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Facteurs biophysiques et humains de production de la banane plantain dans la commune de Ze.

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par Zachari C. AKODE
Université d'Abomey-Calavi - Maîtrise en géographie physique 2016
  

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Université d'Abomey-Calavi (UAC)

FACULTE DES LETTRES, ARTS ET SCIENCES HUMAINES
(FLASH)
DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE ET AMENAGEMENT DU TERRITOIRE
(DGAT)
MEMOIRE DE MAITRISE

Option : Géographie physique

FACTEURS BIOPHYSIQUES ET HUMAINS DE LA
PRODUCTION DE BANANE PLANTAIN DANS LA
COMMUNE DE ZE

Présenté par :

Zachari C. AKODE

Sous la Direction de :

Docteur Euloge OGOUWALE Maître de Conférences

(DGAT/FLASH/UAC)

Soutenu le .... /...../ 2015

1

2

Sommaire

Sommaire 2

Dédicace 3

Sigles et acronymes 4

Remerciements 5

Résumé 6

Abstract 6

Introduction 7

CHAPITRE I

REVUE DE LITTERATURE, PROBLEMATIQUE ET DEMARCHE
METHODOLOGIQUE

1-1-Revue de littérature 9

1-2-Clarification de concepts 11

1-3-Problématique 12

1-4-Démarche méthodologique 17

CHAPITRE II

FACTEURS BIOPHYSIQUES ET HUMAINS DE PRODUCTION DE BANANE
PLANTAIN DANS LA COMMUNE DE ZE

2.1 Situations géographique et administrative 24

2.2. Fondements biophysiques de la production de banane plantain dans la 25

2.3 Fondements humains 30

2.4 Ecologie de la banane plantain 31

CHAPITRE III

SYSTEMES DE PRODUCTION, DE COMMERCIALISATION ET RENTABILITE
FINANCIERE DE LA BANANE PLANTAIN DANS LA COMMUNE DE ZE

3.1 Système de production 34

3.2 Contraintes de production de la banane plantain dans la Commune de Zè 40

3.3 Système de commercialisation de la banane plantain dans la Commune de Zè 52

3.4 Rentabilité financière de la production de banane plantain 54

3. 5 Analyse des résultats 57

3.7 Projet d'insertion professionnel 60

Conclusion 65

Bibliographie 67

Liste des figures 71

Liste des tableaux 71

Liste des photos et planche 72

Annexes 73

3

Dédicace A :

tous ceux qui luttent quotidiennement pour la sécurité alimentaire et surtout pour la promotion de la filière banane plantain.

4

Sigles et acronymes

ASECNA : Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar

BIDOC : Bibliothèque Documentaire de la Faculté des Sciences
Agronomiques.

CAR : Coopérative d'Aménagement Rurale

CARDER : Centre d'Action Régionale pour le Développement Rural

CENATEL : Centre National de Télédétection et de surveillance du Couvert Végétal

CGIAR : Groupe Consultatif pour la Recherche Agricole Internationale

FAO : Food and Agriculture Organisation

FLASH GERME

:

:

Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines

Groupe d'appui d'Encadrement et de Recherches en Milieu réel au sud Benin

GIEC : Groupe Intergouvernemental d'Etude sur le Climat

IGN : Institut Géographique Nationale

IICA : Institut Internationale de Coopération Agricole

INRAB : Institut Nationale de la Recherche Agricole du Bénin

INSAE : Institut Nationale de la Statistique et de l'Analyse

Economique

IITA : Institut Internationale d'Agriculture Tropicale

LABEE : Laboratoire Biogéographique et d'Expertise
Environnementale

LACEEDE : Laboratoire Pierre PAGNEY, Climat, Eau, Ecosystème et
Développement

LISSEE : Laboratoire des Sciences, Sols, Eaux et Environnement

MAEP : Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la pêche

MARP : Méthode Accélérée de Recherche Participative

PCR : Parcelle Commune de Référence

PDC : Plan de Développement Communal

RGPH SONADER

:

:

Recensement Général de la Population et de l'Habitat Société Nationale du Développement Rural

SWOT : Strengths, Weaknesses, Opportunities and Threats

UAC : Université d'Abomey-Calavi

5

Remerciements

Au terme de cette recherche, je voudrais témoigner toute mes reconnaissances à mon cher papa feu Basile AKODE et ma chère maman Marie ADJAGBE qui ont su me montrer le chemin de l'école, le goût du travail bien fait et le sens de la persévérance. Je remercie très sincèrement tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation du présent travail, particulièrement mon Maître de mémoire Docteur Euloge OGOUWALE pour avoir accepté diriger ce travail malgré ses multiples occupations. Qu'il trouve à travers ces lignes, le témoignage de ma reconnaissance pour la compréhension dont il a fait preuve à mon égard tout au long de ce travail. Qu'il soit aussi rassuré que sa rigueur et sa recherche de l'excellence dans le travail feront école. Je remercie également tous les enseignants du DGAT de l'UAC pour ma formation en Géographie. Je n'oublie pas l'équipe du Docteur Euloge OGOUWALE pour leur contribution, surtout Docteur Akibou AKINDELE pour la compréhension dont il a fait preuve à mon égard tout au long de ma formation universitaire. Mes remerciements vont également à l'endroit des membres du Jury pour le temps qu'ils ont bien voulu consacrer à l'évaluation des résultats de la présente recherche ; à mon maître de stage Monsieur Bernardin ADJAITO et tout le personnel du CARDER- ZE pour leur contribution. Je témoigne aussi toutes mes gratitudes à Monsieur Joseph ADJAGBE Chef Service des Affaires Financières de la Mairie-ZE pour son soutien matériel.

Mes profondes gratitudes à tous mes frères, soeurs et amis pour leurs compréhensions et leurs assistances.

6

Résumé

La présente étude est une contribution à l'étude des facteurs biophysiques et humains de production de banane plantain dans la Commune de Zè.

La démarche méthodologique utilisée est basée sur la recherche documentaire, le stage académique et les investigations socio-anthropologiques. Elle a été conduite à travers des interviews directes, des séances de focus group, des observations participantes et la MARP. L'analyse des données a été faite grâce au modèle d'analyse SWOT. Les données ont été traitées au moyen du logiciel Excel. Pour évaluer l'influence du climat sur la production, la moyenne arithmétique M et l'écart type ó ont été calculés.

.E fi(Xi - M)i=12

Les résultats obtenus montrent que pour 80 % des enquêtés, dans la Commune, les fondements biophysiques et humains de la production de plantain sont constitués essentiellement des facteurs climatiques, pédologiques et socio humanitaires. Les hauteurs de pluie annuelles entre 1200 et 1600 mm, la température supérieure à 18°C et inférieure à 30°C, la dominance du sol ferralitique bien drainant, la croissance démographique de 3,48 %, constituent des potentialités pour la production. Mais le déficit hydrique, le foncier rural, insuffisance de crédits agricoles et l'inefficacité de la main d'oeuvre accentuent la baisse du rendement et ont des répercussions socio-anthropologiques considérables. Pour atténuer ces contraintes, des mesures telles que l'intégration de l'agriculture à l'élevage, l'insertion et le suivie des jeunes dans l'agriculture ont été proposées.

Mots clés: Commune de Zè; facteurs biophysiques; banane plantain, SWOT.

Abstract

The present study is contribution of biophysical and humans study of plantain production in District of Zè.

The methodological approach which is used is based on the research of adequate documents, academic training and socio-anthropological investigating. That has been possible by direct interviews, focus group, participant observation and MARP. Analysis of data has been done through model of analysis SWOT. The treatment has been taken by Excel and statistical formula:

.E fi(Xi - M)i=12

The obtained results show that, according to 80 % of the population, For Zè's district, the biophysical and humans foundations of plantain production are essentially constituted of climate, pedological and humantary factors, the years rain between 1200 and 1600, the temperature between 18°C and 28°C, the soil, the demography as 3,48 %; are important potentialities of plantain production. But, this production knows disruptions owed to the climatic, pedologicals risks and to manner of organization. But, the deficit, rural land problems, rural bank and lack of loan productors accentuates the decrease of plantain outputs and has some important local and economic repercussions. To attenuate these constraints, some solutions such as integration agriculture to breeding, insertion and survey of young people in agriculture have been proposed.

Key words: District of Zè, biophysical factors, plantain, SWOT.

7

Introduction

L'agriculture est la principale source d'alimentation et de revenues des populations surtout en zone rurale (Wokou et al. 2008). Cette agriculture exploite plusieurs cultures dont la banane plantain.

La banane et surtout la banane plantain sont des denrées amylacées essentielles pour les pays en développement ; elles occupent une place importante aussi bien dans les systèmes de production que dans la diète alimentaire (IICA, 2012).

A à l'échelle mondiale, les plantains servent à la fois d'aliment énergétique et de dessert et elles se classent au quatrième rang des cultures vivrières après le riz, le blé et le maïs en termes de valeur brute de la production (CGIAR 1992, 1993). Elles jouent un rôle socio -économique et nutritionnel très important car elles peuvent contribuer au renforcement de la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté rurale.

En Afrique, leur consommation apporte plus de 200 calories par jour à près de 60 millions d'habitants (Stover et Simmonds 1987).

Les hauteurs de pluies annuelles nécessaires sont de 1200 à 1600 mm avec un cycle de production de 12 mois en moyenne, (Tézenas, 2001).

La démographie galopante dans les pays en développement rend indispensable l'augmentation de la production bananière alors que les pertes de récoltes sont souvent élevées atteignant 40% et beaucoup de pays n'ont pas encore élaboré une stratégie de développement de la production bananière (Fouré et al. 2000).

Près de 90 % des bananes et bananes plantains produites dans le monde (63 millions de tonnes) sont consommés localement dans les pays producteurs. La part exportée n'atteignant que 10 % (CGIAR 1992, 1993).

8

La production de bananes surtout banane plantain connaît un déclin persistant du fait du réchauffement climatique, de la baisse de fertilité des sols, de la diminution des rendements, des attaques de ravageurs (charançons, nématodes) et surtout de la diffusion à grande échelle d'une maladie cryptogamique, la cercosporiose noire (Mycosphaerella fijiensis) (IITA 1992 ; Stover et Simmonds 1987 ; Swennen 1990).

Néanmoins, il existe des moyens de lutte contre cette maladie, mais le coût des fongicides chimiques pas moins de 800 à 1000 dollars par hectare est prohibitif (Hibler et Hardy, 1994).

En outre, l'application massive de produits chimiques sur les plantations de bananiers et bananiers plantain suscite la réprobation des écologistes et des consommateurs soucieux de la préservation de l'environnement. Aussi, l'hybridation apparaît-elle comme la meilleure solution pour lutter contre la Cercosporiose noire.

Cependant, peu de travaux ont été consacrés au criblage post-récolte et à la détermination des caractéristiques biophysiques et humains de la banane plantain et des propriétés organoleptiques de ces hybrides.

La présente étude est subdivisée en trois chapitres. Le premier aborde l'état des connaissances et la démarche méthodologique. Le second prend en compte les fondements biophysiques et humains de la production de la banane plantain dans la Commune de Zè et le troisième aborde les systèmes de production, de commercialisation et les contraintes de production ainsi que la rentabilité financière et propose des approches de solutions.

9

CHAPITRE I

REVUE DE LITTERATURE, PROBLEMATIQUE ET DEMARCHE
METHODOLOGIQUE

Ce chapitre aborde l'état des connaissances, la problématique et la démarche méthodologique adoptée.

1-1-Revue de littérature

Plusieurs travaux ont été réalisés dans le secteur agricole en général et sur la production Bananière en particulier.

Pour (FAO, 2013), l'agriculture est la principale source de gagne-pain de la population mondiale rurale.

Selon (Alioune, 2006), le secteur agricole occupe une place importante du PIB de beaucoup de pays en Afrique au sud du Sahara.

Pour (Puttevils, 1999), le Bénin est l'un des pays d'Afrique dont l'économie est essentiellement agricole. En effet, dans les habitudes alimentaires des Béninois, les fruits comme la banane plantain sont plus consommés.

Selon de Souza (1988), il existe plusieurs variétés de bananes et plantains qui s'accommodent bien à de nombreuses utilisations.

Selon Fouré et al. (2000), les bananiers constituent aussi une importante source de fibre et de production de l'alcool.

Pour Gbanhoun (1993), la banane est un fruit vulgaire au Bénin et fortement consommée par la population. L'existence du fruit sur le marché facilite son accès ; cela permet la réduction des carences nutritionnelles ; c'est un fruit énergétique par excellence : 100 g de sa farine séchée contient 359 Kcal, 3,3 g de protides, 1,4 g de lipides, des vitamines A, B1, B2 et C, du calcium et du fer.

10

Pour IICA (2012), les bananiers plantains occupent une meilleure place dans les systèmes de production agricole car ils produisent un aliment de qualité tout au long de l'année et peuvent s'adapter à des systèmes de culture très variés. Elles couvrent au moins 25% des besoins énergétiques alimentaires de 70 million d'habitants en Afrique sub-saharienne.

