Année universitaire 2015-2016, Juillet 2016, au
Havre
UNIVERSITÉ DU HAVRE,
NORMANDIE
UNITÉ DE FORMATION ET DE RECHERCHE EN SCIENCES HUMAINES
(UFR-LSH)
FORMATION EN ESPACES-VILLES ET SOCIÉTÉS
DÉPARTEMENT DE GÉOGRAPHIE
SPÉCIALITÉ : CULTURES
ESPACES SOCIÉTÉS
URBAINS ET PORTUAIRES (CESUP)
Mémoire de Master 2-recherche
LES LITTORAUX DJIBOUTIENS ENTRE ENJEUX
ÉCONOMIQUES ET RISQUES ENVIRONNEMENTAUX (Le Golfe de
Tadjourah)
Mémoire de Master 2-recherche
Réalisé et présenté par : Djilani
YOUSSOUF ALI Sous la Direction de Bruno LECOQUIERRE (professeur de
géographie à l'université du Havre) Composition de
jury Athanse BOPDA, Géographe et maître de conférences
à l'université du Havre
1
2
Remerciement
Au terme de ce travail de recherche, je reste
profondément reconnaissant envers le professeur, Bruno LECOQUIERRE notre
Directeur de mémoire qui a accepté de me reconduire dans ces
travaux de recherche. Je suis reconnaissant pour sa présence à
mes côtés sur le laboratoire de CIRTAI, pour sa supervision et
pour sa lecture très critique de mes manuscrits, pour ses nombreuses
recommandations ne m'ont pas laissé autre choix que celui de terminer ce
mémoire de recherche. Je tiens encore à le saluer ici sa
bienveillance avec laquelle il a guidé nos pas tout en respectant notre
liberté et orienté nos réflexions par d'opportunes
suggestions issues de sa riche expérience.
J'adresse également à Madame Armelle COUILLET,
ingénieurs d'études, CIRTAI, et à Ibrahim MOHAMED
(Cartographe, université de Rennes 2) pour leurs soutiens techniques en
cartographie qu'ils m'ont apportés.
Mes vifs gratitude aux corps ensignants et professeurs qui
m'ont enseigné durant ces trois années de ma formation (Bruno
Lécoquierre, Benjamin Steck, Jeans Barjman, Athanase Bopda, Clair
Bouysson, Madame Sansy ect...).
Sincère remerciement aux personnels des laboratoires
CIRTAI, IDEES, en particulier le directeur du laboratoire IDEES, Monsieur Bruno
LECOQUIERRE, pour son soutien morale, technique et financer qu'il
m'apporté pour la réalisation de ce travail universitaire.
Merci infiniment, à Mohamed Abdillahi Wais (directeur
de l'office national de tourisme de Djibouti), à Mohamed DJIBRIL
(Coordinateur au ministère de l'environnement à Djibouti),
à Aicha Abdillahi (expert en transport et logistique, professeur de
l'université de Djibouti), à Ahmed ADLAO, (agent de
garde-côte) de Djibouti, à l'équipe du quotidien' la
Nation' merci tous pour votre soutiens sans failles et aides qui ont
nécessairement contribués à la réussite de mon
travail de recherche sur le terrain à Djibouti.
A tous ceux à qui je n'ai pas pensé ici et qui
ont souvent marqué un intérêt pour mon parcours, j'adresse
mes plus sincères remerciements.
Résumé
En vue de contribuer à la réflexion autour de ce
sujet, ce mémoire propose des outils d'étude et d'analyse des
impacts de l'homme et ses activités sur le milieu marin du golfe de
Tadjourah à fin de mieux gérer et de garantir leur
durabilité.
Pour cela nous avons privilégié de faire une
enquête mêlant à la fois les approches qualitative
déductive et exploratoires afin d'observer, échantillonner et
étudier les différents variables (écosystèmes
marins, activités économiques du golfe).
Les résultats de notre étude démontrent
avec certitude et des preuves scientifiques à sa disposition que les
activités anthropiques et industrielles qui fleurissent sur les rivages
de ce minuscule golfe (trafic maritime et le tourisme balnéaire) ont de
répercussion directe et néfaste sur le milieu marin. Les
hydrocarbures dans les sites portuaires, toutes activités liées
au tourisme de mer sont les facteurs anthropiques et industriels qui menacent
directement l'environnement côtiers et marins du golfe.
Malgré les limites de notre travail de recherche, ces
méthodes de travail ont certes, pu démontrer que le trafic
portuaire et le tourisme de mer demeurent pour l'instant le seul danger
potentiel pour le milieu marin du golfe.
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Mots-clés : golfe, transport maritime, tourisme,
environnement, Djibouti
Abstract
To contribute to the goshawks thinking about it, this memory
offers study tools and analysis of human impacts and activities on the marine
environment of the Gulf of Tadjourah end to better manage and secure their
durability. For this we preferred to investigate combining both deductive and
exploratory qualitative approaches to observe, sample and study the different
variable (marine ecosystems of the Gulf economic activities). The results of
our study demonstrate with certainty and scientific evidence available to it
that human and industrial activities which flourish on the shore of this tiny
Gulf (maritime traffic and beach tourism) have a direct and adverse impact on
the marine environment. The hydrocarbons in port sites, all sea tourism-related
activities are the human and industrial factors that directly threaten the
coastal and marine environment of the Gulf. Despite the limitations of our
research, these working methods have certainly demonstrated that port traffic
and sea tourism remains for now the only potential danger to the marine
environment of the Gulf.
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Keyword : Gulf, maritime transport, tourism, environment,
pollution, Djibouti
5
Épigraphie
L'OCÉAN SOUS PRESSION :
QUEL AVENIR POUR L'HOMME ?
Philippe VALLETTE Directeur Général de NAUSICAA Co-
Président du Réseau Océan Mondial, « Les côtes,
à l'interface de la terre et de la mer, sont particulièrement
exposées aux dégradations liées aux activités
humaines. Une grande partie de nos activités sont concentrées sur
le littoral qui abrite les trois-quarts des plus grandes villes du monde !
C'est là que vit environ la moitié de la population humaine.
D'ici environ 30 ans, cette population va doubler. La pression due à la
pêche, le trafic maritime, l'urbanisation, le tourisme, le
développement d'installations industrielles est déjà trop
forte, mais elle va encore s'intensifier. Pourtant, les zones
côtières sont les régions où se concentre 90% de la
vie marine ». Festival international de géographie « Mers
et Océans : les géographes prennent le large », Saint
Die de Vosges, 2009, Du 1er au 4 octobre 2009.
«Notre survie dépende elle aussi de la mer au
même titre que les poissons et les tortues », NICOLAS HULOT,
syndrome de titanic, Planète-bleue, L'homme marin, 2004.
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INRODUCTION GÉNÉRALE
Au début du )()(e siècle, l'Afrique
reste encore un continent pauvre et marginal dans la mondialisation, mais qui
connait aussi un spectaculaire changement sociopolitique et économique.
Ouverts sur deux océans (Indien et Atlantique) comme sur des mers (Rouge
et Méditerranée), une trentaine des pays du continent noir
amorcent depuis les vingt dernières années une transition
économique sans précédent caractérisée par
le dynamisme de leurs façades maritimes, la libéralisation des
échanges après l'adhésion à l'organisation mondiale
du commerce et ils participent désormais pleinement à la
mondialisation des flux et des échanges comme le confirme le propos de
Yann Alix expert en transport maritime« L'Afrique est de mieux en mieux
connectée au reste du monde », (novafrica.2010).
Bordés intégralement par l'océan indien
du Mozambique à l'Érythrée, longtemps
fréquentés et sillonnés par des Orientaux (Arabes, Chinois
et Indiens) qui ont établi leurs comptoirs commerciaux, les rivages
africains de l'océan indien sont toujours considérés comme
la façade maritime africaine la plus dynamique du continent. Les guerres
civiles, conflits armés et autres conjonctures
politico-économiques défavorables qui ensanglantaient jadis cette
partie du continent africain se transforment aujourd'hui en une guerre
économique cristallisée par la concurrence des activités
maritimes et portuaires entre les différents ports des pays de la
région, ainsi de Durban à Djibouti en passant par Dar-es-Salam en
Tanzanie et Mombassa au Kenya, l'ouverture maritime va de pair avec la
diversification et la démocratisation des structures économiques
de chacun de ces pays Est-africains.
Le développement et la modernisation des
infrastructures portuaires, du tourisme littoral, de l'industrie halieutique
sont souvent les secteurs économiques liés à la mer les
plus développés et dynamiques malgré les disparités
économiques et le niveau de l'IDH (indicateur de développement
humain) qui persistent au sein de ces pays.
Avec une façade maritime de 372 km partagée
entre la rive méridionale de la mer rouge et la partie Nord-Ouest de
l'océan et ayant l'une des économie maritimes les plus
diversifiées des pays de la zone COMESA (Marché commun de pays de
l'Afrique de l'Est et Austral), Djibouti dont le territoire géographique
s'organise autour du golfe de Tadjourah a longtemps misée sur le
développement des infrastructures portuaires et maritimes toute en
profitant de sa position géostratégique sur le détroit
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de Bab- El-Mandeb pour envisager d'être une nouvelle
porte d'entrée de l'Afrique de l'Est.
Dépourvu de toutes ressources naturelles et
exploitables sur son territoire, le deuxième pays le plus
urbanisé de l'Afrique noire et ancien Territoire Français des
Afars et des Issas (TFAI) a confié depuis une vingtaine années
son avenir au développement des activités maritimes et de
ressources de l'énergie renouvelable à travers la
géothermie (Banque mondiale, 2014). Abritant actuellement 87% de la
population du pays sur ses littoraux, le golfe de Tadjourah est un joyau
naturel et maritime du pays. Sa proximité géographique directe
avec le détroit de Bab-El-Mandeb, le troisième canal
interocéanique par lequel transite chaque année 40% du trafic
maritime mondial nous laisse imaginer l'enjeu géostratégique que
suscite ce petit golfe à l'échelle régionale.
Aujourd'hui, les rivages du nord comme ceux du sud de la baie
de Tadjourah sont constellés de ports de toute taille et sont
ponctués par des gigantesques chantiers de construction sur lesquels
fourmillent et travaillent des ouvriers Sino-Djiboutiens. Le golfe demeure
aussi depuis 1998 le seul débouché maritime de l'Éthiopie,
pays enclavé de 95 millions d'habitants, et le trafic portuaire
conteneurisé représente une manne financière absolument
colossale pour l'économie djiboutienne souvent dépendante de
l'aide extérieure. Galvanisé par l'injection de l'argent des
investisseurs arabes puis chinois à plusieurs reprises, le secteur du
transport maritime, en particulier le trafic portuaire, explose dans le golfe
et devient une activité en pleine expansion, mais qui se voit
désormais concurrencée petit à petit par le tourisme
littoral, un nouveau secteur économique pourtant né à
l'ombre du transport maritime.
Si l'euphorie du développement des activités
portuaires et maritimes peut être le synonyme de la
prospérité socio-économique et du développement de
ce jeune pays Est-africain, il n'en est pas de même pour l'environnement,
en particulier le littoral du golfe de Tadjourah sur lequel ces grands
chantiers phares de développement sont construits et installés.
Le préjudice environnemental de ces grands projets demeure non
négligeable dans un pays où la protection de l'environnement,
notamment la gestion durable des ressources marines, demeure l'une des
priorités du gouvernement pour atteindre ses objectifs
millénaires et qui envisage de créer très prochainement
l'observatoire régional de l'environnement.
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Dans le cadre de la mise en place par le ministère de
l'habitat, de l'urbanisme et de l'environnement, d'un comité national
spécifiquement dédié à la gestion
intégrée du littoral, nous avons donc décidés de
faire ce premier projet de recherche consacré à l'étude
d'impact anthropique sur l'écosystème marin du golfe de
Tadjourah, pour mieux comprendre, appréhender et examiner les principes,
la stratégie d'action globale et les résultats de cette politique
environnementale afin de mieux assurer la gouvernance durable du littoral
à Djibouti.
Notre terrain d'étude est le golfe de Tadjourah, le
choix de ce petit golfe ou mer intérieure n'est pas fortuit et a
été motivé par un certain nombre de facteurs plus ou moins
inhérents à notre sujet. L'idée de faire notre projet de
recherche sur ce sujet a germé aprèsdeux constats que nous avons
faits dans ce golfe. Notre premier constat est que ce petit golfe et ses
rivages pourtant historiquement connus, sillonnés et humanisés
aujourd'hui n'ont jamais fait l'objet une étude de recherche
particulière sur le plan scientifique. Notre seconde remarque est que le
littoral de ce golfe dont les eaux sont riches en ressources naturelles non
exploitées représente 90% de l'économie maritime du pays
et s'industrialise à la vitesse grande « V », d'une
décennie à l'autre, et l'inévitable répercussion
environnementale de cette industrialisation n'a été jamais prise
au sérieux jusqu'à présent.
La problématique de notre projet de recherche s'inscrit
dans la logique d'un vaste programme de développement durable
initié et piloté par le ministère de l'habitat, de
l'urbanisme et de l'environnement avec la mise en place d'une directive
nationale des gestions intégrées du littoral grâce à
l'appui de l'UICN (union internationale pour la conservation de nature) et du
PNUE (programme de nations unis pour l'environnement).
L'objectif général de cette première
étude de recherche dans le golfe de Tadjourah est de contribuer à
la connaissance de l'état de relation entretenu par l'homme moderne avec
le biotope et les ressources marines dans le golfe de
Tadjourah. il s'agit d'une
manière ou d'une autre de faire l'analyse théorique et
approfondie de cette relation à travers l'étude d'impact et
d'évaluation spécifique des empreintes environnementales
liées au développement du trafic portuaire et du tourisme
balnéaire sur les milieux marins du golfe pour tirer finalement une
conclusion scientifique sur cette question de cohabitation qui parait
malheureusement anodine aux yeux de certains à Djibouti.
9
Quels sont les impacts et les risques environnementaux marins
du golfe liés au transport maritime et au tourisme balnéaire ?
Comment se manifestent ces risques ? Quel est leur ampleur directe ou indirecte
sur l'écosystème marin du golfe ? Où en est-on de la
politique environnementale, en particulier celle du comité national de
gestion intégrée du littoral et ses armadas de principes et des
directives ? Quelles sont ses actions face à ce genre de situation ? Ce
sont les principales questions centrales de notre étude de recherche
auxquelles on cherchera minutieusement à répondre tout au long de
la réalisation de ce projet de recherche.
Pour répondre à la problématique
générale, le programme de notre projet d'étude se divise
en deux grands axes. La première partie présente les outils
méthodologiques que nous avons utilisés pour perfectionner les
déroulements et la réalisation de notre étude de recherche
sur le terrain à Djibouti, cette partie traite aussi les
différentes analyses théoriques des termes jugés
nécessaires pour démontrer l'importance de relation entre le
transport maritime, tourisme littoral et l'environnement. La seconde partie
constitue l'épine dorsale et le coeur de notre projet de recherche
puisqu'elle porte en elle les éléments essentiels à la
problématique générale, donc les enjeux et les
défis du transport maritime, du tourisme balnéaire en relation
avec l'aspect environnemental dans le golfe sont les principaux points à
détailler profondément dans cette partie.
Pour étayer l'argumentation afin de répondre aux
questions centrale de notre sujet, nous nous intéresserons à
faire la liaison entre les différents termes importants de la
thématique avant de mettre l'accent sur la politique de l'environnement
et ses résultats dans les pays de la Corne de l'Afrique y compris
à Djibouti. Par ailleurs, dans le menu de la recherche et la discussion
de notre étude, le transport maritime et le tourisme balnéaire
feront l'objet de cas d'étude particuliers dans le golfe de
Tadjourah.
Mots-clés: transport maritime, hôtellerie
balnéaire, biodiversité marine, Développement durable,
environnement, Djibouti
10
PREMIÈRE PARTIE : CADRE GÉNÉRAL DE
L'ÉTUDE
Introduction partielle
On se rend compte que notre travail de recherche n'aurait
aucun sens et aucune crédibilité sans penser à faire
l'étude du cadre général du travail, il nous convient donc
de privilégier à encadrer littérairement et de
définir étymologiquement les principaux mots-clés qui
composent notre sujet de recherche, on les analysant conceptuellement et
théoriquement dans le champ d'étude et dans la logique de notre
travail de recherche. Un autre credo de cette partie est de faire une analyse
littéraire et conceptuelle de l'étude avant d'explorer le
détail du sujet, il nous paraît donc nécessaire de faire la
lumière sur les concepts importants. Cette analyse permettra non
seulement de faciliter la compréhension du début de notre
travail, mais aussi de perfectionner le reste du travail à travers la
définition et l'analyse des principaux concepts-clés du sujet.
En effet, les deux secteurs économiques (navigation
maritime et tourisme balnéaire) feront l'objet d'une étude
particulière tout au long de ce travail de recherche. Le rôle
fondamental de cette première partie est de traiter la question
d'interaction ou relation sectorielle dans le cadre de l'analyse
théorique de grand concept. Si l'objectif général de notre
projet de recherche se consacre à l'étude de risques
environnementaux du golfe, il sera alors indispensable et utile de faire la
présentation ou un survol sur la politique des risques environnementaux
à Djibouti dans cette partie. Après la mise en lumière et
la démonstration de l'importance des trois grands termes clés,
l'étude d'enjeu des risques environnementaux à travers la
politique de gestion du littoral fera l'office d'un chapitre de transition de
cette première partie avant d'entamer la seconde partie.
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Chapitre 1 : approche méthodologique de
l'étude
La finalité d'une bonne méthodologie de
recherche est de faciliter la production d'un travail universitaire alliant
richesse documentaire et rigueur scientifique. La méthodologie est la
partie qui est consacrée à la description de la manière
dont nous allons nous prendre pour atteindre nos objectifs spécifiques
de recherche. Nous devrons les avoir présents à l'esprit en tout
temps. Centre névralgique de notre projet de recherche, la partie des
outils méthodologiques sera également notre cahier des charges
pour le déroulement et mise en route de notre travail de recherche sur
le terrain. Elle consiste à envisager, à mettre en place
dès le début du travail, le mécanisme et l'état du
déroulement, l'organisation de notre travail de recherche sur le
terrain. Il est théoriquement indispensable qu'un travail scientifique
comme le nôtre doit être appuyé par une démarche
méthodologique digne d'un travail d'un chercheur.
En principe, la réalisation à temps et avec
précision de tout ce travail de recherche sur le terrain
nécessite obligatoirement la mise en place d'un planning ou d'un
calendrier de travail bien aménagé pour une exécution
synchronisée des tâches comme le veut la stratégie
règlementaire et adoptée d'un travail scientifique comme le
nôtre. Le calendrier de travail établit un chronogramme des
activités à mener en précisant l'ordre des
priorités, le type d'activité, la période de
réalisation, le responsable de l'activité et les moyens de
vérification ou d'évaluation. Le calendrier de l'étude est
en quelque sorte. Le tableau de bord du chercheur qui prévoit la
réussite dans les délais souhaités. Elle conditionne d'une
manière ou d'une autre la réussite de l'étude de
recherche. Pour le cas de notre projet de recherche, celle-ci a
été élaborée depuis la fin de l'automne 2015
(novembre-décembre) dans le but de commencer tôt notre travail de
recherche. On a donc divisé en deux les phases de l'exécution et
du déroulement de ce calendrier entre les deux semestres de
l'année, mais la majeure partie des tâches à effectuer est
réservée pour le travail de terrain à Djibouti
prévu pour printemps 2016. Grâce à la mise en place de
cette stratégie de recherche, nous avons réussi à
élaborer les différentes phases de la méthodologie qu'ont
doit ultérieurement mettre en oeuvre. Ainsi que la première
partie a été entièrement réalisée ici
grâce à l'internet et autre recherche ponctuelle.
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1.1. Recherche documentaire
Ce travail a nécessité l'élaboration de
fiches de lecture et d'une synthèse bibliographique suite à la
consultation de documents : cartes, anales, revues, rapports, mémoires,
thèses et ouvrages généraux dans les différents
centres de documentation et les services spécialisés.
Nous avons commencé cette première phase
d'exploration et d'exploitation des sources documentaires par la consultation
des sites web de différentes bibliothèques, centres de
documentations et services spécialisés. De ce fait, les sites
internet de la bibliothèque centrale du centre d'études et de
recherches de Djibouti (CERD), de l'institut français d'Arthur Rimbaud
(IFAR), bibliothèques des lycées et des universités,
centre de lecture à l'institut géopolitique de Djibouti (IGD)
étaient pour nous, les centres de références et les points
d'appui dans lesquels on a procédé la recherche sur la
thématique clé de notre travail de recherche telle que le
transport portuaire, le tourisme balnéaire et l'environnement à
Djibouti. Les résultats de cette recherche nous ont donné des
fruits et des informations encourageantes et enrichissantes pour notre travail,
surtout pour la réalisation de la première partie conceptuelle et
théorique de l'étude.
Nous avons fouillés les rapports publiés et la
page web des ministères concernés à savoir, le
ministère de l'intérieur, le ministère du transport et
d'équipement, le ministère de l'habitat, urbanisme et de
l'environnement dans lesquels on a eu aussi des articles intéressants,
comme le document stratégie nationale sur la Diversité Biologique
(DB) au ministère de l'environnement ou encore la rubrique « port
de la corne » dans la page de port autonome international de Djibouti qui
nous ont permis de traiter sans difficulté la politique de
développement durable à Djibouti.
Nous avons également tentés de faire la
recherche transversale sur les services et organismes impliqués dans la
recherche ou dans la lutte pour la protection de l'environnement, comme la
direction d'aménagement du territoire et de l'environnement (DATE), le
laboratoire de conservation au CERD, la direction de l'infrastructure
portuaire(DIP), la zone franche de Djibouti, le office national du tourisme de
Djibouti (ONTD) auprès duquel aussi nous envisageons de mener
l'investigation lors de la prochaine sortie du terrain à Djibouti pour
la seconde phase collecte de données.
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Le site web de l'office du tourisme
http://www.visitdjibouti.dj
nous a beaucoup aidé et a contribué à notre connaissance
sur la zone d'étude qui est le golfe de Tadjourah. Les moteurs de
recherche comme
www.google.com,www.ambassadedjibouti-eth.netet
www.lanationdj.com,
www.djibnet.com, ou encore
le quotidien du continent jeune Afrique
www.jeuneafrique.com,
renferment tous les publications essentielles sur la thématique du
transport maritime et du tourisme à Djibouti et en Afrique de l'Est, une
mine d'or pour notre travail de recherche.
En outre, pour définir et expliquer la signification de
certains concepts du sujet, on a procédé à la consultation
des dictionnaires dans la bibliothèque centrale de l'université
du Havre, mais aussi les sites internes tels que
http://geotourweb.com de
géo-tourisme et le dictionnaire Larousse
www.larousse.fr et le
dictionnaire reverso pour définir le tourisme balnéaire, on a
parcouru et visité le site webde l'organisation internationale de
transport maritime
www.imo.org pour le transport maritime
et tourisme de littoral, pour définir distinctement risque
environnemental et risque environnemental marin, on a opté à
faire l'hybridation entre les résultats du web et ceux des dictionnaires
(Écologie, Développement durable).
Sur les transports maritimes à Djibouti, les
thèses ont été réalisées, Abdillahi GOMBOR,
2011, Grenoble, Abdillahi ISMAEIL, 2014, le Havre, ou encore de mémoire
Ahmed Abdourahman nous, 2009, Aix-Marseille, ont été utiles. Par
contre, on a eu l'occasion de trouver qu'un seul rapport de mémoire de
maitrise qui a été fait sur l'écotourisme de Djibouti
(Hasna DAOUD, 2003, Nancy).
Les moyens de transport disponible à notre disposition
et la situation socio-politique dans le pays notamment sur les littoraux du
golfe détermineront le choix de notre lieu ou les sites sur lesquels
nous mener notre travail de terrain. Pour l'instant, la proximité de
sites portuaires et des îles à l'entrée du golfe semblent
être les lieux de préférence pour commencer notre prochain
travail de terrain.
Les résultats de toutes ces multiples recherches
essentiellement basées sur l'usage de l'internet, nous ont permis de
boucler entièrement la première partie de notre travail de
recherche sans aller sur les terrains durant le premier semestre de
l'année. La seconde phase de recherche documentaire a été
complétée par la collecte de données de terrain sur les
rivages du golfe durant notre visite du terrain en 2016.
14
1.2. Collecte et traitement de données
Notre travail de terrain s'est structuré autour de
trois grandes orientations autour du phénomène de tourisme
littoral et de transport maritime et environnement. Cette phase du travail Il a
été théoriquement composé de deux ou trois points
essentiels pour la meilleure récolte d'information et de
données.
Les différentes phases de l'investigation du terrain
- L'observation
Elle consiste à faire des sorties sur le pourtour du
golfe de Tadjourah pour être en contact avec le milieu naturel et les
habitants du rivage. Ces sorties ont permis de parcourir le site choisi du Nord
au Sud et de l'Est à l'Ouest pour faire cette étude d'impact
environnementale.
Les observations sont consignées dans un carnet de
notes. Prise des photos, ainsi que celui des relevées GPS ont
été faite sur les sites en question. Pour les observations sur le
terrain, nous serons probablement obligés de suivre quelque fois, le
planning des gardes côtes et de la marine Djiboutienne.
15
Elle permettra donc de faire un examen des différents
sites portuaires et touristiques ainsi que de leurs alentours. Plutôt que
de visiter des sites, de manière passive, nous essayerons d'avoir une
approche la plus « intelligente » possible. Cela aura aussi son
importance, afin d'assurer une certaine objectivité dans nos
observations.
16
? Choix de l'échantillonnage, rencontre (enquêtes,
interviews)
La phase d'observation a donné lieu à de
nombreuses rencontres. La notion de « rencontre » est au coeur de
cette étude d'impact environnementale premièrement menée
sur les littoraux du golfe de Tadjpurah.
On était conscient de n'avoir pas rencontré
pendant notre séjour l'ensemble des acteurs du transport maritime et de
tourisme. Cela n'a été pas possible à mettre en oeuvre,
pour des raisons de temps, mais aussi d'organisation et de la situation
pré et postélectorale du pays. Toutefois, nous avons
essayé de rencontrer des acteurs clés de ces trois domaines
(tourisme, transport maritime, direction de l'environnement), et ce à
tous les niveaux : des acteurs locaux, mais aussi des acteurs institutionnels,
internationaux, ou encore des habitants des zones riveraines des sites
touristiques et portuaires. Un grand nombre de rencontres ont été
envisagées, planifiées, bien avant notre départ ici en
France, mais d'autres, nous les avons organisées une fois sur place.
L'aspect souvent spontané de ces échanges nous
ont permis d'accéder, au travers de discussions, de questionnements,
à de nombreuses informations, ou de données filtrés et
très utiles pour notre recherche. Cependant, peut-être que nous
avons vite pris conscience que le caractère informel et «
désorganisé » de ces rencontres ne permettrait pas de les
exploiter pleinement dans le cadre de notre mémoire de recherche. Il fut
convenable alors de mettre en place des méthodes normalisées,
mais pénible, afin de cadrer les échanges, sans
complètement les brider.
? Enquêtes et interviews : les éléments de
l'échantillonnage
Il s'agit d'une étape décisive de la collecte de
données, elle marque le sommet de rencontre avec les acteurs politiques,
publics et associatifs ou militants. Elle se caractérisée par la
procédure d'interviews sur certaines questions-clés de notre
travail de recherche. Chacune de ces personnes ciblées pour la rencontre
ont eu droit à des questionnaires correspondant à leurs champs de
travail respectueux. Nous avons également privilégié
d'adopter à la fois une approche quantitative et une approche
qualitative pour trier des informations intéressantes ( voir annexe
1).
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Voici la liste des services ou organismes étatiques,
associatifs, non-gouvernementaux ou encore publics qui ont fait l'office
d'échantillon d'étude et auprès duquel nous avons
mené notre recherche à travers des questionnaires.
· Ministre de l'Équipement et des transports
· Directeurs des ports et de l'office national du
tourisme
· Ministre de l'habitat, de l'urbanisme et de
l'environnement
· Ministre délégué auprès du
ministère de l'Économie et de Finance chargé du
commerce, des PME, de l'artisanat, du tourisme et de la
formalisation Directeur général de l'office national de tourisme
de Djibouti (ONTD)
· Ministre de l'Énergie, chargé des
ressources naturelles
· Gérants des stations balnéaires
· Riverains du golfe
· Association ADN et DECAN (voir les sigles)
La phase d'analyse a été fait durant notre
séjour à Djibouti et se poursuivit bien après notre
retour. Elle consiste en une interprétation des informations recueillies
durant l'observation et les rencontres, celles-ci n'ayant aucun
intérêt sous leur forme brute. Il s'agira donc, de les mettre en
relief afin d'en faire « des données » utilisables et
interprétables dans un raisonnement. Il ne s'agit pas, de restituer les
choses de manière abusive, afin de leur donner un sens qu'elles n'ont
pas. Il était difficile pour cette étape, qui fait largement
appel à un travail d'interprétation, d'utiliser des outils ou une
méthodologie qui auraient été trop cadrés et par
là même trop restrictifs. Ainsi c'est un double souci
d'objectivité et de rigueur qui a guidé ce travail.
Ce dépouillement a consisté à
évaluer les différents niveaux d'impact du transport maritime et
le tourisme balnéaire sur le milieu marin du golfe. Les données
collectées au moyen des guides d'entretien sont des sources
variées et ont subi des recoupements et de filtrage. Cela nous a permis
de dégager les similitudes et les divergences relatives aux
thèmes qui ont été abordés lors des entretiens.
On a de voir si toutes ces observations directes vont
confirmer ou démentir la pertinence des impacts réels des
activités maritimes sur les ressources biologiques du golfe.
Par ailleurs, Pour les données cartographiques, nous
les avons créer à l'aide de logiciels du domaine tels que QGIS
2012, Arc GIS, Phil digit, Phil-carto, Google
18
maps, Google Earth et Microsoft Excel afin de réaliser
des cartes en fonction de sujet à abordé..
1.3. Difficultés, facteurs militants et limites
méthodologie
Bien qu'ayant cherché à définir des
cadres clairs, nous avons eu affaire dans notre travail de recherche à
des difficultés particulières, de même, nous sommes
conscients que certain facteurs, indépendants de notre volonté,
ont pu jouer le rôle de facteurs limitant. Il est important de les
exposer ici, préalablement à la présentation de nos
recherches et de leurs résultats :
Le déroulement des enquêtes de terrain a
été émaillé de quelques difficultés. Au
nombre de ces difficultés on peut retenir : rejet catégorique de
la demande de rencontre et d'interview, les manques cruels d'informations et de
sources sur notre sujet, le manque d'internet à domicile et la faiblesse
du réseau. Nous avons eu le problème au niveau d'outil d'analyse
biologique, le manque d'expert et d'expertise en matière de l'
étude fiable sur la biologie marine, sur gestion de l'environnement
marine. Nous avons aussi confrontés à des interdits
socio-politique (prise de photo de certaines zones, port /zone franche ou
encore menace de délation), sans oublier, la disparition toute
entière de notre dossiers (travail de mémoire) avec la perte de
notre ordinateurs durant notre séjours. Néanmoins, le
désir de réussir ce mémoire nous a conduit à
surmonter toutes ces limites méthodologiques afin de disposer de
données intéressantes pour élaborer ce document.
Schémas n°1 : Récapitulatif des
méthodes de travail
19
La stratégie de la méthode du travail est un
cheminement et enchainement des processus de recherche pour valider
scientifiquement la concrétisation les résultats fiables. Elle
est constituée des étapes respectueux, allant de recueil
d'information au traitement de résultat on passant par l'identification
et de l'évaluation d'impact environnemental.
Schémas n°2 : En détaille
20
Chapitre 2 : cadre conceptuel de l'étude
Ce travail de recherche n'aurait pas eu lieu sans les
explications et la définition des termes importants, il est donc
structuré autour de trois concepts principaux qui sont : transport
maritime, tourisme balnéaire et risques environnementaux.
2.1. Définition des concepts
Le transport maritime est l'un des moyens de transport les
plus utilisés, utilisés et dynamique dans les
sociétés humaines. Comme l'entend avec la consonance «
maritime », ce moyen de transport vieux comme l'humanité est donc
exclusivement pratiqué sur des mers et océans du littoral comme
au large. Depuis que les premiers hommes sur terre ont eu l'idée
ingénieuse de chercher un moyen possible pour traverser des grandes
étendues des mers et d'océans, le dynamisme du transport maritime
a évolué, s'est développé et s'est
perfectionné au cours du temps grâce aux progrès techniques
et à l'intelligence humaine. Donc, ce moyen de transport participe aussi
au changement du cours de l'histoire de l'humanité.
André LOUCHET, géographe à
l'université de Paris IV à la Sorbonne et professeur de
l'école naval, définit la révolution du transport maritime
comme « étant la mutation brutale de modes de transports par mer
qui s'est générée à partir du milieu du
XXe siècle et qui a affecté tous les domaines
liés à la navigation elle-même, une révolution
technologique financière, commerciale, mais également
géographique, cette époque voyant une refonte totale des
itinéraires de trafic et un remodelage des ports et des seuils ».
C'est un regard plutôt contextuel que géographique sur le
transport maritime qui révolutionna le mode de vie humain depuis
l'avènement de la machine à vapeur au 18e
siècle jusqu'à la pratique des transports portuaires multimodaux
en passant par l'invention des conteneurs dans les années 56.
Avant l'usage des véhicules, du train et de l'avion, le
transport maritime fut l'une des premières activités
pratiquées par l'homme dans l'optique de l'exploitation, de la maitrise
de la nature, en particulier la mer qui couvre 75% de la terre. Au cours de son
évolution et sa révolution, l'inventivité humaine
transforme ces activités de navigation maritime en une véritable
industrie ou secteur économique de la société humaine qui
se diversifie au point qu'aujourd'hui ce secteur de transport maritime
représente 80 % du commerce international (OMI).
21
La navigation maritime est désormais plus qu'un simple
secteur économique des pays ouverts sur les mers, il est aussi l'une des
organisations internationales avec l'OMI (organisation internationale de
transport maritime) et ses droits et sanctions. Colonne vertébrale de la
mondialisation, le transport maritime reflet le dynamisme de certaines grandes
façades maritimes mondiales. Leurs puissances économiques
respectives et son essor spectaculaire permet de garantir dans la plupart des
pays, la création de plusieurs activités économiques elles
aussi liées au littoral comme la pêche industrielle ou encore le
développement du tourisme balnéaire.
Tourisme balnéaire
Il est né en Occident plus particulièrement sur
les côtes européennes de l'Atlantique, après la
période de la révolution industrielle. Le tourisme
balnéaire ou du littoral est une forme de tourisme exclusivement
pratiquée sur les littoraux. Depuis XVIIIe siècle, le
tourisme du littoral est le résultat de la performance, de la
diversification et de la modernisation de l'industrie touristique de la
société de consommation occidentale. Autrement dit, il fut le
reflet le plus apparente d'un changement de mode de vie et de moeurs. C'est
l'une des activités économiques marquées par le rythme de
saisonnalité qui dépend généralement d'un
hémisphère à l'autre même s'il demeure pratiquement
une activité estivale.
Dérivé du mot anglais tour, tourism, le fait de
faire un tour, déplacement d'un point à l'autre d'un individu
humain à des fins de loisir. Le tourisme devient avec le temps une
activité de la vie courante, étymologiquement désignant
action de voyager, de visiter un site pour son plaisir. Il se définit
aussi comme un ensemble des activités, des techniques mises en oeuvre
pour les voyages et les séjours d'agrément. Tourisme de montagne,
culturel, religieux, urbain ou encore sexuel, la diversification des
activités touristiques avec la multiplication des besoins de l'homme qui
a débouché aussi sur la pratique de loisirs expressément
liés à la mer et au littoral.
On parle du tourisme de mer, littoral ou classiquement
appelé « balnéaire ». (Larousse, 2012)Du latin
balnearius, de balneum, ce qui signifie bain ou bain en air
en français, autrement dit ce qui est se rapporte aux
bains de mer.
L'objectif est aussi qualifié comme un ancien synonyme
du terme `thermal' aujourd'hui couramment employé dans ce domaine
(Larousse, 2012, Reverso, 2013)
22
Au cours de son histoire, le tourisme balnéaire devient
comme un nouveau style ou mode de vie en Europe durant les périodes de
trente glorieuses notamment au début des années 60. Les
périodes où cette nouvelle activité en vogue avaient
atteint son paroxysme. Des stations balnéaires fleurissent sur les
côtes Ouest-européennes et les littoraux
méditerranéens prennent les relais de ceux de l'Océan
Atlantique et de la Manche. Selon l'organisation mondiale du tourisme, le
tourisme balnéaire est un secteur touristique le plus rentable et le
plus développé dans le monde. Il représente
désormais un tiers des activités touristiques pratiquées.
Les architectures balnéaires telles que les hôtels, des plages, la
mer, des navires de croisière ou des personnels de travail
qualifiés sont des véritables infrastructures pour le
fonctionnement de cette branche d'activité touristique.
En principe, les activités principales dans une station
balnéaire sont: le tourisme, les bains de mer, le thermalisme, la
balnéothérapie, la thalassothérapie. En effet, comme dans
toutes les autres activités touristiques, le dépaysement, le
goût de la liberté face à la nature (mers, climats,
animaux), le loisir et même de désir sont les rigueurs et la
philosophie du séjour touristique au bord de la mer.
L'activité du tourisme balnéaire n'est pas
à la portée de tout le monde, depuis sa création
jusqu'à aujourd'hui. Elle est théoriquement pratiquée par
des personnes riches ou appartenant à une caste dominante de la
société par conséquent, il est donc loin d'être le
secteur économique le plus égalitaire et comme toute autre
branche économique avec son développement excessif. De surcroit,
il participe désormais à la dégradation de la nature en
provoquant des risques environnementaux par le biais du rejet de la
pollution.
Pour définir la terminologie des risques
environnementaux, tout d'abord, il nous convient de savoir, c'est que ce un
risque avant le classifié en type et en catégorie.
Le risque, dans sa définition la plus simple, est une
exposition à un danger potentiel, inhérent à une situation
ou une activité autrement dit c'est la propriété ou
capacité intrinsèque d'une substance chimique, d'un
équipement, d'une méthode de travail, etc., susceptible de causer
un dommage pour la santé l'environnement.
En géographie le risque est définit comme la
fréquence des accidents et des catastrophes provoquant la perte de vie
humaine, animale et des dommages matériels graves a fait prendre
conscience de la notion de risque et de la définition
23
de zones à risques naturels et technologique. Selon les
géographes Pierre GEORGE et Fernand VERGER, on distingue
généralement les risques naturels impliquant la
possibilité d'évènements catastrophiques d'origines
naturels (inondations, avalanches, séismes, sècheresses,
prolifération d'insectes nuisibles et d'accidents dans les
établissements industriels (risque industriel et technologique) tel que
l'émanation du gaz, explosion de plate-forme pétrolier
d'offshore, marée noirs, radioactivité. Sur le plan
géographique, on est conduit à définir des zones à
risques, des sites dangereux, des approches à protéger
(Dictionnaire de la géographie, Pierre GEORGE, Fernand VERGER, PUF,
2003). Pour autre autres géographes, Michel LUSSAULT et Jacques LEVY, le
risque est une notion dont la signification est le plus souvent difficile
à cerné, pour eux, le risque prend un sens comme un curseur en
position intermédiaire entre l'insécurité totale et la
sécurité totale, ils ajoutent, le risque est une composante de la
modernité et de l'importance de la réflexivité à
tous les niveaux qui la caractérise, c'est aussi une attention
nécessaire à l'avenir y compris à long terme.
(Dictionnaire de la géographie, Jacques LEVY, Michelle LUSSAULT, BELIN,
2006).
En principe, il est aberrent de parler « du risque »
en soit sans que l'expression du danger soit liée ou associée
donc, les concepts risque et danger sont souvent indissociable. Le danger est
la caractéristique d'une chose comme d'outil, de machine, de produit, la
situation, une activité qui peut affecter négativement
l'intégrité sanitaire, sécuritaire d'un individu ou d'une
chose (installation, organisation, environnement...). Le danger est
indépendant de la probabilité de survenue de
l'événement, alors que le risque tient compte de cette
probabilité. Dans le contexte de notre étude de recherche et au
détriment du risque climatique, le risque industriel donc le risque
lié à l'homme parait le type de risque intéressé
par notre étude, mais avant cela, nous allons terminer cette phase de
définition de concept du risque par le concept de ou des risque (s)
environnemental (aux).
Les risques environnementaux désignent la
possibilité de survenance d'incidents ou accidents
générés par l'activité d'une entreprise pouvant
avoir des répercussions nuisibles et significatives sur l'environnement.
Le risque environnemental est évalué en tenant compte de la
probabilité d'occurrence d'un événement (aléa) et
du niveau de danger (dictionnaire de l'environnement et du développement
durable, 2010). Autrement, c'est la possibilité qu'un
événement survient et dont les conséquences
24
seraient susceptibles d'affecter les personnes, les actifs de
l'entreprise ou du projet (les objectifs, programmes, temps et moyens).
En principe, les risques industriels et dans la moindre mesure
technologique générée par un projet de
développement impactent l'environnement (eau, aire, site, sol, bruit),
un constat théorique qui rentre dans la complexité de la
définition exacte du risque environnemental. Avec l'industrialisation,
l'urbanisation, l'exploitation de ressources, l'homme moderne participe
pleinement aux déséquilibres des environnements marins. Les
risques environnementaux marins constituent la seule hantise des promoteurs des
grands projets pour investir et industrialiser les littoraux comme pour aussi
des habitants qui y vivent, ils sont souvent accusés de commettre des
dégâts.
Yann ARTHUR BERTRAND, grand reporteur animalier et
documentaliste disait à ce propos « aujourd'hui, plus de 50% de la
population mondiale vivent à moins de 100km des côtes. Cette
attirance particulièrement est aussi la cause d'une grande pression sur
les milieux naturels » (vivre avec la mer, PLANÉTE OCÉAN,
2014). Cependant, avant de s'intéresser et de parler en détail de
cet emprunt et ses effets plus tardivement dans la seconde partie de notre
travail, il est important que nous sachions ce que c'est un risque
environnemental marin et le rôle que joue « la pollution » dans
sa définition.
Le risque environnemental marin lié à l'action
anthropique est le résultat d'une action humaine maladroite,
irresponsable et incivile volontaire ou involontaire, faite sur les milieux
marins et ses ressources et qui se caractérise souvent par des
pollutions de diverses origines sur les différentes zones marines
(littoral et large) dont les conséquences sont
généralement conséquents, mais aussi identiques. La
destruction d'habitat, les surexploitations suivies de la raréfaction
des ressources halieutiques sont désormais les résultats
apparents d'un tel risque anthropique. Parmi les composants de ce risque, la
pollution est le plus connu de tous pour sa capacité d'évaluation
scientifique et pour ses conséquences parfois visibles sur des zones
marines affectées. Quel que soit les degrés d'impact, l'origine
et la composition chimique des produits nuisibles, la mer et les milieux
globalement sont confrontés à deux types de risques de pollution,
qui sont la pollution marine et la pollution maritime selon les experts et les
scientifiques.
25
Avant d'aborder directement de la pollution marine qui demeure
l'un des notions clés de notre projet de recherche, on a opté
pour une définition au sens géographique de concept de la
pollution.
La pollution est l'un des dommages les plus apportés
à l'environnement et à la sécurité des populations
animales et végétales. Elle est consécutive à la
diffusion des déchets et de produits toxiques par divers processus de
traitement industriel ou agricole dans l'atmosphère, les eaux courantes
et la mer. Le bruit est aussi considéré comme une pollution
transférée par des organismes ayant absorbé des pollutions
non dégradables : pollution mercurielle par certains navires en mer
(Dictionnaire de la géographie, Pierre GEORGE et Fernand VERGER, PUF,
2003)
Pollution marine
Selon les interlocuteurs et l'objet visé, l'une ou l'autre
expression est employée. Marines s'attache plutôt au
milieu, à l'élément (marin ou océanique), ou encore
à l'ensemble constitué par les eaux de la mer et les
éléments vivants et énergies qui s'y trouvent. Le terme
« marin »associé à la pollution désigne
donc la pollution affectant le milieu marin. L'adjectif maritime s'attache,
quant à lui, davantage à une activité, un usage, une
intervention humaine, artificielle, à des fins précises.
L'expression pollution marine traduit donc une approche biocentrée
tandis que pollution maritime une approche anthropocentrée avec une
origine humaine, directe ou indirecte, de la pollution en question, (Christian
BUCHET, Le voyou de la mer, 2008)
Pollution maritime
La première image qui vient à l'esprit quand on
parle de pollution maritime est souvent celle d'une marée noire. Or, si
la perte d'hydrocarbures en mer constitue toujours une menace réelle,
elle n'est pas la seule. Vu la diversité des marchandises
transportées par voie maritime dans le monde, tout type de produit est
susceptible d'être déversé dans le milieu marin, du plus
inoffensif au produit chimique le plus dangereux. La convention de
Montégo Bay 1 définit la pollution du
milieu marin, comme une introduction directe ou indirecte, par l'homme, de
substances ou d'énergie dans le milieu marin, y compris les estuaires et
qui peut avoir des effets nuisibles tels que :
- dommages aux ressources biologiques et à la faune et la
flore marine
- risques pour la santé de l'homme
26
- entrave aux activités maritimes, y compris la
pêche et les autres utilisations légitimes de la mer
- altération de la qualité de l'eau de mer du point
de vue de son utilisation
- dégradation des valeurs d'agrément
Dans le monde aujourd'hui, les hydrocarbures, les
déchets des plastiques, épaves abandonnées,
piétinement des coraux, bruit, pêche illégale et sauvage en
sont les principales actions malsaines de l'homme qui génèrent
directement les déséquilibres des écosystèmes
marins dans le monde.
2.2. Analyse théorique des termes : transport
maritime et tourisme balnéaire entre interaction et concurrence
La mutation profonde de la conjoncture économique que
connait le pays depuis une dizaine d'années provoque des changements des
conditions de vie de la population, mais elle est aussi à l'origine de
conflits sectoriels dans l'économie nationale.
Le littoral golfe de Tadjourah qui accueille 80 % des
activités économiques industrielles du pays, le transport
maritime et le tourisme balnéaire en sont les deux secteurs
économiques les plus représentatifs et créateurs d'emploi.
Avec 16000 emplois en CDI et ses ports à vocation régionale, le
transport maritime caracole à la première place en matière
de la création d'emplois derrière l'éducation nationale et
la santé (Ministère de l'emploi et de finance). Du Ghoubet
à Obock en passant par Doraleh environs plus 2 000 navires de toute
taille voguent sur les eaux riches et tumultueuses du golfe de Tadjourah. La
bonne santé de l'économie portuaire, en particulier celle du
transport maritime, se manifeste par la création et la diversification
des emplois dans les autres secteurs de l'économie.
Dans le golfe de Tadjourah, le tourisme balnéaire jadis
inconnu dans le pays est un exemple illustratif d'un secteur économique
qui se crée et qui se développe petit à petit peu à
l'ombre du transport maritime. Sur cinq stations balnéaires que compte
le pays, le quatre sont situées sur les littoraux du golfe de Tadjourah
; de Denkalelo au fond du Ghoubet à Ambado en passant par la plage
d'Arta et les sables blancs l'activité se développe lentement.
27
Aucun de ces sites balnéaires ne peut se
développer sans le transport maritime qui demeure officiellement pour
l'instant la seule locomotion pour les accéder (la Nation. dj, 2013).
Classiquement développé grâce à
l'essor de la navigation maritime à Djibouti comme ailleurs, le tourisme
balnéaire semble être étroitement lié le plus
souvent à ce moyen de transport. Les navires de croisière qui
sont aujourd'hui à l'image du développement et de la
modernisation de cette industrie touristique, une sorte de moyen de transport
dédié spécialement aux passagers de loisir.
Dans le golfe de Tadjourah, Les ports djiboutiens servent
régulièrement un point de passe obligé pour certains
navires de croisière en partance pour les Mascareignes (îles de
l'Océan Indien) et La Réunion. Des paquebots accostent et
mouillent tous les quatre mois sur le quai de l'ancien port de Djibouti, une
aubaine pour le secteur touristique et ses cadres. Les touristes
majoritairement européens sont orientés vers d'autres petits
sites balnéaires du pays ou vers les grands hôtels de la ville
(Présidence de Djibouti, 2012).
D'une manière ou d'une autre, le transport maritime
demeure la boule d'oxygène pour l'essor du tourisme littoral. Dans cette
même logique d'interaction sectorielle et en contrepartie, le tourisme
balnéaire participe lui aussi indirectement au développement
intense des activités portuaires dans ce petit golfe dans la mesure
où l'essor du transport maritime n'est pas seulement lié aux
constructions des nouveaux ports et au boom du trafic conteneurisé, mais
aussi à la mobilité des hommes et au trafic des passagers quels
que soient leurs profils (voyageur simple ou touristes) entre les deux rives du
golfe et les interactions reflètent la dynamique d'une économie
maritime à Djibouti,(ONTD, 2013).
Même si le secteur est en état embryonnaire, il
se développe au gré des saisons et les futurs projets du
développement d'infrastructures semblent grignoter la majeure partie du
littoral traditionnellement dominée par des complexes portuaires.
La négociation engagée de l'ONTD avec
l'autorité nationale de l'aviation civile pour le transport
aérien de touriste vers les stations balnéaires confirme que le
secteur du tourisme balnéaire coopère et s'investisse pour son
développement. La mise en place d'un nouvel équipement qui s'est
soldée par la création d'un terminal de croisière à
proximité de l'ancien port démontre systématiquement que
le transport
28
maritime rentre aussi en concurrence voire en conflit d'usage
avec le tourisme balnéaire.
Entre complémentarité et concurrence
déloyale, deux grandes branches de l'économie maritime du pays
entretiennent une relation plus ou moins ambivalente, Ils participent
néanmoins à la transition socio-économique du pays avec
des conséquences environnementales parfois désastreuses que seul
l'État a la capacité de gérer en instaurer une
prévention grâce à sa politique
environnementale.1
1 Convention de Mgo bay, est une
convention internationale sur le droit de la mer qui a
été signée à Montego Bay en Jamaïque le 10
décembre 1982, il y a 30 ans.. Elle définit les espaces
maritimes, les droits et les devoirs des Etats dans ces espaces, notamment ceux
de la navigation et de l'exploitation des ressources. La convention
définit également les obligations en matière de protection
du milieu marin. Elle a permis de crée le tribunal international de la
mer dont le siège est à Hambourg.
29
Chapitre 3 : La politique de gestion de risque
environnemental à Djibouti
Si le but général de ce projet de recherche est
lié à la question de la protection environnementale et du
développement durable, il est important donc dans ce deuxième
chapitre de mettre le projecteur sur la politique environnementale à
Djibouti notamment sur les milieux marins du pays.
3.1. Développement durable sur le littoral: un outil
classique de la politique environnementale
Membre signataire de nombreuses conventions régionales
et internationales pour la protection de la biodiversité, partenaire du
premier plan au niveau régional de l'UICN et PNUE, Djibouti a inclus,
lors de l'accession à l'indépendance en 1977, les principes du
développement durable dans sa constitution. Djibouti se voit toujours le
pionnier en matière de protection des ressources biologiques dans la
corne de l'Afrique. Plaque tournante du trafic portuaire et maritime, le
passé, le présent et le futur de ce petit pays de la Corne de
l'Afrique sont tous liés à la mer Le littoral est défini
comme une zone de transition à triple contact (océan - continent
- atmosphère), il est donc le siège d'intenses processus de
production, de transformations et d'échanges qui en font la principale
caractéristique de son dynamisme. L'économie maritime à
Djibouti génère 80% de la richesse du pays où les
côtes, notamment celles du golfe de Tadjourah, abritent désormais
aussi presque 70 % de la population. Par conséquent, les zones
côtières déjà occupées frôleront
l'asphyxie d'ici à une trentaine d'années, selon une estimation
des analystes (Jeune Afrique, 2011).
Permettre le développement sur les espaces littoraux et
marins d'un large éventail d'activités, tout en veillant à
leur coexistence harmonieuse, préserver ou restaurer la diversité
et les fonctionnalités de milieux et d'écosystème aussi
riches que variés, garantir la sécurité des personnes et
des biens sur des territoires fortement soumis au changement global dans un
contexte l'attractivité néanmoins croissante de son
économie tels sont les défis majeurs que le ministère
charge du développement durable et de l'environnement du pays. Il
cherche à relever tant bien que mal au travers des politiques publiques
qu'il conduit dans ce domaine (schémas n°2).
Respectueux du rapport BRUNDLAND2 et soucieux de
réconcilier l'économie, la société et
l'environnement, le ministère de l'habitat, de l'urbanisme et de
l'environnement met en oeuvre sa politique de développement durable tout
en collaborant avec les autres ministres du domaine intéressés et
les associations privées et prometteuses de projets. Adopté en
juillet 2009, l'article 42 du code de l'environnement a pour objectif le
renforcement et l'encadrement d'une politique globale de l'environnement
fondée sur le concept de développement durable. Il vise aussi
à assurer l'exécution dans le cadre d'une législation
internationale reposant sur la capacité du pays en la matière.
La mise en place en 2007 par la commission nationale du
développement durable, la création d'un comité de gestion
du littoral en est le symbole de la détermination en matière de
gestion et de protection du littoral. Un outil de gouvernance et une directive
nécessaire salués par l'UICN qui démontrent l'action et
l'ambition du pays d'assurer durablement la protection de ses ressources
biologiques en particulier les ressources marines.
En 2013, le pays franchit un nouveau pas en matière de
politique de développement durable et de protection du biotope marin en
créant la première aire marine protégée dans les
eaux maritimes Djiboutiennes, une première dans le sud de la Mer Rouge
(carte n°1).
30
Carte n°1 : Les aires marines protégées du
golfe
31
Le comité national de gestion du littoral est une
sous-structure constituée avec des moyens financiers qui sont
très utiles à l'opérationnalisation du principe de
développement sur le littoral Djiboutien. La gestion
intégrée des activités économiques en particulier
celles du transport maritime et du tourisme dont il est question dans notre
projet de recherche sur les rivages du golfe de Tadjourah consiste à
tenir compte dans une approche globale des différents usages de l'espace
marin et côtier, à la fois fragile et convoité dans ce
contexte de l'industrialisation du littoral.
Schémas n° 3 : La ronde des acteurs du processus
« Gestion Intégrée des Zones
Côtières »
ACTEURS ECONOMIQUE
SOCIETE
SERVICE DE L'ETATS
CITOYENS
COMMUNAUTE LOCALE
SCIENTIFIQUE
OPERATEURS
MEDIAS
GESTIONNAIRES
Experts
ELUS
COLLECTIVITE, TERRIT
INSTITUTIONNELSSource : UINC, NAIROBI, 2004
ORG SUPRANATIONALE
ASSOCIATIONS
DECIDEURS
32
La gestion intégrée du littoral peut-être
définie comme un processus dynamique qui réunit les pouvoirs
publics et des sociétés civiles, scientifiques et des
décideurs d'intérêts publics ou privés en
vue de sa préparation et son exécution.
C'est une application au littoral du concept de
développement durable qui vise à prendre en compte et
à analyser dans toutes les politiques, les aspects sociaux,
économiques et environnementaux dans le souci d'assurer un
développement durable équilibré, solidaire et
partagé, pour les générations présentes et futures,
(MHUATE, 2012).
Le comité de gestion du littoral vise à
mettre en oeuvre sur le terrain un plan
d'action concret en faveur de la sauvegarde et même de la
restauration des milieux marins. Dans cet optique, la mesure des impacts
liés aux pressions anthropiques sur l'écosystème
à étudier est un exemple de l'un des travaux
scientifiques ou professionnels à faire sur le terrain. En
général, la gestion intégrée du littoral est un
processus qui a pour but de réussir autour d'un même
projet développement durable des acteurs aux
intérêts souvent divergents.
Une initiative nationale dont la mise en application sur le
terrain dépend généralement des moyens humains et
financiers, mais aussi de la politique d'action
concrète. Malheureusement, ce programme ministériel a
été tardivement mis en place après des années de
lancement des grands projets d'infrastructures dans le pays et
sur les littoraux du golfe. Par exemple entre 2002 à 2005, les travaux
de la construction du port du Doraleh, aujourd'hui, troisième
port africain a pris trois
33
années de préparation et d'échafaudage et
le rapport de pré-construction ou de rapport de faisabilité sur
l'environnement a été rédigé par le
département privé « division infrastructure » du
ministère de transport et l'équipement en 2008.
Ce rapport semble être incomplet et non fiable, vu de la
démesure et du gigantisme de ces travaux portuaires installés
à proximité immédiate de la première mangrove du
golfe de Tadjourah et la seconde du pays.
Principe et instrument-phare de la politique de
développement durable, la gestion intégrée du littoral
à Djibouti est remise en cause non seulement par le laxisme et le manque
d'action concrète sur le terrain, mais aussi par l'absence d'une
expertise en matière de politique des gestions des risques en
général.
34
Tableau n°1 : récapitulatif de l'engagement
étatique sur la protection de l'environnement
Date
|
Lois et traités
|
Sujet et contenus
|
Mai 1982
|
Traité
|
Convention de Montégo bay
|
Janvier 1985
|
Loi n°137/AN/85
|
Répression des rejets interdits d'hydrocarbures pour les
navires battant pavillon djiboutien, en dehors des eaux territoriales
|
1987
|
Traité
|
Rapport Brundland
|
Septembre 192
|
Loi n°76-599
|
Prévention et à la répression de la
pollution marine par les opérations d'immersions effectuées par
les navires et les aéronefs et à la lutte contre la pollution
|
Septembre 1996
|
Loi n°113/AN/96
|
Ratification de la Convention sur la Diversité
Biologique
|
Aoute 1998
|
Traité
|
Convention sur la Diversité Biologique (BD
|
Novembre 1998
|
Traité
|
Adhésion au PERGSA
|
Février 2000
|
Loi n°186/AN/02/4ème L
|
Convention de Ramsar sur la zone humide
|
Mai 2000
|
Loi n°82/AN/06
|
Réorganisation du Ministère de l'Habitat, de
l'Urbanisme, de l'Environnement et de l'Aménagement du Territoire
|
Octobre 2000
|
Loi n°106/AN/04
|
Lancement de la Loi-cadre sur l'Environnement
|
Janvier 2001
|
décret n°2001-0011/PR
|
Définition de la procédure d'Etude d'Impact
environnementale à Djibouti
|
Mai 2001
|
décret n° 2001- 0098/PR/MHUEAT
|
Portant approbation de la Stratégie et Programme
|
35
|
|
d'Action National pour la Conservation de la Biodiversité
(ANCB)
|
Avril 2001
|
loi n°121/AN/01
|
Approbation du Plan d'Action National pour
l'Environnement 2001-2010
|
Novembre 2001
|
Loi n°137/AN/11/6ème L
|
Conservation de la
biodiversité marine et création des
réseaux d'aires marines protégées de la mer rouge et du
golfe d'Aden
|
Janvier 2002
|
loi n°149/AN/02
|
Approbation de l'orientation économique et sociale de la
République de Djibouti
|
Avril 2003
|
Loi n°10/AN/03
|
Convention des espèces migratrices sauvages
|
Avril 2003
|
Loi n°10/AN/03
|
Accord sur les oiseaux migrateurs d'Afrique-Eurasie
|
Décembre 2003
|
Loi n°39/AN/03
|
Ratification de la Convention de Stockholm sur les polluants
Organiques Persistants
|
Mars 2004
|
Loi n°45/AN/04
|
Ratification de la Convention de Rotterdam sur la
procédure de consentement préalable en connaissance de cause
applicable à certains produits chimiques et pesticides dangereux qui
font l'objet d'un commerce international
|
Mars 2004
|
Loi n°45/AN/04
|
Création des Aires Protégées Terrestres
et
|
36
|
|
Marines
|
Mia 2004
|
Décret n°2004
0092/PR/MHUEAT
|
Création d'une Commission Nationale pour le
Développement Durable ;
|
Novembre 2011
|
La loi n°138/AN/11
|
Protection de
l'environnement marin de la mer et du golfe d'Aden contre la
pollution due aux activités terrestres et maritimes
|
Source, Djilani YOUSSOUF, 2015, Univ-le havre
Figure 2 : Convention, protocole, conférence, sommets,
atelier régionaux et internationaux, lois, décret,
ministère spécialisé, l'engagement de Djibouti pour la
protection de l'environnement notamment littoral fut dès sa naissance en
1977, l'une des priorités du gouvernement dont l'action se confirme plus
ou moins se concrétise sur le terrain.
Schémas n°4, Schématique théorique du
Développement durable
Le rapport Brundtland en 1987 définit le
développement durable comme « un développement qui
répond aux besoins du présent sans compromettre la
capacité des générations futures.
37
Le développement durable doit être à la
fois économiquement efficace, socialement équitable et
écologiquement tolérable. Le social doit être un objectif,
l'économie un moyen et l'environnement une condition.2
Source : Internet, wikipédia, les Composants du
développement durable, 2010.
3.2. Politique de gestion et de la maîtrise du risque
environnemental à Djibouti
Pilier majeur de la politique de développement durable,
la maîtrise des risques est avant tout un processus et un outil de
travail élaboré par le ministère.
L'objectif principal est de déterminer les risques
auxquels les littoraux font face et de gérer ces risques à
l'intérieur de leur zone de tolérance ou d'étude afin de
fournir une assurance raisonnable contre des éventuels risques
susceptibles d'être provoqués par un projet de
développement.
La maîtrise du risque est une mesure
d'atténuation de risque qui est assignée à un responsable
désigné qui doit s'assurer de son application et évaluer
son efficacité. Un autre but visé par ce genre d'initiative,
c'est la maîtrise de la gestion globale afin de réduire la
conséquence du risque probable. L'étude d'évaluation et
d'impact est la stratégie novatrice de la politique de
développement durable dont la mise en oeuvre dépend
entièrement de la cohérence des actions.
Les principes universels de développement durable
(d'intégration, participation, la prévention et la
précaution) en sont souvent l'arme indispensable pour la motivation et
la mise en application d'un tel programme ambitieux. La description du projet,
une analyse de l'état initial de la zone susceptible d'être
affectée ou déjà affectée par le projet,
l'étude directe ou indirecte du projet sur l'environnement, la
santé humaine et animale, une présentation des modalités
suivies de ces mesures d'impact et leurs effets sont les principaux les
variables essentiels à l'étude d'impact environnementale
(ministère de l'intérieure et MHUATE, 2011).
Partie intégrante de l'étude d'impact,
l'étude d'évaluation environnementale est une forme d'examen
environnemental à caractère scientifique auquel on procède
par une
2Rapport de Brundtland, est le nom donné
à une publication, rédigée en 1987 par la
Commission mondiale sur l'environnement et le développement de
l'Organisation des Nations unies, présidée par la
Norvégienne Gro Harlem Brundtland. Utilisé comme base
au Sommet de la Terre de 1992
3 MHUEAT, Ministère de l'habitat de
l'urbanisme, de l'environnement et de l'aménagement du territoire
Programme de nation unie pour le développement, 10 idées pour
sauver la planète
38
analyse de la composition chimique et autre composant de la
nature étudiée (schémas 5).
Elle fait souvent référence à
l'état des lieux de l'environnement humain et naturel et sa mission
consiste à compléter et à conclure avec ces nouvelles
contributions le travail d'étude d'impact environnemental.
En effet, la pratique d'étude d'impact et
d'évaluation fait partie de la stratégie nationale en faveur de
l'environnement dans le cadre de la réalisation des projets
d'infrastructure. Le ministère de l'environnement s'associe souvent avec
les responsables du projet avant de mandater des professionnels
qualifiés sur le terrain pour faire des études d'examiner de la
zone ciblée.
Schémas n°5 : Les étapes de réalisation
des études environnementales
Djilani YOUSSOUF, univ-le havre 2015
La réalisation de ce genre d'étude n'est pas
identique et dépend énormément de la situation sur le
terrain et de plusieurs paramètres. Actuellement à Djibouti, la
politique de gestion des risques environnementaux se focalise sur les risques
climatiques (inondation, sécheresse) dont le pays est
régulièrement victime (Jeune Afrique, 20013).
Malheureusement, il fallait attendre à chaque fois
qu'un drame lié aux aléas climatiques se produise pour que la
commission nationale de développement durable s'en saisisse, comme si
les leçons des évènements précédents
n'avaient pas été retenues.
39
Même si certains principes et règle d'or de
gestion des risques sont formellement établis dans les documents
stratégiques de gestion intégrée du littoral, aucune
tentative de la mise en oeuvre n'a été effectuée et le
littoral du golfe de Tadjourah, comme d'autres parties du territoire
menacées par des pressions anthropiques, semble être oublié
pour l'instant.
Action à concrétiser
Djilani YOUSSOUF, 2015
La politique de la maîtrise et de la gestion de risque
demeure encore boiteuse et ne complète pas l'objectif visé de
développement durable à Djibouti dans son
intégralité. Tant que les enjeux des littorales ne sont pas pris
en compte, la stratégie nationale de développement durable sera
vouée à l'échec et les impacts des activités
maritimes en expansion dans le golfe de Tadjourah seront forcément
nuisibles à l'équilibre de l'écosystème
marine..3
3 Bureau d'études environnement, faune flore et
milieux.Ecosphère est un bureau
d'études en environnement faune flore
spécialisé dans l'expertise écologique, le conseil et
l'aménagement des milieux naturels,
www.ecosphere.fr
40
Conclusion partielle
Ayant des concepts centraux de notre travail de recherche, le
transport maritime, le tourisme balnéaire et les risques
environnementaux marins marquent l'intégralité de l'étude
à travers leurs significations singulières et donc leurs
importances spécifiques.
Le transport maritime et le tourisme balnéaire sont des
secteurs d'activité économique par définition liés
à la mer. Les risques environnementaux au sens strict ne sont qu'une
probabilité de danger et d'impact négatif des activités
sur l'environnement, en l'occurrence les sites (sol, mer, biotope) sur lesquels
elles se sont se sont développées. Paradoxalement, il faut qu'il
y ait la présence massive de ces activités maritimes pour qu'on
puisse qu'on parler « du risque environnemental ».
Á Djibouti comme un peu partout dans le monde, ces deux
branches d'activités économiques entretiennent des relations de
réciprocité dont l'interdépendance et la concurrence
intersectorielle sont les bases. Le transport maritime et l'industrie
balnéaire se développent et font partie dans le golfe de
Tadjourah du paysage littoral, une situation face à laquelle le
ministère de l'habitat, de l'urbanisme et de l'environnement n'est
nullement indifférent. Il contribue ses efforts, tant bien que mal,
à la conservation de la nature avec ses lois et sa stratégie
nationale pour le développement durable. Le littoral du golfe de
Tadjourah bénéficie théoriquement de la politique
environnementale conduite par le ministère et ses équipes
professionnelles du terrain, même si jusqu'à présent le
littoral du golfe et ses ressources marines n'ont fait pas l'objet d'une
monographie d'impact environnemental.
41
DEUXIÈME PARTIE : ENJEUX ET DÉFI DE
TRANSPORT MARITIME ET DU TOURISME
BALNÉAIRE DANS LE GOLFE DE TADJOURAH
Introduction partielle
Dans le spectre de la mondialisation et de la globalisation de
l'économie maritime, l'essor de transport maritime et du tourisme
balnéaire joue un rôle fondamental pour le développement de
la majorité des pays ou des régions du monde.
Aujourd'hui, Les progrès économiques et la
réussite de l'intégration politique des pays de cette
sous-région ont masqués l'image sombre accolée à
cette partie de l'Afrique. Bordés entièrement par l'Océan
Indien et la Mer Rouge, les pays de la région possèdent les
littoraux dynamiques et actifs pour s'insérer dans la
mondialisation. Á l'exception de l'Éthiopie
montagneuse enclavée et peuplée, quatre autres pays de la
région du Kenya à l'Érythrée en passant par la
Somalie et la petite république de Djibouti disposent chacun d'eux un
rivage maritime plus ou moins industrialisé.
Le séisme géopolitique que travers cette
région encore mouvementée de l'Afrique depuis la fin guerre de la
froide (Somalie, Érythrée) a paradoxalement créé
des disparités régionales du développement
socio-économique dans cette sous-région. Cependant, certain entre
eux comme le Kenya et la république de Djibouti profitent du chaos
régional pour se lancer dans le développement et de la
diversification de l'économie maritime notamment celles des transports
maritimes et les activités balnéaires. Tous situés
respectivement sur un axe maritime forgé par l'histoire coloniale et
maritime, le Kenya et la République de Djibouti, s'investissent dans le
développement et la modernisation des infrastructures de leurs
économies maritimes.
42
Avec l'essor florissant du trafic portuaire Djibouti et
Mombassa rivalisent pour l'activité portuaire et ils figurent parmi les
grands ports africains du début du XXIe siècle. Dans
cette foulée de l'industrialisation du littoral, le tourisme
balnéaire devint aussi une autre activité en vogue qui se
démarque peu à peu dans la sphère économique de ces
pays.
Grâce à des atouts (paysages littoraux de cartes
postales et infrastructures hôtelières), le Kenya reste le
maître incontesté du développement des activités
balnéaires sur tous les rivages Est Africains. Sur le littoral de
l'ancienne côte française de Somalie (Djibouti), seuls les rivages
du golfe de Tadjourah restent la destination phare pour les amateurs de sports
nautiques et de plongées sous-marines.
Signataires des conventions, des protocoles et des
conférences mondiales, Djibouti et le Kenya prennent au sérieux
la question du problème environnemental. La protection de
l'environnement et la gouvernance des mers sont entre autres, l'un des
objectifs principaux de l'IGAD. Un pari difficile à gagner dans une
Afrique mal menée par l'extrême pauvreté et la
misère., par conséquent, « la fièvre » de
maritimisation de l'économie prend là-dessus sur la fibre
écologique souvent laissée aux naturalistes. La gestion
équitable et durable des ressources naturelles deviennent consciemment
l'une des solutions possibles pour résorber des chômages des
jeunes et mettre rapidement sur le rail l'économie des pays
concerné.
Présentement, le golfe de Tadjourah demeure l'unique
façade maritime dynamique qui concentre sur ce littoral plus l'essentiel
d»activités industrielles et maritimes du pays. Le transport
maritime et le tourisme balnéaire se développent et se
concurrencent inexorablement. Ils reconfigurent et recomposent non seulement
l'image topographique des paysages littoraux du golfe, mais également
sont susceptibles d'exercer des pressions considérables et nuisibles sur
l'écosystème marin du golfe.
43
Chapitre 1 : Le contexte régional de
l'étude
Deux millions de km2 pour 140 millions d'habitants,
la péninsule de la Corne de l'Afrique est un ensemble d'entités
géopolitiques, géographiques et culturelles appartenant à
la sous-région Est Africain. Espace et zone de mutation et de
recomposition, les pays de la région sont aujourd'hui pleinement
exposés au vent de la mondialisation. Á cet effet, la
globalisation couplée à l'ouverture maritime de l'économie
constitue un choix politique avec double conséquence pour ces
sociétés, tant sur le plan économique qu'au niveau
environnemental.
1.1. La Corne de l'Afrique dans la mondialisation :
dès l'impasse à l'espoir
1.1.1. Dès la belligérance
étatique au partenariat régional
Ici Comme ailleurs dans le monde, la disparition du bloc
soviétique au début des années 1990 déclenche un
effet de domino irréversible. Elle se débouche dans plusieurs
régions du monde y compris dans la Corne de l'Afrique, par un
chamboulement sociopolitique dans des pays et des régions d'un fragile
équilibre.
Á la fin des années 1980, la Somalie du
général marxiste Syaad BAREE(4) fut la seule
alliée de l'union soviétique en Afrique orientale, donc le
pouvoir de ce régime militaire vacille et disparaît avec la chute
de ce dernier. Cette changement du régime tourne au vinaigre et abouti
à une spirale de violence interclannique et en guerre civile de deux
décennies en Somalie. Dans ce même contexte géopolitique,
les séparatistes régionaux de l'ancienne province du littoral
éthiopien de la mer rouge se réveillent et déclarent une
guerre sécessionniste et indépendantiste contre Addis-Abeba.
Cette dernière riposte militairement avec fermeté en
déclenchant non seulement une guerre de dix ans qui prive la
façade maritime à l'Éthiopie, mais une hostilité
durable entre frère-voisins. Cette zizanie de voisinage aboutit
finalement à l'accession de l'indépendance et à la
naissance de l'avant-dernier État du continent africain en l'occurrence
à l'Érythrée. L'enlisement du conflit Somalien en pour
conséquence le morcellement de la grande Somalie en plusieurs provinces
intra-somaliennes (Somaliland, Puntland).
44
Certains d'entre elles s'autoproclament un État
indépendant comme la Somaliland qui cherche
désespérément depuis 1991, sa reconnaissance
internationale, (Jeune Afrique, 2009).
Grandement affaibli par la sècheresse de la fin des
années 1970 et le réveil de nationaliste du peuple Oromo,
l'Éthiopie, privilégie la politique de bons voisinages,
malgré des contentieux territoriaux avec ses voisins. Addis-Abeba a
instauré la politique de fédéralisation de pouvoir sur son
immense territoire et se tourne vers ses objectifs millénaires. En
outre, le conflit frontalier hérité de l'époque coloniale
persiste entre elle et ses voisins de la région à savoir la
Somalie sur l'Ogaden, l'Érythrée depuis 1993, sur la
région transfrontalière de Badmé et le Kenya dans la
vallée de l'Omo (A, Gascon, l'Utopia ou l'Oromia, 2011).
Quant, à la république de Djibouti, seul pion de
la francophonie dans la région tente depuis sa création à
la fin des années 1970, de jouer la carte d'une politique
équilibriste avec ses voisins. En revanche, le 11 juin 2008
l'Érythrée la déclare un conflit frontalier sur la
presqu'île de ras (4) de Doumeira, à 27 km de
détroit de Bab-El- Mandeb. Un différend transfrontalier dans
lequel, le Qatar envoyé par la ligue arabe fait l'office d'une force
d'interposition entre ces deux voisins belliqueux depuis 2010.
Redoutable belligérant avec presque tous ses voisins y
compris le Yémen, L'Érythrée est désormais
évincé sur la scène régionale et internationale.
Une situation envenimée par un régime militaire,
mégalomaniaque et répressif qui pousse chaque année le 1/5
de sa population sur la route de l'émigration (ONU,
2014).(6)
Selon, le HCR, cette région de l'Afrique est l'une des
zones le plus émettrices de migrants au monde. Conflit décennal
de la Somalie, dictature coriace en Érythrée,
l'inégalité, extrême pauvreté et
précarité en Éthiopie et au Kenya sont les facteurs
4Syad BAREE (1919-1995), officier et homme politique
de la Somalie, sa chute à préméditer la
pérennisation du
conflit tribale de vingt ans en Somalie.
5Ras Doumeira, une presqu'ile Djiboutienne
située dans l'extrême Nord-Est du pays à la
frontière Erythréenne
non loin du détroit de Bab-el- Mandeb ou a lieu en 2008 le
conflit frontalier et historique entre Djibouti et
Asmara
(6) Observatoire de la corne de l'Afrique à
L'IRIS, Ferras P, la corne de l'Afrique victime collatérale de la
guerre
froide, 2001. Récit de l'histoire géopolitique
contemporaine
(6) Van Simon IMBERT, la géopolitique de la
frontière de Djibouti et dans la corne de l'Afrique
(6) Jean N.B, la corne une autre réalité
géopolitique africaine « la corne de l'Afrique »
(6) Bernard Lugon, histoire moderne de l'Afrique de
l'Est, 2001
ONG, organisation non gouvernementale, HCR, haut-commissariat des
nations unis pour les réfugiés
MSF, Médecin sans frontière crée en 1971,
par Bernard BOUCHNER
45
répulsifs de ces migrants. Ils finissent leurs
périples, coûteux, dangereux et éreintants dans des
circonstances absolument tragiques et inhumaines. Située à
quelque encablure de la côte africaine, la péninsule arabique
constitue selon HCR un autre eldorado géographiquement proche pour des
migrants venus essentiellement de la Corne de l'Afrique, après la
traversée dangereuse de golfe d'Aden et de la Mer Rouge. Cependant, la
proximité géographique avec la Corne de l'Afrique permet à
ces pays (royaume wahhabite et monarchies du golfe) de renvoyer ces migrants
vers leurs pays d'origine. Bénéficiant d'un climat politique
paisible et d'une économie productrice, le Kenya et Djibouti, sont les
deux pays d'accueil en majorité pour ces migrants
désespérés(7).
Les chaos régionaux, plus particulièrement la
faiblesse du pouvoir étatique et de l'insécurité, laissent
directement la place à l'anarchie et à la désolation la
plus totale. Une situation à laquelle la Corne de l'Afrique en proie
à des instabilités politiques est souvent assujettie avec la
porosité des frontières et la faillite de certaine États.
L'intervention de l'armée américaine, en 1993 en Somalie qui se
soldée par une débâcle historique dans le conflit met le
feu au poudre dans un pays en lambeaux. Des guerres tribales minent la Somalie
du moins dans la partie la méridionale du pays autour de la capitale
Muqdisho depuis presque deux décennies. Deux millions de victimes et 2/5
de la population rejetés en dehors la frontière Somalienne, tels
sont les chiffres approximatives et non fiable que les organisations
internationales (ONU, HCR, CROIX SANS ROUGE, MSF) communiquent sur la Somalie
depuis plus de vingt ans.
Dans ce contexte régional d'instabilité,
l'Al-Qaida, profite de la situation pour créer et installer sa nouvelle
branche « version africaine » dans cette région haute
géostratégique pour envenimer le chaos. Al-Shebbab(9),
littéralement signifiant « la jeunesse » en arabe a
été donc fondée de toute pièce en 2006, avec la
mise en place des tribunaux islamiques dans cette partie de la Somalie en
agonie.
46
Carte n°2, La corne, une contrée instable
Source, monde diplomatique, courrier international, Afrique
Subsaharienne, 2008.
Depuis lors, cette nébuleuse fraction ou branche
d'Al-Qaida sème le carnage et empiète sur l'internet des
Occidentaux dans la région. L'UA, est intervenue en
dépêchant sur place 22 000 hommes pour sécuriser la
capitale et ses alentours depuis la défaite cuisante d'Al-shebbab. Quant
aux Occidentaux, la France est toujours présente à Djibouti avec
sa base militaire et les États-Unis ont ouvert une nouvelle base
militaire depuis 2002 ; ils tentent donc de protéger avec sursis leurs
intérêts.
Au niveau régional, l'Éthiopie et Djibouti,
accusent le régime érythréen de soutenir les terroristes
Al-Shebbab, Ces derniers font des attentats-suicides et des enlèvements
sommaires des ressortissants étrangers dans ces trois pays limitrophes
de la Somalie (Éthiopie, Djibouti, Kenya) voire même
au-delà de la région.
« On ne sait jamais où finit le flibustier et
où commence le pirate » écrit en 1963, Henry de Monfreid,
poète et aventurier Français, amoureux de cette région
d'Afrique. Aujourd'hui encore, la balkanisation de la Corne de l'Afrique, a
pour conséquence la montée en puissance et la multiplication des
actes de piraterie maritime au large de la Somalie laissée à
l'abandon depuis 1991.
47
C'est à partir des années 2003-2005, que ces
fléaux apparaissent pour la première fois autour de la Corne
d'Afrique.
La tactique d'attaque est souvent la même qu'à
l'ailleurs dans le monde, des hommes armés généralement
tous Somaliens surgissent de nulle part et agressent les navires, chalutiers
étrangers avec leurs armateurs. Le bureau international de transport
maritime a recensé 161 actes criminels entre 2005-2006 dans le golfe
d'Aden et au large du Kenya (voir carte n°2). « Le chaos règne
en Somalie et s'étend de plus en plus vers les routes maritimes, les
navires qui passent par l'Océan Indien ressemblent à des
troupeaux de moutons passant devant une meute de loups » ironise, Raymond
WOESSNER le géographe maritimiste et auteur d'un ouvrage
`Géographie des mers et des océans', Atlande,
2014.5
Carte n°3, La piraterie maritime dans la corne de
l'Afrique
Source : ambassade de France (Djibouti et Ethiopie),
Elysée, 2015
Plusieurs organisations internationaux notamment l'ONU et
l'organisation internationale de transport maritime pour qui cette voie
maritime à une importance capitale déclenchent la sonnet d'alarme
contre ce fléau de piraterie en Somalie. L'union européenne
dépêche un contingent militaire surnommé
l'opération
7 Mathieu GUIDERE, Spécialiste du monde
arabo-musulman, propos recueil sur France 24 (débat sur le monde
musulman), 2013.
48
ATLANTE(8) sous la bannière de l'OTAN. Elle
est suivit par autres pays qui installent et déploient conjointement
leurs troupes militaires à Djibouti pour lutter contre la piraterie.
Depuis 2009, les attaques sont considérablement baissées dans
cette voie de communication maritime la plus fréquenté selon
OIM.
1.1. 2. Du régionalisme au mondialisme
La dimension géographique de la péninsule corne
africaine varie le plus souvent au rythme d'intérêts particuliers
que l'on a pour cette région d'Afrique. Classiquement, la région
est composée de quatre pays à savoir l'Éthiopie,
l'Érythrée, Djibouti et la Somalie. Toutefois la limite zonale de
la Corne de l'Afrique fluctue, selon les grilles des lectures cartographiques
et culturelles, en fonction des intérêts géopolitiques.
Elle peut donc s'étendre jusqu'aux pays des grands lacs vers l'Ouest
selon certaine vision ou approche extensive (voir la carte n°4). C'est la
raison par laquelle nous inclusions le plus souvent le Kenya dans cette
monographie.
En 2001, la politique étrangère du gouvernement
G W, BUSH de la lutte contre le terrorisme, met en évidence cette
théorie du déterminisme et le vocable « grande corne de
l'Afrique », Great HORN AFRICA en anglais, (Carte n° 3), fut pour la
première fois employé dans la lecture politico-militaire
américaine pour désigner avec précision leurs zones
d'influences dans cette partie du continent (Atlas géopolitique du
monde, 2005, CIA Facebook-Africa, 2005).
49
Cartes n°4
Corne de l'Afrique originelle Grande Corne de l'Afrique
Source : Djilani, Youssouf, univ-lehavre, 2016
Malgré, les conflits de remodelage et de recomposition
géographique des espaces, des frontières, la nouvelle donne
géopolitique de la région à créer un élan de
solidarité, de coopération, de partenariat régional au
sein de ces pays de la région. La sécheresse dramatique et
mémorable des années fin 1970 a donné le coup de fouet aux
États de la région afin de jeter le premier jalon pour la
création d'une organisation sous-régionale appelé l'IGAD.
Cette dernière fut officiellement lancer en 1986 pour lutter ensemble
contre cet aléa climatique qui a hantée l'image de la
sous-région (carte n°5).
Cependant, l'amélioration du contexte sociopolitique et
économique de la région pousse l'organisation au fil des
années à diversifier les plans et les programmes d'action. Ainsi,
la gestion de sécurité de l'approvisionnement de nourriture, la
gestion de l'environnement, de la paix, de la sécurité, le
développement des commerces et des infrastructures
intra-régionales sont les menus de travail coopératifs
mené par l'IGAD dont le siège est à Djibouti.
50
En outre, la mise en place d'un observatoire régional
de l'environnement à Djibouti, le déploiement des forces de
l'AMISOM10 en Somalie sous l'égide de l'UA, l'intervention
dans le conflit au Sud-soudan ou encore le renforcement de l'axe
Addis-Abeba-Djibouti (commerce, infrastructure, énergie) sont
désormais, les premiers pas et signes vers l'optimisation et de la
réussite de l'IGAD(10). De leurs côtés, le Kenya
et le Soudan entreprennent des relations économiques avec
l'Éthiopie dont la puissance montante dans la région.
Autre exemple de la politique d'ouverture et de
l'intégration économique des pays de la Corne de l'Afrique, ce
aussi leurs appartenance commune à la COMESA (Marché commun de
l'Afrique orientale et australe). Fondée, en 1994, elle regroupe
aujourd'hui une vingtaine de pays Africains. Les volumes des transactions
commerciales entre les autres pays membres de ce bloc et celui des pays de la
Corne de l'Afrique serait environ 13 milliards U$ soit à peu près
de 23% de la devise commerciale de la zone (agence Écofin,
2012)6
Diagramme n°1, commerce intra-régional dans
la zone IGAD, 2006
22 %
14 % 12 %
52 %
Zone IGAD Ethiopie Kenya Djibouti
Source : Economic international forum Nairobi, Heraldid, 2011.
8 L'opération Atalante est une mission
militaire et diplomatique mise en oeuvre par l'Union européenne, dans le
cadre de la force navale européenne (Eunavfor
9 Al shabab, jeunesse en arabe », est un groupe
terroriste islamiste somalien d'idéologie salafiste créé
en 2006 lors de l'invasion éthiopienne. Ses membres sont couramment
appelés shebab ou chebab. Le groupe est issu de la fraction la plus dure
de l'Union des tribunaux islamiques et a pour objectif l'instauration de la
charia dans toute la région.
10 AMISOM, African mission in Somalia, mission de
l'union Africaine en Somalie, un corps expéditive et force
d'intervention
51
Le Kenya, quant à lui, appartient à une autre
organisation sous-régionale dénommée la CAE,
Communauté de l'Afrique de l'Est. Cette zone géographique
corresponde aux aires linguistiques de Swahili regroupe le pays comme le Kenya,
le Burundi, la Tanzanie et le Rwanda. Le poids intra-commercial entre ces trois
pays contrebalance ceux des autres pays cumulés, autrement dit, elle
représente plus 70 % de leurs commerces interrégionaux.
Au niveau du continent africain en général, les
économies de ces quatre pays de la Corne de l'Afrique ne font pas poids
légal face aux géants du continent (Nigéria, Afrique du
sud, Égypte). Même si le Kenya et l'Éthiopie sont à
priori dans le peloton des meilleures économies de l'union africaine
avec respectivement un taux de croissance annuelle de 4 à 5 % du PIB
(Banque Africaine de Développement, 2015). Quant à
l'économie de Djibouti, dont le pouvoir d'achat par habitant est parmi
les plus élevés du continent tourne au ralenti, malgré des
chantiers les gigantesques chantiers d'infrastructures qui parsèment le
pays.
Dans une Érythrée est prise en otage par son
régime dictatorial, les données économiques sont jamais
mises à jour selon les économistes de la FMI. En outre, les
quatre pays de la Corne de l'Afrique appartiennent à des organisations
internationales, à commencer par l'ONU, dont l'Éthiopie fit
dès 1945, la première nation africaine membre fondatrice.
La Somalie (1960), le Kenya (1963), Djibouti (1977),
l'Érythrée (1993) font partie comme tous les autres pays du monde
de cette organisation. Les majorités de ces pays sont les membres
signataires des conférences, des conventions et des protocoles comme le
démontre la liste ci-contre(11).
Cour pénal internationale, Djibouti, Kenya
Organisation pour l'interdiction de l'arme chimique, tous les
pays sont ratifiés
Conférence des nations unis sur les commerces et le
développement, (CNUCD), tous ratifié
PNUD, Programme des nations unis pour le développement
Programme Alimentaire Mondiale, siège régionale(Djibouti) UNICEF,
fond des nations unis pour l'enfance
52
HCR, Haut-commissariat des nations pour les
réfugiés
OIT, organisation internationale de travail
FAO, organisation des nations unis pour la alimentation et
agriculture
OMS, organisation mondiale de la santé
UNESCO, organisation des nations unis pour la science, la culture
et l'éducation
FMI, fond monétaire international,
OAC, organisation de l'aviation civile
OMC, organisation mondiale du commerce, Djibouti et le Kenya
CN, Commonwealth nation, Kenya, Éthiopie,
Érythrée, Somalie
LA, Ligue Arabe et OCI, organisation de coopération
islamique, Djibouti
OMF, organisation mondiale de la francophonie, Djibouti
BAF, Banque africain de développement
ACP, Afrique Caraïbe Pacifique7
1.2. Transport maritime et tourisme balnéaire dans
la sous-région
1.2.1. L'ouverture maritime et le trafic portuaire du
Kenya
Étant l'interface maritime la plus orientale du
continent noir, les littoraux qui bordent la Corne de l'Afrique furent
longtemps la région la plus connectée au reste du monde (Grec,
Romain, Ottoman, Arabe, Européen et Indochinois).
La donne géopolitique actuelle notamment celle de la
fin d'un monde bipolaire a eu un impact historique et irréversible sur
l'ensemble des pays de cette sous-région. Sur 6167 km de littoral que
comptent les quatre pays de la région, seuls 608 km sont utilisables et
demeurent dynamiques.
11Source de l'ONU
12Alain G, Djibouti, Erythrée et Ethiopie :
Vers un renferment des coopérations régionaux
12Afrique presse économique, 2011, les étoiles
montantes de l'économie Africaine
Une portion d'une vaste zone maritime correspondant
respectivement au rivage du Kenya sur l'océan indien (536 km), et de
Djibouti sur l'extrême-sud de la mer rouge (372 km). L'ouverture du
marché local, la libéralisation de commerce, l'adhésion
à l'OMC, l'attraction systématique des investisseurs
étrangers, tous les moyens sont bons pour le Kenya et la
république de Djibouti pour profiter du chaos régional et de
« maritimiser » leurs économies encore dépendantes et
fragiles.
En effet, ils sont désormais seuls à pouvoir
développer les activités du littoral sur cette partie de
l'Océan Indien qui est l'un des axes maritimes le plus dynamiques. Avec
536 km du littoral historiquement dynamique, le Kenya a commencé
à développer rapidement l'activité des transports
maritimes dès la fin des années 70 après les
indépendances des pays des grands lacs.
Le port de Mombassa devint alors le seul
débouché maritime et poumon de l'économie des
régions de la région. Situé dans la deuxième grande
ville Kényan sur l'Océan Indien, dynamique, moderne, le port de
Mombassa demeure aujourd'hui, l'un des mastodontes des ports maritimes
africains. Selon le rapport du ministère des infrastructures et de
finances Kényan, 23 millions boîtes de conteneurs sont
transités par le port de Mombassa (figure n°1).. Chaque rajout-il,
plus de 17 000 navires de toutes les tailles touches ses quais ultramodernes et
sécurisés, (Banque africain de développement, 2013). Une
explosion du taux de trafic qui lui a permis de se positionner à la
cinquième place au niveau africain et premier à l'échelle
régionale(12).
Figure A, Mombassa port, Le port de Mombassa au Kenya, novembre
2011
Source : Kenya Times, Port of Kenya, 2012
53
54
Le Kenya, une économie dynamique, créative,
innovante et désormais basée sur la diversification sectorielle
veut encore pulvériser les rangs des autres ports africains. Dans cette
perspective, l'ancienne ville côtière de Lamu sur l'Océan
Indien accueille depuis quelques mois, le chantier d'un mégaprojet
portuaire pour la construction d'un nouveau port moderne destiné
à désenclaver le sud-soudan et la vallée de l'Omo de
l'Éthiopie méridionale. Autre secteur de l'économie
maritime qui a connu un développement rapide dans cette partie de
l'Afrique, plus particulièrement au Kenya, c'est le tourisme de mer.
La clémence du climat tropical, des longues plages
paradisiaques et la diversité gastronomique et culturelle des rivages
Kenyans, sont les atouts incontournables pour le développement du
tourisme balnéaire.
Figure B, Malindi Beach, la plage de Malindi dans le sud-est au
large du Kenya
Source, World tourism association, Slate Africa, 2013
Le pays compte une dizaine de stations thermales et
balnéaires le long de ces côtes caressées par le soleil du
tropique. Le tourisme balnéaire représente seulement 27 % des
recettes touristiques du pays. Leur proximité immédiat avec la
Somalie en guerre depuis 20 ans constituent la seule préoccupation
majeure pour la question de sûreté et de la
sécurité, mais aussi pour le développement de ces
activités(12).
1.2.2. Le golfe de Tadjourah, un littoral en pleine
reconversion industrielle
Sur le rivage méridional de la Mer Rouge, la
république de Djibouti demeure aussi une autre économie
libérale entièrement tournée vers le développement
des activités maritimes et portuaires tout en profitant de sa situation
géostratégique sur le Bal-el-Mandeb, mais aussi de la
balkanisation de ses voisins (Érythrée, Somalie).
55
Carte n°4 : Le détroit de Bab el-Mandeb,
Djibouti-Yémen, 43 % du trafic mondiale
Source : OMC, ONU, 2014.
Cette cité État de moins d'un million
d'habitants dispose désormais un littoral parsemé d'industries
portuaires et le golfe de Tadjourah en est l'un de ces franges littoral envahi
par ce phénomène « singaporisation » des espaces.
Avec deux grands ports à vocation régionale et
mondiale, le transport maritime représente un part importante dans la
recette de l'État. Le ballet incessant des camions à benne et des
bulldozers confirme réellement que ces littoraux sont soumis au vent de
l'industrialisation du pays (Qaran, 2012). Malgré la rudesse du climat
surtout en été, le littoral s'adapte à de nouvelles
activités économiques jusqu'à moins connues dans le pays,
c'est l'arrivée et le développement du tourisme
balnéaire.
Le littoral djiboutien constitue avec celui du Kenya, le
deuxième rivage dans la Corne de l'Afrique où cette branche du
secteur touristique est en passe de développement.
56
Graphiques n°3, courbes des évolutions des
donnés macro-économique de Djibouti
En Somaliland autoproclamée depuis 1991, la paix, la
prospérité économique et la position
géostratégique du port de Berbera sur le golfe d'Aden, offrent
des perspectives propices pour susciter des intérêts des
investisseurs des pays arabes du golfe, mais aussi des pays occidentaux. Depuis
2011, le français, groupe Bolloré a envisagé de donner une
seconde vie à ce port oublié de la Corne de l'Afrique en
modernisant son infrastructure pour redynamiser le corridor
Addis-Abeba-Berbera, un projet attendu depuis lors avec impatience par les
autorités Somillandais(13).
Volonté politique, intégration régionale,
les États de la région font toute leur possibilité de
tourner le dos au chaos habituel. Ils essaient de revaloriser non seulement
l'image de la Corne de l'Afrique, mais surtout de développer et faire
avancer leurs pays respectifs tout en adoptant une politique régionale
de développement durable.
57
Tableaux n°2, Les activités maritimes dans les pays
de la corne de l'Afrique
Pays
Infrastructures
|
DJIBOUTI
|
KENYA
|
SOMALIE
|
Littoral
|
372 km
Océan indien Mer rouge
|
536 km
Océan indien
|
3025 km Golfe d'Aden Océan indien
|
PORTS (nombres)
|
6
|
4
|
2
|
Conteneurs et
autre
Pèche
Plaisance
Grand et volume
Du trafic
Marchés
régionaux
|
4
1
1
Djibouti, Doraleh
19 Millions de tonnes
Ethiopie, sud soudan
|
2
1
1
Mombassa
22 Millions de Tonnes Ouganda, Burundi, Rwanda
|
1
1
0
Berbera 6000 tonnes
Éthiopie
|
TOURISME LITTORAL
|
Nouveau et standardisé
|
Moderne
|
Inexistant
|
Nombre stations
Nombre de touriste
|
3
13 à 30 000
|
11
100 à 800 000
|
Non connu Non connu
|
Source : OMC, FAO, jeune Afrique, 2011
1.3. La politique de développement durable dans les
pays de l'IGAD
1..3.1. Priorités nationaux
Lois cadres, conférences et assises à
l'échelle nationale et régionale, des nombreuses
stratégies sont adoptés dans le cadre de la politique du
développement durable.. Depuis le sommet de la terre à Rio en
1992, la question de protection et la sauvegarde de l'environnemental ne sont
pas l'apanage des pays de l'OCDE. L'Afrique dans sa
généralité, notamment les pays de la Corne de l'Afrique
eux aussi
13La guerre des ports en Afrique, la somaliland
à la recherche de sa renaissance portuaire et de souveraineté
internationale, n°56, de la revue économique de jeune Afrique.
58
touchés et assommés par le
dérèglement climatique, prennent au sérieux cette
question. Dans chacun des quatre pays de cette région d'Afrique, le
développement durable s'impose comme une évidence dans les
programmes politique.
La sécheresse suivie d'une famine épisodique et
récurrente, le problème d'insécurité alimentaire,
la diminution des stocks halieutiques sur les rivages convoités obligent
les autorités de chaque pays respectif de la région à
privilégier et instaurer la politique de développement
durable.
Bimillénaire, l'ancienne Abyssinie, fut le premier de
la région à avoir inclue dès le début des
années 50, dans la constitution, une loi qui permet de mettre en place
la stratégie nationale de développement durable. En revanche,
l'histoire de la création d'un premier parc national remonte au
début du XXe siècle, en 1902 en Éthiopie.
Le parc national de Gambela dans l'ouest du pays, fut la
première zone terrestre protégée en Afrique et même
dans les pays du Sud. Bien avant, la première conférence de
Nations Unies sur l'environnement organisée en 1972 à Stockholm.
Les parcs nationaux de d'Abidjatta-Shalla (1963), Yangudi rassa (1966), et de
Simien furent (1970) avaient été déjà
créés dans l'Éthiopie impériale.
Aujourd'hui, dans une Éthiopie moderne où le
destin économique et celui de condition de vie sociale dépendent
du développement des infrastructures et de la croissance soutenu, le
développement durable devrait être une stratégie à
privilégier.
Dans l'actuel Kenya, l'autorité coloniale anglaise
avait pris en charge le problème environnemental donc quelques portions
du territoire montagneux et des plaines centrales ont été
encadrées et protégées dès la fin des années
50. Le pays du safari et de Masai compte désormais, 14 parcs nationaux
dont cinq sur les littoraux de l'Océan Indien. Malgré, tous ces
engagements, la politique du développement durable n'a jamais eu
l'occasion mise en oeuvre sur le terrain pour des raisons purement
sociopolitiques. Á Djibouti, cette question est depuis une
décennie l'une des priorités du gouvernement même si le
seul parc national terrestre du Day a été créé dans
l'ancienne côte française des somalis dans les années
50.
La croissance économique encadrée et soutenue
dans le but d'un partage légal, équitable et durable de
l'exploitation des ressources naturelles est une charge
prépondérante de l'État djiboutien. Désormais, 56%
des eaux territoriales marines
59
du pays ont le statut des aires marines
protégées, une exception dans la partie nord-ouest de la corne de
l'Afrique.
1.3.2. Régionalisation de la
stratégie
L'mpact direct du changement climatique (sécheresse,
famine, inondation, migration), mission humanitaire (HCR, PAM) sont le plus
souvent de sujet dont entend parler sur les pays de la corne de l'Afrique par
le biais de l'écho médiatique. Calamité naturelle prisent
au sérieux depuis la fin des années 1980 par les autorités
des pays de la sous-région. En 1987, l'Éthiopie, le Kenya,
Djibouti et la Somalie, ont créé une première organisation
régionale de la lutte contre la sécheresse, IGAD, qui deviendra
au fil des années. Une association intergouvernementale pour le
développement, la paix, la sécurité et de la protection de
l'environnemental au sein des pays de la Corne de l'Afrique devient alors une
organisme sous-régionale.
Effet, le défi environnemental et la mise en place de
la stratégie régionale sont l'un des objectifs principaux sur
lesquels travaillent étroitement les pays de l'IGAD. Ainsi des
réunions, des assises interministérielles, le travail
coordination avec des ONG, et des organisations internationales pour
l'environnement (PNUE, WWF, UICN) sont les menus des programmes d'action et des
sensibilisations. Dans cette perspective de régionalisation naît
en 2014 un observatoire régional de l'environnement à Djibouti.
Djibouti, elle aussi fait partie d'une autre organisation sous-régionale
pour la protection et la valorisation des écosystèmes marins du
golfe d'Aden et de la mer rouge (PERSGA)(14). Á noter que le
Kenya est le seul pays du continent africain qui abrite un siège mondial
du programme des Nations Unies pour l'environnement abrégé PNUE
depuis sa création en 1972. 9
14 20 ans après RIO, L'Afrique, un bilan
mitigé sur l'environnement, Robert Dunas et Emeli Fayor, UICN, Nairobi,
Kenya, 2013.
Schémas n°6, La politique régionale du
développement durable (IGAD)
CORNE DE L'AFRIQUE
Les grandes étapes de la mise en oeuvre et du renforcement
de la politique nationaux et régionaux du développement durable
au sein de l'IGAD
PRINCIPE VALEURS
DEVOIR DROIT
ENGAGEMENT
ACTION ET STRATEGIE COMMUNE
-Contribution à l'intégration de processus
environnementaux dans tous les politiques publiques
-Adopter une vision collective à long terme
-Définir les orientations ou les axes prioritaires
-Préciser les objectifs opérationnels,
élaborer le plan / programme d'actions, Préciser les
modalités de mise en oeuvre
-Gestion durable des ressources naturelles, de la
biodiversité et renforcement des mécanismes de lutte contre le
changement climatique, Maitrise des dynamiques démographiques et
développement des secteurs sociaux --Renforcement des mécanismes
de coopération et d'intégration
REGIONALE E
NATIONALE
LOCALE
60
Source : Djilani YOUSSOUF ALI, univ-le Havre, 2016
Dans cette perspective, la république de Djibouti a
revalorisé sa politique du développement durable sur son
territoire notamment sur le littoral du golfe de Tadjourah envahit et
parsemé par des sites portuaires et ses trafics maritimes dynamiques.
61
Chapitre 2 : L'industrie portuaire dans le golfe de
Tadjpurah
Colonne vertébrale de l'économie nationale et
vivier du développement territorial, la logistique du transport
maritime, a connu un essor fulgurant et spectaculaire en république de
Djibouti plus particulièrement dans le golfe de Tadjourah.
L'importance géostratégique sur la
débouché méridionale de la Mer Rouge du cette minuscule
baie permet aux activités portuaires et maritimes d'être un enjeu
grandissant et une préoccupation tant au niveau économique
qu'environnemental.
2.1. Généralité du transport maritime
dans le golfe, dès la concurrence à la floraison portuaire
2.1.1. Géohistoire des ports et la
monopolisation nationale des rivages du golfe de Tadjourah
Montesquieu, philosophe des lumières écrit en
1748 « Alexandre forma les dessins des Indes avec l'Occident par un
commerce maritime, comme il les avait unies par les colonies qu'il avait
établies dans les terres ». Si le climat avait condamné la
république de Djibouti par sa chaleur torride et ardante, l'histoire et
la géologie en ont décidèrent autrement. L'ouverture du
canal du Suez en 1869 et l'aventure coloniale au XIXe-XXe
siècle, bousculent le destin cette jeune nation Est africain.
Sur l'un des corridors maritimes plus fréquentés
du monde, les littoraux de ce pays notamment, le 200 km des rivages du golfe de
Tadjourah, soit 70 % du rivage du pays demeurent les poumons économiques
et industrialo-portuaires du pays. Avec les littoraux de
l'extrême-sud-ouest de la Mer Rouge, le golfe de Tadjourah demeure la
principale façade maritime de Djibouti. Le fait et le transport maritime
ne sont pas nouveaux dans ce minuscule golfe semi-fermé. Depuis la haute
Antiquité jusqu'à nos jours en passant par les périodes
coloniales, les littoraux du golfe de Tadjourah étaient animés
plus que jamais par des activités humaines.
L'installation progressive et rapide des hommes sur la
côte au fil du temps et l'exploitation des produits de la mer (poisson,
algue, sel) sont les vecteurs de l'anthropisation de ces rivages.
62
Le premier véritable développement du trafic
maritime date des années 50-60, lorsque le port de franc Djibouti
localement situé sur la rive sud de golfe de Tadjourah fut
créé. Il devient alors le troisième port français
derrière Marseille et le Havre. Après l'indépendance de
l'ancien TFAI à la fin des années 70, le port de Djibouti
était le seul réservoir de la richesse nationale d'une jeune
nation dépourvue de toute ressource naturelle sur son territoire. Avec
le conflit entre l'Éthiopie et l'Érythrée en 1998,
l'arrivée et la sponsorisation par l'opération DPB (Dubaï
Port World) depuis l'an 2000, le port autonome international de Djibouti (PAID)
renaît et trouve rapidement sa vocation régionale et
internationale.
Figure C, l'ancien port de Djibouti Figue D, Plan du port
Source : Djilani Y A, 2016, Djibouti
63
Tableau n°3, Evolution du trafic conteneurisé dans
les ports Djiboutiens en Millions (Tonnes)
|
2002
|
2006
|
2010
|
2014
|
2016
|
2020 (pr)
|
Trafics total
|
5
|
8
|
12
|
13
|
18
|
21
|
Dont transit
Ethiopien
|
2,5
|
4
|
7
|
9
|
11
|
14
|
Total hors
hydrocarbures
|
10
|
2
|
2
|
2
|
4
|
4,8
|
Dont hydrocarbures (Ethiopie, COMESA)
|
0,7
|
11
|
1,7
|
1
|
2
|
10
|
Trafic
transbordement
|
0,8
|
0,9
|
0,8
|
10
|
0,7
|
12
|
Source : PAID, MET, Djibouti, 2013
En effet, jusqu'à l'horizon de l'an 2005, le port de
Djibouti était à la fois le seul débouché maritime
de l'Éthiopie et l'unique site portuaire de Djibouti dans le golfe de
Tadjourah. La politique ambitieuse du développement portuaire de
Djibouti et la nouvelle donne géopolitique régionale (explosion
de la demande éthiopienne, l'indépendance du sud Soudan) obligent
Djibouti à pousser ses limites. La construction un nouveau port
multimodal et flambant neuf à Dorsaleh, non loin de la capitale dans la
rive méridionale du golfe de Tadjourah fut lancée en 2004.
Depuis lors, Djibouti devient un hub de transbordement
portuaire pour les pays Est-Africains et de la zone du COMESA, comme affirme
cet historique passage d'un discours du président de la
république en 2007, « nous voulons faire de Djibouti, à
l'horizon 2035, un hub commercial et logistique de l'Afrique pour devenir le
phare de la Mer Rouge ». (La Nation, 2007).
Abritant l'essentiel de la population sur ses côtes, le
golfe de Tadjourah concentre à lui seul toutes les activités
portuaires et maritimes par conséquent, toutes installations et autres
infrastructures économiques que compte le pays sont pratiquement tous
situées le long du rivage de ce petit golfe.
Encouragé par la croissance exponentielle du trafic
portuaire et ses résultats envieux, le gouvernement de Djibouti
ambitionne de faire Djibouti, « un hub logistique et
télécommunication en Afrique de l'Est. Le pays décide
à nouveau de multiplier la construction et la modernisation des
infrastructures portuaires dans le
64
pays notamment sur les rivages du golfe de Tadjourah. Saad
Omar Guelleh, directeur général du PAID « l'idée de
la construction du futur Port de Tadjourah est la résultante de la
volonté manifeste du Président de la République et de son
gouvernement visant à développer et moderniser les
infrastructures portuaires et de faire de Djibouti, un moteur de la logistique
régionale et continentale... Le trafic du général cargo a
augmenté de manière exponentielle du fait non seulement de
l'augmentation de la demande intérieure, la hausse du trafic des
marchandises destinées à l'Éthiopie dont le taux de
croissance affiche un résultat deux chiffres, mais également
l'ouverture du Port de Djibouti vers d'autres marchés régionaux
tels que le Sud Soudan et d'une manière générale
l'ensemble des pays membres de la COMESA pour lesquels nous restons une
plate-forme incontournable, compétitive et attractive » estime-t-il
sur la Nation, (la Nation, 2013).
En l'espace de six ans et avec l'appui de bailleur de fonds,
le pays a lancé un mégaprojet de construction portuaire sur le
pourtour du golfe de Tadjourah dont la mise en service aura probablement lieu
dès le début de l'année 2017 pour certains et 2018 pour
d'autres sites.
M. Aboubaker Omar Hadi. Président des autorités
portuaires et de zone franche de Djibouti « Les travaux de constructions
de quatre autres mégaprojets à savoir, Damerjog Livestock Port,
Djibouti Multipurpose Port, Jabanaas Free Zone et Chebelleh International
Airport & Cargo Village débuteront dans le courant de l'année
2012, la Nation, 2014.
Dans ce contexte de multiplication des projets portuaires,
l'État joue un rôle d'équilibriste sur le plan national
pour masquer l'inégalité récurrente liée au
développement des activités économiques. A cet effet, ar
conséquent, les autres parties du rivage du golfe en l'occurrence au
Nord et à l'Ouest autrefois, sous-équipées des
infrastructures. Ils bénéficient désormais de la politique
de développement des activités économiques notamment
portuaires. L'ancienne petite jetée de la ville médiévale
et de sultanat, Tadjourah puis l'anse du Ghoubet-al Kharab accueillent depuis
quelques années des chantiers de construction portuaires (Jeune Afrique,
Djibouti, 2015).
65
Avec ces projets de construction en cours
généralement focalisés sur les rivages du golfe de
Tadjourah, Djibouti arbore l'image d'une « singapourisation
»'5 tout en exploitant comme toujours son excellente position
géostratégique sur la route des hydrocarbures et de
conteneurs.
estime Aboubaker Omar Hadi, président des
autorités portuaires et de zone franche de Djibouti souligne, « Les
autorités du Sud-Soudan, les panelistes et les représentants des
sociétés participant à la conférence ont reconnu
l'option judicieuse que représentent les ports de Djibouti pour le
transit du Sud-Soudan ainsi que son désenclavement. Ainsi, il rajoute
assistance que l'Autorité des Ports et Zones Franches de Djibouti compte
investir dans les trois prochaines années plus de 6.281 Milliards de
dollars US dans les infrastructures portuaires et activités annexes
». Africatime, 2014.
Après retrait prématuré de Dubaï, la
Chine prend le relais et prédomine dans tous les domaines notamment dans
les activités maritimes du pays au détriment d'anciens
partenaires de Djibouti.
Un rapprochement chaleureux accordé par cette jeune
nation Est-africain à l'empire du milieu dont les succès
immédiats furent couronnés par l'installation d'une base
régionale de géant logistique Chinois Shanghai Touchroad
International à Djibouti ; comme le confirme le propose du ministre des
équipements et de transport djiboutien, Moussa Ahmed, lors de la
cérémonie de signature de l'accord avec le groupe Chinois, «
le choix de Touchroad 'installe son siège régional à
Djibouti précisément dans le golfe de Tadjourah s'explique par la
stabilité politique qu'offre le pays sa position
géostratégique et son économie libérale»
Africa-intelligence, 2014.
2.1.2. Typologie des ports et tendance de trafic
portuaire dans le golfe de Tadjourah L'ouverture et la diversification
économique, le développement et la modernisation des
infrastructures portuaires sur le pourtour du golfe de Tadjourah permettent
inéluctablement la hiérarchisation des ports sur ces
littoraux.
En effet, le rôle polyfonctionnel et polyvalent de l'ancien
port colonial de Djibouti a été remplacé par le renouveau
du secteur et l'apparition d'autres ports le long du littoral du golfe.
Après le décongestionnement et les processus des
désengorgements ont eu lieu avec l'ouverture d'autres sites
portuaires,
66
L'ancien port de Djibouti situé à proximité
du plateau de Marabout, retient encore quelques activités auxiliaires
liées au trafic maritime comme les sièges et les bureaux
centrales et institutionnels de ports du Djibouti, mais aussi du siège
temporaire de certaines compagnies maritimes. Il fait aussi l'office d'un port
d'escale et point de référence depuis 2008 pour les forces
internationales anti-pirateries dans le golfe d'Aden, il a également
accueilli les réfugiés yéménites fuyant de la
guerre de leur pays. Dans l'attente de l'ouverture et de mise en service
officiel d'autres ports en construction, l'ancien port autonome international
de Djibouti, accueil encore certains navires et cargos. En attendant, ces
moments charnières et crépusculaires de son existence, l'ancien
port franc de l'Afrique orientale continue à servir l'honneur de
Djibouti dont il était un symbole au niveau international avant
même son indépendance. Actuellement, à peine 30 à
100 000 conteneurs transitent par ce site abandonné par le
temps.10
Carte n°6, Activités portuaires dans le golfe de
Tadjourah
15 terme emprunté du dictionnaire de
géopolitique des mers et des océans. Ce terme tire directement
son nom d'un pays émergent et riche `le Singapore », où le
secteur portuaire connait un succès fulgurante. Il fait
référence à la tendance à laquelle
s'accélère le développement portuaire dans un pays.
67
Escale de vénus : une jetée improvisée en
petit port du passager
Entre les deux grues et le port de pêche, fit minuscule une
jetée de quelques centaines de mètres de long. Cette jetée
fait l'office d'un quai d'embarquement et de débarquement, des voyageurs
et leurs marchandises. L'absence de l'ambition de rénovation,
n'empêche pas la fréquentation et l'adaptabilité croissante
de ce lieu face au flux. Avec l'arrivée d'un nouveau navire issu du don
Japonais, le circuit journalier vers Tadjourah-ville et hebdomadaire vers
Obock-ville sont organisés depuis la capitale. Selon, le
ministère de l'intérieur, les passagers qui fréquentent ce
navire sont désormais estimés, au nombre de 11 000 dans
l'année.
En outre, Doraleh Container Terminal, est un des trois
terminaux qui compte le port de Doraleh. Il a été ouvert en 2008,
après huit ans de travaux entrepris par Dubaï Ports World, DPW,
concessionnaire depuis 2000 jusqu'à 2011 jusqu'en 2011.
Il devient le troisième plus grand port à
conteneurs du continent avec un tirant d'eau de 18 mètres, 1 050
mètres de quai et une capacité de manutention de sept millions de
conteneurs.
L'agrandissement du terminal est entrepris aussitôt, en
vue d'augmenter la capacité de manutention à trois millions de
conteneurs. Il est conçu pour l'approvisionnement du pays comme de
l'Éthiopie et pour le transbordement entre gros-porteurs accueillis sur
ce site en eau profonde et le feeder shipsassurant la redistribution
vers les ports de moindre tirant d'eau.
« Les investissements réalisés de l'ordre
de 500 millions d'euros, Djibouti s'est donné vingt dans d'avance sur
ses concurrents sous-régionaux » estime l'économiste Arthur
FOCH, (2009, Calenda).
Dans le cadre de l'extension de ce nouveau port portuaire, un
autre site a été mis en place par les autorités portuaires
Djiboutien. Le Doraleh Multipurpose Port, ou DMP voit le jours dans le
courant du même année. Il est capable d'accueillir des
navires gros porteurs (10.000 tonnes) sur 4.130 mètres avec 15 postes
d'amarrage.
Il a capacité de traiter 29 millions de tonnes de
cargaison par an. Première phase de 268 hectares : 7 postes à
quai, dont un poste roulier (roroberth) et 6 postes d'amarrages
polyvalents sur 1.200 mètres pouvant traiter quelque 2 millions de
tonnes de cargaison par an.
68
Le projet sera développé en collaboration avec
la société China Merchants Holdings (International). En
août 2014, China State Construction Engineering Corporation, CSCEC,
remporte l'appel d'offres pour la phase I des travaux de développement
des installations portuaires.(15).
Le financement correspondant, 420 millions de dollars, est
apporté par la Chine. Constituant une installation le plus importante de
ce nouveau port, Doraleh Oil Terminal ou le terminal pétrolier et gazier
(port GNL) comporte de nouvelles structures de stockage et une raffinerie.
L'augmentation de 400 000 à 500 000 m3 des
capacités de stockage a pour objectif de donner à Djibouti une
fonction de fournisseur régional d'hydrocarbures. Horizon. Noter qu'un
accord tripartite (Djibouti-Éthiopie-Soudan du Sud) de février
2012 a permis de lancer l'étude de faisabilité d'un
oléoduc destiné à évacuer le pétrole
sud-soudanais par Djibouti via l'Éthiopie. Ces deux ports en service ont
vu passer 15 000 navires en 2014.
Tableaux n°4, de trafic portuaire dans les ports Djibouti en
activités
Port de Djibouti ( general cargo )
|
Nbre de quais
|
Profondeur
|
Equipement
|
Capacité
|
13
|
9-12
|
|
2 000 000 TEU
|
Port de Djibouti container terminal
|
Nbre de quais
|
Profondeur
|
Equipement
|
Capacité
|
2
|
12-13 m
|
4 portiques
|
5000000 TEU
|
Port de Doraleh container terminal
|
Nbre de quais
|
Profondeur
|
Equipement
|
Capacité
|
3
|
22 m
|
6 portiques
|
7.2 millions TEU
|
Port de Doraleh terminal pétrolier
|
Nbre de quais
|
Profondeur
|
Equipement
|
Capacité
|
2
|
20m
|
|
850000 tonnes
|
Port de Djibouti terminal vraquier
|
Nbre de quais
|
Profondeur
|
Equipement
|
Capacité
|
2
|
13-14 m
|
|
2 millions tonne
|
Source : PAID, MET, Djibouti, 2013
Diagramme n°2, principaux activités
de manutention
Hydrocarbures et Alimentations
Metallurgie
Trafic roulier
Minerais
Charbon
Autres
6 %
14 %
18 %
9 %
5 %
48 %
69
Source : PAID, MET, Djibouti, 2013
Graphique n°1, Evolution exponentielle du trafic portuaire
à Doraleh
30
25
20
15
10
0
5
2008 2010 2014 2015-2020
Source : PAID, MET, DAM, Djibouti, 2013
Dans l'extrême-sud du golfe à la frontière
somalienne, Damerjog sera un port d'exportation du bétail, mais aussi de
produits halieutiques. Il sera doté d'un linéaire d'environ 655
mètres et d'une capacité d'accueil de plus de 5 navires à
bétail.
70
Ainsi qu'une zone de transit de cinq hectares
dédiés au repos des animaux entre le transport terrestre et le
voyage maritime. Il permettra à terme l'acheminement de deux millions
d'animaux par an venant de Somalie et de l'Éthiopie et du produit de la
pêche djiboutienne vers les pays de la péninsule arabique. La mise
en service est prévue pour fin 2016.
Sur la rive septentrionale du golfe, la ville qui a
donné son nom à ce golfe accueille depuis 2012, le chantier de la
construction d'un port en eau profonde. Ce nouveau port est destiné
à évacuer la potasse extraite dans le nord de l'Éthiopie
pour soutenir une industrie de potasse en pleine expansion en Éthiopie.
Le projet est cofinancé par le fond Saoudien du développement et
le fond Arabe pour l'économie et le développement social. La
construction de ce port de la ville blanche qui pourra traiter quatre millions
de tonnes par an à démarrer en Décembre 2012. La mise en
opération prévue pour l'année 2017.
Après les aventuriers scientifiques et les voyageurs du
XXe siècle, ce sont les industriels et les investisseurs qui
semblent être intéressé par la curiosité naturelle
de l'anse du Ghoubet. Un nouveau port minéralier consacré
à la manutention et à l'exportation du sel industriel provenant
du lac Assal est en cours de construction. Pour cela Djibouti contractait un
prêt de 64 millions de dollars auprès de la China Exim Bank. Le
port aura la capacité d'exporter plus de six millions de tonnes par an
destinée au Japon, à la Russie et aux pays froids (
Djibnet.fr, Djibouti, 2012).
Situé à quelques centaines de mètres des
grues de l'ancien PAID, le port de pêche de Djibouti en est une autre
armature des activités maritimes du pays. Sous la tutelle du
ministère de transport et des équipements, il est le point de
ralliement de tous les pécheurs et autres petites embarcations de
pêche du golfe de Tadjourah Ces dernières ravitaillent
quotidiennent les grandes villes y compris la capitale et leurs poissonneries
en ressources halieutiques. Annuellement, plus 200 boutres à moteurs et
leurs membres d'équipages exercent les activités de pêche
sur l'ensemble des eaux territoriales du golfe de Tadjourah, pour environ
quatre millions de tonnes de poisson. Cependant, d'autres villes bordées
par les rivages du golfe de Tadjourah en l'occurrence Obock, Tadjourah,
possèdent, elles aussi des petits ports de pêche à l'ombre
de la pêcherie.
71
Figure emblématique de l'économie nationale et
fleuron du développement industrialo-portuaire, la zone franche de
Djibouti est à l'image d'un pays emporté par la fièvre du
développement et de la standardisation des infrastructures portuaires.
Avec l'accord de China Merchand, un nouveau projet d'extension grandiose du
site de 1, 5 km2 à l'origine porté à 48 km2,
est prévu selon le président M. Aboubaker OMAR « selon lui,
ce projet fera de Djibouti la plaque tournante du transport et de logistique la
plus attrayante en Afrique Orientale, car, a-t-il dit, cette nouvelle zone
franche agira comme le moteur et le catalyseur économique pour l'avenir
de Djibouti »,
french.cri.cn, 2015.
2.2. Transport maritime entre enjeux économiques et
défi sécuritaire dans le golfe de Tadjourah
2.2.1. Transport maritime, moteur de l'économie
riveraine et nationale
Étant l'un des pays de la PMA, Djibouti reste encore
aujourd'hui un pays en développement et pauvre, même si le service
tertiaire prédomine l'architecture de son économie
dépendant (FMI). Depuis 2009, le gouvernement a élaboré un
document stratégique national pour le développement à
vingt ans d'avenir. Ce projet d'avenir prosaïquement appelé «
Djibouti vision 2035 » a pour but principal de faire Djibouti un pays
émergent.
Profitant de son rôle de plate-forme avancée pour
servir de centre de transit et de redistribution, régional et
international, la république de Djibouti a fait du développement
de la chaîne des transports maritimes une priorité nationale.
L'économie maritime plus particulièrement l'essor de l'industrie
industrialo-portuaire demeure la première pourvoyeuse d'emplois et de la
richesse nationale. Le boom du trafic portuaire dans le golfe de Tadjourah
entraine directement l'économie du pays essentiellement mis à rue
d'épreuve par l'inflation et le déficit public
excédentaire (jeune Afrique, 2015).
Actuellement sur les deux ports aux conteneurs en service plus
de 20 000 personnes dont 6000 dockers travaillent avec une statue
professionnelle plus ou moins régulière selon les secteurs
d'activité. L'ouverture et la mise en opérations des nouveaux
ports en construction aura certainement un impact positif avec la
création de 14 000 nouveaux postes d'emplois directs et directs entre
2016-2021.
Ce qui représente à une bouffée
d'oxygène pour un pays qui a du mal à offrir le travail pour les
jeunes victimes du chômage (DISED, ministère de finance et de la
formation professionnelle, Djibouti, 2015).
Les services auxiliaires de trafic portuaire et maritime, la
gestion des ports, les remorquages pilotages de navires, les entreprises de
fret, la manutention services sont la nomenclature des activités
industrialo-portuaires qui génèrent des emplois (direct,
indirect, à mi-temps) dans les zones portuaires du golfe de
Tadjourah.
Dans la même optique, les ports du golfe renforcent
leurs dynamismes de création de richesse afin de diminuer la
pauvreté tout en élargissant la zone franche de Djibouti pour
accueillir plus d'entreprises étrangères. La création un
vaste espace dédié à l'installation des nouveaux
entreprises étrangères et leurs productions sont à
l'étude dans le port de Doraleh. Ces zones serviront aux ports non
seulement un tremplin inédit à l'essor du secteur
industrialo-portuaire du pays mais, seront aussi un nouveau réservoir
d'emploi pour le secteur portuaire selon, le président des
autorités portuaires et des zones des franches de Djibouti, Aboubaker
OMAR HADI, « Dès sa mise en service, cette nouvelle zone franche
sera, le premier réservoir d'emplois du pays avec plus de 200.000
emplois directs et indirects crée », la (Nation.dji,
2015.).11
72
Ministere de l'emploi et de formation professionnelle, assise
sur l'insertion de jeune dans le milieu actif et professionnel, organiser le
02/09/2013
Diagramme n°3, panoramas des activités
et services portuaires dans les ports du golfe de Tadjourah,
2014
24%
8,2%
19%
3,20%
1,40%
1,20%
0,60%
Manutentionnaires
Entreprise et exploitants de fret
Remorqueurs
Pilotages
Hotelleries et petits commerces
Autres emplois CDD
Autres services auxiliaires
73
Source : Ministère du transport et des
équipements de Djibouti, DISED,
2014
2.2.2. Sûreté et aspect sécuritaire
du transport maritime dans le golfe de Djibouti Pour le bon
fonctionnement des affaires, la sécurité et la
sûreté sont indispensables, Dans les zones portuaires, elle doit
être aussi une affaire de toutes les personnes concernées. De
nouvelles idées et de nouveaux concepts en matière de manutention
requiert de porter une attention particulière aux exigences de
sécurité.
Considérant la sûreté en mer et dans les
zones industrialo-portuaires comme une partie prenant de l'essor de
l'économie portuaire, la république de Djibouti respect les
normes et la règlementation international dictés par BIT et du
OMI en matière de sécurités.
À cet effet, sous l'égide du ministère
des équipements et de transport, l'industrie, les zones portuaires de
Djibouti, sont administrées et pilotées par une armada
institutionnelle. En dépit de son trafic conteneurisé exponentiel
et le rythme contrasté de besoins, d'escales et de fréquentation
de navires, les ports djiboutiens nécessitent une exigence en
matière de sécurité. Les moyens nécessaires pour
garantir la sécurité et la santé de toutes les personnes
impliquées et matériels utilisés est le respect
d'application à la lettre les dispositifs sécuritaires. Il
faudrait donc évaluer le coût réel des lésions et
des maladies et celui des risques inhérents aux opérations
dangereuses.
74
En termes de dispositifs internationaux, les
ports Djiboutien dépossèdent des équipements
nécessaires et modernes. Le transport par mer de marchandises
dangereuses conditionnées doit s'effectuer conformément aux
dispositions du Code maritime international des marchandises dangereuses (Code
IMDG).
Ce code est devenu obligatoire à compter du 1er janvier
2004, comme l'exigent les dispositions du chapitre VII de la convention SOLAS
de l'OMI. Élaboré par l'OMI, ce Code IMDG est établi sur
la base de recommandations publiées par le Comité d'experts des
nations unies en matière de transport des marchandises dangereuses. Tous
les deux ans, le Code IMDG est révisé et fait l'objet d'une
nouvelle publication. En ce qui concerne la sûreté dans les ports,
il faudrait se référer au recueil de directives pratiques du BIT
et de l'OMI sur la sûreté dans les ports (2004) et, s'il y a lieu,
au Code ISPS, édition 2003 (Code international de l'OMI pour la
sûreté des navires et des installations portuaires) et aux
modifications apportées à la Convention SOLAS en 2002.
En 2014, les ports Djiboutiens obtiennent de la certification
ISO 28000 a rendu performante la politique sécuritaire dans les zones
portuaires une fierté pour le manager et directeur général
du port de Djibouti, « Tous les ouvrages (parcs, quais...) sont ainsi
sécurisés et l'ensemble des bâtiments du Port sont
accessibles avec des badges nominatifs. De plus, les règles de
sécurité des installations portuaires répondent aux normes
standard prévues par la règlementation internationale ISPS »
précise-t-il à la, la Nation, 2014.
Sous l'égide de la direction des affaires maritimes du
ministère de transport et des équipements, les autorités
portuaires incombent la responsabilité du secteur portuaire.
Cette structure intentionnelle demeure un outil incontournable de la
politique sécuritaire dans les zones portuaires. Elle dispose des moyens
techniques, matériels et financiers nécessaires pour mettre en
oeuvre la politique définie par le
conseil d'administration du port. La direction du port et des
compagnies de navigation fournissent les équipements
nécessaires pour garantir le respect des normes sécuritaires. La
direction fournit également des informations appropriées sur la
sécurité et la santé au travail (SST), elle propose
également une formation professionnelle adéquate aux
travailleurs.
75
Enfin, elle élabore, organise et met en place un
régime de travail approprié et le contrôler (y compris pour
le choix des équipements), de manière à garantir la
sécurité et la santé des travailleurs portuaires. Plus
globalement dans les ports de Djibouti, la marine nationale, le gendarme du
port, le pompier, le conseiller à la sécurité
auprès du directeur de ports sont les éléments-clés
du système sécuritaire et de la sûreté du travail.
Leurs opérations de surveillance et de contrôle sont conjointement
menées dans tous les sites.
Autres points stratégiques et fort de cette
réglementation, c'est le système de travail ponctuel axé
sur l'application à la lettre tous les concepts de la
sécurité. ?titre d'exemple, les opérations de
contrôle de sécurité se font à tour de rôle
non seulement dans les grandes enceintes portuaires en service, mais aussi dans
les zones franches et aux autres chantiers des ports en construction sur les
rives du golfe (source de l'interview réalisée en avril 2016).
Dans le cadre du respect des droits internationaux, Djibouti
par le biais de son ministère des équipements et des transports a
mis en place un système de sécurité appelé «
le plan POLMER »16 pour atténuer voir
évité avec toute possibilité l'impact nocif des produits
ou marchandises dangereuses y compris les hydrocarbures dans les eaux marines
du pays.
76
Tableau n°5 : de la politique de sécurité
instaurée par le ministère en charge et les autorités
portuaires du pays
EQUIPEMENTS
|
appréciations
|
OPERATIONS ET MANUTENTIONS
|
Appréciations
|
POSTES ET TYPE D'OPERATIONS
|
appréciations
|
Arrêt des quais, grues, navires
|
Bien
|
Opérations d'arrimages
Chargement et déchargement des conteneurs
|
Très bien Bien
|
Vol, perte, accidents des cargaison
Fatigues, bruit,
|
Modéré
|
Equipements de sauvegarde, gerbage à mat
|
Bien et assez bien
|
Manutentions des palettes, de Transroulages, et d'autres
cargaisons
|
Assez bien Bien
|
Eaux, toilette, visiteurs,
réfectoire, cantine
|
Bien
|
Accès au navires et aux terminaux
|
Très bien
|
Emplissage et arrimage des marchandises
|
Bien
|
Gaz
d'échappement, vibration
|
Trop faible
|
Bâtiments, chariot élévateurs, palettes
|
Bien
|
Déballastages des navires, entretiens et nettoyages des
équipements et de lieu de travail
|
Passable voir mal
|
Cargaison poussiéreuses
|
maitriser
|
Remorqueurs, hangars, entrepôt vrac, marchandises
|
Bien
|
Travail en cale
|
Médiocre
|
Accident de travail
|
rare
|
Capitainerie, toilette
|
Bien
|
Travaux
d'entreposage
Contrôles, quotidiens, supervision des opérations
|
Bien Bien
|
Dérogation de
règle et le
consigne de sécurité
|
Rare
|
Installations éléctirque, machine, cale
|
Bien, très bien
|
Réglementation de la circulation de navire
Agencement des travaux ouvrières et des personnelles de
travail
|
Bien
Bien
|
Incompétences,
incivilité et
irresponsabilité du
personnel de
travail
|
Tempérer
|
Source, Djilani YOUSSOUF ALI, univ-lehavre. MET DJIBOUTI, 2016
77
En 2014, avec l'appui de l'agence européenne de la
sûreté maritime (EUCOP), un premier organisme sous-régional
pour la sécurité et la sûreté maritime
dénommée CRFMD (centre régional de formation maritime de
Djibouti) a été mis en place à Djibouti. Ce projet qui
consiste la formation et l'intervention pour la sécurité en mer
couvrira toute la zone occidentale de l'Océan Indien, « La mise en
oeuvre de recommandations qui auront été retenus par les
autorités djiboutiennes à partir de ce rapport très
complet renforcera encore le leadership djiboutien en matière de
sécurité maritime » martèle sur le quotidien la
Nation, en 2014, E, PONCOINS, le chef de la mission EUCAP NOSTOR17
dont la base est à Djibouti.
D'après les informations que nous avons
collectées auprès du ministère de l'intérieur et au
ministère d'équipement et du transport, dans l'histoire de la
sécurité industrialo-portuaire djiboutienne, deux tristes
évènements hantent la mémoire. Il s'agit de l'année
2006 où il y a eu un drame historique suite à un naufrage d'un
bateau de passager rempli à rabord des pèlerins en partance pour
Tadjourah non loin de l'ancien port de Djibouti. Le nombre de victimes de ce
tragique accident a été ramené à 112 après
l'incident. Autre accident majeur, c'était un incendie involontaire et
accidentel dans des conteneurs au port de Doraleh à la fin des
années 2012. Elle fit une autre série noire de la politique
sécuritaire dans les zones portuaires des autorités portuaires de
Djibouti.
Avec la proximité de la Somalie et du Yémen,
l'importance de thalassocratie que représentent les rivages djiboutiens
notamment ceux du golfe de Tadjourah augmente sensiblement aussi la
probabilité de menace de piraterie maritime dans le ZEE du pays, pour le
trafic maritime. En revanche, la présence permanente des forces
internationales de la lutte anti-piraterie au large de la Somalie,
n'évite la criminalité. « La position stratégique de
la république de Djibouti au confluent du Bab-el Mandeb et du golfe
d'Aden nécessite une vigilance renforcée de tous les temps et aux
tous les niveaux pour contrer et dissuader toute menace pesant sur la
sécurité et la sûreté du domaine maritime »
souligne à la Nation, le colonel Omar BOGOREH ténor de la marine
nationale, en 2014. Un risque exogène et potentiel pour le transport
maritime djiboutien et mondial qui nécessite une coordination de travail
et de système de surveillance des eaux maritimes nationales.
78
Avec l'appui de moyens matériels, technologiques
(frégates équipées, radars, couverture aériennes),
des forces internationales, les gardes de côtes, la marine nationale, les
autorités portuaires, agents prospecteurs, patrouilleurs, agents de
douanes Djiboutiens sont plus que jamais réactifs et dynamiques face
à ce fléau récurrent et inquiétant.
2.3. Impact du transport maritime sur
l'écosystème marin du golfe de Tadjourah
2. 3.1. Installations portuaires et maritimes et
atteinte environnementale
A Djibouti comme ailleurs dans le monde, la construction,
réhabilitation, aménagements des structures et des installations
industrialo-portuaire sont l'un des principaux facteurs anthropiques et
industriels identifiés qui aggravent l'empreinte environnementale sur
les littoraux. Les rivages du golfe de Tadjourah récemment «
industrialisés » ne sont pas eux aussi à l'abri de cette
pression. Les profils physiques et naturels des milieux (géomorphologie
et topographie) sur lesquels sont construits et installées les sites
industrialo-portuaires du golfe de Tadjourah sont nettement impactés par
les activités portuaires.
D'après l'étude de terrain que nous avons
menée sur les différents sites portuaires en service ou en
chantier, le degré d'impact sur l'environnement était
conséquent, mais très nuancé.
Si à l'origine accident d'un bateau Fontaine-bleue survenu
en juillet 1926 a facilité la construction de l'actuel port de Djibouti,
impact de cet incident sur l'écosystème n'a jamais
été pris en compte. 12En effet, la construction et
l'aménagement d'un nouveau port sur l'épave certainement a
provoqué la dégradation écologique du site.
16 PLAN POLMER, Plan National d'Intervention
d'Urgence
Contre les Pollutions Marines Accidentelles par Hydrocarbures
et SNPD (Substance Nocives et Potentiellement Dangereuses) lancer par le
ministère des équipements et des transports de Djibouti.
17 EUCOP NOSTOR est une mission civile de l'UE pour
renforcer les capacités de sécurité maritime de cinq pays
de la Corne de l'Afrique et de l'océan Indien occidental : Djibouti, le
Kenya, la Somalie, les Seychelles et la Tanzanie. La mission a
été lancée le 16 Juillet 2012 par l'Union
européenne en vertu de la Politique de Sécurité et de
Défense Commune (PSDC). Le siège social d'EUCAP Nestor est
basé à Djibouti et, à la fin du premier mandat en juillet
2013, nous espérons la prise de fonctions d'à peu près 100
personnels.
Actuellement, le développement des outils technologiques
et les prises conscience pour le respect de l'environnement, n'empêchent
la détérioration de milieux due aux aménagements
portuaires.
En 2006, la saturation de l'ancien port de Djibouti sur la
rive sud du golfe de Tadjourah est à l'origine de la construction d'un
nouveau port moderne à Doraleh, à quelques kilomètres plus
à l'Ouest.
Cette construction fut le grand projet d'aménagement
portuaire jamais organisé dans le pays. Sur la rive méridionale
du golfe de Tadjourah, entre le delta alluvial d'Ambouli et la colline de
Balbala, le nouveau port de Doraleh était un chantier portuaire
d'envergure.
Le site du projet était un relief inégal, avec
un monticule de cinq mètres de haut et de 350 mètres de long dans
la partie terrestre du site du projet avec une dépression vers le sud.
Tous les travaux opérés pour la création d'un port
(dragages, creusages etc.) ont eu des effets non négligeables et
nuisibles sur l'écosystème côtiers et marins du site. ? cet
effet, les altérations des sédiments, des marées, les
dépeuplements des espèces (coquillages et de crabes, oiseaux)
sont liés à l'installation de ce nouveau port à
proximité de la mangrove.13
La mangrove remblayée, draguée et privée
de tous apports de sédimentaires ne peut plus jouer le rôle de
protecteur et de sentinelle de vie biologique et microbiologique qu'elle en
avait en avant pour les espaces.
79
80
Tableaux n°5, de la construction et d'aménagement de
site portuaires
Catégorie
|
Type d'aménagement
|
Ouvrages et travaux
|
Aménagement Portuaires
|
Terre-plein, voirie et
réseau
|
|
Plan d'eau intérieurs
|
Dragages, protection de berge et des fonds
|
Chenaux d'accès et
avant-port
|
Dragages
|
Ouvrages d'accostage
|
Quais, appontement, espace de
mouillage
|
Bâtiment d'exploitation,
capitainerie, poste de
contrôle, locaux de service
|
Equipement de poste de centrale, de
commandement, équipement de
navigations (radars portuaire, feux de port, balises,
phares)
|
Installation de réparation navale
|
|
Ouvrages d'alimentation en eau
|
Genie civile, porte, vannes, mécanismes
|
Source : Djilani, YA, MET, Djibouti, 2016
Dans les autres chantiers portuaires en construction tels
qu'à Tadjourah, au Ghoubet et à Damerjog, l'envergure des projets
et la technique de la construction déterminaient les degrés
d'impacts sur le littoral.
En revanche, notre étude a permis répertorier
deux projets parmi ces chantiers portuaires dont les impacts seraient
menaçants à long terme pour les milieux naturels des sites.
À Tadjourah, les travaux de remblayage, dragage et creusement des
chenaux menacent d'altérer le cycle hydrodynamique de la vague et la
composition chimique de sédiment. Un scénario similaire se serait
produit à peu près sur le site du Ghoubet au fond de
l'échancrure du golfe de Tadjourah où les quais en
échafaudage à quelques dizaines mètres de l'ancienne plage
sablonneuse.
81
Par conséquent, tous ces pressions représentent
une menace potentielle pour l'habitat et sa communauté benthique. La
diminution de l'oxygène, de l'apport de sédiments
déclenche inévitablement la perte de la fonction
nourricière et provoque de frayère par la modification de
l'habitat proche de la seconde aire marine protégée du golfe
plage d'Arta.
2.3.2. Incident de produit pétrolier et chimique
sur le milieu marin du golfe
Dans le cadre de la mondialisation des flux, la maritimisation
des échanges demeure un enjeu contournable pour les
développements. Comme les paysages industrialo-portuaires, les autres
parties du milieu marin allant du plateau continental jusqu'à la grande
profondeur ne sont pas aussi à l'abri de pressions anthropiques.
Le pétrole et autres hydrocarbures sont indispensables
aux échanges maritimes internationaux, mais ils sont identifiés
comme le premier menace pour le biotope marin.
Dans le minuscule golfe, l'intensité du trafic des
hydrocarbures comble l'absence d'une plate-forme pétrolière
d'offshore et des usines de la production chimique pour
être une menace. Le transport et le transbordement des
produits et des marchandises jugées « dangereux »
représentent des risques pour l'environnement. D'emblée, selon
l'OMI, l'échouage d'un pétrolier, la collision, l'incendie de
cargaisons et les avaries techniques sont les principaux facteurs du rejet et
du déversement des cargaisons dangereuses y compris les hydrocarbures
sur les mers. Par contre, le niveau d'impact du pétrole est
déterminé à la fois par le degré de la
toxicité du pétrole et de la fréquence des
déversements (MET DJIBOUTI, PLAN POLMER, 2013). Cinq silos de stockage
et deux terminaux pétroliers et une raffinerie de liquéfaction du
pétrole ont été mis en place au port de Doraleh. Le
trafic, le stockage des produits pétroliers, représentent
à eux seuls plus 45 % des activités portuaires dance nouveau port
moderne. Dans l'histoire du transport maritime du pays, aucun accident majeur
ou mineur et naufrage n'ont été déplorés sur tous
les rivages djiboutiens notamment sur les rivages de ce golfe.
Depuis 2014, les autorités portuaires et le
ministère en charge de l'environnement et du développement
durable reprochent aux grandes compagnies pétrolières
internationales. Le Français TOTAL, et leLibyen OIL LIBYA étaient
dans la ligne de mire de la justice djiboutienne pour avoir causé un
dommage environnemental.
82
Soupçonner d'avoir polluer le port de Djibouti et ses
environnements marins, les deux compagnies ont été contraintes de
payé une pénalité sur ce préjudice
écologique. Pollués et souillés pendant une bonne
vingtaine d'exploitations, le site affecté est écologiquement
atteint et reste dangereux pour toute la vie biologique (voir l'annexe 3).
Figure E, Effet du pétrole sur le milieu marin
Source : Laboratoire marine, IFREMER, Brest, 2006
Autres types des pollutions engendrées par le transport
maritime notamment dans les terminaux pétroliers dans les ports du golfe
sont souvent liés aux opérations de manutention, du rejet
sauvage, de lavage, de l'entretien des navires pétroliers sur les quais
des ports (nettoyage de citerne du cargo) etc.
La proximité immédiate d'un terminal
pétrolier au port de Doraleh constitue un danger direct et
sérieux pour la deuxième plus grande mangrove du pays
situé à quelques centaines de mètres en aval du delta
alluvial d'Ambouli.
En principe, le pétrole recouvre les racines
aériennes des arbres de mangrove. Il empêche l'oxygène de
circuler dans les tissus des racines enfoncées dans les sols anoxiques.
Le pétrole peut être absorbé par les racines,
véhiculées jusqu'aux feuilles et bloque la transpiration.
Le résidu pétrole peut perturber les membranes
des racines, ce qui provoque une concentration mortelle de sel dans les tissus
du palétuvier. Actuellement, on est loin par de ce risque, mais la
crainte d'une catastrophe majeure comme celle du Panama en 1986 est toujours
là du fait de ce voisinage port-mangrove hautement dangereux et
inquiétant pour l'ensemble de l'écosystème côtier du
golfe de Tadjourah.
83
Dans les sites portuaires et sur la haute mer, la pollution
liée aux déversements de l'aux ballastes18 demeure
l'un des risques les plus probables et les plus pesants pour la
communauté biologique du golfe. Selon le rapport que nous
procurés du ministère de l'environnement, sur une vingtaine
d'opérations de ballastage des navires effectués dans les eaux
territoriales djiboutiennes, dix-sept ont été fait sur la haute
mer du golfe de Tadjourah et cinq près des aires marines
protégées. Une révélation qui ne laisse personne
indifférente et confirme la gravité de l'impact du trafic des
hydrocarbures sont exposés les milieux marins de ce minuscule golfe
Est-africain (voir l'annexe 3).
L'absence de la politique de surveillance et de contrôle
dès la part des autorités portuaires est une aubaine pour ces
déversements qui souillent ces milieux marins fragiles.
58%
Diagramme n°4, Pollution du milieu marin liée
au pétrole
au niveau mondial
12%
42%
Trafic maritime
Raffinerie et stock sur terre 42 %
Production offshore 12 %
Source : Djilani YA, univ-le Havre, OIM, 2016
L'intensité de flux du trafic et la diversité
des produits et des marchandises échangées et transportées
à travers les océans et les mers du monde démontrent bel
et bien que les produits pétroliers ne sont pas les seuls polluants de
l'environnement côtier et marin.
En effet, selon OMI, d'autres types des produits, de
détergent et des marchandises telles que le gaz, le mercure, le cadmium,
le plomb, le zinc, le cuivre, le nickel et l'argent sont autant toxique pour
l'environnement marin que les résidus pétroliers en soi,(voir
l'annexe 3).
84
Lors des opérations de manutention plus ou moins
maîtrisées dans les complexes industrialo-portuaires du golfe de
Tadjourah, plus particulièrement au port de Doraleh, seuls le mercure et
le plomb présentent un risque potentiel. L»environnement du site
d'opération des manutentions, mais aussi les eaux marines avoisinantes
sont pleinement exposés voir affectés. Ce qui a
révélé en tout cas le résultat d'un
prélèvement d'échantillonnage de l'eau de mer que nous
avons fait avec l'aide des patricien dans le laboratoire de la biologie marine
à la CERD ( voir graphique 2).
La présence des métaux lourds dans l'eau
était découverte encourageante pour notre travail de recherche
pour justifier une menace réelle que présentent les métaux
industrielles pour les espèces marines du golfe.
Graphique 2, Résultat de l'analyse thermique et chimique
des eaux du golfe
Source : Djilani, YA, CERD, Djibouti, 2016
En outre, les dégazages des navires, le rejet direct de
l'huile sur les quais et des carburants usés des moteurs, les
lubrifiants et les macrodéchets au bord des navires complètent la
liste des activités portuaires nuisibles pour le milieu marin.
85
Tableaux n°6, Le type de pollution lié aux transports
et autres activités maritimes dans le golfe deTadjourah (Djibouti)
Nature de pollution
|
Quantité rejetée dans le golfe/ans
|
Pétrole et ses résidus (hors accident)
|
3 tonnes
|
Lubrifiants
|
6 tonnes
|
Déchets à bord
|
12 tonnes
|
Dégazages de l'huile
|
1 à 3 tonnes
|
Epaves
|
3
|
Autres opération souillante
|
2 tonnes
|
Source : Djilani, YA, Univ-le Havre, 2016
Risque à long terme sur l'écosystème
- Bioaccumulation dans les espèces marines et
altération du gout des produits de la mer
- Dommages aux peuplements et ressources de la mer par la
toxicité du milieu
- Atteintes aux sites : souillure, présence de produits
toxique ou irritant,
d'odeurs désagréables, d'objets étrangers,
désagréments esthétiques
- Gene pour la pêche, la navigation,
cancérogénicité et autres risques pour la santé
86
Tableaux n°7, synthétique des impacts du transport
maritime sur les écosystèmes marin du golfe
Module s
|
Problèmes Majeures
|
Causes
|
Conséquences
|
Pollution
|
Dégradation
|
Origine
|
Sous-
|
immédiat
|
Impact
|
Socio-
|
marines
|
des qualités de
|
générale
|
jacente
|
|
Environnemental e
|
économiques
|
|
l'écosystèm
|
Transpor
|
Absenc
|
Rejet des
|
Crise en
|
Recupercusio
|
|
e
|
t
|
e de
|
hydrocarbure
|
écologique et
|
n sur les
|
|
(eaux,
ressources, espèces)
|
maritime
|
contrôle
et de laxité
|
s et des eaux
usées du
navire et
ports Destructions des mangroves et d'autre
habitat biologique marin
|
environnemental e et atteinte à la biodiversité
pélagique et benthique, diminution d'activités
biologique
Espèces en
danger dans le
golfe :
|
activités portuaire, économique
voir sur la santé
humaine
|
|
|
|
|
|
Tortues, raie,
poisson
coralliens et avifaune, mangrove
|
|
Source : Djilani, YA, Univ-le Havre, 2016
Dans un avenir proche ou lointain, les hydrocarbures resteront
dangereusement, une menace de premier plan pour l'équilibre de
l'écosystème marin du golfe. Ce minuscule golfe intérieur
de 5 000 km2 est le lieu de confluence des eaux de la Mer Rouge et
ceux de l'Océan Indien, un point hautement stratégique par lequel
transitent chaque année plus 30 000 navires dont 70 % de navires
pétroliers.
Si un navire porte-conteneurs de 10 000 tonnes de
pétrole échoue dans le rayon de 600 km et provoque, une
marée noire d'envergure, les rivages du golfe ne seront certainement pas
à l'abri de ce genre de catastrophe majeure.
87
Un scénario écologiquement tragique qui pourrait
handicaper non seulement le trafic maritime mondial, mais aussi les
économies des pays affectés par ces drames en l'occurrence la
république de Djibouti et le Yémen. Une prise de conscience
générale et une coopération mutuelle sont obligatoirement
nécessaires dans cette partie de l'Océan Indien bordé par
des régions et États rongés par des tensions
géopolitiques.
Malgré ses effets secondaires et nuisibles pour l'homme
et les milieux marins (accident, toxicité, pollutions), le transport
maritime ne connait pas la crise. Ce dernier se voit concurrencé
désormais par un nouveau secteur des activités du littoral en
l'occurrence au tourisme balnéaire.
88
Chapitre 3 : Tourisme littoral et environnemental dans
le golfe de Tadjourah
Dans les paysages côtiers et marins du golfe de
Tadjourah en mutation spatiale, un nouveau secteur de l'économie
maritime, s'accapare des espaces et se développe lentement. Le tourisme
de mer, prosaïquement appelé le tourisme de balnéaire,
devint une nouvelle activité économique rentable et
concurrentielle. Ce nouveau secteur s'impose comme une évidence et
embellit le futur horizon du développement local. Toutefois ce nouveau
phénomène encore embryonnaire dans le pays nourrit l'espoir chez
les promoteurs soucieux de le développer sur les rivages du golfe dans
l'esprit le plus capitaliste qu'écologique a priori.
3.1. Une émergence lente et difficile dans la
société djiboutienne
Classifier par les linguistes et les ethnologues comme une
famille de langues couchitiques orientales, les Afars et les Issas forment
aujourd'hui respectivement deux grands groupes ethniques de la
république de Djibouti.
Peuple de Pount « pays de dieux » dans
l'Égypte antique, leurs histoires plongent ses racines à la haute
Antiquité au temps de la IVeme dynastie du pharaon
Comme d'autres peuples nomades, la tradition séculaire
et pastorale, le nomadisme et la transhumance rythment le mode de vie depuis la
nuit des temps de ces peuples et guerriers et mythiques de la grande
vallée du rift.
Rivaux et belliqueux dans les pays voisins notamment en
Éthiopie, les Afars et les Issas vivent harmonieusement à
Djibouti grâce à la coexistence pacifique doper par leurs
sentiment d'appartenances à une seule nation. Dans cette
société nomade longtemps confinée dans les
arrière-pays arides, l'activité du tourisme de mer a connu une
émergence historiquement lente et difficile.
Pour des raisons diverses, ces peuples nomades tournent
tardivement vers la mer et ses ressources. En effet, il aurait fallu attendre
à la fin du XXeme siècle plus particulièrement
à partir des années 1980 pour que l'on puisse parler de
l'émergence
89
de phénomène du tourisme de mer sur les rivages
de Djibouti qui se résumait à l'époque aux plages
Djibouti-ville la capitale d'un nouvel État en gestation.
L'idée et le rêve de l'introduction du tourisme
à Djibouti ne datent pas d'aujourd'hui et remonte bien avant
l'indépendance du pays en 1977. A cet effet, le gouvernement de
l'assemblée territoriale de la TFAI lance une initiative
pionnière pour la création en 1969 de l'office du tourisme de
Djibouti (ODT). Un document d'archives datant des années 1970 environ
relate « c'est en 1968 que l'idée de développer le tourisme
à Djibouti prit corps sous la forme d'une délibération de
la chambre des députés, réservant le meilleur terrain de
bord de mer de Djibouti à la construction d'un hôtel ». Comme
les activités portuaires générées par le port de
Djibouti, ce nouveau pays mise encore sur le développement de
l'économie maritime pour diversifier son économie fragile et
entièrement dépendante de l'aide extérieure.
Dans ce contexte que naît le rêve du
développement des activités balnéaires d'abord au tour de
la capitale ensuite dans d'autres sites du pays. En 1982, M. Aden Robleh Awaleh
alors ministre du commerce, du transport et du tourisme déclarait :
« Le tourisme est l'un des secteurs de notre économie pour lesquels
nous prévoyons une croissance considérable dans les années
à venir. Bien entendu, nous devons faire preuve de réalisme et
reconnaître nos limites. Djibouti ne sera jamais un but touristique en
soi, ne serait-ce parce que nous sommes un petit pays et qu'il y fait
extrêmement chaud à certaines époques de l'année.
Nous sommes situés sur des routes aériennes très
fréquentées comme celles qui vont aux Seychelles ou à
l'île Maurice et nous pouvons donc raisonnablement espérer devenir
un arrêt-séjour de courte durée pour les touristes qui les
empruntent ».
Une volonté politique encouragée et soutenue
dès les années 1980 par des promoteurs du tourisme de masse,
« un pays jeune, en plein développement ; de vastes
possibilités quant à la création d'une industrie
touristique moderne et rentable » souligne en 1986 l'un des responsables
de la chaîne hôtelière américaine.
Depuis son adhésion à l'organisation mondiale du
tourisme (OMT) en 1997, l'absence des infrastructures, le climat rude et
l'instabilité régionale n'empêchent pas la
République de Djibouti de se tourne peu à peu vers le
développement et la valorisation de ce potentiel touristique. L'ancien
office tourisme de Djibouti devenu,
90
office national du tourisme à Djibouti (ONTD) et
demeure la pièce maîtresse de l'essor de cette industrie. «
Avant, je crois qu'il faut recentrer un peu. Jusqu'en 1999, le tourisme
djiboutien était un peu balbutiant, on naviguait à vue.
En 1999, le texte a été adopté et au
début des années 2000, nous disposons d'un plan
stratégique pour le développement du tourisme,
élaboré en collaboration avec l'Organisation mondiale du
tourisme, qui nous a envoyé des experts sur financement du PNUD.
Figure F : Mascotte de la publicité de l'ONTD
Source : Ministère de formation professionnelle et du
tourisme, 2013.
Ce plan cadre le futur développement touristique de la
République de Djibouti, et nous apporte des réponses
concrètes à des faits que nous connaissions, mais que cette
étude sérieuse a permis de préciser et de confirmer
», nous confie monsieur directeur Mohamed Abdillahi, WAIS
général de l'ONTD, dans notre interview.
Schémas n°6, tourisme, un nouveau secteur de gain de
pain
91
Source : Djilani YOUSSOUF ALI, univ-le havre, 2016
Au de l'initiative du développement du tourisme,
souvent émanant des idées des politiciens et des promoteurs
étrangers, la fréquentation de mer par les Djiboutiens à
de fin touristique est un nouveau phénomène dans le pays.
Il existe plusieurs paramètres socio-économiques
et naturels sont à l'origine de cette « ruée » ou de
cette convergence massive vers les plages des grandes villes et des villages du
littoral durant les périodes estivales.
Quant, à la signification de la terminologie du vocable
« tourisme balnéaire », son usage ne guère
approprié et usé dans les langues maternelles du pays. En
revanche, il est fréquemment employé soit par les agences de
circuit touristique soit par ceux qui sont adaptés et travaillent dans
le secteur (étudiant, employé de l'hôtel, agent de voyages
etc.).
Désormais, le hasard du temps à fait que les
progénitures des guerriers nomades et farouches qui sillonnaient
autrefois la terre aride de la Corne de l'Afrique nagent en apnée avec
un groupe de requin-baleine au large du golfe de Tadjourah. C'est certainement
l'un des secrets envoutant d'une Afrique en constante évolution, bref,
actuellement, le tourisme balnéaire est à son début de
l'essor dans le pays
92
notamment sur le rivage du golfe de Tadjourah (Henry de
MONFREID, le secret de la mer rouge, 1961).
3.2. Infrastructures et tendance actuelle de l'industrie
dans le golfe de Tadjourah
Matière première pour l'installation et le
fonctionnement de site balnéaire, la topographie et autres
qualités des milieux physiques du littoral jouent un rôle
fondamental pour le développement du tourisme du littoral. De plages de
sable fin et de galets, un fond marin de type tropical et riche, amas des
îles coralliennes plus pittoresque qu'éblouissante, le rivage du
rivage du golfe de Tadjourah a tous les atouts potentiels pour
l'attractivité touristique (ONTD, 2015).
Tardivement conscient de ce patrimoine touristique,
l'États et l'ONTD soutiennent et parrainent le développement des
activités balnéaires sur tout le littoral notamment le golfe de
Tadjourah. À notre connaissance, le golfe de Tadjourah est le littoral
du pays où en trouve désormais la majorité de station
balnéaire et des destinations de côtiers phares pour les vacances
en mer. Ils sont au nombre de quatre sites (Sables blancs, Siesta, plage
d'Arta, Demkalelo) opérationnel d'une autre part et d'autre sur les deux
rives du golfe.
À priori, la pêche sportive en haute mer, la nage
avec le requin-baleine et la plongée sous-marine autours des îles
sont les principales activités nautiques et produits que les touristes
locaux ou étrangers pourront exercés lors d'un séjour du
touristique dans ces sites. Ces activités font appel à une
clientèle de passionnés attirée par la réputation
des fonds et ressources halieutiques de la Mer Rouge.
93
Carte n°7 : sites touristiques du golfe de Tadjourah
Sur la rive nord du golfe de Tadjourah à quelque
encablure de la ville blanche (Tadjourah), on trouve une station
balnéaire dénommée « les sables blancs », ce
site tire son nom à la couleur du sable qui le compose
l'intégralité de ses plages de fins ; il est le plus
huppé, le mieux équipé et le plus connu pays.
Sur environ soixante mille touristes que le pays reçoit
probablement chaque année, la moitié de ces touristes contentent
de s'orienter vers la plage et les sites balnéaires
pour des diverses raisons. Hormis des touristes locaux, les
ressortissants européens en particulier l'armée
française et leurs familles sont les premiers clients de ces sites
balnéaires du pays. Leur fréquentation varie pratiquement d'une
année à l'autre voire d'une saison à l'autre (La Nation,
2013).
Malgré, le ralentissement de la croissance
économique, le développement de ce nouveau secteur touristique,
demeure un cas exceptionnel. Grâce aux soutiens
94
financiers et matériels, deux sites balnéaires sur
trois sont désormais équipés des infrastructures
standardisées qui répondent aux attentes des touristes.
Ainsi, aux sables blancs, la persévérance et le
travail de tâtonnement d'un responsable courageux de ce site ont
été recomposés un jour par l'arrivée du
président de la République aux sables blancs avec un projet
d'aide à la clef.
« Avec nos maigres équipements on était plus
ou moins à la hauteur de nos défis, mais, avec une telle chance
et soutien, nous pourrions faire mieux pour atteindre 5 à 10 000
touristes par jour à l'horizon de 2020, 2021 » estime-t-il à
la Nation en 2011.
Figure G : Sables blancs, une destination exemplaire du
développement balnéaire à Djibouti
Source : Djilani YOUSSOUF ALI, Djibouti, Avril 2016.
Les autres destinations côtières sont situées
sur la rive méridionale du golfe sont moins équipées donc
très faiblement fréquentés part, la plage d'Arta connu
pour son
exceptionnel la présence de requin-baleines en novembre.
L'excentricité
95
géographique et le caprice du climat à
proximité du lac Assal font le site de Demkalelo pour l'instant une
station dépourvu d'équipement nécessaire par
conséquent, aucune activités ne s'y opéré pour
l'instant sur ce site selon ONTD.
La plage de la sieste n'est pas officiellement
considérée comme un site balnéaire en tant que t'elle,
mais plutôt comme une plage publique de la capitale vue qu'elle est
essentiellement fréquentée par les habitants de la capitale
durant les deux saisons de l'année. Malgré l'émergence
difficile du secteur avec un faible retombé économique local,
l'États se ne désemplit pas et envisage de revaloriser sa
politique de développement touristique sur les côtes
djiboutiennes. Plusieurs projets d'envergure tels que la construction d'un
terminal de croisière dans l'ancien port de Djibouti, des hôtels
de luxe et des bungalows sur les îles Moucha et Maskali, la
création d'une marina et de l'aquarium à Douda, de villages de
vacance et site de plongée sous-marine à Khor Angar, Godoria,
sont en cours de réalisation.
Cheville ouvrière de tourisme Djiboutien l'ONTD a mis
en place des agences de marketing et de voyages touristiques dans tout le pays,
(ADEN, le Ghoubet, Caravane du seul, ATTA Travel). Il a également
lancé l'emblématique organisation annuelle du festival du
requin-baleine dans le golfe pour revaloriser l'image du tourisme à
Djibouti ( voir annexe 3). Il participe au forum mondial du tourisme et fait la
promotion sur le produit et offre de potentiel touristique de Djibouti. De ce
fait, plusieurs opérateurs (Group Accor, Club Med) s'intéressent
à l'offre djiboutienne avec une promesse d'aide et
l'établissement de partenariat.
Dans cette logique d'ouverture l'Éthiopie et Djibouti
se coopèrent pour faire Djibouti et ses rivages, le site de complaisance
de premier plan pour les vacanciers estivants avant ou après la visite
de haut plateau éthiopien. Mohamed Abdillahi Wais : « Nous voulons
proposer des destinations conjointes Djibouti-Éthiopie,
Djibouti-Érythrée. », Paris, juin 2013.
96
Tableau n°8 : évaluation des couts de séjours
« en prix » touristique dans les sites balnéaires du golfe
Source : Djilani YOUSSOUF ALI, univ-lehavre, 2016.
3.2. Répercussion des activités
balnéaires sur l'écosystème marine du golfe
En matière de fréquentation touristique, le
littoral du golfe de Tadjourah n'a encore rien envié avec ceux des
grands foyers mondial aires du touristique de masse comme la
Méditerranée et le bassin du Caraïbe ou encore l'Asie du
sud-est. Les activités de tourisme balnéaire sont
dorénavant à le stade de l'émergence sur ces rivages.
Malgré un très faible niveau de
fréquentation et l'absence cruelle des infrastructures, ce nouveau
secteur participe participent aussi aux déséquilibres et à
la dégradation î? cet, effet, les travaux d'aménagement du
littoral à fin touristique (construction, réhabilitation,
destructions du site) accentuent la pression et impactent gravement le milieu
marins. Plages, estrans, dunes et lagunes sont selon notre étude que
nous avons menée dans le sud du golfe les premières portions du
littoral confrontés à la pression des activités
industrielles.
97
Aux les Moucha et à la plage d'Arta, le
démaigrissement de la plage, l'accélération de
l'érosion ou encore le recul de l'estran sont les fruits de
l'aménagement du littoral sauvagement opérer ( voir annexe 1).
L'avènement du tourisme de mer sur le littoral,
accentue l'insalubrité et le manque d'hygiène sur les rivages du
golfe déjà pollué par l'urbanisation des villes
côtières et l'industrialisation portuaire. Le
phénomène se caractérise par le rejet des déchets
(liquide, solide) sur les plages, estrans comme sur la haute mer.
Notre enquêtes que nous avons réalisée
lors de deux sorties (île Moucha, Plage d'Arta), ont pu constater qu'un
site sur cinq dispose de moyens efficaces pour l'élimination du
déchet ménagère dans leurs sites, 2/3 site sont
dépourvus de latrine moderne et brûlent les déchets en
plein air, deux plages sur quatre n'avaient pas à leur disposition de
petits « ramasseurs de déchets » (voir annexe 1).
En effet, les niveaux de fréquentation sont très
variables et faibles et les types d'aménagements
privilégiés lors de la construction des sites ne
déterminent pas nécessairement les degrés d'impact sur les
espaces côtiers du golfe. Cependant, l'absence d'usine de recyclage des
déchets et la défaillance du système de gestion des
déchets facilitent le rejet sauvage, la diffusion de la pollution et
l'épandage des déchets sauvages dans la nature notamment sur les
plages et d'autres espaces côtiers (Figure H).
Selon les patriciens, les plastiques composent plus de 80 %
des déchets maritimes et océaniques. Leur persistance pose des
problèmes majeurs pour les espèces marins (schémas 9).
Théoriquement, les espèces côtières comme ceux du
golfe de Tadjourah sont les principaux foyers de production et de diffusion des
déchets aquatiques. Ces derniers comprennent tous solides
ménagers, industriel, naturel qui se retrouve dans l'environnement
maritime et côtier immédiat de la plus part des stations. Ils
peuvent de natures être très variés allant des
déchets flottants en surface ou dans la colonne d'eau jusqu'aux
déchets déposés dans les fonds, en passant par ceux qui
sont délibérément échoués sur les plages.
Comme nous avons pu remarquer sur tous les estrans et plages du golfe de
Tadjourah durant notre sortie.
98
Les déchets plastiques issus des hôtels, des
navires sont rejetés banalement par les (les touristes, des hôtels
ou autres) sur les milieux marins et côtiers sont les principaux types de
pollutions induits par les activités balnéaires et touristiques
les longs du golfe notamment dans sa partie sud et centrale.
Tableau n°9: Les types de déchets rejetés dans
le golfe de Tadjourah
Déchets solides
|
Déchets liquides
|
Autres
|
Sachets en plastique
|
Eau de lessive
|
Huile de vidange
|
Chaussures
|
Eau de vaisselle
|
Essence
|
Pneus
|
Eau de bain
|
Pétrole
|
Vieux filets
|
Eau de cuisine
|
Gaz oïl
|
Boîtes de conserves
|
Déjections animales
|
|
Ustensiles métalliques
|
Déjections humaines
|
|
Produits d'emballage (papiers, cartons)
|
|
|
Vêtements usés
|
|
|
Restes d'aliments
|
|
|
Détritus des produits de pêche (coquilles de
mollusque, carapaces de crustacées, écailles et viscères
de
poissons)
|
|
|
Charbon de bois
|
|
|
Feuilles sèches ou vertes
|
|
|
Branchages
|
|
|
Fragment de bois provenant des pirogues ou des ruines
d'habitation
|
|
|
Cadavres d'animaux
|
|
|
Piles usées
|
|
|
|
Source : Djilani YOUSSOUF ALI, Djibouti, Avril 2016.
La présence de ces macrodechets est non seulement
désagréables pour des raisons esthétiques et valeureuses
de site concerné, mais aussi néfaste pour la nature environnante.
Dans certains sites comme celui de la plage d'Arta ou à sable blanc, la
fumée noire et asphyxiante dégagée par les cuves des
déchets brûlés risque de dégrader inexorablement la
qualité de l'air autour du site.
99
Ils pourraient y avoir des graves conséquences sur le
niveau de fréquentation du site, ainsi sur la santé humaine, mais
également sur la notoriété du site en
général.
Autre effet négatif de ces derniers, ce que les
déchets plastiques rejetés en mer constituent un handicap sur
certaines activités comme la pêche ou la navigation. Ils bloquent
les hélices de bateaux, un souci généralement entendu
parler par les pécheurs dans du golfe de Tadjourah.
Figure H : un tortu et les bouteilles sur une même plage
Source : Photo amateur à la plage de la saline-le-bain,
île de la réunion, 2014
En mer, ces déchets biodégradables se
fragmentent en minuscule particule et se mélangent aux sédiments,
par conséquent, ils peuvent être absorbés par les planctons
et autres espèces benthiques. En somme, ces déchets
rejetés par l'homme engloutirent par les espèces, restent une
menace potentielle directe pour les chaînes trophiques de ce biotope
marin fragile. Ainsi, des prélèvements d'échantillonnages
faits par une équipe biologiste de la CERD avaient déjà
révélés et confirmés la présence des
fragments de nylon de filet, de polyester dans les viscères de
planctons, des poissons des coraux.
100
Actuellement, nous concluons qu'à part quelque poisson
de corail et le tortu de luth aucunes autres espèces ne semblent
être menacées des déchets de plastique pour l'instant dans
le golfe de Tadourah (voir annexe 3).
Schémas n°9 : de l'impact des déchets sur
les écosystèmes marins au cours de sa dégradation
Source : Djilani YOUSSOUF ALI, IFREMER, 2006
Le sport nautique, la plongée sous-marine (île
Moucha, plage d'Arta), pêche et promenades en mer à sable blanc
sont souvent les types d'activités et des divertissements
pratiqués par les touristes sur les rivages du golfe. Ils constituent
selon, nos études, les principales sources de dérangement
potentiel pour des espèces marines. À titre d'exemple
l'organisation du festival du requin-baleine organisé par l'ONTD
constitue une menace du premier pour ce spécimen fragile et inoffensif.
Les requins-baleines pourraient un jour cesser de fréquenter et de se
reproduire dans les eaux nourricières du golfe de Tadjourah.
Le sport nautique et la plongée sous-marine sont
régulièrement pratiqués autour des îles coralliennes
de Mouche et de Maskali. Ils se manifestent par les piétinements de
touristes, de pêcheurs et de plongeurs sur les récifs coralliens
déjà fragilisés par les impacts du réchauffement
climatique (acidification de l'eau, blanchissement).
101
Une photographie d'un requin-baleine dont le dos est
impacté par un hélix d'un boutre que nous avons pu procurer
auprès de l'association DECAN, nous a réellement permis de lever
le doute sur le conséquence direct de ce festival sur cette
espèce de poisson marin. Un phénomène tant redouté
sur tous les rivages djiboutiens qui a déjà probablement
engendré un certain désagrément (mort accidentel,
dépeuplement de la zone chez ce grand mammifère marin devenu la
mascotte de la publicité à l'ONTD (annexe 3, Figure I).
Figure I: un requin-baleine blessé par un hélice
du moteur
Source : UICN, île de la Réunion, 2009
Aux sables blancs et à la plage d'Arta, la promenade de
touriste, le bruit (humain, moteur) et la lumière nocturne provenant des
baraques et des hôtels riverains gênent la tranquillité de
ce mastodonte (aire de de nourriture, de la reproduction).
Ainsi, autres espèces animales marins telles que les
oiseaux, les petits crustacés (coquillage) et les tortues de luth ne
sont guère à l'abri de ce voisinage gênant de l'homme. Les
mangroves, quant à elles sont quasiment tous détruites sur les
Iles Moucha et Maskali, envahies par les projets d'infrastructures
hôtelières et touristiques.
102
Quand tenus des grands projets des infrastructures
touristiques en cours de construction et la perspective radieuse du secteur en
développement, l'avenir de la morphologie du paysage et de
l'écosystème côtier et marin du golfe semblent être
préoccupante.
103
Conclusion partielle
Berceau de l'humanité et l'un des grands foyers de
peuplement en Afrique, la Corne de l'Afrique est depuis trois décennies
l'une des régions en pleine métamorphose tant sur le plan
socio-économique que politique et culturel. Depuis les années
1980, l'IGAD, une organisation sous-régionale est à l'image du
rapprochement et de la coopération politique et économique de
cette sous-région africaine.
Le développement durable, lutte contre le terroriste,
la paix, le renforcement de la coopération économique et
monétaire sont les principaux axes de travail et les menus de
discussions entre des chefs de l'États et de gouvernements à
Djibouti (siège de l'organisation). Les volets économiques plus
particulièrement, ceux l'économie maritime (transport maritime et
tourisme du littoral) auxquels s'attache notre travail de recherche, se
développent et demeurent le levier de la croissance au Kenya et à
Djibouti.
Le port de Mombassa sur l'Océan Indien et celui de
Djibouti sur la rive méridionale de la Mer Rouge forment respectivement
les principaux débouchés maritimes de toute l'Afrique orientale.
Depuis quelques années, le tourisme balnéaire se développe
sur les littoraux semi-tropicaux et nourrit l'économie locale et
nationale de ces pays. Au sein cette organisation sous-régionale, la
prise de conscience à l'égard du respect et de la protection de
l'environnement ne date d'aujourd'hui et continue à être l'un des
sujets de préoccupation régionale. Entre la partie occidentale de
l'Océan Indien au large de la Corne de l'Afrique et affluent
méridional de la Mer Rouge, le golfe de Tadjourah, plonge dans
l'arrière-pays djiboutien. Rive des aventuriers aguerries et espace
longtemps méprisé par anciens nomades de pays de brave
(Djibouti), la baie de Tadjourah demeure aujourd'hui la façade maritime
la plus urbanisée, et économiquement dynamique du pays. Il doit
son dynamisme essentiellement grâce à sa proximité
immédiate avec détroit de Bal-Eel Mandeb. Grace aux ports
modernes essentiellement installés sur les rives de cette minuscule baie
et leurs trafics décuplés en cinq ans, le secteur du transport
maritime demeure le pilier de l'économie nationale.
104
Dans cette effervescence que se développe petit
à peu le tourisme balnéaire, un nouveau secteur du tourisme en
émergence. Il est caractérisé par la présence des
modestes stations sur le rivage et des chantiers en construction pour
développer ces nouvelles activités. Aujourd'hui, le littoral et
font marins de ce petit golfe visible paisible sont loin d'être à
l'abri de l'impact de tous ces activités économiques (trafic
pétrolier, déchet sauvage des hôtels). Ces activités
essentiellement maritimes sont à la fois dévoratrices de
l'espace, destructrices et nuisibles pour l'écosystème marin du
golfe de Tadjourah
105
CONCLUSION GÉNÉRALE
Si la présence de l'homme fut historiquement un atout
pour ce minuscule golfe Est africain, il n'en est pas le même
aujourd'hui. L'explosion démographique et l'urbanisation marquent
profondément les paysages du littoral et se traduisent
prosaïquement par l'anthropisation et l'industrialisation des rivages.
En effet, cette frange du littoral djiboutien concentre
désormais 70 % de la population du pays et demeure également le
poumon économique et industriel grâce son voisinage du
détroit de Bab-El-Mandeb sur la Mer Rouge. Le transport maritime et les
activités du tourisme balnéaire dominent largement les paysages
au point qu'ils sont actuellement les principaux pourvoyeurs de la richesse
nationale.
La mauvaise conjoncture de l'économie mondiale, la
piraterie maritime au large de la Somalie ou encore les concurrences portuaires
et régionales n'ont pas empêché le dynamisme du trafic
portuaire et maritime sur les littoraux djiboutiens, notamment
dans le golfe de Tadjourah. Parallèlement,
l'émergence soudaine et le développement embryonnaire des
activités balnéaires furent systématiquement liés
à évolution de la santé économique de Djibouti dont
les perspectives pour l'échéance 2020 étaient
encourageantes selon la FMI. La volonté politique du
développement d'infrastructures portuaires et maritimes appuyé
par le soutien des bailleurs et investisseurs étrangers est entre
autres, la principale cause directe de ce dynamisme spectaculaire de
l'économie maritimo-portuaire dans le golfe de Tadjourah.
En principe, comme toutes autres activités anthropiques
développées sur le littoral, transport maritime exerce aussi des
pressions nuisibles sur les espaces côtiers et marins. D'après
notre étude, il est identifié comme étant les principaux
secteurs économiques susceptibles de provoquer la dégradation des
milieux marins et les déséquilibres écosystémiques
du
golfe.de Tadjourah.
Qu'ils soient, par le rejet volontaire ou par la fuite
accidentelle, notre étude place les hydrocarbures parmi les principaux
produits dangereux et nocifs transités par les ports djiboutiens.
Les résidus du gaz et du pétrole
détériorent qualité de la composition chimique de l'eau
telle que l'on a pu constater dans l'ancien port de Djibouti au cours de
notre
106
enquête du terrain. Il peuvent aussi
accélérer la dégradation de l'habitat comme le
récif de corail ou les mangroves.
La défaillance du système sécuritaire se
traduit par des incidents dangereux tels que l'aménagement mal
maitrisé du site, des accidents, rejets volontaires des produits
chimiques et pétroliers dans les complexes portuaires en sont les causes
majeures de risque et une menace directe ou indirecte par les milieux marins.
Secteur en gestation sous l'ombre du trafic portuaire dans le golfe, le
tourisme balnéaire est en soi une activité très rentable
pour l'économie locale, mais il participe également à
court terme à la dégradation du milieu marin du golfe.
Dans ce secteur d'activité touristique, la plus grande
menace pour l'environnement provienne à la fois des équipements
(hôtel, accessoire humain) et les personnelles (employés,
touristes). Ces menaces se manifestent par l'effarouchement des espèces
et le déplacement définitif de certains espaces. Une situation
face à laquelle le ministère en charge de l'environnement et ses
équipes des personnels ne restent pas dupe et impuissants. Le
défaut des moyens humains (expert en matière des risques
anthropiques et technologiques), matériel de pointe (absence de bureau
d'études d'impact environnemental) constituent pour l'instant un point
faible à pallier.
Notre étude démontre que la défaillance
du système sécuritaire dans les zones industrialo-portuaires, le
non du respecter de l'environnement dans les stations balnéaires et
impuissance du ministère chargé de l'environnement sont les
facteurs explicatif de la dégradation du milieu marin du golfe de
Tadjourah. ? travers des analyses systémiques, notre étude, nous
a bel et bien permis de d'identifier et de relevé les différents
degrés d'impact des activités portuaires et touristiques du
golfe.
Nous avons rencontré plusieurs problèmes de
natures diverses durant la réalisation de ce mémoire de
recherche. Aucune étude n'a été faite sur ce genre de
sujet de risque technologie sur les milieux marins ni dans le pays, ni dans la
sous-région.
Au fil de sa réalisation, notre de recherche
s'inclinait de plus en plus vers l'étude de biologie marine, ce qui
nécessitait une compétence et un bagage incontournable dans ce
domaine de sciences pures alors que nous étions des géographes de
formation. Tous ceux-ci ont dû avoir des conséquences
légères et contraignantes sur notre travail de recherche
académique.
107
? cet effet, la recommandation sont nombreuses et feront
probablement l'office des éléments détaillés de
l'hypothèse dans le cadre du prolongement de l'étude
ultérieurement. En somme, la question du littoral et ses enjeux sont au
coeur de la géopolitique mondiale et régionale dans le cadre de
la mondialisation et semblent être pris en compte sous divers aspects.
C'est la raison pour laquelle nous envisageons de faire en perspective une
nouvelle recherche dans le cadre de la poursuite de notre étude afin de
nourrir une réflexion plus scientifique sur cette thématique
jusqu'à la non étudiée dans la sous-région de la
Corne de l'Afrique.
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Rapport national sur le développement durable rio+20
république de Djibouti,
conférence des nations unies Ministère de
l'Habitat, de l'Urbanisme, de
l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement 25 p.
GEF-UNDP. 2000. Capacity development initiative. Contry
capacity
development needs and priorities. Regional report for Africa, p.
104
Gouvernement de Djibouti. 2003. Cadre Stratégique de Lutte
contre la
Pauvreté.
Gouvernement de Djibouti. 2003. Rapport sur les Objectifs de
développement
pour le Millénaire à Djibouti, 45 p.
Gouvernement de Djibouti. 2006. Plan d'Action National
d'Adaptation, 11 p.
119
Gouvernement de Djibouti. 1991. Rapport National Environnement,
33 p.
Gouvernement de Djibouti. 2001. Communication Nationale
Initiale de la République de Djibouti à la Convention Cadre des
Nations Unies sur les Changements Climatiques. Direction de
l'Aménagement du Territoire et de L'Environnement. Fonds Mondial pour
l'Environnement, 16 p.
-Gouvernement de Djibouti. (2000). La Stratégie et
Programme d'action
national de la diversité biologique. Direction de
l'Environnement, Ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme, de
l'Environnement et de l'Aménagement du
Territoire. Djibouti, 23 p.
Obura, D. 1999. Djibouti : Evaluation marine et
côtière. 59pp. Projet FEM
Stratégie et plan d'action national pour la
conservation de la diversité biologique, 14 p.
Gouvernement de Djibouti. Plan d'action national de Lutte contre
la
Désertification, rapport de 11 p.
Etude socio-économique Iles moucha et maskali,
Ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme, de l'Environnement, et de
l'Aménagement du TerritoireDirection de l'Aménagement du
Territoire et de l'Environnement, janvier 2005,14p.
Gouvernement de Djibouti. 2000. Plan d'action national pour
l'environnement. Gouvernement de Djibouti. 2006. Plan national de mise en
oeuvre de la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants,
8 p. Rapport du projet de port à terminal conteneurs de doraleh,
résumé de l'étude d'impact environnemental et social, 16
p.
(eies), Djibouti.
SCET-TUNISIE, SODETCG. (2000), Étude sur le
développement de Djibouti dans le Djibouti, cadre
régionale, 72 p.
Rapport sur la Gestion environnementale de l'exploitation de
pétrole offshore et du transport maritime pétrolier, janvier
2014, 8 p.
Un document d'information à l'attention des parties
prenantes de l'écorégion marine ouest-africaine,
rédigé par, Sandra Kloff et Clive Wicks, Membres de la Commission
de l'UICN des Politiques Environnementales, Économiques et Sociales -
CEESP - octobre 2004, 18 p.
120
PROJET DE DEMONSTRATION, RAPPORT SUR L'ETUDE DES RECIFS
CORALLIENS DES ILES, MOUCHA ET MASKALI, MHUEAT/PERSGA, dr. Nabil mohamed et
Houssein rirache,2004, 35 p.
Rapport de l'impact du réseau de transport sur le
commerce et le tourisme à Djibouti, ministère des
équipements et des transports, juin 2004.
Rapport sur la sûreté et sécurité
maritimes dans l'espace CEEAC : enjeux et perspectives, observatoire
pluriannuel des enjeux sociopolitiques et sécuritaires en afrique
équatoriale et dans les îles du golfe de guinée, Projet
financé par le Ministère de la Défense de la
République française Délégation aux Affaires
Stratégiques, Avril 2014, 18 p.
8. Les sitographies
Le site web de l'office du tourisme
http://www.visitdjibouti.dj
http://geotourweb.com/nouvelle
page 75.htm
www.google.com,
www.ambassadedjibouti-eth.net
www.lanationdj.com,
www.djibnet.com,
www.jeuneafrique.com,.
http://geotourweb.com
www.larousse.fr
le dictionnaire reverso
www.imo.org, Transport maritime
(Écologie, Développement durable).
121
TABLES D'ILLUSTRASTION
LISTE DES CARTES
Carte n°1 : Les aires marines protégées du
golfe de Tadjourah
Carte n°2, La Corne, une contrée instable
Carte n°3, La piraterie maritime dans la Corne de
l'Afrique
Cartes n°4, cartes des « Corne de l'Afrique »
Carte n°5 : Le détroit de Bab el-Mandeb,
Djibouti-Yémen, 43 % du trafic mondiale
Carte n°6: Les Activités portuaires dans le golfe de
Tadjourah
Carte n°7 : sites touristiques du golfe de Tadjourah
Carte n°9 : zones sensibles aux dégradations
LISTE DES DIAGRAMMES
Diagramme n°1 : commerce interrégional dans la zone
de l'IGAD, 2016
Diagramme n°2 : Principaux activités de manutention
dans les ports Djiboutiens Diagramme n°3 : Panoramas des activités
et des services portuaires à Djibouti, 2014 Diagramme n°4 :
Pollution du milieu marin liée au pétrole au niveau mondial
LISTE DES FIGURES (PHOTOS)
Figure A, Mombassa port, Le port de Mombassa au Kenya, novembre
2011 Figure B, Malindi Beach, la plage de Malindi dans le sud-est au large du
Kenya Figure C, l'ancien port de Djibouti
122
Figue D, Plan du port
Figure E, Effet du pétrole sur le milieu marin
Figure F : un tortu et les bouteilles sur une même plage
Figure G : Mascotte de la publicité de l'ONTD
Figure H : Sable blanc, une destination exemplaire du
développement balnéaire à Djibouti
Figure I : un requin-baleine blessé par une hélice
d'un moteur
LISTE DES GRAPHIES
Graphique n°1, Evolution exponentielle du trafic portuaire
à Doraleh
Graphique 2, Résultat de l'analyse thermique et chimique
des eaux du golfe Graphiques n°3, courbes des évolutions des
donnés macro-économique de Djibouti
LISTE DES SCHÉMAS
Schémas n°1 : Récapitulatif des
méthodes de travail Schémas n°2 : En détaille
Schémas n° 3 : La ronde des acteurs du processus
« Gestion Intégrée des Zones Côtières »
Schémas n°4, Schématique théorique du
Développement durable Schémas n°5 : Les étapes de
réalisation des études environnementales Schémas n°6
: La politique régionale du développement durable (IGAD)
Schémas n°7 : Tourisme, un nouveau secteur de gain de pain
Schémas n°9 : de l'impact des déchets sur les
écosystèmes marins au cours de sa dégradation
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : récapitulatif de l'engagement étatique
sur la protection de l'environnement
Tableaux n°2, Les activités maritimes dans les pays
de la Corne de l'Afrique
Tableau 3, Evolution du trafic conteneurisé dans les ports
djiboutiens en Millions (Tonnes)
Tableaux 4, de trafic portuaire dans les ports Djibouti en
activités
Tableau 5 : de la politique de sécurité
instaurée par le ministère en charge et les autorités
portuaires du pays
Tableaux 6, de la construction et d'aménagement de site
portuaires
Tableaux n°7, Le type de pollution lié aux transports
et autres activités maritimes dans le golfe deTadjourah (Djibouti)
Tableaux n°8, synthétique des impacts du transport
maritime sur les écosystèmes marin du golfe
123
Tableau n°9 : Les types de déchets rejetés
dans le golfe de Tadjourah
124
ABREVIATIONS ET SIGLES
AMP : Aire marine protégée
CERD : Centre d'études et de recherche de Djibouti
CDI : Contrat à durée indéterminée
CIRTAI : Centre interdisciplinaire de recherche sur les
mobilités (laboratoire de
recherche)
COMESA : Marché Commun de pays d'Afrique de l'Est et
Australe
CSR: Croix Sans Rouge
DATE : Direction d'aménagement du territoire et de
l'environnement
DDD : Direction de Développement durable
DFM : Direction des Affaires Maritimes
DISED : Direction Statistique de Djibouti
DPW : Dubaï Port World
FMI : Fond Monétaire International
GIZC : Gestion Intégrée des zones
côtières
HCR : Haut-Commissariat de Refugiés
IDEES : Identités et différenciations dans les
espaces, les environnements et les
sociétés
IGAD : Autorité intergouvernementale pour le
Développement MET : Ministère des équipements et de
transport
125
MHUATE : Ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme, de
l'Aménagement du territoire et
de l'Environnement
MSF : Médecin Sans Frontière
OCDE ; Organisation de la coopération économique
et du développement
OMC : Organisation mondiale du commerce
OMI : Organisation maritime internationale
OMT : Organisation mondiale du tourisme
ONG : Organisme Non Gouvernementale
ONTD : Office National du tourisme de Djibouti
ONU : Organisation des Nations-Unies
PAM : Programme Alimentaire Mondial
PAID : Port Autonome et International de Djibouti
PERSGA :Programm Environnement Red Sea and Gulf Aden
PIB : Produit Intérieur brute
PMA : Pays Moins Avancé
PNUE : Programme des Nations-Unis pour l'Environnement
RDD : République de Djibouti
TFAI : Territoire des Afars et des Issas
UICN : Union Internationale de Conservation de la Nature
WWF : Fond mondial pour la nature
ZEE : Zone Economique Exclusive
126
TABLE DES MATIÈRES
INRODUCTION GÉNÉRALE 6
PREMIÈRE PARTIE : CADRE GÉNÉRAL DE
L'ÉTUDE
Introduction partielle 10 Chapitre 1 : approche
méthodologique de l'étude
1.1. Recherche documentaire 12
1.2. Collecte et traitement de données 14
1.3. Difficultés, facteurs militants et limites
méthodologie 18
Chapitre 2 : cadre conceptuel de l'étude
2.1. Définition des concepts 20 2.2. Analyse
théorique des termes : transport maritime et tourisme balnéaire
entre
interaction et concurrence 26
Chapitre 3 : La politique de gestion de risque environnemental
à Djibouti 3.1. Développement durable sur le littoral: un outil
classique de la politique
environnementale 29
3.2. Politique de gestion et de la maîtrise du risque
environnemental à Djibouti 37
Conclusion partielle 40
DEUXIÈME PARTIE : ENJEUX ET DÉFI DE TRANSPORT
MARITIME ET DU
TOURISME BALNÉAIRE DANS LE GOLFE DE TADJOURAH
Introduction partielle 41 Chapitre 1 : Le contexte
régional de l'étude
1.1. La Corne de l'Afrique dans la mondialisation : dès
l'impasse à l'espoir 43
1.1.1. Dès la belligérance étatique au
partenariat régional 43
1.1. 2. Du régionalisme au mondialisme 48
1.2. Transport maritime et tourisme balnéaire dans la
sous-région 52
1.2.1. L'ouverture maritime et le trafic portuaire du Kenya 52
1.2.2. Le golfe de Tadjourah, un littoral en pleine reconversion
industrielle 54
1.3. La politique de développement durable dans les pays
de l'IGAD 57
1..3.1. Priorités nationaux 57
1.3.2. Régionalisation de la stratégie 59
Chapitre 2 : L'industrie portuaire dans le golfe de Tadjpurah
127
2.1. Généralité du transport maritime
dans le golfe, dès la concurrence à la floraison
portuaire 61
2.1.1. Géohistoire des ports et la monopolisation
nationale des rivages du golfe
de Tadjourah 61
2.1.2. Typologie des ports et tendance de trafic portuaire
dans le golfe de
Tadjourah 65
2.2. Transport maritime entre enjeux économiques et
défi sécuritaire dans le golfe de
Tadjourah 71
2.2.1. Transport maritime, moteur de l'économie
riveraine et nationale 71
2.2.2. Sûreté et aspect sécuritaire du
transport maritime dans le golfe de Djibouti
73
2.3. Impact du transport maritime sur
l'écosystème marin du golfe de Tadjourah 78
2. 3.1. Installations portuaires et maritimes et atteinte
environnementale 78
2.3.2. Incident de produit pétrolier et chimique sur le
milieu marin du golfe 81
Chapitre 3 : Tourisme littoral et environnemental dans le
golfe de Tadjourah
3.1. Une émergence lente et difficile dans la
société djiboutienne 88
3.2. Infrastructures et tendance actuelle de l'industrie dans
le golfe de Tadjourah 92
3.2. Répercussion des activités
balnéaires sur l'écosystème marine du golfe 96
Conclusion partielle 103
CONCLUSION GÉNÉRALE 102
BIBLIOGRAPHIQUE THÈMATIQUE
1. Les ouvrages spécialisés sur Djibouti et la
Corne de l'Afrique 108
2. Les ouvrages généraux sur le transport
maritime et le tourisme balnéaire 110
3. Les Ouvrages, articles et revues numériques
consultés en ligne 111
4. Les colloques 116
5. Les dictionaries 116
6. Les mémoires et thèses 117
7. Les rapports 118
8. Les sitographies 120
TABLES D'ILLUSTRASTIONs
LISTE DES CARTES 121
LISTE DES DIAGRAMMES 121
LISTE DES FIGURES (PHOTOS) 121
LISTE DES GRAPHIES 122
LISTE DES SCHÈMAS 122
LISTE DES TABLEAUX 122
ABREVIATIONS ET SIGLES 124
TABLES DES MATIÈRES 123
ANNEXES
ANNEXES 1 : LES GRILLES DES QUESTIONNAIRE SUR LE TRANSPORT
MARITIME ET LE TOURISME DE ME ISSUE DE NOS INTERWIEUS (questions-
clés et résumés) 129
ANNEXE 2 : SPOT DE PUBLICITÉ CHEZ L'OFFICE NATIONAL DU
TOURISME DE
DJIBOUTI 130
ANNEXE 3 : LES PRINCIPALES ZONES SENSIBLES AUX ACTIVITES
PORTUAIRES ET TOURISTIQUES DU GOLFE DE TADJOURAH (DJIBOUTI) ... 131
128
ANNEXES
129
ANNEXES 1 : LES GRILLES DES QUESTIONNAIRE SUR LE TRANSPORT
MARITIME ET LE TOURISME DE ME ISSUE DE NOS INTERWIEUS (questions-clés et
résumés)
TRANSPORT MARITIME
1- Combien des ports récensez-vous dans le golfe de
Tadjourah ?
o Nous avons deux ports en activités (Djibouti et
Doraleh) + trois nouveaux ports en constructions.
2- Combien vous estimez les nombres de tonnes transités
par vos ports annuellement ?
o Présentement, environ prés 17 Millions de tonnes
sont chaque années par les ports Djibouti
3- Quels sont les principaux produits transités par vos
ports ?
o Hydrocarbures, Alimentation, produit chimique et
métallurgique, ciment, vêtement café etc...
4- A par l'Etthiopie, vous avez d'autres régions
hinterlandes pour vos ?
o Oui, bien évidemment, le dynamisme du trafic portuaire
de Djibouti attire l'intention de nos lointins voisins comme le Sud-soudan,
l'Ouganda par exemple.
5- Question de l'avenir des activités portuaire ??
o La conccurence regionale, le phénomène de
piraterie maritime et la chute du prix du pétrole forment une menace
pour ces ports
|
TOURISME BALNEAIRE
1. Pouvez-vous de nous parler de l'histoire du tourisme
à Djibouti ?
· 1969, création de premier office national du
tourisme
· 1999, adhésion à l'organisation mondiale du
tourisme
· 2002 fondation d'un premier site balnéaire
standardisé
2. Combien de site balnéaire récensez-vous
actuellement sur les rivages du golfe ? 5 selon ONTD dont 2 bien
équipés, 1 abondonné, et 2 autres en
réhabilitation
3. Pouvez-vous nous décrire le profil de catégorie
socio-professionnel de vos client touristiques ?
· Les locaux, habitant du pays
· Jeunes à 37 %
· Etrangers dont 70 % de militiaires et leurs familles
4. Quels sont les atouts que vous avez pour
le dévelopement de cette activité ?
· Natures (eaux cristaline, plage, écosystème
riche)
· Infrastructures humaines et materiels (hotel, barque)
5. Quels les différents types d'activtés que
vos offrez aux touristes ?
· Peche
· Plongée sous-marine
· Sport nautique
· Excursion en haute mer
|
130
I
ANNEXE 2 : SPOT DE LAPUBLICITÉ CHEZ L'OFFICE NATIONAL DU
TOURISME DE DJIBOUTI
ANNEXE 3 : LES PRINCIPALES ZONES SENSIBLES AUX ACTIVITES
PORTUAIRES ET TOURISTIQUES DU GOLFE DE TADJOURAH (DJIBOUTI)
131
III
|