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B.P 2012
KISANGANI
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
Département des Sciences
Economiques
ANALYSE DES INPUT-OUTPUT DE L'ECONOMIE
DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Par
Jackson KATEMBO MUHONGYA
MEMOIRE
Présenté en vue de l'obtention de grade de
licencié en Sciences Economiques
Option : Economie Mathématique
Directeur : Pr. Isaac BANDOMBELE SUKELA
Encadreur : C.T. Etienne KITOKO LISOMBO
Première session
~ 3 ~
A nos chers parents KESEREKA FERESI et
KAVIRA JOSE
~ 4 ~
REMERCIEMENTS
Il est sincèrement affirmatif que la vie
intellectuelle est comparable à un long voyage qui commence presque
toujours par le premier mouvement des pieds pour marcher, ainsi on ne peut pas
effectuer un long voyage que si l'on a bien su comment mouvoir les pieds. Il
peut donc être affirmé sans ambages qu'aucune personne ne peut
réaliser un travail scientifique sans le concours des autres.
A Dieu Tout Puissant, Maître des cieux et de la
terre, nous lui rendons grâce pour son soutien à tous les
niveaux.
Notre gratitude et sincère reconnaissance
s'adressent non seulement au professeur Isaac BANDOMBELE, le Directeur de ce
travail mais également au Chef de Travaux Etienne KITOKO LISOMBO qui en
est l'encadreur ; qui, en dépit de leurs multiples occupations et
tâches ont accepté volontairement la direction et l'encadrement de
ce travail.
Aux Autorités Académiques de
l'Université de Kisangani, au corps professoral pour les sacrifices
qu'ils ne cessent de consentir à notre faveur.
Notre profonde gratitude à nos chers parents,
KESEREKA FERESI et KAVIRA JOSE qui nous ont, non seulement assuré la
satisfaction des besoins de première nécessité, mais
aussi, nous ont appris comment faire seul pour que nous soyons actifs dans la
vie. Il est vraiment ingrat que respect et obéissance ne soient
adressés à leurs personnalités. Chers parents, que
l'éternel vous protège et vous accorde bonne santé et
longévité.
Aux grands et petits frères et soeurs pour nous
avoir soutenu jusqu'à la fin de notre deuxième cycle
universitaire et convaincu que le monde de demain appartiendra aux instruits,
vraiment tous les mérites vous en reviennent.
Aux amis de lutte de la deuxième licence en
sciences économiques et de gestion (camarades étudiants) à
l'Université de Kisangani qui nous ont apporté leur assistance
durant cette année académique.
~ 5 ~
Enfin, que tous ceux qui, nos souvenirs n'ont pas pu
dénicher dans les firmaments de tous nos bienfaiteurs, daignent à
travers ces lignes trouver l'expression de notre profond remerciement.
Jackson KATEMBO MUHONGYA
0. INTRODUCTION
0.1. ETAT DE LA QUESTION
La création des conditions à même
d'accélérer la croissance économique est de lutter contre
la pauvreté, de renforcer les capacités de gestion et de
planification d'un pays, d'améliorer son cadre de mobilisation des
ressources locales, de promouvoir une plus grande intégration de ses
activités dans les secteurs primaires (agriculture, pèche...),
secondaire (artisanat, transformation des produits locaux,....) et tertiaire
(commerce, transport, prestations de services en général), et
d'accroitre la synergie du secteur privé et des pouvoirs publics locaux
dans la valorisation des potentialités de la région.
Dans cet aspect des choses, il existe une panoplie
d'études théorique et empirique ; des divers programmes des
gouvernements ; etc. mise en brèche par les économistes en vue
d'évaluer les obstacles et d'en porter remède tout en passant par
les propositions des politiques économiques.
A cet effet, l'étude réalisée par la
banque africaine de
développement et le fonds africain de
développement (département des opérations par pays
région centre) 1 sur l'étude économique et
sectorielle : développement économique régional au bas
Congo dans le contexte de la décentralisation en RDC.
1BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT et FONDS AFRICAIN
DE DEVELOPPEMENT, étude économique et sectorielle
développement économique régional au Bas-Congo dans le
contexte de la décentralisation en RDC, Revue, Département
des opérations par pays région centre (ORCE), Octobre 2009,
p.5
-' 6 -'
Toutefois, l'instabilité chronique a freiné le
processus de développement de ce grand pays, potentiellement un des plus
riches du continent. La RDC affiche pour 2008, un indice de
développement humain actualisé de 0,361, ce qui la place au
177ème rang sur 179 pays. La pauvreté absolue s'est
accentuée au cours des trois dernières décennies et
atteint aujourd'hui plus de 70% de la population.
Le revenu par habitant a chuté de 380 dollars EU en
1960 à 224 dollars en 1990 et se situait à environ 150 dollars en
2008. Une des réponses préconisées par les congolais est
la décentralisation qui s'est imposée, non seulement comme le
meilleur moyen d'améliorer la gouvernance du pays et le niveau de vie de
la population, mais aussi et surtout comme un processus primordial pour assurer
l'unité du pays dans sa diversité.
Pour ce faire, l'étude attend:
? faire le diagnostic de la décentralisation et de la
gouvernance locale dans la province du Bas Congo, afin d'identifier les forces
et faiblesses sur le plan institutionnel ;
? analyser et évaluer le cadre de mobilisation et de
valorisation des ressources financières de la province ;
? analyser l'économie locale et identifier le
rôle des acteurs, notamment le secteur privé dans une perspective
de développement économique local et d'amélioration de la
fourniture d'infrastructures et de services.
A l'issue de cette étude, l'auteur a abouti à la
conclusion selon laquelle pour que le Gouvernement provincial puisse
créer les conditions à même d'accélérer la
croissance économique, seule solution pour lutter contre la
pauvreté, il devra renforcer les capacités de gestion et de
planification de la province, améliorer son cadre de mobilisation des
ressources locales, promouvoir une plus grande intégration des ses
activités dans les secteurs primaires (agriculture, pèche...),
secondaire (artisanat, transformation des
~ 7 ~
produits locaux,....) et tertiaire (commerce, transport,
prestations de services en général), et accroitre la synergie du
secteur privé et des pouvoirs publics locaux dans la valorisation des
potentialités de la province.
Cependant, la démarcation qui existe entre notre
travail et ceux de nos prédécesseurs est du fait que dans leurs
travaux, ils se sont penchés sur l'étude économique et
sectorielle : développement économique régional au bas
Congo dans le contexte de la décentralisation en RDC et ont émis
des suggestions par rapport à la région du Bas-Congo. Tandis que
notre auguste travail s'attèle sur l'analyse des input-output de
l'économie congolaise de l'année 2005 et cela sur toute
l'étendue nationale afin d'apporter remède susceptible que peut
entreprendre le gouvernement afin de mener à bien ses actions
économique, politique et sociale.
0.2. PROBLEMATIQUE
Dans une économie, la croissance joue un rôle
capital sur le niveau de vie de la population. Elle est un
phénomène qui est recherché par et pour tous les pays
cherchant à appréhender le changement économique. Cette
situation n'est pas un fait de hasard.
En effet, la macroéconomie étant l'étude
des grands agrégats issus de la comptabilité nationale, elle suit
l'évolution de la production, de la consommation, de l'investissement,
etc. ; elle étudie également celle des indices
agrégés(le taux d'intérêt, le taux de change, les
prix et les salaires)2. Pour ce faire, la macroéconomie
utilise des outils comptables tels que le tableau d'entrées-sorties, le
tableau économique d'ensemble et le tableau des opérations
financières.
Pour fonctionner, toute société a besoin d'avoir
des ressources susceptibles de couvrir les besoins collectifs. La question de
la collecte de l'usage, de la répartition et du contrôle de ces
ressources se présente comme une donnée universelle malgré
quelques variantes dues notamment aux
2 G. DUCHENE, P. LENAIN et A. STEINHER,
Macroéconomie, éd. Pearson, Paris, 2006, p. 56
-' 8 -'
valeurs culturelles ou à la santé
économique de ces sociétés ou encore à la
particularité de leur évolution historique3.
C'est ainsi que la diversité des ressources incite les
pouvoirs publics (décideurs), d'adopter des stratégies
appropriées et efficaces afin de lui permettre non seulement d'analyser
les conséquences de différentes politiques sur l'ensemble de
l'économie dans le cadre de l'amélioration du bien-être
social mais également d'orienter les efforts d'investissement vers les
secteurs qui sont les plus porteurs d'irradiation sur les autres secteurs de l'
économie afin de la développer rapidement à un coût
réduit.
Pour parvenir à cette analyse, Wassily Leontief a
proposé les modèles input-output reposant sur les principes de
l'analyse multisectorielle. Ces modèles sont fréquemment
utilisés dans les économies en développement et dans les
« petites économies » en raison principalement de la
simplicité des hypothèses sur lesquelles ils reposent.
? la première est l'homogénéité ou
similitude des produits, ? la seconde, c'est la constance des coefficients
techniques.
Deux types de modèles input-output sont à
distinguer : le modèle input-output ouvert dans lequel le secteur
exogène n'a aucun lien technologique avec tous les secteurs productifs;
le modèle input-output fermé où ce secteur exogène
est rendu endogène.
Eu égard à ce qui précède,
l'économie de la République Démocratique du Congo
mérite une analyse profonde par rapport à l'interrelation
sectorielle qui est une des stratégies pour arriver à booster
ladite économie de l'avant. Il sied de signaler que notre analyse repose
sur le fait que chacun de ces secteurs est composé d'une ou plusieurs
firmes produisant un produit similaire et chaque secteur achète/vend une
partie de sa production brute à lui-même et à d'autres
secteurs de manière qu'ils puissent satisfaire leurs besoins en
matières intermédiaires ou consommation intermédiaire.
3 MOVA SAKANYI, La science des finances
publiques, SAFARI, KIN, 2000, P14.
~ 9 ~
Enfin, notre travail tourne autour des préoccupations
ci-après :
V' Quels sont les secteurs dans lesquels les capitaux
peuvent être injectés ou les dépenses peuvent être
réalisées avec l'assurance d'impacter positivement sur
l'économie de la RDC en 2005 ?
V' Sur quel élément, l'Etat congolais
devrait prendre des décisions de prévision ou de planification
dans l'amélioration du social du peuple congolais pour l'année
2006 ?
V' Est-ce que l'économie congolaise est
intégrée ?
0.3. HYPOTHESES DE LA RECHERCHE
Pareilles questions suscitent des réponses provisoires
appelées hypothèses qui selon Claude Bernard4 «
c'est une interprétation anticipée dans un rapport en vertu
duquel on fait des expériences pour la contrôler.
En d'autres termes, une hypothèse est une
réponse provisoire à la question posée, c'est en fait une
position relative à l'exploitation d'un problème. De ce fait les
réponses provisoires à nos problèmes posés ci-haut
sont les suivantes :
V' Les secteurs dans lesquels les capitaux peuvent
être injectés ou les dépenses peuvent être
réalisées avec l'assurance d'impacter positivement sur
l'économie de la RDC seraient les secteurs où les effets
propagateurs sont remarquables dont la construction, le transport et la
télécommunication, le service marchand et l'administration
publique.
V' Comme l'objectif de l'Etat congolais est d'arriver
à booster l'économie à la croissance afin
d'améliorer le social du peuple, on peut présumer
qu'il aurait intérêt à prendre ses
décisions de prévision ou planification en mettant l'accent
sur les secteurs qui généreraient les effets propagateurs qui
sont notamment l'agriculture, l'extraction, l'industrie,
l'électricité et l'eau et autres services marchands, la
construction, le transport et la télécommunication et le
service
4 BERNARD C., Enquête Sociologique,
Paris, Coll. Universitaire. Ed. Arand. Collin, 1978, p.15.
- 10 -
marchand ; lesquels pouvaient être
considérés comme secteurs moteurs de l'économie congolaise
de l'époque.
V' A voir ses caractéristiques,
l'économie congolaise ne serait pas intégrée étant
donné qu'elle est désarticulée, déformée et
extravertie.
0.4. OBJECTIFS DE LA RECHERCHE
A l'issu de notre analyse, nous nous sommes fixés deux
grands objectifs principaux qui sont les suivants :
V' Sur le plan général, le
présent travail a pour objectif d'analyser les secteurs dans lesquels
les capitaux peuvent être injectés ou les dépenses peuvent
être réalisées avec l'assurance d'impacter positivement sur
l'économie de la RDC.
V' Sur le plan spécifique, nous avons comme
objectif de voir dans quelle mesure l'Etat congolais peut prendre des
décisions de planification dans le cadre de booster l'économie
à la croissance afin d'améliorer le social du peuple.
0.5. INTERET ET DELIMITATION DU TRAVAIL
Actuellement, notre pays a besoin des décideurs ou
planificateurs qui prennent des décisions après l'analyse
profonde de la conjoncture économique et non des décideurs qui le
font de manière hasardeuse. Donc, nous pensons que cette étude
relève d'une grande importance tant dans des pays
développés que dans ceux dits sous-développés. Ce
travail a donc sa raison d'être.
Le présent travail se circonscrit en République
Démocratique du Congo du point de vue spatial ; il couvre par ailleurs,
l'année 2005, la période antérieure étant
considérée comme référence. Pourquoi l'année
2005 ? Premièrement, c'est évidemment parce que cette
année nous semble être le moment où le produit
intérieur brut de la RDC a pris de l'ascenseur après une bonne
période de récession ; deuxièmement, parce que
- 11 -
jusqu'aujourd'hui aucune actualisation des données
n'est mise en place par l'institut national des statistiques au niveau
national.
0.6. APPROCHES METHODOLOGIQUE ET TECHNIQUE
Rédiger un travail scientifique, c'est mettre en
application un certain nombre des méthodes et techniques de recherche
pour atteindre l'objectif fixé ou visé.
La méthodologie est un ensemble de méthodes et
techniques qu'un chercheur utilise pour mener son analyse et aboutir au
résultat fiable pouvant permettre la vérification de
l'hypothèse émise5.
Dans le cadre de notre étude, nous avons recouru
à la méthode inductive, celle qui part des
vérités particulières pour déboucher sur des
vérités générales. Il sera question d'appliquer
à l'aide de logiciel IOW, les différentes analyses des
données récoltées dans différents Services
étatiques tels que : la Banque Centrale du Congo (Rapports annuels),
ainsi que les différents Sites Web ; afin de pouvoir dégager un
résultat induit et d'en faire un sujet d'interprétation.
Quant aux techniques des récoltes des données,
il y en a aussi plusieurs et le choix d'une technique dépend entre
autres des objectifs de l'étude et de la nature des données
disposées.
A cet effet, la technique documentaire, nous a permis de
récolter les données dans les différents documents tels
que les ouvrages, les articles, les revues, les travaux des autres chercheurs
ainsi que les notes des cours en rapport avec notre sujet d'étude. Comme
méthode théorique de l'étude ; Cette étude est une
réflexion sur l'analyse input-output de l'économie congolaise qui
est la bonne manière de prendre des décisions efficaces afin de
promouvoir le développement d'un pays.
5 P. RONGER, Méthodes des sciences
sociales, éd. Dalloz, Paris, 1971, p.87.
-' 12 -'
0.7. CANEVA DU TRAVAIL
Hormis, l'introduction et la conclusion, le présent
travail se structure à quatre chapitres :
V' Le premier est intitulé considérations
générales ;
V' Le deuxième relate la présentation
historique et économique de l'espace d'étude (rd-Congo) ;
V' Le troisième parle du cadre
théorique du modèle input-output et enfin ;
V' Le quatrième relaie la présentation,
analyse des données et interprétation des résultats.
-' 13 -'
CHAPITRE UN : CONSIDERATIONS GENERALES
Soulignons que l'économie est toujours en relation avec
d'autres branches de la science notamment la mathématique, l'histoire,
la politique, la philosophie, etc.
Ainsi, pour être aussi proche de la
réalité dans l'ensemble de notre travail, ce chapitre est
entièrement consacré à l'analyse conceptuelle et
théorique de l'économie.
1.1. DEFINITION DE L'ECONOMIE
L'économie (du grec ancien
ï?êïíïìßá /
oikonomía : « administration d'un foyer ») est
l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution,
l'échange et la consommation de biens et de services6.
Cependant, le mot est polysémique. L'économie
est le concept étudié par les sciences économiques,
celles-ci prenant appui sur des théories économiques, et sur la
gestion pour sa mise en pratique. Le terme d'« économie
»7 (economics en anglais), au sens uniquement
d'économie politique, a été popularisé par les
économistes néoclassiques tel qu'Alfred Marshall.
Le mot « économie » devient alors, de
façon concise, synonyme de « science économique » et
peut être considéré comme substitut de l'expression «
économie politique »8. Cela correspond à
l'influence notable des méthodes mathématiques utilisées
dans le domaine des sciences naturelles.
On parle également de l'économie9
lato sensu comme de la situation économique d'un pays ou
d'une zone, c'est-à-dire de sa position conjoncturelle (par rapport aux
cycles économiques) ou structurelle. Dans ce
6 MIREMBE K., Economie politique, Cours
inédit, Butembo, U.C.G, 2008-2009.
7 MONTOUSSE M., Nouvelles théoriques
économiques, éd. Breal, Paris, 2002, p.11
8 Idem
9 MONTOUSSE M., Op. Cit. p. 15
-' 14 -'
sens, l'économie est donc un quasi-synonyme à la
fois de système et de régime.
Enfin, de manière générale, en
français, on parle d'économie comme synonyme de réduction
de dépense ou d'épargne. L'économie peut en effet
être le résultat d'une organisation interne plus efficiente : on
parle alors d'économie interne. La baisse du coût moyen due
à l'augmentation de la dimension de l'entreprise constitue une
économie d'échelle ou économie de dimension.
L'économie peut résulter d'un
phénomène extérieur au pouvoir de décision de
l'agent : on parle alors d'économie externe ou externalités qui
peuvent être soit positives, si elles apportent un plus aux agents
économiques, ou négatives, dans le cas contraire.
L'économie au sens moderne du terme commence à
s'imposer à partir des mercantilistes et développe à
partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est
généralement scindé en deux grandes branches : la
microéconomie ou étude des comportements individuels et la
macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours
l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion
de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises
privées, coopératives etc.) et de certains domaines :
international, finance, développement des pays, environnement,
marché du travail, culture, agriculture, etc.
15h.
-' 15 -'
1.2. ECONOMIE MODERNE
1.2.1. Le Mercantilisme
Les penseurs mercantilistes prônent le
développement économique par l'enrichissement des nations au
moyen du commerce extérieur qui permet de dégager un
excédent de la balance commerciale grâce à l'investissement
dans des activités économiques à rendement croissant,
comme l'avait identifié l'économiste italien Antonio Serra
dès 161310.
L'État a un rôle primordial dans le
développement de la richesse nationale, en adoptant des politiques
protectionnistes établissant notamment des barrières tarifaires
et encourageant les exportations. Le mercantilisme est protectionniste à
l'extérieur mais à l'intérieur, au contraire, il vise
à l'unification du marché national.
Elle estime que la richesse d'une nation dépend de
l'importance de sa population et de l'accumulation d'or et d'argent. Les
nations qui n'ont pas accès aux mines peuvent obtenir l'or et l'argent
en favorisant leur outil productif et en stimulant leurs exportations. Pour ce
faire, ils vont à la fois limiter les importations de produits finis et
pousser aux importations de matières premières destinées
à être manufacturées et exportées avec profit.
1.2.2. La naissance de l'économie classique 1750
-1776 : Les physiocrates et Adam Smith
En opposition aux idées mercantilistes, les
physiocrates11 considèrent que la richesse d'un pays consiste
en la richesse de tous ses habitants et non seulement celle de l'État.
Inspirés en particulier par des ouvrages comme celui de Richard
Cantillon, Essai sur la nature du commerce
10 BOLINGOLA , Question spéciale de
l'économie internationale, cours inédit ,
Kisangani, UNIKIS, 2012-2013
11
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_3%A9publique_d%C3%consulté
le 08/Mars/2013 à
-' 16 -'
en général, 1755, les physiocrates
considèrent que la seule activité réellement productive
est l'agriculture. La terre multiplie les biens : une graine semée
produit plusieurs graines. Au final, la terre laisse un produit net ou surplus.
L'industrie et le commerce sont considérés comme des
activités stériles car elles se contentent de transformer les
matières premières produites par l'agriculture.
L'organisation politique de cette époque, où les
nobles ne travaillent pas et sont les grands propriétaires terriens, est
certainement un facteur expliquant cette aberration surestimant l'importance du
travail de la terre. Ainsi ils préconisaient le remplacement
administrativement coûteux du recouvrement de l'impôt par une taxe
unique sur les revenus des propriétaires fonciers. Les variations d'un
tel impôt foncier ont été ultérieurement reprises
par certains économistes (y compris par Henry George un siècle
plus tard) du fait de la relative faiblesse de distorsion de cette source de
recettes fiscales. En réaction contre l'abondante réglementation
du commerce par les politiques mercantilistes des États, les
physiocrates préconisaient une politique de « laissez-faire »,
qui proposait l'intervention minimale du gouvernement dans
l'économie.
Adam Smith reproche aux physiocrates de leur dogmatisme sur
l'agriculture qu'il explique par une réaction excessive à la
politique mercantiliste de Colbert qui avait privilégié les
activités industrielles des villes.
En analysant l'origine de la prospérité
récente de certains pays, comme l'Angleterre ou les Pays-Bas, Adam Smith
développe des théories économiques sur la division du
travail, le marché, la monnaie, la nature de la richesse, le « prix
des marchandises en travail », les salaires, les profits et l'accumulation
du capital. Il examine différents systèmes d'économie
politique, en particulier le mercantilisme et la physiocratie. De l'analyse de
ces systèmes économiques, il développe le «
système de la liberté naturelle » qui privilégie
l'intérêt individuel, le jeu de la libre entreprise, de la
libre
~ 17 ~
concurrence et de la liberté des échanges
postulant que la liberté de ces activités contribue efficacement
à la richesse de la société de façon indirecte.
Cette liberté ne peut exister qu'au sein d'un
État souverain garant de la paix, de la justice et d'un service public.
Une autre expression célèbre d'Adam Smith, souvent
utilisée pour illustrer sa pensée, est la notion de la main
invisible. Cette expression n'apparait qu'une fois dans le livre d'Adam Smith
et s'applique non au marché mais à un individu qui, travaillant
à faire fructifier son capital, défend indirectement les
intérêts de la société à laquelle il
appartient.
La plupart des chercheurs ayant travaillé sur l'oeuvre
d'Adam Smith pensent que cette version ne traduit pas de façon correcte
la pensée d'Adam Smith. Même si, entre eux, des différences
existent, il est possible de dégager de grands points d'accords. D'une
part, comme l'a montré Jacob Viner dans le système de la
liberté naturelle de Smith, les pouvoirs publics interviennent beaucoup
plus qu'on ne l'imagine usuellement. D'autre part, la main invisible ne
signifie pas qu'il y ait automatiquement harmonisation des
intérêts, mais que les actes ont des conséquences
inattendues, parfois positives, parfois négatives.
Enfin, en lien avec la remarque que Smith faisait aux
physiocrates, ils estiment que le libéralisme économique de Smith
« prône le perfectionnement intentionnel d'un ordre suboptimal non
intentionnel ».
-' 18 -'
1.3. L'ECONOMIE DE 1800 A NOS JOURS
1.3.1. L'économie politique classique, Malthus et
Ricardo12
Malthus préconisait un contrôle de la population
car il craignait que les ressources naturelles ne soient infiniment
exploitables
Pour Adam Smith, l'augmentation de la population est synonyme
d'augmentation de la richesse. Thomas Malthus, pasteur chargé de l'aide
aux pauvres dans sa commune, est frappé par la misère
engendrée par les mauvaises récoltes de 1794 à 1800. Il
s'intéresse alors aux problématiques du progrès, de la
croissance de la population et de la richesse. Son ouvrage principal, Essai
sur le principe de population, connait une grande popularité et
conduit à un des premiers recensements de la Grande-Bretagne. Si ses
thèses et pronostics se sont révélés en partie
faux, ses problématiques restent d'actualité.
Avec la publication Des principes de l'économie
politique et de l'impôt, David Ricardo développe et enrichit les
thèses de la valeur, du libre-échange popularisées par
Adam Smith. Pour Daniel Villey, « les bases essentielles du système
ricardien - la loi de la population, la loi des rendements décroissants,
la théorie de la rente - viennent de Malthus ». Pour Malthus, la
population a tendance à augmenter géométriquement alors
que la production de denrées alimentaires ne s'accroît que de
manière arithmétique. Pour rétablir l'équilibre, la
Nature dresse des obstacles efficaces (famines, épidémies etc.)
mais inhumains. Pour Malthus, un pasteur, il conviendrait plutôt de
limiter la reproduction par des moyens artificiels. Il y a chez lui un certain
pessimisme sur les capacités d'augmenter la production du fait de la Loi
des rendements décroissants. Malthus conteste également qu'une
économie de marché conduise automatiquement au plein emploi comme
le fera également Keynes plus tard.
12 Lelo, Théorie de l'économie
internationale, Cours inédit, Kisangani, UNIKIS, 2011-2012
-' 19 -'
Alors qu'Adam Smith s'intéressait à la
production de revenus, David Ricardo axe ses recherches sur la distribution des
revenus entre les propriétaires fonciers qui perçoivent des
rentes, les travailleurs qui reçoivent des salaires (qui sont
liés au minimum nécessaire pour subsister et donc au prix du
blé) et les capitalistes dont les revenus sont constitués par les
profits. Au centre de la problématique ricardienne se trouve le
problème de la rente foncière, pour lui, la croissance de la
population et des capitaux se heurte à une offre inchangée de
terre qui pousse la rente foncière vers le haut et entraîne une
baisse des salaires et des profits. L'oeuvre de Ricardo se situe dans le
contexte de l'abolition des corn laws qui favorisent les propriétaires
terriens et de la conversion de l'Angleterre au libre-échange dont
Ricardo avec la loi des avantages comparatifs est l'un des grands
théoriciens.
À la fin de la tradition classique, John Stuart Mill se
distingue des économistes antérieurs de cette école sur la
question de la redistribution des revenus produits par le marché. Il
attribue deux rôles au marché : une capacité à
répartir des ressources et une capacité à répartir
les revenus. Si le marché est efficace dans l'allocation des ressources,
il l'est moins dans la distribution des revenus, ce qui oblige la
société à intervenir.
La théorie de la valeur est un concept important de la
théorie classique. Smith écrit que le prix réel de chaque
chose est le labeur et la peine de l'acquérir sous influence de sa
rareté. Il soutient que, avec les rentes et les profits, les frais
autres que les salaires entrent aussi dans le prix d'un produit. David Ricardo
a systématisé et simplifié cet aspect de la pensée
smithienne en élaborant ce qui a été appelé la
« théorie de la valeur travail » qui a été plus
tard reprise par Karl Marx alors que les néoclassiques lui ont
substitué la théorie de l'utilité marginale.
-' 20 -'
1.3.2. Le Marxisme
L'économie marxiste résulte des travaux de Karl
Marx (notamment du livre Das Kapital, publié en 1867) et de
Friedrich Engels. Sur un plan général, l'économie n'est
pas dans cette optique une science complètement séparée de
la sociologie, de l'histoire, ou de l'anthropologie. Au contraire le
matérialisme historique vise à unifier toutes les sciences
sociales dans une science de la société. Par ailleurs, trois
points essentiels caractérisent l'économie marxiste : le travail,
l'exploitation du prolétariat et les crises liées à
l'accumulation de capital.
Si Marx reprend la théorie de la valeur travail de
Ricardo, il reproche à cet auteur de ne pas avoir analysé comment
le système capitaliste avait émergé et comment cela avait
donné aux capitalistes le pouvoir et la capacité d'exploiter les
travailleurs qui n'ont que leur force de travail à vendre. Les crises
s'inscrivent dans le cadre des lois de l'évolution du mode de production
capitaliste.
Au niveau global, selon l'économie marxiste, il y
aurait des lois de l'évolution du capitalisme telles que : la propension
des capitalistes à accumuler, la tendance à des
révolutions technologiques constantes, la soif inextinguible des
capitalistes pour la plus-value, la tendance à la concentration, la
tendance du capital à devenir de plus en plus « organique »
(c'est-à-dire à moins recourir au capital variable qu'est le
travail), la tendance au déclin du taux de profit, la lutte des classes,
la tendance à une polarisation sociale croissante, la tendance à
ce que les salariés soient employés dans des entreprises de plus
en plus grandes et enfin, l'inéluctabilité des crises dans le
système capitaliste. Les crises sont dans ce cadre toujours des crises
de surproduction alors les crises précapitalistes étaient des
crises de sous-production. Les crises sont vues par les marxistes comme un
moyen pour le capitalisme de se renouveler.
-' 21 -'
1.3.3. La Révolution Keynésienne
Pour Keynes, une économie de marché ne
possède pas de mécanismes qui la conduisent de façon
automatique vers le plein emploi de ses ressources, d'où la
possibilité d'un chômage involontaire qui rend nécessaire
une intervention extérieure au marché. Keynes raisonne
d'emblée en termes macroéconomiques d'offre globale et de demande
globale. Dans son cadre macroéconomique, la production, et donc
l'emploi, dépend des dépenses. Si la demande n'est pas
suffisante, les entreprises ne produiront pas assez et n'emploieront pas tous
les salariés d'où la nécessité pour le gouvernement
de conduire des politiques de soutien à la demande, c'est-à-dire
de soutien à la consommation et/ou à l'investissement. Keynes
insiste particulièrement sur l'investissement.
Au coeur de la révolution keynésienne se trouve
la réfutation de la loi de Jean-Baptiste Say qui énonce que
l'offre crée sa propre demande. Cette loi fonde ou plutôt exprime
l'optimisme et aussi le naturalisme de l'économie classique qui veut
qu'il ne puisse y avoir de crise de surproduction durable.
Bien que sa formulation laisse place à une
diversité d'interprétations, on admet généralement
que la thèse de Say consiste à montrer qu'il ne peut pas exister
de surproduction générale en économie de marché.
Le mot essentiel est ici « général
»13 : Say admet très bien qu'il puisse exister des
déséquilibres entre secteurs, et que par exemple, on ait trop
produit des chaussures. Mais pour lui, cela signifie obligatoirement qu'il
existe un autre secteur où il y a sous-production : on n'aura par
exemple pas assez produit de chemises. Say admet donc qu'on ait employé
trop de ressources ici, pas assez là, et qu'au bout du compte, certains
déséquilibres sectoriels apparaissent.
13 NKOO B., Politique économique,
cours inédit, Kisangani, UNIKIS, 2012-2013.
-' 22 -'
Ce qu'il rejette comme absurdité, c'est l'idée
qu'on puisse avoir trop produit dans tous les secteurs à la fois.
Pour justifier cette affirmation, l'argumentation de Say est
au fond, très simple : à un niveau global, la production
nécessite différents facteurs ; pour simplifier, la terre, le
capital et le travail. Chacun de ces facteurs apporte une valeur
supplémentaire, et reçoit en échange un revenu
équivalent à cette valeur. Au total, la somme des revenus
distribués est donc forcément égale à la valeur de
la production totale.
De ce fait, on déduit donc l'impossibilité d'une
surproduction générale, puisqu'à tout moment, la somme
d'argent détenue par les consommateurs est strictement égale
à la valeur des marchandises qui sont sur le marché. Tout au plus
peut-on envisager que les gouts de consommateurs ne coïncident pas avec
les différentes quantités produites, ce qui créera des
déséquilibres sectoriels : les chaudières resteront
invendables-et leur baisseront-alors que les chemises s'arracheront à un
prix d'or. Mais, encore une fois, il est impossible que toutes les marchandises
soient invendables à la fois. Si une telle situation devrait se
produire-et dès le début du XIXe siècle, certaines crises
présentaient déjà des traits de surproduction
générale-les causes ne pourraient en être
recherchées qu'en-dehors de l'économie, du côté
d'événements politiques tels qu'une guerre, un blocus, ou dans le
fonctionnement contrarié du marché (monopoles, par exemple). Pour
Say, comme pour bien d'autres, dans son fonctionnement normal et non
perturbé, l'économie capitaliste était incapable de
provoquer de telles catastrophes.
Soulignons que Keynes a montré que la diminution
générale des taux de salaire exerce un effet dépressif sur
la demande et donc sur le niveau de production rentable de l'ensemble des
entreprises. Dans cette logique keynésienne, c'est la demande solvable
qui commande le niveau d'activité et donc d'emploi dès lors qu'il
existe des capacités de production inemployées (notions de sous
utilisation du matériel et de chômage).
-' 23 -'
1.4. ANALYSE ECONOMIQUE
1.4.1. Microéconomie
Pour Paul Krugman et Robin Wells14, « l'un des
thèmes majeurs de la microéconomie est la recherche de la
validité de l'intuition d'Adam Smith, à savoir que des individus
cherchant à satisfaire leurs intérêts propres contribuent
souvent à promouvoir les intérêts de la
société dans son ensemble ». En effet, ce qui
intéresse la microéconomie, c'est tout d'abord l'étude des
choix des agents économiques, c'est-à-dire de la manière
dont ils procèdent à des « arbitrages » entre
différentes options possibles, en comparant leurs avantages et leurs
inconvénients pour la poursuite de leurs objectifs ou la satisfaction de
leurs intérêts, postulat utilitariste.
La microéconomie examine les interactions existant sur
les marchés en fonction de la rareté de l'information et la
réglementation gouvernementale. On distingue le marché d'un
produit ou service, par exemple celui du maïs frais, des marchés
des facteurs de production, capital et travail. La théorie compare les
agrégats de la quantité globale demandée par les acheteurs
et la quantité fournie par les vendeurs et détermine ainsi le
prix. Elle bâtit des modèles pour décrire comment le
marché peut atteindre l'équilibre en matière de prix et de
quantité ou comment réagir aux changements du marché au
fil du temps, c'est ce qu'on appelle le mécanisme de l'offre et de la
demande.
Les structures de marché, telles que la concurrence
parfaite et le monopole, sont analysées en fonction des
conséquences en termes de comportement et d'efficacité
économique. L'analyse d'un marché unique se fait à partir
d'hypothèses simplificatrices : rationalité des agents,
équilibre partiel (c'est-à-dire qu'on suppose les autres
marchés ne sont pas affectés).
14 NGUBA, Microéconomie, cours
inédit, Kisangani, UNIKIS, 2011-2012
-' 24 -'
Un raisonnement en équilibre général
permet d'analyser les conséquences sur les autres marchés, et
peut permettre de comprendre les interactions et les mécanismes qui
peuvent ramener à l'équilibre.
1.4.2. Macroéconomie
La macroéconomie15 étudie
l'économie dans son ensemble pour expliquer les grands agrégats
(indicateurs économiques) et leurs interactions, en utilisant une forme
simplifiée de l'équilibre général. Ces
agrégats comprennent le revenu national, la production, le taux de
chômage, les prix, l'inflation et d'autres agrégats comme la
consommation totale et les dépenses d'investissement et leurs
composants. Elle étudie également les effets de la politique
monétaire et de la politique budgétaire.
Depuis au moins les années 1960, la
macroéconomie a été caractérisée par une
recherche d'intégration dans les modèles du comportement de
l'individu, y compris la rationalité des acteurs, l'utilisation efficace
de l'information sur le marché et la concurrence imparfaite.
L'analyse macroéconomique traite également des
facteurs affectant la croissance du revenu national sur le long terme. Ces
facteurs comprennent l'accumulation de capital, le changement technologique et
la croissance de la population active.
Enfin, après avoir passé en revue
différentes théories des auteurs cités ci-haut, l'heure
est de comprendre comment a fonctionné l'économie congolaise au
fil du temps.
15 NGUBA, Macroéconomie, cours
inédit, Kisangani, UNIKIS, 2011-2012
-' 25 -'
CHAPITRE DEUX : APERCU HISTORIQUE ET ECONOMIQUE
DE L'ESPACE D'ÉTUDE (RD-CONGO)
Dans le cadre de ce travail, nous consacrons ce
deuxième chapitre à l'aperçu historique et
économique de la République Démocratique du Congo pendant
les grandes phases de son histoire.
2.1. AVANT LA COLONISATION DU CONGO
Le territoire actuel de Congo-Kinshasa n'est pas défini
avant la conférence de Berlin de 1885. Cet espace reste toutefois
occupé par les autochtones qui sont organisés en royaumes et en
empires. L'activité économique de ceux-ci (cueillette,
pêche, chasse, etc.) diffèrent considérablement de celle du
monde moderne. La base matérielle est fortement dépendante de la
nature. Le système socio-économique proto congolais revêt
alors plusieurs formes selon les régions. L'économie des
différents royaumes était florissante, et s'est effondré
conjointement avec le déclin des organisations politiques sous les
effets de la colonisation, qui aboutit à la fondation de l'Etat
indépendant du Congo.
2.2. L'ECONOMIE DE L'ETAT INDEPENDANT DU CONGO
(EIC)
Léopold II de Belgique règne sur l'Etat
indépendant du Congo comme s'il s'agissait de sa propriété
privée. De 1885 à 1891, le libéralisme économique
bat son plein. Le commerce privé est encouragé et
entièrement libre, car l'État n'y voit aucun inconvénient.
Vu la nécessité dans laquelle se trouve la jeune colonie en
termes financiers, notamment afin de mettre en valeur le territoire, une
rupture en faveur de l'interventionnisme s'annonce en 1892.
Mais le Congo reste un terrain de jeu où les
idéologies économiques changent fréquemment. De 1908
à 1914, le libéralisme fait son come back. Avec lui, la
fin d'exploitation en régi des terres domaniales et le remplacement des
prestations en nature pour l'impôt de capitation. Réaction
à enregistrer à l'actif des critiques fulgurantes de l'abus des
modes d'exploitation directe et le recours au travail forcé par
l'État indépendant.
-' 26 -'
Un autre fait saillant de cette époque est la
découverte par Tanganyika Concession de richesses minières
importantes au Haut-Katanga, la prospection ayant été
confiée à la firme par le Comité Spécial du Katanga
sous l'initiative de Léopold II. Tanganyika confirment ainsi les
découvertes de Cornet, géologue de la mission Bia-Franqui en
1896.
Par ailleurs, la RDC se révèle
déjà comme une machine consommatrice des investissements, en
représentant 6,5 % du total des sommes investies en Afrique noire de
1870 à 1913, soit 610 millions de livres.
2.3. L'ECONOMIE PENDANT LE REGNE DE MOBUTU : LA
DESCENTE AUX ENFERS16
A cause de l'important potentiel du pays, la corruption s'est
très tôt installée, sous le régime de Mobutu Sese
Seko (1965-1997), avec une main mise du pouvoir sur l'économie pour en
détourner les profits dans le cadre d'un enrichissement personnel. La
désorganisation du pays était telle qu'au début des
années 1990, l'économie souterraine du Zaïre était
estimée à trois fois le montant officiel du PIB.
L'histoire économique récente de la RDC est
jalonnée de plusieurs tentatives d'assainissement et de redressement de
l'économie. Confronté aux déséquilibres financiers,
à la montée de l'endettement et à la stagnation de la
production, le pays a été contraint, dans les années 1970
et 1980, à adopter les politiques de stabilisation et d'ajustement
structurel recommandées par le Fonds monétaire international
(FMI) et la Banque mondiale.
Malgré la succession de plans économiques
financés par les institutions internationales depuis l'accession
à l'indépendance, qui soutiennent le régime Mobutu, «
allié de l'Occident », l'inflation, le déficit
budgétaire et la dette du pays, qualifiée par la suite de «
dette odieuse »,
16
http://congonanga.blogspot.com/search/label/Histoire
de la RD Congo>, consulté le 08/mars/2013 à 15h30.
-' 27 -'
n'ont fait que croître sous le régime de Mobutu.
Au début des années 1990, face à la corruption
endémique, la Banque mondiale et le FMI en vinrent à suspendre
leur aide, et la plupart des interventions bilatérales furent
arrêtées.
La RDC fut incapable de faire face aux échéances
de payement de la dette et les lignes de crédit du FMI furent
arrêtées en février 1992, celles de la Banque mondiale en
juillet 1993. Malgré l'introduction d'une nouvelle monnaie, le nouveau
zaïre (NZ), la gestion des devises resta anarchique, et l'inflation
atteint 9 800 % en 1994, les prix en magasins changeant plusieurs fois par
jour.
2.4. APRES MOBUTU
En mai 1997, l'AFDL, dirigée par
Laurent-Désiré Kabila, prit le pouvoir et évinça le
régime de Mobutu à l'issue de la Première guerre du Congo.
Sous Kabila, le gouvernement et les entreprises publiques entamèrent un
programme de reconstruction et tenta d'assainir la situation2, alors
que la RDC devait au Club de Paris 7 milliards d'euros. Le gouvernement
commença par réformer le système d'imposition corrompu,
les forces de police, et initia la remise en état du réseau
routier laissé à l'abandon. Le franc congolais fut
réintroduit.
En août 1998, la guerre éclata en RDC à la
suite de désaccords entre Laurent-Désiré Kabila et ses
anciens alliés du Rwanda et de l'Ouganda. À cette époque,
quelques progrès avaient été réalisés pour
le rétablissement de l'économie du pays, mais les
problèmes majeurs d'infrastructures de transport, de douane et
d'imposition restaient cependant. Les finances publiques de l'État
n'avaient pas été assainies et les relations avec le FMI et la
Banque mondiale restaient conflictuelles. De nombreuses rentrées
gouvernementales n'étaient toujours pas comptabilisées et non
incluses dans les statistiques officielles. Les relations avec la Banque
mondiale furent suspendues à la suite de l'impossibilité de
finaliser un accord avec le Fonds d'investissement de la Banque
-' 28 -'
internationale pour la Reconstruction et le
Développement (BIRD) pour la République démocratique du
Congo.
Le début de la deuxième guerre du Congo en
août 1998 fut à l'origine du déclin de l'économie
qui s'est poursuivi jusqu'au milieu des années 2000. Le territoire se
retrouva divisé entre une zone gouvernementale et des zones rebelles, ce
qui mit fin au commerce entre ces zones. Dans leur ensemble, les relations
commerciales entre les différentes régions du pays restent
faibles encore aujourd'hui.
Après une reprise de l'inflation en août 1998, le
gouvernement commença à essayer de réguler les prix par
des lois. Il reprit également le contrôle des exportations.
Ensemble, ces mesures affectèrent grandement la continuation des
activités liées au commerce extérieur. De plus, les
succès restreints de la lutte contre l'inflation et la
dépréciation de la monnaie furent anéantis dès le
début de l'offensive rebelle dans l'est du pays. La guerre
réduisit drastiquement les revenus du gouvernement et accrut la dette
extérieure. Les acteurs du commerce extérieur se firent moins
présents, cela étant lié aux incertitudes sur l'issue du
conflit et à l'augmentation du contrôle et de la pression fiscale
du gouvernement. L'écart important entre le taux officiel et celui
pratiqué en rue pour la vente de francs congolais contre des dollars US
força les commerçants à évaluer leurs biens
importés au taux officiel pour acheter des devises locales.
Les ressources de l'est du pays furent désormais
exploitées par les forces rebelles ou les occupants étrangers. Le
Rwanda devint par exemple exportateur de diamants et de coltan, bien que n'en
disposant pas sur son territoire national.
Les infrastructures défaillantes, un cadre légal
incertain, la corruption, un manque d'ouverture économique et
financière de la part du gouvernement, restent des freins à
l'investissement et à la croissance économique. Le FMI et la
Banque mondiale12 multiplient les collaborations avec le nouveau
gouvernement en vue de restaurer des plans économiques
-' 29 -'
cohérents, mais les réformes institutionnelles
peinent à suivre. Face à la dépréciation de la
monnaie, le gouvernement a pris des mesures drastiques en janvier 1999 : le
dollar US fut banni des transactions commerciales courantes, position qui fut
revue plus tard. Le gouvernement peine toujours à promouvoir les
exportations, bien que l'impression de nouveaux billets ait repris. La
croissance économique fut fortement négative en 2000 de par la
difficulté de satisfaire les conditions fixées par les donateurs
institutionnels, les faibles exportations et l'instabilité
régnante.
Les conditions économiques se sont
améliorées depuis fin 2002, avec le retrait de la plupart des
troupes d'occupation. Plusieurs missions du FMI et de la Banque mondiale sont
intervenues pour mettre en place des plans de développement, et le
gouvernement de transition a commencé la mise en oeuvre des
premières réformes. Une grande part de l'économie du pays
reste cependant hors des indicateurs du PIB, l'économie souterraine
restant majoritaire.
Avec une paix relative dans le pays depuis, la RDC envisage
d'augmenter des conditions favorables afin d'inciter les investissements
à venir.
2.5. LES SECTEURS SUSCEPTIBLES D'APPORTER LA CROISSANCE
EN RDC
2.5.1. L'Agriculture
La République Démocratique du Congo
possède un potentiel agronomique exceptionnel et une superficie de
terres agricoles inégalée en Afrique, qui lui permettrait, sur
base d'une agriculture intensive, de nourrir 2 milliards de personnes. Au lieu
de cela, à peine 10% des superficies agricoles sont mises en valeur et
les rendements à l'hectare s'apparentent à ceux des pays du
Sahel, même si les données éco-climatiques sont partout
dans le pays favorables à l'agriculture. De ce fait, le secteur
agro-alimentaire en RDC représente une opportunité
d'investissement très importante et probablement stable sur le moyen et
le long terme, vu l'ampleur du marché et la croissance rapide des
besoins.
-' 30 -'
Le secteur de l'agriculture est plus d'actualité que
jamais dans un contexte de crise alimentaire mondiale qui n'est pas prêt
de s'arrêter avant 2020.
2.5.2. Les Bâtiments et travaux publics
La RDC est en pleine reconstruction avec un taux de croissance
de 7% en moyenne de 2003 à 2008. On note une
avancée dans la construction d'infrastructures routières mais
presque tout est à reconstruire : infrastructures de
communication (routes, chemins de fer, ports, aéroports, ponts, voies
fluviales), infrastructures énergétiques et de production d'eau,
hôpitaux, écoles, hôtels et logement sociaux.
La construction et les infrastructures figurent en
première priorité du gouvernement. De nombreux travaux sont
financés par les bailleurs de fonds (Banque Mondiale, Banque Africaine
de développement, Union européenne et Coopérations
bilatérales). Il existe une grande pénurie de matériaux de
construction au Congo surtout pour ce qui concerne le ciment.
La demande annuelle de ciment est estimée
à 3,5 millions de tonnes. Or la production des 4
cimenteries qui produisent encore actuellement au Congo est de 500 milles
tonnes environs.
De nombreux projets de construction d'hôtels et de
centres d'affaires sont prévus notamment dans le cadre du sommet de la
francophonie en 2012.
La RDC connaît une forte demande dans le secteur des
grands travaux. Cette dynamique fait suite à la
politique nationale de reconstruction des infrastructures de base.
-' 31 -'
2.5.3. L'énergie
La République Démocratique du Congo est
dotée d'importantes ressources hydroélectriques. Le fleuve Congo
est le second au monde de part son débit (40 mille m3/sec)
après l'Amazone (200 milles m3/sec) mais le débit du
Congo est plus régulier que l'Amazone car le cours du Congo se
déroule de part et d'autre de l'Equateur.
Son potentiel énergétique exploitable pour
l'hydroélectricité est évalué à 774.000 GWH,
soit 66% du potentiel de l'Afrique centrale, 35% du potentiel global du
continent africain et 8% du potentiel de production annuelle mondiale. La RDC
vient en effet, en première place en Afrique centrale (avant le Cameroun
115.000 GWH). Dans le monde, elle se place en troisième position
après la Chine populaire et le Canada.
Son potentiel se traduit par une puissance exploitable
d'environ 100.000 MW dont près de la moitié (44.000 MW) est
concentrée sur le seul site d'Inga, ce qui fait de ce dernier le plus
grand gisement d'énergie hydraulique au monde. L'énergie
utilisable dissipée annuellement par les rapides et les chutes d'Inga
s'élève à environ 370.000 GWH. Mais seulement 3% de ce
potentiel est actuellement mis en valeur avec un taux de desserte nationale de
moins de 10 %.
o Les autres énergies renouvelables
:
? la Biomasse (Combustion de déchets
agricoles ou de la sylviculture et production de l'électricité au
moyen d'un cycle de Rankine (vapeur et turbine)) et les biocarburants
(combustibles liquides dérivés d'huiles
végétales comme la jacinthe d'eau ou le jatropha)
? l'énergie solaire: l'exploitation de
l'énergie solaire directe (thermique et photovoltaïque) reste
encore à l'état embryonnaire malgré les
potentialités de la RDC (durée moyenne de l'insolation de 1.300
à 2.600 heures/an et une variation moyenne du rayonnement qui oscille
entre 60 et 90 kcal/ m2.)
-' 32 -'
? le Gaz méthane : le Lac Kivu
renferme une importante réserve de gaz méthane avec une
capacité de régénération de 250 millions de
m3/an, qui se trouve à des profondeurs de plus de 300m.
? l'énergie éolienne : le
potentiel éolien est variable (sur les plateaux des Batekés, au
Sud Kivu et au Nord du Katanga ainsi que sur la côte Atlantique à
Mwanda) mais non encore exploité.
? la géothermie : quelques sources
géothermales ont été identifiées dans l'Est du pays
et au Katanga mais n'ont pas encore été exploitées.
o Le pétrole de la RDC
Les réserves sont estimées à 187
millions de baril. Il existe trois bassins sédimentaires en RDC. Le
bassin côtier est le seul producteur avec une production (offshore et
onshore) de 25.000 barils/jour. Les deux autres bassins sont pratiquement
inexplorés (la Cuvette centrale et le Graben du Tanganyika).
o L'énergie nucléaire
Les trois gisements d'uranium (Shinkolobwe, Kabongwe et
Luambo), dans le sud Katanga, ne sont plus exploités. D'autres indices
du gisement ont été révélés ailleurs
à la frontière avec la RCA, dans le Bas-Congo, au Katanga et au
Kivu. Les estimations de l'ONUDI, datant de 1975, chiffrent les réserves
nationales à 1.800 tonnes.
2.5.4. L'Eau et l'assainissement
La RDC est le château d'eau de l'Afrique :
? Elle détient 55% de réserves en eau douce du
continent Africain ;
? Le fleuve Congo et ses affluents constituent le second bassin
le plus étendu au monde après l'Amazone.
-' 33 -'
Paradoxalement seulement 22% de la population totale a
accès à l'eau potable (12 % en milieu rural et
37 % en milieu urbain). En tenant compte du taux de croissance
démographique actuel d'environ 3% en RDC, 72 millions de personnes
devront être alimentées en eau potable dans les 18 prochaines
années.
A cause de ce faible taux de desserte, le secteur de
l'approvisionnement en eau potable et de l'assainissement est l'objet de
beaucoup d'attention des bailleurs, des autorités congolaises et des
acteurs de la société civile. De nombreux appels d'offre sont
régulièrement publiés dans ce secteur.
2.5.5. Les Mines
La RDC dispose d'un énorme potentiel en minerais. On y
trouve du cuivre, de l'or, du diamant, du coltan, du cobalt, du charbon, etc.
Avant la crise financière internationale et la chute des valeurs sur le
marché des matières premières qui en a
découlé, le secteur minier a connu un boom extraordinaire. Cette
dynamique reprendra certainement avec la reprise mondiale.
Enfin, après une analyse profonde de l'économie
congolaise, nous trouvons important de passer à
l'esquisse du chapitre trois qui consiste à
reproduire le cadre théorique du modèle Input-Output.
-' 34 -'
CHAPITRE TROIS: CADRE THEORIQUE DU MODELE
INPUT-OUTPUT
Il sied de signaler que dans ce chapitre, nous allons
étaler les points suivants : le fondement du modèle,
l'utilisation du modèle I-O, les hypothèses du modèle I-O,
les multiplicateurs dans le modèle I-O, les multiplicateurs de la
production (output), multiplicateur de l'emploi et enfin les coefficients
d'intégration et de dispersion.
3.1. FONDEMENTS DE L'ANALYSE D'ENTREES - SORTIES
Un tableau input-output ou tableau d'entrées-sorties
peut être considéré comme une collection des données
qui décrivent les caractéristiques structurelles
particulières d'un système économique.
C'est un modèle macroéconomique multisectoriel
qui décrit l'interdépendance entre les branches d'une
économie au cours d'une période donnée. Il peut
également être considéré comme une technique pour
expliquer ou influencer le comportement d'un système économique
à un moment ou au cours du temps.
La notion de base de l'analyse input-output appelée
aussi analyse des relations interindustrielles ou intersectorielles repose sur
le fait que l'économie d'un pays est divisée en un nombre
distinct des branches ou secteurs appelées parfois industries ou
activités.
Chaque industrie ou secteur vend une partie de sa production
brute à d'autres secteurs de manière qu'ils puissent
également satisfaire leurs besoins en matières
intermédiaires ou consommation intermédiaires.
Schématiquement, un TES dont la structure est
donnée ci-après comprend quatre blocs principaux formés
chacun d'un ensemble des lignes et des colonnes.
Le bloc 1 nous donne la part de l'output total (Xi)
destinée à la
consommation finale (yi). Cette part peut satisfaire la
demande des consommateurs privés (C) ainsi que des administrations
publiques (G), et celle
-' 35 -'
du reste du monde par des exportations (X). Elle peut en
outre intervenir au niveau de la variation des stocks (VS) ou servir à
la formation brute de capital fixe (FBCF), laquelle peut être soit
privée, soit publique.
Dans le bloc 2, les branches productrices i sont reprises en
lignes en tant que fournisseurs aux autres branches. On y retrouve les
mêmes branches en colonne, mais cette fois-ci, en tant que consommatrices
j des produits i. Le bloc 2 donne, en définitive, la matrice des
transactions (ou matrice des consommations intermédiaires) de dimension
n x n.
Le bloc 3 contient les inputs primaires utilisés par
les branches productrices. Ces derniers comprennent les importations des
produits intermédiaires ou des matières premières et les
différents facteurs de production à savoir les
rémunérations des salariés (Sj), l'excédent brut
d'exploitation (EBEj), les impôts indirects (Tij)et la
dépréciation du capital fixe (DCFj) appelée aussi
l'amortissement (Aj). La somme de ces facteurs de production forme la valeur
ajoutée (VA).
Le Bloc 4 indique l'utilisation des inputs primaires pour la
consommation finale. Exemple : salaire du ménage, importation de
l'Etat,...
~ 36 ~
Le tableau de TES se présente en général
comme suit:
|
Demande intermédiaire
|
|
Total DI
|
Demande finale
|
|
Total DF
|
Total output
|
|
2
|
...
|
n
|
|
E
|
|
Z11 Z21
Zn1
|
Z12 Z22
Zn2
|
.....................................................
...
...
...
|
Z1n Z2n
Znn
|
EZ1j EZ2j
... EZnj
|
C1 G1 I1 VS1
C2 G2 I2 VS2
Cn Gn In VSn
|
E1
E2
En
|
Y1
Y2
...
Yn
|
X1
X2
...
Xn
|
Total II
|
EZi1 EZi2
|
...
|
EZin
|
|
EEZij
|
ECi EGi EIi EVSi EEi
|
|
EYi
|
EXi
|
Inputs
primaires
|
L1 K1 N1 T1
|
L2 K2 N2 T2
|
...
...
...
...
|
Ln Kn Nn Tn
|
ELj EKj
ENj ETj
|
|
|
|
|
VA
|
V1
|
V2
|
...
|
Vn
|
EVj
|
|
|
|
|
importation
|
M1
|
M2
|
...
|
Mn
|
EMj
|
|
|
|
|
Total VA+M
|
W1
|
W2
|
...
|
Wn
|
EWj
|
|
|
|
|
Total Inputs
|
X1
|
X2
|
...
|
Xn
|
EXj
|
|
|
|
|
|
-' 37 -'
Où
Zij= quantité de produits fournis par la branche i
à la branche j.
Ci= consommation finale du produit i par les
ménages.
Gi= consommation finale du produit i par les administrations
(dépenses
publiques de consommation finale).
Ii= formation brute du capital fixe en produit de la branche
i (demande
d'investissement).
VSi= variation du stock du produit de la branche i.
Ei= exportation du produit de la branche i au reste du
monde.
Yi= demande finale totale du produit de la branche i.
Mj= importation des biens destinés à la branche
i.
L= salaire.
K= excédent brut d'exploitation (EBE).
T= impôts indirects nets (avec réduction des
subventions).
N= rémunération d'une ressource naturelle
(exemple : terre).
Vi= valeur ajoutée de la branche i (somme des inputs
primaires utilisés par
la branche i.
Vj= valeur ajoutée.
Wj= Vj+Mj
Xi=Xj= production totale de la branche j ou i.
Pour chaque branche d'activité : total inputs= total
outputs.
CI+VA+M=DI+DF
II+W=DI+DF
Les lignes du TES indiquent les sorties ou les
manières dont les
ventes d'un secteur se répartissent au sein de
l'économie. Les colonnes
représentent les entrées ou les manières
dont les achats se ventilent avec
l'hypothèse que chaque secteur productif ne produit
qu'une catégorie des
biens homogènes.
La production ou la consommation d'un secteur est
envisagée en
brut si la diagonale principale qui représente les
livraisons qu'un secteur se
fait en lui-même est remplie. Le cas contraire signifie
qu'elles sont
envisagées en aide. Certaines cases peuvent être
vides, soit en raison de
-' 38 -'
l'absence d'informations statistiques, soit en raison de leur
caractère négligeable, soit encore suite à l'absence
d'interdépendance.
3.2. UTILISATION DU MODELE I-O
Ce modèle permet :
V' de connaitre l'impact d'une variation de la
demande finale sur l'ensemble de l'économie considérée.
?X= (I-A)-1?Y. On a pu calculer les effets directs et indirects,
ainsi que les multiplicateurs simples ?X= (I-
)-1?Y*. On a pu calculer les effets directs,
indirects et induits, ainsi que les multiplicateurs totaux.
V' De connaitre l'impact d'une variation dans les
inputs primaires sur le niveau de l'output à partir de la relation
:?X=?W (I-Aq)-1.
Où X= vecteur ligne des outputs
W= vecteur ligne des éléments Wj
= (W1, W2, ..., Wn)
Aq=matrice des coefficients d'inputs primaires (coefficients
de distribution).
V' De mesurer le degré d'intégration
en utilisant les coefficients d'intégration en amont ou en aval, ainsi
que les coefficients de dispersion c'est-à-dire l'indice de puissance de
dispersion et l'indice de sensibilité de dispersion.
-' 39 -'
3.3. HYPOTHESES DU MODELE I-O
Parmi les hypothèses simplificatrices qui sont faites
en vue de fournir une base théorique valable aux relations
fonctionnelles du modèle de Leontief, les deux les plus importantes sont
les suivantes :
o L'homogénéité de la production
des branches d'activité : le modèle suppose que toutes
les entreprises peuvent se ramener en un nombre assez restreint de types et
qu'il n'existe aucune possibilité de substitution, ni dans les usages
des biens et services produits, ni dans les méthodes de leur
fabrication.
o La Constance des coefficients techniques :
on admet que la structure des coûts de production ne
subit que des variations négligeables dans le temps et que la
capacité de production des différentes branches de production
peut varier sans heurts, selon les besoins de la demande.
Dans l'analyse I - O, l'hypothèse de base est que les
flux intersectoriels partant du secteur i au secteur j dépendant
entièrement et exclusivement de l'output total de ce
secteur j.
Achats du
par la branche
Production de la branche
q j
aij =
j
Ainsi, pour exprimer les relations de nature technique qui
existe entre deux branches d'activités, on tire du tableau des
transactions des coefficients techniques de productions qui mesurent la
consommation de i nécessitée par la production d'une unité
de j. Ces coefficients notés "aij" sont obtenus par la relation :
Une branche peut réaliser une production nette
seulement si aii est inférieur à 1. Lorsque aii = 1, toute la
production de la branche est consommée dans le processus de la
production et rien n'est vendu. La situation est pire lorsque aii est
supérieure à 1 (aii > 1), car, dans le processus de production
la
~ 40 ~
branche consommera plus qu'elle n'en produit, si bien qu'elle
devra recourir au stock extérieur pour ne produire d'ailleurs rien de
vendable.
N.B :
? Les coefficients techniques sont tels que 0=aij=1
zi)
? Les coefficients techniques sont trouvés par aij=
X)
? Les éléments de la matrice inverse (I-A)-1
ij) sont tels que ij=1 si
ij=1 si i?j.
3.4. MULTIPLICATEURS DANS LE MODELE I-O
3.4.1. Note introductive
L'une des principales utilisations de l'analyse I-O est
l'évaluation de l'effet sur une économie donnée des
changements survenus dans les éléments qui sont supposés
être exogènes du modèle.
Les multiplicateurs dont il est question ici, sont ceux qui
estiment les effets de changement exogène sur :
V' Les outputs des secteurs de l'économie :
V' Les revenus perçus par les ménages ;
V' L'emploi.
La notion des multiplicateurs repose sur la différence
entre l'effet initial d'un changement exogène et les effets totaux de ce
changement. Les effets totaux peuvent être définis de deux
façons :
V' Soit qu'ils représentent les effets directs
ou indirects qu'on peut lire dans l'inverse de la matrice de Leontief dans un
modèle I-O ouvert.
V' Soit qu'ils représentent les effets
directs, indirects et induits qu'on peut lire dans l'inverse de la matrice de
Leontief dans un modèle I-O fermé par rapport aux
ménages.
Les multiplicateurs qui sont obtenus par la sommation des
effets directs et les effets indirects à partir d'un modèle I-O
ouvert sont connus sous le nom des multiplicateurs simples. Par contre, ceux
obtenus par
-' 41 -'
sommation des effets directs, des effets indirects et des
effets induits sont connus sous le nom des multiplicateurs totaux.
3.4.2. Modèle I-O ouvert et modèle I-O
fermé
Le modèle ouvert dépend de l'existence d'un
secteur exogène qui n'a aucun lien technologique avec tous les secteurs
productifs. Ce secteur exogène comprend les dépenses des
ménages (la consommation finale des ménages), les dépenses
des administrations, les dépenses d'investissement, les exportations et
les variations des stocks.
Bref, les éléments de la demande finale. Il est
donné par l'équation de Leontief suivant :
(I-A)X=Y équation de Leontief
Avec I-A= matrice de Leontief X= vecteur des productions
Y= vecteur des demandes finales
En ce qui concerne les ménages en particulier, cette
marginalisation du secteur des ménages est à quelque sorte une
entorse à la théorie économique de base.
Les ménages gagnent leur revenu en paiement de leur
input (travail) et en tant que consommateurs, ils dépensent leur
revenu.
Bien que les ménages achètent les biens pour la
consommation finale, la question de leurs achats est liée à leurs
revenus, lesquels dépendent des outputs de chaque secteur.
Ainsi, on peut déplacer le secteur de ménage de
la colonne de la matrice de la demande finale et l'insérer dans la
matrice des transactions, les rendant par là un secteur
endogène.
Il est demandé d'ajouter donc la ligne et la colonne
des ménages respectivement au bas et à droite de la matrice des
transactions.
On aura ainsi, une n+1ème colonnes dans la matrice des
transactions qui est la colonne de la demande finale des ménages en
produits de différents secteurs productifs.
-' 42 -'
On aura aussi une n+1ème ligne dans la matrice des
transactions qui est la ligne des salaires.
Ainsi, l'équation de Leontief deviendra :
(I- )X=Y*
Avec I- = matrice de Leontief pour un modèle fermé
par les ménages. Y*= vecteur des demandes finales sans le
secteur des ménages.
X= vecteur de production.
3.5. LES MULTIPLICATEURS DE LA PRODUCTION (OUTPUT)
3.5.1. Cas d'un modèle I-O ouvert
Lorsque toutes les conditions sont réunies
(c'est-à-dire les conditions liées au problème de
l'existence de la solution et celui de la non singularité de la matrice,
la solution du système d'équation de Leontief,
(I-A) X=Y est donnée par :
X= (I-A)-1Y
Avec (I-A)-1= le multiplicateur matriciel de
Leontief.
Chaque coefficient de l'inverse de la matrice de Leontief
mesure
la valeur de l'input du secteur i nécessaire pour
satisfaire une variation ?Yj
de la demande finale d'un produit du secteur j.
Une variation dans la production d'un secteur donné,
aura des effets directs et des effets indirects sur la production ; chaque
secteur affectant et étant affecté par les différents
tours de ce changement. D'où la variation de l'output est
automatiquement liée au changement dans la demande finale.
Pour calculer un tel effet, on utilise l'inverse de la matrice
de
Leontief appelé aussi le multiplicateur matriciel de
Leontief et noté (I-A)-1.
Si (I-A)-1 ij)
- 43 -
On peut écrire :
?X1 11 1j 1n 0
?Xi i1 ij in ?Yj
?Xn n1 nj nn 0
?Xi= Z aij7=1 ?Yi , Vi= 1, 2, ..., n
Si nous supposons qu'il y a changement d'une seule
unité c'est-à-dire si ?Yj=1, la demande finale adressée au
secteur j augmente d'une unité, les demandes finales adressées
aux autres secteurs restant inchangés, on a :
?X1 11 1j 1n 0 1j
?Xi i1 ij in ij
?Xn n1 nj nn nj
Si on augmente la demande finale du secteur j d'une
unité, les demandes des autres secteurs productifs restant constantes,
il y aura une augmentation de la production de :
ü 1j unités du secteur 1
ü 2j unités du secteur 2
ü ij unités du secteur i
ü nj unités du secteur n
Ces éléments ne sont rien d'autres que les
éléments de la colonne j de la matrice (I-A)-1.
-' 44 -'
Exemple de l'économie zaïroise en
1987.
Cette économie était subdivisée en six
secteurs :
1. Agriculture, forêt et pêche ;
2. Mines et énergies ;
3. Industries ;
4. Bâtiments et TP;
5. Transport et communication ;
6. Autres services.
Sur base des données du TES de cette année,
exprimées en millions de zaïres courantes, on peut calculer les
multiplicateurs simples et totaux de
l'output pour le modèle I-O ouvert et le modèle
I-O fermé qui sont : 1j, 2j,
ij nj.
Avec 1j 2j et nj effets indirects et 1j effet direct.
Total= 1j 2j ij nj = multiplicateur simple = Oj= i?X(j)=
?
1 1j
?X(j)= 1j
1j
Avec i= 1
Un multiplicateur simple de la production du secteur j
noté Oj
est défini comme la valeur totale de la production de
tous les secteurs économiques qui est exigée en vue de satisfaire
une unité supplémentaire de la demande finale du secteur j.
Ainsi, si le gouvernement désire déterminer le
secteur dans lequel il devra réellement investir une unité
additionnelle de monnaie, la comparaison de multiplicateur montrera dans quel
secteur cet investissement aura le plus d'impact en termes de la valeur total
de l'output généré dans l'économie.
-- 45 --
Comme interprétation du multiplicateur simple : une
augmentation d'une unité (en monnaie) de la demande finale du secteur j,
les demandes finales des autres secteurs restant inchangées, entrainera
une
augmentation de la production de toute l'économie Oj.
3.5.2. Cas d'un modèle I-O fermé par les
ménages
Si nous considérons la matrice de Leontief d'un
modèle I-O fermé par ce que son inverse permet de saisir les
effets induits additionnels de la génération du revenu des
ménages par le biais des services de la main d'oeuvre et les
dépenses des consommateurs sur les biens produits par les
différents secteurs.
Le multiplicateur total de la production sera ainsi
donné :
1
|
Où i= 1
|
(j)= (I-A)-1= ( )
|
i
Avec = effets induits = effets directs si i=j
, = effets indirects
Avec l'inverse de la matrice de Leontief, on calcule donc
l'impact du changement dans l'output de chaque secteur dû à
l'augmentation d'une unité (de la monnaie) de la demande finale du
secteur j. on peut écrire comme suit :
? = ?n ?Yj, i= 1,2, ..., n Avec ( )= (I-A)-1
~ 46 ~
|
On note que
|
|
représente le total des effets directs, indirects et
|
induits engendrés par l'augmentation de la demande
finale d'une unité (en monnaie) du secteur j dans un modèle I-O
fermé, les demandes finales des autres secteurs productifs restant
inchangés.
Dans un modèle fermé par les ménages, si
l'on veut s'intéresser seulement à l'effet de la production
totale de n secteurs productifs ou originaux en excluant le nouveau secteur des
ménages, la somme des ,
|
avec i=1, 2, ..., n, ne tiendra pas compte du dernier
élément du vecteur ?
|
(j)
|
dans la matrice (I-A)-1. On aura un multiplicateur
qu'on appelle multiplicateur total tronqué de la production qu'on note
(t)j.
(t)j= ?
= multiplicateur total-effet induit.
En excluant le nouveau secteur des ménages, le total
des effets directs et induits engendrés par l'augmentation de la demande
finale du secteur j d'une unité en monnaie, les demandes finales des
autres secteurs
productifs restant inchangés est égal à
(t)j.
~ 47 ~
3.6. LES COEFFICIENTS D'INTEGRATION ET COEFFICIENT
DE
DISPERSION
3.6.1. Les coefficients d'intégration
Les coefficients d'intégration en amont (backward
linkage), noté Uj, montre à quel degré le secteur
consommateur j achète auprès de lui-
même d'abord et des autres secteurs ensuite. Ce coefficient
est donné par la relation :
Uj= ? = ?
Où = production du secteur i
Le coefficient d'intégration en aval (forward linkage)
noté Wi montre à quel degré le secteur producteur i vend
à lui-même et aux autres secteurs. Il est donné par la
formule suivante :
Wi= ?
Les coefficients d'intégration en amont et en aval nous
renseignent sur le degré d'interdépendance sectorielle.
Cependant, il n'informe pas sur le degré d'intégration de
l'économie dans son ensemble pour connaitre ce degré
d'intégration, on utilise le coefficient moyen d'intégration
noté U* ou W*.
|
On a: U* = W*= ? ?
?
|
|
? ?
=
|
|
|
?
|
Ainsi, lorsqu'un coefficient Uj ou Wi est inférieur
à la moyenne
U* = W*, on dit que l'intégration est
faible, elle est élevée dans le cas contraire.
On peut ainsi regrouper les secteurs en quatre
catégories selon Chenery et Watanabe.
1°. Les secteurs fortement intégrés tant
en amont qu'en aval. Ce sont les
secteurs où :
Uj>U* et Wi>W*
~ 48 ~
2°. Les secteurs fortement intégrés en
amont et faiblement intégrés en aval.
Uj>U* et Wi<W* 3°.
Les secteurs fortement intégrés en aval et faiblement
intégrés en amont. Uj<U* et Wi
>W* 4°. Les secteurs faiblement
intégrés en amont et en aval.
Uj<U* et Wi <W*
3.6.2. Calcul des coefficients de dispersion a. Indice de
puissance de dispersion
On peut calculer l'indice de puissance de dispersion dans une
économie. Ce coefficient qui tient compte tant des effets directs que
des effets indirects montrent comment l'accroissement de la population d'un
secteur donné se propage à travers d'autres secteurs. Ce
coefficient est donné par la formule :
?
Pj= n
? ?
Avec ? = total de la colonne j de la matrice inverse
(I-A)-1
? ?
= somme de tous les éléments de
la matrice (I-A)-1
ü Si Pj<1, on dit que le secteur j
ne produit que des faibles stimulants sur l'économie.
ü Si Pj>1, on dit que le secteur j
génère les effets propagateurs plus élevés que la
moyenne dans cette économie.
Ainsi, le modèle I-O permet ainsi de déceler le
secteur moteur d'une économie. Dans la mesure où un secteur est
considéré comme moteur dans une économie lorsqu'il
génère les effets propagateurs plus élevés que la
moyenne dans cette économie.
-' 49 -'
b. Indice de sensibilité de dispersion
On peut également calculer, l'indice de
sensibilité de dispersion. Cet indice mesure l'augmentation moyenne de
la production dans le secteur i suite à une variable unitaire positive
dans la demande finale d'un secteur quelconque. Il est mesuré par la
formule suivante :
?
Pi= n ? ?
Avec ? = total de la ligne i de la matrice inverse
(I-A)-'
? ?
= somme de tous éléments de la matrice
(I-A)-'
De ce résumé du cadre théorique du
modèle qui va sans doute nous servir dans l'interprétation des
résultats, nous prenons soin de passer sans transition au chapitre
quatre de ce travail portant sur la présentation, l'analyse des
données et l'interprétation des résultats.
-' 50 -'
CHAPITRE QUATRE : PRESENTATION, ANALYSE DES DONNEES
ET INTERPRETATION DES RESULTATS
Dans ce chapitre , il est question premièrement de
présenter les données relatives à notre sujet
d'étude , deuxièmement passer à l'analyse de ces
données et enfin à l'interprétation des résultats
issus des opérations de manipulation du Logiciel IOW.
4.1. PRESENTATION DES DONNEES
Les données statistiques ont été
récoltées à l'Institut National de
Statistique.
4.1.1.Présentation des secteurs d'activités
économiques de la RDC en 2005
En 2005, l'économie de la RDC comptait au total 9
secteurs ou branches d'activités, appelées encore industries qui
sont respectivement:
· Le secteur AGR (agriculture) ;
· Le secteur EXTR ; (extraction)
· Le secteur IND (industrie) ;
· Le secteur ELEC EAU (électricité et eau)
;
· Le secteur Construction ;
· Le secteur Transp Tél (transport et
télécommunication) ;
· Le secteur Service marchand ;
· Le secteur ASM (autres services marchands) ; et
· Le secteur APU (administration publique).
-' 51 -'
4.1.2. Présentation du T.E.S (données)
Voici la manière dont se présente le Tableau
d'entrées et sorties ou tableau Input-Output de la RDC en 2005.
Avant toute présentation des données, il est de
prime abord de déterminer à quelques mots les différents
rôles de chaque bloc du tableau d'entrées-sorties.
? BLOC1 occupant le premier quadra, il donne toutes les
consommations finales (demande finale) de différents produits.
? BLO occupant le deuxième quadra, il représente
la matrice des transactions entre les secteurs ou la consommation
intermédiaire.
? BLOC3 qui prend la place du troisième quadra, il
renseigne sur la distribution de différents revenus primaires dans
l'économie ainsi que les importations ; il indique les différents
facteurs primaires.
? BLOC4,quatrième quadra, il indique l'utilisation des
inputs primaires pour la consommation finale. Exemple : salaire du
ménage, importation de l'Etat,...
-' 52 -'
Tableau n°1 : Tableau d'entrées et
sorties de la RDC en 2005
|
Sector
|
Agr
|
Extraction
|
Industries
|
Elect & eau
|
Construction
|
Transp.&Tél.
|
Serv.March.
|
A.S.M.
|
APU
|
Total
|
CP
|
GVT
|
ISBL
|
Capital
|
Export
|
Total
|
|
Agr
|
41013
|
4586
|
506318
|
0
|
8
|
0
|
1919
|
0
|
450
|
554294
|
1136536
|
0
|
0
|
25398
|
20331
|
1736559
|
|
Extraction
|
14
|
497
|
112100
|
0
|
21641
|
0
|
0
|
23
|
0
|
134275
|
60386
|
0
|
0
|
0
|
859420
|
1054081
|
|
Industries
|
124274
|
117030
|
230244
|
21258
|
167980
|
154713
|
259618
|
15675
|
56667
|
1147459
|
2610836
|
0
|
0
|
268603
|
194012
|
4220910
|
|
Elect & eau
|
857
|
870
|
5627
|
500
|
40
|
1282
|
5405
|
3621
|
3344
|
21546
|
52814
|
0
|
0
|
0
|
13985
|
88345
|
|
Construction
|
42
|
4227
|
1211
|
0
|
27035
|
41
|
3468
|
19193
|
0
|
55217
|
0
|
0
|
0
|
387417
|
78
|
442712
|
|
Transp.&Tél.
|
22581
|
23500
|
116876
|
5250
|
4123
|
93093
|
90892
|
52608
|
42365
|
451288
|
137135
|
0
|
0
|
0
|
18960
|
607383
|
|
Serv.March.
|
16592
|
39715
|
83011
|
1135
|
1791
|
25898
|
55892
|
13964
|
6694
|
244692
|
250976
|
63021
|
0
|
0
|
2996
|
561685
|
|
A.S.M.
|
12058
|
33868
|
40515
|
2238
|
1693
|
46498
|
51678
|
6580
|
34581
|
229709
|
307837
|
5488
|
331
|
0
|
32517
|
575882
|
|
APU
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
16750
|
239539
|
0
|
0
|
100631
|
356920
|
|
Total
|
217431
|
224293
|
1095902
|
30381
|
224311
|
321525
|
468872
|
111664
|
144101
|
2838480
|
4573270
|
308048
|
331
|
681418
|
1242930
|
9644477
|
|
Wages
|
81581
|
241110
|
108777
|
42056
|
79250
|
97078
|
181142
|
28451
|
110042
|
969487
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
969487
|
|
Impôt s/prod
|
0
|
30100
|
15994
|
3945
|
32
|
2065
|
1665
|
33
|
0
|
53834
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
53834
|
|
Subv.
|
0
|
0
|
0
|
-2745
|
0
|
0
|
-5915
|
0
|
0
|
-8660
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
-8660
|
|
EBE
|
1117915
|
401666
|
820314
|
13165
|
124450
|
631239
|
767142
|
313169
|
63205
|
4252265
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
4252265
|
|
Marges
|
278588
|
37808
|
1075492
|
-123
|
-533
|
-556377
|
-891529
|
58814
|
-2140
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
Autres taxes/prod
|
5033
|
8974
|
32149
|
1662
|
4112
|
3649
|
2198
|
45
|
0
|
57822
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
57822
|
|
Taxes Export.
|
417
|
3153
|
3257
|
0
|
0
|
3
|
0
|
0
|
0
|
6830
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
6830
|
|
Taxes Import.
|
1402
|
1558
|
135570
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
138530
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
138530
|
|
Importations
|
34192
|
105419
|
933455
|
4
|
11090
|
108201
|
38110
|
63706
|
41712
|
1335889
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1335889
|
|
Total
|
1736559
|
1E+06
|
4220910
|
88345
|
442712
|
607383
|
561685
|
575882
|
356920
|
9644477
|
4573270
|
308048
|
331
|
681418
|
1242930
|
16450474
|
|
Employment
|
1,4E+07
|
847442
|
762964
|
37310
|
193959
|
268695
|
2803320
|
318294
|
425180
|
2E+07
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
20072270
|
Source : Institut National des Statistiques
2005
-' 53 -'
Comme nous pouvons le constater, notre tableau input-output
comprend quatre grandes parties à savoir :
? La première partie ou premier Bloc qui comprend les
emplois finales ou consommations finales ; nous y trouvons : la consommation
privée (CP), la consommation du gouvernement (GVT), la formation du
capital (CAP), institutions sans but lucratif (ISBL) ainsi que les exportations
(EXP) ;
? La deuxième partie ou deuxième Bloc qui
comprend les consommations intermédiaires ; nous y trouvons : Les
secteurs AGR (agriculture), EXTR (extraction), IND (industries), ELEC EAU
(électricité et eau), Construction, Transp
Tél (transport et télécommunication), Service marchand,
ASM (autres services marchands) ; et APU (administration publique) ;
? La troisième partie ou troisième bloc est
celui qui comprend les inputs primaires ; nous y trouvons : Wages, Impôt
s/prod, Subv., EBE, Marges, Autres taxes/prod, Taxes Export., Taxes Import. Et
Importations.
? La quatrième partie est celui qui correspond aux
emplois finals des facteurs primaires directement ; ce bloc n'est pas
alimenté pour notre cas.
-' 54 -'
4.2. ANALYSE DES DONNEES ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
Pour permettre une certaine simplification de la lecture et de
la compréhension, les données ont été
présentées dans les tableaux générés par le
logiciel IOW.
4.2.1.Calcul et analyses du PIB et de la cohérence
comptable Tableau n°2 : calcul du PIB
|
Expenditure
|
Fcv
|
Income
|
Fcv
|
|
CP
|
4573270
|
Wages
|
969487
|
|
0
|
Impôt s/prod
|
53834
|
|
GVT
|
308048
|
Subv
|
-8660
|
|
ISBL
|
331
|
EBE
|
4252265
|
|
Capital
|
681418
|
Marges
|
0
|
|
|
Autres taxes/prod
|
57822
|
|
Gross Regional Expenditure
|
5563067
|
Taxes Export
|
6830
|
|
|
taxes Import
|
138530
|
|
Export
|
1242930
|
|
|
|
(Importations)
|
-1335889
|
|
|
|
|
Gross Regional Product
|
5470108
|
Gross Regional Product
|
5470108
|
Source : A partir du Logiciel IOW
a. Analyse du PIB selon l'approche
dépense
Dans ce cas, nous allons considérer les
éléments de la deuxième colonne du tableau ci-dessus et
interpréter le total des leurs valeurs. C'est ainsi que le PIB selon
l'approche dépense égal à 5470108 unités
monétaires.
b. Analyse du PIB selon l'approche revenu
Dans ce cas, nous allons considérer les
éléments de la dernière colonne du tableau ci-dessus.
Ainsi, nous pouvons dire que la valeur du PIB selon l'approche revenu
égale à 5470108.
Nous constatons que les PIB dans les deux approches sont
égaux, alors nous pouvons admettre la présomption de la
cohérence comptable.
-' 55 -'
4.2.2. Analyse sectorielle
a. Analyse sectorielle des inputs
Tableau n°3 : analyse sectorielle des
inputs
|
Sector
|
Total Inputs
|
Percent
|
Intermediate
|
Percent
|
Primary Inputs
|
Percent
|
|
Agr
|
1736559
|
18,005735
|
217431
|
7,660121
|
1484936
|
27,146374
|
|
Extraction
|
1054081
|
10,929374
|
224293
|
7,90187
|
724369
|
13,242316
|
|
Industries
|
4220910
|
43,765048
|
1095902
|
38,608762
|
2191553
|
40,664163
|
|
Elect&Eau
|
88345
|
0,916016
|
30381
|
1,070326
|
57960
|
1,059577
|
|
Construction
|
442712
|
4,590316
|
224311
|
7,902504
|
207311
|
3,789889
|
|
Transp&Tél
|
607383
|
6,297729
|
321525
|
11,327365
|
177657
|
3,247779
|
|
Serv. March.
|
561685
|
5,823903
|
468872
|
16,518418
|
54703
|
1,000035
|
|
A.S.M.
|
575882
|
5,971107
|
111664
|
3,933936
|
400512
|
7,32183
|
|
APU
|
356920
|
3,700771
|
144101
|
5,076696
|
171107
|
3,128037
|
|
Total
|
9644477
|
100
|
2838480
|
100
|
5470108
|
100
|
|
Average
|
1071608,556
|
|
315386,667
|
|
607789,778
|
|
|
Minimum
|
88345
|
|
30381
|
|
54703
|
|
|
Maximum
|
4220910
|
|
1095902
|
|
2191553
|
|
|
Std Dev
|
1272543,513
|
|
318405,734
|
|
748210,641
|
|
Source : A partir du Logiciel IOW
Ce tableau montre comment les inputs sont distribués
selon les différents secteurs de production en inputs
intermédiaires et en inputs primaires.
-' 56 -'
b. Analyse sectorielle des outputs
Tableau n°4 : analyse sectorielle des
outputs
|
Sector
|
Total outputs
|
Percent
|
Intermediate
|
Percent
|
Final Demand
|
Percent
|
|
Agr
|
1736559
|
18,005735
|
554294
|
19,527846
|
1182265
|
17,37093
|
|
Extraction
|
1054081
|
10,929374
|
134275
|
4,730525
|
919806
|
13,51464
|
|
Industries
|
4220910
|
43,765048
|
1147459
|
40,425122
|
3073451
|
45,157983
|
|
Elect&Eau
|
88345
|
0,916016
|
21546
|
0,759068
|
66799
|
0,981473
|
|
Construction
|
442712
|
4,590316
|
55217
|
1,945302
|
387495
|
5,693492
|
|
Transp&Tél
|
607383
|
6,297729
|
451288
|
15,898932
|
156095
|
2,293492
|
|
Serv. March.
|
561685
|
5,823903
|
244692
|
8,620529
|
316993
|
4,657554
|
|
A.S.M.
|
575882
|
5,971107
|
229709
|
8,092676
|
346173
|
5,086294
|
|
APU
|
356920
|
3,700771
|
0
|
0
|
356920
|
5,244199
|
|
Total
|
9644477
|
100
|
2838480
|
100
|
6805997
|
100
|
|
Average
|
1071608,556
|
|
315386,667
|
|
756221,889
|
|
|
Minimum
|
88345
|
|
0
|
|
66799
|
|
|
Maximum
|
4220910
|
|
1147459
|
|
3073451
|
|
|
Std Dev
|
1272543,513
|
|
365124,881
|
|
940062,702
|
|
Source : A partir du Logiciel IOW
Dans ce tableau, on peut voir comment les différents
secteurs produisent les différents outputs pour la consommation
intermédiaire et la demande finale.
-' 57 -'
c. Analyse de l'emploi
Tableau n°5 : analyse de
l'emploi
Sector
|
Wages
|
Percent
|
Employment
|
Percent
|
Wage Rate
|
Percent
|
Agr
|
81581
|
7,972181
|
14415106
|
71,816023
|
0,006
|
0,194253
|
Extraction
|
271210
|
26,502925
|
847442
|
4,221954
|
0,32
|
10,984822
|
Industries
|
124771
|
12,192753
|
762964
|
3,801085
|
0,164
|
5,613153
|
Elect&Eau
|
46001
|
4,495266
|
37310
|
0,185878
|
1,233
|
42,319383
|
Construction
|
79282
|
7,74752
|
193959
|
0,966303
|
0,409
|
14,030139
|
Transp&Tél
|
99143
|
9,688358
|
268695
|
1,338638
|
0,369
|
12,664842
|
Serv. March.
|
182807
|
17,864092
|
2803320
|
13,966133
|
0,065
|
2,238296
|
A.S.M.
|
28484
|
2,783486
|
318294
|
1,58574
|
0,089
|
3,071637
|
APU
|
110042
|
10,75342
|
425180
|
2,118246
|
0,259
|
8,883476
|
Total
|
1023321
|
100
|
20072270
|
100
|
2,913
|
100
|
Average
|
113702,333
|
|
2230252,222
|
|
0,324
|
|
Minimum
|
28484
|
|
37310
|
|
0,06
|
|
Maximum
|
271210
|
|
14415106
|
|
1,233
|
|
Std Dev
|
74157,082
|
|
4644637,089
|
|
0,369
|
|
|
Source : A partir du Logiciel IOW
Ce tableau nous permet de voir comment sont repartis
l'emploi, le salaire et le taux de salaire selon chaque secteur.
d. Analyse sectorielle du commerce extérieur
Tableau n°6 : analyse sectorielle du commerce
extérieur
|
Sector
|
Imports
|
Percent
|
Exports
|
Percent
|
Net Trade
|
Percent
|
|
Agr
|
34192
|
2,559434
|
20331
|
1,635732
|
-13861
|
14,910875
|
|
Extraction
|
105419
|
7,891299
|
859420
|
69,144682
|
754001
|
-811,11135
|
|
Industries
|
933455
|
69,875192
|
194012
|
15,609246
|
-739443
|
795,450683
|
|
Elect&Eau
|
4
|
0,000299
|
13985
|
1,125164
|
13981
|
-15,039964
|
|
Construction
|
11090
|
0,830159
|
78
|
0,006275
|
-11012
|
11,846083
|
|
Transp&Tél
|
108201
|
8,09955
|
18960
|
1,525428
|
-89241
|
96,000387
|
|
Serv. March.
|
38110
|
2,852782
|
2996
|
0,241043
|
-35114
|
37,773642
|
|
A.S.M.
|
63706
|
4,78809
|
32517
|
2,616157
|
-31189
|
33,551351
|
|
APU
|
41712
|
3,122415
|
100631
|
8,096273
|
58919
|
-63,381706
|
|
Total
|
1335889
|
100
|
1242930
|
100
|
-92959
|
100
|
|
Average
|
148432,111
|
|
138103,333
|
|
-10328,778
|
|
|
Minimum
|
4
|
|
78
|
|
-739443
|
|
|
Maximum
|
933455
|
|
859420
|
|
754001
|
|
|
Std Dev
|
296734,905
|
|
277658,055
|
|
375580,104
|
|
Source : A partir du Logiciel IOW
-' 58 -'
Avec ce tableau, nous avons l'idée sur la participation
de chaque secteur dans le commerce extérieur de la RDC en 2005.
e. Analyse sectorielle de la valeur
ajoutée
Tableau n°7 : analyse
sectorielle de la valeur ajoutée
|
Sector
|
Wages
|
Percent
|
O.V.A
|
Percent
|
Value Added
|
Percent
|
|
Agr
|
81581
|
7,972181
|
1403355
|
31,558854
|
1484936
|
27,146374
|
|
Extraction
|
271210
|
26,502925
|
453159
|
10,190706
|
724369
|
13,242316
|
|
Industries
|
124771
|
12,192753
|
2066782
|
46,478098
|
2191553
|
40,064163
|
|
Elect&Eau
|
46001
|
4,495266
|
115959
|
0,268936
|
57960
|
1,059577
|
|
Construction
|
79282
|
7,74752
|
128029
|
2,879135
|
207311
|
3,789889
|
|
Transp&Tél
|
99143
|
9,688358
|
78514
|
1,765634
|
177657
|
3,247779
|
|
Serv. March.
|
182807
|
17,864092
|
-128104
|
-2,880822
|
54703
|
1,000035
|
|
A.S.M.
|
28484
|
2,783486
|
372028
|
8,36622
|
400512
|
7,32183
|
|
APU
|
110042
|
10,75342
|
61065
|
1,373239
|
171107
|
3,128037
|
|
Total
|
1023321
|
100
|
4446787
|
100
|
5470108
|
100
|
|
Average
|
113702,333
|
|
494087,444
|
|
607789,778
|
|
|
Minimum
|
28484
|
|
-128104
|
|
54703
|
|
|
Maximum
|
271210
|
|
2066782
|
|
2191553
|
|
|
Std Dev
|
74157,082
|
|
744184,775
|
|
748210,641
|
|
Source : A partir du Logiciel IOW
Ce tableau nous montre la valeur ajoutée
réalisée dans chaque secteur de production en RDC en 2005.
-' 59 -'
4.2.3. Les coefficients techniques et leur importance
Tableau n°8 : Calcul des coefficients techniques
|
Sector
|
Agr
|
Extraction
|
Industries
|
Elect & eau
|
Construction
|
Transp.&Tél.
|
Serv.March.
|
A.S.M.
|
APU
|
Total
|
CP
|
GVT
|
ISBL
|
Capital
|
Export
|
Total
|
|
Agr
|
0,023617
|
0,00435
|
0,119955
|
0
|
0,000018
|
0
|
0,003417
|
0
|
0,001261
|
0,057473
|
0,248517
|
0
|
0
|
0,03727
|
0,016357
|
0,105563
|
|
Extraction
|
0,000008
|
0,00047
|
0,026558
|
0
|
0,048883
|
0
|
0
|
0,00004
|
0
|
0,013922
|
0,013204
|
0
|
0
|
0
|
0,691447
|
0,064076
|
|
Industries
|
0,071563
|
0,11103
|
0,054548
|
0,2406
|
0,379434
|
0,254721
|
0,462213
|
0,027219
|
0,158767
|
0,118976
|
0,57089
|
0
|
0
|
0,39418
|
0,156092
|
0,256583
|
|
Elect & eau
|
0,000494
|
0,00083
|
0,001333
|
0,0057
|
0,00009
|
0,002111
|
0,009623
|
0,006288
|
0,009369
|
0,002234
|
0,011548
|
0
|
0
|
0
|
0,011252
|
0,00537
|
|
Construction
|
0,000024
|
0,00401
|
0,000287
|
0
|
0,061067
|
0,000068
|
0,006174
|
0,033328
|
0
|
0,005725
|
0
|
0
|
0
|
0,56855
|
0,000063
|
0,026912
|
|
Transp.&Tél.
|
0,013003
|
0,02229
|
0,02769
|
0,0594
|
0,009313
|
0,153269
|
0,16182
|
0,091352
|
0,118696
|
0,046792
|
0,029986
|
0
|
0
|
0
|
0,015254
|
0,036922
|
|
Serv.March.
|
0,009555
|
0,03768
|
0,019667
|
0,0128
|
0,004046
|
0,042639
|
0,099508
|
0,024248
|
0,018755
|
0,025371
|
0,054879
|
0,20458
|
0
|
0
|
0,00241
|
0,034144
|
|
A.S.M.
|
0,006944
|
0,03213
|
0,009599
|
0,0253
|
0,003824
|
0,076555
|
0,092005
|
0,011426
|
0,096887
|
0,023818
|
0,067312
|
0,01782
|
1
|
0
|
0,026162
|
0,035007
|
|
APU
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,003663
|
0,7776
|
0
|
0
|
0,080963
|
0,021697
|
|
Total
|
0,125208
|
0,21279
|
0,259636
|
0,3439
|
0,506675
|
0,529361
|
0,83476
|
0,193901
|
0,403735
|
0,294311
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0,586274
|
|
Wages
|
0,046979
|
0,22874
|
0,025771
|
0,476
|
0,17901
|
0,15983
|
0,322497
|
0,049404
|
0,30831
|
0,100523
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,058934
|
|
Impôt s/prod
|
0
|
0,02856
|
0,003789
|
0,0447
|
0,000072
|
0,0034
|
0,002964
|
0,000057
|
0
|
0,005582
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,003272
|
|
Subv.
|
0
|
0
|
0
|
-
0,0311
|
0
|
0
|
-0,01053
|
0
|
0
|
-0,0009
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
-0,000526
|
|
EBE
|
0,643753
|
0,38106
|
0,194345
|
0,149
|
0,281108
|
1,039277
|
1,365787
|
0,543808
|
0,177085
|
0,440902
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,258489
|
|
Marges
|
0,160425
|
0,03587
|
0,254801
|
-
0,0014
|
-0,0011204
|
-0,91602
|
-1,58724
|
0,102129
|
-0,006
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
Autres taxes/prod
|
0,002898
|
0,00851
|
0,007617
|
0,0188
|
0,009288
|
0,006008
|
0,003913
|
0,000078
|
0
|
0,005995
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,003515
|
|
Taxes Export.
|
0,00024
|
0,00299
|
0,000772
|
0
|
0
|
0,000005
|
0
|
0
|
0
|
0,000708
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,000415
|
|
Taxes Import.
|
0,000807
|
0,00148
|
0,032119
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,014364
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,008421
|
|
Importations
|
0,01969
|
0,10001
|
0,22115
|
5E-05
|
0,02505
|
0,178143
|
0,067849
|
0,110623
|
0,116867
|
0,013851
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,081207
|
|
Total
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
|
Employment
|
8,30096
|
0,80396
|
0,180758
|
0,4223
|
0,438116
|
0,442381
|
4,990911
|
0,552707
|
1,191247
|
2,081219
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Source : A partir du Logiciel IOW
-' 60 -'
Ce tableau nous permet de voir les différentes
proportions des consommations intermédiaires de chaque secteur par
rapport à sa production totale.
4.2.4.Analyse des effets multiplicateurs a. Cas d'un
modèle Input Out put ouvert
Tableau n°9 : analyse des effets dans le
modèle Input Output ouvert
|
Sector
|
Agr
|
Extraction
|
Industries
|
Elect & eau
|
Construction
|
Transp.&Tél.
|
Serv.March.
|
A.S.M.
|
APU
|
Total
|
|
Agr
|
1,035651
|
0,0244
|
0,13537
|
0,037
|
0,056866
|
0,04614
|
0,08374
|
0,0122
|
0,0314
|
1,46262
|
|
Extraction
|
0,002502
|
1,005
|
0,02929
|
0,008
|
0,064359
|
0,01014
|
0,01785
|
0,00444
|
0,0067
|
1,14836
|
|
Industries
|
0,092797
|
0,1606
|
1,09996
|
0,299
|
0,459791
|
0,3732
|
0,64839
|
0,09809
|
0,2435
|
3,47569
|
|
Elect & eau
|
0,000902
|
0,0019
|
0,00207
|
1,007
|
0,001164
|
0,00446
|
0,01338
|
0,00724
|
0,0112
|
1,04918
|
|
Construction
|
0,000568
|
0,0062
|
0,00134
|
0,002
|
1,066148
|
0,00444
|
0,01257
|
0,03671
|
0,0045
|
1,13419
|
|
Transp. & Tél.
|
0,023085
|
0,0463
|
0,04666
|
0,091
|
0,034971
|
1,21924
|
0,25681
|
0,12201
|
0,1696
|
2,00929
|
|
Serv.March.
|
0,014536
|
0,0492
|
0,02944
|
0,027
|
0,020223
|
0,06972
|
1,14232
|
0,03613
|
0,0381
|
1,42669
|
|
A.S.M.
|
0,011423
|
0,0426
|
0,01899
|
0,039
|
0,0157
|
0,10531
|
0,13406
|
1,02588
|
0,1178
|
1,51056
|
|
APU
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
|
Total
|
1,181465
|
1,3363
|
1,36312
|
1,509
|
1,719222
|
1,83265
|
2,30909
|
1,34269
|
1,623
|
14,2166
|
Source : A partir du Logiciel IOW
~ 61 ~
Dans ce tableau (qui représente la matrice inverse de
Leontief), chaque coefficient de l'inverse de cette matrice inverse mesure la
valeur de l'input d'un secteur donné (i) nécessaire pour
satisfaire une variation ( LW]) de la demande finale d'un produit du
secteur j. Dans ce cas, une variation dans la production d'un secteur
donné, aura des effets directs et des effets indirects sur la production
; chaque secteur affectant et étant affecté par les
différents tours de ce changement.
b. Cas d'un modèle Input output fermé par
les ménages
Tableau n°10 : Analyse des effets dans le
modèle input output fermé par les ménages
|
Sector
|
Agr
|
Extraction
|
Industries
|
Elect &
eau
|
Construction
|
Transp.&Tél.
|
Serv.March.
|
A.S.M.
|
APU
|
CP
|
Total
|
|
Agr
|
1,058857
|
0,1241
|
0,15836
|
0,233
|
0,145576
|
0,13715
|
0,25445
|
0,04865
|
0,1715
|
0,37986
|
2,71146
|
|
Extraction
|
0,004693
|
1,0145
|
0,03146
|
0,027
|
0,072733
|
0,01873
|
0,03396
|
0,00788
|
0,0199
|
0,03586
|
1,26626
|
|
Industries
|
0,140986
|
0,3677
|
1,1477
|
0,706
|
0,644006
|
0,56218
|
1,00288
|
0,17379
|
0,5346
|
0,78881
|
6,06901
|
|
Elect & eau
|
0,001882
|
0,0061
|
0,00304
|
1,015
|
0,00491
|
0,0083
|
0,02058
|
0,00878
|
0,0172
|
0,01604
|
1,10191
|
|
Construction
|
0,000861
|
0,0074
|
0,00163
|
0,004
|
1,067266
|
0,00559
|
0,01472
|
0,03717
|
0,0063
|
0,00479
|
1,14993
|
|
Transp.&Tél.
|
0,029425
|
0,0735
|
0,05294
|
0,144
|
0,059205
|
1,2441
|
0,30345
|
0,13197
|
0,2079
|
0,10377
|
2,35046
|
|
Serv.March.
|
0,020551
|
0,0751
|
0,0354
|
0,078
|
0,043217
|
0,09331
|
1,18657
|
0,04558
|
0,0745
|
0,09846
|
1,7504
|
|
A.S.M.
|
0,017842
|
0,0702
|
0,02535
|
0,093
|
0,040239
|
0,13049
|
0,18128
|
1,03596
|
0,1566
|
0,10508
|
1,85602
|
|
APU
|
0,000248
|
0,0011
|
0,00025
|
0,002
|
0,000949
|
0,00097
|
0,00183
|
0,00039
|
1,0015
|
0,00406
|
1,01336
|
|
Wages
|
0,067789
|
0,2914
|
0,06716
|
0,573
|
0,259142
|
0,26585
|
0,49868
|
0,10649
|
0,4095
|
1,10965
|
3,64813
|
|
Total
|
1,343134
|
2,0311
|
1,52328
|
2,875
|
2,337244
|
2,46667
|
3,49839
|
1,59666
|
2,5995
|
2,64638
|
22,9169
|
Source : A partir du Logiciel IOW
~ 62 ~
L'interprétation de ce tableau semble être la
même avec celle du tableau précédent, à la seule
différence que dans ce cas, une variation dans la production d'un
secteur donné, aura des effets directs, des effets indirects et aussi
des effets induits, à cause bien entendu de l'inclusion du nouveau
secteur des ménages parmi les secteurs endogènes du
modèle, sur la production ; chaque secteur affectant et étant
affecté par les différents tours de ce changement.
4.2.5. Analyse de liaisons en amont et en aval a. Analyse
en amont
Tableau n°11 : analyse de liaisons en
amont
|
Sector
|
Column
|
Column
|
Standard
|
Coefficient
|
Backward
|
Backward
|
|
Total
|
Mean
|
Deviation
|
Variation
|
Linkage
|
Spread
|
|
Agr
|
0,125208
|
0,0139
|
0,02304
|
1,656
|
0,330466
|
1,01813
|
|
Extraction
|
0,212785
|
0,0236
|
0,03585
|
1,516
|
0,561612
|
0,932209
|
|
Industries
|
0,259636
|
0,0288
|
0,03845
|
1,333
|
0,685267
|
0,819448
|
|
Elect & eau
|
0,34389
|
0,0382
|
0,07837
|
2,051
|
0,907642
|
1,260952
|
|
Construction
|
0,506675
|
0,0563
|
0,12333
|
2,191
|
1,337284
|
1,346875
|
|
Transp.&Tél.
|
0,529361
|
0,0588
|
0,09008
|
1,532
|
1,397161
|
0,941639
|
|
Serv.March.
|
0,83476
|
0,0928
|
0,15038
|
1,621
|
2,203209
|
0,996813
|
|
A.S.M.
|
0,193901
|
0,0215
|
0,02911
|
1,351
|
0,511769
|
0,830605
|
|
APU
|
0,403735
|
0,0449
|
0,06226
|
1,388
|
1,065591
|
0,85332
|
|
Total
|
3,409951
|
0,3789
|
0,63087
|
14,64
|
9
|
9
|
|
Average
|
0,378883
|
0,0421
|
0,0701
|
1,627
|
1
|
1
|
Source : A partir du Logiciel IOW
L'interprétation de ce tableau montre à quel
degré un secteur donné j, consommateur achète
auprès de lui-même d'abord et des autres secteurs ensuite. Nous
noterons ce coefficient Uj.
En se référant au tableau ci-dessus, on regarde
l'avant dernière colonne qui nous donne les différents
coefficients d'intégration en amont (Uj) de tous les secteurs.
Alors U* = W* = =
0,2943
-' 63 -'
b. Analyse en aval
Tableau n°12 : analyse de liaison en
aval
|
Sector
|
Row
|
Row
|
Standard
|
Coefficient
|
Forward
|
Forward
|
|
Total
|
Mean
|
Deviation
|
Variation
|
Linkage
|
Spread
|
|
Agr
|
0,319191
|
0,0355
|
0,09634
|
2,717
|
1,07812
|
2,218701
|
|
Extraction
|
0,127386
|
0,0142
|
0,03523
|
2,489
|
0,430267
|
2,032879
|
|
Industries
|
0,271851
|
0,0302
|
0,0204
|
0,675
|
0,918222
|
0,551633
|
|
Elect & eau
|
0,243885
|
0,0271
|
0,02434
|
0,898
|
0,823761
|
0,733469
|
|
Construction
|
0,124724
|
0,0139
|
0,02247
|
1,622
|
0,421277
|
1,324454
|
|
Transp.&Tél.
|
0,743004
|
0,0826
|
0,06795
|
0,823
|
2,509619
|
0,672271
|
|
Serv.March.
|
0,435639
|
0,0484
|
0,04928
|
1,018
|
1,471443
|
0,83154
|
|
A.S.M.
|
0,398882
|
0,0443
|
0,03446
|
0,778
|
1,34729
|
0,635053
|
|
APU
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
Total
|
2,664562
|
0,2961
|
0,35048
|
11,02
|
9
|
9
|
|
Average
|
0,296062
|
0,0329
|
0,03894
|
1,224
|
1
|
1
|
Source : A partir du Logiciel IOW
Par contre, l'interprétation de ce tableau montre à
quel degré un secteur donné i, producteur vend à
lui-même d'abord et aux autres secteurs ensuite. Nous noterons ce
coefficient Wi.
En se référant du tableau ci-dessus, on regarde
l'avant dernière colonne qui nous donne les différents
coefficients d'intégration en aval (Wi)de tous les secteurs.
Mais comme ces deux coefficients tels que vu ci-haut, ne nous
renseignent pas sur le degré d'intégration de l'économie
dans son ensemble, nous allons calculer le degré moyen
d'intégration comme suit :
U* = W* = ? ?
?
Selon la logique du tableau n°1, ? ?
= 2838480 et
? 9644477 ces deux valeurs sont à lire dans le
TES (voire TES présenté plus haut).
- 64 -
Ainsi, nous pouvons regrouper ces neuf différents
secteurs en comparant leurs différents coefficients d'intégration
en amont et en aval par rapport au coefficient moyen d'intégration de la
manière suivante :
· Les secteurs fortement intégrés tant en
amont qu'en aval (A) ;
· Les secteurs fortement intégrés en amont
et faiblement intégrés en aval (B) ;
· Les secteurs fortement intégrés en aval
et faiblement intégrés en amont (C) et
· Les secteurs faiblement intégrés en
amont et en aval (D).
Concrètement, voire le tableau ci-après :
Tableau n°13 : coefficient moyen de
dispersion
|
sector
|
Coefficient Uj
|
Coefficient Wi
|
Conclusion
|
|
Agriculture
|
0,330466 >0,2943
|
1,07812 > 0, 2943
|
(A)
|
|
Extraction
|
0,561612 > 0, 2943
|
0,430267 > 0, 2943
|
(A)
|
|
Industires
|
0,685267 > 0, 2943
|
0,918222 > 0, 2943
|
(A)
|
|
Electr et Eau
|
0,907642 > 0, 2943
|
0,823761 > 0, 2943
|
(A)
|
|
Construction
|
1,337284 > 0, 2943
|
0,421277 > 0, 2943
|
(A)
|
|
Transp&Tél
|
1,397161 > 0, 2943
|
2,509619 > 0, 2943
|
(A)
|
|
Serv. March.
|
2,203209 > 0, 2943
|
1,471443 > 0, 2943
|
(A)
|
|
ASM
|
0,511769 > 0, 2943
|
1,34729 > 0, 2943
|
(A)
|
APU
|
1,065591 > 0, 2943
|
0 < 0, 2943
|
(B)
|
|
Source : nous-mêmes
Ce tableau nous regroupe les neuf différents secteurs
en comparant leurs différents coefficients d'intégration en amont
et en aval par rapport au coefficient moyen d'intégration.
-' 65 -'
4.2.6.Calcul des coefficients de dispersion a. Indice de
puissance de dispersion
Cet indice de puissance de dispersion qui tient compte des effets
directs que les effets indirects, il quantifie la force d'entrainement d'un
secteur c'est-à-dire, il nous indique comment l'accroissement de la
production d'un
?
secteur donné se propage à travers d'autres
secteurs, nous le symbolisons par Pj = ? ?
Avec? = total de la colonne j ; voire
dernière ligne dans la matrice inverse de Leontief. ? ?
14,2166, Somme de tous les
éléments de la matrice [I - A]-1
|
Sector
|
Agr
|
Extraction
|
Industries
|
Elect & eau
|
Construction
|
Transp.&Tél.
|
Serv.March.
|
A.S.M.
|
APU
|
Total
|
|
Agr
|
1,035651
|
0,0244
|
0,13537
|
0,037
|
0,056866
|
0,04614
|
0,08374
|
0,0122
|
0,0314
|
1,46262
|
|
Extraction
|
0,002502
|
1,005
|
0,02929
|
0,008
|
0,064359
|
0,01014
|
0,01785
|
0,00444
|
0,0067
|
1,14836
|
|
Industries
|
0,092797
|
0,1606
|
1,09996
|
0,299
|
0,459791
|
0,3732
|
0,64839
|
0,09809
|
0,2435
|
3,47569
|
|
Elect & eau
|
0,000902
|
0,0019
|
0,00207
|
1,007
|
0,001164
|
0,00446
|
0,01338
|
0,00724
|
0,0112
|
1,04918
|
|
Construction
|
0,000568
|
0,0062
|
0,00134
|
0,002
|
1,066148
|
0,00444
|
0,01257
|
0,03671
|
0,0045
|
1,13419
|
|
Transp.&Tél.
|
0,023085
|
0,0463
|
0,04666
|
0,091
|
0,034971
|
1,21924
|
0,25681
|
0,12201
|
0,1696
|
2,00929
|
|
Serv.March.
|
0,014536
|
0,0492
|
0,02944
|
0,027
|
0,020223
|
0,06972
|
1,14232
|
0,03613
|
0,0381
|
1,42669
|
|
A.S.M.
|
0,011423
|
0,0426
|
0,01899
|
0,039
|
0,0157
|
0,10531
|
0,13406
|
1,02588
|
0,1178
|
1,51056
|
|
APU
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
|
Total
|
1,181465
|
1,3363
|
1,36312
|
1,509
|
1,719222
|
1,83265
|
2,30909
|
1,34269
|
1,623
|
14,2166
|
Source : A partir du Logiciel IOW
-' 66 -'
Référons-nous encore à notre matrice
inverse de LEONTIEF [I - A]-1 afin de trouver ? u= au
Les Pj pour tous les secteurs se présentent dans le
tableau ci-dessous :
Tableau n°14 : coefficient de
dispersion
|
Sector
|
Pj
|
|
Agriculture
|
0,74794 (A)
|
|
Extraction
|
0,84596 (A)
|
|
Industries
|
0,86294 (A)
|
|
Electr et Eau
|
0,95529 (A)
|
|
Construction
|
1,08838 (B)
|
|
Transp&Tél
|
1,16018 (B)
|
|
Serv. March.
|
1,46180 (B)
|
|
ASM
|
0,85001 (A)
|
|
APU
|
1,02746 (B)
|
Source : nous-mêmes
Ainsi on dira que le secteur j ne produit que des faibles
stimulants sur l'économie si son Pj
< 1 ; c'est le cas des secteurs portant l'indice (A) dans le
tableau ci-haut ; par contre on dira que le secteur j génère les
effets propagateurs plus élevés que la moyenne dans cette
économie si son Pj > 1; c'est le cas des secteurs
portant l'indice (B) dans le tableau ci-haut.
Les secteurs portant l'indice (B) sont des branches
entraînantes qui en raison du nombre et/ou de l'intensité de leurs
liaisons technologiques, c'est-à-dire pour des raisons structurelles et
non conjoncturelles, ont plus d'impact sur l'activité économique
que d'autres lorsque leur production varie. C'est donc une branche qui occupe
d'une part, la meilleure place dans la hiérarchie de la demande et dans
la hiérarchie de l'offre et possède d'autre part une
capacité d'absorption des revenus croissante. Ces branches ont donc un
rôle stratégique pour la politique économique; elles sont
les pôles privilégiés qu'un gouvernement a
intérêt à stimuler, par exemple dans le cadre d'une
politique de relance.
-' 67 -'
b. Indice de sensibilité de dispersion
Nous savons que ce coefficient indique dans quelle mesure le
secteur i est affecté par une expansion des autres facteurs. En d'autres
termes, il mesure l'augmentation moyenne de production dans le secteur i suite
à une variation unitaire positive dans la demande finale d'un secteur
quelconque.
?
Pi =
? ?
Avec? = total de la ligne i ; voire
dernière colonne dans la
matrice inverse de Leontief.
? ?
14,2166, Somme de tous les
éléments de la matrice
[I - A]-'
Référons-nous encore à notre matrice inverse
de LEONTIEF [I - A]-' afin de
trouver? . Ainsi, les Pi pour tous les
secteurs se présentent dans le tableau ci-dessous :
Tableau n°15 : coefficient de
dispersion
|
Sector
|
Pi
|
|
Agriculture
|
0,92593 (A)
|
|
Extraction
|
0,72698 (A)
|
|
Industries
|
2,20033 (B)
|
|
Electr et Eau
|
0,66420 (A)
|
|
Construction
|
0,71801 (A)
|
|
Transp&Tél
|
1,27201 (B)
|
|
Serv. March.
|
0,90318 (A)
|
|
ASM
|
0,95628 (A)
|
|
APU
|
0,63306 (A)
|
Source : nous-mêmes
Ainsi on dira que les secteurs portant l'indice (A)
c'est-à-dire Pi sont faiblement affectés par la
variation de la production dans un autre secteur ; ils ne produisent que des
faibles stimulants sur l'économie pendant
ceux qui sont fortement affectés portent l'indice (B)
c'est-à-dire Pi ; ce qui
-' 68 -'
signifie que ces secteurs (B) génèrent les effets
propagateurs plus élevés que la moyenne dans cette
économie ; voire dans le tableau ci-haut.
4.2.7. Prévision
Pour prévoir, nous allons partir de l'équation de
Leontief qui se structure comme suit :
X = (I - A)-'Y
Avec X, le vecteur de la production des différentes
branches, Y est le vecteur de la demande finale et (I - A)-' est la
matrice inverse de Leontief.
Ainsi, il s'agit d'estimer le volume de la demande et de
trouver les quantités de production dans toutes les branches qui
correspondront à cette demande à une période
donnée. En ce qui nous concerne, sachant que la demande finale à
2005 a été de :
346173
356920
Matrice calculée à partir du tableau
n°1 d'entrées et sorties de la RDC en 2005.
De ces demandes finales des différentes branches de
productions Agriculture, Extraction, Industrie, Electricité et Eau,
Construction, Transport et télécommunication. Services Marchands,
Autres services marchands et Administration publique, nous supposons que les
demandes finales de la RDC de 2006 soient passées respectivement
à :
- 69 -
346173
356920
C'est-à-dire que nous supposons que la demande finale
pour le secteur de l'agriculture soit passée de 1182265 à 2000000
et celle de l'extraction de 919806 à 1000500 en 2006.
Il est alors question de trouver les différentes
quantités à produire dans chaque secteur à 2006.
(I - A)-1=
1,035651
|
0,0244
|
0,13537
|
0,037
|
0,056866
|
0,04614
|
0,08374
|
0,0122
|
0,0314
|
|
0,002502
|
1,005
|
0,02929
|
0,008
|
0,064359
|
0,01014
|
0,01785
|
0,00444
|
0,0067
|
|
0,092797
|
0,1606
|
1,09996
|
0,299
|
0,459791
|
0,3732
|
0,64839
|
0,09809
|
0,2435
|
|
0,000902
|
0,0019
|
0,00207
|
1,007
|
0,001164
|
0,00446
|
0,01338
|
0,00724
|
0,0112
|
|
0,000568
|
0,0062
|
0,00134
|
0,002
|
1,066148
|
0,00444
|
0,01257
|
0,03671
|
0,0045
|
|
0,023085
|
0,0463
|
0,04666
|
0,091
|
0,034971
|
1,21924
|
0,25681
|
0,12201
|
0,1696
|
|
0,014536
|
0,0492
|
0,02944
|
0,027
|
0,020223
|
0,06972
|
1,14232
|
0,03613
|
0,0381
|
|
0,011423
|
0,0426
|
0,01899
|
0,039
|
0,0157
|
0,10531
|
0,13406
|
1,02588
|
0,1178
|
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
~ 70 ~
Y2006 =
156095 316993 346173 356920
X2006 = (I - A)-1Y2006
X2006 =
588632,546
356920
Nous constatons que quand il y a variation de demande dans
certains des secteurs tels que l'agriculture et l'extraction, il y a
également variation de production ou l'offre sauf dans le secteur
administration publique.
Après traitement des données et
interprétation des résultats, il est impératif de passer
à la synthèse de l'ensemble du travail c'est-à-dire
à la conclusion.
~ 71 ~
CONCLUSION
Ce point marque le terme du présent travail sans
épuiser toute recherche sur le sujet.
Il s'est agi de présenter ici les résultats de
la recherche effectuée. Trois questions ont fait l'objet de notre
problématique à savoir:
V' Quels sont les secteurs dans lesquels les capitaux
peuvent être injectés ou les dépenses peuvent être
réalisées avec l'assurance d'impacter positivement sur
l'économie de la RDC en 2005 ?
V' Sur quel élément, l'Etat congolais
devrait prendre des décisions de prévision ou de planification
dans l'amélioration du social du peuple congolais pour l'année
2006 ?
V' Est-ce que l'économie congolaise est
intégrée ?
À ces questions, les réponses anticipatives
suivantes ont été
avancées :
V' Les secteurs dans lesquels les capitaux peuvent
être injectés ou les dépenses peuvent être
réalisées avec l'assurance d'impacter positivement sur
l'économie de la RDC seraient les secteurs où les effets
propagateurs sont remarquables dont la construction, le transport et la
télécommunication, le service marchand et l'administration
publique.
V' Comme l'objectif de l'Etat congolais est d'arriver
à booster l'économie à la croissance afin
d'améliorer le social du peuple, on peut présumer
qu'il aurait intérêt à prendre ses
décisions de prévision ou planification en mettant l'accent
sur les secteurs qui généreraient les effets propagateurs qui
sont notamment l'agriculture, l'extraction, l'industrie,
l'électricité et l'eau et autres services marchands, la
construction, le transport et la télécommunication et le service
marchand ; lesquels pouvaient être considérés comme
secteurs moteurs de l'économie congolaise de l'époque.
~ 72 ~
? A voir ses caractéristiques, l'économie
congolaise ne serait pas intégrée étant donné
qu'elle est désarticulée, déformée et
extravertie.
Pour vérifier nos hypothèses, il a fallu
procéder par la méthode inductive, par rapport à la
récolte des données, nous nous sommes servis de la technique
documentaire. Ces trois réponses provisoires ont été
soumises à la vérification empirique soutenue par le logiciel
IOW, afin de dégager à chacune d'elles un résultat
induit.
Après analyse des données, nous avons abouti aux
résultats ci-
après :
1. Par rapport à cette première question, on
dira que le secteur j c'est-à-dire l'agriculture, l'extraction,
l'industrie, l'électricité et l'eau et autres services marchands
ne produisent que des faibles stimulants sur
l'économie leurs indices de puissance Pj < 1 ; par
contre on dira que le secteur j (la construction, le transport et la
télécommunication, le service marchand et d'administration
publique) génèrent les effets propagateurs plus
élevés que la moyenne dans cette économie parce
que leurs indices de puissance Pj > 1 ; ce qui nous
amène à dire que produisent non seulement des effets directs mais
également des effets indirects quantifiant la force de l'effet
d'entrainement d'un secteur pouvant ensuite se propager à d'autres
secteurs. D'où les secteurs où l'on devrait injecter les capitaux
ou les dépenses pouvaient être engagées avec assurance
d'impacter positivement sur l'économie de la RDC sont des secteurs
capables de produire les effets propagateurs notamment la construction, le
transport et la télécommunication, le service marchand et
d'administration publique. Ce qui permet de confirmer notre première
hypothèse ;
2. En rapport avec la deuxième question, nous
constatons que quand il y a variation de demande dans certains des secteurs
tels que l'agriculture et l'extraction, il y a également variation de
production ou l'offre sauf dans le secteur administration publique. L'Etat
congolais devait prendre des décisions de planification en se basant
aux
-' 73 -'
éléments comme l'agriculture, l'extraction,
l'industrie, l'électricité et l'eau et autres services marchands,
la construction, le transport et la télécommunication et le
service marchand parce que ce sont les seuls qui ont lorsqu'il y a variation
des secteurs comme l'agriculture et l'extraction. Ce qui nous amène
à confirmer notre deuxième hypothèse.
3. Par rapport à la dernière question, nous
avons abouti au résultat selon lequel tous les secteurs notamment
l'agriculture, l'extraction, l'industrie, l'électricité et l'eau,
la construction, le transport et la télécommunication, le service
marchand et autres services marchands sont fortement intégrés en
amont comme en aval. Il n'y a que celui d'administration publique qui est
fortement intégré en amont et faiblement en aval. Nous pouvons
donc conclure que l'économie de la RDC était
intégrée et donc les secteurs étaient en interaction. Ce
qui nous amène à infirmer notre dernière
hypothèse.
Sur base des résultats auxquels nous avons abouti, nos
deux premières hypothèses ont été
corroborées pendant que la troisième ne l'a pas
été.
De ce qui précède, quelques suggestions sont
adressées aux dirigeants de notre pays. Celles que nous avons
estimées les plus importantes sont les suivantes :
? Nous inspirant de la pensée de Keynes qui disait que
pour arriver à booster la croissance économique, l'Etat congolais
devrait stimuler la demande ou la consommation finale mais celle-ci doit
être solvable pour entrainer l'augmentation de l'offre qui cherchera
à répondre à ladite demande. Ce système
amènera l'économie à la croissance.
? Il devrait également renforcer l'intégration
économique parce qu'il n'y aura croissance ayant comme finalité
le développement que si les branches sont effectivement soudées
l'une à l'autre au sien de l'économie.
-' 74 -'
? L'Etat congolais devrait également
hiérarchiser les industries reposant sur la triangularisation des
tableaux d'échanges intersectoriels, c'est-à-dire
privilégier les liens technologiques directs que chaque branche
entretient avec les autres branches.
Par ailleurs, cette étude n'a pas la prétention
d'avoir épuisé toute la matière ayant trait au
modèle d'entrées-sorties de Wassily Leontief, c'est pour cette
raison que nous invitons d'autres chercheurs à mener des recherches dans
le cadre ci-après : « l'impact de la variation de la valeur
ajoutée sur la quantité produite en République
Démocratique du Congo »
Enfin, aucune oeuvre humaine n'est jamais parfaite, c'est pour
cette raison que nous vous invitons de nous lire intensivement afin de nous
apporter vos remarques et suggestions pouvant nous permettre d'améliorer
à la prochaine.
-' 75 -'
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT et FONDS AFRICAIN DE
DEVELOPPEMENT, étude économique et sectorielle
développement économique régional au Bas-Congo dans le
contexte de la décentralisation en RDC, Revue, Département
des opérations par pays région centre (ORCE), Octobre 2009.
G.DUCHENE, P. LENAIN et A. STEINHER,
Macroéconomie, éd. Pearson, Paris, 2006.
MOVA SAKANYI, La science des finances publiques,
SAFARI, KIN, 2000. BERNARD C., Enquête Sociologique, Paris,
Coll. Universitaire. Ed. Arand. Colin, 1978.
P. RONGER, Méthodes des sciences sociales,
éd. Dalloz, Paris, 1971.
MONTOUSSE M., Nouvelles théoriques
économiques, éd. Breal, Paris, 2002. STOLERU L.,
L'économie (comprendre l'avenir), éd. Dunod, Paris,
1999.
II. COURS ET MEMOIRES
MIREMBE K., Economie politique, Cours inédit,
Butembo, U.C.G, 2008-2009. BOLINGOLA, Question spéciale de
l'économie internationale, cours inédit, Kisangani,
UNIKIS, 2012-2013
Lelo, Théorie de l'économie internationale,
Cours inédit, Kisangani, UNIKIS, 2011-2012.
NGUBA, Microéconomie, cours inédit,
Kisangani, UNIKIS, 2011-2012
-' 76 -'
III. WEBBOGRAPHIE
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_de_la_R%C3%A9publique_d
%C3%A9mocratique_du_Congo, consulté le 08/Mars/2013 à 15h.
http://congonanga.blogspot.com/search/label/Histoire
de la RD Congo>, consulté le 08/mars/2013 à 15h30.
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_de_la_R%C3%A9publique_d
%C3%A9mocratique_du_Congo, consulté le 15/Mars/2013 à 11h.
http://congonanga.blogspot.com/search/label/Pensée%C3%89conomique
e>, consulté le 08/avril/2013 à 13h30.
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TABLE DES MATIERES
DEDICACE
REMERCIEMENTS
0. INTRODUCTION 2
0.1. ETAT DE LA QUESTION 5
0.2. PROBLEMATIQUE 7
0.3. HYPOTHESES DE LA RECHERCHE 9
0.4. OBJECTIFS DE LA RECHERCHE 10
0.5. INTERET ET DELIMITATION DU TRAVAIL 10
0.6. APPROCHES METHODOLOGIQUE ET TECHNIQUE 11
0.7. CANEVA DU TRAVAIL 12
CHAPITRE UN : CONSIDERATIONS GENERALES 13
1.1. DEFINITION DE L'ECONOMIE 13
1.2. ECONOMIE MODERNE 15
1.2.1. Le Mercantilisme 15
1.2.2. La naissance de l'économie classique 1750 -1776
: Les physiocrates et
Adam Smith 15
1.3. L'ECONOMIE DE 1800 A NOS JOURS 18
1.3.1. L'économie politique classique, Malthus et
Ricardo 18
1.3.2. Le Marxisme 20
1.3.3. La Révolution Keynésienne 21
1.4. ANALYSE ECONOMIQUE 23
1.4.1. Microéconomie 23
1.4.2. Macroéconomie 24
3.7.2. Calcul des coefficients de dispersion 48
-' 78 -'
CHAPITRE DEUX : APERCU HISTORIQUE ET ECONOMIQUE DE
L'ESPACE
D'ÉTUDE (RD-CONGO) 25
2.1. AVANT LA COLONISATION DU CONGO 25
2.2. L'ECONOMIE DE L'ETAT INDEPENDANT DU CONGO (EIC) 25
2.3. L'ECONOMIE PENDANT LE REGNE DE MOBUTU : LA DESCENTE
AUX ENFERS 26
2.3. APRES MOBUTU 27
2.4. LES SECTEURS SUSCEPTIBLES D'APPORTER LA CROISSANCE EN RDC
29
2.4.1. L'Agriculture 29
2.4.2. L'énergie 31
2.4.3. L'Eau et l'assainissement 32
2.4.4. Les Mines 33
CHAPITRE TROIS: CADRE THEORIQUE DU MODELE INPUT-OUTPUT 34
3.1. FONDEMENTS DE L'ANALYSE D'ENTREES - SORTIES 34
3.2. UTILISATION DU MODELE I-O 38
3.3. HYPOTHESES DU MODELE I-O 39
3.4. MULTIPLICATEURS DANS LE MODELE I-O 40
3.4.1. Note introductive 40
3.4.2. Modèle I-O ouvert et modèle I-O
fermé 41
3.5. LES MULTIPLICATEURS DE LA PRODUCTION (OUTPUT) 42
3.5.1. Cas d'un modèle I-O ouvert 42
3.5.2. Cas d'un modèle I-O fermé par les
ménages 45
3.7. LES COEFFICIENTS D'INTEGRATION ET COEFFICIENT DE
DISPERSION 47
3.7.1. Les coefficients d'intégration 47
-' 79 -'
CHAPITRE QUATRIEME : PRESENTATION, ANALYSE DES DONNEES
ET
INTERPRETATION DES RESULTATS 50
4.1. PRESSENTATION DES DONNEES 50
4.1.1. Présentation des secteurs d'activités
économiques de la RDC en
2005 50
4.1.2. Présentation du T.E.S (données) 51
4.2. ANALYSE DES DONNEES ET INTERPRETATION DES RESULTATS 54
4.2.1. Calcul et analyses du PIB et de la cohérence
comptable 54
4.2.2. Analyse sectorielle 55
4.2.3. Les coefficients techniques et leur importance 59
4.2.4. Analyse des effets multiplicateurs 60
4.2.5. Analyse de liaisons en amont et en aval 62
4.2.6. Calcul des coefficients de dispersion 65
4.2.7. Prévision 68
CONCLUSION ET SUGGESTIONS 71
BIBLIOGRAPHIE 75
TABLE DES MATIERES 77
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