Cependant, la production de plantain exige certaines conditions.

Selon Gbanhoun (1993) et Tézenas (2001), les hauteurs de pluies mensuelles sont de 120 à 160 mm, une saison sèche très courte (moins de 4 mois), une température oscillant entre 18°C et 28°C, une forte insolation, un sol léger, profond, moins caillouteux et bien drainant , sain, aéré, riche en azote et sous abri de vent fort favorise la bonne production de la banane plantain. Quant à la préparation du sol, il faut laisser la masse végétale sur place et ne dégager que les emplacements nécessaires aux trous de plantation. La densité est de l'ordre de 1600 à 2500 plants à l'hectare selon les écartements.

Par ailleurs, la production est confrontée à certaines difficultés.

Pour Pedro(1999), la production de la banane plantain est faite au Bénin par les petits paysans. Elle est souvent pratiquée autour des cases et en petits lots dispersés dans les champs. Elle a très peu bénéficié de l'encadrement des agents de vulgarisation. Mieux, les statistiques agricoles relatives à la production bananière ont été sous-estimées car depuis fort longtemps, aucune évaluation de l'importance de la production, des superficies et de la commercialisation dans le pays n'est réalisée. Pendant plusieurs années au Bénin, le bananier a été relégué au second plan bien après le maïs, le cotonnier, le palmier à huile, le niébé, etc., au point où aucune statistique n'existe ni au niveau des CARDER chargés de la vulgarisation, ni au niveau des structures telles que l'INSAE en charge des statistiques nationales.

11

Pour les Plates -formes Multi-acteurs, (INRAB, 2012), les contraintes de production, d'accès au marché, agro climatique, pédologique, de main d'oeuvre et d'utilisation, constituent un frein pour le développement de la filière au Bénin.

Dans ces conditions, il importe de faire l'état des connaissances existant au Bénin sur les bananiers plantains pour permettre aux services de la recherche et de la vulgarisation d'orienter leurs actions vers les besoins de recherche et les options pour un développement de la production de la banane plantain au Bénin.

L'objectif de ce document est avant tout de synthétiser les informations bibliographiques sur la culture des bananiers plantains au Bénin et de mettre à la disposition des décideurs et des utilisateurs des informations de base pour la bonne production de banane plantain au Bénin.

Pour mieux comprendre cette étude, certains concepts ont été clarifiés.

1-2-Clarification de concepts

Les concepts clarifiés dans le cadre de cette étude sont entre autres :

Facteur : selon le dictionnaire Larousse (2000), facteur est un élément qui conditionne un résultat. Pour cette étude, facteurs signifient ensembles des éléments qui déterminent la production de la banane plantain.

Biophysique : au sens étymologique, la biophysique vient du mot (bio=vie et physique) ; c'est la science qui étudie la matière et les lois de la nature. En effet, selon Larousse (2000), la biophysique est la science biologique qui applique les méthodes et technique de la physique à l'étude des êtres vivants. Ici, la biophysique est l'étude des paramètres naturels qui déterminent le suivie du bananier plantain.

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Facteurs de production : selon le Larousse(2006) ; les facteurs de production sont des éléments concourant à la production des biens et services. Dans le cadre de cette étude, ils désignent l'ensemble de tous les éléments qui participent à la production de la banane plantain.

Contraintes : Pour Gnitona, (2000), les contraintes désignent l'ensemble des éléments qui freinent les activités agricoles. Pour cette étude, les contraintes désignent l'ensemble des éléments qui entravent le développement de la production de banane plantain.

Pour mener à bien cette étude, une problématique a été élaborée.

1-3-Problématique

Cette partie se consacre à la justification du sujet, les hypothèses de travail et les objectifs de recherche.

1-3-1-Justification du sujet

Dans le monde en développement, l'agriculture contribue pour environ neuf (09 %) au PIB et représente plus de la moitié de l'emploi total (FAO, 2003). Parmi les filières agricoles figure la banane plantain qui joue un rôle non négligeable dans l'alimentation.

Les bananes plantains sont produites dans les zones tropicales et leur rôle est très significatif dans l'économie de plusieurs pays en développement. Elles contribuent à la sécurité alimentaire et constituent une source d'emploi et de revenu de millions de personnes dans une large part du monde en développement (FAO, 2004).

Pour Pedro (1999), la banane plantain est le fruit le plus exporté au monde en volume et en valeur (7 milliards de dollars). Mais Pendant longtemps, sa production a suscité très peu d'attention au niveau des services de l'Etat au point

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où il n'existe aucune statistique (superficie, production, rendement) en la matière ajoute (FAO, 2004).

La banane plantain est une filière très importante après le riz, le blé et le maïs (Bernardin, Rachidatou, 2005).

Elle est la principale source d'énergie quotidienne pouvant combler les insuffisances nutritionnelles (Klotz et Gau, 2002).

Sa consommation est donc très importante pour la santé humaine. De même, elle occupe le premier rang de la culture des fruits avec cent six millions de tonnes produites annuellement. Elle rend la nourriture plus appétissante et facilite la digestion (Lescot, 2006).

La consommation de la banane plantain se fait sous plusieurs formes. Elle peut être crue, transformées, bouillie, grillée, fruite ou pilée, elle intervient dans les desserts, les repas et comme amuse - gueule (Bernardin et Rachidatou, 2005).

D'autres encore sont utilisées pour la préparation de la bière ou de l'alcool (boisson). A certains endroits, même la pulpe de banane est séchée ou réduite en farine pour l'alimentation des enfants alors que les feuilles sont très appréciées comme emballage des produits alimentaires ; le pseudo-tronc est utilisé pour construire des passerelles ou pour nourrir le bétail ; les fibres servent à fabriquer des liens, des vêtements, des chapeaux et même des billets de banque ; elles sont utilisées également dans la thérapie traditionnelle pour soigner diverses maladies (de Souza, 1998).

Néanmoins, la production n'évolue pas de façon exponentielle. Ainsi depuis une certaine décennie, elle connaît un déclin persistant dû à la baisse de la fertilité des sols, de rendement et des attaques de ravageurs (Dadzie et al. 2000).

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Cependant, les exploitants africains cultivent des variétés locales et exotiques. Leur majeur partie est à petite échelle ; utilise peu d'intrants et obtiennent de faible rendement.

Au Bénin, malgré le rôle éminent qu'elles jouent, leur importance demeure sous- estimée. Elles font l'objet d'un commerce traditionnel pour le ravitaillement des grands centres urbains et intègrent les habitudes alimentaires des populations rurales et urbaines. Malgré cela, les statistiques nationales donnent fort peu d'indication sur la valeur réelle de la production de banane plantain. Elle n'entre pas dans les échanges internationaux ; mais elle est consommée localement et dans les villes avoisinante où elle est appréciée. (Bernardin, Rachidatou, 2005).

Néanmoins, depuis des années 60, cette production a augmenté en Afrique de 2,2 % par an avec une superficie de 1 ,7 % par an (Faostat, 2009). Ainsi, le volume des bananes exploitées dans le monde entre 1985 et 2002 a augmenté de 5,3 %. Soit 2 fois celui des 24 dernières années (FAO ,2004).

Les bananes plantains génèrent un revenu net de 241475 gourdes /ha et par récolte pour un planteur exploitant la terre en fermage alors qu'un exploitant travaillant sa terre en faire valoir direct aurait un revenu 25 % plus élevé (IICA, 2012).

Le premier cycle d'un hectare de production de banane plantain nécessite un investissement de 1. 787.000 FCFA avec un bénéfice moyen de 450. 000FCFA. A partir du 2èm cycle, les dépenses s'amenuisent jusqu'en dessous de 50 % alors que le bénéfice quant à lui, augmente de plus de 4 fois (Tézenas, 2001).

Quelques estimations effectuées au niveau du Programme Bananier et Plantain de INRAB révèlent qu'en 1997 et 1998, la production de banane plantain,

15

concentrée au sud du pays s'élevait respectivement à 22.199 tonnes et 31.050 tonnes et que d'ici l'an 2002, on dépasserait 45.000 tonnes. Dans le même temps, le coût des bananes et plantains augmente sur les différents marchés du pays alors qu'un planteur peut faire un chiffre d'affaire de plus de trois million de francs par an sur une exploitation bien entretenue.

Avec la nouvelle politique agricole du Bénin, particulièrement orientée vers la diversification des spéculations pour les marchés internes et externes, la production de banane plantain peut aider à stabiliser les revenus des petits producteurs et commerçants et contribuer à améliorer la balance commerciale du pays.

Cet état de chose est accentué par la précarité des systèmes de production, l'insuffisance d'appuis technique et financier, la culture intensive en produits chimiques dans de grandes plantations, les distorsions le long de la chaîne de valeur et la baisse des prix au producteur ont donné lieu à de graves problèmes environnementaux et sociaux. Cela explique également le fort taux d'importation des dérivées de banane plantain des pays voisins comme la Côte d'Ivoire, le Burkina Faso et le Cameroun La résolution de ces problèmes requiert l'implication de l'ensemble des acteurs du secteur à l'échelle mondiale. Ainsi à l'instar des autres Communes du Bénin, la Commune de Zè dispose d'importants atouts favorables au développement de l'agriculture en général et surtout le secteur de la filière banane plantain. Elle fait partie des grandes zones productrices de la banane au Benin. De plus, Elle bénéficie des interventions du projet GERME. Ce dernier a introduit de nouvelles variétés et de nouveaux systèmes de production du bananier plantain. Mais, malgré ses nombreuses potentialités agricoles, la question de l'insécurité alimentaire y sévit. Ce choix permettra d'étudier, les déterminants biophysiques et humains, mieux

16

appréhender l'organisation de la production et les contraintes de production au niveau de la Commune.

Eu égard à tout ce qui précède, il se dégage trois grandes questions à savoir :

quels sont les fondements biophysiques et humains de la production de banane plantain dans la Commune de Zè?

quelles sont les systèmes de production et les principales contraintes de la production de banane plantain dans la Commune de Zè ?

quelle est la rentabilité financière de la production de banane plantain dans la Commune de Zè ?

C'est pour répondre à ces questions que le sujet intitulé « FACTEURS BIOPHYSIQUES ET HUMAINS DE PRODUCTION DE BANANE PLANTAIN DANS LA COMMUNE DE ZE » a été choisi.

Pour mener à bien cette étude, des hypothèses sont émises.

1-3-2- Hypothèses de travail

Les hypothèses qui sous-tendent cette étude sont :

? les facteurs biophysiques et humains de la Commune de Zè sont

favorables à la production de la banane plantain ;

? Plusieurs contraintes entravent la production de la banane plantain dans la

Commune de Zè ;

? la production de la banane plantain dans la Commune de Zè est rentable.

Pour tester ces hypothèses, des objectifs sont fixés.

17

1-3-3- Objectifs de recherche

L'objectif global de cette étude est de contribuer à l'étude des facteurs biophysiques et humains de production de la banane plantain dans la Commune de Zè.

Spécifiquement, il s'agit de :

V' identifier les fondements biophysiques et humains de la production de banane plantain dans la Commune de Zè ;

V' analyser les systèmes de production, de commercialisation et les

contraintes de production de la banane plantain dans la Commune de Zè ; V' examiner la rentabilité financière de la production de bananes plantains

dans la Commune de Zè.

Pour atteindre ces différents objectifs, une démarche méthodologique a été adoptée.

1-4-Démarche méthodologique

La démarche méthodologique suivie pour atteindre ces objectifs se présente comme suit :

1-4-1-Données utilisées

Les données utilisées dans ce cadre sont :

? les données climatologiques que sont la température de 1971 à 2010 ; les hauteurs de pluies de 1971 à 2010 qui ont été obtenues à ASECNA ont permis d'identifier les saisons, les périodes de forte implantation et leurs incidences sur la production ;

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? les données démographiques issues du RGPH4 obtenues à l'INSAE ont permis de connaître l'effectif de la population afin d'étudier la forte demande du fruit ;

? Les données pédologiques obtenues à LSSE ont facilité la connaissance de la structure pédologique du sol de la Commune.

? les informations qualitatives ont été recueillies auprès de la population cible sur les facteurs biophysiques et humains, les contraintes de la production.

1-4-2-Collecte de données

La collecte de données a été faite à travers la recherche documentaire, le stage académique et l'enquête de terrain proprement dite.

1-4-2-1-La recherche documentaire

Cette phase consiste au recensement et à la lecture des ouvrages généraux, les thèses, les mémoires, les articles et les rapports existants sur le sujet d'étude. Elle a été conduite dans les centres du tableau I.

19

Tableau I : Synthèse Bibliographique

Centres de documentation

Nature des documents

Types d'informations

BIDOC /FSA

Livres, thèses, mémoires

rapports, articles et revues.

Informations générales et spécifiques

sur le sujet d'étude.

Centre de documentation CARDER ATL- LIT

Livres, articles, rapports.

Informations générales et spécifiques

La production de banane plantain.

INSAE

Livres, articles, rapports.

Données démographiques et données Agricoles.

ASECNA

Rapports, relevés climatiques.

Données climatologiques.

Station

météorologiques d'Allada.

Rapports, relevés climatiques

Données climatologiques.

IGN

Cartes.

Situation géographique.

Mairie de ZE

PDC/ZE, monographie de ZE

Présentation du cadre d'étude.

IITA

Livres, rapports articles, revues

Informations générales et spécifiques

sur la production de banane plantain.

LABEE

Thèses, mémoires, revues Articles, thèses, revues, mémoires

Informations à caractère Méthodologique.

Bibliothèque INRAB

Ouvrages généraux

Informations générales et spécifiques

sur la production de banane plantain.

Site de recherche

Google, fao agriculture, google scholar

information générales et spécifiques

sur la production de banane plantain.

Source de données : Travaux de terrain, 2014

20

La lecture de ce tableau permet de dire que certains centres de documentation et bibliothèques ont été parcourus. Les informations collectées ont servis à la synthèse des travaux existant sur la production de banane plantain et la démarche méthodologique adoptée.

Pour s'intégrer de façon optimum à la réalité, des investigations socio anthropologiques ont été faites.

1-4-2-2-Enquête de terrain

L'enquête de terrain s'est déroulée en trois phases que sont la pré-enquête qui a consisté à visiter le secteur d'étude en vue de dégager l'échantillon, le stage académique qui a permis d'échanger avec les spécialistes en vue de renforcer les compétences et l'enquête proprement dite auprès des populations a été faite au moyen de questionnaire préalablement établis et d'entretien avec un échantillon prédéfinis. La méthode d'enquête par entrevue a été utilisée. Des interviews et discussions ont été faites avec des ménages agricoles et autres groupes cibles. Le but de cette méthode est d'avoir assez d'informations sur les déterminants de la production de banane Plantain, les difficultés de la production et les stratégies développées par ces derniers.

? Echantillonnage

La technique d'échantillonnage utilisée est basée sur un raisonnement qui s'articule autour des critères suivants :

- être chef ménages agricoles car dans la Commune de Zè, la production de banane plantain est faite généralement autour des cases ;

- être personnes ressources du CARDER, d'INRAB et de la FSA et résidant dans la Commune d'au moins cinq (05) ans. Ce qui a permis de mieux renseigner sur l'évolution de la production dans la Commune.

21

Ces critères ont permis la fiabilité des informations collectées. Le taux d'échantillonnage (t) arbitrairement choisi est 05% (Akindélé, 2009). Soit N (taille de la population), n (effectif total de l'échantillon), on a :

n= N×05/100

Le tableau II récapitule l'échantillon utilisé.

Tableau II: Structuration de l'échantillon

Arrondissements

Nombre de villages

Villages enquêtés

Ménages agricoles

Echantillon (5%)

Pourcentage(%)

Adjan

08

04

653

33

5.05

Dawé

06

04

697

35

5.02

Dodji-Bata

12

05

1177

59

5.01

Hêkanmè

10

04

1233

62

5.03

Koundokpoé

07

04

1048

52

5,00

Total

43

21

4808

241

25.11

Source de données : Travaux de terrain, INSAE, 2013

Le tableau II montre la structuration de l'échantillon utilisé. Les arrondissements dans lesquels la banane est mieux produite sont Adjan, Koundokpoé, Dodji-Bata Dawé et Hêkanmè où se trouve le lieu de stage. Quinze(15) personnes ressources ont été également interrogées. Au total, 241 personnes ont été interrogées, soit 25,11 % de la population mère.

? Techniques et outils de collecte de données

L'observation participante a permis d'avoir le maximum d'informations et de s'intégrer de façon optimum au milieu. Elle a aidé à la bonne formulation, à l'adéquation des hypothèses et d'étendre des connaissances, renforcer les aptitudes et à proposer des solutions adéquates. La MARP a permis d'obtenir des informations relatives aux perceptions des populations sur la production de la banane plantain et les stratégies qu'elles développent. Des entretiens individuels ont permis de collecter des informations sur les facteurs

22

biophysiques et humains et les contraintes de production de la banane plantain. Le focus group a permis de recueillir l'appréciation des populations sur le sujet de recherche après les avoir regroupés en des groupes sociaux.

La photo1 illustre des séances du déroulement du focus group effectuées sur le terrain.

Photo 1 : Séance de focus group

Prise de vue, Dansou, septembre, 2014

Cette photo contient des paysans assis sous une paillote à côté d'une bananeraie. Des producteurs ont été interviewés après les avoir regroupés en des groupes de cinq. Chaque producteur donne son point de vue sur les fondements de production de banane plantain ainsi que les contraintes. Les outils utilisés dans ce cadre sont le guide d'entretien qui contient les points clés de l'entretien avec les groupes cibles. Il a facilité les interviews avec les groupes cibles le questionnaire adressé aux paysans comportant les facteurs biophysiques et humains, les contraintes et les stratégies développées ; le GPS (Global Positioning System) ayant servi à la prise des coordonnées géographiques du secteur d'étude et l'appareil photo pour les prises de vues.

Les données collectées ont été traitées.

1-4-2-3-Traitement de données

Cette phase comprend le dépouillement des données collectées, leur nettoyage et la codification. Les questionnaires, les guides d'entretien et les fiches d'enquête

23

sont traités manuellement et codifiés avant le traitement informatique. Les logiciels suivants ont été utilisés :

? Excel pour la transformation de certaines informations en des graphes, tableaux et courbes. Ainsi, pour mieux analyser les résultats issus des enquêtes, certaines formules ont été utilisées.

Soit M la moyenne arithmétique et ó l'écart type, on a :

avec X= hauteurs de pluie et n= nombre d'années sur la normale considérée Une comparaison des hauteurs pluviométriques obtenues chaque année, et cette moyenne a permis de distinguer les trois catégories d'années suivant la méthode de Franquin.

Si X < M alors l'année considérée est sèche ;

Si X=M alors l'année considérée est dite moyenne ;

Si X >M alors l'année considérée est dite pluvieuse.

- L'écart type a permis de connaître le degré de la variabilité et la dispersion autour de la valeur centrale.

=v où X est la variance or X=? ( )

2 donc

v? ( )

2

24

CHAPITRE II

FACTEURS BIOPHYSIQUES ET HUMAINS DE PRODUCTION DE
BANANE PLANTAIN DANS LA COMMUNE DE ZE

Ce chapitre présente les facteurs biophysiques et humains favorables à la production de banane plantain dans la Commune ainsi que les contraintes de production.

2.1 Situations géographique et administrative

La Commune est une subdivision administrative du département de l'Atlantique. Elle est comprise entre 6°32 et 6°87 de latitude Nord d'une part et entre 2°13 et 2° 26 de longitude Est d'autre part ; illustrée par la figure 1.

Figure 1: Situations géographique et administrative de la Commune de Zè

25

La lecture de cette figure révèle que la Commune de Zè est limitée :

? au Nord par les communes de Zogbodomey et de Toffo ;

? au Sud par les communes d'Abomey-Calavi et de Tori-Bossito ;

? à l'Est par les communes d'Adjohoun et de Bonou ;

? à l'Ouest par la commune d'Allada.

La Commune de Zè compte onze (11) arrondissements que sont : Adjan, Dawé, Djigbé, Dodji-Bata, Hêkanmè, Koundokpoé, Sèdjè-Dénou, Sèdjè-Houègoudo, Tangbo-Djêvié, Yokpo et Zè.

2.2. Fondements biophysiques de la production de banane plantain dans la Commune de Zè

Cette partie prend en compte les paramètres pédoclimatiques et le réseau hydrographique.

2.2.1 Facteurs climatiques

Les facteurs climatiques étudiés sont les hauteurs de pluie et la température. La Commune de Zè jouit d'un climat de type subéquatorial . La figure 2 présente le régime pluviométrique intermensuel et la situation thermométrique de la Commune sur la période 1971 à 2010.

Hauteur pluviométrique

200

180

160

140

120

100

40

80

60

20

0

Mois

40

90

80

0

70

60

50

30

20

100

10

Température (SC)

26

Figure 2: régime pluviométrique et thermométrique inter mensuel du secteur d'étude Source de données : ASECNA, 2012

L'analyse de la figure 2 montre que la Commune de Zè jouit d'un climat à régime bimodal marqué par quatre saisons climatiques. Deux saisons pluvieuses et deux saisons sèches. Les saisons pluvieuses concernent les mois d'avril, mai, juin, juillet, septembre et octobre. Le pic enregistré en juin témoigne qu'il s'agit du mois le plus arrosé. La grande période de production de banane s'étale de mars à octobre avec une forte concentration en mars-juin ; c'est la période la mieux conseillée en culture pluviale (Dadzie et Orchard, 2000). La figrue 3 montre les variations thermiques de la Commune.

Température (° C)

35 30 25 20

 
 

15

10

5

 

Maximale Minimale

0

1971 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010

Années

Figure 3 : Variations thermiques Source de données : ASECNA, 2012

27

La figure 3 présente les variations thermiques de la Commune. Les valeurs comprises entre 20°C et 30°C observées confirment les travaux de Tezenas (2001), la température favorable à la production de banane plantain est celle supérieur à 16°C et inférieur à 30°C. Cette situation est très favorable à la régénérescence naturelle du couvert végétale et donc à la production de la banane plantain. Ces saisons gouvernent le calendrier agricole de la Commune et donnent aux paysans la possibilité d'une campagne agricole marquée par deux saisons de cultures.

2.2.2 Facteurs pédologiques

Les facteurs pédologiques concernent la structure pédologique du sol. La figure 4 présente les différentes unités du sol de la Commune.

28

Figure 4: Composantes pédologiques de la Commune de Zè

L'analyse de la figure 4 montre que le territoire de la Commune est dominé par les sols ferralitiques bien drainant. Cela confirme les travaux de la FAO(2004), le bananier exige un sol profond, léger peu caillouteux et bien drainant.

29

2.2.3 Réseau hydrographique

La Commune de Zè est marquée par un réseau hydrographique modeste. Les rivières dont disposes la Commune constituent un potentiel pour la culture irriguée. La mise en valeur de ses points d'eau constitue donc un potentiel non négligeable pour le développement de la production de banane plantain dans la Commune. Ce réseau est constitué des affluents du fleuve Ouémé comme la SÔ. Ces affluents offrent l'opportunité d'un troisième cycle cultural; culture de décrue de Novembre à Mars de chaque année. (PDC, 2013). Il joue un rôle important dans le maintien des écosystèmes (Allomasso, 2001).

2 .2 .4 Ecologie de la banane plantain

Le bananier plantain est adapté aux conditions des régions tropicales humides. Il a besoin suffisamment d'eau pour sa survie. Il peut aussi être cultivé, en dehors de ces zones par irrigation artificielle sous des conditions de microclimats possédant des températures minima de 24°C et libres de gels. Il a besoin aussi du soleil et un rayonnement modéré. Sa productivité est optimale sous des conditions de températures comprises entre 26 et 32°C. La brusque variation de la température en sa défaveur fait qu'il a tendance à faner et à mourir. Les fluctuations qui se rencontrent entre le changement du jour et de la nuit régulent sa viabilité, car la température moyenne est environ 26°C. La croissance du bananier plantain se réalise de façon ralentie à plus de 40°C. Mais lorsqu'elle s'affaiblit déjà et à moins de 12°C, les fruits subissent des dommages en présentant des stries noires. A des températures plus basses comme à 11°C, il se déforme et se nécrose ou elle s'arrête complètement. Le vent et l'humidité sont aussi très importants pour la croissance du bananier plantain. Il lui faut entre 60% à 90% d'humidité. En cas de diminution, on palie cela en irrigant ou déclenchant la nébulisation sous serre. Le bananier ne tolère pas l'eau stagnante, le manque d'aération des sols et la salinité ou l'alcalinité excessive (en équivalents Na+). Le sol où le plantain est cultivé exige un pH variant entre 3,5

30

et 9,5 avec un optimum de 5,5 à 7,5.C'est dans les endroits où le sol parait entrer en profondeur qu'il pousse mieux. (Au moins 60cm de profondeur), car il draine bien l'eau et ne présente aucune texture lourde, une faible perméabilité. En ce qui concerne les éléments minéraux, le bananier exige trop la présence d'azote, du potassium, le phosphore et le magnésium. Les matières organiques sont aussi très importantes pour réguler sa croissance (Tézenas, 2001).

2.3 Fondements humains

Les facteurs évoqués ici sont les données démographiques, le foncier rural et les équipements.

? Données démographiques

Démographiquement, la population de la Commune de Zè a évoluée à un rythme exponentiel. Elle est de 106 962hts(INSAE, 2013). soit 9,08 % de la population du département de l'Atlantique avec un taux d'accroissement de 3,48 % (figure 5).

120 000

100 000

80 000

Effectifs

60 000

40 000

20 000

0

1979 1992 2002 2013

Années

Figure 5: Dynamique de la population de Zè entre 1979 et 2013 Source de données: INSAE, Mai, 2013

La tendance de l'évolution de l'effectif de la population présentée par la figure 4 montre que la population de la Commune est en pleine évolution. La densité actuelle de la population est de 112 hts/km2. Elle est composée de 51592

31

hommes et de 55370 femmes (INSAE, 2013) et est en majorité rurale (84,92 %). Cette population est inégalement répartie sur l'ensemble du territoire.

Cette explosion démographique augmente les besoins alimentaires. Puisque la banane plantain est un aliment énergétique par excellence, sa production est nécessaire pour combler les bésoins nutritionnels de la population.

2.3.2 Équipements

Les moyens couramment utilisés par les producteurs sont consignés dans le tableau III.

Tableau III: moyens de production de la banane plantain

Noms des instruments

Utilités

La motopompe

Utilisée pour aspirer l'eau des marécages qui servira à arroser les cultures

Les moles

servent à recueillir l'eau destinée à l'arrosage

La houe

sert à faire le sarclage, à confectionner les planches

L'arrosoir

utilisé pour apporter l'eau aux cultures

Le seau

sert à transporter les engrais

La machette

utilisée pour débroussailler, pour tailler les piquets, pour couper

La binette

sert à émietter la croûte de terre

La daba

s'utilise pour le labour profond, la confection des billons

Les cordeaux

utilisés pour délimiter les parcelles

Le panier

s'utilise pour transporter la récolte

Le germoir

s'utilise pour ensemencer les explants de bananier

La pelle

sert à prendre la terre et les engrais

Les couteaux

servent à faire l'élagage, épluchage et la coupe

Le pulvérisateur

utilisé pour les traitements phytosanitaires

Source de données : Enquêtes du terrain, août, 2014

Ce tableau montre les différents instruments utilisés pour la production de banane plantain. La disponibilité de ces équipements représente en partie les forces de la production.

? Mode d'accès des terres

La terre est le principal facteur de production. Les différents modes d'acquisition

32

de terre à Zè sont l'héritage, l'achat, la location, l'emprunt et le métayage. La figure 6 montre la proportion de chaque mode d'accès.

Proportion (%)

50 40 30 20 10

 
 

0

Héritage achat location emprunt métayage

Modes d'accès

Figure 6 : Mode d'accès des terres

Source de données : Travaux de terrain, septembre 2014

La figure 6 présente les différents modes d'accès des terres dans la Commune de Zè. Sa lecture révèle que dans la Commune, le mode d'accès le plus remarqué est l'héritage (50 %). C'est le partage des domaines paternels aux fils, après le décès de leur père. Ce partage se fait en fonction de l'âge, par les oncles paternels en présence des membres influents de la famille. Dans la Commune de Zè, les femmes n'ont pas accès aux terres par héritage. L'achat ne représente que 25 %. C'est un mode d'acquisition par lequel l'acquéreur accède à la terre contre une masse monétaire. Dans ce cas, le propriétaire cède définitivement son droit de propriété au nouvel acquéreur. A cet effet, la convention de vente est écrite et signée par le Maire. Ces deux modes d'accès constituent un facteur potentiel pour la production de banane plantain en ce sens que sans la terre la production est impossible. L'achat se fait à des prix variés. Le tableau IV récapitule les prix des terres en fonction de leurs valeurs ou des adventices qui s'y propagent.

33

Tableau IV : Le prix de vente des terres

-

Unité de surface

Valeurs

Zone accessible et

proche d'un bas-
fond

Zone plus ou

moins accessible

Zone reculée. Soit terrain

sur lequel le Chiendent ou Impérata sévit

1 kanti

400 m2

80.000 FCFA

60.000 FCFA

45.000 FCFA

1 hectare

10.000 m2

2.000.000 FCFA

1.500.000 FCFA

1.125.000 FCFA

Source de données : enquêtes du terrain ; Août 2014

Ce tableau montre que dans la Commune, le prix d'achat des terres dépend de leur accessibilité. Plus la zone est accessible plus le prix devient intéressant. 1 500 000FCFA pour une zone plus ou moins accessible et 1 125 000FCFA l'hectare lorsque la zone est enclavée.

De tout ce qui précède, le climat, la structure pédologique, l'évolution de la population et l'existence de marchés d'écoulement constituent des facteurs favorables au développement de la filière. Les grossistes locales qui s'approvisionnent soit directement dans les champs s'occupent ainsi de la collecte primaire, soit entre les mains des femmes et enfants des producteurs dans les marchés locaux ; des grossistes urbaines s`approvisionnant au niveau des marchés des zones de production ou sur les champs et revendent au niveau des différents marchés de gros et de détails des centres urbains tels que Dantokpa et les détaillants en masse sur les marchés, assurent la distribution finale du produit. Ces derniers facilitent le bon écoulement du fruit et réduit les pertes post-récoltes aux producteurs. L'acquisition de terre cultivable par héritage permet de se passer du coût élevé de l'achat de terre.

34

CHAPITRE III
SYSTEMES DE PRODUCTION, DE COMMERCIALISATION ET
RENTABILITE FINANCIERE DE LA BANANE PLANTAIN DANS LA
COMMUNE DE ZE
Ce chapitre aborde le système de production, les contraintes de production, le

système de commercialisation, et la rentabilité financière de la production de banane plantain dans la Commune de Zè.

3.1 Système de production

Le système de production de la banane plantain prend en compte les principaux acteurs intervenants dans l'organisation de la filière, les techniques culturales et les techniques de multiplication rapide des rejets

3.1.1 Principaux acteurs intervenants dans l'organisation générale de la filière banane plantain

Les principaux acteurs de l'organisation de la filière sont INRAB, les producteurs

et les commerçants.

1) Les producteurs : ils exploitent de 0,1 à 03 hectare. La parcelle de plus grande taille est la PCR. Selon 99 % des ménages enquêtés, la production est faite autour des cases.

2) Les grossistes : Ils exercent leurs activités de manière informelle et ne disposent ni d'équipement pour la conservation du produit ni de documents de comptabilité ou de gestion de stock. Dépendamment de leur axe d'approvisionnement, on peut en distinguer deux catégories :

a) les grossistes au niveau local : elles s'approvisionnent soit directement dans les champs et s'occupent ainsi de la collecte primaire, soit entre les mains des femmes et enfants des producteurs dans les marchés locaux. Elles sont constituées principalement des femmes résidant dans les zones de production. Certaines vendent en gros dans les marchés locaux.

b) Les grossistes urbaines s`approvisionnent au niveau des marchés des

35

zones de production ou sur les champs et revendent au niveau des différents marchés de gros et de détails des centres urbains tels que Dantokpa.

D`une manière générale, les commerçants sont en activité tout au long de l`année. Elles font généralement en moyenne un marché par semaine. Sauf en période de rareté où elles effectuent deux marchés par semaine pour tenter de satisfaire une demande en hausse.

3) Les détaillants : Ils sont très nombreux sur les marchés et assurent la

distribution finale du produit. On les retrouve dans les grands marchés urbains, les marchés de quartier et les voies publiques. Généralement les détaillants associent la banane et la vente des légumes et d'autres fruits.

? Les différentes variétés de bananier plantain

Dans la Commune de Zè, les producteurs produisent des variétés locales et améliorées. Les différentes variétés de bananiers produites sont consignées dans les Tableau VI et VII.

Tableau V: Les variétés de plantain locales et leurs caractéristiques

Variétés

Caractéristiques

Cycle
(mois

)

Rendement (kg/régime)

Raisons du choix

Planta

Petits doigts, Peau tend vers le jaune,
Pulpe jaune clair, Bon goût

12

6,5 -9

Autoconsommation
Commercialisation

Aloga

Doigts longs ressemblants aux cornes de
Taureau, Peau jaune, Pulpe jaune claire,
bon goût

14

10 -14

Commercialisation car
cette variété a de la
valeur sur le marché

Gnivlan

Doigts longs et bien gros, Peau jaune,
Pulpe jaune claire, Bon goût

14

12

Commercialisation

Kpahisi

Doigts plus ou moins longs, Peau jaune,
Pulpe jaune clair.

14

12

Commercialisation

Source de données : Enquête de terrain, Août, 2014

Le tableau V présente les variétés de bananes locales et leurs caractéristiques. Aloga est la variété de plantain la plus demandée car elle est mieux appréciée par les consommateurs vue son goût et sa richesse nutritionnelle.

35

Tableau VI: Les variétés de plantains sélectionnées et quelques caractéristiques

Variétés

Groupe

Caractéristiques généraux

Rejetonnage

Régime

Cycle

Batard

Batard

Intermédiaire entre French et

Faux-cornes ; Sensibilité moyenne au

vent

Plus ou moins
abondant (2 à 4 rejets
exploitables)

Moyen à très gros ; 5 à 8 mains

12 à 15 mois

Big-
Ebanga

Faux-cornes

Inflorescence avec bourgeon mâle très
réduit à maturité ; Couleur variée de la
pseudo-tige (vert, vert claire)

Plus ou moins
abondant (1 à 3 rejets
exploitables)

Moyen à petit ; 4 à 7 mains

10 à 12 mois

Orishélé

Faux-cornes

Inflorescence avec bourgeon mâle très
réduit à maturité ; Couleur variée de la
pseudo-tige (vert, vert claire)

Plus ou moins
abondant (1 à 3 rejets
exploitables

Moyen à petit ; 4 à 7 mains

10 à 12 mois

CRBP39

Hybride

Résistant à la maladie des raies noires

Moyen ; fort

Comparable à French moyen traité

11 à 13 mois

FHIA23

Hybride

Résistant à la maladie des raies noires

 

Moyen à très gros

 

FHIA25

Hybride

Résistant à la maladie des raies noires

 

Moyen à très gros

 

L5450C

Hybride

Résistant à la maladie des raies noires

 

Moyen à très gros

 

L5449

Hybride

Résistant à la maladie des raies noires

 

Moyen à très gros

 

SH3640

Hybride

Résistant à la maladie des raies noires

 

Moyen à très gros

 

Agbagba

 
 
 
 
 

Source : CRA -Sud Niaouli (INRAB), Décembre, 2011

36

La lecture de ce tableau révèle que plusieurs nouvelles variétés de banane plantain ont été introduites dans la production. Au nombre de celles-ci figurent des variétés plus rentables et plus résistantes aux ennemies. Elles sont généralement de cycle court et permettent aux producteurs de vite récolter.

3.1.2 Techniques culturales

La production du bananier suit les étapes suivantes :

a) Plantation : Au moment de la plantation, la fiente de volaille est mélangée

à la terre arable avant la mise en terre du rejet. Les écartements utilisés sont 3m (entre lignes) et 2m (sur lignes). Puis le trou est refermé en cuvette ; cela favorise la rétention de l'eau (planche 1).

1.1 : Trouaison 1.2 : Compostage

Planche 1 : Processus de plantation de plantain Prise de vue, Akode, Septembre 2014

La planche 1 illustre les étapes de la plantation de banane plantain de la trouaison jusqu'au rebouchage. Après le labour à plat et le piquetage, des trous

37

de dimensions 40 cm x 40 cm x 40cm sont creusés. La trouaison se fait au moins deux semaines avant la plantation. Cette méthode permet de désinfecter naturellement le trou. L'oeilleton est arraché soigneusement du plan mère et déposé dans le trou préalablement préparé au compost.

b) Entretien : Un mois après la plantation, 100g de NPK (10 20 20), soit une petite boîte de tomate bien remplie, sont apportés par plant. Le 2ème apport de NPK c'est-à-dire 200g! plant soient 2 petites boites de tomate, intervient trois mois après. Le sarclage se fait au besoin. Six(6) mois après la plantation, 200g ! plant de KCl sont apportés.

c) L'effeuillage : Il consiste à couper les vieilles feuilles et leurs gaines qui pendent le long du pseudo tronc ; ainsi que les feuilles vertes attaquées, tout en conservant 6 à 8 feuilles fonctionnelles sur le plant. La coupe des feuilles infectées est une technique de lutte culturale utilisée pour baisser la pression parasitaire dans la bananeraie. Cette opération se pratique uniquement en période de pluie.

d) Le Paillage : il se réalise en saison sèche, il consiste à apporter des débris végétaux au pied du bananier. Cette technique permet de réduire l'évaporation, de protéger le sol contre les intempéries, l'érosion du sol, de limiter l'enherbement et d'apporter de la matière organique. Dès le début de la saison des pluies, le paillis est retiré; afin d'éviter le développement des microorganismes nuisibles aux plants.

3.1.3 Différentes techniques de multiplication rapide de bananiers

Les pépiniéristes de bananier formés par le projet GERME pratiquent trois (3) techniques de multiplication des rejets:

1) La Décapitation Totale (DT) : Elle consiste à couper le pseudo tronc d'un plant ayant déjà fleuri à 10 cm du sol, puis à creuser légèrement la tige

foliaire. Cette technique permet selon les techniciens, d'accélérer la

production des rejets dans les conditions naturelles de champ et d'obtenir 3 à 4 rejets en 6 mois;

2) La Fausse Décapitation (DF) : Elle consiste à faire une entaille de 10

cm x15 cm légèrement au-dessus du collet d'un plant vigoureux de 6 à 8 mois qui n'a pas encore fleuri. Cette entaille est prolongée jusqu'à la tige foliaire. Ensuite, on referme le creux avec la première gaine foliaire coupée, puis on apporte de la cendre autour du pied. Cette technique permet d'obtenir jusqu'à six (6) rejets en six mois ;

3) Le Plant Issus de Fragments de Tige (PIF) : Cette technique consiste à :

a) Collecter les rejets ou drageons ;

b) Faire le parage à blanc (peler le bulbe de ses racines et de ses parties nécrosées avec un couteau inoxydable) ;

c) Procéder à la décapitation du pseudo tronc à environ 20 à 25 cm du haut ;

d) Faire le décorticage (enlever les gaines foliaires tout en prenant soins de laisser 3 à 4 gaines autour de la tige foliaire) ;

e) Le pralinage : Il consiste à tremper la partie parée dans une solution aqueuse de vieille cendre. Cette solution est préparée à raison de 2 mesures de togolo, soit (2kg) pour 1l d'eau ;

f) Le séchage : l'explant est exposé à un endroit sec, ombragé, aéré et protégé contre les intempéries et les ravageurs pendant 48 à 72h ; tout en évitant de mettre les explants au sol au risque de les souiller ;

g) La préparation du germoir : Elle consiste à remplir le germoir de sciure de bois à l'arroser jusqu'à atteindre sa capacité maximale de rétention en eau. Puis le germoir est mis en condition de serre 24heures avant l'ensemencement ;

h) Le rajeunissement de l'explant : Le jour de l'ensemencement, on diminue la hauteur du pseudo tronc, jusqu'à ce que le méristème apical soit bien visible.

i) La Scarification : C'est la destruction du méristème apical. Elle a consisté à

38

faire 2 traits perpendiculaires sur le méristème apical à l'aide d'un couteau. Le

39

premier trait passe au milieu des 2 points, et le second perpendiculaire au premier passe par les 2 points ;

j) L'ensemencement : L'explant scarifié est mis sur un support propre pendant 30 minutes à 1heure pour lui permettre de se stabiliser avant de l'ensemencer dans le germoir.

k) Le repiquage : Après un (1) mois et demi de séjour dans le germoir, les plantules sont sevrées ; repiquées dans des pots. Puis elles sont acclimatées pendant au moins 1 mois. La planche 2 illustre la pépinière de banane plantain obtenue à l'aide de la technique PIF.

2.1 Poussée de bananiers au germoir 2.2 Plantules prêts pour la mise en pots

2.3 Pépinière de banane plantain

Planche 2 : Pépinière de plantain Prise de vue : Akode, Mai 2014

40

La planche 2 présente plants de pépinière à partir du germoir. Suit aux arrosages fréquents de l'explant scarifié, les bourgeons se mettent à sortir. Après leur séjour dans le germoir, ils sont repiqués dans des pots où ils sont préparés pour la plantation.

3.2 Contraintes de production de la banane plantain dans la Commune de Zè

Les contraintes de production concernent les facteurs qui minent la production que sont les incidences pédoclimatiques et socio humanitaires.

3.2.1 Contraintes pédoclimatiques

Il s'agit ici des contraintes liées au climat, au sol et à la disponibilité en eau. ? Contraintes climatiques

Les périodes propices à la bananiculture dans la Commune de Zè sont présentées dans le Tableau VII.

Tableau VII: Calendrier cultural de la production de banane plantain

Périod e de planta tion

ma
rs

Avri

l

ma
i

jui
n

juill
et

Août

septem
bre

octobr

e

Novem
bre

Décem
bre

janvie

r

févri
er

Forte

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Moye
nne

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Néant

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source de données : Travaux de terrain, août, 2014

Le tableau VII est le calendrier cultural de la production de plantain dans la Commune. L'analyse de ce tableau montre que la meilleur période d'implantation d'une bananeraie s'étend de mars à juin. Ces mois sont les plus arrosés. Par contre, les mois de novembre à février n'enregistrent pas de

41

production. Ce sont des mois secs. Quant à la période intermédiaire, juillet à octobre, la plantation est moyenne. Ce sont des mois les moins arrosés. Cela constitue une contrainte pour la production car les producteurs sont obligés de se conformer scrupuleusement à ce calendrier. Selon 80 % des enquêtés, le déficit hydrique provoque le jaunissement des plants déja enracinés voire leur mort et la mort systématique des plants non enracinés.

? Tendances pluviométriques

La variabilité interannuelle des hauteurs de plus dans la Commune de 1971à 2010 est illustrée par la figure 6. La moyenne des précipitations de chaque année a permis de déterminer les années excédentaires, moyennes et celles déficitaires.

1971 1973 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009

Années

Hauteurs pluviométriques ( mm )

1600

1400

1200

1000

(1971-2010)

Hauteurs de pluies

Linéaire

((1971-2010))

400

200

0

800

600

Figure 6: Variabilité interannuelle des hauteurs de pluie sur la période (1971-2010) Source de données : ASECNA, 2012

L'analyse de la figure 7 montre deux grandes périodes à savoir :

· La première période : 1971-1996

Cette période est marquée par une forte variabilité avec une alternance d'années déficitaires et excédentaires ; et une prédominance des années déficitaires (années à anomalies négatives) ; ce qui fait d'elle une période sèche. Ce sont des séries de sécheresses.

·

42

Deuxième période : 1996-2010

La deuxième période marque une période de transition entre les années déficitaires et les années excédentaires. On note un retour des années excédentaires. Selon 80 % des enquêtées, les années comme : 2003, 2007, 2010, etc. ont été des années de fortes pluies. Cela confirme les travaux de Tezenas (2001), comme tous les êtres vivants, le bananier plantain a besoin suffisamment d'eau pour sa survie. Les hauteurs de pluie annuelle nécessaires pour le bananier plantain sont celles comprises entre 1200 et 1600 mm.

Le tableau VIII présente la synthèse des risques pluviométriques et leus impacts sur la production dans la Commune.

Tableau VIII: Synthèse sur les risques pluviométriques dans la Commune

Tendances
pluviométriques

Proportion (%)

Impacts sur la production

Non

Oui

Excès pluviométriques

40

60

Chute des bananiers

Mauvaise répartition
des pluies au cours de
l'année

40

60

Les bananiers se fanent et meurent

Rupture des pluies en
pleine saison

30

70

Déficit hydrique ; les plants se
fanent et meurent

Retard dans le
démarrage

des pluies de la grande
saison

35

65

Bouleversement du calendrier
agricole ; production à contre temps.

Baisse des
précipitations

40

60

Croissance ralentie, les plants se
fanent et meurent.

Source de données : Enquête de terrain, Septembre 2014

La lecture de ce tableau, permet de dire que les pluies sont inégalement réparties sur l'ensemble de la Commune. Cette mauvaise répartition est couplée par une rupture brutale en pleine saison. Cela est la cause du retard du démarrage de la saison et de la baisse du rendement.

43

? Tendances thermométriques

La variabilité thermométrique était remarquable dans la Commune ces dernières décennies. Les figures 7 et 8 présentent la variation interannuelle

températures tout au long de l'année sur la période 1971-2010.

26

Température minimale en °C (1971-

2010)

25,5 25 24,5 24 23,5

 

Temp min

23

 

Linéaire (Temp min)

22,5

 

22

1970 1980 1990 2000 2010

Années

Figure 7: Variation interannuel des températures minimales (1971-2010)

1971 1974 1977 1980 1983 1986 1989 1992 1995 1998 2001 2004 2007 2010

Années

Température ( °c )

33,5

32,5

31,5

34

33

32

31

R2 = 0,1492

y = 0,0122x + 32,532

T Maxi

Tendance ( T Maxi )

Figure 8: Variation interannuelle des températures maximales
Source de données : ASECNA, 2012

Les figures 7 et 8 montrent une tendance à la hausse des températures minimales et maximales sur la série (1971-2010). L'examen de la figure 7 montre que la

44

température minimale des années 1981 a une valeur significativement inférieure (23,19 °C) à celle des années 2010 (24,15 °C). Soit une différence de 0,96 °C. La figure 8 montre aussi un écart de 0,52 °C entre les températures maximales des années 1981 et 2010 de la période d'étude. Cela confirme justement les travaux de Tézenas (2001) et (Facon et al, 2008) cité par (Budju, 2008), le bananier plantain a besoin du soleil, d'un rayonnement modéré, car le bananier est une plante tropicale humide qui évolue bien à des températures moyennes ou modérées. Lorsque la température varie, brusquement en sa défaveur, le bananier à tendance à faner et à mourir. Les fluctuations qui se rencontrent entre le changement du jour et de la nuit contrôlent régulièrement ou régulent sa viabilité, car la température moyenne adéquate se situe autour de 28°C. La croissance du bananier plantain se réalise de façon ralentie à plus de 40°C. Mais lorsqu'elle s'affaiblit déjà et à moins de 12°C, les fruits subissent des dommages en présentant des stries noires. A des températures plus basses comme à 11°C, il se déforme et se nécrose ou elle s'arrête complètement. La planche 3 illustre l'effet de la rupture des pluies en pleine saison et du fort déficit hydrique.

2.1 Début de la rupture des pluies 2.2 1 mois plus tard

2.3 Trois mois après 2.4 Trois mois après

45

Planche 3 : Effet du déficit hydrique et du fort réchauffement Prise de vue : Akode, décembre 2014, janvier et mars 2015

La planche 3 montre un champ de banane plantain en culture normale ayant des régimes maigres et la croissance ralentie des plants. Les feuilles sont jaunes voire inexistantes. C'est une bananeraie qui a souffert du déficit hydrique. Malgré les fertilisants utilisés et la fertilité du sol abritant la plantation, les bananiers poussent des fleurs à régimes maigres. Ainsi, au fur et à mesure que le déficit hydrique ou rupture précoce et longue des pluies s'intensifie, les plants produisent des régimes maigres, d'autres n'en produisent pas. Ceci

46

augmente les risques de baisse du rendement et par ricochet réduit les revenus au producteur.

? vent et humidité

La Commune de Zè présente un vent dont l'altitude est de 10m. Elle tourne autour 4,2m/s. Cela exige un tuteurage pour les bananiers surtouts pendant la floraison (INRAB, 2005). La photo 2 suivante montre un dégât causé par le vent.

Photo 2: Dégât causé par le vent

Prise de vue, Akode, Septembre, 2014

L'analyse de la photo 2 révèle que lorsque le bananier n'est pas soutenu par une tige, il court le risque d'être abattu par le vent. Ceci traduit les travaux de (Skieredji et al. 2005) cité par (Budju, 2008). Le vent est un élément de l'air qui est très important pour la croissance du bananier plantain. Il lui faut entre 60 % à 90% d'humidité. En cas de diminution, on palie cela en irrigant ou déclenchant la nébulisation sous serre. L'eau étant important pourra la survie de la plante, il constitue un facteur qui joue dans l'action d'utilisation de l'humidité par la plante, car la lumière solaire compense son accumulation de manière élevée dans la plante.

? Contraintes pédologiques

Les contraintes pédologiques concernent la disponibilité de terres

47

cultivables, la structure du sol favorable et la dégradation du sol. En effet, selon 80 % des enquêtés, les terres cultivables de la Commune sont insuffisantes et deviennent de plus en plus pauvres. C'est la conséquence de l'arrivée de SONADER subdivisée en des CAR aujourd'hui en déclin. L'appauvrissement quant à lui provient de la non pratique de la jachère, l'utilisation abusive des engrais chimiques, la culture de l'ananas ou la plantation du palmier à huile qui empêche un temps soi peu l'association culturale.Le bananier exige un sol profond, léger aéré, peu caillouteux, bien drainant riche en matières organiques.

SONADER Non

pratique de jachère

Ananas Palmier à

huile

Engrais chimique

40

35

30

25

20

15

10

5

0

Pourcentage (%)

Causes

Figure 9 : causes de l'insuffisance et de dégradation des terres

Source de données : Travaux de terrain, septembre 2014

L'analyse de cette figure révèle que selon 80 % des enquêtés, les principales causes de l'insuffisance et de la dégradation des terres dans la Commune sont le SONADER (40 %), la non pratique de la jachère (25 %), culture d'ananas (15 %), culture du palmier à huile (12 %) et l'abus des produits chimiques (8 %). Ceci fait perdre au sol des substances nutritives favorables à sa fertilité alors que le sol où le plantain est cultivé exige un pH variant entre 3,5 et 9,5 avec un optimum de 5,5 à 7,5. C'est dans les endroits où le sol parait entrer en profondeur qu'il pousse mieux. (Au moins 60 cm de profondeur), car il draine bien l'eau et ne présente aucune texture lourde, une faible perméabilité. En ce qui concerne les éléments minéraux, le bananier exige trop la présence d'azote,

48

du potassium, le phosphore et le magnésium. Pour la régulation de la croissance, les matières organiques sont aussi importantes voir très importantes. Tézénas (2001).

3.2.2 Contraintes socioéconomiques

Les contraintes socioéconomiques regroupent le capital financier, la main d'oeuvre, les moyens techniques de production et les ennemies du bananier.

? capital financier

Les moyens financiers des producteurs proviennent essentiellement du profit issu de la vente des produits agricoles. La Commune ne dispose pas de structures d'octroi de crédits pour la bananiculture. Les quelques structures interviennent uniquement pour les cultures non pérennes comme les céréales et les cultures maraîchères. L'inexistence du crédit aux producteurs est donc un facteur bloquant pour le développement de la filière.

? main d'oeuvre

Les producteurs font recours à la main d'oeuvre salariée occasionnelle et familiale pour exécuter leurs activités. La main d'oeuvre occasionnelle est recrutée au besoin, si elle est disponible. Les ouvriers sont rémunérés à la tâche. Selon 80 % des enquêtés, ce sont les ouvriers même qui fixent le prix de leur labeur. Les coûts des opérations culturales sont consignés dans le Tableau IX.

49

Tableau IX: Coûts des opérations culturales

Opérations culturales

Coût (FCFA) / Kanti

Remarque

Défrichement

1.000

sans repas

800

avec repas

Labour profond + Essouchage

6.000

avec Repas

8000

sansrepas

Labour léger

5000

sansrepas

4000

avecrepas

Billons

2.000

sansrepas

1500

avecrepas

Sarclage

600

avec repas

700

sans repas

Source de données : Enquêtes de terrain, Septembre 2014

La lecture de ce tableau montre que le coût des opérations culturales varie en fonction de la tâche. La tâche sans repas pour le défrichement est à 1000FCFA alors que celle avec repas s'élève à 800 F CFA. Selon 80 % des enquêtés, la tâche avec repas est plus coûteux que celle sans repas du fait des dépenses liées l'alimentation de l'ouvrier.

? Moyens techniques et intrants de production

Les producteurs ne disposent d'aucun moyen technique de production. Ils n'utilisent aucun moyen mécanique de production. Les producteurs n'utilisent pas de semences, d'engrais minéraux et pesticides qualifiés. L'accès aux rejets est difficile du fait de l'inexistence de pépiniéristes qualifiés et de la cherté des rejets introduits par INRAB. Le prix du rejet de la variété «Aloga'' laquelle donne deux à trois régimes varie entre 700F et 800F. Celui de la variété «Aloga''qui donne un seul régime varie entre 300F et 500F. Pour les engrais minéraux, les paysans utilisent l'engrais coton vendu par l'Etat Béninois. Aussi, des engrais organiques sont utilisés. Ils permettent la conservation de l'eau utile dans le sol, de fournir aux plantes, les éléments nutritifs après la minéralisation ; ils favorisent la bonne aération du sol, le bon développement racinaire des plants et la protection du sol contre l'érosion. Les engrais organiques sont difficiles à obtenir du fait du non développement de l'élevage. De même, ils n'utilisent pas

50

de pesticides. Mais ils utilisent seulement des méthodes traditionnelles de lutte phytosanitaires comme la solution de la vieille cendre.

? Les ennemies du bananier

Plusieurs bactéries entravent le suivie du bananier. En effet, la maladie la plus rencontrée dans certaines plantations est celle de Moko. C'est une bactériose dont l'agent responsable est pseudomonas solanocearum. Elle est caractérisée par le jaunissement et la chute des feuilles au moment où le régime commence par se développer. Après une coupe transversale du pseudo-tronc, on observe une nécrose des faisceaux vasculaires. L'agent pénètre le bananier par des racines, colonise tout le système vasculaire du plant en bloquant ainsi la circulation de la sève et entraine son flétrissement (Lokossou et Sikirou, 2005). Quant aux nématodes, le plant présente des racines de couleur noire. Il est rabougri, jaunit, porte moins de feuilles qui sont de petites tailles. Il porte aussi un petit régime. En cas d'attaque sévère on assiste au déracinement ou à la chute du plant. L'agent responsable de cette infection est un ver microscopique, parasite du bananier appelé Rodopholus similis. (Lokossou et Sikirou, 2005). Une autre maladie plus grave est la cercosporiose noire. C'est une maladie foliaire. Le plant attaqué présente des nécroses sur les feuilles. On observe un jaunissement et un flétrissement prématuré des feuilles. L'agent vecteur est un champignon Mycosphaerella fijiensis. Pour limiter l'incidence de cette maladie sur le rendement, les producteurs font systématiquement l'effeuillage. Il existe également d'autres ennemies dont les ravageurs comme les chiroptères. Les chauves- souris, les oiseaux, les écureuils...etc.

La figure 10 fait la synthèse des contraintes de production de banane plantain dans la Commune.

1 Pédoclimatiques

2 Main d'oeuvre

3 Crédits

4 Intrants

5 Transport

6

Maladies

2

23

18

26

16

15

51

Figure 10 : Synthèse des contraintes de production de banane plantain dans la Commune de

Zè.

Source de données : Travaux de terrain, septembre, 2014

La lecture de cette figure montre que les facteurs qui minent la production de banane plantain dans la Commune de Zè sont essentiellement des crédits, les intrants, le transport, les facteurs pédoclimatiques et l'inefficacité de la main d'oeuvre. Les maladies ne sont pas aussi plus répandues.

En conclusion de cette partie, plusieurs contraintes entravent la production de banane plantain dans la Commune. Les contraintes climatiques sont la pluie (le régime pluviométrique idéal est de 120 à 160 mm de pluie par mois), la température (l'idéale se situe 18° C-28°C), le vent peut être à l'origine de dégâts considérables (Robinson, 1996). Dans les régions comme le Bénin, qui possèdent un hiver marquée, la date de plantation est choisie de sorte que la différenciation florale ait lieu en été et la maturation en hiver. Le matériel de plantation doit être choisi au préalable afin de faire coïncider la floraison avec la saison favorable pour obtenir de hauts rendements. La température prévalant en hiver a un effet sur la période de récolte et la maturité du fruit: plus les hivers sont froids, plus la récolte est retardée et la maturation ralentie. Ceci se répercute sur l'apparition des rejets du cycle suivant et par suite sur la floraison (IICA, 2012). La croissance est ralentie durant la période de basses températures. La sélection des rejets doit se faire selon les périodes appropriées à chaque stade de

52

développement. Quant aux contraintes socioéconomiques, l'existence de ces différents facteurs bloquants constituent un frein pour le développement de la filière car les engrais minéraux qualifiés favorisent la croissance, le développement, la fructification rapide et augmentent le rendement des cultures. L'utilisation des rejets sains réduit les risques d'attaque de ravageurs. Les engrais organiques permettent la conservation de l'eau utile dans le sol, de fournir aux plantes, les éléments nutritifs après la minéralisation. Aussi, ils favorisent une bonne aération du sol, un bon développement racinaire des plantes et une protection du sol contre l'érosion.

Toutefois, la production parcours certaines étapes bien définies avant de parvenir au niveau des consommateurs finaux.

3.3 Système de commercialisation de la banane plantain dans la Commune de Zè

Lorsque le fruit est mature, les producteurs font appel aux commerçantes. Les bananes sont vendues aux grossistes, semi-grossistes et les détaillants. Les grossistes les acheminent vers le marché de Dantokpa. Les semi-grossistes et détaillants les revendent dans les marchés locaux comme ceux de Zè, de Houègbo, de Sékou et de Golo-Djigbé. Ces derniers ne disposent d'aucune technique de conservation et ne sont pas organisés. La figure 11 est la schématisation de la destination de la filière.

Autoconsommation

ruraux

Consommateurs

Producteurs

Marchés de proximités/urbains

Grossistes

Consommateurs urbains

Semi-grossistes

Détaillants

Marchandes ambulantes

53

Figure 11: Carte de la filière banane dans la Commune de Zè Source de données : Frequin,2005, revue par Akode, 2014

La lecture de cette figure révèle que le régime parcous un circuit important avant d'arriver au niveau des consommateurs finaux. Dans ce mode, 99 % des acteurs de commercialisation sont des femmes selon 89 % des enquêtés. La consommation peut être directe (producteur-consommateur) ou par des intermédiaires. Le Tableau X présente les prix de vente des régimes de bananes plantain en fonction du poids moyen du régime.

Tableau X: Coût des variétés de plantain locales de la Commune de Zè

Variétés de plantain

Poids moyen (kg)

Prix (FCFA) / régime

Aloga

10 -14

1.500- 3.000

Gnivlan

12

1.500 - 3.000

Planta

9

500 - 700

Kpahisi

12

1.000 - 2.000

Source de données : Enquête sur le terrain. Septembre 2014

54

Ce tableau montre la variation du prix de vente de plantain dans le secteur d'étude. Ce prix est observé en fonction du poids du régime prit manuellement par l'acheteur.

Les revenus issus de la vente de banane plantain sont considérables. 3.4 Rentabilité financière de la production de banane plantain

Les investissements initiaux que sont les coûts fixes et les coûts variés, le rendement à l'hectare et la rentabilité de la production sont abordés. En effet, pour avoir une idée plus précise de la rentabilité de plantain dans la Commune de Zè, il a été établi sur la base des données collectées, des comptes d'exploitation, pour la PCR. Les calculs sont faits pour un hectare. Le tableau XI présente l'étude de la rentabilité de la filière banane plantain, cas du PCR.

55

Tableau XI: Compte d'exploitation d'un hectare de banane dans la PCR en F CFA

Éléments

Quantité

Coût unitaire

Coût total

% Coût de
production

Rejets

2000/ha
en

moyenne

200

400.000

12,70

Transport rejets

 

5

10.000

0,31

Houes,
machette,
bassine, panier+
couteux

 
 

16 400

0,52

Préparation
initiale du sol

 
 

37.500

1,19

Aménagement
des trous

 
 

166.600

5,29

Préparation des
rejets

 
 

395.675

12,57

Plantation

 
 

104.130

3,30

Fertilisants

 
 

284.916

9,05

Tuteurage+
récolte

 
 

333.200

10,58

Total CV

 
 

1.748.421

55,53

Redevance
irrigation

 
 

150.000

4,76

Coût foncier

 
 

1.250.000

39,70

Total des CF

 
 

1.400.000

44,47

Total coût de
production

 
 

3.148.421

100

Rendement
(régime moyen,
12Kg)

1 900

2 000

3 800 000

 

Recette totale
(F CFA)

3 800 0000

Bénéfice (F
CFA)

651 579

Source de données : Travaux de terrain, août, 2014

L'étude de ce tableau révèle que le coût global de production, culture irriguée s'élève à 3.148.421 FCFA à l'hectare. Ce chiffre traduit la réalité lorsque le terrain se trouve dans une zone plus ou moins accessible. L'eau utilisée ici est issue des rivières. La rente foncière occupe 39,70 %. Ce qui fait augmenter les coûts d'exploitation. Les coûts de production comprennent les coûts variables (CV) que sont les semences, engrais, pesticides et main d'oeuvre et les coûts fixes (CF) que sont le fermage et la redevance d'irrigation. Pour le calcul du

56

bénéfice, autoconsommation et les pertes éventuelles ne sont pas prises en comptes. La vente est faite en tenant compte du prix de vente moyen du produit sur le marché pendant la récolte. Le bénéfice 651 579 FCFA observé illustre la rentabilité de la filière pour un planteur exploitant la terre en fermage. Ce chiffre est le résultat du premier cycle de la mise en terre. La figure 9 présente les densités à l'hectare de la production de banane plantain selon les zones de production.

20

15

10

5

0

Rendement à l'hectare en tonnes (T)

maximale moyenne

Zones de production

Zones irriguées Zones sèches

Figure 12 : Rendement à l'hectare selon les zones de production Source de données : Travaux de terrain, septembre, 2014

La lecture de la figure 12 montre que les rendements obtenus pour le plantain varient d'une zone de production à une autre. La densité maximale en culture pure irriguée est 18 tonnes alors qu'en zone sèche, elle est 16 tonnes. Le rendement est important par rapport à celui des zones sèches. La baisse du rendement dans les zones sèches est la conséquence de l'intensification de la saison sèche ou de la rupture brutale des pluies en pleine saison ont exprimé 80 % des enquêtés. Du coup, pour mieux produire le bananier plantain il faut de l'eau en permanence.

57

En conclusion de cette partie, la production de plantain est rentable. selon 70 % des enquêtés, le rendement augmente de plus de quatre fois à partie du deusième cycle de production. Malheureusement, très peu de paysans s'interessent à la production. Il convient donc de proposer des solutions en vue de diminuer le coût des contraintes et d'amener les paysans à se spécialiser dans la production de la filière.

3. 5 Analyse des résultats

Les résultats obtenus ont été analysés à l'aide du modèle SWOT. Il a permis d'identifier les facteurs influençant la production de plantain, de définir une stratégie efficace pouvant maximiser les forces et les opportunités, de minimiser l'impact des faiblesses et menaces ou de les transformer en forces ou opportunités. La figure 13 illustre l'application de ce modèle.

FACTEURS INTERNES

FACTEURS EXTERNES

FAIBLESSES

OPPORTUNITES

MENACES

FORCES

Fondements naturels: Composantes pédologiques ; Paramètres climatiques

Facteurs humains : Evolution des actifs agricoles ; Croissance démographique

Mode d'organisation :

Aléas climatiques,
Manque de crédits, Absence de projet de

promotion de plantain, moyens et méthodes

Disponibilité du marché d'écoulement des régimes, projet GERME.

Pertes liées aux aléas climatiques, manque de compétitivité de la banane locale par rapport à la banane importée.

58

Figure 13 : analyse des facteurs et contraintes de la production plantain à l'aide de SWOT Source de données : Travaux de terrain, août, 2014

L'analyse de la figure 13 montre que les forces de la production de plantain sont essentiellement des facteurs climatiques, pédologiques et humains. Les faiblesses concernent le mode d'organisation de la production et absence de projet de promotion de la filière. Les opportunités regroupent la forte demande et le projet GERME. Les menaces sont surtout les impacts négatifs des aléas climatiques.

59

3.6 Discussion et approches de solutions

Les outils de collecte (questionnaire, guide d'entretien), les techniques utilisées (observation, entretien, focus group et MARP) et l'analyse de données ont permis d'identifier les facteurs biophysiques et humains de la production de plantain, d'analyser les contraintes et d'évaluer la rentabilité.

Cependant, on note que les conditions pédoclimatiques et les actifs agricoles constituent des atouts pour la promotion de la production de plantain. Les unités pédologiques, les hauteurs de pluie et la température de la Commune sont donc favorables. Cela confirme les travaux de Pedro et de Lokossou, les hauteurs de pluie nécessaire oscillent entre 1200 et 1600mm et la température inférieure à 28°C constituent la condition sine qua non d'implantation d'une bananeraie. L'insuffisance du dispositif résulte de manque de données concernant l'insuffisance de stations de recherches qui analysent le sol, l'eau d'irrigation et de drainage afin de pouvoir par exemple diagnostiquer la pollution nitrique des eaux souterraines. Des statistiques précises sur les superficies des plantations et leur ancienneté, non-disponibles actuellement, pourraient indiquer la situation d'expansion de la culture de banane et surtout plantain et son importance. Ainsi, la présente étude sur les facteurs biophysiques et humains de production de plantain dans la Commune de Zè, a été très instructive. En effet, pour une production durable dans la zone d'étude, nous suggérons :

? élaboration d'un projet d'insertion professionnel ;

? création et le suivi d'un réseau qualifié de producteurs de banane et banane plantain ;

? création d'un centre de recherche agronomique qualifié ou le renforcement des capacités des centres existants ;

? intégration de la production de bananier à l'élevage afin de valoriser les déjections animales pour la production ;

60

? formation et l'encadrement des producteurs sur les itinéraires techniques et la gestion des ravageurs soient beaucoup plus renforcés.

? Il faut également que les structures en charge de l'aménagement des voies pensent à réparer les pistes pour faciliter le transport des produits agricoles.

3.7 Projet d'insertion professionnel

Le projet d'insertion professionnel a permis de remédier au chômage. Il s'agit de la « PRODUCTION ET COMMERCIALISATION DE BANANE PLANTAIN DANS LA COMMUNE DE ZE » à court et à moyen terme et le volet transformation à long terme.

? Résumé

Le présent projet naît de la vocation à évoluer dans l'agropastorale depuis naissance et de la participation à la réduction de l'insécurité alimentaire. L'option de la banane plantain vient de son rôle socioéconomique. Sa production est négligée au Bénin. Ainsi, le secteur d'activité choisi est la production végétale. Il est question au départ de produire des bananes plantains de qualité et de passer à moyen et à long terme à la transformation industrielle. Le coût de production s'élève à 7.360.000FCFA dont l'apport personnel est à 3244 000FCFA en nature. Le concours sollicité est donc 3 116 000 FCFA.

? Objectifs du projet

Notre objectif global est de combattre l'insécurité alimentaire, la mortalité due

à la carence en vitamines, en calcium et en fer surtout chez les femmes enceintes et les nourrissons. Nous serons les plus grands producteurs de banane et surtout banane plantain en Afrique à l'horizon 2020. Nous voudrions qu'à cet horizon, nous ayons notre propre usine de transformation. Nous comptons fabriquer des jus, des arômes, des biscuits, des fibres,...etc produire de vivres (végétal et animal) ; construire de laboratoire de recherche agronomique(LARA) ; créer un

61

réseau de producteurs de banane ; assurer l'encadrement technique du réseau installer des usines de transformation de banane et ; assurer la pérennité des usines.

3.7.1 Présentation de la ferme

Dans notre ferme, la production existe actuellement mais insuffisante. Nous ne nous limitons pas seulement sur la production mais aussi à la transformation.

3.7.2 Présentation du projet

Le présent projet a pour secteur d'activité l'agriculture et couvrira deux (02) hectares

3.7.3 Résultats attendus

Au terme de ce projet, le chômage et l'insécurité alimentaire sont combattus car bon nombres d'individus ont trouvé d'emploi et le fruit est en quantité suffisante. La population mange correctement.

3.7.4 Etudes commerciales et marketing

Cette rubrique aborde la demande, l'offre et le plan marketing.

? La demande

Au Bénin, la banane est l'un des fruits les plus consommés du fait de ses richesses nutritives en fer, en vitamine,... etc. Elle est aussi utilisée dans l'industrie agro-alimentaire pour la fabrication de produits comme les biscuits, les jus, les arômes, les yaourts, ... etc. Paradoxalement, il devient la culture la plus pratiquement abandonnée par les agricultures. Les quelques pieds plantés à proximité des domiciles ne sont que pour les besoins ponctuels et parfois insatisfaits des propriétaires. Les quelques usines de transformation sont obligées d'importer cette matière première des pays comme le Burkina-Faso, la Côte d'Ivoire, le Cameroun, voire l'Amérique du Sud (Antilles, Cuba, Haïti, ... etc.). Même les conseils en consommation de la bonne prodiguée par les

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nutritionnistes diététistes sont toujours non appliqués ou appliqués à moitié par les patients du fait de l'indisponibilité du fruit.

Autant d'éléments qui caractérisent la forte demande de la banane dans notre

pays.

? L'offre

La banane « Made in Bénin » à l'étape actuelle existe mais très peu. C'est pourquoi, s'appuyant sur les caractéristiques de la demande, nous comptons atteindre une couverture assez vaste des besoins tant de consommation que de transformation existants. Nous offrirons spécialement la variété plantain. La variété la plus demandée vu sa taille et sa richesse nutritive.

? Marketing

Compte tenu de la densité de la récolte attendue, les bananes seront traitées et conditionnées dans des cartons avant leur expédition vers le marché. Le conditionnement se fera dans les mêmes conditions que le produit importé de façon à concurrencer les importations. Des magasins d'entreposage seront loués dans les marchés de Houègbo, de Glo-Missèbo, de Dantokpa voire le Nigéria, le Niger, le Burkina, le Mali...etc. La promotion de la banane « Made in Bénin » se fera à travers des spots publicitaires en bande défilée et des interviews radiodiffusées et télévisées. Ce qui permettra d'intéresser la plus grande masse de consommateurs (Supermarchés, Restaurant, usine de transformation, voire vers le grand marché nigérian). Le service de notre clientèle se fera selon notre devise : « Banane, made in Bénin : Toujours disponible ». Ce qui veut dire que la culture sera telle que nous ne parlerons pas de saison, donc pas de période où le fruit sera indisponible. Le rapport qualité/prix est irréprochable puisque nos produits ne seront pas traités à l'indigène, surtout du fait que nous accordons un prix à la sécurité alimentaire de nos citoyens. Nous sommes en partenariat avec les institutions de recherches agricoles de la place pour le maintien de la qualité.

63

Notre stratégie nous permettra d'écouler 30t/ha la première saison avec une croissance en volume de 5t /ha pour les autres saisons.

3.7.5 Etudes techniques

L'étude technique aborde les moyens techniques et humains de production.

? Moyens techniques de production

La structure procédera au recrutement de gardien pour sécuriser le site. Elle emploiera deux catégories de personnel que sont le personnel interne qui prend

en compte les ouvriers et les experts ou encadreurs techniques. Les ouvriers sont des personnes physiques, dynamiques et morales recrutées suivant les critères de recrutement. Ils seront engagés à travailler conformément aux règlements en vigueur. Le mode de payement est celui par chèque bancaire. Ainsi, chaque ouvrier aura son compte bancaire dans lequel il lui sera versé tous les 25 de chaque mois son salaire contre un reçu de la tâche accomplie. Les encadreurs sont des ingénieurs agronomes, personnel INRAB et CARDER et tout entrepreneur exerçant le métier. Ils se payeront également par chèque. Le personnel externe concerne les acheteurs (entreprises, grossistes ou semi-grossistes). Un partenariat se signera avec eux de telle enseigne qu'on ne parlera pas de pourriture de fruits.

? Moyens humains

Les moyens humains dont a besoin l'entreprise sont constitués des personne physique de bonne moralité capable d'exécuter les travaux durs personne du CARDER, FSA, INRAB, FAO ou toutes autres structures connexes ; les partenaires techniques et financiers et les usines de transformation existante comme COPROAMA d'Allada.

64

3.7.6 Etudes économiques et financières

Le projet nécessite des investissements de renforcement d'une valeur de sept millions trois cent quatre-vingts mille (7. 380. 000F) Francs CFA dont le détail se présente dans le tableau XII.

Tableau XII : Besoins initiaux d'exploitation

Tâches

Montants

Forage

3.000.000

Désherbage + Labour

600. 000

Piquetage + plantation

200. 000

Rejets(1600)

800. 000

Transports rejets + engrais chimique

290.000

Dispositif sécuritaire

1.000.000

Equipements agricoles

600.000

Charges diverses

670.000

Total

7.360.000

Source de données : Akode, septembre, 2014

Le Coût global du projet (Investissement initial) est 7 360 000 FCFA. Ce coût sera couvert à hauteur de 20% sur fonds propres en nature.

65

Conclusion

Au terme de cette étude, il faut noter que les fondements naturels et humains constituent un potentiel pour la production bananière dans la Commune de Zè.

Cependant, les paysans de la Commune sont confrontés à d'énormes difficultés. Parmi celles-ci, on note : les problèmes induits par le retard du démarrage des pluies, leur coupure brutale en pleine saison et les ressources pédologiques (dégradation, surexploitation et appauvrissement des terres cultivables).

Par ailleurs, la pression engendrée par l'explosion démographique est à la base des modifications des pratiques culturales. Les ménages agricoles dans leur ensemble ne pratiquent pas la jachère. Cette technique accélère la dégradation et la perte en éléments fertilisant des sols. De plus, l'exode rural et l'inexistence de crédits agricoles entravent la production.

En réponse à cela, l'élaboration, l'exécution et le suivi du projet de production, de transformation et de commercialisation, l'encadrement technique et financier, création d'un réseau de bananiculteurs qualifiés et le renforcement des centres de recherches agronomiques ont été proposées. La mise en pratique rigoureuse de ces stratégies proposées pourrait véritablement contribuer à la promotion de la filière et donc à la sécurité alimentaire. Le sol et l'eau, constituent des ressources clés pour le développement de la production bananière. La culture de banane est flexible, elle peut être remplacée par une autre facilement. Cette culture présente des points forts tels la disponibilité de marché d' non exigeant en qualité et l'abondance d'eau d'irrigation. En contrepartie, restent à améliorer l'accès à l'information et aux crédits agricoles. De même, il est nécessaire d'améliorer la qualité du fruit, sa commercialisation, son conditionnement et son exportation. Donc les producteurs doivent recevoir des aides structurelles, afin d'améliorer leurs stratégies de production, leur compétitivité et leur manière de produire en respectant l'environnement. Il est nécessaire de poursuivre des recherches sur les interactions entre pratiques culturales, alimentation hydrique,

66

fertilisation afin de mettre au point des modèles permettant par des analyses régulières d'évaluer le risque agricole lié à l'utilisation d'intrants impliquant la mise au point de plan de fertilisation adéquat.

67

Bibliographie

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71

Liste des figures

Figure 1 : Carte de la situation géographique du secteur d'étude 24

Figure 2 : Régime pluviométrique intermensuel de 1971-2010 26

Figure 3 : Variations thermiques .26

Figure 4 : Différentes composantes du sol de la Commune . .27

Figure 5: Dynamique de la population de Zè de 1979-2013 29

Figure 6 : Mode d'accès des terres 31

Figure 7 : Variabilité interannuelle des hauteurs de pluies de 1971-2010 41

Figure 8: Variabilité interannuelle des températures minimales de 1971-

2010 43
Figure 9 : Variabilité interannuelle des températures maximales de 1971-

2010 ...43

Figure 10 : Causes de l'insuffisance et de dégradation des terres .47

Figure 11 : Synthèse des contraintes . 51

Figure 12 : Carte de la filière banane plantain .53

Figure 13 : Rendement à l'hectare selon les zones de production 56

Figure 14 : Modèle d'analyse SWOT . .58

Liste des tableaux

Tableau I : Synthèse bibliographique ...19

Tableau II : Structuration de l'échantillon . .21

Tableau III: Les moyens de production de plantain 30

Tableau IV : Prix de vente des terres . .32

Tableau V : Variétés de plantains locales et leurs caractéristiques . 34
Tableau VI: Les variétés de plantains sélectionnées et quelques

caractéristiques . 35

Tableau VII : Calendrier culturale ..40

Tableau VIII : Synthèse sur les risques pluviométriques ...42

Tableau IX : Coût des opérations culturales 49

72

Tableau X: La mercuriale des variétés 54

Tableau XI : Compte d'exploitation d'un ha dans la PCR 55

Tableau XII : Besoins initiaux d'exploitation 64

Liste des photos et planche

Photo1 : Focus group 22

Photo 2 : Dégât causé par le vent ...56

Planche 1 : Processus de plantation du plantain .36

Planche 2 : Pépinière de banane plantain 38

Planche 3 : Effet du déficit hydrique et du réchauffement climatique 45

73

Annexes

74

Annexe1 : Questionnaire pour les producteurs

Dans le but de renforcer les capacités académiques, nous souhaitons votre

soutien. Prière donc de bien accueillir ce questionnaire !

Fiche n°

Commune de ZE

Arrondissement Village

Nom et Prénoms
Age

Nom du groupement d'appartenance

Sexe : 1=féminin 2=masculin

Situation matrimoniale

Célibataire

Marié

Veuve/Veuf

Divorcé

 
 
 
 

Niveau

d'instruction

Non instruit

Alphabétisé

Primaire

Secondaire

Supérieur

 
 
 
 
 

Autres activités menées par le producteur

Elevage

Commerce

Agriculture

Fonctionnaire

Ouvrier

Autres à préciser

 
 
 
 
 
 

Formation professionnelle en agriculture

Si oui, quelle structure ? Quel type de formation ?

Non pourquoi ?

 
 

Expérience

dans la

production du

bananier

 

Années de résidence dans la commune

1-Quels sont selon vous les fondements biophysiques et humains de la

production de la banane plantain ?

Hauteurs de pluies 1 ; structure des sols2 ; Pratiques culturales 3 ;

Température 4 ; Accès à la main d'oeuvre 5 Marché d'écoulement 6 ; Autres7.

2-Combien de saisons pluvieuses disposez-vous dans le village ?

Une 8 ; Deux 9 ; Autres10

3-Le déficit hydrique devient-il de plus en plus important ? Oui 11 ; Non12

Si oui, quels inconvénients cela donne sur la plantation ?

Jaunissement 13 ; faible rendement 14 ; mort des plants 15. Autres 16

75

4-Comment appréciez-vous le niveau du sol de votre plantation ?

Pauvre ++ très pauvre+ fertile ++ très fertile+++

Si pauvre ou très pauvre, quel système utilisez-vous ?

Jachère 17 ; fertilisants 18

Si jachère, combien d'années ?

Deux ans 19 ; trois ans 20 ; cinq ans 21 ; autres 22

Si non, pourquoi ? Manque de terre 23 ; autres 24

Si fertilisants, lesquels ?

Culture s

Engrais minéraux

Engrais organiques

Typ e

Quant

ité /
ha

Coût / ha

Source d'approv isionnem ent

Dispo nibilit é

Type

Quantit é / ha

Coût /

ha

Source d'approvis ionnement

Disponib ilité

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Quels sont les produits utilisés et quelles sont les raisons du choix ?

Produits utilisés

fertilisation

pour

la

Raisons du choix

Engrais minéral

 
 
 

Engrais organique

 
 
 

6-Si vous ne pratiquez ni jachère, ni fertilisants, pourquoi ?

7-Quels sont les principaux facteurs de production du plantain ?

Pluie 25 ; composantes du sol 26;insolation 27 ; température 28 ; foncier rural

29 ; autres 30

10-Quelles superficies emblavez-vous actuellement ?

1ha 4a; 2ha 5a; 3ha 6a; autres 7a.

11-Quelles sont les différentes variétés de plantain que vous produisez et leurs

caractéristiques ?

12-Pourquoi ce choix ?

Fort rendement 8a ; résistance à la sécheresse 9a ; résistance aux ravageurs 10a ;

très délicieux 11a Autres 12a

13-Quelles sont les autres caractéristiques des variétés que vous connaissez ?

76

Cycle : 12 mois 13a ; 14mois 14a ; 18mois 15a; autres 16a

Texture : pulpe dure 17a

14-Avez-vous augmenté 31 ou réduit 32votre plantation ?

Oui 18a ; non 19a

Si oui, Pourquoi ?

Existence d'encadrement technique et financier 20a ; bon revenu 21a ; Autres

22a

Si non pourquoi ?

Manque d'encadrement technique et financier 23a ; inexistence de main d'oeuvre

24a ; Autres 25a

15-Quel type de main d'oeuvre utilisez-vous ?

Archaïque 26a Moderne 27a

16-Quel est le mode de rémunération par ouvrier?

main d'oeuvre

Catégories d'actif

Hommes

Femmes

Total

Enfants (<15 ans)

 
 
 

Adultes (15-40 ans)

 
 
 

Autres (>40 ans)

 
 
 

Type de main d'oeuvre

Effectifs

Salariée

Permanent

 

Occasionnel

 

Familiale

 

Entraide

 

Mode de
rémunération de la
main d'oeuvre
salariée

A la tâche

Journalière

Mensuelle

 
 
 

Rémunération à la tâche : coûts des opérations culturales

Opérations culturales

Coût/kanti

77

Défrichage ; labour (préparation du terrain)

 
 

Trouaison

 

Pralinage

 

Désherbage/ sarclage (entretien)

 

Plantation

 

Arrosage

 

Traitements phytosanitaires

 

Récolte

 

Autre (à préciser)

 

Rémunération journalière/mensuelle : coûts suivants les catégories d'actifs

Catégories d'actifs

Coût journalier/mensuel de travail

Enfants

 

Hommes adultes

 

Femmes adultes

 

Pourquoi préférez-vous la
production de bananes en
case ?

 

Comment mettez-vous en
place la plantation ?

 

17-La main d'oeuvre est-elle temporaire ou permanent ? Oui 26a ; non 27a

18-Quelles sont les meilleures périodes culturales ?

Jan

Fév

Mars

Avril

Mai

Juin

Juil

Août

Sep

Oct

Nov

Dec

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

19-Quels systèmes de production utilisez-vous ?

78

Culture de case 33 ; culture pure 34 ; culture associée 35 ; culture paysanne encadrée avec intrants 36 ; Irrigation 37 ; Autres 38

Pourquoi ce système ?
20-avez-vous des encadrements ? Oui 39Non 40

Si oui, quel type d'encadrement ?
21-Etes-vous financé par des structures? Oui 41 Non 42

Si oui, lesquelles ?

Et comment vous en êtes parvenu ?
23-Etes-vous en contact avec les structures agronomiques ? Oui 43 Non 44

Si oui, lesquelles ?
Quel est leur mode de visite ? Temporaire 45 ; permanent 46

24-Quelles sont les contraintes liées à la production ?

Pédologiques 47 : Sol léger profond47aLourd 47b sablo-limoneux peu caillouteux 47c argilo-limoneux 47d hydromophe47e bas-fonds 47f Écoulement 48 ; eau 49 ; main d'oeuvre 50

26-Quelles sont vos techniques de maintien de la structure du sol ? Labour 51 Binage 52 ; paillage 53

28-Quelles sont les contraintes d'accès au marché ? Zone de production enclavée 54 ; plantation proche de la ville 55 ; existence de voies d'accès 56 ; Vente sur le champ 57

29-Quelles sont les autres contraintes de production ? Pratiques culturales58 ; culture semi-intensif 59 ; culture associée 60 ; pression parasitaire 61 ; main d'oeuvre 62 ; charançon 63 ; nématodes 64 ; cercosporiose noire 65

30-Quels sont les autres ennemis du bananier plantain que vous connaissez ? 31-Quelles luttes menez-vous pour les réduire ? Lutte biologique 66 ; lutte chimique 67 ; piégeage 68

32-Quelles sont les autres conditions à réunir avant l'implantation d'une bananeraie que vous connaissez ?

33-Quelles sont les étapes de préparation du matériel de production ?

79

34-Comment se fait la plantation en mode pure ?

35-Comment choisir les rejets ?

36-Quel est le mode de plantation des rejets ?

37-Si vous utilisez des intrants, quelles variétés utilisez-vous et comment

procédez-vous ?

38-Comment vous en approvisionnez ?

Annexe 2

Guide d'entretien

Groupes cibles : sages, agents du CARDER, du MAEP, INRAB ou toute autre

personne connexe.

Nom .Prénoms Age

Profession .Village/quartier .
Niveau d'instruction : Primaire 71 ; secondaire 72 ; supérieur 73

1-Quelles sont vos appréciations sur l'évolution de la production de la banane plantain ?

2-Quels sont selon vous les facteurs favorables à la production de la banane plantain ?

3-Quelles sont selon vous les contraintes de la production de la banane plantain ?

4-Quelles sont les actions menées par les structures étatiques ou privées pour la production de la banane plantain ?

5-Quelles sont les pratiques culturales utilisées par les populations ?

6-Quelles sont selon vous les principales cultures de spéculation ?

7. De qui on achète ce produit et où on l'achète, à quel prix l'on achète? A qui l'on vend et où, à quel prix l'on vend?

8. Quelle route suit ce produit avant qu'il arrive au dernier utilisateur ? 9- Quels sont les moyens et les coûts de transport à chaque étape. 10. Le pourquoi de cette activité ?

11-Quels sont les grands avantages de cette activité ?

80

12-Quelles sont les opportunités ?

13-La demande pour ce produit existe-elle ?

14. Quelles sont les difficultés/problèmes/contraintes/risques de cette activité ? Pour quelles raisons un opérateur ne pourrait-il pas mener cette activité ?

15. Quelles sont les stratégies à adoptées pour lever les contraintes et minimiser les risques.

16. Comment se manifeste la concurrence entre les acteurs de cette activité dans le même corps de métier et/ou entre les corps de métier pour le corps de métier ?

17. Quels sont les liens existant entre les différents corps de métier (stratégies ; relations de coopération, de pouvoir et de compétition ; relations avec d'autres filières, autres projets, pouvoirs publics) et influences de ces acteurs),

18 Quel serait l'appui le plus souhaité pour améliorer cette activité et particulièrement pour votre corps de métier ?

81

Table des matières

Sommaire 2

Dédicace 3

Sigles et acronymes 4

Remerciements 5

Résumé 6

Abstract 6

Introduction 7

CHAPITRE I

REVUE DE LITTERATURE, PROBLEMATIQUE ET DEMARCHE
METHODOLOGIQUE

1-1-Revue de littérature 9

1-2-Clarification de concepts 11

1-3-Problématique 12

1-3-1-Justification du sujet 12

1-3-2- Hypothèses de travail 16

1-3-3- Objectifs de recherche 17

1-4-Démarche méthodologique 17

1-4-1-Données utilisées 17

1-4-2-Collecte de données 18

1-4-3- Traitement de données 22

CHAPITRE II

FACTEURS BIOPHYSIQUES ET HUMAINS DE PRODUCTION DE BANANE
PLANTAIN DANS LA COMMUNE DE ZE

2.1 Situations géographique et administrative 24

2.2. Fondements biophysiques de la production de banane plantain dans la 25

2.2.1 Facteurs climatiques 25

2.2.2 Facteurs pédologiques 27

2.2.3 Réseau hydrographique 29

2 .2 .4 Ecologie de banane plantain 29

2.3 Fondements humains 30

2.3.2 Équipements 31

CHAPITRE III

SYSTEMES DE PRODUCTION, DE COMMERCIALISATION ET RENTABILITE
FINANCIERE DE LA BANANE PLANTAIN DANS LA COMMUNE DE ZE

3.1 Système de production 34

3.1.1 Principaux acteurs intervenants dans l'organisation générale de la 34

3.1.2 Techniques culturales 36

82

3.1.3 Différentes techniques de multiplication rapide de bananiers 37

3.2 Contraintes de production de la banane plantain dans la Commune de Zè 40

3.2.1 Contraintes pédoclimatiques 40

3.2.2 Contraintes socioéconomiques 48

3.3 Système de commercialisation de la banane plantain dans la Commune de Zè 52

3.4 Rentabilité financière de la production de banane plantain 54

3. 5 Analyse des résultats 57

3.7 Projet d'insertion professionnel 60

3.7.1 Présentation de la ferme 61

3.7.2 Présentation du projet 61

3.7.3 Résultats attendus 61

3.7.4 Etudes commerciales et marketing 61

3.7.5 Etudes techniques 63

3.7.6 Etudes économiques et financières 64

Conclusion 65

Bibliographie 67

Liste des figures 71

Liste des tableaux 71

Liste des photos et planche 72

Annexes 73






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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe