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Intégration économique régionale et dynamique de la croissance économique dans la sous région de la sadc: approche par modèles des données de panel. de 1990 à  2013.

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par Prince TAFUTENI BITAKI
Université de Kisangani - Licence 2015
  

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Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI Pages 1

Intégration économique régionale et dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à 2013

INTRODUCTION

Dans un monde marqué par la mondialisation, l'Afrique souffre du volume réduit de ses marchés, de la faiblesse de ses institutions, d'un développement humain insuffisant, de la détérioration des termes des échanges, de conflits permanents et d'un climat d'investissement médiocre.

L'intégration régionale est souvent vue comme l'un des meilleurs moyens pour parvenir au développement économique et social. La théorie économique renseigne en effet qu'un certain nombre d'avantages peut s'offrir aux pays qui décident de participer à ce processus. D'un point de vue théorique, il peut être soutenu que l'intégration régionale a tendance à produire un effet positif sur le volume des échanges du fait de la diminution des prix des biens importés, consécutive à la réduction ou la suppression des barrières douanières. Le développement du commerce devrait permettre aux pays impliqués d'acquérir une plus grande efficience grâce aux économies d'échelle, ce qui devrait déboucher à son tour sur une augmentation de la production et de l'emploi (Krugman et Obtfeld, 2001).

L'intégration régionale et la coopération sous toutes ses formes pourraient constituer un cadre acceptable. L'intégration régionale africaine doit traiter les problèmes fondamentaux du commerce et du développement afin de servir de fondation à l'ouverture au reste du monde. L'intégration régionale doit notamment promouvoir la convergence des politiques macroéconomiques, afin de constituer un cadre économique solide.

Les ouvrages économiques et les acteurs du développement s'accordent sur le fait que la libéralisation du commerce, lorsqu'elle est conçue et mise en oeuvre de manière adaptée, est un moteur puissant de la croissance et du développement économique. Pour les pays en développement, l'intégration économique offre à la fois une réponse au défi structurel de l'exigüité des marchés nationaux et un outil stratégique d'atténuation des effets négatifs d'un multilatéralisme trop asymétrique.

Pour les pays d'Afrique du Nord, l'intégration régionale constitue autant une opportunité à saisir qu'un défi à relever, selon que l'on se réfère aux possibilités qu'elle offre pour une croissance soutenue de leurs économies,

ou aux retards et difficultés de mise en oeuvre des ambitions exprimées.

Depuis le début de la décennie 90, les Etats se sont en effet engagés dans des processus d'intégration à objectifs et dimensions multiples: édification d'un

marché commun, convergence des politiques macroéconomiques, mise

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en oeuvre de politiques sectorielles communes, promotion d'un environnement de paix et de sécurité (Nations Unies, 2013)

En Afrique centrale, Le commerce international offre un potentiel énorme de croissance et de réduction de la pauvreté dans la région. Les exportations de minerais en provenance de la RDC occupent une place prépondérante dans les exportations vers les marchés internationaux. Prétendument, il existe une marge considérable pour tous les pays et toutes les économies de la région de profiter des opportunités qu'offrent les échanges commerciaux internationaux pour divers biens et services. (Paul Brenton, ShihoNagaki et all, 2012)

En effet, Au-delà de la croissance rapide du commerce international, et alors même que le monde tente d'organiser les échanges sur une base multilatérale à travers les négociations successives de l'Organisation Mondiale du Commerce [OMC], on observe de plus en plus une activité débordante sur le front des ententes commerciales bilatérales et régionales. Et, comme le rappelle l'OMC, les accords commerciaux régionaux [ACR], qu'ils soient intra régionaux ou interrégionaux, sont devenus aujourd'hui une caractéristique essentielle de l'économie mondiale. (Jean-François HOARAU, 2009)

Outre les analyses portant sur le potentiel commercial entre les nations sous regroupement régional, les évolutions récentes de l'économie mondiale, caractérisées par une multiplication des accords régionaux, relancent le débat sur l'investissement international, les stratégies de localisation des firmes et leurs effets sur les pays d'accueil et d'origine, donnant ainsi naissance à une nouvelle littérature. Les travaux récents se penchent désormais sur l'analyse des liens entre intégration régionale et investissements directs étrangers (IDE).

D'une manière générale, le continent africain attire peu d'IDE même si quelques pays constituent des exceptions. De tous les flux d'IDE, seuls 40%sont allés vers les PVD en 2005 et seulement 0,48% vers l'Afrique Centrale (zone CEMAC). Il est donc clair qu'en termes de volume de flux, la part de l'Afrique Centrale reste marginale au niveau mondial. Pourtant, ces flux rapportés aux poids économique de ces Etats représentent une manne considérable. (Ibrahim Ngouhouo, 2008)

Les flux d'investissements directs étrangers dans le monde ont connu une hausse graduelle entre 1980 et 1990. A partir de la première moitié des années 1990, ils ont connu une forte accélération, puis une baisse jusqu'en2003, date à laquelle le montant d'IDE était de 610000 millions de $. En 2004 les IDE dans le monde ont connu une légère hausse de 2% par rapport à sa

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valeur de 2003, passant ainsi à environ 622000 millions de dollars soit 648 milliards de dollars selon les estimations du World Investment Report (WIR 2005).

En dépit des multiples contactions des IDE en Afrique, de nouveaux bénéficiaires de l'IDE, tels que le Congo, la République démocratique du Congo, le Ghana et la Zambie, ont émergé sur la scène.

Les IDE dans les PVD ont connu la même tendance que les IDE mondiaux, c'est-à-dire une hausse graduelle jusqu'en 1990, puis une légère baisse dans la première moitié des années 1990 et ensuite une forte accélération jusqu'en 2000 avec un montant d'environ 660000 millions de $. A partir de 2004, les IDE des PVD ont connu une hausse graduelle jusqu'en 2006, atteignant presque le montant record de l'année 2000 (WIR, 2005).

La part de la région dans l'IDE mondial reste faible, atteignant 3% en 2005. Une augmentation de la rentabilité des entreprises et le niveau élevé du prix des produits de base, en 2004 et 2005, ont amené un taux de croissance de 78% des entrées d'IDE dans la région. L'Afrique du Sud est le principal pays africain bénéficiaire en 2005 : ses entrées d'IDE sont brusquement passées de 0,8 milliards de dollars en 2004 à 6,4 milliards, ce qui représente environ 21% du total de la région. Cela est principalement dû à l'acquisition de l'Amalgamated Bank of Sud Africa par la Barclays Bank (Royaume-Uni) pour 5,5 milliards de dollars. Les dix premiers pays africains bénéficiaires (Afrique du Sud, Egypte, Nigeria, Maroc, Soudan, Guinée Equatoriale, République Démocratique du Congo, Algérie, Tunisie et Tchad), représentent près de 86% de l'IDE total de la région (Ibrahim Ngouhouo, 2008).

En contribuant au renforcement des capacités locales, en rendant quelques fois le transfert technologique effectif et en participant à l'augmentation du niveau des exportations dans nombre de pays africains, il se remarque aussi que les investissements chinois aident à soutenir la croissance du PIB (Besada, Wang, & Whalley, 2008).

1. Contexte et Problématique

L'intégration régionale demeure la stratégie clef qui permettra aux gouvernements africains d'accélérer la transformation de leurs petites économies fragmentées, d'élargir leurs marchés, d'étendre l'espace économique continental et de cueillir les fruits des économies d'échelle, au profit de la production et du commerce, en accroissant ainsi au maximum la prospérité de leurs nations.

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Le commerce est un puissant moteur de croissance et de développement économique. Ces dernières années, les pays ont de plus en plus ouvert leurs économies au commerce international, soit par le canal de système multilatéral du commerce, soit par celui d'une coopération régionale accrue, soit encore dans le cadre de programmes nationaux de réformes, toutes mesures qui ont été source d'énormes avantages pour de nombreux pays et pour leurs citoyens (Organisation mondiale du commerce [OIT], 2007).

Au cours de la période comprise entre 2007 et 2011, la part des exportations intra-africaines dans le total des exportations de marchandises était en moyenne de 11 % en Afrique alors qu'elle était de 50 % dans les pays en développement d'Asie, de 21 % en Amérique latine et dans les Caraïbes et de 70 % en Europe. En outre, les données dont on dispose montrent que le continent n'a pas encore atteint son plein potentiel commercial compte tenu de son stade de développement et de ses dotations en facteurs de production. Dans certains pays, le ratio commerce intra régional/PIB représentait respectivement un volume de 6,0% pour l'Afrique du sud, 4,7% pour l'Angola, le Botswana 39,5%, la RDC 23,5%, la Zambie 31,9% et le Zimbabwe 58,7% (CNUCED, 2013)

En 2011, la SADC compte plus de 270 millions d`habitants et un PIB total de 662.664 millions de USD. Le PIB de l`Afrique du Sud représente 63,7%du total de la SADC, contre 1,4% pour Madagascar. Le PIB par tête au sein de la SADC est d`environ 2.446USD et celui de Madagascar est estimé à 468USD. L'Angola et la RDC représentent respectivement 15% et 2,3% du PIB total de la sous-région (S. ANDRIAMBELOSOA et A. RASOLOFO, 2013).

Il ressort cependant, des travaux récents que les épisodes de libéralisation commerciale sont généralement suivis, d'accélérations marquées de la croissance. Wacziarg et Welsh(2009), par exemple, montrent que la croissance est, en moyenne, supérieure de 1.5 % après une réforme commerciale à ce qu'elle était avant. Le taux d'investissement réagit particulièrement à la libéralisation commerciale, avec un accroissement compris entre 1.5% et 2.5%.1 (Wacziarg, Romain, and K. H. Welch, 2008)

Néanmoins, Au cours de la période 2000-02, le PIB de la SADC a crû au rythme de 2,6 %, en moyenne, ce qui, compte tenu du taux de croissance démographique moyen de 2,5 % enregistré par la sous-région, s'est traduit par une amélioration très modeste du niveau de vie. Une amélioration très légère est intervenue en 2003, le taux de croissance de la sous-région étant passé à 3,3 %.En dépit de celle-ci, au cours de cette année, la sous-région de la SADC a connu le

1Wacziarg, Romain, and K. H. Welch (2008), «Trade Liberalization and Growth: New Evidence» World Bank

Economic Review 22, 187-231

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taux de croissance économique le plus faible par rapport aux autres sous-régions du continent. À titre d'exemple, la sous-région de l'Union du Maghreb arabe (UMA) a enregistré un taux de croissance annuel de 5,6 %, tandis que celle de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale(CEMAC) a réalisé un taux de croissance de 4,6 %.(BAD, 2004)

La forte mobilisations des économies mondiales dans une approche de mondialisation et de régionalisation, les performances comparatives liées à l'ouverture commerciale et à l'attractivité des IDE dans la région sous examen, les faibles performances enregistrées dans la région et dans certains pays de la SADC en terme du taux de croissance des économies, alimentent une séries de préoccupations dont la principale que se propose cette étude est celle de savoir si l'intégration économique régionale conduit-elle à une croissance dynamique au sein de la SADC ?

De manière spécifique, les préoccupations suivantes s'avèrent

pertinentes :

? Quel est l'impact de l'ouverture commerciale sur les économies de la sous-région ?

? De quelle manière les IDE peuvent influer sur la croissance économique au sein de la SADC

2. Hypothèses

Eu égard aux questions sus mentionnées, nous émettons l'hypothèse selon laquelle, l'intégration économique régionale conduirait à une croissance dynamique au sein des pays membres de la région. De façon plus spécifique,

L'ouverture commerciale serait un facteur déterminant du développement des économies sous développées. Les pays qui s'engage dans le libre-échange, y tirent un réel avantage comparatif, ce qui impacterait sur la croissance économique de leurs économies.

Les IDE seraient un vecteur déterminant de la promotion des économies de la sous-région. Leur attractivité au sein de la région, et leur affectation dans des secteurs productifs serait un facteur déterminant pour impacter sur la croissance économique et ainsi promouvoir les investissements locaux.

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3. Objectifs de l'étude

En analysant le taux de croissance économique des économies de la sous-région et en le comparant aux performances enregistrées dans les autres régions, la présente étude se propose de cerner les effets de l'intégration économique sur la croissance dynamique de la sous-région.

La présente étude se fixe comme objectifs spécifiques de :

i' Déterminer l'impact de l'ouverture commerciale sur la croissance économique des pays de la SADC,

i' Relever les voies par lesquelles les IDE exercent un effet d'entrainement sur la croissance économique dans la sous-région.

4. Méthodologie

4.1. Méthode

L'analyse des variables capables de promouvoir ou de freiner la croissance économique d'un groupe de pays pose un problème de choix de la méthodologie, dans la mesure où la croissance peut être endogène à certaines variables et exogènes aux autres. La non prise en compte de cette hétérogénéité peut conduire à des résultats erronés.

Pour mieux saisir l'effet de certaines variables et/ou de l'intégration régionale sur la croissance dynamique dans certains pays de la sous-région de la SADC et de faire ressortir les différences entre les pays, l'approche par les modèles de données de panel permet d'obtenir de meilleurs résultats. Ces modèles de données de panel présentent plusieurs avantages. La double dimension des données (individuelle et temporelle) permet de rendre compte simultanément de la dynamique des comportements et de leur éventuelle hétérogénéité, ce qui constitue un avantage par rapport aux autres types de données que sont les séries temporelles et les coupes transversales. A ces avantages viennent s'ajouter d'autres liés au nombre très élevé des données et leur variabilité (Sevestre, 2002).

La spécification des différentes équations de ce modèle et son adaptation à l'étude seront plus développé dans le chapitre dédié à l'approche méthodologique.

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4.2. Données (sources) et échantillons

La présente étude porte sur les pays de la sous-région de la SADC ; pour ce faire nous avons fait recours aux données issues d'une Base des données de la Banque mondiale et de la CNUCED pour une analyse théorique approfondie (figures et tableaux liés aux échanges intra zone). Le problème lié à la

disponibilité de certaines données pour certains pays de la sous-région a fait que notre étude ne se limite qu'à 10 pays membres de la SADC.

5. Intérêt de l'étude

Ce travail revêt un intérêt scientifique important tant sur le plan théorique, méthodologique que interprétatif ; car outre les résultats attendus, il permet à travers l'analyse de relever les effets d'une intégration économique régionale sur les économies de la sous-région.

Le modèle utilisé permettra, sur bases des dimensions temporelles et individuelles prises en compte, aux décideurs politiques des différents pays membres de bien saisir les effets de cette intégration sur leurs économies et ainsi identifier les facteurs de différentiation du développement de ces économies en comparaison aux autres pays de la sous-région.

6. Délimitation spatio-temporelle

La présente étude porte sur les pays de la sous-région de la SADC. Les contraintes liées à la disponibilité des données font que le travail considère un échantillon de 10 pays membres de la sous-région, notée SADC-10.

Cette étude s'étale sur une période de 24 ans allant de 1990 à 2013.

7. Plan d'étude (canevas)

Hormis l'introduction et la conclusion, la présente étude s'articule sur quatre grandes parties ; la première traite de l'approche théorique de l'intégration économique : Analyse théorique et empirique, la deuxième traite de l'IER et la croissance économique : contexte, la troisième s'articule sur l'approche méthodologique et la dernière partie présente les résultats de l'étude.

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CHAPITRE PREMIER : APPROCHE THEORIQUE DE L'INTEGRATION ECONOMIQUE EN AFRIQUE : REVUE DE LA LITTERATURE.

Introduction

Au-delà de la croissance rapide du commerce international, et alors même que le monde tente d'organiser les échanges sur une base multilatérale à travers les négociations successives de l'Organisation Mondiale du Commerce [OMC], on observe de plus en plus une activité débordante sur le front des ententes commerciales bilatérales et régionales. Et, comme le rappelle l'OMC, les accords commerciaux régionaux [ACR], qu'ils soient intra-régionaux ou interrégionaux, sont devenus aujourd'hui une caractéristique essentielle de l'économie mondiale.

Depuis la fin des années1980, le système international est modelé par des dynamiques d'intégration régionale actives sur tous les continents. Il s'agit du regain de régionalisme le plus important depuis la Seconde Guerre mondiale puisque le nombre d'accords d'intégration régionale conclus depuis la fin des années1980 dépasse de loin celui enregistré pendant les vagues de régionalisation des années 60-70. Ainsi, outre l'Europe, il n'est pas aujourd'hui une région du monde qui ne se trouve prise dans un ou plusieurs processus d'intégration. Rappelons les principaux:

i' Accord de libre-échange nord-américain(ALENA) en Amérique du Nord ; i' Marché Commun du Sud(Mercosur), Groupe andinet Système d'intégration Centraméricain(SICA) en Amérique latine;

i' Association des Nations d'Asie du Sud-est (ASEAN), Association pour

i' La Coopération régionale en Asie du Sud(SAARC) et Forum de coopération économique de l'Asie-Pacifique(APEC) en Asie et dans le Pacifique;

i' Union Économique et Monétaire ouest-africaine(UEMOA), Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (OEMAC), Communauté de Développement de l'Afrique australe(SADC) et Marché Commun de l'Afrique australe et orientale en Afrique;

i' Union du Maghreb Arabe(UMA) et Conseil de coopération du Golfe (CCG) dans le monde arabe...

Toutefois, cette perspective de structuration régionale du monde reste pour l'heure purement hypothétique et éminemment problématique. En premier lieu, parler de régionalisation du monde suppose que toutes les dynamiques régionales soient portées par des logiques comparables. Or est-ce le cas? On peut certes s'accorder autour d'une définition abstraite de l'intégration

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régionale comme étant le regroupement, plus ou moins formalisé au plan institutionnel , de plusieurs États appartenant à une aire géographique délimitée, à des fins de coopération économique et/ou politique à long terme. Mais en réalité, on le sait, la notion d'intégration régionale peut recouvrir des réalités fort différentes. Le nombre des États concernés, le caractère plus ou moins ambitieux de l'intégration, la vocation prioritairement commerciale ou au contraire politique du projet, le degré accepté d'institutionnalisation et de transferts de souveraineté sont autant de facteurs qui induisent une multiplicité de formes d'intégration régionale qu'il convient de différencier.

En second lieu, la perspective d'une régionalisation effective de l'espace international est subordonnée à la condition que les processus régionaux actuels s'avèrent davantage producteurs d'effets intégrateurs que la majorité des expériences institutionnelles tentées hors d'Europe depuis les années 1950.

Au niveau subcontinental, on pourrait également recenser une quantité d'institutions régionales qui se sont révélées à l'usage totalement paralysées par l'absence de cohésion politique et/ ou de convergence économique. L'Afrique est en particulier un cimetière d'organisations régionales dissoutes, tombées en désuétude ou remplacées4

Un autre type de questionnement nécessaire pour évaluer la portée des processus d'intégration régionale concerne le degré d'intégration économique. La question est complexe. En effet, cette condition paraît indispensable pour donner corps à des structures d'intégration régionale qui toutes s'appuient, à un degré ou à un autre, sur un projet d'intensification des flux économiques entre les États membres (assouplissement du régime des échanges et des codes d'investissements étrangers, zone de libre-échange, éventuellement union douanière, liberté de circulation des capitaux, etc.). Si les instruments juridiques destinés à promouvoir l'intégration économique ne coïncident pas avec une intégration économique réelle, il est évident que la structure d'intégration régionale apparaîtra comme une coquille vide. Il n'est certes pas absolument nécessaire qu'une intégration économique forte préexiste aux traités, mais il paraît indispensable en, revanche qu'elle se développe sous leurs effets, comme l'a illustré depuis le Traité de Rome le scénario européen (les effets combinés de l'union douanière et des élargissements successifs ayant porté la part des échanges intra-communautaires de 36% en1957 à plus de 60% aujourd'hui).

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Le présent chapitre s'articule sur deux sections abordant respectivement la revue théorique et empirique de l'approche de l'intégration économique régionale en Afrique.

1.1. REVUE DE LA LITTERATURE THEORIQUE

1.1.1. Elucidation des quelques concepts : notions ? Intégration régionale2

La régionalisation, dans les économies en développement, se caractérise par une intensification des mouvements d'échanges avec la suppression des obstacles internes (zone de libre-échange), un tarif extérieur commun (union douanière) et une mobilité des facteurs (marché commun). Elle se caractérise par une coordination des politiques économiques ou sociales (union économique), par des projets de coopération mis en place par des acteurs (coopération régionale ou fonctionnelle), par des interdépendances entre les économies conduisant à des convergences économiques (intégration des marchés et coopération institutionnelle), par la mise en place de règles ou de transferts de souveraineté munis de structures institutionnelles (intégration institutionnelle ou régionalisme fédérateur), par des relations internationalisées au sein des réseaux ou des firmes (intégration productive ou réticulaire)et par des effets d'agglomération et infrastructures interconnectantes au sein de territoires transnationaux.

L'intégration régionale a plusieurs dimensions, (i) commerciale, financière, monétaire, économique par les convergences de la croissance, (ii) sectorielle, institutionnelle par les règles et les normes et (iii) politique et culturelle.

Les différentes conceptions de l'intégration régionale.

Dans la littérature économique, il existe une classification des intégrations inspirée de B. Balassa (1961). L'auteur prône l'approche libérale et définit plusieurs étapes d'intégration dans lesquelles l'Etat intervient en tant que coordinateur. Même si les mécanismes de l'intégration ne peuvent créer à eux seuls le développement économique, B. Balassa propose une intégration évolutive

2 l'intégration régionale peut-être défini comme étant le regroupement, plus ou moins formalisé au plan institutionnel , de plusieurs États appartenant à une aire géographique délimitée, à des fins de coopération économique et/ou politique à long terme.

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qui commence par une ouverture commerciale et se prolonge vers une intégration complète.

1' Zone d'échanges préférentiels. Il s'agit d'un mécanisme au sein duquel les droits prélevés par les membres sur les importations de biens produits par les autres membres sont moins élevés que ceux qui s'appliquent aux importations de biens produits par des pays non membres. Les membres fixent les droits sur les importations provenant des non membres.

1' Zone de libre-échange. Elle représente une zone d'échanges préférentiels sans droits de douane sur les importations provenant des autres membres. Comme dans le cas des zones d'échanges préférentiels, les membres peuvent fixer les droits applicables aux importations provenant des non membres.

1' Union douanière renvoie à une zone de libre-échange au sein de laquelle les membres imposent des droits communs aux non membres. Les membres peuvent également céder leur souveraineté à une administration douanière unique.

1' Marché commun, est un aboutissement d'une union douanière qui autorise la libre circulation des facteurs de production (tels que le capital et le travail) à travers les frontières nationales au sein de la communauté.

1' Union économique, (et monétaire) peut se définir comme un marché commun avec le renforcement et l'harmonisation des politiques monétaires et budgétaires, y compris une monnaie commune. A ce stade d'intégration parfaitement coordonnée, l'union peut surmonter certains effets d'entraînement macro-économiques régionaux, peut conduire à une certaine stabilisation économique, et peut promouvoir la cohésion et la convergence entre les pays partenaires. Cette phase de l'intégration incite fortement sur la réalisation d'une monnaie unique (optimum de premier rang) ou de la parité de change fixe (optimum de second rang) pour l'élimination des certains coûts liés à l'interaction régionale.

1' Union politique c'est, pour certains auteurs, le stade ultime de l'intégration dans lequel les membres deviennent une seule nation. Les gouvernements nationaux cèdent leur souveraineté en matière de politiques économiques et sociales à une autorité supranationale, et mettent en place des institutions, des processus judiciaires et législatifs communs - y compris un parlement commun.

Pour l'Afrique, le régionalisme a d'abord été une conception volontariste, « visant à une déconnexion vis-à-vis du marché mondial » (P. Hugon, 2002, p.18), avant qu'une prise de conscience ne motive à laisser place à une conception libérale de l'intégration par le marché. Malgré l'étroitesse de leur

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marché et les limites structurelles, les économies africaines sont de plus en plus réformées et ouvertes, ce qui les incite davantage à renouveler leur intérêt pour la coopération régionale. Ce regain semble également motivé par la récente littérature économique sur le sujet.

Selon la conception libérale, l'intégration commerciale est assimilée à la libéralisation des échanges et des facteurs de production ; elle est analysée au regard de l'intégration mondiale. La théorie statique met en relief les créations et détours de trafic et l'optimum de second rang. La théorie dynamique met en relief la concurrence, les économies d'échelle et les changements de termes de l'échange. Intégrer, c'est réduire les distorsions des politiques nationales et déplacer les frontières nationales en se rapprochant du marché international.

Selon une conception volontariste, l'intégration régionale est un processus de déconnexion visant à protéger les économies de la mondialisation. Elle suppose une protection, des politiques d'aménagement du territoire, la construction d'un système productif plus ou moins déconnectée du système de prix mondiaux.

? Intégration économique

L'intégration économique est définie comme étant l'élimination des frontières économiques entre deux ou plusieurs économies (Jacques Pelkmans). Une frontière économique représente une démarcation -souvent les frontières géographiques d'un État,- qui limite la circulation des biens, de la main d'oeuvre et des capitaux. L'intégration économique implique le retrait des obstacles aux activités économiques transfrontalières qui concernent le commerce, le mouvement de la main d'oeuvre, des services et la circulation des capitaux3.

L'intégration économique régionale est un processus multidimensionnel qui conduit à des interdépendances entre des espaces économiques nationaux. Celles-ci sont repérables au niveau des flux de marchandises, des flux de capitaux et des relations d'information ; des convergences entre des économies que l'on peut évaluer en termes d'indicateurs de convergences commerciaux et financiers ; des projets conjoints (coopération fonctionnelle et thématique) ; des coordinations, des harmonisations voire des

3 Commission de l'Union africaine, Etat de l'intégration en Afrique, Juillet 2011, p15

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unifications de politiques économiques se traduisant par des transferts de souveraineté.4

L'objectif ultime de l'intégration économique est d'augmenter les `échanges commerciaux à travers le monde. Il y a beaucoup d'autres avantages qui vont avec ce concept. Certains de ces avantages sont les suivants :

Création d'opportunités commerciales.

Tous les pays qui suivent l'intégration économique peuvent choisir entre un énorme éventail de biens et de services. L'introduction de l'intégration économique permet d'obtenir les biens et services à bon marché. Ceci parce que la suppression des barrières au commerce réduit ou supprime entièrement les tarifs. La réduction des taxes et des prix permet d'économiser de l'argent que les pays peuvent utiliser pour se procurer d'autres produits et services. Les États membres disposent ainsi (a) d'une vaste sélection de biens et services qui n'étaient pas disponibles antérieurement ;(b) peuvent acquérir des biens et services qu'ils paient moins cher après la réduction ou la suppression des tarifs ; c) encourager l'augmentation des échanges commerciaux entre les pays membres car l'argent économisé sur l'achat des marchandises à bon marché peut être utilisé pour acquérir de nouveaux produits et services.

Opportunités d'emploi.

Les différentes options disponibles dans l'intégration économique aident à libéraliser et encourager les échanges commerciaux. Ceci conduit à l'expansion du marché grâce à laquelle des montants importants de capitaux sont investis dans l'économie du pays. Ceci crée des opportunités d'emplois pour les personnes à travers le monde. Les travailleurs se déplacent ainsi d'un pays à l'autre à la recherche d'emplois et de meilleurs salaires. A mesure que l'intégration économique encourage la libéralisation du commerce et l'expansion du marché, les investissements accrus dans le pays et une plus grande diffusion de la technologie, elle crée encore plus d'opportunités d'emplois pour les personnes qui se déplacent d'un pays à l'autre pour trouver du travail et gagner plus d'argent. Par exemple, les industries qui utilisent la main d'oeuvre non qualifiée ont tendance à de placer leurs unités de production dans les pays où la main d'oeuvre coûte moins cher, dans le cadre d'une coopération régionale.

Avantageux pour les marchés financiers.

L'intégration économique est extrêmement bénéfique pour les marchés financiers, car elle facilite aux sociétés l'emprunt de capitaux à un taux d'intérêt concessionnel. Ceci parce que les liquidités des marchés de capitaux

4 Cered/FORUM et le Cernea, Analyse comparative des processus d'intégration économique régionale, Direction Générale de la Coopération Internationale et du Développement, Université Paris X-Nanterre, p13.

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élargis augmentent et la diversification qui en résulte réduit les risques qui accompagnent les investissements intensifs.

Elle augmente les investissements étrangers directs.

L'intégration économique favorise l'accroissement de l'argent des investissements étrangers directs (IED). Une fois que les sociétés se lancent dans les IED, à travers de nouvelles opérations, la fusion, la prise de contrôle ou l'acquisition, elles deviennent des entreprises internationales. Les pays qui ont des économies plus importantes ou qui sont géographiquement proches des économies importantes dans une région donnée peuvent s'attendre à un accroissement des IED en rejoignant le processus d'intégration que les pays qui ont une petite économie ou qui sont situés à la périphérie. Mais dans l'ensemble, tous les pays des sept regroupements économiques ont bénéficié d'IED additionnels, à travers la régionalisation.

Intégration politique.

Les pays qui s'engagent dans l'intégration économique forment un regroupement et acquièrent une influence politique plus importante que celle d'un pays individuel. L'intégration est une stratégie essentielle pour la solution des problèmes d'instabilité politique et de conflits entre les personnes, qui peuvent affecter une région. Elle constitue également un outil efficace pour faire face aux défis socio-économiques qui accompagnent la mondialisation.

Favorable à une réelle convergence économique.

L'intégration régionale peut être favorable à une réelle convergence économique entre les pays membres à travers l'ouverture des marchés à la concurrence étrangère, résultant du démantèlement des barrières bureaucratiques et stratégiques à l'entrée et du retrait des contraintes à la libre circulation des capitaux, de la main d'oeuvre et d'autres ressources.

Elle brise les monopoles locaux existants.

La libéralisation du commerce et l'accroissement de la mobilité des facteurs de production entre les pays membres contribuent à la suppression des monopoles locaux existants et font évoluer les structures jusque-là imparfaites de la concurrence vers un idéal de la concurrence parfaite. Les marchés plus compétitifs font gagner en efficacité en termes d'amélioration de l'allocation des ressources et d'abaissement des coûts de production, et de productivité accrue et diversifiée.

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? Croissance économique

La croissance économique peut être définie comme l'évolution à moyen et long terme du produit total et surtout du produit par tête dans une économie donnée.

La croissance économique est le plus souvent définie comme l'accroissement durable de la richesse produite sur un territoire (national ou mondial), c'est-à-dire comme l'accroissement de la production globale d'une économie. Cette augmentation est un phénomène quantitatif, qui peut être mesurée en volume ou en valeur par des agrégats tels que l'augmentation du PIB (produit intérieur brut) ou du PNB (produit national brut). Cette croissance quantitative se traduit notamment pour les ménages par l'augmentation du niveau de vie, suite à l'évolution du rapport entre l'évolution des prix et l'évolution des revenus.

La croissance économique n'est pas un fait naturel; c'est au contraire un évènement historique exceptionnel, dont le début est récent : le dix-huitième siècle pour la Grande- Bretagne; le dix-neuvième pour quelques autres pays occidentaux: la France, l'Allemagne, les États-Unis, l'Italie; le vingtième siècle pour beaucoup d'autres, mais pas tous5.

1.1.2. Etat de lieux de l'intégration économique régionale en Afrique

Dans une logique d'accroissement des flux commerciaux, la coopération économique régionale est présentée depuis les années 1960 comme la solution aux problèmes de développement dont souffrent les pays pauvres et singulièrement ceux de l'Afrique Subsaharienne (ASS). Elle recouvre plusieurs formes allant de simples coopérations sectorielles aux transferts de souveraineté (Hugon, 2001). C'est ainsi que l'acte constitutif de l'Union Africaine a fixé comme objectif ultime à cette organisation l'intégration économique et politique du Continent. Il réaffirme la stratégie de mise en place de la Communauté Economique Africaine par convergence progressive des espaces et schémas d'intégration des Communautés Economiques Régionales -CERs, avec pour finalité de « bâtir une Afrique intégrée, prospère, en paix, et constituant une force dynamique sur la scène mondiale». En dépit des progrès enregistrés au cours des deux dernières décennies par certaines CERs, et dans divers domaines de coopération, le rythme de mise en oeuvre des objectifs est jugé globalement lent, eu égard aux nombreux défis de

5 De Bornier J.M., « Hayek, philosophe de l'économie ? » in Economies et Sociétés FE, n°45, décembre 2011, pp.13-25.

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développement du continent et aux mutations de l'environnement économique international.

L'intégration peut prendre plusieurs formes. Autrefois considérées comme successives et complémentaires (Marshall, 1966), ces formes cristallisent aujourd'hui des processus contradictoires entre autre l'intégration par les mouvements de capitaux qui cherche à promouvoir une uniformité des règles de gestion tant au niveau des firmes qu'au niveau des Etats. L'intégration par la production qui exige la disponibilité de ressources et de conséquences spécifiques que seuls peuvent livrer des territoires différenciés par leurs systèmes de formation et d'innovation. L'intégration monétaire qui implique l'utilisation d'une monnaie unique entre divers Etats d'un bloc dans le but d'optimiser les échanges internes dans la zone c'est le cas des pays de la CEMAC. L'intégration par les règles d'harmonisation et la règle du protectionnisme minimum et enfin l'intégration par le marché qui est l'abolition des barrières nationales dans les transactions entre les Etats membres d'un bloc, afin que les facteurs de production circulent librement au sein de la zone.

La théorie standard du commerce international souligne les gains statiques procurés par une meilleure spécialisation de chaque pays participant à l'échange qui voit son revenu national s'accroître (modèle Hecksher-Ohlin à 2 pays, 2 facteurs, 2 biens par exemple). Dans le meilleur des cas, l'effet statique est cependant modeste. De plus, dans le cas d'un grand pays qui influe sur la détermination des prix au niveau mondial, la libéralisation unilatérale peut avoir un impact négatif (Verdier, 2004).

Dans le cadre des nouvelles théories du commerce international, l'existence d'externalités implique que le commerce international ne profite pas nécessairement à tous les pays participant à l'échange. En présence de rendements croissants, un pays plus efficient peut en effet ne pas pouvoir entrer sur le marché d'un produit du fait de la présence d'un second pays qui dispose d'une rente de situation sur ce produit (Krugman et Obstfeld, 1995).

Les théories de la croissance endogène (Romer, 1986, Grossman et Helpman, 1991) ont mis en évidence l'existence de gains dynamiques (avec un impact sur la croissance du revenu et non plus seulement sur son niveau), liés en particulier aux économies d'échelle (hypothèse de rendements croissants) et à la diffusion du progrès technique favorisée par le commerce (pour un Survey sur ce thème, voir Fontagné et Guérin, 1997). Cependant, ces gains ne sont pas garantis et des modèles inspirés de ces nouvelles théories montrent que l'ouverture peut pousser les pays concernés vers une spécialisation dans des secteurs peu

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dynamiques avec au total un impact négatif sur la croissance (Rodriguez et Rodrik, 2000). L'exemple des PED spécialisés dans l'exportation de matières premières dont la demande est peu porteuse montre que ces modèles sont bien adaptés à l'expérience de nombreux pays, sachant que la théorie de la baisse tendancielle des termes de l'échange pour les produits primaires en vogue dans l'après-guerre (Prebish, 1950) allait également dans le sens d'une moindre croissance pour les pays exportateurs de ces produits.

En effet, un mécanisme d'intégration régionale est un accord préférentiel entre un groupe de pays, visant à réduire les obstacles aux transactions économiques et non économiques entre ces pays. Ce mécanisme peut revêtir des formes aussi diverses allant d'une simple zone d'échange préférentiel en passant par la zone de libre-échange, l'union douanière, le marché commun jusqu'à l'union économique et même politique, chaque étape progressive se caractérisant par l'incorporation des mécanismes plus ambitieux comme indiqué au tableau 1 ci-après.

Tableau 1. Arrangements institutionnels en matière d'intégration économique

Type

d'arrangements

baisse de

tarifs

entre
membres

libre
échange

entre
membres

politique
commerciale
commune

mobilité
des
facteurs

politiques fiscales et monétaires communes

un seul

gouvernement

zone d'échange
préférentiel

x

 
 
 
 
 

zone de libre
échange

x

x

 
 
 
 

union douanière

x

x

x

 
 
 

marché commun

x

x

x

x

 
 

Union

économique

x

x

x

x

x

 

union politique

x

x

x

x

x

X

La question centrale qui intéresse les économistes est celle de l'impact effectif de l'intégration régionale sur le bien-être, sur la modification de la structure tant de consommation que de production des pays membres ainsi que sur les flux d'investissements directs entre ces pays eux-mêmes et en provenance de l'étranger. Les accords régionaux de commerce sont une forme particulière de libéralisme commercial comportant un aspect discriminatoire. La constitution d'une union douanière, par exemple, peut avoir des effets de création et de détournement de commerce dans les pays membres. Etant donné que les firmes faisant partie d'un processus d'intégration pourront avoir accès à un marché plus vaste, une analyse

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complète de l'intégration se doit également de considérer l'impact de celle-ci sur le degré de concurrence, les marges et les prix pratiqués ainsi que sur les gains dynamiques sous forme d'une innovation accrue de la part des firmes ainsi mises en concurrence6

Évaluant le mouvement d'intégration économique en Afrique7, la Commission Économique pour l'Afrique soutient que l'intégration et la coopération régionale peuvent, en effet, aider les pays africains à remédier à la taille réduite des marchés nationaux, stimuler la concurrence entre pays membres, mobiliser davantage des ressources d'investissement, favoriser le partage de connaissances et la mise en commun de certaines ressources (par exemple les cours d'eau), promouvoir la paix et la sécurité, accroître la capacité collective de négociation et la visibilité dans les arènes internationales. En dépit de différences en matière de dotations en ressources, les pays africains pourraient exploiter utilement leurs avantages comparatifs, joindre leurs compétences et concevoir des solutions communes à l'allocation des ressources.

L'Afrique compte à ce jour 14 Communautés Économiques Régionales distinctes, avec 3 à 4 CER en moyenne dans chacune des cinq régions naturelles du continent : le Centre, l'Est, le Nord, l'Ouest et le Sud, comme l'indique le tableau 2 ci-après. Il est à noter en particulier que le Marché commun de l'Afrique orientale et australe - le COMESA - est à cheval entre trois régions : l'Afrique australe, l'Afrique de l'Est et l'Afrique du Nord. Paradoxalement, plusieurs pays africains appartiennent à la fois à une multitude de groupements économiques sous-régionaux, un phénomène qui est connu sous l'appellation de « the spaghetti bowl ».

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6 MUCCHIELLI, J.-L., MAYER, T., Économie internationale, Paris, Dalloz, 2005, p. 407-421.

7 Economic Commission for Africa, Assessing Regional Integration in Africa, Addis Ababa, 2004.

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Tableau 2. Les Communautés Économiques Régionales en Afrique

Régions

Communautés Économiques Régionales

Afrique de l'Ouest

Communauté pour le développement économique de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO/ECOWAS)

 

Union économique et monétaire ouest-africaine(UEMOA)

 

Union de la Rivière Mano (URM/MRU)

 

Communautés des États Sahélo-Sahariens (CEN-SAD)

Afrique Centrale

Communauté Économique des États de l'Afrique Centrale (CEEAC/ECCAS)

 

Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC)

 

Communauté Économique des Pays des Grands Lacs (CEPGL)

Afrique Australe

Communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC)

 

Union Douanière pour l'Afrique Australe (SACU)

 

Commission de l'Océan Indien (IOC)

 

Marché Commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA)

Afrique Orientale

Communauté d'Afrique de l'Est (EAC)

 

Autorité intergouvernementale pour le développement (AIGD/IGAD)

Afrique du Nord

Union du Maghreb arabe (UMA)

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Figure 1. Groupement d'intégration régionale en Afrique et appartenance à des entités multiples.

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Une autre caractéristique de l'intégration économique régionale en Afrique est l'appartenance d'un pays à deux ou plusieurs organisations sous-régionales. Pourquoi un pays tiendrait-il à être membre dans plusieurs organisations sous-régionales ? Les raisons les plus immédiates et susceptibles d'expliquer l'adhésion à une communauté donnée sont:

? La proximité géographique,

? L'interdépendance économique,

? Une culture ou une langue commune,

? Des relations de coopération historiques et

? Le partage des ressources communes.

À cela, peuvent s'ajouter des raisons politiques et sécuritaires. Plus subtilement, ce serait aussi une question de positionnement stratégique. Des pays se livreraient ainsi à une certaine « géométrie variable » en fonction de circonstances du moment. Autrement dit, appartenir à plusieurs CER donne la possibilité d'une part de maximiser le bénéfice découlant du dynamisme de certains groupements et, d'autre part, de se désengager éventuellement des organisations les moins performantes. D'après une enquête de la Commission Économique pour l'Afrique8, les raisons invoquées par les pays pour rejoindre les CER sont par ordre d'importance : politiques et stratégiques (50 %), économiques (35 %), géographiques et historiques (10 %) ainsi que culturels (5 %).

L'appartenance à plusieurs CER n'est pas sans inconvénients en termes d'efforts et d'argent. Les pays membres se prêtent malgré eux à un nombre croissant d'obligations : paiement des cotisations, participation aux réunions incessantes à divers niveaux, adoption et ratification des protocoles d'accords, etc. En outre, les pays concernés s'exposent à la duplication, au chevauchement et à l'incohérence des programmes sous régionaux ; ce qui est de nature à diminuer l'efficacité de ces programmes ou à ralentir le processus même d'intégration économique.

La SADC et le COMESA figurent parmi les CER les plus performantes en Afrique, comme déjà indiqué plus haut. Au sein de la SADC, l'Afrique du Sud s'est arrogé 64 % des exportations intracommunautaires, en 2000-2007. Pour ce qui est du COMESA, 81 % des exportations proviennent des pays suivants : Kenya (29 %), Libye (15 %), Égypte (13 %), Zambie (11 %), Zimbabwe (8 %) et Ouganda (6 %). Au chapitre des importations, l'Afrique du Sud et l'Angola ont réalisé respectivement 69 % et 9 % des importations totales de la SADC.

8 Economic Commission For Africa, Assessing Regional Integration in Africa II. Rationalizing Regional Economic Communities, Addis Abeba, 2006.

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Pour le COMESA, il s'agit de l'Égypte (45 %), de la Libye (12 %) et du Kenya (9 %). Certains auteurs considèrent que le processus d'intégration régionale risque d'être fragilisé si les pays membres n'ont pas le même niveau de développement économique. Par exemple, au sein de la SADEC, il y a d'énormes disparités : «D'un côté le Mozambique, le Malawi et la Tanzanie font partie des sept pays les plus pauvres du monde; de l'autre, l'Île Maurice et l'Afrique du Sud sont en passe d'entrer dans la catégorie des pays industriels. Seule l'Afrique du Sud dispose d'un marché intérieur suffisamment grand, et au pouvoir d'achat suffisamment élevé, pour que les investissements directs dans les secteurs des biens de consommation et des biens d'investissement y soient jugés rentables.»9

La réussite du processus d'intégration régionale dépend dans une grande mesure du degré d'harmonisation des politiques économiques des pays membres, notamment en matière de tarifs, de taux d'inflation, de taux de change, de ratios de la dette publique, etc. La réalisation de la stabilité macroéconomique et de la convergence des agrégats macroéconomiques clés est une condition nécessaire pour la création d'une union monétaire. De toutes les CER auxquelles appartient la RDC, il n'y a que la SADC et le COMESA qui envisagent explicitement de mettre en circulation à terme une monnaie unique à l'usage de leurs États pays. De ce fait, elles ont édicté une série de critères de convergence macroéconomique devant être remplis préalablement à la création de leurs zones monétaires respectives. Par contre, au sein de la CEEAC, hormis la République Démocratique du Congo et Sao-Tomé et Principe, les autres pays membres font partie déjà de la Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC). Néanmoins, ils sont tous soumis au respect des critères de convergence macroéconomique applicables dans le cadre du Programme de Coopération Monétaire en Afrique (PCMA).

Cette large incertitude théorique confère une importance particulière aux travaux empiriques sur le lien ouverture-croissance, sachant qu'il est toutefois difficile de mettre en évidence empiriquement les gains de l'ouverture en termes de croissance pour les PED.

9 François Kabuya Kalala et Tshiunza Mbiye, Communautés Économiques Régionales : Quelle Stratégie D'intégration En RDC ? , Kinshasa, mai 2010, dans L'Afrique des Grands Lacs. Annuaire 2009-2010, p337

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1.2. REVUE DE LITTERATURE EMPIRIQUE

De nombreux ouvrages s'attachent en outre à quantifier l'augmentation du commerce africain pouvant être attribuée à l'intégration régionale (à supposer qu'il y ait eu une augmentation). Les chercheurs ont notamment essayé d'infirmer ou de confirmer l'idée selon laquelle l'Afrique fait « trop peu » de commerce et qu'elle s'intéresse surtout au commerce intra régional plutôt qu'au commerce global. Foroutan et Pritchett (1993) indiquent que les échanges commerciaux entre pays africains ne sont pas inférieurs aux attentes. La part de l'Afrique sub-saharienne (ASS) dans le commerce intra régional est de 8,1% en moyenne, alors que le modèle de gravité prévoit une moyenne légèrement inférieure (7,5%). Coe et Hoffmaister (1998) estiment que, dans les années 1990, le commerce bilatéral entre les pays de l'ASS et les pays industriels n'était pas anormalement faible. Rodrik (1998) indique de son côté que les ratios de commerce/PIB des pays de l'ASS sont comparables à ceux des pays similaires en termes de taille et de PIB, et que la marginalisation de l'Afrique est due principalement à la faible croissance de ses revenus.

D'autres ouvrages considèrent que les pays ayant des structures de production similaires ne peuvent pas bénéficier d'une intégration régionale. La raison principale serait que ces intégrations ont pour principal objectif de développer le commerce au sein de la région. En revanche, il n'y pas de raison de s'inquiéter lorsque l'objectif est de promouvoir une forme de commerce favorable au développement. Le manque de compétitivité étant le principal obstacle au commerce, régional ou autre, toute intégration régionale permettant une augmentation de l'efficacité et de la richesse économique aurait un impact positif.

Désiré AVOM et Mouhamed MBOUANDI NJIKAM dans une analyse portant sur L'intégration par le Marché cas des Pays de la CEEAC, sur base du modèle de gravité, avaient pour deux objectifs : estimer les flux commerciaux intra régionaux entre les dix pays de la CEEAC, puis utiliser ces résultats en simulation pour déterminer les potentiels de commerce de ces pays. L'accent était ici mis sur la suppression des barrières tarifaires et non tarifaires au sein des pays de la zone. Le modèle fut appliqué pour la période 1995-2010 afin de voir l'évolution des échanges intra-CEEAC au cours de ces dernières années. Les estimations du modèle de gravité ont été ensuite utilisées pour le calcul du potentiel commercial intra-communautaire.

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Après analyse, ils sont parvenu aux principaux résultats selon lesquelles, (i) les faits stylisés montrent que les pays de la CEEAC sont extravertis et faiblement intégrés commercialement ; (ii) le faible niveau d'industrialisation et de diversification productive réduisent fortement le potentiel commercial dans la sous-région ; (iii) les foyers de création d'échanges prédominent sur les détournements de trafic entre les États membres particulièrement pour les pays leaders tels que le Cameroun et l'Angola ;(iv) le potentiel de commerce des pays de la CEEAC est de huit fois supérieur au commerce actuel entre ces pays.10

Lambert Opara Opimba11, analysant l'impact de la dynamique de l'intégration régionale sur les pays de la SADC: une analyse théorique et empirique, son étude a fait un examen théorique et empirique approfondi de l'impact de l'intégration économique régionale sur un espace en développement, l'objet fut de vérifier si cette coopération Sud-Sud vérifie un ensemble des effets attendus de la régionalisation, à savoir, la création et la déviation de commerce, l'attractivité des investissements directs étrangers, la croissance endogène régionalisée et la synchronisation de l'évolution des économies intégrées.

A l'issu de ses analyses, il montre que l'intégration économique de la SADC génère des effets de création de commerce qui ne découlent pas forcément des effets de détournement. Malgré sa faible ampleur, la déviation commerciale estimée dépend de la nature des biens et de leurs origines ; la SADC en tant que bloc économique, est un argument crédible en matière d'attractivité des investissements directs étrangers. Malgré les carences politiques, les défaillances au niveau de la législation et de la réglementation et la persistance des poches d'insécurité et des troubles sociaux, la région a fait des efforts pour rendre ses économies attractives. Toute chose égale par ailleurs, ses résultats empiriques ont montré que l'existence de la SADC explique une part des IDE entrants au sein de la région depuis la transformation de l'organisation australe. Le reste est expliqué par les effets spécifiques nationaux. On retient enfin de cette étude que la constitution d'un capital spatial austral semble valider l'hypothèse d'une croissance endogène régionalisée. Autrement dit, la SADC serait un facteur de croissance économique pour les pays membres. Les principaux effets induits par la création du bloc austral ont un impact favorable sur le PIB/tête des pays.

10 Désiré AVOM et Mouhamed Mbouandi Njikam, L'intégration par le Marché cas des Pays de la CEEAC, article, LAREA-FSEG Université de Yaoundé II-Cameroun, p1.

11 Lambert Opara Opimba. L'impact de la dynamique de l'intégration régionale sur les pays de la SADC: une analyse théorique et empirique. Thèse de Doctorat, Economies and finances. Université Montesquieu-Bordeaux IV, 2009. French

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Lewis et al. (2003) utilisent un modèle multi-pays d'équilibre général calculable pour analyser l'impact de la libéralisation du commerce dans la SADC. Ils concluent que l'augmentation des importations en provenance des pays membres est supérieure à la baisse des importations en provenance des pays non membres. Baldwin (2003) a démontré de manière convaincante que les pays où existent peu de restrictions au commerce parviennent à une croissance économique plus rapide que les pays où sont appliquées des politiques plus restrictives. Winter, McCulloch et McKay (2004) ont montré qu'il est possible de réduire la pauvreté grâce à une croissance économique à long terme. Ils soutiennent qu'une croissance économique plus rapide permet d'élever les niveaux de revenu, ce qui, à son tour, permet aux pouvoirs publics de percevoir plus de recettes fiscales pour prendre des mesures distributives. Selon Krugman (2003), l'histoire démontre que les pays pauvres qui ont pu améliorer le niveau de vie de leurs populations y sont parvenus grâce à la mondialisation, du fait qu'ils ont choisi de produire pour le marché mondial plutôt que de chercher à se suffire à eux-mêmes. Grossman et Helpman (1994) montrent que l'intégration à l'économie mondiale peut doper la productivité d'un pays.

Depuis Viner (1950), Meade (1955) et Mundell (1960), les questions d'intégration régionale suscitent un intérêt marqué de la part des économistes. Viner montre ainsi que la mise en place d'une zone de libre échange est susceptible d'augmenter le bien-être des pays qui l'intègrent lorsque la demande d'importation est élastique, lorsque le niveau du droit de douane initial est élevé, et lorsque la différence entre les coûts de production du partenaire et du reste du monde, sont faibles.

Conclusion

L'objectif du présent chapitre était de passer en revue l'approche théorique de l'intégration économique en Afrique. A l'issu de cette analyse, nous avons eu à épingler les différentes considérations théoriques et empiriques de l'IE en Afrique respectivement en terme d'une revue de la littérature théorique et empirique mais aussi l'élucidation de certains concepts ayant trait à notre étude.

Dans ce chapitre, la question centrale est celle de l'impact effectif de l'intégration régionale sur le bien-être, sur la modification de la structure tant de consommation que de production des pays membres ainsi que sur les flux d'investissements directs entre ces pays eux-mêmes et en provenance de l'étranger. Ainsi, l'intégration et la coopération régionale peuvent, en effet, aider les pays africains à remédier à la taille réduite des marchés nationaux,

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stimuler la concurrence entre pays membres, mobiliser davantage des ressources d'investissement, favoriser le partage de connaissances et la mise en commun de certaines ressources (par exemple les cours d'eau), promouvoir la paix et la sécurité, accroître la capacité collective de négociation et la visibilité dans les arènes internationales.

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CHAPITRE DEUXIEME : CONTEXTE DE L'INTEGRATION ECONOMIQUE REGIONALE ET CROISANCE ECONOMIQUE DANS LA SADC

Introduction

L'un des grands défis auxquels les pays africains sont confrontés en ce vingt-et-unième siècle est, à la fois, de réussir à créer des blocs économiques et monétaires pouvant leur permettre de réduire le degré de marginalisation dont ils sont victimes à l'échelle mondiale, et de promouvoir leur développement socio-économique et institutionnel durable. Dans une certaine mesure, ce double objectif peut se rapporter en un seul, si l'on considère qu'une intégration économique bien menée accélère la dynamique de la productivité régionale. Une telle ambition nécessite toutefois des mesures d'engagement fermes et une sérieuse prise de conscience générale qui implique un pragmatisme implacable.

L'expérience de l'Afrique australe en matière de construction régionale se dessine différemment des autres organisations sous-régionales du continent, si l'on tient compte de son histoire, de son organisation intérieure et de son fonctionnement. Elle développe certes les mêmes objectifs que les autres regroupements à savoir, s'intégrer «optimalement» pour mieux renforcer ses efforts de développement socio-économique. Mais, l'une des particularités de la régionalisation australe est qu'elle est impulsée au départ par une volonté politique et stratégique de s'affirmer contre l'hégémonie d'une puissance africaine qui n'est autre que l'Afrique du Sud.

Aujourd'hui, la SADCC devenue la SADC depuis 1992, a évolué tant sur la forme que sur le fond, et s'est considérablement élargie, passant de cinq Etats lors de sa création à quinze Etats à nos jours. Bien qu'elle ait conservé son organisation institutionnelle décentralisée, ses objectifs et ses stratégies ont tout de même changé depuis sa refondation. En effet, l'Afrique du Sud, rentrée dans l'organisation depuis 1994, n'est plus l'ennemi d'hier qu'il fallait combattre politiquement et économiquement, mais le partenaire le plus important de la région. Il va de soi alors que les objectifs comme la lutte antiapartheid et la libération économique vis-à-vis de l'Afrique du Sud soient délaissés pour donner naissance à des nouvelles orientations tournées vers le renforcement de la coopération et de l'intégration régionale, la lutte contre la pauvreté et le développement régional réel.

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De la SADCC12 à la SADC signifie aussi le passage d'une conférence de coordination à une communauté économique qui s'explique par différents facteurs tant externes qu'internes à l'organisation sous-régionale. En effet, sur plan international, les événements de la fin des années 80 (la chute du mur de Berlin synonyme de la fin de la guerre froide) et l'ampleur des mouvements économiques et financiers induits par la mondialisation ont influencé ce changement. Il devenait ainsi primordial pour des Etats de l'Afrique australe de fortifier leur régionalisation pour répondre aux mutations internationales auxquelles on assistait. Sur le plan régional, une reconsidération spatiale en faveur d'une région unifiée s'imposait compte tenu de la démocratisation du système politique sud-africaine et de l'indépendance de la Namibie, symbole de la fin du colonialisme dans la région. Aussi, la révision de l'existence même de la SADCC qui n'était qu'une organisation régionale de facto, sans traité ni base légale (K. Dupreelle, 2001), s'imposait afin de mettre en place un espace favorable aux échanges bilatéraux et multilatéraux, au développement régional des initiatives privées et des compétences, à l'attractivité des capitaux et à la productivité.

Malgré les fortes disparités structurelles au sein de l'organisation australe, la SADC est aujourd'hui perçue comme l'un des avancements crédibles du régionalisme en Afrique. En effet, les réformes institutionnelles et économiques, le développement et la répartition des unités sectorielles, les réalisations des grands projets régionaux la placent sur une trajectoire dynamique et rapide en termes processus d'intégration. L'évaluation des potentiels d'unification régionale australe repose sur la capacité des Etats membres à créer une structure adéquate et viable face à la donne internationale.

C'est pourquoi une organisation régionale reflète avant tout les pays qui la composent. Plus les Etats sont tournés vers des accords de coopération réalistes, plus pragmatique sera la régionalisation pour laquelle ils oeuvrent. La force de la SADC réside dans le fait qu'elle soit conçue par des économies complémentaires et substituables, par des pôles de croissance et développement, et par des différentes ressources tant naturelles qu'humaines.

L'organisation australe n'a pas seulement que des atouts. Comme certaines organisations sous-régionales, son évolution reste marquée par des incertitudes et des rééchelonnements. En effet, le retard pris par des membres pour conditionner leur économie à la concurrence régionale et internationale a

12 Née en 1980, la Conférence pour la Coordination du Développement de l'Afrique australe -

Southern African Development Coordination Conference - doit son existence à un long processus de négociations et de consultations politiques entamé en 1975 entre les différents pays de la région.

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contraint l'organisation à différer la mise en place d'une zone de libre-échange de 2008 à 2015. En plus, l'ouverture des marchés à la concurrence étrangère reste un sujet très délicat dans plusieurs pays de la zone. Les gouvernements craignent en effet une déstabilisation de leurs économies, encore trop fragiles pour pouvoir absorber un déferlement des produits importés. En plus, une libéralisation mal négociée risque d'avoir des conséquences très graves sur le tissu social des pays concernés.

C'est pourquoi, l'intégration économique basée sur la coopération sectorielle (comme c'est le cas de la SADC) trouve toute sa justification dans la mesure où, l'hypothèse d'une véritable intégration économique et commerciale sans entrave nécessite des nouvelles approches. Ceci implique notamment des mesures devant permettre la suppression des barrières et obstacles à la libre circulation des personnes, des biens et des capitaux au sein de la région. Une configuration du type «Union Européenne» exige des mécanismes institutionnels et économiques très sophistiqués que ne peut, à l'heure actuelle, prétendre la SADC. Le processus de régionalisation australe est encore à ses débuts malgré les 27 années cumulées de son existence. Il existe donc des obstacles et des problématiques dont la résolution demande plus de temps. De plus, l'hégémonie de l'économie sud-africaine au sein de cette région donne à l'intégration australe un aspect configuré de polarisation/marginalisation entre un centre (Afrique du Sud) et une périphérie formée par la plupart des autres pays13.

2.1. INTEGRATION ECONOMIQUE REGIONALE DANS LA SADC

Pour les économies en développement, et même pour les économies développées en l'occurrence les pays européens, la construction des blocs régionaux semble s'apparenter à un processus répondant à l'évolution dynamique de la mondialisation. Ceci conduit justement à un débat théorique et contradictoire sur l'essence même de la régionalisation face à la mondialisation. Si, pour certains, le regain du régionalisme est une réponse alternative à l'approfondissement difficile du multilatéralisme à l'échelle universelle (J-M. Siroën, 2004), pour d'autres, la préférence communautaire qui se dégage du régionalisme est vue comme une forme du nouveau protectionnisme inter-blocs (P. Krugman, 1987). Pour d'autres encore, la poursuivre des constructions régionales s'inscrit dans la continuité du processus de la mondialisation et n'entrave en rien son évolution (J. Bhagwati, 1993).

13 Lambert Opara Opimba, Op-cit., p62

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Mais par-dessus tout, la mise en place d'un bloc régional répond aux besoins et aux compétences nationales, aux convictions politiques, aux intérêts économiques et à la forme de coopération que ces pays souhaitent bâtir. En effet, les zones de libre-échange, les unions douanières ou encore les marchés communs ont été les principales formes choisies par les différents Etats de cette région pour encadre leur effort de régionalisation (K. Dupreelle, 2001).

L'Afrique australe recèle d'indéniables facteurs d'intégration. Au nombre de ceux-ci figurent les importantes opportunités d'échanges commerciaux intra-régionaux, l'existence de complémentarités économiques potentielles et la présence de l'Afrique du Sud qui constitue un puissant pôle de croissance. Toutefois, le programme d'intégration sous-régionale se heurte à un certain nombre d'obstacles, au rang desquels figurent le manque de convergence macroéconomique et de stabilité, l'appartenance des pays de la sous-région à plusieurs organisations d'intégration régionale, la précarité de la situation sociale, l'incidence des catastrophes naturelles et l'insécurité alimentaire qui en découle, la stabilité politique et la gouvernance, et la quasi-inexistence d'infrastructures de liaison entre les différents pays et les contraintes institutionnelles internes.

Bien que l'objectif immédiat de la SADC ne soit pas de disposer d'une monnaie commune, la convergence macroéconomique demeure primordiale pour la réalisation de la stabilité macroéconomique, qui est indispensable pour attirer l'investissement étranger et promouvoir l'intégration régionale. Au nombre des paramètres de la convergence macroéconomique proposés par le Comité des gouverneurs des banques centrales de la SADC en vue d'orienter les efforts des États membres vers les réformes et la stabilité qui assurent la cohésion et l'unité d'objectifs figurent le taux d'inflation, la valeur actualisée nette de la dette publique ou des prêts garantis par l'État comme pourcentage du revenu national brut, le déficit du budget public comme pourcentage du PIB et le déficit du compte courant en tant que pourcentage du PIB. La convergence macroéconomique a été plus rapide dans les pays membres de la SACU, ainsi qu'à Maurice, tandis qu'elle a été plus lente dans les autres pays.

Bien que l'inflation accuse un recul dans l'ensemble des pays, la moyenne pour les pays de la SACU, entre 2000 et 2003, était de 8,2 %, contre 46,5 % pour les pays de la SADC non membres de cette organisation et 32,4 % pour l'ensemble de la sous-région. Ces niveaux d'inflation élevés se traduisent souvent par des coûts d'intrants élevés, limitant ainsi la production des denrées d'exportation et les échanges intra-régionaux. De même, les déficits budgétaires sont beaucoup plus faibles dans les pays de la SACU, représentant en moyenne

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1,6 % du PIB pour la période 2000-03 - le Botswana ayant enregistré un excédent budgétaire depuis 2000, bien que celui-ci soit en baisse. Il n'en demeure pas moins encourageant de constater que, même parmi les pays de la SADC non membres de la SACU, le déficit budgétaire, en tant que pourcentage du PIB, a constamment baissé, s'établissant en moyenne à 5,6 % entre 2000 et 2003. Un certain nombre de pays de la sous-région, notamment le Mozambique et la Tanzanie, ont entrepris des programmes de réforme économique qui ont permis de réduire l'inflation et les déficits budgétaires. Des dérapages importants ont été constatés dans d'autres pays, notamment au Zimbabwe, en RDC et en Angola. Enfin, l'évolution de la situation de la dette extérieure indique également une convergence plus rapide au sein de la SACU et une convergence lente pour les autres États membres. À l'exception peut-être du Lesotho, les autres États membres de la SACU et Maurice ont des ratios de la dette extérieure relativement faibles, inférieurs à 25 % du PIB, tandis que les autres États membres de la SADC ont des ratios dette/PIB supérieurs à 80 %, le Malawi étant le pays le plus endetté. D'une manière générale, les indicateurs de convergence témoignent de la nécessité pour les gouvernements de la SADC d'adopter des politiques nationales propres à réduire au minimum les taux d'inflation, les déficits budgétaires et la dette publique, afin d'assurer la convergence macroéconomique générale en vue de promouvoir les échanges commerciaux et l'investissement.

L'examen de l'effet de l'intégration économique régionale sur le choix de localisation des firmes ou simplement sur l'afflux des capitaux internationaux fait l'objet d'une littérature empirique très ciblée, car elle s'inspire essentiellement des faits existant dans zones qui ont une forte capacité d'intégration. A partir d'un modèle de gravité et en distinguant les IDE intra et extrarégionaux, J. de Sousa et J. Lochard (2004) montrent que l'élargissement de l'union européenne à 25 attire à la fois les investissements des pays membres et non membres de l'Union. Bien avant les deux auteurs et dans la même problématique traitant de l'intégration européenne, A. Rieber (2000) montrait déjà que, d'une part, le degré d'ouverture indique une complémentarité entre les flux commerciaux et les investissements directs et, d'autre part, la variable UE, désignant l'organisation européenne, indique un effet positif du marché unique sur les IDE intra-communautaire. Dans le même ordre d'idée, Bende-Nabende (2002) analyse l'attractivité de l'ASEAN (APEC) à partir des variables indicatrices, mais montre que la formation de cette zone n'a pas un lien économétrique direct avec les flux des IDE détenus par la région. D'après l'auteur, le fait d'appartenir à l'ASEAN n'affecte pas le choix des investisseurs. O. Bertrand et N. Madariaga (2003) se sont intéressés à l'analyse de l'investissement direct étranger américain à destination de l'ALENA et du MERCOSUR. Leurs résultats issus d'une

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estimation en panel « indiquent que l'intégration économique a influé sur la structure des choix de localisation des entreprises américaines ». Dans une approche plus générale de l'impact de l'intégration économique sur les IDE, F. Albornoz et G. Corcos (2003) partent du principe que le lien qui s'opère entre les deux est complexe, et montrent à partir des simulations numériques la réalisation des différents scénarios de localisation des FMN en fonction des stratégies concurrentielles adoptées par des pays d'accueil, malgré le fait qu'ils appartiennent à une même région.

Ces différentes études, y compris celles menées par M. Blomström et A. Kokko (1997) et K. Sekkat et O. Galgau (2002), se consacrent essentiellement aux économies développées ou aux zones où l'intégration est très appuyée. A notre connaissance, très peu de travaux ont porté un intérêt particulier au cas des pays africains avec la même approche analytique et dans le même style. Les raisons à cela sont diverses et concernent généralement les points suivants : i) la non disponibilité des données tangibles susceptibles d'enrichir les tests économétriques ; ii) les flux des IDE en Afrique sont assez prévisibles d'avance puisqu'ils font l'objet de sélection adverse, due au risque, et concernent surtout les secteurs de l'extraction de l'économie; iii) le faible degré de l'intégration des pays africains qui limitent par conséquent l'interconnexion des économies et la taille critique de la zone ; iv) la faible diversité des activités économiques qui réduit le choix et les opportunités des entrepreneurs ; v) la dominance des effets spécifiques de chaque pays et l'omniprésence des pouvoirs étatiques dans la sphère économique.

Il sied de signaler qu'en vertu du protocole commercial, les États membres ont pris l'engagement d'établir une zone de libre-échange permettant au programme d'intégration économique de la SADC d'entrer dans le champ d'application des règles de l'Organisation mondiale du commerce se rapportant aux accords commerciaux régionaux.

La ZLE14 de la SADC est entrée en vigueur en janvier 2008 et elle a été officiellement lancée par le Sommet, au cours de sa session ordinaire d'août 2008 à Sandton en Afrique du Sud. Toutefois, la ZLE de la SADC est encore confrontée à des défis majeurs, concernant notamment sa mise en oeuvre effective, la pleine participation des membres qui en sont encore à la finalisation des offres respectives ou sont encore en consultations avec leurs mandants, le

14 Une Zone de Libre-échange: est un espace conventionnel dans lequel deux ou plusieurs Etats appartenant ou non à une même région géographique, s'accordent à se donner des faveurs douanières (notamment la suppression des droits des douanes). Toutefois, ils se réservent le droit de taxer, chacun à sa façon, les tiers Etats.

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plein engagement de la communauté des affaires de la région et du public en général.

2.2. EVOLUTION DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE DANS LA SADC-10

Depuis quelques années les pays africains sont dans une perspective dynamique de croissance économique soutenue par plusieurs facteurs tant nationaux qu'internationaux. D'après la BAD/OCDE (2006), la richesse productive par tête créée par l'ensemble des pays africains a augmenté en moyenne de 3.5 en 1997, pour atteindre un taux prévisionnel de 5.5% en 2007. Si ce résultat est imputable aux efforts individuels réalisés par chaque pays, il convient aussi de souligner qu'il intervient dans une période de prise de conscience collective des Etats africains. En effet, l'environnement politique actuel de la majorité de ces pays est beaucoup plus propice aux échanges et à la croissance qu'il y a quelques années. Aussi, les réformes entamées au cours des années 1990 apportent-elles finalement leurs effets pour certains pays. Ajouter à cela, la bonne tenue des cours des matières premières sur les marchés internationaux, et l'accroissement annuel des exportations des pays africains participent à la robustesse de leur taux de croissance observé.

D'un autre côté l'essor macroéconomique que connait la plupart de ces pays coïncide avec le renouveau du régionalisme au sein du continent. Partant de là, on est tenté de s'interroger si l'entame d'un processus d'organisation spatiale au sein de chaque région n'a pas contribué directement ou indirectement à cette croissance économique. Si tel est le cas, le bon sens imposerait de rechercher dans quelle mesure l'augmentation du produit par tête peut-elle être endogène aux effets liés à l'intégration économique régionale.

Les pays d'Afrique australe constituent ensemble un important espace économique, dans la mesure où ils comptaient au total 211 millions d'habitants en 2003 et leur PIB cumulé s'élevait à 229 milliards de dollars au cours de la même année. Cependant, il existe des écarts considérables entre pays, sur les plans tant démographique qu'économique. S'agissant de la population, la République démocratique du Congo (RDC) est le plus peuplé - sa population représentant un quart de la population totale de la sous-région, tandis que sur le plan économique, l'Afrique du Sud est de loin le pays le plus important - son PIB représentant 70 % de celui de l'ensemble de la sous-région. Ces dernières années, la performance économique à l'échelle sous-régionale a été médiocre, le PIB réel n'ayant crû, en moyenne, que de 2,6 % au cours de la période 2000-02. Elle s'est cependant redressée légèrement, dans la mesure où ce taux est passé à 3,3 % en 2003. Mais, elle varie considérablement d'un pays à un autre, ce qui témoigne,

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notamment des différences de performance entre les différents pays en matière de gestion macroéconomique. Le revenu par habitant de la sous-région, qui est relativement élevé, a accusé un recul ces dernières années.

En 2002, le revenu moyen par habitant était de 812 dollars, contre 1 004 dollars en 2001. Cette tendance à la baisse du revenu par habitant à l'échelle sous-régionale est préoccupante, dans la mesure où elle témoigne de la progression du niveau de pauvreté imputable à la mauvaise performance économique associée, notamment à l'impact débilitant et néfaste de la pandémie de VIH/sida, à la mauvaise gestion économique et aux obstacles au renforcement de l'intégration régionale. Selon les estimations, 40 à 50 % de la population de la sous-région vit dans la pauvreté absolue, comme en témoignent les indicateurs sociaux médiocres, notamment les niveaux de malnutrition élevés, le chômage, le sous-emploi, la baisse de l'espérance de vie et le faible accès aux services de base et à l'infrastructure nécessaires pour maintenir les capacités humaines de base15.

Au cours de la période 2000-02, le PIB de la SADC a crû au rythme de 2,6 %, en moyenne, ce qui, compte tenu du taux de croissance démographique moyen de 2,5 % enregistré par la sous-région, s'est traduit par une amélioration très modeste du niveau de vie. Une amélioration très légère est intervenue en 2003, le taux de croissance de la sous-région étant passé à 3,3 %. Cependant, en dépit de celle-ci, au cours de cette année, la sous-région de la SADC a connu le taux de croissance économique le plus faible par rapport aux autres sous-régions du continent. À titre d'exemple, la sous-région de l'Union du Maghreb arabe (UMA) a enregistré un taux de croissance annuel de 5,6 %, tandis que celle de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) a réalisé un taux de croissance de 4,6 %.

Il convient, cependant, de souligner qu'au sein de la SADC, la performance économique a varié et continue de varier considérablement, reflétant, entre autres facteurs, les différences de performance en matière de gestion macroéconomique des différents pays. Le revenu par habitant de la sous-région, qui a été relativement élevé, d'une manière générale, a accusé du recul récemment. En 2002, le revenu par habitant moyen s'élevait à 812 dollars, contre 1 004 dollars en 2001. Ceci est à comparer à la moyenne de 646 dollars par habitant enregistré par l'ensemble du continent africain. Les six pays (Botswana, Maurice, Namibie, Seychelles, Afrique du Sud et Swaziland) considérés comme des pays à revenu intermédiaire ont enregistré un revenu moyen par habitant de

15 Groupe de la Banque Africaine de Développement, Document de Stratégie d'assistance Régionale, Afrique

Australe, (2004-2008)

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2 886 dollars. Cependant, les pays à faible revenu de la sous-région n'enregistrent qu'un revenu moyen par habitant de 236 dollars. Cette baisse du revenu par habitant dans la sous-région est préoccupante, dans la mesure où elle témoigne de la croissance du niveau de pauvreté qui est imputable à la mauvaise performance économique associée, notamment à l'impact débilitant et néfaste de la pandémie de VIH/sida, à la mauvaise gestion économique et aux obstacles au renforcement de l'intégration régionale.

Figure 2. Evolution des taux de croissance du PIB au sein de la SADC-10 de 1190 à 2013

-10

-20

-30

30

20

10

0

Evolution des taux de croissance de l'économie au sein de la SADC-10

ANGOLA NAMIBIE

RD CONGO LESOTHO MADAGASCAR

RSA ZAMBIE ZIMBABWE

MALAWI TANZANIE

Source : nos analyses à partir des données issues Banque mondiale. Note : Tous les pays de la SADC n'ont pas été représentés pour des raisons de disponibilité statistique de longue période.

Si la plupart des économies de la SADC maintiennent une régularité économique depuis 2001, il ressort toutefois de ce graphique que les écarts de productivité entre pays demeurent sensiblement maintenus depuis la même période. L'une des explications que l'on peut apporter à ces écarts de croissance, est que ces Etats sont caractérisés par des structures économiques hétérogènes (S. Chauvin et G. Gaulier, 2000 ) et par des aspects spécifiques et conjoncturels. Raison pour laquelle, certains pays ont de meilleures performances que d'autres. En outre, la forte croissance observée pour l'Angola par rapport à d'autres pays de notre échantillon, membres de la région s'expliquerait par les effets d'illusion sur la croissance dus à l'embellie du pétrole.

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2.3. OUVERTURE COMMERCIALE, IDE ET CROISSANCE ECONOMIQUE

2.3.1. Ouverture commerciale et croissance dans la SADC

L'intégration commerciale est également lente, le volume total des échanges intra-régionaux n'ayant représenté que 22 % de celui de la sous-région au cours de la période 1999-2003. Une part substantielle des importations et exportations intra-régionales est le fait des pays membres de la SACU, en particulier l'Afrique du Sud. En outre, au sein de la sous-région, il semble n'exister aucun lien entre les échanges commerciaux et l'intégration, aux plans tant régional que mondial. Bien qu'un certain nombre de pays adoptent à présent des stratégies axées sur les exportations, dans le cadre des réformes économiques entreprises au cours des années 80 et 90, les tarifs douaniers sont élevés au sein de la SADC et varient d'un pays à un autre dans la sous-région. À titre d'exemple, les exportations de la Tanzanie vers le Zimbabwe font l'objet de taux tarifaires élevés, pouvant atteindre 94 %. La lenteur de l'intégration commerciale constitue une source de préoccupation, dans la mesure où la réussite de la SADC en tant que communauté d'intégration régionale dépendra de la mesure dans laquelle elle favorisera les échanges intra-régionaux.

L'activité économique dans la sous-région est dominée par le secteur des services qui comprend le tourisme, le transport et les services commerciaux. En 2003, ce secteur représentait 66,9 % du PIB. Le secteur des services est suivi de ceux de l'industrie et de l'agriculture, qui représentaient 24,3 % et 8,8 %, respectivement. Les secteurs des services et de l'agriculture sont également les principaux pourvoyeurs d'emplois, occupant 44 % et 37 %, respectivement, de la main-d'oeuvre. Le secteur manufacturier représente une part appréciable de la base de l'économie de l'Afrique du Sud, de Maurice, du Swaziland et du Zimbabwe. Avec l'agriculture et le secteur des mines, il couvre la majeure partie des exportations de la région. Les secteurs des services et de l'industrie manufacturière dominent dans les importations intra-régionales.

La réussite de la SADC en tant que communauté d'intégration régionale tient à la mesure dans laquelle elle favorisera les échanges intra-régionaux. Bien que le volume total des échanges intra-régionaux soit en hausse, il demeure faible, représentant 22 % du volume total des échanges commerciaux de l'ensemble de la sous-région pour la période 1999-2003. La majeure partie des échanges de la sous-région se fait avec l'Union européenne, les États-Unis et le Japon. Au sein de la sous-région, les pays membres de la SACU, en particulier l'Afrique du Sud, représentent une part appréciable des importations et

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exportations intra- régionales. Tous les pays de la SADC (y compris ceux de la SACU) enregistrent un déficit commercial important avec l'Afrique du Sud, essentiellement en raison de la compétitivité générale de ce pays, mais également du fait des politiques commerciales quelque peu restrictives qu'il applique, notamment pour les textiles. Les États membres de la SADC sont très tributaires des exportations de produits de base, essentiellement les produits agricoles et minéraux. En conséquence, ils sont vulnérables aux chocs extérieurs.

La présente figure montre les évolutions et les disparités des différentes économies de la sous régions du point de vue de l'ouverture commerciale.

Figure 3. Évolution des exportations au sein des pays de la SADC-10

100

40

90

80

70

60

50

30

20

10

0

ANGOLA RD CONGO LESOTHO MADAGASCAR

NAMIBIE RSA ZAMBIE ZIMBABWE

Evolution des exportations (en % du PIB) au sein de la

SADC-10

MALAWI TANZANIE

Source : nos analyses à partir des données issues Banque mondiale, Note : Tous les pays de la SADC n'ont pas été représentés pour des raisons de disponibilité statistique de longue période.

A la lecture de la présente figure, il se dégage une situation selon laquelle, les exportations des pays membres de la SADC, principalement ceux de la SAC- 10, évoluent différemment, ceci compte tenu des spécificités des systèmes de production de chaque pays et des caractéristiques qui leur sont propres. De manière générale, ce graphique montre une forte prépondérance des exportations de l'Angola au sein de la région atteignant une proportion d'au moins 86.62% en 1996 contre 50% de son PIB en 2013.

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Néanmoins, en attendant que les barrières tarifaires et non tarifaires de la zone australe se suppriment complètement, la SADC continue à être la région où les échanges intra-régionaux sont les plus intensifiés d'Afrique. D'après les statistiques de la CNUCED (2005) et le rapport de la CEA (2004), entre 1994 et 2000, les pays de la SADC représentent la part la plus importante des exportations (31%) et des importations (30%), ce qui s'explique, en partie, par la prépondérance de l'économie Sud-Africaine. D'autres pays à forte vocation exportatrice de la SADC tels que Maurice et le Zimbabwe, y ont également contribué. Des pays tels que le Malawi et le Mozambique ont également enregistré des résultats impressionnants en ce qui concerne les exportations vers le marché de la SADC. Les pays de la SADC occupent la première place parmi les communautés économiques régionales, même s'ils n'ont commencé à appliquer de protocole commercial qu'en septembre 2000. A mesure que le protocole est mis en oeuvre, le volume du commerce à l'intérieur de la SADC augmentera. Ceci tend à montrer que ces Etats justifient d'une forte propension à commercialiser entre eux.

La sous-région australe ne se limite pas seulement à la production et à la commercialisation des biens de base ou semi-finis. Elle a également une forte productivité sur les produits manufacturés. Les hétérogénéités structurelles qui caractérisent les Etats membres, font en sorte que les productions soient réparties géographiquement au sein de la région. Ainsi, on y retrouve des pôles industriels et technologiques à forte valeur ajoutée centralisés autour de l'Afrique du Sud (l'automobile), et des pôles d'industrie artisanale intensive en main d'oeuvre localisés dans d'autres pays comme le Swaziland, le Namibie (les textiles). Aussi, selon les statistiques officielles de la CNUCED, les produits manufacturés ont-ils représenté en moyenne, entre 1994 et 2000, 60% du total des exportations de la zone.

Comparée à d'autres blocs en Afrique, c'est de loin la part la plus importante dans les échanges intracommunautaires tel que le témoigne le tableau ci-dessous :

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Tableau 3. Exportations intracommunautaires et exportations de produits manufacturés, moyenne annuelle sur 1994- 2000 (en millions de dollars)

Organisations

Exportations
intracommunautaires
totales

Exportations

intracommunautaires des
produits manufacturés

Part (en %) des
exportations des
produits manufacturés
dans les exportations
totales

CEDEAO

2301,8

371,6

16,1

CEEAC

162,2

50,0

30,8

CEN-SAD

1501,5

648,4

43,2

COMESA

1093,1

401,2

36,7

SADC

3664,7

2189,9

59,8

Source : Rapport de la CEA (2004) et CNUCED, 2004

Figure 4 . Evolution des importations au sein de la SADC - 10 de 1990 à 203

160

140

120

100

40

80

60

20

0

ANGOLA RD CONGO

NAMIBIE RSA

Evolution des importations (en % du PIB) au sein de la

SADC-10

ZAMBIE ZIMBABWE

LESOTHO MADAGASCAR

MALAWI TANZANIE

Source : nos analyses à partir des données issues Banque mondiale. Note : Tous les pays de la SADC n'ont pas été représentés pour des raisons de disponibilité statistique de longue période.

La lecture de la figue susmentionnée laisse entrevoir une situation selon laquelle, l'économie du Lesotho est plus tributaire des importations avec des proportions excédant le 100% de leur production intérieur durant notre période d'étude. En RDC, les importations représentent en moyenne une proportion de 22.8% l'an. La Namibie, le Zimbabwe et l'Angola présentent une

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situation presque similaire avec des importations qui représentent plus de 50% de leurs productions intérieures respectives.

2.3.2. Intégration économique, IDE et croissance

L'accumulation du capital est un préalable à une croissance économique soutenue. Cette croissance pour être durablement élevée requiert un investissement adéquat. Dans un environnement caractérise d'une part, par une insuffisance des ressources intérieures face aux besoins d'investissement et, d'autre part, par une accessibilité limitée des pays africains au Sud du Sahara aux marchés internationaux de capitaux, ces derniers ont inscrit l'attraction des flux de capitaux dans leurs stratégies de développement.

Parmi l'ensemble des flux de capitaux privés, les investissements directs étrangers (IDE) sont puisés par les pays en développement en raison de leurs caractères durables, évitant ainsi, les phénomènes de volatilité à l'origine des pressions sur le taux de change. Plus encore, les IDE ont des effets de diffusion sur le plan technologique et permettent le transfert des méthodes modernes de gestion. Depuis les travaux de Borensztein, De Gregorio et Lee (1995), il est de plus en plus admis que le progrès technique a un effet positif sur la croissance. Il agit sur le niveau de la production finale au travers de plusieurs canaux de transmission : l'acquisition du capital humain, l'importation des produits innovants, l'acquisition de techniques de production nouvelles, etc.

Depuis trois décennies, le rôle des IDE sur la croissance a été largement discuté au regard des nouvelles théories de la croissance. Ces travaux ont permis d'analyser dans un cadre conceptuel rénové, les liens entre les taux de croissance par tête et les flux de capitaux.

Koizumi et Kopecky (1977) ont élaboré, dans le cadre d'un modèle d'équilibre général calculable, le premier schéma d'effet de diffusion des IDE sur la croissance. Dans ce modèle, la technologie est traitée comme un «bien public» et donc sa diffusion est de ce fait automatique. Ainsi, il existe des états stationnaires différents pour des pays possédant malgré tout la même fonction de production. En effet, si leurs ratios d'épargne évoluent différemment, l'intensité capitalistique au niveau stationnaire ne sera plus la même.

Partant de l'assertion que les flux de capitaux agissent sur la croissance par le canal d'un effet de diffusion, Nelson et Phelps (1986), Benhabib et Spiegel (1994) ainsi que Borensztein et alii (1995) trouvent que le stock de capital humain est déterminant dans ce canal de transmission dans la mesure où il détermine la capacité d'absorption des innovations ainsi introduites.

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Dans le même ordre d'idée, De Gregorio (1992), en travaillant sur un panel de 12 pays d'Amérique latine entre 1950 et 1985 trouve une relation significative et positive entre les investissements directs et la croissance. Il note en outre que l'impact des IDE est trois fois plus important que celui de l'investissement domestique. Blomstrom et alii (1992) confirment le premier résultat en utilisant un échantillon de 78 pays en développement, mais en travaillant avec des données en coupe transversale. Balasubramayam et alii (1996) utilisent également une analyse en coupe instantanée sur 46 pays. Ils concluent que les flux d'IDE agissent sur la croissance dans les pays qui ont en outre mis en oeuvre des politiques de libéralisation.

Les différents atouts de la SADC à attirer davantage des investissements étrangers reposent, d'une part sur l'hétérogénéité économique de la zone, et, d'autre part, sur sa capacité à réformer sa législation pour garantir plus de sécurité aux capitaux étrangers.

Malgré les efforts qu'elle fournit pour émerger et améliorer sa crédibilité sur la scène internationale, on constate tout de même que l'essentiel des flux des IDE bénéficié par la région est a fortiori induit par les effets spécifiques de chaque Etat-membre. Cependant hormis les cas très particuliers comme la spécificité de l'Angola en ce qui concerne le pétrole, on peut se demander si la refondation de l'organisation australe qui coïncide avec l'entrée de l'Afrique du Sud n'a pas suscité une reconsidération de la part des investisseurs étrangers à l'égard de cette région, car investir en Afrique demeure problématique par rapport aux risques liés à l'aventure continentale.

Néanmoins, la Communauté de développement de l'Afrique australe est restée le groupe de pays qui a attiré le plus d'IDE en Afrique : 44 % des entrées totales, contre 21 % pendant la première moitié des années 90. On peut observer que la plupart des pays de la SADC connaisse une entrée massive et significative des IDE à partir de la seconde moitié des années 9016. Entre 1981 et 2005, la SADC a connu de manière générale une évolution progressive d'entrées nettes des investissements étrangers. Cette évolution a surtout été influencée par les effets spécifiques structurels et conjoncturels de chaque Etat-membre ainsi que l'image de la région sur la scène internationale ou, plus précisément auprès, des opérateurs étrangers. Raison pour laquelle l'organisation australe s'est hissée au premier rang des destinations des IDE en Afrique,

16 Par rapport aux autre pays de la même catégorie en Afrique.

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D'une manière générale, la sous-région est parvenue à attirer l'investissement direct étranger (IDE) dont le montant s'est élevé à 22,1 milliards de dollars, entre 1999 et 2002, ce qui représente 43,8 % des flux d'IDE vers l'Afrique au cours de cette période. L'Afrique du Sud est devenue un important "pôle de croissance" qui attire l'investissement vers la région. À ce titre, elle a reçu 9,9 milliards de dollars d'investissements au cours de la période 1999-2002 (soit 44,9 % des 12 flux d'investissement en direction de l'Afrique australe et 19,7 % des flux en direction de l'ensemble du continent). Au nombre des principales destinations des flux d'IDE au niveau de la région figurent l'Angola, la Tanzanie et le Mozambique. Un fait majeur qu'il convient de souligner concerne la croissance des investissements sud-africains à travers la région, en particulier dans les domaines des services financiers, des mines et carrières, de l'habillement et des textiles, du tourisme, de la vente au détail, ainsi que de l'alimentation et des boissons. La croissance des flux d'IDE vers la sous-région témoigne des progrès qui ont été accomplis en vue de lever les obstacles à l'investissement et de créer un cadre propice au développement du secteur privé, d'une manière générale.

Figure 5 . Evolution des IDE Nets (en % du PIB) au sein de la SADC-10 de 1990 à 2013.

-10

40

50

30

20

10

0

ANGOLA RD CONGO

NAMIBI RSA

Evolution des flux d'IDE Nets (en % du PIB) au sein de la

SADC-10

ZAMBIE ZIMBABWE

LESOTHO MADAGASCAR

MALAWI TANZANIE

Source : nos analyses à partir des données issues Banque mondiale. Note : Tous les pays de la SADC n'ont pas été représentés pour des raisons de disponibilité statistique de longue période.

De cette figure, il s'observe néanmoins que durant la période de 1995 à 2004, les économies Angolaise et Lesothonoise ont constitué des véritables centres d'attraction des IDE avec des proportions de près de 40% de leurs PIB. La situation de cette dernière décennie montre que ces économies

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tendent à converger vers des mes proportions mais celles-ci reste très différentes conte tenue des spécificités st structures différentes de toutes les économies de la région.

Conclusion

Dans ce chapitre, l'objectif primordial était de contextualiser le processus de l'IER au sein de la SADC. Le raisonnement s'est plus attelé sur l'intégration économique régionale dans la SADC, l'analyse de ses implications sur la croissance économique des pays de la région. Nous avons aussi passé en revue les effets d'une ouverture commerciale réussie et des IDE sur la croissance des économies de la sous-région.

Il ressort de cette analyse qu'au cours de la période 2000-02, le PIB de la SADC a crû au rythme de 2,6 %, en moyenne, ce qui, compte tenu du taux de croissance démographique moyen de 2,5 % enregistré par la sous-région, s'est traduit par une amélioration très modeste du niveau de vie. Une amélioration très légère est intervenue en 2003, le taux de croissance de la sous-région étant passé à 3,3 %. Cependant, en dépit de celle-ci, au cours de cette année, la sous-région de la SADC a connu le taux de croissance économique le plus faible par rapport aux autres sous-régions du continent. À titre d'exemple, la sous-région de l'Union du Maghreb arabe (UMA) a enregistré un taux de croissance annuel de 5,6 %, tandis que celle de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) a réalisé un taux de croissance de 4,6 %. L'intégration commerciale est également lente, le volume total des échanges intra-régionaux n'ayant représenté que 22 % de celui de la sous-région au cours de la période 1999-2003. Une part substantielle des importations et exportations intra-régionales est le fait des pays membres de la SACU, en particulier l'Afrique du Sud.

La Communauté de développement de l'Afrique australe est restée le groupe de pays qui a attiré le plus d'IDE en Afrique : 44 % des entrées totales, contre 21 % pendant la première moitié des années 90. On peut observer que la plupart des pays de la SADC connaisse une entrée massive et significative des IDE à partir de la seconde moitié des années 90. Entre 1981 et 2005, la SADC a connu de manière générale une évolution progressive d'entrées nettes des investissements étrangers. Cette évolution a surtout été influencée par les effets spécifiques structurels et conjoncturels de chaque Etat-membre ainsi que l'image de la région sur la scène internationale ou, plus précisément auprès, des opérateurs étrangers. Raison pour laquelle l'organisation australe s'est hissée au premier rang des destinations des IDE en Afrique.

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CHAPITRE TROISIEME : APPROCHE METHODOLOGIQUE

Introduction

Depuis l'article fondateur de Balestra & Nerlove (1966), l'intérêt porté à l'économétrie des données de panel17 ne s'est pas démenti au cours du temps. Il devient alors intéressant de s'interroger sur les facteurs qui ont provoqué cet engouement. Un premier élément de réponse se trouve dans la définition même des données de panel. Leur structure à double dimensions apporte alors une information plus riche que celle habituellement disponible en coupe ou en séries temporelles. Plus précisément, il devient alors possible d'étudier simultanément plusieurs individus au cours d'une période de temps.

Le gain qui en résulte est la possibilité de modéliser des comportements individuels plus complexes et des dynamiques changeantes. L'exemple fréquemment cité dans la littérature pour illustrer cet avantage est celui de Ben-Porath (1973) sur le marché du travail. Un taux d'activité des femmes mariées de 50% peut amener à deux conclusions divergentes lors d'une étude en coupe. Premièrement, si la population est supposée homogène, le marché du travail est sensé avoir un fort turnover et donc 50 % des femmes travaillent à une date donnée, alors que dans un second temps si nous supposons une population hétérogène, 50% des femmes ont toujours travaillé alors que l'autre moitié ne l'a jamais fait. L'ajout d'une dimension temporelle permet donc de statuer sur la vraie conclusion et ainsi de distinguer les effets « micro dynamiques » des effets « macro dynamiques », selon l'expression de Hsiao

D'un point de vue technique, le recours aux données de panel possède de multiples avantages liés à l'ajout d'une dimension comme l'indique Hsiao (2003). Parmi les plus importants, il est possible de citer la hausse de la variabilité des données et l'augmentation du nombre de degrés de liberté. L'emploi de données de panel permet également de réduire les problèmes fréquents en séries temporelles de colinéarité entre les variables explicatives grâce à la possibilité d'introduire des différences inter-individuelles (Pakes et Griliches (1984)). Ces effets individuels présentent le second avantage de pouvoir identifier et de tenir compte d'effets inobservables.

17 Les données de panel sont définies comme étant des modèles dans lesquels les variables représentent les valeurs prises par un échantillon d'individus à intervalle de temps réguliers

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La prise en compte de la dimension individuelle et temporelle permet de faire ressortir des caractéristiques intéressantes qui n'auraient pas pu être distinguées faute de suffisamment d'observations. De plus en travaillant simultanément sur plusieurs individus au lieu de les agrégés, les risques de biais peuvent être minimisés. En effet, comme Fok, van Dijk & Franses (2005) l'indiquent, si différents individus sont supposés suivre un processus autorégressifs d'ordre un (AR (1)) avec des coefficients différents, il est peu probable que la série agrégée suive un processus AR (1). Dans cette configuration, il est donc préférable pour décrire la vraie dynamique des séries de considérer un modèle à coefficients hétérogènes en données de panel. D'après Lee (1997), l'utilisation de données non agrégées pour prévoir une série agrégée doit permettre une meilleure prévision que l'utilisation de la série agrégée elle-même. Plus précisément, si les comportements individuels sont similaires conditionnellement à certaines variables, les données de panel fournissent la possibilité de déduire le comportement individuel en se servant des comportements des autres individus.

Néanmoins, Cet intérêt n'aurait pas pu trouver une concrétisation en économétrie appliquée sans l'existence de base de données de panel. Dans les années 1970, la plupart des bases étaient des bases dites de panel microéconomiques avec un grand nombre d'individus et une faible dimension temporelle. Depuis les années 1990, sont apparues de nombreuses bases macroéconomiques avec une dimension temporelle similaire voir supérieure à la dimension individuelle.

Bien entendu, tous ces avantages liés à l'économétrie des données de panel ne sont pas sans contrepartie expliquant ainsi que le recours aux modèles de séries temporelles ou de coupe n'a pas été abandonné. Plus précisément, la difficulté majeure repose sur la modélisation de l'hétérogénéité entre les individus. En effet, l'omission des différences individuelles peut biaiser sérieusement les coefficients estimés comme l'a montré Hsiao (2003).

La prise en compte de données macroéconomiques a également engendré un accroissement de la dimension temporelle qui se traduit par une transposition des questions habituellement posées en séries temporelles, tel que la stationnarité, la non-linéarité ou la stabilité temporelle des relations.

En revanche, l'analyse des données de panel non stationnaires ne s'est développée que très récemment, depuis les travaux pionniers de Levin et Lin (1992). Elle s'est en particulier développée avec l'utilisation croissante des bases de données macro-économiques présentant une dimension temporelle suffisante (supérieure à vingt ans) pour que cette problématique présente un intérêt appliqué. Les champs d'application des tests de racine unitaire en panel couvrent

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aujourd'hui l'étude de la parité des pouvoirs d'achat (PPA), les problèmes de croissance et de convergence, les dynamiques de l'épargne et de l'investissement, les activités de recherche-développement au niveau international, etc.

L'ajout de la dimension individuelle à la dimension temporelle usuelle présente un intérêt important pour l'analyse des séries non stationnaires. Les tests de racine unitaire et de Cointégration sur données de panel temporelles sont en effet plus puissants que leurs analogues sur séries temporelles individuelles en petit échantillon.

Le recours aux données de panel permet ainsi de travailler sur des échantillons de taille réduite dans la dimension temporelle) en augmentant le nombre de données disponibles (dans la dimension individuelle), diminuant ainsi la probabilité de faire face à des ruptures structurelles et palliant le problème de la faible puissance des tests en petit échantillon. Ainsi que le notent Baltagi et Kao (2000), l'économétrie des données de panel non stationnaires vise à combiner le meilleur des deux mondes : le traitement des séries non stationnaires à l'aide des méthodes des séries temporelles et l'augmentation du nombre de données et de la puissance des tests avec le recours à la dimension individuelle.

3.1. ADAPTATION ET FONCTIONNEMENT DES MODELES DES DONNEES DE PANEL,

3.1.1. Adaptation des modèles des données de Panel

L'analyse des variables capables de promouvoir ou de freiner la croissance économique d'un groupe de pays, avons-nous dit précédemment, pose un problème de choix de la méthodologie, dans la mesure où la croissance peut être endogène à certaines variables et exogènes aux autres. La non-prise en compte de cette hétérogénéité peut conduire à des résultats erronés.

Plusieurs méthodes se développement dans l'analyse des effets de l'intégration régionale sur d'autres variables (croissance, IDE, ouverture commerciale,...). Les modèles de gravité sont par exemple mieux adaptés dans l'analyse des potentiels de commerce des pays d'une région et analyse des effets de création et détournement du commerce. Certaines études recourent aux MEGC pour certaines analyses en coupe tout en tentant de saisir les spécificités entre pays coéchangistes durant une période donnée.

Dans le cas qui nous concerne, pour mieux saisir l'effet de l'intégration régionale sur la croissance dynamique dans certains pays de la sous-région de la SADC et de faire ressortir les différences entre les pays, l'approche

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par les modèles de données de panel permet d'obtenir de meilleurs résultats. Ces modèles de données de panel présentent plusieurs avantages. La double dimension des données (individuelle et temporelle) permet de rendre compte simultanément de la dynamique des comportements et de leur éventuelle hétérogénéité, ce qui constitue un avantage par rapport aux autres types de données que sont les séries temporelles et les coupes transversales. A ces avantages viennent s'ajouter d'autres liés au nombre très élevé des données et leur variabilité (Sevestre, 2002).

3.1.2. Fonctionnement général des modèles des données de Panel

1. Le modèle linéaire est donné par : Yi,t = a- + fJ-X~,~ + e,t

Avec :

- Yi,t : variable endogène observée pour l'individu i au temps t

- X, : vecteur des k variables exogènes

- a- : le terme constant pour l'individu i

- fi- : le vecteur de k coefficients des variables exogènes.

La spécification et la validité du modèle d'estimation passe par le test d'homogénéité de HSIAO (1986). Ainsi, les cas suivants se présentent :

a. Cas d'homogénéité totale :

Les constantes a- et fi, sont toutes identiques pour tous les individus. Dans ce cas, le modèle devient : Yi,t = a- + fl-X, + ~~,~

On applique ainsi le Poold Model (modèle d'ensemble). Le MCO sera appliqué sur l'ensemble d'observations.

S'il n'y a pas d'hétérogénéité inobservée, et que les variables dans x sont sans corrélation avec le terme d'erreur, cov(Xt,t, ~~,~) = 0, alors l'estimateur OLS est convergent pour N ? 8 ou T ? 8.

Comme le modèle n'exploite pas la dimension panel, tout se passe comme si on avait une coupe. Du coup, l'estimateur OLS est convergent avec la taille de l'échantillon, peu importe la dimension dans laquelle il s'accroît le plus.

b. Cas d'hétérogénéité totale :

Dans ce cas, les a- et fi, sont différentes pour toutes les valeurs de l'individu. Dans ce cas, la structure du panel est rejetée. On estime alors équation par équation pour chaque individu.

c. Cas d'hétérogénéité dans les coefficients des variables explicatives mais homogénéité des constantes : dans ce cas, la structure du Panel est une fois de plus rejetée.

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d. Cas d'hétérogénéité dans les constantes et homogénéité dans les coefficients des variables exogènes : ici, on parlera des modèles à effets individuels.

Structure du test de Hsiao (1986)

Test1 Ho : al=a ; â1 = â ?i

 
 
 
 
 

Test2 Ho : âi = â ?i

 

Cas 1, Poold Model

 
 
 
 
 

Cas 2, hétérogénéité

 
 

Test3 Ho : at = a ?i

 
 
 
 
 
 

Cas 4 : Effets individuels

 
 

Cas 1

Pour tester ces hypothèses, on se sert de la statistique de Fisher.

? Test 1 Hô : Fcal = (SCRc1-SCR)/(N-1)(K+1) SCR/(N *T-N (K+1))

- SCRc1 : somme des carrés des résidus du modèle contraint, c'est-à-dire qu'on applique le MCO sur les n observations : n=N*T.

- SCR : somme des carrés des résidus pour tous les individus :SCR = ? ~~~~

~

~~ ~

- N : Nombre d'individus

- T : temps T = 1 ? T ou (1,T)

Fth [(N - 1)(k + 1);(N * T - N(K + 1)] Si Fcal > Fth : On rejette Hô

? Test 2 Hô : Fcal = (SCRc2-SCR)/(N-1)K SCR/(N *T-N (K+1))

- SCRc2 : somme des carrés des résidus du modèle contraint sous l'hypothèseHô ; c'est-à-dire on estime le modèle à effet fixe individuel. Si Fcal > Fth : On rejette Hô

? Test 3 ~~ ~ : ~~~~ = (~~~~~~~~~)/(~ ~~) SCR2/[N *(T-1)-k]

- Si Fcal > Fth : On rejette Ho

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2. Modèle à effets fixes individuels

Le modèle se présente comme suit : y~,t = ai + /3Xit + Eit

Où ai est constant dans le temps et propre à chaque unité statistique. Son influence sur la variable dépendante est la même à chaque date.

La méthode d'estimation des paramètres de ce modèle va dépendre de la structure des termes d'erreur :

- Si les erreurs sont homoscédastiques, non corrélées,cov(EL,t, E'ti,t) = 0, on applique le MCO sur les variables indicatrices (Least Squared Dummies Variables (LSDV)) ou sur les estimateurs Within (intragroupe).

- Si les erreurs sont hétéroscédastiques et/ou auto-corrélées, on applique le MCG sur les variables indicatrices ou sur les estimateurs Within.

· Estimateurs LSDV :

On applique le MCO si les modèles avec variables indicatrices spécifiques pour chacun de n individu. Nous construisons donc les variables Dummy telle que Di=1 et 0 ailleurs.

Alors, le modèle devient : y~,t = ao + a1D1 + a2D2 + ? + anDN + fXit + Ect et n estime soit par le MCO, soit par le MCG.

· Estimateurs Within :

Il consiste à centrer préalablement les variables sur les moyennes individuelles et à appliquer le MCO ou le MCG sur le modèle transformé :

(Yti,t - Y~L) = l6(Xti,t - Xi) + EL,t

Après estimation de /3, le coefficient fixe individuels ai est obtenu par : ai = (~~~ - '~X~)

Les variations d'erreurs ect = ai + 2.i + luit poussent à adopter un Modèle à

Effets Aléatoires suivant :

Yit =

ai + + ? + f3Xct +

luit

Test pour l'application des modèles

1. Poold Model et modèle à Effets fixes

- H0 : Poold Model

- H1 : Effets fixes

On applique le test d Fisher. Si la Prob < 0.05 , on rejette H0.

2. Poold Model et Modèle à Effets Aléatoires

- H0 : Poold Model

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- H1 : Effets Aléatoires

On applique le test de Breusch PEGAN, si la Prob < 0.05 on rejette H0.

3. Modèle à effets fixes et à Effets Aléatoires

- H0 : Effets Aléatoires

- H1 : Effets fixes

On applique le test de HOUSMAN. Si la Prob < 0.05 , on rejette H0.

3.2. METHODES D'ESTIMATION, SPECIFICATION DU MODELE, DONNEES ET SOURCES DES DONNEES

3.2.1. Méthodes d'estimation

Notre approche va reposer sur l'analyse dynamique des effets de l'intégration économique sur la croissance des économies de la sous-région. Ce qui, suppose le recours au à une spécification d'un modèle de panel pouvant capter les effets de l'intégration économique régionale et en évaluer leurs ampleurs sur la croissance des pays de la région.

Pour évaluer l'impact de l'intégration économique régionale sur la croissance des pays de la sous-région de la SADC, et Afin de réaliser une bonne estimation, dans le souci d'obtenir des résultats assez robustes, il sera procédé selon la méthodologie ci-après.

Dans une première phase, l'équation sera estimée par la méthode des moindres carrés ordinaires sur les données groupées (Pooled model), sans tenir compte de la dimension temporelle. Cette première approche permet de vérifier la conformité des signes des coefficients au regard des hypothèses formulées précédemment. Il sera ensuite fait recours à l'estimateur des effets fixes encore appelé « Within » qui fixe les effets individuels et effectue alors une régression sur les moyennes individuelles de sorte à obtenir une plus grande précision dans l'estimation. Cet estimateur ne permet toutefois pas d'estimer les variables invariantes dans le temps.

La régression sera donc faite avec l'estimateur des effets aléatoires encore appelé « modèle à erreurs composées » qui utilise les moindres carrés généralisées pour palier à cette insuffisance de la méthode des effets fixes.

Ainsi, il sera procédé aux différents tests statistiques tels que celui de Hausman18 pour vérifier la pertinence du choix entre le modèle à effets fixes et le modèle à effets aléatoires, le test de Breusch-Pagan pour l'hétéroscédasticité.

18 Le test de spécification d'Hausman (1978) est un test général qui peut être appliqué à des nombreux problèmes de spécification en économétrie, traitant avec le problème d'endogénéité. Son application la

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La première méthode permet de contrôler pour l'hétérogénéité des pays et donc pour les variables structurelles et stables dans le temps qui ont pu être omises. Deux tests lui sont associés: le test de Hausmann permettant de choisir entre les effets spécifiques fixes et les effets spécifiques aléatoires et le F test qui rend compte de la significativité globale des effets spécifiques introduits19.

La prise en compte plutôt des écarts par rapport aux moyennes individuelles permet d'éliminer les effets individuels qui sont supposés corrélés avec les variables explicatives, ce qui devrait donner un estimateur non biaisé. En cas d'hétérogénéité non observée, l'estimateur des moindres carrés ordinaires (MCO) devient moins performant.

De plus, l'estimateur Within conduit à des estimations peu satisfaisantes et biaisées et cela d'autant que la dimension temporelle (t=24 ans) est faible ainsi que la dimension individuelle (n=10).

3.2.2. Spécification du modèle

? Le modèle à effets fixes individuels (estimateurs Within)

Le modèle à effets fixes ainsi estimé se présente de la manière

suivante :

Pibi,t = cstei + Lidei,t + Louvi,t + Ldvfini,t + Linvdomi,t + Lpopi,t + Lapdri,t + ei,t Où :

- cstet : représente la spécificité individuelle, supposée fixe ; elle est

constante dans le temps et propre à chaque unité statistique. Son influence sur la variable dépendante est la même à chaque date

- Lidet,t : logarithme du flux d'IDE entrants en % du PIB pour l'individu i au temps t,

plus répandue est celle des tests de spécification des effets individuels aléatoires en panel. L'idée générale du test d'Hausman est simple : Supposons que l'on cherche à tester la présence éventuelle d'une corrélation ou d'un défaut de spécification. Admettons que l'on dispose de deux types d'estimateurs pour les paramètres du modèle étudié. Le premier estimateur est supposé être l'estimateur non biaisé à variance minimale sous l'hypothèse nulle de spécification correcte du modèle (absence de corrélation). En revanche, sous l'hypothèse alternative de mauvaise spécification, cet estimateur est supposé être biaisé. Par contre, le second estimateur, celui du modèle à effets fixes, est non biaisé dans les deux cas. L'application technique de ce principe suppose tout de même que l'on construise la matrice de variance covariance de l'écart entre les deux estimateurs.

19 Il existe deux statistiques de test de Fisher. La plus connue teste la significativité conjointe des variables explicatives et celui de notre cas teste plutôt la significativité conjointe des effets spécifiques introduits dans le modèle.

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- Louv~,~ : logarithme de l'ouverture commerciale pour l'individu i au temps t,

- Ldvfint,t : logarithme du proxy du développement financier, représenté par la masse monétaire sur le PIB (MM/PIB).

- Linvdom~,~ : proxy des investissements domestiques, représenté par les crédits octroyés au secteur privé pris en logarithme.

- Lpopt,t : logarithme de la population totale pour le pays i (individu) au temps t,

- Lapdn~~,~ : Aide publique au développement net reçu pris en logarithme, - ~~,~ : le terme erreur pour l'individu i au temps t.

? Le modèle à erreurs composées.

Le modèle à erreurs composées suppose que la spécificité individuelle est sous forme aléatoire. Le terme constant spécifique à l'individu i est aléatoire. Il se décompose en un terme fixe et un terme aléatoire spécifique à l'individu permettant de contrôler l'hétérogénéité individuelle. En regroupant les termes aléatoires du modèle, on obtient une structure à erreurs composées.

Comme nous décomposons la constante dans le modèle à effets fixes, il s'agit dans le modèle à effets aléatoires de décomposer les résidus. C'est en effet dans ces derniers qu'interagissent les variables explicatives omises. Le modèle s'écrit toujours :

(i', - ~~~~ = ~~~~,~ - ~~~~ + ~~,~ Où, e, = a- + 2., + I,

Les a- représente les effets individuels aléatoires, la variable aléatoire 2., représente les effets temporels identiques pour tous les individus et enfin, ~~,~ un terme d'erreur qui est orthogonal aux effets individuels et temporels.

3.2.3. Données et sources des données

La présente étude porte sur les pays de la sous-région de la SADC ; pour ce faire nous avons fait recours aux données issues d'une Base des données de la Banque mondiale et de la CNUCED pour une analyse théorique approfondie (figures et tableaux liés aux échanges intra zone). Le problème lié à la disponibilité de certaines données pour certains pays de la sous-région a fait que notre étude ne se limite qu'à 10 pays membres de la SADC

Les différentes variables mises relation pour cerner l'impact de l'intégration régionale sur la croissance économique sont principalement la croissance du PIB des pays membres (% annuel), représentant la variable dépendante, les flux d'IDE entrants en % du PIB et l'Ouverture commerciale

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rapportée au PIB. Certaines variables de contrôle font partie aussi dans l'analyse pour essayer d'améliorer la qualité de nos estimateurs.

? L'ouverture commerciale

La variable liée à l'ouverture économique est introduite dans l'équation, et fait l'objet d'une variable d'état ou variable cible pour cerner les effets de l'intégration économique régionale sur la croissance des économies de la sous-région. Il est ici question de l'ouverture économique individuelle calculée de façon traditionnelle, c'est-à-dire la somme des importations et des exportations rapportée au PIB pour chaque pays considéré. Elle peut être positive20 ou négative. Sa positivité en termes de signe attendu sur la croissance économique est dû au fait que lorsqu'une économie s'ouvre au marché extérieur ou à l'intégration, elle bénéficie des effets d'avantages comparatifs proportionnellement à l'épanouissement de son marché et sa spécialité. Dans des analyses plus poussées, cette ouverture est utilisée de manière bilatérale pour cerner les effets de détournement ou non du marché. Son influence négative se révèle selon la structure économique des états qui s'intègre et dont les effets induits de leurs spécificités sont d'un facteur déterminant dans le développement de la région. Et de plus dans des conditions marquées par des économies d'échelle et par une concurrence imparfaite, l'effet de la libéralisation du commerce sur la prospérité générale peut être négatif.

? Les investissements directs étrangers

Les IDE sont un facteur déterminant de la régionalisation économique et son analyse comme facteur déterminant de la croissance économique requiert une attention particulière. Les études empiriques et voir même la théorie sur les IDE montrent que ces derniers ont des effets escomptés positifs et négatifs, voire même indéterminé en ce sens que l'impact des IDE sur la croissance est fonction du type d'IDE, des structures de l'économie du pays d'accueil et des interactions qui se développeront ou non entre les variables telles que le capital humain, l'investissement domestique, le commerce extérieur, etc. Par contre, considérant l'influence de la structure du pays d'accueil sur l'attractivité des IDE, ces derniers ont souvent tendance à donner des effets qui dépendent de l'ampleur même de son attractivité et d'autres facteurs influents ; d'où, le signe attendu reste indéterminé.

? Les autres variables de contrôle

20 L'ouverture varie ensuite positivement avec le revenu par tête : à mesure que celui-ci progresse une demande de variétés se manifestant chez les consommateurs, le commerce international - notamment intra branche - se développe.

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Intégration économique régionale et dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à 2013

Dans la présente analyse, plusieurs variables de contrôle ont été utilisées afin de bien cerner les effets d'une intégration réussie sur la croissance des pays de la région sous examen. Il s'en suit des variables liées au proxy du développement financier qui, dans cette étude a été représenté par la masse monétaire rapportée au PIB et qui présente un effet positif escompté sur la croissance économique. En deuxième lieu, l'autre indicateur utilisé est les investissements domestiques avec comme proxy les crédits accordés au secteur privé et présentant un signe attendu positif.

De plus, il a été aussi question de cerner les effets de la population sur la croissance de la sous-région. Le choix de cette variable s'est justifié par le fait que la population constitue un facteur déterminant de l'intégration par le marché car constituant des véritables débouchées pour l'écoulement des marchandises tant au niveau local que régional (effet taille du marché)21. Le niveau des vies des populations des pays membres et les conditions de misère et de la pauvreté éventuelle dans la région montre que la population aurait des effets soit négatifs ou positifs sur la croissance des économies de la région. Il sied aussi de signaler l'effet de la population entre dans une certaine mesure dans la considération d'une économie comme émergente ou pas selon que sa population lui offre ou non une taille réelle de son marché.

L'aide publique au développement net reçu est retenue aussi dans l'analyse car étant un des indicateurs du développement individuel d'une économie. Ses effets sur la croissance restent cependant positifs.

Tableau n°4. Signes des effets escomptés des variables

Variables

Mesures (proxy)

Acronyme

Signe attendu

Croissance Economique

Taux de croissance du PIB (% annuel)

PIB

Aucun signe

Investissements directs

étrangers

Flux nets entrants en % du PIB

Lide (en logarithme)

+/- ( ?)

Ouverture commerciale

Somme des exportations et

importations en % du PIB

Louv (en logarithme)

+/-

Développement financier

masse monétaire sur le PIB

(MM/PIB)

Ldvfin (en logarithme)

+

Investissements domestiques

crédits octroyés au secteur

privé

Linvdom (en

logarithme)

+

Population

Population totale

Lpop

+/-

Aide publique au

développement net reçu

 

Lapdnr

+

Note : les signes (+) et (-) correspondent respectivement aux effets positifs et négatifs attendus ; le signe (+/-) signifie que l'impact dépend de l'ampleur ; et enfin le signe ( ?) est mis pour l'effet indéterminé ou difficile à appréhender.

Les signes attendus des variables ainsi présentées, décrivent leurs effets sur la croissance économique et leurs coefficients nous permettent d'appréhender les proportions dans lesquelles elles affectent les variations de

21 Plus la population est importante, plus une grande part du produit global est réalisée entre acteurs nationaux, plus la recherche de nouveaux marchés peut s'effectuer dans le cadre national. L'étendue de la demande interne permet de concilier diversification de la production et compétitivité et partant réduit le recours à l'échange international.

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Intégration économique régionale et dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à 2013

cette croissance. La présence des logarithmes dans ces équations linéaires offre l'avantage d'interpréter leurs coefficients comme des élasticités, d'où leur choix dans la construction du modèle.

Conclusion

Le présent chapitre s'est largement attelé sur l'approche méthodologique. L'objectif principal de ce chapitre fut de passé en revue la méthodologie d'usage dans l'étude afin de bien cerner l'impact de l'intégration économique régionale sur la croissance des pays de la région. C'est dans ce contexte que ce chapitre s'est articulé sur deux sections principales ; la première section traitant essentiellement de l'adaptation et fonctionnement général du modèle des données de panel avant de voir la deuxième section aborder le pont sur la méthode d'estimation, la spécification du modèle, données et sources des données.

Il en découle que l'analyse des variables capables de promouvoir ou de freiner la croissance économique d'un groupe de pays, pose un problème de choix de la méthodologie, dans la mesure où la croissance peut être endogène à certaines variables et exogènes aux autres. La non-prise en compte de cette hétérogénéité peut conduire à des résultats erronés.

Ainsi, pour mieux saisir l'effet de l'intégration régionale sur la croissance dynamique dans certains pays de la sous-région de la SADC et de faire ressortir les différences entre les pays, l'approche par les modèles de données de panel permet d'obtenir de meilleurs résultats. Ces modèles de données de panel présentent plusieurs avantages. La double dimension des données (individuelle et temporelle) permet de rendre compte simultanément de la dynamique des comportements et de leur éventuelle hétérogénéité, ce qui constitue un avantage par rapport aux autres types de données que sont les séries temporelles et les coupes transversales. A ces avantages viennent s'ajouter d'autres liés au nombre très élevé des données et leur variabilité.

Dans une première phase, l'équation fut estimée par la méthode des moindres carrés ordinaires sur les données groupées (Pooled model), sans tenir compte de la dimension temporelle. Cette première approche a permet de vérifier la conformité des signes des coefficients au regard des hypothèses formulées précédemment. Il a été ensuite fait recours à l'estimateur des effets fixes encore appelé « Within » qui fixe les effets individuels et effectue alors une régression sur les moyennes individuelles de sorte à obtenir une plus grande précision dans l'estimation. Cet estimateur ne permet toutefois pas d'estimer les variables invariantes dans le temps.

La régression a été donc faite avec l'estimateur des effets aléatoires encore appelé « modèle à erreurs composées » qui utilise les moindres carrés

Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI Pages 56

Intégration économique régionale et dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à 2013

généralisées pour palier à cette insuffisance de la méthode des effets fixes et qui a présenté des résultats plus au moins meilleurs.

CHAPITRE QUATRE : PRESENTATION DES RESULTATS

Introduction

L'analyse des variables capables de promouvoir ou de freiner la croissance économique d'un groupe de pays, avons-nous dit précédemment, pose un problème tant sur le choix de la méthodologie que sur la démarche d'estimation, dans la mesure où la croissance peut être endogène à certaines variables et exogènes aux autres. La non-prise en compte de cette hétérogénéité peut conduire à des résultats erronés.

Ce chapitre est consacré à la présentation des résultats d'estimations de la relation entre l'intégration économique régionale et la croissance économique. Il est composé de deux sections. Dans la première, nous présentons les résultats d'estimations des différents modèles partant de l'estimation d'un modèle d'ensemble (Pooled Model), passant par l'estimation du modèle à effets fixes avant de chuter sur l'estimation du modèle à effets aléatoires tout en présentant les tests applicables dans le choix d'un modèle principalement celui d'Housman et Breusch Pagan alors que les discussions des résultats font partie de la seconde section.

4.1. Présentation des résultats d'estimations

Tableau n° 5. Analyse de la variance d'ensemble

. summarize $I_D $t $ylist $xlist

Variable

Obs

Mean

Std. Dev.

Min

Max

I_D

225

5.488889

2.878664

1

10

t

225

12.26667

6.899793

1

24

pib

225

.7888037

5.45002

-27.14595

18.50676

Lide

209

.6566789

1.722946

-8.508472

3.693052

Louv

225

3.624688

.4419159

2.324206

4.653362

Ldvfin

209

3.256089

.629935

.4806684

5.020908

Linvdom

208

2.641344

1.227492

-1.618047

5.121198

Lpop

225

16.34143

1.104136

14.16296

18.00069

Lapdnr

217

20.22469

.8902172

17.65604

22.71903

Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI Pages 57

Intégration économique régionale et dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à 2013

On observe que le nombre d'observations pour les différentes variables, n'est pas identique. Cela est expliqué par le nombre des données manquantes pour les principales variables retenues. Les valeurs minimales et maximales peuvent nous permettre de détecter l'existence d'éventuels points aberrants. Il est possible de calculer les coefficients de variation pour chaque variable (écart-type/moyenne) pour voir l'homogénéité/Hétérogénéité de l'échantillon selon la variable étudiée.

En effet, avant de procéder à des régressions linéaires en panel, il sied d'effectuer un calcul des variances intra individuelles (temporelle) et interindividuelles (individuelle) sur les variables sous examen.

Tableau 5. Analyse des variances intragroupe et intergroupe (Between et Within)

. xtsum $I_D $t $ylist $xlist

Variable

 

Mean

Std. Dev.

Min

Max

Observations

I_D

overall

5.488889

2.878664

1

10

N =

225

 

between

 

3.02765

1

10

n =

10

 

within

 

0

5.488889

5.488889

T-bar =

22.5

t

overall

12.26667

6.899793

1

24

N =

225

 

between

 

.0874938

12.18182

12.34783

n =

10

 

within

 

6.899292

.9188406

23.91884

T-bar =

22.5

pib

overall

.7888037

5.45002

-27.14595

18.50676

N =

225

 

between

 

1.809268

-2.648624

2.962903

n =

10

 

within

 

5.173002

-28.44783

17.20487

T-bar =

22.5

Lide

overall

.6566789

1.722946

-8.508472

3.693052

N =

209

 

between

 

.8881692

-.523624

2.05136

n =

10

 

within

 

1.506045

-8.035591

2.994541

T-bar =

20.9

Louv

overall

3.624688

.4419159

2.324206

4.653362

N =

225

 

between

 

.3987987

3.181708

4.415019

n =

10

 

within

 

.2242475

2.767186

4.211775

T-bar =

22.5

Ldvfin

overall

3.256089

.629935

.4806684

5.020908

N =

209

 

between

 

.5626021

1.989874

4.128229

n =

10

 

within

 

.3397544

1.746883

4.806832

T-bar =

20.9

Linvdom

overall

2.641344

1.227492

-1.618047

5.121198

N =

208

 

between

 

1.199658

.3765679

4.864977

n =

10

 

within

 

.4836863

.6467295

3.953419

T-bar =

20.8

Lpop

overall

16.34143

1.104136

14.16296

18.00069

N =

225

 

between

 

1.149834

14.43265

17.70216

n =

10

 

within

 

.1642348

15.98609

16.7174

T-bar =

22.5

Lapdnr

overall

20.22469

.8902172

17.65604

22.71903

N =

217

 

between

 

.771975

18.76361

21.42354

n =

10

 

within

 

.4972922

18.60717

22.21543

T =

21.7

Source : nos estimations sur base du logiciel STATA11.1

La croissance moyenne du PIB par tête, sur l'ensemble de l'échantillon est de 0.789%. La variance inter-individuelles (between) est égale à 3.27, alors que la variance intra-individuelle (temporelle) est égale à 26.76 sur une variance totale de 29.70, soit 90% de la variance totale. Ceci s'explique par

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Intégration économique régionale et dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à 2013

l'importance de la dimension temporelle dans notre échantillon (en moyenne 22.5 ans par pays) par rapport à la dimension individuelle (10 pays).

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des données de Panel de 1990 à 2013

Tableau n° 6. Résultats d'estimations selon les différents modèles.

Méthode

d'Estimation

Variables exogènes

Pooled Model

Pop_averaged_model

Modèle à effets fixes

First_Difference_Model

Modèle à effets
Aléatoires

Between

Within

Lide

0.3590283*

0.3630684*

1.11342

0.0666525

-0.2283232

0.3624888*

(0.2090502)

(0.2059164)

(1.256235)

(0.23024)

(0.3690653)

(0.210321)

[1.72]

[1.76]

[0.83]

[0.29]

[-0.62]

[1.72]

Louv. Com

4.475767***

4.25107***

-0.5892274

1.309359

-0.7644203

3.974571***

(1.1233467)

(1.203624)

(6.357386)

(1.693146)

(2.836182)

(1.320699)

[3.98]

[3.53]

[-0.09]

[0.77]

[-0.27]

[3.01]

Ldvfin

-1.623097

-2.197457**

5.739871

-3.279623***

-0.1300857

-2.55504**

(1.020926)

(1.035998)

(6.099357)

(1.103426)

(3.090719)

(1.075119)

[-1.59]

[-2.12]

[0.94]

[-2.97]

[-0.04]

[-2.38]

Linvdom

1.120822**

1.294924**

-2.074882

0.8092525

-4.332489*

1.394183**

(0.505132)

(0.5432511)

(3.066451)

(0.8841182)

(2.213615)

(0.6063176)

[2.22]

[2.38]

[-0.68]

[0.92]

[-1.96]

[2.30]

Lpop

-0.3664032

-0.4076941

-0.1529139

6.897336***

12.07562

-0.4158097

(0.4844382)

(0.5838984)

(1.136183)

(2.420468)

(17.73471)

(0.7041161)

[-0.76]

[-0.70]

[-0.13]

[2.85]

[0.68]

[-0.59]

Lapdnr

2.041728***

2.002537***

0.7256078

2.606683***

1.279191

2.009367***

(0.5569063)

(0.6063348)

(2.59087)

(0.7521868)

(1.295773)

(0.6597074)

[-3.67]

[3.30]

[0.28]

[3.47]

[0.99]

[3.05]

Cste

-48.34239***

-44.68433***

-22.81865

-160.0314***

-

-42.80232***

(11.25388)

(12.13186)

(58.37094)

(39.89485)

-

(13.55294)

[-4.30]

[-3.68]

[-0.39]

[-4.01]

-

[-3.16]

R-Squared

0.2222

-

0.0026

0.2391

0.0547

0.1883

Fisher

8.66

-

1.56

9.06

1.53

-

Prob F-test

0.0000

-

0.3850

0.0000

0.1703

-

~p.

-

-

-

10.829515

-

1.4654383

~~

-

-

-

3.7987885

-

3.7987885

p

-

-

-

0.89043441

-

0.12953734

F-test all p. = 0

-

-

-

3.88***

-

-

Notes : Les statistiques de t-Student sont entre crochets [...] et les écarts-types entre parenthèses (...). Le seuil de significativité est 1% (***), 5% (**) et 10% (*). L'échantillon inclus 10 des 15 membres de la SADC. Toutes les variables sont exprimées en log à l'exception de la variable «croissance du PIB(en % annuel)''

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Nous nous intéresserons particulièrement aux résultats issus des méthodes avec effets fixes et effets aléatoires. Cependant, si nous posons comme hypothèse que les pays de la SADC (principalement de notre échantillon) sont caractérisés par la même fonction de production et que, de surcroit, leur commerce bilatéral a une structure homogène pour tous les pays de la région, alors les résultats fournis par la méthode MCO-Pooled deviennent très intéressants à interpréter.

Ainsi, en analysant le modèle à effets fixes, les résultats d'estimation montrent que les coefficients associés à l'indicateur du développement financier (Ldvfin), à la population (Lpop), à l'Aide publique au développement net reçue (Lapdnr) et la constante, sont statistiquement significatifs (leur p-value respective < 5%).

Toutefois, l'effet du développement financier sur la croissance économique semble négatif. Cet effet négatif sur la croissance peut s'expliquer par plusieurs raisons : (hétérogénéité des pays en matière de développement financier, la non linéarité de la relation, la présence d'un effet seuil, etc.). La recherche d'une explication doit être davantage du côté de la littérature économique, plutôt que de l'arsenal économétrique à utiliser!

En outre, Les IDE, l'ouverture commerciale (Louv), les investissements domestiques (Linvdom), présentent, en moyenne, un effet non significatif sur la croissance du PIB par tête. (p-Value > 5%). La statistique de Fischer : F(9,173)=3.88 confirme l'hétérogénéité des individus sous la forme d'un effet fixe, puisque la p-value < 5%.

Néanmoins, les résultats d'estimation obtenus par le modèle à erreurs composées semblent être meilleurs que ceux obtenus par le modèle à effets fixes. En effet, les coefficients associés à l'ouverture commerciale, au développement financier, à l'investissement domestique et à l'aide publique au développement net reçu sont plus significatifs, au seuil conventionnel de 5%.

Toutefois, l'indicateur associé aux IDE est significatif qu'au seul seuil de 10%, et celui associé à la population reste non significatif. Cela laisse penser que l'hypothèse d'absence de corrélation entre le terme aléatoire individuel ~~ et les variables explicatives du modèle n'est pas vérifiée. Le test de Haussmann, devrait confirmer ces présomptions.

Toutefois, cette défaillance statistique peut également s'expliquer par le problème d'endogénéité de certaines variables comme les IDE, D'où l'intérêt d'utiliser les techniques des variables instrumentales.

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Tableau n° 7. Test d'Housman

. hausman fixed random

Coefficients

 

(b)
fixed

(B) random

(b-B)

Difference

sqrt(diag(V_b-V_B)) S.E.

Lide

.0666525

.3624888

-.2958363

.0936779

Louv

1.309389

3.974571

-2.665183

1.05948

Ldvfin

-3.279623

-2.55504

-.7245826

.2483315

Linvdom

.8092525

1.394183

-.58493

.6434625

Lpop

6.897336

-.4158097

7.313145

2.315791

Lapdnr

2.606683

2.009367

.5973157

.3613464

b = consistent under Ho and Ha; obtained from xtreg B = inconsistent under Ha, efficient under Ho; obtained from xtreg

Test: Ho: difference in coefficients not systematic

chi2(6) = (b-B)'[(V_b-V_B)^(-1)](b-B)

= 15.75

Prob>chi2 = 0.0152

(V_b-V_B is not positive definite)

Le test de Hausman réfute l'hypothèse d'absence de corrélation entre le terme aléatoire et les variables explicatives du modèle. (P-value= 1.52% <5%). Le test de Chi-Deux est à 6 degrés de libertés car il y'a sous H0, 6 restrictions relatives à l'égalité des coefficients des deux modèles pour les facteurs variables dans le temps (IDE, Ouverture commerciale, développement financier, Investissement domestique, population et Aide publique au développement net reçu).

Ce test confirme la différence significative qui existe entre les coefficients des deux estimations. L'estimateur « Within22 » paraît ainsi le mieux indiqué pour le modèle, mais ne prenant pas en compte les effets des variables invariantes dans le temps, nous y renonçons pour celui des effets aléatoires23.

Ce choix s'explique non seulement par une significativité statistique mais aussi et surtout par la significativité pratique conformément à la théorie économique et réalités liées à la sous-région (cfr les Dix commandements de l'économètre)24.

22 L'estimateur Within est convergent même en présence d'effets individuels corrélés avec les variables explicatives individuelles, c'est donc un estimateur particulièrement important.

23 Albert MOLLONGO, Estimation du potentiel de commerce dans l'Union du Maghreb Arabe (UMA) par un modèle gravitationnel, Master professionnel Commerce International Équitable, 2010-2011, p32

24 Premier commandement : Tu utiliseras le sens commun et la théorie économique. Deuxième commandement : Tu poseras les bonnes questions (c'est-à-dire tu mettras la pertinence avant l'élégance mathématique). Troisième commandement : Tu connaîtras le contexte (n'effectue pas d'analyse statistique que tu ne manies pas correctement). Quatrième commandement : Tu vérifieras les données. Cinquième commandement : Tu ne voueras pas un culte à la complexité. (Adopte le principe RSMS, autrement dit reste simple de manière stochastique). Sixième commandement : Tu examineras longtemps et rigoureusement tes résultats. Septième commandement : Tu examineras longtemps et avec soin les coûts d'exploitation des données. Huitième commandement : Tu seras prêt à des compromis (n'adore pas les conseils des manuels). Neuvième commandement : Tu ne confondras pas la signification

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4.2. Discussions des résultats.

4.2.1. IDE et croissance économique dans la SADC-10

Le résultat issu de notre estimation sur base d'un modèle à effets fixes individuels, relève une relation non significative entre les IDE entrants dans la sous-région et la croissance économique des pays membres de la région mais aussi avec l'ouverture commerciale.

En se référant au choix d'un modèle à erreurs composées, il se remarque que toute variation des flux d'IDE entrants d'1%, entraine une variation de la croissance des pays de la sous-région de 0,36 points, une influence plutôt positive bien que minime au seul seuil de 10%.

Cette défaillance statistique, avons-nous dit précédemment, peut également s'expliquer par le problème d'endogénéité des IDE, D'où l'intérêt d'utiliser les techniques des variables instrumentales et/ ou de faire recours au modèle d'Housman-Taylor qui permet de traiter cette endogénéité.

Sur le plan économique, plusieurs études ont tenté une analyse causale entre l'IDE et la croissance avec des résultats divergents.

Une étude publiée par la Banque mondiale en 1999 dans le but de trouver une relation entre les IDE et la croissance des pays en développement montre que les flux d'IDE augmentent l'investissement total et partant, la croissance des PVD. Borensztein, de Gregorio et Lee (1998) utilisant un modèle de croissance endogène vont dans le même sens : les IDE facilitent le transfert de technologie, élèvent le niveau de qualification des travailleurs et tendent à augmenter les exportations et la compétitivité dans les PVD. Leur étude de panel sur 69 pays en développement montre qu'une augmentation d'un point de pourcentage du ratio des IDE sur le PIB accroît le taux de croissance du PIB par tête du pays hôte de 0,8 pour cent.

Loesse (2005) dans la recherche d'une relation entre l'IDE et la croissance économique en Côte d'Ivoire trouve qu'entre la période 1970-2001, les investissements directs étrangers ont été une source importante pour la croissance. Toutes choses égales par ailleurs, un point de pourcentage d'IDE supplémentaire entrant en Côte d'Ivoire engendre une augmentation de la croissance du produit intérieur brut par tête de 0,01 pour cent. L'auteur soutient que les politiques d'incitation à l'investissement mises en oeuvre ont contribué à

et la substance : tu ne confondras pas la signification statistique et la signification pratique. Dixième commandement : Tu avoueras ta sensibilité (anticipe la critique).

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accroître les flux d'IDE donc la capacité productive de l'économie, ce qui a eu pour conséquence une augmentation du produit intérieur brut.

Par contre, une étude menée sur les effets des IDE dans 73 pays en développement par Singh (1988) ne fait pas apparaître d'effet significatif. Hein (1992) de son côté ne trouve pas d'effet significatif entre l'IDE et la croissance du PIB par tête d'habitant dans un échantillon de 40 pays en développement. Dans le même ordre d'idées, une étude économétrique menée par Nair-Reichert et Weinhold (2001) utilisant le test de causalité de Holtz-Eakin sur un panel de 24 pays en développement entre 1971 et 1995 ne trouvent aucune relation causale entre les IDE et la croissance. Dans la même lignée et en utilisant une fonction de production néoclassique, Saltz (1992) trouve une corrélation négative entre l'IDE et la croissance économique. Selon lui, l'IDE augmente le niveau global de l'investissement, améliore la productivité dans certains cas, mais a tendance dans beaucoup d'autres à réduire le taux de croissance. Pour confirmer ses conclusions, l'auteur étudie la relation IDE-croissance dans un échantillon de pays divisé en deux groupes distincts, selon qu'ils reçoivent plus ou moins d'IDE. L'auteur trouve que dans les pays en développement qui acceptent le rapatriement des profits sans aucune contrainte, l'IDE n'a pas d'effet positif sur la croissance.

En particulier, l'auteur soutient que si l'IDE se traduit par une levée des capitaux sur le marché du pays hôte, il en résulte une redistribution des industries intensives en travail vers les industries intensives en capital, créant ainsi une perte d'emploi nette et par la suite une baisse de la demande de consommation. Un autre effet négatif peut résulter de l'extraction excessive de minerais ou de la spécialisation excessive de la production sur un bien particulier qui engendrerait une baisse des prix à l'exportation et une détérioration des termes de l'échange du pays hôte.

De même, Carkovic et Levine (2002) ne trouvent aucun lien entre l'IDE et la croissance dans un échantillon de pays de la Banque mondiale (BM). Abondant dans le même sens, Chowdhury et Mavrotas (2003) trouvent que « l'IDE ne cause pas la croissance » au sens de Granger au Chili, alors que cette relation de causalité est bidirectionnelle dans le cas de la Malaisie et de la Thaïlande.

D'autres études dans la recherche d'un lien entre l'IDE et la croissance ont donné des résultats ambigus et notamment une large étude menée par la CNUCED (1999). Dans le but d'éviter les problèmes de corrélation fréquemment rencontrés, les auteurs ont utilisé des données de panel et des

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variables avec retard sur un ensemble de 100 pays sur une période de cinq ans. De toutes les variables explicatives retenues, seules les variables représentant le niveau d'éducation étaient significatives.

Young et Brewer (2000) abondent dans le même sens et se demandent comment comparer l'Inde dont le taux de croissance est supérieur à 10% avec une faible présence d'IDE, l'Angola, où l'importance des IDE va de pair avec une croissance négative, la Malaisie et la Chine où les IDE s'accompagnent d'une forte croissance.

De toutes ces analyses, il ressort ensemble avec les résultats de notre étude que l'impact des IDE sur la croissance sera donc fonction du type d'IDE, des structures de l'économie du pays d'accueil et des interactions qui se développeront ou non entre les variables telles que le capital humain, l'investissement domestique, le commerce extérieur, etc. Cette situation, s'expliquerait par une forte hétérogénéité et une disparité entre les pays membres de la sous-région. Les pays de la sous-région ont des structures très différenciées en termes d'attractivité d'IDE et des échanges commerciaux qu'ils entretiennent entre eux ; les échanges intra-SADEC sont loin d'être un facteur déterminant de la croissance des pays membres.

En effet, malgré les efforts que la SADC fournit pour émerger et améliorer sa crédibilité sur la scène internationale, on constate tout de même que l'essentiel des flux des IDE bénéficié par la région est a fortiori induit par les effets spécifiques de chaque Etat-membre. Cependant hormis les cas très particuliers comme la spécificité de l'Angola en ce qui concerne le pétrole, on peut se demander si la refondation de l'organisation australe qui coïncide avec l'entrée de l'Afrique du Sud n'a pas suscité une reconsidération de la part des investisseurs étrangers à l'égard de cette région, car investir en Afrique demeure problématique par rapport aux risques liés à l'aventure continentale.

4.2.2. Ouverture commerciale et croissance économique au sein de la SADC-10

La présente étude témoigne d'une éventuelle relation de causalité entre l'ouverture commerciale des économies de la sous-région et la croissance de leurs économies respectives. Il ressort de l'estimation que lorsque nous considérons les effets des variables invariants dans le temps (cfr l'estimation des effets aléatoires), toute variation de l'ouverture commerciale de 1% entraine une variation de la croissance économique de l'ordre de 3.97 points. Cette significativité statistique nous montre juste lorsque la région connait une forte intensification de ses échanges, cela connait des effets positifs sur la croissance

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des économies de la région qui, bénéficient de l'épanouissement du marché et des effets induits liés à la spécialisation et diversifications des biens soumis à l'échange tout en ayant des retombés sur les économies respectives des pays membres en termes d'avantages comparatifs.

Dans ce même ordre d'idées, plusieurs autres études et même la théorie économique tentent de donner une explication pertinente sur le lien entre ouverture commerciale et croissance économique.

C'est par exemple le cas des études empiriques qui ont été faites à propos de l'impact des blocs commerciaux sur la croissance des pays en développement. Pour Jalles (2012), les blocs commerciaux régionaux en Asie du Sud et du Sud-Est n'ont qu'un impact peu visible, voire potentiellement néfaste sur la croissance. Concernant l'Afrique, Sandberg et Martin (2001) ont conclu que le commerce à l'intérieur de la SADC avait un impact négatif, encore qu'insignifiant statistiquement, sur la croissance de la région. En revanche, Kamau (2010) présente des éléments indiquant que le COMESA, la CAE et la SADC favorisent la croissance dans la région. D'autres éléments montrent nettement, à partir de données concernant la CEDEAO, que les exportations régionales contribuent à l'augmentation de la productivité, à la diversification et à la création d'emplois (Von Uexkull, 2012). Les résultats mitigés concernant l'impact des blocs commerciaux sur la croissance donnent souvent lieu à deux interprétations :

- La première consiste à faire valoir, comme c'est le cas de la plupart des adversaires du régionalisme, que les blocs commerciaux sont un obstacle à la croissance et qu'une libéralisation générale est bien supérieure à une libéralisation préférentielle (Schiff and Winters, 2003).

- La deuxième, beaucoup plus équilibrée, est que les blocs commerciaux peuvent contribuer utilement à la croissance mais qu'en définitive leur impact dépend des caractéristiques de leurs membres ainsi que de la conception et de l'application des accords conclus (UNCTAD, 2009).

De plus, la théorie selon laquelle le commerce se trouve positivement corrélé à la croissance économique remonte à Adam Smith, qui soutenait que le commerce permet une spécialisation accrue. La spécialisation permet de parvenir plus rapidement à des économies d'échelle, en particulier pour des pays ne disposant que de marchés intérieurs exigus. Tous les moyens de production d'un pays sont aussi pleinement exploités grâce au commerce. Les entreprises nationales sont contraintes d'améliorer leurs technologies du fait de la concurrence venant des importations. En outre, l'intégration économique plus poussée avec le monde extérieur favorise l'innovation au travers de la diffusion de nouvelles technologies provenant de pays plus avancés.

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Dans la recherche toujours des facteurs explicatifs de cette relation, certains économistes utilisent des modèles néoclassiques, qui sont essentiellement des modèles d'équilibre général, avec des rendements d'échelle constants ou décroissants, des individus agissant de manière rationnelle en recourant uniquement aux marchés et sans coûts de transaction. En pareil cas, la structure des échanges entre pays est déterminée par les avantages comparatifs.

D'autres économistes emploient des modèles de Ricardo, dans lesquels l'avantage comparatif prend la forme des différences technologiques. Dans les modèles Heckscher-Ohlin, l'avantage comparatif prend la forme des différences en dotations en ressources.

Le résultat auquel on parvient avec les modèles néoclassiques est qu'un pays obtiendra des gains statiques de la libéralisation du commerce, le plus important de ces gains étant l'efficacité dans l'allocation des ressources. En baissant les barrières commerciales, un pays fait face aux prix relatifs internationaux qui induisent une efficacité dans l'allocation des ressources intérieures aux secteurs présentant un avantage comparatif, accroissant ainsi la prospérité générale.

Cependant, Rodrik (1988), Devarajan et Rodrik (1989) et Krugman (1994) et de nouveau Rodrik (2001), ont mis en doute ces résultats, arguant du fait que les modèles néoclassiques ne retiennent que les augmentations du niveau des revenus et que, dès lors, la libéralisation du commerce peut ne pas conduire à une augmentation durable du taux de croissance. Ils soutiennent que, dans des conditions marquées par des économies d'échelle et par une concurrence imparfaite, l'effet de la libéralisation du commerce sur la prospérité générale peut être négatif. Ils pensent ainsi que l'ouverture est probablement une conséquence plutôt qu'une condition préalable de la croissance.

Pour traiter du problème du lien de causalité, Fränkel et Romer (1999) n'analysent que l'effet de la composante du commerce qui ne peut pas subir d'influence de la croissance à court terme, principalement imputable aux populations, à la superficie des territoires concernés et aux distances. Ils relèvent que cette composante entre pour une part significative dans les différences entre pays, en termes de revenu et de croissance, et laissent entendre qu'il existe une relation générale entre un volume d'échanges plus important et une croissance plus forte.

Somme toute, la nature du lien entre le degré d'ouverture commerciale et la croissance économique est souvent tributaire des spécificités de chaque pays membre. Les possibilités pour un pays de pouvoir se spécialiser dans un secteur productif lui offre des avantages comparatifs énormes au sein de la région et lui confère un marché très épanoui pour l'élargissement de ses échanges. Les différences de dotation en facteurs et la structure de chaque économie sont un facteur déterminant des effets prévisibles sur la croissance de son économie.

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Le défi auquel la SADC doit faire face consiste, par conséquent, à diversifier et intensifier les échanges intra-régionaux en les portant à des niveaux similaires à ceux des autres CER en dehors du continent, notamment en Amérique latine et en Asie. Pour ce faire, les États membres doivent approfondir, harmoniser et libéraliser leur environnement commercial, tout en allégeant les contraintes inhérentes à l'offre, notamment la quasi-inexistence d'infrastructures de liaison, qui limitent les échanges intra-SADC. Cependant, au sein de la sous-région, il semble n'exister aucun lien entre les échanges commerciaux et l'intégration, aux plans tant régional que mondial. Les résultats issus du modèle à effets fixes individuels en disent beaucoup plus, où le coefficient associé à l'ouverture commerciale ne présente aucune signification statistique.

Conclusion

Dans ce chapitre, l'accent fut mis sur la présentation des résultats de notre analyse. La première partie de ce chapitre fut la présentation des résultats d'estimation.

Ainsi, sur base des méthodes retenues dans l'analyse, il ressort que la spécification d'un modèle d'ensemble n'a pas donnée des résultats satisfaisant tel que l'a témoigné le test de Fisher ayant servi de choix entre une spécification du modèle à effets fixes et celui d'ensemble. Le test a présenté l'existence d'une hétérogénéité entre les pays, témoignant ainsi en faveur d'une spécification à effets fixes individuels.

Par la suite, nous passons à une estimation conjointe modèle à effets fixes et à erreurs composées ou effets aléatoires. Certes, le test d'Housman réagissait en défaveur d'une spécification à erreurs composées mais les résultats de ce dernier modèle entant plus efficaces, nous avons retenu les résultats de deux méthodes afin de bien cerner les contours liés aux aspects de l'intégration économique régionale.

De ce fait, les résultats issus de la spécification du modèle à effets aléatoires montrent une existence de lien positif de causalité entre l'ouverture commerciale et la croissance économique où toute variation de l'ouverture commerciale de 1% entraine une variation de la croissance de l'économie de la région de l'ordre de 3.97 points ; les IDE ne présentent qu'un effet statistiquement non significatif au seuil de 5% et ses effets très marginaux, ne sont prévisibles qu'au seul seuil de 10% montrant ainsi que toute variation positive des flux d'IDE entrants d' 1% n'entraine qu'une variation positive de la croissance des économies de la région de l'ordre de 0.36 points ; une situation qui pourrait s'expliquer par l'endogénéité des IDE face à la croissance, un aspect dont on a pas pris compte dans cette analyse. En dehors de la population, les autres variables de contrôles présentent une influence significative sur la croissance de

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la sous-région et le développement financier n'a présenté que d'effets négatifs sur la croissance contrairement au signe escompté. Cet effet négatif sur la croissance peut s'expliquer par plusieurs raisons : (hétérogénéité des pays en matière de développement financier, la non linéarité de la relation, la présence d'un effet seuil, etc.).

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CONLUSION GENERALE

La présente étude a porté sur l'intégration économique régionale et dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la SADC : Approche par les modèles de données de panel de 1990 à 2013.

En abordant cette thématique, notre problématique s'est proposée comme principale préoccupation celle de savoir si l'intégration économique régionale conduit-elle à une croissance dynamique au sein de la SADC ?

De manière spécifique, les préoccupations suivantes se sont avérées

pertinentes :

? Quel est l'impact de l'ouverture commerciale sur les économies de la sous-région ?

? De quelle manière les IDE peuvent influer sur la croissance économique au sein de la SADC

Au vu de ces préoccupations, nous avons émis l'hypothèse selon laquelle, l'intégration économique régionale conduirait à une croissance dynamique au sein des pays membres de la région. De façon plus spécifique,

L'ouverture commerciale serait un facteur déterminant du développement des économies sous développées. Les pays qui s'engage dans le libre-échange, y tirent un réel avantage comparatif, ce qui impacterait sur la croissance économique de leurs économies.

Les IDE seraient un vecteur déterminant de la promotion des économies de la sous-région. Leur attractivité au sein de la région, et leur affectation dans des secteurs productifs serait un facteur déterminant pour impacter sur la croissance économique et ainsi promouvoir les investissements locaux.

Dans le souci de vérifier nos hypothèses, l'évaluation de l'impact de l'intégration économique sur la dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la SADC était le principal objectif de ce travail. La présente étude se fixe comme objectifs spécifiques de :

? Déterminer l'impact de l'ouverture commerciale sur la croissance économique des pays de la SADC,

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? Relever les voies par lesquelles les IDE exercent un effet d'entrainement sur la croissance économique dans la sous-région.

Partant des recherches préalables sur l'intégration régionale et au regard du grand élan d'intégration régionale lancé à l'échelle continentale par la commission de l'Union Africaine, il a été question de savoir à quel point l'intégration régionale est profitable pour les pays de la SADC.

De ce fait, le recours aux modèles de données de panel, avec les avantages qu'ils nous offrent, a été pertinent pour atteindre ces objectifs. En effet, utilisant un Modèle à effets aléatoires spécifié sur données de panel, il a été possible de déceler la nature, la persistance et l'amplitude de l'impact de l'intégration régionale sur la croissance économique des pays de la sous-région.

Les principales conclusions montrent que :

? L'amélioration de l'intégration régionale en Afrique Australe (SADC) à travers un plus grand respect des critères de convergence et la libéralisation commerciale, augmente fortement la croissance des pays de la zone, cette augmentation étant plus fortement liée à la structure de chaque économie; L'ouverture globale des pays de la SADC à l'intégration régionale explique à 3.97 points la variation de leur croissance économique ;

? Les flux des IDE demeurent néanmoins sans impact significatif statistiquement sur la croissance des pays de la région car l'attractivité de ces investissements n'a d'effets statistique qu'au seul seuil de 10% entrainant une variation de la croissance des pays de la région de l'ordre de 0.36 points.

Cette défaillance statistique serait dû, avons-nous dit précédemment, à une certaine endogénéité de certaines variables liées à l'intégration comme les IDE et dont la palliation nécessite le recours aux modèles dynamiques et/ou à une spécification des modèles avec variables instrumentales prenant en compte les facteurs invariants dans le temps.

Les résultats ainsi présentés nous permettent néanmoins de confirmer notre hypothèse principale en montrant que l'intégration économique régionale conduit inconditionnellement à une croissance dynamique au sein des pays membres de la région. Et de façon plus spécifique,

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( L'ouverture commerciale se révèle comme un facteur déterminant du développement des économies sous développées. Les pays qui s'engagent dans le libre-échange, y tirent un réel avantage comparatif, ce qui impacte positivement sur la croissance économique de leurs économies.

( Les IDE par contre ne sauraient être un vecteur déterminant de la promotion des économies de la sous-région que dans la mesure où tous les membres développent des structures favorables à son attractivité et en minimisant les disparités entre les pays en se focalisant sur le développement interne des pays d'accueil des IDE. Leur attractivité au sein de la région, et leur affectation dans des secteurs productifs serait un facteur déterminant pour impacter sur la croissance économique et ainsi promouvoir les investissements locaux.

Au regard de ces résultats, il est important de faire des recommandations de politique économique, afin que les États membres de la SADC tirent un meilleur parti de l'intégration de cette région.


·
· Ainsi, aux États membres de la CEMAC, il est recommandé de :

( Booster de manière globale l'intégration régionale dans la région, à travers l'établissement effectif d'une zone de libre-échange SADC, l'extension du tarif extérieur commun du COMESSA à la CEEAC et surtout le respect de l'application des décisions régionales. Car les répercussions sur la croissance sont immédiates et durables;

( Enclencher de manière effective la libre circulation des personnes à l'intérieur de la région. Cette liberté de mouvement produirait un effet de propagation sur les échanges intra-régionaux, qui auraient un impact durable sur la croissance économique ;

( Respecter scrupuleusement les critères de convergence définis pour la SADC de manière à capitaliser les effets bénéfiques sur la croissance;

( Intensifier et promouvoir les échanges intra-SADC qui du reste constituent un manque à gagner pour les pays de la sous-région car ces échanges entre pays de la SADC semblent inexistants ;

( Favoriser les structures économiques favorables à l'attractivité des investissements directs étrangers au sein de chaque pays car étant un facteur déterminant de la promotion des investissements locaux et de croissance économique éventuelle.

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? Quant à la SADC, il est souhaitable de :

? Militer pour l'établissement d'une union douanière dans la région, une situation qui nécessite une forte coordination des politiques avec l'union douanière de la SACU et du COMESSA car la majorité des pays de la région étant déjà membres dans ces organisations ;

? Définir et proposer aux États les modalités de l'extension des critères de convergence car l'union économique totale est la dimension de l'intégration qui assure une croissance économique plus élevée ;

? Améliorer le recouvrement des contributions étatiques au financement de l'intégration régionale, ce qui aura pour conséquence la disponibilité des ressources nécessaires pour les projets régionaux.

? Rationnaliser les efforts, projets et programmes d'intégration entre les pays de la sous-région.

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46. Lewis, J.D., S. Robinson et K. Thierfelder (2003). «Free Trade Agreements and the SADC Economies.» Journal of African Economies 2: 156-2006.

47. Loesse I. E., (2005), «Investissements directs étrangers: déterminants et influences sur la croissance économique».

48. Markusen J, 2004, «Regional Integration and Third - Country Inward Investment», Business and Politics, Volume 6, Issue 1.

49. Meade J. (1955), The theory of customs unions. Amsterdam, North Holland

50. MUCCHIELLI, J.-L., MAYER, T., Économie internationale, Paris, Dalloz, 2005, p. 407-421.

51. Nations Unies : Commission économique pour l'Afrique Bureau pour l'Afrique du Nord, Intégration régionale et développement du commerce intra régional en Afrique du Nord : quel potentiel de commerce ?, Hay Riad, Rabat, Maroc, CEA-AN, 2013, p1

52. Nelson, R. and Phelps, E. (1996), Investment in Humans, Technological diffusion and Economic growth, American Economic Review, 56; 59-75.

53. Opara Opimba L. (2008). L'impact de l'intégration économique australe sur la convergence des économies membres : cas de la SADC10. A paraître dans le Revue Africaine de Développement (Banque Africaine de Développement)

Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI Pages 76

Intégration économique régionale et dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à 2013

54. Paul Brenton, Shiho Nagaki, et all, faciliter le commerce transfrontalier entre la RDC et ses voisins dans la région des grands lacs en Afrique : améliorer les conditions des commerçants pauvres, Kinshasa, pages 169-211.

55. Philippe ROUS - Cours d'Econométrie des Données de Panel - Master « Economie et Finance » Faculté de Droit et des Sciences Economiques de Limoges, Pp 8-11.

56. Rieber A., 2000, «Les déterminants des investissements directs intra-européens» in Lehmann P.J. & Monnier L. (eds) Politiques Economiques et Construction Communautaire : le Choc Européen, Le Harmattan.

57. Rodrik, D. (1998). «Trade Policy and Economic Performance in Sub-Saharan Africa.» Document de travail NBER No. 6562.

58. Saltz, M. (1992), « The Negative correlation Between Foreign direct Investment And Economic Growth in the Third World, Theory and Evidence», Revista Di science Economiche e commerciali, Vol.39, N°7, pp. 617-633.

59. Saminirina ANDRIAMBELOSOA et Adamson RASOLOFO, Exportations, Croissance Economique et Intégration Régionale: Quels produits à exporter pour répondre aux potentialités commerciales de Madagascar sur les marchés régionaux ? Un essai d'application du modèle de gravité, In Cahier n°17, 2013, p9.

60. Schiff M. et Winters A. L. (2003), Regional Integration and Development. New York: Oxford University Press.

61. Sekkat K. et Galgau O. (2002), The impact of the single market on foreign direct investment in the European Union. Mimeo, Université Libre de Bruxelles

62. Sevestre, P. (2002). "Econométrie des données de panel", Dunod.

63. Singh, R. D. (1998), « The Mutinational's Economic Penetration, Growth, Industrial Output and Economic Penetration in Developping Countries: Another Look» The Journal Of Development Studies, 25(1), pp.55-82.

64. Viner, J. The Customs Union Issue. New York: Carnegie Endowment for International Peace, 1950.

65. Wacziarg, Romain, and K. H. Welch (2008), «Trade Liberalization and Growth: New Evidence» World Bank Economic Review 22, 187-231

Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI Pages 77

Intégration économique régionale et dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à 2013

Table des matières

INTRODUCTION 1

1. Contexte et Problématique 3

2. Hypothèses 5

3. Objectifs de l'étude 6

4. Méthodologie 6

4.1. Méthode 6

4.2. Données (sources) et échantillons 7

5. Intérêt de l'étude 7

6. Délimitation spatio-temporelle 7

7. Plan d'étude (canevas) 7

CHAPITRE PREMIER : APPROCHE THEORIQUE DE L'INTEGRATION

ECONOMIQUE EN AFRIQUE : REVUE DE LA LITTERATURE. 8

Introduction 8

1.1. REVUE DE LA LITTERATURE THEORIQUE 10

1.1.1. Elucidation des quelques concepts : notions 10

lI Intégration régionale 10

Les différentes conceptions de l'intégration régionale. 10

lI Intégration économique 12

lI Croissance économique 15

1.1.2. Etat de lieux de l'intégration économique régionale en Afrique 15

1.2. REVUE DE LITTERATURE EMPIRIQUE 23

Conclusion 25

CHAPITRE DEUXIEME : CONTEXTE DE L'INTEGRATION ECONOMIQUE

REGIONALE ET CROISANCE ECONOMIQUE DANS LA SADC 27

Introduction 27

2.1. INTEGRATION ECONOMIQUE REGIONALE DANS LA SADC 29

2.2. EVOLUTION DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE DANS LA SADC-10 33

2.3. OUVERTURE COMMERCIALE, IDE ET CROISSANCE ECONOMIQUE 36

2.3.1. Ouverture commerciale et croissance dans la SADC 36

2.3.2. Intégration économique, IDE et croissance 40

Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI Pages 78

Intégration économique régionale et dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à 2013

Conclusion 43

CHAPITRE TROISIEME : APPROCHE METHODOLOGIQUE 44

Introduction 44

3.1. ADAPTATION ET FONCTIONNEMENT DES MODELES DES DONNEES DE

PANEL, 46

3.1.1. Adaptation des modèles des données de Panel 46

3.1.2. Fonctionnement général des modèles des données de Panel 47

3.2. METHODES D'ESTIMATION, SPECIFICATION DU MODELE, DONNEES ET

SOURCES DES DONNEES 50

3.2.1. Méthodes d'estimation 50

3.2.2. Spécification du modèle 51

3.2.3. Données et sources des données 52

Conclusion 55

CHAPITRE QUATRE : PRESENTATION DES RESULTATS 56

Introduction 56

4.1. Présentation des résultats d'estimations 56

4.2. Discussions des résultats. 62

4.2.1. IDE et croissance économique dans la SADC-10 62

4.2.2. Ouverture commerciale et croissance économique au sein de la SADC-

10 64

Conclusion 67

CONLUSION GENERALE 69

BIBLOGRAPHIE 73

Table des matières 77

ANNEXES 79

Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI Pages 79

Intégration économique régionale et dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à 2013

ANNEXES

Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI Pages 80

Intégration économique régionale et dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à 2013

Graphique n°6. Cartographie des pays membres de la SADC

Cette carte a été fournie par le personnel de la Banque Africaine de Développement exclusivement à l'usage des lecteurs du rapport auquel elle est jointe. Les dénominations utilisées et les frontières figurant sur cette carte n'impliquent de la part du Groupe de la BAD et de ses membres aucun jugement concernant le statut légal d'un territoire ni aucune approbation ou acceptation de ses frontières.

Intégration économique régionale et dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à 2013

Encadré I Principales caractéristiques de l'Afrique australe

Il existe d'importantes différences entre les pays de la région de l'Afrique australe. Celles-ci ont trait au niveau de développement économique, à la superficie, à la population et à la dotation en richesses naturelles. Sur le plan économique, l'Afrique du Sud constitue l'économie la plus importante et dominante de la région, représentant plus des deux tiers du PIB total de la région. Les quatre pays suivants, par ordre décroissant du PIB, à savoir l'Angola, la Tanzanie, le Zimbabwe et le Botswana, ne représentent ensemble que 10 % du PIB total de la région.

En termes de superficie, la sous-région s'étend sur 9 274 789 kilomètres carrés, ce qui représente environ 30,8 % de la superficie totale du continent africain. Cependant, trois pays, en l'occurrence la République démocratique du Congo (RDC), l'Angola et l'Afrique du Sud, occupent à eux seuls un peu plus de la moitié de la superficie de la sous-région, tandis que moins de la moitié des pays occupent 88 % de la zone continentale. À l'autre extrême, les États insulaires, à savoir Maurice et les Seychelles, n'ont qu'une superficie de 1 865 kilomètres carrés et 455 kilomètres carrés, respectivement, et ne représentent ensemble que 0,025 % de la superficie de la sous-région.

En 2003, la population totale des États membres de la SADC était estimée à 211 millions d'habitants, soit environ le quart de la population du continent. Il existe, une fois de plus, d'importantes variations en ce qui concerne la population, les trois pays les plus peuplés, à savoir la RDC (50 millions d'habitants, soit 25,8 %), l'Afrique du Sud (21,5 %) et la Tanzanie (16,95 %), représentant 64 % de la population totale de la sous-région. À l'autre extrême, les Seychelles, le Swaziland et Maurice sont les pays les plus faiblement peuplés, représentant 0,04 %, 0,5% et 0,6 % de la population de la SADC, respectivement. Les taux de croissance démographique sont plus élevés pour la RDC qui enregistre une moyenne de 3,2 % par an, suivie du Swaziland et de l'Angola avec 3 % et 3,1 %, respectivement. En 2002, Maurice a enregistré le taux de croissance démographique le plus faible, soit 1,1 %. D'une manière générale, la densité de la population est faible dans les pays membres de la SADC, la moyenne étant de 22,8 habitants au kilomètre carré, contre 27,6 habitants pour le continent entier. En raison de leur petite taille, Maurice et les Seychelles comptent les plus fortes concentrations de population (590 et 166 habitants au kilomètre carré, respectivement), tandis que la Namibie et le Botswana présentent les concentrations les plus faibles (2,2 et 2,6 habitants au kilomètre carré, respectivement). La sous-région connaît un taux d'urbanisation relativement faible. Celui-ci était estimé à 36,9 % en moyenne, en 2002, bien qu'il existe d'importantes variations - les taux d'urbanisation vont de 25 % au Malawi à 53,7 % au Botswana, voire 65 % aux Seychelles.

La sous-région dispose d'une large gamme de ressources énergétiques, bien que celles-ci aient tendance à être réparties de façon inégale entre les différents pays. L'Angola constitue, à ce jour, l'unique pays de la région qui dispose d'importantes réserves de pétrole et, partant, de ressources pétrochimiques. Il existe une production limitée en RDC et en Afrique du Sud et ces deux pays produisent également des combustibles synthétiques. Les réserves d'uranium sont concentrées en Afrique du Sud et en Namibie. L'Afrique du Sud recèle, à elle seule, 79 % de l'uranium de la région et lorsqu'on y ajoute les réserves de la Namibie, ces deux pays disposent, à eux seuls, de plus de 99,6 % des réserves d'uranium de la région. Bien que la quasi-totalité des pays de la région disposent de réserves de charbon, l'essentiel de celles-ci se trouve en Afrique du Sud, ce pays représentant 90 % des réserves de charbon de la région. La somme de ces réserves et de celles du Botswana et du Zimbabwe représente 98 % des réserves totales prouvées de charbon de la région. D'importants gisements de gaz naturel ont été découverts au Mozambique, ainsi que des gisements de moindre importance en Namibie, en Afrique du Sud et en Tanzanie. Par ailleurs, les voies et moyens d'exploiter efficacement le méthane de houillère sont à l'étude.

S'agissant de la pauvreté, la sous-région compte le nombre le plus élevé de personnes vivant avec moins de 1 dollar par jour. La Zambie enregistre le niveau de pauvreté le plus élevé, le nombre de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté étant estimé à 86 % de la population. Elle est suivie du Zimbabwe (74 %), du Mozambique (69,5 %), de l'Angola (67 %), du Swaziland (66 %), du Malawi (54 %) et de la Tanzanie (51%). Maurice enregistre le niveau de pauvreté le plus faible, dans la mesure où on estime à 10,6 % de la population le nombre de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté. Par ailleurs, les inégalités au sein de la région sont très marquées, le coefficient de Gini à l'échelle régionale étant de 0,58.

Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI Pages 81

Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI Pages 82

Intégration économique régionale et dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à 2013

Tableau présentation des données liées à la croissance économique de la SADC

Tableau n°8.Estimation du modèle d'ensemble (Pooled Model)

. * Pooled OLS estimator

. reg $ylist $xlist

Source

SS

df

MS

 

Number of obs = 189

F( 6, 182) = 8.66

Prob > F = 0.0000

R-squared = 0.2222

Adj R-squared = 0.1965

Root MSE = 4.06

Model Residual

856.816571

2999.97262

6 142.802762

182 16.4833661

Total

3856.78919

188 20.5148361

pib

Coef.

Std. Err.

t

P>|t|

[95% Conf. Interval]

Lide

.3590283

.2090502

1.72

0.088

-.0534452

.7715019

Louv

4.475767

1.123424

3.98

0.000

2.259157

6.692378

Ldvfin

-1.623097

1.020926

-1.59

0.114

-3.63747

.3912764

Linvdom

1.120822

.505132

2.22

0.028

.1241544

2.11749

Lpop

-.3664032

.4844382

-0.76

0.450

-1.322241

.5894342

Lapdnr

2.041728

.5569063

3.67

0.000

.9429051

3.140551

_cons

-48.34239

11.25388

-4.30

0.000

-70.54724

-26.13753

Source, nos estimation sur base du logiciel Stata 11.1

Tableau n°9. Estimation du modèle avec moyenne de la population

. * Population-averaged estimator . xtreg $ylist $xlist, pa

Iteration 1: tolerance = .18421121 Iteration 2: tolerance = .0241299 Iteration 3: tolerance = .00416478 Iteration 4: tolerance = .00075509 Iteration 5: tolerance = .00013815 Iteration 6: tolerance = .00002532 Iteration 7: tolerance = 4.641e-06 Iteration 8: tolerance = 8.508e-07

GEE population-averaged model Group variable:

I_D

Number of obs =

Number of groups =

189

10

Link:

identity

Obs per group: min =

12

Family:

Gaussian

avg =

18.9

Correlation:

exchangeable

 

max =

22

 
 

Wald chi2(6)

=

48.73

Scale parameter:

15.92997

Prob > chi2

=

0.0000

pib

Coef.

Std. Err.

z

P>|z|

[95% Conf.

Interval]

Lide

.3630684

.2059164

1.76

0.078

-.0405204

.7666572

Louv

4.25107

1.203624

3.53

0.000

1.892011

6.61013

Ldvfin

-2.197457

1.035998

-2.12

0.034

-4.227976

-.1669374

Linvdom

1.294924

.5432511

2.38

0.017

.2301717

2.359677

Lpop

-.4076941

.5838984

-0.70

0.485

-1.552114

.7367258

Lapdnr

2.002537

.6063348

3.30

0.001

.8141425

3.190931

_cons

-44.68433

12.13186

-3.68

0.000

-68.46233

-20.90633

Source, nos estimation sur base du logiciel Stata 11.1

Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI Pages 83

Intégration économique régionale et dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à 2013

Estimation du model à effets fixes Tableau n°10. Estimateur Between

. * Between estimator

. xtreg $ylist $xlist, be

Between regression (regression on group means) Number of obs = 189

Group variable: I_D Number of groups = 10

R-sq: within = 0.0026 Obs per group: min = 12

between = 0.7567 avg = 18.9

overall = 0.0469 max = 22

F(6,3) = 1.56

sd(u_i + avg(e_i.))= 1.716464 Prob > F = 0.3850

pib Coef. Std. Err. t P>|t| [95% Conf. Interval]

Lide 1.11342 1.256232 0.89 0.441 -2.884473 5.111312

Louv -.5892274 6.357386 -0.09 0.932 -20.82127 19.64281 Ldvfin 5.739871 6.099357 0.94 0.416 -13.671 25.15075 Linvdom -2.074882 3.066451 -0.68 0.547 -11.8337 7.683933

Lpop -.1529139 1.136183 -0.13 0.901 -3.768757 3.462929 Lapdnr .7256078 2.59087 0.28 0.798 -7.519698 8.970914

_cons -22.81865 58.37094 -0.39 0.722 -208.581 162.9437

Source, nos estimation sur base du logiciel Stata 11.1

Tableau n°11. Estimateur Within

. * Fixed effects or within estimator . xtreg $ylist $xlist, fe

Fixed-effects (within) regression Number of obs = 189

Group variable: I_D Number of groups = 10

R-sq: within = 0.2391 Obs per group: min = 12

between = 0.0926 avg = 18.9

overall = 0.0010 max = 22

F(6,173) = 9.06

corr(u_i, Xb) = -0.9668 Prob > F = 0.0000

pib Coef. Std. Err. t P>|t| [95% Conf. Interval]

Lide .0666525 .23024 0.29 0.773 -.3877886 .5210936 Louv 1.309389 1.693146 0.77 0.440 -2.032495 4.651272 Ldvfin -3.279623 1.103426 -2.97 0.003 -5.457533 -1.101713 Linvdom .8092525 .8841182 0.92 0.361 -.9357946 2.5543 Lpop 6.897336 2.420468 2.85 0.005 2.119885 11.67479 Lapdnr 2.606683 .7521868 3.47 0.001 1.122038 4.091327 _cons -160.0314 39.89485 -4.01 0.000 -238.7747 -81.28808

sigma_u 10.829515

sigma_e 3.7987885

rho .89043441 (fraction of variance due to u_i)

F test that all u_i=0: F(9, 173) = 3.88 Prob > F = 0.0002

Source, nos estimation sur base du logiciel Stata 11.1

Tableau n°12. Estimation du modèle en différence

Intégration économique régionale et dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à 2013

. * First-differences estimator

. reg D.($ylist $xlist), noconstant

Source

SS df MS Number of obs = 165

F( 6, 159) = 1.53

Model Residual

265.83002 6 44.3050034 Prob > F = 0.1703

4591.93261 159 28.8800793 R-squared = 0.0547

Adj R-squared = 0.0191

Total

4857.76263 165 29.4409856 Root MSE = 5.374

Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI Pages 84

D.pib

 

Coef.

Std. Err.

t

P>|t|

[95% Conf.

Interval]

Lide

 
 
 
 
 
 

D1.

-.2283232

.3690653

-0.62

0.537

-.9572259

.5005794

Louv

 
 
 
 
 
 

D1.

-.7644203

2.836182

-0.27

0.788

-6.365869

4.837029

Ldvfin

D1.

-.1300857

3.090719

-0.04

0.966

-6.234244

5.974073

Linvdom

 
 
 
 
 
 

D1.

-4.332489

2.213615

-1.96

0.052

-8.704369

.0393922

Lpop

 
 
 
 
 
 

D1.

12.07562

17.73471

0.68

0.497

-22.95037

47.10161

Lapdnr

D1.

1.279191

1.295773

0.99

0.325

-1.279955

3.838337

Source, nos estimation sur base du logiciel Stata 11.1

Tableau n °13. Estimation du modèle à effets aléatoires

. * Random effects estimator

. xtreg $ylist $xlist, re theta

Random-effects GLS regression Number of obs = 189

Group variable: I_D Number of groups = 10

R-sq: within = 0.1883 Obs per group: min = 12

between = 0.4362 avg = 18.9

overall = 0.2126 max = 22

Random effects u_i ~ Gaussian Wald chi2(6) = 44.82

corr(u_i, X) = 0 (assumed) Prob > chi2 = 0.0000

theta

min 5% median 95% max

0.4009 0.4009 0.5031 0.5163 0.5163

 
 
 
 
 

pib Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]

 
 

Lide

Louv Ldvfin Linvdom

Lpop Lapdnr

.3624888 .210321 1.72 0.085 -.0497327 .7747103 3.974571 1.320699 3.01 0.003 1.386048 6.563095 -2.55504 1.075119 -2.38 0.017 -4.662234 -.4478464 1.394183 .6063176 2.30 0.021 .2058218 2.582543 -.4158097 .7041162 -0.59 0.555 -1.795852 .9642326 2.009367 .6597074 3.05 0.002 .7163643 3.30237

 
 

_cons

-42.80232 13.55294 -3.16 0.002 -69.3656 -16.23903

 
 

sigma_u
sigma_e

rho

1.4654383

3.7987885

.12953734 (fraction of variance due to u_i)

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI Pages 85

Intégration économique régionale et dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à 2013

Tableau n°14. Test d'Housman

. * Hausman test for fixed versus random effects model . quietly xtreg $ylist $xlist, fe

. estimates store fixed

. quietly xtreg $ylist $xlist, re . estimates store random

. hausman fixed random

Coefficients

 

(b)
fixed

(B) random

(b-B)

Difference

sqrt(diag(V_b-V_B)) S.E.

Lide

.0666525

.3624888

-.2958363

.0936779

Louv

1.309389

3.974571

-2.665183

1.05948

Ldvfin

-3.279623

-2.55504

-.7245826

.2483315

Linvdom

.8092525

1.394183

-.58493

.6434625

Lpop

6.897336

-.4158097

7.313145

2.315791

Lapdnr

2.606683

2.009367

.5973157

.3613464

b = consistent under Ho and Ha; obtained from xtreg B = inconsistent under Ha, efficient under Ho; obtained from xtreg

Test: Ho: difference in coefficients not systematic

chi2(6) = (b-B)'[(V_b-V_B)^(-1)](b-B)

= 15.75

Prob>chi2 = 0.0152

(V_b-V_B is not positive definite)

Tableau n°15. Test de Breusch-Pagan

. * Breusch-Pagan LM test for random effects versus OLS . quietly xtreg $ylist $xlist, re

. xttest0

Breusch and Pagan Lagrangian multiplier test for random effects pib[I_D,t] = Xb + u[I_D] + e[I_D,t]

Estimated results:

 
 

Var

sd = sqrt(Var)

 

pib

20.51484

4.529331

 

e

14.43079

3.798789

 

u

2.147509

1.465438

Test:

Var(u) =

 
 

chi2(1) =

2.77

 

Prob > chi2 =

0.0962

Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI Pages 86

Intégration économique régionale et dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à 2013

Graphique n° 7 Evolution de la croissance au sein de la SADC-10

pib

-40 -20 0 20

-40 -20 0 20

-40 -20 0 20

0 10 20 30 0 10 20 30

Zimbabwe

Angola

Malawi

Croissance du PIB/H au sein de la SADC-10

RD Congo

Tanzanie

Namibie

t

pib

0 10 20 30 0 10 20 30

Lesotho

RSA

Madagascar

Zambie

IDE_

0 20 40

0 20 40

0 20 40

0 10 20 30 0 10 20 30

Zimbabwe

Angola RD Congo Lesotho Madagascar

Malawi

Flux d'IDE en % du PIB au sein de la SADC-10

Tanzanie

Namibie

t

IDE_

0 10 20 30 0 10 20 30

RSA

Zambie

Tableau n°8 évolution des flux d'IDE au sein de la SADC-10

Intégration économique régionale et dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à 2013

Tableau n° 9 Evolution du taux d'ouverture commerciale au sein de la SADC-10 Taux d'ouverture Commerciale au sein de la SADC-10

0 50 100

ouv

Angola

RD Congo

Lesotho

Madagascar

Malawi

Namibie

RSA

Zambie

0 10 20 30 0 10 20 30

Zimbabwe

Tanzanie

t

0 50 100

0 50 100

0 10 20 30 0 10 20 30

ouv

Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI Pages 87

Intégration économique régionale et dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à 2013

Tableau n°16. Présentation des variables sous examen pour l'Angola

PERIODES

Croissance du
PIB (% annuel)

Flux d'IDE
entrants (% du
PIB)

EXPORT

IMPORT

I D

T

Dvpt
Financier
(% du PIB)

Investi
Domestiques

Population
totale

Aide

Publ_Dvpt_Net_Reçu

OUV

1990

-3,02757037

-3,2630964

38,912521

20,9284552

1

1

-

-

10333844

445770000

29,9204881

1991

-4,1575188

5,44951458

30,2632793

27,0531711

1

2

-

-

10652727

449560000

28,6582252

1992

-9,8617925

4,98245985

68,7913335

70,7300557

1

3

-

-

11002758

516500000

69,7606946

1993

-27,1459451

5,71552893

53,9013848

55,1563701

1

4

-

-

11372156

481240000

54,5288774

1994

0,2277823

4,1950182

85,3577126

75,8501978

1

5

-

-

11743432

706740000

80,6039552

1995

7,10285285

9,3744169

85,3577126

75,8501978

1

6

40,1015319

5,25923382

12104952

611190000

80,6039552

1996

8,10123739

2,39899397

82,7222553

69,3878077

1

7

27,5775741

3,17745379

12451945

676420000

76,0550315

1997

5,03667511

5,38231808

68,4919361

69,1818051

1

8

22,6154836

5,16969314

12791388

576340000

68,8368706

1998

3,99062111

17,2841392

56,7231367

73,1443611

1

9

24,6690427

3,55620343

13137542

545650000

64,9337489

1999

0,38899812

40,167251

86,2964933

92,697292

1

10

22,8493546

2,57338629

13510616

622970000

89,4968927

2000

-0,05288324

9,62386631

89,6278949

62,8277577

1

11

17,2805559

2,01364344

13924930

508180000

76,2278263

2001

0,88572079

24,0090753

75,3889912

74,9465153

1

12

20,9925312

3,73058819

14385283

493070000

75,1677532

2002

9,9889536

13,3795847

68,2919404

56,6689627

1

13

19,6656357

4,27221324

14886574

649620000

62,4804515

2003

1,59964422

24,7002207

68,4283268

62,0289423

1

14

16,8074834

5,01273146

15421075

669810000

65,2286345

2004

7,02328649

7,3786567

70,1400909

54,0783922

1

15

14,852566

5,39184187

15976715

1442770000

62,1092416

2005

14,2038271

-4,61801664

86,0175377

53,6392446

1

16

17,4155814

5,62400105

16544376

508170000

69,8283911

2006

16,6591432

-0,09024962

79,8372779

38,9743555

1

17

20,3977936

8,14961322

17122409

195860000

59,4058167

2007

18,5067555

-1,47784705

76,3974838

43,5156329

1

18

22,0764016

10,6219623

17712824

274650000

59,9565584

2008

10,0782842

1,99454641

78,098523

51,2266178

1

19

33,1533236

12,6825096

18314441

381620000

64,6625704

2009

-0,89977744

2,92121812

55,0552754

55,3968644

1

20

42,4755563

21,4688928

18926650

259390000

55,2260699

2010

0,11498614

-3,91315165

62,4131058

42,9499673

1

21

35,3349622

20,2158791

19549124

252930000

52,6815365

2011

0,66737472

-2,90423656

64,9769749

43,306969

1

22

37,5569976

20,1794266

20180490

194250000

54,1419719

2012

1,95509397

-5,98094883

59,4802248

41,7545509

1

23

34,994031

22,2640074

20820525

246120000

50,6173878

2013

0,90398924

-3,52069762

55,0060151

40,9475897

1

24

37,4145005

24,0213741

21471618

-

47,9768024

Source : base des données de la Banque Mondiale

Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI Pages 88

Intégration économique régionale et dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à 2013

Tableau n°17. Présentation des variables sous examen pour la RD Congo

PERIODES

Croissance du
PIB (%
annuel)

Flux d'IDE
entrants (% du
PIB)

EXPORT

IMPORT

I D

T

Dvpt
Financier
(% du PIB)

Investi
Domestiques

Population totale

Aide

Publ_Dvpt_Net_Reçu

OUV

1990

-9,73354931

-0,1546563

29,5038037

29,2045678

2

1

12,8896846

1,80967979

34910591

1452590000

29,3541858

1991

-11,8121808

0,13633415

20,3801336

24,1248313

2

2

15,2137404

0,72409871

36253025

749500000

22,2524825

1992

-14,0058915

-0,00889568

16,6780608

17,5243014

2

3

15,8431335

0,92856519

37731020

402840000

17,1011811

1993

-16,8332645

0,06415888

11,3279909

9,10913192

2

4

30,6791155

1,21082224

39257294

276040000

10,2185614

1994

-7,33338746

-0,0257715

22,6252745

19,8913913

2

5

8,40105858

1,05685692

40711816

363230000

21,2583329

1995

-2,41767375

-0,39603509

28,4822889

23,7262436

2

6

6,74050482

1,06312016

42012524

260030000

26,1042662

1996

-3,57106857

0,42952774

30,0027634

30,313494

2

7

-

-

43122601

233240000

30,1581287

1997

-7,66364664

-0,72814252

18,7500003

15,0000002

2

8

-

-

44078397

248720000

16,8750003

1998

-3,55518597

0,98671224

29,7900883

32,8892184

2

9

-

-

44960941

199390000

31,3396534

1999

-6,20638561

0,23687933

23,63567

17,541991

2

10

-

-

45889100

211350000

20,5888305

2000

-9,0129382

0,3771418

11,449612

15,5647909

2

11

1,61715501

0,19828558

46949244

306910000

13,5072015

2001

-4,57536135

1,07953291

11,9876848

13,0542527

2

12

2,85740813

0,54390407

48167045

426360000

12,5209688

2002

0,14123723

1,61607517

15,6713428

13,6455028

2

13

2,91725804

0,49138751

49516960

1865060000

14,6584228

2003

2,56336177

4,37764294

24,000443

30,0309131

2

14

3,16074495

0,79598681

50972323

7357800000

27,0156781

2004

3,65752474

3,97216377

22,7295135

26,6069011

2

15

5,06281053

1,09523594

52487293

2344160000

24,6682073

2005

3,10850794

1,39245448

20,4142281

23,5605765

2

16

4,53035061

1,201066

54028003

2304120000

21,9874023

2006

2,36007235

1,66264401

19,3405251

25,3243175

2

17

6,00598007

2,10590857

55590838

2528870000

22,3324213

2007

3,29193896

10,9612379

39,9628221

46,6928674

2

18

7,16035432

2,70720713

57187942

1461770000

43,3278447

2008

3,28017062

8,70923028

40,2111172

46,1011884

2

19

8,73977746

5,14026093

58819038

1813090000

43,1561528

2009

0,01997674

-1,52222222

27,3799288

36,8951505

2

20

9,91655502

5,4121264

60486276

2522590000

32,1375396

2010

4,14347507

13,2961163

19,3405251

25,3243175

2

21

10,6301388

3,92231112

62191161

3711030000

22,3324213

2011

3,95555198

6,69708372

39,9628221

46,6928674

2

22

10,9581236

4,36196087

63931512

5534410000

43,3278447

2012

4,26534658

10,5330177

40,2111172

46,1011884

2

23

11,4757259

5,13616444

65705093

2950460000

43,1561528

2013

5,57480764

6,85048812

27,3799288

36,8951505

2

24

12,2132497

5,61825981

67513677

-

32,1375396

Source : base des données de la Banque Mondiale

Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI Pages 89

Intégration économique régionale et dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à 2013

Tableau n°18. Présentation des variables sous examen pour le LESOTHO

PERIODES

Croissance du
PIB (%
annuel)

Flux d'IDE
entrants (% du
PIB)

EXPORT

IMPORT

I D

T

Dvpt
Financier
(% du PIB)

Investi
Domestiques

Population totale

Aide

Publ_Dvpt_Net_Reçu

OUV

1990

3,81914236

3,13644735

17,9579082

122,358675

3

1

44,5088006

17,0803407

1597534

226640000

70,1582914

1991

1,96651805

1,22668782

18,7128387

145,270805

3

2

41,1262344

18,7007733

1627900

196500000

81,991822

1992

5,15857805

0,37017921

20,244473

134,262883

3

3

37,2023358

17,9856934

1660360

214820000

77,253678

1993

1,31097933

2,07565401

23,6187161

126,146669

3

4

39,6595844

20,8189992

1693459

233130000

74,8826927

1994

3,41231318

2,48134853

24,4776608

121,848607

3

5

38,6798583

25,6142484

1725118

178280000

73,1631341

1995

0,3281075

32,0504438

22,4519943

121,247976

3

6

36,5450429

21,2848203

1753824

155270000

71,8499849

1996

3,71323149

35,2349468

29,8918906

129,142575

3

7

38,0279722

18,9515393

1779197

142040000

79,5172329

1997

2,78667144

31,1858971

28,9523377

125,154499

3

8

38,642054

24,8048713

1801679

139620000

77,0534184

1998

0,63082175

32,3149608

32,2075055

150,463576

3

9

39,0471185

18,4030243

1821609

91400000

91,3355408

1999

-0,58047842

20,3783369

28,3643047

138,472534

3

10

34,262671

16,7958342

1839611

46550000

83,4184194

2000

4,19928777

4,19586698

34,8467862

134,734679

3

11

31,7806428

15,8445441

1856225

61920000

84,7907324

2001

3,37849583

4,19767369

53,8492633

136,538712

3

12

32,7651968

14,5772176

1871500

90660000

95,1939878

2002

-0,21339811

4,31635865

66,168914

143,705419

3

13

31,3176271

14,76068

1885487

119540000

104,937167

2003

3,95949123

4,52846074

60,0686179

139,369014

3

14

31,3416607

6,39107453

1898757

105960000

99,718816

2004

1,58210909

4,50521988

56,3685014

129,783018

3

15

29,7966357

6,43566731

1912022

118860000

93,0757598

2005

1,9673778

5,13843007

48,8730437

120,866841

3

16

29,7923202

8,89253821

1925844

79600000

84,8699422

2006

3,52428528

4,07557905

53,5477425

119,094892

3

17

36,2556148

9,27333004

1940413

80940000

86,3213174

2007

3,91033811

6,53154216

52,0992568

118,002324

3

18

36,2639508

10,5218428

1955784

136820000

85,0507906

2008

4,85342749

11,8988792

56,0212813

120,530231

3

19

36,2515398

10,8612309

1972199

147660000

88,2757559

2009

2,43991525

10,3884203

45,8038029

112,902417

3

20

39,6894765

12,8442297

1989873

128160000

79,3531098

2010

6,07585653

8,16606024

44,6151281

111,986696

3

21

41,2955117

13,7728142

2008921

270340000

78,3009121

2011

1,79337288

8,05091079

47,4796561

107,481322

3

22

36,9863338

14,877383

2029516

264710000

77,480489

2012

5,36774466

8,49419686

48,908106

113,562441

3

23

37,40019

19,7660198

2051545

286270000

81,2352733

2013

4,72994989

1,97931877

47,4796561

107,481322

3

24

40,2131631

21,1526057

2074465

-

77,480489

Source : base des données de la Banque Mondiale

Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI Pages 90

Intégration économique régionale et dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à 2013

Tableau n°19. Présentation des variables sous examen pour le Madagascar

PERIODES

Croissance du
PIB (% annuel)

Flux d'IDE
entrants (%
du PIB)

EXPORT

IMPORT

I D

T

Dvpt
Financier
(% du PIB)

Investi
Domestiques

Population totale

Aide

Publ_Dvpt_Net_Reçu

OUV

1990

0,09096784

0,7265133

16,6021488

28,0271888

4

1

16,1574385

16,4468493

11545782

658050000

22,3146688

1991

-9,08510532

0,5156618

18,1096252

26,6887101

4

2

20,0294873

17,491121

11898267

724950000

22,3991677

1992

-1,83057959

0,69871505

16,383779

24,6672732

4

3

21,1519439

16,2923888

12263899

549000000

20,5255261

1993

-0,97157817

0,45558413

15,3175194

24,6153262

4

4

22,9613934

16,4560118

12643864

552580000

19,9664228

1994

-3,10545774

0,19240911

22,0322694

29,5988536

4

5

24,7454763

14,6584095

13039754

425300000

25,8155615

1995

-1,40868424

0,30729341

24,1344847

31,7114563

4

6

19,4827437

11,5023441

13452526

404200000

27,9229705

1996

-1,01592051

0,25436344

20,4924335

26,0042865

4

7

18,7677384

9,69887741

13882646

486480000

23,24836

1997

0,46172379

0,3949888

21,8661423

29,9599943

4

8

20,3806629

9,95858714

14329239

1293160000

25,9130683

1998

0,69280723

0,44495171

21,5205757

29,2774209

4

9

19,203746

8,90577819

14790245

741280000

25,3989983

1999

1,41862822

1,57054596

24,4654182

32,2095899

4

10

19,9318198

8,29402203

15262817

539830000

28,337504

2000

1,55305786

2,13923575

30,6793205

38,0051148

4

11

20,7863004

8,77702082

15744811

509580000

34,3422177

2001

2,81193416

2,05448015

29,0785744

32,2921675

4

12

22,6334648

8,37972823

16235767

614300000

30,685371

2002

-15,2840839

0,33343072

16,0083795

22,5738455

4

13

24,2727195

8,10373895

16736029

593180000

19,2911125

2003

6,54298863

0,2351848

23,0857444

32,0734937

4

14

23,4108339

8,77601687

17245275

752750000

27,5796191

2004

2,18704445

1,21245516

32,6364368

47,4838876

4

15

24,3664479

9,98950482

17763367

1589000000

40,0601622

2005

1,58880928

1,69579816

28,2164001

45,5592545

4

16

20,1326484

9,87942258

18290394

1119140000

36,8878273

2006

2,03398228

5,33998446

29,7319953

45,7739807

4

17

21,7434636

10,0829164

18826126

936890000

37,752988

2007

3,25220557

10,5311974

30,323728

52,0672689

4

18

22,5768203

10,1582995

19371023

1007400000

41,1954984

2008

4,14050841

12,4228129

26,5413522

56,9084622

4

19

21,7906057

11,1707637

19926785

872390000

41,7249072

2009

-6,67812264

12,4679895

28,6154423

52,4380179

4

20

23,3208156

11,5158284

20495695

468810000

40,5267301

2010

-3,13031158

9,28380048

24,1420026

37,5778572

4

21

23,5275596

11,7283425

21079532

499210000

30,8599299

2011

-1,76668566

8,21779743

26,3093049

38,0771463

4

22

25,0373565

11,0553019

21678934

443270000

32,1932256

2012

-0,46350348

8,22303785

29,1432644

39,4442173

4

23

24,6708115

11,059352

22293914

390090000

34,2937409

2013

-0,71344684

7,75740798

26,3093049

37,5778572

4

24

23,4087111

11,7204954

22924851

-

31,943581

Source : base des données de la Banque Mondiale

Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI Pages 91

Intégration économique régionale et dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à 2013

Tableau n°20. Présentation des variables sous examen pour le Malawi

PERIODES

Croissance du
PIB (% annuel)

Flux d'IDE
entrants (% du
PIB)

EXPORT

IMPORT

I D

T

Dvpt
Financier
(% du PIB)

Investi
Domestiques

Population totale

Aide

Publ_Dvpt_Net_Reçu

OUV

1990

1,86949861

1,23884495

23,7820736

33,4207668

5

1

18,6484083

10,9494173

9447123

816640000

28,6014202

1991

6,3614765

-1,30245203

23,2715835

29,3073101

5

2

19,4358767

11,5516251

9657518

867630000

26,2894468

1992

-8,30068304

-0,3945476

23,2062253

42,4558329

5

3

21,4400545

14,6947505

9759434

864030000

32,8310291

1993

9,23070551

0,38635265

16,130302

32,2219707

5

4

21,3274898

9,3933371

9800635

757600000

24,1761364

1994

-10,7057754

2,11478908

29,6328221

61,7451351

5

5

25,7140736

12,5602001

9851737

668090000

45,6889786

1995

15,4128974

0,403809

30,3684814

48,0884172

5

6

19,4193152

6,49623422

9964065

583240000

39,2284493

1996

5,31638091

0,69256424

22,8257528

31,8766702

5

7

16,6240182

4,50953774

10153315

675390000

27,3512115

1997

1,28901308

0,55829441

21,3565094

33,5854046

5

8

13,5299222

4,28961744

10404259

509920000

27,470957

1998

1,02195734

0,69143909

32,7701621

38,1050151

5

9

18,2746808

7,10880229

10700180

662270000

35,4375886

1999

0,11806572

3,29565549

28,0222806

43,2936925

5

10

16,249566

7,96064583

11012707

672290000

35,6579865

2000

-1,19436659

1,49124764

25,6036525

35,3349831

5

11

17,835524

9,07588655

11321496

683680000

30,4693178

2001

-7,44126284

1,12437913

27,9912263

39,1271773

5

12

18,486215

8,42059823

11623166

675300000

33,5592018

2002

-0,88890879

0,22137514

20,8026636

34,154084

5

13

13,7454008

5,80206231

11926778

587240000

27,4783738

2003

2,81084342

3,42940482

26,6967152

40,5960795

5

14

15,1590249

5,46070649

12238739

702840000

33,6463973

2004

2,09583392

4,94096736

24,9598593

43,1944892

5

15

16,2480737

6,04205726

12569091

618120000

34,0771743

2005

0,00989814

5,07066847

24,0468616

52,1868934

5

16

16,5502435

7,91258342

12924746

691200000

38,1168775

2006

-0,87379126

1,14096668

22,6195587

47,109941

5

17

14,8278501

8,83249702

13307535

832800000

34,8647499

2007

6,24811103

3,40995262

28,3287712

40,2638803

5

18

16,8175827

10,3102643

13713758

800390000

34,2963257

2008

5,08642393

4,56944082

28,1887743

48,9069435

5

19

23,2358078

11,3386632

14138207

947950000

38,5478589

2009

5,78024125

0,97663231

24,6489341

38,9565724

5

20

24,5060565

13,3834122

14573338

835640000

31,8027532

2010

3,40870801

1,79694223

29,3760434

44,9405488

5

21

28,5210542

17,8285319

15013694

1089940000

37,1582961

2011

1,3513324

2,28878948

29,5493479

39,8368137

5

22

35,6848089

19,8146555

15457531

799640000

34,6930808

2012

-0,98987285

3,05371732

37,5610131

54,1737113

5

23

36,5827802

20,7194747

15906483

1193910000

45,8673622

2013

2,04360026

3,1963705

46,3338774

64,1823856

5

24

38,6558719

18,547684

16362567

-

55,2581315

Source : base des données de la Banque Mondiale

Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI Pages 92

Intégration économique régionale et dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à 2013

Tableau n°21. Présentation des variables sous examen pour la Namibie

PERIODES

Croissance du PIB (% annuel)

Flux d'IDE
entrants (% du
PIB)

EXPORT

IMPORT

I D

T

Dvpt
Financier
(% du PIB)

Investi
Domestiques

Population totale

Aide

Publ_Dvpt_Net_Reçu

OUV

1990

-1,88362317

1,05433309

43,3362506

49,9403816

6

1

20,3619835

18,9174231

1415447

206220000

46,6383161

1991

4,42484247

3,998036

43,7655449

49,6051572

6

2

23,1399015

19,2313345

1466152

295890000

46,6853511

1992

3,82308981

3,42870103

42,7805236

48,691815

6

3

28,6896152

31,3478957

1513689

220250000

45,7361693

1993

-4,4694585

1,7172175

47,077901

49,9956507

6

4

32,0350538

36,6470664

1559480

247800000

48,5367759

1994

-1,20628574

2,69418361

44,4676685

45,7607211

6

5

34,1611485

38,0775652

1605828

217290000

45,1141948

1995

0,85995296

3,8811833

45,0970546

49,3185897

6

6

37,8165787

43,7934122

1654214

256180000

47,2078222

1996

0,09947365

3,26195825

45,9095014

51,7081892

6

7

39,5562107

41,363128

1705309

266530000

48,8088453

1997

1,09818497

2,21740218

43,1897029

50,8350706

6

8

38,3620628

42,084405

1757969

257730000

47,0123867

1998

0,33790066

2,51486789

41,8734442

51,3783374

6

9

37,9000707

41,3762705

1809719

285400000

46,6258908

1999

0,72931539

0,04170058

41,9683265

50,3147676

6

10

41,0617399

39,5756502

1857149

276930000

46,141547

2000

1,26720987

3,04101962

40,877749

44,550414

6

11

39,9817635

39,7845346

1897953

265520000

42,7140815

2001

-0,56812451

1,01888203

41,1780609

47,6695279

6

12

37,7081421

41,3107787

1931282

195710000

44,4237944

2002

3,34276937

1,52421049

46,00316

48,0731251

6

13

35,0938926

41,8692503

1958303

233020000

47,0381426

2003

3,0331565

0,67443089

43,3868112

52,4714707

6

14

36,5288374

44,7038719

1981237

199960000

47,9291409

2004

11,0319782

1,33502894

39,812036

42,0792189

6

15

37,0718247

46,6715938

2003320

215650000

40,9456275

2005

1,33018637

5,4088803

40,4491095

40,3121999

6

16

37,6162739

51,8053522

2027026

151530000

40,3806547

2006

5,72206773

7,64261

45,468686

41,560233

6

17

41,6790328

48,5397444

2052931

176990000

43,5144595

2007

3,96772331

7,58024409

51,0313575

50,9664379

6

18

39,8504587

47,8022216

2080700

236050000

50,9988977

2008

2,36547209

8,82793862

53,9014502

61,7242902

6

19

41,6750994

47,4565249

2110791

217870000

57,8128702

2009

-2,96242277

6,30214815

49,5779476

68,6399397

6

20

64,5671648

49,4970297

2143498

340590000

59,1089436

2010

4,86057248

6,15980094

42,6461585

56,7575835

6

21

63,2190489

49,7608497

2178967

268920000

49,701871

2011

4,16409378

7,78096651

41,3581675

52,9432878

6

22

63,8285654

49,1530896

2217618

290600000

47,1507276

2012

4,7180606

6,42927777

43,507831

53,716892

6

23

55,7501388

47,2416114

2259393

267790000

48,6123615

2013

2,41472469

5,55767506

43,9217611

58,7869756

6

24

56,7752956

48,9771728

2303315

-

51,3543683

Source : base des données de la Banque Mondiale

Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI Pages 93

Intégration économique régionale et dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à 2013

Tableau n°22. Présentation des variables sous examen pour la République Sud-Africaine

PERIODES

Croissance du
PIB (%
annuel)

Flux d'IDE
entrants (% du
PIB)

EXPORT

IMPORT

I D

T

Dvpt
Financier
(% du PIB)

Investi
Domestiques

Population totale

Aide

Publ_Dvpt_Net_Reçu

OUV

1990

-2,32686412

-0,06760089

24,2371034

18,7622506

7

1

53,8041231

80,9513281

35200000

-

21,499677

1991

-3,03773451

0,21138109

21,7504056

17,4769557

7

2

55,0078295

-

35933108

-

19,6136806

1992

-4,15782442

0,00257294

21,3432727

17,302169

7

3

50,4640989

102,445877

36690739

-

19,3227209

1993

-0,8817765

0,008658

22,4781936

17,8157994

7

4

46,8614967

108,165433

37473796

444820000

20,1469965

1994

1,0514077

0,27575208

22,1027962

19,8595779

7

5

49,0060558

114,258482

38283223

470610000

20,981187

1995

0,91005046

0,82615275

22,772486

22,0932301

7

6

50,0173313

119,337709

39120000

564890000

22,432858

1996

2,01131897

0,56799413

24,7293469

23,1958999

7

7

50,697947

119,865068

40000247

525600000

23,9626234

1997

0,32472282

2,56060564

24,5955405

23,4375049

7

8

53,8254145

116,235695

40926063

759310000

24,0165227

1998

-1,81833264

0,40979659

25,6528628

24,5105217

7

9

56,5027044

118,151588

41899683

797250000

25,0816923

1999

-0,08329611

1,1287671

25,334682

22,7406743

7

10

57,1776023

134,441685

42923485

840040000

24,0376781

2000

1,60631632

0,72911541

27,8709062

24,9154139

7

11

54,0924085

133,728623

44000000

807100000

26,39316

2001

0,6543084

6,13640037

30,1275367

26,0783505

7

12

58,7762238

142,348965

44909738

723080000

28,1029436

2002

1,63335278

1,33194704

32,9232854

29,0871892

7

13

60,5550126

115,084284

45808736

824620000

31,0052373

2003

1,61697685

0,46554466

27,8801324

25,5422829

7

14

63,1672978

120,708606

46409243

887710000

26,7112076

2004

3,19765555

0,32014816

26,4224641

26,7212757

7

15

64,2670789

132,434676

47019452

775080000

26,5718699

2005

3,90676918

2,63997447

27,3804295

27,850806

7

16

69,875998

144,154409

47639556

831800000

27,6156178

2006

4,22498377

0,23880266

30,0060201

32,4534265

7

17

76,1655517

163,369045

48269753

850170000

31,2297233

2007

4,16557602

2,30169134

31,4765758

34,2123367

7

18

82,7463615

167,535992

48910248

876800000

32,8444562

2008

2,26098297

3,6190005

35,8807614

38,9427362

7

19

84,8310647

147,352054

49561256

1143030000

37,4117488

2009

-2,82383933

2,68294981

27,2911766

28,1680595

7

20

80,890793

151,977525

50222996

1128090000

27,7296181

2010

1,77690557

1,01127778

28,3853298

27,7468311

7

21

77,9041628

153,117793

50895698

1077900000

28,0660804

2011

2,22564191

1,02484461

30,6059201

30,1735584

7

22

76,9009751

143,93024

51579599

1403150000

30,3897393

2012

1,10388522

1,20993297

29,9203244

31,8398015

7

23

75,5724065

151,847959

52274945

1090790000

30,880063

2013

0,53089107

2,31530404

31,1444041

33,9561803

7

24

74,3826777

156,137073

52981991

-

32,5502922

Source : base des données de la Banque Mondiale

Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI Pages 94

Intégration économique régionale et dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à 2013

Tableau n°23. Présentation des variables sous examen pour la Zambie

PERIODES

Croissance du
PIB (% annuel)

Flux d'IDE
entrants (% du
PIB)

EXPORT

IMPORT

I D

T

Dvpt
Financier
(% du PIB)

Investi
Domestiques

Population totale

Aide

Publ_Dvpt_Net_Reçu

OUV

1990

-2,98797473

6,16412618

35,8797824

36,5852962

8

1

21,8249518

8,87559569

7844516

799980000

36,2325393

1991

-2,44524407

1,01575709

34,6125779

37,2511634

8

2

22,3600593

7,25774432

8038236

1386690000

35,9318707

1992

-4,01458661

1,41384459

36,3913363

47,9624276

8

3

-

-

8229480

1542770000

42,176882

1993

4,34286817

9,60437642

33,5695434

40,3997491

8

4

14,071675

4,78931537

8423058

1367710000

36,9846463

1994

-10,7697808

1,19525137

36,0049404

36,8242501

8

5

14,8207586

6,267216

8625477

1095680000

36,4145952

1995

-5,1939135

2,78924353

36,0167931

39,7658421

8

6

17,1764495

8,45132823

8841338

2748410000

37,8913176

1996

4,21143144

3,58070709

31,3258134

38,8756065

8

7

17,6415068

9,46399348

9073311

858840000

35,10071

1997

0,56366512

5,30381685

30,1213986

34,0064613

8

8

16,9547801

7,99853108

9320089

933430000

32,0639299

1998

-4,49624411

6,11638696

26,9032326

34,5692517

8

9

18,1612309

7,0254094

9577483

555160000

30,7362422

1999

-0,49450477

5,17350391

27,2196

37,757598

8

10

18,6944398

7,40180936

9839179

952580000

32,488599

2000

0,83395606

3,74052756

26,475994

40,3534484

8

11

23,9994322

8,50939563

10100981

1285410000

33,4147212

2001

2,25082025

3,96844651

28,1377062

44,3289978

8

12

20,0148534

7,44961929

10362137

946990000

36,233352

2002

0,75736038

8,04007435

28,5044082

41,6537945

8

13

20,7327039

6,29896849

10625423

1294930000

35,0791014

2003

2,53083989

7,99200079

28,3357909

41,3771659

8

14

20,5821612

6,77466362

10894519

1058870000

34,8564784

2004

2,76131685

7,1525535

37,7775547

39,9803564

8

15

21,4732962

8,05922302

11174650

1370910000

38,8789556

2005

2,62866475

4,97230896

34,5662055

36,657019

8

16

17,9868677

7,69752783

11470022

1415070000

35,6116122

2006

3,43657603

5,75386325

38,4908943

30,1129288

8

17

21,529303

9,73825146

11781612

1714860000

34,3019115

2007

3,28722439

11,4708579

40,9126382

39,193588

8

18

22,5121889

11,820116

12109620

1114690000

40,0531131

2008

3,09478197

6,41085533

35,3745796

37,2693568

8

19

23,3684228

14,9696623

12456527

1150410000

36,3219682

2009

2,99764003

5,42599296

35,0130597

32,1633867

8

20

21,3522929

11,9807732

12825031

1351430000

33,5882232

2010

4,42865239

10,6811549

46,7761745

34,8943086

8

21

23,0685245

11,5131313

13216985

969910000

40,8352416

2011

3,57229578

5,77188734

46,0487309

37,0367351

8

22

23,3623473

12,2724877

13633796

1035060000

41,542733

2012

3,90668112

5,1766267

46,3647266

43,1577759

8

23

24,2408983

14,8159024

14075099

970620000

44,7612513

2013

2,9615429

8,09025658

50,1959577

48,1665085

8

24

25,7014521

14,6343805

14538640

-

49,1812331

Source : base des données de la Banque Mondiale

Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI Pages 95

Intégration économique régionale et dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à 2013

Tableau n°24. Présentation des variables sous examen pour le Zimbabwe

PERIODES

Croissance du
PIB (% annuel)

Flux d'IDE
entrants (% du
PIB)

EXPORT

IMPORT

I D

T

Dvpt
Financier
(% du PIB)

Investi
Domestiques

Population totale

Aide

Publ_Dvpt_Net_Reçu

OUV

1990

3,97794162

-0,13895836

22,8668461

22,7924067

9

1

23,137155

23,0399185

10461782

562870000

22,8296264

1991

2,86458218

0,03229175

23,8834691

27,1680797

9

2

17,0289983

26,1661555

10733048

615760000

25,5257744

1992

-11,0721687

0,2214317

27,2272626

36,48523

9

3

16,5180863

28,7709364

10981267

1198160000

31,8562463

1993

-1,01751477

0,42589778

30,7196164

32,447448

9

4

22,9074172

29,8406343

11210802

799690000

31,5835322

1994

7,15295774

0,50283724

34,5999761

36,5195253

9

5

23,4144133

28,4084482

11428655

871310000

35,5597507

1995

-1,65514914

1,65511911

38,2363438

40,9204494

9

6

26,7879971

33,8377518

11639364

675490000

39,5783966

1996

8,43461084

0,94585074

36,1300732

35,9395478

9

7

25,7278623

31,232351

11846110

527080000

36,0348105

1997

0,9782909

1,58390136

37,5952723

44,6097917

9

8

30,0832268

38,5964563

12045813

511380000

41,102532

1998

1,33987676

6,94005326

43,393086

45,1209567

9

9

22,8128841

34,7090921

12229500

409750000

44,2570213

1999

-2,06094488

0,86030749

37,4085802

33,5140802

9

10

17,8874111

22,2876502

12384727

365200000

35,4613302

2000

-3,98121524

0,34678845

38,1597545

35,9076565

9

11

26,710539

27,1112247

12503652

277730000

37,0337055

2001

0,76980485

0,05606883

34,9589125

32,9389593

9

12

48,5997038

34,5213128

12586763

273900000

33,9489359

2002

-9,28435982

0,40838103

31,8347991

34,9725529

9

13

151,548932

103,632294

12640922

305060000

33,403676

2003

-17,2058505

0,06634551

32,39706

38,0549293

9

14

70,1904753

57,0299543

12673103

248280000

35,2259946

2004

-5,95553802

0,14985535

34,4697995

41,5698093

9

15

31,3793369

18,0247315

12693047

228120000

38,0198044

2005

-5,8412127

1,786206

33,5486482

42,4950593

9

16

45,4007096

15,7936763

12710589

449580000

38,0218537

2006

-3,56558027

0,73476783

35,9561692

46,8644809

9

17

101,407696

44,4763091

12724308

318940000

41,4103251

2007

-3,77320753

1,30197751

37,785374

46,3875311

9

18

-

-

12740160

503470000

42,0864526

2008

-17,9515462

1,16855691

41,4668488

68,0547885

9

19

-

-

12784041

634660000

54,7608186

2009

5,1219972

1,28722574

22,0136015

44,8892208

9

20

-

-

12888918

798670000

33,4514112

2010

9,77422417

1,75429169

37,4442756

61,6996626

9

21

-

-

13076978

781590000

49,5719691

2011

9,54512031

3,532238

42,8596797

77,7319661

9

22

-

-

13358738

715680000

60,2958229

2012

2,51198485

3,2030681

32,7324063

60,809424

9

23

-

-

13724317

1016660000

46,7709152

2013

-1,2520726

3,12452034

30,1232656

61,1395759

9

24

-

-

14149648

-

45,6314208

Source : base des données de la Banque Mondiale

Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI Pages 96

Intégration économique régionale et dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à 2013

Tableau n°25. Présentation des variables sous examen pour la Tanzanie

PERIODES

Croissance du
PIB (% annuel)

Flux d'IDE
entrants (%
du PIB)

EXPORT

IMPORT

I D

T

Dvpt
Financier
(% du PIB)

Investi
Domestiques

Population totale

Aide

Publ_Dvpt_Net_Reçu

OUV

1990

3,69569549

0,00023481

12,6211488

37,4546313

10

1

19,9032001

13,9019951

25484814

1959450000

25,0378901

1991

-1,22577592

0,00020175

10,2620612

33,6391496

10

2

19,7983684

14,0301195

26337403

1743680000

21,9506054

1992

-2,72820376

0,26447611

12,4418379

39,3535775

10

3

22,0720553

9,74466996

27236099

2061220000

25,8977077

1993

-2,0979579

0,48048838

17,9831079

47,7076109

10

4

24,3954331

10,7970387

28157055

1554270000

32,8453594

1994

-1,6065383

1,10845908

20,6139807

43,6249683

10

5

24,7837191

9,6994737

29067333

1491500000

32,1194745

1995

0,54336231

2,28223804

24,0747227

41,5076974

10

6

25,088727

6,655024

29944302

1209490000

32,7912101

1996

1,71118064

2,31006555

19,9371649

31,9435074

10

7

21,8039824

3,09360603

30780453

1240840000

25,9403362

1997

0,8916394

2,05476438

16,2181067

25,6895191

10

8

19,7103663

3,54534822

31586039

1474020000

20,9538129

1998

1,17753678

1,8437992

12,3977292

25,019898

10

9

16,5336757

3,86158302

32378333

1543330000

18,7088136

1999

2,30463136

5,32799301

12,5296571

22,8543342

10

10

16,8573193

4,18362741

33183093

1561550000

17,6919956

2000

2,3577584

4,54948544

13,3649094

20,1259446

10

11

17,1436864

4,08773286

34020512

1676730000

16,745427

2001

3,34723697

3,74438018

17,0065649

21,2836888

10

12

20,6159439

5,38146863

34895398

2056340000

19,1451268

2002

4,44381353

3,6670315

17,5807532

19,8403333

10

13

22,5531955

6,83473022

35806497

2069010000

18,7105433

2003

4,11682329

3,12423715

18,5625959

22,8110172

10

14

22,9521943

8,08300623

36760831

2363880000

20,6868066

2004

4,96624939

1,76778301

19,6512752

26,0658055

10

15

22,5728115

9,24073427

37765139

2209670000

22,8585404

2005

4,4459696

6,615232

20,8228249

29,7310297

10

16

26,6247855

10,1810537

38824384

1813390000

25,2769273

2006

3,75531086

2,81231239

22,5624521

35,6975717

10

17

28,7853434

12,7399986

39942347

2221540000

29,1300119

2007

4,0856823

3,4561242

24,2416953

41,0996009

10

18

29,7091318

14,8894011

41119693

3262870000

32,6706481

2008

4,31183642

6,67754887

25,1424814

38,7870925

10

19

30,0979566

16,0776772

42353790

2406690000

31,964787

2009

2,90315878

4,45817403

23,2278749

35,1521181

10

20

31,1213035

15,3347858

43639752

3176250000

29,1899965

2010

3,87444975

8,02990821

27,8331928

38,5681279

10

21

34,1018191

16,2128895

44973330

3149110000

33,2006604

2011

3,28229735

5,14951322

31,057416

50,2150069

10

22

34,6930305

17,7676837

46354607

2445770000

40,6362114

2012

3,74167312

6,04257985

29,5492181

47,3119438

10

23

32,7914091

17,8638259

47783107

2881370000

38,430581

2013

3,77389114

5,63550917

28,2253164

43,7615993

10

24

30,2902979

17,2063003

49253126

-

35,9934578

Source : base des données de la Banque Mondiale

Mémoire de Licence Par Prince TAFUTENI BITAKI Pages 97






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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand