3.2. Taille des exploitations
Dans les bas-fonds, les producteurs exploitent de petites
superficies. En moyenne 32 % d'entre eux exploitent des superficies
équivalentes à 1/2 d'hectare, 43 % travaillent sur une superficie
équivalente à 1 hectare, 14 % exploitent des superficies
équivalentes à 2 hectares, 9 % exploitent des superficies de 3
hectares, 2 % exploitent des superficies de 4 hectares (figure 6).
14%
Répartition des superficies
43%
9%
2%
32%
1/2 Ha
1 Ha
2 Ha
3 Ha
4 Ha
45
Figure 6 : Regroupement des exploitations par
taille
Source : Enquête de terrain,
mars 2012
Deux paramètres peuvent expliquer le fait que les
producteurs exploitent une petite superficie dans les bas-fonds. Le premier est
lié au sexe car 38 % des femmes exploitent moins d'un hectare. Le second
est lié aux techniques utilisées qui ne permettent pas d'emblaver
une grande superficie.
3.3. Facteurs de production
Les principaux facteurs de production observés dans le
secteur d'étude se résument en trois éléments
essentiels. Il y a l'accès à la terre, la main d'oeuvre et le
capital financier. Chacun de ces trois facteurs sont abordés dans cette
partie.
3.3.1. Accessibilité aux terres des bas-fonds
Les terres de bas-fonds sont accessibles à 91 % des
producteurs dans l'Arrondissement de Offè. Seuls les villages de
Atchakpa ont quelques problèmes d'accès à la terre (42 %).
Cela s'explique par l'implantation de la Sucrerie de Complant du Bénin
(ex-SSS) qui occupe un domaine évalué à plus de cinq mille
hectares. Les deux modes d'accès à la terre sont le mode
traditionnel (héritage, don et emprunt) et le mode moderne (achat).
46
La figure 7 présente les modes d'acquisition des terres de
façon générale dans ledit
arrondissement.
18 %
5 % 4 %
73 %
Achat Emprunt Don Heritage
Figure 7 : Modes d'acquisition des terres de
bas-fond
Source : Enquête de terrain, mars
2012
Les modes d'acquisition appliqués sont
l'héritage, l'emprunt, l'achat et le don. Ainsi, l'héritage (18
%) et le don (73 %) sont les plus fréquents. Les terres sont aussi dans
les 32 % des cas des propriétés individuelles. Il ressort de
l'analyse de cette figure que le régime foncier facilite l'acquisition
des terres de bas-fonds.
3.3.2. Main d'oeuvre
La main d'oeuvre est l'un des facteurs les plus
déterminants de la production agricole. Il existe deux formes de main
d'oeuvre dans les villages enquêtés : la main d'oeuvre familiale
et celle salariale. La main d'oeuvre se fait de plus en plus rare avec la
reprise des activités de la SUCOBE qui occupe les jeunes actifs. Les
plus utilisées sont familiales et/ou salariales (64 %). La main d'oeuvre
familiale occupe en moyenne 13 % et celle salariale représente 23 %. La
priorité est mise sur la main-d'oeuvre familiale composée de
l'époux ou des épouses, des enfants et autres membres de la
famille (cousins, tantes, oncles, neveux, etc.). Celle-ci est très peu
coûteuse. Le second cas est composé d'occasionnels venus des
villages
47
environnants. Les chefs d'exploitation ne font recours
à cette main-d'oeuvre que lorsque les tâches à
exécuter sont importantes et urgentes.
On a constaté que l'entraide est aussi une forme de
main-d'oeuvre très développée. Les occasionnels
sollicités pour la récolte dans le champ du chef d'exploitation
sont récompensés en fin de journée avec quelques mesures
de riz par le chef d'exploitation.
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