14
|
22,9521943
|
8,08300623
|
36760831
|
2363880000
|
20,6868066
|
2004
|
4,96624939
|
1,76778301
|
19,6512752
|
26,0658055
|
10
|
15
|
22,5728115
|
9,24073427
|
37765139
|
2209670000
|
22,8585404
|
2005
|
4,4459696
|
6,615232
|
20,8228249
|
29,7310297
|
10
|
16
|
26,6247855
|
10,1810537
|
38824384
|
1813390000
|
25,2769273
|
2006
|
3,75531086
|
2,81231239
|
22,5624521
|
35,6975717
|
10
|
17
|
28,7853434
|
12,7399986
|
39942347
|
2221540000
|
29,1300119
|
2007
|
4,0856823
|
3,4561242
|
24,2416953
|
41,0996009
|
10
|
18
|
29,7091318
|
14,8894011
|
41119693
|
3262870000
|
32,6706481
|
2008
|
4,31183642
|
6,67754887
|
25,1424814
|
38,7870925
|
10
|
19
|
30,0979566
|
16,0776772
|
42353790
|
2406690000
|
31,964787
|
2009
|
2,90315878
|
4,45817403
|
23,2278749
|
35,1521181
|
10
|
20
|
31,1213035
|
15,3347858
|
43639752
|
3176250000
|
29,1899965
|
2010
|
3,87444975
|
8,02990821
|
27,8331928
|
38,5681279
|
10
|
21
|
34,1018191
|
16,2128895
|
44973330
|
3149110000
|
33,2006604
|
2011
|
3,28229735
|
5,14951322
|
31,057416
|
50,2150069
|
10
|
22
|
34,6930305
|
17,7676837
|
46354607
|
2445770000
|
40,6362114
|
2012
|
3,74167312
|
6,04257985
|
29,5492181
|
47,3119438
|
10
|
23
|
32,7914091
|
17,8638259
|
47783107
|
2881370000
|
38,430581
|
2013
|
3,77389114
|
5,63550917
|
28,2253164
|
43,7615993
|
10
|
24
|
30,2902979
|
17,2063003
|
49253126
|
-
|
35,9934578
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Source : base des données de la Banque
Mondiale
Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI
Pages 97
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